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Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de LICENCE D’INGENIERIE EN
SCIENCES ET TECHNIQUES DE L’EAU
Intitulé :
ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES DE
L’EAU DU LAC ANDRANOTAPAHINA EN
VUE DE SA VALORISATION, DE SON
EXPLOITATION ET DE SA SAUVEGARDE
Présenté le 31 Janvier 2018
Par
FANILOHARIJAONA Finaritra
MIHANTARIBE Finaritra Giovanie
Devant les membres de Jury composé de :
Président : Monsieur RABESIAKA Mihasina, Professeur à la Faculté des Sciences de
l’Université d’Antananarivo
Examinateur : Monsieur ANDRIAMBININTSOA Ranaivoson Tojonirina, Maître de
Conférences à la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo
Encadrant : Monsieur RAKOTOARIMANGA Jeannot, Professeur Titulaire à la Faculté des
Sciences de l’Université d’Antananarivo
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DOMAINE : SCIENCES ET TECHNOLOGIES
MENTION : CHIMIE
Parcours : I.S.T.E
(Ingénierie en Sciences et Techniques de l’Eau)
ii
PREFACE
« C’est par la sagesse que l’Eternel a fondé la terre, c’est par l’intelligence qu’il a affermi les
cieux ; c’est par sa science que les abîmes se sont ouverts, et que les nuages distillent la rosée. » PROVERBES 3 : 19-20
iii
REMERCIEMENTS
A l’occasion de la présentation de ce mémoire, il nous est un devoir agréable d’exprimer ici nos
reconnaissances et nos vifs remerciements, à:
-DIEU, qui a veillé à notre bien-être, qui nous a donné la force et le courage, et c’est seulement
grâce à son amour qu’on a pu parvenir à ce stade ;
-Monsieur RABESIAKA Mihasina, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antananarivo, en l’honneur qu’il nous a fait de bien vouloir présider ce mémoire ;
-Monsieur ANDRIAMBININTSOA Ranaivoson Tojonirina, Maître de Conférences à la Faculté
des Sciences de l’Université d’Antananarivo, d’avoir consacré son temps pour examiner ce
travail ;
-Monsieur RAKOTOARIMANGA Jeannot, Professeur Titulaire au sein de la Faculté des
Sciences de l’Université d’Antananarivo ; qui, malgré ses lourdes responsabilités, nous a
toujours prodigué ses conseils, ses critiques constructifs durant l’élaboration de ce travail ; et
nous a soutenu tout au long de ce mémoire. Nous tenons à lui adresser toute notre gratitude.
-Monsieur RAZANAMPARANY Bruno, Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université
d’Antananarivo, responsable de la formation en Ingénierie en Sciences et Techniques de l’Eau
(ISTE) ;
- Madame RAVAOMANARIVO Harimisa, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences de
l’Université d’Antananarivo, responsable du parcours LISTE;
- Monsieur RAFANOMEZANTSOA Roger Marie, Professeur, Directeur du CNRIT, pour le
privilège qu’il nous a accordé de pouvoir effectuer notre stage ;
- Monsieur RAKOTOARIVONY Emma, notre encadrant professionnel pour avoir fait part sans
modération de ses conseils malgré ses multiples occupations ;
-Madame RATSIAZO Sandra, Secrétaire Générale au sein de la commune de Talatamaty ;
-Monsieur Thierry, responsable du développement rural de la commune de Talatamaty ;
-Monsieur RAMALANJAONA Maminiaina ; tous les responsables au niveau du CIDST
Tsimbazaza ; les pêcheurs du lac Andranotapahina ; de nous avoir accordés leurs aides durant les
périodes de stage.
- Toute la famille, pour leurs encouragements, leurs aides et leurs soutiens tant moraux que
matériels au cours de nos longues années d’étude.
- A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.
Que Dieu vous bénisse tous!!!
iv
GLOSSAIRES
Affluents : rivière qui se jette dans une autre rivière ou dans un fleuve.
Aquifère : couche géologique qui contient de l’eau.
Eutrophisation : accroissement anarchique de la quantité de sels nutritifs d’une eau stagnante
polluée par les résidus d’engrais et qui permet la pullulation maximale d’êtres vivants.
Filtration : procédé physique permettant d’enlever les particules solides.
Irrigation : alimentation en eau artificielle à des fins agricole.
Lessivage : entraînement par les eaux d’infiltration des substances solubles et colloïdales d’un
sol vers les couches profondes.
Pisciculture : système de production aquacole consistant en un élevage de poissons dans un
milieu confiné.
Potabilisation : système de traitement de l’eau afin de pouvoir la boire sans danger.
Nappe phréatique : nappe souterraine, permanente ou temporaire alimentée par les eaux
d’infiltration.
Réservoir d’eau : partie de la planète où se trouve de l’eau.
Résurgence : réapparition à l’air libre, sous forme de grosse source, d’une rivière souterraine.
Roselière : lieu où croissent les roseaux.
v
Liste des acronymes
CNRIT : Centre National de Recherches Industrielles et Technologiques
DCO : Demande Chimique en Oxygène
EDTA : Ethylène Diamine Tétra Acetic
LCD : Liquid Crystal Display
MES : Matières En Suspension
pH : Potentiel Hydrogène
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
TA : Titre Alcalimétrique
TAC : Titre Alcalimétrique Total
NET : Noir En chrome T
Liste des unités
µS : micro siémens
cm : centimètre
NTU : Nepholometric Turbidity Unit
mg.l-1 : milligramme par litre
vi
Liste des tableaux
Tableau 1 : Moyenne de températures et pluies mensuelles aux alentours du lac ................................. 10
Tableau 2: Superficie cultivée et les principaux produits ..................................................................... 12
Tableau 3 : Nombre des élevages ......................................................................................................... 12
Tableau 4 : Calendrier de prélèvement d’échantillons d’eau pour les analyses in-situ ......................... 14
Tableau 5 : Calendrier de prélèvement des échantillons d’eau pour les analyses au laboratoire ........ 14
Tableau 6 : Réactifs pour le photomètre (wagtech wag-WE10441) ..................................................... 23
Tableau 7 : Résultats des analyses des paramètres organoleptiques ................................................... 27
Tableau 8 : Résultats des analyses des paramètres physiques, mesures prises in-situ. ....................... 27
Tableau 9 : Résultats des analyses des paramètres chimiques ............................................................ 28
Tableau 10 : Comparaison des paramètres organoleptiques ............................................................... 29
Tableau 11 : Comparaison des paramètres physiques ......................................................................... 29
Tableau 12 : Comparaison paramètres chimiques ................................................................................ 30
vii
Liste des photos
Photo 1 : Lac Andranotapahina; Image de G&F .................................................................................... 9
Photo 2 : pH-mètre ............................................................................................................................. 16
Photo 3 : Conductimètre ....................................................................................................................... 17
Photo 4 : Turbidimètre ......................................................................................................................... 18
Photo 5 : Appareil à reflux ................................................................................................................... VI
Photo 6 : Balance ................................................................................................................................. VI
Photo 7 : Spectrophotomètre wagtech .................................................................................................. VI
Photo 8 : Kit wagtech ........................................................................................................................... VI
Photo 9 : Etuve ..................................................................................................................................... VI
Figure 1 : Cycle de l’eau Microsoft encarta2009 ..................................................................................... 3
Figure 2 : Localisation du site https://google.earth/map data © 2017 ...................................................... 7
Graphe 1 : Diagramme ombrothérmique………………………………………………………………11
viii
Liste des Annexes
Annexe 1 : Norme de la qualité de l’eau pour les poissons……………………………………………...…..…...II
Annexe 2 : Norme de l’eau d’irrigation………………………………………………….……………...……… III
Annexe 3 : Norme de potabilité malagasy………………………………………………………......………III&IV
Annexe 4 : Matériels courants de laboratoire…….……………………………………………….………..…… V
Annexe 5 : Matériels Spécialisés de laboratoire……..………………………………………………………… VI
Annexe 6 : Modes opératoires…………..…….. ………………………………………..…………VII1&VIII&IX
Annexe 7 : Cycle de l’azote……………………… ……………………………………………………..………X
Annexe 8 : Eutrophisation d’un lac………….. …………………………………………………………...…….XI
ix
SOMMAIRE
Préface .................................................................................................................................................... ii
Remerciements ....................................................................................................................................... iii
Glossaires............................................................................................................................................... iv
Listes des acronymes et unités ................................................................................................................. v
Liste des tableaux ................................................................................................................................... vi
Liste des photos, des figures et graphe ................................................................................................... vii
Liste des annexes ...................................................................................................................................viii
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 1
PARTIE A : CADRAGE DE L’ETUDE ............................................................................................................. 2
I. Provenance de l’eau d’un lac et utilisations probables .................................................................... 2
I.1 Cycle de l’eau ......................................................................................................................... 2
I.2 Eau disponible pour l’homme ................................................................................................. 4
I.2.1- Eau de surface ................................................................................................................. 4
I.2.1.1- Définition d’un lac .......................................................................................................... 4
I.2.2- Eaux souterraines .............................................................................................................. 5
I.2.3- Eaux atmosphériques ........................................................................................................ 5
I.3 Quelques exemples d’utilisation de l’eau et ses qualités respectives ...................................... 5
I.3.1- Eau de consommation ..................................................................................................... 5
I.3.2- Eau agricole .................................................................................................................... 6
I.3.3- Eau piscicole ................................................................................................................... 6
II. Présentation de la zone d’étude ...................................................................................................... 7
II.1 Localisation ............................................................................................................................ 7
II.2 Description du lac ................................................................................................................... 9
II.3 Situation géographique ......................................................................................................... 10
II.3.1- Climat et pluviométrie .................................................................................................. 10
II.3.2- Utilisation du lac ........................................................................................................... 11
II.4 Situation socio-économique .................................................................................................. 12
II.4.1- Activités des habitants .................................................................................................. 12
PARTIE B MATERIELS ET METHODES D’ANALYSES DE LA QUALITE DE L’EAU………………………….………… 15
I. Prélèvements ................................................................................................................................ 13
I.1 Choix du site ......................................................................................................................... 13
I.2 Échantillonnage .................................................................................................................... 13
I.2.1- Prélèvement de l’échantillon ......................................................................................... 13
II. Analyses physico-chimiques ........................................................................................................ 14
x
II.1 Analyses in situ..................................................................................................................... 14
II.2 Analyses au laboratoire......................................................................................................... 14
II.3 Paramètres à analyser ........................................................................................................... 14
II.3.1- Paramètres organoleptiques .......................................................................................... 14
II.3.2- Paramètres physiques .................................................................................................... 15
II.3.3- Paramètres chimiques ................................................................................................... 18
PARTIE C: RESULTATS, DISCUSSIONS ET PROPOSITION D’AMELIORATION………………………………………..29
I. RESULTATS ............................................................................................................................... 27
II. DISCUSSIONS ............................................................................................................................ 29
II.1 Interprétations des résultats .................................................................................................. 29
II.2 Interprétation des paramètres organoleptiques ...................................................................... 31
II.3 Interprétation des paramètres physiques ............................................................................... 31
II.4 Interprétation des paramètres chimiques ............................................................................... 31
CONCLUSION .................................................................................................................................... 32
Références bibliographiques et webographiques .................................................................................. 33
1
INTRODUCTION
L’eau est l’un des principaux acteurs, contribuant à la vie et à l’activité humaine. En raison de
sa capacité à dissoudre considérablement différents composés, on trouve rarement de l’eau
pure dans la nature [1]. Les matières en suspension et dissoutes qu’elle renferme la rendent
impropre pour des multiples usages.
