1
rONDEEN 1091 Edition du " REVEIL DU NORD " JcûôT 26 Mars !923 Bureaux : 20, Grande PUce, ROUBAIX et 2, Place de l'Hôtel-de-Vaie, TOURCOING OPINIONS SPORTIVES CÔ'55» ^r-s3> «esr-ss» ]Ue Sport édiucoiteur» <CM& CMS" GWO Ce tiu e seul va peut-être faire haus6cr les épaule* de quelques mamans et froncer les •ourciis de quelques bons papes. Comment 1 Le sport, éducateur ? Le sport qui, le jeudi et dimanche, voua enlève vos enfants, les boustrait provisoirement à votre auto- rite, pour les emmener s'ébattre sur de loin- tains terrains et vous les rendre peuV-*lre ô sacrilèçe t avec une petite eraflure au penou ou le nez tuméfié par la caressa du ballon '.... Ce titre va aussi, sans doute, scandaliser Jes cens calmes qui, voyageant le dimanche soir sont montés dans des compartiments «in peu bruyants et un peu étroits où se donne libre cours la joie d'une victoire rem- portée ou simplement exubérance née du Gen-élre d'un après-midi grand air et de faine dépense musculaire... Evidemment, les mères-poules qui ont couvé des canards ne seront pas de mon avis, ni les vieux maniaques atrabilaires fltà répugnent à la bonne santé et à ses ma- nifestations parfois quelque peu désordon- nées... ** Certes, je ne pivlftnds paa que les sporuTs du diinancl:a n'aient paa besoin, de temps A autre, d'indulgence. Mais pourquoi la leur rcfuserait-on t Leur turbulence et parfois leur truculence n'ont point la honteuse ex- cuse de l'ivresse. Ceux-ci ne sont saouls que de cafércrème et d air vif. Et co sont de hraves types oui, ayant accepté la disci- pline terrible du sport, savent se plier à une autre, pour peu qu'on Jes en prie et qu'on les y aide. i Mais, ici, ce u'e^t pas une défense de la bonne éducation des sportifs que je veux tw-isentar. Je vais taire mieux. Je veux don- ner un exemple d éducation par lo sport, le sport générateur do courtoisie, de poli- tesse, de bonne tenue. Cet exemple, qui n'est sans doute pas unique, je l'ai trouvé sur les fortifs parisiens. Il suffit, pour qu'il s'en lève d'autres, qu'il y ait de ci de la, et il y en a, des bonnes volontés nçissnntes et des âmes d-'apôlres. .** Donc, du côté de SirOuen, dans cette « zone » pittoresque mais triste et pauvre, un homme jeune, ancien footballeur connu, un » piqué de sport», llenjri Miguel, da lied Star, a groupé les gosses désoeuvrés du crû et d'autres et, sur un terrain pelé, il leur enseigne le football, répiniéristc, il prépare les plants viendront ensuite se fournir des clubs. Médecin 6ans diplôme, il rend à, la vie saine des enfants qui malheu- reusement ne peuvent vivre dans les meil- leures conditions d'hygiène, et il arrache aux tentations du cabaret et a d'autres non moins périlleuses, des adolescents qui p'ont pas autour d'eux d'autre frein. Mais, f>t c'est ici crue la chose est signifi- cative : le moniteur de tout ce petit monde :ie donne pas que des conseils d'ordre pure- ment sportif et n'agit pas qup selon les rè- gles précises du jeu. Les élèves sont de rions coeurs, ils nt» s o n t pas toujours d'ex- cellentes tètes. L'autorité faimliaie subit parfois des erisos et tontes les autorités •ussi d'ailleuis. lit le dernier bras qui réus- sit à faire plier les petites révoltes, la der- nière voix qui obtient la soumission est celle du moniteur do sports. Une maman a-t-ette eu, avec son rejeton, quelques petites diffi- cultés, vite la voici hélant Miguel : — Monsieur Miguel. Ernest n'a pas été sage, ce matin. Il a battu sa soeur. II m'a « répondu ». Voudriez-vous le corriger ? » Et quand Ernest arrive, peu après, avec •on baluchon, 11 s'entend dire : — Ernest, t u a s battu ta soedr; tu as manqué de respect à ta mère. Cest très mal Que je n'aie plus de reproches à en- tendre à ton sujet. Sinon, tu n'auras pas IPS souliers neufs que je t'ai promis et je ne te laisserai pas jouer dimanche...» Ernest se repent, promet et le plus sou- vent tient. Mais ce cas n'est pas unique. Il y a beau- coup d'Ernest gui ne sont pas sapes et gue Henri Miquel remet à la raison, et il y a aussi des personnages qui viennent lui de- mander des services de correction... qui ne pont pas tous des mamans 1 Et je vous assure que ce n'est pas seule- ment é leur musculature que peuvent se distinguer les petits « St-Ouen » qui bottent la balle ronde sur les anciens fortifs et les rtetits « St-Ouen » qui dédaignent le sport et.- ee portent ailleurs! Jean DELASS. Un veinard o-o-o-o-o-o-^oo-o «-!••«••••••••••• tssaaaaa«a«s*«aaflaaaaaBtsaBatea»Baa»:e* 2 | Vn curieux record i du coup de pied *P ÙÊC* •fi 5| F '*3^ Sir * Le curieux record du coup de pied a S i été battu par une jeune américaine, « [ Mit» Mayorie Whituey, qui a brisé ! : avec le pied un fil tendu a 25 cent!. S : mètres au dessus de sa tète :-• •-: S '••••••"••:Î L'exportation de notre monnaie en Belgique Une bouchère de VéruWelz condamnée ù Valenciennes Mercredi après-midi a comparu devant le tribunal correctionnel do Valeoclennes, la nommée Alodio Bachy, lemme Allts, 30 an6, boucbi.'ie a Pcruweiz (Uelgique) rue de la Station, qui, au début du mois de mars, fut arrêtée rue do LUlo au moment, chez M. Péris Bernard, marchand do primeurs, die achetait moyennant une primo d o 80 pour cent des pièces de 5, 2, 1 et 0 fr. 50 en argent. Nos lac tau» SJ souviennent que son mari, a été U y deux mois condamné à deux mois do pribon pour lo mémo déliî. Après la déposition des témoins et le ré- quisitoire da M. Latrille. ministère public, les avocats de Mme Bachy et de Péris plaident les circonstances atténuantes et lo tribunal prononce les condamnations suivantes : Un mois da prlscn à la femme Allas ; 3 jours de prison à Péris Bernard. • mbusqué, mai 1 C'est paa ma faute al J'ai au la «sine d avoir ua okra tou at une mare tuberculeuse. ' M. Doumergue a inauguré le musée de la Légion d'Honneur Paiis, L'J. — Le Musée de la .région d'hon- neur a été inaugure cet après-midi à 14 h. 30 en présence du Président do la République : de KM. Edouard Herriot, président du Con- seil : Bené ftenoult. ministre de la Justice ; Général Nollct, ministre de la Guerre : do Boives, président du Sénat ; Painlevé, prési- dent do la Chambre : les maréchaux de France ; les membres du corps diplomatique; une délégation de la Maison do la Légion d'honneur do Saint-Denis, etc... Dans son discours, le Président do la Ré- publique a souligné l'esprit de solidarité des memb. is da l'ordre, lequel ne s'arrête pas à nos frontières, il rappela que cet esprit de solidarité s'est manifeste par l'élan merveil- leux avec lequel les légionnaires français et étrangers ont répondu à l'appel qui leur a été adressé par M le prand chancelier. M. Doumergue s'adressa spécialement aux légionnaires de la grande Nation américaine du Nord, notre amie de toujours et pour tou- jours ». Le Présidant remercia ensuite les souscripteurs français et étrangers, réser- vant une mention spéciale à M. William Nel- son Croinwell qui a puissamment contribué par un don les plus importants a ia création du nouveau Musue. M. Justin Godart au Conseil supérieur de la Mutualité Paris, 15. — Le Conseil Supérieur de la Mutualité s'est réuni au Ministère du Tra- vail, sous la présidence de M.' Justin Godart, ministre ou travail et de l'hygiène. M. Justin Godart a prononcé à cette occa- sion un discours dans lequel il a rappelé que la section permanente du Conseil supé- rieur a tenu a ce que la session fut plus spé- cialement consacrée .'1 l'étude du projet sur •es assurances sociales, actuellement en Ins- tance devant le Sénat et que le Gouverne- ment, en accord complet d'ailleurs avec la mutualité française, a la volonté de faire aboutir dans le plus court délai. Le Ministre répéta que l'attitude des pou- voirs publics reste celle que le Gouverne- ment a d'ores et déjà publiquement affir- mée : seront tenues- pour acceptables par lui, les modifications gui ne restreindront f ias la portée social* au projet adopté par a Chambre des Députés. Les funérailles de lord Curzon Londres, 25. — La nation britannique a rendu ce malin son ultime hommage a lord Curzon. Longtemps avant le départ du cortège funèbre pour l'Abbaye de Westminster, la fouie s'était massée sur le parcours. A midi, le cortège, précédé de quatre police- men. a cheval, arriva a Westminster. Autour du cercueil, recouvert du drap mor- tuaire aux armes du défunt et sur lequel avait été déposée une magnifique croix de roses, les porteurs des oordons du poêle s'étaient groupés. Ils comprenaient : M. B&ldwin, premier minis- tre te lord chancelier, lord Birkenhead, le mar- quis de Sallsbury, M Churchill, 1e comte dux- ford, Asquitb et M. Mac Donald Les représentants du roi, de la famille royale, le Cabinet, le corps diplomatique avaient pris pi ace dans choeur. M. Thierry, premier secrétaire d'ambassade, représentait l'amhassade de France, en l'absence de M. de Reuriau. Après le service, la dépouille mortelle rut transportée a la cuire, où un train spécial l'at- tendait Des wagons du Bordeaux-Paris sont tombés dans une rivière Cinq voyageurs tués :: Quarante autres blessés