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l’Aisne le magazine du Conseil général de l’Aisne N° 171 - Mars/Avril 2009 Budget 2009 : protecteur responsable ambitieux Nico et Olivia Ruiz solidaires du Burkina Faso Tous les plaisirs de l’O sont dans l’N www.aisne.com

Aisne171

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l’Aisnele magazine du Conseil général de l’Aisne

N° 171 - Mars/Avril 2009

Budget2009 :protecteurresponsableambitieux

Nico et Olivia Ruizsolidaires du Burkina Faso

Tous les plaisirs

de l’O sont dans l’N

www.aisne.com

2 sommaire

Le magazine du Conseilgénéral de l’AisneN° 171 - 240 000 ex.Mars/Avril 2009 rue Paul Doumer02013 Laon Cedex

Directeurs dela publication :Yves DAUDIGNYPhilippe MIGNOT

Responsable communication :Pascale CARTEGNIE

Rédacteur en chef :Bruno WALTER

Rédaction :Bruno WALTERFrançois-Xavier DESSIRIER

Ont collaboré à ce numéro :Pauline MANET

Remerciement à :Céline PÉRÉ-CARRAT

Photos :François-Xavier DESSIRIER

Conception/Pré-presse :Christian JOMARDService communicationConseil général de l’Aisne

Secrétariat :Annie BEAUVILLAIN03 23 24 86 99

Imprimerie :Groupe MORAULT

Distribution : La POSTE/MÉDIAPOST

imprimé surcyclus print,100% recyclé

4/5 actualités■ Le contournement de Fresnoy en chantier.■ La BUL sort de terre à Saint-Quentin.

6/7 éducation / solidarité■ Un bibliobus pour le Sénégal.■ Suzy : briser l’isolement avec le web en milieu rural.■ Cancer : la prévention progresse.

8/9 économie■ Textile : le luxe pour sortir de la crise.■ Business angels, des anges sur le berceau des entreprises.

10/11 l’entretien■ Chézy-sur-Marne : Nico et Olivia Ruiz, solidaires avec l’Afrique.

12 tribune

13/17 dossier■ Budget 2009 : protecteur, responsable et ambitieux.

18/19 tourisme ■ Sur la route des écrivains.

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

20 sport■ Brice Guyart, du fleuret à la canne à pêche.

21 le point sur■ Chamouille : Cap'Aisne sera prêt pour l’été.

22 environnement■ La Dhuys mise en Seine.

23 sur le net■ Blogs à croquer.

24 portrait■ Inge Behling, la dame d’Amsterdam.

25/28 culture■ Un premier livre pour l’illustratrice Marianne Pasquet.■ Le printemps des conteurs essaime ses histoires.■ Ba Jin, le dernier empereur des lettres de Château-Thierry.■ Cap à l’est pour le festival Musicambule.

30/31 les rendez-vous

32 l’image■ La 3e journée du Poilu, le 16 avril.

21

2413/ 17

3 éditorial

YvesDAUDIGNY

Présidentdu Conseil général

de l’Aisne,Sénateur.

S’il est un moment important dans la vie d’une collectivité, c’est bien le vote du budget : celui-ci reflète à la fois la volonté de l’exécutif et son mode de gestion, et, bien au-delà, l’action publique possible. Une action publique qui concerne chacun des habitants de notre dé-partement.

Vous retrouverez les grandes lignes de ce budget dans ce magazine (en pages 13-17). Faut-il le rappeler, l’élaboration de ce budget intervient en plein cœur d’une crise financière, économique et sociale, dont beaucoup prédisent qu’elle ne fait que commencer. Dans ce contexte très particulier, notre responsabilité était claire : comment faire face sans ajouter la crise à la crise.

Trois volontés ont guidé nos choix budgétaires : protéger les popula-tions axonaises les plus fragiles, garder intactes nos ambitions pour ce département, jouer pleinement notre rôle en matière de solidarité, d’animation et d’attractivité du territoire.

Première volonté : pas d’augmentation de la fiscalité. Dans un département où le revenu des ménages est inférieur à la moyenne nationale, où trop de personnes sont en difficulté, nous refusons de faire payer les effets de la crise du système capitaliste à ceux qui seront les premiers à la subir, les familles et les ménages.

Seconde volonté : maintien d’un haut niveau d’investissement. Dans une période qui risque d’être difficile pour l’économie, et donc, pour l’emploi, hors de question là encore d’ajouter la crise à la crise. La commande publique est un moteur important de l’activité éco-nomique. Le maintien d’un haut niveau d’investissement est donc aujourd’hui non seulement nécessaire pour renforcer l’équipement et l’attractivité du département, mais également indispensable aux en-treprises axonaises.

Nous pourrons ainsi poursuivre les projets que nous avions lancés (Plan Collèges, modernisation du réseau routier, Pôle de recherche du Griffon…) et initier de nouvelles politiques.

Troisième volonté : assumer nos responsabilités en matière d’ac-tion publique.Nous exerçons nos compétences obligatoires en matière de solida-rité (APA, RMI, PCH, demain RSA), tout en continuant à être présent auprès des communes et intercommunalités, auprès des associations culturelles et sportives, auprès des acteurs socio-économiques, auprès des habitants de ce département.

Telles sont les grandes lignes de notre engagement pour le budget 2009. Un budget maîtrisé et ambitieux pour notre département qui prouve concrètement la pertinence de notre action au quotidien, auprès de toute la population axonaise, à l’heure où certains se dé-clarent aujourd’hui partisans de la suppression des départements.

Le département : présent !

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

Suivez les débats de l’as-semblée départementale sur le site :

www.aisne.comProchaine session : le lun-di 30 mars sur la fixation des taux d’imposition.

Sur www.aisne.com l’inté-grale de la session consa-crée au budget primitif.

C’est la plus grosse opéra-tion routière du

département : le chantier de

la déviation de Fresnoy-le-Grand,

qui permettrade rapprocher

les secteursde Bohain et

Saint-Quentin,a débuté. Ouver-

ture prévue fin 2010 début 2011.

4 actualités

La voie du NordRouler sur la D8, entre Saint-Quentin et Bohain, n’est pas toujours une partie de plaisir. De nombreux camions l’emprun-tent et la traversée de Fresnoy-le-Grand, notamment, pose problème aux usagers de la route comme aux riverains. Chaque jour, cette route voit défiler près de 7 000 vé-hicules. C’est peu de dire que la déviation de la ville est attendue par tous. La bonne nouvelle, c’est que les travaux ont débuté. De très gros travaux, les plus importants engagés par le conseil général de l’Aisne de-puis la déviation de Vignolles sur la D1, au sud de Soissons.

La nouvelle voie, longue de 6 kilomètres, passera à l’est de la ville. Elle nécessite la

permettra de franchir les voies SNCF. Il fau-dra ensuite créer la voirie en elle-même, ce qui permet d’envisager une mise en service pour fin 2010 ou début 2011, dates à pren-dre avec la prudence habituelle, vue l’am-pleur d’un tel chantier.

Au-delà du gain de sécurité pour les auto-mobilistes et les riverains, la déviation est un maillon qui va permettre de rapprocher la région de Bohain de Saint-Quentin. D’un point de vue économique, il est important pour le nord-ouest du département d’être au plus près de l’agglomération saint-quen-tinoise et de son nœud autoroutier. Le tracé de la déviation permet d’ailleurs la desserte de la zone d’activités de Fresnoy.

La nouvelle voirie, longue de 6 km, changera le vie des automobilistes comme des riverains.

Le chantier a débutépar la réalisationdes ponts etdes giratoires.

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

construction de trois ponts et d’autant de giratoires. Son coût est estimé à 23 ME (millions d’euros), pris en charge pour moi-tié par le Département et pour moitié par la Région Picardie. Après les fouilles archéo-logiques, obligatoires, l’an dernier, le chan-tier a débuté par la création des chemins agricoles le long de la future déviation. En effet, le tracé traverse des terres cultivées et il est indispensable de permettre aux agriculteurs d’y accéder dans de bonnes conditions.

Les travaux en cours concernent la création des giratoires, dont celui qui permettra, à l’entrée sud de Fresnoy, de prendre la nou-velle voie, et des trois ponts, dont un qui

Emploi : les succès de la méthode IODEn six ans, plus de mille Axonais ont bénéficié de la méthode “IOD” (Inter-vention sur l’Offre et la Demande d’emploi), dont l’objectif est d’offrir un emploi durable à des pu-blics en exclusion. Symbo-liquement, on retiendra que le 500e CDI a été décroché par Boukhemis Bouchema, opérateur de maintenance chez Mer-cedes Gorrias services, à Saint-Quentin.

IOD, mise en place sur les bassins de Soissons et Saint-Quentin, connaît un vrai succès. 95 % des bé-néficiaires ont décroché un emploi, et plus de la moitié ont aujourd’hui un contrat de travail à durée indéterminée (CDI). “L’idée, c’est que personne n’est inemployable” explique Bruno Douçot, directeur de Aisne Action Emploi (1),l’association qui met en œuvre le projet IOD.

La méthode bouscule les habitudes. “Nous avons un entretien avec les chefs d’entreprises, pour cerner précisément leurs attentes, précise Mickaël Evrard, coordinateur pour le sec-teur de Saint-Quentin. A nous ensuite de leur pro-poser quelqu’un qui cor-respond au poste.” Et là, ce n’est pas le CV qui compte le plus, mais la personnali-té, la motivation… Une ap-proche pragmatique et ef-ficace qui a aussi conquis les entreprises.

(1) Aisne Action Emploi est fi-nancée, pour IOD, par le Conseil général de l’Aisne et l’Union Européenne.

Contacts pour les entre-prises intéressées :03 23 06 03 36(Saint-Quentin)03 23 76 46 20(Soisssons)

Fresnoy le Grand

5 actualités

Soutenue fortement par le Conseil général, la Base urbaine de loisirs de Saint-Quentin sort de terre du côté du quai Gayant. Cet équipement de premier ordre ouvrira ses portes dans un an.

Les travaux avancent au rythme prévu. La BUL devrait

être terminée dans un an.

Les murs s’élèvent, le béton coule, les électriciens s’affairent… près de 100 personnes travaillent actuellement sur l’énorme chantier de la future Base urbaine de loisirs (BUL) de Saint-Quentin. Construite au bout du quai Gayant par la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin, la BUL fait partie des grands équipements struc-turants soutenus par le Conseil général (1). Fin janvier, les travaux étaient bien avancés : les murs étaient montés, les trois-quarts de la charpente et la moitié de la couverture terminés. L’ensemble de la structure repose sur 540 pieux, indispensables sur ce terrain marécageux.

La BUL proposera principalement trois par-ties distinctes : une patinoire, un bowling et un espace aquatique, dans un esprit totale-ment nouveau, proche du parc d’attraction.

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

(1) Sur un montant total de 44 ME, le Conseil général del’Aisne apporte 6 ME. Les au-tres financeurs sont la Région (4,6 ME), l’Union européenne (1,51 ME), l’Etat (854 000 E). Le principal étant à la charge de l’Agglo saint-quentinoise elle-même.

Dès le hall d’accueil central, l’ambiance est décalée, avec des rochers géants, une végé-tation luxuriante.

A droite, s’ouvre la patinoire, elle aussi assez étonnante : il ne s’agit pas d’un simple rec-tangle, mais d’une belle courbe, au milieu de laquelle trône une isba, ces maisons tradi-tionnelles russes. La patinoire sera sonorisée et animée par tout un jeu de lumières rendu possible grâce à un réseau de fibre optique posé au sol. A côté, séparé de l’espace glisse par de larges baies vitrées, se tient le bow-ling de douze pistes, la partie la plus avancée des travaux lors de notre passage. Au niveau supérieur, un restaurant panoramique sur-plombe la patinoire.

Les espaces aquatiques sont dans la partie gauche, à l’étage. Au total, la BUL proposera 1 200 m2 de bassins, de la pataugeoire aux bains bouillonnants, deux toboggans aquati-ques dont l’un à bouées… Les bassins sont suspendus, ce qui facilitera grandement le travail des équipes de maintenance. Cet espace aquatique bénéficiera d’immenses baies vitrées donnant sur une plage ouvrant sur le canal. L’équipement accueillera égale-ment un espace de remise en forme.

L’architecture est elle aussi volontairement décalée. Haute de 18 mètres, la BUL sera surplombée d’une vaste verrière en forme de goutte d’eau et d’un iceberg, en cours de montage.

Le chantier a démarré en septembre 2007 et, au vu de son état d’avancement, devrait être terminé en début d’année prochaine.

Une architecture audacieuse au serviced’un équipement de loisirs différent.

La BUL sort de terre

Saint-Quentin

“Raconte-moi un bus” est un projet de communication qui fait partie de notre cursus d’études. Nous sommes un groupe très soudé de neuf étudiants en 2e année à L’IESEG de Lille et nous avions tous envie que ce projet soit tourné vers l’humanitaire”. En matière d’action humanitaire, Charlotte Varoteaux de Berlancourt a déjà une certaine expé-rience.

L’été dernier, la jeune étudiante est par-tie pendant trois semaines au Togo avec le concours d’une association locale pour donner des cours de mathématiques aux en-fants d’un village de brousse. Elle a ainsi pu voir et vivre l’école à l’africaine. C’est-à-dire, des cours souvent donnés en extérieur, peu de professeurs pour énormément d’élèves, très peu de moyens matériels et quasiment aucun livre. “Nous avons pensé à un bibliobus car c’est ce qui est le mieux adapté au terrain si l’on veut que le plus grand nombre d’enfants ait accès à ces livres, explique Charlotte, en

Cet été, Charlotte Varoteauxa pu se frotter à la réalité

de l’enseignement en Afriquelors d’une mission

pédagogique au Togo.

6 éducation

Deux Axonaises, étudiantes en management, ont créé avec leurs camarades de promo l’as-sociation “Raconte-moi un bus” qui collecte des livres pour un bibliobus au Sénégal.

Bibliobrousse

charge de la communi-cation du projet. Nous travaillons avec une asso-ciation locale, l’ADEF Sénégal (Association pour le développement de Fass Rufisque Sénégal) à qui la RATP a fait don d’un bus. Le véhicule est donc déjà là-bas, mais il faut complètement l’équiper pour sa mission de bibliobus, trouver les chauffeurs et s’occuper des assurances, c’est une partie du projet aussi importante que de rassembler les livres.”