A Madagascar, les eaux continentales recouvrent environ 300000 ha, il s’agit essentiellement
de fleuve, de lacs et de lagunes, situés à basse altitude ; et quelques plans d’eau sur les hauts
plateaux, à des altitudes compris entre 700 et 1700 m [2]. Ces eaux possèdent majoritairement
des potentiels exploitables .Cependant, l’ignorance de leurs qualités constitue un obstacle
pour une bonne exploitation. De ce fait, la maitrise de la qualité de l’eau est capitale en amont
de son exploration. Parmi tant d’autres sites, cette étude s’est orientée dans celle du lac
Andranotapahina en vertu de sa disponibilité durant toutes les saisons, de sa facilité d’accès et
de sa potentialité. Malgré cela, l’usage direct est seulement limité à quelques activités
pratiques peu valorisées. Une question se pose : comment pourrait-on exploiter ce grand lac
afin de mieux l'utiliser dans le futur sans le détériorer?
Ainsi, une étude de cas concret a été entreprise. Elle sert d’exemple pour apporter plus
d’informations et de proposition pour améliorer aussi bien l’utilisation que la gestion de la
ressource, et de satisfaire également les besoins en eau des habitants périphériques. L’objectif
de ce projet vise à déduire la qualité physico-chimique de l’eau en vue d’accroître son emploi,
mais aussi et surtout de trouver un concept pour gérer au mieux les usages de la ressource.
L’étude se divise en trois parties bien distinctes dont la première partie comporte un recueil
bibliographique dans lequel est décrit l’origine d’un lac suivie de la présentation de la zone
d’étude. Les matériels et méthodes constituent la deuxième partie. La troisième partie
comprend les résultats d’analyse ainsi que l’interprétation qui aboutissent à des propositions
de traitement du lac.
2
A : Cadrage de l’étude
I. Provenance de l’eau d’un lac et utilisations probables
Ce chapitre décrit quelques notions de base sur la provenance de l’eau d’un lac ainsi que la
qualité requise afin de l’employer dans les diverses activités. Etant donné que l’étude se réfère
sur un lac de résurgence.
I.1 Cycle de l’eau
Le cycle de l’eau comprend tous les déplacements de l’eau à la surface du globe : dans
l’atmosphère (eau de pluie), en surface (lacs, rivières, etc.) et dans le sous-sol (nappes
phréatiques). Sous l'action de l'énergie solaire, l'eau, dans un mouvement incessant, s'évapore
en surface puis stockée dans l’atmosphère et retombe sous forme de pluie, de neige ou de
grêle, s'infiltre ou ruisselle par la suite sur les continents. Après un temps de séjour plus ou
moins long (stockage) dans les végétaux, les sols, les nappes souterraines, les glaciers et les
cours d'eau, elle rejoint l'océan, qui présente une immense surface d'évaporation et le cycle
recommence. La figure 1 représente ce phénomène de cycle de l’eau.
3
Figure 1 cycle de l’eau (Microsoft encarta2009)
CYCLE DE L’EAU = PRECIPITATION + RUISSELEMENT ± STOCKAGE +
INFILTRATION + EVAPORATION
Précipitation (pluie) : chute de l’eau des nuages jusqu’à la surface du sol.
Ruissellement : déplacement de l’eau à la surface du sol.
Stockage : accumulation de l’eau temporairement dans le sol, les océans, les lacs, et les
rivières, ainsi que dans les calottes glaciaires et les glacières.
Infiltration : déplacement de l’eau dans le sol ou le sous-sol.
Évaporation : transformation de l’eau liquide en eau gazeuse.
Transpiration : transformation de l’eau liquide en eau gazeuse à la surface des êtres
vivants (plantes vertes, humains etc.)
Évapotranspiration : somme de l’évaporation de l’eau des continents et de la
transpiration par les êtres vivants.
4
I.2 Eau disponible pour l’homme
L’homme a besoin d’eau douce pour l’usage domestique (cuisine, hygiène), l’usage agricole
(irrigation, boisson des animaux) et industriel. Cette eau peut être prélevée dans les cours
d’eau et les lacs, dans les nappes souterraines peu profondes et peut être récupérée aussi par
l’eau de pluie.
Dans la plupart des cas, les eaux qui se trouvent en surface sont les plus utilisés par l’homme.
Elles alimentent les lacs et les rivières et sont désignées sous l’appellation d’eaux de surface
ou eaux continentales.
I.2.1- Eaux de surfaces
Ce terme englobe toutes les eaux circulantes ou stockées à la surface des continents. Elles ont
pour origine, soit des nappes phréatiques profondes dont l’émergence constitue une source de
ruisseau ou de rivière ; soit les eaux de ruissellement. Ces eaux se rassemblent en cours d’eau,
caractérisés par une surface de contact eau-atmosphère toujours en mouvement et une vitesse
de circulation notable. Elles peuvent être stockées en réserves naturelles (lacs) ou artificielles
(retenues, barrages) et formées par une surface d’échange eau-atmosphère quasiment
immobiles, une profondeur qui peut être importante et un temps de séjour appréciable. [3].
I.2.1.1. Définition et propriété d’un lac
Un lac est un réservoir d’eau douce continentale de profondeur et d’étendue variables [11].
L’eau qui l’alimente provient principalement des précipitations atmosphériques ainsi que des
sources des ruisseaux et des fleuves. Cette eau séjourne un certain temps dans un lac selon sa
superficie, sa profondeur et le débit d’eau à sa sortie [4]. La circulation de l’eau y est faible
que dans une rivière. Les éléments et/ou les particules qui atteignent le lac y demeurent donc
pendant une plus longue période. Conséquemment, les lacs sont plus vulnérables aux divers
polluants que les rivières. Il s’agit en effet d’un écosystème complexe où les organismes
vivants (faune, flore et bactéries) interagissent avec le milieu physique et chimique qui les
entoure. Les différentes espèces habitants dans un lac forment des communautés biologiques
intimement liées à leur milieu, mais également les unes aux autres. Ainsi, si l’une des
composantes de l’écosystème du lac est perturbée, les autres composantes risquent également
d’être touchées [5].
5
I.2.2- Eaux souterraines
Les nappes d’eaux souterraines sont formées par la percolation de l’eau de pluie et de
ruissellement à travers les sols et les roches.
Le processus d’infiltration est plus ou moins rapide selon les caractéristiques du sous-sol et la
nature des roches. La qualité naturelle des eaux souterraines est naturellement influencée par
le « fonds géochimique ». De qualité constante, les eaux souterraines bénéficient d’une
meilleure protection que les eaux superficielles vis-à-vis des pollutions. Certaines eaux
souterraines peuvent être naturellement impropres à la consommation humaine du fait du
contact prolongé avec des minéraux et des conditions physico-chimiques particulières,
notamment une absence d'oxygène.
I.2.3- Eaux atmosphériques
Les eaux atmosphériques regroupent les eaux confinées dans l’atmosphère sous forme de
vapeur d’eau. A un certain niveau de la température, cette vapeur d’eau est saturée, puis se
condense et devient la pluie, les brumes, la rosée et les grêles.
I.3 Quelques exemples d’utilisation de l’eau de surface et ses qualités requises
L’eau est le principal constituant de la matière vivante, sans elle, aucune vie n’est possible.
Elle est d’une importance majeure non seulement pour la consommation humaine mais aussi
pour les activités économiques (agriculture, élevages, etc.) et industrielles.
