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www.e-carabin.net Association Nationale des Etudiants en Médecine de France Résultats, rangs limites et premières conclusions Les raisons de leur engagement écologique LA PLANÈTE une patiente qu’on ignore Le développement durable à l’hôpital GRATUIT - Décembre 2009 REPORTAGE SUR LA MÉDECINE DU TRAVAIL PÉNURIE DORGANES INTERVIEWS DES MAJORS DES ECN CAS CLINIQUES TOUT CE QUE VOUS CROYEZ SAVOIR SUR LES ÉTUDES MÉDICALES

ANEMF.org n°22

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Le n°22 du journal de l'Association Nationale des Etudiants en Médecine de France

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www.e-carabin.net Association Nationale des Etudiants en Médecine de France

Résultats, rangs limites et premières conclusions

Les raisons de leur engagement écologique

LA PLANÈTEune patiente qu’on ignore

Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital Le développement durable à l’hôpital

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REPORTAGE SUR LA MÉDECINE DU TRAVAIL

PÉNURIE D’ORGANES

INTERVIEWS DES MAJORS DES ECNCAS CLINIQUES

TOUT CE QUE VOUS CROYEZ SAVOIR SUR LES ÉTUDES MÉDICALES

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2 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009 Septembre 2009 / ANEMF.org n°21 - 3Septembre 2009 / ANEMF.org n°21 - 3

Bonjour à tous !Voici entre vos mains l’ANEMF.org n°22,

deuxième édition de cette année universitaire 2009-2010 !

Quoi de plus actuel que le développement durable pour thème de ce numéro, alors que la Conférence de Copenhague de

ce mois de Décembre 2009 le place au cœur du débat ?Le comité de rédaction de l’ANEMF.org s’est donc penché sur le sujet :

le développement durable à l’hôpital, pourquoi pas ? Est-ce que cette préoccupation peut entrer dans notre vie d’externes ?Toutes les réponses à ces questions dans le dossier !

Vous retrouverez aussi les dossiers familiers de votre journal : un bilan des ECN 2009, les témoignages d’étudiants en médecine partis faire un stage à l’étranger, un reportage sur la médecine du travail… et

beaucoup d’autres choses encore ! Sur ce, au nom de tout le bureau de l’ANEMF 2009-2010, je vous

souhaite une bonne lecture, et surtout bon courage et bonne chance pour vos examens !

CHLOÉ LOYEZ, DCEM3 à Paris VIPrésidente de l’ANEMF

Sommaire

C’est un réel plaisir de vous retrouver pour ce nouveau numéro de l’ANEMF.org !

Un numéro aux couleurs de l’écologie, qui a été élaboré dans le contexte de la préparation de la conférence

de Copenhague, afi n de susciter la réfl exion sur le lien entre les étudiants en médecine et l’environnement.

Afi n de vous épargner l’habituel discours moralisateur, nous sommes partis à la rencontre de personnes bien différentes : le groupe Tryo, écolo

dans les paroles et dans les faits, et Jean-Claude Deforges, responsable des problématiques de développement durable des hôpitaux de Marseille.

Pour marquer le coup, votre magazine a opté pour une impression sur papier recyclé, et à base d’encres végétales. Sentez comme ça sent bon la nature !

Ce numéro 22 retraçe également l’actualité de ce premier semestre, et notamment les résultats des ECN 2009. Vous trouverez le tableau de répartition des postes d’internes et des rangs limites p.17, ainsi que les interviews de

tous jeunes internes, dont le major des ECN !Dans ce numéro vous pourrez aussi tester vos connaissances des études médicales, vous informer sur le don d’organes, la médecine du travail, et

l’existence du Père Noël.J’espère que vous saurez trouver votre bonheur dans cette kyrielle

de rubriques, et tout le Comité de Rédaction se joint ç moi pour vous souhaiter une bonne lecture !Rendez-vous au prochain numéro !

VICTORIA LANVIN, DCEM2 à Lyon EstRédactrice en Chef

Remerciements

Milles merci à Juliette, Loïc et Arnaud (Lyon) pour leur aide, une

fois de plus, ainsi qu’à Nadège (Montpellier), Perrine (Lille),

Oballon (Paris Ouest), Thibault (Créteil), Douillet (Besançon) pour leur travail, et à Chloé Gauthier

pour la couverture.Merci à Sylvain, Grégory, Alix et Tryo de nous avoir permis de les

interviewer.Pensées à Christophe et Jack.

n°22Le mot de la présidente

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Actualités de l’ANEMFRencontre avec Tryo Le développement durable à l’hôpital Faire un stage à l’étrangerLe don d’organeCartes à gratter SIDA Premières conclusions des ECN 09Rangs limites des ECN 09 Rencontre avec nos nouveaux internesQue pensez-vous savoir des études médicales? Médecine du Travail Que savez-vous vraiment des études médicales?Les élections Présentation du pôle InternationalHistoire de la chirurgie d’urgenceVous croyez au Père Noël? Cas Cliniques Test de personnalitéRésultats du test

Erratum du n°21Florence Sauvanaud est coordinatrice du Forum des Métiers de la Santé, et non pas VP Etudes Médicales, ce poste étant détenu par Thomas Berthélemy.Céline Louette est étudiante à Lille Catho, non pas Lille Etat.La rédaction présente toutes ses excuses à Florence, Thomas et Céline !

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Actualités

Quoi de neuf depuis la rentrée ?Un nouveau numéro du journal des étudiants en médecine haut en couleur

en cette période hivernale ! Et une actualité toute aussi colorée en cette fi n d’année 2009 !

L’Amphithéâtre de Garnison : il s’est déroulé pendant le mois de septembre et a réuni à Lognes plus de 6400 étudiants venus de toute la France pour l’ultime étape de leur carrière d’externe. L’ANEMF a distribué des questionnaires à tous les étudiants présents afi n de connaître le déroulement de leurs études, et a récolté pas moins de 5700 réponses ! Une mine d’informations, dont les conclusions vous seront exposées dans le courant de l’année.

La fi n de l’Amphithéâtre de Garnison a été suivie par les Journées Nationales de la Médecine Générale durant lesquelles ont été animées des tables rondes destinées aux étudiants en Médecine et les problématiques des ECN.

Le Week-end de Rentrée de l’ANEMF a également été un moment de rassemblement pour les 250 étudiants en médecine de toute la France réunis à Amiens pendant quatre jours. Cet évènement a été rythmé par une Assemblée Générale où d’importants sujets ont été abordés, tels que le statut de l’externe ou la L1 Santé. Les positions de l’ANEMF sur ces sujets ont été votées par les représentants de toutes les facultés de médecine de France.

Le Don de Vie était à l’honneur ! Une table ronde a réuni des intervenants renommés, tel que Gérard Tobelem, président de l’EFS, et a plongé les congressistes pendant deux heures dans un débat passionnant sur le manque de donneurs d’organes. Tous ont regretté la fi n du congrès.

Heureusement, les étudiants ont pu vite se retrouver lors du Week-end des Echanges Internationaux (WELL) qui s’est déroulé à Brest

à la fi n du mois de novembre. Il a réuni les responsables des échanges internationaux de vos associations locales afi n d’apprendre et de partager leurs expériences sur les échanges à l’étranger en stage de recherche en labo, hospitalier ou encore en ERASMUS. Et pour retrouver les discussions et la richesse des débats des Assemblées Générales, il faudra attendre le mois de décembre, et ne pas oublier gants et bonnets car le prochain évènement se déroulera à Grenoble !

Le mois de décembre a aussi été marqué par des évènements importants pour le pôle Santé Globale et Solidarité. Au début du mois se sont déroulées les 48h du Téléthon auxquels les étudiants de la France entière participent chaque année. Grâce aux actions menées dans chaque ville, les étudiants en médecine collectent jusqu’à 192 000 euros pour la recherche ! Cette somme s’est ajoutée au chèque remis par la FAGE lors de la soirée du 5 décembre.

Au sein du pôle SGS, on notera aussi l’actualité de l’Hôpital des Nounours, qui verra la première édition de la saison 2009-2010 à Brest ! Ce sera l’occasion pour les enfants en bas âge de découvrir l’hôpital et d’avoir une approche moins appréhensive des blouses blanches.

Pour suivre l’actualité de l’ANEMF en temps réel, rendez-vous sur www.anemf.org et pour débattre sur les sujets du moments, direction www.e-carabin.net !

Marie SoulaVP en charge de la

Communication de l’ANEMF

Les évènements à venir :

Le CA de Nice, 29 au 31 Janvier, un week-end de discussion et de décision

March Meeting de l’IFMSA à Bangkok, en Thaïlande du 7 au 13 Mars.

Week-end de Formation par l’ANEMF à Marseille du 18 au 21 Mars.

Amphitéâtre de garnison

Le WER à Amiens

Le WELL à Brest

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D É PA R T E M E N T D E L A C H A R E N T E

Vous êtes jeune médecin, vous souhaitez vous installer, ouvrir votre cabinet ou travailler en collaboration avec d’autres professionnels ? La Charente est heureuse de vous accueillir.

Les dossiers sont à retirer auService Enseignement Supérieur - Département de la Charente 36 rue de l’Arsenal - 1er étage - 16000 AngoulêmeHoraires d’ouverture au public : 10 H 00 - 12 H 00 et 14 H 00 - 16 H 00Les formulaires peuvent être téléchargés sur le site internet www.cg16.frou demandés par téléphone au 05 45 90 75 91 et 05 45 90 75 85

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Interview

Tryo et l’environnementCe qu’ils sèment ...

La fi n de l’année 2009 a été marquée par le sommet de l’ONU sur le climat à Copenhague. Cet évènement majeur pour l’avenir de la planète a permis de lancer une réfl exion globale sur les enjeux climatiques et l’implication possible à l’échelle individuelle pour un changement des mentalités.

Un groupe de musique notamment a voulut soulever le problème en incitant leurs auditeurs à se poser des questions et à faire évoluer leurs idées sur ce sujet.

Nous les avons rencontré, afi n de savoir pourquoi, et surtout comment, sensibiliser les jeunes générations aux problématiques environnementales.

Daniel Bravo, surnommé Danielito, répond à nos questions quelques heures avant un concert, dans le cadre de leur tournée autour de leur album « Ce que l’on sème ».

Comment a débuté votre engagement envers l’environnement ? Le groupe s’est rencontré autour de « L’hymne de nos campagnes », il y a quatorze ans de ça, et l’écologie, c’est quelque chose qui nous a toujours rassemblés. Ça a toujours fait partie de notre regard sur la société, et du monde qui nous entoure. Au moment du deuxième album en 2002, on a fait appel à Greenpeace pour venir mettre des stands à chaque concert pour pouvoir venir communiquer sur les problématiques. C’est une ONG qui nous plaît beaucoup car elle est apolitique et n’est pas fi nancée par des entreprises privées. Dans nos chansons, on pose des questions sur l’environnement, mais sans y répondre forcément. Donc l’idée c’était de joindre le concret au discours, et faire appel à des gens compétents pour avoir des réponses. Dans notre album « Ce que l’on sème », on s’est rendu compte que les problématiques écologiques étaient très présentes. Des chansons comme « Mal tombé », « L’air du plastique », ou même la chanson « Abdallah », qui parle de la misère, soulevaient des problèmes en lien avec l’environnement. Et on s’est demandé comment être plus effi cace en termes d’impact. Donc on s’est dit, étant donné que pour nous aujourd’hui, c’est un problème majeur, on va essayer d’aller plus loin, avec l’aide de Greenpeace.

Concrètement, ça a donné quoi ?On a fait un album en papier FSC, papier issu de forêts gérée durablement, avec des encres végétales, avec un plastique biodégradable, et du coup logiquement tout l’affi chage est en papier FSC, et les t-shirts sont en coton bio. Ça c’était la première étape. Après, on s’est dit on va partir en tournée. On sait que c’est

toujours un désastre écologique, que tu vis au fur et à mesure sur la tournée. Mais le nerf de la guerre pour nous, c’est la tournée, du coup, on s’est fait conseiller par Greenpeace et on a fait notre bilan carbone de cette tournée et on s’est rendu compte que c’était lourd, très lourd.

Qu’avez-vous entrepris pour réduire ce bilan catastrophique? On s’est mis à venir dans les salles de

concert avec nos gobelets recyclables. On a essayé d’amener le tri sélectif dans tous les Zéniths de France. On a fait un vrai travail de covoiturage avec la Fnac, avec Virgin. Parce qu’on s’est rendu compte que ce qui polluait le plus, c’était les spectateurs qui venaient en voiture! Du coup on a mis sur notre site internet un site de covoiturage, pour que tous les spectateurs qui viennent à nos spectacles puissent partager leurs moyens de transport. Avec tout ça, on va arriver avec 10 % de moins d’émissions de gaz à effet de serre.

« Il faut voir les gestes pour l’environnement comme quelque

chose de constructif, pas

comme une contrainte. »

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Et cette diminution d’emission de gaz à effet de serre, ça apporte quoi?C’est un petit plus qui amène surtout les gens du métier à réfl échir à leurs responsabilités quant au réchauffement climatique. On essaie d’avoir un discours réel. On n’est pas un groupe 100% écolo, on pollue avec nos bus, mais on essaie de faire des efforts sur ce que l’on peut.

Les étudiants en méde-cine se sentent globa-lement peu concernés par ces problémati-ques, comment arriver à les y intéresser ? C’est un public particulier, ils ont des études qui sont longues, assez éprouvantes. Je pense qu’ils ont du mal à lever le nez de leurs livres et penser à autre chose que leurs études. Et puis ils vont faire un métier diffi cile, et surtout très utile, dont on a besoin au quotidien.

