Aires Libres Magazine n°07 - Juin 2010.pdf

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    Laccessibilit au quotidienJuin 2010 - numro 7

    Belgique-Belge

    P.P. P.B.

    6099 CHARLEROI X

    BC 1477

    4 reportage en imagesL gr Lg-Glls sr ls rls lccssbl

    7 dossierRz-s s ls zs rcr

    18 loisirsL pr pr s, pl sls !

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    La Commission europenne lance

    un nouveau projet pour promouvoir

    laccessibilit des villes aux personnes

    handicapes.

    Chaque pays pourra prsenter jusqu

    3 villes. Les cits seront values sur

    base de 4 critres :

    > le cadre bti et les espaces publics ;

    > les transports et les inrastructures

    qui y sont lies ;

    > linormation et la communication, y

    compris les technologies de linor-

    mation et de la communication ;

    > les services et les tablissements

    publics.

    La remise des prix est prvue le

    3 dcembre loccasion de la

    Journe europenne des personnes

    handicapes et ce, sous la prsidence

    belge.

    Nous sommes curieux de voir si nos

    chers Eurocrates auront le mme

    regard que les habitants PMR de la

    ville gagnante !

    Bb, bb srs bq gr s cllcUn nouveau DVD Bb, bambin sourds bouquinent vient sajouter aux cinq

    DVD dj existants. Dirents contes sont prsents simultanment en ranaiset en langue des signes.

    Voil une belle occasion de se replonger dans lunivers de quelques contes clas-

    siques qui ont berc notre enance.

    Plus dino : www.apeda.be

    www.h. : rqr s s rs !La chane Handi.tv propose une ligne ditoriale transversale sadressant toutes

    les personnes concernes par le handicap. Premier mdia audiovisuel spcialis

    dans le handicap en France, Handi.tv diuse gratuitement des vidos sur lactua-

    lit culturelle, sportive, sociale, lgale et solidaire du handicap.

    A voir et revoir !

    Semaine et PRintemPS de La moBiLit

    Conscient que le public jeune, adulte de demain, est une cible importante sensibiliser, la Wallonie souhaite mettre en place une dynamique long terme

    sur le thme Jeunesse et Mobilit .

    Dans ce contexte, lors de la Semaine de la Mobilit (du 16 au 22 septembre

    2010), des projets cl sur porte portant sur les mobilits alternatives seront

    lancs. Lors du Printemps de la Mobilit, les coles et communes, encadres par

    des associations, concrtiseront les actions prpares durant plusieurs mois.

    ConCouRS

    euRoPen PouRLa viLLe La PLuSaCCeSSiBLe

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    La gare deLige-Guillemins surles railsde laccessibilitLa nouvelle gare ligeoise prsente plus dune acilit pour

    les personnes mobilit rduite. Porte dentre de la ville

    par le rail, cet espace permet une accessibilit de bonne

    acture au plus grand nombre.

    Les amnagements uturs des abords de la gare doivent

    maintenant garantir son accessibilit au sein du quartier et

    avoriser lintermodalit(1).

    Thomas Deremince

    Adresse : Place des Guillemins, 2 4000 Lige

    Renseignements : Monsieur Jacques Cambron - 04 241 26 50 - [email protected]

    Gare de Lige-Guillemins - Matrise duvre : Euro Lige TGVMatrise douvrage : SNCB Holding Inrabel

    Ingnieur et architecte : Santiago Calatrava

    (1) Utilisation de plusieurs modes de transport au cours dun mme dplacement (source : W ikipdia)

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    4. Les voies de circulation sont amples

    et dgages. Elles comportent peudobstacles pour les personnes mobilitrduite. Touteois, le contraste deluminosit entre lintrieur et lextrieurde la gare est trs important et peut tregnant pour les personnes malvoyantes.

    5. Des bancs sont situs dans lehall central et disposs autour desascenseurs. Ils orent des zones de repos,particulirement utiles pour les personnesmarchant difcilement. Cependant, lespersonnes malvoyantes doivent treattentives car leur teinte ne les rend pasacilement perceptibles.

    6. Les escaliers entre le couloir sous-voieset les quais sont conortables pour lespersonnes marchant difcilement. Unedouble main-courante est fxe de part etdautre des escaliers.

