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UNIVERSITE KASDI MERBAH – OUARGLA -
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’UNIVERS
Département des Sciences de la Terre et de l’Univers.ono
MEMOIRE DE FIN D’ETUDE
En Vue De L’obtention Du Diplôme de Master en Géologie
Option : Hydrogéologie
THEME
Soutenu publiquement par :
Bettahar Asma
Le 22/06/2013
Devant le jury :
UNIVERSITE KASDI
MERBAH-OUARGLA
ASPECTS QUALITATIFS DES EAUX DE LA REGION DE
TOUGGOURT (NAPPES DU COMPLEXE TERMINAL ET
CONTINENTAL INTERCALAIRE)
Sud-Est de l’Algérie
Président : M. KECHICHED Rabeh M. A. B Univ. Ouargla
Promoteur: Mlle. HABES Sameh M. A. A Univ. Ouargla
Examinateur M. BELKSIER Med Salah M. A. A Univ. Ouargla
Année Universitaire : 2012/2013
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à :
Mon père et Ma mère
Mes frères et sœurs (HADA, Med Amine, Hayet, Seiffe eldine et Nour
eldine)
A mes petites nièces Ahmed et Abd El Karim
Mon encadreur Melle Habes Sameh
Mes tantes et oncles ainsi que mes cousins et cousines
Toutes mes amies (Zineb, Aicha, Hannen, et Lamia)
Bettahar Asma
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, je tiens à exprimer ma gratitude et mes sincères remerciements à tous
ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à l’élaboration de ce mémoire.
Je remercie, en premier lieu ALLAH qui m'a donné la bonne santé, la volonté et la
patience tout au long de mes études.
Je tiens à remercier avec gratitude mon encadreur Habes Sameh, de m'avoir guidé et
suivi tout au long de ce travail, de m'avoir conseillé, encouragé et aussi, prodigué de
précieux conseils. Ses critiques fructueuses ont été, pour moi, une source
d’enrichissement. Son aide et sa disponibilité m’on permit d’avancer dans le travail et
de finaliser cette étude.
Je remercie aussi l’ensemble du personnel de l’A.N.R.H de Touggourt (Agence
Nationale des Ressources Hydraulique): Mr Youcef, Mr Foudil, Mr Salim et Mr
Salah, pour leurs conseils et encouragements.
Je remercie d'abord Mlle Belakhel Awatif et Meme Tlili Hafsa, chef de laboratoire de
l'A.D.E de Ouargla (Algérienne Des Eaux), pour son aide.
Je remercie également tous les enseignants qui ont contribué à ma formation surtout et
Mr Kechiched Rabeh pour son soutien et son aide morale, qui m’a été très précieux.
Sans oublier ma famille pour le soutien exemplaire moral et matériel continu tout au
long de mon cycle.
Je remercie vivement l’ensemble du personnel du département de géologie surtout Mr
Belksier Mohamed Salah.
Résumé
La région de Touggourt contient une importante quantité de ressources en eau souterraine. Ces dernières sont représentées par deux grands aquifères: le Complexe Terminal et le Continental Intercalaire. La qualité chimique de ces eaux pose un grand problème, tel que la salinité, la minéralisation forte et la concentration de certains éléments qui dépassent les normes recommandées par l'OMS. L'objectif de cette étude est de déterminer la qualité des eaux de cette région et leur impact sur l'environnement. D’après les résultats obtenus et traités par différentes méthodes, diagramme et outil statistique (ACP, simulation des indices de saturations) et après interprétation des résultats, on peut dire que la minéralisation et la salinité des eaux sont d'origine géologique. Elles concernent la composition des couches qui constituent les deux nappes, cette salinité s’accroît continuellement par une mauvaise gestion des ressources. Le problème essentiel des eaux de Touggourt est un problème de qualité, pour cela il faut exiger des critères rigoureux pour améliorer la qualité chimique des eaux et garantir sa potabilité selon les normes internationales, avant de la mobiliser aux consommateurs.
Mots clés : Complexe Terminal, Continental Intercalaire, Minéralisation, Aspect qualitatif, ACP, Indices de Saturation.
Abstract
The area of Touggourt consists of a good amount of underground water resources. These resources consist of two big aquifers: the Terminal Complex and the Continental Intercalary. The Chemical quality of these waters creates big problems like: the salinity, the high mineralization, and the concentration of some elements that surpass the recommended norms stated by the OMS. The objectives of the present study relate to quality of the waters within this area and their effects on the environment. According to the results obtained from the different methods utilized, diagram and statistical tool (ACP, simulation saturation indices), it could be said that the mineralization and salinity of these waters is geologic in origin. The mineralization and salinity relate to the composition of the strata that make the two layers. The problem of the Touggourt area waters is in essence a problem of quality, for this we believe there must be some rigorous research to develop the chemical quality of these waters and to guarantee their accountability to the international norms before mobilizing them to the consumers.
Key words: Terminal Complex, Continental Intercalary, Mineralization, Qualitative aspects, ACP, Saturation Indices.
ملخص
متثل الطبيعة الكيميائية ملياه هاتني الطبقتني ، القاري واملركب النهائي تداخلامل: تزخر مدينة تقرت مبخزون جويف كبري يتمثل يف .مشاكل عديدة منها الرتكيز املعدين الكبري و امللوحة باإلضافة إىل الرتكيز املرتفع لعدة عناصر و الذي جتاوز احلد املسموح به
.يطاحمل على هاتأثري و هذه املياهحتديد نوعية إن اهلدف من هذا العمل هونستنتج أن الرتكيز و من خالل النتائج احملصل عليها ) مؤشرات التشبع احملاكاة، ACP( املعاجلة بعد تطرقنا لعدة خطواتاجيولوجي الرئيسي املعدين وكذا امللوحة سببها لطبقات واليت هي يف ازدياد بسبب االستغالل السيئ هلذه رتكيبة اب ةمتعلق ، أي أ
وضع قوانني من وهذا ما يستلزم يف النوعية،ملياه مدينة تقرت يقع بقى يف األخري أن املشكل األساسيي .املستهلكاملوارد من قبل .لالستهالكحتسني تركيبته النوعية و حبيث تضمن هذه القوانني معايري مياه الشرب العاملية قبل وضعها و اجل حتسني استغالله
.مؤشرات التشبع احملاكاة، التأثري النوعي، الرتكيز املعدين، املركب النهائي ،القاري تداخلامل :كلمات مفتاحیه
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Le canal d'Oued Righ avec son exutoire naturel "Chott Merouane" (D.P.F.F, 2002)…………………………………………………………………………….. 02 Figure 2: Carte Pédologique Simplifiée du Sahara (D'après Dubos, modifiée)……………. 04 Figure 3: Situation géographique de la zone d'étude (D.G.D.A.M.A.E, 2004)……………. 05 Figure 4: Carte géologique du bassin du Sahara Septentrional (ABHS, 2006)……………… 06 Figure 5: Carte géomorphologique du bassin du Sahara septentrional (ABHS, 2006)……… 07 Figure 6: Carte géologique de la région de Touggourt, extrait de la carte géologique 1/500 000 de l’Algérie (in M. G. Bétier, et al, 1951.1952, modifiée)……………………………… 09 Figure 7: Colonne litho-stratigraphique synthétique de la région de Touggourt (Helal et Ourihane., 2004)……………………………………………………………………………. 12 Figure 8: Carte des sous bassins versants du Sahara algérien et des stations Météorologiques d’après Cahiers de Sécheresse, No:1/98………………………………….. 14 Figure 9: Histogramme de distribution de précipitation moyenne mensuelle de la station de Touggourt période (1975 – 2011)…………………………………………………………… 15 Figure 10: Histogramme de distribution des précipitations moyennes annuelles de la station de Touggourt période (1975 – 2011)………………………………………………………… 16 Figure 11: Evolution des précipitations annuelles de la station de Touggourt période (1975 – 2011)……………………………………………………………………………….. 18 Figure 12: Histogramme de distribution de température moyenne mensuelle de la station de Touggourt période (1975 – 2011)…………………………………………………………… 19 Figure 13: Histogramme de distribution d'humidité moyenne mensuelle de la station de Touggourt période (1975 – 2011)……………………………………………………………. 20 Figure 14: Histogramme de distribution la vitesse de vent moyenne mensuelle de la station de Touggourt, période (1975 – 2011)………………………………………………………... 21 Figure 15: Histogramme de distribution la durée d'insolation moyenne mensuelle de la station de Touggourt période (1975 – 2011)………………………………………………… 22 Figure 16: Histogramme de distribution le taux d'évaporation moyenne mensuelle de la station de Touggourt période (1975 – 2011)………………………………………………… 24 Figure 17: Bilan d’eau selon la méthode de THORNTHWAITE de la station de Touggourt (1975 – 2011)………………………………………………………………………………… 26 Figure 18: Carte de situation des stations hydrométriques (ANRH Ouargla)………………. 28 Figure 19: Evolution des débits moyens mensuels de l’Oued Righ selon les dix stations (Décembre.2012)……………………………………………………………………………. 29 Figure 20: Carte montrant les nappes aquifères du Sahara Algérien ; Le Continental Intercalaire. Le Complexe Terminal (in KOUZMINE Y.2007)…………………………….
