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libanais, algériens, marocains. Nous avons récolté près de 200 contacts qui favoriseront la relation future et établissent déjà les bases du développement pharmaceutique. Comment envisagez-vous les relations à venir entre la spécia- lité et votre laboratoire? L. Q. : Nous nous sommes décidés tardivement, au printemps 2014, à nous inscrire au Congrès de l'AFU. Un stand sur le congrès est le meilleur tremplin pour établir des relations fructueuses. La deuxième étape consiste à renou- veler notre présence et à multiplier l'offre de produits. En parallèle, il s'agit de travailler à des publica- tions, d'organiser des groupes de réflexion afin d'améliorer les pro- duits et de répondre aux besoins des urologues. Propos recueillis par Astrid Charlery Cystinurie, une étude de premier plan P.02 Le trident d’or : un choix original P.04 e congrès 2014 se termine, tou- jours aussi riche d’informa- tions et d’enseignements. Vive le congrès 2015 ! J’aurai le grand honneur d’en être le Président. Ce sera pour moi un plaisir, aussi intense que d’être, un temps, à la barre d’un tri- maran lancé à pleine vitesse ! Ce congrès a fait la force et la réputa- tion de notre association. Il adresse aux différents publics qui nous entourent une image très positive. Mais, tous ne nous écoutent pas de la même façon et des questions peuvent être posées : à qui et comment adresser nos mes- sages ? Qui est ou pourrait constituer notre audience ? Pour quels messages ? Au-delà de l’ensemble de la commu- nauté urologique nationale et interna- tionale, nos confrères généralistes ou d’autres disciplines sont intéressés ; mais aussi le public en général et nos L’ÉDITO DE PASCAL RISCHMANN FUTUR PRÉSIDENT DU CONGRÈS DE L’ AFU Les nouveaux partenariats LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 01 Quels sont vos vecteurs d'entrée en urologie ? Laurent Quentin : Nous avions une offre généraliste avec des pro- duits OTC, dont un gel urétral anes- thésique depuis une dizaine d'an- nées. Nous développons depuis peu une division urologique avec une gamme de produits phares concer- nant l'instillation vésicale et uré- trale. C'était le bon moment pour investir et assurer une présence et se faire connaître de la commu- nauté urologique. Quels sont les avantages pour un industriel à être présent sur le congrès de l'AFU ? L. Q. : Une première présence au congrès de l'AFU encourage les contacts français et offre une voie d'entrée pour trouver des distribu- teurs dans des pays proches. Ainsi nous avons beaucoup échangé avec des urologues francophones, L’ENTRETIEN D’AILLEURS AU CONGRÈS 2014, L'AFU ACCUEILLE 5 NOUVEAUX EXPOSANTS. LABORATOIRE MAJORELLE, LIFE MEDICAL SERVICES, SANOFI PASTEUR, THERABEL LUCIEN PHARMA ET LABORATOIRE HEPATOUM. LE REPRÉSENTANT DE CE DERNIER, LAURENT QUENTIN, S'EXPLIQUE SUR LES ENJEUX D’UN TEL PARTENARIAT. L Tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure P.03 Les coulisses de l’essentiel du congrès P.08 Incontinence d’effort : la bandelette… tôt ou tard ? P.07 patients plus par- ticulièrement ; les tutelles qui sont censées les repré- senter ; les étu- diants et jeunes médecins en for- mation, les indus- triels du secteur, les journalistes et les médias en général et j’en oublie sans doute. C’est dire combien, à notre époque hyper médiatisée, à l'heure des “open data”, nos messages doi- vent être calibrés et diffusés de façon professionnelle afin qu’à terme notre objectif soit atteint : « La promotion de la science urologique… pour le bien-être de nos patients ». C’est le slogan de l’AFU. Ajoutons-y la qua- lité par l'évaluation, objectif majeur. À l’année prochaine ! Pascal Rischmann La qualité par l’évaluation CHIFFRE-CLÉ 1066 tweets Association Française d’Urologie SAMEDI 22 NOVEMBRE 4 N ° #CFU2014

AFU N°4 CALIBRAGE · Le trident d’or : un choix originalP.04 e congrès 2014 se termine, tou-jours aussi riche d’informa-tions et d’enseignements. Vive le congrès 2015! J’aurai

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libanais, algériens, marocains.Nous avons récolté près de 200 contacts qui favoriseront larelation future et établissent déjàles bases du développement pharmaceutique.

Comment envisagez-vous lesrelations à venir entre la spécia-lité et votre laboratoire? L. Q. : Nous nous sommes décidéstardivement, au printemps 2014, ànous inscrire au Congrès del'AFU. Un stand sur le congrès estle meilleur tremplin pour établirdes relations fructueuses. Ladeuxième étape consiste à renou-veler notre présence et à multiplierl'offre de produits. En parallèle, ils'agit de travailler à des publica-tions, d'organiser des groupes deréflexion afin d'améliorer les pro-duits et de répondre aux besoinsdes urologues.