Entièrement auto financé, le budget de l’opé-ration est évalué à 11 000 E. Nos étudiants comptent principalement sur les retours d’un vaste plan de sponsoring lancé auprès des entreprises tout en multipliant des ac-tions ponctuelles (vente de T-Shirts, missions en intérim pour des inventaires) qui leur ont déjà permis de recueillir près de 2000 E. Les livres collectés viennent d’un peu partout : écoles, bibliothèques, collections particuliè-res, chaque membre de l’association use de

son réseau pour en trouver un maximum, tous

genres confondus. “Nous essayons de répon-dre à une vraie demande pour un public de 5 à 15 ans, précise Camille Sowinski de Saint-Quentin, trésorière de l’association. Il ne s’agit donc pas uniquement de livres pédago-giques mais aussi des romans ou même des bandes dessinées qui sont très rares et très chères là-bas. Nous voulons avant tout que no-tre action s’inscrive dans le temps, il ne s’agit pas pour nous d’arriver là-bas comme des sau-veurs qui font leur BA de l’année. Le bibliobus c’est un début. Nous espérons bien, qu’après nous, d’autres étudiants reprendront le flam-beau pour développer une action d’échange culturel durable.”

Sur le terrain, le lancement de l’opération est prévu pour le mois d’avril. Sur les neuf membres de l’association, au moins trois personnes feront le voyage.

“Nous ne voulons pas arriver comme des sauveurs qui font leur BA de l’année.”

Tous en 2e année à l’IESEG de Lille,les neuf membres de “Raconte-moi un bus“ avaient à cœur de monterun projet à vocation humanitaire.

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

Renée,84 ans,sa maladie,son ordinateur…

Donner son sang pour sauver des viesL’association départe-mentale des donneurs de sang tire la sonnette d’alarme. Au niveau natio-nal, les stocks ont fléchi cet hiver, et il est urgent de les reconstituer. Dans le département pourtant, 2008 n’a pas été une mau-vaise année. Les donneurs axonais ont fait preuve de solidarité, avec des collec-tes en légère hausse de 1 %. L’Aisne fait d’ailleurs partie des bons élèves de l’hexagone. Ceci dit, il ne faut pas relâcher ses ef-forts, bien au contraire. Les besoins en produits sanguins augmentent ra- pidement : chaque se-maine, 45 000 poches de sang sont nécessaires en France. La demande croit plus vite que les dons, d’où la tension sur les stocks.

Dans l’Aisne, il existe deux points de collectes fixes, à Saint-Quentin (8-10, rue de Bellevue) et Soissons (Rue d’Oulchy-Le-Château, à Belleu). Dans ces deux centres, il est également possible de faire des dons de plaquettes, indispen-sables notamment dans le traitement des can-cers. Régulièrement, des collectes mobiles sont organisées dans différen-tes villes et gros bourgs : pensez-y.

Contact : 0 820 802 222

7 solidarité

Jennifer, 27 ans, est l’assistante de vie de Renée Vanraemdonck. Elle l’aidepour les soins quotidiens mais aussi pour apprendre les rudiments d’internet.

L’arrivée d’internet peut changer la vie des personnes âgées ou handicapées. Le web offre une ouverture sur le monde, la possibilité de communiquer. Exemple à Suzy.

L’arrivée d’Internet en milieu rural révolutionne la vie quotidienne de nom-breux Axonais. Comme autrefois l’électri-fication des villages. Fenêtre ouverte sur le monde, la connexion au réseau mondial abolit certaines distances. Pour les person-nes à mobilité réduite, pour certaines per-sonnes âgées, la vie a réellement changé. C’est le cas de Renée Vanraemdonck, 84 ans, atteinte de la maladie de Charcot de-puis 1972. Elle habite Suzy avec son mari, Roger. Sa maladie est invalidante, mais n’al-tère en rien ses facultés mentales. Bien au contraire. Et lorsque l’ADSL (l’Internet ra-pide) arrive au village, en janvier 2007, le couple se connecte immédiatement. Dotée

d’un portable connecté au wi-fi, pour l’avoir dans toutes les pièces de la maison, Renée est devenue un pro du surf. Surtout, depuis deux ans, elle a retrouvé un mode de com-munication dont la maladie l’a privée. Re-née ne peut plus s’exprimer clairement par la parole, mais elle le peut désormais par le clavier. “J’envoie des mails à mes enfants et

petits-enfants mais aussi à mon médecin, à mon kiné, à mes amis.” Assistée de Jennifer, son assistante de vie, l’octogénaire a très vite acquis les bases indispensables au surf sur le Web. Renée l’affirme d’ailleurs : il lui est aujourd’hui totalement impensable de se passer de sa ligne ADSL. Une sorte de ligne de vie.

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

Suzy

Dépister,pour mieux guérir

Les campagnes pour le dépistage des cancers du sein et colorectal donnent des résultats satisfaisants, selon l’as-sociation Aisne Préventis.

L’association Aisne Préventis, qui œuvre dans le domaine du dépistage du cancer dans le département, estime avoir passé une « année 2008 satisfaisante. » Elle note notamment une hausse continuelle, depuis 2004, de la participation au dépista-ge du cancer du sein. Elle atteint désormais 56 %, en hausse de 10 points par rapport à 2007. Le canton de Château-Thierry est particulièrement en pointe, avec un taux de participation de 71 %. Cette campagne est soutenue par le Conseil général de l’Aisne, qui offre deux bons de transports de 20 € chacun aux femmes âgées de 50 à 74 ans qui habitent à plus de 15 km d’un cabinet de radiologie. Cela permet à chacune de béné-ficier d’une mammographie.

La situation du dépistage du cancer colo-rectal est plus difficile à appréhender : la campagne n’est pas terminée. Les premiers résultats sont encourageants, supérieurs à ceux de la Picardie. Sur 73 998 invitations

au dépistage, déjà 31 825 personnes ont ré-pondu positivement. L’objectif est d’arriver à 50 % de taux de participation. Un taux qui, selon les études médicales, réduirait la mortalité liée à ce type de cancer de 20 %.

Comme pour le cancer du sein, le dépistage est la première des préventions. Elle per-met, en cas de résultat positif, de traiter la maladie au plus tôt, avec des chances d’en venir à bout bien plus importantes. Aisne Préventis s’appuie, pour en convaincre les Axonais, sur les médecins généralistes, notamment dans les cantons où vit la po-pulation la plus défavorisée, « plus malade, ayant de moins bonnes habitudes de santé, vivant dans des conditions sanitaires plus difficiles. Plus qu’ailleurs, le dépistage est essentiel dans ces endroits » selon le doc-teur Jérôme Peng, médecin coordonna-teur.

Aisne Préventis : 0 800 137 300

Aisne

8 économie

Un travail de précision.

Lingerie : créersa marque pour

échapper à la crise

Dans un hameau de Beaurevoir, Mireille et Christian Wabont écaillent la broderie pour les plus grandes mai-sons de lingerie. Pour se diversifier, ils ont participé à la création d’une marque qu’ils vendent dans leur propre boutique.

Depuis dix-sept ans, dans leur atelier du hameau de Ponchaux, à Beaurevoir, Chris-tian et Mireille Wabont écaillent. Parmi les multiples métiers du secteur textile, ce-lui d’écailleur en broderie n’est pas le plus connu… Il consiste à découper les broderies en respectant au plus près les dessins des créateurs de lingerie. Un métier de précision qui demande un réelle expérience. “On a ap-pris, on a galéré même, au début ! se souvient Christian. On a tâtonné pendant près de deux ans avant de commencer à vraiment bien maî-triser le travail.” A la base, ni lui ni son épouse ne sont du métier. Tous les deux travaillaient à Saint-Quentin, dans la vente. Mais le cou-ple voulait revenir vivre à Ponchaux. “C’était une évidence pour nous de nous installer dans le secteur de la broderie. Ici, tout le monde ou presque y touche ou y a touché. Alors, on s’est

lancé, on a acheté une ancienne machine dans une vente et voilà comment tout à débuté.”

Une rencontre va faire basculer la vie de Mireille et Christian. Leur route croise celle de Pierre Bracq, un créateur qui dessine des modèles de lingerie pour les maisons de luxe. “Il nous a demandé de faire un essai, et il a été convaincu par notre travail.” Et voilà les Wa-bont propulsés dans l’univers du luxe. “Nous étions plein de bonne volonté… et nous avons découvert les exigences des grandes marques, raconte Mireille. Avec elles, c’est simple, il n’y a aucun droit à l’erreur, ils n’acceptent que la perfection, le zéro défaut.” Résultat, des heu-res et des heures de travail et, aujourd’hui, une expérience à toute épreuve : Mireille découpe avec belle dextérité et Christian vérifier d’un œil de lynx jusqu’à 1 200 mètres de broderie par jour.

Le couple apprend beaucoup au contact des grandes maisons. Ils se forment pour ré-pondre à leur exigence de qualité. En même temps, ils découvrent un monde sans doute plus humain et chaleureux que l’image que l’on peut parfois en avoir. “Dans le luxe, les gens veulent voir. Les PDG des maisons vien-nent ici, au hameau, pour voir notre atelier ! Nous avons eu, il y a peu, la visite de Japonais pour lesquels nous travaillons” poursuit Chris-tian. Ces rapports de confiance entraînent la fidélité… jusqu’à un certain point. Il y a deux ans, le secteur subit, à son tour, des vagues de délocalisations. “Dans le canton, on a été touché, dans tous les métiers. On voyait des métiers sortir des maisons, être emmenés sur des remorques de tracteurs pour partir on ne sait où. C’était terrible, triste…” lâche Mireille. Eux-mêmes sont touchés et doivent se sépa-

rer de leurs deux salariés.

Face à cette crise, les écailleurs trouvent la parade, avec leur partenaire du début. Pierre Bracq est décédé, mais ses deux fils, Jérôme et Vincent, ont repris son activité. C’est eux qui prennent la décision de lancer leur propre marque, Les secrets d’Eva. Les Wabont s’engagent à leurs côtés dans l’aven-ture. Ils écaillent, bien sûr, mais s’occupent également d’une partie du commercial. Ils aménagent une boutique, à côté de leur ate-lier… et malgré sa localisation, au hameau de Ponchaux, elle ne désemplit pas. “Vous avez des accros de la lingerie, vous savez, qui vien-nent le soir après 20 heures… et elles n’hési-tent pas à se faire plaisir !” De fait, plutôt que de s’exposer frontalement à la concurrence des marques déjà installées en boutique, la stratégie est de privilégier d’autres canaux de vente. Outre la boutique de Ponchaux, Les secrets d’Eva sont en vente dans les insti-tuts d’esthétiques, dans les comités d’entre-prises… Christian s’occupe d’organiser des événementiels pour promouvoir la marque : salon du mariage à Bohain, défilé de mode à Lehaucourt… Une nouvelle vie pour le couple. Une nouvelle vie qui lui convient très bien. “Si l’on pouvait, à l’avenir, travailler ex-clusivement pour notre marque, ça ne nous dé-plairait pas”, concluent Christian et Mireille.

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

Le couple Wabont écaille la broderie :

un savoir-faire typique du Nord du

département.

Beaurevoir

Sylvie et Dominique Pierru ont bénéficié

du soutien des business angels

de l’Aisne pourlancer leur activité

de production de caviar d’escargot.

9 économie Aisne

Des anges sur le berceaudes entreprises

Les “business angels” du département se sont regroupés au sein d’une association il y a dix-huit mois. Leur but : soutenir financièrement et techniquement les entrepri-ses en création ou en développement.

Il n’y a pas de traduction parfaite pour “business angels”, littéralement “anges des affaires”. Concrètement, un business an-gel est un homme ou une femme qui investit de l’argent dans une entreprise innovante, souvent en création ou en développement, en échange d’une part de son capital. Le bu-siness angel prend le risque de tout perdre, si l’entreprise choisie n’est pas viable. Il peut aussi toucher le gros lot dans le cas inverse.

Ce qui différencie le business angel des autres investisseurs, c’est son engagement auprès de l’entreprise. Il donne de son temps, gratuitement ; il met à sa disposi-tion réseaux, contacts… Il apporte donc de l’argent, mais surtout son expérience, son savoir-faire dans la bonne marche d’une af-faire. “Nous ne prenons pas plus de 30 % du capital. Nous proposons une aide à la décision, nous ne sommes pas aux manettes” explique Rémi Dazin. Basé à Chauny, il est business angel depuis une quinzaine d’années avec, à son actif, quelques belles réussites comme la Sodepack, à Charmes, par exemple. “Quand on lance une entreprise avec 2 personnes et que, dix ans plus tard, elle en emploie plus de 90, c’est une aventure formidable” explique-t-il.

Les business angels sont peu nombreux : une bonne vingtaine d’actifs dans l’Aisne. Ce sont eux qui se sont regroupés au sein d’une association, l’AB2A (Association des business angels de l’Aisne), créée en octobre 2007, sous l’égide de l’Agence de développe-ment de l’Aisne (ADA). “Nous avons beaucoup d’outils, mais il nous manquait cette étape importante que l’on appelle l’amorçage des en-treprises” explique Didier Bouret, chargé de mission à l’ADA. L’association a permis de fé-

dérer un véritable réseau. Chaque business angel est impliqué dans la vie économique et sociale du département ; chacun d’entre eux connaît des banquiers, des juristes… au total, l’association apporte une véritable force de frappe, comme le confirme Domini-que Pierru, producteur du caviar d’escargot à Soissons (lire ci-contre), qui a bénéficié des ailes protectrices des business angels.

Angeset caviar d’escargotDominique et Sylvie Pierru ont été couvés par les bu-siness angels. “Sans eux, c’est simple, nous n’aurions pas pu commencer notre activité” explique Domini-que, qui s’est lancé avec son épouse dans l’aven-ture de la production de caviar d’escargot à Sois-sons. Pas évident, seul, d’aller convaincre un ban-quier avec une telle idée… d’autant que le produit est très particulier - “un procédé unique au monde”, selon M. Pierru - et a de-mandé de lourds inves-tissements, de l’ordre de 300 000 E. “Rémi Dazin a cru en notre projet et, avec son appui, les portes des banques se sont ouver-tes.” La société, lancée en septembre 2007, a vite eu besoin d’une nouvelle capitalisation. Et l’associa-tion des business angels de l’Aisne a répondu à l’ap-pel. “Il y a l’aspect financier bien entendu, mais surtout le conseil, l’appui technique. Nous avons bénéficié d’un soutien pour travailler à un contrat de distribution, pour mettre en place une force de vente téléphoni-que…”

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

Depuis son lancement, l’association a étudié sept dossiers, dont deux sont déjà lancés.