    7. Au dbut de chaque main-courante, unchire en relie est grav sous celle-ci.

    Il renseigne, aux personnes aveugles,le numro de la voie laquelle est relilescalier.

    8. Des places de parking, aux dimensionsconormes, sont prvues en sufsancepour les personnes handicapes dans lazone de dpose-minute. Une traversepitonne amnage permet de relier cesemplacements un ascenseur qui descend

    directement dans le couloir sous-voies.

    9. Des toilettes bien adaptes sontprsentes dans les deux blocs sanitaires(hommes et emmes). Nanmoins, elles nesont ouvertes qu la demande, auprs desprposs.

    eltgvalainjanssens

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    timent de scurit. Cependant, des

    tudes1 montrent que prs dun piton

    accident sur trois lest sur un de ces

    passages... Si les automobilistes ne

    respectent pas toujours ces zones, les

    pitons qui sengagent sans regarder

    et imposent leur priorit endossent

    galement une part de responsabilit.

    Fs -r s qpssbl !Peu peu, une nouvelle aon deconcevoir lespace public se dve-loppe. Une rpartition plus quitableest maintenant dendue. En 1988, le

    Parlement europen approuve la charte

    europenne des droits du piton.

    Larticle II souligne la ncessit dun

    revirement dans la manire de conce-

    voir les espaces publics : Le piton a

    droit vivre dans des centres urbains

    ou des villages amnags la mesure

    de lhomme et non de lautomobile et disposer dinrastructures acilement

    accessibles pied ou en vlo .

    Par ailleurs, il devient inacceptable

    de concevoir un espace public sans

    prendre en compte dirents enjeux :

    > les enjeux environnementaux :les amnagements raliss doivent

    inciter une mobilit durable2 ;

    > les enjeux sociaux : la conceptiondun espace public ne peut exclure

    aucun des citoyens (enants, per-

    sonnes handicapes, personnes

    ges, citoyens non motoriss...) ;

    > les enjeux conomiques : lacti-vit commerciale doit tre stimule

    grce aux travaux entrepris ;

    > les enjeux sanitaires : limpactde linactivit physique et de la

    pollution (sonore, arienne) sur la

    sant des citoyens ne peut plus tre

    ignor ;

    > les enjeux relatis la vie urbaine :

    lespace public doit tre convivial,avoriser les changes et aug-

    menter le sentiment de scurit de

    ses usagers.

    Sccpr s ps,

    cs grr l q,c l bl, cs

    srssr c qs pss r

    pr.C s glrx,

    spcclr.Cs scr, s

    l. Marie-Jos Wiedmer-Dozio,Che du service urbanisme

    de la ville de Genve.

    1. Source : IBSR

    2. On peut dfnir une politique de mobilit durable comme une politiquede transport qui cherche concilier laccessibilit, le progrs conomique

    et les objectis cologiques dans un aspect durable. I n Mobilit durable Enjeux et pratiques en Europe asbl Pour la Solidarit dcembre 2009

    3. Dimportantes modifcations ont t apportes au Code de la route parlArrt Royal du 4 avril 2003, plus connu sous le nom Code de la rue .

    Un meilleur quilibre entre les dirents types dusagers et une plus grandescurit pour les usagers doux sont les axes principaux des changements

    introduits. Cet arrt est entr en vigueur le 1er janvier 2004.

    4. Dfnition du piton selon Pierre Dac

    Dans une zonede rencontre, le

    stationnement estinterdit sau sur

    les emplacementsprdfnis.

    Les panneauxsignalant une

    zone de rencontresont identiques

    ceux dune zonersidentielle.

    Comme ltranger, il serait prrable dindiquer lavitesse maximale autorise.

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    La diminution de la vitesse maximale

    autorise, et pratique, est un l-

    ment indispensable de la russite du

    dispositi. Cet eet peut tre obtenu,

    entre autres, en limitant au maximumla signalisation. Pour endiguer cettesensation de dsorientation, parois

    ressentie comme de linscurit, lesusagers se montrent alors plus pru-

    dents et attentis. Ils communiquent

    davantage entre eux. Le manque de

    signaux routiers (marquage au sol,

    panneaux et eux de signalisation...)

    est instinctivement remplac par les

    interactions humaines. Cette commu-

    nication verbale ou non verbale entre

    les dirents usagers de la route

    nest, bien entendu, possible qu

    aible vitesse... Le retrait de ces nom-

    breux dispositis amliore en outre la

    visibilit et la clart de la voirie.

