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N° 79 Mars 2013 MARDIÉVAL biodiversité http://mardieval-biodiversite.over-blog.com BREF, LA JUSTICE, ON Y CROIT DUR COMME PIERRE ! - Page 2 UNE CARRIÈRE À MARDIÉ, CE N'EST PAS UNE " I.C.P.E. " - Page 3 PPRI DOLIGÉ VOUS FERA-T-IL TRAVERSER VERS LES CRUES ? - Page 4 Les années précédentes, nous avions pris l'habitude de saluer le 1er avril par des grosses blagues, des "poissons d'avril". Réussir à faire croire que nos "responsables" étaient devenus raisonnables, cela permettait de prouver qu'une "sortie " intelligente était possible. Présenter une solution techniqueextrême (et farfelue) permettait d'éclairer les menaces dont leurs recettes "normales" étaient porteuses. Mais dans les circonstances présentes, l'ambiance n'est pas à la joie. A moins qu'on ne considère comme une mauvaise farce - dont les Mardésiens seraient victimes - les rituels administratifs qui ont amené le Préfet d'hier à autoriser la carrière de l'Etang. Couronnés maintenant par un jugement du T.A. qui valide l'intégralité des dysfonctionnements antérieurs et couvre les manipulations des acteurs du dossier. A nouveau, le constat est révoltant : un simulacre de consultation, un mépris absolu de la parole des citoyens et de leurs élus, la réduction de la démocratie à un simple formalisme. Faisant fi des refus unanimes et des nuisances avérées, l'administration "sert la soupe" à un privé qui se constitue une rente juteuse pour le long terme. Tout cela reviendra comme un boomerang dans la face des autorités. Nous avons entendu des appels à toutes sortes de "représailles". Symboliques ou directes ; pacifiques ou violentes... Nous envisagerons le temps venu celles qui nous paraissent efficaces et légitimes. Mais les possibilités d'un nouvel arbitrage par la Cour Administrative d'Appel de Nantes est ouverte. Nous choisirons la synergie avec notre municipalité pour donner cette dernière chance à la Justice. BREF... ...L' INIQUITÉ FAIT CARRIÈRE

AL biodiversité Mars 2013 BREF 13.pdfBref, ce sont des gens qui se sont fait des c... en or en piquant un max de matériaux dans la Loire, jusqu'à ce qu'elle s'enfonce trop et qu'on

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Page 1: AL biodiversité Mars 2013 BREF 13.pdfBref, ce sont des gens qui se sont fait des c... en or en piquant un max de matériaux dans la Loire, jusqu'à ce qu'elle s'enfonce trop et qu'on

N° 79 Mars 2013MARDIÉVAL biodiversité http://mardieval-biodiversite.over-blog.com

BREF, LA JUSTICE, ON Y CROIT DUR COMME PIERRE ! - Page 2UNE CARRIÈRE À MARDIÉ, CE N'EST PAS UNE "I.C.P.E." - Page 3PPRI DOLIGÉ VOUS FERA-T-IL TRAVERSER VERS LES CRUES ? - Page 4

Les années précédentes, nous avions pris l'habitude de saluer le 1er avril par des grosses blagues,des "poissons d'avril". Réussir à faire croire que nos "responsables" étaient devenus raisonnables, celapermettait de prouver qu'une "sortie " intelligente était possible. Présenter une solution technique extrême(et farfelue) permettait d'éclairer les menaces dont leurs recettes "normales" étaient porteuses.Mais dans les circonstances présentes, l'ambiance n'est pas à la joie. A moins qu'on ne considère commeune mauvaise farce - dont les Mardésiens seraient victimes - les rituels administratifs qui ont amené lePréfet d'hier à autoriser la carrière de l'Etang. Couronnés maintenant par un jugement du T.A. qui validel'intégralité des dysfonctionnements antérieurs et couvre les manipulations des acteurs du dossier.A nouveau, le constat est révoltant : un simulacre de consultation, un mépris absolu de la paroledes citoyens et de leurs élus, la réduction de la démocratie à un simple formalisme. Faisant fides refus unanimes et des nuisances avérées, l'administration "sert la soupe" à un privé qui se constitueune rente juteuse pour le long terme. Tout cela reviendra comme un boomerang dans la face des autorités.Nous avons entendu des appels à toutes sortes de "représailles". Symboliques ou directes ;pacifiques ou violentes... Nous envisagerons le temps venu celles qui nous paraissent efficaces et légitimes.Mais les possibilités d'un nouvel arbitrage par la Cour Administrative d'Appel de Nantes est ouverte.Nous choisirons la synergie avec notre municipalité pour donner cette dernière chance à la Justice.