Au niveau de l’apport financier, la plupart du temps, le “ticket” d’entrée au capital se situe dans une fourchette de 80 à 100 000 E. Mais Rémi Dazin et ses collègues sont en passe de créer ce qu’ils appellent un “véhicule financier”, autrement dit une hol-ding, ouverte aux membres de l’association mais aussi à des business angels occasion-nels et, enfin, au grand public. Il espère ainsi lever entre 500 et 600 000 E de fond, qui permettront d’aider au démarrage ou à la montée en puissance de nouvelles activités.

> Permanence AB2A chaque 1er jeudi après-midi du mois à Chauny (bâtiment Innovalis). Contact : Didier Bouret : 03 23 79 86 58

> Le 7 avril, dans les locaux de la chambre de commerce de Saint-Quentin, l’AB2A partici-pe à l’organisation d’une école des business angels, journée ouverte à tout investisseur intéressé.

Résultat, dès la première année, l’entreprise a vendu 200 kg de caviar, dans une dizaine de pays. Produit de luxe, on le trouve dans les palaces à New-York, Tokyo, ou Moscou, chez Harrod’s à Londres… L’objectif du couple est d’atteindre la tonne produite, d’ici 3 ans, et d’atteindre 90% du chiffre d’affaires à l’expor-tation.

10 l’entretien

Rap chocolat

Nico “Dernier pro”et Olivia Ruiz,

la “femme chocolat”, sa meilleure amie.

La nuit sur les rails, le jour sur la rime. Au clair de la lune, l’ami NicoDe La Rua travaille à la SNCF. Et quand l’aube se lève, sous le nom de

Dernier Pro, le jeune trentenaire affole la planètehip-hop. Aujourd’hui installé à Chézy-sur-Marne, après avoir passé sa jeunesse à Charly, Nico vient de collaborer à cinq morceaux de rap du Burkina-Faso, produits par sa copine en diamant, Olivia Ruiz.

La femme chocolat, dont le dernier album a dépassé le million de ventes,est une amie d’enfance. Une vraie amie, venue souffler les trente bougiesde Nico à la salle des fêtes de Chézy, en mai dernier. Leur dernièreaventure artistique commune se double d’une démarche solidaire :les bénéfices serviront à reconstruire une école en Afrique.Rencontre croisée.

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

L’Aisne : Olivia, pouvez-vous nous expliquer ce projet auquel vous collaborez avec Nico ?

Olivia Ruiz : au départ du projet, il y a mon frère, Anthony, qui est parti l’hiver dernier en Afrique, au Burkina-Faso précisément. En rentrant, il m’a fait écouter plein de groupes qu’il avait enregistrés, des rap-peurs, des slamers, des vieux griots… Mais c’était techniquement inutilisable. Entre temps, j’ai sorti un album en Espagne, La Chica Chocolate, qui est diffusé par une firme de téléphonie mobile. Cette firme m’a proposé, en échange du don de cet album, de financer le projet de mon choix. J’ai pro-posé à Anthony d’aller au bout de son idée : on retourne là-bas au Burkina, on prend cinq groupes qui peuvent correspondre aussi au goût du public européen, et on enregistre… Là-dessus, se greffe l’idée de permettre la reconstruction d’une école, attendue par tout un village…

L’A : comment avez-vous travaillé sur l’al-bum, Nico, dans la mesure où vous n’étiez pas du voyage en Afrique ?

Nico : d’un point de vue artistique, il y avait une ambiance qui se dégageait globale-ment des enregistrements fais là-bas. Je me suis d’abord plongé dans cette ambian-ce. Ensuite, au studio, chez Universal music, on avait avec nous un musicien africain qui

Chézy/Marne

a aussi permis de donner un univers cohé-rent à tout ça. A l’arrivée, avec ce que j’ai pu apporter, c’est un métissage entre ce que l’on peut faire ici et ce que l’on trouve là-bas. Finalement, j’ai participé au dis-que entier. Pour moi, c’est mortel d’avoir pu concrétiser ce projet avec Anthony ! On se connaît depuis toujours, on parle de rap, de musique, et là, on a ce projet qui aboutit… Au-delà de ça, j’ai découvert une vision du rap dans un pays que je ne connaissais pas. Si ça peut se refaire dans l’avenir, ce sera avec grand plaisir, parce que c’est vraiment enrichissant. Et puis je me dis qu’il y aura un petit bout de moi dans cette école qu’ils veulent recons-truire et ça n’a pas de prix…

O. R. : de toute façon, sans Nico, le projet ne peut pas aboutir !

L’A : Pourquoi ? Qu’a-t-il apporté au pro-jet ?

O. R. : Nico a apporté des aspects techni-ques, bien sûr, mais il rappe aussi sur un morceau, il apporte sa personnalité, sa touche. Il a traduit les envies d’Anthony. Il est indispensable autant du point de vue technique qu’artistique. Et puis on n’aurait jamais partagé ça avec quelqu’un d’autre que lui. C’est un ami d’enfance, on est en confiance avec lui ! Le jour où j’ai un bébé, je veux bien le confier à Nico ! Et la musique, c’est un peu un bébé !

L’A : Olivia, le rap ne fait pas partie, à priori, de votre univers musical. Et pourtant, pour votre premier disque en temps que productrice vous choisissez le hip hop…

O. R. : ça fait quelques années que Nico et Anthony essayent de parfaire ma culture hip-hop… Ce qui m’intéresse dans cet uni-vers, c’est qu’il y a souvent un discours de fond qu’il n’y a pas quand je fais mes pe-tits contes modernes, même s’il y a par-fois des choses engagées dans mes chan-sons, comme dans “Vitrier”, par exemple. Sur le travail que l’on a fait au Burkina, la cohérence est finalement évidente. Il y a des personnes qui sont sorties du lot, mais c’est avant tout Anthony qui a fait les choix et Nico qui a assuré à la produc-tion.

L’A : Nico, avez-vous senti des différences entre le hip-hop ici et là-bas ?

Nico : ce sont des gens qui pourraient, de par ce qu’ils vivent, avoir plus de ré-volte dans leur discours, voire même de la révolte gratuite. Mais non, ils restent positifs, il y a de l’espoir dans leurs textes, même sans nier la pauvreté qu’ils vivent. Leur rap, c’est de l’espoir, pas de la plainte, c’est une différence majeure parce qu’en France, les rappeurs qui vendent, dans la plupart des cas, sont des artistes bling-bling, qui truffent leurs clips de grosses voitures et de filles nues en se plaignant de la société… moi, j’ai grandi avec le “vrai” rap, c’est-à-dire une musique avec un message, une musique construite avec une certaine intelligence. Du coup, je me

suis senti plus proche des rappeurs du Burkina que de certains français. C’est une belle leçon d’humilité. Ceux qui chez nous pensent qu’ils vivent dans le ghetto des ghettos parce qu’ils sont dans une cité devraient les écouter, ça leur ferait du bien…

L’Aisne : Olivia, comment avez-vous connu Nico ?

O. R. : à l’origine, on est du même vil-lage. On est né à Marseillette, près de Carcassonne, nos familles se connaissent, cer-tains sont allés à l’école ensemble… Et même si lui est parti dans l’Aisne, nous n’avons jamais rompu nos liens d’amitié.

Nico : On se connaît depuis toujours… Je l’hébergeais quand elle faisait des cas-tings sur Paris… Elle est très fidèle en amitié. Olivia, pour moi, c’est comme la famille.

L’A : au-delà de l’album pour le Burkina, Nico, quelle est votre actualité ?

Nico : je sors un nouvel album ce prin-temps, avec une quinzaine de titres. Il est un peu différent du précédent, où j’avais choisi une ambiance un peu jazzy. Là, c’est plus brut, je reviens à un hip hop plus ori-ginel. Même s’il est dans la continuité de mon travail…

L’A : il y a des artistes invités sur cet al-bum ?

Nico : Oui, on trouve Dany Dan, du groupe des Sages poètes de la rue, Anissa Stili, qui a écrit une chanson pour la bande origi-nale de Taxi 4, et d’autres un peu moins connus mais qui sont mes potes. Et Dr Swing m’a écrit une musique. C’est lui qui a écrit Jeune demoiselle pour Diam’s, no-tamment…

L’A : est-ce qu’Olivia vous a donné un coup de main ?

Nico : oui, elle va faire écouter l’album, bien sûr, et grâce à elle, je décroche des rendez-vous plus facilement dans les mai-sons de disques… Et puis je vais faire deux premières parties de ses concerts, dont une à Reims, en mai. Tant qu’elle fera des gros concerts, avec des premières par-ties, je sais qu’elle me fera partager des choses. En fait, je n’ai même pas besoin de lui demander de m’aider, elle me le pro-pose naturellement.

L’A : habiter à Chézy-sur-Marne, à la cam-pagne, est-ce que cela influence votre manière d’écrire du rap ? J’imagine que l’on n’a pas les mê-

mes ressentis que dans une cité de ban-lieue parisienne ?

Nico : J’ai écrit un jour “Je vis dans ma campagne/loin du bruit de vos villes”… j’as-sume et je revendique ma vie dans l’Aisne et il y a parfois des clins d’œil dans mes al-bums. Après Marseillette et avant Charly- sur-Marne, j’ai vécu dans une cité du 93, eh bien je suis plus heureux maintenant dans la campagne de l’Aisne. Mais d’un point de vue artistique, je ne suis pas sûr qu’il y ait une géographie du hip-hop, et que le rap soit différent à la ferme ou dans la cité. Parce que de toute façon, le hip-hop est un mouvement d’abord contestataire, qui fait passer des messages. Mais ça ne doit pas être gratuit, on peut avoir un discours intelligent. Je dis ça aussi parce que j’ai pris de l’âge, que j’ai un enfant, et que for-cément, je vois aujourd’hui le monde un peu différemment…

Nicolas De La Rua est né le 18 mai 1978 à Carcassonne, dans l’Aude. Il quitte son sud natal alors qu’il est enfant. Sa famille - il a deux frères - s’installe à Charly-sur-Marne. Sur les terres de La Fontaine, Nicolas écrit très vite lui aussi ses petites fables contemporaines. On est en 1994, et c’est sous une forme moderne, celle du rap, qu’il plonge la plume dans l’encrier. Mais ce n’est pas un méchant, Nico, qui prend le pseudo de "Dernier Pro". Ses textes dénoncent, parce que le rap est là pour ça, comme jadis les chansonniers ou les chanteurs engagés, mais n’appellent pas à la violence. Bien au contraire. Lui préfère la ré-flexion et l’intelligence à la complainte. Le monde va mal ? Eh bien participons à son amélioration, semble proposer Nico. Son premier disque, un album collectif bricolé dans le studio qu’il s’est aménagé dans le grenier familial, à Charly, est salué comme "le meilleur album indépendant du moment" par la presse spécialisée. Sa collaboration avec Olivia Ruiz, copine de toujours, pourrait bien lui ouvrir les portes de la noto-riété, même s’il ne sera jamais de la tribu des rappeurs malades de la peste bling-bling…

Parcours

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Olivia Ruiz :“sans Nico, le projet ne se fait pas”.

Le projet avec Olivia -Morceaux à télécharger gratuitement,

documentaire sur le projet :www.fasoburkina.com

Pour tout savoir de Nico Dernier Pro :www.myspace.com/dernierpro

Nico“Dernier pro”

sort unnouvel album,

“plus brut”.

12 tribune Obligation prévue par la loi de 2002 relative à la démocratie de proximité.Les propos publiés ci-dessous le sont sous l’entière responsabilité de leurs auteurs.

Dans ce contexte de grave crise interna-tionale, les Axonais attendent de leurs responsables politiques qu’ils laissent de côté leurs querelles partisanes et consa-crent toutes leurs forces à répondre à leurs préoccupations.

C’est la raison pour laquelle, dans cet es-prit constructif, les élus de l’Intergroupe UMP - Parti Radical - Indépendants, n’ont pas souhaité faire de l’opposition systé-matique au budget primitif présenté par la majorité de gauche du Conseil géné-ral.

Certes, en s’abstenant, nous n’avons pas non plus adopté ce budget mais le pou-vait-on dès lors que nos propositions, de bon sens, ont été ignorées, voire mépri-sées ! L’intergroupe

du Conseil général de l’Aisne

Ainsi, par exemple, force est de constater que l’engagement prévu sur nos routes départementales, priorité des investisse-ments selon nous car préalable incontour-nable à tout développement économique, est bien inférieur aux attentes légitimes des Axonais.

Déjà en 2008, nous souhaitions sur ce point un investissement beaucoup plus important. Aussi avec la baisse de cré-dits affichée pour cette année 2009, le compte est pour nous loin d’y être !

Or, cet effort budgétaire supplémen-taire et nécessaire, comment l’aurions-nous financé ?

D’une part, grâce à une meilleure gestion au quotidien des dépenses de fonction-

nement. D’autre part, en cessant certains financements improductifs pour lesquels une évaluation semble nécessaire, ou en abandonnant une opération de communi-cation que l’exécutif nous avait promise limitée dans le temps mais que l’on s’obs-tine aujourd’hui à poursuivre malgré la crise et sans garantie d’efficacité.

S’il nous semble donc qu’il était possible de mieux faire, nous avons tout de même relevé quelques efforts allant dans le bon sens de la part de la majorité, notamment au niveau de la maîtrise de la fiscalité.

Sur ce point, après des années de ma-traquage fiscal des Axonais, nous avons enfin été écoutés.

Une opposition constructive

La Majorité de Gauche : groupessocialiste, progressiste et communiste

En janvier dernier, la Majorité de gauche du Conseil Général a voté le budget du département de l’Aisne. Dans ce budget, notre Président, Yves Daudigny, a affirmé, ou plutôt réaffirmé ses convictions et sa volonté profonde d’être auprès des axo-nais , auprès des entreprises, auprès des artisans et des commerçants, auprès des associations et surtout auprès des com-munes et de leurs groupements.

Pour ne pas ajouter de crise à la crise, la Majorité Départementale, lucide devant les difficultés financières des familles, a décidé de ne pas augmenter les impôts.

Devant des impératifs budgétaires con-traints, la Majorité de gauche du Conseil Général, a su faire face et tenir ses en-gagements relatifs à ses compétences obligatoires, l’enfance et la famille, les

personnes âgées, le handicap, et le RMI.

Pour autant, les élus de gauche du Conseil Général ont su maintenir un haut niveau d’investissement pour nos collèges, nos routes, notre économie.