32
Figure 21: Carte hydrogéologique du système aquifère CI et CT (UNESCO, 1972)………. 34 Figure 22: Coupe hydrogéologique synthétique de Sahara septentrionale (UNESCO 1972). 34 Figure 23: Carte piézométrique de référence du "CI" (OSS, Observation du Sahara et du Sahel 2003)…………………………………………………………………………………... 36 Figure 24: Carte piézométrique de référence du "CT" (OSS, 2003)………………………… 38 Figure 25: Coupe hydrogéologique Nord-Sud du Complexe Terminal du Bas Sahara……… 41 Figure 26 : Carte piézométrique du Complexe Terminal de l'Oued Righ nord…………….. 42 Figure 27: Carte piézométrique du Complexe Terminal de l'Oued Righ sud……………….. 43 Figure 28: Histogrammes de conductivité et des Concentration de quelques éléments chimiques majeurs dessous dans des forages de CT destinées à l'AEP………………………
47
Figure 29: Histogrammes de conductivité et des Concentration de quelques éléments dessous dans des forages de CI destinées à l'AEP……………………………………………
48
Figure 30: Concentrations moyennes des éléments chimiques majeurs dissous des eaux de la nappe du Complexe Terminal…………………………………………………………….. 50 Figure 31: Concentrations moyennes des éléments chimiques majeurs dessous de Continental Intercalaire………………………………………………………………………. 51 Figure 32: Diagramme de Piper des eaux de Complexe Terminal de TOUGGOURT……… 52 Figure 33: Diagramme de Piper des eaux de Continental Intercalaire de TOUGGOURT….. 52 Figure34 : Résultats de l’analyse en composantes principales : Cercle de projection des variables sur le plan F1F2 de Complexe Terminal………………………………………….. 55 Figure 35: Résultats de l’analyse en composantes principales : Cercle de projection des variables sur le plan F1F2 de Continentale Intercalaire……………………………………… 58 Figure 36 : Diagramme de Richards pour les eaux de Complexe Terminal. ……………….. 60 Figure37 : Diagramme de Richards pour les eaux de Continental Intercalaire……………… 61 Figure 38: Variation des indices de saturation au niveau de la nappe de Complexe Terminal…………………………………………………………………………………….. 62 Figure39 : Variation des indices de saturation au niveau de la nappe de Continentale Intercalaire…………………………………………………………………………………... 63
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Distribution de précipitations moyennes mensuelles (mm) à la station de Touggourt sur une période de 37 ans (1975 – 2011)……………………………….
15
Tableau 2: Distribution de précipitation moyenne annuelle (mm) à la station de Touggourt sur une période de 37 ans (1975 – 2011)………………………………. 16 Tableau 3: Coefficient pluviométrique de la station de Touggourt période (1975 –2011)……………………………………………………………………….. 17 Tableau 4: Températures moyennes mensuelles (°C) pour la station de Touggourt, période (1975 – 2011)……………………………………………………………… 18 Tableau 5: Humidité moyennes mensuelles (%) pour la station de Touggourt, période (1975 – 2011)…………………………………………………………… 19 Tableau 6: Humidité moyennes mensuelles (m/s) pour la station de Touggourt, période (1975 – 2011)………………………………………………………..…....
20
Tableau 7: La durée d'insolation moyenne mensuelle (h) pour la station de Touggourt, période (1975 – 2011)…………………………………………………… 21 Tableau 8: Le taux d'évaporation moyenne mensuelle (mm) pour la station de Touggourt, période (1975 – 2011)…………………………………………………… 23 Tableau 9: Résultats de l’ETP obtenus par la formule de Serra…………….……… 26 Tableau 10: Bilan hydrique selon la méthode de THORNTHWAITE pour la station de Touggourt (1975.2011)………………………………………….…………..……. 26 Tableau 11: Concentrations des Normes Algériennes fixées………………………… 45 Tableau 12: Matrice de corrélation des éléments chimiques de la nappe de Complexe Terminal (TOUGGOURT)………………………………………………. 54 Tableau 13: Résultats de l’ACP – Poids factoriel sur les éléments chimiques à partir des données de la nappe de Complexe Terminal…………………………………… 54 Tableau 14: Matrice de corrélation des éléments chimiques de la nappe de Continental Intercalaire (TOUGGOURT)…………………………………………… 56 Tableau 15: Résultats de l’ACP – Poids factoriel sur les éléments chimiques à partir des données de la nappe de Continentale Intercalaire………………………………. 57
LISTE DES ABREVIATIONS
ABHS, Agence de Bassin Hydrographique de Sahara.
AEP, Alimentation en Eau Potable.
ANRH, Agence Nationale Des Ressources Hydriques.
CI, Continental Intercalaire.
CT, Complexe Terminal.
D.G.D.A.M.A.E, Division Géographique de la Direction des Archives du Ministère des
Affaires Etrangères.
ETP, Evapotranspiration potentielle.
ETR, Evapotranspiration réelle.
OMS, Organisation Mondiale de la Sante.
ONM, Office National de la Météorologie.
OSS, Observation du Sahara et du Sahel.
SOMMAIRE
Dédicace Remerciements Résumé Abstract ملخــصListe des figures Liste des tableaux Liste des abréviations INTRODUCTION GÉNÉRALE
Chapitre I : CADRE GÉNÉRAL DE LA ZONE D'ÉTUDE I. 1. Introduction……………………………………………………………………………. 1 I. 2. Généralités……………………………………………………………………………... 1 I. 2. 1. Toponymie de l'Oued Righ ………………………………………………… 1 I. 2. 2. Aperçu socio-économique ……………………………………………….. 2 I. 2. 3. Aperçu pédologique………………………………………………………… 3
I. 3. Aperçu géographique………………………………………………………………….. 4 I. 3. 1. Localisation géographique et administrative de la région d'étude …………. 4 I. 3. 2. Topographie………………………………………………………………… 5
I. 4. Aperçu géologique……………………………………………………………………. 5 I. 4. 1. Géologie régionale …………………………………………………………. 5 I. 4. 2. Géologie locale……………………………………………………………… 7
I. 4. 2. 1. Géomorphologie de la région…………………………………………………….. 7 I. 4. 2. 2. Description stratigraphique………………………………………………………. 10 I. 4. 2. 3. Tectonique ……………………………………………………………………….. 13 I. 5. Conclusion ……………………………………………………………………………. 13
Chapitre II: ÉTUDE HYDROCLIMATOLOGIQUE II. 1. Introduction…………………………………………………………………………… 14 II. 2. Station de mesure……………………………………………………………………... 14 II. 3. Etude des facteurs climatiques…………………………………..……………….…… 15 II. 3. 1. Précipitation ……………………………………………………………………….. 15 II. 3. 1. 1. Précipitation moyenne mensuelle……………………………………….. 15 II. 3. 1. 2. Précipitation moyenne annuelle………………………………….……… 16 II. 3. 1. 3. Coefficient pluviométrique……………………………………………… 17
II.3.2. Température ……………………………………………………………………….... 18 II. 3. 2. 1. Température moyenne mensuelle……………………………………….. 18
II. 3. 3. L'humidité relative…………………………………………………………………. 19 II. 3. 4. La vitesse de vent…………………………………………………………………... 20 II. 3. 5. La durée d'insolation ………………………………………………………………. 21
II. 3. 6. Caractéristiques climatiques d'aridité……………………………………………… 22 II. 3. 6. 1. Indice DEMARTONNE…………………………………………….…... 22
II. 3. 7. Bilan hydrique……………………………………………………………………… 23 II. 3. 7. 1. Estimation des paramètres du bilan………………………………….….. 23
A- L'évaporation / l'évapotranspiration……………………………………….……. 23 B- L'évapotranspiration réelle (ETR) ……………………………………………... 24 C- L'évapotranspiration potentielle (ETP) ………………………………………… 25
II. 3. 7. 2. Calcul du bilan hydrique selon la formule de THRONTHWAITE ….… 26 II. 3. 8. 3. Interprétation de bilan hydrique……………………………………….… 27
II. 4. Hydrologie……………………………………………………………………………. 27 II. 5. Conclusion …………………………………………………………………………... 29
Chapitre III: ÉTUDE HYDROGÉOLOGIQUE III.1. Introduction…………………………………………………………………………... 21 III.2. Hydrogéologie régionale……………………………………………………………... 31 III.2.1. La nappe du Continental Intercalaire………………………………………………. 31 III.2.1.1. Contexte géologique et hydrogéologique …………………………………….….. 32 Substratum………………………………………………………………………..… 33 Couverture………………………………………………………………………….. 33 Puissance du réservoir………………………………………………….................. 33
III.2.1.2. Alimentation et zones d’exutoires……………………………………………….. 35 Alimentation……………………………………………………………………...... 35 Exutoires………………………………………………………………….………… 35
III.2.2. La nappe du Complexe Terminal……………………………………...…………… 36 III.2.2.1. Contexte géologique et hydrogéologique …………………………………..…… 36 Géométrie ……………………………………………………………………….…… 37 Puissance du réservoir …………………………………………………………..…… 37