BREF...

...L'INIQUITÉ FAIT CARRIÈRE

Page 2: AL biodiversité Mars 2013 BREF 13.pdfBref, ce sont des gens qui se sont fait des c... en or en piquant un max de matériaux dans la Loire, jusqu'à ce qu'elle s'enfonce trop et qu'on

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Bref, ce sont des gens qui se sont fait des c... en or en piquant un max de matériaux dans la Loire,jusqu'à ce qu'elle s'enfonce trop et qu'on leur demande gentiment d'aller creuser ailleurs.Alors ils ont débarqué chez nous, à Mardié, en disant que c'était l'endroit idéal pour faire un énormetrou qui leur rapporterait des sous pendant 25 ans.Mais fallait d'abord qu'ils demandent au Préfet pour qu'il nous demande ce qu'on en pensait, vuqu'une carrière, c'est pas vraiment terrible comme voisin. (D'ailleurs le Préfet fait carrière maisn'habite jamais près d'une carrière, j'sais pas pourquoi !)Bref, y'a eu une enquête publique : tout le monde a été d'accord, ça a été l'unanimité des villageois,des conseils municipaux et des autres élus z'importants. Un vrai raz-de-marée de... "Non !" . Alors levieux Commissaire de l'enquête a dit que non, M. le Préfet, on ne pouvait pas laisser faire ça... même sile carrier disait que son trou serait un paradis : beau, silencieux, propre sur lui, sans pipis dans lescoins, que leurs camions à eux n'écraseraient pas les enfants dans les bourgs et tout et tout.Bref, le lendemain des résultats des cantonales, le Préfet a dit que oui, on pouvait laisser faire çamême si ça n'était pas cohérent avec le schéma de cohérence qu'il avait promulgué juste avant,puisque ça bousillerait la "coupure verte" du dit schéma. Que ça le dérangeait pas, que tous les papiersétaient en règle ; et même qu'on devrait leur dire merci, à lui et au bénéficiaire.Mais nous, on ne le voyait pas comme ça, parce que dans les gros dossiers très instruits et pleins depapiers soit disant très étudiés, en grattant un peu, y'avait plein de trucs qui tournaient pas rond.Bref, avec des zavocats on a écrit aux juges pour dire que non, ça ne pouvait pas le faire.Genre ils disaient : le Préfet justifie son "oui " par un ACE qui dit "non", par un AAE complète-ment nase, par un SDC totalement périmé qui vaut plus un clou, par un avis d'une CDNPSentaché de conflits d'intérêts... Il viole son propre SCOT en détruisant des terres agricolesattribuées par la SAFER et de la "coupure verte" à vocation de TVB (vous me suivez ?).Et surtout qu'il sacrifie la tranquillité de centaines de villageois, crée des nuisances, despollutions, des menaces sur l'AEP et de l'insécurité... tout ça pour arrondir la rente du gentilcarrier qui, contrairement à ce qu'il avait dit, irait vendre nos graviers mardésiens en IdF.On a envoyé des kilos de papier. Ils ont renvoyé des kilos de papier. On leur a renvoyé des kilosde papier. Ils ont re-renvoyé des kilos de papier. Les commissaires ont instruit puis rapporté, lesjuges ont audiencé puis jugé.Les commissaires et les juges administratifs ont dit que tout va très bien Madame la Marquise,que ce qu'on avait dit, c'était pas vraiment vrai, mais que même si c'était vrai, ça n'avaitstrictement aucune importance passque le Préfet, lui, il pouvait décider qu'il faisait ce qu'ilavait envie de faire en s'en f... complètement des avis, des schémas et de tous ces salamalecsqui n'étaient là que pour la galerie... et surtout pas pour qu'on suive ce qu'ils avaient dit.Bref, on nous a envoyés nous faire voir, nous, vous, vos conseils municipaux et vosautres élus. Mieux, en "bonus", on nous a aussi taxés de 1000 € au profit des bonnes oeuvresdu carrier pour bien nous signifier qu'on aurait mieux fait de fermer notre g... au lieu dedéranger abusivement les juges et les fonctionnaires pour tchi-walou.Bref, la justice de notre pays, comme on dit, on y croit dur comme pierre !La preuve, c'est que comme on peut encore faire appel à la CAA de Nantes, on va pas en rester là.On va envoyer des kilos de papier. Ils vont renvoyer des kilos de papier. On va leur a renvoyerdes kilos de papier. Ils ont re-renvoyer des kilos de papier. Les commissaires vont instruire puisrapporter, les juges vont audiencer puis juger.Et comme on y croit dur comme pierre, la Justice nous donnera enfin raison dene pas accepter l'inacceptable !

