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H8pital Royal des SBraphins de Stockholm. (PremiEre Clinique MCdicale: Professeur I. Holmgren.) Action de la, lhcithirie sur le nombre et la resistance des globules rouges dn sang. Par ALBERT GRONBERG et AKE LUNDBERG. En 1925, Magat a montre que les injections de lecithine sur le lapin provoquaient une ascension notable du nombre des glo- bules rouges du sang. En l’espace de quarante-neuf jours, un lapin reput 9 injections d’une emulsion de lecithine dans la gly- cerine 0)Helpine)));au cows de cette experience le nombre des globules rouges s’eleva de 4.7 B 7.6 millions. En cette m6me annee (1925), la preparation dite oHelpine)) commengait A se repandre en thhrapeutique; on l’employait notam- ment dans le but de traiter les anemies graves. Chez les patients ainsi trait& on constatait une ascension tr&s fugitive, mais trits marqde, du nombre des globules rouges. Les exphriences que nous allons relater ont pour but d’etudier d’une part, l’action de la lecithine sur les globules rouges in vitro, et, d’autre part, celles de la lecithine employee en injection chez I’homme ou l’animal. Les questions que nous nous sommes posees et que nous avons cherche B resoudre Btaient les suivantes: 1) Peut-on par l’a,dclition de lecithine augmenter la resistance des globules rouges A 1’8gard d’une solution hypotonique de chlorure de sodium? 2) En cas de reponse affirmative A la question preckdente, peut-on par des injections sur l’homme ou sur l’animal produire un ef f et similaire ? 3) Ces experiences peuvent-elles raisonnablement expliquer l’action, d6jA connue, des preparations de lkcithine it 1’Bgard de certaines ankmies?

Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

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Page 1: Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

H8pital Royal des SBraphins de Stockholm. (PremiEre Clinique MCdicale: Professeur I. Holmgren.)

Action de la, lhcithirie sur le nombre et la resistance des globules rouges dn sang.

Par

ALBERT GRONBERG et AKE LUNDBERG.

En 1925, Magat a montre que les injections de lecithine sur le lapin provoquaient une ascension notable du nombre des glo- bules rouges du sang. En l’espace de quarante-neuf jours, un lapin reput 9 injections d’une emulsion de lecithine dans la gly- cerine 0)Helpine))); au cows de cette experience le nombre des globules rouges s’eleva de 4.7 B 7.6 millions.

En cette m6me annee (1925), la preparation dite oHelpine)) commengait A se repandre en thhrapeutique; on l’employait notam- ment dans le but de traiter les anemies graves. Chez les patients ainsi trait& on constatait une ascension tr&s fugitive, mais trits marqde, du nombre des globules rouges.

Les exphriences que nous allons relater ont pour but d’etudier d’une part, l’action de la lecithine sur les globules rouges in vitro, et, d’autre part, celles de la lecithine employee en injection chez I’homme ou l’animal.

Les questions que nous nous sommes posees et que nous avons cherche B resoudre Btaient les suivantes:

1) Peut-on par l’a,dclition de lecithine augmenter la resistance des globules rouges A 1’8gard d’une solution hypotonique de chlorure de sodium?

2 ) En cas de reponse affirmative A la question preckdente, peut-on par des injections sur l’homme ou sur l’animal produire un ef f et similaire ?

3) Ces experiences peuvent-elles raisonnablement expliquer l’action, d6jA connue, des preparations de lkcithine it 1’Bgard de certaines ankmies?

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100 ALBERT ORONBERG PT KKE LUNDBERG.

La preparation de h i th ine que nou8 avons’ employee Btait la ))Helphe)) qui, d’aprhs les indications de son fabricant (Che- mische Pabrik Grunau Landshoff u. Meyer, Berlin-Grunau) a la comporition suivante:

LPcithine . . . . . . . . . . . . . . . . . 10 % Glycerine. . . . . . . . . . . . . . . . . 17 % CaCI, + KCl + NaCl + NaHCO, . . . . . . 0.6 X Novocaine . . . . . . . . . . . . . . . . 1 %

La novocaine est associee B la helpine uniquernent dans les preparations destinees aux injections intramusculaires; elle ne figure pas dans celles destinees aux injections intraveineuses. La helpine est une emulsion d’un brun jaune; elle est conservee en ampoules. On l’administre A la dose de 1 . 6 gr. pour les injections intramusculaires, de 5 gr. pour les injections intraveineuses. On n’a observe aucune reaction B la suite de ces injections, quelle que soit la voie qu’on ait choisie. La temperature e t le pouls de- meurent absolument normaux apr 6s les injections. Des troubles subjectifs d’un genre quelconque, tels que malaises, irritations locales, font defaut.

Experiences in vitro.

