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AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT RAPPORT ANNUEL 2005

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AGENCE FRANÇAISEDE DÉVELOPPEMENT

RAPPORT ANNUEL 2005

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AGENCE FRANÇAISEDE DÉVELOPPEMENT

RAPPORT ANNUEL 2005

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SOMMAIRE

Avant propos ........................................................................................................................ p. 6

Les faits marquants ............................................................................................................. p. 8

Le Conseil de surveillance .................................................................................................. p. 11

Une activité en forte croissance ........................................................................................ p. 12

Des femmes et des hommes au service du développement ........................................ p. 14

Un savoir-faire financier ...................................................................................................... p. 17

Concilier enjeux économiques, sociaux et environnementaux .................................... p. 18

AFRIQUE : CONTRIBUER À L’ATTEINTE DES OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE

L’accès aux services de base ............................................................................................ p. 24

Le développement municipal ............................................................................................. p. 27

La protection des ressources naturelles .......................................................................... p. 29

La promotion du développement humain ........................................................................ p. 31

Le soutien au secteur productif pour réduire la pauvreté ............................................. p. 34

SOUTENIR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT ET DANS L’OUTRE-MER

Contribuer au développement du commerce ................................................................. p. 41

Diversifier les instruments financiers en faveur du secteur privé ................................ p. 44

Favoriser la croissance dans l’Outre-mer ........................................................................ p. 48

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LES DÉFIS COMMUNS AUX PAYS DU NORD ET DU SUDLes défis environnementaux .............................................................................................. p. 60

États fragiles et sorties de crise ........................................................................................ p. 63

La préservation du patrimoine ........................................................................................... p. 65

LA RÉFLEXION AU CŒUR DE L’ACTIONLa contribution au débat .................................................................................................... p. 69

L’efficacité de l’aide ............................................................................................................. p. 72

LA SITUATION FINANCIÈRELes principales évolutions .................................................................................................. p. 78

Bilan et compte de résultat ................................................................................................ p. 79

Les principaux ratios et indicateurs .................................................................................. p. 81

ANNEXESLes engagements du Groupe en 2005 ............................................................................. p. 84

Organigramme ...................................................................................................................... p. 90

Le réseau des agences et bureaux ................................................................................... p. 92

Publications .......................................................................................................................... p. 94

Glossaire ............................................................................................................................... p. 96

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Jean-Michel Severino, Directeur général© D. Fradin

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AVANT-PROPOS

L’année 2005, désignée comme « l’an-née du développement », a fourni l’oc-casion d’un débat stratégique et opé-rationnel renouvelé sur la politique

publique d’aide au développement, tant en ce quiconcerne les volumes qui lui sont consacrés queson organisation, ses instruments et son efficacité.2005 est aussi l’année de la mise en œuvre de laréforme de l’aide publique française sous l’impul-sion du Comité interministériel de la coopérationinternationale et du développement (CICID) avec lesouci d’une plus grande efficacité de l’aide et depriorités sectorielles affirmées. Grâce à ces évolu-tions et au processus de modernisation engagépar le projet d’orientation stratégique 2002-2006de l’AFD, notre Agence a pris pleinement part àce débat et a été en mesure, par l’expansion trèssensible de ses activités, de franchir des étapesimportantes en termes d’orientation et d’impactsde ses opérations. L’Agence a ainsi contribué àappuyer une position française originale dans lesdébats internationaux sur le développement, ensoutenant le recours aux financements innovantset en montrant les limites, en termes d’incitations,de ressources et d’efficacité, d’une approche quiserait uniquement fondée sur des dons, comme

le réclament certains. L’Agence a également déve-loppé de nouveaux instruments de prêts prenantdavantage en compte les contraintes de solvabi-lité des emprunteurs, en mettant par exemple enplace des prêts adossés aux fluctuations des coursdes matières premières.

A l’heure où nous élaborons notre deuxième pro-jet d’orientation stratégique concernant la période2007-2011, le bilan de cette année éclaire certainsdes grands axes de notre action.

Tout d’abord, dans le contexte de la réflexion fran-çaise sur l’aide publique au développement (APD),la priorité africaine a été confirmée. L’Afrique est laprincipale zone d’intervention de l’AFD, qui y consacreplus de la moitié de ses engagements totaux, 54%,contre 31% pour l’Asie, 7% pour les pays du Moyen-Orient et 8% pour le reste du monde et les pro-grammes communs à plusieurs régions. L’Afriquesubsaharienne, plus particulièrement, concentrel’aide publique au développement versée sous formede dons puisqu’elle reçoit plus des deux-tiers desmontants de subventions confiées par l’Etat à l’AFD.L’activité sur cette zone progresse de 41% en 2005pour atteindre 682 millions d’euros.

L’Afrique est la principale zone d’intervention de l’AFD, qui y consacre plus de la moitié de ses engagementstotaux.

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Ensuite, la préoccupation constante d’un usageoptimal des deniers publics : à partir d’un volumede 325 millions d’euros confiés à l’AFD pour consen-tir des subventions aux pays pauvres et d’un volantde 315 millions d’euros lui permettant de bonifierses concours, l’Agence a pu mettre en place desfinancements à hauteur de 2,2 milliards d’euros auprofit des pays en développement et des collecti-vités d’Outre-mer. Pour un euro confié par le contri-buable français, l’AFD génère ainsi par ses activitésplus de trois euros consacrés au financement dudéveloppement et à la réduction de la pauvreté.L’un des principes de l’aide doit être en effet d’uti-liser les fonds publics pour faire « levier » sur lesfinancements privés et ainsi accroître les ressourcesdisponibles pour des pays qui n’ont pas facilementaccès aux financements de marché.

Troisièmement, dans le cadre de la réforme del’aide française et du transfert à l’Agence de com-pétences sectorielles élargies et d’un certain nombrede projets initiés par le Ministère des AffairesEtrangères, l’AFD a sensiblement accru en 2005ses interventions en faveur des secteurs sociaux.Près du tiers des subventions aux pays pauvres ontété destinées à des projets d’éducation et de santé.

Quatrième axe majeur, l’Agence a poursuivi lerepositionnement de ses activités dans les collecti-vités d’Outre-mer, dans lesquelles, à côté de notrerôle traditionnel de financement de l’économie et del’accent que nous mettons sur le logement social,nous avons engagé, à la demande des autoritéslocales, des interventions d’appui et de conseil auprèsdes collectivités. A titre d’illustration, l’AFD a apportéson soutien à l’élaboration du schéma régional dedéveloppement économique de la Guadeloupe. Lesopérations de formation engagées par le Cefeb auprofit des collectivités d’Outre-mer se sont égale-ment considérablement développées en 2005.

Cinquièmement, l’année 2005 a permis de don-ner corps à une stratégie «pays émergents» dontl’Agence va proposer dans son nouveau plan d’orien-tation stratégique la validation et qui consiste à ypromouvoir les biens publics mondiaux que sont lalutte contre les changements climatiques, la préser-vation de la biodiversité, la lutte contre les pandé-mies et plus généralement, la responsabilité socialeet environnementale. Nous souhaitons ainsi contri-buer à orienter les processus de croissance de cespays vers la prise en compte des grands enjeuxcommuns de l’humanité. C’est ainsi qu’en Chine,nos opérations, pour un montant de 180 millions

d’euros en 2005, contribuent à accroître l’efficacitéénergétique et réduire les émissions de gaz à effetde serre, notamment dans les transports et l’habi-tat. En Turquie, où nous avons poursuivi notre pro-gression, l’Agence a financé une ligne de crédit de70 millions d’euros pour le développement durableet la prise en compte des diligences sociales et envi-ronnementales dans des PME de régions défavori-sées. En Thaïlande, l’Agence a également engagéun premier concours de 40 millions d’euros pour lefinancement de projets d’efficacité énergétique.

Sixièmement, l’Agence a substantiellement accruses financements non souverains, dont la part dansl’ensemble de nos opérations a plus que doublécette année. En particulier, les premières opéra-tions ont vu le jour en faveur de collectivités localesétrangères. C’est avec la gamme de nos instru-ments financiers que nous venons en appui auxprocessus de décentralisation en cours dans denombreux pays en développement. Cette orienta-tion de notre activité témoigne de l’un de nos avan-tages comparatifs dans la communauté des bailleursde fonds, à savoir notre capacité à travailler en par-tenariat avec l’ensemble des acteurs de nos paysd’intervention : Etats, entreprises publiques et pri-vées, collectivités locales, sociétés civiles. Proparco,filiale spécialisée en faveur du secteur privé, apportedes outils financiers qui permettent de renforcer lespartenariats du Groupe avec ce secteur. Ses enga-gements ont fortement augmenté pour atteindre370 millions d’euros, soit une hausse de 70% parrapport à 2004.

Enfin, l’Agence est intervenue à la demande del’Etat pour manifester la solidarité nationale auprèsdes pays victimes de la catastrophe du tsunamiainsi que du Pakistan, frappé par un tremblementde terre destructeur. Cet appui aux pays frappéspar une catastrophe naturelle rejoint la probléma-tique de l’intervention dans des Etats fragiles et ensortie de crise, sujet sur lequel l’AFD a entrepris en2005 un ensemble de travaux comprenant notam-ment une analyse des relations entre sécurité etdéveloppement et une évaluation rétrospective desopérations engagées dans ce type de situation.

Au total, cette année a confirmé notre capacité àaccroître le volume et le champ de nos actions enfaveur du développement durable et à répondreaux attentes des citoyens, des pouvoirs publics etdes bénéficiaires de notre action. C’est tout le sensdu nouveau projet stratégique de l’Agence Françaisede Développement, qui verra le jour en 2006.

Pour un euroconfié par le contribuablefrançais, l’AFDgénère plus de trois eurosconsacrés audéveloppement.

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2005LES FAITSMARQUANTS

24-28 JANVIERCONFÉRENCE INTERNATIONALESUR LA BIODIVERSITÉ

La conférence internationale sur la biodiversité s’esttenue à Paris, à l’Unesco, du 24 au 28 janvier, sousle patronage du Président de la République. L’AFDet le Fonds français pour l’environnement mondial(FFEM), membres du comité d’organisation, ontanimé plusieurs débats dont ceux sur les modesd’appropriation et de gestion de la biodiversité. Ilsont coproduit avec la Fondation Nicolas Hulot uneexposition diffusée dans le monde entier par lesréseaux diplomatiques.

25 JANVIERLE PRIX NOBEL DE LA PAIX 2004REÇU À L’AFD

À l’occasion de la conférence sur la biodiversité,l’AFD a reçu, le 25 janvier, la visite de WangariMaathai, prix Nobel de la paix 2004. MadameMaathai, première femme africaine honorée, a étérécompensée pour son action en faveur du déve-loppement durable, de la démocratie et de la paix.Elle a été notamment à la tête du plus grand projetde reboisement d’Afrique, le «Mouvement ceintureverte». Élue écologiste au Parlement kenyan, MadameMaathai était ministre adjointe à l’environnement,

Jean-MichelSeverinoreçoitWangariMaathai,prix Nobelde la paix © D. Fradin

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aux ressources naturelles et à la faune sauvage,elle apporte un appui précieux à l’AFD et au FFEMau Kenya.

7 FÉVRIERLA GRANDE-BRETAGNEDÉLÈGUE À L’AFD SON AIDE À L’ÉDUCATION AU NIGER

Hillary Benn, ministre britannique de la Coo-pération, a annoncé le 7 février la délégation àl’AFD de la mise en oeuvre d’une contribution de10 M€ à « l’aide programme » sur l’éducation auNiger. Elle viendra compléter un concours duFonds de solidarité prioritaire. En contrepartie,l’AFD confiera un financement en 2006 à l’orga-nisme de coopération du gouvernement britan-nique. Le Niger est éligible à l’initiative « éducationpour tous – procédure accélérée » (« fast track »).C’est un pays « pilote » en matière d’harmonisa-tion de l’aide.

31 MARSCONFÉRENCE INTERNATIONALESUR LE FINANCEMENT DUDÉVELOPPEMENT

Cette rencontre, organisée en partenariat avec leministère de l’Économie, des finances et de l’in-dustrie, a permis de réunir des spécialistes du finan-cement du développement. La question de la taxesur les billets d’avion y a notamment été évoquée,quelques mois avant d’être approuvée à l’Assembléenationale, en décembre 2005.

7 AVRILPREMIER PROJET DE LUTTECONTRE LE SIDA EN HAÏTI

Le premier projet de lutte contre le sida de l’AFD enHaïti a vu le jour avec l’octroi le 7 avril d’une subven-tion de 1,5M€ en faveur du programme «Extensionéquité santé », mis en œuvre par le centre ZanmiLasanté, ONG très appréciée sur le terrain. Objectifs:réhabiliter et équiper cinq centres de santé dans les-quels seront pris en charge les patients atteints dusida et de la tuberculose, étendre l’extension dessoins de base aux populations défavorisées, amé-liorer les soins prénataux et la santé des femmes.

11 AVRIL«LA GUERRE DES COTONS», UN FILM SOUTENU PAR L’AFD

Diffusé le 11 avril sur France 5, la «guerre des cotons»de Jean-Michel Rodrigo, a reçu le soutien de l’AFD.Ce film raconte le combat inégal entre les 25000 pro-ducteurs de coton américains, industrialisés et sub-ventionnés et les millions de paysans africains, quipossèdent rarement plus d’un hectare, travaillentsans machine et gagnent au mieux un dollar parjour. Au final, un coton américain cher, mais que lessubventions rendent compétitif ; de l’autre un cotonafricain d’une qualité exceptionnelle, mais qui se voitmenacé de disparition. Sauf que, pour la premièrefois, des nations africaines parlent d’une seule voixpour s’opposer à cette concurrence absurde. Lefilm a reçu de multiples récompenses et fait l’objetde rediffusions nombreuses.

Après le tremblement de terre au Pakistan, la France s’est engagée, dès le 8 octobre, à verser 80M€ d’aide à la reconstruction dont50 millions mis en œuvrepar l’AFD et 30 millionspar le ministère del’Économie, des financeset de l’industrie. Dans ce contexte, desreprésentants de l’AFD,du ministère des Affairesétrangères et du ministèrede l’Économie, desfinances et de l’industrieont entrepris avec les

autorités pakistanaises et les autres bailleurs de fonds de définir leprogramme d’interventionfrançais. L’AFD devraitfinancer un projet deconstruction de logementen milieu rural. Le séisme, qui a touchéprincipalement les régionsdu nord, l’Azadkashmir et la province frontièredu nord-ouest, a fait 80000 morts et 3,5 millions dedéplacés ou sans abris.En outre, suite autsunami qui a déferlé

sur les côtes d’Asie du Sud-Est en décembre2004, faisantd’innombrables victimeset des dommagesmatériels considérables, la France a décidéd’allouer 300M€

à la reconstruction, dont200M€ gérés par l’AFD.Un premier projet de 64M€, accordé en juin, porte sur la réhabilitation des infrastructures du district de Trincomalee à Sri Lanka(375000 habitants).

Trois concourscomplémentaires ont étéoctroyés en décembre2005 : un prêt de 20M€

pour le financement deprêts à des petitesentreprises indonésiennesdans la zone touchée par le tsunami, une lignede crédit de 4,2M$ au profit des entreprises,des artisans et desparticuliers des atolls des Maldives, victimes de la catastrophe et 10M€ pour soutenir le secteur des travauxpublics à Sri Lanka.

SOLIDARITÉ AVEC LES PAYS FRAPPÉS PAR LES CATASTROPHES NATURELLES

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14 AVRILUN PRÊT EN FAVEUR DU SECTEURCOTONNIER AU CAMEROUN

Compte tenu de la forte volatilité des cours du coton,le prêt de 10 M€ accordé par l’AFD, en faveur dusecteur cotonnier camerounais, est assorti d’unmécanisme d’indexation de la durée du rembour-sement sur le prix international du coton. Ce prêtà durée variable devrait aider la société à suppor-ter les éventuelles périodes de cours bas et réduireles risques d’impayés et de rééchelonnement.

19 AVRILLE PRIX TROPIQUES DE L’AFDDÉCERNÉ À DANIEL MAXIMIN

Le prix Tropiques de l’AFD 2005 a été décerné àDaniel Maximin, pour son roman Tu, c’est l’enfance,publié chez Gallimard. La Guadeloupe des années1960 vue par un enfant ; un témoignage émouvantet nostalgique. Le Prix Tropiques de l’AFD, qui afêté son quinzième anniversaire, récompensechaque année un écrivain apportant son éclairagesur les pays du sud ou les collectivités d’Outre-mer,dans lesquels l’AFD intervient. Un prix « spécial 15e

anniversaire » a été attribué à Somanos Sar pourApocalypse khmère, aux éditions Jean Picollec.

27 MAILA REVUE AFRIQUECONTEMPORAINE CHANGED’ÉDITEUR

Les éditions De Boeck succèdent à La DocumentationFrançaise. En 2005, les dossiers de la revue ont traitédes mutations de l’aide au développement, du rôledes jeunes ruraux dans les crises ouest-africaines,du Darfour et de l’Afrique centrale. Des conférencesde présentation des dossiers sont désormais orga-nisées, intéressant un public de plus en plus large.

20 JUINLA MICROFINANCE À L’HONNEUR

Dans le cadre de l’année internationale du micro-crédit, l’AFD a organisé à Paris le 20 juin, avec legouvernement français, une conférence internatio-nale sur la microfinance, ouverte par le Président dela République, en présence notamment du profes-seur Yunus, fondateur de la Grameen Bank. Cetteconférence a réuni 550 participants des cinq conti-nents et a été la source de multiples initiatives entrepouvoirs publics, agences d’aide au développe-ment, secteur privé et société civile. L’AFD a pour-

suivi ses interventions en faveur du secteur en 2005,notamment au travers de sa participation au GlobalCommercial Microfinance Consortium créé par laDeutsche Bank.

7 NOVEMBREAPPUI À L’ADIE POUR LA CRÉATION DE MICROENTREPRISES DANS L’OUTRE-MERL’AFD et l’Assocation pour le droit à l’initiative éco-nomique (ADIE) ont conclu un partenariat le7 novembre. L’Agence a octroyé à l’Adie une lignede crédit lui permettant de financer les prêts accor-dés aux chômeurs et allocataires du RMI, créateursd’entreprises en Outre-mer. Le partenariat com-prend également un appui technique aux déléga-tions de l’Adie par des études de marché et d’im-pact, ainsi qu’une collaboration aux projetsd’implantation dans d’autres départements ou collectivités de l’Outre-mer.

13 NOVEMBRELE PRIX ELAN DÉCERNÉ À L’OCCASION DES RENCONTRESDE LA PHOTOGRAPHIE DE BAMAKOA l’occasion des sixièmes rencontres africaines dela photographie à Bamako, c’est le Nigerian JamesUchechukwu Iroha, qui s’est vu décerner le pre-mier prix Elan de l’AFD, pour l’évolution remarquéede son travail de photographe. Créé en 2005, ceprix témoigne de l’engagement de l’Agence à sou-tenir la création artistique dans les pays du Sud, à l’instar du prix Tropiques de l’AFD.

14 DÉCEMBRECONFÉRENCE AFD-EUDN:FINANCER LE DÉVELOPPEMENT

L’AFD et European Development ResearchNetwork (EUDN) ont organisé à Paris leur troisièmeconférence sur le thème « Financer le développe-ment : les défis d’un doublement de l’aide ». Avecl’augmentation des budgets consacrés à l’aidepublique et aux annulations de dettes, des ques-tions se posent sur les conditions d’une utilisationefficace des ressources. La conférence a regroupé500 personnes, praticiens du développementcomme universitaires, autour des thèmes de l’éva-luation des besoins en aide, notamment dans desenvironnements institutionnels dégradés et desliens entre coordination des bailleurs et utilisationdes instruments de financement.

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Membres représentant l’État

MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE, DES FINANCES ET DE L’INDUSTRIE

M. Ambroise FayolleChef de service des affaires multilatérales et du développementDirection Générale du Trésor et de la Politique EconomiqueMinistère de l’Économie, des finances et de l’industrie

M. Ramon FernandezSous-directeur des affaires financières internationales et du développement Direction Générale du Trésor et de la Politique EconomiqueMinistère de l’Économie, des finances et de l’industrie

Mme Hélène EyssartierSous-directrice à la direction du Budget,Ministère de l’Économie, des finances et de l’industrie

M. Philippe DecouaisChef du bureau de l’aide au développement et aux affaires étrangères Direction Générale du Trésor et de la Politique EconomiqueMinistère de l’Économie, des finances et de l’industrie

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

M. Philippe EtienneDirecteur général de la Coopération internationale et du Développement Ministère des Affaires étrangères

M. Jérôme PasquierDirecteur général adjoint de la Coopérationinternationale et du DéveloppementMinistère des Affaires étrangères

M. Bruno JoubertDirecteur de la direction d’Afrique et Océan indien Ministère des Affaires étrangères

Mme Elisabeth BarbierDirectrice adjointe de la direction d’Afrique et Océan indienMinistère des Affaires étrangères

M. Jacques LapougeDirecteur des Affaires économiques et financièresMinistère des Affaires étrangères

M. Jacques MaillardDirecteur adjoint des Affaires économiques et financièresMinistère des Affaires étrangères

MINISTÈRE DE L’OUTRE-MER

M. Philippe LeysseneDirecteur des Affaires économiques, sociales et culturellesMinistère de l’Outre-mer

M. Pierre BruhnesSous-directeur des affaires économiquesMinistère de l’Outre-mer

Membres désignés en raison de leur connaissance des problèmes économiques et financiers

M. Omar KabbajAncien président de la Banque africaine de développement

M. Jean-Louis MatteiDirecteur de la Banque de détail hors France métropolitaine Société Générale

Mme Sylviane Jeanneney-GuillaumontProfesseur d’économie,Centre d’études et de recherches sur le développement international

M. Paul PelissierProfesseur honoraire des Universités

M. Henri Rouillé d’OrfeuilPrésident de Coordination SUD

Mme Anne de LattreExpert

Parlementaires

DÉPUTÉS DÉSIGNÉS PAR LA COMMISSIONDES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

M. Jacques GodfrainAncien ministre, député de l’Aveyron

M. Louis GuedonDéputé de la Vendée

DÉPUTÉS DÉSIGNÉS PAR LA COMMISSIONDES FINANCES

M. Victor BrialDéputé de Wallis-et-Futuna

M. Jean-Louis DumontDéputé de la Meuse

SÉNATEURS DÉSIGNÉS PAR LE SÉNAT

M. Adrien GouteyronSénateur de la Haute-LoireVice-président du Sénat

M. Michel CharasseAncien ministre, sénateur du Puy-de-Dôme

Membres élus représentant le personnel de l’AFD

M. André Pouilles-DuplaixM. Denis Vasseur

M. Vincent ThevenotM. Pierre-Yves Le Bihan

LE CONSEIL DE SURVEILLANCE

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TitulaireSuppléant

AU 31 DÉCEMBRE 2005

PRÉSIDENTM. Jean-Didier ROISINAmbassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès de la Confédération suisse

MEMBRES

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Opérateur pivot du dispositif français d’aide publiqueau développement, l ’Agence Française deDéveloppement intervient sur les cinq continents,pour le financement de la croissance économique,la réduction de la pauvreté et les biens publics mon-diaux. Elle inscrit ses actions dans le cadre desobjectifs du millénaire pour le développement (OMD).Dans le même temps, elle contribue à la préserva-tion de l’environnement, de la santé ou du patri-moine culturels ; elle intervient également dans lessituations de crise. En 2005, les engagements del’AFD ont représenté 2,2 milliards d’euros, soit uneprogression de 46% par rapport à 2004, auxquelsse sont ajoutés 350 millions d’euros d’engagementspour compte de tiers.

DANS LES PAYS ÉTRANGERS

Forte de ses 41 représentations à l’étranger, l’AFDopère dans une soixantaine de pays d’Afrique de

l’Ouest, centrale et australe, du pourtour méditer-ranéen, de l’Océan Indien, des Caraïbes, duPacifique sud et d’Asie. Ses domaines tradition-nels d’expertises et de savoir-faire sont le dévelop-pement urbain, le développement rural, l’industrie,les systèmes financiers et l’environnement. Au-delàde ces secteurs, elle se renforce, particulièrementdepuis 2005, dans les domaines de la santé et del’éducation. De plus en plus, l’AFD agit en faveur debénéficiaires non souverains : entreprises, collecti-vités territoriales, organisations non gouvernemen-tales, en sus des pouvoirs publics locaux.Le montant total des financements dans les paysétrangers est passé de 1,11 milliards d’euros à1,67 milliards d’euros, soit une croissance de plus de50% comparé à 2004, dont 325 millions d’euros desubventions. L’Afrique demeure la principale bénéficiaire des finan-cements de l’AFD avec 905 millions d’euros d’en-gagements. Les pays émergents d’Asie et du pour-tour méditerranéen prennent une place importante :l’Agence y finance en particulier le développementdurable. Elle est aussi intervenue, sur mandat spé-cifique du gouvernement français, en faveur del’Indonésie, du Sri Lanka et des Maldives, victimesdu tsunami.

DANS L’OUTRE-MER

Dans l’Outre-mer, l’AFD assure une offre publiquede référence en matière de crédit et de logementsocial, via ses agences locales en Guadeloupe, enGuyane, en Martinique, à Mayotte, en Nouvelle-

Le montant total des financementsdans les paysétrangers a connuune croissancede plus de 50%en 2005.

UNE ACTIVITÉ ENFORTE CROISSANCE

Engagements du Groupe (M€)(hors mandats de gestion et contrats de désendettement-développement)

54%31%

7%

1%7%

Afrique

Moyen-Orient

Asie

Caraïbes,Océan indien,Pacifique Sud

Multi-pays

© K. Vandersypen

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Calédonie, à la Réunion, à Saint-Pierre et Miquelon,en Polynésie française et à Wallis et Futuna.Le réseau comprend également des filiales ban-caires en Nouvelle Calédonie (BCI) et en Polynésie(Socredo), habilitées à collecter des dépôts et àoffrir des crédits aux particuliers et aux entreprises.L’Agence est également au capital de sociétésimmobilières en Martinique (Simar), Nouvelle-Calédonie (Sic), Guadeloupe (Sig), Réunion (Sidr),Guyane (Siguy et Simko) et Mayotte (Sim). Cessociétés immobilières sont principalement chargéesde la promotion, de la gestion et de la constructionde logements sociaux.Les concours du Groupe, qui ont atteint 537 M€ en2005 dont 452 M€ engagés par l’AFD et 84,9 M€

par Proparco, sont destinés aux collectivités locales,aux établissements publics ou aux sociétés d’éco-nomie mixte, pour le financement de leurs inves-tissements.

PROPARCO À L’ÉCOUTE DU SECTEUR PRIVÉ

La société de Promotion et de participation pour lacoopération économique (Proparco), filiale spécia-lisée en faveur du secteur privé, intervient dans lesmêmes aires géographiques que l’AFD. Créée en1977 et dotée d’un capital de 142,56 M€, elle estdétenue à 66,8% par l’Agence. Son rôle est de sti-muler les investissements et les marchés, en accor-dant des concours bancaires rentables et utiles audéveloppement des pays concernés. En particu-lier, ses interventions couvrent la promotion, lamodernisation et la sécurisation des marchés finan-ciers, l’accès à la santé et à l’éducation, la protec-tion de l’environnement, la mise à niveau des entre-prises et l’intégration régionale des économies. Proparco intervient sous forme de prêts à long terme,de fonds propres, de prises de participation, degaranties et sous forme d’ingénierie financière.En 2005, le montant total des engagements de Proparco s’est élevé à 370 M€ dont 326 M€

de prêts, 33 M€ de fonds propres et 10,3 M€

de garanties.

LE CEFEB, CENTRE DE RÉFLEXION ET DE FORMATION

Basé à Marseille, le Centre d’études financièreséconomiques et bancaires (Cefeb) est un départe-ment spécialisé de l’AFD dans la formation, l’ingé-nierie institutionnelle et le développement d’outilsde transfert méthodologique. Il vise notamment leperfectionnement des cadres supérieurs des entre-prises, banques et administrations financières despays de la zone d’intervention de l’Agence, ainsique ceux des collectivités d’Outre-mer.

Le Centre propose également des ateliers de par-tage d’expériences et de réflexions stratégiques. Ilparticipe à l’animation des sessions dans des éta-blissements partenaires et contribue aux actionsde formation interne à l’AFD. En 2005, près de1000 personnes ont été formées par le Cefeb.