Propos recueillis par Astrid Charlery

Cystinurie, une étude de

premier plan P.02Le trident d’or :

un choix original P.04

e congrès 2014 se termine, tou-jours aussi riche d’informa-tions et d’enseignements. Vivele congrès 2015 ! J’aurai le

grand honneur d’en être le Président. Ce sera pour moi un plaisir, aussi intenseque d’être, un temps, à la barre d’un tri-maran lancé à pleine vitesse ! Ce congrès a fait la force et la réputa-tion de notre association. Il adresse auxdifférents publics qui nous entourentune image très positive. Mais, tous nenous écoutent pas de la même façon etdes questions peuvent être posées : àqui et comment adresser nos mes-sages? Qui est ou pourrait constituernotre audience? Pour quels messages? Au-delà de l’ensemble de la commu-nauté urologique nationale et interna-tionale, nos confrères généralistes oud’autres disciplines sont intéressés ;mais aussi le public en général et nos

L’ÉDITO DE PASCAL RISCHMANNFUTUR PRÉSIDENT DU CONGRÈS DE L’ AFU Les nouveaux partenariats

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 01

Quels sont vos vecteurs d'entréeen urologie?Laurent Quentin : Nous avionsune offre généraliste avec des pro-duits OTC, dont un gel urétral anes-thésique depuis une dizaine d'an-nées. Nous développons depuis peuune division urologique avec unegamme de produits phares concer-nant l'instillation vésicale et uré-trale. C'était le bon moment pourinvestir et assurer une présence etse faire connaître de la commu-nauté urologique.

Quels sont les avantages pour unindustriel à être présent sur lecongrès de l'AFU?L. Q. : Une première présence aucongrès de l'AFU encourage lescontacts français et offre une voied'entrée pour trouver des distribu-teurs dans des pays proches. Ainsinous avons beaucoup échangéavec des urologues francophones,

L’ENTRETIEN D’AILLEURS

AU CONGRÈS 2014, L'AFU ACCUEILLE 5 NOUVEAUX EXPOSANTS. LABORATOIREMAJORELLE, LIFE MEDICAL SERVICES,SANOFI PASTEUR, THERABEL LUCIENPHARMA ET LABORATOIRE HEPATOUM.LE REPRÉSENTANT DE CE DERNIER,LAURENT QUENTIN, S'EXPLIQUE SURLES ENJEUX D’UN TEL PARTENARIAT.

L

Tumeurs de la voie excrétrice urinaire

supérieure P.03

Les coulisses de l’essentiel

du congrès P.08

Incontinence d’effort : la bandelette…

tôt ou tard ? P.07

patients plus par-ticulièrement ; lestutelles qui sontcensées les repré-senter ; les étu-diants et jeunesmédecins en for-mation, les indus-triels du secteur, les journalistes et lesmédias en général et j’en oublie sansdoute. C’est dire combien, à notreépoque hyper médiatisée, à l'heuredes “open data”, nos messages doi-vent être calibrés et diffusés de façonprofessionnelle afin qu’à terme notreobjectif soit atteint : « La promotionde la science urologique… pour lebien-être de nos patients ». C’est leslogan de l’AFU. Ajoutons-y la qua-lité par l'évaluation, objectif majeur.À l’année prochaine !

Pascal Rischmann

La qualité par l’évaluation

CHIFFRE-CLÉ1066tweets

Association Française d’Urologie

SAMEDI 22 NOVEMBRE

4N°

#CFU2014

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LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 02

ACTUS DU JOURTroubles urinaires, quandle diabète est en causeLe vieillissement de la population et le surpoids contribuentà l’augmentation sensible du nombre de patients souffrantde diabète de type 2. Parmi les complications de la patholo-gie figurent les troubles vésico-sphinctériens.

8H00-9H30, salle 343

rendez-vousForum du comité de neuro-urologie

Le diabète de type 2 gagne du terrain.Et, dans 25% des cas, lorsque la mala-die est diagnostiquée, des complica-tions vésico-sphinctériennes ont déjàfait leur lit. Pire, un diabétique surdeux est voué à présenter, tôt ou tard,des problèmes urinaires. Parallè-lement, de nouvelles modalités deprise en charge de cette catégorie detroubles urinaires se sont développées.« Pendant des années, nous avonsconsidéré que les troubles vésico-sphinctériens étaient essentiellementcaractérisés par une hypoactivité vési-cale. Or, il apparaît aujourd’hui que

l’on a davantage à faire à une hyper-activité de la vessie, notamment chezles femmes », indique Xavier Gamé,responsable du Comité de neuro-urologie dont le forum traite dessymptômes du bas appareil urinaireliés au diabète. « Du bon diagnosticde ces troubles dépend le choix desmodalités thérapeutiques », souligneX. Gamé. Les questions de l’évalua-tion et du suivi seront également abor-dées à l’occasion de ce forum, ainsique celle de la prise en charge du dia-bétique en péri-opératoire avec la ges-tion du traitement antidiabétique.

Pierre Derrouch

Cystinurie, une étude de premier planLa récidive de calculs rénaux menace la fonction rénale.Comment préserver au mieux celle-ci ? C’est tout l’enjeud’une vaste étude multicentrique sur les risques de la cysti-nurie, présentée à l’occasion du Forum du Comité lithiase.

8H00-9H30,salle 342a

rendez-vousForum du Comitélithiase

Ce forum, dirigé par Paul Méria,s’articule en deux temps. Une pre-mière partie est consacrée à lalithiase cystinique. Des experts, tantnéphrologues que biologistes, font lepoint sur l’épidémiologie de la cys-tinurie, les risques d’atteinte de lafonction rénale et la prise en chargemédicale, avec l’éclairage des résul-tats d’une étude multicentrique fran-çaise de premier ordre. « Il s’agitd’une des plus importantes étudessur la cystinurie, avec une cohortede plus de 400 patients évalués enFrance. Ce travail collaboratif a permis de mieux appréhender l’évolutivité de la maladie et lesmodalités de prise en charge pourpréserver la fonction rénale » ,

souligne Paul Meria. La secondepartie est dédiée à la néphrolithoto-mie percutanée avec une mise aupoint par des experts sur la meil-leure manière de ponctionner lesreins, une revue des nouveautéstechniques sur la miniaturisation dumatériel et la synthèse par PierreConort sur les indications desnéphrolithotomies percutanées pos-sibles selon le profil des patients.