Pour determiner la dilution de helpine qu’il convient d’em- ployer dans les experiences in vitro, nous sommes partis du prin- cipe que la helpine passe en totalit6 dans lea voies sanguines. Nous avons ensuite admis que le poids moyen d’un adulte est de 65 kg. D’aprhs les statistiques usuelles, environ du poids du corps est form6 par le sang - soit done environ 5 litres. Mais la dose de helpine reellement administree n’est certainement pas de 1 . 5 gr.; elle est un peu moindre, car, d’un cdte, il est impossible de vider exactement une ampoule et, de l’autre, une certaine quantite de liquide demeure toujours dans la seringue et dans l’aiguille; on peut done penser que la dose reelle de helpine est d’environ 1 . 2 6 gr. Si maintenant, comme nous l’admettons, la, helpine penhtre en totalit6 dans les voies sanguines, le rapport entre cette substance et la masse totale du sang est d’environ 1.26/5000, soit 1/4000.

Pour nos experiences in vitro nous diluons la helpine de fagon B posseder une solution B 1/4000. Dans ce but nous diluons la helpine avec la solution physiologique de sel marin ( 2 . 5 C.C. de

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ACTION DE LA Ll$CITIIINE SUR LE SANG. 10 1

helpine ajoutBs B 97.5 C.C. de solution physiologique); nous ob- tenons de la sorte une Bmulsion de helpine B 2.5 %. Pour d6ter- miner la resistance des globules, on laisse tomber 0.1 C.C. de cette Qmulsion dans chaciin des tubes B essai, lesguels contiennent tous 10 C.C. de solution de chlorure de sodium. Naturellement on peut negliger la source d’erreur provenant dii degre de con- centration du chlorure de sodium dont on ajoute 0. I C.C. On peut mGme considerer comme constante la pression osmotique; elle est en effet si faible et si difficlie i, dBterminer, pour les solutions colloidalefi, qu’on admit pendant longtemps que les collo‘ides n’avai- ent g6nBralement pas d’action osmotique; d’autre part, la pro- portion de sels e t de novocaine que contient la helpine, et qui est inferiewe B 2 :(,, ne peut guhre renforcer l’action osmotique Nous venons d’envisager les solutions de chlorure de sodium dans leur ensemble. Mais on peut supposer aussi que l’osmose varie dans les couches liquides les plus voisines des globules sanguins; cette consideration n’offre pourtant qu’un intQrbt purement thBorique.

A chaque tube coritenant 10 C.C. de solution physiologique on ajoute donc 0.1 C.C. de YBmulsion de helpine i, 2 . 5 laquelle contient moins de 0.5 % de lecithine et de glycerine et pas tout ii fait 0.05 yo de sels inorganiques et de novoca’ine. Par des ex- phiences en serie nous avons constate que la modification de resistance est exactement la meme, que la helpine ait B t B diluQe soit avec la solution phyeiologique, soit avec de l’eau distillee. Par consBquent, la petite quantite de sels que la helpine contient elle-m8me ne peut jouer un r81e d6cisif dans la modification de rbsistance, du moins avec les dilutions ici employees. Qu’elle n’agisse pas davantage avec les solutions plus fortes, nous Yavons egalement etabli. Nous avons constate que la helpine a les mdmes proprieths et qu’elle peut se conserver Bgalement bien, qu’elle ait 6th BmulsionnBe dans la solution physiologique de sel marin ou dans l‘eau distillee Avant de l’employer, nous l’avons tou- jours soigneusement agitBe et nous ne l’avons jamais conservee plus de deux semaines.

Dans la pdparation des solutions de chlorure de sodium, en vue de la determination des rQsistances, nous sommes partis d’une solution de chlorure de sodium B 1 yo (solution originelle); on la prhparait B nouveau une fois par semaine. Cette solution origi- nelle est diluee avec de l’eau distillBe, de fapon i, ce que les solu- tions aieiit le titre voulu, mais ces dernihres ne sont prBpar6es qu’au moment meme de leur emploi e t ne sont jamais conservees

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102 ALBERT ORONBERG ET AKE LUNDBERG.

plus d’un jour. Nous opBrons avec 10 C.C. de solution dans chaque tube ii essai; cette quantite de liquide a ktB choisie apt% quelques tiitonnements pour cette raison, que les erreurs experimentales nous semblaient ainsi plus facilement Bvitables e t que les lectures, notamment dans le cas d’hBmolyse complhte, Btaient beaucoup plus faciles. Tous les mesurages s’exBcutent avec une burette. Pour la determination de la resistance on uti- lise une sBrie de tubes & essai dans lesquels le titre des solutions de NaCl s’618ve d’une maniBre continue de 0.28 ”/o B 0 .56 :(,) avec une difference de 0 . 0 2 ”/6 entre chaque tube. Le problhme qui se pose est alors celui-ci: combien d’eau distillee faut-il ajouter

0,6t+Z 0,565 o.f%.% 0,48Z 0 4 4 % 0,40$ 0.36% 0,39% Ol.d% 0,%4% ( ) i o f

Fig. 1. Les chiffres de la cnlorine verticale indiqiient des centirnbtres cubes d’eau, La courbe se ceux de la colonnc horizontale, le titre des solutions en pour-cent.

lit de gauche b droite. Uans la. lecture il faut partir de la ligrie d’en bas.

h un tube pour que la concentration du chlorure de sodium dans ce tube ne devienne pas Bgale & celle du tube suivant? Ou, pour prendre un exemple, admettons que dans une serie d’essais il ne se produit pas d’hBmolyse dans le tube contenant du NaCl h 0.48 %, mais qu’il s’en produit dans le tube ii 0 . 4 6 76. Conibieri d’eau distillee faudra-t-il ajouter au premier tube, pour que I’hBmolyse s’y produise Bgalement, ou bien quelle quantitk d’eau peut-on ajouter h ce tube sans avoir B craindre une hkmolyse? A l’aide de la courbe (fig. 1) on peut facilement trouver cette quan- tit& Dans l’exemple ci-dessus il aurait fallu ajouter 0 . 4 3 5 C.C. pour obtenir la modification voulue.

