30
FORUM SUR LA RÉGLEMENTATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS EN AFRIQUE ET DANS LES PAYS ARABES Rabat, Maroc - 17-19 septembre 2001 30.08.01 Document: F - 31 Date: 30.08.01 Origine: français TITRE : I NTERCONNEXION ETUDE DE CAS SOTELGUI / GUINEE ORIGINE : M. MOHAMED ABDOULAYE CAMARA DIRECTEUR DE LA STRATEGIE ET DE LA R EGLEMENTATION SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DE GUINEE (SOTELGUI) GUINEE

FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

FORUM SUR LA RÉGLEMENTATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS

EN AFRIQUE ET DANS LES PAYS ARABES Rabat, Maroc - 17-19 septembre 2001

30.08.01

Document: F - 31

Date: 30.08.01

Origine: français

TITRE : INTERCONNEXION – ETUDE DE CAS SOTELGUI / GUINEE

ORIGINE : M. MOHAMED ABDOULAYE CAMARA DIRECTEUR DE LA STRATEGIE ET DE LA REGLEMENTATION SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DE GUINEE (SOTELGUI) GUINEE

Page 2: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …
Page 3: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

S O T E L G U I s.a.

SOCIÉTÉ DES TÉLÉCOMMUNICATIONS DE GUINÉE

INTERCONNEXION ETUDE DE CAS SOTELGUI/GUINEE

Présenté par : Mohamed Abdoulaye CAMARA

Août 2001

Page 4: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

2

I. QUELQUES INFORMATIONS SUR LA GUINEE

(i) GEOGRAPHIE,DEMOGRAPHIE

Guinée (République de )

Lieu : Afrique Occidentale Pays Limitrophes : Est : Côte D'Ivoire, Mali Sud : Sierra Leone, Liberia Nord : Guinée Bissao, Sénégal Ouest : Océan Atlantique La Guinée est divisée en 4 région naturelles :

• La Basse Guinée : Située au bord de l'Océan Atlantique (300 Km de côte, Ouest, Sud-Ouest) couvrant 36% de la population et 17% de la superficie du pays. Saisons sèche et pluvieuse. La pluviométrie y est très élévée (plus de 4m/an à Conakry)

• La Moyenne Guinée : Située au Nord et couvrant 23% de la population et 23% de la superficie du pays. Région montagneuse (Massif du Fouta Djallon) avec la savane. Climat tropical et montagneux avec une saison sèche et une saison pluvieuse.

• Haute Guinée : Située au Nord-Est avec 20% de la population et 40% de la superficie du pays. Région de plaines et de savane. Saisons sèche et pluvieuse.

• Guinée Forestière : Située au Sud-Est avec 21% de la population et 20% de la superficie du pays. Forêts denses avec montagnes. Climat sub-équatorial avec une longue saison des pluies.

La répartition géopolitique du pays est comme suit :

• 33 Préfectures et la Capitale Conakry • 333 Sous-Préfectures • 8 Gouvernorats • Superficie : 245 857 km2 • Population • Population totale : 7 608 845 (Au 31 Décembre 1998) • Population masculine : 3 698 744 • Population feminine : 3 910 101 • Taux de croissance moyen de la population : 2,8%/an • Densité : 31/km2 • Langues principales : Français (langue officielle de travail), Maninka, Pular, Soussou, Kissi, Toma,

Guerzé) • Réligions : Musulmane (90%), Catholique (5%), Autres (5%) • Population des refugiés fuyant la guerre civile du Libéria et de la Sierra Leone : 659 538 (HCR

Décembre 1996)

Page 5: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

3

(ii) MACRO-ECONOMIE

• Produit Intérieur Brut (PIB) : 5505,70 Milliards GNF (1999)

• Répartition du PIB (1999) : Agriculture, élevage et pêche : 23% Mines (Bauxite, Alumine, Or, Diamant) : 17% Industries de manufactures : 9% Services (Commerce, Transports etc) : 51%