III.2.2.2. Alimentation et zones d’exutoires……………………………………………….. 38 Alimentation………………………………………………………………...……… 38 Exutoires…………………………………………………………………….……… 38
III. 2. 3. La nappe phréatique…………………………………………………………. 38 III.3. Hydrogéologie locale ……………………………………………………………...… 39 III.3.1. La nappe du Continental Intercalaire……………………………………….………. 39 III.3.2. La nappe du Complexe Terminal…………………………………………..………. 39 III.3.2.1. La première nappe des sables …………………………………………….……... 39 III.3.2.2. La deuxième nappe des sables ……………………………………………...……. 40 Alimentation………………………………………………………………...……… 40
III.3.2.3. La nappe du Sénonien-Eocène ……………………………………………...…… 40 III.3.2.4. La piézométrie …………………………………………………………….……. 41 III. 4. Conclusion…………………………………………………………………….…….. 43
Chapitre IV: ÉTUDE HYDROCHIMIIQUE IV. 1. Introduction ……………………………………………………………………..…... 45
Première partie : qualité et potabilité des eaux
45
IV. 2. Qualité des eaux destinées à la consommation humaine (AEP)…………………….. 45 IV. 2. 1. Quelques analyses ………………………………………………………….….…. 49 IV. 2. 2. Détermination de facies chimique des eaux …………………………………...…. 51
Diagramme de piper ……………………………………………………………….. 51 A- La nappe de Complexe Terminal………………………………………………….... 51 B- La nappe de Continental Intercalaire……………………………………………...... 52
IV. 2. 3. Apports de l'analyse en composante principale (ACP)…………………………… 53 A. Analyses des données de Complexe Terminal………………………………………..… 53
Calcul de la matrice de corrélation …………………………………………...…… 53 Diagonalisation, calcul des facteurs de charges et tracé des cercles de corrélation 54 Interprétation des résultats de l’ACP ………………………………………….….. 55
B. Analyses des données de Continentale Intercalaire…………………………………..... 56 Calcul de la matrice de corrélation ……………………………………………...… 56 Diagonalisation, calcul des facteurs de charges et tracé des cercles de corrélation 56 Interprétation des résultats de l’ACP……………………………………………..... 57
Deuxième partie qualité des eaux destinées à l’irrigation 58 IV. 3. Aptitude des eaux a l'irrigation…………………………………………………….... 58 IV. 3. 1. Notion de SAR (sodium adsorption ratio)……………………………………..…. 59 IV. 3. 2. Application aux eaux de la région d’étude ……………………………………..… 59
A- Caractéristiques des eaux d’irrigation de Complexe Terminal ……………………. 59 B- Caractéristiques des eaux d’irrigation de Continental Intercalaire ……………….... 61
Troisième partie : variation des indices de saturation 62 IV. 4. Variation des Indices de Saturation de Complexe Terminal et le Continental Intercalaire……………………………………………………………………………….….
62
IV. 5. Conclusion…………………………………………………………………………... 63 CONCLUSIONS GÉNÉRALES ………………………………………………………… 65 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES……………………………………………… 68
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Deux atomes d’hydrogène pour un atome d’oxygène; H2O Couvrant près des trois quarts de la
Terre. Une seule chose vaut universellement: l'existence humaine dépend de l'eau. La
géosphère, l'atmosphère et la biosphère entretiennent toutes trois des relations étroites avec
l'eau. L'eau interagit avec l'énergie solaire pour déterminer le climat, et elle transforme et
transporte les substances physiques et chimiques nécessaires à toute vie sur Terre.
L’eau est un élément de la vie quotidienne, et elle est si familière, qu’on oublie souvent son
rôle, son importance et sa nécessité absolue. Sans l’eau, la terre ne serait qu’un astre mort, et
aucune vie humaine, biologique, ou animale, n’existerait.
L'Algérie reçoit approximativement 90 milliards m3 de pluie par an dont 85% s'évaporent et le
reste s'infiltre dans le sous sol ou s'écoule dans le cours d'eau. En matière de ressources
souterraine, le volume exploitable est estimé à 1,8 milliards m3 au Nord [presque totalement
exploitées aujourd'hui]. Au Sud et exactement dans le SAHARA Septentrional d'importantes
ressources en eau existent tel que la nappe du Continentale Intercalaire (CI) et celle du
Complexe Terminal (CT).
L’étude des ressources en eau est un axe principal, pour cela ces dernières années, de
nombreuses recherches se sont concentrées sur l'étude de la quantité et qualité des ressources
en eaux souterraines ou superficielles dans l'Algérie.
Le Sahara algérien constitue, jusqu’à présent, l’objet de multiples études universitaires,
d’articles scientifiques et de rapports techniques. Entre autres, des études ont porté sur la
reconnaissance géologique (Bel et Dermagne, 1966 ; Busson, 1966 ; 1970 ; 1971 ; Fabre,
1976), et hydrogéologique (Cornet, 1964 ; Bel et Cuche, 1969 ; 1970, Castany, 1982) du
système aquifère du Sahara Septentrional. Diverses études ont également porté sur la qualité
physicochimique, et parfois bactériologique, des eaux de ce système aquifère. Elles ont pu
estimer leur potabilité, leur aptitude à l’irrigation, et par conséquent, leur impact sur la santé
humaine et l’environnement. C’est ainsi que des propositions de traitements, adaptés aux
paramètres de qualité à corriger, ont été effectuées (Achour, 1990 ; Achour et Youcef, 2001 ;
Youcef, 1998 ; Megdoud, 2003 ; Djellouli et al, 2005, Bouchahm et Achour, 2008).
Notre contribution a pour objectif de se focaliser sur l’aspect qualitatif des eaux de la région
de Touggourt. Et pour atteindre l’objectif de l’étude, nous avons développés les chapitres
suivants :
Le premier chapitre : CADRE GÉNÉRAL DE LA ZONE D'ETUDE
Consacré à la description de la région de Touggourt (situation géographique, toponymie de
l'Oued Righ, étude socio-économique, aperçue géologique et morphologique…).
Le deuxième chapitre : ETUDE HYDROCLIMATOLOGIQUE
Consacré aux principaux paramètres hydroclimatologiques avec une estimation des
paramètres essentiels du bilan, et aperçu hydrologique et calcul de débit.
Le troisième chapitre : ETUDE HYDROGEOLOGIQUE
Consacré à l’étude hydrogéologique, avec établissement des cartes piézométriques pour la
nappe de Complexe Terminal.
Le quatrième chapitre : ETUDE HYDROCHIMIQUE
C’est la principale partie dans ce travail qui s’est surtout consacrée à la détermination des
faciès chimiques, l'aptitude des eaux à l'irrigation et de déterminer la qualité des eaux des
deux nappes selon leurs utilisations (eau destinée à la consommation humaine et eau destinée
à l’irrigation).
Donc, notre travail s’est porté sur des problèmes d’actualité touchant de près la région de
Touggourt et en se basant sur les données récoltées des services concernés.
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
1
I. 1. INTRODUCTION
L’étude géologique s'intéresse à l'histoire et l'évolution des formations géologiques qui
caractérisent notre zone d'étude, la compréhension et la prédiction des processus naturels est
essentielle pour découvrir et exploiter les ressources en métaux, minéraux, eaux souterraines
et hydrocarbures.
Le rôle de la géologie est essentiel en hydrogéologie, il permet la description lithologique et
stratigraphique des formations et d’identifier celles susceptibles d’être aquifères.
L’Algérie a été structurée grâce aux processus géodynamiques en deux domaines :
Au Nord l’Algérie alpine.
Au Sud la plateforme saharienne.
Notre région s’intègre dans la partie septentrionale de la plateforme saharienne, et elle fait
partie du bassin Triasique.
I. 2. GÉNÉRALITES
I. 2. 1. Toponymie de l'Oued Righ
Le canal de l’Oued Righ a été creusé en 1925 avec des méthodes traditionnelles par la
population de la région sur une longueur de 150 km à partir d’El Goug jusqu’à Chott
Merouane (exutoire naturel), une largeur de 10 m, une profondeur de 4 m et une pente de
1‰. (Fig. 1)
Les gens de la région ont creusé ce canal afin de faire drainer les eaux en excès d’irrigation,
au niveau des palmeraies et l’évacuation des eaux usées.