Quand tu as l’occasion d’aller dans un hôpital, tu vois tous ces malades, ces patients, et tu te rends compte de la diffi culté qu’ils peuvent endurer dans ce métier. Après c’est vraiment une vocation et une

passion, pour lequel j’ai beaucoup d’admiration et de respect. Maintenant, il faut voir

l’écologie et les gestes que tu peux faire pour ton environnement comme

quelque chose de constructif, et pas comme une contrainte. Ça ne doit pas être ressenti comme un frein, quelque chose de négatif qui va t’empêcher de vivre les choses comme tu as envie de les vivre. C’est juste un regard, que tu portes sur toi, sur ton hygiène de vie, sur le monde qui t’entoure. Je pense que les

étudiants en médecine sont très bien placés pour avoir ce regard

là.

Propos recueillis par Victoria Lanvin

Interview

Quelques questions du tac au tac

Si vous étiez...

Un animal ? Une libellule.Un pays ? Le brésil, pace que j’adore la culture et la musique brésilienne, et ça m’a totalement infl uencé dans ma vie de musicien. C’est un puits d’infl uence et de connaissances.Une œuvre (un livre, un tableau, etc.) ? Hm… les ailes du désir, de Wim Wenders. Ou alors Into the Wild, de Sean Penn.

Vous êtes plutôt...

Matin, midi ou soir ? Plutôt soir, mais je redécouvre le matin avec un grand plaisir.Thé, café, chocolat, … whisky ? Moi je serai plutôt café, même si j’en bois pas. J’en boirais toujours plus que du chocolat. Le thé je suis pas accro et le whisky j’en bois pas. Tu m’aurais dit téquila, j’aurai dit plus téquila. [rires]Blonde, brune ou rousse ? Les trois. J’ai pas d’à priori à ce niveau là.Question un peu médecine : anxiolytiques (plutôt contre le stress) ou amphétamines (qui vont plutôt booster) ? On peut pas mélanger aussi ? [rires]. Non moi ce serait plutôt amphétamines. J’aime bien me booster dans la vie. J’ai pas besoin de me détendre parce que ça je peux le faire très bien tout seul.Plutôt maniaque ou laxiste ? Plutôt laxiste. Et crois-moi que ça me fait chier !Un mot pour la fi n ? Bon courage dans vos études, et faites attention à ce que vous semez !

Le sommet de Copenhague est le sommet mondial organisé par l’ONU où sera débattue la question du changement climatique et réunira de nombreux chefs d’états de la planète.

Les accords de Kyoto signés en 1997 visaient notamment à une réduction des gaz à effets de serre arriveront à terme d’ici 2012. Le but de ce rassemblement est donc de fi xer de nouveaux objectifs aussi bien à court terme qu’à moyen terme. Objectif numéro 1 : réduire de 40 % les gaz à effet de serre dans les pays industrialisés.Objectif numéro 2 : lutter contre la déforestation, qui est responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre Objectif numéro 3 : aider les pays en voie de développement à s’adapter au changement climatique. Objectif numéro 4 : aider les pays en développement à réduire leurs gaz à effet de serre.Le coup de projecteur médiatique, l’urgence de la situation, la prise de conscience et des idées de solution concrète proposées par les associations et des groupes de réfl exion font que Copenhague peut être un sommet porteur de grands espoirs pour l’avenir de notre planète !

La conférence de CopenhagueLa conférence de CopenhagueLa conférence de Copenhague

en quelques mots

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Actes de soin et déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI), activités de laboratoire rejetant des eaux contaminées, activités radiothérapeutiques et radiodiagnostiques productrices d’isotopes radioactifs, produits chimiques médicaux, déchets assimilables aux ordures ménagères (DAOM), chauffage, énergie des différents appareils électriques de l’hôpital… autant d’éléments qui font que l’Hôpital est à l’heure actuelle un des plus gros pollueurs.

On est facilement tentés de se dire que la santé n’a pas de prix, qu’importe l’impact économique ou environnemental que cela peut avoir, la priorité étant la santé du patient.

Toutefois, ne peut-on pas se poser la question de savoir si notre patient asthmatique, à sa sortie, ne sera pas confronté à une pollution de plus en plus forte, qu’il aura lui-même contribué à créer lors de sa précédente hospitalisation ?

Cette question n’est pas dénuée de sens quand on sait que la démarche en faveur du Développement Durable de la part des hôpitaux ne date pas d’hier.

Rappelons tout d’abord les trois piliers fondamentaux du Développement Durable, trop souvent limité à sa dimension écologique : le Développement Durable doit allier Écologie, Économie et Social. C’est une manière de penser le développement économique en prenant en compte les paramètres économiques et sociaux qui découlent de ce développement.

Ainsi les hôpitaux ont commencé à penser « durable » dans les année 80 : suite aux chocs pétroliers, les hôpitaux cherchent à faire des économies et ciblent

le chauffage, et les chaudières à fi oul sont remplacées par d’autres systèmes comme les pompes à chaleur.

Au début des années 90, une prise de conscience de l’existence et de la dangerosité des déchets hospitaliers s’effectue, suite au scandale provoqué par la découverte du traitement des déchets des hôpitaux allemands en France. À l’époque, tous les déchets étaient mélangés (infectés ou non), et étaient incinérés. Suite à cette affaire, de nombreux

incinérateurs sont fermés, pour laisser place à des sites d’enfouissement, moins nocifs pour l’atmosphère. Petit à petit est mis en place le tri des DASRI (les fameux sacs jaunes) et des DAOM.

L’AP-HM fait actuellement fi gure de bon élève en France, avec la création, avant même le Grenelle de l’Environnement, de sept commissions Développement Durable : Soins durables

et éco-conception des soins, Gestion de l’eau, des déchets et des effl uents, Gestion de l’énergie et des technologies durables, Gestion des achats, Culture et communication et Certifi cation.

Les actions mises en place à l’heure actuelle restent assez basiques. Par exemple, le recyclage du papier, des cartouches d’imprimantes, des piles, mais aussi l’utilisation de plus en plus en plus fréquente de la vidéoconférence, permettant des économies de temps, de fatigue, et la réduction d’émission de gaz à effet de serre.

On notera aussi la récupération de l’eau des laboratoires : 81 tonnes de liquide sont ainsi traitées par an, autant de produits ne se retrouvant pas dans la nature ! Les urines sont également récupérées dans les services de radiothérapie, puis gardées

Dossier

Le Développement Durable à l’Hôpital

Hier, aujourd’hui, et demain.Être étudiant en médecine et se sentir concerné par le développement

durable, ce n’est pas incompatible ! Alors bon, peut être vous ne révolutionnerez pas tout le fonctionnement des hôpitaux français pendant votre externat, mais cela ne vous empêche pas de vous poser des questions et de faire tenter de avancer les mentalités d’aujourd’hui.

Cet article fait suite à une rencontre avec Jean-Claude DEFORGES, directeur de la qualité, de la gestion des risques et du développement durable à l’AP-HM (Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille), et Ludivine BLANCHET, conseillère technique des commissions développement durable à l’AP-HM.

Étudiants en médecine

aujourd’hui, soignants et

prescripteurs de demain

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jusqu’à ce que l’activité radioactive des isotopes soit suffi samment minime pour ne pas polluer.

L’AP-HM a mis en place un Plan déplacement d’entreprise, avec la création de partenariats avec les entreprises de transport en commun de la région, réduisant les coûts pour ses employés, mais aussi un site intranet de covoiturage, qui met en relation ses 14 mille employés.

Le plus important est cependant le travail culturel qui doit être mené auprès des usagers. C’est en effet à chacun de l’ASH au chef de service, en passant par les gestionnaires de stocks, les pharmaciens, les manipulateurs radio, les infi rmiers… et les étudiants, de s’intégrer dans cette dynamique, et d’apporter sa pierre à la construction d’un hôpital durable. Pour cela, des formations théoriques sur le Développement Durable, puis pratiques sur les gestes concrets à effectuer en ce sens, sont en train d’être mises en places.

Une campagne d’affi chage sur l’économie d’énergie liée à l’utilisation responsable des lumières est diffusée actuellement. L’économie potentiellement réalisable est chiffrée en nombre de postes d’infi rmières que l’on pourrait créer !

Pour fi nir, les personnels évaluent régulièrement leurs pratiques, avec des quizz pédagogiques permettant de susciter leur réfl exion.

Mais l’avenir est encore plus intéressant ! Tous les

bâtiments sont maintenant construits aux normes HQE (haute qualité environnementale), la Haute Autorité de Santé (HAS) a produit récemment un « Manuel de certifi cation v2010 », contenant des recommandations sur l’intégration du Développement Durable dans le fonctionnement de l’Hôpital. Ainsi les hôpitaux recevront à l’avenir des visites de certifi cation de leur démarche Développement Durable, ainsi que la publication sur Internet de leurs efforts en ce sens. De quoi en motiver plus d’un !

Enfi n, c’est une prise de conscience générale qui est en train de se faire, avec la création de commissions comme celle de l’AP-HM, et la mise en place de réfl exions plus profondes, comme par exemple sur les soins durables et l’éco-conception des soins. Le but est, tout en continuant d’améliorer la qualité des soins, et à coût économique constant, d’optimiser le matériel utilisé pour un soin donné. C’est la pratique elle-même, les protocoles, les gestes qui doivent être repensés de façon à être plus écologiques.

À nous, étudiants en médecine aujourd’hui, soignants et prescripteurs de demain, d’intégrer dans notre médecine une analyse stylistique du soin qui intègrera dans les processus thérapeutiques et diagnostiques l’impact environnemental de notre pratique médicale.

Benoît MEUNIER, VP Santé Globale et Solidarité de l’ANEMF

Dossier

A l’hopital, tu sauves des viesA la maison, tu tries.

C.C.R: Comité des Carabins Responsables

Ensemble, responsabilisons-nous.

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10 - ANEMF.org n°22 / Novembre 2009

Pourquoi et comment faire un stage de recherche à l’étranger ? Chacun d’entre nous possède en lui une sensibilité, un esprit de chercheur. Pour certains, il s’est manifesté par la participation à des cours de recherche au sein des UE de masters. Mais la formation ne se limite pas à la théorie, et la pratique est un passage incontournable.

Chloé, de Marseille, partie à Göttingen

(Allemagne)Marseille c’est bien mais on a

parfois envie de changer d’air, alors pendant l’été de ma P2 j’ai décidé de partir un mois en Allemagne, à Göttingen pour faire un stage de recherche en labo de neurologie.

Quand je suis arrivée, on s’est très bien occupé de moi, j’ai passé deux semaines en labo et puis on m’a proposé de passer les deux dernières semaines dans le service de neurologie ; j’ai appris à faire un examen clinique neurologique, on m’a laissé faire des prises de sang. En bref, c’était très enrichissant pour mes études et j’ai vu aussi comment ça fonctionnait dans un autre pays!

Et puis il y a aussi la vie a l’extérieur : j’étais dans une coloc’ avec 4 autres personnes et je me suis sentie comme chez moi, ce sont devenus des amis que je devrais bientôt revoir. Le programme social pour le week-end permet de rencontrer beaucoup d’étudiants étrangers, et de visiter d’autres villes du pays. Quand est arrivée la fi n du stage et de la vie là-bas, je n’avais plus envie de revenir en France!

Le plus dur c’est de se décider à quitter la France et ses habitudes pour un mois (ou plus.). Ensuite on est tellement content que le plus dur c’est d’en partir !

Suzanne, de Montpellier, partie à

Kazan (Tatarstan, Russie)

C’est un endroit incroyable, que je n’aurais certainement jamais découvert si je n’étais pas allée en stage là-bas!

Ma «contact person» était vraiment très sympa, elle m’a accueillie chez elle et on s’est très bien entendues, elle m’a proposé vraiment beaucoup de choses intéressantes ! Elle m’a réellement permis de découvrir ce pays, cette région de la Russie et cela a pour beaucoup contribué à la réussite de ce voyage. A notre arrivée, un grand pique-nique barbecue était organisé, où nous avons tous, étudiants russes et étudiants étrangers, pu faire connaissance autour de beaucoup de nourriture et boissons russes typiques.

J’ai fait mon stage en neurochirurgie dans l’hôpital le plus perfectionné de la ville, et où 2 chirurgiens parlaient couramment anglais, nous expliquaient les cas et nous faisaient participer aux opérations. Mais pour un stage de recherche, je n’ai eu aucun temps en laboratoire.

C’est une ville et un pays très sûrs, et où les gens sont très gentils avec les étrangers, même s’ils ont du mal à comprendre comment on peut vouloir aller au Tatarstan!

Ces témoignages vous ont donné l’eau à la

bouche?

Pour partir c’est simple : participez au programme d’échanges SCORE, les échanges de recherche de l’ANEMF. Après avoir pris contact avec votre corpo ou directement avec moi, vous formulerez plusieurs voeux de pays. L’ANEMF se chargera ensuite de signer un contrat avec ces pays pour vous permettre de postuler à un stage. Une fois la confi rmation reçue vient une étape fondamentale : l’association d’un tuteur français à votre démarche. Il vous encadrera avant et après le stage en lui-même et il vous aidera dans la rédaction du mémoire de Master.

Pour les précisions pratiques comme le matériel à amener (blouse, stétho …), le programme social, le logement et les conditions de vie sur place, vous aurez des contacts avec le comité local et la personne qui vous accueillera sur place. Cela vous permettra de commencer à prendre contact et c’est très sympa !