• Occupations Principales (1999 et considérant la population active comme reférence) Salariés (secteurs public et privé) : 2,1% Agriculture familiale pour la subsistance et le petit commerce : 48,98% Secteur Informel : 40,57% Apprentis : 3,89% Chômeurs : 4,41%

• Taux de Croissance du PIB : 3,1% (1999) • Taux d'Inflation : 6,2 % (1999) • Monnaie : Franc Guinéen (GNF) : 1 Dollar US = 1675 GNF (1999) II. HISTORIQUE DES TELECOMMUNICATIONS GUINEENNES

II.1.. PREMIERE PHASE (1958 - 1992)

Depuis l’accession de la Guinée à l’indépendance, les postes et télécommunications en, tant que secteur du service public, ont toujours été sous le statut d’Administration Générale. Les infrastructures au lendemain de l’indépendance étaient très vétustes et presque inexistantes par maints endroits. Les ondes décamétriques permettaient alors d’établir les communications entre Conakry et le reste du pays. C’est seulement dans la seconde moitié des années 60 que les premiers centraux électromécaniques de type rotary (EMD SIEMENS) furent installés à Conakry (Almamya, Boussoura) et Kankan. Dans les années 70, un réseau de téléphonie rurale VHF associé à des systèmes de transmission par courants porteurs fût installé à travers le pays. A partir de 1980 on assiste à une véritable révolution caractérisée par:

• l’installation et la mise en service d’une station terrienne standard B uniquement en SCPC (canaux monovoies) à Wonkifong ( 60 Km de Conakry)

• l’installation et la mise en service des premiers tronçons des faisceaux hertziens analogiques de 960 voies ( NEC) pour la jonction directe des villes à travers ce réseau de trans

• l’installation et la mise en service de centraux électromécaniques de type crossbar (CP 400) dans 7 villes ( Kindia, Boké, Fria, Mamou, Labé, Faranah, N’Zérékoré)

• l’installation et la mise en service d’un centre de transit national et international (MT20) associé à une amélioration/extension de la station térrienne par l’adjonction de circuits CFDM.

• l’installation et la mise en service d’un second réseau de transmission par faisceaux hertziens (NERA) pour la couverture du sud-est du pays.

Toutes ces réalisations ont permis à terme de favoriser dans une grande mesure le désenclavement intérieur et extérieur du pays.

Page 6: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

4

II.2 DEUXIEME PHASE ( DEPUIS 1993)) II.2.1 LA SOTELGUI EN TANT QUE SOCIETE D’ETAT ( 1993-1995) La Société de Télécommunications de Guinée (SOTELGUI) est le fruit du désengagement de l’Etat Guinéen des secteurs productifs, consécutif au programme d’ajustement structurel piloté conjointement par le Gouvernement Guinéen et la Banque Mondiale. En vertu de la loi L/92/016/CTRN du 2 Juin 1992 relative à la réglementation générale des télécommunications, la SOTELGUI est née par décret D/92/141/PRG/SGG le 2 Juin 1992 Elle a effectivement démarré en Mai 1993 par l’installation de la Mission d’Assistance Technique de France Câbles et Radio (FCR), placée en position hiérarchique. Cette Mission, d’une durée initiale de douze (12) mois, puis prolongée à dix huit (18) mois a eu pour tâche essentielle, l’amélioration de la qualité de service et des performances des recettes. Diverses actions ont été réalisées dans ce cadre dont notamment :

• La fiabilisation du fichier des abonnés • la réhabilitation, la modernisation et l’extension des équipements de commutation, du réseau

de câble et de transmission FH. • l’introduction des nouveaux services (GUINEEPAC, Publiphones) • la mise en place des structures de gestion des ressources humaines.