I.3.1- Eau de consommation
Pour être consommable, elle doit répondre aux normes de potabilité recommandées par
l’OMS ou celle de la nation (norme de potabilité malgache en annexe 3). Selon l’article 38 du
code de l’eau, « toute eau livrée à la consommation humaine doit être potable. Une eau
potable est définie comme une eau destinée à la consommation humaine qui, par traitement ou
naturellement, répond à des normes organoleptiques, physico-chimiques, bactériologiques et
biologiques fixées par décret ». Le décret n°2003-941 du 09 Septembre 2003, modifié par de
décret n°2004-635 du 15 juin 2004 fixe les valeurs maximales admissibles des différents
paramètres (Organoleptiques, physiques, éléments normaux, éléments indésirables, éléments
toxiques, et germes pathogènes et indicateurs de pollutions fécales) pour une eau convenable
à la consommation humaine. [6]
6
I.3.2- Eau agricole
L’agriculture représente le plus gros consommateur des ressources en eau. Usagées pour
l’irrigation, ces ressources en eau forment ce que l’on appelle eau agricole. Les plantes en ont
suffisamment besoin pour leur croissance. Elles puisent dedans les éléments nutritifs tels que
l’azote, le potassium, le phosphore et bien d’autres substances dissoutes. Or, certains éléments
présents dans l’eau pourraient être inutiles voire même nocifs pour les plantes. Le recours aux
normes de qualité des eaux destinées à l’irrigation sera donc nécessaire pour une agriculture
réussite. [12]
Les normes de la qualité d’eau d’irrigation (consultable en annexe2) ont été établies afin de :
• Protéger le public et les ouvriers agricoles ;
• Protéger les consommateurs de production agricoles ;
• Protéger les ressources en eau superficielle et souterraine et les sols ;
• Protéger les matériels d’irrigation pour maintenir des rendements acceptables.
I.3.3- Eau piscicole
On entend par eau piscicole, toutes eaux courantes ou stagnantes dans lesquelles vivent ou
pourraient vivre les poissons ou les mollusques [13]. Les organismes aquatiques dépendent
énormément de sa qualité pour leur respiration, leur nutrition, leur reproduction, leur
développement, leur croissance et leur locomotion. La qualité des eaux est généralement
déterminée sur la base des critères quantitatifs et qualitatifs tels que la présence en quantités
suffisantes de certains nutriments, la teneur en oxygène dissous, le pH, la température ou
encore la présence de substances connues pour leur toxicité. (Annexe 1)
7
II. Présentation de la zone d’étude
II.1 Localisation
Le lac ANDRANOTAPAHINA appartient administrativement aux communes de Talatamaty
et d’Ambohidratrimo (dont une grande partie est allouée à la commune de Talatamaty selon
l’affirmation1) ; district d’Ambohidratrimo et Région d’Analamanga. Il se situe à 12 km du
centre-ville, entre les deux communes susdites et traversé par la route nationale n°4 (RN4)
vers Mahajanga qui la départage en deux blocs. Les figures 2 et 3 montrent la localisation et
délimitation du site d’étude.
Figure 2 : localisation du site https://google.earth/map data © 2017
1 Responsable du développent rural dans la commune Talatamaty (Mr Thierry)
8
Carte 1 : Carte du lac Andranotapahina, vue satellitaire. Source : présentation de la commune de Talatamaty, carte des
équipements existants juillet 2016
9
II.2 Description du lac
Photo 1 Lac Andranotapahina; Image de G&F
Le lac Andranotapahina est un lac naturel peu profond. Sa superficie est estimée à 139 ha
avec une profondeur d’environ 2 à 3 m (selon le dit2).
Il est en partie recouvert de nénuphars (suivant les saisons) et ses rives sont bordées de
roselières. A l’aval du lac s’étend une grande plaine rizicole.
Le lac Andranotapahina est spécifié par son alimentation à la fois en eau de pluie et en eau de
source issue des nappes phréatiques. L’eau y vient au départ, des précipitations. Lors des
saisons humides, une partie de pluie tombe directement dans le lac ou ruisselle en surface et
se rassemble en ruisseaux puis s’y déverse, une autre partie s’infiltre dans le sol et grossit les
nappes d’eau souterraine (nappes phréatiques) emprisonnées dans les couches imperméables.
Lorsque la nappe est à plein, l’eau atteint le niveau piézométrique maximal, elle ressort à
travers les résurgences à des zones à dépressions du sol. Selon le dit3, plusieurs petites sources
jaillissent au fond du lac d’où l’appellation de lac de résurgence. Du coup, le lac n’est jamais
asséché même pendant les périodes sèches ou quand la pluie se raréfie, à peine son volume
diminue mais pas considérablement.
2 Responsable du développement rural dans la commune de Talatamaty (Mr Thierry) 3 Les pêcheurs, les ancestraux et le responsable du lac
10
II.3 Situation géographique
II.3.1. Climat et pluviométrie
Le climat et la pluviométrie correspondent à ceux des milieux environnants (communes de
Talatamaty et d’Ambohidratrimo). Se situant dans la zone climatique tropicale d'altitude, le
site a les caractéristiques des Hautes terres de Madagascar, avec une alternance saisonnière
« sèche et fraîche » et « chaude et humide ». La précipitation moyenne de l'année est
d’environ 1200 mm (n'excédant pas 1400 mm) et la température moyenne annuelle est de
19°C.
La saison sèche et fraîche ou hiver, se produit généralement durant les mois de mai jusqu’à la
mi-septembre. La température moyenne est enregistrée à 10°C au voisinage de mi-juillet. Au
mois d'août et au début du mois de septembre, la température augmente progressivement et
atteint une moyenne de 18°C et la précipitation reste faible.
La saison humide et chaude ou été austral est la saison des pluies ; En générale, elle survient
de novembre en avril. Pendant cette période, les mois de décembre, janvier, et février
connaissent les maxima de précipitation (en 2001 elles étaient respectivement de 211mm,
344mm, et 168mm). Cette abondance est causée par la fluctuation de la zone de convergence
intertropicale (ZCIT) et la formation des cellules dépressionnaires dans l'Océan Indien. En
outre, pendant la période de perturbation majeure du climat les pluies sont fines mais durent
longtemps dans la journée. C'est pendant cette période que les inondations sévissent les zones
basses de la Capitale. En moyenne, 30% des perturbations tropicales passant à Madagascar
ont des impacts sur le climat des hautes terres [7].
Tableau 1 Moyenne de températures et pluies mensuelles aux entourages du lac
J F M A M J J A S O N D
Pluviométrie
en mm 322.7 207.1 258.7 23.2 14.3 5.4 8.3 5.5 12.7 37.7 149 257
Température
en °C 21.4 21.2 20.9 19.6 17.5 16.2 14.5 14.9 16.7 18.8 10.5 21.2
11
Graphe 1 : Diagramme ombrothérmique
II.3.2. Utilisation du lac
Le lac ANDRANOTAPAHINA fait partie des zones protégées. C’est un patrimoine
communal, dont l’accès se restreint seulement à certain type d’activité pratique. Par exemple,
pour la pêche à filet, seul ceux qui s’intègre dans le comité des pêcheurs sont autorisés.
Toutefois, tout le monde peut pratiquer la pêche à la ligne mais devrait payer 3000 ariary au
niveau de la commune. Certains gens collectent des jacinthes d’eau et des nénuphars dans le
lac pour nourrir les cochons ; d’autres s’en sert à des pratiques religieuses c'est-à-dire un lieu
pour faire le baptême. Par ailleurs, doté de son ampleur et de sa beauté le lac procure un
endroit pour se divertir (promenade en vedette ou en canoë) et pour célébrer des réceptions
(de mariage, fiançailles, etc.) ; du fait qu’un hôtel y est construit ; mais celui-ci appartient à
une propriété privée et qui est payant. La fréquentation des rives a tendance à diminuer depuis
la mise en place de l’arrêté n°19/COTAL. Cet article souligne que tous types de lavages sont
interdits dans le lac tel que le nettoyage des véhicules, les lessives etc.
12
II.4 Situation socio-économique
II.4.1.Activités des habitants
II.4.1.1. Agriculture
L’agriculture, surtout la culture humide (riziculture), est l’activité économique dominante
dans les communes périurbaines. Elle constitue une source de revenu pour les paysans et qui
devrait subvenir aussi aux besoins alimentaires des populations. Les autres produits
alimentaires (manioc, mais, patate douce, haricot) sont forcément saisonniers car ne se
cultivent que pendant les brèves saisons de pluie. D’où, la nécessité d’une bonne maitrise de
l’eau pour satisfaire les besoins en eau des plantes. Le tableau II montre la superficie cultivée
suivant le type de culture.
Tableau 2 Superficie cultivée et les principaux produits
II.4.1.2. Elevage
L’élevage produit une activité importante et souvent de prestige. Il offre de bonnes
possibilités pour la satisfaction des besoins alimentaires et la création de revenus. Le tableau 2
mentionne les genres d’élevages les plus pratiqué ainsi que la production par ans (en kg) des
éleveurs dans la commune de Talatamaty.
Tableau 3: Nombre des élevages
Nature Production annuelle/Quantité en Kg
Elevage porcin
Aviculture
Pisciculture
Bovidés
700
50 000
5000
300
CATEGORIE DE
CULTURE
PRINCIPAUX
PRODUITS
SUPERFICIE
CULTIVEE (HA)
PRODUCTION (T) /AN
Cultures sèches
Haricot
214 Ha
Nd
Maïs Nd
Manioc Nd
Culture humide Riz 361 Ha 2166
13
B : MATERIELS ET METHODES
D’ANALYSES DE LA QUALITE DE
L’EAU
I.Prélèvements
I.1.Choix du site
L’alimentation en eau du lac est continuelle alors l’eau y est disponible tout au long de
l’année. En période de sècheresse, il existe des variations du volume de l’eau mais pas
considérable car il est alimenté par la résurgence de l’eau venant de la nappe phréatique.
I.2.Échantillonnage
L’échantillonnage est extrêmement important puisqu’elle influence directement la qualité des
résultats analytiques obtenus. Des précautions élémentaires sont décrites ci-dessous pour les
analyses physicochimiques afin de minimiser les risques associés à la contamination et de
permettre le maintien de l'intégrité des échantillons. En effet, les échantillons peuvent être
contaminés par un manque de soin dans l’application des techniques d'échantillonnage.