    Une qualit urbanistique accrue

    Cette nouvelle conception de lespace

    public augmente indniablement

    sa qualit urbanistique : la vitesse

    rduite des vhicules diminue le

    bruit ; la disparition des signaux rou-

    tiers rend lespace plus agrable etplus convivial ; le fux des vhiculesreste correct mme aible allure.

    On y retrouve tous les avantages de la

    zone pitonne (libert de mouvement

    des pitons, vie de quartier, convivia-lit...) sans exclure la circulation des

    voitures.

    Dans une telle zone, les direntes

    onctions de la ville sont prises en

    compte et mieux respectes. La zone

    de rencontre comble donc une lacune

    entre la zone pitonne et la zone 30.

    Le terme rencontre choisi pour

    qualier ces espaces exprime bienlintention recherche : la crationdun espace partag au sein duquelles confits se grent par une relation

    de convivialit au bnce de tous et

    non par un rapport de orce.

    Au nal, les besoins dune partie des

    PMR sont particulirement entendus

    et intgrs. Les chaisards, parents

    avec poussette, personnes se dpla-

    ant avec un dambulateur, livreurs

    (bre, les personnes roulettes )

    protent tout particulirement de lab-

    sence de dnivellation et de la place

    disponible. Plus besoin de se auler

    entre le mur et un poteau ni de ran-

    chir une bordure...

    ... s bscls !Par contre, la zone de rencontre peut

    produire un sentiment de malaise et

    dinquitude pour les personnes d-

    cientes sensorielles et les citoyens

    plus gs.

    L ll xs q prls ps ss hbs ss ygrs, q

    l l f lrs prcrs,

    lrs rcrs, lr

    rq s bqs,s lx cl, s

    srs, s hlls gr, s slls

    spccls, s cs, slx lsrs.

    David Le Breton, loge de la marche

    Pour permettre aux personnesdfcientes visuelles de sereprer dans lespace, une

    ligne guide artifcielle doit treplace. Ici, Bienne (Suisse).

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    et des habitudes. Elle permettra de

    pointer les rues de transit qui garde-

    ront la circulation comme onctionprincipale. Les activits urbaines et

    sociales pourront tre plus ou moins

    mises en valeur dans les autres rues.

    Dans une zone de rencontre, ce sont

    les onctions directement lies aux

    usagers qui doivent primer : eec-

    tuer ses courses, fner dans la rue,

    boire un ca en terrasse, rejoindre sa

    maison ou son appartement, aire du

    lche-vitrines, dner avec ses amis...Par ailleurs, cette zone doit tre

    connecte un rseau de trac plus

    rapide de manire conserver la qua-

    lit de son rseau lent et lusager doux

    doit pouvoir rejoindre des transports

    en commun ou sa voiture assez rapi-

    dement.

    Le succs dune zone de circulation

    apaise reposant ortement sur son

    acceptation par tous, une concer-tation doit tre organise avec tousles acteurs : services communaux

    concerns (travaux, urbanisme...),

    chevins, commerants, riverains,

    proessionnels en amnagement du

    territoire, usagers... Leurs demandes

    seront ainsi entendues et consid-

    res, leurs craintes seront apaises.

    Outre son aspect pdagogique, cette

    consultation est impose par la circu-laire ministrielle du 23 juin 1978 rela-

    tive aux zones rsidentielles.

    Les amnagements ncessaires

    Dans et autour dune zone de ren-

    contre, lamnagement doit particuli-

    rement tre rfchi an de crer leet

    souhait. Trois aspects doivent tre

    approondis : le mobilier urbain, les

    connexions pitonnes et les parkings.

    > Le mobilier urbain

    Partant du principe que la dsorien-

    tation avorise la scurit5, la zone

    de rencontre nettoie lenvironnement

    dune grande partie de la signalisa-

    tion. Lattention de lusager nest plus

    capte par une multitude de panneaux.

    Sa vigilance se concentre alors sur ses

    conditions de circulation et sur ce qui

    se passe autour de lui.

    Pour accentuer encore la visibilitde tous, diverses dmarches doiventtre cumules : la suppression des

    panneaux de signalisation, la limita-

    tion des places de stationnement, lapose dun clairage choisi judicieuse-

    ment, etc.