L’alimentation du canal est en effet, hors les quelques orages annuels, se fait par des
écoulements de drainage en provenance des palmeraies, donc le canal joue le rôle de
collecteur principale de ces eaux qu’il achemine jusqu'à chott Merouane.
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
2
Figure 1: Le canal d'Oued Righ avec son exutoire naturel "Chott Merouane"(ANRH, 2002).
I. 2. 2. Aperçu socio-économique
La vallée de l'Oued Righ regroupait jusqu'à 1998 cinquante (50) oasis couvrant près de 20000
ha, répartis le long des frontières de la vallée ; drainées par le canal collecteur (la vallée
comprend près de deux millions de palmiers sur un total de 7.5 millions que compte le pays).
La phoeniciculture occupe 23 % de la main d’œuvre de la région de Touggourt. Les cultures
hors palmiers sont peu développées et occupent 10 à 15 % comme les cultures maraîchères,
surtout l’Ail, l’Oignon, Carottes et Navets sont également produites pour une consommation
locale.
N
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
3
Les animaux élevés (généralement Ovin et Caprins) sont gardés en stabulation dans les
maisons, ils sont alimentés par fourrage et dattes sèches de qualité non marchande. [04]
I. 2. 3. Aperçu pédologique
Les sols de la vallée de l’Oued Righ ont fait l'objet d'une étude détaillée en 1970 par la
SOGETA.SOGREAH. Ce sont des sols alluviaux avec des apports éoliens sableux, meubles
et bien aérés en surface, en majorité salés ou très salés. (Fig. 2)
Les phases successives d'érosion et de comblement du fond de la vallée sont responsables de
l'hétérogénéité texturale constatée dans les horizons profonds, particulièrement le long de la
ligne de chott. Les horizons supérieurs sont cependant en grande partie d'origine éolienne. Du
fait des fortes teneurs en gypse (40% en moyenne); le gypse est une fraction constitutive du
sol et qu'à ce titre il contribue à donner à celui.ci ses propriétés physiques et chimiques. Le
matériau des horizons superficiels et peu profonds (moins de 70 cm) est assez homogène. Son
taux d'argile varie de 5 à 10 % et sa texture est limono-sableuse ou sablo-limoneuse.
L’influence de la nappe phréatique y est déterminante, et on observe parfois un horizon
hydromorphie ou un encroûtement gypso-calcaire ; dans les sols non encroûtés, les propriétés
hydrodynamiques sont bonnes, améliorées par des apports de sable en surface dont leur
majorité, siliceux et formés de quartz pur donc insolubles. La salure est du type sulfaté-
calcique dans les sols les moins salés et du type chloruré-sodique pour les sols les plus salés.
La porosité totale des horizons de surfaces on des valeurs comprises généralement entre 40 et
60 %. Alors que les horizons plus profonds sont plus faibles (30.45 %)
(SOGETA.SOGREAH, 1969.1970). [07]
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
4
Figure 2: Carte Pédologique Simplifiée du Sahara (D'après Dubos, modifiée).
I. 3. APERÇU GEOGRAPHIQUE
I. 3. 1. Localisation géographique et administrative de la région d'étude La vallée de l'Oued Righ est une entité économique bien précise, qui regroupe près de 50
Oasis situées au Nord-Est du Sahara, longeant les rives Ouest du grand Erg Oriental et au Sud
du massif des Aurès. Elle s'étend sur un axe Sud-Nord sur environs 150 Km, de la latitude
32°54` à 39°9`Nord, longitude de 05°50`, 05°75`Est ; couvre près de 20000 ha environ de
palmiers. (Fig. 3) [08]
La vallée de l'Oued Righ débute au côté Nord à AIN CHIKH à 500 Km au Sud-Est d'ALGER,
330 Km au Sud de CONSTANTINE, elle se termine 150 Km et plus au Sud, avec les
palmeraies d'EL. GOUG. Elle est divisée administrativement en trois daïra et cinq communes
qui sont les suivantes : (TOUGGOURT: Zaouïa Sidi EL Abed, El Nezla, Tebesbest ;
TEMACINE: Baldat Amor; EL MEGARIN: Sidi Slimane).
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
5
Figure 3: Situation géographique de la zone d'étude (D.G.D.A.M.A.E ,2004).
I. 3. 2. Topographie La topographie de la région d'Oued Righ est en fait une espèce de gouttière très aplatie
orientée Nord Sud et longue de 150 Km entre EL Goug (32°54’ de latitude Nord) et Oum El
Thiour (34°9’). Cette zone dépressionnaire est bordée à l'Ouest par le plateau Miopliocène et
à l'Est par les grands alignements dunaire de l'Erg Oriental (Dubost, 1991).
La caractéristique principale de cet ensemble est son inclinaison vers le Nord ou plus
particulièrement vers les grands chotts, l'altitude passe très progressivement de plus de 100 m
à El Goug à moins 27 m au milieu du Chott Merouane (+70 m à Touggourt, +30 m à Djamaa,
0 m à El Meghier). Cette pente permet aux eaux excédentaires de s'écouler vers le nord
(Dubost, 1991). [05]
I. 4. APERÇU GEOLOGIQUE I. 4. 1. Géologie régionale Le bassin du Sahara Septentrional est séparé par des zones montagneuses et un plateau
calcaire de Tinhert, qui constitue son flanc Sud.
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
6
C’est une région plane de faible altitude (200 à 30 m dans les chotts) où sont présents ergs (le
Grand Erg Oriental), regs allochtones (l'Oued Righ et l'Oued M'ya).
Dans cette zone, le socle ancien est surmonté par les grès primaires plus ou moins plissés et
érodés, qui constituent les roches réservoirs des hydrocarbures. Au-dessus se trouvent les grès
du Continental Intercalaire qui contiennent l'aquifère du même nom. A la suite de la
discordance cénomanienne s'empilent encore les couches marines du Sénonien et de l'Eocène
qui se terminent par la couverture continentale du Miopliocène, également aquifère
(Complexe Terminal). La région centrale est principalement constituée de plateaux gréso-calcaires dures, entamés
par l'érosion qui constitue une série de buttes témoins aux falaises abruptes jusqu'au plateau
du Tademaït, dont la surface est une véritable hamada plane et continue. Dans la région de
Ghardaïa, la couverture post cénomanienne, réduite aux bancs gréso-calcaires du Turonien est
affectée d'un bombement suivant un axe méridien. Les horizons aquifères du Sénonien et du
Miopliocène sont absents. Les bancs calcaires sont découpés en un réseau de ravines et de
buttes témoins donnant au paysage une allure caractéristique qu'on appelle la chebka (réseau-
filet). Le réseau hydrographique d'orientation NO-SE est parcouru par des oueds venant du
nord et se réunissant dans la sebkha Safioune. (Fig. 4) [01]
Figure 4: Carte géologique du bassin du Sahara Septentrional (ABHS, 2006).
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
7
Les principales formations géomorphologiques sont :
Les regs : sont des plateaux caillouteux dont les plus vastes sont le Tanezrouft au sud
et le Tademaït au centre. On peut y associer les hamadas, plateaux recouverts d'une
couche dure.
Les ergs : sont des massifs de dunes dont trois ont une importance considérable : l'Erg
Chèche, le grand Erg oriental et le grand Erg occidental.
Les plaines et vallées alluviales : qui témoignent de la présence de nombreux oueds
au début du quaternaire. (Fig. 5) [02]
Figure 5: Carte géomorphologique du bassin du Sahara septentrional (ABHS, 2006).
I. 4. 2. Géologie locale
I. 4. 2. 1. Géologie et Géomorphologie de la région
D’après les travaux menu par Bel et Demargne (1966), Busson (1970) et Fabre (1976) et qui
constituent les références de base pour comprendre la géologie de la région on peut constater
qu’à une profondeur de plus de 3000 m se trouve le socle le plus ancien, ce dernier surmonté
par les grès primaires plus ou moins plissés et érodés. Au-dessus, s’entassent les grès du
Continental Intercalaire qui contiennent l’aquifère du même nom.
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
8
A la suite de la discordance cénomanienne s’empilent encore les couches marines du
Sénonien et de l’Eocène qui se terminent par la couverture continentale du Miopliocène
également aquifère (Complexe Terminal).
Du point de vue morphologie, la région étudiée fait partie d'un large fossé de subsidence de
direction Sud-Nord, prenant son origine légèrement au Sud de la palmeraie d'EL Goug et
débouchant sur le Chott Merouane. La pente générale est de l'ordre de 1‰; cependant le profil
longitudinal de la vallée est très irrégulier et on note une succession de petits chotts
communiquant entre eux par des seuils bas. Le fond de la vallée est comblé de sédiments
sableux entrecoupés de lentilles d'argile salifère. La dénivelée entre le haut et le bas est de
quelques mètres seulement et le relief est peu marqué.
