· PDF fileARTEM INFORMATION & STRATEGIES La décision du Président Sarkozy de renforcer les forces de l’Otan déployés dans l’est ou le sud de l’Afghanistan

ARTEM INFORMATION & STRATEGIES

ARTEM Défense n°08 - 2008/05 n° ISSN 1951-6878

ARTEM Défense est la newsletter gratuite du cabinet ARTEM INFORMATION & STRATEGIES. Il ne s’agit ni d’un périodique, ni d’un rapport de veille, mais d’un zoom sur certains sujets dimensionnants de l’actualité de la Défense, entrant dans le cadre des activités de notre société.

Créé en 2005 et spécialisé dans la formation et le conseil en management de l’information économique et stratégique, A R T E M I N F O R M A T I O N et STRATEGIES est un cabinet français, indépendant, dirigé par Patrick Cansell. Notre cabinet réalise pour ses clients des études et analyses sur des thématiques de Défense et Sécurité, ainsi que des formations et simulations, notamment à la gestion des crises.

Ce huitième numéro de notre newsletter est principalement consacré au salon SOFEX qui s’est déroulé en avril en Jordanie. Vous trouverez en page 5 et 7 une synthèse dédiée à ce salon. Du côté de l’actualité d’ARTEM, notez que nous aurons un stand à Eurosatory, LE salon à ne pas rater. Nous y présenterons notamment notre portail Défense (voir l’encart en page 7) et vous accueillerons avec plaisir. L’actualité est par ailleurs riche d’événements, avec notamment l’annonce du choix britannique pour FRES. Ce programme de blindés représente en effet l’un des plus importants programmes de la décennie en Europe. And the winner is…

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Petit bilan sur nos 12 derniers mois de « couverture salons »

par Patrick Cansell ARTEM INFORMATION & STRATEGIES

Une fois n’est pas coutume, parlons un petit peu d’ARTEM, si vous le voulez bien. En un peu plus d’un an, nos équipes ont couvert pas moins de 12 salons Défense et Sécurité en attendant EUROSATORY 2008.

Est-ce uniquement dans le but d’alimenter cette newsletter gratuite que vous êtes désormais 1.200 professionnels de la Défense à recevoir, tant dans sa version française que sa version anglais ? Rassurez-vous : nous assurons également d’autres prestations ! Exemples d’actions réalisées par ARTEM : ð identification d’acteurs émergeants sur un

segment de marché technologique pour un acteur industriel leader sur son marché ;

ð recherche de partenaires industriels potentiels pour une PME française souhaitant lancer une nouvelle gamme de produits ;

ð réalisation de synthèses « SALONS » présentant les équipements et innovations observées pour un groupe industriel ;

ð analyse régionale des besoins clients sur une gamme de produits de sécurité pour une PME ;

ð recherche d’information sur l ‘état des parcs de matériels, les programmes et projets pour alimenter les bases de données ARTEM opérationnelles ou en développement : blindés, artillerie, drones, robotique terrestre… et bien d’autres choses encore.

Nous vous souhaitons une bonne lecture de cette newsletter n°8 et vous disons à très bientôt sur notre stand à EUROSATORY 2008, pour parler de VOS besoins !

215, rue JJ Rousseau 92130 Issy les Moulineaux

FRANCE Téléphone : +33 6 75 65 59 86 Télécopie : + 33 1 47 36 25 42

e-mail : [email protected]

ARTEM INFORMATION & S TRATEGIES

SARL AU CAPITAL DE 15 .000 EUROS

Salon SOFEX Amman (Jordanie)

31 mars - 3 avril 2008

- - Notre couverture des salons - -

QUIET PRO de NACRE

Le Quiet Pro est un digital lightweight tactical communication headset qui dispose d’un système acoustique capable à la fois de démultiplier la capacité d’audition du combattant (en mode « superman » !) tout en amortissant simultanément des sons parasites et/ou violents (explosions, coups de feu…) qui pourraient non seulement assourdir temporairement mais également blesser l’oreille du combattant. Notre équipe a testé le système : le résultat est très impressionnant tant pour entendre les chuchotements en milieu bruyant que pour le filtrage des sons violents, simulés par l’exposant via des percussions puissantes à quelques cm de l’oreille du porteur du système. Ce n’est donc pas un hasard si le système Quiet Pro équipe d’ores et déjà plusieurs dizaines de milliers de Marines américains déployés en opération. Par ailleurs, Nacre devrait prochainement équiper les fantassins norvégiens.