I.2.1. Prélèvement de l’échantillon
Afin de conserver l’échantillon, il faut utiliser des bouteilles en plastique ou en verre rincée
par l’eau du lac. Les échantillons du laboratoire doivent être prélevés de préférence dans des
flacons en verre ou en polyéthylène pouvant également convenir(PET). Analyser les
échantillons dès que possible après le prélèvement. Une fois que le prélèvement soit effectué,
il est obligatoire de transporter directement l’échantillon au laboratoire. Il faut remarquer que
le point d’eau et l’heure pour le prélèvement soient les mêmes. Pour le point d’eau, la prise est
faite à 3m du bord du lac et l’heure est maintenue à 8h le matin (et à 17h le soir pour le pH).
14
Tableau 4 calendrier de prélèvement d’échantillons d’eau pour les analyses in-situ
Dates 19/09/17 27/09/17
N° de l’échantillon 1er échantillon 2è échantillon
Tableau 5 Calendrier de prélèvement des échantillons d’eau pour les analyses au laboratoire
Dates 10/10/17 25/10/17
N° de l’échantillon 3è échantillon 4è échantillon
II.Analyses physico-chimiques
Les paramètres physico- chimiques regroupent les paramètres organoleptiques, les paramètres
physiques et chimiques ainsi que les indicateurs de radioactivité. La plus grande partie de
l’analyse sur une eau consiste à déterminer ces paramètres.
Toute analyse doit être effectuée le plus rapidement possible après les prélèvements afin
d’éviter toute modification susceptible de se produire.
II.1.Analyse in situ
Certains paramètres (température, pH, conductivité, turbidité) risquent de s’évoluer très vite
durant le transport de l’échantillon vers le laboratoire. Aussi, il est préférable de les
déterminer sur le site.
II.2.Analyse au laboratoire
L’analyse au laboratoire concerne les paramètres faisant appel à des équipements spécialisés.
Différentes méthodes sont utilisées afin de munir à bien les analyses.
II.3.Paramètres à analyser
II.3.1.Paramètres organoleptiques
Les paramètres organoleptiques sont liés à l’odeur, à la couleur et à la saveur de l’eau.
15
a. Odeur
La détection d'odeur peut être utile, car même des niveaux très faibles en contaminant peuvent
être détectés grâce à leur odeur. L’odeur peut donc être un indicateur de pollution ou de
présence de matières organiques en décomposition.
b. Couleur
La perception de la couleur ou sensation de teinte est la saturation et brillance produite par la
stimulation de la rétine par des rayons lumineux de longueur visible. Elle renseigne sur les
substances polluantes en solution ou en suspension dans l’eau qui la colorie par leurs natures
ou leurs propriétés.
c. Saveur
L’eau doit être sans goût. La saveur sucré, salée ou même désagréable de l’eau indique la
présence d’un certain élément dans l’eau.
II.3.2.Paramètres physiques
a. Température
La température est la grandeur physique liée à la sensation de chaud et froid. La température
élevée réduit la solubilité des gaz dans l’eau. Elle influe sur divers phénomènes aquatiques
tels que les échanges réactionnels, les réactions chimiques, la solubilité pouvant modifier les
comportements de la faune et de la flore aquatiques.
Matériels
La température est déduite directement avec le thermomètre intégré dans le pH-mètre.
b. pH
Le potentiel Hydrogène (pH) est une mesure de l’activité chimique des ions Hydrogène H+
(protons) en solution. Notamment, en solution aqueuse ces ions sont présents sous la forme de
l’ion oxonium (également, et improprement, appelé ion hydronium). Sa valeur varie de 0(très
acide) à 14(très alcalin), la valeur médiane 7 correspond à la solution neutre. Le pH d’une eau
naturelle peut varier de 4à10 en fonction de la nature acide ou basique des terrains ou milieu
traversé. Les pH faibles (eau acide) augmentent le risque de présence de métaux sous une
forme ioniques, qui sont plus toxiques et des pH élevés augmentent la concentration
d’ammoniac qui est toxique pour les organismes aquatiques.
16
Principe
Le pH permet de savoir l’acidité et la basicité d’une eau par la mesure de la concentration en
ion H+ d’une solution.
Matériels
Le matériel utilisé est le pH mètre qui affiche directement la valeur du pH ainsi que la
température sur un écran LCD.
Photo 2 pH-mètre
c. Conductivité
La conductivité électrique est une expression numérique de la capacité d’une solution à
conduire le courant électrique, ce qui est proportionnelle à la concentration des ions en
solution dans cet eau, ainsi plus l’eau contient des ions comme le calcium(Ca2+),
magnésium(Mg2+), sodium(Na+), potassium(K+), le bicarbonate (HCO3-), le sulfate (SO4 2-) et
le chlorure (Cl-), plus elle est capable de conduire un courant électrique et plus la conductivité
mesurée est élevée. Il est généralement exprimé en µS.cm-1.
On peut distinguer des types d’eau en fonction de sa conductivité :
- Une eau faiblement minéralisée (conductivité < 180 µS.cm-1) peut entraîner une
dissolution des métaux toxiques comme le plomb.
- Une eau moyennement minéralisée (180µS < conductivité < 1000µS) –
Une minéralisation trop importante (conductivité > 1 000 µS/cm peut avoir un goût
salé.
17
Principe :
Mesure de la conductance électrique d’une colonne d’eau délimitée par deux électrodes de
platines maintenues parallèlement.
Matériel
Pour mesurer la conductivité, le matériel utilisé est le conductimètre.
Photo 3 Conductimètre, Source image G&F
a. Turbidité
En relation avec la mesure des matières en suspension, elle donne une première indication sur
la matière colloïdale d’origine minérale ou organique [8]. L’unité de mesure de cette grandeur
est exprimée en unité de turbidité néphélométrie(NTU).
Principe
La turbidité est un indice de la présence de particules en suspension dans l’eau déterminée par
des mesures NTU qui est une méthode de néphélométrie normalisée pour la mesure de la
turbidité. Elle consiste à mesurer l’intensité de la lumière dispersée à un angle de 90degrés par
rapport au trajet de la lumière incidente.
18
Matériel
Le matériel utilisé est un turbidimètre qui affiche directement la turbidité en NTU.
Photo 4 : Turbidimètre
b. Oxygène dissous (O2)
L’oxygène O2 est un gaz présent dans l’eau. Il provient de la dissolution de l’O2 dans l’air
d’une part et de l’activité photosynthétique des algues et des plantes vertes d’autre part.
Méthode
Il consiste à plonger l’électrode dans l’eau à analyser pour que l’appareil affiche la valeur en
mg.L-1.
Matériel
Pour mesurer la quantité d’oxygène dissout dans l’eau, l’oxymètre constitue l’appareil
adéquat.
II.3.3. Paramètres chimiques
Parmi les paramètres chimiques, certaines substances sont considérées comme indésirables,
c'est à dire que leur présence est tolérée, tant qu'elle reste inférieure à un certain seuil.
19
a. DCO
La demande chimique en oxygène est la concentration, exprimée en mg.L- d’oxygène
équivalente à la quantité de dichromate consommée par les matières dissoutes et en
suspension lorsqu’on traite un échantillon d’eau avec cet oxydant dans des conditions
définies. L’oxygène dépend de la température de l’eau et du vent. Plus le vent souffle, plus
l’échange d’oxygène (O2) entre l’eau et le milieu extérieur est important.
Méthode
Méthode au dichromate.
Principe
Ebullition à reflux, dans les conditions définies dans la présente norme, d’une prise d’essai de
l’échantillon, en milieu acide, en présence d’une quantité connue de dichromate de potassium,
de sulfate d’argent jouant le rôle d’un catalyseur d’oxydation et de sulfate de mercure (II)
permettant de complexer les ions chlorures.
Détermination de l’excès de dichromate avec solution titrée de sulfate de fer(II) et
d’ammonium.
Calcul de la DCO à partir de la quantité de dichromate de potassium réduite.
Matériels
Des matériels spécialisés de laboratoire sont adoptés tels que :
Appareil à reflux constitué d’une fiole, d’un tube ou d’un ballon à fond plat de 250ml
environ, à col rodé surmonté d’une réfrigérante adaptable et dimensionné de façon à
éviter toute perte significative de matériaux volatils. (Annexe 5)
Matériels courants de laboratoire
b. TA et TAC
Ces deux valeurs permettent de connaître les concentrations en bicarbonates, en carbonates et
éventuellement en hydroxydes (bases fortes) contenues dans l’eau. D’autre façon, l’alcalinité
d’une eau correspond à la présence des bicarbonates, carbonates et hydroxydes.
Méthode
Le test d’alcalinité se fait par une méthode volumétrique.
20
Principe
Ceci se mesure par la neutralisation d’un certain volume d’eau de l’échantillon par une
solution diluée de H2SO4 N/25 en présence d’un indicateur coloré qui est l’hélianthine.
Matériels
Matériels courants de laboratoire
c. Matières en suspension (MES)
Elles sont constituées de toutes particules organiques ou minérales véhiculées par les eaux.
Elles peuvent être composées de particules de sable, de terre et de sédiment arrachés par
l’érosion, de divers débris apportés par les eaux usées ou les eaux pluviales, d’êtres vivants
planctoniques.
La teneur et la composition minérale ou organique des matières en suspension dans les eaux
sont très variables. Cependant, des teneurs élevées en MES peuvent empêcher la pénétration
de la lumière, diminuer l’oxygène dissous et limiter alors le développement de la vie
aquatique et créer des déséquilibres entre diverses espèces. Elles peuvent être responsables de
l’asphyxie des poissons par colmatage des branchies. [14]
Elles peuvent aussi interférer sur la qualité d’une eau par des phénomènes d’adsorption
notamment de certains éléments toxiques, et donc, une voie de pénétration de toxiques plus ou
moins concentrés dans l’organisme.