Qui dira, après ceci, que notre collectivité territoriale, le Département, est vieillot-te, inadaptée et inutile dans un contexte économique et social où nos concitoyens ont plus que jamais besoin de contact, de proximité, d’écoute et d’efficacité ?

A la hâte, sous le couvert de la commis-sion Balladur, à laquelle les associations représentant les collectivités commu-nales, départementales et régionales n‘ont pas été conviées, et dont on sait à l’avance que les dés sont pipés, Monsieur Sarkozy a décidé de réformer sans concer-

tation nos institutions et l’organisation de notre territoire.

En conclusion, plusieurs questions res-tent posées. Souhaitez vous, Axonaises et Axonais, rester picards, renoncer à votre département, mais aussi et surtout à l’attachement que vous portez à votre commune ?

Car en effet, demain, cette nouvelle orga-nisation territoriale risque de mettre un terme aux relations de proximité que vous entretenez depuis toujours avec les élus de vos territoires respectifs et de ne plus leur permettre de maîtriser la fiscalité dé-partementale.

N’ajoutons pas de crise à la crise

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Côté chiffres p. 17Un budget responsable et ambitieux p. 16

Les actions du Conseil général p. 14/15

Un budgetpour écrire l’avenir

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Le Conseil général dans votre vie quotidienne

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

1/ Les routes : entretien, mise en sécu-rité, développement des routes départe-mentales. Interventions financières sur les voiries communales et nationales.

2/ Les collèges : construction, entre-tien, équipeme nt.3/ Les bibliothèques : Bibliothèque départementale de prêt et son réseau.

4/ Les pompiers : participation finan-cière aux Services d’incendie et de se-cours (SDIS)

5/ Le développement économique : aménagement de zone d’activités, aides au développement des entreprises…

11/ Le tourisme et les loisirs : ac-tions du comité départemental du tourisme (CDT), soutien aux projets intercommunaux (BUL de

Saint-Quentin, mini-zénith de Soissons), création d’équipement (Cap’Aisne, Axo’ Plage…)

12/ Le patrimoine : réhabilitation, res-tauration.

13/ Les personnes âgées : versement de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ; actions diverses.

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Le Conseil général dans votre vie quotidienne

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6/ Les équipements sportifs et culturels : soutien à la construction, à l’entretien.

7/ Le monde agricole : aides aux fi-lières en difficultés, partenariat avec la Chambre d’agriculture

8/ Les nouvelles technologies : accès à tous à l’internet rapide.9/ Les transports scolaires : gratuité totale pour les famille.

10/ Le logement : soutien aux bailleurs sociaux.

14/ L’environnement et le développe-ment durable : déchets, eau potable, gestion et sauvegarde des milieux natu-rels…

15/ Le développement territorial : le Conseil général est le premier parte-naire de vos communes et intercommu-nalités.

16/ Les personnes handicapées : prestations sociales17/ L’enfance et la jeunesse : pro-tection maternelle et infantile ; aides à

l’enfance.18/ Insertion : gestion et versement du RMI, puis du RSA.

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Illustration : Jean-Luc Panek ® Conseil général de l’Aisne

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Trois adjectifs pour trois objectifs. Le budget adopté par le Conseil géné-ral de l’Aisne est à la fois protecteur, responsable et ambitieux. Protecteur car il traduit la préoccupation de l’exé-cutif départemental de poursuivre ses missions dans le domaine social. Res-ponsable, parce que son élaboration a exigé une véritable rigueur, compte-tenu du contexte de crise mondiale. Ambitieux, enfin, car il refuse de céder au pessimisme ambiant et propose de poursuivre la politique d’investisse-ments engagée depuis plusieurs an-nées.

Ces adjectifs reflètent trois objectifs.

1/ Pas de hausse de la fiscalité. Les Axonais sont confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat, à l’incertitude, parfois, sur leur emploi. Le Conseil gé-néral n’a pas voulu ajouter une pres-sion fiscale supplémentaire à leurs dif-ficultés. Bien entendu, ce choix a des

conséquences sur le budget lui-même : il a fallu se montrer rigoureux sur les dépenses.

2/ Le maintien d’un haut niveau d’investissement. Sur cinq ans, les investissements du Conseil général de l’Aisne ont augmenté de 34 %. En 2009, malgré une modération rendue nécessaire par les circonstances éco-nomiques, ils s’élèveront à 107 ME. Cela permettra de poursuivre l’ensem-ble des programmes déjà engagés - Géodomia, Cap’Aisne, le Griffon - mais aussi d’initier de nouvelles politiques - le mini-zénith à Soissons, le cen-tre aquatique à Château-Thierry etc. Aujourd’hui, aucun grand projet pu-blic ne se réalise dans l’Aisne sans le soutien actif du Conseil général, dont l’objectif est bien d’offrir des équipe-ments de haut niveau à l’ensemble des habitants. Cela renforce l’attractivité de l’Aisne dans son ensemble. A no-ter que ces 107 ME se traduiront en

travaux, autrement dit en chiffre d’af-faires pour les entreprises, et donc, en emplois.

3/ Un rôle affirmé dans les missions de solidarité. La loi dispose que le Département est le lieu des solidarités. Le Conseil général doit faire face à des dépenses obligatoires pour assurer ses missions au bénéfice des personnes âgées et handicapées ; de l’enfance et de la jeunesse, des publics en inser-tion. Solidarité, aussi, avec les diffé-rents territoires de l’Aisne. Communes et groupements de communes béné-ficient d’une véritable politique de développement voulue par le Conseil général. Parmi ces dépenses, toutes ne sont pas obligatoires. C’est éga-lement le cas lorsque le Département s’engage d’une manière soutenue au niveau culturel, sportif, ou associatif. Il marque ainsi sa volonté d’être tout à la fois proche de vous et ambitieux pour l’ensemble de l’Aisne.

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Le budget 2009 du Conseil général de l’Aisne s’élève à 547 ME. Elaboré dans le contexte difficile de la crise financière mondiale, il témoigne d’une triple volonté de la part de l’exécutif : pas de hausse de la fiscalité ; un haut niveau d’investissement ; un rôle affirmé dans les missions de solidarité.

La séance du 26 janvier consacrée au vote du budget.

Recettes : 547 ME

Les recettes du département proviennent de différentes sources.

Les impôts directs locaux - 207 ME - sont payés par les foyers fiscaux imposables du département. Cette année, les élus ont choisi de ne pas alourdir la fiscalité : les taux des impôts départementaux n’augmentent donc pas.

Les dotations de l’Etat, principalement la DGF (dotation globale de fonctionnement) s’élèveront à 116 ME, en progression minime de 2 %.

Les droits de mutation - 31 ME. C’est l’une des gran-des préoccupations de ce budget 2009. Les droits de mu-tation sont liés directement au dynamisme du marché immobilier. Or, celui-ci s’effondre. Le budget intègre en conséquence une chute de 20 % des recettes.

La taxe sur les conventions d’assurance (TSCA) - 33,8 ME. Cette taxe doit, en principe, compenser les dépenses nouvelles liées aux transferts de personnels de l’Etat au Département.

La taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) -29,9 ME. Le Conseil général reçoit une part des taxes sur l’essence consommée par les usagers de la route. Normalement, elle doit couvrir les dépenses du RMI. En réalité, elle reste bloquée au minimum garanti par l’Etat, du fait de la forte chute de la consommation observée l’an dernier.

Les fonds de compensation des dépenses sociales. Il s’agit de recettes que l’Etat reverse au département, à qui il a transféré des dépenses sociales importantes (Al-location personnalisée d’autonomie pour les personnes dépendantes ; handicap ; RMI et, bientôt, RSA). Malheu-reusement, l’Etat ne règle pas la totalité de sa facture, et le département doit faire face à des dépenses nouvelles, décidées par l’Etat, qui ne sont pas compensées à l’euro près.

Les emprunts. Il a été prévu 53,2 ME d’emprunts cette année. 22,2 ME sont constitués d’emprunts liés au Plan Collège et à la finalisation de Cap’Aisne. 31 ME sont af-fectés aux programmes récurrents du Conseil général.

Un budget 2009 protecteur,responsable et ambitieux

Recettes : 547 ME

Les recettes du département proviennent de différentes sources.

Les impôts directs locaux - 207 ME - sont payés par les foyers fiscaux imposables du département. Cette année, les élus ont choisi de ne pas alourdir la fiscalité : les taux des impôts départementaux n’augmentent donc pas.

Les dotations de l’Etat, principalement la DGF (dotation globale de fonctionnement) s’élèveront à 116 ME, en progression minime de 2 %.

Les droits de mutation - 31 ME. C’est l’une des gran-des préoccupations de ce budget 2009. Les droits de mu-tation sont liés directement au dynamisme du marché immobilier. Or, celui-ci s’effondre. Le budget intègre en conséquence une chute de 20 % des recettes.

La taxe sur les conventions d’assurance (TSCA) - 33,8 ME. Cette taxe doit, en principe, compenser les dépenses nouvelles liées aux transferts de personnels de l’Etat au Département.

La taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) -29,9 ME. Le Conseil général reçoit une part des taxes sur l’essence consommée par les usagers de la route. Normalement, elle doit couvrir les dépenses du RMI. En réalité, elle reste bloquée au minimum garanti par l’Etat, du fait de la forte chute de la consommation observée l’an dernier.

Les fonds de compensation des dépenses sociales. Il s’agit de recettes que l’Etat reverse au département, à qui il a transféré des dépenses sociales importantes (Al-location personnalisée d’autonomie pour les personnes dépendantes ; handicap ; RMI et, bientôt, RSA). Malheu-reusement, l’Etat ne règle pas la totalité de sa facture, et le département doit faire face à des dépenses nouvelles, décidées par l’Etat, qui ne sont pas compensées à l’euro près.

Les emprunts. Il a été prévu 53,2 ME d’emprunts cette année. 22,2 ME sont constitués d’emprunts liés au Plan Collège et à la finalisation de Cap’Aisne. 31 ME sont af-fectés aux programmes récurrents du Conseil général.

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D’où vient l’argent du Conseil général et à quoi sert-il ? Voici les principales recettes et dépenses prévues en 2009, en investissement comme en fonctionnement.

Le budget, côté chiffres

Dépenses : 547 ME

Les dépenses de fonctionnement433 ME€Près de la moitié du budget de fonctionnement concerne les dépenses sociales. Le conseil général va y consacrer 227 ME. Elles augmentent de 10 ME par rapport à 2008, du fait de la mise en place du RSA (revenu de solidarité active), mais aussi de la hausse du nombre d’allocataires des différentes prestations. 59 ME pour les personnes handicapées58 ME pour les personnes âgées56 ME pour l’enfance et la famille50 ME pour l’insertion.

Avec près de 50 ME, les dépenses liées à l’éducation représentent le deuxième poste de dépense. Plus de 30 ME sont consacrés aux transports scolaires, qui res-tent gratuits pour l’ensemble des familles axonaises. 12 ME sont affectés au fonctionnement des collèges. Bourses départementales, diffusion de la culture dans les établissements… L’objectif est de favoriser l’épa-nouissement des jeunes de l’Aisne.

Le Département reste le premier partenaire des communes et in-tercommunalités, avec 28 ME€ qui leur sont consacrés, notamment à travers les CDDL (contrats départe-mentaux de développement local), qui concernent 19 territoires. Le Conseil général vient en soutien des projets des mairies et des re-groupements de communes.

Autre dépense d’importance, l’ap-pui financier du Conseil général aux Services départementaux d’incen-die et de secours - les pompiers - s’élève cette année à 19,6 ME.

Enfin, le développement écono-mique pèse pour 12 ME dans le budget 2009.

Les dépenses de personnel - le Conseil général emploie 2 050 agents - s’élèvent pour leur part à environ 90 ME.

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Les dépensesd’investissements114 ME€L’investissement, en 2009, sera consacré aux routes départe-mentales (27 ME), avec notam-ment le lancement de travaux très attendus comme la dévia-tion de Fresnoy-le-Grand ou le contournement de Bruyères. A noter également la poursuite du Plan Collèges (21 ME), qui per-mettra de rénover l’ensemble des établissements dont le Conseil général a la charge. Les investis-sements iront également dans les projets déjà engagés ou à venir : Cap’Aisne à Chamouille ; Géodo-mia à Merlieux ; le pôle de re-cherche sur la zone du Griffon à Laon ; Utopia à Guise ; un cen-tre aquatique à Château-Thierry ;un mini-zénith à Soissons ; une maison des sports et des associa-tions dans le Chaunois…

18 tourisme

Pays d’écrivains s’il en est, l’Aisne est lié au destin de quelques uns des plus grands auteurs. Sur les traces du trouvère Gautier de Coincy ou d’ Yves Gibeau l’engagé se dessine une escapade littéraire pleine de trésors.

C’est dans cet ancien français fortement mâtiné de picard selon certains spécialistes, que Gautier de Coincy composa les quelque 3O OOO vers des Miracles de Notre Dame, sa plus grande œuvre qui sera traduite dans tou-tes les langues et aura un large écho à travers toute l’Europe. C’est donc à Coincy, que com-mence ce périple en terre lettrée, là où naquit en 1177 ce moine bénédictin qui sera prieur de Vic-sur-Aisne puis Grand Prieur de Saint Médard à Soissons. Il existe dans le bourg une Place Gautier de Coincy, point de départ d’un itinéraire de randonnée pour rejoindre la Hottée du Diable, un site naturel d’une beauté saisissante qu’une légende de cette même époque rattache à un sombre pacte passé entre le Diable et le malheureux entre-preneur chargé de construire l’abbaye du Val Chrétien. On trouve sur ce même site l’une des

43 bornes gravées des deux clefs et de l’épée (les armoiries du prieuré) que les moines de Coincy élevèrent en 1770 pour délimiter leur territoire.

La Hottée du diable plonge le visiteur dans les paysages d’enfance d’un autre poète. Paul Claudel et sa sœur Camille venaient rêver à l’ombre de ces rochers aux formes fantasti-ques. Ils venaient en voisins, habitant à trois kilomètres de là le presbytère de Villeneuve-sur-Fère où Paul vit le jour en 1868. Pays de l’enfance et de l’adolescence, Villeneuve et le Tardenois résonnent tout au long de l’œuvre littéraire du poète et dramaturge, c’est en particulier le pays de “L’annonce faite à Ma-rie”. “On voit près de Fère ce rocher isolé appelé le Grès-qui-va-boire parce qu’au coucher du so-leil son ombre essaie d’atteindre l’Ourcq et qui […] n’a cessé longtemps d’être dans le pays l’ob-jet d’une révérence secrète. C’est là que je suis né, dans un vieux village dont Pintrel, l’ami de La Fontaine, fut longtemps le Seigneur, et où ce conservateur des Eaux et Forêts a dû passer plus d’une fois.”