source : ARTEM-IS 2008

Quiet Pro à SOFEX

Nom du salon couvert par ARTEM

Dates (2007 - 2008)

IDEX (EAU) 18-22 février 2007

IDET (Rép. Tchèque) 02-04 mai 2007

IDEF (Turquie) 22-25 mai 2007

Bourget AERO 18-24 juin 2007

DVD (UK) 27-28 juin 2007

MSPO (Pologne) 03-06 sept.2007

DSEI (UK) 11-14 sept. 2007

AUSA (USA) 08-10 octobre 2007

MILIPOL (France) 09-12 octobre 2007

EXPOMIL (Roumanie) 18-21 octobre 2007

SOFEX (Jordanie) 31 mars – 03 avril 2008

IDEB (Slovaquie) 28-30 avril 2008


La décision du Président Sarkozy de renforcer les forces de l’Otan déployés dans l’est ou le sud de l’Afghanistan a soulevé en France un certain nombre de polémiques tant sur la pertinence opérationnelle que sur la stratégie à l’œuvre au niveau international, et plus particulièrement vis-à-vis de l’OTAN. L’objet de notre newsletter n’est pas de nous positionner par rapport à cette décision, mais seulement d’en commenter certains aspects technico-opérationnels liés aux contraintes d’engagement sur le théâtre afghan. Au niveau des forces terrestres, il apparaît clairement que les menaces auxquelles les plateformes blindées ont à faire face en Afghanistan ont fortement contribué à la métamorphose d’un certain nombre de matériels déployées par nos alliés. Les Australiens, les Britanniques, les Néerlandais, les Canadiens, les Allemands, les Américains se sont par exemple dotés de RG31 Mk5, de MRAP, Bushmaster, Mastiff/Buffalo, Cougar et autres Dingo. En effet, la menace des IED (improvised explosive devices - ces bombes artisanales, à la puissance parfois considérable, placées notamment le long des routes fréquentées par les convois) a impacté directement le niveau de la protection passive des véhicules,. Les recommandations (qui traduisent les besoins des forces) vont désormais du niveau 3a/3b au 4a/4b du STANAG 4569 (normes OTAN) selon les armées, voire davantage, ce qui marque une véritable rupture : il s’agit désormais d’être protégé contre une mine de 8kg (niveau 3) à 10 kg (niveau 4), tant face au déclenchement de la mine sous une roue (3a et 4a) qu’au centre de la caisse (3b et 4b). Ce niveau de protection est bien plus élevé que celui des générations de véhicules antérieures, pour la plupart uniquement protégées contre des mines antipersonnelles et autres grenades à main (niveau 1 du STANAG 4569), du temps où la menace était essentiellement balistique. Surblindages, positionnement des organes mécaniques, formes de la coque, liners (revêtement recouvrant l’intérieur de la coque), etc. sont au centre des développements récents ou en cours. Les véhicules blindés en service actuellement dans l’armée française sont limités en terme d’évolution de leur protection : leur capacité d’emport est obérée par les surblindages balistiques et la puissance de leur moteur finit par ne plus suffire.

Le VAB surblindé et modernisé depuis quelques années offre certes un niveau de protection raisonnable. RTD devrait très prochainement annoncer le remplacement de sa circulaire pour mitrailleuse de 12,7 mm par un tourelleau téléopéré depuis l’intérieur du véhicule.

Le 10RC, en cours de rénovation, bénéficie d’une meilleure protection balistique, du système d’information terminal SIT-V1 et de contre-mesures (leurres infrarouges LIRE et fumigènes Galix). 256 plateformes auront été rénovées à l’horizon 2010 et plus de 100 unités ont déjà été livrées à l’armée de terre. Son déploiement serait un atout.

