Aires Libres Magazine n°11 - Mai 2012

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  • 7/29/2019 Aires Libres Magazine n11 - Mai 2012

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    Laccessibilit au quotidien Juin 2012 - numro 11

    Belgique-Belge

    P.P. P.B.

    6099 CHARLEROI X

    BC 1477

    4 reportage en imagesLes Grottes de Han, l'accessibilit grandeurnature !

    7 dossierConception :Tous unis vers elle

    18 loisirsFestivals :Une programmation sans ausse note

    by Tim Grifth courtesy o Leddy Maytum Stacey Architects

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    Vers plus de logements adaptables enWallonie ?En novembre 2008, notre dossier Aires Libres portait sur ladaptabilit des logements. Prs de 4 ansplus tard, des initiatives intressantes commencent voir le jour.

    Le point.

    Prise de conscience politique

    Rappelez-vous, en juin 2008, la publi-cation du Guide daide la conception

    dun logement adaptable recevaitle soutien dune part du Ministrewallon du Logement et, dautre part,du Ministre wallon de lAction socialeet de lgalit des chances. Ce recueilde bonnes pratiues, devenu entre-temps un ouvrage de rrence, taitle rsultat dune recherche collectiverunissant les acteurs cls du domainede la construction (CCW1, CSTC2), dumonde associati (CAWaB3) et du sec-teur du logement public (SWL4), aux-uels sajoutait le CIFFUL5 pour sonexpertise en matire dinterace etdingnierie pdagogiues.

    En 2012, lUnion Wallonne des Archi-tectes a rejoint ces mmes acteursdans le cadre du projet Construire etrnover avec ladaptabilit, dont lob-jecti est dencourager la conceptionet la ralisation de logements adap-tables en Wallonie. Soutenu par le

    Gouvernement wallon, le projet vise ormer et accompagner les concep-teurs dans leurs dmarches dlabo-ration de logement adaptable, ande rpondre au challenge du vieillis-sement de la population. Le pland'action, envisag sur une priode de3 ans, s'articule autour de 3 axes.

    1) L'engagement volontaire desproessionnels

    En tant ue partenaires part entire,ils signeront une charte d'engagementui dtaillera les procdures d'enca-drement oertes pour accrotre leurscomptences en matire d'adaptabi-lit des logements.

    2) La ormation des proessionnelspartenaires

    Des modules de ormation diren-

    cis, destins notamment aux archi-tectes et aux bureaux d'tude, serontdispenss.

    3) L'accompagnement et larecon-naissance du projet

    Les proessionnels pourront bn-cier d'un accompagnement techniuepersonnalis lors de leurs direntesdmarches.

    Une avance rglementaire

    Le 8 vrier 2012, le Parlement wallona vot le dcret permettant lappli-cation du Code wallon du logementet de lhabitat durable propos parle Ministre du Logement, Jean-MarcNollet. Ce rglement prvoit ladap-tation, en onction dun handicap oudune perte dautonomie, de 30% desnouveaux logements subventionnspar la Wallonie. Un arrt prcisantles critres dun logement adaptableest actuellement en cours de rdac-tion. Le CAWaB est associ lcri-ture du texte.

    Marie-Ange Vandecandelaere

    1 Condration Construction Wallonne2 Centre Scientifque et Technique de la C onstruction3 Collecti Accessibilit Wallonie-Bruxelles4 Socit Wallonne du Logement5 Centre Interdisciplinaire de Formation de Formateurs de l'Universit

    de Lige

    >>

    4 reportage

    enimages

    LamaisondesTerrils

    Saint-Nicolas

    Laccessibilitauquo

    tidien

    Novembre2008-num

    ro4

    Belgique-Belge

    P.P. P.B.

    6099 CHARLEROI X

    BC1477

    7 dossier

    Logement:

    adoptonsladaptable!

    18 loisirs

    Tousenselle!

    >> 2 aireslibres Juin 2012

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    tion et dinnovation, une belle margede progression.

    Lenjeu majeur de la CU est de per-mettre une rfexion nouvelle sur despratiues et des services habituelle-ment eectus auprs des personneshandicapes 12.

    Concevoir universel cest orir lop-portunit dapprocher laccessibilitsous une nouvelle perspective an

    dliminer les barrires, de rendreles personnes moins vulnrables leur environnement et, surtout,de construire un espace plus sr etagrable utiliser pour nos enants.

    De surcrot, la mthodologie permet

    aux personnes mobilit rduite de

    devenir des experts de laccessibilit.

    Elles ne vont plus seulement la vivre

    mais la crer et la rendre perormante !

