19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A65

187Allergie respiratoire à l’olivierA. Rhanim , S. Fdil , K. Marc , M. Soualhi , R. Zahraoui ,J. Benamor , J.E. BourkadiService de pneumologie, CHU Rabat, Maroc

Introduction L’olivier est un arbre de la famille des oliacés, trèsrépandu au Maroc. Il est responsable d’un pollinose qui sévit dansle pourtour méditerranéen. Le but de notre étude et d’étudier lescaractéristiques des patients sensibilisés à cet arbre.Matériels et méthodes Étude rétrospective étalée sur 6 ans (2007à 2013) incluant 59 patients suivis en consultation d’allergologie etayant une sensibilisation à l’olivier confirmée par un test cutané.Résultats L’âge moyen est de 30 ans, avec une prédominanceféminine (73 %), la majorité des patients habitent Rabat et région.L’atopie familiale est retrouvée chez 39 % des patients, une allergiemédicamenteuse est notée chez 10 % notamment à l’aspirine et à lapénicilline. Tous nos patients sont porteurs d’une rhinite allergique,celle-ci est isolée dans 45 % et associée à un asthme dans 55 %. Lestests cutanés sont positifs à l’olivier chez tous nos malades. Unesensibilisation au DP-DF est associée dans 52 % suivie des 5 grami-nées dans 22 %, poils d’animaux à fourrure dans 16 % et aux blattesdans 13 %. Tous nos patients ont été mis sous antihistaminique, lacorticothérapie nasale est prescrite dans 80 % des cas. Les patientsprésentant un asthme associé sont mis sous traitement de fond del’asthme adapté à la sévérité. Des séances d’éducation sont recom-mandées à tous les patients. Une atténuation des symptômes estnotée chez 80 % de nos patients au bout de trois mois.Conclusion La prévalence de la sensibilisation à l’olivier est assezélevée au Maroc, en particulier dans les régions d’implantationd’olivier. Cette allergie est significativement élevée dans la rhinite,et occupe la première place au cours des pollinoses.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.447

188Influence de l’obésité sur le contrôlede l’asthmeM. Bougrida 1, M. Gharnaout 2, M.K. Bourahli 1, S. Malki 1,D. Dridi 1, S. Charouana 1, H. Mehdioui 1, H. Mehdioui 3

1 Physiologie clinique et explorations fonctionnelle, CHU deConstantine, Constantine, Algérie2 Service de pneumologie, EPH Rouiba, Alger, Algérie3 Laboratoire de recherche des maladies métabolique, université3, Constantine, Algérie

Le processus inflammatoire systémique lié à l’obésité et le niveauventilatoire bas observé chez les obèses semblent influencer lecontrôle de l’asthme. De ce fait l’objectif de notre étude étaitd’évaluer les effets de l’IMC et le tour de taille sur le contrôle del’asthme selon les recommandations GINA.Moyens et méthodes Les données cliniques et fonctionnelles de379 asthmatiques (168 femmes) dont l’IMC est supérieur à 30 avecun tour de taille supérieure aux normes ont été comparées à cellesde 200 asthmatiques (98 femmes) dont l’IMC est inférieur à 30.Résultats Soixante-huit pour cent des patients dont l’IMC étaitsupérieur à 30 et ayant un tour de taille supérieure aux valeursnormales (80 cm pour les femmes et 94 cm pour les hommes) étaientmal contrôlés (épisodes de crise, recours aux bronchodilatateurs decourte durée d’action) et la moyenne du VEMS inférieure à la limiteinférieure de la norme (LIN) par rapport 23 % des patients dont l’IMCet le tours de taille et l’IMC sont dans les normes.Conclusion L’obésité pourrait être un facteur de mauvais contrôlede l’asthme et pourrait influencer son expression clinique et fonc-tionnelle. Ce qui donne une place à l’activité physique et l’hygiènediététique dans le traitement de l’asthme.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.448

189Prévalence de la conjonctiviteallergique chez les patientsasthmatiquesI. Elkard , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,A. BahlaouiService des maladies respiratoires, CHU Ibn Rochd, Casablanca,Maroc

La conjonctivite allergique est une pathologie de plus en plus fré-quente, de diagnostic le plus souvent aisé, et fréquemment associéeà la rhinite allergique, et de ce fait fréquemment retrouvée commeatopie personnelle chez les patients asthmatiques. Pour en étudierla prévalence chez les patients asthmatiques, nous avons mené uneétude rétrospective sur 134 patients asthmatiques suivis en consul-tation d’allergologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur 5 ans. Laprévalence de la conjonctivite était de 72,3 %, avec une nette pré-dominance féminine (77 %). La moyenne d’âge était de 33,6 ans.Un habitat mal ensoleillé et humide était retrouvé dans 17,5 % descas. L’atopie familiale était retrouvée dans 48,5 % des cas et per-sonnelle dans 87,3 % des cas, faite d’une dermatite atopique dans18 % des cas et un eczéma dans 15,6 % des cas. La rhinite était asso-ciée dans 96 % des cas, elle était persistante à modérée dans 65 %des cas. Le début des symptômes remontait en moyenne à l’âgede 23 ans. L’asthme était associé dans tous les cas, il était noncontrôlé dans 46,5 % des cas, partiellement contrôlé dans 36 % danscas et bien contrôlé dans 17,5 % des cas. L’évolution était favorablesous traitement antihistaminique systémique dans 87,6 % des cas, lerecours à un traitement local était nécessaire dans 12,4 % des cas.La recherche et le traitement de la conjonctivite allergique doitêtre systématique en consultation d’allergologie afin d’améliorerla qualité de vie des patients allergiques.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.10.449

190Asthme et tabagisme actif : étudeépidémiologique sur un échantillonreprésentatif du Grand TunisS. Habibech 1, S. Toujani 1, M. Mjid 1, H. Snen 1, N. Ben Salah 2,Y. Ouahchi 1, B. Louzir 2, N. Mhiri 1, J. Chérif 1, M. Béji 1

1 Service de pneumologie allergologie, CHU La Rabta, Tunis,Tunisie2 Service de pneumologie, CHU Mongi Slim, Marsa, Tunisie

Introduction Plusieurs études montrent que 40 % de la populationasthmatique est tabagique et que les caractéristiques de cet asthmediffèrent de celle de l’asthme du non fumeur (NF).But Déterminer la prévalence du tabagisme actif chez les asth-matiques et décrire son impact sur les symptômes respiratoires chezles fumeurs (F) comparativement aux NF.Patients et méthodes Enquête transversale, sur un échantillonreprésentatif de la population générale du Grand Tunis utilisant unquestionnaire « face to face ». Nous avons étudié la prévalence chezles sujets âgés de 18 à 50 ans.Résultats L’étude a concerné 4470 sujets. La prévalence del’asthme actuel était de 6,9 % (n = 172). Parmi eux, 32 % ont déclaréfumer quotidiennement par rapport à un taux de 22,3 % dans lereste de la population (p = 0,006). Vingt-huit personnes ont déclaréavoir eu une crise d’asthme au cours des douze derniers mois,soit une prévalence de 16,5 % : 19,8 % NF vs 9,3 % F (p = 0,08). Le