Des renforts français pour l’Afghanistan Mais outre les mines improvisées, une autre menace pose problème : les RPG, ces fameuses roquettes antichars lar-gement présentes dans les arsenaux des guérillas et autres belligérants, aux effets dévastateurs sur des cibles inadap-tées en terme de protection balistique, voire sur des chars de combat dans certaines conditions. Être protégé contre ces me-naces implique un blindage lourd, épais et complexe voire une grille addi-tionnelle qui métamorphose un blindé en cage roulante (voir photo ci-contre).

Le tout nouveau VBCI de Nexter Systems offre un tel niveau de protection, voire davantage. On peut néanmoins raisonnablement penser que plusieurs mois seront néces-saires pour constituer la première unité opérationnelle alors

que le premier véhicule de série devrait être livré très prochaine-ment. Il faut suffisam-ment de véhicules en service, des équipages formés, des modes d’engagement assimi-lés, une chaîne logisti-que en place, des mu-nitions, et que la Mise

en Service Opérationnelle soit formellement prononcée. L’automne 2009 semble une date réalise pour un premier déploiement, dans le meilleur des cas.

Bien que cela ne semble pas à l’ordre du jour, il reste évidemment possi-ble qu’un crash pro-gramme vise à doter les unités engagées en Afgha-nistan d’un véhicule inté-rimaire de type MRAP comme le Bushmaster de Thales-Australie.

Peut-être verrons nous des initiatives des indus-tries françaises dans ce domaine au prochain salon Eurosatory ? Elles ne peuvent en effet rester indifférentes face à ces évolutions du marché et aux poten-tiels qui se dégagent tant au niveau national qu’à l’exportation.

source : army.gov.au

Bushmaster

VBCI

source : ARTEM-IS - ES06

Stryker en Irak

source : mainandcentral.org

Véhicule de l’Avant Blindé

source : Renault Trucks Defense

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AMX10RC rénové, qui sera opérationnel jusqu’en 2020.

source : SIRPA Terre


Transformer le MCO de l’armée de terre

par David Spindler SPINDLER CONSULTING

Une phase active visant à transformer l’organisation du MCO de l’armée de terre française est désormais engagée avec le soutien des plus hautes autorités du Ministère de la Défense.

La DCMAT, créée en 1945, est l’héritière à la fois des arse-naux d’artillerie qui, jusqu’à il y a seulement quelques décen-nies, étaient chargés de la construction et de l’entretien des canons, mais aussi du Service Automobile des armées crée en 1913. Mais la guerre a changé. Elle n’est plus guerre d’at-trition où gagne la partie qui peut mettre en ligne le plus grand nombre d’hommes et de matériels, et qui dure plus longtemps que l’adversaire. Un MCO « conventionnel » et les coûts qu’il induit, ne correspondent plus au nouveau contexte militaire. La guerre d’aujourd’hui et de demain est faite de phases courtes et violentes de cœrcition, de forces en volumes limi-tés, et de phases de stabilisation fragiles qui peuvent durer des décennies, face à un adversaire bien souvent asymétri-que, agile et imaginatif.

Pour ce qui est des matériels, si la durée de vie des platefor-mes et des armes proprement dites ira en s’allongeant, cer-tains de leurs équipements, tout spécialement ceux dédiés aux fonctions d’alerte, contre-mesures, et protection, ceux également dédiés à l’aide au commandement, devront en permanence évoluer et s’adapter aux circonstances. Les parcs engagés en opération devront par ailleurs offrir une disponibilité d’autant plus élevée que les volumes de forces engagés seront réduits. C’est tout l’enjeu de la PEGP.

La future organisation en charge du MCO devra ainsi garan-tir une disponibilité, mais également gérer la rotation des matériels engagés en OPEX et à « régénérer » en retour, des matériels à adapter pour un engagement dans un contexte nouveau, des matériels sujets à obsolescence, d’éventuelles évolutions à introduire suite au RETEX, et évidemment des réparations et entretiens programmés.