Méthode
Méthode de filtration et gravimétrie.
Principe
Les analyses des MES permettent donc de connaître la quantité de matière non dissoute, que
ce soit organique ou minérale.
Cette analyse consiste à faire passer sur une membrane filtrante qui aura été préalablement
pesée (poids P1), une quantité connue d’effluent à analyser. Après passage à l’étuve de
105°C, la membrane est séchée, puis pesée à nouveau (poids P2) ; La différence entre le
premier poids (P1) et le deuxième poids (P2) représente la quantité de matières retenues sur la
membrane filtrante (MES).
21
Matériels
Les matériels utilisés sont : une membrane filtrante, une balance de précision, une étuve, et
des matériels courants de laboratoire
Cations
d. Dureté calcique
La dureté calcique est due à la présence d’ion de calcium Ca2+ dans une eau.
Méthode
Le dosage des ions Ca2+ se fait par complexométrie avec l’EDTA en milieu basique.
Principe
Vers pH = 10, doser simultanément les ions Ca2+ et Mg2+ en présence de NET.
Vers pH = 12, l’hydroxyde de magnésium précipite ; seul l’ion Ca2+ est dosé. A ce pH,
le NET n’est plus utilisable ; choisir alors un autre indicateur de fin de réaction :
Patton et Reeder.
Matériels et réactifs
Cette analyse nécessite l’utilisation des réactifs et matériels tels que :
Le soude 2 N et une pointe de spatule d’indicateur de Patton et Reeder,
La solution d’EDTA à 0,050 mol. L-1, et
Les matériels courants de laboratoire
e. Dureté magnétique
Le magnésium est très répandu dans les eaux. Le sel de magnésium avec le calcium contribue
à la dureté d’une eau.
Méthode
Le dosage des ions Mg2+ se fait par complexométrie avec l’EDTA en milieu basique.
22
Principe
La dureté magnésienne ou titre hydrotimétrique magnésien mesure la concentration en Mg2+.
Vers pH = 10, on dose simultanément les ions Ca2+ et Mg2+ en présence de NET.
Vers pH = 12, l’hydroxyde de magnésium précipite ; seul l’ion Ca2+ est dosé. A ce pH, le
NET n’est plus utilisable ; on choisit alors un autre indicateur de fin de réaction : Patton et
Reeder.
Matériels et réactifs
Même matériels que ceux de la dureté calcique.
La méthode employée pour la suite des analyses est majoritairement la méthode
colorimétrique utilisant un photomètre. Les paramètres analysés par cette méthode sont :
le potassium K+, le fer Fe2+, l’ammonium NH4+, l’aluminium Al3+, le manganèse Mn2+, le
phosphate PO43-, le cyanure CN-, le fluorure F-, le nitrate NO3-, le nitrite NO2- et le sulfate
SO42-.
Principe
C’est une méthode utilisant un photomètre à lecture directe pour mesurer l’intensité de la
couleur. La lumière passe à travers l’éprouvette qui contient l’échantillon puis à travers un
filtre coloré vers une photo détectrice. Les filtres sont choisis afin que la lumière d’une
longueur d’onde spécifique soit sectionnée. Quand la solution est complètement sans
couleur, toute la lumière passe à travers l’échantillon. Avec des échantillons colorés, la
lumière est absorbée, et celle qui passe à travers l’échantillon est réduite
proportionnellement. La mesure consiste à mesurer les couleurs qui résultent quand les
comprimés réactifs sont ajoutés à un échantillon d’eau. L’intensité de la couleur est
proportionnelle à la concentration du paramètre en question.
Le photomètre est préprogrammé avec des calibrages pour chaque paramètre. Les
différentes procédures de test sont effectuées à des différentes longueurs d’ondes pour
optimiser la sensibilité de chaque essai, la longueur d’onde est sélectionnée
automatiquement par l’instrument.
Les calibrages sont achevés en saisissant un numéro de programme unique au début de
chaque test. Cela permet à l’instrument de sélectionner automatiquement le filtre exigé, et
permet que la réponse à la photodiode soit convertie en une mesure de concentration.
L’instrument affiche ainsi une lecture directe des résultats en mg.L-1.
23
Matériels
Les matériels utilisés sont :
Le photomètre wagtech wag-WE10441
Les matériels courants de laboratoire
Réactifs
Tableau 6: Réactifs pour le photomètre (wagtech wag-WE10441)
Paramètres à analyser
Nom générique des
comprimés réactifs
utilisés
Plage de détection
Aluminium Aluminium N°1 &
N°2 0-0,5 mg.L-1
Ammonium Ammonia N°1 &
N°2 0-1 mg.L-1
Acide cyanurique Cyanurc Acid
Fluorure Fluoride N°1 & N°2 0-1,5 mg.L-1
Fer Iron HR 0-10 mg.L-1
Magnésium Magnécol 0-100 mg.L-1
Manganèse Manganèse N°1&N°2 0-0,03 mg.L-1
Nitrate
Nitratest powder,
Nitratest comprmé,
Nitricol
0-1 mg.L-1ou 0-20 mg.L-1
Nitrite Nitricol 0-0,5 mg.L-1 N 0-1,16 mg.L-1NO2
Phosphates LR/HR
Phosphae N°1 & 2
LR 0-4 mg.L-1PO4 /1,3 mg.L-1 P
Phosphae N°1 & 2
SR 0-100 mg.L-1
Potassium Potassium K 0-12 mg.L-1
Sulfates Sulphate turb 0-200 mg.L-1
24
Potassium K+
Le potassium est un élément naturel très abondant.
f. Fer (Fe2+)
Bien que le fer soit l’élément métallique le plus abondant de la croute terrestre, il est assez
peu concentré dans les eaux naturelles. Ses propriétés chimiques, et en particulier la
dépendance de sa solubilité vis-à-vis des conditions d’oxydoréduction et de pH, explique ce
phénomène [9].
Le fer peut donner un goût désagréable, développer une turbidité rougeâtre, une coloration
pouvant tacher le linge, et se fixer sur les parois des canalisations provoquant ainsi des
phénomènes de corrosion.
g. Ammonium NH4+
L’ion ammonium, NH4+, est la forme réduite de l’azote. Il forme de solides complexes
solubles avec certaines espèces métalliques. Il provient principalement de la décomposition
des protéines naturelles contenues dans le phytoplancton et les micro-organismes.
h. Aluminium Al3+
Troisième élément de la croûte terrestre, l’aluminium entre dans la décomposition de tous les
sols, plantes, tissus animaux …, et, donc dans les ressources en eau. Les rejets industriels,
l’érosion, le lessivage des minéraux dans les sols, la contamination par les poussières
atmosphériques et les précipitations constituent les principales voies d’accès de l’aluminium
au milieu aquatique.
i. Argent Ag+
L’argent est un métal principalement présent dans les sous-sols et est insoluble dans l’eau. Il
peut être classé parmi les indices de pollution et de contamination de l’eau au-delà de
certaines valeurs seuils.
j. Manganèse Mn2+
Le manganèse est un élément chimique naturellement présent dans le sol. Il peut se dissoudre
dans les eaux souterraines et les contaminer. Une petite quantité de manganèse est nécessaire
à tous les organismes vivants mais son excès peut donner à l’eau une couleur noirâtre,
provoquer des dépôts d’hydroxyde, lui conférer un goût métallique désagréable.
25
Anions
k. Phosphate PO43-
Tant dans les eaux de surface que dans les eaux usées, le phosphore se retrouve
principalement sous la forme de phosphates. Le phosphore présent dans les eaux de surface
provient principalement des effluents municipaux, du lessivage et du ruissellement des terres
agricoles fertilisées et des effluents de certaines industries. Le phosphore est un élément
nutritif essentiel à la croissance des plantes. Toutefois, au-dessus d’une certaine concentration
et lorsque les conditions sont favorables (faible courant, transparence adéquate), il peut
provoquer une croissance excessive d’algues et de plantes aquatiques.
l. Cyanure CN-
Les cyanures se présentent sous différentes formes chimiques et leur toxicité dépend de la
substance avec laquelle ils ont été combinés. Les effluents d’un certain nombre d’installations
industrielles sont susceptibles de rejeter d’importantes quantités de cyanures dans le milieu
aquatique.
m. Fluorure F-
Le fluor est présent à l’état naturel dans les eaux sous terrains. Des concentrations de quelques
milligrammes par litre ne sont pas rares dans les eaux souterraines. Elle est contrôlée par
plusieurs facteurs comme la température qui influe sur la solubilité.
n. Nitrate NO3_
Les ions nitrates ou NO3- sont très stables et très solubles dans l'eau. Pour une eau destinée à
la consommation humaine, les nitrates ne sont pas toxiques en eux-mêmes. C'est leur
transformation en nitrites et composés nitrosés (nitrosamines et nitrosamides) qui peuvent
provoquer des troubles caractéristiques. Ils peuvent être dus par réaction d’oxydation
complète de l’ammonium en présence d’un catalyseur enzymatique relié à des bactéries dans
les sols et dans l’eau selon les réactions1et 2:
2 NH4+ + 3O2 → 2 NO2- + 2H2O + 4H+
Réaction 1
2 NO2- + O2 → 2 NO3 Réaction 2
26
o. Nitrite NO2_
L’ion nitrite NO2- est obtenu par le processus de nitrification qui est l'oxydation de l'azote
ammoniacal en nitrate grâce aux à des bactéries nitrifiantes. Il peut donc se former à partir
d'une réduction des nitrates ou à partir d'une oxydation incomplète de l'ammonium.