LE FFEM POUR LA PROTECTIONDE L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

Créé en 1994 par le gouvernement français à lasuite du sommet de Rio de Janeiro, le Fonds fran-çais pour l’environnement mondial (FFEM), dont lagestion administrative et financière est assurée parl’AFD, a pour objectif de favoriser la protection del’environnement dans des projets de développe-ment. Il contribue en outre à la mobilisation inter-nationale autour des grands enjeux écologiques :les changements climatiques, la protection de labiodiversité, la gestion des eaux internationales, laprotection de la couche d’ozone, la lutte contre ladésertification, la déforestation et les polluants orga-niques persistants. Le FFEM intervient à la demande et sous la res-ponsabilité des ministères de l’Économie, desfinances et de l’industrie, des Affaires étrangères,de l’Écologie et du développement durable, de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieuret de la recherche et de l’AFD. Pour la période 1994-2006, la dotation du Fonds est de 201M€.En 2005, un montant total de 21,27M€ a été octroyépour le financement de 18 projets.

13

Engagements cumulés au 31/12/05 en M€

Effet de serre 35,58

Biodiversité 60,48

Eaux internationales 20,17

Mixte Biodiversité - Effet de serre 28,12

Autres 1,8

Total 146,15

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Engagements dans l'Outre-mer (M€)

1,5 Wallis et Futuna

111,8 Polynésie française

74,0 Nouvelle-Calédonie

3,3 Saint-Pierre et Miquelon

3,0 Commun à plusieurs collectivités

5,9 Mayotte

51,0 Guyane

59,4 Guadeloupe

131,5 Réunion

95,9 Martinique

370Millions €

C’est le montant total des engagements de Proparco en 2005, soit une augmentationde près de 70%.

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DES FEMMESET DES HOMMESAU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT

L a forte croissance d’activité et la poursuitedes évolutions stratégiques ont largementinfluencé la politique de

ressources humaines. L’Agence a maintenu unepolitique volontariste de recru-tement et de mobilité géogra-phique et professionnelle, ellea développé ses actions de formation interne, dansune perspective permanente de renforcement descompétences.

L a forte croissance d’activité et la poursuitedes évolutions stratégiques ont largementinf luencé la pol i t ique de ressources

humaines. L’Agence a maintenu une politique volon-tariste de recrutement et de mobilité géographiqueet professionnelle, elle a développé ses actions deformation interne, dans une perspective perma-nente de renforcement des compétences.

LES EFFECTIFS

L’effectif total est de 1629 agents. Il se répartit entre965 agents du cadre général et 664 agents recru-tés localement par les agences du réseau. Cet effec-

Quelques-unsdes 42 agentsrecrutés en 2005 © D. Fradin

Répartition du personnel expatrié

53%

10%

26%

11%

Afriqueet Océan indien

Méditerranéeet Moyen-Orient

Outre-mer

Asie

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tif inclut les 379 agents mis à la disposition desdeux instituts d’émission, l’institut d’émission desdépartements d’Outre-mer (IEDOM) et l’institutd’émission d’Outre-mer (IEOM).Parmi les agents du cadre général, 769 personnesse trouvent au siège, 148 dans les agences (Outre-mer et pays étrangers) et 42 personnes en assistancetechnique, détachées ou mises à disposition, dansle cadre d’une politique active de partenariats.

Parmi ces 42 personnes:10 personnes sont placées en assistance tech-

nique auprès des filiales bancaires et immobilièresdu Groupe et auprès de deux banques de dévelop-pement en Afrique.

32 personnes sont détachées ou mises à dispo-sition auprès d’institutions nationales, bilatérales oumultilatérales (Ministères, Caisse des dépôts et consi-gnations, Banque mondiale, Société financière inter-nationale, Fonds monétaire international, coopérationallemande (KfW), Banque européenne d’investisse-ments, Banque asiatique de développement…).

Répartition des effectifs du Groupe au 31/12/05

Cadre général 965

France métropolitaine 775

Agences et représentations dans les pays d’interventions et dans l’Outre-mer 148

Assistance technique 10

Détachements et mises à disposition 32

Personnel recruté localement 664

Départements et collectivités d’Outre-mer 364

Pays étrangers 300

Total 1 629

LES RESSOURCES HUMAINES AU CŒUR DES ORIENTATIONSSTRATÉGIQUES

Réforme de la coopération française, élaborationdu second plan d’orientation stratégique, poursuitede la mise en œuvre de la démarche de responsa-bilité sociale et environnementale, la mise en œuvredes chantiers prioritaires de l’Agence a nécessitéune politique de ressources humaines active pourrépondre à ces enjeux, nécessité renforcée par laforte croissance d’activité.Des recrutements ciblés ont permis d’intégrer descompétences nouvelles dans les domaines de l’édu-cation, de la santé, de l’ingénierie financière et dansle domaine juridique. Soucieuse à la fois de main-tenir un haut niveau de compétence et de rajeunirsa pyramide des âges, l’Agence allie l’embauche decollaborateurs déjà expérimentés avec celui dejeunes diplômés. A leur égard, la politique de recru-tement se veut large et dynamique, grâce à sesprogrammes de volontaires internationaux ou volon-

taires à l’aide technique, ses stages ou encore ledéveloppement de son programme « vivier ». Ceprogramme vise à faciliter l’intégration de jeunesdiplômés par un parcours personnalisé allant de12 à 18 mois constitué de différentes expériencesau sein des services du siège et du réseau. La politique de recrutement intègre la volonté des’ouvrir plus largement à la diversité et de faire uneplace plus grande aux femmes, dans le respect desprincipes d’équité. Ainsi, en 2005, sur 42 nouveauxrecrutés, la moitié sont des femmes. Sur les dixdernières années, le pourcentage de cadres fémi-nins augmente de un point par an pour atteindre29% cette année.

Personnel recruté en 2005

hommes femmes

Direction des opérations 16 11 5

Direction de la Stratégie 3 3

Secrétariat général 9 3 6

Proparco 8 2 6

Inspection générale 2 1 1

Parcours VIVIER 4 1 3

42 21 21

L’AFD a par ailleurs poursuivi une politique active demobilité géographique et professionnelle visant àoptimiser et développer les compétences de sescollaborateurs. Près de 140 agents de l’ensembledu Groupe ont ainsi bénéficié d’un changementd’affectation cette année.

LA FORMATION AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT DESCOMPÉTENCES

L’accompagnement du changement s’est traduitpar un effort soutenu en matière de formation conti-nue. Plus de 23 400 heures de formation ont étédispensées, particulièrement dans les métiers dudéveloppement et dans l’amélioration des compé-tences managériales. La première session du cyclede formation « métiers du développement » a étéinitiée en décembre 2005. Elle a rassemblé unevingtaine d’agents de toutes les directions. L’annéeprochaine, cette offre se déclinera en trois sessionsannuelles pour les cadres et deux pour le person-

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Sur 42 nouveaux recrutés, la moitié sont des femmes.

Répartition Hommes - Femmes

42,3%57,7%

Hommes

Femmes

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nel d’appui. L’objectif est de donner à tous lesagents un socle commun de connaissances per-mettant de saisir rapidement les enjeux et problé-matiques liés aux interventions dans le domaine dudéveloppement (connaissances de l’environnement,des acteurs, des mécanismes et instruments del’aide publique au développement).Parallèlement, les efforts relatifs au développementdes compétences managériales se sont poursui-vis par la mise en place de modules ciblés concer-nant notamment la prise de décision, la communi-cation, l’animation d’équipe, la gestion du tempsou le management de managers. Par ailleurs, la démarche «360 degrés » (outil d’ob-servation des pratiques managériales) initiée l’andernier au niveau du Comité exécutif, a été miseen place cette année pour l’ensemble des membresdu Comité de direction.

PRIORITÉ DONNÉE À LA COHÉSION SOCIALE

Au delà de l’accompagnement du changement etdu développement de l’activité, la politique de res-sources humaines a pour priorité de garantir lacohésion interne du Groupe. Cette préoccupationest à l’origine des aménagements et des amélio-rations apportés à la couverture sociale du per-sonnel local dans les départements d’Outre-mercomme aux réflexions en cours concernant l’em-ploi et la protection sociale du personnel recrutélocalement dans les pays étrangers d’intervention.De plus, l’application de la loi « Breton », qui a per-mis le versement d’une prime exceptionnelle d’in-téressement aux agents du cadre général et del’Outre-mer, a été étendue aux agents recrutésdans les pays étrangers.

La politique de ressources humaines a pour priorité de garantir la cohésion interne du Groupe.

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L’ AFD intervient par des subventions dansles pays de la zone de solidarité priori-taire. Celles-ci concernent non seulement

les secteurs sociaux (santé, éducation) mais aussiles projets d’infrastructures ou de développementrural et urbain, pour une grande variété de bénéfi-ciaires et sont conduites avec la même rigueur dequalité et de mesure d’impact que l’activité de prêt.À la suite de la réforme de la coopération françaisedécidée en 2004, l’AFD finance également les opé-rations d’assistance technique.Grâce à sa notation AAA, la meilleure possible surle long terme, l’Agence peut accorder des prêts àdes conditions de financement très favorables parrapport au marché, au même titre que d’autresgrands bailleurs de fonds multilatéraux. Les prêtsbénéficient, dans la majorité des cas, d’une boni-fication de la part du gouvernement français quipermet de réduire leur taux d’intérêt et d’offrir unelarge gamme de produits, dont les conditions sontdéterminées en fonction de la nature de l’opérationet de son degré de rentabilité économique et finan-cière. Les prêts bonifiés dans les pays étrangersremplissent les critères de l’aide publique au déve-loppement définis par l’OCDE. Ils peuvent revêtirdiverses formes par l’adéquation des taux à l’évo-lution des taux de marché, des bonifications modu-lables, l’application de taux fixes par tranches ou detaux révisables.

Une autre spécificité de l’Agence est sa capa-cité croissante à octroyer des prêts non souverainsà ses propres risques, c’est-à-dire sans garantiede l’État, ce qui suppose une analyse poussée du«risque emprunteur». L’AFD procure aussi des outilsde garantie et de couverture qui permettent uneréduction des risques liés aux émissions obliga-taires en monnaie locale, la garantie partielle de cré-dits bancaire ou des couvertures contre les risquespolitiques et de non respect par les Etats de leursengagements contractuels.Dans les collectivités d’Outre-mer, l’AFD est pré-sente plus particulièrement dans le financementdes collectivités publiques et dans le soutien de

l’investissement du secteur privé à travers le sec-teur financier. La majorité de ces concours peuventêtre bonifiés. Proparco peut également proposerdes financements. L’Agence déploie en outre undispositif large de fonds de garantie et de soutienau PME en partenariat avec OSEO et d’autres ins-titutions financières.

Face à la baisse des flux d’investissementsdirects étrangers, au désengagement des grandsgroupes privés et à l’absence de mobilisation del’épargne locale pour les investissements à longterme, la plupart des bailleurs de fonds privilégientdésormais les partenariats publics-privés ; les fondspublics servent de catalyseur et de levier aux fondsprivés. L’octroi de concours bonifiés, en particulierau secteur privé, est assorti de conditionnalitésstrictes en matière de contribution aux objectifspublics de développement. C’est un domaine danslequel l’AFD a développé une expérience en rai-son de son statut d’établissement financier et desinstruments utilisés, qui vont de la subvention auxparticipations en passant par toutes les formes deprêts et garanties. L’Agence peut ainsi contribueraux réflexions actuelles de la communauté interna-tionale sur les mixages de ressources bonifiées etnon bonifiées.

Au-delà de la standardisation des produits pro-posés, qui répond à un besoin d’efficacité et derapidité de traitement, l’AFD est aussi en mesure derépondre à des besoins spécifiques, en offrant desproduits adaptés à un contexte particulier. Unexemple significatif est l’offre de prêt très bonifié, à taux d’intérêt fixe de 1 %, aux pays victimes du tsunami.Autre modalité, bien que la majorité des prêts soientcontractés en euros, certaines situations peuventamener l’Agence à proposer des montages alter-natifs. La communauté de Durban, non autoriséeà s’endetter en devises en raison du système deréglementation des changes en Afrique du Sud,s’est vue ainsi proposer un financement bonifiélibellé en rands.

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Grâce à sa notation AAA, l’Agence peut accorder des prêts à des conditions de financement très favorables parrapport au marché.

UN SAVOIR-FAIREFINANCIER

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CONCILIERENJEUX ÉCONOMIQUES,SOCIAUX ET ENVIRONNEMENTAUX

Parce que l’humanité a pris consciencequ’elle se trouvait à une époque char-nière de son évolution, tant pour com-battre les injustices en matière de déve-

loppement économique et social entre les nations,que pour assurer la préservation de son environ-nement, la communauté internationale s’est enga-gée, au sortir du sommet de la terre de Rio, il y a14 ans, en faveur d’un partenariat mondial pour ledéveloppement durable. L’AFD inscrit au cœur deson action le développement durable avec troisdimensions : la promotion de la croissance écono-mique, la réduction de la pauvreté et des inégalitéssociales, la protection de l’environnement.Fidèle à ses principes et à son adhésion au Pactemondial des Nations unies, l’AFD s’attache à pro-mouvoir une politique de responsabilité sociale etenvironnementale (RSE), qui s’adresse tant à sonfonctionnement interne qu’à l’ensemble des opé-rations financées. Elle élabore un document de réfé-rence qui sera finalisé en 2006.

LE DÉVELOPPEMENT DURABLEDANS LA GESTION INTERNE

En interne, l’Agence promeut un dialogue au seindes instances sociales, le renforcement des com-pétences managériales, la définition d’une politiquede mobilité, la mise en place d’un dispositif d’iden-tification des compétences acquises, un plan deformation ambitieux. Après l’approbation de la charted’éthique professionnelle de l’AFD fin 2004, un dis-positif d’accompagnement, composé d’un conseilleret d’un comité consultatif a été mis en place afin derégler d’éventuels conflits d’intérêts et de dégagerune jurisprudence interne.Dans le domaine de la responsabilité environne-mentale, l’AFD a choisi d’utiliser des « énergiespropres » pour la gestion de son patrimoine, ausiège et dans le réseau, afin de limiter ses émis-sions en carbone. L’agence AFD de la Réuniondevrait ainsi bientôt s’équiper en panneaux solaires.Un audit complet de la gestion environnementalesera conduit début 2006.

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE,PRIORITÉ OPÉRATIONNELLE

Les dimensions du développement durable serontde plus en plus intégrées dans le cycle des opéra-tions, touchant à la fois les responsabilités socialeet environnementale. Parallèlement, la lutte anti-corruption et anti-blanchiment est renforcée. Ainsi,avant toute décision d’engagement sur un projet,les départements techniques de l’AFD en charge dela conception s’attachent à identifier les risques et

«Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leur propres besoins ».*

La diffusion des bonnes pratiques en matière de développement durable semble particulièrement appropriée au secteur bancaire.

*En 1987, la Commission des Nations Unies sur l’Environnement et leDéveloppement publiait le Rapport Brundtland, du nom de sa présidente,Gro Harlem Brundland intitulé «Our Common Future». Ce document est à la base de la réflexion sur le développement durable.

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les enjeux de développement durable liés à l’opé-ration envisagée pour mieux les prendre en comptedans sa mise en œuvre.A titre d’exemple, l’AFD a adopté cette année soncadre d’intervention stratégique climat pour lapériode 2006-2008 qui vise à renforcer l’intégra-tion dans ses interventions de la problématique deschangements climatiques provoqués par l’émis-sion des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.L’Agence applique les principes de la convention «cli-mat » et du protocole de Kyoto.Une autre illustration de la responsabilité sociale etenvironnementale de l’Agence est sa stratégie àl’égard du secteur privé. Le secteur privé, principalmoteur de la croissance et de l’emploi, peut êtreun contributeur direct à l’atteinte des objectifs dumillénaire, mais est parfois générateur d’externali-tés négatives et doit donc faire l’objet d’une atten-tion particulière (voir encadré).

LE SECTEUR BANCAIREUN ACTEUR PRIVILÉGIÉ DE DIFFUSION DES BONNES PRATIQUES

La diffusion des bonnes pratiques en matière dedéveloppement durable semble particulièrementappropriée au secteur bancaire. En effet, la banque,en sa qualité d’intermédiaire avec ses PME clientes,transmet la politique de responsabilité sociale etenvironnementale qu’elle doit elle-même respec-ter. Pour les entreprises qui souhaitent exporter, lelabel RSE peut notamment s’avérer une garantiede respect des normes européennes et un bon vec-teur de communication.

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1- PRISE EN COMPTE DES CONTRAINTESENVIRONNEMENTALESLOCALES en favorisantdes prêts destinés à cofinancer lescomposantes et surcoûtsenvironnementaux de programmesd’investissementsindustriels ou eninfrastructures. Cela se traduit par la mise à disposition de lignes de crédit environ-nementales pour lesbanques partenaires.

2- CONTRIBUER À LALUTTE CONTRE LERÉCHAUFFEMENTCLIMATIQUE en portantles efforts sur des projetsd’efficience énergétique

ou de traitement desdéchets qui s’insèrentdans les mécanismes de développement propredu protocole de Kyoto.

3- PROTÉGER LABIODIVERSITÉ endéveloppant notammentcertains sujets commel’exploitation raisonnéede la forêt tropicale.

4- FAVORISER LERESPECT DES DROITSSOCIAUX directementdans les projets et enappuyant certainesfilières, par exemple dans le cadre du projet de renforcement descapacités commerciales(PRCC) du secteur textileau Cambodge.

5- CONTRIBUER À L’AMÉLIORATION DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATIONen favorisant despartenariats publics-privéssociaux pour les projetsd’enseignementsecondaire ou supérieurprivé et en poursuivant les actions en faveur de laformation professionnelle.

6- AMÉLIORER LA SANTÉ DESPOPULATIONS LIÉES À L’ENTREPRISE enpromouvant des projetsd’hôpitaux privés dans le cadre de partenariatspublics-privés sociaux et en impliquant lesentreprises dans laprévention du sida.

7- LUTTER CONTRE LA CRIMINALITÉFINANCIÈRE, d’une part,en renforçant les critèresd’éligibilité et, d’autrepart, en mettant en placedes outils d’appui: facilitéanti-blanchiment de 5M€,diffusion des bonnespratiques en partenariatavec la Banque mondiale.

8- CONTRIBUER À AMÉLIORER LA GOUVERNANCED’ENTREPRISE en contri-buant au Global CorporateGovernance Forum de laBanque mondiale pour sedoter d’un certain nombred’outils de formation eten participant activementaux efforts du GlobalCompact des Nations unies.

LES 8 COMPOSANTES DE LA RSE À L’ÉGARD DU SECTEUR PRIVÉ

En Turquie, moins de 5%des crédits bancairesdisponibles sont octroyésà des PME industrielles,alors même que cesdernières représentent66,5% des emplois. Afin de contribuer audéveloppement durable de ces PME turques,notamment en Anatolie,une banque commercialea obtenu un prêt de50 millions d’euros

en vue de financer une centained’entreprises, tout en soutenantl’appropriation parcelles-ci de préoccu-pations sociales etenvironnementales.Parallèlement, l’AFDsoutient la mise enœuvre d’une stratégie de responsabilité socialeet environnementale au sein de l’institution.

LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DES PME TURQUES

L’AFD a engagé43,7M€ pourl’environnementet les ressourcesnaturelles en 2005© Maison du patrimoine

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A F R I Q U E

CONTRIBUER À L’ATTEINTE

DES OBJECTIFSDU MILLÉNAIRE

L’ACCÈS AUX SERVICES DE BASE p. 24

LE DÉVELOPPEMENT MUNICIPAL p. 27

La coopération décentralisée, un partage d’expériences p. 28

LA PROTECTION DES RESSOURCES NATURELLES p. 29

LA PROMOTION DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN p. 31

L’éducation et la formation p. 32La santé p. 32

LE SOUTIEN AU SECTEUR PRODUCTIF POUR RÉDUIRE LA PAUVRETÉ p. 34

Des objectifs de croissance et de création d’emplois p. 35Des objectifs centrés autour de l’atteinte des objectifs du millénaire p. 36

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Un milliard d’êtres humains dans le monde vit encore avec moins d’un dollarpar jour.

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Selon le rapport de l’ONU sur les objectifs du millénairepour le développement(OMD), présenté à New Yorken septembre 2005, un

milliard d’êtres humains dans le mondevit encore avec moins d’un dollar parjour, dont près de la moitié en Afriquesubsaharienne. Sur ce continent, moins des deux tiers des enfants vont à l’école primaire. Le sida est devenu la cause principalede décès prématuré alors que 90% des décès dus au paludisme ont lieu en Afrique, soit près d’un million demorts par an, dont 75% d’enfants en bas âge. Quand la proportion dumonde en développement ayant accès à une source sûre d’eau potable atteint près de 80%, elle n’est que de 58% en Afrique subsaharienne.

C’est pour répondre aux besoinsfondamentaux des pays les plus

pauvres de la planète, que la communautéinternationale s’est engagée en 2000,avec les objectifs du millénaire à : - réduire à l’horizon 2015 l’extrêmepauvreté et la faim dans le monde(OMD1),

- assurer l’éducation primaire pour tous(OMD2), - promouvoir l’égalité des sexes (OMD3), - réduire la mortalité infantile (OMD4), - améliorer la santé maternelle (OMD5),- combattre les grandes endémies (OMD6), - assurer un environnement durable(OMD7)- mettre en place un partenariat pour le développement mondial (OMD8).

L’AFD adhère aux valeurs et principes d’égalité et d’équité

défendus par les OMD. L’Agencesoutient la réalisation de ces objectifsau travers de ses stratégiesd’intervention et de ses projets. En 2005, les contributions de l’AFD à l’atteinte des OMD en Afriquereprésentent 535 M€.Les financements de l’AFD contribuenten majorité à l’OMD7, avec desopérations relevant des secteurs eau,assainissement et développementurbain, notamment dans les projetsaméliorant la vie des habitants dans les bidonvilles.Les projets dans les secteurs agricole, de la pêche, et de la microfinancecontribuent à l’OMD1.

© D. Allely

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De leur côté, les opérations dans les secteurs de l’éducation et de la santé contribuent respectivement à l’OMD2 et aux OMD4, 5 et 6. Enfin, les contributions à l’OMD8proviennent des projets de formationprofessionnelle et des opérationsfinancées par le programme de renforcement des capacitéscommerciales.

Pour autant, les OMD concernentessentiellement les secteurs

du développement humain, de l’environnement et des capacitéscommerciales, ne prenant pas en compte d’autres secteurs essentielsconcourant au développement et à la lutte contre la pauvreté. C’est pourquoi, l’AFD entend aller au-delà des objectifs fixés par la déclaration du millénaire, enapportant son soutien à la croissanceéconomique ou encore à la gestion des biens publics mondiaux.

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535M€C’est le montant descontributions de l’AFD à l’atteinte des OMD en Afrique.

Contributions 2005aux OMD en Afrique

2,2%2,0%

2,2%

10,3%

11,1%11,3%

60,9%

OMD1OMD2OMD4OMD5OMD6OMD7OMD8

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Pour répondre à l’objectif d’assurer aux populations un environnement durable,les bailleurs se sont engagés d’ici 2015 à réduire de moitié le pourcentage de la population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau potable et à des services de base.

E n Afrique subsaharienne, 42 % des popu-lations n’ont toujours pas accès à dessources d’eau potable ; c’est un problème

qui se fait d’autant plus criant dans les centresurbains en expansion. En zone rurale, 26% deshabitants seulement disposent d’équipements sani-taires améliorés contre 55% en ville. Le manque

d’accès à l’eau et à l’assainissement est la pre-mière cause de mortalité dans le monde. Le défi àrelever est considérable : la croissance démogra-phique implique de desservir d’ici 2015, en Afrique,400 millions de personnes en eau potable et410 millions pour l’assainissement.Développer l’eau, l’électricité et les infrastructures

L’ACCÈS AUX SERVICES DE BASE

Développer l’eau,l’électricité et les infrastructures de transport contribue à l’amélioration directe des conditions de vie des populations.

HYDRAULIQUE RURALE AU BÉNIN

Pour atteindre les OMDen terme d’approvision-nement en eau potable,une des priorités dugouvernement béninoisdans le cadre de sastratégie de réduction

de la pauvreté, est defournir l’eau potable à 4,2 millions depersonnes d’ici à 2015,soit réaliser environ16000 nouveaux pointsd’eau. L’AFD a octroyé

une subvention de 10 M€

qui devrait contribuer à améliorer dans ledépartement des Collinesle taux de desserte en eaupotable de 55% en 2004à 69% en 2008.

4,2millions de personnes auront accès à l’eau d’ici 2015.

L’accès à l’eau potablepermet de renforcerl’hygiène dans les zonesrurales et de baisser la mortalité infantile© T. Helsens

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Au Maroc, le secteur des routes assure 95% du transport. Toutefois, le réseau demeure peudense eu égard auxbesoins, avec 2,3km pour 1000 habitants.Ainsi, seulement 44% de la population rurale du pays vit près d’uneroute praticable toutel’année. Des zonesenclavées souffrent de difficultés d’accès aux services sociaux

et administratifs et aux marchés agricoleset d’élevage. Mené surdix ans (2006-2015), le second programmenational de routes ruralesest financé à hauteur de 50 M€ par l’AFD.Le projet consiste en laréalisation de 15000kmde pistes, couvrantl’ensemble du territoire.Les autres sources definancement proviennent,en particulier, du fonds

routier marocain, de l’État marocain et descollectivités locales.L’objectif est de permettreà 2,9 millions d’habitantsd’avoir accès à des routespraticables par tous les temps, soit 80% de la population rurale. Le premier programmenational de routes rurales,engagé entre 1995 et 2005 aura permis laréalisation de 11200kmde routes.

PROGRAMME NATIONAL DE PISTES RURALES AU MAROC

de transport contribue à l’amélioration directe desconditions de vie des populations et forme le soclenécessaire à la croissance des activités écono-miques dans un pays.Cette année, l’Agence a investi plus de 523 M€

pour le développement des infrastructures et 137M€pour le secteur de l’eau et de l’assainissement.Dans les zones rurales, dont l’activité principaledemeure l’agriculture, l’amélioration des conditionsde vie des populations passe par la présence et lerenforcement de ces services de base : hydrau-lique villageoise et agricole, routes et pistes, accèsà l’énergie. Rappelons que l’agriculture en Afriquecontribue à 50% des exportations, 25% du PIBet concerne 60% de la population.

LA DISTRIBUTION D’EAU POTABLE À N’DJAMENA (TCHAD)UN PARTENARIAT PUBLIC-PRIVÉ ORIGINAL

Les habitants desquartiers périphériques(au nombre de 400000)utilisaient pour leuralimentation en eau despuits traditionnels quicaptent une nappesuperficielle polluée parl’urbanisation. La mairie de N’Djamena a demandé le soutien de l’AFD pour l’aider à améliorerl’approvisionnement en eau de cespopulations, avec unsupport important de la ville de Toulouse.Depuis 2002, cinq réseaux, qui alimententdéjà 23 kiosques d’eau

et huit bornes fontaines, ont permis l’essord’entreprises d’exploi-tation d’eau de typeaffermage et une activitéde colportage d’eau à haute intensité de main d’œuvre. Selon lessaisons, la demanded’eau fournirait800 emplois (fermiers,exploitants, fontainierset revendeurs d’eau). Au total, on estime à 190000 le nombre de personnes qui s’approvisionnentrégulièrement en eaupotable sur les cinq réseaux réalisés.

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Si la pauvreté affecte particulièrement les cam-pagnes, l’urbanisation massive des pays en déve-loppement amène une concentration importantede pauvreté dans des villes toujours plus grandes.Bien que créatrice de richesse et de modernité etsouvent moteur de l’économie nationale, le déve-loppement des grandes villes est source de nom-breux maux. La concentration de population etd’activités entraîne de nombreux effets indésirables:pollution de l’environnement, consommation d’es-paces naturels, saturation des réseaux d’eau oud’électricité, engorgement des routes. Il faut aussinoter l’importance des phénomènes de discrimi-nation sociale et d’exclusion dans les villes : appa-rition de quartiers pauvres, habitat insalubre, zonesnon desservies par les réseaux. Dans les zonespériphériques, les habitants souffrent à la fois del’éloignement physique, qui renchérit le coût d’ac-cès aux équipements et à l’emploi, mais aussi dumanque de services de base.