    Dans la zone de rencontre, la disposi-

    tion des quipements doit marquer la

    rupture avec les voiries habituelles :

    pas de couloir de circulation matria-lis pour les autos ni de trottoir pour

    les pitons, prsence de vgtation

    et de mobilier urbain brisant laspect

    rectiligne de lespace routier, station-

    nement limit...

    De mme, pour mettre en vidence le

    changement de logique, les entres et

    sorties doivent pouvoir tre reconnues

    comme telles. Outre les panneaux

    rglementaires apposer, des am-

    nagements spciques doivent tre

    prvus pour crer un eet de porte.Soit on tirera prot de la conguration

    3.

    4.

    6.

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    13/24aireslibres Juin 2010 13 Des connexions pitonnes depuis

    et vers la zone de rencontre

    Des liaisons pdestres de bonnequalit avorisent la reconqute de

    lespace par les pitons. Elles serontralises entre les dirents espaces

    de circulation apaise (zones 30, pi-

    tonnes et/ou de rencontre). Les am-

    nageurs veilleront imaginer des

    trajets directs et dlivrs de la circu-

    lation automobile.

    > Le stationnement

    Pour limiter la circulation routire dans

    le site et inciter les pitons recon-

    qurir les lieux, le stationnement doit

    5. Voir le point de ce dossier traitant des avantages dune zone derencontre (page 10)

    1.

    2.

    5.

    7.

    1) Vitesse des voitures limite 20 km/h, entre autres grce un amnagement non linaire de la voirie

    2) Convivialit amliore grce la prsence de bancs3) Priorit aux pitons et suppression des passages pour

    pitons

    4) Prsence dune bordure guide pour lorientation despersonnes dfcientes visuelles, aisment ranchissable parun chaisard

    5) Eet de porte marquant lentre dans la zone de rencontre.Lautomobiliste se sent comme un invit dans cet espacedpourvu de signalisation et de plain-pied pour les pitons.

    6) Dalles stries places paralllement au sens de la marcheindiquant tactilement aux personnes dfcientes visuelleslentre et la sortie de la zone de rencontre

    7) Emplacements de parking disponibles en dehors de la zonede rencontre. Seules quelques places de stationnementrserv peuvent tre prsentes dans la zone de rencontre.

    Panneaux de signalisation, trottoirs surlevs, passages pour piton... ont avoris la suprmatie des autos audtriment des usagers doux.

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    aire comprendre la porte et lesraisons de ces mesures : diminutionde la distance de reinage, rduction

    du nombre daccidents et de leur gra-

    vit, perte de temps drisoire....

    > une phase de contrle

    Une surveillance doit tre organise.Il sagit dabord de vrier la vitesse

    des automobilistes. En cas dallure

    trop leve, il convient dalerter le

    conducteur. Dirents systmes peu-

    vent tre recommands : prsence de

    policiers, contrle automatique avec

    achage en temps rel de la vitesse,

    radars prventis...

    Ensuite, aprs avoir laiss un dlai

    dadaptation, des sanctions serontappliques (procs-verbaux dresss

    par la police ou pose dun radar

    onctionnel).

    > un temps dvaluation

    Il est important que les eets obtenussoient observs dans le temps pourconstater les volutions et les pro-

    blmes prsents quelques mois aprs

    tre limit au strict ncessaire, voireddi uniquement aux personnes han-

    dicapes. Il conviendra, alors, de pr-

    voir un nombre susant de places de

    parking aux abords de la zone an de

    ne pas contraindre les usagers de

    trop longs trajets pied.

    La mise en place

    Une ois lespace amnag et opra-

    tionnel, il importe de sassurer de sonbon onctionnement et du respect

    des nouvelles rgles (la modration dela vitesse et la priorit accorde aux

    pitons essentiellement). Direntes

    tapes doivent se succder.

    > une priode dinformation

    Une campagne dinormation et desensibilisation doit tre eectue large chelle : aches dans la rue, dis-

    tribution de tracts et dun toute-bote,

    publicit radiophonique et tlvi-

    suelle, runions de quartier... Lintrt

    de cette dmarche est non seulement

    dinormer les usagers des nouvelles

    rgles respecter mais aussi de leur

    la cration de la zone de rencontre6.