Projet de carrière de l'EtangBREF, LA JUSTICE, ON Y CROIT DUR COMME PIERRE !

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Ils sont tous parfaitement d'accord pour nous faire ravaler notre désaccord :UNE CARRIÈRE À MARDIÉ, CE N'EST PAS UNE "I.C.P.E." :C'EST UN GENTIL PETIT COIN BIEN TRANQUILLE ICPE = Installation Classée pour la Protection de l'EnvironnementLe code de l'environnement définit les ICPE comme « (...) installations (...) qui peuvent présenter des dangersou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la santé, la sécurité, la salubrité publiques,soit pour l'agriculture, soit pour la protection de la nature, de l'environnement et des paysages, (...).La Carrière de l'Étang est censément une ICPE. Mais son dossier d'autorisation était parfait, sans faille dirimante.L'Administration s'en est portée garante, le Préfet à sa suite, qui s'est appuyé sur des textes en état de marche etdes avis motivés à la perfection. Tellement parfait que ce que nous avons pu en dire de négatif, preuves à l'appui,était absolument sans fondement. Les Juges administratifs de première instance confirment, en fin connaisseurs.Tous ceux qui ont considéré que le projet menaçait de dégrader leur environnement et leurs conditions de vie ;comme ceux qui ont apporté à l'enquête publique puis à la justice des éléments sérieux et consistants pour prouverque ces craintes étaient fondées sont renvoyés à leur insignifiance : laissez tomber.

JUGEMENT DU RECOURS CONTRE LA CARRIERE DE L'ETANG :« CIRCULEZ, Y'A RIEN A VOIR ! »

Communiqué de presse de MARDIÉVAL du 25 mars 2013

Depuis des années, ils annoncent ferme des dates de mise en service de projets... qui ne se font jamais.!

Ne prenez surtout pas au sérieux les titres de la République du centreDifférents articles récents du quotidien régional titraient "La carrière est en bonne voie", ou encore : "La carrière verrabien le jour"... "en bonne voie", bonne pour qui ? Le rédacteur n'habite pas, lui, à la Gaillardière ou aux Grands Billons.!« Elle verra bien le jour» : comme le (nouveau) "pont de Jargeau" (de Mardié), dont la Rép a déjà annoncé la miseen service pour 2001, 2002, 2003, 2004,...2016 ? Comme Mécapôle à Saran ? Alors qu'ils ne se feront jamais ?Conscient ou "réflexe", cet alignement quasi-automatique du journal sur les "éléments de langage" des institutions,des notables et des puissants - qui par ailleurs y ont très facilement accès - participe de "l'enfumage" des citoyens.En leur martelant : « c'est fait !», on cherche à décourager toute discussion. Ce n'est pas de l'information, ce n'estque de la propagande. Paradoxalement, le contenu des articles , lui, n'est pas forcément aussi partial... et partiel.

http://tinyurl.com/ctsz9z5 A lire à l'adresse :

Poisson d'avril !

Deux exemples de ce qu'on trouve... "intéressant" dans le jugementNous avions réclamé une contre-expertise hydro-géologique : mais ce serait à nous de la produire !!!Disqualifié, l'"expert" ANTEA pour avoir simplement "oublié" de prendre en compte le gouffre qui sert d'exutoireaux eaux d'orages au point bas du site. Nous demandions donc au tribunal de prescrire une contre-expertise duBRGM. On nous répond que c'est à nous de fournir un « document susceptible d'établir un risque etc.». C'est à direde produire cette contre-expertise ! Ben voyons : on va se l'offrir, avec notre argent de poche. Ça sera prêt demain...La Ligérienne jure que les granulats seraient à usage local. Démenti : l'Ile de France en veut aussi.Le lobby UNICEM s'attribue le monopole des chiffres concernant les besoins. Facile alors de prétendre que lacarrière serait faite juste pour les petits maçons locaux qui bricolent nos villas. Nous, nous affirmions qu'une bonnepartie de ces matériaux "nobles" partiraient vers la région parisienne. Confirmation par le Préfet et les juges, quilégitiment l'exportation de nos matériaux. Mais, pour eux, ces incohérences n'ont strictement aucune importance...