Les Bchantillons de sang 5e prennent par ponction veineuse et la coagulation est prkvenue, suivant l’usage, avec de l’oxalate ou du citrate. Le sang ainsi obtenu est lavB B plusieurs reprises

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ACTION DE LA L ~ C I T H I N E SUR LE PANQ. 103

Une he‘molgse - commeyante

Une hdmolgse - compl8te.

48 = le numdro de la se’rie.

Fiil. 2. Explication de notre mode de notation. Les chiffres de la colonne ver ticale indiquent le titre des solutions de sel marin en pour-ceut. Les chiffres de la ligne horixontale situie au-dessous m h i : de la figure indiquent uniquemetit le n n m h de la serie de nos protocoles. L a flBche rioire indique le titre des solutions de sel marin avec lesquelles l’hemolgsr: apparait. L a pointe m6me de l a flBche indique le debut de l’hltmolyse, taodis que l’angle ohtus situb vers la base de la flkche indique l ’ h h o l y s e complete.

Dans ce cas l’ht5moly?te debute avec une solution de NaCl b 0.52 %, car avec ce degrP de concentratioii les matiltres colorantes du sang commence1:t a devenir libres: ce iqui ne s’observe pas eucore avec une solution a 0.54 %; la lecture se fait a.vec la lurnihre tornhant sur un fond blanc. L’hemolyse complete apparait avec une solution 6 0.38 %; examinee par transparence, la solution de chlorure de sodium ne prevente ici aucuu trouble dh aux globules rouges. De la premiltre de ces solutions 6 la dernidre l’hemolyse est en progres constant.

avec la solution physiologique de sel marin, mais sans 6tre diluk. Aprks un dernier lavage on s’assure qu’il n’y a pas d’hkmolyse. Pour la dktermination de la resistance on ajoute avec une pipette de Pasteur de 4 A 6 goiittes de sang lave A chaque tube contenant 10 C.C. de solution de chlorure de sodium.

Le mode de notatiion de nos courbes ressort de la fig. 2 et de sa 18gende.

Les valeurti normales qu’ont donnkes nos experiences pour la resistance se voient dans la fig. 3 et, pour un debut d’hemolyse, elles furent au maximum de 0.64 %, au minimum, de 0.44 %; pour l’h6molyse compl&te elles furent de 0.40 % au maximum, de

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0 . 3 2 “4 au minimum. Dans nos vingt-neuf cas la moyenne fut de 0.48 7; (0.47 %) pour le debut de l’hkmolyse et de 0 . 3 6 % pour l’h6molyse compl8te.

Afin de nous rendre compte si la resistance des globules rouges offrait des variations journalibres, nous avons pris, sup trois patients, des Qchantillons de sang le matin. i midi, le soir. Nous n’avons pas ainsi constate de variations. Notre mode d’evalua- tion est bien un peu grossier, mais, si quelque variation existe, elle est en tout cas si petite qu’elle n’a aucune valeur pratique et ne peut nullement influer sur nos resultats expkrimentaux.

Dans nos experiences in vitro sur la helpine nous avons utilise deux series avec 10 C.C. de solution physiologique. Dans une

ALBERT QRONBEKG ET BKE LUNDBERG.

1 i i 3 3 ~ 1 % 3 % 3 i a i t i i

Fig. 3. Resistance normale a‘aprhs les snjets de nos experiences - 29 cas.

serie, la serie de contrde, nous ajoutions seulement de 4 6 gouttes de sang trait6 i I’oxalate ou au citrate et lavB. Dans la seconde serie on ajoutait d’abord 0.1 C.C. d’une Bmulsion de helpine 2 .5 “4, puis la m6me quantite de sang que dans la s6rie de contrble. On constate ainsi que, dans la serie qui contient de la helpine, l’h6molyse apparait beaucoup plus tard, c’est B dire avec une solution de chlorure de sodium d’un titre plus faible que dans la serie de contrble. Ce phenombne’est absolument constant e t se montre avec la m6me nettete dans toutes nos series d’expBri- ences. On n’observe pas de difference, que la helpine soit diluee dans la solution physiologique de sel marin ou dam de l‘eau distil- lee. Par contre, la modification de resistance est moins marquee, si la helpine est laissee au repos pendant quelques s$maines (voir fig. 4 a). Nous avons eu recours Qgalement des dilutions plus Btendues de helpine -par exemple, 1.25 o/o, 0 . 6 3 ‘34, et 0 . 3 1 %.

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ACTION DE LA L~CITHINE SUR LE SANG. 105

Nous avons ainsi constate que la propriete de la helpine d’arr6ter I’h6moIyse diminue avec une dilution croissante (voir fig. 4 b).