Une fois sur place, votre logement et 2 repas par jour seront pris en charge gratuitement par le comité local. Des sorties le soir et le week-end peuvent vous être proposées, c’est le programme social. Il s’agit de rendre votre séjour encore plus agréable !

Une contrepartie indispensable à votre stage sera l’accueil d’un étudiant étranger. En fonction de vos possibilités, vous participerez à votre manière à l’accueil des incomings, que ce soit pour le logement ou pour le programme social. Pour vous inscrire:

www.echanges.anemf.org et [email protected]

Pourquoi et comment faire un

Vincent GuionCM NORE de l’ANEMF

Stages à l’étranger

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10 - ANEMF.org n°22 / Novembre 2009

Value through Innovation*

Même après un siècle d’expérience, notre curiosité reste intacte

Pour le bien des générations futures

Boehringer Ingelheim est toujours resté fidèle à son

image d’entreprise indépendante à capitaux fami liaux

alors que son activité continue à se développer à l’échelle

internationale. La recherche fait notre force. Entreprise

du médicament, nous mesurons notre succès par la mise

sur le marché régulière de médicaments innovants.

Avec près de 40 000 collaborateurs à travers le monde

et une expérience de plus d’un siècle, notre vocation est

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BIF AP Pecheurs A4:BIF AP Pêcheurs A4 V 22/01/09 10:53 Page 1

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12 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200912 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

Dossier

Des pistes pour lutter contre la pénurie d’organes

En 2009, 222 patients sont décédés faute de donneur et nombreux sont ceux qui sont sortis des listes d’attente parce que leur santé s’est trop détériorée pour recevoir un organe.

En effet, avec 13 687 inscrits sur liste d’attente pour bénéfi cier d’une transplantation d’organe pour seulement 4 620 greffes réalisées en 2008, la pénurie de greffons en France est dramatique.

Ces chiffres ont ainsi motivé le gouvernement français à faire du Don de Vie, avec notamment le don d’organes, le thème de la Grande Cause nationale 2009.

Quelles sont les causes de cette pénurie, et quelles solutions pour-raient rapidement y remédier ?

Le refus des familles « par précaution »

Alors qu’un donneur permet de greffer 4 personnes, en 2008 un prélèvement sur trois à été re-fusé, et 6 fois sur 10 par la famille du donneur.

Un des obstacles majeurs au don d’organe est le refus des familles « par précaution », tout simplement parce que la question n’a jamais été abordée avec le défunt, et que l’urgence et le contexte de la décision font souvent peser sur les proches une responsabilité trop lourde.

En France, le don d’organes repose, depuis la loi Caillavet de 1976, sur le principe du consen-tement présumé : chacun d’en-tre nous est considéré comme un donneur potentiel après sa mort à moins de s’y être opposé de son vivant en s’étant inscrit dans le Registre National des Refus. C’est une démarche légale qui assure de ne pas être prélevé après sa mort.

La carte de donneurLa démarche offi cielle pour

être donneur consiste quant à elle à se faire connaître auprès de se proches. Porter sur soi une carte de donneur est un engagement fort, mais pas suffi sant en général car ce n’est pas un document légal. Il est donc primordial de faire connaître sa volonté à ses proches, pour qu’ils puissent en témoigner.

En pratique, avant d’entreprendre un prélèvement,

les équipes de greffe consultent toujours les proches du défunt pour s’assurer qu’il n’avait pas manifesté d’opposition au don, ou qu’il avait confi rmé son ac-cord pour le don d’organes.

Un registre du « oui » ?

En France, la loi présume la solidarité des citoyens et leur accord pour donner leurs organes après leur mort pour sauver un homme ou améliorer grandement sa vie. L’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Grèce, la Suède et la Finlande ont également adopté le principe de consentement présumé au nom de la solidarité, avec un registre du « non ».

D’autres pays européens, com-me le Danemark, les Pays-Bas, le Royaume-Uni ou l’Allemagne,

appliquent le régime du consen-tement explicite et ont donc, par exemple, un registre du « oui ».

Mais ce système à ses faibles-ses également, car dans ces pays peu de personnes font la démar-che de s’inscrire. Le sujet du don d’organes est diffi cile à aborder puisqu’il pose la question de la mort, et s’inscrire sur un fi chier du « oui » est un acte fort qui en-gage le sujet.

Elargir le cercle des donneurs vivants ?

Dans ce contexte de pénurie d’organes, le législateur, dans la loi d’août 2004, a souhaité favori-ser la greffe à partir d’un donneur vivant. Selon la loi de 1994, les donneurs ne pouvaient être que des parents du 1er degré : parent, enfant, frère ou sœur et les époux uniquement en cas d’urgence.

Depuis 2004, le cercle a été élargi aux personnes suivantes :

Les greffes en chiffresEn 2008

sur 4620 greffes : 2937 reins,1011 foies,360 coeurs,

196 poumons,19 coeurs et poumons,

84 pancréas,et 13 intestins.

220 reins et 10 foies provenaient de

donneurs vivants.

enfant, frère ou sœur et les époux uniquement en cas d’urgence.

puis 2004, le cercle a été élargi aux personnes suivantes :

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12 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200912 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009 Décembre 2009 / ANEMF.org n°22 - 13

les époux sans notion d’urgence, un grand-parent, l’oncle ou la tante, le conjoint du père ou de la mère et toute personne vivant depuis plus de deux ans avec le receveur.

Pourtant, l’élargissement du cercle des donneurs n’a pas permis d’augmenter de façon importante le nombre de greffes. A ce jour, la pratique de la greffe à partir de donneurs vivants reste peu développée en France : en 2008, elle ne concerne que 5% des greffes.

Donner un organe de son vivant à un ami

Le don d’organes entre vivants est très développé dans les pays d’Europe du Nord, les États-Unis et le Canada : la restriction du don d’organes au cercle familial ne se retrouve pas dans les pays scandinaves et anglo-saxons.

Ils reconnaissent ainsi la possibilité de faire un don à toute personne ayant « des relations affectives étroites » avec le receveur.

Les pays latins, au contraire, se veulent plus restrictifs. Ils veulent protéger les citoyens contre les risques qui pourraient découler de la liberté de disposer de ses organes par exemple une source

de revenu pour les plus démunis dans les pays défavorisés.

Ainsi, devrait-on permettre le don entre amis ou même envisager la possibilité d’un don totalement altruiste et anonyme ? Un donneur pourrait alors donner un organe de son vivant de façon anonyme et gratuite à un receveur qu’il ne connaît pas.

Au regard de l’expérience de certains pays étrangers et du bilan d’application de la loi de 2004, la question de la création d’un registre du « oui » ainsi que la possibilité d’un élargissement complémentaire du cercle des donneurs vivants sont donc à nouveau posées. La révision des lois de bioéthique, prévue en 2010, apportera, on l’espère, de nouveaux éléments pour faire face à la pénurie d’organes.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter le site de l’Agence de Biomédecine http://www.dondorganes.fr/, ainsi que l’étude « Discussion sur le consentement présumé ou explicite pour le don d’organes » de David Rodríguez-Arias Vailhen, d’avril 2009 disponible surwww.ethique.inserm.fr.

Aurore Crastes,CM Santé Mondiale de l’ANEMF

Quelle est la différence entre le don d’organes et le don de son corps à

la science ?Le don d’organes est, lui,

destiné à sauver directement des vies humaines par la gref-fe. Les organes sains sont pré-levés par une équipe médico-chirurgicale dans le plus grand respect du défunt

Après l’acte de prélève-ment, le corps est rendu aux proches du donneur pour leur permettre d’organiser les ob-sèques comme ils le souhai-tent. Il n’entraîne aucun frais pour la famille.

Donner son corps à la scien-ce revient à léguer son corps à la faculté pour assurer la for-mation des futurs médecins. Le corps n’est jamais rendu à la famille et des frais doivent être payés pour l’incinération ultérieure.

Pour donner son corps à la science, il faut en faire la de-mande écrite et signée à une faculté de médecine disposant d’un service de don du corps.

Pour donner ses organes après sa mort, il faut faire connaître cette colonté à son entourage.

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14 - ANEMF.org n°22 / Novembre 2009

Santé Globale et Solidarité

Comment cela « fonctionne »-t-il ?

Le principe est d’offrir gratuitement aux passants une de ces cartes à gratter pour qu’ils puissent tenter leur « chance ».

Il y a trois lignes à gratter, chacune d’elle représente une situation dans laquelle la personne sera protégée ou non de l’infection : relations sexuelles, prise de drogue…

Si les trois lignes d’une même carte sont protectrices, le passant gagne un petit cadeau qu’il doit récupérer à un stand de sensibilisation.

Les symboles permettent aux gens de s’interroger et de discuter entre eux sur chaque situation et ainsi d’apprendre en s’amusant !

Au dos de la carte, il y a des explications et des informations sur les Centres de Dépistages Anonymes et Gratuits dont la médiatisation est un objectif de l’action.

Quels sont les résultats escomptés ?

Les résultats escomptés sont purement éducatifs et préventifs. L’aspect ludique des cartes permettra aux gens de s’amuser à gratter tout en apprenant.

Les combinaisons retrouvées sous les zones à gratter peuvent être diffi cilement interprétables pour un public non averti. Deux

solutions s’imposent alors à la personne : soit lire le texte au dos pour savoir si elle a gagné un lot, soit se rendre sur le stand de l’ANEMF pour s’informer.

Le fait qu’il y ait quelque chose à gagner, préservatif ou ruban rouge, a u g m e n t e les capacités attentionnelles du public et permet ainsi au message de mieux passer.

Et concrètement, comment cela se

passe ?

Tout d’abord, il y a eu une phase de test, lors de

l’édition 2009 des Solidays, qui a permi de tester ce projet et de le soumettre à la critique d’un grand nombre d’associations travaillant sur ces thèmes. Les cartes à gratter ont remporté un franc succès, et beaucoup de passants sont venus se renseigner sur le stand !

Dans un second temps, l’ANEMF souhaite développer ce projet à travers la France. Lors du Week-End de Rentrée de l’ANEMF au mois d’octobre, toutes les associations adhérentes se sont vues distribuer un carton de cartes à gratter. Ces associations

organisent plusieurs fois par an des

manifestations de sensibilisation au SIDA : stands pour la Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA, Sidaction, Saint Valentin, Soirées de Prévention, et auront la possibilité d’utiliser ces outils de communication lors de ces évènements.

Enfi n, ce projet va potentiellement prendre une envergure internationale. En effet, les cartes à gratter SIDA sont arrivées second prix des projets lors du congrès annuel international

des étudiants en médecine de l’IFMSA en août dernier. Plusieurs pays se sont dits très intéressés pour diffuser ces cartes chez eux !

«Un bel avenir s’ouvre pour ce nouveau moyen de prévention !»

Paul-Henri Auboiroux et

Florent Vincent,Etudiants en

DCEM2 à la faculté de Toulouse Purpan

Objectifs:- Prise de conscience des facteurs de risque- Inciter à se renseigner sur les diff érents stands tenus par des étudiants en médecine- Faire connaître les Centres de Dépistage Anonymes et Gratuits - Carte à gratter ludique et originale

Comment cela

Très récemment l’ANEMF a créé un nouveau moyen original de prévention SIDA.L’idée est de faire jouer le public et de le faire s’interroger sur les risques potentiels des

diff érentes situations que l’on peut rencontrer dans la vie.

Les Cartes à Gratter SIDA ou l’avenir de la prévention !

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14 - ANEMF.org n°22 / Novembre 2009

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Comment choisit-on son poste d’interne ?

Les ECN en chiffres :66% de fi lles

20 ans c’est l’âge du plus jeune candidat

64 ans c’est l’âge du plus âgé

Quelques Rangs hautsMédecine générale : 72 Biologie médicale : 422Médecine du travail : 1072Santé Publique : 1100Inutile de préciser qu’ils ont été très applaudis.

Marie PeltierVP Démographie Médicale

de l’ANEMF

CELINEAvant l’amphithéâtre de garni-

son a lieu une procédure de choix virtuelle par internet, appelée CELINE. Cette procédure est orga-nisée par le ministère de la santé, elle a lieu pendant le mois d’août et représente un choix offi ciel, c’est-à-dire qu’il est pris en comp-te si l’étudiant ne se présente pas à l’amphithéâtre de garnison. Cette année ce sont 5107 étu-diants qui se sont présentés à l’amphithéâtre de garnison, pour 5570 convocations. 52 étudiants ont refusé de prendre un poste et 463 étudiants étaient absents.La plupart des étudiants absents se sont vus attribué leur choix CELINE mais quelques-uns ont du avoir des surprises. Ainsi cette étudiante à qui le lo-giciel avait attribué un poste de médecine générale et qui a fi na-lement été affectée à un poste de chirurgie lors de l’amphithéâtre de garnison.

Comment cela peut-il se faire ?Sur CELINE, vous faites des choix en ligne et le premier poste disponible vous est attribué en fonction des choix des étudiants

classés avant vous. Mais si certains changent d’avis, les postes disponibles sont à leur tour modifi és et votre affectation défi nitive peut donc différer de celle annoncée sur CELINE.

On comprend alors l’intérêt de remplir correctement et en tota-lité les choix en ligne mais sur-tout de venir à l’amphithéâtre de garnison qui est le seul endroit où vous sau-rez préci-sément les postes dis-ponibles au moment de votre choix. Ce qui vous évitera de mauvaises surprises. D4, à bon entendeur ...

Rangs LimitesCette année encore la médecine

du travail et la santé publique n’ont pas fait recette.

Pour la médecine générale, c’est une habitude et une logi-que quasi immuable au vu de la proportion de postes offerts : 54% des postes ouverts cette année l’étaient en médecine générale. On termine donc avec 2721 pos-

tes pris en médecine générale sur 5518 affectations au total soit 49.3% des postes pourvus.