MISE À NIVEAU DU RÉSEAU D’EAU POTABLE DE SOWETO

Actuellement, près de 19 000 foyers de Johannesburg n’ont pas accès à l’eau et près de 72 000 ne disposent pas du service minimum en matièred’assainissement. Pour atteindre lesobjectifs fixés au niveaunational, ces retardsdoivent être résorbésavant 2008 pour le

premier et avant 2010pour le second.En Afrique du Sud, les municipalitésdisposent de l’autonomiefinancière et sontresponsables des serviceslocaux de distributiond’eau. En raison de la vétusté des installations de Soweto, le plusimportant township

de Johannesburg, ce sont près de82 millions de m3

d’eau par an qui ne se retrouvent pas dans les comptes de la sociétéde production de l’eau.Pour y remédier enpartie, l’opérationGcin’amanzi(« conservation de l’eau »en zulu) vise à réduire les pertes techniques

et commerciales sur la zone du « Grand »Soweto. Le projet,évalué à 95,3 M€,est mis en œuvre sur 4 ans (2003-2007) et couvre 62 000 foyers. L’AFD et la BEI,financent chacune à hauteur de 40 M€ ;le solde est apporté par la municipalité de Johannesburg.

Chaque année, l’action de l’AFD permet la création deprès de 800000 accèsà l’eau potable© D. Allely

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Deux grandes évolutions conduisent àrepenser les modalités d’interventionde l’AFD dans le secteur urbain. La pre-mière est d’ordre démographique : le

processus d’urbanisation induit par l’exode rural etla croissance naturelle des populations des villesest à l’origine d’une explosion des besoins d’infra-structures et de services, exacerbés par les retardsaccumulés et par l’accroissement de la pauvreté.

La seconde est d’ordre institutionnel : depuis plusd’une dizaine d’années, les politiques de décen-tralisation s’accompagnent d’un transfert des com-pétences de l’État central vers les collectivitéslocales. Celles-ci deviennent ainsi pleinement res-ponsables de leur développement : équipement etinfrastructures, mise en place d’une fiscalité locale,gestion financière, formation des personnels muni-cipaux, etc. La décentralisation devient alors source

Au Ghana, les zonesrurales regroupent 63%de la population, tandisque l’agriculturecontribue à 35% du PIB. Le développement rural est au cœur de lastratégie de lutte contrela pauvreté dugouvernement. Abondé par l’AFDà hauteur de 10M€,

le programme d’appuiaux communautés ruralesdu Ghana soutient lesinstitutions locales sur l’ensemble des régionsdu pays. Le financementde l’AFD consiste en unappui institutionnel et favorisera lesinvestissements ruraux :pistes, routes, irrigation,micro-barrages,

équipements éducatifs et de santé, ainsi que la gestion des ressourcesnaturelles. Le programme,évalué à 72,1 M€,est cofinancé par l’Asso-ciation internationale de développement de la Banque mondiale,par la République du Ghana et par des districts ghanéens.

APPUI AUX COMMUNAUTÉS RURALES DU GHANA

Le développementlocal et l’appui à la décentralisa-tion représentent plus du tiers del’activité de l’AFD.

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Conseil de village. Au Mali, l’AFD s’est engagée à hauteur de 5,5M€

dans le programme de consolidation dela décentralisation © D. Allely

LE DÉVELOPPEMENT MUNICIPAL

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PROGRAMME DE DÉCENTRALISATION AU MALI EN LIAISON AVEC LA VILLE DE MONTREUIL

L’AFD finance des projets qui améliorent lesconditions de viedes habitants tout en renforçant la gouvernance et la gestion de la collectivité.

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de plus d’autonomie, d’efficacité et de transpa-rence. Pour répondre à ces défis, l’AFD finance desprojets qui améliorent les conditions de vie des habi-tants tout en renforçant la gouvernance et la ges-tion de la collectivité. Le développement local etl’appui à la décentralisation représentent ainsi plusdu tiers de l’activité de l’Agence. Le processus dedécentralisation permet de mettre en place desfinancements directs aux communes, le plus sou-vent sous forme de subventions, alors que tradi-tionnellement l’AFD intervient au travers des Etats.Les projets incluent en général le financement d’in-frastructures et d’équipements urbains (marchés,voiries, canaux de drainage, décharges contrôlées)et le renforcement des capacités de gestion finan-cière. A terme, l’accès des municipalités au marchéfinancier est un des objectifs recherchés.

LA COOPÉRATIONDÉCENTRALISÉE, UN PARTAGED’EXPÉRIENCES

Dans un contexte international de montée en puis-sance des pouvoirs locaux et d’urbanisation rapide,

les liens de coopération entre les collectivités localesfrançaises et celles des pays en développement serenforcent. Cette coopération matérialise la solida-rité entre les villes, sans passer par les États. Ellerésulte souvent de liens historiques, d’amitiés insti-tutionnelles ou personnelles et de l’héritage des fluxmigratoires. Elle couvre la culture et le patrimoine,la francophonie, le sport, la santé, les équipementsurbains, etc. Entre l’AFD et les collectivités fran-çaises, la recherche de complémentarité, dans lerespect des priorités et des stratégies de chacun,permet d’allier compétences et financements, par-tage d’expériences et efficacité. En effet, lorsque les«élus parlent aux élus» ou que les « techniciens ter-ritoriaux parlent aux techniciens territoriaux», la com-préhension des enjeux est plus aisée, les contraintesmieux acceptées et les projets mieux mis en œuvre.L’AFD est ainsi associée à différentes coopérationsdécentralisées, à titre d’exemple : Gaza (Territoiresautonomes palestiniens) avec la CommunautéUrbaine de Dunkerque, Hanoï (Vietnam) etAntananarivo (Madagascar) avec la région Ile-de-France, Ouagadougou (Burkina Faso) avec le GrandLyon, N’Djamena (Tchad) avec la ville de Toulouse.

En octobre 2005, l’AFD a octroyé une subventionde 5,5 M€ en faveur du Mali en vue dedévelopper les capacitésdes collectivités à mettreen œuvre des actions de développementéconomique et de gestiondes ressources naturelles,notamment à l’échelleinter-communale. En matière de gestion des ressources, diversespossibilités sont offertes :gestion et exploitationdes ressources forestières,conventions villageoisesde gestion de l’espace

et aménagements liés(pistes à bétail,protection des zones de culture), actions de lutte anti-érosive,aménagement depérimètres maraîchers et d’étangs piscicoles,etc. D’une durée de troisans, le projet concerne la troisième région de Sikasso, l’une des plus pauvres du pays,ainsi que le cercle deYélimané en liaison avec la coopérationdécentralisée promue par la municipalité de Montreuil.

Adduction d’eau potable, maternitéde Kabalabougou (Mali) © E.B. Daou

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Les ressources naturelles (sols, matière orga-nique, pâturages, bois, etc.) sont en effetà la base de l’économie de nombre de paysdu Sud. Sur le continent africain, l’agricul-

ture concerne encore plus de 60% de la population. Pour relever ce défi, l’AFD a choisi de concentrer sonaction environnementale sur l’eau, la biodiversité, lalutte contre la désertification et la dégradation des terres,le changement climatique, la pêche et l’environnementmarin. L’action sur l’eau recouvre la gestion des fleuvesnationaux et internationaux, les économies d’eaux d’ir-rigation, la gestion des bassins versants. Pour la bio-diversité, quatre thèmes ont été retenus: la gestiondurable des forêts de production, les parcs de biodi-versité, la valorisation des produits traditionnels et le coraildans le Pacifique Sud. Globalement, en 2005, 43,7M€ont été investis par l’Agence en faveur de l’environne-ment et des ressources naturelles.

Cette année, dans le domaine agricole, l’AFD aengagé près de 100 M€, dont plus de 70 M€ enAfrique subsaharienne. La recherche et les ensei-gnements tirés des expériences passées, l’utili-sation de techniques modernes ou la redécou-verte de savoir-faire traditionnels contribuent àadapter une agriculture moderne à des contexteslocaux fragiles. La tendance est à l’appropriationde techniques dites d’agroécologie ou d’agricul-ture de conservation pour raisonner le recours aulabour. Il s’agit d’éviter que des parcelles demeu-rent nues, car fragilisées par le ravinement despluies qui décapent les couches superficielles. AMadagascar par exemple, l’utilisation du couvertvégétal, via des chaux de paille, permet à la terred’être protégée. Des effets extrêmement positifs,en terme de rehaussement de la fertilité, ont ainsiété observés.

LA PROTECTION DESRESSOURCESNATURELLES

Si l’irrigation a fait l’objetd’investissements publicsimportants dans le paysdepuis les années 50, leseffets sur la productionagricole et les revenusruraux ne sont pas à lahauteur des espérances. L’agriculture ne contribuequ’à hauteur de 30%du PNB, alors qu’elleemploie plus de 80% de la population.

C’est pourquoi l’AFD a choisi de financer à hauteur de 15 M€

un programme deprotection et de mise en valeur des bassinsversants. L’objectif est de développer la production agricole par des techniques agroécologiques, l’intensification rizicole et la diversification

des productions. Le programme viseégalement la protection de l’environnement dansles bassins versants et le renforcement descapacités. Il couvre deuxzones d’écologie trèsdifférenciée : zone deshauts plateaux au climattropical d’altitude et zonede la côte est au climattropical humide, soit au

total 96000 km2.Pour mettre en valeur les sites, plusieurs moyenssont utilisés comme l’appuià la structuration desproducteurs et des filières,la sécurisation foncière, les infrastructures hydrauliques, la foresterie, la formation (pilotée par l’organisation nongouvernementale Tafa), les équipements agricoles.

PROTECTION DES BASSINS VERSANTS DE MADAGASCAR

Dans un contexte où la population de la planète devrait passer de six à neuf milliards d’individus au cours des 50 prochaines années, largement du fait de la croissance démographique des pays en développement, la gestion durable des ressources naturelles est devenue un défi majeur.

La redécouverte de savoir-faire traditionnels contribue à adapter une agriculture moderne à des contextes locaux fragiles.

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De manière plus générale, le développement d’uneproduction agricole durable intègrera les aspectséconomiques (croissance, accès aux moyens deproduction et aux marchés, sécurisation des pro-ducteurs), sociaux (répartition des revenus, renfor-cement des pouvoirs locaux, amélioration des condi-tions de vie) et environnementaux (gestion etrenouvellement des ressources productives, réduc-tion des pollutions, préservation de la biodiversité).Pour soutenir des systèmes de production durables,l’accent est mis sur le développement d’une agri-culture de conservation, alliant amélioration de laproductivité, maintien de la fertilité et usage opti-misé des ressources en eau dans les systèmes deculture irrigués ou pluviaux ainsi que sur la maîtrisedes impacts environnementaux.

GESTION INTÉGRÉE DES RESSOURCES EN EAU DU BASSIN DU NIGER

Au Niger, l’AFD appuiel’Autorité du bassin du Niger pour la gestionintégrée des ressourcesen eau. L’Agence financeainsi 6,1M€ sur les11,7M€ requis au totalpour le projet. Celui-ci a pour objectif de renforcer l’action et l’efficacité del’Autorité du bassin dansle processus de décisiondes États riverains sur la gestion des ressourcesen eau de celui-ci,notamment sur laquestion des grandsaménagements hydrau-liques structurants.

Sur le plan technique, le projet vise à permettreà l’Autorité du bassin deconsolider la collecte etle traitement de donnéeshydrologiques, de mettreà niveau le modèlemathématique du fleuveNiger et d’installer un observatoire del’environnement. Un fonds est mis à la disposition del’Autorité du bassin pour financer des étudessur les grandes infrastructures notamment sur les projetsde Taoussa au Mali et de Kandadji au Niger.

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Mise en place d’unpare-feu dans laforêt de Faya (Mali)afin de lutter contrela déforestation © E.B. Daou

Aménagementhydrauliquedans le deltaintérieur du Niger © K. Vandersypen

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Droits fondamentaux pour chaque indi-vidu, l’éducation et la santé figurent aucœur des objectifs du millénaire. Ainsi,23 projets dans le domaine de la santé

et de l’éducation, initialement financés par le Fondsde solidarité prioritaire du ministère des Affairesétrangères, sont gérés par l’AFD depuis 2005. Lesmontants restant à verser s’élèvent à 54,3 M€.Cette année a également été marquée par uneforte croissance des nouveaux financements dansces secteurs. Les engagements en matière desanté, d’éducation et de formation profession-nelle ont atteint 92,6 M€ en 2005 (22 M€ en 2004)dont 75,4 M€ de subventions, 7 M€ de prêts nonsouverains, et 10 M€ issus de la coopération bri-tannique qui a mandaté l’AFD pour la mise enplace de cette subvention en faveur d’un projetd’éducation au Niger.Les financements pour les projets éducatifs ontatteint 53 M€. L’Agence participe à l’initiative accé-lérée «Fast Track», avec deux financements impor-tants de 15 M€ et 17 M€, respectivement au Béninet à Madagascar.Dans le secteur de la santé, sept projets ont étéapprouvés en 2005 pour un total de plus de 44 M€.A l’exception d’une importante aide au Niger(15 M€), les six autres concours relèvent davan-tage de l’approche projet ciblée, et plus particuliè-rement dans le cas des pays en crise (Afghanistan,

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LA PROMOTION DUDÉVELOPPEMENTHUMAIN

Mise en place en 2002,l’initiative « Fast Track »est une procédureaccélérée en faveur del’éducation pour tous.Grâce à elle, les paysbénéficient d’unegarantie de ressources àlong terme, se traduisantpar des financementssuccessifs sur despériodes triennales. Encontrepartie, ils doiventconduire des réformes :20% du budget en

faveur de l’éducation,dont 50% pourl’enseignement primaire,un ratio élèves/maîtresde 40 pour 1, un taux deredoublement plafonné à 10%. Sur le continentafricain, cette initiativeconcerne le BurkinaFaso, le Niger, laMauritanie, la Guinée,Madagascar, la Gambie,le Mozambique, le Ghana, l’Éthiopie, le Kenya et le Lesotho.

L’INITIATIVE «FAST TRACK»

Journée del’alimentation.La sécuritéalimentaireest un enjeumajeur dansles pays sahéliens © K. Vandersypen

Engagements 2000-2005 en santé, éducationet formation professionnelle (M€)

2000

2001

2002

2003

2004

2005

4,578,85

8,1317,4

1

8,5

39,15

38,9

55,70

53,77

55,36

13,5

Education et formationprofessionnelle

Santé

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Territoires palestiniens, Haïti). Pour la plupart, lesfinancements en santé et en éducation incluent del’assistance technique.

L’ÉDUCATION ET LA FORMATION

Toutes les études montrent que la croissance nepeut s’installer de façon durable sans une présencesuffisante de ce qu’on appelle le « capital humain ».Il y a urgence à renforcer les systèmes d’éducationdans les pays en développement, facteur essen-tiel pour la réduction de la pauvreté et des inégali-tés, l’exercice de la citoyenneté et la bonne gouver-nance. Sur le continent africain, un enfant sur deuxne termine pas le cycle primaire.Dans ce domaine, les OMD visent à donner à tousles enfants les moyens d’achever un cycle completd’études primaires d’ici 2015. Pour l’AFD, priorité est donc donnée à l’éducationprimaire dans les pays les moins avancés et faible-ment scolarisés, notamment dans les pays enga-gés dans l’amélioration des performances de leursystème éducatif (initiative «Fast Track »).Cette priorité à l’enseignement primaire est élargieaux besoins des collèges et à la formation profes-sionnelle dans les pays où le taux brut de scolari-sation primaire dépasse 60%.

LA SANTÉ

En matière de santé, priorité est donnée à la luttecontre le sida et les maladies transmissibles, à lasanté maternelle et infantile et au renforcement dessystèmes de santé.Dans le cadre des objectifs du millénaire, plusieursaxes ont été définis : réduire de deux tiers entre1990 et 2015 le taux de mortalité des enfants demoins de 5 ans, réduire de trois quarts sur la mêmepériode le taux de mortalité maternelle, stopper d’ici2015 la propagation du sida et maîtriser le palu-disme et les autres grandes maladies, augmenterl’accès aux médicaments essentiels. En 2004, si16% des pays en développement avaient enregis-tré de nets progrès et semblaient en mesure d’at-teindre les OMD en 2015, l’Afrique subsaharienneen revanche est demeurée en retrait, avec une stag-nation des chiffres de mortalité et même dans cer-tains cas une dégradation des indicateurs. En matière de lutte contre le sida, l’AFD intervienten complémentarité avec le Fonds mondial de luttecontre le sida, la tuberculose et le paludisme et four-nit un appui institutionnel et technique aux institu-tions et acteurs chargés de celle-ci dans les paysbénéficiaires. A Djibouti, par exemple, l’Agence afinancé un projet de 6 M€ sur une durée de trois ans,afin de limiter la transmission du sida (sa prévalence

ÉDUCATION POUR TOUS À MADAGASCAR

Des progrès ont étéaccomplis à Madagascargrâce à un ensemble demesures gouvernemen-tales pour l’éducation :suppression des droitsd’inscription scolaire,nouveaux recrutements,dotations en kitsscolaires de 5,4 millionsd’élèves, etc. Le tauxd’achèvement del’enseignement primaireest passé de 27% en2001 à 47% en 2004,mais ce redressement

se traduit par de fortes difficultés dues à l’insuffisante dispo-nibilité de ressources(manque d’enseignantsformés, de salles declasses, …).Le financement de l’AFD,d’un montant de 17M€

en subvention, comprendune aide programmepour assurer la formationdes instituteurs etprofesseurs et accroîtrel’offre éducative dans les collèges : 300 salles

de classes doivent être construites ; le renforcement decapacités, et l’ingénieriede formation complètentle projet. Ce programmeprolonge une interven-tion antérieure de l’AFDportant sur l’aménage-ment de 600 salles declasse et le renforcementlinguistique en français deprès de 500 instituteurs, ainsi qu’un projet du Fonds de solidaritéprioritaire.

Priorité est donnéeà l'éducation primaire dans les pays les moins avancés.

L’AFD finance desprojets éducatifs,pour la plupart en Afrique, pour un montantde 53 M€

© J-C. Galandrin

27à

47%c'est la progression2001-2004 du pourcentage d'enfants qui terminent le primaire (à Madagascar)

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UN PROGRAMME AMBITIEUX EN FAVEUR DE LA SANTÉ AU NIGER

Le Niger détient l’un destaux de fertilité les plusélevés au monde : l’indicesynthétique de féconditéest estimé à 7,5 enfantspar femme, une situationqui pourrait conduire le Niger à voir sapopulation doubler dans20 ans. Dans ce pays, les indicateurs de santérestent inférieurs à la moyenne des paysd’Afrique subsaharienne,excepté pour laprévalence du sida. C’est dans ce cadre quel’AFD s’est engagée, avec d’autres bailleurs de fonds à soutenir le Programme de travail

2006-2010 mis enœuvre par le ministèrenigérien de la Santé.L’AFD contribue àhauteur de 13 M€

aux ressources d’unFonds commun. Un financementadditionnel de 2 M€

est réservé pourl’assistance technique.Parmi les objectifs :réduire de 25% le tauxde mortalité infanto-juvénile, augmenter le taux de prévalencecontraceptive modernede 4% à 15% et accroître l’utilisationdes soins préventifs de 25%.

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est de 3% pour l’ensemble de la population adulte)et améliorer la qualité de vie des malades à Djiboutiet dans les zones transfrontalières de l’Éthiopie etdu Nord de la Somalie. Le pays est en effet forte-ment exposé à une propagation du VIH le long descorridors ferroviaire et routier, qui relient la capitaleaux grandes villes d’Éthiopie et du Nord de la Somalie.Au total, plus de 500000 personnes devraient béné-ficier du programme.L’accent est également mis sur la santé maternelleet infantile . Au Niger, par exemple, c’est un enjeuimportant, eu égard à la croissance démographiquedu pays et aux crises alimentaires récurrentes. L’Agence intervient enfin en faveur du renforce-ment global des systèmes de santé : la gestion desressources humaines et financières, l’améliorationde l’accessibilité financière des populations auxsoins de santé au travers du développement del’assurance maladie, de l’accès aux médicamentset aux produits de santé et la réforme hospitalière.

Vaccinationdans un centrede santé communautaire© E. Daou 33

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Le secteur productif, qu’il soit privé ou public marchand, est le principal moteurde la croissance et de l’emploi. Il se crée en effet dix fois plus d'emplois dans le secteur productif, que dans le secteur non-productif, avec un impact fort sur la réduction de la pauvreté.

Au-delà de sa contribution globale à laréduction de la pauvreté, le secteur pro-ductif joue un rôle direct dans l’atteintede plusieurs objectifs du millénaire et ce

à trois niveaux. En premier lieu, il peut être un agentau service des politiques publiques, notammentdans le cadre des partenariats public-privé. Il estégalement producteur naturel et indépendant debiens publics, en particulier dans les secteurs del’éducation et de la santé. Enfin, il peut être un vec-teur « incité » de politiques publiques pour réduireles externalités négatives, offrir des services publicsparallèlement à son activité principale (en substitu-tion de l’offre publique, notamment dans les paysoù elle est insuffisante), ou encore porter des pro-grammes de mise à niveau ou de mise aux normes.La stratégie générale de l’Agence et le choix de sesprojets en faveur du secteur productif se sont doncconstruits autour de trois familles d’objectifs, après

analyse des enjeux et des contraintes du secteur :la croissance, la création d’emplois et la correc-

tion des asymétries de marché (PME-PMI, secteursfinanciers, …)

l’atteinte des objectifs du millénaire (infrastructures,microfinance, secteurs privés sociaux,…)

le développement durable (secteur forestier, gazà effet de serre, lutte anti-blanchiment)

Pour cela, l’AFD a recours à l’ensemble de ses ins-truments financiers, pour accroître l’efficacité ducontrat de partenariat public-privé, élargir le champd’intervention du secteur productif – et plus parti-culièrement celui du secteur privé– à des segmentsplus risqués, plus défavorisés ou à rentabilité diffé-rée, et enfin, encourager l’entreprise privée à s’en-gager dans des politiques de responsabilité socialeet environnementale, au-delà de ce qu’elle auraitpu envisager sans le soutien de l’Agence.

LE SOUTIEN AU SECTEUR PRODUCTIFPOUR RÉDUIRE LA PAUVRETÉ

LA SOCIÉTÉ NATIONALE INDUSTRIELLE ET MINIÈRE EN MAURITANIE (SNIM)

Société publique, laSNIM assure environ60% des recettesd'exportation du pays et contribue à 15% deson PIB. Avec un effectifde près de 6 000 agents,elle est le secondemployeur de Mauritaniederrière l'État. Tandis que le secteurminier en Mauritanie esten forte expansion, lamise en valeur prochaine

de champs pétroliers va,en outre, accroître lapression sur les besoinsen personnel qualifié.Dans ce contexte, lasociété a défini un projetde formation profes-sionnelle initiale etcontinue, afin derépondre à ses propresbesoins mais aussi à ceuxdes autres entreprises du secteur industriel et minier. Elle a reçu de

l’AFD un prêt de 7 M€

pour le financement d'un dispositif interne de formationprofessionnelle et technique. Le dispositif comprendra un centre de formationinitiale et continue d’une capacité de200 places, ainsi qu’uneunité de formationcontinue individualisée à Nouadhibou.

Le secteur productif joue un rôle direct dans l’atteinte de plusieurs objectifs du millénaire.

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DES OBJECTIFS DE CROISSANCE ET DE CRÉATION D’EMPLOIS

Au sein du secteur productif, une attention touteparticulière est portée aux PME, difficiles à atteindrepour les bailleurs de fonds, mais qui peuvent repré-senter jusqu’à 70% du tissu productif des pays endéveloppement. L’AFD s’attache donc à soutenir lacréation d’emplois et à permettre l’émergence d’uneclasse de petits entrepreneurs locaux, au traversde programmes nationaux de mise à niveau desentreprises. L’enjeu de ces programmes est d’of-frir une plate-forme complète de services financierset non financiers aux PME qui leur permettra d’ef-fectuer les gains de productivité et les choix stra-tégiques nécessaires pour affronter dans lesmeilleures conditions la concurrence étrangère surle marché local et de tirer profit des opportunitésd’exportation qu’offrent les marchés internationaux.L’Agence a développé un savoir-faire dans cedomaine en Tunisie et au Sénégal. Les crédits qu’ellea apportés s’inscrivent dans un plan de redresse-ment global de l’entreprise qui ne se limite pas à laseule reconstitution de l’équilibre financier immé-diat, mais prend également en compte le finance-ment des investissements matériels ou immatériels,tels que l’amélioration des systèmes de gestion etde formation du personnel. L’analyse des résultatsde ces programmes depuis leur création en matièrede croissance et d’évolution de l’emploi justifie aposteriori le choix des États de consacrer une partimportante de leurs efforts à l’accompagnementdes plans de modernisation des entreprises.L’efficience du secteur financier conditionne celle dusecteur productif, ce qui motive en soi le soutien del’AFD au développement des marchés financiers 35

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L’AFD a engagé 30 M€

dans le programmetunisien de mise àniveau des entreprises© N. Devernois

SOUTIEN AUX MUNICIPALITÉS DU CAP-VERTLES BANQUES COMME VECTEUR DU FINANCEMENTDES COLLECTIVITÉS LOCALES

Afin d'apporter desressources auxmunicipalités cap-verdiennes, l'AFD a conclu avec chacunedes trois principalesbanques une conventionde refinancement de 5M€ dédiée auxcollectivités locales. Elle incitera lesmunicipalités à améliorerleur gestion comptable

et financière, et àrenforcer leurs capacitésde maîtrise d'ouvrage. Afin de professionnaliserl'élaboration des dossiersde prêt par lesmunicipalités, l'AFDfinance également un dispositif d'appuitechnique auprès del'Association nationaledes municipalités du Cap-Vert.

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locaux. Les établissements de crédit bénéficiairesdes lignes de financement de l’Agence sont soit desbanques à capitaux privés, soit des banques à capi-taux publics, mais dont la clientèle se démarque peude celle des banques privées, soit des banques àcapitaux publics intervenant dans des activités àfaible rentabilité financière et à rentabilité économiquedifférée. L’AFD utilise le système bancaire pour appor-ter des ressources financières à des secteurs d’ac-tivité ciblés (financement de filières agricoles, amé-nagements forestiers, financement de PME-PMI…).

DES OBJECTIFS CENTRÉS AUTOUR DE L’ATTEINTE DESOBJECTIFS DU MILLÉNAIRE

Le secteur productif est pourvoyeur de services debase dans les secteurs de l'éducation et de la santé.Il joue également un rôle essentiel dans la forma-tion professionnelle, comme l’illustre l’activité de laSociété nationale industrielle et minière en Mauritanie(SNIM).Le secteur financier est appelé à devenir un acteuressentiel de financement du développement muni-cipal. Cette fonction, que l’AFD a déjà soutenuedans le passé, notamment en Afrique du Sud, abénéficié de nouveaux appuis en 2005, au Vietnamet au Cap-Vert.Le système bancaire est tout particulièrement utilepour la mise en œuvre d’un nouvel axe que l’Agencea souhaité étendre de l’Outre-mer (où elle avait déjàune expérience éprouvée) aux pays étrangers : lelogement social.L’AFD soutient également l’accès des plus pauvresaux services financiers au travers de la microfinance.Les premières interventions de l’Agence en la matièredatent de 1988 avec le lancement, en lien avec desagents de l’AFD, des associations de terrain et lesresponsables de la Grameen Bank, de deux projets

APPUYER LA POLITIQUE PUBLIQUE DE LOGEMENT SOCIAL EN AFRIQUE DU SUD

En 2005, l’AFD a approuvé deux prêts en faveur de grandesbanques sud-africainespour financer ledéveloppement denouveaux produitsfinanciers ou deprogrammes en faveurde personnes

défavorisées. Outrel'amélioration directedes conditions de vie de ces populations, cesprogrammes permettentaussi le rapprochementde la population activedes centres économiques,l'émergence d’une classemoyenne et la mixité

sociale dans un pays où les inégalités restentimportantes. Grâce au soutien de l'Agence, une aide transitoire seraversée aux foyers lesplus pauvres pour leurpermettre d'accéder à des logements. À travers ces deux

crédits, ce sont près de 5 000 foyers, soitenviron25000 personnes, qui devraient pouvoirobtenir des logements et avoir accès à un suivirapproché et à desformations.