C’est ainsi que l’organisation du MCO devra probablement être étendue à des fonctions logistiques élargies. Elle sera d’autant plus efficace qu’elle sera globale, depuis les ateliers des maîtres d’œuvre industriels jusqu’aux théâtres d’opéra-tions.

Mais une des premières transformations pourrait concerner d’abord l’organisation de la maîtrise d’ouvrage et de la maî-trise d’ouvrage déléguée au MCO. Jusqu’à aujourd’hui le rôle de la DGA est celui de maîtrise d’ouvrage déléguée au développement de capacités nouvelles, et de garant techni-que à partir de la mise en service des matériels. Les nouvel-les exigences liées à l’emploi des parcs et à leur évolutivité au cours des années de service, supposent sans doute une nouvelle organisation des maîtrises d’ouvrages déléguées.

De même les maîtres d’œuvre industriels devront probable-ment adapter l’organisation de leurs équipes de gestion de contrats de matériels neufs et de gestion de l’après vente, la distinction entre gestion d’un matériel avant l’adoption et après l’adoption, devenant probablement moins pertinente que dans le passé.

SPINDLER CONSULTING est un cabinet de conseil indépendant dirigé par David Spindler, directeur de la stratégie de GIAT-Industries (Nexter) jusqu’en juin 2006.

SPINDLER CONSULTING offre des services de :

ð Conseil en stratégie et marketing industriels ð Assistance commerciale

SPINDLER CONSULTING est spécialisé dans l’industrie de Défense et de la Sécurité. Adresse : 41 rue de Versailles F-78320 Le Mesnil Saint Denis Tél. : +33(0)6 08 40 90 30 E-mail : [email protected] Site web : www.spindlerconsult.fr

Enfin, surtout dans une perspective d’externalisation partielle du MCO par le Ministère de la Défense, certai-nes opportunités devraient se faire jour pour des contri-butions offertes par de nouveaux prestataires de services. Bien que certains maîtres d’oeuvres industriels estiment probablement être capables de tout faire, il est probable que des opérateurs spécialisés dans les services devraient trouver une place dans le MCO, par exemple dans les prestations de facility management, ou de magasinage et transports, voire de maîtrise d’oeuvre du MCO d’équipe-ments quasi commerciaux ou non projetables.

La transformation du MCO devrait également, le mo-ment venu, être impactée par le projet d’opération SCORPION pour lequel la disponibilité de matériels en constante évolution mais qui devront dialoguer ensemble de manière très fine est un enjeu majeur. C’est ainsi que le concept de Base Référentielle technico-opérationnelle commune (BaRTOC) pourrait être un des outils princi-paux non seulement du pilotage du développement des nouvelles capacités, mais également du pilotage du MCO des capacités en service.

La firme jordanienne KADDB a présenté à SOFEX son mortier de 120mm VM3, basé sur le mortier chinois W86.

D’une portée de 7,7 km, ce mortier aurait une capacité de tir de 12 coups par minute.

Il ne s’agit pour l’ins-tant que d’un proto-type, mais il est destiné à équiper l’armée de terre jordanienne.

VM3 120mm (mounted mechanished mortar)

source : ARTEM-IS - SOFEX 2008

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Vous recherchez… ð les pays possédant des BTR-80 ? ð les programmes d’acquisition de la Malaisie ? ð le budget italien d’acquisition de blindés depuis 10 ans ? ð la liste des blindés disposant de tourelleaux téléopérés de 30mm ? ð le potentiel du marché de blindés en Amérique Latine ? ð les différentes versions du Pandur II portugais ? ð le niveau d’obsolescence du parc blindé égyptien ? ð le nombre d’AMX-30 encore en service en France et dans le monde ?