Le taux d’inadéquation (soit l’écart entre le nombre de poste ouverts et le nombre de postes pourvus) est de 10.8 % alors même que la répartition avait anticipé ce phénomène en ouvrant moins de postes que nécessaire : 6186 pos-tes ouverts contre 6323 étudiants

passant les ECN.

Les rangs limites de c e r t a i n e s spécialités comme la biologie mé-dicale ont

considérablement reculé. Ce recul n’est pas à attribuer à un désinté-ressement de la fi lière mais bien à la réouverture des postes dans ces fi lières qui avaient été largement sacrifi ées l’année passée.

À nombre de postes égal, les rangs limites ne sont pas si diffé-rents.

On souhaite à tous les nouveaux internes une bonne continuation, et à tous les DCEM4 bon courage dans le chemin qui les mènera à ce choix dans peu de temps…

Le choix défi nitif a lieu lors de l’amphithéâtre de garnison : une grande salle où sont convoqués au mois de septembre tous les étudiants ayant passé les ECN cette année-là. Selon leur ordre de classement ils vont choisir leur poste d’interne et leur ville.

Dossier

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16 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200916 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009 Décembre 2009 / ANEMF.org n°22 - 17

Rangs limites et répartition des postes d’internes 2009

2748 3634 178 2944 3902 3101 2966 8 3608 5650 1 187 1924 2596 1 1922 2593 2115 2 2487 4084 6116 3

2293 3180 12 2354 3484 2652 2844 2 3328 5791 1 15

2624 3594 28 2531 3737 2966 3101 2 3371 5520 3346 30 2748 3272 64 2559 3902 2545 2 3468 5455 5268 66 2704 3634 73 2944 2003 2756 2874 5995 3608 5650 4873 73

2889 3670 183 2899 4300 2583 2989 7 3733 5765 4 194

2430 3670 65 2830 4088 2583 1 3733 5765 1 67 2786 3603 59 2344 3824 1834 2 3254 5462 1 62 2889 3320 6074 2078 3164 1802 1615 2 2595 4061 4848 2

2777 3605 59 2899 4300 2444 2989 2 3699 5664 2 63

2142 3310 59 2540 3806 2929 2811 4 3323 5124 3 66

2142 3310 52 2540 3806 2126 2 3183 5124 3 57

1300 1961 4579 1664 3277 1696 1 2719 3959 5191 1 1080 2125 5825 1090 2735 1386 2811 5930 2269 3195 4075 5930

1908 3260 7 1866 3378 2929 1 3323 4633 5727 8

2653 3517 146 3015 4443 2948 2963 9 3763 5758 159 2653 3517 6 3015 4443 2504 2 3763 5758 1 9 1442 2887 6253 1897 1556 2129 1 2825 4178 4904 1 2507 2975 43 2350 3870 2251 2963 2 3117 4832 1 46 1343 3059 9 1781 3666 1931 2 1779 4125 5181 11 2315 3408 66 2556 3694 2015 3229 5034 2 68 2318 3515 22 2616 2923 2948 2 3627 4729 2 26 1286 2511 5403 1676 3075 1886 2721 5989 2681 4081 6073 6073

1070 2511 5333 1388 2532 982 2721 2185 3958 5700 5700 1155 1737 5011 1609 3075 1456 2379 5989 2459 3750 6073 6073

1286 2418 5403 1676 2210 1886 2681 4081 5716 5716

4179 3116 46 2868 3681 2100 3036 6 3414 5242 5128 52 1564 2575 6105 1697 3137 1959 2025 1 2525 4255 5005 1 1048 2402 5852 1889 3127 1719 2330 2 1759 3795 4765 2 2004 2979 37 2868 3202 591 3036 3 3414 5242 40

4179 3116 4788 2114 3681 2100 2706 4298 5128

3449 3165 9 3017 3600 2608 1942 5827 9

4179 3634 612 3017 4443 2966 3101 42 3733 5827 14 668

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18 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200918 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

Entretien

Sylvain Iceta, interne en psychiatrie à Lyon et ex-président de l’ANEMF.

Bonjour Sylvain. Tu as passé l’ECN cette année, parle nous un peu de toi ! Je suis de Grenoble à l’origine. J’ai été président de l’ANEMF 2005-2006, j’ai pris une année sabbatique entre ma D1 et ma D2. Avant mon prédécesseur, les présidents de l’ANEMF ne prenaient pas systématiquement d’année sabbatique, ils tentaient de valider leur année en même temps que leur mandat. J’ai été président, puis j’ai continué sous le mandat de Virginie en tant que CM Formations, poste créé à ce moment là.

Tu as donc pris un poste de psychiatrie à Lyon, c’était le poste que tu voulais ? Oui, mais en fait j’avais oublié ce que je voulais. C’est marrant parce que j’ai fait médecine pour faire psy (à Lyon?), et pendant l’externat j’ai découvert pas mal de choses qui me plaisaient également : la médecine générale et la radiologie (la recherche en imagerie). J’étais un peu perdu, et ce sont des anciens amis qui m’ont rappelé que j’avais toujours eu envie de faire psy, c’est à ce moment là que me sont revenues toutes les raisons qui me motivaient vers la psy. C’est vraiment ce que j’ai voulu faire depuis toujours. Du coup, j’ai pu.

Pourquoi Lyon ? Parce que ce n’est pas loin de Grenoble, parce que j’ai de la famille ici, et pour une histoire de couple ! Et aussi c’est une ville qui est excellente pour la formation en psy, qui est très bien, avec une école que j’aime beaucoup au niveau de la psychopathologie.

Tu as été classé 1214ème, c’était le classement que tu attendais ? C’est une question diffi cile, on est toujours un peu déçu, on se dit qu’on aurait pu faire mieux. Mais sinon content, surtout après que les choix étaient passés. Quand j’ai vu que je pouvais avoir ce que je voulais, et que j’étais bien classé dans ce choix-là. Je pense que si je dois retenir une leçon c’est ça : travailler pour obtenir ce qu’on veut, et pas forcément pour obtenir un classement. Moi je m’étais motivé en me disant que je ne savais pas ce que je voulais donc je devais avoir le classement pour pouvoir faire n’importe quoi, mais au fi nal ça ne m’a pas trop servi d’appui, tandis qu’avec du recul je me rends compte que tout ce que j’ai bossé ça m’a permis d’avoir le poste que je voulais, et qu’on s’en fout du classement, en fait. Ça ne doit pas être un objectif en soi. Enfi n, c’est logique avec du recul, car pendant l’année ça ne l’est pas.

Est-ce que tu penses que ton engagement à l’ANEMF t’a aidé dans ton externat ? Oui, mine de rien, gagner un an, ça m’a permis de gagner en maturité, notamment par rapport au patient et une ouverture par rapport aux chefs, du coup j’allais plus facilement parler avec les chefs de service, poser des questions quand j’en avais envie. Ça aussi c’est quelque chose qu’il ne faut pas hésiter à faire, poser des questions en stage, les médecins répondent (à part quelques gros…. Censuré). Sinon j’ai eu beaucoup de retard à rattraper pour ma D2. Le retour à la réalité n’a pas été évident, on oublie vite son premier cycle. Mais ça m’a beaucoup apporté d’un point de vue personnel, et ce qui fait qu’après une année, ça apporte des bases.

Comment s’est passé ton mandat ? Pas évident, parce qu’au début la situation était très compliquée. On avait de gros soucis fi nanciers, et des mouvements de grève contre la LCA qui se préparaient, les gros mouvements nationaux de 2006, le CNESER, donc beaucoup de grosses charges. Mais je pense qu’on a mené avec nos capacités, comme on a pu, et on s’en

est relativement bien sorti. Avec bien sûr des gros points noirs comme dans tout mandat, des gros points positifs, on a remis l’asso en positif, on a fait des trucs, et d’autres moins. Avec du recul, on a été pas mal. C’était une période de trouble, donc pas facile.

Ton bureau a initié le mouvement anti-LCA, et tu as passé la première version des ECN avec cette épreuve, comment ça s’est passé ? Gros piège cette année, moi je viens d’une ville où j’étais bien préparé à l’internat.

En cours, aux concours blancs, ça se passait très bien pour moi. Et ça a été une grande découverte le jour de l’épreuve car ce n’était pas du tout ce à quoi on était préparé, et de partout apparemment. Des bruits couraient de par certaines institutions que ça serait une épreuve simple, comme c’était la première année. Et fi nalement pas du tout, les questions étaient très orientées selon le livre de LCA de Masson, qui était écrit d’ailleurs par un des membres du jury, du coup c’était des questions beaucoup plus vagues que ce que je pensais, ça m’a beaucoup dérouté. Je ne pense pas qu’il y ait eu de grosse discrimination, toutes les réponses devaient se recouper auprès des étudiants.

Rencontre avec nos nouveaux internes

, c’était le classement

est relativement bien sorti. Avec bien sûr des gros points noirs comme dans tout mandat, des gros points positifs, on a remis l’asso en positif, on a fait des trucs, et d’autres moins. Avec du recul, on a été pas mal. C’était une période de trouble, donc pas facile.

anti-LCA, et tu as passé la première version des ECN avec cette épreuve, comment ça s’est passé ?cette année, moi je viens d’une ville où j’étais bien préparé à l’internat.

Propos recueillis par Victoria Lanvin

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Alix De Francqueville, interne en médecine générale à Toulouse, classée 72ème. Major de MG.

Qu’est ce qui a motivé ton choix pour faire médecine générale ? Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir une médecine vraiment proche des gens et une diversité dans la pratique et dans les modes d’exercice qui me sont proposés. Je n’avais pas envie de m’enfermer dans une spécialité. Je préférais voir tous les types de patients, tous les âges.

As-tu eu l’occasion de faire des stages en médecine générale pendant ton externat ? Je n’ai pas eu l’occasion d’en faire dans le cadre de la fac. On n’a jamais eu accès à des stages de MG. J’ai été un peu voir des généralistes au fi l de mes études, pour voir à quoi ressemblait la pratique.

Et ta pratique de la Médecine Générale, tu l’envisages comment ? Pour l’instant je ne sais pas trop. Mais je suis assez intéressée par les maisons de santé, plutôt un exercice en groupe, mais pas dans un hôpital.

Et tu penses quoi de l’enseignement de la médecine générale ? Il est inexistant à la fac donc bon [rires]. Pour l’instant, je ne sais pas trop ce que

je pense. Mais c’est vrai que je ne trouve vraiment pas normal qu’on n’ait pas plus d’ouverture sur la médecine générale. On l’a assez dit mais il n’y a pas grand-chose qui change, surtout à Paris. J’ai l’impression qu’en province c’est un peu mieux.

Est-ce que tu as un message à faire passer aux étudiants sur la médecine générale ? Pour moi c’est la médecine la plus riche et la plus proche des gens.

Grégory Kuchinski, interne en spécialité médicale à Lille. Major des ECN 2009.

Quelle spécialité as-tu choisie ? J’ai choisi spécialités médicales à Lille, et ce sera sûrement radio. Je viens de Lille, j’y suis bien, et la formation en radio y est bonne.

Est-ce-que tu travaillais beaucoup ? Oui, mais avec des temps de loisirs quand même. J’avais stage le matin, ensuite je bossais de 14 heures à 19h30, puis une pause pour manger et de 21 heures à minuit. A côté, je faisais du judo, j’allais au cinéma avec des amis de temps en temps.

Et tu as travaillé ainsi de la P2 à la D4 ? Tu étais bien classé? J’ai travaillé pendant la D4 surtout, la D3 aussi pas mal. La P2 c’était cool... J’étais major de promo tous les ans.

Et tu as pu concilier le fait de garder tes amis et de travailler beaucoup en D3-D4 ? Oui, ça s’est très bien passé. Ils avaient déjà vécu une année diffi cile en P1, donc ils ont compris en D4. De façon générale mes amis étaient un peu éparpillés en France pour leurs études et ceux qui sont restés à Lille, je les voyais de temps en temps.

Et au niveau couple ? J’ai une petite amie depuis la D2, ça s’est bien passé, elle est en médecine aussi, elle passe en D3.

Comment est-ce-que tu travaillais ? Je travaillais chez moi, dans mon bureau. Je ne travaillais pas à

la BU, je n’ai jamais été fan. À Lille, on n’a plus de cours en amphi, mais des ED. J’y allais deux fois par semaine. Grosso modo, je faisais 50 % de cours et 50 % de cas cliniques.

Tu étais plutôt polycopiés nationaux ou livres type VG ? Ça dépendait des spécialités. C’est vrai que les livres type VG sont souvent bien présentés, donc il fallait faire un choix par rapport à ça.

Au niveau des stages, tu avais plutôt tendance à choisir des stages de planque pour pouvoir travailler ? Je n’ai jamais eu de stage de planque, même si c’est vrai qu’on ne va pas beaucoup en stage juste avant l’ECN. Mais sinon j’ai toujours choisi des stages intéressants et formateurs, pas non plus trop prenants.

En terme d’apprentissage, penses-tu que les stages sont plus bénéfi ques que les livres ou c’est le fait de potasser qui est le plus important ? Pour l’ECN je pense que ce sont les livres, mais les stages sont importants quand même car dans les dossiers il faut

réagir comme si on était devant le patient. Pour la pratique, c’est sûr que ce sont les stages qui sont le plus important.

As-tu une recette miracle pour réussir les ECN ? Non, il n’y a pas de recette miracle. Il faut bosser régulièrement, ne pas se décourager, et faire beaucoup de dossiers.