Ce que nous devions faire maintenant, c’ktait de decomposer la helpine, afin de rechercher si son action, en tant que substance arr6tant l’hemolyse, est specifiquement lies B l’un de ses Blements -glycerine ou lecithine - sous la forme en laquelle ces elements figurent dans la prhparation. Comme la glycerine n’est pas so- luble dans l’ether, tandis que la lecithine l’est aisement, nous avions 18. un moyen satisfaisant d’isoler ces deux corps I’un de l’autre. En agitant la helpine avec de l’ether, on dissout la 16-

05-2 0 l-0

0 k I

0 46 0 %+

OW

0 $0

0 3)

u 3%

0 12

0 JO

Or8

0 JC

< 6 31 32 3C 36 $7 C 8 67 ’to 39 40 41 4%

Fig. 4. ExpBriences in vitro avec la helpine. La lettre K dhsigne la serie de contrdle.

a) Titre de la solntion de helpine ajoutke . . . . . . . . . . . . . . 2.5 % dans la sPrie 40 . . . . . 2.5: %

)) > B 41 . . . . . 1.25;% p )) D 42 . . . . . 0 .63%

b) 9 D >> > D D

cithine et elle demeure dans la couche Btheree qui surnage au- dessus de la glycerine d’une densite plus forte. I1 est ensuite facile d’obtenir la separation avec un entonnoir diviseur. Pour debarrasser la glycerine de toute trace de lecithine, on la soumet 8. des lavages repet& 8. 1’Qther; la glycerine est ensuite chauffee de 60” 8. 70”, en sorte que l’bther est compl&tement &mine. La so- lution Btheree de lecithine est mise au repos, afin que 1’6ther s’6vapore entihement; comme rhsidu on obtient des cristaux blanc jaungtre; avec l’acide sulfurique concentre et le sucre ces cristaux donnent la reaction pourpre caracteristique de la 16cithine. Comme nous l’avons dit plus haut, les sels entrant dans la helpine semblent pouvoir 6tre negliges sans inconvenient.

Avec la glycerine qu’on a isolee de la helpine et, dans un but de

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106 ALBERT GRONBERG ET AKE LUNDBERO.

contrde, avec la glycerine ordinaire sterilisee on fait ensuite plu- sieurs determinations de la rhsistance, en agissant de la meme manihre qu’avec la helpine. Nous operions avec une solution de glycerine dont le titre correspondait exactement B celui de la helpine. Deux series d’exphriences donnerent B cet Bgard des resultats absolument concordants avec ceux des series respec- tives de contrble; mais deux autres series montr&rent, l’une, un arret minime et, l’autre, un arret manifeste de l’hkmolyse (voir fig. 5).

Nous avons execute d’une maniere analogue des series d’ex-

0,56

0,54

0 , 5 2

0,50

084

o,*

0,48

0,42

0,m

0,38

0,36

0,34 37 30 43 46 47 50 51 53 84 07

Fig. 5. ExpPriences in vitro avec la glpcirine au mPmr dear6 de concentra- tion qne la helpine. La lettre K dPsigne la serie dr contr8le.

periences avec la lecithine extraite de la helpine, ainsi qu’avec de la lecithine Merck. Dans les cinq series d’experiences que n o w avons faites au debut -et dans les series correspondantes de contrble -nous n’avons obtenu qu’avec deux series un arr6t extremement insignifiant de l’h6molyse; dans les trois autres series la lecithine n’a prcduit absolument aucun effet. Nous avons alors observe que l’emulsion de lecithine que nous employions ne semblait pas aussi fine que 1’8mulsion de helpine. Comme corps Bmulgent nous avons alors ajoute B la lecithine une quantite in- signifiante d’huile de sesame pure et nous avons ensuite agite le melange B la machine; au bout de 10 minutes nous avons ainvi obtenu une Bmulsion t r 6s fine et qui, au microscope, ressemblait absolument B du lait. Cette Emulsion avait sur l’hkmolyse la meme

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ACTION DE LA LI~CITHINE SUR LE SANG. 107

action inhibitrice que la helpine (fig. 6 ) . I1 va sans dire que nous avions Qprouve l’huile de sesame isolement, afin de nous assurer qu’elle n’agissait pas sur l’hhmolyse.

Lkcithine et glycerine furent ensuite melangees en les mbmes proportions que dam la helpine et les experiences en serie furent poursuivies de la manihre usuelle. Dans une determination, mais non dans l’autre, nous avons obtenu une ascension minime de la rhistance (fig. 7).

Dam les series experimentales ayant pour but d’btudier la r6sis- tance avec la helpine et la lecithine, on put observer comme ph6-

4 rt

0, (1 0 so

0 *I

0, +I

a 4 4

Q $0

4 1) q 16

0 l+

0 10

0‘21

941

0 JZ

33 ac J ? w CI $3 6 4 6 2 8lr PB NI i i i 01 i i i

Fig. 6. Experiences in vitro avec la lkcithine au mdme degr8 de conceutra- tion quc la helpine. a) lkcithine en 8mnlsion dans l’eau seulemeut.