Venez découvrir la solution efficace et pragmatique développée par l’équipe

d’ARTEM Information & Stratégies

sur le stand K090 à EUROSATORY 2008

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RAPPORT : le Salon SOFEX 2008 à Amman (Jordanie) La 7ème édition du salon d’armement jordanien Sofex s’est déroulée du 31 mars au 3 avril dernier. Créé à l’initiative de Sa Majesté le Roi Abdallah de Jordanie alors qu’il n’était encore que Prince Héritier et patron des Special Forces, le salon Sofex sort peu à peu de ce qui faisait sa spécificité - un salon exclu-sivement dédié aux forces spéciales - pour devenir un vérita-ble salon d’armement généraliste. L’aspect forces spéciales n’a pas disparu pour autant, et les forces spéciales jordaniennes effectuent toujours des démonstrations spectaculaires au profit du public venu nombreux. En particulier la simulation de libération d’otages retenus dans un avion de ligne permet de déployer la quasi totalité des savoir-faire et une bonne partie des moyens aériens et des personnels.

Le salon a pris ses quartiers sur une base aérienne à l’est de la capitale. 4 halls furent aménagés pour recevoir les stands des industriels étrangers qui vinrent de plus en plus nombreux à cet évènement. En outre d’immenses tentes abritent les stands des forces jordaniennes et de l’industrie locale.

Cette année les observateurs ont remarqué une entrée en force de la Turquie et de la Chine. Le pavillon turc était re-groupé autour du stand du SSM, le sous-secrétariat d’état aux industries de défense, qui a aussi la charge de promouvoir les exportations et les coopérations au sein du ministère de la défense turc. On y notait la présence des stands de TAI (aéronautique), Avelsan (logiciels), BMC (camions), Gate (électronique), Roketsan (roquettes et missiles), MKEK (armes et munitions), et Aselsan (électronique) parmi les plus importants. La société TAI a remporté un important contrat avec les forces aériennes jordaniennes qui ont signé un contrat pour la modernisation des F16.

Après ses succès en Arabie Saoudite (automoteurs d’artillerie PLZ155), au Koweit (automoteurs d’artillerie PLZ155), en Iran, en Turquie (roquettes longues portée) et aux EAU (obus de 155 à guidage laser), la Chine investit massivement au salon Sofex dans l’espoir de capter d’autres marchés de la région. Les forces jordaniennes utilisent déjà des mortiers chinois. Trois sociétés de l’Empire du Milieu avaient fait le déplacement, Norinco (armement terrestre), Catic (aéronautique) et CEIEC (électronique).

Le pavillon américain était tout aussi impressionnant. Les Etats-Unis sont le principal fournisseur de systèmes de dé-fense du Royaume Hachémite. La majorité des transactions s’effectuent via le système FMS (Foreign Military Sales) ou FMF (Foreign Military Funds) qui sont des procédures per-mettant à des pays alliés des Etats-Unis d'acquérir des maté-riels en bénéficiant des prix obtenus par le Pentagone auprès des industriels américains ou de faire financer ces acquisitions par des fonds fédéraux. Parmi les sociétés US représentées on pouvait noter Boeing, Oshkosh, BAE, AM General, Raytheon, Harris, et autres Sikorsky.

La Grande-Bretagne était bien entendu présente. Les liens qui unissent les deux pays, et ce, jusqu’au plus niveau du pays, n’ont pas à être rappelés. L’armée jordanienne utilise des matériels britanniques depuis les années 60. L’armée jor-danienne utilise des matériels britanniques depuis les années 60. La dernière acquisition du royaume fut les chars Challen-ger 1, rebaptisés Al Hussein.

La France disposait d’un stand modeste où le principal acteur industriel était Sagem qui coopère en effet avec KADDB .

Il s’agirait pour Sagem de moderniser les blindés Scorpion de l’armée jordanienne, face à un projet concurrent mené par les sociétés russes Rosorobonexport et Electromashi-na, également partenaires de KADDB. On notera aussi que la petite société française ESCAPE, présente à Sofex, a vendu son système d’évacuation de personnels aux forces spéciales jordaniennes. Le système Escape consiste en une sorte de grand parapluie à l’envers retenu par une élingue à un hélicoptère, et dans lequel prennent place les person-nels, commandos ou otages, à évacuer d’urgence. Sans oublier INFOTRON (voir encart page 8).