P. D.

hyperactivitévessie

On à davantage à faire à une

de lanotamment chez les femmes.

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• La nephro-uréterecto-mie demeure le traitement deréférence des TVES.• Les tumeurs uniques, de petitvolume et de bas grade, dites à faible risque, répondent favo-rablement au traitement conser-vateur, par chirurgie ouverte ouendoscopique, à conditiond’une bonne évaluation et d’une surveillance adaptée.• La prise en charge des lésionsmétastatiques ou avec inva-sion ganglionnaire n’a pas pro-gressée.

• « Face aux tumeurs agressives,nous sommes démunis. La chi-miothérapie n’est pas la solution.Elle ne permet pas d’augmenterl’espérance de vie des patients »,relève Morgan Rouprêt.• Il est habituel de rapprocher lestumeurs de la voie excrétrice uri-naire supérieure de celles de lavessie. « Il faut pourtant bien sou-ligner leurs différences tant épi-démiologiques, génétiquesqu’anatomiques. Elles condition-nent une prise en charge spéci-fique », indique Pierre Colin.

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 03

Rapport scientifique du congrès : l’abécédaire du traitementdes tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure

DOSSIER

Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure sont rares.Pour autant, les urologues peuvent s’y trouver confrontésune à deux fois par an. Et de récents progrès médico-chirurgicaux justifient cette mise au point.

Tumeurs rares de mauvais pronosticet pour lesquelles le nombre depublications scientifiques a très net-tement augmenté ces dernièresannées, les cancers de la voie excré-trice urinaire supérieure (TVES)s’apparentent à ceux de la vessie.Des différences existent cependantau niveau de l’épidémiologie, de latumorigénèse et des caractéristiquesde traitement liées à la diff icultéd’accès. « L’endoscopie et l’image-rie ont permis d’améliorer l’évalua-tion préopératoire de ces tumeurs »,explique Pierre Colin, co-auteur durapport 2014 du congrès de l’AFUavec Morgan Rouprêt. Tous deuxsont membres du Comité de cancé-rologie de l’AFU, spécialisés dansles cancers urothéliaux auxquels serattachent les TVES. Ce rapport,fruit de travaux collaboratifs com-mencés en 2008, et auquel ont parti-cipé les meilleurs experts de cha-cune des thématiques qui letraversent, est fondé sur l’evidencebased medecine. « Nous avons voulucouvrir l’intégralité du champs decette pathologie », indiquent deconcert P. Colin et M. Rouprêt. Cedocument livre une synthèse et unétat de l’art des connaissances accu-mulées au cours des 40 dernièresannées dans le champ des TVES.

Préserver le reinJusqu’à présent la nephro-urétérec-tomie), demeure le standard de trai-tement de ces lésions. Toutefois, denouvelles modalités émergent.« Grâce au progrès de l’urétérosco-pie, il devient aujourd’hui possiblede traiter endoscopiquement ceslésions et ainsi préserver l’organedans 25 % des cas », indique M.Rouprêt. Une plus large diffusion dumatériel d’urétéroscopie, limité untemps aux centres spécialisés dansla prise en charge de la maladielithiasique, a contribué à cette révo-lution thérapeutique. « Les établis-sements sont mieux équipés. Les

pratiques changent », explique P. Colin. Reste que des habitudesbien ancrées demeurent. Le traite-ment conservateur de nécessité oupour des indications électives néces-site une discussion en réunion deconcertation pluridisciplinaire(RCP), après un bilan exhaustif. Lespatients pouvant en bénéficier doi-vent, par ailleurs, être compliants àune surveillance rapprochée. Ce rap-port rapporte les preuves scienti-fiques de l’intérêt de préserver lerein quand cela est possible, sousréserve d’une bonne évaluation etd’utilisation des bons gestes.

Et demain?Le cap des 25 % est-il une valeurplafond ou le palier d’une nouvelleavancée dans la préservation durein ? « Il va être difficile d’amélio-rer ce score, indique M. Rouprêt,car il n’y a pas de dépistage. Dansleur grande majorité, ces tumeurssont symptomatiques lors du diag-nostic et un stade musculo-invasif

est retrouvé dans au moins 1 cas sur2 ». De nouvelles techniques d’ima-gerie utilisables en endoscopie(écho-endoscopie, tomographie parcohérence optique ou microscopieconfocale) pourraient cependant àl’avenir encore améliorer l’évalua-tion de ces lésions et permettred’élargir les indications, mais pasavant 10 à 15 ans. L’amélioration de la prise en chargede ces tumeurs repose sur larecherche clinique, multicentrique etprospective. « Cela demeure compli-qué car nécessitant la mise sur piedde groupes collaboratifs », relève M.Rouprêt. Le rapport scientifique ducongrès de l’AFU 2014 pose unebase dans ce sens.

P. D.

Quelques messages à retenir :

l’urétéroscopie,Grâce auprogrès de

rendez-vous14H00-15H45,amphi Bordeaux

Retour d’organe

Rares mais réellesOn compte 2 000 à 3 000

tumeurs de la voie excrétriceurinaire supérieure par an, enFrance, pour 50 000 à 60 000tumeurs de prostate…

Le dernier rapport de congrèsconsacré au traitement d’uneaffection tumorale de la voieexcrétrice urinaire supérieureremonte à… 1972. Il fut l’œuvred’Etienne Mazeman. Depuis a eulieu une véritable révolution pourcette prise en charge. « L’arrivéede l’imagerie en coupe et de l’en-doscopie s’est traduite, pour cettepathologie, par une explosionexponentielle de données », sou-ligne Morgan Rouprêt.Ces avancées permettent à laFrance d’être particulièrement bienplacée au niveau mondial vis-à-visde la production scientifique dansce domaine. Et ce grâce à l’activitéimportante du groupe collaboratifanimé par Morgan Rouprêt etPierre Colin sur les tumeurs de lavoie excrétrice urinaire supérieure,rassemblant plus de 2000 cas.

il devient aujourd’hui possible de traiter endoscopiquement ces lésions.