C’est fort probable en effet. Château-Thierry, où naquit le célèbre fabuliste en 1621 n’est pas bien loin. Château-Thierry “où l’on aime à saluer la statue rêveuse du bon La Fontaine, placée au bord de la Marne et en vue du chemin de fer de Strasbourg” comme le rappelle Gérard de Ner-val dans Les filles du feu. Les bords de Marne ont toujours la même douceur et le bon La Fontaine

Aisne

Le donjon de Septmonts où Victor Hugo laissaun graffiti dans la pierre témoignant de sa visite en compagnie de sa maî-tresse Juliette Drouet.

Sur les hauteursde La Ferté Milon,

le château inachevé de Louis d’Orléans

“Car il n’est nus, tant sache querre

Qui puist trover, ce sachiez bien

Si doz païs comme le sien”.

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Terre de plumes

Pays d’écrivains s’il en est, l’Aisne est lié au destin de quelques uns des plus grands auteurs. Sur les traces du trouvère Gautier de Coincy ou d’ Yves Gibeau l’engagé se dessine une escapade littéraire pleine de trésors.

Yves Gibeau décida de mourir dans l’Aisne et de reposer à jamaisparmi les morts du vieux Craonne, ravagé par la grande guerre.

19 tourisme

continue de les contempler. La maison natale, su-perbe hôtel particulier du XVIe , est aujourd’hui un musée consacré au grand homme où son bu-reau personnel a été récemment reconstitué.

Un Jean peut en cacher un autre, surtout s’ils sont cousins par alliance comme l’étaient La Fontaine et Jean Racine né en 1639 à La-Ferté-Milon, à 30 km de Château-Thierry. Un passage s’impose au bas de rue des Rats où se trouve la statue de Jean Racine enfant. Le musée qui lui est consacré est à deux pas de la Place du port au blé au bord de l’Ourcq, dans la maison qui fut celle de ses aïeux. Particulièrement riche en curiosités, la Ferté-Mi-lon propose, entre autres, trois églises classées et le château inachevé de Louis d’Orléans.

Un saut de puce au travers de la mystérieuse forêt de Retz et voilà Villers-Cotterêts, patrie d’Alexandre Dumas. Vidé de ses cendres lors de leur transfert au panthéon, le caveau familial où repose toujours le Général Dumas est resté intact au cimetière communal. Le musée Dumas conserve précieusement quel-ques manuscrits du célèbre romancier, dont celui de ses mémoires, ainsi qu’une importante collection iconographique de son époque.

En remontant vers Soissons, il serait dommage de ne pas faire halte au pied du romantique don-jon de Septmonts, juste le temps d’essayer d’y déchiffrer le graffiti laissé par Victor Hugo en 1835. Le galant homme peut en parler en termes élogieux dans une lettre à sa femme, c’est pour-tant bien, comme en témoigne la gravure, en compagnie de sa maîtresse Juliette Drouet qu’il en goûtait les charmes.

Aux abords du Chemin des Dames, à deux pas

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du village de La Ville-aux-Bois-les-Pontavert, une stèle solitaire rappelle la venue sur ces lieux d’un poilu nommé Guillaume Apollinaire. C’est ici, aux Bois-des-buttes, qu’un éclat d’obus le blessa grièvement à la tête le 16 mars 1916. La stèle est un don d’un certain Yves Gibeau. Etrange destin que celui de cet enfant de troupe né en 1916, mi-litaire de carrière par contrainte, pacifiste en-gagé, journaliste et écrivain salué pour des œu-vres comme “Allons z’enfants” ou “Mourir idiot”. Le presbytère de Roucy fut son dernier repaire et il se fit enterrer en 1994 dans les ruines du ci-metière du vieux Craonne. Un lieu troublant aux allures de nécropole perdue dans la jungle dont

la découverte ne laissera personne sans émotion.

Le tour serait incomplet sans aller jusqu’à l’Oise qui serpente des confins de la Thiérache jusqu’à Chauny.

Robert-Louis Stevenson la descendit sur un frêle esquif en 1876, il publia son récit deux ans plus tard dans “Un voyage dans les terres”. Sillon-nant les canaux depuis la Belgique, il arriva par Etreux et visita tous les petits ports fluviaux de la vallée, Vadencourt, Origny, Hauteville… Sur le parcours, à Alaincourt, La Maison de Marie-Jeanne lui rend hommage et propose à travers ses récits un véritable voyage dans le temps.

Un poilu nommé Guillaume Apollinaire.

1 - Il reste autour de Coincy 43 de ces bornes gravées des deux clefs et de l’épée, les armoiries du prieuré.

2 - Sur la place qui porte son nom, en bas de la rue des Rats à la Ferté Milon, la statue de Jean Racine enfant.

3 - A la Maison de Marie-Jeanne à Alaincourt, un canoé identique à celui sur lequel Robert-Louis Stevenson descendit l’Oise.

4 - Au musée Jean de la Fontaine à Château-Thierry, le bureau personnel du grand fabuliste reconstitué.

5 - Quelques vers d’Apollinaire en bordure du Bois-des-buttes près du Chemin des Dames.

6 - Villers-Cotterêts, patrie d’Alexandre Dumas.

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Au fil de l’eauet de l’épéeBrice Guyart est l’une des fines lames de l’équipe de France d’escrime. Son palma-rès est de ceux devant lesquels on s’incline : médaille d’or aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004 ; champion du monde par équipe en 2006 puis 2007. Depuis, à l’image de l’escri-me française, Brice a connu un léger creux. Mais il compte bien retrouver la plus haute marche du podium cette saison, à l’occasion des championnats du monde d’octobre, en Turquie. “Ensuite, il y a un grand rendez-vous pour l’escrime française : les championnats du monde 2010, qui auront lieu à Paris” ex-plique-t-il. Brice espère aussi être encore là pour les prochains JO de Londres en 2012.

L’escrimeur Brice Guyart, champion olympique de fleuret à Athènes, deux fois champion du monde par équipe, se ressource régulièrement dans l’Aisne, dont sa famille est originaire. Ses par-ties de pêche dans l’étang familial de Mercin-et-Vaux lui apprennent la pa-tience, bien utile en compétition.

Mercin-et-Vaux, et dès l’âge de 5 ans, il m’a emmené pêcher. Depuis, j’y retourne réguliè-rement et la pêche est devenue une véritable passion.” Avec son père, il découvre éga-lement la chasse, dans les bois du côté de Chacrise. “L’Aisne est juste à côté de Paris et j’adore le contact avec la nature, je m’y sens tranquille, apaisé. Je viens m’y ressourcer, voir autre chose…”

Le champion olympique monte une douzai-ne de fois par an dans le département, “no-tamment au moment de la saison de pêche, de mai à octobre.”

Il y a peu de temps, Brice a découvert un rapport entre la pêche et le fleuret. “Après 2004, les règles ont changé dans ma disci-pline. Il faut désormais être plus attentiste, avoir plus de patience, amener les coups au bon moment. J’ai eu du mal, parce que j’ai un tempérament qui me pousse à vouloir gagner tout de suite.” L’escrimeur pense alors à ses parties de pêche axonaise. Là, il est capable d’attendre ; là, il réfléchit à la tactique pour attraper le poisson qu’il a choisi de prendre ce jour-là. “A partir de là, ça m’a vraiment aidé à mieux m’entraîner, ça m’a donné des axes de travail qui me seront utiles en compé-tition.” En janvier, pour la première fois de-puis longtemps, Brice a d’ailleurs remporté un tournoi national de fleuret. De quoi le placer sur orbite pour une nouvelle saison prometteuse. Et, quoi qu’il advienne en compétition, il y aura toujours du poisson au bout de l’hameçon.

Taï Jitsu : Fresnoy en tricoloreDepuis près de cinq ans, la section taï jitsu de l’école d’arts martiaux de Fres-noy-le-Grand moissonne les titres. Jusqu’à l’an der-nier, où la jeune Laura Del-barre, 12 ans, est montée sur la première marche du podium, lors de la coupe de France. A ce titre de championne de France en individuel, elle ajoute celui de vice-championne par équipe. C’est la première fois qu’une Axonaise et même une Picarde se dis-tingue à ce niveau dans sa catégorie. Et elle espère retrouver le podium dès ce mois d’avril en minime.

20 sport

“J’aurai 31 ans : c’est vrai que physiquement, c’est plus difficile, mais je compense par l’ex-périence, la maturité…”

Natif de Suresnes, en banlieue parisienne, Brice Guyart a toutes ses racines dans l’Aisne. “Enfant, j’allais passer mes vacan-ces chez mes grands-parents, qui sont de La Fère et de Soissons.” C’est avec André, son grand-père maternel, qu’il découvre les joies de la pêche. “Ma famille a un étang à

L’escrimeur étaità Pékin pour les

derniers J.O.

Dès qu’il le peut, Brice Guyart troqueson fleuret pour la canne à pêche.

Mercin-et-Vaux

De quoi enchanter les en-traîneurs, Christophe Du-puis, ceinture noire 3e dan, et Denis Legrand, ceinture noire 2e dan. “Le taï jitsu est une sorte de mélange de karaté, de judo et d’aïkido” précise Christophe Du-puis. “On peut le pratiquer très jeune, puisqu’au club nous avons une section qui accueille les 5/7 ans.” Et, comme tout art martial, il n’y a aucune violence… pour preuve, un prêtre, l’abbé Defrance, a été li-cencié au club de longues années. “Il n’a arrêté qu’à 75 ans !” raconte Christo-phe Dupuis.

Contact : David Blandin, Président 03 23 63 42 94

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21 le point sur

Cap'Aisne prêtpour la saison d’été

Bonne nouvelle pour les amateurs de sports nautiques. Sur la rive opposée au Center parcs, les bâtiments de Cap’Aisne sont en cours d’achèvement. Le chantier a été long, difficile. Il a pris du retard, c’est vrai, provoquant parfois des impatiences ici ou là, c’est vrai également. Mais l’at-tente n’aura pas été vaine. Le résultat est à la hauteur des ambitions affichées par le Conseil général de l’Aisne lorsqu’il a décidé de doter le département d’un complexe nautique départemental de premier ordre. Une décision prise lors de l’implantation du Center Parcs, qui occupe les terrains de l’ancienne base nautique. Il n’était évidem-ment pas question de priver les amateurs de voile de leur loisir favori. Au contraire.

Cap’Aisne occupe 4 000 m2, sur la rive nord-ouest du lac. Conçu comme un vil-lage, le complexe s’intègre parfaitement à l’environnement de l’Ailette. Même en plein hiver, où le regard n’est pas heurté par le moindre feuillage, Cap’Aisne est in-visible depuis le village de Chamouille, qui le surplombe. Et pourtant, l’ensemble est particulièrement vaste. Il se décompose en plusieurs bâtiments et espaces dédiés aux différentes activités. Une partie est réser-

Cet été, on naviguera sur l’Ailette. Le vaste chantier du complexe nautique départemental, baptisé Cap’Aisne, est en cours d’achèvement. Le syndicat mixte de l’Ailette s’y est d’ailleurs déjà installé.

vée au syndicat mixte de l’Ailette. On y entre par un patio particulièrement lumineux, qui servira également d’accueil. Une dizaine de salariés a déjà intégré ses nouveaux bu-reaux, plus spacieux, plus pratiques aussi. Le deuxième espace est dévolu aux associa-tions et accueillera les activités des clubs de voile, d’aviron et canoë-kayak.

Un troisième espace est consacré à l’école de voile en elle-même. Des bâtiments sé-parés, reliés entre eux par des passerelles en bois, permettent d’héberger une cen-taine de personnes, dans des chambres de deux à trois lits. Trois salles de classes ont été construites, pour accueillir les élèves, notamment, lors de leurs classes de voile. Ainsi, le nouvel équipement est en capacité d’accueillir trois classes en même temps, ce qui n’était pas envisageable auparavant.

Entre les chambres et les bureaux du syndi-cat se trouve le restaurant-cafeteria. Enfin, face au lac, Cap’Aisne propose près de mille mètres carrés de hangars à bateaux.

Ce n’est qu’aujourd’hui qu’il est sorti de terre et en phase finale d’achèvement que l’on mesure concrètement l’ampleur du pro-jet, d’un coût d’environ 8 ME, dont 5,6 ME par le Conseil général de l’Aisne.

Chamouille

Cap’Aisne s’intègre parfaitement dansson environnement, face au Centre Parcs.

L’architecte aprivilégié le bois.

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La Dhuys mise en Seine

Dans les robinets de la banlieue parisienne coule de l’eau de source qui vient de l’Aisne, depuis que le fameux baron Haussmann a décidé, il y a 150 ans, d’acheter les sources de la Dhuys et de construire un aqueduc pour amener l’eau potable jusqu’à la capitale.

22 environnement

Un petit bout de Paris se niche dans l’un des villages les plus méridionaux du Dé-partement, Pargny-la-Dhuys. Et ceci depuis tout juste 150 ans. Le 29 juillet 1859, la ville de Paris achète les sources de la Dhuys.

L’idée vient du baron Haussmann, alors préfet de Paris. Haussmann n’a pas fait que des boulevards : avec l’ingénieur Eugène Belgrand, il se lance dans les années 1850 dans ce qu’il appelle “la bataille des eaux de sources.” Quelques années auparavant, Pa-ris a subi une grave épidémie de choléra. Les habitants boivent alors l’eau amenée par le canal de l’Ourcq mais aussi de la Seine, qui, déjà à l’époque, n’était pas des plus pures, contaminée par les égouts. Eugène Bel-grand propose à Haussmann un principe simple : un double réseau de distribution. Aux particuliers l’eau de sources, que l’on amènera dans des aqueducs ; aux indus-tries l’eau des rivières. Reste à trouver les sources. La Dhuys sera, dans l’histoire, la première à alimenter Paris.