Il y a lieu de préciser que les projets de la SOTELGUI étaient alors financés, soit sur fonds propres, soit par le Gouvernement Guinéen à travers le Ministère du Plan et de la Coopération et le Ministère des Finances au sein du PIP ( Programme d’Investissements Publics). Certains projets ont été également financés à travers la CEDEAO dans le cadre des projets INTELCOM I. En Janvier 1995 débute une période de transition caractérisée par la gestion de la SOTELGUI par les cadres guinéens, prélude à une privatisation intégrale. II.2.2. LA SOTELGUI EN TANT QUE SOCIETE D’ECONOMIE MIXTE II.2.2.1 HISTORIQUE Le 23 Décembre 1995, une convention de partenariat est signée entre le gouvernement guinéen (GOG) et TELEKOM MALAYSIA BERHAD (TMB), un Opérateur Public malaisien de Télécommunications régi par les lois de Malaisie et dont le siège est à Kuala Lumpur. TMB détient les 60 % des actions de la SOTELGUI représentant 45 Millions de dollars US du capital, tandis que l’Etat guinéen dispose de 40% pour un montant de 30 Millions de dollars US. II.2.2 LES OBJECTIFS DE LA CONVENTION Au titre des dispositions de la Convention de partenariat, la durée du monopole accordé à la SOTELGUI pour les services de base est de 10 ans. Cette durée tient compte des objectifs portant sur l’amélioration des indicateurs de qualité de service, l’accroissement du parc de lignes et les meilleures performances de recettes.

Page 7: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

5

III. ENVIRONNEMENT DES TELECOMMUNICATIONS En République de Guinée, la loi n° L/92/016/CTRN promulguée le 02 juin 1992, le décret D/92/141/PRG/SGG du 02 juin 1992 autorisant la création de la Sotelgui et l’arrêté conjoint A/92/5178 du 25 novembre 1992 fixant les statuts de la Sotelgui, ont défini les contours du monopole de l’opérateur historique (la Sotelgui). Ils ont aussi ouvert à la concurrence les services à valeur ajoutée tels la radiotéléphonie cellulaire, les recherches de personnes, etc… Ces documents juridiques ont défini les limites et le cadre de la concurrence dans les services de télécommunication. A la faveur de cette reforme institutionnelle, des opérateurs dans le domaine de la radiotéléphonie ont exercé en Guinée avant même que l’organe de Réglementation (Ministère en charge des télécommunications) ne définisse les règles du jeu. Ce faisant, depuis 1994, les rapports entre opérateurs de radiotéléphonie cellulaire et Sotelgui ont été régis que par des procès – verbaux de réunion, des lettres ou parfois même sur la base des ententes verbales. Dans un environnement d’intérêt financier tel que les télécommunications, cette situation ne peut durer car, en raison de sa non transparence elle fait perdre des revenus profitables à tous. III-1. ETAT DES LIEUX Trois (3) opérateurs de radiotéléphonie mobile sur 4 licenses agréées exercent aujourd’hui en Guinée. L’organe de réglementation (gardien des textes juridiques) est la DNPT, représentant la tutelle (Ministère de la Communication). Les opérateurs du cellulaire sont : Sotelgui, Télécel et Spacetel. Chacun de ces opérateurs s’est doté d’équipements de sources et de technologies différentes au départ avec l’introduction de l’AMPS. De nos jours, la norme européenne GSM est adoptée par tous les opérateurs en activité. Il y a 4 opérateurs fournisseurs de service internet et de transmission de données Les détenteurs de VSAT utilisant des liaisons point-à-point pour leurs communications dépassent le chiffre de 45. III-2. RELATION ENTRE SOTELGUI ET LES OPERATEURS En attendant de négocier et de signer ces accords qui tiennent compte de tous les aspects de coopération, c’est le statut – quo qui demeure avec la location à l’opérateur historique des jonctions assurant les circuits d’interconnexion. III-2-1. HISTORIQUE A la mise en place effective de Sotelgui, le 17 Mai 1993, Spacetel et Millicom international Inc. étaient déjà en contact avec le Gouvernement pour l’exploitation de la radio – téléphonie mobile. Telecel, puis Intercel (né sur les cendres de Millicom) et Spacetel ont respectivement lancé le service mobile en Guinée avec le système AMPS dans le 4è trimestre de 1993 et le 1er trimestre de 1994 respectivement.