    Il va encore sans dire uune ortevolont et une dynamiue politiueseront bien entendu ncessaires ande donner la CU toute limpulsionuelle mrite.

    A laube du 21e sicle, laccessibilitaurait-elle trouv sa voie ? Reste accomplir le travail !

    Jrme Schuman &Marie-Ange Vandecandelaere

    12 Propos tenus par Marc Maudinet, Responsable de lExecutivemaster Gestion et politiques du handicap Sciences po Paris, lors de laconrence Conception universelle , Paris, 9 dcembre 2011

    domaines tels ue lenvironnementconstruit, les transports, les produitset services, les technologies de linor-mation et de la communication

    Certaines expriences constituentdores et dj une source dinspiration,alors ue lavenir laisse ce projet desocit, grce sa souplesse dinven-

    dpouser les objectis daccessibilitdans le respect, lapprciation et lareconnaissance de tout un chacun. Elleavorise le vivre ensemble en pla-ant lusager au centre dun processuscollaborati ui permet denglober leplus large chantillon dutilisateurs,y compris les plus ragiles. En outre,loutil sappliue un large panel de

    Rsolution du Conseil de lEurope sur lintroduction des principes deconception universelle dans les programmes de ormation de lensembledes proessions travaillant dans le domaine de lenvironnementbti - ResAP (2001)Convaincu que laccessibilit et la conception universelle ont un rle important jouerdans la promotion des droits de lhomme et des liberts ondamentales, le Conseil delEurope a adopt une rsolution. Celle-ci recommande aux gouvernements des Etatsmembres de prendre des mesures pour introduire la notion de conception universelledans les programmes de ormation de lensemble des proessions travaillant dans ledomaine de lenvironnement bti.

    Selon ce texte, tout au long de leurs tudes suprieures, les architectes, ingnieurs,

    concepteurs et urbanistes devraient, grce des programmes denseignement appro-pris, dvelopper les aptitudes suivantes :

    - perception de la relation entre les tres humains et leurs uvres construites, et entreces dernires et leur environnement ;

    - comprhension de la ncessit de conormer les uvres construites et lespace btiaux besoins de ltre humain ;

    - matrise des techniques de rsolution des problmes afn daccrotre la onctionnalit detoutes les uvres construites, et ce en tenant compte de la diversit des tres humains.

    Elle prcise galement que les questions de conception universelle devraient gurerdans tous les types et tous les niveaux de lenseignement des disciplines qui ont uneinfuence sur notre espace physique (maons, plombiers, lectriciens).

    Cette rsolution stipule galement que les usagers de tous ges, parmi lesquels des per-sonnes handicapes, doivent collaborer le plus tt possible la conception des pro-grammes denseignement et tre considrs comme une source dinormations, dexp-riences directes et de comptences proessionnelles.

    La conception universelle ore des possibilits supplmentaires d'accessibilitdes contenus culturels. A Paris, par exemple, la volont du quai Branly est

    d'tre un muse accessible pour tous les publics : dcouverte de volumes etormes par le toucher, guichets avec boucle induction magntique, assises

    hautes et basses, audioguides et guide vido en langue des signes, descriptiontactile, pictogrammes daides la visite

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    version berline, amiliale, coup, bote

    manuelle ou automatique, etc.

    Quels sont les caractristiqueset les critres dvaluation dunproduit de CU ?Les critres retenir sont, tout

    dabord, ceux de lacceptabilit onc-

    tionnelle cest--dire la rponse aux

    besoins de lutilisateur et la peror-

    mance. Ensuite, il aut tenir compte

    de laccessibilit ou adaptabilit qui

    correspond lextension des onction-nalits direntes populations duti-

    lisateurs. Enn, lacceptabilit sociale

    qui concerne limage du produit.

    La CU a-t-elle un prix ?Pas orcment car la conception modu-

    laire qui permet de dcliner un pro-

    duit en gamme est trs perormante

    conomiquement. Si elle est bien

    applique, elle permet de concilier

    personnalisation et standardisation,

    daugmenter les volumes de produc-

    tion combine tout en diminuant les

    cots individuels.

    Comment convaincre lesconcepteurs dtre proactis enla matire ?Cest dicile. La CU est associe, dans

    lesprit des industriels, aux personnes

    en situation de handicap, et donc

    des marchs de niche aiblement

    rentables. En ralit, elle sadresse

    tout le monde, donc des marchs

    de masse ! Il aut montrer ce quelle

    apporte aux utilisateurs valides ,

    aux amilles, aux personnes qui trans-

    portent des charges lourdes, etc.