2NO3- → 2 NO2- + O2
Réaction 3
2 NH4+ + 3O2 → 2 NO2- + 2H2O + 4H+ Réaction 4
p. Sulfate SO42-
Le sulfate peut être trouvé dans presque toutes les eaux naturelles. Une quantité trop
importante de sulfates a un effet sur le goût de l'eau et peut la rendre laxative [10].
q. Chlorures Cl-
Parmi le composé naturel dérivé du chlore, les chlorures sont les plus répandus. Dans le
domaine de la qualité des eaux, le terme chlorure désigne l'ion chlorure Cl- (un atome de
chlore chargé d'un électron supplémentaire). Il est aussi produit lors de la dissociation du
chlorure d'hydrogène dans l'eau. Des chlorures peuvent être localement impliqués dans les
pluies acides et phénomènes d'acidification d'eaux superficielles ou souterraines.
Méthode
La méthode adoptée est la méthode de MOHR qui est un dosage volumétrique.
Principe
La méthode de MOHR repose sur le principe de la précipitation préférentielle.
Le nitrate d’argent précipite les chlorures suivant la réaction 5 sous forme d’AgCl. La fin de
la réaction est repérée par l’apparition de la teinte rouge brique du chromate d’argent (début
du virage).
AgNO3 + Cl- AgCl(s) + NO3
-
Réaction 5
Matériels
Matériels courants de laboratoire
27
C : RESULTATS, DISCUSSIONS ET
PROPOSITION D’AMELIORATION
I. RESULTATS Les résultats obtenus lors des deux analyses, que ce soit l’analyse in-situ ou l’analyse en
laboratoire sont à peu près les mêmes. Ses valeurs sont illustrées dans les tableaux 7, 8, et 9.
Tableau 7 Résultats des analyses des paramètres organoleptiques
Odeur Absence
Couleur Incolore
Moyenne des valeurs obtenues lors des deux essais
Tableau 8 Résultats des analyses des paramètres physiques, mesures prises in-situ.
Unités Valeurs
Température °C 20.39
pH - 7.9
Conductivité µS.cm-1 169.65
Turbidité NTU 10.21
O2 dissout mg.L-1 9
28
Tableau 9 Résultats des analyses des paramètres chimiques
Paramètres mesurés Unités Valeurs
DCO mg.L-1 3.78
TAC mg.L-1 4.8
MES mg.L-1 8,50
CATIONS
Calcium Ca2+ mg.L-1 78.9
Magnésium Mg2+ mg.L-1 0.00
Potassium K+ mg.L-1 0.00
Fer Fe2+ mg.L-1 0.10
Ammonium NH4+ mg.L-1 0.09
Aluminium Al3+ mg.L-1 1.10
Argent Ag+ mg.L-1 0.10
ANIONS
Phosphate PO43- mg.L-1 0.90
Cyanure CN- mg.L-1 12.2
Fluorure F- mg.L-1 0.19
Nitrate NO3- mg.L-1 1.06
Nitrite NO2- mg.L-1 0.12
Sulfate SO42- mg.L-1 0.97
Chlorure Cl- mg.L-1 34.50
Source : laboratoire du CNRIT et au laboratoire de chimie minérale
29
DISCUSSIONS
II.1 Interprétations des résultats
Les résultats sont ensuite comparer aux normes pour les eaux piscicoles ainsi que pour les
eaux d’irrigation. Les tableaux 10,11 et 12 montrent ces comparaisons.
Tableau 10 : Comparaison des paramètres organoleptiques
Valeurs Norme pour les
eaux piscicoles
Norme pour les
eaux d’irrigation
Norme de
potabilité
Malgache
Odeur Absence - - Absence
Couleur Incolore - - Incolore
Saveur Indéterminé Absence
Tableau 11 : Comparaison des paramètres physiques
Paramètres Valeurs Norme pour les
eaux piscicoles
Norme pour les
eaux d’irrigation
Norme de
potabilité
Malgache
Température en °C 20.39 8 – 20 35 25
pH 7.9 5 – 9 6.5-8.4 6.7-9.0
Conductivité en
µS/cm 169.65 3000 - 3000
Turbidité en NTU 10.21 - - 5
O2 dissout en mg/l 9
Paramètre qui ne respecte pas la norme de potabilité malagasy
30
Tableau 12: Comparaison paramètres chimiques
Paramètres Valeurs en
mg.L-1
Normes pour les
eaux piscicoles
en mg.L-1
Normes pour les
eaux d’irrigation
en mg.L-1
Norme de
potabilité
Malagasy en
mg.L-1
DCO 8.46 30 - -
TAC 4.8 5 580 -
MES 8,50 30 100 -
CATIONS
Calcium Ca2+ 78.9 150 - 200
Magnésium Mg2+ 0.00 5-10 - 50
Potassium K+ 0.00 10 - 12
Fer Fe2+ 0.10 0.30 5 0.5
Ammonium NH4+ 0.09 1 - 0.5
Aluminium Al3+ 1.10 0.08 5 0.2
Argent Ag+ 0.10 3 µg/L - 0.01
Manganèse Mn2+ 0.001 0.1 0.2 0.05
ANIONS
Phosphate PO43- 0.90 0.30 - 5
Cyanure CN- 12.2 50 µg/L 1 0.05
Fluorure F- 0.19 0.7 1 1.5
Nitrate NO3- 1.06 0.5 - 50
Nitrite NO2- 0.12 0.5 - 0.1
Sulfate SO42- 0.97 - 250 250
Chlorure Cl- 34.50 50 350 250
Paramètres qui ne respectent pas la norme de pisciculture
Paramètres qui ne respectent pas les normes de pisciculture et de potabilité
malagasy
Paramètre qui ne respecte pas les normes de pisciculture, d’irrigation et de
potabilité malagasy
31
II.2 Interprétation des paramètres organoleptiques
L’eau ne présente aucun risque du point de vue sensoriel (tableau 4).
II.3 Interprétation des paramètres physiques
Tous les paramètres physiques sont conformes à la norme de la sauvegarde aquatique et à
celle de l’irrigation (tableau 5).et en comparant avec la norme de potabilité malgache; seul la
turbidité aussi dépasse la valeur seuil.
II.4 Interprétation des paramètres chimiques
La majorité des valeurs trouvées lors des analyses chimiques respectent les normes sauf
certains éléments (tableau 6).
Par rapport à la norme de la qualité de l’eau piscicole, les quantités en aluminium Al3+,
phosphate PO43-, de nitrate NO2- et cyanure CN- sont en excès et on constate aussi la carence
en magnésium Mg2+.
Pour l’irrigation, le taux de cyanure CN- qui est un élément toxique est très élevé comparant à
la norme.
Concernant la norme de potabilité malagasy, les taux, d’aluminium Al3+, d’argent Ag+, et de
cyanures CN-, dépassent les valeurs limites.
L’excès en aluminium dans l’eau provient du lessivage des minéraux dans le sous-sol et la
contamination par les poussières atmosphérique ainsi que les précipitations. Malgré ce taux,
les poissons arrivent quand même à y survivre. Même si ses poissons se perpétuent, celle-ci
restera néanmoins toxique pour une très longue période, agissant sur la qualité de la
production de mucus et en diminuant la défense du poisson à long terme.
Le phosphate, l’ammonium et le nitrate entraînent la réduction du taux d’oxygène dissous, par
stimulation de la croissance des algues gênantes et consommatrices d’oxygène ou
eutrophisation de l’eau. Les dérivés azotés stimulent ce phénomène d’eutrophisation par la
transformation de l’azote ammoniacal en azote nitrique (annexe7 : cycle de l’azote).
L’argent qui est un élément indésirable dans l’eau, pourrait nuire à la santé de l’homme.
Le cyanure qui est un élément toxique demeure nocif pour les poissons, les plantes ainsi que
pour la consommation humaine.
D’après les caractéristiques du lac ANDRANOTAPAHINA et les résultats d’analyses
physico-chimiques, une éventuelle exploitation est sollicitée car le lac est favorable à la
conservation des poissons et est apte à un projet de pisciculture et d’irrigation. La
potabilisation est également concevable, seulement, il devrait subir un traitement adéquat.
32
CONCLUSION
L’étude faite sur les échantillons d’eaux du Lac Andranotapahina, a permis de prendre
conscience sur les problèmes qui touchent le lac, à savoir les facteurs organoleptiques, les
facteurs physiques et les facteurs chimiques. De plus, divers propositions ont été prises en
compte afin de mieux utiliser ce lac dans le futur sans le détériorer.
Pour la sauvegarde des poissons, les résultats d’analyses ont signalé que l’eau du lac
présente des excès d’argent, de phosphate, de nitrate et de cyanure et une carence en
magnésium.
L’existence du cyanure dans l’eau aussi est craintive au niveau des produits agricoles.
Du point de vue potabilité, les résultats d’analyses ont montré que l’eau du lac
rencontre des problèmes au niveau de la turbidité, l’aluminium, l’argent, et de cyanure.
En bref, toutes ces analyses ont aidé pour atteindre l’objectif du sujet valorisation,
exploitation et sauvegarde et ont permis de proposer quelques recommandations :
✓ la coagulation par l’ajout de chaux Ca(OH)2 dans l’eau à traiter pour réduire la
turbidité et l’excès d’aluminium.
✓ l’élimination du phosphate, et du nitrate par l’épuration biologique ou la
filtration biologique de l’eau.
✓ Diverses méthodes permettent d’éliminer les cyanures présents dans l’eau :
telles que la destruction des cyanures par chloration, son oxydation par
l’ozone, l’échange d’ions et la dénaturalisation de l’eau mais qui sont encore
des procédés difficiles à réaliser. A cet effet, le renforcement de la surveillance
des rejets industriels est obligatoire pour préserver les écosystèmes aquatiques.