On apprenait hier -matin, par une note communiquée par la Compagnie des che- mins de fer d'Orléans, que le train rapide 34, partant de Bordeaux & 22 heures 10 et de- vant arriver & Paris mercredi à 8 heures, avait déraillé la nuit précédente avant d'ar- river S Poitiers. La machine et sept voitures avaient été renversées. « On précisait peu après : Le déraillement s'est produit meraredl ma- tin, ù 2 heures 10, au kilomètre 340, sur la ligne de Bordeaux 4 Paris, un peu avant l'arrivée à Poitiers, entre Saint-Benoit et les Sables. Le train rapide a sauté des voies a proximité de la gare de Saint-Benoit Le train "• arrivait sur un tronçon de voie en réparation, lorsqu'un rail sauta ; ca train ayant déraillé et l'attelage s'étant rom- pu, la machine et le tender franchirent le Eont. Le fourgon s'arrêta au milieu da pont e wagon de tête do première classe, projeté & gauche, heurta en bout le parapet du pont, eut ses boggies arrachés et s'effondra dans lo Clain, profond fi cet endroit de deux mè- tres. Le wagon mixte qui suivait vint s'em- boutir dans le premier wagon et une autre voiture de troisième classe resta accrochée sur le remblai. Au fracas de l'accident succéda un si- lence impressionnant, mais bientôt des appels au seccus des blessés eo firent entendre ' ' f LES VICTIMES Parmi les morts, qui sont au nombre de cinq, se trouvent M. Pédebidou, sénateur des Hautes-Pyrénées ; Singher, fils du pré- sident do l'Automobile-Club du Mans ; un courtier en diamants dont on ignore l'iden- tité, ainsi qu'une petite fille de quatre ans nommée Galle dont les parents SQ trou- vaient dans lo Uain. Les corps ont été transportés du lieu de l'accident jusqu'à la «aie de Poitiers. Sept blessés tant hospitalisés à Poitiers. Leur état n'est pas grava Plusieurs voya- geurs qui ont été atteints légèrement ont pu continuer leur route. D'après les premiers renseignements par- venus a Poitiers, le nombre des blessés dans l'accident do Saint-Benoit s'élevait à 23. A -l'hcuro actuelle, on procède au relève- ment de la voiture de première classe tom- bée dans le Clain A midi, sa ministère des Travaux Publics, on déclarait qu'il y avait une quarantaine de blessés. Parmi les personnes oui se trouvaient dans lof train victime de 1 accident survenu près de Poitiers, se trouvait M. Eugène Merle, directeur de « Paris-Soir » qui, heu- reusement, a pu sortir sain, et sauf de la catastrophé. M. Eugène Merle se trouvait dans la voiture qui resta suspendu© au-dessus de la rivière. Pas de blessé de notre région On signale, d'autre paît, qu'il n'y a aucun blessé du la région du Nord de la France. Des" joyeux"ont porté secours aux voyageurs Paris, 25 — Des voyageurs, arrivés à Paris au début de 1 après-midi, ont déclaré qu'il n'y a pas eu d affolement parmi les personnes qui étaient dans le train sinistré ; ils ont ajouté qu'un détachement de « Joyeux », qui avait pris place dans Je train, a porté secours aux voyageurs. Les causes d e l a catastrophe Paris, 25. Selon les nouvelles communi- quées au ministère des Travaux Publics, sept voitures sur dix ont déraillé. Les causes de l'accident ne sont pas en- core déterminées d'une façon formelle. Ce- pendant, il semble que la catastrophe est due au déraillement du boggie arrière du tender, qui avait occasionné une rupture d'attelago- Ce que dit un témoin qui l'échappa belle Bordeaux, 25. Un industriel bordelais, qui se ti-ouvait dans le train 34, qui s dé- raillé près de Saint-Benoit (Vienne) et qui est revenu a Bordeaux, a fait le récit sui- vant de 1 accident : u Je me trouvais en tête du convoi, dans une voiture de prenuère classe de réserve, placée immédiatemqftt après le fourgon de tête st qui avait étéStioutée après le départ de Bordeaux, par tinte de l'affiuence des voyageurs. Cette voiture, qui comptait une vingtaine de personnes, était suivie d'une voiture mixte de première et de deuxième classes, d'une voiture de troisième et du sleeping-car. » J'occupais une banquette d'un des com- partiments du milieu de ce premier wagon, en compagnie d'un autre voyageur, vers deux heures du matin, alors que nous nous trouvions à 800 mètres environ de la gare de Saint-Benoit, distante elle-même de 5 kilo- mètres de Poitiers, a un endroit la voie ferrée traverse le Clain sur un viaduc en maçonnerie d'une quinzaine de mètres de hauteur, nous ressentîmes un choc très vio- lent Au milieu d'un bruit de ferrailles et de vitres cassées, nous fûmes jetés à bas de nôtres banquetto et nous nous trouvâmes presquo aussitôt au milieu d'une nappe d'eau boueuse qui entrait par toutes les issues du wagon, lequel était complètement renversé- 6Ur le flanc gauche, du côté de la rivière. L'obscurité était complète, l'éclairage ne fonctionnant plus ». Des plaintes, des gémissements « Après quelques minutes de tâtonnement nous pûmes, mon compagnon et moi, nous orienter et chercher une ouverture nous per- mettant do sortir du compartiment J'aidai mon compagnon do voyage à se hisser A travers les morceaux de la glace de la porte donnant sur lo couloir et à monter sur le flanc du wagon. Je sortis è. mon tour de la position dangereuse dans laquelle je me trouvais, tandis que des blessés poussaient autour de nous des plaintes et des gémisse- ments ». Une scène navrante Des scènes pénibles s'étaient déroulées sur le Clain, quelques secondes après le dérail- lement M. Victor Gall, domicilié 154, avenue de Wagram, à, Paris, avait pu saisir sa fera, me et ses deux enfants, un bébé de quatre mois et un garçonnet do cinq ans et les faire sortir dans ie couloir ; la chute du wa- gon fit tomber l'atnô des enfants. M. Gall réussit à retirer sa femme et le bébé de la rivière, mais il dut rechercher longtemps avant de retrouver son enfant de cinq ans, qui avait été coincé dans le wagon et qui ae put être retiré que lorsque la mort avait accompli son oeuvre. L'un des premiers corps que l'on put retrouver fut celui de M. Pédebidou, sénateur des Hautes-Pyrénées, qui, selon les déclarations d'un voyageur du même compartiment, M. Bernet, a été tué sur le coup ; le lieutenant Lesparre, du mi- nistère de la Guerre, qui occupait la deu- xième voiture en compagnie de M. Robert Dupin. négociant h Dax, et de M. André Pouderx, secrétaire à l'Ecole Militaire, sont tous les trois sortis indemnes de l'accident Lo déraillement leur donna une impres- sion de descente douce suivie d'un choc bru- tal dans un fracas terrible, auquel succéda un silence de mort Les huit heures Paris. 85 — Réunie hier, sous la présidence de M. LOUCHEUR, la Commission des affai- res étrangères de la Chambre a adopté un rapport de M Marpaine. favorable a la con- vention internationale bortant modification de la convention de 187a relative au système métrique. Elle a également adopté un avl s de M. Margame. favorable a la ratification de ta convention de Washington, relative à la journée de huit heures. Toutefois, l'avis de ia commission propose que l'approbation da la France n'aura effet que lorsque la convention aura été ratifiée, non seulement par l'Allemagne, comme U était prévu au projet primitif, mais encore par la Grantïfe-Bretagne et la Belgique. Deux des bandits de Cormeilles ont été arrêtés •»ll O Mais leur complice Vierson, auteur principal, court encore Le raid formidable de deux aviateurs français XAto%AAAnw%MV*%>V%WVVVVV%&%i%W%rtiV%A (Manuel) I Aprèa avoir aooompll un raid magnifique de 13.000 kilométras au-dessus do l'Afrique S du Nord, les oapttalnas aviateurs Lemaltre at Arraohard sont rentres mardi, a Villa- | 5 coublay. comme nous l'avons annonoé hier. On volt loi loa Héros do l'air, reçus par S I M. Laurent Eynao, Sous-SaoreUlre d'état à rAéronautique «t le général Dumesnil « À ' Nous avons relaté hier dans quelles circons- tances l'amie du jeune Marcel Pierson Juliette Hobaut d..j « Juiu > s'était constituée prison- nière au commissariat de police d'Asniéres. . Comme Juliette Ftobaud l'avait déclara mardi seul Pierson était revenu de Marseille avec elle* bes compUces Bière et Vannier, étaient restés dans cette ville. C'étai. d'ailleurs l'opinion de ta police locale, -ui les recherchait activement. En eftte, mercredi matin, a sept heures le succès est venu -écompenser le zù'.e des poli- cière qui ont pu arrêter Bière et Vannier dans un hôtel de ta rue Saint-BazMe. Voici, d'ailleurs dans quelles circonstances s'est opérée celte double arrestaîioa : " Depuis quand aVez-Vous Quitté Cormeilles f* " \ ? heures 30. leur service de nuit terminé, le brigadier cycliste Louis Thibon et tes agents cyclistes Giaccometti et Cacciagnera regagnaient leur domtcilo par le tramway du iardin zoolo- gique. Au cours Joseph-Thierry, il3 aperçurent sur lo trottoir deux jeunes eei)9 qui. arrêtés parcouraient un journal. Comme Ie3 agents étalent, depuis la veille en possession du signa- lemept des bandits que le commissaire-chef des gardiens. M. Imbert. avait fait distribuer a tout le personnel, ils descendirent du tramway et s approchèrent des deux inconnus après avoir fait un détour par la rue Saint-Bazile, pour