Le pavillon allemand regroupait les stands de Rheinmetall, d’Heckler & Koch, de Litef et d’autres sociétés de moin-dre importance. H&K est un fournisseur traditionnel des forces spéciales du monde entier ; aussi sa présence à So-fex s’imposait-elle.

Les autres sociétés étrangères présentes au salon venaient d’Afrique du Sud (Denel), de Serbie (Yugoimport qui pré-sentait le « Caesar » serbe, le Nora-B), de Russie (Rosoboronexport), de Croatie (Duro Dakovic), d’Italie (Selex qui présentait le Soldato Futuro, équivalent du Felin français), ou d’Espagne (Installaza).

Le finlandais Patria avait amené son véhi-cule de combat d’in-fanterie à roues AMV, un 8x8 qui a la parti-cularité d’être amphi-bie (dans sa configura-tion modérément blin-dée). Il était ici armé d’une tourelle mortier

Nemo de 120 mm dont la cadence de tir est de 7 à max. 10 coups / minute. On notera que Patria a décroché en janvier dernier un important contrat aux Emirats Arabes Unis, pour 200 AMV qui pourraient être équipés (tout ou partie des unités commandées) de la remarquable tourelle russe du BMP3, déjà en service au sein des forces émira-ties, mais qui n’ont jamais pleinement donné satisfaction en terme d’ergonomie comme de maintenabilité.

Côté jordanien, c’est incontestablement Kind Abdallah Design & Development Bureau qui a attiré l’attention des visiteurs par la taille du stand abrité sous une tente géante, et la diversité de ses productions. KADDB est une créa-tion du Roi de Jordanie, qui cherche à développer une industrie nationale d’armement susceptible de satisfaire une partie des besoins domestiques mais aussi export, de manière à devenir une source de revenus pour le pays.

ð Une pléthore de prototypes a donc pu être observée. Un Al Jawad armé d’un canon sans recul de 106 mm trônait à l’entrée. La particularité de ce montage, simple, efficace et pragmatique, est que le canon est téléopéré depuis l’intérieur du véhicule. Le tireur contrôle le tir à l’aide d’une caméra qui retransmet les images sur un moniteur. (à suivre p.7...)

AMV 8x8 en démo dynamique.

source : ARTEM-IS (SOFEX 2008)

Al Jawad avec canon de 106mm sans recul.

source : ARTEM-IS 2008

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ZOOM : le parc de véhicules blindés jordaniens.

Ce tableau est un extrait de la Base Blindés d’ARTEM-IS, qui compte en réalité plus de 40 champs de données (contre 10 colonnes ci-dessous) et plus de 2200 lignes (chaque ligne correspond à un type de matériel en service dans un pays).

véhicules retirés du service . véhicule en développement / prototype

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SOFEX 2008 (suite) ð Tout à côté de l’Al Jawad on pouvait observer un démons-trateur du Scorpion modernisé « à la russe ». Une nouvelle tourelle armée d’un canon 2A72 russe de 30 mm remplace le vieux tube de 76 mm anglais. Mais la puissance de feu du sys-tème est considérablement renforcée par la présence de quatre missiles antichars Kornet asservis à une conduite de tir inté-grant des caméras thermiques Sagem. Le système principal de visée ressemble à une boule optronique montée sur l’arrière de la tourelle.

ð Parmi les autres réalisations de KADDB figuraient un M60 modernisé déjà présenté lors du salon IDEX 07, un Hummer portant un lanceur de missiles anti-chars, et le système Sky-watch monté sur un camion Ford 450 qui permet de hisser une nacelle armée pour différents usages (contrôle de fron-tière, lutte anti-émeutes (par ex. révolte de prison), surveil-lance urbaine…

ð Le stand KADDB accueillait aussi toute la gamme des NIMR, intéressants blindés 4x4 développés par le groupe Bin JABER d’Abu Dhabi. La famille NIMR s’est considérablement agrandie et présente désormais des versions pick-up, cabine

quatre places, cabine six places, ou commando. Et les NIMR sont désormais armés. C’est ainsi que l’on put découvrir une version de combat armé d’un tou-relleau téléopéré de 7,62 de conception Saab. Les parti-cularités de ce tourelleau sont de pouvoir être réap-provisionné en munitions depuis l’intérieur de la ca-

bine, sous protection balistique totale, et d’être doté d’une poursuite automatique des cibles par traitement de l’image thermique.