La lettre K dbsigne la serie de contr6le.

b) > % Y contenant 2 % d’huile de sesame (skries 112 et 114).

n o m h e constant certaines modifications de couleur, modifica- tions qui, par exemple, ne se produisirent pas dans les experiences avec la glycerine. Les series de contrble avec la helpine, avec la lecithine et avec la glycerine donnent toutes exactement la m6me bancle d’absorption dam le spectre. Toutes les series ont la mbme valeur de coloration, mais les series de la helpine et de la lecithine ont la mame Iiuance et celle-ci est beaucoup plus pble que celle des deux autres series.

AprBs avoir constate, de la mbme manihre que dans les expe- riences precedentes, que la resistance des erythrocytes B 1’Bgard des solutions salines hypotoniques augmente sous l’influence de la helpine et de la lecithine, il nous parut interessant de rechercher si cette inhibition de l’ht5molys.e existait Bgalement avec d’autres

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106 ALBERT GRONBERG ET KKE LUNDBERG.

agents h6molysants. Nous avons Btudi6 cette nouvelle question en ajoutant de la saponine et de l’extrait de bothrioc6phale aux solutions de sel marin.

0,56

0,54

0,50

0,48

0,46

0,44

0 , 42

0,40

0,38

0,36

0,34

0,32

5 1 54 6 4 65 66

Pig. 7. Experiences in vitro avec la 1Pcithine et la glycbrine en les memes concentrations que la helpine. Le melange, une fois opbre, n’a pas Pte secouP. Les series 51 et 6 1 sont des series de contr8le. Dans la serie 65 la lPcithine et la glycerine ont P t P sonmises, apr& le melange, a l’ehullition.

Espdriences nynnt en vne d’arrbter, au moyen de la helpine, l’hdmolyse produite par la saponine.

La solution de saponine dont nous nous servions Qtait une solu- tion de savon blanc extra-pqr (Merck) A 1 04 dans l’eau distillee. Cette solution est un peu trop forte. Nous n’avons pourtant pas recommenc6 nos experiences, uniquement pour avoir une belle courbe, &ant donne que le resultat auquel nous nous attendions se montrait avec toute la nettet6 desirable. C’est pour cette raison que nous ne donnons ici qu’un simple extrait de nos protocoles.

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ACTION DE LA LkCITHINE SUR LE SANG. 109

SCrie 69. (IIBtermination de la resistance normale du sang.) 10 C . C . d’une solution de NaCl + 4 gouttes de sang trait6 it

L’h6molyse d6bute avec une solution de NaCl it 0.48 yo. u est complete )) )) )) H P 0.36 7’

Dur6e du temps des lectures: 14 heures. Temp6rature de la piece.

l’oxalate et l a d .

SCrie 70. 10 C.C. d’une solution de NaCl + 0.1 C.C. d’une solution de

helpine it 2.5 :A + 4 gouttes de sang trait6 A l’oxalate et lav6; l’addition se fait dans l’ordre qui vient d’6tre indiqu6.

L’h6molyse d6bute

Dude du temps des lectures: 14 heures. Temperature de la pi&ce.

Strie 71. 10 C.C. de solution de NaCl + 0.1 C.C. d’une solution de saponine

B 1 06 + 4 gouttes de sang trait6 A l’oxalate et lav6; l’addition est faite dans l’ordre indiqu6.

L’h6molyse compIitte apparait au bout d’environ 5 minutes dans toutes les solutions salines dont le titre varie de 0 . 2 6 % A 0.56 “4.

avec une solution de NaCl A 0.44 %. H est complitte o )) )) 1) ) )0 .320( ) .

Strie 72. 10 C . C . de solution de NaCl + 0.1 C.C. de solution de helpine B

2. 5 + 0.1 C.C. d’une solution de saponine -I- 4 gouttes de sang trait6 A l’oxalate et lav6. La helpine et la saponine sont ajoutees presque en m6me temps, 10 minutes avant Ie sang.

L’h6molyse apparait dans toutes les solutions salines aussi rapidement que dans la s6rie 71. On n’a donc pu constater de diffkrences entre ces deux s6ries.

Strie 73. 10 C.C. de solution de NaCl + 0.1 C.C. de solution de helpine B

2 . 5 + 4 gouttes de sang it l’oxalate et lav6, puis, a u bout de 10 bonnes minutes, 0.1 C.C. d’une solution de saponine it 1 O h .

Une demi-heure plus tard, on ne pouvait encore observer aucune difference entre cette s6rie et la s6rie avec la helpine seule (s6rie 70). Dans la suite, la s6rie n’est pas mise en observation avant qu’il se soit Bcoulc? 14 heures; it ce moment l’h6molyse est com- plete dans tous les tubes.

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110 ALBERT QRBNBERU ET BKE LUNDBERG.

I1 resulte de ces series que la saponine, mdme en solutions t r t s diluhes, agit d’une maniere fortement hemolytique et que cet effet de la saponine peut, dans une certaine mesure, dtre enipdchb par l’addition prBalable de helpine, mais que la helpine exige une certaine periode de latence avant de manifester son action, la- quelle a pour effet une protection complete, mais passagere, des globules rouges.

Espe’riences aynnt pour biit d’tirrkter, nu moyen de la helpine, l’he’molyse produite par l’estrnit cle bothrio-

ce’phnle.