Une fois achetés la source et les terrains alentours, il faut construire l’aqueduc lui-même. Un chantier réalisé avec les moyens de l’époque, c’est-à-dire principalement de

l’huile de coude... De nombreuses familles du sud de l’Aisne ont participé à sa réalisa-tion. L’aqueduc, souterrain dans la presque totalité de son parcours, est long de 131 ki-lomètres. Il entre dans Paris par la porte de Ménilmontant après avoir traversé le sud de l’Aisne, la Seine et Marne et la Seine-Saint-Denis. Il est construit en meulière, cette pierre calcaire que l’on trouve dans le bassin parisien. Et, d’après le service des eaux de Paris, c’est du costaud. “Lorsque les terrains bougent, on peut avoir des effondrements. Dans ce cas, on remplace par de la fonte”explique un technicien.

Les travaux de l’aqueduc, débutés en juin 1963, se terminent deux ans plus tard. Dès le 1er octobre 1865, les Parisiens boivent l’eau venue de l’Aisne. Bien évidemment, la Dhuys, avec ses 20 000 m3 de débit, ne suffit pas à étancher la soif de la population entière. D’autres sources viendront ensuite alimen-ter Paris. Mais depuis 150 ans, la Dhuys rem-plit son office même si aujourd’hui, elle ne coule plus au robinet de la capitale : elle alimente désormais le sud-est parisien, et notamment le parc Eurodisney.

Les sourcesde la Dhuysont été achetéespar la ville de Parisil y a 150 ans.

Pargny-la-Dhuys

Economies d’énergie : venez vous renseignerAisne Habitat a renforcé, en ce début d’année, son réseau de “conseillers énergie” en partenariat avec le Conseil général de l’Aisne, l’Agence de l’envi-ronnement et de la maîtri-se de l’énergie (ADEME) et le Conseil régional de Pi-cardie. Le conseiller éner-gie informe, conseille gra-tuitement les particuliers et les collectivités locales sur les gestes simples à adopter pour réaliser des économies d’énergie. Les espaces “info énergie” sont donc à votre dispo-sition pour répondre aux questions sur les systèmes de chauffage, les énergies les mieux adaptées, les travaux d’isolation, le choix des matériaux, des équipements électriques de la maison, les aides fi-nancières etc.

Vous trouverez des per-manences économies d’é-nergie à :

> Corbeny : le 3e mardi de chaque mois de 10h à 11h, à la mairie ;

> Marle : le 3e jeudi de chaque mois de 14h30 à 15 h 30, à la mairie ;

> Pinon : le 2e mercredi de chaque mois de 14 à 16 heures à la Communauté de Communes, place du Général-de-Gaulle.

> Saint-Quentin : tous les mercredis sur rendez-vous dans les locaux d’Aisne Ha-bitat, 2, rue de la Chaus-sée-Romaine.

> Soissons : le 1er mercredi de chaque mois de 14h30 à 15h30, à la pépinière d’en-treprise (Parc Gouraud), boulevard Jeanne-d’Arc (premier bâtiment à droi-te).

L’eau n’est pas unemarchandise…Depuis quelques années, l’eau est de-venue un objet de débat. Car on sait qu’elle est rare, précieuse, et en quan-tité insuffisante sur la planète. L’accès à l’eau n’est pas assuré pour tous, loin de là. Cette eau, donc, ne peut plus être considérée comme une marchandise qui se vend, s’achète, sur laquelle on fait des bénéfices. La Ville de Paris, em-boîtant le pas à d’autres collectivités, a décidé de revenir à un système de régie. Autrement dit, pour faire simple, la dis-tribution de l’eau sera remunicipalisée et non plus concédée à des entreprises privées. Du temps de la “bataille des eaux de sources” et de la construction de l’aqueduc de la Dhuys, la question était déjà à l’ordre du jour. Et Hauss-mann avait convaincu Napoléon III de ne pas privatiser l’eau, du fait même de son enjeu stratégique. On y revient…

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Les blogs culinaires ont le vent en poupe. Derrière “La popote de Lolo” ou “Le petit monde elfique”, se cachent des cuisinières axonaises qui ont décidé de partager leurs recettes sur la toile.

Blogs à croquer

pain ou les hamburgers !” Comme on est sur un blog, il y a forcément une saveur toute personnelle. On trouve la “salade Ben”, spéciale ado difficile qui n’aime pas grand-chose, par exemple. Ou, pour les soirées en solitaire, des restes de frigo qui font une parfaite “cuisine de céliba-taire”… Quand elle achète un wok, Lauren-ce fait partager ses découvertes. “C’est ce qui est vraiment agréable, on a un vrai dialogue avec les internautes, qui envoient des commentaires sur les recettes, parfois, je reçois même des mails.” Mieux, Lauren-ce a fait de véritables rencontres dans la vraie vie depuis qu’elle tient son blog. D’ailleurs, elle va prochainement animer des ateliers de cuisine, chez elle.

Grâce à son blog, Laurence a notamment croisé Damien Duquesne, surnommé “Chef Damien”. Lui, est un professionnel, enseignant au lycée hôtelier de Sois-sons. “Mon blog est un espace de liberté. J’y raconte ce que je fais au lycée mais aussi les à-côtés, les rencontres avec des chefs… je parle des gens que j’aime bien, des produits que je travaille…” Damien a lancé le salon du blog culinaire, dont la première édition a eu lieu en novembre à Soissons. Marie Robinet, 28 ans, bi-bliothécaire à Chambry, y a participé. Depuis trois ans, elle tient avec assiduité “Le petit monde elfique”, un blog culinaire là encore destiné à la cuisine quotidien-ne. Marie a un parcours inverse de celui de Laurence. “C’est le blog qui m’a amené à la cuisine ! J’aimais bien cuisiner, mais sans plus. C’est à force de voir les blogs que j’ai eu envie d’en ouvrir un et de m’y mettre aussi.” Pour trouver des idées, elle surfe sur les autres blogs, elle puise dans ses

Au fait, pour la blanquette, on met le veau dans l’eau froide ou on le saisit dans l’eau bouillante ? Voilà le genre de ques-tion que l’on se pose parfois, le dimanche matin, avec un immense sentiment de solitude. Et on n’a pas toujours un grand chef à ses côtés ou un bouquin de cui-sine à portée de main. En plus, dans les

livres de cuisine modernes, on vous parle de verrines et d’espumas, pas de blan-quette de veau… Heureusement, il y a les blogs culinaires qui sont une incroyable encyclopédie vivante de la bonne chère. On en compte des dizaines, des centai-nes mêmes. Parmi eux, certains sont tenus par des Axonaises passionnées et passionnantes.

Dans la vraie vie, Laurence Bargès, la quarantaine, est contrôleur des impôts à Soissons. Sur le web, c’est elle qui est aux manettes de La popote de Lolo, un blog qui s’adresse avant tout aux cuisiniers du quotidien, ceux qui, sur le coup de 18 heures, se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir faire à manger. “Chez moi, c’est avant tout une cuisine simple, que tout le monde peut faire chez soi” explique-t-elle. Depuis longtemps, Laurence aime cuisiner, et dans son entourage, on lui demandait sans cesse des recettes, des astuces… “Il y a deux ans, ma sœur m’a of-fert un blog ! Je n’avais plus qu’à m’y met-tre pour de bon… Et je me suis vite prise au jeu.” Ses recettes sont celles d’une mère de famille de trois enfants, confrontée à la nécessité de nourrir enfants et mari quotidiennement. Et elle a de l’imagina-tion ! “Ma troisième fille souffre d’allergie alimentaire, du coup, je fais tout, même le

23 sur le net

http://popotetricot.canalblog.comhttp://elfique.over-blog.comhttp://chefdamien.750g.com

Aisne

“La popote de Lolo”, un blogpour cuisiner au quotidien.

nombreux livres de cuisine… et ouvre son frigo !

Comme Laurence, Marie réalise toute les recettes dont elle parle, et photographie le résultat. Les deux blogueuses, qui se connaissent désormais dans la vie, par-tagent finalement la même vision de leur passion. Le blog est un outil virtuel qui permet de diffuser une forme moderne de convivialité, convivialité qui finit, tou-jours, autour d’une bonne table !

Quant à la blanquette, jamais dans l’eau bouillante…

Derrière “Le petit monde elfique,” se cacheune jeune bibliothècaire de Chambry.

Depuis plus de 20 ans, l’artiste néerlandaiseInge Belhing a posé ses pinceaux en Thiéracheoù elle a trouvé la tranquillité qui sied à sa façonde travailler tout autant que la lumière etles couleurs qui nourrissent son inspiration.

24 portrait

En cette veille de Saint-Sylvestre, un froid polaire règne sur la Thiérache. L’an-cienne école de Jeantes où Inge Belhing a installé son atelier n’y échappe pas. “Pas trop chaud, c’est bien comme ça pour travailler, dit-elle souriante, avec la pointe saillante d’un accent néerlandais rigoureusement authen-tique et tout à fait charmant. Originaire d’Amsterdam, cela fait maintenant 27 ans qu’Inge vit et travaille entre la Hollande et la Thiérache. D’abord installée dans le village de Coingt, elle s’est ensuite fixée quelques kilomètres plus loin, dans la dernière maison à la sortie de Jeantes-la-Ville. Elle insiste sur le fait que c’est la “dernière” maison, la plus au calme d’une bourgade déjà fichtrement tranquille. Et pour être encore plus tran-quille, elle obtiendra, à force de patience et de persévérance, cette salle de classe inutili-sée pour y poser ses chevalets. “Le secrétaire de mairie m’a demandé : combien voulez-vous mettre pour louer cette salle ? Je lui ai dit : un portrait par an… ?” Top là, affaire conclue. Depuis, elle réalise chaque année le portrait d’un habitant. Il y en a déjà douze de faits, la commune compte 59 âmes et elle espère bien parvenir à faire le portrait de chacun.

Inge Belhing a étudié à l’académie des Beaux Arts d’Utrecht puis a enseigné pendant quel-ques années avant de découvrir les paysages de la Thiérache, ses toits d’ardoise, sa lumiè-re et ses contrastes. Entre les Hollandais et la Thiérache, c’est une vieille histoire. Jean-tes en est d’ailleurs un bon exemple car c’est grâce aux fresques que le peintre Charles

Eyck réalisa en 1962 sur les murs de l’église fortifiée que l’édifice fut sauvé et devint mo-nument historique. En 1996, à l’occasion d’un chantier de restauration, Inge y apporta sa touche en réalisant sur bois les bas-reliefs de l’autel représentant les douze apôtres.

Peut-on parler d’une communauté ? “Pas vraiment, précise-t-elle, nous ne sommes pas collés les uns aux autres. Je connais beaucoup de Hollandais en Thiéra-che et nous nous voyons de temps en temps mais chacun respecte la tran-quillité et la liberté des autres.” Ce qui n’empê-che pas l’entraide et les projets en commun. A quelques kilomètres de là, à Gronard, son ami collectionneur Alexander vient de ré-nover un petit bâtiment où s’organisent des présentations d’œuvres d’art en petit comi-té. Inge y présentait récemment un ouvrage regroupant ses dernières réalisations. Sub-ventionnée par la ville de Berlin, elle vient de terminer un travail dit “Impression d’ar-tiste“, sur les immenses mines de sel de la société “Kaly und Salz“. “Il y a 25 kilomètres de galeries, dit-elle sortant quelques photos. On s’y déplace en jeep, c’est très impression-nant.” Depuis longtemps déjà, elle participe à des projets à thèmes qui l’emmènent par-

tout autour du globe comme en Slovénie, à Moscou et en ce moment même au Surinam où elle anime des stages avec des artistes locaux.

Les œuvres d’Inge Belhing explorent la re-lation entre abstraction et figuration plus qu’elles ne s’inscrivent dans l’une ou l‘autre. Depuis quelque temps, elle utilise dans ses toiles les “caractères”, des lettres qui ne for-

ment aucun texte mais se présentent bel et bien en tant qu’image, venant créer une autre perspec-tive avec les formes sur lesquelles ils se déploient. Ses influences ? Elle vous citera d’abord Balthus et

vous parlera de son atelier dans le Morvan où elle a rencontré celle qui posait pour lui, et puis Giacometti et Matisse dont la mai-son familiale de Bohain a déjà accueilli une de ses expositions. Active et très présente localement sur le plan culturel, elle se sent aujourd’hui tout à fait intégrée même si, 20 ans après, on parle encore parfois d’elle comme “la hollandaise”. Elle se permet alors de rappeler : “vous savez, je m’appelle Inge.”

La dame d'Amsterdam

“Nous ne sommes pas collés les uns aux autres”.

En guise de loyer pour occuper l’ancienne école de Jeantes, Inge Behling

réalise chaque annéele portrait d’un habitant

de sa commune.

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En sculpture commeen peinture, l’artiste

questionne la relation entre figuration et abstraction.

Jeantes

Contact : Inge Belhing5 route de Coingt 02140 Jeantes

03 23 98 83 40

Dans ces dernières toiles, Inge Behling utilise les caractèrescomme des images dont la trame vient créer une nouvelle perspective.

25 culture ©

Ales

Oty

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Saint-Eugène

Fanfares balkaniques

Marianne Pasquet a créé touteune galerie de personnages.

26 culture

Jeune artiste indépendante, Marianne Pasquet signe les illustrations de “Un petit air et puis s’en va”, paru aux éditions “Pour penser à l’endroit”. Un livre pour enfant qui aborde un sujet grave.

Un petit livreet pleinde projets

C’est un sujet difficile. Dessiner une petite fille étendue morte restera dans mes souve-nirs comme une épreuve. Ils m’ont promis un texte plus gai pour une prochaine collabora-tion.”

Installée dans le sud de l’Aisne depuis six ans, Marianne Pasquet a plusieurs cordes à son arc. Originaire de Châlons-en-Cham-pagne et formée à Chaumont, elle s’est fait connaître en tant que graphiste indé-pendante, d’abord en binôme avec Manuel

“Le monde de l’illustration jeunesse n’est pas facile d’accès, cela faisait déjà plu-sieurs années que je multipliais les contacts avec les éditeurs dans l’espoir de sortir un livre.” Et le livre, le voilà ! Couverture rouge brillante, format carré, Marianne Pasquet l’exhibe non sans une certaine fierté et l’envie affichée qu’il soit le premier d’une longue série. Le texte est signé Anne-Zoé Vanneau et c’est le premier dans le monde de la littérature pour enfants à aborder un sujet particulièrement délicat : le jeu du foulard.

Lola et Arsène sont dans la cour de récréa-tion, ils retrouvent le gant d’Albane. Albane est morte l’année dernière, morte d’avoir voulu tourbillonner avec les étoiles, morte d’avoir laissé l’air s’échapper peu à peu de son corps. Pour beaucoup d’enseignants confrontés au problème, ce livre vient com-bler un vide. Ils disposent enfin d’un outil pour aborder le sujet en classe.