les arrêter dans une fuite possible. Le brigadier Louis Thibon interpella brusque- ment le deux jeunes gens : « Depuis quand avez-vous quitté Cormeilles î • leur dit-il. . — <* Depuis samedi », répondit naïvement l'un des Interpellés. Les menottes Immédiatement passées les assassins furent conduits au commissariat de police du 8* arrondissement, qui est tout proche. On était en présence de Bière et Vannier. Ce qu'ils firent à Marseille Au commissaire-chef, M. Imbert. accouru dès que la nouvelle lui eut été téléphonée, les deux mrsérables firent le récit do leur séjour a Mar- seille qu'ils avaient quitté l'hôtel du boulevard de la Paix où on avait failli tes prendre. Dans la journée de mardi. Us étaient dans les bars, notamment dans le quartier do la Jolietie. Là. ils avaient une fois do plus, failli être décou- verts. En effet, deux agents de ta sûreté étaient entrés dans le bar ou ils consommaient, et les agents no les avaient pas reconnus. Mardi soir, craignant d'être pinces dans un hôtel, fis avaient, décidé do ne pas se coucher. Vers minuit, quittant Marseille Bière et Vannier étaient allés a pied jusqu'à Allauch, petite loca- lité de la banlieue. Il était 4 h. 83 du matin, quand Ils y arrivèrent. Un bar était ouvert : ils y prirent une consommation. Par le premier tramway du matin, ils rega- gnèrent Marseille. Il y avait quelques minutes qu'ils erraient sur le cours Joseph-Thierry .quand l'heureuse initiative du brigadier Thibon et da ses hommes mit tin à leur vagabondage. Cynisme ou inconscience ? Sur'les Indications mêmes de Bière «t Vannier les agents allèrent chercher, dans un bar de la rué Lemaltre, une petite valise de cuir jaune très usagée qu'ils y avaient laissée en dépôt. Elle contenait des vêtements et un browning. Bière et Vannier, au commissariat de police, ont donné l'impression d'une parfaite Incons- cience. Questionnés, ils ont fini par dire : « Nous regrettons ce que nous avons fait, mais qu'est- ce que vous voulez î Ça y est Sur la préparation de l'attentat : mutisme absolu. — Qui a eu l'idée d'aller a Cormeilles, leur demande-t-on î — Ce n'est pas mol. ont-ils répondu tous deux. — Mais lequel d'entre vous est allô la premier à Cormeilles ? — Nous y somme allés tous '.e3 trois ensemble. Sur les circonstances même du crfme.réponses évasives Vannier dit qu'il ne s'est pas servi de la matraque. Bière dit n'avoir rien fait Il faut donc comprendre que c'est Pierson qui a tout fait T — Vous lui demanderez quand vous l'aurez arrêté. — Où es*. Pierson ? Il est reparti avec son amie. Aux deux assassins, quelqu'un dit : * Avez- vous pensé à vos parents T » C'est bien malheureux pour eux I Bière ajoute : « Pour mon père, ça ne fait rien, mais c'est ma mère. • Sa voix faiblit quand 11 dit ces paroles. Vannier dit encore : « Oui. c'est bien malheu- reux pour ma mère ». Pas un mot da la malheu- reuse victime. Le butin Sur les produits de leur crime. Bière et Van- nier disent : « Nous avons eu chacun 740 fr. Les deux jeunes bandits, après avoir été pré- sentés au parquet, seront ultérieurement diri- gés sur Versailles. Il importe de signaler que le brigadier Thibon qui les arrêta est note comme l'un des plus dévoués du corps des gar- diens de la paix, il a déjà à son actif de nombreuses arrestations, dont quelques-unes furent périlleuses. Et Pierson ? Dés qu'il fut avisé, mercredi matin, de l'arres- tation, à Marseille, des deux bandits de Cor- meilles-en-Parisis. M. Fougery, Juge d'instruction a immédiatement lancé des mandats d'amener télégraphiques contre chacun des bandits qui seront sans doute transférés à Versailles au . cours de la journée de demain. On est toujours sans nouvelles de Pierson. Gai séjour ù l'hôtel... Le propriétaire da l'hôtel du boulevard de la Paix où les bandits et • Juju » couchèrent en arrivant à Marseille, vers t heures du matin, a fait les déclarations suivantes : Ils étalent a-t-U dit, tous quatre extrême- ment gais et mangèrent de grand appétit Puis nous fîmes un brin de conversation ils me dirent qu'ils étalent mécaniciens et, comme j'ai autrefois exercé ce métier, nous avons causé un peu. Tout en bavardant mes Interlocuteurs riaient, se poussaient et buvaient fort gaillar- dement Ce sont de véritables enfants et l'étais loin de me douter que je me trouvais ainsi, seul dans mon bar. à pareille heure, en compagnie des bandits de Cormeilles-en-ParisIs. Au bout d'un moment, lis me demandèrent des chambres. Je leur donnai la chambre n° 7.où se couchèrent l'un des jeunes gens et son amie et la chambre n°8, qu'occupèrent tes deux autres garçons. Vers i heures du matin, ils redescendirent tous quatre dans le bar. • — Nous garderons nos chambre ce soir, dit a ma femme leur compagne. > — Dans ce cas. répondit ma femme, veuillez établir vos fiches. ..."Puis, gène terrible Et, tandis que la Jeune fille Usait tranquil- lement les journaux et que deux des jeunes gens continuaient leur petit déjeuner, le troisième se mit en devoir de remplir les fiches. U était sur le point de terminer, jjuand la leune femme, lisant les journaux locaux, poussa une exclama- tion sourde. Elle dit à mi-voix a celui qui écri- vait : « Arrête toi. » Aussitôt une gêne, incom- préhensible pour nous, s'empara des quatre voyageurs. Un silence glacial succéda au tapage. Notre campagne pour les contribuables des Régions libérées «aPSSi CSf-SS» «TMH» Une importante démarche de nos Parlementaires La campagne que noua avons entra» prise pour demander un délai supplé- mentaire de deux mois pour les contri- buables des départements victimes de la guerre, a retenu l'attention d e n o s parlementaires. M. le sénateur Hayez, président du groupe interparlementaire des Régions dévastées, toujours vigilant pour la dé- fense des droits de nos concitoyens, a convoqué pour jeudi matin ses collègues afin de les entretenir de la question. Uns démarche sera faite incessamment pria du Ministre des. Finances pour lui de- mander de reculer Jusqu'au 1" Juillet la date-limite de paiement des contribu- tions, dans les Régions libérées. Nous avons l'assurance que l'adhésion de MM. les sénateurs Hayez, Potié, De* bierre, Mahieu, Davainc, Léon Pasqua! est déjà acquise à cette thèse ainsi qu« celle des députés socialistes du Nord et du Pas-de-Calais ; de M. Daniel-Vincent de M. Loucheur e t d e M. Charles Dele- salle qui nous ont tous indiqué combien ils trouvaient justifiée et môme mode* réo la demande de délai de deux mois. Nous ne doutons pas que cette unatiw mité parlementaire n'impressionne M, Clémente!. Les contribuables des Ré- crions libérées ont à faire- face au paie- me:it de plusieurs années d'impôts a u n moment les paiements de la recons- titution, suspendus par le Bloc National* commencent à peine i\ reprendre. Cola incitera, espérons-le, le GOUVSM nement ù accomplir en faveur d e n o s contribuables, le gosto que nous avjns provoqué. Vn cycliste a abattu à coups da revolver, trois agents de police // avait été interpellé parce qu 'il semblait suspect Paris, 25. — Vers 16 heures 30, un Individu oui .r.-culait à bicyclette dans les rues Saint-Maur, a tiré plusieurs coups de revol- ver sut" un groupe de gardiens de la Paix. Le gardlei de la Paix Mourian a été tué : lo brtgadier Lejeuna a été blessé de trola balles de revolver dans le ventre ; la briga- dier Lavy a été également blessé. Le commissaire de police de SaintrMaur ouvert une enquête. M. Faralicq, commissaire divisionnaire dit 6e district s'est rendu sur les lieux. Le drame s'est passé avec une telle rapidité «uo peu de témoins ont pu se rendre compta des circonstances exactes qui l'ont précédé. Toutefois, on a pu remarquer que les agents avaient interpellé l'individu dont l'allure semblait suspecte. Celui-ci aurait ralenti st sans descendre de sa machine tiré six coups de feu. On n'a pu encore à l'heure actuelle, établir un signalon.eut précis de l'assassin. UN MALFAITEUR BELGE ARRETE A LOOS'LEZ-LILLE Agissant a la suite d'une demanda du couver, nement belge, las inspecteurs Bouche et Diépen. daele de la Se brigade de police mobile, ont ar« rite hier a Loos-lez-Lille. le nommé Baeckelandt Acbille, 37 ans, ouvrier mineur, condamné par le conseil de guerre de Gand. a 15 ans de tra- vaux forcés, pour vol avec violences et menaces. A l'armistice cet Individu qui était encore sol- dat, se trouvait avec deux camarades, et avec eux, terrorisait les habitants en les menaçant et en tirant des coups de fusil dans leur direc- tion, pour leur voler leur bétail. Le trio reven- dait ensuite les bestiaux volés a des personnes de plus ou moins bonne foL Baeckelandt a été écrouô à la maison d'arrêt de Lille, en attendant son extradition. VN MARI RE1R0VVÉ »*>-o-o-»o-o-o-o-o «-IRE LA SUirS EN DEUXIEME PA0E Dspuis olnq an», la femme du docteur américain Herschel Parker, vivait en veuve oreyant son m-rl disparu an mer. Or, la docteur vient d être retrou- vé bien vivant et sa femme •'estimant léeétt par sa longue absente l'a fait condamner à 25 000 dollars de domma- ge* et Intérêts :•: (Wide World Pbotosi .1