Un bothrioc6phale est depose pendant 36 heures dans environ 80 C.C. d’eau distillee B la temperature de 37”. Cette eau est en- suite filtrhe; le filtrat ou extrait offre une coloration d’un blanc laiteux et ne contient aucune particule visible & l’oeil nu. Dam nos series experimentales nous laissons tomber de 4 & 6 gouttes de cet extrait dans chaque tube 8, essai contenant d6jh 10 c. c. de solution de NaC1. L’extrait est donc employe sous une forme extrdmement diluke, en sorte que dans ces series il ne gdne en aucune faqon l’exactitude des lectures.

Des determinations de la resistance il ressort que l’extrait de bothriocephale, mkme en une concentration aussi faible, exerce une action fortement hemolysante. Mais l’action de cet extrait sur les globules rouges peut &re entihrement supprimhe, si, avant l’extrait de bothriocephale, on ajoute 0. I C.C. de helpine B 2 . 5 04 (2 .8 C.C. de helpine + 97.5 C.C. de solution physiologique de sel marin) & la serie concernant 1’Btude des resistances. Mais, si 1’011 ajoute en mbme temps et aux mdmes doses que tant8t la helpine et l’extrait, ce dernier l’emporte et l’hemolyse apparait plus tcit que dans la serie de contrhle (voir fig. 8). Nous pouvons donc soutenir que la helpine n’exerce pas d’action desintoxicante sur l’extrait de bothrio&phale, mais que, d’une maniere 011 d’une autre, elk protege directement les globules rouges et que cette protection n’est pas instantanee, mais quelle s’etablit seulement aprBs une certaine periode de latence. Ces series peuvent btre considerees comme absolument analogues aux series 69-73; elles donnent Bgalement les mbmes resultats.

Des experiences semblables aux prhchdentes ont dejh B t B faites, en 1908, par iirrhenius et, en 1921, par Jarisch. Cependant l’or- donnance et le but de cea experiences 6taient differents.

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ACTION DE LA LhCITHINE SUR LE BANG. 111

0.54

0,52

0.50

0,48

096

O,@

0,42

0,40

0,38

0,36

0,34 04 85 86 89 90 91 100 102

Fig. 8. Experiences in vitro avec l’extrait de bothriockphale. SPries 84 et 89. Skies de contrble.

P 85 B 90. Addition d’extrait de bothriockphale. 86 i 91. Addition de helpine cnviron 10 minutes avant

2 100. Serie de contrble. 3 102. La helpine e t l’extrait de bothriocephale sont

l’extrait de bothriochphale.

ajoutks en m6me temps.

Injection intraveineuse de helpine chez Ie lapin.

Lapin 3. Jeune lapin, pesant 1.25 kg. Pour toutes les dBtermi- nations le sang est pris dans la veine auriculaire avec une seringue remplie au cinquiBme par une solution de citrate & 3.8 %, afin d’emphcher la coagulation du sang (seringue de Westergren). Le sang au citrate est ensuite lavB avec la solution physiologique de sel marin. Pour dkterminer la resistance, on ajoute 4 gouttes de ce sang lavB A 10 C.C. d’une solution de NaCl dont le titre varie de 0 . 2 8 oh A 0 . 5 0 oh. AprBs avoir determine la resistance normale de ce lapin, on lui fait une injection intraveineufie de 0.25 c. c. de helpine. Les Bchantillons sanguins sont pris au bout de 8, 24 et 48 heures. C’est dans 1’6chantillon de 24 heures que l’action de la helpine se montre la plus considkrable. Est-ce l’action maxima? Nous ne pouvons repondre h cette question en raison du petit nombre des Bchantillons prelevks. On constate qu’un debut d’h6molyse se manifeste successivement depuis le tube contenant de la solution de chlorure de sodium & 0.48 % jusqu’& celui con- tenant de la solution & 0.38 %, pour rhograde r ensuite jusqu’au

Page 14: Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

112 ALBERT QRONBERQ ET A m LUNDBERQ.

tube B 0 . 5 0 %; l’h6molyse complete subit des oscillations ana- logues (voir du reste le graphique de la fig. 9 a).

0,56

0,54

0,52

0,50

0,48

0,4b

0,44

0,42

0,40

0,38

0,36

0,34

0,32

0.30

0 , 2 8

Fig. 9.

Lapin 3. Poids: 1.25 kg.; 0 . 2 5 C.C. de helIiine.

Injection intraveineuse de helpine sur le lapin.

Serie 56. SPrie de contr8le. B 57. 8 heures apr8s l’injection. 9 58. 24 , n )) 59. 48 n 2 a

Lapin 7. Poids: 2.5 kg.; 0.3 C.C. de helpine. S&ie 74. SBrie de contrBle.