    La crativit a-t-elle des

    limites ? Quels sont les risquespotentiels ?Les risques sont les mmes que dans

    tous les projets dinnovation : on peut

    anticiper beaucoup de choses maisil ny a jamais de garantie de succs

    commercial, ce qui est valable pour

    tous les produits. En revanche, il y a

    aussi des opportunits saisir car les

    exigences lgales en matire dacces-

    sibilit augmentent. Par exemple, il

    existe des appels dores spciques

    des collectivits pour des produits et

    des quipements grand public acces-

    sibles tous.

    La consultation des usagersait partie intgrante de la CU.Comment ltablir ? Qui doit lamettre en uvre ?Dans un projet de CU, cest la diversit

    des cas qui est la plus dicile appr-

    hender. Cest pourquoi je recommande

    une dmarche centre utilisateur, it-

    rative (ndlr : ait ou rpt plusieursois), qui va aner le concept au ur et

    mesure. Lquipe de conception doit

    tre pluridisciplinaire : ingnieurs,

    designers, technologues, mais aussiergonomes ou ergothrapeutes qui

    sont des spcialistes de lhumain. Il

    est aussi indispensable de rencon-

    trer des utilisateurs. Pour cela, il est

    trs utile de passer par des associa-

    tions qui peuvent aider trouver des

    contacts et organiser des rencontres.

    La CU peut sembler difcile

    appliquer dans le court terme.Comment voyez-vous cela semettre en place dans le utur ?Une marge dvolution est-elleencore possible ?Dans des tablissements comme le

    mien, nous essayons de travailler

    la source en enseignant la CU nos

    tudiants. Le ait est que les lves

    ingnieurs sont trs rceptis ces

    notions ! Lespoir est donc tout--ait

    permis pour imaginer que la CU soit

    mieux diuse et applique sur les

    produits de demain.

    Marcus Weisen

    Laban Dance Center de Londres

  • 7/29/2019 Aires Libres Magazine n11 - Mai 2012

    17/24aireslibres Juin 2012 17 < > 18 aireslibres Juin 2012

    Festivals :Une programmation

    sans ausse noteEn matire de estivals, laBelgique pratique ce quon

    pourrait appeler une cultureintensive. la belle saison, une

    multitude dvnements ont

    lieu travers les quatre coinsde notre plat pays, pour le plusgrand bonheur de milliers de

    estivaliers.

    Le estival est un rassemblement caractre esti, autour dune activitprincipalement lie la musiue, authtre, aux arts de la rue, etc. Il estgnralement organis une ois paran, la mme priode, et dure de un uelues jours.

    Cet vnement de oule se drouleessentiellement lextrieur, au seindinrastructures temporaires.

    Est-il possible de garantir aux per-sonnes mobilit rduite (PMR)laccs un estival musical outdoor comme on peut le airepour un muse ?

    Oui, pour autant ue des mesures

    particulires soient adoptes, tantdonn les contraintes lies la sin-gularit de lvnement (topographiedu site, brivet de la maniestation,mto incertaine).

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    orchestre par un responsable acces-sibilit, est disposition du publicPMR. Dune part, ces personnesrenseignent, rassurent, orientent etconseillent au mieux la personne han-dicape. Dautre part, elles veillent ltat et au maintien des amnage-ments proposs.

    Le responsable met laccessibilit enmusiue et supervise luipe sur leterrain.

    Une mesure trois temps Pour vivre ond un estival, il estessentiel de ne pas se sentir commeun cheveu dans la soupe ! nous ditBndicte Amnagement, enca-drement et inormation, voici doncles trois couplets ui permettent de

    proposer un estival ouvert tous lescitoyens.

    Mme si laccessibilit demande desmoyens humains et nanciers ainsiuun important travail de prparationen amont pour les organisateurs, ellese construit au rythme des anneset permet, avec une belle dose debonne volont, de mettre de "plain-pied" les personnes valides et moins

    valides. Le d est superbe pour nouset est devenu une action vidente nous cone Gwen. Xavier, lui, pointeue chaue anne, on essaie de

    Tout cela est capital pour ue la per-sonne handicape soit avise uilsagit dun estival PMR bienve-nues . Elle se sentira invite, pourraprparer son dplacement et anticiperses besoins sur place.

    Une ois laccessibilit tudie, mise en

    place et communiue, cest vers len-

    cadrement humain ue les regardsse tournent. Les PMR ne peuvent ue

    mieux applaudir leur artiste avori

    sous les auspices dun personneldaccueil qui pourra notammentcombler les ventuels bmols desamnagements de terrain.

    Sur place, une uipe spciue,

    Que reste-t-il amliorer ? La acilit de dplacement au sein du estival et les WC(adaptabilit, hygine et clairage !). Bndicte

    La parole aux estivaliers !