aflaaaaBtsa Batea»Baa»:e * 2 Vn De s wagon du Bordeaux ...que la section permanente du Conseil supé rieur a tenu a ce que la session fut plus spé cialement consacrée .'1 l'étude

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: aflaaaaBtsa Batea»Baa»:e * 2 Vn De s wagon du Bordeaux ...que la section permanente du Conseil supé rieur a tenu a ce que la session fut plus spé cialement consacrée .'1 l'étude

rONDEEN 1 0 9 1

Edition du " REVEIL DU NORD "

JcûôT 26 Mars !923

B u r e a u x : 20, Grande PUce, R O U B A I X et 2, Place de l'Hôtel-de-Vaie, T O U R C O I N G

OPINIONS SPORTIVES

CÔ'55» ^r-s3> «esr-ss»

]Ue Sport

édiucoiteur» <CM& C M S " G W O

Ce tiu e seul v a peut-être faire haus6cr les épaule* d e quelques m a m a n s et froncer les •ourci is de quelques bons papes . Comment 1 Le sport, éducateur ? Le sport qui, le jeudi et l é d imanche , voua en lève vos enfants, les boustrait provisoirement à votre auto­rite, pour les e m m e n e r s'ébattre sur de loin­tains terrains et vous l es rendre peuV-*lre — ô sacr i l èçe t — a v e c une petite eraflure a u penou ou le nez tuméfié par l a cares sa du ballon '....

C e titre v a auss i , s a n s doute, scandal i ser Jes c e n s ca lmes qui, voyageant le d i m a n c h e s o i r sont montés dans d e s compart iments «in peu bruyants et un peu étroits où s e donne libre cours la joie d'une victoire rem­portée ou s i m p l e m e n t exubérance née du Gen-é lre d'un après-midi dé grand a ir et de f a i n e dépense muscula ire . . .