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LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 04

REBONDSLe trident d’or : un choix original

PORTRAIT

Diversité des êtres, fluidité desliquides, courant de fécondation, ilsait. Où qu’il aille, c’est un poissondans l’eau. Où qu’il s’exprime,c’est limpide. Sa conférence dansla séance officielle, l’éxcrétiondans la biodiversité, est le reflet del’étendue de ses connaissances etde sa valeur.Sa couleur préférée, le bleu du ciel car la mer s’y reflète.L’aigle royal est l’oiseau qui a sa préférence mais dans leroyaume sous-marin, c’est le saumon voyageur, migrateur,adaptable aux eaux douces comme aux eaux salées qu’iladmire. Chez Gilles Bœuf la symbiose homme-animal estcomplète. Et si on lui pose la question de savoir quel animal ilaurait pu être il répond : « Un papillon » ! Il en a les caracté-ristiques : joyeux, pétillant, indomptable mais amical, humblevoyageur fécondant la planète de ses idées biodiversifiées.Chercheur, conteur, conférencier infatigable c’est un globetrotteur qui pose parfois ses valises à Banyuls, « au bord de lamer dont il vante les mouvements, les stabilités, les flux et dontil collectionne les micro-ressources et cailloux diversifiés »,rapporte son ami et voisin Jean-Marc Soler, médecin réédu-cateur dans les Pyrénées Orientales. C’est sans doute pour cesraisons qu’il est l’ami des urologues car il comprend le langagedes flux, des liquides, des écoulements, des hydratations, desgrains de sable qui s’agglomèrent, de la fécondation sanscontact, portée par les eaux ou des excrétions sous toutes leursformes. Ça l’émeut, l’intéresse, l’interpelle. Il partage alorsses convictions de défenseur de la nature et d’acteur avisé deschoses naturelles. D’ailleurs, si Gilles Boeuf avait inventé unmot il aurait pu proposer à l’Académie française la « bieauti-versité », pour la biologie, pour l’eau, pour la diversité et pourla beauté de la nature qui le rendent encore et toujours rêveur,précis et combatif. Sa conférence est une jolie leçon de vie.

A. C.

Le président du Muséum d’histoire naturelle,l’enseignant du Collège de France, le professeurdes universités est l’invité spécial au Congrèsd’urologie.

Gilles Bœuf… et maître en la matière

La médaille Félix Guyon est destinée à honorer des personnalités enactivité françaises ou étrangères pour les services rendus tant à l’uro-logie qu’à l’AFU. Elle est remise cette année à trois récipiendaires par lePrésident de l’AFU, Jean-Luc Descotes. Séquence émotion.

Jean-Jacques Labat est un traitd’union. Sa médaille Félix Guyon, il la reçoitcomme une reconnaissance. Fédérateurtransdisciplinaire, il a servi l’urologie sousl’angle neurologique des pathologies fonc-tionnelles en passant par la neuro-urologiejusqu’aux douleurs pudendales de lasphère génito-urinaire et anale dont il estdevenu l’expert. Intarissable et enthousiaste,il continue à rassembler, partageant sesconnaissances et ses convictions aussi biendans des publications comme le rapport del’AFU 2010 co-écrit avec Jérôme Rigaudque comme acteur à l’intérieur de cerclescomme l’ECU, le GENULF ou la SIFUDPPou encore Convergences PP. C’estaujourd’hui un référent douleur en pelvi-périnéologie dont l’approche transdiscipli-naire permet un regard nouveau sur la dou-leur en urologie. La spécialité le remercie parcette remise de médaille pour service médi-cal rendu qui permet à l’urologie de profiterdes retombées de sa notoriété internationaleet de son réseau transdisciplinaire.

C’est la radiothérapie qui l’a conduit à l’urologie. En début de carrièrePierre Richauda très vite été conforté dans l’idée et l’intérêt que pouvait avoir la radiothérapie en uro-logie et plus spécialement pour la prostate. Sa motivation ensuite, c’est l’interdisciplinarité :se mettre à plusieurs, échanger, s’enrichir et se compléter. Il tient ce goût de l’échange sansdoute aussi de sa « culture d’entreprise » puisqu’il a fait tout son parcours professionnel dansun Centre de Lutte Contre le Cancer. Aujourd’hui, il continue à pratiquer l’interdisciplinaritémais exclusivement avec ses amis urologues : recommandations des pratiques en onco-urologie, encouragement aux essais cliniques pour valider techniques et stratégies, rechercheavec le GETUG, mise en place de protocoles associant hormonothérapie et radiothérapie ouradiothérapie et chirurgie, adhésion à des commissions, publications et rédaction ainsi avec leComité de Cancérologie de l’AFU et enseignement à l’ECU ou en FMC. Emu et fier, il reçoitcette médaille comme une reconnaissance professionnelle et un gage d’amitié.