    En Suisse, un des pays prcurseur

    en la matire, une valuation estimpose par la rglementation aprs

    un an de mise en service de la zone

    de rencontre. Des modications peu-

    vent ensuite tre apportes pour am-

    liorer lespace et mieux rpondre aux

    besoins.

    Enn, des diagnostics rguliersvalent la peine dtre mens pour

    sassurer que les amnagements cor-

    respondent toujours bien aux usageset, le cas chant, eectuer quelques

    changements.

    a l cq lspc...prg !Dans les zones de rencontre, conues

    et amnages telles que dcrites dans

    ce dossier, les pitons, PMR ou non,retrouvent rellement une place

    centrale et circulent en plus grandnombre. La vie urbaine est avorise,

    le nombre daccidents diminue et le

    bruit est drastiquement rduit. La vie

    de quartier sen trouve privilgie et

    lespace public est alors utilis de

    manire commune et communautaire.

    Cependant, ce concept tant ce

    jour relativement jeune, des tudes,

    observations et exprimentations

    sont encore menes. Des rponsesdoivent tre apportes pour rsoudre

    certains obstacles, particulirement

    les problmes de reprage et dorien-

    tation pour les personnes dcientes

    visuelles. Il sagit maintenant dtrecrati et innovant pour aire en sorteque les zones de rencontre deviennent

    all PMR included ! nnn

    Anne-Sophie Marchal et

    Marie-Ange Vandecandelaere

    6. Pour cela, un tat des lieux doit donc avoir tralis au moment de ltude du projet !

    Dans une zone de rencontre(ici Berne, en Suisse),

    pitons, cyclistes... sontprioritaires. Ils peuvent

    jouer et circuler sur toutela largeur de la voirie.

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    lesquels on trouve des magasins assez

    varis et des commerces de bouche, on

    voit apparatre des zones pitonnes.Autrement dit, des zones o la voiture

    est limite aux transporteurs qui vien-

    nent apporter les marchandises.

    A ce propos, quand est apparu le

    concept despace de circulation

    apaise ?

    Ds sa cration, lautomobile est perue

    comme dangereuse. Le rseau routier

    et le comportement des usagers doi-

    vent donc tre grs. Entre les annes

    20 et 60, la scurit routire nest

    pourtant pas juge comme un lment

    crucial. Il aut attendre les annes 70

    pour que les ingnieurs de la scurit

    routire occupent le devant de la scne.

    Ils insistent sur la ncessit de mettre

    des choses en place pour que les di-

    rents modes de transport cohabitent.

    Avec, comme eet, la modration de

    la vitesse. On cherche ici rsoudre

    les confits dusage. Par la pratique

    et lexprience, les experts compren-

    nent que la circulation est trop rapide

    et provoque trop daccidents. Le pou-

    voir politique, mis sous pression par les

    assureurs, adopte des lgislations limi-

    tant la vitesse. Cest pour cela quon

    parle despace de circulation apaise.

    En Belgique, cette prise de consciencena eu lieu quen 2002-2003 avec

    lapparition des zones 30.

    On constate la mme poque

    un revirement de situation en

    aveur des modes doux (pitons,cyclistes...). Pourquoi ?

    De nos jours, les citoyens sont plus

    rceptis au ait quil y a moyen de se

    r-approprier lespace public grce

    la marche et au vlo. On peroit une

    volont de prise de distance par

    rapport la voiture pour des raisons

    tant cologiques quconomiques.

    Dun ct, les citoyens se rendent

    compte quune auto produit beaucoupde CO

    2et pourrit latmosphre. De

    lautre ct, un vhicule cote de plus

    en plus cher en entretien et en ptrole.

    Les propritaires de voiture y regardent

    donc deux ois. Un changement de

    mentalit dans notre culture commence

    soprer mais le processus est lent.

    Lespace public, amnag en pleine

    rvolution industrielle, nincite pas

    dlaisser son auto. Dans notre capitale,on trouve encore aujourdhui plus de

    trente parkings... et donc atalement,

    les gens ne se rendent pas pied dans

    le centre ville de Bruxelles !

    Qui peut avoriser la multiplica-

    tion des espaces de circulation

    apaise ?