9 75. 9 heures aprh l’injection. 76. 24 x > 1

)) 77. 36 n 2

n 78. 48 9 i) w

Lapin 7. Lapin adulte, pesant environ 2 . 5 kg. On pr6lhve les Bchantillons sanguins de la m6me fapon que tantBt. Injection intraveineuse de 0.30 C.C. de helpine. On prend ensuite des Bchan- tillons sanguins au bout de 9, 24, 36 e t 48 heures. Le titre des solutions de NaCl varie entre 0 . 2 8 et 0.58 %. La modification la plus considerable s’observe ici aprks 36 heures; un debut d’h6- molyse se succede dans les tubes de 0 . 5 6 % B 0.50 %. (Ru-dessus de ces concentrations on n’observe que des traces absolurnent insignifiantes d’h6molyse.) (Voir fig. 9 b.)

Page 15: Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

ACTION DE LA L~CITHINE SUR LE SANG. 113

Recherches cliniques.

Dans nos recherches cliniques il s’agissait surtout de voir, si les resultats que nous avions obtenu in vitro e t dans nos exp6ri- ences sur l’animal pouvaient s’appliquer l’homme. Dans le

0,48

0,46

0,44

0,42

0,40

0,38

0,36

0,32

0,33

0,23

9300

9100

8900

79 80 81 82 83 si.9. 111. Injection imtraveirieuse de helpine rhcz un pstient offrant nno com-

position riormala du sang en Cl6ments figures. Voir l’obs. 1 du tableau. Les chiffres de l’angle silperieur droit indiquent le nombre des globules rouges en millions et lcs chiffres de l’angle inferieur droit, le nombre des leucocytes.

pr6senf travail notre intention n’est pas de fournir une documen- tation complete et dbtaill6e; nous nous bornons B donner une skrie de neuf cas de maladies diverses qui, autant que nous sach- ions, confirrnent pleinement les resultats prect5dents. Dans un cxs (obs. 9) la helpine fut administree par voie intramusculaire, mais dans lee huit autrcs elle le fut par voie intraveineuse B la dose de 5 C.C. Dans ces huit cas il existait deux fois une an6mie prononcke (obs. 2 et 4); les six ptients‘restantr! offraient en somme un chiffre normal d’6rythrocytes (obs. 1, 3, 5, 6, 7, 8). Quant aux rksultats, ils concordent d’une manii.re g6n6rale dans tous les cas, en ce seni 3 --2S1705. dctn aied. Scniidinaz.. Vol. LSI.Y.

Page 16: Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

114 ALBERT Q R ~ N B E R O ET KKE LUNDBERG.

qu’bn observe une augmentation de la resistance et du nombre des erythrocytes dans les 48 heures qui font immediatement suite it l’injection. Ce fait trouve son illustration dans les fig. 10-13 et dans le tableau. En rhgle generale, il semble que le maximum de la resistance et le maximum du nombre des globules rouges se ren- contrent Q peu pr$s de 24 it 36 heures aprhs I’injection. En vue du present travail nous n’avons pas Btudie d’une manihre plus approfondie le mode d’action de la helpine, en ce qui concerne le

0,48

0,46

0,44

0,42

0,40

0,38

0,36

0,34

106 107 108 109 110 Fig. 11. Injection intraveineuse de helpine chcz un patient atteint d’anhie

grave (perniciensel). Voir l’obs. 2 du tableau.

moment de l’entree en jeu et de la duree de cette action. Nous nous sommes uniquement prhoccupes de montrer, dans leurs grandes lignes, les effets des injections de helpine, na i s non com- ment et quand ils se produisent. Nous avons pu constater de la sorte que la helpine, aussi bien in vitro qu’in vivo, exerce la m6me action sur la resistance dos globules rouges. Quant it la troisihme question que nous nous &ions poshe, les experiences prhchdentes semblent permettre d’y repondre au moins en partie.

I1 s’agit en somme de decider laquelle est la plus vraisemblable des deux hypotheses suivantes: 1) L’action de la helpine (ou de la lecithine) e d un phhnomhe purement physico-chimique. 2)

Page 17: Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

ACTION DE LA L~CITFIINE SUR LE SANQ. 115

L’action de la helpine doit 6tre consideree comme m e reaction biologique partie d’un ou de plusieurs appareils de l’organisme.

En faveur de la premiere hypothese on peut faire valoir l’action si franchement et si essentiellement concordante de la helpine dans les experiences executees aussi bien in vivo qu’in vitro.

En faveur tle la seconde plaide le fait que l’action de la helpine parait &re la msme, que l’injection soit intramusculaire ou intra- veineuse. Par contre, on peut objecter que le procede de l’injec- tion n’engendre pas de trace de reaction generale du c8tB de l’orga-

pig. 12. Injectiun intraveineuse de helpine sur un patient atteint d’anhiie perniciruse. Au-dessus Inkme de la figure sont dorinPs les rksultats de la reaction de Ychlesinger avcc l‘urine de 24 heures; comnie on le voit sur cette figure c t la saivante, l’urubilirie disparait pendant quelqiies jours apr&s l’injection. Voir l’obs. 3 da tableau.

nisme (fibvre, douleurs, leucocytose etc. . . .). I1 est bien evident que Ies experiences ici relatees ne sont pas tellement completes qu’elles permettent d’elucider ou d’approfondir ces divers pro- blernes. Dans les lignes qui precedent nous avons simplemcnt 7oulu mettre la question au point, en vue d’etudes nouvelles. I1 est vrai que tous les phenomknes biologiques ne sont peut-6tre en somme que des phenomhes de nature physico-chimique; aussi la distinction plus haut posee n’a-t-elle aprirs tout qu’une valeur pr ovis oir e .