A. C.

Pharmacien de formation initiale,Michel Daudonaujourd’hui bio-logiste s’est très vite intéressé à la com-position chimique puis physique des cal-culs lithiasiques, développant enpartenariat avec le CNRS la spectropho-tométrie infrarouge, méthode de réfé-rence pour l’analyse et la lutte contre larécidive des calculs. Pendant tout son par-cours, il a marché en bordure de la néphro-logie et de l’urologie et est devenu l’experten cailloux et autres calculs jusqu’à prouverla relation entre les structures cristallinesvariées et des pathologies particulières sou-vent rares. Il est la pierre qui a favorisé l’édi-fice. Il est l’éclairage qui favorise l’analyseprofitant aussi des avancées techniques del’urologie pour permettre ses recherches etenrichir ses collections. Il aime les spéci-mens rares et encourage ses collègues uro-logues à continuer à lui offrir des diamantsbruts récupérés dans les canaux urinaires.On comprend l’évidence de cette remise deprix tant il a fait pour la spécialité.

PIERRE RICHAUD, JEAN-JACQUES LABAT ET MICHEL DAUDON

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« Il existe au Liban plusieurs universités de médecine qui forment lesfuturs praticiens dont l’université libanaise, l’université françaiseSaint-Joseph (USJ), l’American university of Beirut (AUB), laLibanese american university (LAU) et l’université arabe, toutessituées à Beyrouth ou encore l’université de Kaslik (USEK).À l’université libanaise, par exemple, un concours de résidanat après7 ans d’études permet aux étudiants de choisir une spécialité. Jeprends chaque année dans mon service un résident pour une duréede 3 ans. Une convention signée avec le service d’urologie du CH dePontoise (P. Coloby) permet aux résidents d’effectuer leur quatrièmevoire leur cinquième année de résidanat en France. Des conventionsdu même type existent aussi entre l’USEK et l’hôpital Cochin à Paris(M. Zerbib) ou Henri Mondor à Créteil (A. de la Taille). Nous avonsnous aussi en projet une convention avec Cochin. Au terme du résida-nat, tous les étudiants doivent passer un examen, écrit et oral, leurpermettant d’obtenir le titre de docteur. Pour pouvoir exercer, ils doivent ensuite s’inscrire à l’Ordre desmédecins. Une inscription auprès du ministère de la santé et de la sécurité sociale est par ailleurs obliga-toire. L’urologie est exercée à 70% dans le privé. Il y a beaucoup d’urologues qui sont à la fois libéraux etuniversitaires. Le Liban compte 250 urologues, pour une population de 4millions d’habitants. La Sociétélibanaise d’urologie, francophone et anglophone, organise tous les deux ans un congrès bilingue avecune journée AFU. Les liens entre l’urologie libanaise et française sont étroits. Le congrès permet d’assurerla formation médicale continue. Des règles d’éthique ont récemment été mises en place pour mieux cadrerla relation avec les laboratoires, du fait d’abus passés. Nous sommes aujourd’hui confrontés à des pro-blèmes de financement du matériel dans les établissements. Les budgets diminuent, comme en France. »

SOCIO-PROStructuration des ressourceshumaines

BRÈVES DE CONGRÈS

Parce que la langue des congrès internationaux est prio-ritairement l’anglais, parce que l’AFU est un congrès dedimension internationale, quoi de plus naturel que d’yinscrire des sessions dans la langue de Shakeaspeare.C’est tout le sens des trois séances sobrement baptisées« Lecture », proposées pour cette édition 2014.Trois orateurs prestigieux se sont succédés, à l’invitationde Philippe Grise, pour des mises au point de haut niveau : Els Baker (Bruxelles, Belgique), ChrisBangma (Rotterdam, Hollande) et Stephen de Wachter(Anvers, Belgique).

P. D.

Lecture, écouter le congrès autrement

LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 05

Takeda d’attaque a eu la bonne tactique : c’est éthique et pas en toc,c’est le ticket choc ! Très chic. Bravo !

Des représentants internationaux, visiteurs du congrès expliquent leur modèle d'organisationprofessionnelle :

Aziz Aquira, Association Marocaine

d'Urologie« Notre organisation regroupe250 urologues pour 11 millionsd'habitants; elle gère le congrèsannuel, la formation continue,octroie des bourses et s'engagedans l'interdisciplinarité. Ilexiste de nombreuses relationsprofessionnelles entre urologuesfrançais et tunisiens qui aboutis-sent à des conventions d'accueilpour les étudiants. Enfin, autreinstance professionnelle, nousavons un syndicat des médecinsspécialistes auquel adhèrent les urologues. »

Khaled Atallah, Société Tunisienne

d'Urologie

« Cette association joue plu-sieurs rôles : de promotion dela spécialité, de représenta-tion devant les instances, deformation continue, d'organi-sation du congrès d'urologieet de gestion du rendez-vousd'onco-urologie annuels. Ellea aussi un rôle fédérateur des300 médecins de la spécia-lité. Le problème majeur estl'inégale répartition géogra-phique du nombre de profes-sionnels sur le territoire. »

Ahmed Cheikh, Association

Mauritanienne d'Urologie« Nous avons créé un serviced'urologie à l'hôpital nationalde Nouakchott qui regroupe 4 unités et nous développonsl'endo-urologie. Nous rencon-trons de gros problèmes demanque de moyens techniqueset humains. En effet, l'associa-tion ne regroupe qu'une dizained'urologues pour 4 millionsd'habitants avec une fortedemande de soins côté fistules,lithiases et prostate. »Propos recueillis par A. C. et P. D.

Antoine Noujeim, Chef du service urologieà l’université libanaise,Beyrouth et Chef de

service à l’hôpital libanaisuniversitaire GEITAOUI

Le plus beau stand

Le Quotidien du Congrès/ Directeur de la publication : T. Lebret - Rédacteurs en chef : S. Bart, Y. Neuzillet - Coordination et rédaction : A. Charlery, P. Derrouch - Système graphique : C’TERRIBLECrédit Photo : Fotolia, Flickr- Bulbocode909 - Imprimé par RAS / Le journal décline toute responsabilité quant aux manuscrits et photos qui lui sont envoyés. Les articles publiés n’engagent que la responsabilité de leursauteurs. Tous droits de reproduction réservés © AFU

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LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 06

ÉCLAIRAGE

Au cours d'une cérémonietrès officielle, six boursessont remises à de jeuneschercheurs par l'AFU, en par-tenariat avec l'industriepharmaceutique. La diver-sité des sujets souligne cetteannée le large panel desources de développementpour l'urologie.