    Il sagit clairement dunecomptence

    communale. Les concepteurs et lesservices techniques des villes doivent

    aire appliquer la rglementation.

    sont raliss dans la ville pour anti-

    ciper laccroissement du parc automo-

    bile. Les boulevards deviennent desautoroutes urbaines an dviter des

    embouteillages permanents. Cest ainsi

    que, des annes 50 aux annes 70,

    Bruxelles, les autoroutes deviennent

    la grande aaire des transports. Les

    trains en seront ngligs et tous.

    Par exemple, une ois que la liaison

    erroviaire entre les gares de Bruxelles-

    Nord et Bruxelles-Midi est ralise, une

    autoroute est cre en surace.

    La voiture est donc la grande russite

    de la socit industrielle.

    Historiquement, quelle place a-t-on

    octroye aux pitons dans lespace

    urbain ?

    Avec la suprmatie de lautomobile,

    les concepteurs optent le plus souvent

    pour un largissement de la rue en

    rtrcissant les trottoirs. Cest ce quisest pass Tournai, Mons, Bruxelles,

    Lige... Cela ne avorise videmment

    pas la valorisation du piton !

    Il audra attendre la renaissance

    des petites villes, dans les annes

    70, pour voir apparatre des zones

    dans lesquelles la place dvolue

    aux autos est limite. Jusque l,

    ctait le piton qui tait conn dans

    un espace restreint. Grce la recons-

    truction de petits centres urbains, dans

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    L pr pr s,une palette de solutions !Au-del de sa fnalit esthtique,la cration artistique est un outilexceptionnel de communication

    pour lhomme. Le peintre, traversson uvre, sadresse directementaux sens, aux motions et

    lintellect.

    Dans limaginaire collecti, on le repr-

    sente souvent comme quelquun

    la dextrit ne et au regard attenti

    sur le monde qui lentoure pour pou-

    voir le reprsenter sur une toile. Il estalors dicile dimaginer que des per-

    sonnes qui pensent autrement , qui

    ne voient pas ou qui nont pas lusage

    de leurs mains, puissent en aire

    autant Pourtant, lart nayant pas de

    limite, moyennant quelques adapta-

    tions,tout le monde peut sessayer la peinture et manipuler pinceauxet couleurs

    Pr cr-pA daut de mains, des milliers

    dartistes peignent travers le monde

    en utilisant leur bouche ou leur pied.

    Cela ncessite peu dadaptationsmais beaucoup dagilit. Pour am-liorer le conort du peintre, diverses

    solutions sont envisageables :

    > si on peint avec la bouche sur unetable, utiliser un pinceau plus long

    et coud pour atteindre aisment la

    toile ;

    > si on peint sur un support vertical,

    travailler sur un chevalet rglable

    en hauteur et disposant dun dga-

    gement par-dessous an de sen

    approcher tout en tant assis ;

    > si on utilise ses pieds, simplement

    poser la toile sur le sol ;

    > poser la toile sur un plateau tour-

    nant de manire atteindre ais-

    ment tous les bords ;

    >

    Crahm - Rgion wallonne

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    Pendant de nombreuses annes, les

    ateliers dart destins aux personnes

    avec une dcience intellectuelle

    navaient cependant quune vocation

    occupationnelle. Aujourdhui, de plus

    en plus de cours ont lambition de dve-

    lopper leur potentiel. Elles sont ainsi

    encadres par des proesseurs darts

    plastiques et des expositions sont

    souvent organises. Ces moments de

    rencontres sont une occasion unique

    de aire reconnatre les aptitudes et

    le talent des personnes handicapes

    mentales. A limage des uvres vo-

    ques plus haut, si toutes les produc-

    tions ne doivent pas orcment tre

    assimiles lart, elles revtent tou-

    teois un caractre extra-ordinaire !

    il ny a pas en penture de

    soluton parce qul ny a pas de

    problmes

    3

    La peinture est un moyen dexpres-sion extrmement libre pour lequelil nexiste pas de convention. Tout le

    monde peut donc y prendre part, y

    compris les personnes handicapes.

    La cration artistique permet, entre

    autres, de transmettre ce quon ne peut

    pas toujours dire avec des mots Lart

    devient alors un acteur dpanouisse-

    ment personnel ! Bien entendu, lart

    Lr rc l CReaHm6

    Lart direnci est un concept introduit par les belges Luc Boulang et Andr

    Stass. Il dsigne les uvres cres par des personnes handicapes mentales

    en ateliers cratis, cest--dire sous limpulsion et avec laide dun anima-

    teur-artiste.