La zone de l'Oued Righ appartient au bas Sahara, elle s'étend sur des ensembles
géologiquement différents totalement aplanis au début de l'Ere secondaire ; elle se comporte
actuellement comme une vaste dalle rigide et stable. (Fig. 6) [09]
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
9
Figure 6: Carte géologique de la région de Touggourt, extrait de la carte géologique 1/500
000 de l’Algérie (in M. G. Bétier, et al, 1951.1952, modifiée).
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
10
I. 4. 2. 2. Description Stratigraphique
Les formations géologiques de la zone étudiée sont décrites du plus ancien au plus récent
[03].
a- Secondaire:
Albien: se présent comme une série très épaisse formée d'une alternance de couche
gréseuses avec des passées d'argiles schisteuses.
Vraconien: Il est constitué d’une alternance irrégulière de niveaux argileux et
dolomitiques, d’argiles sableuses et plus rarement de passées de grès à ciment calcaire.
Cénomanien: présente une épaisseur considérable qui diminue progressivement vers le
Nord. Il affleure dans la zone atlasique. Ce Cénomanien est composé essentiellement de
dépôt lagunaire marneux où prédominent des couches d'anhydrite et parfois même de sel.
Turonien: représenté par un dépôt marin, calcaro-marneux, son épaisseur reste à peu-prés
constante.
Sénonien: essentiellement de calcaire blanc avec une alternance de calcaire de marne et
de couche de gypse. Il est formé de deux ensembles très différents du point de vue
lithologique : le Sénonien lagunaire, à la base et le Sénonien carbonaté, au dessus.
b- Tertiaire
Eocène: on distingue deux ensembles lithologiques; l’Eocène carbonaté à la base,
l’Eocène évaporitique au-dessus.
Eocène inferieur carbonaté :
L’Eocène carbonate a des caractéristiques lithologiques qui le rendent difficile à
distinguer du Sénonien. Seule la présence ou l’absence de nummulites permet de faire
la différence. Les calcaires ont tendance à prédominer sur les dolomies et les
évaporites sont beaucoup plus rares que dans le Sénonien, sinon totalement absentes.
Les calcaires à silex rencontres au sommet du Sénonien carbonate se poursuivent dans
l’Eocène. La puissance de cette formation varie entre 100 et 500 m.
Eocène moyen évaporitique :
Il est formé par une alternance de calcaire, d’anhydrite et de marnes. Son épaisseur
atteint une centaine de mètres sous les Chotts (BEL et CUCHE, 1969).
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
11
Dans l’oued Righ, la nappe des calcaires semble être située dans un niveau carbonaté
appartenant à l’Eocène évaporitique.
Miopliocène: BEL et DEMARGNE (1966) distinguent de bas en haut quatre niveaux
dans ces dépôts lenticulaires : [07]
Niveau 01 : argileux, peu épais, il existe uniquement dans la zone centrale du Sahara
Oriental suivant une bande Nord-Sud.
Ces argiles constituent une barrière très peu perméable entre la nappe du Sénonien et
de l’Eocène carbonaté et celle des sables de niveau 02.
Niveau 02 : gréso-sableux, c’est le niveau le plus épais et le plus constant à sa base on
trouve parfois des graviers, alors que le sommet se charge progressivement en argiles
pour passer au niveau 03. Il atteint 400 m au Sud de Gassi Touil. Le niveau 02 est le
principal horizon aquifère du Miopliocène.
Niveau 03 : C’est une formation argilo sableuse dont les limites inférieures et
supérieures sont assez mal définies. Cette couche imperméable n’existe que dans
certaines zones ; elle est épaisse et constante que dans la région des chotts.
Niveau 04 : C’est le deuxième niveau sableux du Miopliocène. Parfois en continuité
avec le niveau 02. Le sommet de niveau 04 affleurant sur de grandes surfaces et
souvent constitué par une croûte de calcaire gréseux (croûte hamadienne). L’épaisseur
de cet horizon est de l’ordre de 300 m.
c- Quaternaire
Essentiellement sableux, à la base des couches d'argile et d'évaporites semi-perméables.
Cette formation Quaternaire est à l’origine de la formation de la nappe phréatique
alimentée principalement par l'infiltration des eaux des oueds et surtout par percolation
des eaux en excès lors des périodes d'irrigation. (Fig. 7)
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
12
Figure 7: Colonne litho-stratigraphique synthétique de la région de Touggourt, (Helal et
Ourihane., 2004).
Chapitre I Cadre général de la zone d'étude
13
I. 4. 2. 3. Tectonique
Après le dépôt des formations marines du Primaire, le Sahara subit des mouvements
tectoniques hercyniens verticaux et horizontaux, puis de nouveaux mouvements post
triasique. L’orogenèse atlasique est à l’origine de l’apparition des déformations à grand
rayon, les calcaires du M’Zab sont transformées en dorsale, ceux de Tademaït en cuvette, au
Sud l’axe d’Amguid el Biod s’effondre pour faire place à un axe synclinal méridien qui se
poursuit jusqu'à l’Aurès (BEL et DEMARGNE., 1966).
Et enfin la phase Plio-Quaternaire dont les mouvements s'insèrent avec les précédents dans la
phase Alpine, d’où l'apparition des cassures de direction Est Ouest accentuant la surrection du
massif des Aurès et l'affaissement de la partie Sud "Sillon sud Aurèsien".
Ces fractures régissent directement l'écoulement des eaux souterraines d’où la formation des
Chotts tels que Chott Melghir et Chott Merouane ou se déverse l'Oued Righ.
I. 5. CONCLUSION
La vallée d'Oued Righ est située dans un lit fossile (Oued Igharghar) d’un large fossé de
subsidence de direction Sud-nord, suivant une pente longitudinale de 1‰ depuis El Goug
jusqu’à chott Merouane. Les formations géologiques sont en majeure partie d'âge quaternaire
et résultent de l'érosion continentale des dépôts Miopliocène.
Le canal principal d'Oued Righ joue un rôle très important dans la vallée car, il assure
l’évacuation des eaux d’irrigation excédentaires; et celles d’assainissement des zones urbaines
sur une longueur estimée de 150 km.
Les sols de la vallée de l’Oued Righ sont des sols d'origine allu-colluviale, à partir du niveau
quaternaire ancien encroûté, avec des apports éoliens sableux, essentiellement en surface. Ce
sont des sols généralement meubles et bien aérés en surface, en majorité salés ou très salés.
La série géologique permet de distinguer deux ensembles hydrogéologiques, Post
Paléozoïques importants : le Continental Intercalaire et le Complexe Terminale.
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
41
II. 1. INTRODUCTION
Le climat nous renseigne sur les conditions de l'atmosphère au-dessus d'un lieu à moyen et
long terme. Il est influencé par de nombreux facteurs à savoir: les produits agricoles, la
consommation d'énergie et l'activité humaine.
Notre zone d’étude fait partie du Sahara septentrional, dont le type de climat est saharien
aride qui se caractérise principalement par des amplitudes thermiques, une forte évaporation
et une pluviométrie faible, qui engendre souvent des orages à fortes intensités.
Notre étude climatologique a pour objet de faire ressortir les caractéristiques
climatiques suivants; la température, les précipitations, l'humidité, l'insolation et la vitesse
maximale du vent.
II. 2. STATION DE MESURE
Touggourt appartient au sous bassin N° 04 (Erg Oriental) inclus du grand bassin saharien
N°13 (Fig. 8). Pour avoir une idée précise sur le climat de notre zone d'étude, nous disposons
des observations et des relevés obtenus par la station de Touggourt dont les coordonnées sont
les suivantes: Latitude: 33°11'N Longitude : 06º13'E Altitude: 85m.
Figure 8: Carte des sous bassins versants du Sahara algérien et des stations Météorologiques
d’après Cahiers de Sécheresse, No: 1/98.
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
41
II. 3. ETUDE DES FACTEURS CLIMATIQUES
II. 3. 1. PRECIPITATION: se sont les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide (neige, grésil,
grêle) et les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche, givre,...).
II. 3. 1. 1. Précipitation moyenne mensuelle: le tableau ci-dessous donne les
précipitations moyennes, mensuelles observées durant la période (1975 – 2011).
Tableau 1: Distribution de précipitations moyennes mensuelles (mm) à la station de
Touggourt sur une période de 37 ans (1975 – 2011).
Mois Sep Oct Nov Des Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août
p (mm) 5.64 5.93 8.22 5.46 17.31 4.95 9.76 7.01 3.89 1.46 0.84 2.40
Figure 9: Histogramme de distribution de précipitation moyenne mensuelle de la station de
Touggourt période (1975 – 2011).
D'après l'histogramme, la précipitation moyenne mensuelle maximale est enregistrée en mois
de Janvier avec une valeur moyenne de l’ordre de 17.31 mm, et une valeur minimale de
l’ordre de 0.84 mm en mois de Juillet.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20
Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout
P. (mm)
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
41
II. 3. 1. 2. Précipitation moyenne annuelle: le tableau suivant présente les hauteurs des
précipitations moyennes annuelles calculées durant la période 1975 – 2011.
