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S424 JDP 2014
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.439
P240Association rare d’un érythèmenoueux et d’un kérion du cuir cheveluA. Kelati ∗, M. Meziane , M. Soughi , F. MernissiDermatologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc∗ Auteur correspondant.
Introduction L’érythème noueux (EN) est la variante clinicopa-thologique la plus fréquente des panniculites.Le kérion de Celse est une teigne inflammatoire et suppurative ducuir chevelu.Nous rapportons un cas d’un érythème noueux faisant suite à unkérion du cuir chevelu.Observations Un enfant de 9 ans, sans antécédents pathologiquesnotables, présentait 15 jours avant sa consultation une plaque squa-meuse du vertex devenant douloureuse et purulente. Cinq joursaprès, apparaissaient des lésions érythémateuses, chaudes, dou-loureuses, symétriquement sur les faces d’extension des jambes etdes avant-bras.L’examen trouvait : une fièvre à 38,5 ◦C, une plaque squamo-croûteuse du vertex mesurant 5 à 6 cm, parsemée de pustules etquelques poils coupés courts avec des nouures érythémateuses,chaudes, douloureuses, symétriques siégeant sur les faces anté-rieures des 2 jambes et des avants bras.Un prélèvement mycologique des squames de la plaque du cuirchevelu était réalisé et montrait la présence de Trichophyton men-tagrophyte ; le prélèvement bactériologique n’a pas été fait et unebiopsie cutanée des nouures était en faveur d’érythème noueux.Un bilan était effectué et montrait : une hyperleucocytose à PNN,une accélération de la VS, et une augmentation de la CRP, alors quele bilan physiologique, les ASLO (répétés 2 fois à 15 j d’intervalle),la parasitologie des selles étaient normaux. Devant la négativitédu bilan étiologique, le diagnostic d’érythème noueux secondaire àune teigne inflammatoire du cuir chevelu était établi. Notre patientétait traité par un antimycosique oral et local avec repos et surélé-vation des membres.Discussion L’érythème noueux est une hypodermite nodulaireaiguë considérée comme une réaction d’hypersensibilité nonspécifique à divers allergènes. Il peut être exceptionnellementsecondaire à une infection fongique de type kérion du cuir che-velu ou même secondaire aux traitements antimycosiques de cesteignes.L’érythème noueux chez notre patient était également secondaireà un kérion du cuir chevelu avant le début du traitement antimyco-sique avec amélioration spontanée de l’érythème noueux après letraitement de la teigne. Notre observation est la seizième décritedans la littérature.Conclusion Nous rapportons une observation originale d’unenfant qui présente un érythème noueux secondaire à un kériondu cuir chevelu.Mots clés Association rare ; Érythème noueux ; KérionDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.440
P241Angiœdème bradykinique associé à laprise d’inhibiteur de l’enzyme deconversion, révélé par la prise d’uninhibiteur de mTOR�
J. Moreau 1,∗, A. Thierry-Vuillemin 1, C. Laresche 2,3,F. Pelletier 2,4, F. Aubin 1,5, I. Boccon-Gibob 6,7, A.-S. Dupond 8
1 Dermatologie, CHU de Besancon, Besancon, France2 CHU de Besancon, Besancon, France3 Centre hospitalier de Montbéliard, Montbéliard, France4 Inserm UMR 1098, CHU de Besancon, Besancon, France5 SFR FED 4234 IBCT, CHU de Besancon, Besancon, France6 Médecine interne, université de Franche-Comté, Besancon,France7 Clinique de médecine interne, CHU Grenoble, Grenoble, France8 Centre hospitalier de Montbéliard, Besancon, France∗ Auteur correspondant.
Introduction L’efficacité et la tolérance des inhibiteurs de mTOR(mTORi) sont désormais bien connues en cancérologie et en trans-plantation. Si la survenue de certains effets secondaires peut êtreanticipée et contrôlée, d’autres restent encore peu connus. Nousrapportons le cas d’un patient traité par inhibiteur de l’enzyme deconversion (IEC) depuis de nombreuses années, qui a développé unangiœdème bradykinique (AOB) après l’introduction d’évérolimus.Matériel et méthodes Un homme de 83 ans était traité par IECdepuis 15 ans pour une HTA. Un adénocarcinome rénal était diag-nostiqué en 2010 et une deuxième ligne de chimiothérapie parévérolimus est décidée en décembre 2013, devant l’apparitiond’une insuffisance rénale. À j30 apparaissait un premier épisoded’AO de l’hémilangue gauche, cédant spontanément en 15 heures.L’évérolimus était stoppé puis, devant l’absence de récidive,réintroduit à demi-dose puis à dose pleine. À j4 et j18 de laréintroduction apparaissaient deux récidives d’AO de topographiesimilaire, durant 72 et 16 h. Dans l’hypothèse d’un AO histaminique(AOH), une perfusion de Solumédrol® administrée per-critique à1 mg/kg était inefficace, posant le diagnostic d’AOB. Biologique-ment, les dosages de tryptase, C4, dosages pondéral et fonctionnelde C1 inhibiteur étaient normaux, sans argument pour un AOB héré-ditaire ou acquis. Nous avons retenu le diagnostic d’AOB lié aux IECet révélé par l’évérolimus. Après discussion en RCP d’AOB, l’IECétait arrêté et l’évérolimus poursuivi, sans récidive d’AO avec plu-sieurs mois de suivi.Discussion La bradykinine(B) est un puissant vasodilatateur vial’activation du récepteur B2 endovasculaire. Ce récepteur estinhibée par plusieurs molécules, principalement par l’enzyme deconversion de l’angiotensinogène et à moindre échelle par ladipetidyl-peptidase-4 (DPP4). Les AOB sont ainsi un effet secon-daire connu des IEC. Les mTORi ont une action inhibitrice de laDPP4. C’est pourquoi la co-administration de ces deux traitementsaugmente fortement le risque d’AOB. Il a été démontré que 3,8 %des patients cotraités par IEC et mTORi déclenchent un AOB ver-sus 0,5 % des patients traités par mTORi seuls et 0,5 % des patientscotraités par ARA2 et mTORi. Le centre national de référence desAO à kinines (CREAK) recommandent donc une évaluation strictede la balance bénéfice-risque avant toute co-prescription d’IEC etmTORi. Il est aussi possible d’associer d’emblée un ARA2, car lerisque d’AOB est moindre. En cas d’AOB, et après arrêt de l’IEC,l’mTORi peut être poursuivi.Conclusion En raison de la co-prescription fréquente d’IEC etd’mTORi chez les patients transplantés rénaux ou porteurs de can-cers, cet effet secondaire doit être connu afin d’optimiser leur priseen charge.Mots clés Angiœdème bradykinique ; Enzyme de conversion ;Inhibiteur de mTORDéclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir deconflits d’intérêts en relation avec cet article.� Iconographie disponible sur CD et Internet.
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.09.441