    Pour que les citoyens sachent que lesconcerts sont accessibles, il aut que asoit mentionn sur lafche. Jrme D.

    Avoir des indications claires, bienrenseignes pour les personnes handi-capes mentales mais aussi pour tout unchacun ! Damien

    La possibilit dobtenir de laide pour se dplacer, telle unepersonne relais que lon pourrait joindre par tlphone. Lesplans et descriptis sont aussi trs importants afn de situerles dirents endroits et davoir des repres. Il ne aut pasnon plus oublier quil ne sagit pas que de laccessibilit auxconcerts mais aussi aux campings ! Murielle

    Lamnagement dune plus grande sur-ace rserve. Jrme M.

    a swingue avec la danse des signes !Plusieurs estivals proposent aujourdhui la traduction de certains concerts en languedes signes (LS). Pour en savoir plus, nous sommes alls la rencontre de deux traduc-

    trices en LS.

    Sur leur travail

    Une chanson traduite en langue des signes, cela reprsente en moyenne 5 7 heures detravail. Cela demande normment de prparation puis de mmorisation. Il aut connatreles chansons par cur mais aussi couter direntes versions car dun concert lautrecela peut varier Christiane

    Il est primordial de recevoir les textes temps car il aut les mettre en musique dansune toute autre langue. Les jeux de mots deviennent des jeux de signes et il est importantde traduire tout en uidit dans la belle langue des signes, tout en suivant le rythme duchanteur. Annie

    Sur la programmation destination des personnes sourdes ou malentendantes

    Noublions pas que la population sourde constitue une minorit. Il nest pas ncessairede vouloir tout aire en mme temps. Mme avec la meilleure volont du monde, on nesaurait pas traduire tous les concerts car on est limit par le temps. Il aut rpartir lesreprsentations au mieux. Par ailleurs, on ninsistera jamais assez sur limportance de lapromotion visuelle : il est ncessaire de mentionner laccessibilit sur les afches, dansles vidos, etc. Annie

    - Sur lexprience en gnral

    Lambiance est la ois la te et au trac. Les artistes ont toujours t super contentsde cette exprience et laccueil que lon nous rserve est toujours sympa et convivial. Christiane

  • 7/29/2019 Aires Libres Magazine n11 - Mai 2012

    21/24aireslibres Juin 2012 21 < > 22 aireslibres Juin 2012

    Les mains courantesCertains lappellent rampe descalier, dautres lisse ou encore garde-corps ; quoiquil en soit, nousvous proposons cette ois-ci de nous attarder sur ce quil est convenu dappeler la main courante, savoir cette pice longue et profle installe sur les cts dun escalier, dune pente ou encore lelong dun couloir, pour quune personne puisse sy tenir, se guider.1Nous allons vous expliquer pourquoi elles doivent rpondre des normes bien prcises et en quoielles sont un lment indispensable de laccessibilit.

    Chantal Mons & Sarah Logan

    A qui et quoi servent-elles ?Elles permettent, par exemple, aux personnes ayant destroubles de luilibre ou de la marche, aux enants, aux

    personnes ges ou aux personnes dcientes visuellesdy prendre appui pour avancer ou se sentir en scurit.

    Pourquoi doivent-elles tre prsentes de chaquect de lescalier ou du couloir ?De cette manire, chacun peut prendre appui du ct de

    son choix ou dont il est capable. Cest le cas notamment sion se dplace avec une canne, un chien-guide ou si on esthmiplgiue2.

    En cas dun escalier large (> 3 m), une main courantesupplmentaire est prvue au milieu de celui-ci an decanaliser la circulation montante et descendante des per-sonnes. Cela permet de disposer dune main courante dechaue ct et dans chaue sens de circulation de lesca-lier.

    Personne utilisant la main courante pour saider monter lescalier Main courante centrale contraste permettant la canalisation des fux et unappui possible de part et dautre

    1. Dfnition de la Socit Logique (Qubec)2. Lhmiplgie est une paralysie complte ou incomplte, rappant une moiti du corps, provoque par des

    lsions des centres nerveux moteurs ou des voies motrices (Dictionnaire Le Robert)

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    23/24aireslibres Juin 2012 23 < Une implication dans dirents collectis. A cetitre, Gamah est un membre acti du CollectiAccessibilit Wallonie-Bruxelles (CAWaB) etsimplique galement dans des commissionscommunales, des conseils consultatis, descomits daccompagnement, etc. ;

    > La publication d'Aires Libres, revue semestriellegratuite, et d'une newsletter mensuelle.

    Fort de plus de 30 ans dexprience, Gamah sou-haite partager son savoir et vous propose sesconseils et bonnes pratiques en matire dacces-sibilit.