Page 8: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

6

A cette date, la Sotelgui, sous l’assistance technique de FCR, promouvait de nouveaux services tels la transmission de données (Guinée Pac), les télécentres et les Publiphones en vue d’améliorer très rapidement les indicateurs de couverture et de taux de pénétration téléphonique en Guinée. Le service de l’International accusait toutefois une qualité pas à la hauteur des aspirations de la clientèle de plus en plus croissante, les contraintes financières n’étant pas au rendez-vous.

L’élément essentiel pour la Sotelgui est qu’à sa phase critique de démarrage et de consolidation de l’existant, Spacetel (février 1994) et Telecel (1995) ont été autorisés, sur décision du Gouvernement, à installer et exploiter des stations terriennes pour l’écoulement de leur trafic international

En cette première phase, les abonnés de Sotelgui appelaient ceux de spacetel avec l’indicatif 212 des USA. Tandis qu’avec Telecel, l’interconnexion était assurée à travers des lignes téléphoniques simples.

Il a donc fallu attendre le 2 avril 1997 pour voir établir un premier accord d’interconnexion signé par Sotelgui et Spacetel pour seulement 3 circuits. Le 2ème intervenu le 29 décembre 1997 avec l’introduction par Sotelgui et Spacetel du système GSM. Le 3ème dit Entente et tenant lieu de contrat d’interconnexion a été signé le 07 octobre 1998.

En rapport avec les tarifs validés par le Ministère chargé des Télécommunications en 1994, les différents accords distinguaient le coût de location des circuits et les charges du trafic écoulé.

Des échanges de lettres, portant sur les demandes d’augmentation du nombre de circuits par Spacetel en vue d’harmoniser le volume de trafic entrant et sortant de son réseau d’une part et les montants négociés tenant compte de la location des circuits et les charges de trafic de l’autre, ont permis la signature des différents accords d’interconnexion.

Chaque opérateur ayant amélioré par la suite ses équipements, l’interconnexion est passée des lignes simples aux circuits de jonction. Il va ainsi dire que la facturation est passée de la minute taxée à la location forfaitaire ou pas des circuits.

III-2-2. SITUATION ACTUELLE DE L’INTERCONNEXION

III-2-2.1. Interconnexion avec les opérateurs de Cellulaire

- Un document de Convention d’Interconnexion a été rédigé sur la base de recommandations d’un expert de l’UIT. Tous les aspects juridiques ont été examinés en séances communes avec la présence du régulateur. La pierre d’achoppement demeure toujours la finalisation des aspects commerciaux qui devrait en toute logique aboutir à la signature de cette Convention qui servira également de document de base aux futures interconnexions.

- En attendant, les rapports commerciaux entre Sotelgui et les opérateurs de cellulaire sont régis par la location de circuits d’interconnexions qui font l’objet de tarification forfaitaire.

- La facturation basée sur les échanges de flux de trafic n’est pas encore entrée en vigueur.

- Les frais de co-localisation ne sont pas appliqués.

- Spacetel et Intercel disposent toujours de stations terriennes propres pour l’acheminement de leur trafic international. Cet état de fait a suscité des protestations de la part de Sotelgui pour laquelle il représentait une violation flagrante de l’esprit de la concession du monopole des services de base.

- L’une des préoccupations de la Sotelgui reste la mise en place à court terme d’une passerelle à laquelle tous les opérateurs viendraient se connecter pour acheminer leurs trafics internationaux respectifs.

Page 9: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

7

III-2-2.2. Interconnexion avec les Sociétés Minières et Industrielles

- Un autre aspect non moins important de l’environnement des télécommunications se situe au niveau des interconnexions des Sociétés Minières et Industrielles (SMI)

- La plupart des SMI déployées à travers le pays ne bénéficient pas de la couverture géographique de la Sotelgui et sont confrontées à des problèmes de communications

- La Sotelgui a inclus dans son plan de développement cette option d’interconnexion qui contribue non seulement à favoriser l’accès universel mais aussi à attirer des revenus non négligeables en dépit des investissements requis.

- A ce jour la Sotelgui est déjà en phase de négociation avec ces SMI pour finaliser les accords d’interconnexion et les aspects de co-financement.