Ev idemment , l e s mères -poules qui ont couvé d e s c a n a r d s n e seront pas d e m o n a v i s , n i l e s v ieux m a n i a q u e s atrabilaires fltà répugnent à la bonne santé e t à s e s ma­nifestat ions parfois quelque peu désordon­nées . . .

** Certes , je n e pivlftnds paa que les sporuTs

du diinancl:a n'aient paa besoin, de temps A autre, d'indulgence. Mais pourquoi la leur rcfuserait-on t Leur turbulence et parfois l eur truculence n'ont point la honteuse ex­c u s e de l' ivresse. Ceux-ci n e sont s a o u l s que de cafércrème et d air vif. Et co sont d e h r a v e s types oui , a y a n t accepté la disci­pl ine terrible du sport, s a v e n t s e plier à u n e autre, pour peu qu'on Jes en prie et qu'on les y aide.

i Mais, ici, ce u'e^t pas une défense d e l a

bonne éducation des sportifs que je veux tw-isentar. J e va i s taire mieux . Je v e u x don­ner un exemple d éducation par lo sport, le sport générateur do courtoisie , d e poli­tesse , de bonne tenue. Cet exemple , qui n'est s a n s doute pas unique, je l'ai trouvé s u r l es fortifs paris iens.

Il suffit, pour qu'il s ' en lève d'autres, qu'il y ait de c i d e la, e t il y en a, d e s b o n n e s volontés n ç i s s n n t e s et d e s â m e s d-'apôlres.

.** Donc, du côté de SirOuen, d a n s cette

« zone » pittoresque m a i s triste e t pauvre, un h o m m e jeune, anc ien footballeur connu, un » piqué de spor t» , llenjri Miguel, d a l ied Star, a groupé l es g o s s e s d é s œ u v r é s du crû et d'autres et, s u r un terrain pelé, il leur ense igne le football, répiniér is tc , il prépare les plants où viendront ensui te s e fournir des clubs. Médecin 6ans diplôme, il rend à, la v ie saine des enfants qui malheu­reusement n e peuvent v ivre d a n s l e s meil­leures condit ions d'hygiène, e t i l arrache aux tentations du cabaret et a d'autres non m o i n s péril leuses, d e s adolescents qui p'ont pas autour d'eux d'autre frein.

Mais, f>t c'est ici crue la c h o s e e s t signifi­cative : le moniteur de tout c e petit monde :ie donne pas que des conse i l s d'ordre pure­ment sportif et n'agit pas qup selon l e s rè­gles précises du jeu. Les é l è v e s sont d e rions cœurs , i ls nt» sont pas toujours d'ex­cellentes tètes. L'autorité faimliaie subit parfois des erisos et tontes l es autorités • u s s i d'ailleuis. l it le dernier bras qui réus­s i t à faire plier l es petites révoltes , la der­nière voix qui obtient la soumiss ion es t celle du moniteur do sports . Une m a m a n a-t-ette eu , avec s o n rejeton, quelques petites diffi­cultés, vite la voici hélant Miguel :

— Monsieur Miguel. Ernest n'a p a s été s a g e , ce matin. Il a battu s a sœur . II m ' a « répondu ». Voudriez-vous le corriger ? »

Et quand Ernest arrive, peu après , a v e c • o n baluchon, 11 s'entend dire :

— Ernest , t u a s battu ta s œ d r ; tu a s m a n q u é d e respect à t a mère. C e s t très mal Que je n'aie plus de reproches à en­tendre à ton sujet. Sinon, tu n'auras pas IPS soul iers neuf s que je t'ai promis e t je n e t e laisserai pas jouer dimanche. . .»

Ernest s e repent, promet et l e plus sou­v e n t tient.

Mais c e c a s n'est p a s unique. Il y a beau­c o u p d'Ernest gui n e sont pas sapes et g u e Henri Miquel remet à l a raison, et il y a auss i d e s personnages qui v iennent lui de­m a n d e r des services de correction.. . qui n e pont p a s tous des m a m a n s 1

Et je v o u s assure que ce n'est p a s seule­m e n t é leur musculature que peuvent s e dist inguer les petits « St-Ouen » qui bottent l a balle ronde sur les anc iens fortifs et les rtetits « St-Ouen » qui dédaignent le sport e t . - e e portent ai l leurs!

Jean DELASS.

Un veinard o-o-o-o-o-o-^oo-o

«-!••«••••••••••• tssaaaaa«a«s*«aaflaaaaaBtsaBatea»Baa»:e* 2

| Vn curieux record i

du coup de pied

*P ÙÊC* • f i

5 | F

' * 3 ^ Sir

* Le curieux record du coup de pied a S i été battu par une jeune américaine, « [ Mit» Mayorie Whituey, qui a brisé ! : avec le pied un fil tendu a 25 cent!. S : mètres au dessus de sa tète :-• •-: S

' • • • • • • " • • : Î

L'exportation de notre monnaie

en Belgique Une bouchère de VéruWelz condamnée ù Valenciennes

Mercredi après-midi a comparu devant le tribunal correctionnel do Valeoclennes, la nommée Alodio Bachy, lemme Allts, 30 an6, boucbi.'ie a Pcruweiz (Uelgique) rue de la Station, qui, au début du mois de mars, fut arrêtée rue do LUlo au moment, où chez M. Péris Bernard, marchand do primeurs, d i e achetait moyennant une primo do 80 pour cent des pièces d e 5, 2, 1 et 0 fr. 50 en argent.

Nos lac t a u » S J souviennent que son mari, a été U y deux mois condamné à deux mois do pribon pour lo mémo déliî.

Après la déposition des témoins et l e ré­quisitoire da M. Latrille. ministère public, les avocats de Mme Bachy et de Péris plaident les circonstances atténuantes et lo tribunal prononce les condamnations suivantes : Un mois da prlscn à la femme Allas ; 3 jours de prison à Péris Bernard.

• mbusqué, mai 1 C'est paa ma faute al J'ai au la «sine d avoir ua okra tou at une mare tuberculeuse. '

M. Doumergue a inauguré le musée

de la Légion d'Honneur Pai is , L'J. — Le Musée de la .région d'hon­

neur a été inaugure cet après-midi à 14 h. 30 en présence du Président do la République : de KM. Edouard Herriot, président du Con­seil : Bené ftenoult. ministre de la Justice ; Général Nollct, ministre de la Guerre : do Boives, président du Sénat ; Painlevé, prési­dent do la Chambre : les maréchaux de France ; les membres du corps diplomatique; une délégation de la Maison do la Légion d'honneur do Saint-Denis, etc...

Dans son discours, le Président do la Ré­publique a souligné l'esprit de solidarité des memb. is da l'ordre, lequel ne s'arrête pas à nos frontières, il rappela que cet esprit de solidarité s'est manifeste par l'élan merveil­leux avec lequel les légionnaires français et étrangers ont répondu à l'appel qui leur a été adressé par M le prand chancelier.

M. Doumergue s'adressa spécialement aux légionnaires de la • grande Nation américaine du Nord, notre amie de toujours et pour tou­jours ». Le Présidant remercia ensuite les souscripteurs français et étrangers, réser­vant une mention spéciale à M. William Nel­son Croinwell qui a puissamment contribué par un don les plus importants a ia création du nouveau Musue.

M. Justin Godart au Conseil supérieur de la Mutualité

Paris, 15. — Le Conseil Supérieur de la Mutualité s'est réuni au Ministère du Tra­vail, sous la présidence de M.' Justin Godart, ministre ou travail et de l'hygiène.

M. Justin Godart a prononcé à cette occa­sion un discours dans lequel il a rappelé que la section permanente du Conseil supé­rieur a tenu a ce que la session fut plus spé­cialement consacrée .'1 l'étude du projet sur •es assurances sociales, actuellement en Ins­tance devant le Sénat et que le Gouverne­ment, en accord complet d'ailleurs avec la mutualité française, a l a volonté de faire aboutir dans l e plus court délai.