L’efficience du secteur financier conditionne celle du secteurproductif.

5000foyers sud-africains pourraient bénéficier d’une aide au logement, permise par l’avantage des conditions du prêt accordé par l’AFD

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de crédit solidaire en Guinée et au Burkina Faso.Depuis lors, l'Agence a appuyé plus de 40 struc-tures pour un montant supérieur à 170 M€, dontles deux tiers en subventions. Aujourd’hui, près dedeux millions de personnes bénéficient chaque annéede crédits d’institutions appuyées par l’AFD. En2004, l’Agence a mis au point dans cette perspec-tive un nouvel instrument financier, la facilité d’in-vestissement en microfinance, doté au départ de20 M€. Cette facilité est destinée à fournir des apportsen fonds propres ou quasi fonds propres directe-ment à des institutions de microfinance ou à desinstitutions les refinançant, dans des conditions plusfavorables que ce que pourraient obtenir ces insti-tutions sur les marchés commerciaux, mais sansque ces ressources leur restent acquises définitive-ment. En complément, l’Agence a accordé 3,3 M€

au fonds d’investissement en microfinance dont laDeutsche Bank est à l’origine. L’objectif est de four-nir des prêts ou des garanties à des institutions demicrofinance pérennes et financièrement solides, encofinancement avec des banques locales. Le mon-tant équivalent à la participation de l’AFD au fondsest intégralement destiné aux pays africains de sazone d’intervention. Ce fonds vient compléter lagamme des produits de l’Agence sur ce secteur etpermettra de développer de nouveaux partenariats.

En 2005, l’AFD a engagé130 M€ enAfrique du Sud© S. Tigerls

APPUI AUX INSTITUTIONS DE MICROFINANCE EN AFRIQUE DE L’OUEST

Au Sénégal et au Mali, la croissance du secteurde la microfinance estrapide : alors qu’en 1993,on comptait 18 caisses,on en comptait auSénégal environ 725 en2003, offrant des servicesà 510000 bénéficiaires ;au Mali cela représente750 caisses pour610000 bénéficiaires.Mais après 25 ans de développement, les réseaux de la zoneUEMOA ont vu leurcroissance freinée pardes obstacles structurelsmajeurs, limitant leurintégration au secteurfinancier formel. C’estdans ce contexte quedeux des plus grands

réseaux, le Crédit mutueldu Sénégal et l’UnionJémini au Mali ont choiside mutualiser leursressources financières et techniques, et de créerla Confédération desCaisses Mutualistesd’Afrique de l’Ouestdotée d’une banque, la BIMAO. L’AFD aapporté une aide globalede 15,5M€ pour ledéveloppement et lerenforcement de l’actionde la confédération, dont une garantie de12 millions d’euros à la BIMAO pour la mobilisation deressources à moyenterme auprès desbanques de l’UEMOA.

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CONTRIBUER AU DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE p. 41

Renforcer le lien entre commerce et développement p. 41Consolider l’organisation et la compétitivité des filières agricoles p. 42Renforcer les capacités commerciales p. 43

DIVERSIFIER LES INSTRUMENTS FINANCIERS EN FAVEUR DU SECTEUR PRIVÉ p. 44

L’accès à des financements long terme p. 44La réduction des risques p. 45Le bénéfice de solutions innovantes p. 47

FAVORISER LA CROISSANCE DANS L’OUTRE-MER p. 48

Appuyer le développement du secteur privé p. 49Financer les politiques publiques p. 51Renforcer la cohésion sociale p. 52

SOUTENIR

LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT ET DANS L’OUTRE-MER

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S ecteur traditionnel d’intervention de l’AFD et de sa filiale Proparco, l’appui à la croissance

économique prend aujourd’hui denouvelles orientations. Dans l’Outre-mer,le repositionnement de l’AFD se traduit par une croissance de ses activitésen faveur du secteur productif.

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© Y. TRAVERT

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CONTRIBUERAU DÉVELOPPEMENTDU COMMERCE

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C onvaincue que le développement du com-merce dans les pays du Sud est un facteur

de réduction des inégalités et de la pauvreté, l’AFDintervient sur plusieurs fronts, avec en toile de fondla levée progressive des barrières tarifaires entreles pays. L’Agence œuvre notamment pour le ren-forcement des capacités commerciales et d’ex-portation des pays en développement, appuiel’émergence d’organisations professionnelles agri-coles et contribue au débat sur le cycle de Doha.

RENFORCER LE LIEN ENTRECOMMERCE ET DÉVELOPPEMENTAujourd’hui, les politiques commerciales et de déve-loppement doivent être menées de façon conjointeafin de stimuler les exportations, les investissementset le développement. C’est un des enjeux desaccords de partenariat économique (APE) négo-ciés actuellement entre l’Union européenne et lespays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).Dans ce contexte, l’AFD a vocation à accompa-gner la mise en œuvre de ces accords dans lespays en développement, notamment en Afrique,en concertation avec les partenaires européens.Si les tarifs douaniers préférentiels ou l’accès au

marché sont importants, ils ne sont pas suffisantspour soutenir le commerce. Les exportations enprovenance des pays ACP rencontrent beaucoupde difficultés à répondre aux normes de l’Unioneuropéenne. Les accords de partenariat qui rem-placent les préférences tarifaires des accords deCotonou, prévoient aussi une coopération et uneaide dans d’autres domaines : développement éco-nomique, développement social et humain, inté-gration et coopération régionale. A terme, ils doi-vent aboutir à la création de zones de libre-échangeentre les parties.Soulignant l’importance accrue des acteurs dudéveloppement dans le débat pour la libéralisa-tion des échanges, l’AFD a appuyé la délégationfrançaise qui s’est rendue, en décembre 2005 àla sixième conférence ministérielle de Hong-Kong.Pour certains secteurs, l’AFD dispose en effetd’une expertise reconnue, à l’instar du dossier ducoton, sur lequel s’affrontent les producteursd’Afrique de l’Ouest et les agriculteurs américains,largement subventionnés. L’Agence participe parailleurs au groupe de travail sur le commerce et ledéveloppement, animé par le ministère des Affairesétrangères avec le ministère de l’Economie, desfinances et de l’industrie.

L’intégration des pays en développement à la dynamique du commerce mondialest un des enjeux économiques majeurs des années à venir. Toutefois, selon les pays et les continents, la situation reste contrastée. Alors que beaucoupd’économies asiatiques jouent désormais un rôle important, le continent africaincontinue d’occuper une place marginale.

L’Agence a organisé, le 28 octobre 2005 uneconférence sur le thème :«Commerce pour ledéveloppement : l’avenirdu traitement spécial et différencié »,en collaboration avecl’Institut français desrelations internationales

(Ifri) et la directiongénérale du Commercede la Commissioneuropéenne. Elle a réunienviron 180 participantsnotamment del’Organisation mondialedu commerce, la Banquemondiale, la Conférencedes Nations unies sur le

commerce et ledéveloppement et l’Orga-nisation de coopérationet de développementéconomiques.En réunissant les apportsd’experts internationauxsur ces questions,l’objectif était decontribuer au débat

public européen etinternational, ainsi qu’àla recherche de solutionsfavorisant l’aboutissementdes négociations. Lesprincipales conclusionsdes travaux sont publiéessous forme d’un articlede recherche disponiblesur le site de l’Ifri.

L’Agence œuvre pour le renforcementdes capacités commerciales et d’exportation des pays en développement.

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CONSOLIDER L’ORGANISATIONET LA COMPÉTITIVITÉ DES FILIÈRES AGRICOLES

Alors que l’agriculture conserve une place prépon-dérante dans l’économie des pays en développe-ment, la globalisation accélérée met ces pays enconcurrence directe avec les agricultures du Nord,souvent subventionnées. Les interventions de l’AFD dans ce domaine visentdonc à améliorer la compétitivité des filières etdes exploitations agricoles grâce au renforcementde leur organisation, des systèmes de recherche,du financement, de l’appui aux plantationspérennes vi l lageoises ou de la conduite de

démarches « qualité ». L’AFD appuie égalementl’émergence d’organisations professionnelles afinque les paysans puissent faire entendre leurs voixdans le débat national voire international. Ellespermettent aussi aux producteurs de se regrou-per pour acheter des engrais moins cher, d’amé-liorer la commercialisation ou de peser dans lesnégociations vis-à-vis des opérateurs. La pré-sence de ces structures permet d’appuyer lesadministrations lors de la formulation concertéede politiques agricoles. Par ailleurs, une participation active des pays lesmoins avancés dans les négociations commercialesinternationales implique de renforcer leurs capaci-tés de négociation, notamment à l’échelle régio-

CONSTRUCTION D’UNE USINE D’ÉGRENAGE AU BURKINA FASO

Un financement de 15,2M€ a été destiné à la construction d’une usine d’égrenaged’une capacité de 50000 tonnes. Le projet comporteégalement un volet agricole et environnemental,centré sur l’agro-écologie, la préservationde l’espace et ladiversification descultures et des sourcesde revenus pour lesproducteurs.

Le secteur del’hévéaculture estactuellement dans unesituation favorable et ses perspectives sontencourageantes, du faitde la forte croissance despays émergents d’Asie. A l’horizon 2020, undéficit de productionpour les palmiers à huileest prévu pour l’ensemble

de la sous-région. AuGhana, un financementde 17,4M€ a étéaccordé pour promouvoirles plantationsvillageoises de culturespérennes (hévéa, palmierà huile et cocotier). Leprojet vise la réalisationde nouvelles plantationsdans les régions centraleet ouest, la mise en place

d’un système de crédit, la réalisation desinfrastructures routièreset la recherche.S’agissant du cocotier, le projet permettra de replanter des variétésrésistantes au jaunis-sement mortel, unemaladie destructrice qui menace désormaistoute la zone côtière.

Un appui institutionnelauprès du ministère del’Agriculture et del’alimentation du Ghanaest également prévu ; il devrait entre autresl’aider à définir unepolitique nationale de cultures pérennes et à mener des enquêtessocio-économiques.

PROMOTION DE PLANTATIONS VILLAGEOISES DE CULTURES PÉRENNES AU GHANA

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nale. Ici, les actions visent à l’amélioration de la for-mation des négociateurs et à la promotion deséchanges d’expériences.

RENFORCER LES CAPACITÉSCOMMERCIALES

Le programme triennal de renforcement des capa-cités commerciales, adopté en juin 2002, a été renou-velé en 2005 pour la période 2006-2008 à hauteurde 25 M€. Mis en œuvre conjointement par le minis-tère de l’Économie, des finances et de l’industrie etl’AFD, ce programme permet de financer des actionsde coopération technique et de formation, visant àaider les pays bénéficiaires à s’inscrire dans le déve-

loppement des échanges commerciaux et à tireravantage de la mondialisation. Il couvre les deuxgrands volets de l’aide au commerce, à savoir l’amé-lioration des capacités d’exportation et l’assistancetechnique institutionnelle.Cette année, le programme triennal concerne prio-ritairement treize pays en Afrique et en Asie. Il apermis de financer six projets importants, parmilesquels l’appui à la création d’un outil de promo-tion des exportations malgaches, le développe-ment de l ’ information sur les opportunitésd’échanges régionaux et internationaux au traversdu site Internet IZF.net, l’appui au développementdu tourisme en Mauritanie ou encore le dévelop-pement du commerce équitable en Guinée.

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L’AFD appuie l’émergence d’organisations professionnelles afin que les paysans fassent entendre leurs voix.

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Le tourisme est uneactivité récente enMauritanie. L’offre deproduit a peu évolué etreste centrée sur lesrandonnées ou méharéesdans le désert de l’Adrarqui semblent aujourd’huis’essouffler, fortementconcurrencées parl’ouverture récente de pays sahariens, comme

la Libye et l’Algérie.Afin d’accroître lacompétitivité du tourismeen Mauritanie et devaloriser l’image de cettedestination à l’échelleinternationale de manièredurable, un programmed’un montant de 1,5 M€

a été octroyé. Il comprendla formation de guides àl’écotourisme dans le

désert et dans les parcsnationaux du littoral, un appuitechnique à la directiondu tourisme et à l’Officenational du tourisme,ainsi que la valorisationde l’écotourisme dans les parcs nationaux du littoral.

DÉVELOPPEMENT DU TOURISME EN MAURITANIE

Dans le Sahel,l’AFD apporteun appui à lastructurationdu monderural© K. Vandersypen

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Pour soutenir la croissance et dynamiser l’investissement, l’AFD élargit sa gamme d’outils financiers, en lien avec les évolutions et les spécificités de ses pays d’intervention.Pour faciliter l’investissement du secteur privé, l’Agence s’attache à promouvoir l’accès à des financements à long terme, la réduction des « risques pays » et la mise au point de solutions adaptées.

DIVERSIFIER LES INSTRUMENTSFINANCIERSEN FAVEUR DU SECTEUR PRIVÉ

L’ACCÈS À DES FINANCEMENTSLONG TERMEL’élargissement de l’offre de financement direct aporté tout particulièrement sur le renforcement desactivités de fonds propres, l’augmentation de lataille des prêts pour appuyer les grandes opéra-tions d’infrastructures du secteur privé et la pour-suite des approches programmes en faveur des

PME et PMI et des secteurs financiers.Dans de nombreux pays, l’offre de financementsest rare en fonds propres et quasi-fonds propres.Pour y répondre, Proparco s’est dotée d’une équipespécialisée dans les prises de participations et aapporté plus de 33 M€ de fonds propres en 2005.Proparco vise à encourager l’investissement localdes entreprises.

LA MISE À NIVEAU HÔTELIÈRE EN TUNISIE

Les autorités tunisienneset la profession hôtelièreont élaboré une stratégie nationale deredéploiement touristique,destinée notamment àrestaurer la compétitivitéet la rentabilité deshôtels tunisiens sur le marché international.Un programme de mise àniveau des hôtels, avec lerepositionnement de leuroffre et une mise enconformité de la nature

et de la qualité de leursservices, a été lancé en août 2005. L’AFD aaccordé à l’État tunisienun prêt de 50 M€,qui aura pour objet lefinancement partiel desplans de mise à niveaudes hôtels par lesbanques tunisiennes. En outre, l’AFD a accordéune subvention de 1 M€

destinée à financer unappui au ministèretunisien du Tourisme.

© N. Devernois44

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Pour les grands projets d’infrastructure, les besoinsde financement peuvent atteindre des montantsconsidérables. L’AFD a renforcé la capacité finan-cière d’intervention de Proparco, en cofinançantavec elle de grands projets privés, ce qui a per-mis d’augmenter le montant de prêt que le Groupepeut accorder à une opération. Ainsi, Proparco etl’AFD ont prêté chacun 30 millions de dollars auprojet de barrage hydroélectrique Nam Theun IIau Laos.L’AFD soutient également l’internationalisationdes économies des pays en voie de développe-ment par les programmes de mise à niveau desentreprises ou de renforcement des capacitéscommerciales.

LA RÉDUCTION DES RISQUES

Au-delà des financements directs, l’AFD et Proparcodéveloppent trois types de solutions financièresinnovantes : les outils réduisant le risque de change,les instruments atténuant les « risques pays » pourl’investisseur et les fonds de garantie.La réduction du risque de change concerne principa-lement des outils de garantie en monnaie locale qui

favorisent le développement des marchés financierslocaux. Ces instruments peuvent prendre la forme degaranties d’émissions obligataires en monnaie locale,qui permettent la mobilisation de l’épargne en don-nant une garantie au souscripteur, ou de garanties-partielles de crédit couvrant le risque de change surles échéances les plus lointaines des prêts, favori-sant ainsi l’implication des banques locales.Les produits financiers proposés par l’Agence per-mettent également la réduction des « risques pays»,aléas qui résultent du contexte économique et poli-tique des États. En effet, si le secteur privé est dis-posé à supporter les risques économiques, il estgénéralement réticent à la prise des «risques pays»qui sont par nature peu prévisibles et jugés tropélevés par les investisseurs. L’offre de l’AFD s’ins-pire notamment des mécanismes de garantie par-tielle de risque «Partial Risk Guarantee » dévelop-pés par les bailleurs multilatéraux.Le fonds de garantie ARIZ facilite l’accès au créditdes entreprises privées et des institutions de micro-finance, en garantissant les banques locales qui lesfinancent. Le développement d’ARIZ s’est pour-suivi en 2005, dix-huit garanties directes ont facilitél’obtention de plus de 8M€ de crédit à moyen terme.

Proparco s’est dotée d’une équipe spécialisée dans les prises de participation.

Dans le Yunnan (Chine), l’AFD participe à la construction degrandes infrastructures ferroviaires © AFD

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ARIZ s’est notamment révélé performant pouraccompagner le mouvement de développementéconomique en faveur des minorités (« BlackEconomic Empowerment ») en Afrique du Sud.Douze imputations sur des accords globaux ontégalement permis de faire octroyer des crédits pourun montant total de 900 000 €. De nouveauxaccords globaux ont été signés à Madagascar, auCameroun, au Congo, au Gabon et au Sénégal,pour un montant total de 9 M€.

LE BÉNÉFICE DE SOLUTIONSINNOVANTESLe Groupe a également développé des outils finan-ciers adaptés aux nouveaux enjeux des pays :

des prêts dont la marge est indexée sur les per-formances de l’emprunteur en matière de respon-sabilité sociale et environnementale,

des prêts dont le service de la dette est indexésur le cours des matières premières,

des prêts bonifiés au secteur privé bénéficiantexclusivement à un objectif de développementpréalablement identifié. Lors du financement d’uneentité privée, l’AFD s’assure que l’avantage finan-cier dont l’entreprise bénéficie ne vient aucune-ment majorer son profit. Pour ce faire, elle luidemande de déposer, sur un compte bancaireséparé, par exemple, des fonds au moins équiva-lents au montant de cet avantage et strictement

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INDEXATION DU TAUX D’INTÉRÊT À L’ÉVOLUTION DES COURS DE MATIÈRES PREMIÈRES

Compte tenu de la fortevolatilité des cours ducoton, l’AFD a octroyé un prêt de 10 M€

à une entreprisecotonière au Cameroun,prêt assorti d’unmécanisme d’indexationde la durée du

remboursement sur leprix international ducoton. Ce prêt à duréevariable aide la société à supporter leséventuelles périodes de cours bas et réduit les risques d’impayés et de rééchelonnement.

Fleur de coton © AFD

Pointd’eau à

Point d’eau à Oulmès, Maroc© N. Fornage

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affectés au financement d’objectifs de développe-ment. Ce mécanisme permet un suivi rigoureux, àl’image du financement accordé en mai 2005 à laFirstRand Banking Group.

l’utilisation des subventions pour garantir desrisques (exemple de la microfinance) ou couvrir lespremières pertes dans des montages financiers,

des missions d’ingénierie financière à forte valeurajoutée pour le développement, sous la forme demandats de conseil financier, d’arrangement ou decoordination de bailleurs de fonds.

DÉVELOPPEMENT DE LA MICROFINANCERURALE AU MAROC

Si, depuis 2004, lesinstitutions de micro-finance interviennentdans des communesrurales, elles souhaitentdésormais toucher le monde rural« dispersé », qui présentedes contraintes fortes et des surcoûts évidents.L’atteinte de la rentabilitésur cette activité,

estimée à 3 ans, seraitbien plus longue quepour les antennesclassiques (un an enmoyenne). Le concoursconcédé en juin 2005 à une intitution demicrofinance marocaineprésente un différé pluslong qu’un financementordinaire, et donnera à l’institution le temps

de lancer de nouveauxproduits, puis derembourser l’Agencelorsque son activité sera devenue rentable.De plus, le taux appliquéest indexé à la réussite du produit. L’institution devraitpouvoir offrir environ3500 prêts par an sur lescinq prochaines années.

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L’ Outre-mer, composé de dix collectivitésterritoriales, compte plus de 2,3 millionsd’habitants et présente une croissance

démographique soutenue. Le développement éco-nomique des collectivités d’Outre-mer (une crois-sance annuelle de 3 à 4% en moyenne ces der-nières années) se réalise dans un environnementparticulier, marqué par l’insularité (à l’exception dela Guyane), l’étroitesse des marchés, l’éloignementpar rapport à la métropole et au marché européen.Autant de contraintes qui induisent des probléma-tiques d’emploi et de création de richesses parti-culières et impliquent une action spécifique d’accom-pagnement menée par les pouvoirs publics et parl’Europe.Dans un contexte de mondialisation et de structu-ration d’ensembles régionaux, il est devenu fonda-mental de pouvoir valoriser les atouts des régionsultramarines, grâce notamment au développement

d’entreprises compétitives, innovantes et créatricesd’emplois. De nombreuses actions menées en cesens contribuent à la réalisation de cet enjeu.L’AFD est un acteur de référence agissant pour ledéveloppement économique et social de l’Outre-meret souhaite favoriser l’ouverture de ces territoires àleur environnement régional et au-delà. L’Agences’emploie à promouvoir la coopération régionale,notamment au travers de projets portant sur la santéet l’environnement.

APPUYER LE DÉVELOPPEMENTDU SECTEUR PRIVÉ

Créer et développer des entreprises, favoriser lacréation et le maintien des emplois sont au cœurdes préoccupations des pouvoirs publics. L’AFDpropose une gamme variée d’interventions en faveurdes petites et moyennes entreprises ultramarines,

FAVORISERLA CROISSANCE

DANS L’OUTRE-MER

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Dans l’Outre-mer,l’AFD facilitel’accès des PMEaux financementsbancaires© B. de Villeneuve

Valoriser les atouts des régions ultramarines grâce au développement d’entreprises compétitives.

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Le PIB par habitant dans l’Outre-mer (€)(2001 pour DOM, 2002 pour TOM)

( ) En % de la Métropole

16597 Polynésie française

24225Mé

16700 Nouvelle-Calédonie

13736 Guadeloupe

12671 Réunion

12053 Guyane

15 Martinique

(67

(63%)

(57%)

(52%)

(50%)

(69%)

en partenariat avec les banques et l’ensemble desacteurs locaux.Le rôle d’appui de l’AFD se traduit en premier lieupar une contribution intellectuelle aux débats d’idéeset une participation régulière aux actions locales enfaveur des entreprises, avec notamment la colla-boration au schéma régional de développementéconomique de la Guadeloupe, le partenariat auconcours «Cré Acc Guadeloupe» dédié à la créa-tion d’entreprise ou encore la participation au forum«entreprendre » à la Martinique. L’Agence accom-pagne des financements bancaires accordés auxtrès petites entreprises et aux PME. Elle se mobi-lise sur l’accès des petites entreprises à la com-mande publique et à son financement, la garantieet la bonification des crédits bancaires aux PME etle renforcement des capitaux permanents.L’efficacité des dispositifs financiers mis en œuvrese mesure notamment par des indicateurs d’impactque l’AFD renforce continuellement.

Faciliter l’accès des PME au crédit bancaireUN PRODUIT BONIFIÉ SPÉCIFIQUE

L’AFD met à disposition des petites et moyennesentreprises un produit bénéficiant de ressourcesbonifiées : le prêt aidé à l’investissement (PAI). Ceproduit contribue au financement des investisse-ments productifs à moyen et long terme. Introduitsen 2003, ces prêts sont diffusés par les groupesbancaires installés dans l’Outre-mer (soit une tren-taine d’établissements de crédit partenaires del’Agence) à plus de 550 entreprises par an, ce quireprésente un total d’engagements de près de

200 M€ pour 2005. Le succès de ce mécanismed’appui aux entreprises repose sur la qualité dupartenariat entre l’Agence et les banques localesqui s’engagent à en assurer une large diffusion enl’intégrant dans leur politique commerciale.

LA GARANTIE DES CRÉDITS BANCAIRES

En facilitant l’accès au financement bancaire despetites entreprises, les fonds de garantie constituentune aide économique majeure. Dans chaque géo-graphie d’Outre-mer, l’AFD est opérateur de diffé-rents fonds de garantie qui peuvent couvrir jusqu’à80% des crédits bancaires.Dans les départements d’Outre-mer, l’AFD gèreavec OSEO-sofaris le fonds DOM, mis en placefin 1999 sur des dotations de l’État, de l’Union euro-péenne et des régions concernées (Réunion,Guadeloupe, Martinique, Guyane).Doté de 53 M€, il permet de garantir jusqu’à 70%d’un prêt bancaire et s’adresse exclusivement auxpetites et moyennes entreprises en phase de créa-tion, de développement ou de transmission, danstous les secteurs d’activité.Le fonds DOM est un outil de place dans lequel lesprincipales banques des départements d’Outre-mer sont impliquées.En 6 ans, près de 6 500 opérations de garantiesont été réalisées, très majoritairement en faveur detrès petites entreprises (90%), sur des petits cré-dits (un crédit bancaire sur deux est inférieur à50000 €). Les entreprises en création en sont lesprincipales bénéficiaires (une garantie octroyée surdeux), confirmant le rôle du dispositif dans l’accèsau crédit bancaire des jeunes entreprises. Les inter-

Plus de

550entreprises reçoiventchaque année les prêts aidés à l’investissement

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ventions touchent l’ensemble des secteurs d’acti-vité et principalement le commerce de gros et dedétail (24%), les services aux entreprises (22%),l’agriculture et la pêche (12%), l’hôtellerie et la res-tauration (11%), les services à la personne (éduca-tion, santé, sport, culture) (9%).Dans les collectivités du Pacifique, à l’instar du fondsDOM, la Sogefom, créée en 2003, a pour objectifde garantir les crédits accordés par les établisse-ments bancaires locaux aux entreprises installéesen Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et àWallis et Futuna. Ses interventions se répartissent entrois «sections»: économie générale, zones défavo-risées et renforcement du haut de bilan.Au titre de l’année 2005, la Sogefom a accordé231 garanties, soit un montant de 18 M€. Le mon-tant global des engagements de la société atteint41,6 M€, soit 863 garanties, concernant tous les sec-teurs d’activité : commerce, industrie, BTP, services.Dans les collectivités de Mayotte et de Saint-Pierreet Miquelon, deux fonds de garantie gérés parl’Agence permettent de couvrir les crédits bancairesoctroyés aux entreprises locales avec une couver-ture pouvant aller jusqu’à 80% du crédit dans lecas des très petites entreprises en création. En2005, ces fonds ont octroyé 75 garanties soit 1,3 M€de risques pris.

UNE PARTICIPATION AU CAPITAL

D’ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT

Cette année, l’AFD affirme sa présence comme éta-blissement de place dans l’Outre-mer en poursui-vant le repositionnement de ses interventions, com-mencé en 2004 après la cession de ses filialesfinancières des départements d’Outre-mer. Ce repo-sitionnement s’est poursuivi en 2005 avec la ces-sion de 35% des actions de la Banque calédonienned’investissement (BCI). L’Agence est actionnaire dela Société de crédit et de développement del’Océanie (Socredo) en Polynésie française et refi-nance ces établissements via sa filiale Proparco. En 2005, la production de crédits de la BCI et deSocredo s’élève respectivmenet à 463 M€ et591M€ pour un encours de crédits de 1 115 M€ etde 1480 M€.

Soutenir les PME dans le cadre des marchés publicsAfin de faciliter le financement du cycle d’exploita-tion des PME titulaires de commandes publiques,une gamme de produits spécialisés est proposéepar l’AFD pour le compte du groupe OSEO, qu’ellereprésente depuis près de 30 ans dans l’Outre-mer.Ces produits (crédits de trésorerie, avances ou cau-tions solidaires) s’inscrivent dans le cadre d’une poli-tique de service public et viennent en complémentdes lignes de crédit mises en place par les banques.Les avances peuvent atteindre jusqu’à 100 % dumontant des factures.

Conforter le haut de bilan des entreprisesL’AFD intervient également en faveur du renforce-ment des fonds propres des entreprises afin deconsolider leur structure financière et de faciliterleur croissance. Ces ressources stables complè-tent l’offre bancaire classique et sont menées enpartenariat avec les acteurs financiers de la place.Ainsi l’Agence a mis en place, avec les Caissesd’épargne et la Caisse des dépôts et consigna-tions, une offre diversifiée pour l’ensemble del’Outre-mer par le biais de deux dispositifs de capi-tal-investissement : le Fonds commun de place-ment à risque (Alyseventure) et les sociétés régio-nales de capital-risque (organisées en réseau autourde la holding Alyse Participations en partenariatavec les régions et divers acteurs privés). En outre,l’Institut Calédonien de Participation détenu à 52%par l’AFD pour le compte de l’Etat, a égalementpour objet de prendre des participations au capi-tal d’entreprises locales.