- Kamsar, la plus grande cité minière du pays a donc bénéficié du service cellulaire GSM depuis 1999 et sera connectée au RTPC d’ici fin octobre 2001.

III-2-2-3 : Autres

- Un autre aspect non moins important des interconnexions spécifiques à notre environnement se situe au niveau du tansport du signal radio-TV de la Radio Télévision Guinéenne à l’intérieur du pays par le réseau de transmission FH en attendant la montée satellitaire.

IV. IMPACT DU CADRE REGLEMENTAIRE ACTUEL SUR LES INTERCONNEXIONS Les services nouveaux et à valeur ajoutée sont ouverts à la concurrence . Les services de Télécommunications sont divisés en trois catégories :

• Les services de base : Services téléphoniques, télégraphiques et télex entre points fixes quelque soient la nature et les moyens de transmission utilisés.

• Les services nouveaux et à valeurs ajoutées comprennent les radiocommunications mobiles, les réseaux de radiocommunications à ressources partagées, la télématique, la vidéocommunication, la transmission des données. Ces services peuvent être offerts par des personnes morales autres que l’Exploitant Public dans le cadre d’une concession accordée suite à un appel à la concurrence dans les conditions fixées par la Tutelle et dans le respect des dispositions de la présente loi et de celles du cahier des charges de l’Exploitant Public.

• La fourniture et l’entretien des différentes catégories de terminaux de télécommunications et d’autocommutateurs d’entreprise.

Le secteur des télécommunications est placé sous la tutelle du Ministère de la Communication. Le Ministère de Tutelle a confié toute son autorité (comme le stipule l’article 11 de la Loi L92/016 relative à la Réglementation Générale des Télécommunications) à la Direction Nationale des Postes et Télécommunications pour toutes les questions de Réglementation, de Régulation, de licences, de redevances et autres sujets connexes. Les textes portant sur la Réglementation générale des télécommunications n’ont pas subi de changements depuis leur publication. En dix ans l’essor des technologies et services a connu des mutations qui nécessitent une révision/mise à jour de ces textes.

Page 10: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

8

Les obstacles majeurs qui caractérisent l’environnement des télécommunications et qui entravent la bonne gestion des interconnexions de nos jours sont, entre autres :

- Ambiguité de certains articles de la loi par rapport à la nouvelle situation - Insuffisance de moyens de contrôle des activités des opérateurs - Perception difficile des taxes et redevances d’exploitation - Difficultés d’arbitrage dans les cas de litige entre les opérateurs - Nécessité de la mise à jour des textes/documents de la Réglementation - Retard dans la finalisation et la signature du document d’interconnexion

V. ANALYSE DU MARCHE DES TELECOMMUNICATIONS Compte tenu du faible taux de pénétration (0,9% tous opérateurs et services confondus) il ressort ce qui suit :

- Il existe un besoin réel en services de télécommunications - Le taux de pénétration est inégalement réparti à travers le pays. Le taux de pénétration de la

capitale Conakry est relativement plus élevé :3,15%, ce qui dénote de la faiblesse de la politique d’accès universel.

- Le réseau de cables ne couvre pas les zones à forte demande potentielle - Les capacités globales disponibles ne couvrent pas totalement les besoins. - Les opérateurs de télécommunications sont essentiellement concentrés à Conakry et sa banlieue

qui constituent le marché de niches. - Les moyens d’investissement pour l’augmentation des capacités sont limités