    Luc Boulang a cr le Crahm (CREAtivit et Handicap Mental) en 1979 avec

    pour objecti de donner aux personnes dcientes intellectuelles un lieu dis-

    posant des moyens ncessaires (espace, matriel, techniques, encadrement

    humain) leur permettant de dvelopper dans les meilleures conditionsleurs capacits cratives. Les participants sont encadrs par des artistesproessionnels qui leur apprennent direntes techniques, les conseillent,

    les guident sans pour autant reiner leur production artistique. Les projetsraliss sont rgulirement prsents au grand public car le Crahm soccupe

    galement de la promotion et de la diusion des uvres de ses artistes.

    L lr rll lrs c s pr

    rl lbrrc (Ren Magritte).

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    L bcl c

    gqDans des environnementsbruyants ou spacieux (sallede runion, de conrence,

    de cinma), les personnesmalentendantes prouvent

    parois des difcults entendre correctement lessons et cela mme si elles

    portent un appareil auditi. Enaugmentant le volume de leurprothse, elles entendront de

    manire plus orte tous lessons, y compris les bruits de

    ond qui parasitent le message

    (chaises quon dplace, radio,toux)

    Le placement dune boucle induction

    magntique (BIM) dans ces environne-

    ments spciques peut remdier ce

    problme. A linstar dun micro, la BIM

    capte le son sa source et lamplie.

    Touteois, lamplication ne se ait

    pas par voie arienne ou haut-parleurs

    mais par induction magntique. Les

    personnes malentendantes peuvent

    ds lors percevoir un son pur, dpourvu

    de bruit de ond, en changeant sim-

    plement le mode de slection de leur

    prothse auditive et en choisissant la

    position T. nnn

    Sarah Logan

    2

    Prcps cLinstallation dune BIM est composedun l lectrique en cuivre, dun

    amplicateur et de micros.

    Le l lectrique est plac autour dune

    zone (do le nom de boucle). On peut

    ainsi, par exemple, encercler une salle

    de thtre ou un espace plus restreint

    devant un guichet.

    1 Les orateurs parlent dans des

    micros.

    2 Les sons mis, capts par

    les micros, sont transmis

    lamplicateur. Ce dernier

    envoie le signal sonore sur le l

    lectrique (conducteur).

    3 Le courant lectrique, issu de ce

    signal sonore, en circulant sur la

    boucle, cre un champ magn-

    tique.

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    ars Lbrs,laccessibilit au quotidien

    Qui sont les PMR ?

    Les PMR (personnes mobilit

    rduite) sont des personnes gnes

    dans leurs mouvements en raison

    de leur taille, de leur tat, de leur

    ge, dune maladie aux eets inva-

    lidants, dun accident, dun han-

    dicap permanent ou temporaire.

    De simples citoyens en somme

    Aires Libres est une revue gratuite. Vous pouvez vous y abonner sur simple

    demande au 081 24 19 37 ou par mail ladresse [email protected]

    Gamah, une quipe votre coute.

    Tlphone : 081 24 19 37

    Fax : 081 24 19 50Mail : [email protected]

    Sites : www.gamah.be et www.ipp-online.org

    Aires = terrains dlimits et amnags pour une activit, une onction.

    Fait galement rrence dans ce cas la notion daire de rotation.Libres = qui ne comporte pas dobstacles, de contraintes ; dont on peut disposer sa guise.

    Aires Libres = 24 pages, dont vous pouvez disposer librement, consacres laccessibilit des personnes mobilit rduite (PMR) en vue de sensibiliser les lecteurs et, in ne, damliorer lautonomie de tous.

    A travers quatre rubriques - un reportage en images, un dossier ouill, un article loisirs et quelques pages lecteurs - nous cherchons :> aire le point sur la situation de laccessibilit en Wallonie, Bruxelles et parois au-del ;> divulguer une inormation pratique en matire damnagement ;> renseigner sur des loisirs adapts.

    Nous esprons quAires Libres enrichira votre rfexion sur laccessibilit au quotidien.

    Lquipe de rdaction

    w w w . i p p - o n l i n e . o r g

    eurresponsable:Gamahasbl

    VincentSnoeck

    RuedelaPpinire,

    23

    5000Namur