Le Ministre répéta que l'attitude des pou­voirs publics reste celle que le Gouverne­ment a d'ores et déjà publiquement affir­mée : seront tenues- pour acceptables par lui, les modifications gui ne restreindront

fias la portée social* a u projet adopté par a Chambre des Députés.

Les funérailles de lord Curzon

Londres, 25. — La nation britannique a rendu ce malin son ultime hommage a lord Curzon.

Longtemps avant le départ du cortège funèbre pour l'Abbaye de Westminster, la fouie s'était massée sur le parcours.

A midi, le cortège, précédé de quatre police-men. a cheval, arriva a Westminster.

Autour du cercueil, recouvert du drap mor­tuaire aux armes du défunt et sur lequel avait été déposée une magnifique croix de roses, les porteurs des oordons du poêle s'étaient groupés. Ils comprenaient : M. B&ldwin, premier minis­tre te lord chancelier, lord Birkenhead, le mar­quis de Sallsbury, M Churchill, 1e comte d u x -ford, Asquitb et M. Mac Donald

Les représentants du roi, de la famille royale, le Cabinet, le corps diplomatique avaient pris pi ace dans lé chœur.

M. Thierry, premier secrétaire d'ambassade, représentait l'amhassade de France, en l'absence de M. de Reuriau.

Après le service, la dépouille mortelle rut transportée a la cuire, où un train spécial l'at­tendait

Des wagons du Bordeaux-Paris

sont tombés dans une rivière

Cinq voyageurs tués :: Quarante autres blessés

O n apprenait hier -matin, par une note communiquée par la Compagnie d e s che­m i n s de fer d'Orléans, que le train rapide 34, partant de Bordeaux & 22 heures 10 et de­vant arriver & Paris mercredi à 8 heures, avai t déraillé la nuit précédente avant d'ar­river S Poitiers.

La machine et sept voitures avaient été renversées . «

On précisait peu après : Le dérail lement s'est produit meraredl ma­

tin, ù 2 heures 10, au kilomètre 340, sur la ligne de Bordeaux 4 Paris , un peu avant l'arrivée à Poitiers, entre Saint-Benoit et les Sables . Le train rapide a sauté des voies a proximité de la gare de Saint -Benoi t

Le train "• arrivait sur un tronçon de voie en réparation, lorsqu'un rail sauta ; ca train ayant déraillé et l'attelage s'étant rom­pu, la machine e t le tender franchirent le Eont. Le fourgon s'arrêta au milieu da pont

e wagon de tête do première c lasse , projeté & gauche , heurta en bout le parapet du pont, eut s e s boggies arrachés et s'effondra dans lo Clain, profond fi cet endroit de deux mè­tres. Le w a g o n mixte qui suivait vint s'em­boutir dans le premier w a g o n et une autre voiture de trois ième c las se resta accrochée sur le remblai.

Au fracas de l'accident succéda un si­lence impressionnant, ma i s bientôt des appels a u s e c c u s des blessés eo firent entendre ' ' f

LES VICTIMES Parmi les morts , qui sont a u nombre

de cinq, s e trouvent M. Pédebidou, sénateur des Hautes-Pyrénées ; Singher, fils du pré­s ident do l'Automobile-Club du M a n s ; un courtier en diamants dont on ignore l'iden­tité, ainsi qu'une petite fille de quatre a n s n o m m é e Galle dont les parents SQ trou­vaient dans lo Uain .

Les corps ont été transportés du lieu de l'accident jusqu'à la « a i e de Poitiers.

Sept b lessés t a n t hospital isés à Poitiers. Leur état n'est pas g r a v a Plusieurs voya­geurs qui ont été atte ints légèrement ont pu continuer leur route.

D'après les premiers rense ignements par­v e n u s a Poitiers, le nombre des b lessés dans l'accident do Saint-Benoit s'élevait à 23.

A -l'hcuro actuelle, on procède a u relève­ment de la voiture de première c lasse tom­bée d a n s le Clain

A midi, s a ministère des T r a v a u x Publ ics , on déclarait qu'il y avait une quarantaine de b lessés .

Parmi les personnes oui s e trouvaient dans lof train vict ime de 1 accident survenu p r è s de Poitiers, s e trouvait M. Eugène Merle, directeur de « Paris-Soir » qui, heu­reusement , a pu sortir sain, et sauf de la catastrophé.

M. Eugène Merle s e trouvait dans la voiture qui resta suspendu© au-dessus de la rivière.

P a s d e b l e s s é d e n o t r e r é g i o n On signale, d'autre paît , qu'il n'y a aucun

blessé du la région du Nord de la France.

D e s " j o y e u x " o n t p o r t é s e c o u r s a u x v o y a g e u r s

Paris , 25 — Des voyageurs , arrivés à Paris au début de 1 après-midi, ont déclaré qu'il n'y a pas eu d affolement parmi les personnes qui étaient dans le train sinistré ; ils ont ajouté qu'un détachement de « Joyeux », qui avait pris place dans Je train, a porté secours aux voyageurs .

L e s c a u s e s d e l a c a t a s t r o p h e Paris , 25. — Selon les nouvel les communi­

quées au ministère des Travaux Publics, sept voi tures s u r dix ont déraillé.

Les causes de l'accident n e sont pas en­core déterminées d'une façon formelle. Ce­pendant, il semble que la catastrophe est due au déraillement du boggie arrière du tender, qui avait occasionné une rupture d'attelago-

C e q u e dit u n t é m o i n q u i l ' é c h a p p a b e l l e

Bordeaux, 25. — Un industriel bordelais, qui s e ti-ouvait dans le train 34, qui s dé­

raillé près de Saint-Benoit (Vienne) et qui e s t revenu a Bordeaux, a fait le récit sui­vant de 1 accident :

u Je me trouvais en tête du convoi, dans une voiture de prenuère c la s se de réserve , placée immédiatemqftt après le fourgon de tête st qui avait étéStioutée après le départ de Bordeaux, par t inte de l'affiuence d e s voyageurs . Cette voiture, qui comptait une vingtaine de personnes, était su iv ie d'une voiture mixte de première et de deuxième c lasses , d'une voiture de trois ième et du sleeping-car.

» J'occupais une banquette d'un des com­partiments du milieu de ce premier wagon , en compagnie d'un autre voyageur, v e r s deux heures du matin, alors que nous nous trouvions à 800 mètres environ de la gare d e Saint-Benoit, distante e l le-même de 5 kilo­mètres de Poitiers, a un endroit où la voie ferrée traverse le Clain sur un viaduc en maçonnerie d'une quinzaine de mètres de hauteur, nous ressent îmes un choc très vio­l ent Au milieu d'un bruit de ferrailles et de vitres cassées , nous fûmes jetés à bas de nôtres banquetto et nous nous trouvâmes presquo aussitôt au milieu d'une nappe d'eau boueuse qui entrait par toutes les i s sues du wagon, lequel était complètement renversé- 6Ur le flanc gauche, du côté de la rivière.

L'obscurité était complète, l'éclairage n e fonctionnant plus ».

D e s p l a i n t e s , d e s g é m i s s e m e n t s « Après quelques minutes de tâtonnement

nous pûmes, mon compagnon et moi, nous orienter et chercher une ouverture nous per­mettant do sortir du compart iment J'aidai mon compagnon do voyage à s e hisser A travers les morceaux de la glace de la porte donnant s u r lo couloir et à monter s u r le flanc du wagon . Je sort is è. mon tour de la position dangereuse dans laquelle je me trouvais, tandis que des b lessés poussaient autour de nous des plaintes et des gémisse ­m e n t s ».