“Quand l’éditeur m’a appelé pour me dire qu’il avait un texte à me proposer, je ne m’at-tendais pas vraiment à cela, avoue Marianne.

Delannoy au sein de l’association “La mou-linette”, puis en solo, travaillant principale-ment pour des projets culturels. A son actif, citons de nombreuses affiches pour le fes-tival “Furies” de Chalons, le festival inter-national du cirque d’Aurillac et des colla-borations régulières avec des associations

locales comme “les mé-langeurs”. “C’est l’avantage d’être indépendante, dit-elle en se rappelant ses dé-buts comme salariée d’une agence de com. On peut

choisir un peu son secteur d’activité.” Pa-rallèlement, Marianne enseigne, elle peint, elle expose et ouvre régulièrement son ate-lier aux visiteurs. Elle a surtout créé toute une galerie de petits personnages dont elle aimerait voir les aventures publiées. Il y a Zaza, petite fille romantique dont le dessin a inspiré l’auteur canadienne Caroline Bar-ber, il y a aussi Guss, le clown triste et en-core bien d’autres. Elle l’avoue, son univers est très féminin. Sensible, à fleur de peau et graphiquement teinté d’une mélanco-lie qui rappelle le travail du cinéaste Tim Burton. Influence qu’elle assume d’ailleurs pleinement.

A écouter

Michel CoretteConcertos pour orgue

L’orgue historique de l’ab- baye de Saint-Michel en Thiérache (1714) fait l’ob-jet d’un nouveau disque de la collection Tempé-raments, coéditée par Radio France et le Conseil général de l’Aisne. Fabio Bonizzoni et La Risonanza interprètent les six con-certos du compositeur baroque français Michel Corrette (1709-1795) : un programme que la critique place déjà “en tête d’une discographie déjà fournie”, au service d’un répertoire pour lequel l’orgue de l’ab-baye “reste l’un de nos plus beaux témoins”.

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Roberto Pocas“En chacun de nous”

Premier album pour ce chanteur/guitariste gasia-quois de 36 ans, diplômé du CMA de Valenciennes et déjà doté d’une solide expérience de la scène, acquise à la rude école du “balluche”. L’artiste se rappelle avoir eu la révé-lation en 1984 lors d’un concert de J.-J. Goldman. Ses multiples influences (Cabrel, Balavoine, Renaud) donnent une saveur toute particulière à ces 11 titres qui oscillent entre une va-riété française inspirée et un style pop-rock tout en fraîcheur.

Contact :www.robertopocas.fr

Domptin

Un univers très féminin

Contact : www.atelier-de-marianne.com

www.pourpenser.com

Marie-ChristineBarrault sera à Laon le 7 avril.

La neuvième édition du Printemps des conteurs a lieu du 13 mars au 11 avril. Au-delà du conte, ce rendez-vous proposé par la Bibliothèque dé-partementale de prêt (BDP) s’élargit à d’autres arts de la scène.

Le printemps remet les conteurs à zéro

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Aisne

Au printemps, les mots fleurissent dans le départe-ment, grâce à la BDP et son Printemps des conteurs. Des mots que l’on dit, que l’on écoute, que l’on reçoit. “Les bibliothèques ne sont pas que des guichets où l’on vient chercher des livres. Ce sont des lieux d’action culturelle, de diffusion des savoirs” souligne Laetitia Bontan, la responsable de la BDP. Pour le Printemps des conteurs, ce savoir est porté au cœur de l’Aisne ; il irrigue l’ensemble du département, avec des spectacles proposés d’Etampes-sur-Marne à Etréaupont, de Braine à Wassigny… 20 communes sont concernées. Depuis son lancement en 2000, le Printemps des conteurs a évolué. “Nous ciblons toujours un public adulte et ado-lescent, précise Guy Bécret, l’adjoint de Laetitia Bontan. Mais nous allons désormais au-delà du conte. Nous avons ouvert le Printemps sur d’autres horizons.” Le festival prend d’ailleurs cette année le nom de Printemps des conteurs et des arts de la scène. Symbole de cet élargissement, une première collaboration avec l’ADAMA. Une soirée est programmée à Laon, avec la comédienne Marie-Christine Barrault, qui viendra lire la correspondance amoureuse du pianiste Robert Schumann avec Clara, sa femme. Le tout ponc-tué par les notes de piano de Jean-Philippe Collard.

Le programme, concocté par l’équipe de la BDP après une rigou-reuse sélection, est particulièrement ouvert. Jeanne Ferron, par exemple, racontera… Mc Beth, de Shakespeare, à Sinceny ; Nicolas Bonneau, lui, vous fera entendre la voix de sa “sortie d’usine”, les histoires de Gilbert, soudeur à la retraite, Catherine, sa femme dans la confection, mais aussi un tuilier, un délégué syndical… ; Anthony Magnier livre une stupéfiante adaptation de l’Histoire du tigre, du prix Nobel de littérature Dario Fo. Très, très loin donc, de l’univers des contes de Grimm ou des ambiances de veillées rura-les. “A chaque fois, nous cherchons à offrir les meilleurs spectacles. Tous sont professionnels bien sûr, et soit nous les avons vus nous-mêmes, soit ils ont bénéficié d’une excellente couverture de la presse nationale” explique Laetitia Bontan.

Comme l’an dernier, les organisateurs ont souhaité un temps de réflexion. La conférencière Nicole Belmont, directrice d’études à l’EHESS, membre du Laboratoire d’anthropologie sociale, a axé une partie de son travail sur la figure de Cendrillon, que l’on retrouve dans bien des histoires, du Japon à l’Amérique… Sa conférence, intitulée “D’une Cendrillon l’autre. Les variations dans les contes de tradition orale” sera donnée à la médiathèque de Villers-Cotte-rêts le mercredi 8 avril à 19 heures.

A lire

“A la croisée deschemins, les calvaires de l’Aisne”, édité par les anciens exploitants de l’Uniondes syndicats agricolesde l’Aisne. Prix : 17 E (dont 1 E re-versé au profit de France Alzheimer) dans tous les bureaux du syndicat agri-cole (Tél. 03 23 22 50 88 ou 03 23 60 22 66). D’anciens agriculteurs ont effectué un recensement complet des calvaires de l’Aisne, les ont photographiés, tous, patiemment, et les ont rassemblés dans cet ouvrage, véritable ode à ce patrimoine rural popu-laire. Classées par canton, les photos sont agrémen-tées d’un commentaire explicatif.

“14-18, mémoirespartagées,” photographies deMarc Vérin, textes de Aude Richard. Editions Luc Pire, 176 pages, Prix : 35 ECe livre sur la Grande Guer-re s’attache à restituer, à travers des anecdotes, des histoires, la mémoire des hommes et des lieux.

“Constant Emmanuel Plessis, de la chimère à l’aéro-club”, monographie de Patrick Richard. Prix : 4 E (port compris)auprès de l’auteur, 22, rue du Tilleul 02490 Pontruet. Patrick Richard, spécia-liste de l’aviation 14-18, a écrit ce court récit (32 pa-ges) de la vie de Constant Plessis, as de la Première Guerre Mondiale, créateur de l’aéro-club de l’Aisne à Roupy en 1927, mort en 1930 lors d’un baptême de l’air. Les bénéfices de la vente du livre serviront à la réfection de la tombe de ce héros oublié.

En marsVendredi 13, soirée d’ouverture à la BDP, Soissons : Frédéric Pardal, Les balles populairesSamedi 14, Chézy/Marne, Frédéric Pradal, Les balles populairesMardi 17, Etréaupont, Julien Taubert et Sylvain Julien,EnforestationMercredi 18, Etampes/Marne, Julien Taubert et Sylvain Julien, EnforestationJeudi 19, Bohain, Julien Taubert et Sylvain Julien, EnforestationVendredi 20, Anizy-le-Château, Rachid Bouali, Cité BabelSamedi 21, Fère-en-Tardenois, Rachid Bouali, Un jour, j’irai à VancouverMardi 24, Sinceny, Jeanne Ferron, "Mcbeth, roi d’Ecosse"Mercredi 25, Braine, Jeanne Ferron, Les contes de la fille du boucherJeudi 26, Wassigny, Jeanne Ferron, Du rififi dans les laboursVendredi 27, Le Nouvion, Guth des Prez, Histoires à mourir deboutSamedi 28, Dizy-le-Gros, Guth des Prez, Histoires à mourir deboutMardi 31, Ribemont, Nicolas Bonneau, Sortie d’usine

En avrilMercredi 1er, Marle, Nicolas Bonneau, Sortie d’usineJeudi 2, Beuvardes, Nicolas Bonneau, Sortie d’usineVendredi 3, Fresnoy-le-Grand, Gigi Bigot et Michelle Buirette, Peau d’âmeSamedi 4, Essomes/Marne, Gigi Bigot et Michelle Buirette, Peau d’âmeMardi 7, Laon, Marie-Christine Barrault et Jean-Philippe Collard, Les amours de Clara et Robert SchumannMercredi 8, Villers-Cotterêts, Nicole Belmont, conférence "D’une Cendrillon l’autre"Jeudi 9, Saint-Michel, Anthony Magnier, L’histoire du tigreVendredi 10, Vic-sur-Aisne, Anthony Magnier, L’histoire du tigre.

Le programme

Contact : Bibliothèque départementale de prêt03 23 75 55 70

Ba Jin, dernier empereur de Château

ancienne petite cité. Que j’ai aimé cet en-droit, que j’ai pensé à son peuple ! Lorsque je suis retourné à Château-Thierry au cours de mon deuxième voyage en France, j’ai eu l’impression de retrouver mon propre pays natal”, écrivait-il en 1982.

On doit à l’ancien professeur d’anglais Tony Legendre, passionné d’histoire lo-cale, d’avoir su exhumer tout un pan de cette aventure littéraire de Château-Thierry, un peu par hasard. “Au début des années 90, j’ai voulu écrire l’histoire du collège La Fontaine, pour l’association des anciens élèves, et j’ai entendu parler d’un Chinois qui y aurait été élève dans les an-nées 20 ou 30…”

Tel un enquêteur, l’enseignant castel

Ba Jin, un nouveau nom dans la lon-gue liste des hommes illustres de l’Aisne. Né à Chengdu en 1904, il est considéré comme le Victor Hugo chinois. Son ro-man, “Famille”, s’est vendu à plus de9 millions d’exemplaires en Chine, où il est au programme de toutes les écoles. Un astéroïde porte son nom. En France, c’est l’un des auteurs chinois les plus traduits. Ce monument de la littérature mondiale est mort à 101 ans, en 2005, laissant une œuvre foisonnante rassem-blée en 26 volumes…

Un lien très fort unissait Ba Jin et la ville de Château-Thierry. “Ses beaux paysages, sa vie calme et sereine m’ont laissé des sou-venirs ineffaçables si bien que je me crois encore aujourd’hui un habitant de cette

Château-Thierry a décidé d’honorer cette année le grand écrivain chinois Ba Jin, qui faillit obtenir le prix Nobel de littérature en 1979. Ba Jin a été élève au collège Jean de La Fontaine en 1928 et a toujours gardé la ville dans son cœur. Des détails que l’on connaît aujourd’hui grâce à Tony Legendre, ancien prof et passionné d’histoire, qui a mené une véritable enquête.

fouille les archives, écrit au centre cultu-rel chinois et découvre l’histoire de Ba Jin… qui lui envoie un courrier, en 1991. L’écrivain lui confirme son année passée dans l’Aisne, entre 1927 et 1928. Une an-née importante : “j’ai composé un roman intitulé Le Néant, que j’ai recopié sur cinq cahiers d’exercices cartonnés, puis je les ai envoyés à Shangaï” précise Ba Jin. Néant est son premier roman, toujours particu-lier dans la vie d’un écrivain.

A Château, Ba Jin s’appelle encore Li Yao Tang, son véritable nom. Plus tard, il prendra le pseudonyme de Ba Jin. Ba, en souvenir d’un ami chinois, lui aussi élève à Château, qui se suicidera. Jin, en mémoire de la dernière syllabe du nom de l’anarchiste russe Kropotkine (Jin se prononce Kin en chinois). “Dans ces années-là, il existait une communauté “libre” anarcho-libertaire dans des ha-meaux d’Essômes-sur-Marne, et il est plus que probable que Ba Jin l’ait fréquen-tée” poursuit Tony Legendre. Ba Jin qui prendra la plume pour défendre Sacco et Vanzetti, militants anarchistes exécutés injustement en 1927 aux Etats-Unis.

Il y a quelques années déjà que Tony Legendre rêve de voir une plaque com-mémorative apposée sur le collège de Château-Thierry. Finalement, 2009 sera une grande année pour Ba Jin. La ville va organiser différentes manifestations du

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Ba Jin en 1928 : il terminait ses études à Château-Thierry,ville où il écrivit son premier roman.

La lettre que Ba Jin a envoyé à Tony Legendre (à droite).

Chateau-Thierry^

2 ami au 31 août -programme détaillé sur www.aisne.com. Expositions au musée La Fontaine et au collège, conférences, édition d’un catalogue… Et, bien sûr, une plaque au collège, pour rappeler que le dernier empereur des lettres à Château était un petit étudiant chinois venu ap-prendre le français sur les bords de la Marne.

www.aisne.comd’infos+

Programmée le samedi 28 mars, la quatrième édition du festival Musicambule de Saint-Eugène surfe sur la vague des musiques d’Europe Centrale.

Balkanik vibrations

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Saint-Eugène

Tous les détails surwww.musicambule.com

Yom : derrière ces trois lettres se cache un brillan-tissime clarinettiste fran-çais de 27 ans qui rend aujourd’hui hommage à Natfule Brandwein, Polo-nais immigré aux USA au début du siècle dernier et qui s’auto-proclama “king of klezmer clarinette”. Avec un quartet survolté, le “new king” livre sur scène l’essence même du klez-mer : virtuosité, émotion et une tonicité proche d’une fanfare bulgare.

Clarinette Klezmer et furie balkanique au programme

Slonovski Bal : né en 1997, ce collectif musical porte un nom serbo-croate que l’on peut traduire comme “le bal des éléphants”. Jo-yeuse, joviale et bourrée d’énergie, la musique de cette “fanfare” n’en oublie pas pour autant la touche mélancolique qui imprègne toute la culture slave.

Réputé pourson sens de la fête,

le collectif Slonovski Bal

excelle dans l’art d’embraser

les foules.