As-tu un message à faire passer aux étudiants ? Je leur souhaite bon courage, ce qu’ils font vaut vraiment le coup !

je pense. Mais c’est vrai que je ne trouve vraiment pas normal qu’on n’ait pas plus d’ouverture sur la médecine générale. On l’a assez dit mais il n’y a pas grand-chose qui change, surtout à Paris. J’ai l’impression qu’en province c’est un peu mieux.

passer aux étudiants sur la médecine générale ? plus riche et la plus proche des gens.

vécu une année diffi cile en P1, donc ils ont compris

pouvoir travailler ? de stage de planque, même si c’est vrai qu’on ne va pas beaucoup en stage juste avant l’ECN. Mais sinon j’ai toujours choisi des stages intéressants et formateurs, pas non plus trop prenants.

tu que les stages sont plus bénéfi ques que les livres ou c’est le fait de potasser qui est le plus important ? Pour l’ECN je pense que ce sont les livres, mais les stages sont importants quand même car dans les dossiers il faut

Entretien

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20 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

vv

1/ La PCEM1 :

A. Mène à un concours qui a lieu dans chaque pays pour sélectionner les futurs médecins.B. Le Numerus Clausus est fi xé chaque année par le gouvernement. C. Le Numerus Clausus a toujours existé.D. Le bizutage est une tradition immuable et ances-trale des facultés de médecine.E. Bientôt les étudiants en pharmacie et en méde-cine seront regroupés.

2/ Parlons de sémiologie… :

A. C’est la science des signes cliniques et des symptômes.B. Le but des stages en PCEM2/DCEM1 est d’apprendre à rechercher des signes cliniques. C’est une matière bien plus simple à apprendre dans les cours qu’en stage.C. La sémiologie sait décrire des bruits de manière imagée, tels que « bruit d’un train dans la nuit» ou « bruit de la main sous l’aisselle »D. La validation des stages de sémiologie n’est pas nécessaire pour le passage en DCEM2.E. Leur validation n’est pas nécessaire pour le passage en D2, l’enseignement théorique prime.

3/ L’externat :

A. Débute en DCEM1.B. Son enseignement comporte les 11 modules et 347 items du programme de l’internat.C. La loi rend obligatoire le stage en médecine générale pour tous les étudiants. D. Comprend aussi la validation de 3 certifi cats dont les thèmes sont entièrement libres de choix.

E. Comprend la validation d’un certifi cat de synthèse clinique et thérapeutique (CSCT) pour prescrire en ambulatoire et à l’hôpital.

4/Les ECN :

A. Sont les Examens Classants Nationaux.B. Existent depuis 2004 et sont organisées par le CNCI.C. Sont sous forme de QCM.D. Ont été mis en place pour réguler la démographie médicale et revaloriser la médecine générale.E. Permettent de valider la fi n du DCEM.

5/ L’Amphithéâtre de garnison :

A. Est une énorme salle en demi-cercle pouvant accueillir les 6500 étudiants ayant passé les ECN.B. A lieu après les ECN et dure deux semaines.C. N’est pas obligatoireD. Les étudiants militaires n’y sont pas les bienvenus.E. Il est possible de suivre les choix des étudiants jour après jour sur le site de l’ANEMF.

6/ Le TCEM :

A. Est le Troisième Cycle des Études Médicales.B. Désigne l’internat et débute après le passage à l’amphithéâtre de garnison.C. Dure de 3 à 6 ans, suivant la spécialité.D. Existe depuis les ECN.E. Durait autrefois un an pour faire médecin généraliste.

Jeanne PicartEtudiante en DCEM3, Bordeaux

Quizz

Q�� s�i�-�� �e� é�u�e� �é�ic��e� ?

Chers étudiants, voici un contrôle surprise !En effet vous allez potasser dans vos cours les subtilités des rouages du

corps humain durant six années, mais connaissez-vous déjà les modalités de fonctionnement de ces premier et deuxième cycles des études médicales ?

Testez vos connaissances avec ce petit quizz, et rendez-vous p.30 pour la correction détaillée !

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2

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Spécialité

A la découverte de la médecine du travail

Ce mois-ci, l’ANEMF.org vous propose de partir à la découverte d’une spécialité méconnue des étudiants, et bien singulière. Il est en effet diffi cile en tant qu’étudiant de se faire une idée sur cette spécialité, si ce n’est à travers un module un peu rébarbatif, et rares sont ceux qui peuvent y faire un stage. Pourtant cette année le premier étudiant à avoir choisi Médecine du Travail à l’amphithéâtre de garnison était classé 1072.

Alors comment cette pratique peut–elle devenir une vocation ? La réponse avec Pr. Normand, professeur de médecine et santé au travail à la faculté de Médecine Lyon Est.

Son parcoursLe professeur Normand a fait ses

études à la faculté de Médecine Lyon Grange-Blanche, et passé l’internat en 1978. Il valide deux spécialités, ce qui était possible à l’époque : médecine interne et gastro-entérologie, ainsi qu’un CES de médecine du travail.

Il devient chef de clinique en médecine interne à Lyon Sud, et passe une année de recherche en Belgique dans un laboratoire de toxicologie industrielle. De cette expérience en industrie, il garde les connaissances du terrain, et l’intérêt pour le monde de l’entreprise. De retour en France, il continue à exercer en tant que médecin dans une entreprise en parallèle de son travail de recherche, pendant une dizaine d’années.

La recherche et l’enseignement

Ses semaines sont très variées, car il associe à sa pratique clinique un travail de chercheur, d’enseignant, et de médecin universitaire. Il effectue un travail de recherche qui porte

actuellement sur la toxicologie industrielle et le bruit, ce qui inclut les surdités professionnelles. Son travail à la médecine préventive universitaire de Lyon 1 l’occupe environ deux jours par semaine, et le temps qui lui reste est dédié à l’enseignement des deuxième et troisième cycles.

Le métier en pratiqueLe Pr. Normand travaille

dans le service de pathologies professionnelles de l’hôpital Lyon Sud, ce qui est un peu différent du

travail de médecin en entreprise. En effet, il reçoit en consultation hospitalière des patients envoyés par leur médecin du travail afi n de donner un avis de

spécialiste sur leur aptitude.

Il fait un travail d’expert pour des cas médicalement diffi ciles ou d’environnement professionnel complexe, par exemple dans le contexte de pressions au sein de l’entreprise. Deux tiers de ses patients sont envoyés par des médecins du travail externes, et le tiers restant sont des cancers du poumons envoyés par les hôpitaux pour déterminer si ce cancer est

une maladie professionnelle ou pas.

Les deux questions les plus fréquentes auxquelles il est confronté sont les suivantes :

1. La pathologie est-elle rattachée à l’activité professionnelle ?

2. Le patient peut-il continuer à travailler ?

C’est donc un diagnostic et une détermination d’aptitude que le professeur Normand doit faire.

La responsabilité de l’expert

Un exemple typique de patient : un travailleur dans la bâtiment qui présente des lombalgies à cause d’une hernie discale. Il sera dans un premier temps pris en charge dans un service de rhumatologie, puis dirigé vers le Pr Normand pour évaluer son aptitude au travail. Habituellement, la décision de l’aptitude ou non au retour au travail est décidée après que des soins suffi sants aient été administrés.

C’est alors qu’une inaptitude défi nitive à un métier précis peut être déclarée.

Il est souvent le premier médecin qui écoute vraiment

leur souffrance.

C’est alors qu’une inaptitude défi nitive à un métier précis peut

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Ce genre de décision est très diffi cile à prendre; la décision du médecin conditionne l’avenir social et professionnel du patient. En effet, une fois l’inaptitude défi nitive déclarée, même si le patient change d’entreprise, il ne pourra pas reprendre le même travail !

Cependant, le plus souvent les patients sont heureux d’avoir quelqu’un à qui parler. L’hôpital est extérieur au lieu de travail et représente une reconnaissance de la souffrance du patient.

C’est pour lui un début de prise en charge de son mal.

Quand le Pr Normand reçoit les patients, il est souvent le premier médecin qui écoute vraiment leur souffrance.

Une spécialité qui ne séduit pas les étudiants

Généralement, les étudiants ne sont pas intéressés par cette spécialité à cause du manque d’information. La pratique est différente de celle dont on a l’habitude en milieu hospitalier : il n’y a pas de soin ni de prescription possible et surtout il n’y a pas la gratifi cation que peut avoir un médecin « classique ».

Quand on fait de la prévention, les résultats sont moins visibles qu’après une opération spectaculaire, la gratifi cation n’est pas quantifi able de la même manière.

C’est donc une spécialité méconnue qui s’adapte mal au schéma des études médicales, et où le lieu de travail en entreprise est atypique.

Par ailleurs, étant donné le peu d’heures de cours et l’enseignement en amphithéâtre, il n’est pas possible de nous faire vivre ce qu’est vraiment cette spécialité lors de l’enseignement facultaire de médecine du travail.

Quelques conseils pour les curieux

La médecine du travail est un métier très intéressant car il y a une dimension totalement différente du monde médical : le monde de l’entreprise. La médecine du travail est une interface entre la médecine et le travail, chose qu’on ne connaît pas avant d’y être.

C’est donc une spécialité pour ceux qui veulent voir autre chose et qui aiment l’entreprise.

Vous pouvez aller vous

renseigner auprès des professeurs de votre université, voire leur demander pour aller observer des consultations en cabinet et découvrir de façon concrète cette spécialité.

Une spécialité en crise

Actuellement, la démographie de la médecine du travail est catastrophique.

Le système actuel ne peut pas fonctionner à court terme : la plus grande classe d’âge de ces spécialistes est de 50-55 ans. Il va donc y avoir bientôt un départ à la retraite massif comme dans beaucoup d’autres spécialités. Or, le renouvellement par les DES n’est pas suffi sant !

Il y a actuellement 105 places chaque année pour la médecine du travail aux ECN, ce qui est inférieur au nombre de départs en retraite.

Alors si cette spécialité vous tente, que le monde de l’entreprise vous plait, n’hésitez pas à vous lancer dans la médecine du travail !

Le saviez-vous ? En 1946, la médecine du

travail a été recluse dans les entreprises et les médecins ne sont plus autorisés à prescrire que des examens complémentaires lors des consultations (ils gardent quand même le droit de prescrire en dehors de leur cadre de travail dans l’entreprise!). Les employés ne peuvent donc pas aller le voir pour des renouvellements d’ordonnance.

Spécialité

Juliette MacabreyDCEM1 Lyon Est

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24 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

1/ La PCEM1 :

A. Faux La France est le seul pays avec un concours en première année. Dans les autres pays la sélection s’effectue le plus souvent après le bac.B. Vrai et il augmente depuis 2001.C. Vrai, avant 1971 il y avait un examen très sélectif en PCEM2.D. Faux, le bizutage existait beaucoup dans les années 70, les journées d’intégration de nos jours sont considérablement plus calmes !E. Vrai, c’est la réforme de la L1 santé, mais ils ne partageront que la première année.

2/ Parlons de sémiologie… :

A. Vrai, sémiologie cardiaque, chirurgicales, pneumologique, psychiatrique, etc…B. Vrai, et ceux de DCEM2/3 à les interpréter ! (et à trier les dossiers).C. Faux, un symptôme vu chez un patient reste bien mieux ancré dans la mémoire qu’étudié dans un livre.D. Faux, il s’agit bien de décrire de manière imagée mais les bruits entendus sont par exemple des bruits «de pas dans la neige » (pleurésie) ou « de sel jeté sur un poêle brûlant » (crépitants pulmonaires)E. Faux, la validation des stages est obligatoire pour valider son année

3/ L’externat :

A. Faux, offi ciellement on est externe à partir de la DCEM2, « étudiant hospitalier » selon les textes, même si offi cieusement, certaines facultés font débuter l’externat en DCEM1.B. Vrai, et ce n’est pas une mince affaire !C. Vrai, il est obligatoire depuis la loi de 1997, et cette obligation a été réaffi rmée dans la loi HPST de 2009.D. Faux, un des trois doit faire partie d’une liste d’optionnels obligatoires fi xés nationalement.E. Faux, le CSCT, validé en DCEM4 par une épreuve pratique, permet de prescrire uniquement à l’hôpital.

4/Les ECN :

A. Faux, ce sont les Épreuves Classantes Nationales (les étudiants sont classés, mais ne peuvent pas être recalés). B. Vrai. Le CNCI est le Centre National pour le Concours de l’Internat, et a gardé le nom de l’ancien concours, réformé en 2004 et qui n’intéressait pas les médecins généralistes. C. Faux, ce sont des cas cliniques, mais jusqu’en 2004 c’était des QCM comme en PCEM1 !

D. Vrai, le but des ECN est de classer les étudiants pour qu’ils choisissent un poste dans la liste décidée par le gouvernement qui fi xe précisément le nombre de nouveaux internes formés par ville et par spécialité, et qui fait de la médecine générale une spécialité.E. Faux, la validation du DCEM passe par la validation de la DCEM4 et du CSCT.

5/ L’Amphithéâtre de garnison :

A. Faux, c’est une salle de 300 places, et les étudiants viennent le jour de leur convocation.B. Vrai, c’est là où les étudiants viennent faire leur choix de spécialité et de ville après les ECN. Ils sont convoqués selon leur ordre de classement, et environ 600 étudiants passent par jour.C. Vrai ! Un choix offi ciel obligatoire est fait sur internet sur le site du gouvernement avec un programme nommé CELINE au mois de juillet. Si vous ne vous présentez pas à l’amphi de garnison, c’est ce choix qui sera pris en compte, en fonction des places restantes.D. Vrai, c’est une procédure uniquement pour les étudiants civils, les militaires ayant une procédure de choix à part.E. Vrai, les membres du bureau de l’ANEMF sont présents dans la salle tous les jours pendant deux semaines et mettent en ligne les résultats des choix offi ciels de spécialités et non-offi ciels de sous-spécialités sur anemf.org.