En dépit des contraintes ci-dessus énumérées, le marché des télécommunications reste prometteur. L’arrivée des nouveaux services tels que le GSM (prépayé et postpayé) a suscité un engouement tel que l’offre disponible est nettement en-deça de la demande. Le déploiement du service GSM à l’intérieur du pays accuse du retard. A ce jour, seulement 4 villes de l’intérieur disposent du service GSM. VI. IMPACT SUR L’ACCES UNIVERSEL Comme mentionné dans le paragraphe précédent, la répartition inégale du taux de pénétration entre la Capitale et l’intérieur du pays est une preuve éloquente d’insuffisance au niveau du développement et de la gestion de l’accès universel. Pour l’instant la Sotelgui supporte à elle seule le poids de l’obligation que constitue la desserte des villes et localités distantes de l’intérieur du pays à travers ses fonds propres (Il n’existe pas encore de fonds de service universel). Cela est d’autant plus difficile que la Sotelgui est obligée de faire face aussi à la concurrence très dure au niveau de Conakry pour survivre. Les interconnexions ayant un impact positif sur l’accès universel se situent au niveau des SMIs. Le service téléphonique offert par la Sotelgui aux SMI de grande envergure telles que CBG/Kamsar, ACG ont favorisé également la desserte des villes ou districts abritant les sites miniers. Ce qui constitue une contribution non négligeable à l’accès universel. Ce genre d’interconnexion est déjà planifié pour un certain nombre de SMI dans le Plan d’Affaires 2002 de la Sotelgui.

Page 11: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Forum sur la Réglémentation en Afrique et dans les Pays Arabes – 17-19 Septembre – Rabat, MAROC

Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

9

VII. CONCLUSION : PERSPECTIVES L’avenir s’annonce optimiste à travers les changements suivants qui se profilent à l’horizon ::

- Revision des taxes et licences d’exploitation à la hausse. Ce qui contribuerait à réduire l’afflux d’opérateurs de tous bords du fait des tarifs précédents très bas.

- L’expansion du service GSM à travers le pays - Les nouveaux services de transmission de données à haut débit - L’introduction graduelle des nouvelles technologies de l’information et de la communication

(NTIC) - La filialisation très prochaine du de la téléphonie cellulaire LAGUI encore intégrée à la Sotelgui - La mise en place d’un organe de régulation indépendant pour :

o un meilleur contrôle des activités des opérateurs, o une meilleure gestion des licences et des ressources rares o une défense adéquate des intérêts de l’Etat o Un meilleur arbitrage entre opérateurs

Ces perspectives de développement des infrastructures et des services associées à une tarification et un cadre réglementaire adéquats apporteront une amélioration certaine dans la mise en place et la gestion des interconnexions pour le bonheur des populations guinéennes toutes bourses confondues A côté des opportunités, il existe bien sûr des menaces qui se situent à plusieurs niveaux :

- L’utilisation des infrastructures d’interconnexion pour les activités qui ne cadrent pas avec l’esprit et le contenu des licences octroyées (revente illicite de trafic, VOIP, etc…)

- Activités frauduleuses (call-back,..) - Prolifération des détenteurs de VSAT spécialisés dans le détournement du trafic international

arrivée - L’écrémage du marché de la Capitale - L’utilisation de codes d’accès à l’international autres que le 224 par lequel le pays est reconnu

auprès des organisations sous regionales, régionales et internationales des télécommunications - La fraude et la piraterie des lignes

Page 12: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

06/09/01 GUINEE/SOTELGUI/DSR 1

SOCIETE DES TELECOMMUNICATIONS DE GUINEE – SOTELGUI

ETUDE DE CAS

Mohamed A. CAMARA

Août 2001

Page 13: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

06/09/01 GUINEE/SOTELGUI/DSR 2

LA REPUBLIQUE DE GUINEE

Page 14: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

06/09/01 GUINEE/SOTELGUI/DSR 3

I. I. QUELQUES INFORMATIONS SUR LA QUELQUES INFORMATIONS SUR LA GUINEEGUINEE

I.1I.1 GeographieGeographieÄÄ NomNom dudu pays :pays : GuinéeGuinée ((RépubliqueRépublique de)de)ÄÄ Lieu :Lieu : Afrique OccidentaleAfrique OccidentaleÄÄ PaysPays voisinsvoisins :: Côte d’Ivoire, Mali, Côte d’Ivoire, Mali,

SénégalSénégal, , Guinée BissaoGuinée Bissao, , Sierra Leone, LiberiaSierra Leone, Liberia