« Mon Master 2 va être réalisé au seindu laboratoire d’oncogénétique del’Institut Curie en association avec leservice d’urologie de l’hôpital Cochinsur le thème de la voie de signalisationPD-1/PD-L1 et son impact pronostiquedans les tumeurs urothéliales de vessie.L’objectif est d’étudier l’expression desgènes de la voie de signalisationPD1/PD-L1 dans une série de 127tumeurs (TVNIM et TVIM), en analysantl’expression génomique (ADN et ARN)et l’expression protéique (immunohisto-chimie). Les résultats seront corrélésaux données clinico-pathologiques, afind’identifier des marqueurs, facteurs pré-dictifs de réponse au traitement, permet-tant de guider les essais cliniques à venirsur l’immunothérapie. »

Les jeunes sont l'avenir de l'AFU

Constance Le Goux, Laboratoire GSK

« L'obtention de cette bourse me permetde me consacrer pleinement à mon sujetsur le traitement pharmacologique dela lithiase phospho-calcique au Charlesand Jane Pak Center for MineralMetabolism and Clinical Research, UTSouthwestern Medical Center, Dallas,Etats-Unis. Le thème précis en estLithiase urique au cours du syndromemétabolique et du diabète de type 2, unmême processus lithogène? L’objectifsera d‘analyser, au cours d’une étudemenée en cross-over, chez des patientsayant une lithiase phospho-calcique,l’effet de l’exposition au citrate depotassium, à l’acide citrique et à un pla-cebo sur les différents facteurs derisques lithiasiques afin de prévenir laformation de ce type de calculs. »

Steeve Doizi, Laboratoire Pierre Fabre

« C’est un projet collaboratif au Centrede Recherche sur l’Inflammation ParisDiderot, au Service d’Urologie duCHU de Bichat et au Départementd’Immunologie de l’Institut Pasteur deParis sur le rôle de NOD2 dans laBCGthérapie des tumeurs de vessienon infiltrant le muscle (TVNIM).Le mécanisme d’action de l’immuno-thérapie endo-vésicale par le Bacillede Calmette et Guérin, traitement deréférence des TVNIM de risque élevé,n’est pas clairement identif ié.L’hypothèse est celle de l’inductiond’une inflammation locale au rôleimmunitaire anti-tumoral. Ce projet derecherche, alliant un modèle derecherche murin et l’étude sur tissushumains a pour objectif d’étudierNOD2 dans les TVNIM traitées parBCG-thérapie pour analyser son profild’expression sous traitement et sonrôle dans les voies de signalisationaboutissant à l’effet anti-tumoral duBCG et aussi pour identifier des modi-fications génétiques chez les patientsnon répondeurs au traitement. »

Caroline Pettenati, Laboratoire IPSEN

« Interne d’urologie à Lille, je réaliseune année de Master 2 dans uneéquipe anglophone, au NYU LangoneMedical Center de Manhattan. Monsujet de recherche est une étude descaractéristiques histopathologiquesexpliquant la sous-estimation duvolume des zones tumorales malignesidentifiées à l’IRM prostatique :rationnel pour la planification dutraitement focal. Ce travail vise àaméliorer les connaissances de l’IRMpar corrélation à l’histologie pour laplanification des traitements focauxdu cancer de prostate notamment desmarges à respecter. »

Pauline Guiffart, Laboratoire Astellas

« Mon projet de recherche s’intitule Effet de l’Estétrol surla lubrification vaginale de souris ovariectomisées etmécanisme d’action. Implications pour la dysfonctionsexuelle féminine. En effet, les troubles uro-génitaux post-ménopausiques sont des motifs fréquents de consultationen urologie. L’objectif principal de notre travail sera de pré-ciser les effets de l’Estétrol (E4) ainsi que ses mécanismesd’action sur le tissu vaginal, en déterminant les voies d’actions possibles au niveau de ERa (nucléaire versus

membranaire) ainsi que l’action doses après différentstemps d’imprégnation sur la fonction vaginale (lubrifica-tion) et sa structure (analyse histologique et immuno-histo-chimique du vagin) en comparaison à l’E2. Les descriptionsde la dose-réponse et des mécanismes d’action de l’Estétrolau niveau du vagin sont une étape préclinique nécessaireavant son développement dans des indications comme ladyspareunie de la femme ménopausée voire à terme sur lesinfections urinaires à répétition ou les urgenturies de lafemme ménopausées. »

« Mon master 2 va être réalisé àl’Institue Lady Davis de Montréalau Canada. Mon thème derecherche s'oriente vers l'effetoncogénique de la protéineBORIS (CTCF-like) dans le can-cer de prostate - croissance cellu-laire et expression des gènes duPSA, du PCA 3 et du récepteur desandrogènes. Mon projet, basé surune étude fondamentale de la pro-téine CTCF-like et ses effets onco-géniques dans le cancer de pros-tate, s’oriente vers des nouvellesvoies moléculaires de contrôle épi-génétique des gènes nécessaires audéveloppement de la celluleprostatique (PSA, PCA 3 et récep-teur aux androgènes). »

Samuel Lagabrielle, Laboratoire Janssen

Thibaut Benoit, Laboratoire Lilly

LES BOURSIERS ET LEURS PARTENAIRES PHARMACEUTIQUES

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LE QUOTIDIEN DU CONGRÈS FRANÇAIS D’UROLOGIE / SAMEDI 22 NOVEMBRE 2014 - N°4 / PAGE 07

C’PROFESSIONNEL

EXERCICE PROFESSIONNEL

10H20-10H40, amphi Bordeaux

rendez-vous Pour ou Contre n°4

Incontinence d’effort : la bandelette… tôt ou tard?Le recours aux bandelettes trans-obsturatrices pour traiterl’incontinence d’effort chez la femme nourrit un débat à hautdébit. Entre pour et contre, la séance parviendra-t-elle àtranscender les clivages ?