FINANCER LES POLITIQUESPUBLIQUES

Les investissements effectués par les collectivitéspubliques constituent un facteur de croissance etde cohésion sociale important. L’AFD prend unepart active au développement des zones ultrama-rines par l’instauration d’un véritable partenariatavec les acteurs locaux.

Près de

6500opérations de garanties ont été réalisées,en 6 ans, très majoritairement en faveur des très petites entreprises (90%)

ALYSE PARTICIPATIONS

Les sociétés régionales de capital-risque,organisées en réseauautour de la holdingAlyse Participations,répondent aux besoins en fonds propresd’entreprises plus petitespouvant aller jusqu’à200000€ de prises de participations.

Ce dispositif permetd’apporter le conseil d’unactionnaire financierprofessionnel. En 2005,Alyse Participations ainvesti 3,4 M€ en prisesde participations danstrois sociétés régionalescouvrant les quatredépartements d’Outre-mer : 1,5 M€ ont été

investis dans la Sagiparaux Antilles (38% ducapital), 750000 eurosdans Alyse-Guyane (33% du capital) et 1,1 M€ dans Réuniondéveloppement (26% des fonds). Ces sociétés disposent au total de 17,2 M€

pour investir dans les

PME des départementsd’Outre-mer. La Sagipar a déjà réalisécinq opérations definancement pour un montant total de1 M€ aux Antilles en2005, Alyse-Guyane a,quant à elle, financé260000 €.

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Développer les partenariats avec les acteurs locauxLES PRÊTS BONIFIÉS

L’offre de prêts bonifiés de l’Agence s’inscrit enappui aux politiques publiques dans les secteursprioritaires arrêtés par l’État : les constructions sco-laires, les infrastructures sanitaires et sociales oude transport, les investissements relatifs à l’adduc-tion d’eau potable, l’environnement et l’aménage-ment. Pour les collectivités publiques du Pacifique,s’ajoutent à ces secteurs le logement social, l’agri-culture, l’élevage, la pêche et l’aquaculture. Cesprêts sont destinés au financement des budgetsd’investissement des collectivités territoriales, desétablissements publics et des sociétés d’écono-mie mixte des collectivités d’Outre-mer.Sont également éligibles tous les projets d’investis-sement des collectivités publiques situés à Mayotte,Wallis et Futuna, Saint-Pierre et Miquelon, l’inté-rieur de la Guyane, dans les archipels éloignés dela Polynésie française, ainsi que dans les ProvincesNord et des îles Loyautés en Nouvelle-Calédonie.En 2005, les collectivités territoriales et leurs grou-pements ont ainsi bénéficié de 176,7 M€.

LA RESTRUCTURATION FINANCIÈRE

DES COLLECTIVITÉS ET LE PRÉFINANCEMENT

DE SUBVENTIONS

Dans le cadre des « contrats d’objectif communald’aide à la restructuration et au développement »(COCARDE), des communes en difficulté peuvents’engager auprès de l’État à mettre en œuvre desactions d’optimisation de leur gestion. Ces actionssont définies en concertation entre les communesconcernées, les différents services de l’État et l’AFD.Un prêt de l’Agence peut venir en complémentd’une subvention exceptionnelle d’équilibre et per-mettre à la collectivité d’apurer l’ensemble de sesdettes anciennes. En 2005, un prêt de 1,3 M€ aainsi été octroyé en Guadeloupe.Parallèlement, l’AFD poursuit son activité de préfinan-cement de subventions accordées par l’Union euro-péenne à des collectivités ou établissements publicsde l’Outre-mer, au titre du Fonds européen de déve-loppement régional et du Fonds européen d’orien-tation de garantie agricole. En 2005, les demandes

sont venues de bénéficiaires de la zone Antilles-Guyane ne disposant pas d’une trésorerie suffisantepour avancer les fonds nécessaires à la réalisationde leurs projets d’investissement. Au total,16 concours ont été octroyés par l’Agence pour12,1 M€, contre 6,7 millions en 2004. Les domainesconcernés ont été les infrastructures, l’assainisse-ment, l’aménagement urbain, les bâtiments scolairesainsi que les prestations d’appui aux agriculteurs.

L’appui aux sociétés d’économie mixteAfin de répondre aux besoins des sociétés d’éco-nomie mixte pour le financement de leurs opéra-tions d’aménagement et d’équipement, l’AFD pro-pose des concours financiers spécifiques. Il s’agitde crédits pour financer des études ou de prêts àlong terme destinés à l’aménagement urbain, auxopérations d’immobilier d’entreprise et aux réalisa-tions conduites dans le cadre de mandats publics.Au-delà de son rôle de financeur, elle apporte éga-lement un appui technique en matière de montage,de stratégie de financement des opérations et pro-pose des solutions aux problèmes des collectivi-tés pour l’aménagement ou l’investissement public.En 2005, l’Agence a accordé plus de 22 M€ pourle financement de ces opérations. L’activité « amé-nagement » devrait fortement se développer en2006 et 2007, notamment en raison de grandesopérations de rénovation ou d’extension urbaine àla Réunion, dans les Antilles, en Guyane et enNouvelle Calédonie.

Total 2002 – 2005

Nombre de Montant Répartitiondossiers engagé

Antilles 13 8,5 35%

Saint-Pierre et Miquelon 1 0,8 3%

Guyane 3 2,3 9%

Réunion 8 6,4 27%

Polynésie française 5 4,3 18%

Nouvelle-Calédonie 3 1,9 8%

Total 33 24,2 100%

RÉPARTITION DES ENGAGEMENTSD’ALYSEVENTURE

Le fonds commun deplacement à risque,Alyseventure, s’adresseaux entreprises dont lesbesoins en fonds propressont compris entre 0,2 et2 M€. En 2005, ce fondsa permis de financer10 projets pour 11,4 M€

dans divers secteurs

d’activité dont 7% dans le secteur desénergies renouvelables,12% dans le secteur de l’environnement,17,5% dans lestechnologies del’information et de lacommunication et 18,4%dans le transport.

Engagements en faveur des collectivités d’Outre-mer

13%

1%

12%16%

14%

21% 23%

GuadeloupeGuyaneMartiniqueRéunionSaint-Pierre et MiquelonNouvelle-CalédoniePolynésie française

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En complément de ses différentes interventions,l’AFD développe des relations de partenariat aussibien au niveau local qu’au niveau national avec laFédération nationale des sociétés d’économiemixte, les établissements financiers spécialisés etles réseaux professionnels. Au terme d’un proto-cole signé en octobre 2005, la Fédération natio-nale et l’AFD se sont engagées à développer uneaction commune en matière de coopération inter-nationale.

Les actions de conseil et de formationAu-delà des financements, les agences locales del’AFD, par leurs activités de conseil et de forma-tion, accompagnent les politiques d’investissementdes différentes collectivités.Cette année, la Guadeloupe a reçu le soutien del’AFD sur le plan méthodologique en matière deconseil et de formation, en vue d’élaborer sonschéma régional de développement économique(SRDE). Ce schéma définit les orientations straté-giques de la région en matière économique dansl’optique de promouvoir un développement équili-bré, de renforcer l’attractivité du territoire et d’an-ticiper les risques. Au-delà des obligations légalesde concertation, ce schéma a été aussi l’occasionpour la région de mobiliser l’ensemble des acteurséconomiques, politiques et sociaux. Plusieurs ins-tances de concertation ont été mises en place : uneconférence régionale des acteurs de la vie écono-mique et sociale, un comité de pilotage, des groupesde travail thématiques et transversaux complétés pardes réunions spécifiques. Au total plus de 100 ins-titutions ont participé à la démarche d’élaborationdu schéma régional.Par ailleurs, les autorités de Nouvelle-Calédonie ontdemandé à l’AFD de reconduire les séminaires duCefeb en mettant l’accent sur l’évaluation des

contrats d’agglomération et de développement encours et sur la formation de formateurs. De 2002à 2005, près de 250 personnes, fonctionnaires d’État, fonctionnaires territoriaux et communaux,maires et élus ont suivi les formations dispenséespar le Cefeb en Nouvelle-Calédonie.A la Réunion, le Cefeb a organisé un séminaire surl’évaluation des programmes d’investissementspublics et un séminaire sur les partenariats public-privé et les délégations de service public et leursfinancements (animé avec la Caisse des dépôts etconsignations). Ces actions ont rassemblé une qua-rantaine de personnes.En Guyane, un séminaire destiné au secteur privéet réunissant dix chefs d’entreprises a été organisépour la première fois par le Cefeb.Enfin, une mission d’identification a été réalisée àMayotte pour prendre en compte les besoins deformation tant du secteur public que du secteurprivé.

RENFORCER LA COHÉSION SOCIALE

Dans la plupart des collectivités d’Outre-mer, lasituation de l’emploi reste préoccupante : le tauxde chômage se situe entre 23 et 33% dans lesdépartements d’Outre-mer. Plusieurs facteurs expli-quent cette situation. La pression démographique,les taux d’activité croissants chez les femmes etles gains de productivité limitent la croissance del’emploi malgré un développement soutenu de l’ac-tivité. Dans ce contexte, le logement social et lamicrofinance sont des axes d’intervention impor-tants en vue de répondre aux besoins des per-sonnes défavorisées. Le retard de l’Outre-mer surla métropole concerne également les secteurssociaux que sont l’éducation ou la santé.

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L’AFD, par ses filiales,participe à laconstructionet à la gestionde logementssociaux© B. de Villeneuve

L’Agence peut fournir de l’expertise technique et financière aux collectivités.

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Le logement social L’AFD est actionnaire de sept sociétés immobilières,aux côtés des collectivités locales. En charge de laconstruction et de la gestion de logements, cessociétés sont présentes dans l’ensemble des dépar-tements d’Outre-mer ainsi qu’à Mayotte et enNouvelle-Calédonie.Parallèlement, elles assurent la gestion de parcslocatifs détenus par des entreprises ou municipa-lités. Le chiffre d’affaires généré par la gestion loca-tive dépasse 230 M€. Fin 2005, le parc locatif semontait à près de 60 000 lots, soit près de la moi-tié des logements locatifs gérés par les bailleurssociaux dans l’Outre-mer. De son côté, la construc-tion se poursuit avec 2 100 logements par an.Depuis quelques années, une politique de réhabi-litation des logements est mise en œuvre, motivéepar le vieillissement du parc immobilier qui atteintune vingtaine d’années.

Les interventions dans le secteur de la santéLe soutien financier de l’AFD au secteur de la santéa été particulièrement important en 2005 avec dixconcours accordés, essentiellement à des établis-sements publics (centres hospitaliers), pour un mon-tant global de 108,4 M€.L’AFD souhaite renforcer l’appui à la définition des pro-blématiques sectorielles et le soutien des politiquespubliques. Cela se traduit notamment par les partena-riats que l’Agence entretient avec le secteur hospita-lier, sa participation au dialogue technique avec l’agencerégionale de l’hospitalisation, avec les collectivités ter-ritoriales et les établissements publics et privés. Dansle respect des prérogatives des acteurs locaux, l’Agencepeut entretenir une relation régulière et fournir de l’ex-pertise technique et financière aux collectivités et auxétablissements, aider à l’élaboration d’outils de connais-sance générale sur la santé et l’offre de soins, partici-

LA JOURNÉE DE L’ACTION LOCALE EN MARTINIQUE

En avril, l’AFD a organiséà la Martinique unejournée d’action localedédiée à la gestionfinancière des communessur le thème de la« gestion stratégique desfinances communales ».Autour d’unecinquantaine departicipants (État,Association des maires de Martinique, Centrenational de la fonctionpublique territoriale,cadres territoriaux) les échanges ont abordéles thématiques de la

fiscalité des communes,de l’intercommunalité et de la maîtrise descharges de personnel. La méthodologie pourl’élaboration d’unestratégie financièreprospective a en outreété développée.L’organisation de cesrencontres autour d’unthème de gestion localedevrait contribuer àconforter la formationdes élus et leprofessionnalisme desgestionnaires financiersdes collectivités locales.

Sociétés immobilières

Sociétés Localisation Capital (en €) Part de l'AFD Part de l'Etat portée(%) par l'AFD (%)

Sig Guadeloupe 16 368 300 0 51,29

Siguy Guyane 1 436 919 16,82 54,24

Simko Guyane 4 926 000 0 11,98

Simar Martinique 1 077 456 22,26 40,84

SIDR Réunion 25 000 000 17,84 35,46

Sim Mayotte 459 000 8,33 33,33

Sic Nouvelle-Calédonie 18 614 025 50,00 0

L’AFD est actionnaire de sept sociétés immobilières, aux côtés des collectivités locales.

Fort-de-France

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per à la mise en œuvre des schémas régionaux d’or-ganisation sanitaire par la réalisation d’études de fai-sabilité ou jouer un rôle de catalyseur en permettantla réalisation d’études encore plus en amont.Par ailleurs, les interventions de l’AFD dans le sec-teur hospitalier des collectivités d’Outre-mer, dontcertains établissements sont des pôles d’excel-lence et de référence, peuvent avoir une dimensionrégionale. Fin 2005, l’AFD a identifié un projet surle secteur de la santé, aux Comores, qui sera ins-truit en 2006 et s’appuiera notamment sur les res-sources mahoraises et réunionnaises ainsi que surles coopérations régionales existantes.

Le soutien à la microfinance L’AFD entretient des rapports étroits avec l’Asso-

ciation pour le droit à l’initiative économique (ADIE),principale institution de microfinance française dontla vocation est d’aider les personnes exclues dumarché du travail et du système bancaire classiqueà créer leur entreprise. Depuis dix ans, l’ADIE estimplantée dans l’Outre-mer où elle exerce une acti-vité significative. Afin d’accompagner le dévelop-pement des microcrédits accordés dans l’Outre-mer au profit des chômeurs créateurs d’entrepriseet d’emplois, l’AFD a octroyé en 2005 une ligne definancement à l’association et a mis en place uneconvention-cadre de partenariat. Cette première initiative de financement s’inscritdans le cadre d’une démarche volontariste etrégionale en faveur de ce secteur qui constituel’une des priorités de l’AFD.

SECTEUR HOSPITALIER À LA MARTINIQUE

En 2005, l’AFD aparticipé au financementd’une nouvelle structurehospitalière, quiconstitue un enjeusanitaire majeur et unecomposante essentiellede la restructuration et de la modernisation de l’offre de soinsmartiniquaise. Fruitd’une coopération entredeux établissements

de santé, cette nouvellecité hospitalière, dont la réalisation doits’effectuer sur trois ans,réunira sur un même sitedes unités de médecinechirurgicale, obstétrique et psychiatrique. La mise en place desections ouvertespermettra de mieuxtraiter certains fléauxcroissants dans

la région, tels que latoxicomanie et l’errance.En reconfigurant l’offrede soins hospitaliers et en la modernisant, ce projet est l’occasiond’une redéfinition desorientations stratégiquesdans le domaine de la santé publique quifavorise l’efficience et la coopération entreétablissements.

Agence de l’ADIE à Mayotte© B. de Villeneuve

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LA COOPERATION REGIONALE DANS LE PACIFIQUE SUD

A l’initiative de l’AFD et en partenariat avec la Global Foundationd’Australie et l’Institutd’émission d’Outre-mer,une table ronde s’esttenue à Nouméa enjuin 2005 avec pourobjet le développementdes échangeséconomiques régionaux.Y ont participé desreprésentants des

institutions deNouvelle Calédonie, du secteur privé, de la Banque de France et d’autres acteurs de la société civile.A cette occasion, un programme nouveausur le traitement et la gestion des déchetssolides dans le PacifiqueSud a été présenté.

Engagements dans le secteurde la santé

16%

13,63%

0,34%1,5%

40%

37%

GuadeloupeGuyaneMartiniqueRéunionNouvelle-CalédonieWallis et Futuna

Nouméa

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LES DÉFIS ENVIRONNEMENTAUX p. 60

La lutte contre les changements climatiques p. 60La protection de la biodiversité p. 62

ÉTATS FRAGILES ET SORTIES DE CRISE p. 63

LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE p. 65

LES DÉFIS COMMUNSAUX PAYS DU NORD ET DU SUD

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L es défis communs à l’humanité relèvent de grands enjeuxenvironnementaux, de santé publique,

de stabilité, de sécurité et d’identité culturelle. L’AFD soutient des projets contribuant à répondre à ces grands défis dans tous ses pays d’intervention, avec un accentparticulier dans les pays émergents, quideviennent les acteurs incontournables de ces questions globales.

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© O. Langrand

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Les pays émergentsdeviennent des acteursincontournables sur lascène internationale parleur poids démographique(Chine, Inde, Brésil,Indonésie et Pakistanreprésentent la moitié del’humanité), leur poidséconomique croissant et leur présence dans les grandes instancesinternationales. Ledéveloppement de cespays est un enjeu majeurpour l’équilibre de laplanète : la Chine etl’Inde sont déjà deuxièmeet quatrième émetteursde gaz à effet de serre et seront premier et deuxième à l’horizon2015. Beaucoup de cespays abritent des espacesnaturels uniques maismenacés. Les entreprisesfrançaises, en particulierles banques, investissentde plus en plus dans

ces pays : les fluxd’investissement directétrangers vers l’Asie et l’Amérique du Sudreprésentent le double de ceux vers l’Afrique surla période 2001-2004. L’Agence intervient dansun certain nombre depays émergents,notamment en Chine, enThaïlande et en Turquie.Dans ces pays, elledéploie une stratégieciblée autour des thèmesd’intérêt commun quesont la lutte contre leréchauffement climatique,la préservation de labiodiversité, la luttecontre les pandémies et la promotion de laresponsabilité sociale et environnementale.Dans ces pays commedans les pays du Nord, la maîtrise de l’énergie et le développement desénergies renouvelables

sont indispensables à une croissance durableen limitant le recours au combustible fossile et l’augmentation desémissions de gaz à effetde serre. Les enjeux desanté publique sontégalement considérables,dans un monde global où les virus peuvent sepropager rapidement à travers la planète etnotamment dans les lieuxde concentration depopulations quereprésentent les paysémergents. Enfin,l’amélioration progressivedes pratiquesenvironnementales etsociales des entreprisesest un puissant levierd’action pour améliorerle caractère durable de la croissance et les conditions de vie et de travail despopulations concernées.

DÉPLOYER DANS LES PAYS ÉMERGENTS UNE STRATÉGIE CIBLÉE

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L’action de l’Agence dans ce domaine se concentre plus particulièrement sur deux volets : le climat et la biodiversité.

LA LUTTE CONTRE LESCHANGEMENTS CLIMATIQUES

La croissance industrielle et l’expansion démogra-phique bouleversent les grands équilibres écologiquesde la planète. Le recours excessif à des combustiblesfossiles, non-renouvelables, et la déforestation sontles principales sources de l’augmentation des gaz àeffet de serre dans l’atmosphère et partant, des per-turbations climatiques observées et à venir.Le protocole de Kyoto, entré en vigueur enfévrier 2005 après sa ratification par la Russie,contient des objectifs contraignants de réductiond’émissions de CO2 pour les pays développés signa-taires. Pour inscrire son action dans les préoccu-pations environnementales de la communauté inter-nationale, l’AFD a adopté en décembre 2005 une

stratégie «climat». Établie sur la période 2006-2008,elle vise notamment à financer des opérationsconcrètes qui s’inscrivent dans les mécanismes delutte contre les changements climatiques prévusdans le protocole de Kyoto.Les opérations de l’Agence dans les pays à revenuintermédiaire et émergents se focalisent sur la réduc-tion des émissions de CO2 à travers des projetsd’efficacité énergétique et d’énergie renouvelable.Dans le même temps, pour mobiliser durablementles bénéficiaires des opérations financées, l’Agences’efforce de rapprocher lutte contre les change-ments climatiques et développement local, à traversdes investissements réalisés au bénéfice des éco-nomies et des populations locales. Elle chercheaussi à promouvoir ces actions en favorisant la miseen place de cadres réglementaires et tarifaires inci-

LES DÉFIS ENVIRONNEMENTAUX

Les opérations de l’Agence dans les paysà revenus intermédiaires se focalisent sur la réduction des émissions de CO2.

70%de l’approvisonnementénergétique en Chineprovient du charbon.

Un chantier à Pékin.L’AFD intervient enChine afin de limiterles effets néfastes de la croissance économique sur l’environnement© G. Rieb

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COGÉNÉRATION D’ÉLECTRICITÉ ET DE CHALEUR EN CHINE

tatifs dans ses pays d’intervention, ou encore enmobilisant des outils financiers additionnels à l’imagedes mécanismes de développement propre.En Chine par exemple, le défi énergétique estmajeur ; il s’agit de maîtriser la croissance de sademande en pétrole et de réduire sa dépendanceau charbon, qui intervient dans plus de 70 % deson approvisionnement énergétique. L’AFD financedifférents projets liés à l’efficacité énergétique, etplus généralement en Asie, des opérations d’éco-nomie d’énergie dans les secteurs les plus consom-mateurs: transports, industrie, habitat, équipementsurbains. L’Agence tend aussi à améliorer l’effica-cité de la production d’énergie et promeut les éner-gies renouvelables comme les énergies solaires,hydrauliques, éoliennes, géothermiques ou la bio-masse (bois, résidus végétaux, déchets organiques).Parallèlement, dans d’autres pays d’Afrique etd’Asie, l’AFD soutient des travaux pilotes sur l’agroé-cologie, qui améliore la teneur des sols en matièresorganiques, permettant ainsi un stockage biolo-gique du carbone, avec une dimension forte delutte contre la pauvreté. L’Agence oriente également ses actions contre leréchauffement climatique dans les collectivitésd’Outre-mer. En coordination avec le Programmedes Nations unies pour l’environnement, l’AFD aidentifié une opération à caractère régional de ges-tion des déchets solides dans le Pacifique Sud.Cette opération devrait prendre forme durant l’an-née 2006 et faire l’objet d’un partenariat régionalassociant plusieurs pays de la zone.

La ville de Wuhan,7,7 millions d’habitants,est confrontée à uneforte croissance de lademande d’électricité(11% par an) entraînantun doublement de laconsommation tous lessept ans. Depuis 2004,l’agglomération connaîtdes pénuries d’électricité.Elle souffre d’uneimportante pollutionlocale, résultant de la

combustion du charbondes industries. L’AFD aaccordé à la Chine unprêt de 40 M€ pour unprojet de cogénérationd’électricité et de chaleurdans l’agglomération. Il s’agit de réduire lapénurie d’électricité,d’améliorer sonenvironnement parl’introduction d’uneélectricité plus propre(gaz au lieu du charbon)

et plus efficace, enfin de participer à lamodernisation desentreprises et del’équipement urbain eninstallant un réseau dechaleur et de froidperformant. Le projetpermettra de diminuer laproduction annuelle deCO2 de l’agglomérationde 500000 tonnes.

Le projet devradiminuer la production annuellede CO2 de 500 000 tonnes.

GÉOTHERMIE AUX CARAÏBES

L’AFD, avec laparticipation du FFEM, a financé cette annéeune étude sur le projetde développement desressources géothermiquesde l’île de la Dominique(avec à la clé des inter-connexions électriquesvers la Guadeloupe et la Martinique). Les objectifs de l’étudesont de préciser lespuissances et les coûts del’électricité productible,dimensionner les lignesen fonction descaractéristiques

des différents systèmesélectriques et dupotentiel géothermiqueexploitable, préciser larentabilité économiqueglobale du projet. Celui-ci s’intègrera dansun programme decoopération régionale, et devrait permettre à terme la satisfactionpartielle des besoinsfuturs de ces trois îles,en valorisant uneressource locale à desconditions économiquesintéressantes.

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FONDATION POUR LES AIRESPROTÉGÉES ET LA BIODIVERSITÉ À MADAGASCAR

Avec 3% des plantes et vertébrés existants,Madagascar est une zone de biodiversitéexceptionnelle etmalheureusementmenacée. Un réseaunational d’espacesprotégés est indispensable.Afin de garantir sonfinancement, uneFondation pour les airesprotégées et labiodiversité a vu le jouren 2005. Elle a reçu unedotation en capital del’AFD (2M€) et du FFEM(1M€) aux cotés dugouvernement malgacheet d’autres donateurs,bailleurs de fonds et grandes ONGenvironnementales(WWF et ConservationInternational). À ce jour,le capital de la Fondationest de 24,6M€ et devraitatteindre à terme50 M€. Il s’agit d’assurerla pérennité financièredu dispositif deconservation des airesprotégées malgaches. La Fondation assumeraenviron 30% des coûtsde ce dispositif, lesrecettes touristiques en couvriront 30%, et le budget de l’État est prévu pour le solde.

APPUI AUX RÉSERVES NATURELLES DU LIBAN

Au Liban, les cédraiessont menacées ;les réserves naturelles des cèdres du Chouf et d’Ehden sont lesdernières cédraiesentièrement protégées. De plus, les zoneshumides au Liban, quisont des aires de repossur un axe majeur demigration des oiseaux,sont également endanger. Porté par l’AFD,

un projet d’appui auxréserves naturelles du Liban est soutenu par le FFEM à hauteur de 1,4 M€. Ce projet faitpartie des premièresinitiatives de gestionintégrée de réservenaturelle au Liban, qui prend en compte à la fois les impératifs de protection de lanature et ceux dudéveloppement local.

Les activités tournéesvers le développementlocal tendent à utiliserles ressources exploi-tables des réserves ou de ses alentours(plantes aromatiques,pins, bois) sans mettre en danger la biodiversitéet à contrôler lespratiques agricolesactuelles par destechniques d’agricultureraisonnée.

LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉDans le domaine de la biodiversité et de la protec-tion de l’environnement, l’AFD intervient depuis plu-sieurs années en faveur de la forêt du bassin duCongo. La valorisation économique des ressourcesrenouvelables issues des forêts est un enjeu majeurpour la plupart des pays concernés. Avec plus de200 millions d’hectares, ces forêts constituent ledeuxième bloc continu de forêts denses humidesde la planète. En partenariat avec la Banque mon-diale, le FFEM et en liaison avec de grandes orga-nisations non gouvernementales internationales,l’AFD participe à l’émergence de politiques fores-tières. L’Agence finance notamment les schémasde gestion durable des espaces forestiers des entre-prises bénéficiaires de concessions de longue durée.Dans d’autres régions, l’Agence apporte son appuiau développement d’aires protégées, en particu-

lier au bénéfice des populations environnantes :par exemple, la gestion des forêts, des parcoursd’élevage et des aires protégées dans la provinced’Ifrane au Maroc, la réhabilitation du parc naturelde Meru au Kenya, ou encore la mise en place, enpartenariat avec WWF, du parc national desQuirimbas au Mozambique.En complément de ses propres financements, l’AFDpeut aussi mobiliser les ressources du fonds fran-çais pour l’environnement mondial (FFEM) dans sessecteurs et zones d’intervention.En 2005, huit projets ont été engagés par le FFEMau titre de la biodiversité pour un total représentant9,4 M€ (cinq pour l’Afrique, deux pour la Méditer-ranée et un pour l’Asie). L’AFD en a présenté trois :la Fondation pour les aires protégées et la biodi-versité à Madagascar, l’appui aux réserves natu-relles au Liban et la conservation de l’écosystèmedes cardamomes au Cambodge.

Zoom sur unezone humideprotégée deLuang Prabang© Maison du Patrimoine

200MhaLes forêts du bassin du Congo constituentle deuxième bloccontinu de forêtsdenses humides de la planète.

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L’ AFD met progressivement en place desmoyens pour rendre plus pertinentes lesopérations de reconstruction dans les pays

en sortie de conflit, tels que l’Afghanistan, ou dansles régions frappées par une catastrophe natu-relle comme le tsunami en Asie du Sud et dansl’Océan indien.Ces programmes de reconstruction dépassent laseule remise en état des infrastructures et équipe-ments détruits et concernent également, quandcela est nécessaire, la reconstitution des capaci-tés techniques et financières de l’appareil d’État etde l’appareil productif. Dans le choix et la mise enœuvre des opérations, il s’agit de contribuer auremaillage du tissu économique et social et de pré-venir, dans la mesure du possible, certaines descauses du conflit. Par extension, cet objectif deprévention, pour ambitieux et difficile qu’il soit, estun facteur désormais pris en compte dans les stra-tégies d’intervention de l’AFD.