Tableau 2: Distribution de précipitation moyenne annuelle (mm) à la station de Touggourt
sur une période de 37 ans (1975 – 2011).
Année 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985
P (mm) 118.1 107 44.7 44.9 51.9 153 43.4 72.4 31.6 30.9 33.7
Année 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996
P (mm) 79.4 41.7 54.5 11.5 148.4 42.8 132.2 55.2 48.7 61.4 88.5
Année 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
P (mm) 64.2 46.4 118.1 58.6 141.2 96.9 69.2 161.8 25.7 78 88.2
Année 2008 2009 2010 2011
P (mm) 60.4 155.9 28 80.4
Figure 10: Histogramme de distribution des précipitations moyennes annuelles de la station
de Touggourt période (1975 – 2011).
D’après l’histogramme, on note que l’année la plus pluvieuse est l’année hydrologique 2004
avec un cumul de précipitation de 161.8 mm et l’année la plus sèche est l’année 1989 avec
une précipitation de 11.5 mm. On remarque donc que la pluviométrie dans notre région
d’étude est caractérisée par une grande irrégularité avec de grand écart.
0
40
80
120
160
200
P. (m
m)
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
41
II. 3. 1. 3. Coefficient pluviométrique: est un paramètre très important dans la
détermination des années excédentaires et les années déficitaires. Il est obtenu par le rapport
de la pluviométrie d’une année à la pluviométrie moyenne d’une série à une station donnée.
H : Coefficient Pluviométrique
P : Pluviométrie d’une année (mm)
P : Pluviométrie moyenne (mm)
Tableau 3: Coefficient pluviométrique de la station de Touggourt période (1975 – 2011).
Années Coefficient
pluviométrique
Type de
l'année
Années Coefficient
pluviométrique
Type de
l'année
1975 1.58 E 1994 0.65 D
1976 1.43 E 1995 0.82 D
1977 0.60 D 1996 1.18 E
1978 0.60 D 1997 0.86 D
1979 0.69 E 1998 0.62 D
1980 2.04 E 1999 1.58 E
1981 0.58 D 2000 0.78 D
1982 0.97 D 2001 1.89 E
1983 0.42 D 2002 1.29 E
1984 0.41 D 2003 0.92 D
1985 0.45 D 2004 2.16 E
1986 1.06 E 2005 0.34 D
1987 0.56 D 2006 1.04 E
1988 0.73 D 2007 1.18 E
1989 0.15 D 2008 0.81 D
1990 1.98 E 2009 2.08 E
1991 0.57 D 2010 0.37 D
1992 1.77 E 2011 1.07 E
1993 0.74 D
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
41
Figure 11: Evolution des précipitations annuelles de la station de Touggourt période
(1975 – 2011).
Selon le tableau 3 et le figure 11, on distingue:
les années excédentaires sont: 1975, 1976, 1979, 1980, 1986, 1990, 1992, 1996, 1999,
2001, 2002, 2004, 2006, 2007, 2009 et 2011.
les années déficitaires sont: 1977, 1978, 1981, 1982, 1983, 1984, 1985, 1987, 1988,
1989, 1991, 1993, 1994, 1995, 1997, 1998, 2000, 2003, 2005, 2008, 2010.
II. 3. 2. TEMPERATURE: est un facteur très important dans le calcule d'un bilan
hydrique, elle joue un rôle dans les pertes en eau par le phénomène de l'évapotranspiration.
II. 3. 2. 1. Température moyenne mensuelle: les valeurs obtenues sont condensées dans
le tableau suivant:
Tableau 4: Températures moyennes mensuelles (°C) pour la station de Touggourt, période
(1975 – 2011).
Mois Sep Oct Nov Des Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août
T (°C) 29.18 22.86 15.95 11.46 10.53 12.93 16.73 20.88 25.97 31.27 33.85 33.57
0
40
80
120
160
200
P.(
m m
)
P moy = 74.84 mm
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
41
Figure 12: Histogramme de distribution de température moyenne mensuelle de la station de
Touggourt période (1975 – 2011).
D'après l’histogramme (Fig. 12), on remarque que les mois les plus chauds sont juillet et août
avec des valeurs de 33.85 et 33.57°C. Les mois les plus froids sont : décembre et janvier avec
des températures de 11.46 et 10.53°C. La valeur moyenne enregistrée est de l'ordre de
22.10°C.
II. 3. 3. L'HUMIDITE RELATIVE: Le tableau 5 donne les valeurs d’humidité relatives
moyennes observées en 37 ans, et d’après le graphe on arrive à distinguer les mois secs des
mois relativement humides.
Tableau 5: Humidité moyennes mensuelles (%) pour la station de Touggourt, période
(1975 – 2011).
Mois Sep Oct Nov Des Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août
H (%) 43.46 51.24 59.66 65.75 64.17 51.98 48.82 43.19 38.98 34.02 32.34 33.5
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout
T.(°C)
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
02
Figure 13: Histogramme de distribution d'humidité moyenne mensuelle de la station de
Touggourt période (1975 – 2011).
On remarque d’après la figure 13 que l’humidité maximale à la station de Touggourt est de
l’ordre de 65.75 % au mois de Décembre, par contre l’humidité minimale est de 32.34 % au
mois de Juillet et les mois humides (H > 47,26%), sont Octobre, Novembre, Décembre,
Janvier, Février et Mars et les mois secs (H< 47.26%) caractérisent le reste de l’année.
II. 3. 4. LA VITESSE DU VENT: Les vents dominants dans Touggourt sont de direction
N.N.E en hiver et S.S.E en été. Ils se caractérisent par une vitesse dépassant parfois 20 km/s et
provoquant le déplacement des dunes et le dessèchement des végétaux. D'après
BENHADDYA (2006).
D'après le tableau 6 et l'histogramme de figure 14 la valeur maximum enregistré est au mois
de mai avec une vitesse de 4.15 m/s et le minimum en décembre (2.59 m/s).
Tableau 6: Humidité moyennes mensuelles (m/s) pour la station de Touggourt, période
(1975 – 2011).
0
10
20
30
40
50
60
70
Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout
H. (%)
Mois Sep Oct Nov Des Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août
V (m/s) 2.97 2.76 2.67 2.59 2.68 2.83 3.52 4.09 4.15 3.77 3.34 3.10
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
04
Figure 14: Histogramme de distribution la vitesse de vent moyenne mensuelle de la station de
Touggourt, période (1975 – 2011).
II. 3. 5. LA DUREE D'INSOLATION: La vallée de l'Oued Righ reçoit une quantité de
la lumière solaire relativement très forte. D'après le tableau 7, le maximum est atteint au mois
d'Aout avec une durée d’insolation de 334.07 heures et le minimum au mois de Janvier avec
une durée d’insolation de 234.38 heures (Fig. 15).
Tableau 7: La durée d'insolation moyenne mensuelle (h) pour la station de Touggourt,
période (1975 – 2011).
0,00
1,00
2,00
3,00
4,00
Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout
v. (m/s)
Mois Sep Oct Nov Des Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août
I (h) 276.16 261.42 239.75 237.77 234.38 234.58 268.19 284.92 314.01 322.47 357.43 334.07
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
00
Figure 15: Histogramme de distribution la durée d'insolation moyenne mensuelle de la station
de Touggourt période (1975 – 2011).
II. 3. 6. CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES D'ARIDITE:
II. 3. 6. 1. Indice DEMARTONNE:
L'indice de l'aridité de DEMARTONNE est exprimé par la formule suivante :
A = P / T+10
Avec A : Indice d’aridité annuelle
P : Précipitations moyennes annuelles en (mm)
T : Températures moyennes annuelles en (°C)
Selon DEMARTONNE :
Si A ‹ 5 : le climat est hyper aride,
Si 5 ‹ A ‹ 10 : le climat est très sec,
Si 10 ‹ A ‹ 20 : le climat est sec,
Si 20 ‹ A ‹ 30 : le climat est tempéré,
Si A › 30 : le climat est humide.
Dans notre cas :
A = 6.24 / 22.10 + 10 ; A = 0.20, Pour les valeurs de A sont comprises entre 0 et 5 le milieu
est considéré comme Hyper aride.
0
50
100
150
200
250
300
350
400
Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout
I. (h)
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
02
II. 3. 7. BILAN HYDRIQUE:
Le bilan hydrique est établi pour un lieu et une période donné par comparaison entre les
apports et les pertes en eau dans ce lieu et pour cette période. Il tient aussi compte de la
constitution des réserves et des prélèvements ultérieurs sur ces réserves. Les apports d'eau
sont effectués par les précipitations. Les pertes sont essentiellement dues à la combinaison de
l'évaporation et la transpiration des plantes, que l'on désigne sous le terme
d'évapotranspiration.