Après le jazz, la voix et le blues,Musicambule explore un autre registre de musique

“originelle” en provenance d’Europe Centrale.

Depuis maintenant quatre ans à Saint-Eugène, petit village de 230 âmes dans le sud de l’Aisne, l’arrivée du printemps se fête en musique. Porté par l’association locale “Les amis du four d’antan”, le festival Musicambule est devenu le rendez-vous incontour-nable des mélomanes de tout poil, im-patients de s’immerger à nouveau dans la chaleur d’un bon concert après avoir patienté durant les longs mois d’hiver. Le principe de Musicambule est de proposer, sur une journée, une formule festive à taille humaine placée sous le signe de la convivialité tout en ex-plorant un courant musical particulier. “Nous sommes attachés à l’idée de pro-poser des musiques dites “originelles”, précise Bertrand Pipeau, maire de la commune et directeur du festival. La première édition était consacrée au jazz, la deuxième, à la musique de voix. Nous nous sommes d’ailleurs permis, ce soir-là, d’inviter une cantatrice dans un registre très classique et un duo vocal plutôt ex-plosif, les “Que d’la bouche”. L’année pas-sée était dédiée au blues et pour l’édition 2009, nous nous sommes laissés porter par l’engouement actuel pour les musi-

VIP durant tout lefestival.

ques d’Europe centrale, dans le sillage de Goran Bregovic.”

Musicambule, c’est aussi un projet pé-dagogique dans lequel interviennent les élèves des écoles primaires du sec-teur et ceux du collège de La Faye à Condé en Brie. Depuis la toute première édition du festival, les écoliers et les

collégiens sont invités à s’exprimer artistiquement sur le thème musical de l’année et voient leurs tra-vaux présentés le jour de la manifestation. Des ateliers musicaux encadrés par des

professionnels sont également mis en place au sein des classes de musique. Ce sont les élèves eux-mêmes qui font le concert d’ouverture du festival et ils sont considérés comme VIP durant tout le festival. La fête se décline sur deux lieux du village. L’église devient salle de concert pour un soir et accueille les tê-tes d’affiche tandis que la salle des fêtes, en accès libre, devient le “balalaïka bar” dans lequel un concert est également programmé. La soirée finit invariable-ment en bœuf entre les artistes invités et les musiciens de l’assistance qui sont prêts à monter sur scène.

concert - théâtre - cirque - spectacle - jeune public - festival - danse - exposition - conférence - fête - médiéval - nature30 rendez-vous

Toutes les infos : Chauny : www.ville-chauny.fr / Laon : www.ville-laon.fr / Gauchy : www.ville-gauchy.fr / Hirson : www.transfrontalieres.eu / Soissons : www.ville-soissons.fr / Saint-Quentin : www.ville-saintquentin.fr

par la compagnie Acaly. Vendredi et samedi à 21h. Rens. 03 23 53 54 42 ouwww.theatresaintmedard.com

■ 13 marsSaint-Quentin : L’héritier (marionnet-tes), pièce en espagnol surtitrée en français à 20h30 au théâtre Jean Vilar. Rens. 03 23 62 36 77

■ 14 mars Aubenton : Les portes claquent de Mi-chel Fermaud par Mandy Comédie à 20h30 à la salle des fêtes.Rens. 06 89 80 08 86

■ Du 14 mars au 18 avrilAisne : “Le béret de la tortue” de Jean Dell et Gérald Sibleyras par la compa-gnie Le Manteau d’Arlequin.Samedi 14 mars à Vermand, samedi 21 mars à Grugies, samedi 28 mars à Bohain, samedi 4 et dimanche 5 avril à Saint-Quentin, samedi 18 avril à Chaourse.Rens. 03 23 68 19 41 ouwww.manteauarlequin.euro.st

■ Du 20 mars au 11 avrilChâteau-Thierry : “Yvonne…” d’après Witold Gombrowicz par la compagnie Théâtr’O.Les 20, 21, 27, 28 et 31 mars à 20h45 Les 3, 4, 10 et 11 avril à 20h45 et 5 avril à 15h30 à l’espace culture Paul Doucet Rens. 03 23 69 20 78

■ 24 marsGauchy : Le petit cirque des mots par la compagnie Hécate à 20h30 à la MCL.

Du 27 au 29 mars / Festival de jazzHirson / salle Michel Carpentier

27 mars / 21h / Didier Lockwood ouvre cette année le Festival de Jazz, en trio avec André Charlier à la batterie et Benoît Sourisse au piano.

28 mars / 20h / Touré Kunda, pour une soirée orientée musiques du mon-de. En première partie : Jî Mob, groupe de jazz picard

29 mars / 15h / Victoria Abril fera une étape à Hirson pour sa grande tournée avec un magnifique spectacle “O lala !” mélangeant chant et danse pour aborder ces grands auteurs de la chanson française au plus près de l’esprit flamenco. En première partie : Bachibouzouk , groupe de jazz picard

Entrée : 12 E

Rens. www.transfrontalieres.eu

Jazz in Hirson

concert■ 12 marsTergnier : Yusa (musique du monde, pop et jazz) dans le cadre de la 28e caravane du Jazz à 20h30 au centre culturel. Rens. 03 23 40 24 40

■ 15 marsSoissons : le Cercle musical, orches-tre symphonique, interprète Haendel, Vivaldi, Pergolèse, Salieri, Schumann, Gounod à 15h30 au centre culturel.Rens. [email protected]

■ 21 marsTergnier : orchestre de Picardie. Au programme : Rautavaara, Brahms, Si-belius à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

■ 24 marsSaint-Quentin : Julien Doré à 20h30 au Splendid.Rens. 03 23 62 36 77

l'Aisne 171 - Mars/Avril 2009

■ 28 marsSaint-Quentin : Juliette “Bijoux et ba-bioles” à 20h30 au Splendid.Rens. 03 23 62 36 77

■ 3 avrilGauchy : Magma ( jazz progressif ) à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

■ 14 avril Gauchy : Musiques et chants tziganes avec Bratsch à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

■ 17 avrilLaon : Emily Loizeau, l’autre bout du monde à 20h45 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

■ 17 avril Tergnier : Pigalle “Neuf et Occasion” et 1e partie Les fils d’Albert à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

■ 18 avrilSaint-Quentin : Reggae Aisne Splash :

Rens. 03 23 40 20 02

■ 26 marsSaint-Quentin : Pièces détachées par l’Oulipo à 20h30 au théâtre Jean Vilar.Rens. 03 23 23 62 36 77

■ 28 marsLaon : cabaret : Petits contes coquins pour adultes par la compagnie Entre chiens et loups à 20h45 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

■ 31 marsGauchy : Figure par la compagnie No-mades à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

■ 2 avrilSaint-Quentin : L’affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche à 20h30 à la Manufacture.Rens. 03 23 62 36 77

■ 4 avrilLaon : “Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus” de Paul Dewandre à 20h45 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

■ 17 avrilSaint-Quentin : Plus si affinités, comé-die de et avec Mathilda May et Pascal Légitimus à 20h30 au Splendid.Rens. 03 23 62 36 77

■ 24 avrilTergnier : Onde, pièce lumineuse, cho-régraphique et musicale à 20h30 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

Iders Row et Island Sound Posse à 20h30 à la Manufacture.Rens. 03 23 62 36 77

■ 30 avrilGauchy : MAM “Musique acoustique machines et vidéos” avec l’école de musique de Gauchy à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

théâtre■ 9 marsChâteau-Thierry : Ecoute un peu chanter la neige de Mariane Oes-treicher-Jourdain par la compagnie l’Echappée à 9h30 et 14h30 au palais des rencontres.Rens. 03 23 62 19 58 ouwww.compagnie-lechappee.com

■ 12 marsSaint-Quentin : Ecoute un peu chanter la neige par la compagnie l’Echappée à 20h30 à la Manufacture.Rens. 03 23 62 36 77

■ Du 13 mars au 16 maiSoissons : Et si on refaisait le monde

Touré Kundaau Festival de jazz

d’Hirson le 28 mars

concert - théâtre - cirque - spectacle - jeune public - festival - danse - exposition - conférence - fête - médiéval - nature31 rendez-vous

Toutes les infos : Chauny : www.ville-chauny.fr / Laon : www.ville-laon.fr / Gauchy : www.ville-gauchy.fr / Hirson : www.transfrontalieres.eu / Soissons : www.ville-soissons.fr / Saint-Quentin : www.ville-saintquentin.fr

www.aisne.comd’infos+

conférence■ 19 marsMerlieux : rencontre débat avec Christian Jacquiau, auteur de “Les coulisses de la grande distribution” à la bibliothèque sociale à 18h.Rens. 03 23 80 17 09

■ 16 avril Merlieux : rencontre débat avec Jac-ques Bullot, auteur de “Le gêne du perce-neige” et “Du nitrate dans le cas-soulet” à la bibliothèque sociale à 18 h.Rens. 03 23 80 17 09

danse■ 13 marsGauchy : A contrario par la compagnie Appel d’air à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

■ 28 marsGauchy : Ballet national de Géorgie (40 danseurs et 10 musiciens) à 20h30 à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

■ 3 avrilSaint-Quentin : Le jeune ballet de Pi-cardie à 20h30 au théâtre Jean Vilar.Rens. 03 23 62 36 77

■ 9 avrilLaon : Russkashow présente Matrio-chka à 20h45 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

■ 11 et 12 avrilChâteau-Thierry : Gala de danse de l’école de danse le studio et l’asso-ciation Pirouette. Le samedi 11 à 20h et le dimanche 12 à 15h au Palais des rencontres.Rens. 03 23 83 21 39

■ 14 avril Saint-Quentin : Petites histoires.com par la compagnie Accrorap à 20h30 au théâtre Jean Vilar.Rens. 03 23 62 36 77

jeune public■ 12 et 13 marsLaon : Tarzan in the garden ou la grande question. Conférence marionnettiste - insolite et loufoque - Rencontre en-tre le plasticien Jean-Marc Chamblay, créateur du personnage le Sylvestre, et la metteur en scène Sylvie Baillon. Une production Marionnettes en Che-mins / www.chespansesvertes.com.A 10h et 15h le jeudi 12 et à 19h le ven-dredi 13 à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

■ 16 et 17 marsTergnier : Léon, Li, Louis, spectacle à partir de 3 ans, écrit par Valérie De-ronzier.Léon, Li, Louis donne une forme à des sensations, met des mots sur des émotions pour les nommer et les pal-per. A 14h le lundi 16 et à 9h30 et 14h30 le mardi 17 au centre culturel.Rens. 03 23 40 24 40

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■ 20 marsLaon : La migration des oiseaux invi-sibles par la compagnie canadienne Matthieu, François et les autres… à 19h à la MAL. Rens. 03 23 22 86 86

■ 7 avrilGauchy : Symphonie d’objets abandon-nés (concert d’objets détournés) par la compagnie Max Vandervorst à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

■ 10 avrilGauchy : Le livre imaginaire (théâtre) par la compagnie La Baldufa à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

■ 10 avrilSaint-Quentin : Symphonie d’objets abandonnés (concert d’objets détour-nés) par la compagnie Max Vander-

expo ■ Jusqu’au 14 avrilSoissons : Vraiment faux de Philippe Garel, artiste qui manie avec autant d’inventivité la peinture figurative, la sculpture et l’installlation à l’Arsenal - musée Rens. 03 23 93 30 50 ouwww.musee-soissons.org

■ Du 16 mars au 28 juinFresnoy le Grand : “L’esprit des doigts” avec Jacqueline Spire, brodeuse d’art, exposant ces œuvres textiles à la Mai-son du textile, 54 rue Roger Salengro.Rens. 03 23 09 02 74 ou http://www.la-maison-du-textile.com/

■ 15 mars L’association Lavitrine02 propose une visite guidée de l’exposition de Claude Lévêque à Lab-Labanque à Béthune et une exposition de Philippe Bazin au Centre régional de la photographie à Douchy-les-Mines. Covoiturage au dé-part de Guise, Vervins, EtreuxRens. et inscriptions jusqu’à la veille de la visite : [email protected] ou 09 62 00 92 47

■ Du 1er avril au 22 maiTergnier : Jean Moulin, un héros mo-derne, à l’occasion de l’anniversaire de sa naissance au musée de la résistance et de la déportation.Rens. 03 23 57 93 77 ouhttp://resistance-deportation-pi-cardie.com

■ Du 3 avril au 13 juinLaon : Anne Saussois. Peintures et photographies se déroulent en séries et variations à la MAL.Rens. 03 23 22 86 86

cirque■ 17 et 18 marsSaint-Quentin : Gaff Aff - cirque, musique, arts plastiques avec Martin Zimmermann et Dimitri de Perrot, le 17 à 19h30 et le 18 à 20h30 au théâtre Jean Vilar.Rens. 03 23 62 36 77

■ 9 avrilSaint-Quentin : Odotustila, la salle d’attente de et avec Wille Walo et Kalle Hakkarainen à 19h30 au théâtre Jean Vilar.Rens. 03 23 62 36 77

conte■ 13, 14 et 15 marsChâteau-Thierry : Ren’contes festival fantastique. Au programme : contes, plasticiens, écrivains et éditeurs.Rens. 03 23 85 20 08 ouhttp://www.lechienquimiaule.com

■ 25 marsSaint-Quentin : Aît Saaden, village berbère de et par Nordine Hassani à 20h30 à la Manufacture.Rens. 03 23 23 62 36 77

■ 4 et 5 avrilSaint-Quentin : Festival du livre et de la BD. Concours de BD sur le thème “Bon anniversaire à l’Hôtel de ville de Saint-Quentin” et concours littéraire au Palais de Fervaques. Rens. www.ville-saintquentin.fr

vorst à 19h30 à la Manufacture.Rens. 03 23 62 36 77

■ 15 et 16 avril Saint-Quentin : Zigmund Follies par la compagnie Philippe Genty à 20h30 à la Manufacture. Rens. 03 23 62 36 77

■ 17 avrilGauchy : Lili petit pois (cirque) par la compagnie la Torgnole. Spectacle solo mélant art burlesque et mât chinois à 19h à la MCL.Rens. 03 23 40 20 02

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Le 16 avril, pour la 3e fois,venez marcher sur le Chemin des Dames, au départ de Craonne.Deux marches sont organisées, à 5h20 et 19h30.Spectacle déambulatoire l’après-midi, à 17h30,illumination du cimetière de Craonnelle à 21h30.Ph

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La 3e édition du 16 avrilSur le Chemin des Dames,

Sans casque et sans arme !