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ÉTATS FRAGILES ET SORTIES DE CRISE

La problématique des Etats fragiles renvoie directement aux enjeux de stabilité et de sécurité, que ce soit au plan local, régional ou mondial. Ce sont des conditions préalables au développement économique et social et, partant, à l’efficacité de l’aide internationale.

Depuis 2004,l’AFD a engagé26 M€ pour lareconstructionen Afghanistan © J-B. Véron

POST-TSUNAMI : FINANCEMENT D’INFRASTRUCTURES À SRI LANKA

Après les ravages causés par le tsunami de décembre 2004, le Sri Lanka a obtenu un prêt de 64 M€

pour financer un programme d’infra-structures dans le district de Trincomalee. Ce districtde 375000 habitants, situé au sud de la zone à majorité tamoule du Nord-Est de l’île, a particulièrementsouffert des effets de 20 années de conflit,entre le mouvement indé-pendantiste et les forces

gouvernementales(le cessez-le-feu estintervenu en 2002). Le programme, qui s’étendsur trois ans, comprend la réhabilitation de laroute nationale entreTrincomalee et Batticaloa,l’extension et laréhabilitation du réseaud’eau potable, des interventions derenforcement du réseauélectrique et d’autrestravaux communautaires(voiries secondaires ettertiaires, drainages, petitséquipements publics).

63© A. Aleyat-Dupuis

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De nombreux projets illustrent cette évolution : unprogramme de remise en état du système de trans-fusion sanguine en Afghanistan, une opération d’as-sainissement dans la bande de Gaza et de déve-loppement local dans les Territoires autonomespalestiniens, des projets d’irrigation et de lutte contrele sida en Haïti et enfin des actions de reconstruc-tion à Sri Lanka et en Indonésie à la suite du tsu-nami. Pour ces deux derniers pays, l’AFD est inter-venue sur mandat et en l ien étro i t avec legouvernement français.L’AFD conduit des études et des réflexions ciblées:évaluation rétrospective de ses interventions pas-sées dans ce type de situation, approfondissementdes concepts d’État et de société fragiles, liens entresécurité et développement, analyse structurelle descauses de conflit, etc.

Le raz-de-marée a réduità néant les activités des petites et moyennesentreprises quiconstituaient l’essentieldu secteur productif dela zone de Banda Aceh,en particulier dans les

secteurs de l’agriculture,de la pêche et ducommerce. L’AFD aaccordé un concours de 20 M€ pour lefinancement de prêts à des entreprises dans la zone touchée par

le tsunami. Cette actionvise à favoriser le redémarrage del’activité économique en finançant près de2000 petites entreprisesà court terme et 6000 à l’avenir.

POST-TSUNAMI : APPUI À DE PETITESENTREPRISES EN INDONÉSIE

© J-B. Véron

Financé à hauteur de8 M€, le projet deréhabilitation du systèmede transfusion sanguineen Afghanistan vise à réduire la mortaliténotamment maternelle,et à prévenir les risquesde transmission de

maladies infectieuses. Il comprend enparticulier la réhabi-litation du bâtiment et des équipements de la banque de sang de Kaboul, la construc-tion et l’équipement de quatre banques

de sang à Hérat, Mazar el Charif,Djallalabad, Kandaharainsi que le poste de distribution des produits sanguins à la maternité Malalaï de Kaboul.

RÉHABILITATION DU SYSTÈME DE TRANSFUSIONSANGUINE EN AFGHANISTAN

Les programmes de reconstruction dépassent la seule remise en état des infrastructures et équipements détruits.

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LA PRÉSERVATION DUPATRIMOINE

L a conservation du patrimoine et sa transmis-sion aux générations futures est un enjeuimportant. Cette mémoire du monde que

reflète la diversité des langues, des peuples et descultures, est primordiale pour la préservation desidentités culturelles et constitue une source d’en-seignements pour l’avenir. Par manque de ressources

financières, les richesses culturelles de nombre depays en développement sont aujourd’hui menacées.L’Agence vient en aide à la mise en valeur et à laprotection du patrimoine, à l’image de la réhabilita-tion du pont Faidherbe à Saint-Louis du Sénégal,de la préservation de Luang Prabang au Laos oude la protection du patrimoine urbain au Liban.

Au Liban, l’AFD soutientun projet de valorisationdu patrimoine culturel et urbain dont l’objectifest triple. Il s’agit à la foisde créer les conditionsd’un développementéconomique favorable,d’améliorer les conditionsde vie dans les centreshistoriques de Baalbeck,

Byblos, Saïda, Tripoli etTyr et enfin de préserverles monumentshistoriques et sitesarchéologiques et d’enaméliorer l’exploitation.Le projet va permettredes travauxd’aménagement desespaces publics à Tripoli,la mise en valeur de la

zone du port à Tyr, unappui à la conduite deprojet et audéveloppement depratiques de maintenancepour les cinqmunicipalités ainsi quel’étude de la mise enplace de systèmesd’informationgéographique.

À Tripoli, le projet vise le doublement du nombrede visiteurs (35000),avec une augmentationde la part des touristesétrangers (soit 35%). À Tyr, l’objectif est un doublement du flux touristique (soit 40000).

VALORISATION DU PATRIMOINE CULTUREL ET DÉVELOPPEMENT URBAIN AU LIBAN

Depuis 2001, l’AFD estimpliquée aux côtés del’Unesco et de la ville de Chinon dans un projetde préservation dupatrimoine vivant à LuangPrabang. Cette anciennecité royale est blottieentre le fleuve Mékong et la rivière Nam Kan. Elle comprend un mélangeharmonieux entre unearchitecture traditionnellelao et des bâtimentsdatant de la périoded’influence française.Cette architecture était menacée par la

modernisation de la ville,dans un contexte decroissance rapide desactivités économiques liées au tourisme. Grâce à une subvention de5,5M.€, l’intégralité dusecteur historique de laville a été protégé, desédifices remarquables ont été restaurés et le développement urbain est mieux maîtrisé. Deplus, la ville connait undéveloppementéconomique et uneréduction de la pauvretésignificative.

LUANG PRABANG: LA PRÉSERVATION DU PATRIMOINE VIVANT

© Maison du Patrimoine

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LA CONTRIBUTION AU DÉBAT p. 69

L’élaboration des stratégies opérationnelles de l’aide au développement p. 69La participation aux débats internationaux p. 70Le développement des partenariats p. 70

L’EFFICACITÉ DE L’AIDE p. 72

Des outils performants de formation p. 72Des outils de capitalisation en évolution p. 73Des outils de suivi de la qualité des projets p. 74

LA RÉFLEXIONAU CŒUR DE L’ACTION

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L’ activité de production intellectuelle et stratégiquede l’AFD a connu, depuis quelques années, un développement significatif. Elle est devenue

un outil à part entière, complémentaire de ses outilsfinanciers et techniques. L’Agence a pu ainsi construireune capacité pérenne de réflexion, de capitalisation, de contribution au débat international et de formationdans ses dimensions stratégiques et opérationnelles.

© AFD

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LA CONTRIBUTIONAU DÉBAT

L’ÉLABORATION DES STRATÉGIESOPÉRATIONNELLES DE L’AIDEAU DÉVELOPPEMENT

Présente dans les grands débats internationaux,l’AFD a conduit des analyses thématiques, secto-rielles ou par pays pour contribuer à la réflexionsur les stratégies opérationnelles de l’aide publiqueau développement.Les travaux de recherche ont porté cette année surtrois sujets : la gouvernance dans ses dimensionséconomique, environnementale et sociale, les dyna-miques économiques des pays émergents et le suivimacroéconomique des pays d’intervention et descollectivités d’Outre-mer. Ces travaux ont fait l’objetde publications, de rencontres d’experts et de confé-rences de chercheurs et de bailleurs de fonds.Les travaux sont publiés dans deux séries. La pre-mière, Notes et documents, compte aujourd’hui26 titres. La seconde, Documents de travail, a étécréée cette année et rend compte de travaux encours de recherche. Ces publications sont en libreaccès sur le site Internet de l’Agence, www.afd.fr.La série Notes et documents a porté en 2005 surles thèmes de l’émergence (mise à niveau des éco-nomies - ouverture et développement - manage-ment des entreprises dans les pays en transition), laformation professionnelle, la microfinance et la santé.

Les publications de la série Documents de travail,abordent des sujets aussi variés que la filière riz auMali, le soutien aux États dits fragiles (en recons-truction ou menacés par un conflit) ou bien uneréflexion sur le rapport de la Banque mondialeconsacré à l’équité et au développement.Enfin, de nouvelles études ont été entreprises surl’Outre-mer : la Nouvelle-Calédonie, la Martiniqueet la Réunion ont fait l’objet de publications, large-ment diffusées dans les zones géographiquesconcernées.Parmi les nombreuses rencontres d’experts orga-nisées cette année, l’Agence, en partenariat avecl’OCDE, a rassemblé autour de la présentation desperspectives économiques pour l’Afrique (rapportJUMBO et rapport African economic outlook) unecentaine de spécialistes de l’Afrique subsaharienne.Cette conférence a permis des échanges sur lasituation économique des pays africains, l’analysede leur « risque-pays » ainsi que des échanges surles questions du coton, du pétrole et du financementdes PME.Par ailleurs, dans une perspective de dialogue avecnos partenaires du Sud, l’AFD a organisé le 7 juin àTunis, conjointement avec l’Institut arabe des chefsd’entreprise, une conférence sur les dynamiquesd’émergence dans les pays du Maghreb, autour dela restitution des études entreprises par l’Agence.

LA MICROASSURANCE DE SANTÉ DANS LES PAYS À FAIBLE REVENU

La microassurance de santé connaît desrésultats contrastés selon les pays endéveloppement où elle est mise en place.Cet ouvrage analyse les conditions dudéveloppement de cetype d’activité et lesstratégies envisageablespour augmenter lesimpacts de ces systèmes.Il aborde les questionssuivantes :

- pourquoi appuyer ledéveloppement de lamicroassurance de santé?-quel est l’intérêt deformes intégrées où ellese combine à d’autresservices comme lamicrofinance ou ladistribution de soins ?-quels modesd’organisation faut-ilencourager, selon les payset selon le type departicipation sociale à lagestion et à la décision ?

Notes et documents n°26

Dispensaire de Kinkungi, RD du Congo © E. Beugnot

De nouvelles études ont été entreprises sur l’Outre-mer et largement diffusées dans les zones géographiques concernées.

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Cette manifestation a permis des échanges nourrissur les politiques de mise à niveau des entreprises,le dispositif de formation professionnelle et le mana-gement des entreprises en Tunisie.

LA PARTICIPATION AUX DÉBATSINTERNATIONAUX

Inscrite désormais dans l’agenda des principalesmanifestations européennes sur le développement,la troisième conférence AFD/EUDN s’est dérouléeen décembre 2005 sur le thème «Financer le déve-loppement : les défis d’un doublement de l’aide »et a rassemblé plus de cinq cents participants, cher-cheurs, acteurs de l’aide au développement etbailleurs de fonds. La conférence a abordé laréflexion sur le financement selon quatre approches:l’évaluation des besoins en aide des pays, la coor-dination des bailleurs de fonds, le débat entre prêtset dons et la capacité d’absorption des États réci-piendaires. Les actes de cette conférence sont dis-ponibles sur le site www.afd.fr.L’AFD a également organisé, en partenariat avecle ministère français de l’Économie, des financeset de l’industrie, une conférence internationale surle financement du développement. La question dela taxe sur les billets d’avion y a notamment étéévoquée, quelques mois avant d’être approuvée àl’Assemblée nationale (décembre 2005).La conférence sur l’harmonisation de l’aide quis’est déroulée à Paris en mars 2005 a abouti à unengagement réciproque des pays du Nord et despays partenaires du Sud en faveur de l’harmoni-sation de l’aide. Les progrès dans le domaine dela coordination et de la régularité de l’aide ainsique le renforcement des capacités du bénéficiaireseront suivis à l’aide d’une série d’indicateurs. Ilsdevraient permettre une meilleure appropriation del’aide par les pays partenaires, et partant, une aideplus efficace. L’Agence travaille maintenant sur ladéclinaison pratique de ces engagements dans lespays d’intervention.Sur la question du commerce international, l’AFDa organisé conjointement avec l’Institut français desrelations internationales, une conférence en amont

de la réunion ministérielle de Hong Kong qui don-nera lieu à une publication conjointe. Par ailleurs, laparticipation de l’Agence à la délégation française,lors de la conférence de Hong Kong, a permis d’as-surer une bonne visibilité du soutien français à nospartenaires du Sud sur les principaux dossiers sen-sibles (coton notamment).Sur le coton justement, l’Agence a travaillé sur lesquestions de gestion du risque afin de faciliter lamise en place de mécanismes d’atténuation deseffets de la volatilité des prix. Des travaux ont étémenés pour établir une «boîte à outils » de la ges-tion du risque lié au prix, en combinant fluctuationsintra-annuelles, stabilisation inter-annuelle et gestiondes chocs et des crises. Un atelier de présentationa été organisé à Dakar en décembre 2005 et a ras-semblé les principaux acteurs concernés des filièrescotonnières d’Afrique de l’Ouest.

LE DÉVELOPPEMENT DES PARTENARIATS

L’AFD a renforcé ses collaborations européennesà plusieurs niveaux. Elle a, en concertation avecd’autres bailleurs bilatéraux, contribué à l’élabora-tion des politiques européennes, particulièrementpour les «facilités eau» et «énergie». L’Agence a éga-lement resserré ses partenariats avec ses institutionshomologues, dans les différents pays de l’Union. Àtitre d’illustration, la Banque européenne d’investis-sement, la coopération allemande (KfW) et l’AFDont conclu en décembre 2005 un accord visant àrenforcer leur coopération dans les pays méditer-ranéens et d’Afrique subsaharienne. Avec cetaccord, les trois institutions vont promouvoir uneutilisation plus rationnelle de leurs ressources et deleurs compétences respectives, en développant lescofinancements et la mise en commun de leursmoyens et en renforçant la concertation.Sur un autre plan, l’AFD a organisé, en concerta-tion avec les coopérations anglaise (DFID) et alle-mande (KfW), un séminaire à Bruxelles sur le thèmede l’aide au développement, auquel ont participédes représentants des nouveaux États membresde l’Union européenne (Hongrie, Slovaquie,

LA RÉUNION: L’ÉMERGENCE DE NOUVEAUX «MOTEURS DE CROISSANCE»

Entre 1993 et 2002,La Réunion a été larégion française la plusdynamique en termes decroissance économique.Les gains de productivitéglobaux ont été deux fois

supérieurs à la moyennefrançaise. Ces progrèsn’illustrent pas seulementun rattrapage du revenupar habitant (qui atteintdésormais 65% de lamoyenne française).

À travers cette croissance,c’est en effet une«nouvelle économie »réunionnaise qui sembleprendre son essor,s’appuyant sur des servicesmarchands à destination

des particuliers et desentreprises, mais quidonne aussi une placecroissante à de petitesactivités industrielles dansl’agroalimentaire ou les biens d’équipement.

Une étude dans le cadre du projet CEROM (comptes rapides de l’Outre-mer), novembre 2005

Plus de

500chercheurs, praticiens et bailleurs de fonds ont participé à la conférence «Financer le développement :les défis d’un doublement de l’aide »

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République Tchèque). L’objectif est de dévelop-per avec ces pays, qui ont souvent une politiqued’aide au développement assez restreinte, deséchanges de savoir-faire et de formation dans laperspective de leur contribution à l’effort européend’aide au développement.Sur le plan multilatéral, l’Agence a relancé une coopé-ration opérationnelle avec la Banque africaine dedéveloppement qui s’est traduite par différentesactions. Une conférence a été organisée à Paris le1er avril 2005, dans les locaux de l’Agence, pour lelancement de «l’initiative eau» de la Banque. Des col-laborations concrètes ont été identifiées dans cinqpays : la Mauritanie, le Togo, le Niger, le Camerounet le Tchad. Un atelier commun a été organisé àTunis sur le soutien au secteur privé. Des projetspilotes de financement conjoint au secteur privé vontégalement être lancés. Enfin, une rencontre conjointeavec la Banque africaine de développement et labanque sud-africaine DBSA a permis un rappro-chement sur le thème des infrastructures, dans lecadre du NEPAD.

En proclamant 2005«année internationale du microcrédit »,l’Assemblée générale desNations unies a souhaitédonner une impulsionforte à la microfinance,devenue un instrumentessentiel de la luttecontre la pauvreté. Les institutions demicrofinance ont apportéla preuve qu’il étaitpossible d’offrir de façonrentable et donc durabledes services financiersaux populations excluesdu secteur financiertraditionnel. Elles sont un instrumentpuissant de lutte contre l’exclusion. Cependant, on estime à plus d’un milliard le nombre de personnes

qui ne bénéficient pasencore des services de la microfinance. Il y a donc un enjeuconsidérable à élargirl’accès des populations à ces services.À cette occasion, l’AFD a déployé la palette de ses outils deproduction intellectuelle,en organisant avec legouvernement françaisune conférenceinternationale de hautniveau, la publication detravaux de recherche etla formation des acteursde terrain.Cette conférenceinternationale, ouvertepar le Président de laRépublique, s’est tenue le 20 juin à Paris,réunissant décideurs

politiques et spécialistesde la microfinance. La conférence avait pourobjectif de réfléchir aux conditions d’unélargissement de l’accèsdes populations pauvresà la microfinance. Enprésence du professeurMuhammad Yunus, lefondateur de la GrameenBank et de nombreusesautres personnalités, elle a permis de clarifierle rôle des différentsacteurs : organismes de microfinance, secteurprivé, État, bailleurs de fonds. Le Président de la République aannoncé à cette occasionune importanteaugmentation desmoyens alloués par laFrance à la microfinance.

Côté publications, quatre ouvrages, à l’intention d’un publicde professionnels de la microfinance, ontété produits dans la sérieNotes et Documents :Analyser l’impact d’unprojet de microfinance :l’exemple d’AdéFi à Madagascar, Précis de la réglementation de la microfinance,tomes I et II et enfin lamicroassurance de santédans les pays à faiblerevenu (voir plus haut).Enfin, le Cefeb,département formationde l’AFD, a dispensé une offre spécifique de formation sousdifférentes formes :un séminaire à Marseillesur le thème : «Défis

institutionnels et enjeuxstratégiques », à Rabatsur celui de l’accès auxsources de financementdes institutions demicrocrédit, au Maroc et à Dakar, à l’intentiondes cadres des insti-tutions de microfinance,une visioconférence surle thème «Articulationsentre secteur bancaire et microfinance », ainsiqu’à l’occasion d’unséminaire de la Banquemondiale avec uneanimation de la sessionmicrofinance par leCefeb, à Paris. Ce sont au total 217 personnes,principalement issues des pays du Sud, qui ontbénéficié de formationssur la microfinance cette année.

LA CONTRIBUTION DE L’AGENCE À L’ANNÉE INTERNATIONALE DU MICROCRÉDIT

Réalisation de travauxde voirie en Afrique du Sud © S. Tigerls

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DES OUTILS PERFORMANTS DE FORMATION

L’Agence dispose d’un département dédié à la for-mation des cadres supérieurs des entreprises,banques et administrations économiques et finan-cières des pays de la zone d’intervention de l’AFD,ainsi que ceux des collectivités d’Outre-mer : leCentre d’études financières, économiques et ban-caires (Cefeb), installé à Marseille. Près de 1000 par-ticipants de 40 pays différents sont concernéschaque année. Depuis sa création en 1960, leCefeb a touché plus de 10000 responsables, dans60 pays différents.Le Cefeb propose des sessions diplômantes de troi-sième cycle, des séminaires spécialisés de courtedurée ou encore des cycles de visioconférences,ces dernières avec la collaboration logistique de la

Banque mondiale, ainsi que des sessions de for-mation en accompagnement de certains projets(renforcement de capacités en maîtrise d’ouvrageessentiellement).La formation diplômante est sanctionnée par la déli-vrance d’un diplôme universitaire, accordé avecl’habilitation de l’Institut d’administration des entre-prises de l’université Paris I (Panthéon-Sorbonne).Les séminaires spécialisés sont dispensés à descadres supérieurs : hauts fonctionnaires, directeursfinanciers d’entreprises publiques et privées, ges-tionnaires de ressources humaines, responsablesdu contrôle de gestion, dirigeants bancaires, res-ponsables d’organismes de microfinance, élus etresponsables techniques et financiers des collec-tivités locales de l’Outre-mer. À fort contenu tech-nique, ils se déroulent sur une durée d’une à troissemaines, tant à Marseille que dans les pays étran-

Le Cefeb a formé990 personnes en 2005© L. Hart

L’EFFICACITÉDE L’AIDE

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gers et dans l’Outre-mer. Le séminaire « coopéra-tion et développement », par exemple, a accueillidurant 16 jours à Marseille une vingtaine de parti-cipants issus de ministères, de l’AFD, de centres derecherche et d’ONG sur les thèmes du développe-ment économique en milieu interculturel, de lamacroéconomie et de la conduite d’opérations.Pour entretenir les réseaux professionnels créés àl’occasion des formations longues et des séminairestechniques, certains modules sont organisés sousforme de visioconférences. Celles-ci sont efficacespour des séminaires ou ateliers de réflexion sur desthèmes définis comme la microfinance, l’harmoni-sation du droit des affaires en Afrique, les partena-riats public-privé dans les infrastructures ou le finan-cement de projets. Combinées à d’autres outils (CDRom, Internet, etc), elles occupent une place signi-ficative dans les nouvelles méthodes de partage etde diffusion du savoir que développe le Cefeb.Enfin, le Cefeb renforce plusieurs partenariats pourdémultiplier et compléter son action de formation,tant avec des établissements et institutions du Nordque du Sud. En 2005, il a participé à la création età l’animation de la première session du mastère«Développement durable appliqué aux économiesen développement et en transition », créé par leCentre d’études et de recherches sur le dévelop-pement international (CERDI) de l’universitéd’Auvergne et a développé de nombreuses actionsavec le Centre africain d’études supérieures en ges-tion (CESAG) de Dakar.

DES OUTILS DE CAPITALISATIONEN ÉVOLUTION

Alors que l’on prévoit un accroissement significa-tif des volumes d’aide, le travail de capitalisationd’expérience, issu des évaluations réalisées parl’Agence, alimente la réflexion et la recherche pouraméliorer les impacts des projets soutenus et ren-forcer leur efficacité.

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UNE ÉVALUATION DE LA CONTRIBUTION AU FINANCEMENT DES INFRASTRUCTURES DE BASE EN AFRIQUE DU SUD

Combler le retard d’accèsaux infrastructures debase des populationshistoriquementdéfavorisées a été lapriorité du gouvernementélu en 1994. Sur cettedécennie, l’AFD a engagé160 M€ dans ce secteur,principalement sousforme de lignes de crédità des banques publique(DBSA) ou privée (INCA).

Ces financements ontrendu possibles desprojets d’électrification,des branchements à l’eaupotable, des routes ainsique des infrastructuresde santé et d’éducation.Les seuls financementsaccordés à la DBSA ontpermis de raccorder àl’électricité plus d’unmillion et demi depersonnes, à l’eau plus

de 800000 personnes.Les neuf unités de soinsprimaires réaliséesbénéficient à400000 personnes. Il convient de noterqu’une partie del’évaluation a été menéeconjointement avec labanque DBSA, dans lecadre d’un partenariatqui a permis la rédactiond’un rapport commun.

LE CEFEB ET LES COLLECTIVITÉS D’OUTRE-MER

Cette année, le Cefeb a conduit des missionssur les partenariatspublic-privé et l'éva-luation des programmesd'investissement, à la Réunion ainsi qu'enGuyane, au profit de chefs d'entreprise.Une mission d'appui deplusieurs mois a étéréalisée pour la collectivité régionalede la Guadeloupe, afin de l'aider à élaborer son schéma régional

de développementéconomique. En Nouvelle-Calédonie,l'accent a été mis surl'évaluation des contratsd'agglomération et dedéveloppement en cours,ainsi que la formation de formateurs. Enfin, unemission d'identification a été réalisée à Mayotte,pour prendre en compteles besoins de formationtant du secteur publicque du secteur privé.

L’AFD a engagé 160 M€

dans le secteur des infra-structures en Afrique duSud et notamment dansdes projets d’électrification© S. Tigerls

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ECONOMIES D’ÉNERGIE EN CHINE, UN EXEMPLE D’ANALYSE ÉCONOMIQUE

Le ministère chinois desChemins de fer poursuit,grâce à l’électrificationprogressive desprincipales lignesferroviaires, troisprincipaux objectifs :pallier la saturation duréseau, réduire sa factureénergétique et enfindiminuer sa dépendanceaux hydrocarbures.Soutenant ces efforts,l’AFD finance un projetd’électrification de laligne Luoyang-Zhangjiajie, d’unelongueur de 900 km.L’analyse menée, lors de l’instruction du projet,a permis de préciser

les principaux effetséconomiques, sociaux et environnementauxattendus :- en augmentant lacapacité de la ligne, le projet permettra desatisfaire la demande des8,4 millions de passagersqui l’emprunteront en2017, tandis que le traficde fret atteindra10 millions de tonnes par an.- grâce notamment aumoindre coût de l’énergieélectrique, l’exploitationde la ligne dégagera un surplus financier pour faire face àl’amortissement des

investissements requis.- l’électrificationpermettra d’économiserl’équivalent de500000 tonnes de CO2

par an, soient lesémissions de gaz à effetde serre de plus d’unmillion de voitureseffectuant le trajet deLille à Marseille.- en prenant en compteles coûts et avantagesattendus pour chacundes acteurs du projet(exploitant, passagers,affréteurs, riverains),l’étude a permisd’identifier les gagnantset les perdants. Ainsi lesaméliorations du service

ne compenseront pascomplètementl’augmentation prévue du tarif de transport demarchandises, qui restenéanmoins la meilleurealternative pour lesaffréteurs.Cette analyse a permis de conclure que le projetaura des répercussionsglobales très positives. Ila également apporté deséléments qui favoriserontle respect del’environnement local,l’amélioration desconditions de vie desriverains et des conditionsde travail de la maind’œuvre mobilisée.

L’AFD a poursuivi ses actions dans le domaine del’évaluation rétrospective. Les évaluations ont étéconduites à la fois sur des projets, mais égalementsur des évaluations thématiques, sectorielles etgéographiques. L’Agence a plus particulièrementcapitalisé sur les thèmes de la gestion intégrée desressources en eau, de la décentralisation, de l’in-termédiation financière (avec ce qui touche les col-lectivités locales, la microfinance, les entreprises etle partenariat financier) et l’électrification rurale.

DES OUTILS DE SUIVI DE LA QUALITÉ DES PROJETS

Pour les opérations qu’elle finance, l’AFD disposed’outils de suivi de la qualité des projets à troisétapes distinctes. En amont, elle estime les résul-tats attendus par des outils d’analyse comme le«cadre logique» ou l’analyse économique. Lors del’exécution, l’Agence note le suivi et la qualité du pro-jet, puis une fois l’opération terminée, elle vérifieque les objectifs attendus ont été réalisés.Dans les trois étapes, l’enjeu principal est de mesu-rer la contribution des actions entreprises aux troisfinalités de développement durable : la promotionde la croissance économique, la réduction de lapauvreté et des inégalités et la préservation desbiens publics mondiaux, dans le domaine de l’en-vironnement et de la santé en particulier.

Hanoï, Vietnam © E. Beugnot

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LA SITUATION FINANCIÈRE

LES PRINCIPALES ÉVOLUTIONS p. 78

BILAN ET COMPTE DE RÉSULTAT p. 79

LES PRINCIPAUX RATIOS ET INDICATEURS p. 81

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Opérateur pivot du dispositif français d’aide publique audéveloppement, l’AFD est une institution financière spécialisée,soumise aux dispositions du code monétaire et financierrégissant ces institutions. Les comptes de l’Agence sont certifiéspar deux cabinets de commissaires aux comptes et soumis auxcontrôles de la Commission bancaire, de la Cour des comptes et de l’Autorité des marchés financiers. La notation AAA desagences de notation Standard and Poor’s et Fitch est le reflet de sa solidité financière et de sa gestion rigoureuse.