U n e s c è n e n a v r a n t e Des s c è n e s pénibles s'étaient déroulées sur

l e Clain, quelques secondes après le dérail­lement

M. Victor Gall, domicilié 154, avenue de W a g r a m , à, Paris , avai t pu sa is ir s a fera, m e e t s e s deux enfants , un bébé de quatre mois e t un garçonnet do cinq a n s et les faire sortir d a n s ie couloir ; la chute du w a ­gon fit tomber l'atnô des enfants. M. Gall réussi t à retirer s a femme et le bébé de la rivière, m a i s il dut rechercher longtemps avant de retrouver s o n enfant de cinq ans , qui ava i t été coincé dans le wagon et qui a e put être retiré que lorsque la mort avait accompli son œuvre . L'un des premiers corps que l'on put retrouver fut celui de M. Pédebidou, sénateur des Hautes-Pyrénées, qui, se lon les déclarations d'un voyageur du m ê m e compartiment, M. Bernet, a été tué s u r le coup ; le lieutenant Lesparre, du mi­nistère d e la Guerre, qui occupait la deu­x ième voiture en compagnie de M. Robert Dupin. négociant h Dax, et de M. André Pouderx, secrétaire à l'Ecole Militaire, sont tous les trois sortis indemnes de l'accident

Lo dérail lement leur donna une impres­s ion de descente douce suivie d'un choc bru­tal dans un fracas terrible, auquel succéda un si lence de m o r t

Les huit heures Paris. 85 — Réunie hier, sous la présidence

de M. LOUCHEUR, la Commission des affai­res étrangères de la Chambre a adopté un rapport de M Marpaine. favorable a la con­vention internationale bortant modification de la convention de 187a relative au système métrique.

Elle a également adopté un avl s de M. Margame. favorable a la ratification de ta convention de Washington, relative à la journée de huit heures.

Toutefois, l'avis de ia commission propose que l'approbation da la France n'aura effet que lorsque la convention aura été ratifiée, non seulement par l'Allemagne, comme U était prévu au projet primitif, mais encore par la Grantïfe-Bretagne et la Belgique.

Deux des bandits de Cormeilles ont été arrêtés

• » l l O

Mais leur complice Vierson, auteur principal, court encore

Le raid formidable de deux aviateurs français XAto%AAAnw%MV*%>V%WVVVVV%&%i%W%rtiV%A (Manuel)

I Aprèa avoir aooompll un raid magnifique de 13.000 kilométras au-dessus do l'Afrique S du Nord, les oapttalnas aviateurs Lemaltre at Arraohard sont rentres mardi, a Villa- |

5 coublay. comme nous l'avons annonoé hier. On volt loi loa Héros do l'air, reçus par S I M. Laurent Eynao, Sous-SaoreUlre d'état à rAéronautique «t le général Dumesnil «

À

' Nous avons relaté hier dans quelles circons­tances l'amie du jeune Marcel Pierson Juliette Hobaut d..j « Juiu > s'était constituée prison­nière au commissariat de police d'Asniéres. . Comme Juliette Ftobaud l'avait déclara mardi

seul Pierson était revenu de Marseille avec elle* bes compUces Bière et Vannier, étaient restés dans cette ville. C'étai. d'ailleurs l'opinion de ta police locale, -ui les recherchait activement. En eftte, mercredi matin, a sept heures le succès est venu -écompenser le zù'.e des poli­cière qui ont pu arrêter Bière et Vannier dans un hôtel de ta rue Saint-BazMe. Voici, d'ailleurs dans quelles circonstances s'est opérée celte double arrestaîioa :

" Depuis quand aVez-Vous Quitté Cormeilles f* "

• \ ? heures 30. leur service de nuit terminé, le brigadier cycliste Louis Thibon et tes agents cyclistes Giaccometti et Cacciagnera regagnaient leur domtcilo par le tramway du iardin zoolo­gique. Au cours Joseph-Thierry, il3 aperçurent sur lo trottoir deux jeunes eei)9 qui. arrêtés parcouraient un journal. Comme Ie3 agents étalent, depuis la veille en possession du signa-lemept des bandits que le commissaire-chef des gardiens. M. Imbert. avait fait distribuer a tout le personnel, ils descendirent du tramway et s approchèrent des deux inconnus après avoir fait un détour par la rue Saint-Bazile, pour les arrêter dans une fuite possible.

Le brigadier Louis Thibon interpella brusque­ment le deux jeunes gens : « Depuis quand avez-vous quitté Cormeilles î • leur dit-il. . — <* Depuis samedi », répondit naïvement l'un des Interpellés.

Les menottes Immédiatement passées les assassins furent conduits au commissariat de police du 8* arrondissement, qui est tout proche. On était en présence de Bière et Vannier.

Ce qu'ils firent à Marseille Au commissaire-chef, M. Imbert. accouru dès

que la nouvelle lui eut été téléphonée, les deux mrsérables firent le récit do leur séjour a Mar­seille qu'ils avaient quitté l'hôtel du boulevard de la Paix où on avait failli tes prendre.

Dans la journée de mardi. Us étaient dans les bars, notamment dans le quartier do la Jolietie. Là. ils avaient une fois do plus, failli être décou­verts. En effet, deux agents de ta sûreté étaient entrés dans le bar ou ils consommaient, et les agents no les avaient pas reconnus.

Mardi soir, craignant d'être pinces dans un hôtel, fis avaient, décidé do ne pas se coucher. Vers minuit, quittant Marseille Bière et Vannier étaient allés a pied jusqu'à Allauch, petite loca­lité de la banlieue. Il était 4 h. 83 du matin, quand Ils y arrivèrent. Un bar était ouvert : ils y prirent une consommation.

Par le premier tramway du matin, ils rega­gnèrent Marseille. Il y avait quelques minutes qu'ils erraient sur le cours Joseph-Thierry .quand l'heureuse initiative du brigadier Thibon et da ses hommes mit tin à leur vagabondage.

Cynisme ou inconscience ? Sur'les Indications mêmes de Bière «t Vannier

les agents allèrent chercher, dans un bar de la rué Lemaltre, une petite valise de cuir jaune très usagée qu'ils y avaient laissée en dépôt. Elle contenait des vêtements et un browning. Bière et Vannier, au commissariat de police, ont donné l'impression d'une parfaite Incons­cience. Questionnés, ils ont fini par dire : « Nous regrettons ce que nous avons fait, mais qu'est-ce que vous voulez î Ça y e s t

Sur la préparation de l'attentat : mutisme absolu.

— Qui a eu l'idée d'aller a Cormeilles, leur demande-t-on î

— Ce n'est pas mol. ont-ils répondu tous deux.

— Mais lequel d'entre vous est allô la premier à Cormeilles ?

— Nous y somme allés tous '.e3 trois ensemble. Sur les circonstances même du crfme.réponses

évasives Vannier dit qu'il ne s'est pas servi de la matraque. Bière dit n'avoir rien fait

— Il faut donc comprendre que c'est Pierson qui a tout fait T

— Vous lui demanderez quand vous l'aurez arrêté.

— Où es*. Pierson ? — Il est reparti avec son amie. Aux deux assassins, quelqu'un dit : * Avez-

vous pensé à vos parents T » C'est bien malheureux pour eux I Bière ajoute : « Pour mon père, ça ne fait

rien, mais c'est ma mère. • Sa voix faiblit quand 11 dit ces paroles.

Vannier dit encore : « Oui. c'est bien malheu­reux pour ma mère ». Pas un mot da la malheu­reuse victime.

Le butin Sur les produits de leur crime. Bière et Van­

nier disent : « Nous avons eu chacun 740 fr. • Les deux jeunes bandits, après avoir été pré­sentés au parquet, seront ultérieurement diri­gés sur Versailles. Il importe de signaler que le brigadier Thibon qui les arrêta est note comme l'un des plus dévoués du corps des gar­diens de la paix, il a déjà à son actif de nombreuses arrestations, dont quelques-unes furent périlleuses.