ÄÄ CapitaleCapitale :: ConakryConakryÄÄ SuperficieSuperficie :: 245 857 Km2245 857 Km2ÄÄ Population : Population : 8 020 000 8 020 000 (au 31/12/(au 31/12/0000))ÄÄ DensitéDensité :: 33 habitants/km233 habitants/km2ÄÄ Langue de travail :Langue de travail : FrançaisFrançais

Page 15: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

I. QUELQUES INFORMATIONS SUR LA GUINEE(Suite)

I.2. Indicateurs macro-économiquesPNB : 5036,2 Milliard GNF(1999)Croiss. PNB/Hab.: 3,1% (1999)Taux d’Inflation : 6,2% (1999)Monnaie : Franc Guinéen (GNF)

1 $US = 1675 GNF (12/1999)

Page 16: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

QUELQUES INFORMATIONS SUR LA GUINEE(Suite)

I.3. HistoireDiscours-programme pour un désengagement progressif de l’Etat des secteurs productifs.

ÄRéformes institutionnelles : Création des entités semi-privées dans les secteurs tertiaires (électricité, distribution d’eau et télécommunications)

ÄLa naissance de la Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI) estle résultat de ces réformes.

Page 17: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

II. Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)

Ä Créée en 1992 par Décret D/92/141/PRG/SGG du 31 Mars 1992.

Ä Démarrage effectif en Mai 1993 avec assistance technique de France Câbles et Radio (FCR)Ä Amélioration de la QS et des performances des recettesÄ Durée : 18 mois

Page 18: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

II. Société des Télécommunications de Guinée (SOTELGUI)/Suite

Ä 23/12/95 : Signature de la Convention de Partenariat GOG/Telekom Malaysia

Ä Structure du Capital :GOG : 40% (30 Millions USD)TMB : 60% (45 Millions USD)

Ä Démarrage effectif : Janvier 1996

Page 19: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

III. ENVIRONNEMENT DES TELECOMMUNICATIONS

III-1. ETAT DES LIEUXÄ Téléphonie Cellulaire

3 Opérateurs : SotelguiSpacetel GuinéeIntercel Guinée

Norme : GSM/900Ä Internet et Transmission des données

4 Opérateurs : Sotelgui (Internet &TD)SITA (TD)ETI/BULL (Internet&TD)Bintta (Internet&TD)Afripa (Internet&TD)

Page 20: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

III. ENVIRONNEMENT DES TELECOMMUNICATIONS

III-1. ETAT DES LIEUX /Suite

Ä VSATs pour les liaisons point à point- Plus de 45 licenses attribuées

Ä Stations Terriennes Internationales3 : Sotelgui, Spacetel, Intercel

Page 21: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

III. ENVIRONNEMENT DES TELECOMMUNICATIONS

III-2. TYPES D’INTERCONNEXIONS AU RTPC/SOTELGUI

Ä Opérateurs Cellulaires GSM :Point d’Interconnexion (PI) : Central NEAX/ConakrySupport de Transmission : FHType de liaisons : MICColocalisation : Utilisation des locaux /pylônes Sotelgui

Ä Sociétés Minières et Industrielles (SMI)Points d’Interconnexion : Variables : GSM-FH, Central...

Ä Opérateurs VSATPoints d’Interconnexion : Centraux : Numéros

téléphoniques groupés

Page 22: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

OCB/CTI NEAX

ITMC

SPACETEL

INTERCEL

CIRCUITS INTERNATIONAUX

RESEAU SOTELGUI WONKIFONG S/T

CONFIGURATION ACTUELLE D’INTERCONNEXIONCONAKRY

GSM

GSM

TélématiqueInternetGuinéePAC

SitaBinttaETI-Bull

GSM

S/T

S/T

64 Kb/s

2 Mb/s

2 Mb/s

34 Mb/s

34 Mb/s

34 Mb/s

Page 23: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

FUTURE CONFIGURATION D’INTERCONNEXIONCONAKRY : SOTELGUI EN TANT QU’UNIQUE PASSERELLE INTERNATIONALE : COURT TERME : 2002

OCB/CTI

MT20/CTI/CTN

NEAX

ITMC 1

.