✓ La coagulation par les sels de fer est la technique la plus efficace pour bien
éliminer l’argent dans l’eau.
Ce projet, envisageable serait d’un coût de réalisation considérable de nos jours. Il mériterait
cependant d’être considéré à sa juste valeur dans le cadre des besoins actuels. Il serait
souhaitable que des études approfondies du lac soient lancées.
33
REFERENCES
I. BIBLIOGRAPHIES
[1] JACQUES MOREAU, biologie et évolution des peuplements de pisces introduits dans les
lacs malgaches d’altitude, 2 février 1979, page 1
[2] DEGREMONT, Eau élément fondamental, « Mémento technique de l’eau », 10ème
édition, chapitre 1; page 2
[3] DEGREMONT Eaux naturelles, Eau de surface « Mémento technique de l’eau », 10ème
édition, page 24
[4] MICROSOFT lac, « Encarta 2009 », Microsoft corporation, 2008
[5] ASIMBOLARIMANANA, « Analyse physico-chimique de l’eau du lac d’Andranomafana
en vue de sa remédiation », mémoire de DEA, Faculté des Sciences d’Antananarivo, 10
Novembre 2008, page 4
[6] JIR AMA, Norme de potabilité de l’eau Malagasy Décret n°2004-635 ,15 juin 2004
[7]MONOGRAPHIE ET INFORMATIONS SUR COMMUNE TALATAMATY
« Présentation de la commune de Talatamaty » 16 juillet 2016, page 4-5
[8]DEGREMONT, Mesure, contrôle, régulation, automation, supervision consulté en octobre
2017, « Memento technique de l’eau », 10 è édition, 2005, Chap. 21
[9] A.BLUM, J.BARBIER, L.CHERY, E.PETELET-GIRAUD, « Contribution à la
caractérisation, des états de référence géochimique des eaux souterraine ». Outils et
méthodologie d’étude réalisée dans le cadre des opérations de services public du BRGM
EAU, 14 Décembre 2001, page 81
[10] DEGREMONT, Quelles eaux à traiter ? Pourquoi ? « Memento technique de l’eau »,
Chap. 2
II. WEBOGRAPHIES
[11] https://www.rappel.qc.ca consulté le 15 octobre 2017
[12] http://www.norme_allemande,eau_d’irrigation consulté le 4 octobre 2017
[13] https://www.norme_allemande,eau_piscicole consulté le 4 octobre 2017
[14] hmf.enseeiht.fr/travaux/CD0304/optsee/bei/5/binome5/param.htm, paramètres d’analyses
de la pollution des eaux, consulté le 2novembre 2017
II
ANNEXE 1 : NORME DE LA QUALITE DE L’EAU POUR LES POISSONS Paramètres Valeurs pour vie piscicole (eau douce)
Température
Ph 6 à 8,5
Conductivité <700µS/cm
MES <30mg/l
DCO <30mg/l
O2 dissous >6
Calcium 150mg/l
Ammonium NH4 <0,30mg/l
Nitrites NO2 <0,20 mg/l
Nitrate NO3 <0,20mg/l
Phosphates PO4 <0,30mg/l
Carbonates CO3 <5 mg/l
Sulfates SO4 <100mg/l
Chlorures Cl <50mg/l
H2S <0,05 mg/l
Fer total Fe <0,30 mg/l
Magnésium Mg De 5 à 10 mg/l
Sodium Na <0,30 mg/l
Potassium K <10 mg/l
Manganèse Mn <0,10 mg/l
Aluminium Al <0,08 mg/l
Argent Ag -
Cadminium Cd <0,005 mg/l
Tableau 13: Norme de la qualité de l’eau pour la sauvegarde des poissons en eau douce
Température 8<T<30
pH 5à9
Oxygène dissous >3
MES <50
DCO (mg O2/l) <30
DBO <6
Chlore libre (mg/l) <0.02
Conductivité (µS/cm) <3000
Ammoniac (mg/l NH3) <0.025
Ammonium (mg/l NH4+) <1
Nitrite (mg/l NO2-) <0.5
Détergent (mg/l) <0.5
Sulfate (mg/l) <200
Cyanures (mg/l CN-) <0.05
Argent (mg/l Ag) <0.003
Fluorures (mg/l F) <0.7
Pesticides <0.1
Sélénium <0.01
Baryum <1
Bore <2
Manganèse <0.1
Mercure <0.001
Plomb <0.02
Arsenic <0.05
Chrome <0.05
Cadminium <0.005
Tableau 14: Norme allemande sur la qualité de l'eau piscicole
III
ANNEXE 2 NORME DE L’EAU D’IRRIGATION
IONS TOXIQUES NORME
Sodium(Na) en mg/l
• Irrigation en surface
• Irrigation par aspersion
<69
<9
Chlorure (Cl) en mg/l
• Irrigation en surface
• Irrigation par aspersion
<350
<15
Bore (B) en mg/l <3
EFFETS DIVERS NORME
Température °C <35
pH 6.5 à 8.4
MES en mg/l
• Irrigation gravitaire
• Irrigation par aspersion localisée
<200
<100
Azote en mg/l <30
Bicarbonate (HCO3-) Irrigation par
aspersion en mg/l <518
Sulfate (SO42-) en mg/l <250
Sélénium <0.02
Fluor <1
Cyanure <1
Phénol <3
Aluminium <5
Fer <5
Manganèse <0.2
Nickel <2
Molybdène <0.01
ANNEXE 3 NORME DE POTABILITE MALAGASY (Décret n°2004-635 du 15/06/04)
PARAMETRES ORGANOLEPTIQUES NORME
Odeur Absence
Couleur Incolore
Saveur Absence
PARAMETRES PHYSIQUES UNITE NORME
Température <25
Turbidité <5
Conductivité <3000
Ph 6,5 - 9,0
IV
PARAMETRES CHIMIQUES UNITE NORME
minima Maxima
ELEMENTS NORMAUX © Jirama 2007
Calcium mg/l 200
Magnésium mg/l 50
Chlorure mg/l 250
Sulfate mg/l 250
Oxygène dissous % de saturation % 75
Dureté TH mg/l en CaCO3 500
ELEMENTS INDESIRABLES © Jirama 2007
Matières Organiques mg/l
2(Milieu Alcalin)
5(Milieu Acide)
Ammonium mg/l 0,5
Nitrite mg/l 0,1
Azote Total mg/l 2
Manganèse mg/l 0,05
Fer Total mg/l 0,5
Phosphore mg/l 5
Zinc mg/l 5
Argent mg/l 0,01
Cuivre mg/l 1
Aluminium mg/l 0,2
Nitrate mg/l 50
Fluore mg/l 1,5
Baryum mg/l 1
ELEMENTS TOXIQUES © Jirama 2007
Arsenic mg/l 0,05
Chrome Total mg/l 0,05
Cyanure mg/l 0,05
Plomb mg/l 0,05
Nickel mg/l 0,05
Polychloro-Biphenyl PCB mg/l 0
Cadmium mg/l 0,005
Mercure mg/l 0,001
GERMES PATHOGENES ET INDICATEURS DE POLLUTIONS FECALES:
COLIFORMES TOTAUX 0 / 100ml
STREPTOCOQUES FECAUX 0 / 100ml
COLIFORMES THERMO-TOLERANTS (E.COLI) 0 / 100ml
CLOSTRIDIUM SULFITO-REDUCTEUR <2 / 20ml
V
ANNEXE 4 MATERIELS COURANTS DE LABORATOIRE
Noms Matériels
Ballon 500ml
Erlenmeyer 500ml
Pipette 20ml
Récipient gradué 100 ml
Burette
VI
ANNEXE 5 MATERIELS SPECIALISES DE LABORATOIRE
Photo 5 Appareil à reflux
Photo 6 Balance
Photo 7Spectrophotomètrewagtech
Photo 8 Kit wagtech
Photo 9Etuve
VII
ANNEXE 6 MODES OPERATOIRES
N° Paramètres Modes opératoires
1 température Plonger l’électrode préalablement rincé à l’eau du lac dans un
échantillon d’eau à analyser. Attendre que la valeur affichée se
stabilise. Prendre la valeur.
2 pH
3 Conductivité
4 O2 dissous
5 Turbidité
Une fois que l’appareil est bien étalonné, remplir le flacon de 10 ml
de l’échantillon. Assurer que la surface de la vitre du flacon ne soit
souillée de trace de main. Cela afin d’éviter toute erreur de lecture.
Mettre le flacon dans le turbidimètre et faire la lecture.
6 DCO
- Prise d’essai :
Introduire, dans l’appareil à reflux 10ml de l’échantillon pour
analyse. Si la valeur de la DCO de l’échantillon est supposée excéder
700mg/l, procéder à une dilution de manière à obtenir une valeur de
la DCO comprise entre 350 et 700 mg.L-1. Avant le prélèvement de la
prise d’essai, l’échantillon doit être soigneusement homogénéisé par
agitation. Utiliser une pipette à double trait de 10ml ayant un faible
temps d’écoulement.
- Essai à blanc :
Effectuer un essai à blanc parallèlement à la détermination, en suivant
le même mode opératoire que pour l’essai ci haut.
- Ajouter 5ml de la solution de dichromate de potassium et
quelques granulés d’ébullition à la prise d’essai et
homogénéiser soigneusement
- Ajouter, lentement et avec précaution, 15ml d’acide
sulfurique-sulfate d’argent en agitant soigneusement la fiole
d’un mouvement circulaire et en la refroidissant sous l’eau
courante froide de façon à éviter toute perte de substances
organiques volatiles
- Relier le réfrigérant à la fiole, et porter à ébullition à reflux
pendant 2heures. Laisser refroidir
- Titrer l’excès de dichromate avec la solution de sulfate de fer
(II) et d’ammonium en présence de 1 ou 2 gouttes de
d’indicateur à la ferroïne.