LES PRINCIPALESÉVOLUTIONS

L’année 2005 s’est caractérisée par l’applicationdes décisions du Comité interministériel de lacoopération et du développement qui a renforcél’Agence comme opérateur du dispositif d’aidepublique au développement. Cette réforme s’esttraduite par une augmentation significative desmoyens budgétaires alloués à l’AFD en subven-tion : 334 M€ d’autorisations de programmes en2005 contre 169 M€ en 2004. Les engagementsde l’Agence en faveur des pays étrangers ont enre-gistré une très forte progression en 2005, d’envi-ron 50%, grâce également aux opportunités offertespar les nouvelles zones d’intervention. A noter quele volume des prêts non souverains est passé de134 M€ en 2004 à 297 M€ en 2005. Dans l’Outre-mer, le repositionnement de l’AFDs’est poursuivi en 2005 avec la cession de 35%des actions de la Banque calédonienne d’inves-tissement. Ses métiers s’articulent désormaisautour, d’une part, du financement bonifié des col-lectivités publiques pour la réalisation d’investis-sements auxquels l’Etat souhaite apporter son sou-tien et, d’autre part, de l’appui au secteur productifconstitué des petites et moyennes entreprises.Les versements effectués au cours de l’année 2005reflètent l’augmentation de l’activité engagée cesdernières années. Ils s’élèvent à 852 M€ contre

692 M€ en 2004, soit une hausse de 160 M€.Les résultats financiers de l’AFD croissent légère-ment en 2005, le bénéfice s’établit à 189,1 M€

contre 167 M€ en 2004.Les comptes 2005 de l’AFD (comptes sociaux etcomptes consolidés) sont disponibles sur le sitede l’AMF (www.amf-france.org), sur le site du BALO(www.journal-officiel.gouv.fr) et sur le site de l’AFD(www.afd.fr). Le rapport de gestion est disponiblesur demande auprès de : AFD – Direction de lacomptabilité et du contrôle de gestion – 5, rueRoland-Barthes – 75598 Paris cedex 12.

LES PERSPECTIVES POUR 2006

Conformément à la priorité accordée à la politiqued’aide publique au développement, les moyensfinanciers mis à disposition de l’AFD continuerontde croître en 2006. Les engagements devraientaugmenter, prêts et dons confondus, d’environ30%. L’Agence devrait connaître notamment uneprogression importante des engagements non sou-verains dans les pays étrangers tandis que dansl’Outre-mer, l’AFD poursuivra le repositionnementengagé après la cession des filiales financières. Lasituation financière devrait rester très équilibréeavec une hausse prévue du produit net bancaire.

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BILAN ET COMPTE DE RÉSULTAT LES FAITS MARQUANTS

COMPARAISON DES BILANS 2004 ET 2005 EN M€ (COMPTES SOCIAUX)

Actif 2004 2005

Prêts pour compte AFD (encours net) 10054 9929Encours brut 10658 10480- provisions pour dépréciation d’actif -683 -628+ intérêts courus 79 78

Bonifications à recevoir courues 76 71

Prêts pour compte Etat 1932 1373

Opérations FRPC-FMI 1922 2109

Trésorerie pour compte de tiers 278 313

Portefeuille d’investissement 590 585 Encours brut 575 570 créances rattachées 15 15

Trésorerie court terme 488 314

Participations et immobilisations 270 268

Produits à recevoir et comptes de régulation 328 301

TOTAL 15936 15263

Passif 2004 2005

Emprunts de marché (encours net) 5721 5120 Encours brut 5 538 4983 + intérêts courus 184 137

Emprunts auprès du Trésor 2240 2285 dont dettes subordonnées 1565 1665

Fonds publics pour compte Etat 1932 1373

Opérations FRPC-FMI 1921 2108

Comptes de dépôts de tiers 278 313

Fonds gérés et avances de l’Etat 539 762

Subventions à amortir 265 209

Transferts à régler et comptes de régulation 446 342

Provisions et FRBG 1459 1519

Dotation et réserves 968 1042

Résultat de l’exercice 167 189

TOTAL 15936 15263

ACTIF

La stagnation des encours nets de prêts recouvredeux mouvements contradictoires :- une hausse des encours sur les opérations auxrisques de l’AFD, qui concrétise l’augmentation desengagements intervenue depuis trois ans- une baisse des encours aux risques de l’État,notamment ceux correspondant aux remises dedettes anciennes.

La baisse de l’encours des prêts pour compteÉtat, dont l’AFD n’est que gestionnaire, fait suite autransfert progressif de cette gestion à Natexis.

PASSIF

L’encours des emprunts de marché enregistred’importantes tombées d’échéance au cours dupremier semestre, les besoins en émissions obliga-taires nouvelles ayant été limités à 70 M€ en 2005.

Le stock de provisions pour risques et chargesenregistre une légère croissance, liée aux provisionspour « risque-pays», en cohérence avec l’augmen-tation des encours.

Le montant des réserves enregistre le report ànouveau du résultat 2004 et l’impact de l’applica-tion des nouvelles normes comptables.

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PRODUITS 2004 2005

Produits sur prêts et garanties 465,9 446,8 - intérêts et commissions sur prêts et garanties 441,8 409,8

- dotations nettes aux provisions pour déduction d'actif en intérêts (-) -7,9 12,8

- intérêts passés en perte (-) -25,0 -22,4 - reprises fonds de bonification PAS et subventions prêts mixés 62,6 57,0

- solde net des opérations sur instruments financiers à terme sur prêts -5,7 -10,4

Bonifications 113,9 116,5

Produits sur placements 37,7 41,1

Produits sur participations 4,5 5,4

Commissions d’'intervention 21,1 30,1

Produits accessoires et divers 24,8 22,8 - produits financiers divers 0,8 0,7 - produits accessoires 23,2 21,5 - produits divers 0,8 0,7

Produits sur opération FRPC-FMI 46,0 46,8

TOTAL PRODUITS D’EXPLOITATION BANCAIRE 713,8 709,7

HORS CHARGES SUR OPERATION FASR-FMI 668,5 663,5

PRODUIT NET BANCAIRE

La forte croissance du produit net bancaire (PNB)résulte de la baisse sensible des charges suremprunts imputable à la diminution des volumesempruntés, de reprises importantes de provisionssur intérêts impayés, permises par le traitement enclub de Paris de créances souveraines et de l’aug-mentation de la rémunération de l’Agence, en liai-son avec la forte croissance en volume des sub-ventions-projets mises en œuvre par l’AFD.

FRAIS GÉNÉRAUX

L’augmentation des frais généraux, dans un contextede très forte croissance de l’activité (+ 50%), a puêtre contenue à 8,8%.

COÛT DU RISQUE

Le coût du risque augmente sous l’impact des pro-visions de passif pour « risque-pays », traduisant lacroissance des engagements nouveaux.Le poste gain sur actifs immobilisés enregistre laplus value réalisée sur la cession partielle des titresde la Banque calédonienne d’investissement.Le résultat net s’inscrit à 189,1 M€, en haussede 22 M€.

COMPARAISON DES COMPTE D’EXPLOITATION ET DE RÉSULTAT 2004 ET 2005

CHARGES 2004 2005

Charges sur emprunts 316,6 263,5 - intérêts sur emprunts 330,2 277,1 - commissions et frais sur emprunts (net des transferts de charges) 7,9 7,0

- solde net des opérations sur instruments financiers à terme sur emprunts -24,2 -19,2

- solde net sur opérations de change 2,7 -1,5

Intérêts versés sur comptes de dépôts 7,0 6,4

Charges financières diverses 17,8 11,6

Charges sur opération FRPC-FMI 45,3 46,2

TOTAL CHARGES D’EXPLOITATION BANCAIRE 386,8 327,7

HORS CHARGES SUR OPERATION FASR-FMI 341,5 281,5

PRODUIT NET BANCAIRE 327,1 381,9

Charges générales d’exploitation 135,7 150,1 - frais de personnel 102,0 111,0 - frais de personnel nets des refacturations instituts d’émisssion 96,1 104,8

- dotations pour charges de retraites 5,9 6,2 - impôts, taxes et versements assimilés 1,8 1,8 - autres frais généraux 31,6 37,1 - autres dotations aux provisions (nettes) 0,3 0,3

Dotations aux amort des immobilisations corpor. et incopor. (nettes) 13,8 12,4

TOTAL CHARGES D’EXPLOITATION NON BANCAIRE 149,5 162,6

RÉSULTAT BRUT D’EXPLOITATION 177,6 219,4

Coût du risque -18,0 -74,8 - dotations nettes aux provisions

pour déduction d’actif en capital (-) -6,6 52,5 - dotations nettes aux provisions

pour risques et charges (-) 41,3 -53,9 - pertes en capital sur créances

irrecouvrables (-) -52,7 -73,4

Résultat d’exploitation 159,6 144,6 - gains ou pertes sur actifs immobilisés 6,4 44,6

Résultat courant 166,0 189,2 - opérations exceptionnelles nettes 1,3 0,0 - impôts sur les bénéfices (-) -0,2 -0,2 - dotations nettes aux provisions du fonds

pour risques banc. généraux (-) 0,0 0,0

RÉSULTAT NET 167,1 189,1

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La mise en œuvre du plan d’orientation stratégique,sur la période considérée, s’est traduite par uneforte augmentation des engagements et des ver-sements. Dans les pays étrangers, les engagementset versements sur prêts ont respectivement évoluéde 492 M€ et 346 M€ en 2001 à 1 264 M€ et580 M€ en 2005. L’évolution du produit net ban-

caire enregistre principalement la baisse des chargesd’exploitation bancaire résultant d’une diminution del’encours moyen et de la baisse du taux moyen desemprunts. Le regain d’activité a été accompagnéd’une maîtrise des frais généraux dont l’évolutiona été contenue à hauteur de 20%.

LES PRINCIPAUX RATIOS ET INDICATEURS(2001-2005) EN M€

2001 2002 2003 2004 2005

PRODUIT NET BANCAIRE 282 299 310 327 382

COEFFICIENT NET D’EXPLOITATIONFrais généraux / Produit net bancaire 42,6% 42,0% 40,2% 41,5% 39,3%

COEFFICIENT DE RENTABILITEBénéfice net / (Dotations + réserves) 4,4% 4,4% 5,0% 17,3 % 18,1%

COEFFICIENT DE RENDEMENTBénéfice net / Total du bilan 0,24% 0,25% 0,30% 1,05% 1,24%

PERSONNELNombre de salariés (moyen) 1256 1241 1234 1229 1230Montant de la masse salariale 90,4 90,5 92,7 95,4 101,4Frais de personnel / Produit net bancaire 35,1% 32,2% 29,8% 31,2% 29,1%

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ANNEXES

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Subventions Prêts Garanties Fonds propres Aide budgétaire Total

2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004 2005

Afrique de l’Ouest

Bénin 10,0 26,0 0,3 1,5 10,3 27,5

Burkina-Faso 12,0 17,3 15,3 15,2 5,5 5,5 32,8 38,0

Cap-Vert 0,2 5,0 5,2

Ghana 1,0 23,0 38,0 42,4 0,8 39,8 65,4

Guinée 0,6 1,9 0,8 1,9 1,3

Mali 9,0 16,3 9,0 9,0 18,0 25,3

Mauritanie 4,8 11,2 7,0 4,4 9,2 18,2

Niger 10,0 16,5 0,5 10,0 7,5 20,0 24,5

Nigeria 15,9 15,9

Sénégal 17,0 12,1 11,0 3,7 17,0 26,8

Togo 7,0 1,5 7,0 1,5

Total 70,8 124,5 53,3 96,5 2,7 4,5 0,3 0,5 28,9 23,5 156,0 249,6

Afrique centrale et australe, Madagascar

Afrique du sud 94,0 120,0 6,7 0,6 9,5 100,7 130,0

Burundi 5,0 3,0 5,0 3,0

Cameroun 2,0 9,0 10,0 2,1 3,0 11,1 15,0

Congo (Rép. Dém.) 5,0 5,0 5,0 5,0

Congo (Rép.) 0,8 24,0 24,8

Djibouti 7,5 7,5

Ethiopie 1,7 1,7

Gabon 1,5 15,0 45,0 6,9 16,5 51,9

Kenya 1,8 62,8 64,8 64,6 64,8

Madagascar 13,9 35,4 5,0 3,1 1,0 22,8 44,8 36,3

Mozambique 0,8 7,0 13,0 13,8 7,0

Ouganda 7,8 9,8 1,2 9,0 9,8

République centrafricaine 2,3 5,0 6,0 8,3 5,0

Tanzanie 5,6 8,3 5,6 8,3

Tchad 12,9 12,5 5,0 17,9 12,5

Yemen 0,5 0,5

Total 33,2 71,6 199,2 257,9 16,9 12,2 1,2 9,5 51,8 32,0 302,3 383,1

Maghreb, Moyen-Orient

Algérie 3,1 80,0 16,4 80,0 19,5

Egypte 2,5 2,5

Jordanie 1,0 1,0

Liban 30,0 30,0

Maroc 1,0 2,0 106,0 139,8 2,3 109,3 141,8

Territoires autonomes 12,0 14,7 12,0 14,7palestiniens

Tunisie 2,5 99,8 105,0 99,8 107,5

Turquie 122,0 96,4 122,0 96,4

Total 14,0 22,3 437,8 357,6 2,3 2,5 454,1 382,4

LES ENGAGEMENTS DU GROUPE EN 2005

RÉPARTITION DES ENGAGEMENTS PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE

en M€ (hors mandats de gestion)

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Subventions Prêts Garanties Fonds propres Aide budgétaire Total

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Asie

Afghanistan 10,3 8,0 7,7 18,0 8,0

Cambodge 6,1 4,5 4,1 10,2 4,5

Chine 1,5 33,5 180,3 35,0 180,3

Indonésie 20,0 20,0

Laos 8,9 11,5 46,5 8,9 58,0

Maldives 4,3 4,3

Sri-Lanka 78,1 78,1

Thaïlande 1,5 40,0 5,3 6,5 3,0 8,3 48,0

Vietnam 1,2 54,0 119,3 4,5 58,5 120,5

Total 26,8 26,7 99,3 488,5 5,3 6,5 7,5 138,9 521,7

Caraibes, Océan indien, Pacifique sud

Comores 4,4 3,8 4,4 3,8

Dominique 15,8 15,8

Haïti 2,8 6,5 9,9 0,8 3,6 16,4

Ile Maurice 4,2 4,2

Trinité et Tobago 0,3 0,3

Vanuatu 0,3 4,4 0,3 4,4

Total 7,8 14,7 15,8 9,9 0,8 4,2 24,4 28,7

Programmes multi-pays 21,1 9,9 13,4 54,7 12,0 7,0 16,6 20,0 41,5 113,2

Total pays étrangers 173,7 269,7 818,8 1265,1 25,7 35,2 18,3 33,2 80,7 75,5 1117,2 1678,7

Outre-mer

Guadeloupe 67,8 59,4 67,8 59,4

Guyane 9,6 51,0 9,6 51,0

Martinique 62,1 95,9 62,1 95,9

Réunion 112,7 131,3 112,7 131,3

Mayotte 6,9 5,9 6,9 5,9

Multi-pays 3,0 3,0

Saint-Pierre et Miquelon 5,6 3,3 5,6 3,3

Nouvelle-Calédonie 78,1 61,8 12,2 78,1 74,0

Polynésie française 40,9 105,6 6,2 40,9 111,8

Wallis et Futuna 1,5 1,5

Total 383,7 518,6 18,4 383,7 537,0

TOTAL 173,7 269,7 1202,5 1783,7 25,7 53,6 18,3 33,2 80,7 75,5 1500,9 2215,7

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LES PROJETS FINANCÉS PAR L’AFD DANS LES PAYS ÉTRANGERS (hors mandats de gestion)

Pays Secteur Projet Montant Bénéficiaireen M€

Afghanistan Santé Appui à la réhabilitation du système de transfusion 8 Etatsanguine et du laboratoire central d’analyses

Afrique du Sud Eau et assainissement Mise à niveau du réseau d’eau potable de Soweto 40 Municipalité

Infrastructures et Appui au logement social 40 Etablissement financierdéveloppement urbain

Secteur productif Financement du logement social 40 Etablissement financier

Bénin Education Appui au programme en faveur de l’éducation pour tous 15 Etat

Infrastructures et Projet d’appui à l’agglomération de Cotonou 11 Etatdéveloppement urbain

Burkina Faso Agriculture et sécurité Financement du programme de développement 15 Entreprisealimentaire agricole et industriel

Infrastructures et Désenclavement des quartiers périphériques 15 Communedéveloppement urbain de Ouagadougou et accès aux services essentiels

Santé Améliorer les conditions de vie des populations par une 1,2 Etatréduction de la morbidité et de la mortalité dues au sida

Cambodge Infrastructures et Aménagement urbain de Siem Reap et Angkor 4,5 Etatdéveloppement urbain

Cameroun Agriculture et sécurité Construction d’une usine d’égrenage de coton 10 Entreprisealimentaire à Homé

Infrastructures et Programme d’appui au développement urbain 0,5 Etatdéveloppement urbain de Douala et de Yaoundé

Cap vert Secteur productif Appui aux municipalités du Cap Vert 5,2 Etablissement financier

Centrafrique Infrastructures et Réhabilitation des routes prioritaires 5 Etatdéveloppement urbain du Sud-Ouest du pays

Chine Infrastructures et Réalisation d’aménagements de petite hydroélectricité 32 Etatdéveloppement urbain dans le comté de Wuxi

Réalisation d’une centrale de cogénération 40 Etatau gaz naturel et à cycle combiné de 200MW

Electrification de la voie ferrée Luoyang - Zhangjiajie 80 Etat

Comores Agriculture et sécurité Renforcement et diversification des filières agricoles 3,7 Etatalimentaire

Djibouti Education Projet d’appui au schéma directeur de l’éducation 1,5 Etat

Santé Appui à la lutte contre le sida 6 Etat

Gabon Infrastructures et Réhabilitation de la route Ndjolé-Médoumane 35 Etatdéveloppement urbain

Ghana Agriculture et sécurité Appui aux plantations villageoises de cultures 19,4 Etatalimentaire pérennes

Infrastructures et Développement urbain à Accra et Kumasi 25 Etatdéveloppement urbain

Haïti Agriculture et sécurité Appui au programme national en faveur de l’irrigation 5 Etatalimentaire

Santé Soutien de l’institut des maladies infectieuses 1,5 Associationet de la santé de la reproduction

Indonésie Secteur productif Appui au secteur bancaire pour soutenir la clientèle 20 Etablissement financiertouchées par le tsunami

Kenya Eau et assainissement Réhabilitations d’urgence sur les systèmes et réseaux 30 Etatd’eau et d’assainissement de la ville de Nairobi

Infrastructures et Extension du réseau électrique dans six provinces 30 Etatdéveloppement urbain rurales du Kenya

Laos Agriculture et sécurité Appui à la formalisation et à la mise en œuvre 1 Etatalimentaire d’une politique nationale de développement rural

Eau et assainissement Investissement et appui pour la régie des eaux 5,5 Société publiquede Vientiane

Infrastructures et Réalisation du barrage hydroélectrique de Nam Theun 2 28,4 Etatdéveloppement urbain

Madagascar Agriculture et sécurité Protection et mise en valeur productive de bassins 15 Etatalimentaire versants

Education Appui au programme en faveur de l’éducation pour tous 17 Etat

Infrastructures et Appui au développement de villes secondaires 0,7 Etatdéveloppement urbain

Maldives Infrastructures et Soutien aux entreprises des zones touchées 4,2 Etablissement financierdéveloppement urbain par le tsunami

Mali Agriculture et sécurité Programme de développement économique de la zone 10 Etatalimentaire de l’office du Niger

Appui à la consolidation de la décentralisation 5,5 Etat

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Pays Secteur Projet Montant Bénéficiaireen M€

Maroc Eau et assainissement Programme de dépollution de l’oued Sebou 30 Entreprise publique

Infrastructures et Liaison ferroviaire reliant la ville de Tanger 25 Etatdéveloppement urbain au nouveau port Tanger-Méditerranée

Infrastructures et Financement du programme national 50 Etatdéveloppement urbain de routes rurales 2005-2015

Secteur productif Refinancement d’une institution de microfinance 11 Institution de microfinance

Refinancement d’une institution de microfinance 0,5 Institution de microfinance

Mauritanie Formation professionnelle Création d’un centre de formation professionnelle 7 Entreprise publique

Infrastructures et Programme d’équipement et de renforcement des 7 Communedéveloppement urbain communes et de la communauté urbaine de Nouakchott

Assistance technique en appui au Commissariat 0,6 Etataux droits de l’homme et à la lutte contre la pauvreté et à l’insertion

Mozambique Eau et assainissement Amélioration de l’alimentation en eau des populations 7 Etatdéfavorisées de Maputo

Niger Education Assistance technique sur un projet d’éducation 1,5 Etat

Santé Projet d’appui au secteur de la santé 15 Etat

Sénégal Infrastructures et Réhabilitation du pont Faidherbe 12,1 Etatdéveloppement urbain à Saint-Louis du Sénégal

Sri-Lanka Infrastructures et Réalisation d’un programme multi-sectoriel 64 Etatdéveloppement urbain d’infrastructures dans le district de Trincomalee

Infrastructures et Appui au secteur de la construction et des travaux 10 Etatdéveloppement urbain publics au Sri Lanka

Tchad Eau et assainissement Adduction d’eau potable et assainissement 12,5 Communedans les quartiers défavorisés de N’Djamena

Territoires Eau et assainissement Construction d’une station d’assainissement 12 Etatautonomes au nord de la bande de Gazapalestiniens Santé Appui à la mise en place d’une politique de santé 2,7 Etat

Thaïlande Environnement et Appui à un programme d’efficacité énergétique 40 Etablissement financierressources naturelles

Togo Education Appui au pilotage du système éducatif togolais 1,5 Etat

Tunisie Infrastructures et Financement partiel du programme de développement 40 Etatdéveloppement urbain du réseau de métro léger de Tunis

Secteur productif Appui au programme de mise à niveau 51 Etatdes établissements hôteliers

Turquie Secteur productif Soutien à l’investissement des petites et moyennes 20 Etablissement financierentreprises

Financement des petites et moyennes entreprises 50 Etablissement financier

Vietnam Agriculture et sécurité Projet de développement du système hydraulique 11,9 Etatalimentaire de la province de Son La

Infrastructures et Renforcement du réseau de transport électrique 40 Etatdéveloppement urbain dans le nord du Vietnam

Secteur productif Soutien au financement de l’habitat du Delta du Mékong 25 Etat

Ligne de crédit pour le développement urbain 30 Fonds d’investissement

Vuanatu Santé Amélioration de la santé dans la région nord de Vanuatu 4,4 Etat

Yemen Autres secteurs Appui au développement rural dans les zones d’élevage 0,5 Etat

Commun à Environnement et Appui à la mise en place d'un système hydrologique 1,5 Organisation plusieurs pays ressources naturelles intergouvernementale

Infrastructures et Fonds d’appui et d’intervention 1,5 Diversdéveloppement urbain Appui au forum mondial pour la gouvernance 0,5 Etablissement financier

d’entreprise au Sud

Développement de la régulation régionale du secteur 1 Etablissement financierélectrique dans la région du grand Mekong

Secteur productif Appui financier à des institutions de microfinance 15,5 Etablissement financierd’Afrique de l’Ouest

Financement d’institutions de microfinance 3,3 Fonds d’investissement

Appui pour les infrastructures du service public marchand 30 Etablissement financier

La liste des projets ne comprend pas les financements à partir du Fonds d’étude et de préparation de projets (8,25 M€), un contratdésendettement-développement (21 M€) en faveur du Ghana et les aides budgétaires qui ont été octroyées pour un montant totalde 75,5 M€ réparti entre le Niger (7,5 M€), le Burkina-Faso (5,5 M€), le Mali (9 M€), le Bénin (1,5 M€), la République du Congo(24 M€), la République démocratique du Congo (5 M€), le Burundi (3 M€) et en appui au programme économique régional de l’UEMOA(20 M€). Les garanties Ariz, dont le montant des nouveaux engagegements s’élève à 12,85 M€, ne sont également pas reprisesdans les tableaux qui suivent.