6/ Le TCEM :

A,B. Vrai.C. Faux, de 3 ans (Médecine Générale) jusqu’à 5 ans (certaines spécialités telles que la médecine interne).D. Faux, il a toujours existé. Depuis la réforme du concours de l’internat en 2004, les internes en médecine générale, anciennement résidents sont aussi internes pendant 3 ans.E. Vrai, ils étaient résidents et non pas internes, et médecins au bout d’un an (c’était le bon temps !). La réforme a été faite dans l’objectif de revaloriser la médecine générale.

Correction du Quizz

1/ La PCEM1 :1/ La PCEM1 :

Faux La France est le seul pays avec

D. Vrai, le but des ECN est de classer les étudiants pour qu’ils choisissent un poste dans la liste décidée

Al�r�, ��� s����-v�u� �r����n� �e� é�u�e� �é�ic��e� ?

Correction du quizz p.20, calculez votre score et voyez à quel niveau il correspond !

Résultats35 à 20 points: Félicitations, tu es plutôt calé sur tes études ! Tu es d’un naturel curieux, et soucieux du mi-lieu qui t’entoure. Ou bien, tu es déjà venu à un ou plusieurs congrès de l’ANEMF.20 à 10 points: Bon, c’est pas ça, mais il y a quelques bases. Tu ne comprends peut être pas toujours toutes les subtilités du cursus, mais tu te renseignes. Peut être que ce quizz t’aura appris de nouvelles choses, et si tu veux plus d’informations, tu trouveras tout dans le Guide des Études Médicales, édité chaque année par l’ANEMF.Moins de 10 points. Tu n’es pas vraiment étudiant en médecine… ou alors plus pour longtemps !

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24 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

SUPER CONTENT

Basile est interne en médecine et

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26 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200926 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200926 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

Vos élus étudiants associatifs, ceux de « la corpo », de « l’amicale », du « BDE », sont présents à vos côtés chaque jour. Ils sont accessibles, investis dans votre faculté, proches du terrain et donc les plus à même de comprendre et porter votre voix dans les conseils de la faculté, de l’Université ou des CROUS.

Cependant, ce sont aussi des élus qui travaillent en relation avec le national ! Grâce au réseau de l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France), qui fait elle-même partie

du réseau de la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes), vos élus associatifs sont aussi capables d’être force de proposition sur nos problématiques nationales : ils participent ainsi à la réforme de la L1 Santé, la mise en place du cursus LMD à l’Université, mais aussi au travail sur les logements étudiants et la mise en application du 10ème mois de bourse.

Julien BOUDIERVP Élus de l’[email protected]

Les élections étudiantes : le tournant à ne pas rater !

Vous allez être amenés cette année à élire vos représentants étudiants dans les différents conseils de vos Universités ainsi que de vos CROUS (Centres Régionaux des Œuvres Universitaires et Scolaires). Leur rôle est de vous défendre, de vous représenter, et d’être force de proposition face aux problématiques qui sont les nôtres, et ce au quotidien. Comme vous le savez certainement, les élections étudiantes à venir sont capitales. Elles sont le moteur et la garantie de la défense des étudiants et de leur implication dans la vie de vos campus.

Ensemble des étudiants de l’université

Etudiants de l’enseignement supérieur de la région

(Universités, Ecoles, BTS, Ins-titut de formation...)

CEVUElus étudiants siègant

CSElus étudiants siègant

CAElus étudiants siègant

UNIVERSITE

CA du CROUS de la régionElus étudiants siégant

Elit

ElitElitElit

Dirige

ProposeConsulte

ProposeConsulte

3 valeurs partagées par les élus du réseau

associatif- Le pragmatisme : Nos propositions prennent en compte la réalité du terrain et se veulent répondre de manière effi cace et durable aux problèmes posés, loin de toute démagogie.

- La proximité : Tout au long de l’année, nous sommes à vos côtés et portons votre voix sur vos problématiques locales et les sujets qui vous touchent, de manière effi cace, grâce à la force d’un réseau national qui nous appuie.

- L’indépendance politique : C’est la plus importante à nos yeux. Nous vous garantissons une représentation axée uniquement sur vos problèmes, vos besoins, indépendante de toutes considérations politiques nationales, en refusant de placer les étudiants sur un échiquier gauche/droite !Ainsi, le réseau associatif qui est le nôtre vous garantit une représentation tant au niveau local que national, aussi bien sur des problématiques de vie étudiante, d’enseignement supérieur ou d’aides sociales.

Pour que nous vous défendions…

Pour que vous vous défendiez…

Il ne suffi t pas de voter…

Il faut voter « Assos »!

Histoire de la médecine

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26 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200926 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009 Décembre 2009 / ANEMF.org n°22 - 27

Pôle International

Julien DenisVP International

Toulouse Rangueil - DCEM2

Pierre-Antoine (PA) JugeCM NEO OutgoingsNantes - DCEM2

Vincent GuionCM NORE

Toulouse Purpan - DCEM3

Yara AmroCM NEO IncomingsBordeaux - DCEM1

Présentation du pôle international de l’ANEMF

On le surnomme P.A, et c’est le PApa de tous les LEOs !

Il est aux petits soins pour ses outgoings (les étudiants partant en ballade à l’étranger).Il fait son maximum pour que chacun puisse

partir en échange dans le pays de ses rêves et ce dans les meilleures conditions qu’il soit.

Nantais au physique d’Apollon, toujours souriant, il vous ravira d’anecdotes du Japon dont il est

tombé amoureux durant son année de lycée passée là-bas, le japonais n’a maintenant

plus de secrets pour lui !

Comme promis dans le précédent numéro de l’ANEMF.org, voici la présentation du pôle international du bureau de l’ANEMF 2009-2010 au grand complet ! Ce sont eux qui se chargent d’organiser les échanges internationaux pour permettre aux étudiants en médecine de toute la France de partir en stage à l’autre bout du monde. Ils ont aussi la lourde tâche de représenter les étudiants en médecine de France dans les congrès internationaux, organisés par l’IFMSA (Fédération Internationale des Associations d’Etudiants en Médecine).

Vincent s’occupe de la gestion du comité SCORE

(Standing Committee On Research Exchange) en France. Grâce à son assiduité et sa persé-

vérance, de nombreux étudiants en médecine ont l’opportunité de partir réaliser un stage de recherche

ailleurs dans le monde. Son ambition et sa passion pour les échanges l’ont poussé à aller plus loin, ouvrant ainsi les inscriptions en SCORE à tous les étudiants en médecine, et optant toujours pour

l’amélioration et le développement de ces programmes.

Julien est bien quelqu’un qui a de l’expérience. Après

quelques années d’informatique, il se met en tête de devenir médecin. Il s’engage dans le tutorat,

puis s’absente un an pour découvrir l’Europe sous prétexte d’une année d’Erasmus en République Tchèque. Nous en reviendra un nouveau Julien, transformé pour l’international, prêt à diffuser la French touch partout où il le pourra. Grand et élancé, cet athlète dans l’âme fait cette année son marathon autour du monde pour vous rapporter ce qui se fait de mieux dans l’associatif carabin. Avec son accent anglais unique au monde et

son débit de parole inégalé, il saura saisir toutes les opportunités pour faire rayonner l’ANEMF

autour du monde.

Yara est libanaise, venue en France depuis sa PCEM1. Son français

est pourtant parfait, avec un accent qui fait tout son charme. C’est lors de sa PCEM2 qu’elle découvre

l’international et l’IFMSA. Les échanges internationaux vont la passionner et elle devient NEO-incoming. Son rôle est de s’occuper de tous les étrangers qui viennent en France via le programme SCOPE. Sa culture libanaise et ses années passées en France sont une réelle force dans son travail au sein de l’ANEMF où elle côtoie des étrangers issus de cultures différentes. Elle est toujours présente pour ses LEOs et travaille dur afi n

de leur faciliter la vie, ainsi que celle des étrangers venus découvrir notre beau pays.

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28 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

Histoire de la médecine

Voyage dans le temps avec le père de la chirurgie d’urgenceLe temps d’un entretien imaginaire avec le Baron Dominique Jean Larrey,

Chirgurgien en Chef de la Grande Armée, partons à la découverte de la chirurgie du XIXième siècle. Dans le contexte des guerres napoléoniennes, le Baron nous raconte les débuts de la chirurgie d’urgence et la création des ambulances militaires.

Mr Dominique-Jean Larrey pouvez-vous nous éclairer un peu sur vos origines ?

Je suis né le 7 juillet 1766, dans un petit village des Pyrénées, Baudéan, vous connaissez ? Mes parents sont morts quand j’étais très jeune, c’est mon oncle Alexis qui m’a élevé. Un sacré bonhomme, c’était le chirurgien en chef de l’hôpital de Toulouse, et celui qui a créé le premier hôpital militaire là-bas. Je suis resté plusieurs années avec lui avant de monter à

Paris fi nir d’étudier la médecine à l’Hôtel Dieu.

Et comment êtes-vous devenus un des plus grands chirurgiens

militaires de ce siècle ?

J’ai commencé en 1787 comme chirurgien de la marine royale puis j’ai été second chirurgien interne aux Invalides où j’ai beaucoup appris auprès de mon ami Sabatier. Après quoi j’ai suivi Napoléon dans toutes ses campagnes, et bourlingué

dans toute l’Europe, l’Égypte et l’Asie.En 1792, j’ai créé le système

des « ambulances volantes » où j’embarque indifféremment amis et

ennemis, pour les soigner sans distinction de nationalité, ni de grade, ils obéissent seulement aux ordres ces braves petits ; il parait que j’ai gagné l’estime des offi ciers et généraux des armées ennemies grâce à ça. J’ai trouvé le temps d’organiser l’École de Chirurgie et d’Anatomie de Toulon, en jonglant avec mon boulot de professeur à l’École militaire de santé du Val de Grâce et de chirurgien en Chef à la 14ème armée républicaine

Mais j’ai aussi eu le temps de rencontrer la femme de ma vie, avec qui j’ai eu un fi ls, Hyppolyte. C’est chirurgien personnel de Napoléon III, c’est de famille, qu’est-ce que vous voulez…

Et d’où vous vient cette réputation d’excellent chirurgien un peu illuminé ?

Simplement parce que je peux amputer un membre en moins d’une minute, j’en ai coupé 700 en une journée à la bataille de la Sierra Negra ! Faut comprendre, on ne sait pas encore calmer la douleur ou endormir les gens et si on n’ampute pas, ça s’infecte, pas de remède pour ça.

Par contre illuminé,je n’étais pas au courant ! (rires) Ah si, peut être bien cette histoire au siège d’Alexandrie ou j’ai fait manger les chevaux de l’armée aux blessés. J’ai d’ailleurs fait tuer mes propres chevaux Dudule et Michel, de bien braves bêtes au beau poil, vous auriez vu comme ils couraient sous la mitraille harnachés à mes ambulances …

Et votre amour pour les vers, les asticots, les lecteurs s’interrogent ?

Les asticots ? On parle d’Asticotherapie si je peux me permettre, c’est une technique antique que j’ai utilisée en Syrie et en Égypte. On pose des petits asticots sur les plaies et ces bébêtes mangent les chaires infectées assainissant ainsi la plaie,comme ça pas d’infection, ça en dégoûte peut-être mais ca a sauvé la vie de centaines de nos soldats.

Merci pour ce passionant entretien, et toute la rédaction se joint à moi pour vous souhaiter une belle continuation dans votre carrière.

Toute la rédaction de l’ANEMF.ORG a la tristesse de signaler à nos lecteurs la mort de M. Larrey le 25 juillet 1842. Les funérailles auront lieu le 6 août, et M. Breschet, membre de l’Académie des sciences, fera un discours en la gloire de ce père de la médecine d’urgence, précurseur en matière de secours aux blessés sur les champs de bataille, grâce à son invention des ambulances chirurgicales mobiles et qui restera la fi gure médicale la plus marquante du Premier Empire.

Toutes nos condoléances à la famille.

Justin Outrey « Douillet » DCEM3 Besançon

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28 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

LE DÉPARTEMENT DE L’OISERECRUTE :(Par mutation, détachement, inscription sur liste d’apti-tude ou par voie contractuelle),POUR SA DÉLÉGATION TERRITORIALE A LA SOLIDARITÉ DES MÉDECINS DE MAISON DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA FAMILLE (Filière médico-sociale/A+) Réf AMNEF09/72La protection médicale, au cœur des préoccupations de la Collectivité, regroupe un ensemble de mesures médico-sociales destinées à assu-rer par des actions préventives continues la protection des individus. Le but poursuivi n’est pas seulement de lutter contre la maladie mais aussi de réaliser une véritable promotion de la santé considérée globalement dans la rencontre d’un individu avec un environnement physique, social et psycho-affectif qui peut lui être nuisible ou au contraire favoriser son épanouissement.VOS PRINCIPALES MISSIONS SONT :Le médecin de la maison de la solidarité et des familles (MSF) participe à l’élabora-tion et à l’exécution de la politique départementale dans le cadre de la PMI en lien avec le médecin de la délégation territoriale à la solidarité (DTS).Il conduit des actions de prévention médico-sociale sur une ou plusieurs MSF et des familles de la DTS à laquelle il est affecté.