Si on examine le bilan au niveau des continents en s'aperçoit que:
P = ET + I + R
Avec :
P : Précipitation moyenne annuelle (mm)
ET : Evaporation moyenne annuelle (mm)
R : Ruissellement moyen annuel (mm)
I : Infiltration moyenne annuelle (mm)
II. 3. 7. 1. Estimation des paramètres du bilan:
A- l'évaporation / l'évapotranspiration:
L'évaporation est la partie non négligeable de l'eau arrivée au sol est immédiatement
évaporée, le tableau ci-dessous montre les valeurs d'évaporation moyenne mensuelle de
station de Touggourt durant 37 ans.
Tableau 8: Le taux d'évaporation moyenne mensuelle (mm) pour la station de Touggourt,
période (1975 – 2011).
Mois Sep Oct Nov Des Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août
Eva (mm) 269.08 190.36 125.81 107.39 117.07 131.90 201.12 253.92 313.33 370.60 399.79 364.66
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
01
Figure 16: Histogramme de distribution le taux d'évaporation moyenne mensuelle de la
station de Touggourt période (1975 – 2011).
D'après l'histogramme, le taux d'évaporation moyenne mensuelle maximale est au mois de
Juillet avec une valeur égale à 399.79 mm, et la valeur minimale est au mois de Décembre
avec une valeur égale à 107.39 mm.
On appelle évapotranspiration, le phénomène combiné des pertes en eau par transpiration et
par évaporation directe de l'eau du sol et des surfaces d'eau libre. On distingue:
B- L'évapotranspiration réelle (ETR) :
L'évapotranspiration réelle est la quantité d'eau évaporée et ou / transpirée effectivement par
le sol, les végétaux et les surfaces libres. Pour le calcul de l 'ETR, nous avons utilisé plusieurs
formules telles que la formule de TURC, COUTAGNE et le bilan de THORNTHWAITE. On
l’estime à partir de la formule de TURC (1961) qui est la suivante :
(mm/an)
Avec :
L = 300 + 25 T + 0,05 T3
L : Pouvoir évaporant, est une limite vers laquelle tend l’ETR lorsque P devient grand.
0
50
100
150
200
250
300
350
400
Sep Oct Nov Déc Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Aout
Eva (mm)
2
2
9,0L
P
PETR
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
01
P : Précipitation moyenne annuelle (mm).
T : Température moyenne annuelle °C.
ETR : Evapotranspiration réelle (mm).
Application némirique:
L = 300 + 25(21.96) + 0.05(21.96)3 ; L = 1378.5
ETR = 78.75 mm
C- L'évapotranspiration potentielle (ETP) :
L'évapotranspiration potentielle est la quantité d'eau qui serait évaporée et /ou transpirée à
partir d'une surface, si l'eau disponible pour l'évapotranspiration n'était pas un facteur limitant,
elle est utilisée pour l'évaluation des besoins en eau d'irrigation. Pour calculer
l'évapotranspiration potentielle on utilise la formule de Serra.
a
I
TETP
1016 (mm/an)
Tel que : ETP : évapotranspiration potentielle du mois (en mm).
T : température moyenne mensuelle de la période (en °C).
I : indice thermique annuel qui représente la somme des indices mensuels (i).
K : Coefficient d’ajustement mensuel dont les valeurs sous nos climats tempérés.
5.0100
6.1
5
5.112
1
a
ii
I = 116.24; a = 2.36 et le tableau suivant nous donne les résultats de l'ETP calculés par la
formule de Serra sur une période de 37 ans.
2
2
5,1378
84,749,0
84,74ETR
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
01
Tableau 9: Résultats de l’ETP obtenus par la formule de Serra.
II. 3. 7. 2. Estimation du bilan hydrique selon la formule de
C.W.THORNTHWAITE: Le tableau ci-dessous résume le bilan d'eau pour la station de
Touggourt, établis selon la méthode de Thornthwaite :
Tableau 10: Bilan hydrique selon la méthode de THORNTHWAITE pour la station de
Touggourt (1975 – 2011).
S O N D J F M A M J J A
Précipitations 5,64 6,26 8,18 5,46 17,31 5,03 9,76 7,01 4,92 1,47 0,97 2,82
ETP 141,4 73,7 27,4 11,6 10,1 16,3 36,8 67,2 125,3 198,1 243,9 223,7
ETR 5,6 6,3 8,2 5,5 10,1 12,2 9,8 7,0 4,9 1,5 1,0 2,8
Températures 29,18 22,86 15,95 11,46 10,53 12,93 16,73 20,88 25,97 31,27 33,85 33,57
051015202530354045505560657075
0102030405060708090
100110120130140150
Tem
pér
atu
res
en +
C
Pr
, E
TP
et
ET
R e
n m
m
Mois Sep Oct Nov Des Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août
ETP mm 139.04 76.32 32.48 15.52 12.32 20.8 37.12 62.24 104.96 162.4 197.28 192.48
Tp °C ETPC
mm
Pr
mm
BH RU ETPR
mm
Def Exc
S 29.18 141.5 5.64 -135.6 0.0 5.9 135.6 0.0
O 22.86 73.8 6.26 -67.1 0.0 6.7 67.1 0.0
N 15.95 27.4 8.18 -19.7 0.0 7.6 19.7 0.0
D 11.46 11.6 5.46 -5.7 0.0 5.9 5.7 0.0
J 10.53 10.1 17.31 6.2 6.2 10.1 0.0 0.0
F 12.93 16.3 5.03 -11.6 0.0 10.8 5.4 0.0
M 16.73 36.8 9.76 -27.5 0.0 9.3 27.5 0.0
A 20.88 67.2 7.01 -60.7 0.0 6.5 60.7 0.0
M 25.97 125.3 4.92 -120.2 0.0 5.1 120.2 0.0
J 31.27 198.1 1.47 -196.5 0.0 1.6 196.5 0.0
J 33.85 244.0 1.06 -242.9 0.0 1.1 242.9 0.0
A 33.57 223.7 3.06 -220.6 0.0 3.1 220.6 0.0
Annuel 22.1 1175.5 73.6 -1102.0 73.6 1102.0 0.0
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
01
Figure 17: Bilan d’eau selon la méthode de THORNTHWAITE de la station de Touggourt
(1975 – 2011).
II. 3. 7. 3. Interprétation du bilan hydrique :
D'après le tableau 10:
- L'ETP atteint son maximum au mois de Juillet avec 244 mm, et la valeur minimale au
mois de Janvier avec 10.1 mm.
- L'ETR annuelle est de l'ordre de 73.6 mm, avec une valeur maximale au mois de
Février 107.8 mm et valeur minimale au mois de Juillet avec 1.1 mm.
- L'excédent est nul durant toute l'année et le déficit agricole annuel est 1102 mm.
II. 4. Hydrologie:
Le canal de l'Oued Righ constitue le nerf principal pour la vie des oasis qui sont implantés de
part et d’autre sur toute sa longueur (Fig. 18). Depuis 1993, l’A.N.R.H. a pris en charge
l’étude hydrologique de ce canal, dix stations de jaugeage ont été implantées le long du canal
depuis El Goug jusqu'à Boufeggoussa ; l’endroit de contact avec le Chott Merouane. Les
débits des cours d'eau varient en fonction du temps. Ces stations hydrométriques permettent
de suivre les fluctuations des débits de l'Oued. Les mesures ont été effectuées par le moulinet
qui est composé d'un élément fixe, appelé "corps du moulinet ", comportant un axe horizontal
sur lequel tourne une hélice. La rotation de l'hélice produit des signaux électriques
(Impulsions) qui sont détectés et convertis en nombres de tours par un dispositif électrique
que l'on connecte au corps du moulinet, le corps du moulinet doit être monté sur un support.
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
01
Figure 18 : Carte de situation des stations hydrométriques (ANRH Ouargla).
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
01
Figure 19: Evolution des débits moyens mensuels de l’Oued Righ selon les dix stations
(Décembre. 2012).
D’après l’allure de la courbe établie (Fig. 19), On remarque que l’évolution des débits durant
la période d’observation, Décembre 2012 début au 0.155 m3/s jusqu'à 4.05 m3/s. La figure 19
montre que le débit du canal collecteur augmente d'une station à une autre en fonction du
temps, cela peut-être interprété par les effets de l’augmentation de l’irrigation et les eaux
d'assainissement qui sont injectées au niveau des stations et celle du débit extrait à partir des
nappes souterraines.
II. 5. Conclusion
Le climat de l’Oued Righ se caractérise comme toutes les régions Sahariennes par un climat
continental aride, froid en hiver et chaud en été.
Donc on peut dire que les précipitations annuelles moyennes de la région sont faibles et
irrégulières, de l’ordre 74.84 mm, et ne jouent aucun rôle dans la recharge directe des nappes
et des températures annuelles moyennes de l'ordre de 21.96 °C.
L’évapotranspiration réelle obtenue d’après la formule de Turc est de l'ordre de 78.75 mm,
selon le bilan de Thornthwaite l'évaporation potentielle annuelle est 1175.5mm.