Et Pierson ? Dés qu'il fut avisé, mercredi matin, de l'arres­

tation, à Marseille, des deux bandits de Cor-meilles-en-Parisis. M. Fougery, Juge d'instruction a immédiatement lancé des mandats d'amener télégraphiques contre chacun des bandits qui seront sans doute transférés à Versailles au

. cours de la journée de demain. On est toujours sans nouvelles de Pierson.

Gai séjour ù l'hôtel... Le propriétaire da l'hôtel du boulevard de la

Paix où les bandits et • Juju » couchèrent en arrivant à Marseille, vers t heures du matin, a fait les déclarations suivantes :

• Ils étalent a-t-U dit, tous quatre extrême­ment gais et mangèrent de grand appétit Puis nous fîmes un brin de conversation ils me dirent qu'ils étalent mécaniciens et, comme j'ai autrefois exercé ce métier, nous avons causé un peu. Tout en bavardant mes Interlocuteurs riaient, se poussaient et buvaient fort gaillar­dement Ce sont de véritables enfants et l'étais loin de me douter que je me trouvais ainsi, seul dans mon bar. à pareille heure, en compagnie des bandits de Cormeilles-en-ParisIs. Au bout d'un moment, lis me demandèrent des chambres. Je leur donnai la chambre n° 7.où se couchèrent l'un des jeunes gens et son amie et la chambre n°8, qu'occupèrent tes deux autres garçons. Vers i heures du matin, ils redescendirent tous quatre dans le bar.

• — Nous garderons nos chambre ce soir, dit a ma femme leur compagne.

> — Dans ce cas. répondit ma femme, veuillez établir vos fiches.

..."Puis, gène terrible • Et, tandis que la Jeune fille Usait tranquil­

lement les journaux et que deux des jeunes gens continuaient leur petit déjeuner, le troisième se mit en devoir de remplir les fiches. U était sur le point de terminer, jjuand la leune femme, lisant les journaux locaux, poussa une exclama­tion sourde. Elle dit à mi-voix a celui qui écri­vait : « Arrête toi. » Aussitôt une gêne, incom­préhensible pour nous, s'empara des quatre voyageurs. Un silence glacial succéda au tapage.

Notre campagne pour les contribuables des Régions libérées

«aPSSi CSf-SS» «TMH»

U n e i m p o r t a n t e d é m a r c h e

d e n o s P a r l e m e n t a i r e s

L a c a m p a g n e q u e n o u a a v o n s entra» p r i s e p o u r d e m a n d e r u n d é l a i s u p p l é ­m e n t a i r e d e d e u x m o i s p o u r l e s c o n t r i ­b u a b l e s d e s d é p a r t e m e n t s v i c t i m e s d e la g u e r r e , a retenu l 'a t tent ion d e n o s p a r l e m e n t a i r e s .

M . le s é n a t e u r Hayez , p r é s i d e n t d u g r o u p e i n t e r p a r l e m e n t a i r e d e s R é g i o n s d é v a s t é e s , t o u j o u r s v i g i l a n t p o u r la d é ­f e n s e d e s d r o i t s d e n o s c o n c i t o y e n s , a c o n v o q u é p o u r j e u d i m a t i n s e s c o l l è g u e s a f i n de l e s e n t r e t e n i r d e la q u e s t i o n . U n s d é m a r c h e s e r a fa i te i n c e s s a m m e n t p r i a d u M i n i s t r e d e s . F i n a n c e s p o u r l u i d e ­m a n d e r d e r e c u l e r Jusqu'au 1 " J u i l l e t l a d a t e - l i m i t e d e p a i e m e n t d e s c o n t r i b u ­t i o n s , d a n s l e s R é g i o n s l i b é r é e s .

N o u s a v o n s l ' a s s u r a n c e q u e l ' a d h é s i o n d e M M . l e s s é n a t e u r s Hayez , Pot ié , De* bierre , M a h i e u , D a v a i n c , L é o n P a s q u a ! e s t dé jà a c q u i s e à ce t t e t h è s e a i n s i q u « c e l l e d e s d é p u t é s s o c i a l i s t e s d u N o r d e t d u P a s - d e - C a l a i s ; d e M. D a n i e l - V i n c e n t d e M. L o u c h e u r e t d e M. C h a r l e s D e l e -sa l l e q u i n o u s o n t t o u s i n d i q u é c o m b i e n i l s t r o u v a i e n t just i f iée e t m ô m e m o d e * réo la d e m a n d e d e dé la i d e d e u x m o i s .

N o u s n e d o u t o n s p a s q u e c e t t e u n a t i w m i t é p a r l e m e n t a i r e n ' i m p r e s s i o n n e M , C l é m e n t e ! . L e s c o n t r i b u a b l e s d e s R é ­crions l i b é r é e s o n t à faire- face a u p a i e -me: i t d e p l u s i e u r s a n n é e s d ' i m p ô t s a u n m o m e n t où l e s p a i e m e n t s de la r e c o n s ­t i tut ion , s u s p e n d u s par le B l o c Nat iona l* c o m m e n c e n t à p e i n e i\ r e p r e n d r e .

Co la inc i t era , e s p é r o n s - l e , l e G O U V S M n e m e n t ù a c c o m p l i r e n f a v e u r d e n o s c o n t r i b u a b l e s , le g o s t o q u e n o u s a v j n s p r o v o q u é .

Vn cycliste a abattu à coups da revolver, trois agents de police / / avait été interpellé parce qu 'il

semblait suspect Paris, 25. — Vers 16 heures 30, un Individu

oui .r.-culait à bicyclette dans les rues d« Saint-Maur, a tiré plusieurs coups de revol­ver sut" un groupe de gardiens de la Paix.

Le gardlei de la Paix Mourian a été tué : lo brtgadier Lejeuna a été blessé de trola balles de revolver dans le ventre ; la briga­dier Lavy a été également blessé.

Le commissaire de police de SaintrMaur • ouvert une enquête.

M. Faralicq, commissaire divisionnaire dit 6e district s'est rendu sur les lieux.

Le drame s'est passé avec une telle rapidité «uo peu de témoins ont pu se rendre compta des circonstances exactes qui l'ont précédé. Toutefois, on a pu remarquer que les agents avaient interpellé l'individu dont l'allure semblait suspecte. Celui-ci aurait ralenti s t sans descendre de sa machine tiré six coups de feu. On n'a pu encore à l'heure actuelle, établir un signalon.eut précis de l'assassin.

U N M A L F A I T E U R B E L G E A R R E T E A L O O S ' L E Z - L I L L E

Agissant a la suite d'une demanda du couver, nement belge, las inspecteurs Bouche et Diépen. daele de la Se brigade de police mobile, ont ar« rite hier a Loos-lez-Lille. le nommé Baeckelandt Acbille, 37 ans, ouvrier mineur, condamné par le conseil de guerre de Gand. a 15 ans de tra­vaux forcés, pour vol avec violences et menaces.

A l'armistice cet Individu qui était encore sol­dat, se trouvait avec deux camarades, et avec eux, terrorisait les habitants en les menaçant et en tirant des coups de fusil dans leur direc­tion, pour leur voler leur bétail. Le trio reven­dait ensuite les bestiaux volés a des personnes de plus ou moins bonne foL

Baeckelandt a été écrouô à la maison d'arrêt de Lille, en attendant son extradition.

VN MARI RE1R0VVÉ »*>-o-o-»o-o-o-o-o

«-IRE LA S U i r S EN DEUXIEME PA0E

Dspuis olnq an», la femme du docteur américain Herschel Parker, vivait en veuve oreyant son m-rl disparu an mer. Or, la docteur vient d être retrou­vé bien vivant et sa femme •'estimant léeétt par sa longue absente l'a fait condamner à 25 000 dollars de domma­ge* et Intérêts :•: (Wide World Pbotosi .1