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Site internet : http://le-castor-enerve.fr Contact : [email protected] naturaliste : http://mardieval-biodiversite.over-blog.com

Membre de la fédération

Quand l'APSL mettait en garde contre l'urbanisation du ValA l'occasion de la "concertation" organisée par le CG45 en septembre 2011, l'Association pour la Protection des Sources duLoiret avait exprimé ses lourdes réserves à l'encontre du projet de déviation. Elle l'avait fait selon des points de vue assez inédits,ou en tous cas pas assez souvent évoqués : les incidences désastreuses d'une urbanisation facilitée au sud de la Loire sur lesvulnérabilités aux inondations et sur les fragilités de la ressource en eau. Diagnostic pertinent, de retour au premier plan.

Extrait du texte intitulé"Contribution Concertationpublique - Projet de pont est del'agglomération orléanaise" etsigné par Cyrille Renard,président de l'APSL.Cette importante asso-ciation est membre duréseau Nature Centre.

PPRI DOLIGÉ VOUS FERA-T-IL TRAVERSER VERS LES CRUES ?"FAITES CE QUE JE DIS, PAS CE QUE JE FAIS !"

La réunion récente, à la préfecture, de tous les élus locaux du secteur concernés par le PPRI (Plan dePrévention des Risques d'Inondation) remet (ou met) en lumière un des impacts potentiels les plusdésastreux que pourrait avoir un nouveau franchissement de la Loire entre Mardié et Darvoy.

http://centre.france3.fr/emissions/jt-1920-centre

D'ores et déjà, 60 000 personnes habitent en zoneinondable, et subiront un jour ou l'autre une montée deseaux qui pourrait atteindre entre un ou deux mètres...alors que le risque jugé aujourd'hui supportable (depuisXynthia) n'est que de cinquante centimètres.La plaine inondable qui s'étend de Jargeau à Orléans,avec notamment Férolles, Darvoy, Sandillon, Saint-Denis-en-Val etc. est la plus vulnérable... et, déjà, la plus habitée.Un nouveau pont facilitant l'accès à cette zone entraîne-rait inéluctablement un développement d'urbanisations etd'activités nouvelles au sud de la Loire. Même si lespromoteurs du projet le dénient vigoureusement, igno-rant visiblement tous les processus du développementurbain. Ce qui démultiplierait inutilement les risques.

Heureusement, les élus locaux, de droite, comme Jacques Martinet qui s'est exprimé sur France 3, ou degauche, comme Jean-Marc Gibey qui s'est exprimé dans la Rép du 21/03, ont parfaitement conscience deleurs responsabilités : bien que le gel de l'urbanisation dans les zones vulnérables constitue un lourd handi-cap pour la vitalité de leurs communes, ils ne peuvent ajouter «... aucun risque sur les personnes et les biens ».En poursuivant obstinément son projet de déviation, le CG45, lui, ne prend pas ce risque en considération. Mais,rassurez-vous, il se préoccupe de secourir les (futurs) noyés : il a financé des mesures «... d'aide pour la mise enplace de systèmes d'annonce de crue ; la réalisation des Plans Communaux de Sauvegarde ; l'acquisition dematériel permettant de faire face à la crise». Emplâtres sur jambes de bois, comme dirait la sagesse populaire...L'exécutif départemental était prêt à contribuer à l'agravation des crues en faisant passer sa route dans le lit dufleuve. Les Services de l'Etat l'en ont heureusement empêché. Les mêmes services, faisons leur confiance, aurontle souci de ne pas accepter que l'on mette encore plus d'habitants sous le péril grave qui pèse dans ce secteur.Secteur qui présente d'ailleurs d'autres freins à l'urbanisation, comme on le verra ci-après.

22/03/2013