7 TAC
- Prise d’essai de 100ml d’eau
- Verser quelques gouttes d’hélianthine
- Titrer avec H2SO4 N/25 la solution vire du
8 MES
- Prélever 200ml de l’échantillon
- Filtrer sur une membrane filtrante préalablement pesé sur
une balance (P1)
- Mettre la membrane dans une étuve préalablement
chauffée à 105°C pendant 1heure
- Peser la membrane après le temps de pause dans l’étuve
(P2)
- En déduire la valeur par soustraction de P2 et P1 en
mg.L-1
VIII
10 Calcium
- Prélever 50 mL d’eau à analyser et les verser dans un
erlenmeyer.
- Ajouter environ 5 mL de soude 2 N et une pointe de spatule
d’indicateur de Patton et Reeder.
- Ajouter la solution d’EDTA à 0,050 mol.L-1 jusqu’à virage de
l’indicateur au bleu.
- En déduire la concentration en calcium en mg.L-1
11 Magnésium Déduire des résultats de la dureté calcique, la dureté magnésienne en
mg.L-1
12 Argent
13 Potassium
- Remplir le tube à essai avec 10 ml de l’échantillon
- Ajouter un comprimé de Phosphate LR n°1, écraser et
mélanger
- Ajouter un comprimé Phosphate LR n°2, écraser et
mélanger
- Laisser reposer pendant 10 min avant de faire la mesure.
14 Fer
- Remplir le tube jusqu’à 10 ml
- Ajouter une pastille Iron HR ; écraser et remuer pour
dissoudre
- Attendre 1 mn pour permettre le développement complet
de la couleur ; noter la couleur obtenue avant et après le pause
- Sélectionner Phot 19.
- Lire le résultat
15 Ammonium
- Remplir le tube jusqu’à 10 ml
- Ajouter une pastille Ammonia N° 1 et une pastille N° 2 ;
écraser et remuer pour dissoudre
- Attendre 10 mn pour permettre le développement complet
de la couleur ; noter la couleur obtenue avant et après la pause
- Sélectionner Phot 4 pour mesurer l’ammoniac en mg/l N
ou sélectionner Phot 62 pour mesurer l’ammoniac en mg/l
NH4
- Lire le résultat
16 Aluminium
- Remplir le tube jusqu’à 10 ml
- Ajouter une pastille Aluminium N° 1; écraser et remuer
pour dissoudre
- Ajouter une pastille Aluminium N°2, écraser et remuer
doucement pour dissoudre. Eviter d’agiter vigoureusement.
- Attendre 5 mn pour permettre le développement complet
de la couleur ; noter la couleur obtenue avant et après le pause
- Sélectionner Phot 3 pour mesurer l’aluminium en mg/l
- Lire le résultat
17 Manganèse
- Remplir le tube jusqu’à 10 ml
- Ajouter une pastille Manganèse, écraser et remuer
doucement pour dissoudre. Eviter d’agiter vigoureusement.
- Attendre 10 mn pour permettre le développement complet
de la couleur ; noter la couleur obtenue avant et après la pause
- Sélectionner Phot indiqué sur le photomètre
- Lire le résultat (voir mode d’emploi de l’instrument)
- Le résultat obtenu s’affiche en mg/l
IX
18 Phosphate
- Remplir le tube jusqu’à 10 ml
- Ajouter une pastille phosphae N°1 et N°2, écraser et
remuer doucement pour dissoudre. Eviter d’agiter
vigoureusement.
- Attendre 10 mn pour permettre le développement complet
de la couleur ; noter la couleur obtenue avant et après la pause
- Sélectionner Phot indiqué sur le photomètre
- Lire le résultat (voir mode d’emploi de l’instrument)
- Le résultat obtenu s’affiche en mg/l
19 Cyanure
- Remplir le tube jusqu’à 10 ml
- Ajouter une pastille cyanure acide, écraser et remuer
doucement pour dissoudre. Eviter d’agiter vigoureusement.
- Attendre 10 mn pour permettre le développement complet
de la couleur ; noter la couleur obtenue avant et après la pause
- Sélectionner Phot indiqué sur le photomètre
- Lire le résultat (voir mode d’emploi de l’instrument)
- Le résultat obtenu s’affiche en mg/l
20 Fluorure
- Remplir le tube jusqu’à 10 ml
- Ajouter une pastille Fluoride N° 1; écraser et remuer pour
dissoudre
- Ajouter une pastille Fluoride N°2, écraser et remuer
doucement pour dissoudre. Eviter d’agiter vigoureusement.
- Attendre 5 mn pour permettre le développement complet
de la couleur ; noter la couleur obtenue avant et après le pause
- Sélectionner Phot 14
- Lire le résultat
21 Nitrate
- Mettre 20 ml de l’échantillon dans le tube à bouchon.
- Ajouter une cuillerée de Nitratest poudre et un comprimé
de Nitratest
- Ne pas écraser la tablette, remettre le bouchon à vis et
serrer le tube pendant 1 min
- Laisser le tube reposer pendant 1 min puis retourner
doucement 3 à 4 fois. Laisser reposer 2 min environ pour la
floculation
- Retirer le bouchon et essuyer autour de l’ouverture du
bouchon avec un tissu propre.
- Décanter la solution claire dans un tube à essai à 10 ml
- Ajouter un Nitricol tablette, écraser et mélanger, puis
attendre 10 min avant la mesure
- Sélectionner Phot 23 pour N ou Phot 63 pour NO3-
22 Nitrite
- Remplir le tube à essai avec 10 ml de l’échantillon
- Ajouter un Nitricol tablette, écraser et mélanger, puis
attendre 10 min avant la mesure
- Sélectionner Phot 24 pour N et Phot 64 pour NO2
23 Chlorure
- Prélever 100ml d’eau à analyser.
- Ajouter 3 à 5gouttes de K2CrO4.
- Titrer avecAgNO3 jusqu’au virage au rouge brique.
XI
ANNEXE 8 EUTROPHISATION D’UN LAC
Définition de l’eutrophisation
On appelle eutrophisation, le phénomène ou le processus d’enrichissement graduel d’un lac en
nutriments (azote et phosphore), faisant passer son état d’oligotrophe (≪ peu nourri ≫) à son
état eutrophie (≪ bien nourri ≫).
Il y a 2 sortes d’eutrophisation :
• Eutrophisation naturelle
• Eutrophisation anthropique
L’eutrophisation naturelle est un processus graduel qui s’étend sur des milliers d’années.
L’eutrophisation anthropique est une eutrophisation accélérée, les activités humaines
pratiquées sur les rives et dans le bassin versant du lac l’activent, en augmentant les apports
en nutriments vers le milieu. Par conséquent, il y a un comblement plus rapide du lac par les
sédiments, les algues et les plantes aquatiques. Ainsi une dizaine d’années seulement, les
riverains voient leur lac se dégrader et se transformer
TITRE : ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’EAU DU LAC ANDRANOTAPAHINA EN VUE DE
VALORISATION, DE SON EXPLOITATION ET DE SA SAUVEGARDE
Nombre de pages : 33
Nombre de tableaux : 12
Nombre de figures et de graphe: 3
Nombre de photos : 9
Nombre d’annexes : 11
AUTEURS
FANILOHARIJAONA Finaritra
034 17 769 44
MIHANTARIBE Finaritra Giovanie
034 03 517 44
RESUME
L’étude a été fondée sur l’idée d’améliorer les potentiels socio-économique de l’eau du lac d’Andranotapahina. Compte
tenu de sa disponibilité en eau en toutes saisons et son utilisation encore insignifiante, ce lac est potentiellement exploitable
pour de multiples usages. Cependant, la méconnaissance de ses caractéristiques constitue un facteur limitant son utilisation
directe. Pour pallier cette situation, des analyses physico-chimiques de l’eau ont été effectuées. En comparant avec des
normes, les résultats de ces analyses ont permis d’envisager les possibilités d’utilisation, immédiates ou futures du lac.
Entre autres l’eau du lac pourrait être conçue pour la pisciculture, pour l’irrigation agricole, ainsi que pour la potabilisation.
En effet, les constituants de l’eau ne présentent pas d’influences négatives sur les animaux aquatiques et les cultures.
Néanmoins, l’existence de certains éléments dans l’eau dont la quantité pourrait augmenter au cours du temps serait nocive
aussi bien pour les poissons que les plantes du lac. Des suggestions ont été proposées pour éliminer ces substances
indésirables. Même d’autres perspectives seraient possibles dans le futur.
Mot clés : valorisation et amélioration, physico-chimie de l’eau, pisciculture, irrigation, potabilisation
ABSTRACT
The survey has been founded on the idea to improve the potentiality socioeconomic of the water of the lake of
Andranotapahina. Considering its availability in water in all seasons and its even unimportant use, this lake is potentially
exploitable for multiple practices. However, the ignorance of its features constitutes a limiting factor of its direct use. To
palliate this situation, physical-chemistry analyses of the water have been done. While comparing with norms, the results
of these analyses permitted to consider the possibilities of use of the lake, for the immediate or in the future. Among others,
the water of the lake could be, conceived for the fish culture, the agricultural irrigation and making drinkable water. Indeed,
any constituent of the water doesn't present negative influences on the aquatic animals and cultures. Nevertheless, the
existence of some elements of the water whose quantity could increase during the time would be as well as dangerous for
fish that the plants of the lake. Some suggestions have been proposed to eliminate these undesirable substances. Even, in
the future, there are many things in prospect from this lake.
Keywords : valorization and improvement, physical-chemistry of water, fish-culture, irrigation, drinking water
Tuteur : RAKOTOARIMANGA Jeannot
Professeur Titulaire en Physico-chimie des mélanges complexes. Faculté des Sciences, Université d’Antananarivo