Drainage vésical de la personneâgée, uniformiser les pratiques

Un groupe de travail commun avec la Société fran-cophone de gériatrie et le Comité des pratiquesprofessionnelles de l’AFU réfléchit aux meilleuresconditions de prise en charge des personnes âgées,notamment pour le drainage vésical.

La question de l’opportunité et de la réalisationd’un drainage vésical chez le patient âgé est aucœur de ce Forum d’exercice professionnel orga-nisé et modéré conjointement par PierreMongiat-Artus (Responsable du Comité des pratiques professionnelles de l'AFU) et BenoîtVignes (Président du Syndicat National desChirurgiens Urologues Français). Le sujet estidéal dans la perspective de la plateformed’échanges entre urologues et gériatres.« L’objectif du forum est d’essayer de délivrer àchacun des messages simples pour uniformisercette prise en charge du drainage vésical », sou-ligne P. Mongiat-Artus. Chaque spécialité a eneffet développé sa propre conduite à tenir avecune arborescence. L’une des questions qui peutse poser par exemple est l’arrivée d’une personneâgée en urologie avec déjà une sonde en place.Quel est l’algorithme pour enlever cette sonde?

Les bandelettes TOT (trans-obsturatortape) ont fait leur apparition au mitandes années 2000… un rien plus tard queleurs grandes sœurs les TVT (tensionfree vaginal tape) qui ont révolutionnéla prise en charge de l’incontinence d’ef-fort chez la femme. Pathologie liée à untrouble anatomique du support de larégion cervico-urétrale marqué par ladéfaillance des éléments de la statiquepelvienne, l’incontinence d’effort repré-sente la forme la plus fréquente de l’in-continence urinaire chez la femme.« Pour la première fois, les auteurs ontréfléchi à la physiopathologie du pro-blème pour proposer une solution adap-tée avec la bandelette TVT reprenant lerôle des ligaments pubo-urétraux »,explique Philippe Ballanger. Accrochéeà la face postérieure du pubis, la TVTjoue parfaitement son rôle sur le plananatomique.

VigilanceCette approche a révolutionné le traite-ment de l’incontinence urinaire d’effort, prenant une large part dans

l’arsenal thérapeutique. Mais, des uro-logues ayant jeté avec un peu trop d’har-diesse leur dévolu sur la technique ontfini par en dévoyer les indications. Lasanction tombe, cash : le discrédit ternila bonne réputation de la TVT. «La tech-nique est pourtant remarquablement fia-ble lorsqu’elle est bien indiquée et exé-cutée », souligne F. Ballanger. Desrisques de complications existent néan-moins, dus à la traversée à l’aveugle del’espace rétro-pubien avec un ancillaireagressif. L’atteinte des vaisseaux peutoccasionner hématomes et saignements.Une perforation vésicale est aussi pos-sible. Ce qui rend obligatoire le contrôlecystoscopique en per-opératoire. « Sil’on néglige cet examen, on s’expose aupassage d’une partie de la bandelette àtravers la vessie avec à la clef desrisques de problèmes urinaires ». Lesbandelettes TVT peuvent égalementgénérer, par leur disposition anato-mique, des troubles mictionnels liés àl’obturation du flux urinaire. Urgencesmictionnelles, brûlures, etc. deviennentautant de désagréments pouvant être

encore plus mal vécus que les fuites uri-naires à l’effort.

Nouvelle approchePour limiter toutes ces complications,Emmanuel Delorme propose une sim-plification de la technique en position-nant la bandelette à l’étage pelvien afinde privilégier le renforcement de la sta-tique pelvienne plutôt que la suspensionde l’urètre. « Cela évite de traverser lavoie rétro-pubienne et réduit le risqued’hématome. Plus simple, la techniquene nécessite pas de cystoscopie et peutêtre réalisée rapidement, en quinzeminutes et donc sans anesthésie géné-rale », souligne P. Ballanger. Alors, pasde veto pour la TOT? Tout n’est pas sirose côté pose… Les risques peuventarriver par la bande… « Quelle que soitla voie choisie, un danger existe par latraversée un peu à l’aveugle des inser-tions du muscle de la cuisse. On peutavoir des réactions douloureuses à laracine de la cuisse. 12% des patientes y

sont statistiquement exposées »,explique P. Ballanger. Avec à la clef une chirurgie de reprise très compliquée : ilest impossible d’enlever complètementla bandelette qui court à travers les mus-cles de la cuisse. L’intervention peut setraduire par une dissection mutilante etdélabrante de ces éléments musculaires.Alors, quelle technique privilégier? Surle plan des résultats, les deux apparais-sent équivalentes. Si du point de vueobjectif, on observe une réponse légère-ment supérieure (88 %) avec la voierétro-pubienne pour 84 % avec la voietrans-urétrale, dans les deux cas le scorede bons résultats subjectifs est de 83 %. Le débat reste entier.