Pour resumer les experiences que nous venons de decrire, qu’il nous soit permis de presenter les conclusions suivantes:

1) In vitro comme in vivo (chez le lapin aussi bien que chez l’homme), la lecithine agit en augmentant la resistance des glo-

8f’-281765. Acta med. Scasdii~av. Vol. LXTX.

Page 18: Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

116 ALBERT GRBNUERG ET K K E LUNDRERB.

bules rouges It 1’8gard d’une solution hypotonique de chlorure de sodium.

2) In vitro nous avons demontre que l’augmentation de resi- stance causee par la lecithine se retrouve Bgalement B regard de substances possedant une action hemolysante, et telles que la saponine et l’extrait de bothriocephalus latus.

3) Pour que l’action precitee de la lecithine apparaisse, il faut que cette substance soit It 1’6tat d‘emulsion -par l‘addition d‘un corps tel que de l’huile ou de la glycerine -et qu’elle ait B t B soigneusement agitee dans l’appareil It succuspion.

If%?. J.3. Injection intraveinenee de helpine chez UII patient atttiint de melaelin. Voir 1 ohs. 4 du tableau.

4) Dans nos recherches in vivo nous avons pu verifier l’ascen- sion du nombre des erythrocytes, ascension d6jh constatee par Magat et plusieurs autres observateurs.

5) L’augmentation de la resistance et du nombre des globules rouges observee dans les Qpreuves cliniques est de la mdme nature et, si nous en jugeons par nos documents, presente la msme Bvo- lution aussi bien chez les sujets anemiques que chez les sujets offrant une composition normale du sang en elements figures.

Quant au mecanisme intime de l’action de la lecithine, nos ex- periences ne permettent pas de le deviner, mais il nous semble probable que l’action in vivo soit d’une nature aussi simple que l’action physico-chimique qui se passe in vitro. Nous poursuivoris nos recherches, afin d’etudier cette question d’une manihre plus approf ondie.

Page 19: Action de la lécithine sur le nombre et la résistance des globules rouges du sang

ACTION DE LA L~CITHINE SUR LE SANQ. 117 Tableau des exy6riences ollntqnes.

njectiori intra-

Jeineuse de

helpiiie

Observations

RBsistance et nombre des Brythrocytes

lors de l’in- 1 apres 12 1 a;gi4 1 apres 36 aprks 48 jection heures heures heures

- - ~~ ~~~ ~

1) Tub. pulm. 79-83

2) A n h i e grave (pernicieuse ?) 106-110

3) Anemie per- nicieuse

4) Melaena 120- 124

115-119

5) Ulchre gas- triqne

6) Neurose 145-149

130- 134

7) Ulcere duo- denal 135-139

3) Herpes zoster 140-144

9) IJlcdre gas- trique e t anemie

I 0.48 % ’ 0.48 % i0.5i 41 0.46 % 0.50 X

4.6 4.9 4.8

- 5 C.C.

0.34 X 0.34 % 0.30 % 0.32 % 0.34 X

5 C.C. 0.50 I 2.3 0.50 % ‘“1 2.3 0.50 % 2.4

0.36% 0.36%

1::::; 0.46 % 0.5L %

0.40 X 0.38 X 0.38 % 5 C.C. 4.0 4.0 4.4

0.44 % 0.50 % 0.41 %

0 .36% 0..?5 % 0.36 X

0.50 % 0.48 % 0.48 %

0.40 % 0.40 % 0.34 %

0.48% 0.46 % 0.46 %

5 C.C. 2.!4 2.8 3 . n

5 C.C. 4.8 4.8 5.2

5 C.C. 4.3 4.3 4.5 0.38 X 0.36 % 0.34%

0 . 5 5 % 2.6 4”10.50 % 2.x/ 0.J5 % 0.40%

0.46 % 0.48 % ~

0.36 % 0.38 % I 4.8 4.4,

I 0.46 X 0.42 X 0.38 % 0.38 %

f).56% 0.48 X (1.35 % 0.36 %

0.55 X 0.48 %

4.2 2.l

6.2 5.:

5.0 4.! 0 . ~ 5 56 0.36 %

njectioii intra-

muscu- laire de helpine 3 C.C.

Le chiffre de l’angle suphrieur gauche indique le debut de l’hemolyse. B u > inferieur m l’hemolyse complete. B D )) droite indique en millions le nombre des erythrocytes.

Bibliogrephie.

Arrhenius, Meddelanden frBn kungl. Vetenskapsakademiens Nobel- institut I, Nr. 10. 1908. Preiwirth, Ueber die Bedeutung von Disper- sitiit und Salzgehalt fur die Reaktionsfahigkeit von Lipoiden mit ihren Antikorpern. Zeitschr. fur Immunitatforschung und exp. Therapie, Olig. 46, H. 2. Handovsky, Leitfaden der Kolloidchemie. Handovsky,

1 0.4X % (0.48 % O.5d % 10.48 %

0.38 X (0.36 % 0.35 % lo.%% I

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118 ALBERT GRONBRWI ET A m LUNDBERG.

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