CIRCUITS INTERNATIONAUX

Autres FSI/FTD

WONKIFONG S/T

Existant

Projeté à court terme

ITMC 2

SPACETEL

INTERCEL

Autres Opérateurs

Boussoura

Nouvelle Station TélématiqueInternetGuinéePAC

SitaBintta

64 Kb/s

VSAT Internet/DT

ETI/Bull

SOTELGUI

Page 24: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

Usine Cité

PABX

Usine Cité

PABX

KAMSAR

SANGAREDI

4X2 Mb/s

34Mb/s

140 Mb/s

SOTELGUICONAKRY/ALMAMYA

SOTELGUKAMSAR/KASSONGONIFH/GSM

INTERCONNEXION SOTELGUI-SMI : CBG/Kamsar-SangarédiACG/Fria

(A réaliser)

Usine Cité

SOTELGUI/OCB/GSM

FRIA

Station Terminal FH

ACG

34 Mb/s

Page 25: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

VI. IMPACT DU CADRE REGLEMENTAIRE ACTUEL

Ä La Loi L 92 portant sur la Réglémentation Générale des Télécommunications a été promulguée en 1992. Elle n’a pas subi de révision depuis

Ä Entretemps les technologies/services de télécommunication ont connu un essor fulgurant.

Ä Le déséquilibre et les obstacles majeurs qui en résultent et qui entravent l’éclosion d’un environnement plus sain et une bonne gestion des interconnexions sont :

Ä Ambiguité de certains textes de loiÄ Difficulté d’arbitrage dans les cas de litigeÄ Difficultés de contrôle des activités des opérateursÄ Les activités cadrent rarement avec le contenu des licensesÄ Document de convention d’interconnexion non finalisé

Page 26: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

V. ANALYSE DU MARCHE DES TELECOMMUNICATIONS

Ä Le taux de pénétration tous services/opérateurs confondu est faible (0,95%) et est inégalement réparti sur le territoire

Ä Conakry : 3,15%Ä Reste du Pays : 0,20%

Ä Le câble ne couvre pas assez les zones à forte demande potentielle

Ä Les capacités disponibles des infrastructures sont loin de couvrir les besoins

Ä Conakry constitue le marché de niches pour les nouveaux entrants

Ä Les possibilités d’investissement pour l’extension des réseaux sont limitées

Page 27: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

V. ANALYSE DU MARCHE DES TELECOMMUNICATIONS/Suite

Ä Malgré ces contraintes, le marché lié aux interconnexions reste très prometteur pour les raisons suivantes :

Ä Intensification des activités socio-économiquesÄ Afflux des SMIÄ Afflux de nouveaux opérateurs de télécommunicationÄ Future création d’un organe de régulation indépendant

Ä il existe une demande très forte qui pourrait être satisfaite aux conditions suivantes :

Ä Une extension des capacités dans les zones à forte demandeÄ Une plus grande implication des opérateurs dans les provincesÄ La création d’un fond de service universelÄ Une tarification proportionnelle à l’environnement socio-

économique

Page 28: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

VI. IMPACT SUR L’ACCES UNIVERSEL

Ä Il n’existe pas encore une politique de mise en place d’un fonds de service universel

Ä Sotelgui supporte seule le poids que représente l’amélioration de l’accès universel à travers ses projets de téléphonie rurale

Ä L’interconnexion avec les SMI basées à l’intérieur du pays contribue substantiellement à l’amélioration de l’accès universel

Ä Les villes abritant les sites miniers sont également desservies à travers les infrastructures d’interconnexion.

Page 29: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …

VII. CONCLUSION : PERSPECTIVES

Ä Les perspectives de développement des infrastructures et des services de télécommunications associé à une tarification et un cadre réglémentaire adéquats (dans un environnement où tous les opérateurs accepteront de respecter les règles du jeu ) apportera une amélioration certaine dans la mise en place et la gestion des interconnexions pour le bonheur des populations guinéennes toutes bourses confondues.

Page 30: FORUM SUR LA RÉGLEMEN TATION DES TÉLÉCOMMU …