1) Dans le cadre de la prévention : Assurer des consultations médicales avec suivi d’enfants à risque ou ayant des pro-blèmes particuliers.Effectuer les bilans de santé des enfants de 3-4 ans en écoles maternelles.Surveiller et contrôler les structures d’accueil de la petite enfance.Dépister les handicaps physiques, mentaux, sociaux et les orienter selon la problé-matique dépistée.Participer au suivi médical des enfants placés.Effectuer des consultations sur demande dans le cadre d’une information préoccupante. Participer aux commissions spécifiques et aux groupes de travail, sur demande du médecin de DTS.

2) Dans le cadre de l’encadrement : En lien avec le médecin de DTS assurer un encadrement technique de proximité auprès des personnels PMI de la MSF, au cours de leurs activités communes.

3) Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du département : Contribuer aux réflexions partenariales sur le volet médical.Contribuer à l’élaboration d’une politique d’éducation pour la santé.Prendre en charge des stagiaires médecins.Participer et contribuer aux actions collectives et aider à leur évaluation.Remplacer le médecin de DTS quand il est absent.

4) Interventions au niveau du centre de planification et de l’éducation familiale.

Profil recherché : Vous êtes titulaire d’un doctorat d’Etat en médecine spécialisée (pédiatrie ou gynécologie obstétrique ou pédopsychiatrie ou santé publique) et/ou expérience en pédiatrie et/ou gynécologie.Doté(e) de qualités relationnelles et ayant le sens de l’écoute, vous avez des capacités d’analyse, de synthèse et de communication afin de conseiller et d’orienter les individus.Diplomate et disponible, vous connaissez la législation en vigueur pour garantir le respect.

Vous êtes intéressé(e) et motivé(e) pour ce poste ?

Merci d’adresser votre lettre accompagnée d’un CV détaillé, sous la réfé-rence AMNEF09/72, à :

M. Le Président du Conseil Général de l’Oise

Direction des Ressources Humaines

Service de l’Emploi et de la Gestion Collective

1 rue Cambry - BP 941

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Verdun, ville touristique traversée par la Meuse, située dans un cadre verdoyant, offre une réelle qualité de vie, à 1h de Paris et 1 h30 de Strasbourg par TGV.

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et possibilités d’aide à l’installation.

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30 - ANEMF.org n°22 / Décembre 200930 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

LIC onartCommençons par une mauvaise nouvelle. Le

traîneau du Père Noël est soi-disant tiré par des rennes volants. Après d’intenses recherches, on n’a malheureusement trouvé aucune espèce de rennes connue à ce jour sachant voler. Mais il y a encore des raisons d’espérer, si on pense qu’il y a plusieurs millions d’espèces d’organismes vivants qui ne sont pas encore classées. Même si la plupart de ces espèces sont des insectes et des germes, rien ne permet d’exclure complètement l’existence de rennes volants.

Passons à la charge de travail du Père Noël. Il y a environ 2 milliards d’enfants dans le monde. Puisque le Père Noël ne s’occupe pas des enfants musulmans, hindous, juifs et bouddhistes, cela réduit la charge de travail à 15 du total, en fait 378 millions selon le bureau de recensement de la population mondiale. Avec une moyenne de 3,5 en-fants par foyer, cela nous donne à peu près 91,8 millions de foyers. Bien entendu, on suppose aussi qu’il y a au minimum un en-fant sage dans chaque.

Le Père Noël a au moins 31 heures de travail pendant la nuit de Noël, à cause des différents fuseaux horaires et de la rotation de la terre, et en supposant qu’il voyage d’Est en Ouest (ce qui parait tout de même logique !). Cela nous amène à 822,6 visites par seconde ; c’est-à-dire que pour chaque foyer chrétien avec des enfants sages, le Père Noël dispose d’un peu plus d’un millième de seconde pour se garer, sauter hors du traîneau, dégringoler par la cheminée, remplir les chaussettes de jouets, placer le reste des cadeaux sous le sapin, manger les quelques restes du repas qui traînent, remonter dans la cheminée, remonter dans le traîneau et passer à la maison suivante.

Cela veut dire que le traîneau du Père Noël se déplace à une vitesse moyenne de 1 040 kilomètres par seconde, soit 3 000 fois la vitesse du son. On est

certes encore loin des vitesses relativistes, mais, à titre de comparaison, le véhicule le plus rapide jamais fabriqué par l’homme, la sonde spatiale Ulysse, se déplace à la vitesse relativement étriquée de 43,8 kilomètres par seconde, et un renne conventionnel, donc non-volant à priori, plafonne à 24 kilomètre par heure. Supposons toutefois que les rennes volants sont capables d’atteindre des vitesses supersoniques grâce, disons, à l’effet de l’esprit de Noël.

La charge pesant sur le traîneau est un autre élément intéressant de l’enquête. En supposant

que chaque enfant reçoit en tout et pour tout un jeu de Lego de taille moyenne (poids d’un kilogramme), le traîneau transporte

alors environ 321 000 tonnes, sans parler du Père Noël qu’on a toujours décrit comme étant ostensiblement obèse. Sur terre, un renne conventionnel ne peut pas tirer, disons, plus de 150 kilos. Même en supposant qu’un renne volant (s’il en existe) puisse

tirer 10 fois la charge normale, on n’arrive pas au résultat avec 8 ou même 9 d’entre eux. Non, Il faut en fait 252 000 rennes ! Un

renne (anémique) pesant en moyenne 75 kilos, on arrive à une charge totale de 396 000 tonnes sans compter le traîneau ! Finalement, 396 000 tonnes se déplaçant à 1 040 kilomètres par seconde provoquent une énorme résistance de l’air. Les rennes sont en fait élevés à la même température qu’une navette spatiale rentrant dans l’atmosphère terrestre. Les deux rennes de tête absorbent une énergie de 14,3.1030 joules. En résumé, ils se désintègrent presque instantanément, exposant les rennes qui les suivent. Les 252 000 rennes sont donc entièrement pulvérisés en moins de 4,26 millièmes de seconde. Le Père Noël, entre-temps, est soumis à une force centrifuge égale à 17 500 fois la gravité terrestre. Un Père Noël de 150 kilos serait cloué au fond de son traîneau par environ 2 275 tonnes de pression. Cette force le tuera sur le coup, lui broyant les os, le transformait en poussière d’étoile...

Vous croyez encore au Pere Noel ?

Commençons par une mauvaise nouvelle. Le traîneau du Père Noël est soi-disant tiré par des rennes volants. Après d'intenses recherches, on n'a malheureusement trouvé aucune espèce de rennes connue à ce jour sachant voler. Mais il y a encore des raisons d'espérer, si on pense qu'il y a plusieurs millions d’espèces d'organismes vivants qui ne sont pas encore classées. Même si la plupart de ces espèces sont des insectes et des germes, rien ne permet d'exclure complètement l'existence de rennes volants.

Passons à la charge de travail du Père Noël. Il y a environ 2 milliards d'enfants dans le monde. Puisque le Père Noël ne s'occupe pas des enfants musulmans, hindous, juifs et bouddhistes, cela réduit la charge de travail à 15 du total, en fait 378 millions selon le bureau de recensement de la population mondiale. Avec une moyenne de 3,5 enfants par foyer, cela nous donne à peu près 91,8 millions de foyers. Bien entendu, on suppose aussi qu'il y a au minimum un enfant sage dans chaque.Le Père Noël a au moins 31 heures de travail pendant la nuit de Noël, à cause des différents fuseaux horaires et de la rotation de la terre, et en supposant qu'il voyage d'Est en Ouest (ce qui parait tout de même logique !). Cela nous amène à 822,6 visites par seconde ; c'est-à-dire que pour chaque foyer chrétien avec des enfants sages, le Père Noël dispose d'un peu plus d'un millième de seconde pour se garer, sauter hors du traîneau, dégringoler par la cheminée, remplir les chaussettes de jouets, placer le reste des cadeaux sous le sapin, manger les quelques restes du repas qui traînent, remonter dans la cheminée, remonter dans le traîneau et passer à la maison suivante.

Cela veut dire que le traîneau du Père Noël se déplace à une vitesse moyenne de 1 040 kilomètres par seconde, soit 3 000 fois la vitesse du son. On est certes encore loin des vitesses relativistes, mais, à titre de comparaison, le véhicule le plus rapide jamais fabriqué par l'homme, la sonde spatiale Ulysse, se déplace à la vitesse relativement étriquée de 43,8 kilomètres par seconde, et un renne conventionnel, donc non-volant à priori, plafonne à 24 kilomètre par heure. Supposons toutefois que les rennes volants sont capables d'atteindre des vitesses supersoniques grâce, disons, à l'effet de l'esprit de Noël.

La charge pesant sur le traîneau est un autre élément intéressant de l'enquête. En supposant que chaque enfant reçoit en tout et pour tout un jeu de Lego de taille moyenne (poids d'un kilogramme), le traîneau transporte alors environ 321 000 tonnes, sans parler du Père Noël qu'on a toujours décrit comme étant ostensiblement obèse. Sur terre, un renne conventionnel ne peut pas tirer, disons, plus de 150 kilos. Même en supposant qu'un renne volant (s'il en existe) puisse tirer 10 fois la charge normale, on n'arrive pas au résultat avec 8 ou même 9 d'entre eux. Non, Il faut en fait 252 000 rennes !

Un renne (anémique) pesant en moyenne 75 kilos, on arrive à une charge totale de 396 000 tonnes sans compter le traîneau ! Finalement, 396 000 tonnes se déplaçant à 1 040 kilomètres par secondeprovoquent une énorme résistance de l'air. Les rennes sont en fait élevés à la même température qu'une navette spatiale rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les deux rennes de tête absorbent une énergie de 14,3.1030 joules. En résumé, ils se désintègrent presque instantanément, exposant les rennes qui les suivent. Les 252 000 rennes sont donc entièrement pulvérisés en moins de 4,26 millièmes de seconde. Le Père Noël, entre-temps, est soumis à une force centrifuge égale à 17 500 fois la gravité terrestre. Un Père Noël de 150 kilos serait cloué au fond de son traîneau par environ 2 275 tonnes de pression. Cette force le tuera sur le coup, lui broyant les os, pulvérisant sa chair.

La nuit du 24 au 25 décembre, L'entité que nous nommons Père Noël, remplit un gros sac de jouets, l'installe sur son traîneau, y attelle huit rennes. Il arrête son traîneau au dessus de chaque maison, où au moins un enfant sage attend ses cadeaux, descend par la cheminée, remplit les chaussettes ou les souliers, distribue les cadeaux restants sous le sapin, éventuellement mange les gâteries laissées pour lui par les enfants, remonte par la cheminée, puis embarque dans son traîneau pour aller jusqu'à la maison suivante.

Pour ceux d’entre vous qui croyez encore au Père Noël, voici une étude qui vous laissera perplexe.

Noel ?!

On vous l’emprunte...

À partir du prochaine numéro de l’ANEMF.org, la rédaction organise un concours entre tous les journaux de faculté de médecine de France. Envoyez votre meilleur article à [email protected] avant le 20 Janvier, le gagnant sera publié et jouira d’une renommée internationale !

Pour ceux d’entre vous qui croyez encore au Père Noël, voici une étude qui vous laissera perplexe. La nuit du 24 au 25 décembre, L’entité que nous nommons Père Noël, remplit un gros sac de jouets, l’ins-

talle sur son traîneau, y attelle huit rennes. Il arrête son traîneau au dessus de chaque maison, où au moins un enfant sage attend ses cadeaux, descend par la cheminée, remplit les chaussettes ou les souliers, distri-bue les cadeaux restants sous le sapin, éventuellement mange les gâteries laissées pour lui par les enfants, remonte par la cheminée, puis embarque dans son traîneau pour aller jusqu’à la maison suivante.

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Cas n° 0118 Auteurs : G NOUVET, JF GEHANNO - CHU de Rouen, Examen du C.S.C.T. (1ère session) 2006-2007

Monsieur V. 20 ans, boulanger salarié, est adressé aux urgences de l’Hôpital pour une crise d’asthme.La maladie asthmatique représente son seul ATCD, évoluant depuis l’âge de 12 ans, asthme atopique avec une allergie bien documentée aux acariens et aux poils de chat. Une désensibilisation pour ces deux allergènes a été réalisée au début de la maladie sur une période de 2 ans. Les crises se sont dès lors espacées. Le malade n’avait depuis 2 ans que 2 ou 3 petites crises par an rapidement calmées par salbutamol (Ventoline®). Depuis quelques mois, le malade se plaint d’éternuements, d’obstruction nasale et d’un écoulement nasal clair, bilatéral, sauf lors de ses jours de repos. Par ailleurs, il constate depuis quelques semaines d’une recrudescence de la gêne respiratoire en fi n de journée, également rythmée par le travail.

La crise qui motive son admission aux urgences a commencé quelques heures auparavant de façon rapide à la fi n d’une journée de travail alors qu’il tousse et crache un peu jaune depuis deux jours. La gêne respiratoire résiste aux sprays de Ventoline® qui paraissent totalement ineffi caces. On entend des râles sibilants dans les deux champs pulmonaires. On note une fi èvre à 38 ° sans frisson. La radiographie thoracique montre une simple distension.