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PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS COMMERCIALES

Pays Secteur Projet Montant Bénéficiaireen M€

Algérie Autres secteurs Appui à l’amélioration des capacités exportatrices du pays 2,1 Etat

Ethiopie Agriculture et sécurité Soutien à l’exportation de la filière horticole 1,7 Etatalimentaire et maraîchère

Guinée Agriculture et sécurité Appui à l’exportation de la filière pommes de terre 0,5 Etatalimentaire et étude pour la création d’une filière équitable

Madagascar Autres secteurs Outils pour la promotion des exportations malgaches 2,6 Etat

Mauritanie Environnement et Renforcement des capacités commerciales 2 Etatressources naturelles du secteur de la pêche

Industrie Promotion au secteur du tourisme 1,5 Etat

Vietnam Infrastructures et Appui au développement des capacités commerciales 1,5 Etatdéveloppement urbain

Commun Autres secteurs Extension du site Internet « IZF.net » pour la promotion 0,4 Associationà plusieurs pays des exportations des pays de la zone franc

LES SECTEURS D'INTERVENTION DANS L'OUTRE-MER (y compris les mandats de gestion)

Collectivité Secteur Projet Montant Bénéficiaireen M€

Guadeloupe Aménagement urbain Aduction d’eau potable et réhabilitation de locaux 4 Collectivités publiques

Agriculture Appui au secteur 1,4 Collectivités publiques

Multi-secteurs Financement du budget d’investissement 22,1 Collectivités publiqueset restructuration financière

Santé Constructions hospitalières 13,6 Etablissements publics

Secteur productif Appui aux entreprises locales 79,9 Etablissements financiers,PME

Transport Modernisation d’infrastructures 1,4 Collectivités publiques

Guyane Education Construction d’équipements éducatifs 0,2 Collectivités publiques

Financier Financement du budget d’investissement 23,5 Collectivités publiques

Santé Financement du budget d’investissement 16 Etablissements publics

Secteur productif Appui aux entreprises locales 49,3 Etablissements financiers,PME

Transport Réalisations d’infrastructures aéroportuaires 6,0 Collectivités publiques

Martinique Secteur productif Appui aux entreprises locales 108,3 Etablissements financiers,PME

Aménagement urbain Adduction d’eau potable, assainissement, 13,0 Collectivités publiquesréalisations et réhabilitations de décharges

Education Construction et réfection d’écoles 0,7 Collectivités publiques

Transport Infrastructures de transport routier 2,2 Collectivités publiques

Multi-secteurs Financement du budget d’investissement 30 Collectivités publiques

Santé Construction de bâtiments et acquisition de matériels 37 Etablissements publics

Mayotte Secteur productif Appui aux entreprises locales 8,4 Etablissements financiers,PME

Multi-secteur Financement du budget d’investissement 0,5 Collectivités publiques

Commun à Secteur productif Appui aux entreprises locales 3 Etablissements financiers,plusieurs PME, institutionscollectivités de microfinance

Nouvelle- Aménagement urbain Adduction d’eau potable 0,3 Collectivités publiquesCalédonie Multi-secteurs Financement du budget d’investissement 21,5 Collectivités publiques et

et appui aux entreprises locales établissements financiers

Energie Electrification 2,1 Collectivités publiques

Santé Rénovation de bâtiments 0,4 Etablissements publics

Secteur productif Appui aux entreprises locales 29,7 Etablissements financiers,PME

Polynésie Multi-secteurs Financement du budget d’investissement 26,4 Collectivités publiquesfrançaise Aménagement urbain Adduction d’eau potable 2,9 Collectivités publiques

Secteur productif Appui aux entreprises locales 23,7 Etablissements financiers,PME

Réunion Secteur productif Appui aux entreprises locales 136 Etablissements financiers,PME

Aménagement urbain Adduction d’eau potable et aménagement 22,5 Collectivités publiques etSociété d'économie mixte

Education Construction et modernisation d’infrastructures scolaires 9,1 Collectivités publiques

Environnement Assainissement, irrigation 27,9 Collectivités publiques

Santé Restructuration de centres de santé 40 Etablissements publics

Saint-Pierre Multi-secteurs Financement du budget d’investissement 1,5 Collectivités publiqueset Miquelon Secteur productif Appui aux entreprises locales 1,9 Etablissements financiers,

PME

Wallis et Futuna Santé Appui au secteur de la santé 1,5 Etablissements publics

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SLES ENGAGEMENTS DE PROPARCO

Pays Secteur Projet Montant Bénéficiaireen M€

Pays étrangers

Afrique du Sud Autres secteurs Appui à un fonds d’investissement généraliste 6,2 Fonds d’investissementen Afrique subsaharienne

Soutien à la création d’un fonds d’investissement dans 3,2 Fonds d’investissementle cadre de la démarche «Black economic empowerment »

Algérie Infrastructures et Développement du troisième opérateur de téléphonie 16,3 Entreprisedéveloppement urbain mobile

Chine Infrastructures et Soutien au réseau de distribution de gaz et amélioration 19,9 Entreprisedéveloppement urbain de l’efficacité énergétique

Financier et bancaire Appui aux entreprises locales 8,3 Etablissement financier

Egypte Agriculture Appui aux secteurs agro-alimentaires et agro-industriels 2,5 Fonds d’investissement

Gabon Financier et bancaire Appui aux entreprises locales 10 Etablissement financier

Appui au secteur financier local 3,8 Etablissement financier

Haïti Infrastructures et Développement du réseau de téléphonie 9,9 Entreprisedéveloppement urbain

Ile Maurice Infrastructures et Soutien à un complexe hôtelier 4,2 Entreprisedéveloppement urbain

Kenya Agriculture Extension et restructuration d’une société de stockage 4,7 Entreprisesde céréales à Mombasa

Laos Environnement et Réalisation du barrage hydroélectrique de Nam Theun 2 23,1 Entrepriseressources naturelles

Maroc Infrastructures et Modernisation d’une raffinerie 24,8 Entreprisedéveloppement urbain

Niger Infrastructures et Appui à une société de distribution d'eau 0,5 Entreprisedéveloppement urbain

Nigeria Infrastructures et Construction d’une cimenterie 16 Entreprisedéveloppement urbain

Ouganda Financier et bancaire Appui aux entreprises locales 3,8 Etablissement financier

Appui aux entreprises locales 5,9 Etablissement financier

Sénégal Environnement et Développement de la production d’électricité locale 11 Entrepriseressources naturelles

Sri-Lanka Financier et bancaire Appui au entreprises locales dans les zones affectées 4,1 Etablissement financierpar le tsunami

Tanzanie Financier et bancaire Appui au secteur privé 8,2 Etablissement financier

Thailande Environnement et Appui à l’augmentation de l’efficacité énergétique 6,5 Entrepriseressources naturelles

Tunisie Financier et bancaire Appui au secteur privé 5 Etablissement financier

Appui au secteur privé 10 Etablissement financier

Turquie Financier et bancaire Soutien à une société de location de voitures 10 Entreprise

Appui au secteur de l'habitat 16,4 Etablissement financier

Vietnam Infrastructures et Extension d’une cimenterie 12,4 Entreprisedéveloppement urbain

Commun à Financier et bancaire Appui à une société de réassurance en Afrique 1,2 Entrepriseplusieurs pays Appui au secteur privé 15 Etablissement financier

Soutien à un fonds d’investissement minier en Asie 2,3 Fonds d’investissement

Autres secteurs Appui à un fonds d’investissement généraliste en Afrique 3 Fonds d’investissement

Infrastructures et Réduction de la fracture numérique des zones rurales 6,4 Entreprisedéveloppement urbain en Afrique

Autres secteurs Appui à un fonds d’investissement généraliste en Afrique 5,8 Fonds d’investissement

Appui à un fonds d’investissement généraliste en Asie 4,3 Fonds d’investissement

Outre-mer

Guadeloupe Environnement et Construction et exploitation de deux fermes éoliennes 3,4 Entrepriseressources naturelles

Nouvelle- Financier et bancaire Appui aux entreprises locales 20 Etablissement financierCalédonie

Polynésie Infrastructures et Financement d’un nouvel avion 18,8 Entreprisefrançaise développement urbain

Financier et bancaire Appui aux entreprises locales 40 Etablissement financier

Réunion Environnement et Construction et exploitation d’une ferme éolienne 2,6 Entrepriseressources naturelles

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PROPARCOClaude Périou

DIRECTEUR GÉNÉRAL

Etienne ViardDIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ

OPÉRATIONSMichel Jacquier

VICE PRÉSIDENT DE PROPARCO

OPÉRATIONS

Etienne Viard

Gilles Genre-GrandpierreBANQUES ET MARCHÉS FINANCIERS

Thierry LisciaENTREPRISES

François-Xavier DuporgeINFRASTRUCTURES ET MINES

Pascal PierraPARTICIPATIONS

ENGAGEMENTS

Philippe Bassery

ADMINISTRATIONET FINANCE

Dominique Beudin

JURIDIQUE

Philippe Leboucq

LUTTE ANTI-BLANCHIMENT

Valérie Alexis

AFRIQUE DE L’OUEST

Jean-Jacques Moineville

ADJ. Michel Gauthey

AFRIQUE CENTRALE,AUSTRALE

ET OCÉAN INDIEN

Joël Daligault

ADJ. Jean-Pierre Marcelli

MÉDITERRANÉEET MOYEN ORIENT

Jean-Pierre Barbier

ADJ. Jean-Hubert Moulignat

OUTRE-MER

Colette Grosset

ADJ. Catherine Chevallier

ADJ. Jean-Louis Lecouffe

ASIE

Roger Goudiard

ADJ. Anne-Marie Cabrit

Françoise NeuvyCRÉDITS DÉLÉGUÉS ET PROTOCOLES

DU TRÉSOR

Pascal GrangereauAFFAIRES JURIDIQUES ET OPÉRATIONNELLES

DÉVELOPPEMENT RURAL,ENVIRONNEMENT ET

RESSOURCES NATURELLES

Jean-Yves Grosclaude

Bernard EsnoufDÉVELOPPEMENT RURAL

ET AGRO-INDUSTRIES

Denis LoyerENVIRONNEMENT

ET RESSOURCES NATURELLES

INFRASTRUCTURES ETDÉVELOPPEMENT URBAIN

Alain Henry

Alexis BonnelINFRASTRUCTURES

Thierry PaulaisDÉVELOPPEMENT URBAIN

DÉVELOPPEMENT HUMAIN

Anne Paugam

Marie-Odile WatySANTÉ

Jean-Claude BalmesÉDUCATION

SYSTÈMES FINANCIERS ET DÉVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVÉ

Luc Rigouzzo

Frédéric OttavyFINANCEMENTS NON SOUVERAINS

Martha Stein-SochasMARCHÉS FINANCIERS

ET INGÉNIÉRIE FINANCIÈRE

Louis-Jacques VaillantFINANCEMENT DE L’ACTION PUBLIQUE

LOCALE DÉCENTRALISÉE

INSPECTIONGÉNÉRALE

Gilles Audren

ADJ. François Rivière

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ORGANIGRAMMEAU 31 DÉCEMBRE 2005

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STRATÉGIEPierre Jacquet

CHEF ÉCONOMISTE

SECRÉTARIAT GÉNÉRALPatrice MollieSECRÉTAIRE GÉNÉRAL

François ColasSECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT

RESSOURCESHUMAINES

Marie-Flora Hakoun-Milleliri

ADJ. Anne-FrançoiseDayon

RECHERCHE

Robert Peccoud

Hervé BougaultRECHERCHE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE

Véronique SauvatAPPUI À LA GESTION DES CONNAISSANCES

Jean-David NaudetÉVALUATION ET CAPITALISATION

PILOTAGE ET RELATIONSSTRATÉGIQUES

Jean-Marc Chataigner

Patrice TranchantCYCLE ET MÉTHODES OPÉRATIONNELS

Georges d’AndlauDIALOGUE INSTITUTIONNEL ET STRATÉGIQUE

Cécile CoupriePILOTAGE STRATÉGIQUE

Xavier BlanchardBUREAU DE REPRÉSENTATION À BRUXELLES

COMMUNICATION

Henry de Cazotte

CEFEB

Jacques Levard

François ChevillotteADMINISTRATION ET COMMUNICATION

Patrick ChouteauFORMATION

SECRÉTARIAT DU FONDSFRANÇAIS POUR

L’ENVIRONNEMENT MONDIAL

Marc-Antoine MartinSECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU FFEM

FINANCEMENTS

Rémi Genevey

Eric BordesGESTION DES PRÊTS ET PARTICIPATIONS

Daniel VainRÈGLEMENTS ET ADMINISTRATION FINANCIÈRE

Eric BeugnotGESTION DE BILAN

Grégory ClémenteOPÉRATIONS DE MARCHÉS

COMPTABILITÉ ET CONTRÔLE DE GESTION

Gilles Bergin

Claude Dorwling-CarterBUDGET ET CONTRÔLE DE GESTION

Sylvie SyrotaTRAITEMENTS COMPTABLES

SYSTÈMES DE GESTION

Odile Lapierre

Cyrille BertonMAÎTRISE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉE

Hélène PetitimbertADMINISTRATION, MAINTENANCE ET SUPPORT

Olivier MoreauPRODUCTION INFORMATIQUE

Bernard VeyssièreTECHNIQUE INFORMATIQUE

Philippe ClaquinPROCÉDURES, MÉTHODES, ORGANISATION

RISQUES

Olivier Pezet

ADJ. François KerhuelFONCTION SECONDE OPINION

Sylvie DavinroyAFFAIRES JURIDIQUES GÉNÉRALES

Hélène TemplierÉVALUATION DES ENGAGEMENTS

Vincent ThévenotSURVEILLANCE DES RISQUES

Georges ArebaloCONTRÔLE DES VERSEMENTS

MOYENS ET SERVICESGÉNÉRAUX

Christine Huynh Quan Suu

René-Paul SpiegelSÉCURITÉ DU SYSTÈME D’INFORMATION

Eric PaulACHATS

Dorothée SeïtéGESTION DU PATRIMOINE

Josiane Dupont-SarribièreSERVICES GÉNÉRAUX

Nicolas MoraADMINISTRATION

Patrick DecroixCONTRÔLE DE GESTION SOCIALE

Fadila YahiaRELATIONS SOCIALES

Martine NaubronRETRAITES

DIRECTEUR GÉNÉRALJean-Michel Severino

PRÉSIDENT DE PROPARCO

DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINTJean-Michel Debrat

SECRÉTARIAT DES CONSEILS

Lysiane Richard

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ABIDJAN Côte d’Ivoire, LibériaTél. : (225) 22 40 70 40 Fax : (225) 22 44 21 [email protected]

ACCRA Ghana Tél. : (233) 21 77 87 55Fax : (233) 21 77 87 [email protected]

ADDIS ABEBA (bureau)EthiopieTél. : (251) 11 465 55 57Fax : (251)11 465 50 [email protected]

ALGER AlgérieTél. : (213) 21 69 43 00Fax : (213) 21 48 41 [email protected]

ANTANANARIVO Madagascar Tél. : (261) 20 22 200 46Fax : (261) 20 22 347 [email protected]

BAMAKO MaliTél. : (223) 221 28 42Fax : (223) 221 86 [email protected]

BANGKOK ThaïlandeTél. : (66) 2 650 92 88Fax : (66) 2 650 92 [email protected]

BANGUI (bureau)CentrafriqueTél. : (236) 61 03 06Fax : (236) 61 45 [email protected]

BEYROUTH LibanTél. : (961) 1 420 192Fax : (961) 1 611 [email protected]

BRAZZAVILLE République du CongoTél. : (242) 81 53 30Fax : (242) 81 29 [email protected]

CASABLANCA (bureau)MarocTél. : (212) 22 29 53 97Fax : (212) 22 29 53 [email protected]

CAYENNE Guyane, Surinam, Amapa (Brésil)Tél. : 05 94 29 90 90Fax : 05 94 30 63 [email protected]

COLOMBO (bureau)Sri Lanka, MaldivesTél. : (94) 11 250 23 20Fax : (94) 11 250 52 [email protected]

CONAKRY Guinée, Sierra LeoneTél. : (224) 41 25 69Fax : (224) 41 28 [email protected]

COTONOU BéninTél. : (229) 21 31 34 53Fax : (229) 21 31 20 [email protected]

DAKAR Sénégal, Cap-Vert, GambieGuinée BissauTél. : (221) 849 19 99Fax : (221) 823 40 [email protected]

DJIBOUTI Djibouti, Erythrée, EthiopieSoudan, YémenTél. : (253) 35 22 97Fax : (253) 35 48 [email protected]

DOUALA (bureau)CamerounTél. : (237) 342 50 67Fax : (237) 342 99 [email protected]

FORT-DE-FRANCE Martinique, petites AntillesTél. : 05 96 59 44 73Fax : 05 96 59 44 [email protected]

HANOÏ VietnamTél. : (844) 823 67 64Fax : (844) 823 63 96 [email protected]

HÔ CHI MINH-VILLE (bureau)VietnamTél. : (84) 8 829 72 31Fax : (84) 8 825 06 25 (s/c consulat)[email protected]

ISTANBUL TurquieTél. : (90) 212 283 31 11Fax : (90) 212 283 31 [email protected]

JAKARTA (bureau)IndonésieTél. : (62) 21 570 16 68Fax : (62) 51 525 46 [email protected]

JÉRUSALEM-EST Territoires Autonomes PalestiniensTél. : (972) 2 54 00 423Fax : (972) 2 54 00 [email protected]

LE RÉSEAU DES AGENCES ET BUREAUX

Agences et bureaux de l’AFD dans les pays étrangersAgences et bureaux de l’AFD dans l’Outre-mer

Les interventions dans les autres pays sont suivies directement au siège de l’Agence Française de Développement à Paris

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JOHANNESBOURG Afrique du Sud, Namibie, Zimbabwe, ZambieTél. : (27) 11 540 71 00Fax : (27) 11 540 71 [email protected]

KINSHASA République démocratique du CongoTél. : (243) 09 98 68 25 98Fax : (243) 09 99 75 [email protected]

LIBREVILLE Gabon, Angola, Sao Thomeet PrincipeTél. : (241) 74 33 74Fax : (241) 74 51 [email protected]

LOMÉ TogoTél. : (228) 221 04 98Fax : (228) 221 79 [email protected]

MAMOUDZOU MayotteTél. : 02 69 61 05 05Fax : 02 69 61 05 [email protected]

MAPUTO MozambiqueTél. : (258) 21 30 43 00Fax : (258) 21 30 37 [email protected]

MATA-UTU Wallis et Futuna Tél. : (681) 72 25 05Fax : (681) 72 20 [email protected]

MORONI ComoresTél. : (269) 73 29 10Fax : (269) 73 22 [email protected]

NAIROBI Kenya, Burundi, Ouganda, Rwanda, TanzanieTél. : (254) 20 271 84 52Fax : (254) 20 271 79 [email protected]

N’DJAMENA TchadTél. : (235) 52 70 71Fax : (235) 52 78 [email protected]

NIAMEY NigerTél. : (227) 72 33 93Fax : (227) 73 26 05 [email protected]

NOUAKCHOTT MauritanieTél. : (222) 525 25 25Fax : (222) 525 49 [email protected]

NOUMÉA Nouvelle Calédonie, VanuatuEtats insulaires du Pacifique sudTél. : (687) 24 26 00Fax : (687) 28 24 [email protected]

OUAGADOUGOU Burkina FasoTél. : (226) 50 30 60 92Fax : (226) 50 31 19 [email protected]

PAPEETE Polynésie française Tél. : (689) 54 46 00Fax : (689) 54 46 [email protected]

PÉKIN ChineTél. : (86) 10 84 51 12 00Fax : (86) 10 84 51 13 [email protected]

PHNOM-PENH CambodgeTél. : (855) 23 426 360Fax : (855) 23 426 [email protected]

POINTE-À-PITRE GuadeloupeTél. : 05 90 89 65 65Fax : 05 90 83 03 [email protected]

PORT-AU-PRINCE (bureau)Haïti Tél. : (509) 245 40 07Fax : (509) 245 07 02afdhaï[email protected]

RABAT MarocTél. : (212) 37 63 23 94Fax : (212) 37 63 23 [email protected]

SAINT-DENIS Réunion, Maurice, Seychelles,Terres australes et antarctiques françaisesTél. : 02 62 90 00 90 Fax : 02 62 21 74 [email protected]

SAINT-DOMINGUE République DominicaineTél. : (809) 547 12 89Fax : (809) 381 05 [email protected]

SAINT-PIERRE Saint-Pierre-et-Miquelon Tél. : 05 08 41 06 00Fax : 05 08 41 25 [email protected]

TUNIS TunisieTél. : (216) 71 800 422Fax : (216) 71 799 [email protected]

VIENTIANE Laos Tél. : (856) 21 24 32 95Fax : (856) 21 24 32 [email protected]

YAOUNDÉ Cameroun, Centrafrique, GuinéeEquatorialeTél. : (237) 222 00 15 Fax : (237) 223 57 [email protected]

Page 94: AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT - Vie publique · 2019. 6. 12. · l’Agence va proposer dans son nouveau plan d’orien-tation stratégique la validation et qui consiste à

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PUBLICATIONS

PAROLES D’ACTEURS, KEY PLAYERS VIEWCette série donne la parole aux acteurs dudéveloppement sur les grandes thématiquesactuelles.

Gestion durable des forêts, lutte contre

la désertification / Forest sustainable

management, Fight against desertification

L’eau, des ressources, des hommes /

Water, Resources and People

Partenariats public-privé / Public-Private

Partnerships

Microfinance / Microfinance

Gestion durable de la biodiversité/

The sustainable management of biodiversity

Les technologies de l’information

et de la communication / Information

and communication technologies

Contact : [email protected]

NOTES ET DOCUMENTSCette série publie des études visant à renforcer la connaissance sur les zonesd’intervention et domaines d’activité de l’Agence.N°1 - Compétitivité et mise à niveau

des entreprises

N°2 - Multinationales et développement :

le rôle des politiques nationales

N°3 - Lutte contre l’effet de serre, enjeux

et débats

N°4 - Comment financer durablement

les aires protégées à Madagascar?

Apport de l’analyse économique

N°5 - Agriculture et commerce. Quels

enjeux pour l’aide au développement?

N°6 - Efficacité et allocation de l’aide,

revue des débats

N°7 - Qui mérite l’aide? Égalité

des chances versus sélectivité

N°8 - Le Cambodge, de l’ère

des quotas textiles au libre-échange

N°9 - La Turquie, panorama et répartition

régionale du secteur productif

N°10 - Poverty, Inequality and Growth

N°11 - Foreign Direct Investment

in Developing Countries: Leveraging

the role of multinationals

N°12 - Libre-échange euro-méditerranéen:

premier bilan au Maroc et en Tunisie

N°13 - Les mécanismes du financement

de la formation professionnelle :

Une comparaison Europe – Afrique

N°14 - Les mécanismes de financement

de la formation professionnelle : Algérie,

Maroc, Sénégal, Tunisie

N°15 - Les mécanismes de financement

de la formation professionnelle : Allemagne,

Espagne, France, Royaume-Uni

N°16 - Le textile habillement tunisien

et le défi de la libéralisation - Quel rôle

pour l’investissement direct étranger?

N°17 - Poulina, un management tunisien

N°18 - Les programmes de mise à niveau

des entreprises: Tunisie, Maroc, Sénégal

N°19 - Analyser l’impact d’un projet

de microfinance : l’exemple d’ADEFI

à Madagascar

N°20 - Précis de réglementation

de la microfinance Tome I : Le droit

financier et la microfinance

N°21 - Précis de réglementation

de la microfinance Tome II : Le droit

technique de la microfinance

N°22 - Development Aid: Why

and How? Towards strategies

for effectiveness

N°23 - Libéralisation des services

de télécommunication au Maghreb:

transition institutionnelle et performances

N°24 - Financer les investissements

des villes des pays en développement N°25

- Les exportations de services

de santé des pays en développement :

le cas tunisien

N°26 - La micro-assurance de santé dans

les pays à faible revenu

Contact : [email protected]

DOCUMENTS DE TRAVAILCette série rend compte de travaux en cours de recherche.N°1 - Un indicateur conjoncturel

de pauvreté. Micro-simulations liées

à un modèle macro-économique

de prévisions. Étude de cas :

le Sénégal (version anglaise)

N°2 - Les OMD et l’aide de cinquième

génération

N°3 - Biens publics mondiaux

et développement : De nouveaux

arbitrages pour l’aide?

N°4 - Agir en faveur des acteurs

et des sociétés fragiles. Pour une vision

renouvelée des enjeux de l’aide

au développement dans la prévention

et la gestion de crises

N°5 - La filière riz au Mali : compétitivité

et perspectives de marché

N°6 - Turquie : Risque systémique bancaire

et vulnérabilités macro-financières

N°7 - La Tunisie et le marché euro-

méditerranéen du tourisme

N°8 - Le développement, une question

de chances ? À propos du rapport sur

le développement dans le monde 2006

«Equité et Développement »

N° 9 - Aid Selectivity According to

Augmented Criteria

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PUBLICATIONS CEROMCette série est le fruit d’une collaborationavec l’INSEE et les Instituts sur les économies d’Outre-mer.

Guadeloupe : Une économie…

en déficit d’image

Réunion : Chômage, productivité

et politique de l’emploi à la Réunion :

une double transposition presque réussie

Martinique: L’économie martiniquaise au

passage de 2000 : une trajectoire vertueuse?

Réunion: Émergence de nouveaux

moteurs de croissance - Le rattrapage

économique réunionnais expliqué 1993-2002

Nouvelle-Calédonie : L’économie

calédonienne en mouvement

RAPPORT JUMBORapport bi-annuel qui propose des analyses macroéconomiques et sectorielles pour les pays de la zone franc.

Perspectives économiques

et financières des pays de la zone

franc Projections JUMBO 2005-2006

Crise ivoirienne et flux régionaux

de transport

Le coton africain face à la concurrence

du marché mondial

Le secteur cotonnier en zone franc,

entre succès et dépendance

Évolution des taux de change effectifs

réels (TCER) de la zone franc : 1993-2006

Le poids de l’informel en UEMOA

PRODUITDOCBulletin trimestriel d’information sur la conjoncture des principaux marchés de matières premières : café, cacao, thé, etc. Il est disponible sur le siteInternet de l’Agence : www.afd.fr.

AFRIQUECONTEMPORAINE Cette revue met en valeur les travaux sur l’Afrique et vise à contribuer au débatsur les économies, les politiques et les sociétés du continent africain.Pour vous abonner à cette publication(abonnement payant), consultez le site de la maison d’édition de Boeck :http://universite.deboeck.com/revues/afco/.

Pour soumettre vos articles et obtenir plusde précisions sur les modalités depublication, vous pouvez envoyer un courriel à l’adresse :[email protected]

SITE INTERNETwww.afd.frLa plupart des publications sonttéléchargeables sur le site Internet :www.afd.fr, rubrique publications.

LA LETTRE DES ÉCONOMISTESLettre d’information, de débat et d’analyse économique sur des enjeuxd’actualité.N°1 - La crise ivoirienne, l’harmonisation

de l’aide, le Nepad

N°2 - L’initiative Fast Track, le suivi

de la scolarisation primaire

N°3 - La Méditerranée

N°4 - Le commerce des services

N°5 - L’initiative PPTE et les annulations

de dette

N°6 - Le modèle asiatique

N°7 - L’efficacité et la fongibilité de l’aide

N°8 - Le pétrole en Afrique

N°9 - La croissance pro-pauvres

N°10 - Les politiques agricoles en Afrique

Contact : [email protected]

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GLOSSAIRE

BIEN PUBLIC MONDIALLes biens publics mondiaux qualifient des

biens, des services et des ressources dont

l’existence est bénéfique à la communauté

internationale. Dans leur définition la plus

pure, ces biens ne s’épuisent pas lorsqu’on

les consomme (propriété de non-rivalité)

et nul n’est exclu de leur consommation

(propriété de non-exclusion). Leur

production pose de ce fait des problèmes

importants de financement et d’action au

plan international. Elle nécessite une

coopération entre tous les pays qu’ils soient

développés ou en développement.

Quelques exemples de biens publics

mondiaux : les biens « environnementaux »

(changement climatique, couche d’ozone),

les biens « humains » (santé, connaissance

scientifique, héritage culturel mondial) ou

encore les questions de politique mondiale

(paix, stabilité financière…).

CADRES STRATÉGIQUES DELUTTE CONTRE LA PAUVRETÉLes cadres stratégiques de lutte contre la

pauvreté (CSLP) sont des programmes

nationaux de réduction de la pauvreté,

élaborés par les autorités des pays

concernés. Une fois approuvés par les

institutions de Bretton Woods, ces

programmes ouvrent accès à un allégement

de la dette (initiative PPTE) ainsi qu’à des

financements à taux privilégié. La préparation

des CSLP implique notamment une large

concertation avec les différentes

composantes de la société et les

partenaires extérieurs du développement.

CONTRAT DÉSENDETTEMENT-DÉVELOPPEMENTLes contrats désendettement-

développement (C2D) constituent un volet

additionnel français à l’initiative PPTE

d’allègement de la dette des pays en

développement. Il s’agit d’un mécanisme

de refinancement par don des échéances

de remboursement de la dette par les pays

concernés. Les financements sont

concentrés sur un nombre restreint de

«points d’affectation » choisis dans quatre

secteurs : (i) l’éducation de base et la

formation professionnelle ; (ii) les soins de

santé primaire et la lutte contre les grandes

endémies (plus particulièrement la lutte

contre le sida) ; (iii) les équipements et les

infrastructures des collectivités locales ; (iv)

l’aménagement du territoire et la gestion

des ressources naturelles.

FONDS DE SOLIDARITÉPRIORITAIRELe Fonds de solidarité prioritaire (FSP) est

l'instrument de l'aide-projet du ministère

des Affaires étrangères. Il a pour vocation

de financer, par dons uniquement, l’appui

apporté par le ministère des Affaires

étrangères aux pays de la zone de solidarité

prioritaire en matière de développement

institutionnel, social, culturel et de

recherche. Le FSP met en œuvre les

principes de la politique française d’aide

au développement, en particulier le

renforcement de l’efficacité de l’aide par

l’adoption d’une logique « projet ». Pour être

éligible, un projet ou un programme doit

être pluriannuel, avoir des objectifs précis et

mesurables, un calendrier établi. Il doit être

assorti d’indicateurs de suivi afin de

permettre une évaluation rétrospective

à son achèvement.

MÉCANISME DEDÉVELOPPEMENT PROPREIl permet aux pays développés, dans le

cadre du protocole de Kyoto, de satisfaire,

grâce à un dispositif de compensations,

leurs engagements de limitation des

émissions de gaz à effet de serre en

mettant en œuvre des projets

environnementaux dans des pays en

développement.

PAYS PAUVRES TRÈS ENDETTÉS(PPTE)L’initiative PPTE (Highly Indebted Poor

Countries- HIPC) est un mécanisme

d’allègement de la dette des pays en

développement. L’objectif est de réduire de

façon substantielle l’endettement extérieur

public des pays concernés. Pour être

éligible, le pays doit élaborer, faire approuver

et débuter la mise en œuvre d’un «cadre

stratégique de lutte contre la pauvreté»,

et conclure un accord avec le Fonds

monétaire international (FMI) sur le cadrage

macroéconomique et budgétaire du pays

pour une durée de trois ans.

ZONE DE SOLIDARITÉPRIORITAIREElle est constituée d’un ensemble de pays

dans lesquels l’aide publique française

concentre plus particulièrement ses

engagements, dans une perspective de

solidarité et de développement durable.

Cinquante-quatre pays figurent

actuellement dans la ZSP.

La liste exhaustive de ces pays est

accessible sur le site du ministère des

Affaires étrangères :

www.diplomatie.gouv.fr/solidarite/fsp

/zone.html

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Coordination AFD : Élodie Parent et Guillaume de Saint-Phalle

direction artistique / coordination - Sonia Musniergraphisme - Jérôme Lecomte et Christine Suzanne

rédaction - Christelle Marotagence le troisième pôle - www.letroisiemepole.com

Ce rapport annuel est intégralement imprimé sur papier recyclé Cyclus print, sans vernis.

par IMB - 7 rue de la Résistance, 14400 Bayeux

ISSN 1299-0094 - Dépôt légal : avril 2006

Photo de couverture : © K. Vandersypen

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