P. D.

Comment gérer cette dernière? « Il s’agit face àce type de situation de formaliser les bonnes pra-tiques », indique P. Mongiat-Artus qui ajoute :« Il n’y a pas de solution clef en main mais lavolonté d’uniformiser cette prise en charge afinde mieux gérer une situation critique, la mise enplace d’une sonde marquant toujours pour lapersonne âgée un changement majeur. »Cette uniformisation doit également permettre defaciliter la délégation de tâche dans les institu-tions spécialisées qui sont confrontées de plus enplus à un sous-effectif médical et de soignants.

P. D.

rendez-vous: Forum d’exercice professionneln°3 : 9H35-10H35, salle 351

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À NE PAS MANQUER CE JOUREnquête sur la dyspareuniechez l’homme

Bien moins fréquentes quechez la femme, les dou-leurs lors des rapportssexuels chez l’homme ontcependant fait l’objetd’une étude originale sur172 cas, à Chambéry, dansun centre expert spécialiséen andrologie. AhmedAmine Bouchikhi en rapporte les résultats. « La question des douleurs doitêtre posée. Dans 62 % des cas elles révèlent une maladie de La Peyronie,mais elles peuvent aussi être provoquées par une dermatose, voire unemaladie congénitale du prépuce. Si la plainte est exprimée et entendue suf-fisamment tôt dans le parcours de soins, elle peut être prise en charge parun traitement médical avec injection de corticoïdes plutôt que par un actechirurgical ». Si cette dyspareunie est rare elle n’est ni anecdotique ni négli-geable et ne doit pas être évincée. Elle peut entraîner une conduite d’évite-ment des rapports sexuels et une souffrance psychologique importante. Ilsemblerait que cette étude soit une première en France. Les tabous se lèvent,la prise de parole se fait. Reste aux urologues et aux médecins généralistesà entendre cette plainte pour bien orienter leur patient.

A.C.

Symposium Astellas : Cancer de la prostate, tricotage et détricotage stratégiques

Il y en a qui jette des cailloux dansla mare, forcément ça interpelle !Ainsi en va-t-il de Nicolas Mottetqui conduit la présidence de ce symposium. « Les choix des types de traitementset les stratégies thérapeutiques à proposer aux patients avec un cancer de laprostate métastatique n’ont rien de triviaux », argumente le président. Il s’agitde parler des cancers métastatiques, à différents niveaux de gravité, avec despatients répondant ou non, selon le type de métastases et avec une tumeur primi-tive en place ou non. Dans tous les cas le traitement des cancers métastatiques nepeut plus se résumer simplement à la suppression androgénique puis au docetaxel.D’autres paramètres sont à prendre en compte comme l’ordre des thérapeutiques,leurs concomitances, l’entrée des malades dans des protocoles balisés, la per-sonnalisation des stratégies et encore la sécurité d’un médicament ou le choix del’innovation pharmaceutique. Dominique Rossi et Loïc Mourey, Yohan Loriot etIgor Latorzeff, Gilles Créhange et bien sûr Nicolas Mottet vont tour à tour mettre

cartes sur table pour démontrer les atouts maî-tres de la prise en charge individualisée des can-cers de la prostate métastatique et les possiblesaméliorations qui ne viendront que de la parti-cipation aux essais cliniques assure encore leprésident de séance. Enjeux!

A. C.

Ce symposium est l’occa-sion de secouer les idéesreçues afin d’en semer desnouvelles. La polémiqueest sur la forme pas sur lefond : jeux de mots etenjeux thérapeutiques.

SAMEDI 22 NOVEMBRE

Les douleurs péniennes chroniques provoquées par le coïtexistent, elles touchent de nombreux patients qui consul-tent en andrologie ; elles peuvent être prises en charge parun traitement si elles sont entendues précocement.

11H50-12H00, salle 341

Les coulisses de l’essentiel du congrès, méthodes et styles

Cette année ce sont MathieuRouanne, Jean-Baptiste Beauval,Jean-Nicolas Cornu et VincentFlamand qui se partagent la lourderesponsabilité de la tâche: l’écritureet la présentation de l’essentiel ducongrès. La quantité de travail estdifficile à évaluer, mais les jeunes

urologues à qui l’organisation ducongrès a proposé cette synthèsesont en général très motivés.« C’est une forme de reconnais-sance et de confiance que l’AFUnous offre », indique GuillaumePloussard qui a assumé sa part l’andernier. M. Rouanne et J.-B.Beauval confient par ailleurs quela lecture de l'ensemble des abs-tracts en amont du congrès permetune sélection du best-of. «Outre laprise de notes, voire les enregistre-ments durant les différentes ses-sions, ajoute V. Flamand, il fautaussi se préoccuper de la récoltedes meilleures diapositives auprèsdes intervenants ». C’est essentiel-lement un travail individuel presque solitaire qui les isole unpeu de la communauté le temps de

la manifestation, les force à porterun regard différent sur le congrès,plus pointu, plus ciblé, mais quinécessite cependant des échangesentre eux pour éviter les redon-dances. Les jeunes urologues seretrouvent ainsi la veille de leurprésentation pour homogénéiserleurs diapos et leur charte gra-phique et ciseler leur présentationtard dans la nuit. Ensuite ils n'ontchacun que 7 minutes pour accro-cher l'auditoire et promouvoir leurssujets, speed dating !

A. C.

L’écriture de l'essentiel ducongrès est un travail par-tagé. Il demande assiduité,sens de la synthèse et unerapidité d'exécution.

rendez-vous: Séance plénière12H50-13H50, salle Havane

rendez-vousSymposium Astellas

rendez-vous15H00-15H30,amphi Bordeaux

confianceque l’AFU

nous offre

C’est une formede reconnaissance et de

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