Q1 : Quels éléments cliniques et paracliniques recherchez-vous afi n d’apprécier la gravité de la crise ? 11 pts

Q2 : Quels facteurs déclenchants de la crise d’asthme peuvent être évoqués chez ce patient ? 16 pts

Q3 : Il s’agit d’un asthme aigu grave. Quels sont les principes du ttt immédiat que vous allez prescrire ? 16 pts

Q4 : Quelle surveillance allez-vous assurer pendant les premières heures de ce ttt ? Le malade quitte l’hôpital à J8 avec un ttt par prednisone per os (Cortancyl® 30 mg), un β2 mimétique de longue durée d’action matin et soir, une corticothérapie inhalée à type de budésonide (Pulmicort® 400) matin et soir et un arrêt de travail de 15 jours. Vous lui demandez de venir vous revoir au bout de deux semaines en ayant noté les éléments qui vont vous permettre d’adapter le ttt. 13 pts

Q5 : Quels sont ces éléments ? 9 pts

Q6 : Lors de la consultation qui a lieu chez le pneumologue, 15 jours après la sortie de l’Hôpital, le malade ne reçoit pour traitement anti-asthmatique que formotérol (Foradil®) et budésonide (Pulmicort® 400). Il trouve qu’il respire bien mais il s’inquiète de l’origine professionnelle éventuelle de son asthme. 15 pts

Q7 : Quels examens paracliniques proposez-vous pour confi rmer l’origine professionnelle de l’asthme ? 10 pts

Q8 : Une sensibilisation à la farine (α-amylase) étant documentée (seule sensibilisation retrouvée), quelle attitude proposez-vous pour l’avenir ? 10 pts

Cas n°0122 :Auteur : E LEREBOURS - CHU de Rouen, Examen du C.S.C.T. (1ère session) 2006-2007

Lors d’un remplacement de MG, vous recevez un homme de 45 ans, né en France, pour une asthénie apparue progressivement depuis 2 semaines alors qu’il était en vacances dans le Sud de la France.

Le patient, marié sans enfant, se plaint depuis quelques jours d’une sensation de pesanteur de l’hypochondre droit, associée à des urines foncées, avec apyréxie. A l’examen clinique, vous notez un foie de taille normale mais sensible à la palpation, sans signe d’hypertension portale. Le toucher rectal est normal. Les aires ganglionnaires sont libres et le reste de l’examen clinique est normal. Le malade vous apporte les résultats d’un bilan biologique demandé par le médecin qu’il avait déjà consulté :Bilirubine : 20 µmol/l (N: 5-17), 80 % conj.; TP: 80 %; SGOT : 6N; SGPT: 8N

Q1 : Quels éléments complémentaires recherchez-vous à l’interrogatoire ? 20 pts

Q2 : Vous suspectez une hépatite aiguë virale. Quel bilan prescrivez-vous ? Justifi ez-le. 15 pts

Q3 : Le bilan virologique montre la présence d’anticorps anti HBc (type IgM). Quel est votre diagnostic ? 10 pts

Q4 : Le patient vous apprend qu’il est infi rmier dans une clinique de votre secteur. Il n’a jamais eu d’accident exposant au sang. Que devez-vous lui proposer en terme médico-social et selon quelles modalités ? 10 pts

Q5 : Quelles sont les conséquences pour le patient d’une issue positive à la démarche proposée ? 10 pts

Q6 : Que proposez-vous en terme de suivi et de traitement à ce patient ? 13 pts

Q7: Cette pathologie aurait-elle pu être prévenue et selon quelles modalités ? 10 pts

Q8 : Le patient n’a pas effectué le suivi recommandé et vient vous consulter inquiet 1 an plus tard avec le résultat du bilan biologique récent qu’il a fait prélever à la clinique :ASAT: 5N; ALAT: 6N; Ag HBs +; Ag Hbe -; Ac antiHbe +; Rech. ADN du VHB par PCR positive (> 100 000 copies/ml)Quelle est l’hypothèse diagnostique la plus vraisemblable ? Que conseillez-vous au malade ? 12 pts

C’est grave, docteur ?Cas Cliniques

C’est grave, docteur ?C’est grave, docteur ?Cas Cliniques

Les corrections de ces cas cliniques sont disponibles sur le site www.wikinu.org, dans la barre de recherche tapez le numéro du Cas Clinique. Vous aurez une corrections détaillée, et accès à des centaines d’autres cas cliniques de l’Université Médicale Virtuelle Francophone, pour vous préparer aux ECN !

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32 - ANEMF.org n°22 / Décembre 2009

Dans quel esprit es tu ?

DétenteQQ

uueell ee

ssttttoonn aacctttiivvvivi iittéé pprrééffééféf rréé ppoouurr ooccccuuppeerr uunnee ssooirrééee ddee

lliibbrree?

TTuTuTaaaimmeess lleess aannnimmaauuxx ccaarr ::::

A. Travailler sur la mise en place d’une salle insonorisée au fond de ta cave.B. Elaborer une stratégie pour arnaquer la corpo / tu es déjà trésorierC. Organiser une soirée casino, dont les bénéfi ces te permettront de nourrir une famille afghane pendant 1 an.D. On fait un Sing Star ?

TTuTuTttrroo

uuvvuvu eess qquuee lleess ggeennss aauuttoouurr ddee ttooii ssoonnt :::::

Enn ssooirrééee mmééddeecccinnee ttu :::

LLeess EECCNN ttuu vvaass lleess rrééuusssssirr ccaarr :::

TTaaTaTcciittaattiioonn pprrééffééféf rréée :::

LLaa ggrrriippppee AA ttuu eenn ppeennsseess qquuooi ?

A. Leur aff ection est inconditionnelle.B. Ils ne peuvent pas répéter quand on les a torturés.C. Ils sont mignons, surtout avec les habits que tu leur tricotes.D. Ils coûtent moins cher que les enfants.

A. Revends des préventes plus chèresB. Gères les gens qui ont trop buC. Danses toute la nuit dans tes vêtements pailletésD. Sers derrière le bar en observant les gens s’imbiber au fur et à mesure de la soirée.

A. De potentiels amis pour la vie B. Des jouetsC. Des admirateursD. Des pigeons

A. Tu vas éliminer les gens devant toi.B. Quand on veut, on peut! Et puis l’important c’est de participer.C. Tu as mis des sous de côté pour corrompre le CNCI.D. Tu es le plus fort, grâce aux conférences d’externat que tu as montées dans ta fac, et que tu majores chaque semaine.

A. Tu es contre, c’est pourquoi tu as organisé la campagne de vaccination dans ton département (avec l’aide du préfet, un peu).B. Elle te permet d’arrondir les fi ns de mois: tu revends des masques, du tamifl u et des vaccins piqués à l’hôpital.C. De toute façon, ton plan pour décimer la population est en route, ce n’est qu’une question de temps.D. Tout va s’arranger, la preuve : tu as écrit une chanson dessus (sur l’air de «l’Aziza»)

A. «Si tu n’obtiens pas ce que tu veux avec un peu d’argent, tu peux l’obtenir avec beaucoup d’argent !» (Emir Kusturica)B. «A vaincre sans péril on triomphe sans gloire» (Pierre Corneille)C. «Prenez le temps de chanter, de rire, de vous amuser. Tout le monde sait bien, qu’après tout, la vie est souvent jolie quand on la prend du bon côté!» (Charles Trenet)D. « On dirait que la douleur donne à certaines âmes une espèce de conscience. C’est comme aux huîtres le citron.» (Léon Bloy)

Cécile Tozza,

DCEM2 Marseille

Résultats p.34

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Dans quel esprit es tu ?

A 30 mn de l’Océan, 1h de l’Espagne, 1h des Pyrénées,

1h30 de Bordeaux

LE CENTRE HÔSPITALIER DE DAX - Côte d’Argent (LANDES)988 lits et places - 47 000 séjours, 32 000 passages aux urgences par an

Plateau technique complet

des praticiens pour accompagner le développement de ses activités en :

Contact : M. BEAUDRAP, Directeur des affaires médicalesBoulevard Yves du Manoir - BP 323 - 40107 DAX Cedex

Mail : [email protected] - Tél : 05 58 91 49 42

RECHERCHE

LE CENTRE HOSPITALIER DE MONTBRISONSitué dans la plaine du Forez, à 20 mn de Saint Etienne et 45 mn de Lyon,

avec autoroute et gare SNCF à proximité

RADIOLOGUE ORTHOPÉDISTE PÉDOPSYCHIATRE

Pour tout renseignement, prendre contact avec Mme PALLIES-MARECHAL,Directeur Adjoint chargé des Affaires Médicales

Tél. : 04 77 96 78 86 - e-mail : [email protected] - www.ch-montbrison.fr

LE CENTRE HOSPITALIER D’ARMENTIERES (Nord) RECHERCHE :> 1 RÉANIMATEUR à temps plein afin de travailler dans un service de 8 lits de réanimation polyvalente et une unité de surveillance continue de 6 lits.> 1 ANESTHÉSISTE temps plein afin de compléter son équipe de 6 anesthésistes. Activité de bloc de chirurgie, bloc maternité et consultations> 1 praticien DIM à temps partiel (5 ou 6 demi-journées) pour travailler en collaboration avec un praticien temps plein. Travail en réseau avec les Centres Hospitaliers de Bailleul et Comines> 1 ONCOLOGUE à temps plein pour prise en charge de chimiothérapies digestives, gynéco, pneumo… dans le cadre du réseau ONCOLYS et ONCOTHORAX.> 2 GÉRIATRES. Dans le cadre du développement de la filière gériatrique sur le territoire Flandre Lys et afin de renforcer l’équipe médicale du pôle de Gériatrie (4 praticiens), le Centre Hospitalier d’Armentières recrute : - 1 Praticien à temps partiel (6 demi-journées hebdomadaires) en USLD (150 lits) - 1 Praticien Temps Plein (10 demi-journées hebdomadaires) en Court Séjour Gériatrique (projet en cours pour une ouverture prévue fin 2009)> 1 CHIRURGIEN ORTHO-TRAUMATOLOGUE temps plein suite au départ à la retraite du chef de service début 2010. Service de 33 lits, travail en réseau dans le cadre d’une filière avec un PSPH sur le CH d’Hazebrouck ; Coopération avec le CHRU de Lille.

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CandideTon fi lm préféré : «High School musical 3»

Petit déjà tu chantais sur les musiques de tes Disney préférés, tu prenais des cours de danse et/ou tu voulais être une étoile. Maintenant tu danses souvent en chantant dans la cafét’ quand tu te sens heureux ou contrarié. Mais tu t’es fait recaler à la Nouvelle Star et tu t’es rendu compte que la danse ne payait pas, alors tu t’es dit qu’être médecin c’était bien. Et si tu rendais les gens heureux, peut-être ils chanteraient

avec toi!

Résultats du test p.32:Tueur en série – psychopatheTon fi lm préféré : «Le silence des agneaux»

Mouhahahaha ! Petit déjà tu arrachais les ailes des mouches et les pattes des araignées, adolescent tu as monté un plan pour assassiner tes parents que tu n’as pas pu mettre en place car ces imbéciles sont tombés dans le piège mortel que tu avais préparé pour tuer tes grands-parents. Tu as fait médecine pour euthanasier des personnes

qui ne le veulent pas. Si tu as ce profi l n’hésite pas à prévenir les services de police, il ne te sera fait aucun mal….

ArnaqueurTon fi lm préféré : «L’Arnaque»Déjà petit tu revendais tes cartes Panini contre 3 pogs ( !!!), maintenant tu photocopies les livres de la BU en empruntant la carte de photocopie de tes amis. Pendant les soirées tu revends les tickets consos et refais le tampon avec du pain de mie. Tu as fait médecine pour être chirurgien esthétique et gagner plein d’argent avec des personnes en bonne santé. Si jamais tu es médecin généraliste tu passeras tes DES de magnétisme, d’homéopathie et d’hypnothérapie.

Sauveur du mondeTon fi lm préféré : tous les James BondPetit déjà tu jetais des cailloux sur ceux qui embêtaient les plus jeunes pour te faire remarquer par la maîtresse et avoir des bons points, maintenant tu organises le Téléthon, le Sidaction, et autres marathons de charité. Tu as fait médecine pour réaliser ton rêve : mener à bien les recherches pour guérir du cancer, et te faire entourer de gentes demoiselles charmées par ton altruisme et ta dévotion.Attention: si tu es une fi lle, ton fi lm préféré sera «Mère Theresa: sa vie, son oeuvre» et tu fi niras dans un couvent. La vie est parfois injuste.

ANEMF.ORG est une publication de l’Association Nationale des Etudiants en Médecine de France (ANEMF)5 rue Frédérick Lemaître – 75020 ParisReprésentant légal : Chloé LoyezRédactrice en chef : Victoria LanvinRédaction : Chloé Loyez (Paris VI), Marie Soula (Paris Ouest), Victoria Lanvin (Lyon Est), Aurore Crastes (Créteil), Paul-Henri Auboiroux (Toulouse), Benoit Meunier (Marseille), Jeanne Picart (Bordeaux), Julien Denis (Toulouse), Justin Outrey (Besançon), Yara Amro (Bordeaux), Vincent Guion (Toulouse), Pierre-Antoine Juge (Nantes), Marie Peltier (Rouen), Juliette Macabrey (Lyon Est), Julien Boudier (Rouen), Cécile Tozza (Marseille), Infographie: Victoria Lanvin, Juliette Macabrey, Arnaud Gauthier et Loïc Blanchet-MazuelContacts : [email protected]épôt légal ISSN : 1624-4281Numéro 22 - Décembre 2009 – Tiré à 15.000 exemplaires - GratuitImpression : Papier Vert, 31 place Grand Clément69100 Villeurbanne - Tel: 04 37 91 03 04Régie de la Publicité : Macéo Editions, Macéo 11 boulevard Orlalo 75018 Paris - Tel : 01 53 09 90 05Imprimé sur papier recyclé, avec des encres végétales. Ne pas jeter sur la voie publique.

Détente

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