ð En marge du domaine terrestre, KADDB réalise quel-ques développements intéressants dans le domaine de la petite robotique en présen-tant un petit engin d’investigation équipé entre autres de détecteurs acoustiques de tir (snipers, mortier, roquette…) développés par la société française MÉTRAVIB, décidemment incontournable !

ð L’avion d’observation Skybird, adopté par les forces jordaniennes, figurait aussi au nombre des matériels exposés. On notera qu’il y était associé à la boule radar I-MASTER dédiée à la surveillance au sol (cartographie, détection d’unités en mouve-ment, etc. quelques soient les conditions météo et les éventuels écrans de fumée ou poussières) développée par THALES UK. Cette boule est adaptable sur un avion léger ou un drone, soit seule, soit en complément d’un système optronique.

NIMR version cargo 6x6


M60 A3

I-Master

source : Thales


Le 21 mars denier, le dernier né des SNLE (sous-marin lanceur d’engins) français, baptisé le « TERRIBLE » (S619) a été inauguré à Cherbourg par le Président de la Républi-que. Ce sous-marin, dont la première sortie en mer devrait avoir lieu en janvier 2009, sera opérationnel en 2010 au sein de la Marine Nationale.

En construction depuis 2000 à Cherbourg par DCNS (là où sont réalisés tous les sous-marins français), ce sous-marin remplacera l’In-flexible, qui était en ser-vice depuis 1985 et a été retiré du service en jan-vier 2008. Ainsi, jusqu’en 2010, la France ne disposera que de trois SNLE « opérationnels » (on se souviendra de la polémi-que lors de la campagne présidentielle sur le nombre de sous-marins nucléaires, avec notamment les allégations de M.Bourdin de RMC sur l’existence possible de SNLE non

répertoriés… ). Le Terrible fait partie de la Classe le « Triomphant », SNLE de nouvelle géné-ration. Il intégrera le nouveau système de combat SYCOBS, dont les 6 futurs SNA Barracuda seront également dotés et de 16 missiles M51 (en remplacement du M45). En 2006, la base de l’Ile Longue (près de Brest) a d’ailleurs été en partie réaménagée pour accueillir ce nouveau missile. Le M51 MSBS (Mer-Sol Balisti-que Stratégique) pèse 56 tonnes, soit la masse du char Leclerc (!) et a une portée

d’environ 8.000km, contre 6.000km pour le M45.

Il emportera aussi des missiles Exocet et 12 torpilles F17.

A terme, la France devrait donc conserver en permanence 4 SNLE opérationnels, dont 1 en permanence en pa-trouille. Les britanniques ont décidé d’adopter le même « format » que la Marine Nationale, puisque à l’horizon 2020 ils comptent en avoir le même nombre en service. Depuis le début de l’année 2008, et jusqu’en 2010, la France ne dispose donc plus que de 3 SNLE puisque l’In-flexible a été retiré du service fin janvier et le Terrible n’est pas encore opérationnel.

Voici, pour informations, un récapitulatif du nombre de SNLE (nommés également SLBM) dans le monde par pays, en service en mai 2008 :

source : DCNS

SNLE « Le Terrible »

par Alexandre Targé ARTEM INFORMATION & STRATEGIES

Inauguration du SNLE Le TERRIBLE

Image de syn-thèse du M51

source : DGA

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Notre société, créée en 2005 et indépendante, est en mesure de réaliser à votre demande des analyses de marché et des études sur les domaines Défense et Sécurité comme de vous proposer ses « panoramas » clefs en main : fantassins du futur, blindés 8x8, artillerie, lance-grenades, drones aériens et navals, robotique du champs de bataille (UGV), complexe militaro-industriel, etc...

Notre activité d’analyse de marché, de suivi de l’actualité de Défense et de préparation de vos actions de business development se complète d’une offre de conseil et de formation en management de l’information économique et stratégique.

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Tourelle télé opérée TRACK-FIRE de SAAB Systems installée sur le 4x4 NIMR-2 (BIN JABR -KADDB) lors de SOFEX. Pré-sentée en 2007 au salon DSEI, ce système RWS (Remote Weapon Station) comprend une caméra CCD, des imageurs thermiques, ainsi qu’un laser à visée télémétri-que. Plusieurs types d’armements (5.56mm, 7.62mm, 12.7mm, lance-grenades) et systèmes C3I y sont intégrables. En développe-ment depuis 2004, deux prototy-pes de Trackfire ont été réalisé pour les phases d’essais.

© ARTEM-IS - SOFEX 2008 NIMR avec TRACKFIRE

Le Ministère de la Défense britannique a annoncé le 8 mai 2008 le choix du Piranha V comme « preferred bidder » pour FRES-UV. C’était une décision attendue, d’abord depuis la publication fin mars dernier du rapport sur les équipements de défense 2007-2008 de la Chambre des Communes, ensuite depuis l’interview de Mike Turner, Chairman de BAE Systems, parue dans le Figaro le 24 avril dernier.

Mike Turner disait dans cette interview qu’une de ses priori-tés était désormais de faire de l’Inde le 7ème pays « domes-tique » de BAE Systems (Voir notre Newsletter n°5 - août 2007), mais que l’Eu-rope était décidément trop compliquée dans la dé-fense et manquait de vo-lonté politique, spéciale-ment dans la mise en com-mun de moyens industriels relatifs à l’armement ter-restre.

Ainsi avait-il abandonné l’idée de faire de la France un pays « domestique » pour la société qu’il dirige, du moins dans l’armement terrestre. Je pense que la décision britannique, qui certes coûtera au budget de dé-fense probablement da-vantage que le choix du VBCI de Nexter Systems, est en grande partie l’illustration du succès des stratégies multidomestiques conduites par General Dynamics autant que BAE Systems dans la Dé-fense. Cette décision permet évidemment également au gouvernement britannique de recréer une concurrence en Grande Bretagne, où BAE Systems avait acquis un mono-pole dans l’armement terrestre. Il reste désormais à l’action-naire de GIAT Industries SA à prendre acte de cette déc-sion et à enfin engager l’évolution de l’actionnariat de Nex-ter Systems de manière à donner à cette société la capacité de se développer sur un plan international.

Le Piranha V est choisi en Grande Bretagne pour FRES-UV. par David Spindler SPINDLER CONSULTING

Piranha V de General Dynamics

source : General Dynamics UK

Le drone d’ INFOTRON

La société française Infotron (www.infotron.fr) présentait à SOFEX son drone (UAV) IT-180-5 de type hélicoptère à rotors contrarotatifs. Infotron est une entreprise spécialisée dans les drones à décollage verticale et est basée à Massy, en région parisienne.

La masse à vide du IT-180-5 est de 10kg et il a une charge utile de 5kg. Ce drone , qui se déploie en moins de 2 minutes, peut atteindre 90km/h à 3000m d’altitude. Il existe en version thermique (autonomie de 90 minutes) et en version électrique (autonomie de 30 minutes). Le IT-180-5 peut

être utilisé aussi bien pour des missions industrielles, environnementales, ou de sécurité civile et militaire.


drone IT-180-5 à SOFEX

par Alexandre Targé ARTEM INFORMATION & STRATEGIES


La société ukrainienne AvtoKrAZ a remporté fin mars un contrat pour équiper la police indoné-sienne de son camion KRAZ-6322. Ils devraient notamment être utilisés pour des missions de maintien de la paix au Darfour.

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· PDF fileARTEM INFORMATION & STRATEGIES La décision du Président Sarkozy de renforcer les forces de l’Otan déployés dans l’est ou le sud de l’Afghanistan