L’humidité relative moyenne annuellement est de 47.26%, et l’évaporation moyenne annuelle
est de l’ordre de 237.09 mm/an.
0,00,51,01,52,02,53,03,54,04,5
Q (
m3
/s)
Stations hydrométriques
Q (m3/s)
Chapitre II Etude Hydroclimatologique
22
On remarque que le débit du canal collecteur augmente d'une station à une autre en fonction
du temps cela est due par les effets de l’augmentation de l’irrigation et les eaux
d'assainissement qui sont injectées au niveau des stations
Chapitre III Etude Hydrogéologique
31
III. 1. INTRODUCTION
Le bassin sédimentaire du Sahara Septentrional couvre la plus grande partie du Nord du
Sahara Algérien, sa superficie est de 600.000 km2. Du point de vue hydrogéologique, le
bassin de Sahara Septentrional est constituée de plusieurs formations hétérogènes très
étendues, séparées par des formations réputées imperméables, connues sous : le Continental
Intercalaire et le Complexe Terminal. Dans la région d’étude, on rencontre les trois nappes
suivantes (de bas en haut):
La nappe du Continental Intercalaire (CI).
La nappe du Complexe Terminal (CT).
La nappe phréatique.
III. 2. HYDROGEOLOGIE REGIONALE
III. 2. 1. La nappe du Continental Intercalaire
Le terme Continental Intercalaire est d’origine géologique, il désigne les formations
continentales qui se sont déposées entre le cycle marin du Paléozoïque, clôt par l’orogenèse
hercynienne qui a rejeté la mer hors de la plate-forme saharienne, et la grande transgression
marine du Cénomanien. Il est situé dans l’un des plus vastes et plus aride désert du monde qui
est partagée entre trois pays maghrébins : l’Algérie, la Tunisie et la Libye. (Fig. 20)
Avec prés de 800 000 km² de superficie, le Continental Intercalaire est l’un des aquifères les
plus étendu de la planète dont l’une de ces particularités, est de constituer une ressource en
eau souterraine fossile puisqu’il est très peu alimenté avec les conditions climatiques
actuelles.
Le Continental Intercalaire est un réservoir à eau plus au moins douce, il se rempli dans sa
majorité pendant les périodes pluvieuses du quaternaire. Ces eaux sont caractérisées par :
une température qui dépasse les 50°C sauf les hauts endroits où l’aquifère est proche
de la surface du sol.
La minéralisation de l’eau oscille entre 1 et 2 g/l de résidu sec.
L’alimentation se fait par ruissellement à la périphérie du réservoir tout en long et à
l’extrémité des Oueds qui descendent des montagnes de l’Atlas Saharien, de Dahra
Tunisien, du plateau de Tadmaït et Tinhert, et des pluies exceptionnelles.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
32
L’écoulement des eaux de cette nappe, se fait dans la partie occidentale du Nord vers
le Sud et dans la partie orientale de l’Ouest vers l’Est et du sud vers le Nord. [1]
Figure 20: Carte montrant les nappes aquifères du Sahara Algérien ; Le Continental
Intercalaire. Le Complexe Terminal (in KOUZMINE Y.2007).
III. 2. 1. 1. Contexte géologique et hydrogéologique
Les deux cycles marins du Paléozoïque et du Crétacé Supérieur constituent respectivement les
limites inférieures et supérieures d’un épisode sédimentaire d’origine continental dénommé
Continental Intercalaire. Sous l’angle hydrogéologique, le CI se définie comme une nappe
contenue, d’Ouest en Est, entre un mur formé par les horizons imperméables Paléozoïques à
Néocomiens et un toit correspondant à la basse argileuse Cénomanien qui représente celui de
l’Albien. [2]
Chapitre III Etude Hydrogéologique
33
Le Continental Intercalaire est constitué par de dépôts continentaux sablo-gréseux et sablo-
argileux avec intercalation d’argile et d’argile sableuse du Crétacé Inférieur. (Fig. 21)
Substratum
Formations argilo sableuses, argileuses ou carbonatées selon les régions et les âges. Elles sont
de plus en plus récentes du Sud vers le Nord. Au Sud et Sud-Ouest, ce sont les terrains du
Primaire (Carbonifère) et même pour certaines zones le Dévonien. Au Nord, ce sont les
assises du Trias, du Lias, du Jurassique Supérieur et même localement du Néocomien.
Couverture
Sur la majeure partie là où il existe la couverture Cénomanienne argilo-évaporitique constitue
la limite supérieure. La nappe se trouve ainsi captive en charge sauf sur les bordures et sur le
bassin Occidental. C’est cette charge importante qui permet les fuites par remontée
ascendante au centre par les grandes failles du champ d’Amguid el Abiod. La profondeur de
ce toit, varie d’une région à une autre. Dans le secteur de l’axe de direction Nord-Sud (Oued
Righ. Ouargla), le toit de ce réservoir se rencontre à plus de 1500 mètres de profondeur par
rapport au sol. Sous le grand Erg Occidental le Continental Intercalaire n’est plus protégé par
les terrains peu perméable du Crétacé Supérieure qui ont été érodés, il est en contact avec les
formations du Mio-pliocène. (Fig. 22)
Puissance du réservoir
L’épaisseur utile de ce réservoir a été déterminée à partir de plusieurs centaines des forages
pétroliers et de nombreuses compagnes de géophysiques qui ont traversées la totalité des
terrains Secondaires. Cette épaisseur correspond à la sommation des couches perméables
(grés et sables argileux) dont la fraction sableuse est supérieure à 50%. Les plus fortes
épaisseurs sont localisées à l’Est d’El Goléa où elles sont comprises entre 750 mètres et
1000 mètres. La vallée de l’Oued Righ est un peu moins bien lotie avec des valeurs
inférieures à 350 mètres.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
34
Figure 21: Carte hydrogéologique du système aquifère CI et CT (UNESCO, 1972).
Figure 22: Coupe hydrogéologique synthétique de Sahara septentrionale (UNESCO, 1972).
Chapitre III Etude Hydrogéologique
35
III. 2. 1. 2. Alimentation et zones d’exutoires
Alimentation
L’origine des eaux emmagasinées dans le grand aquifère ‘’Albien’’ provient de l’infiltration
durant les périodes pluvieuses du Quaternaire. Les ressources de cet aquifère du Continental
Intercalaire (CI) sont fossiles (non renouvelables), surtout qu’elles sont très faiblement
alimentées, provenant essentiellement de :
L’infiltration directe des piémonts de l’Atlas Saharien et du massif du Dahar
(Tunisie), ainsi que des bordures Ouest de la zone du Touat, Gourara (Adrar) et du
Sud de Tidikelt (In Salah). (Fig. 23)
L’apport à partir des affleurements de la zone Sud-Est de Tinhert (Nord d’Illizi).
Exutoires
Les principaux exutoires naturels sont :
Au Sud-Ouest : les bordures occidentales du Tademaït constituent une zone d’exutoire
importante, c’est le Saoura et Foggara (dépression de la sebkha du Timimoune.
Adrar).
Au Nord-Est : c’est le Golf de Gabes, et se fait par des remontées verticales par faille
dans la zone du Chott Fedjej.
Fuite à travers le toit de l’aquifère, une partie par la dorsale d’Amguid el Abiod et une
autre partie à travers les Chotts.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
36
Figure 23: Carte piézométrique de référence du "CI" (OSS, 2003).
III. 2. 2. La nappe du Complexe Terminal
La nappe du Complexe Terminal (CT) se localise dans le Sahara Occidental et s’étend sur une
superficie de 350000 Km2 avec une profondeur qui varie entre 100 et 500 m. Le Complexe
Terminal englobe toutes les formations les plus récentes au dessus du Cénomanien Inférieur
argilo-évaporitique, ou Tertiaire et le Quaternaire. (Fig. 20)
III. 2. 2. 1. Contexte géologique et hydrogéologique
Dans le bassin occidental, le Complexe Terminal est en relation étroite avec le Continental
Intercalaire sous adjacent en absence le toit imperméable du Cénomanien. Dans le bassin
oriental, il est individualisé et ses relations avec le Continental Intercalaire sont limitées à
quelques zones privilégiées telles que les zones de failles de l’Amguid et la région des Chotts.
Les formations du Complexe Terminal sont caractérisées par l’absence de déformations
tectoniques importantes. Actuellement, les formations définissant le CT sont :
Le Miopliocène à faciès sablo argilo gréseux, qui couvre en discordance presque
l’ensemble du territoire du Sahara Septentrional.
L’Eocène moyen évaporitique (argiles avec gypse que l’on rencontre uniquement dans
les régions des Chotts).
Formations perméables du Sénonien Supérieur.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
37
Le Sénonien Inférieur lagunaire à faible perméabilité, et qui constitue la limite
hydrogéologique entre le CI et le CT.
Le Turonien carbonaté et dolomitique, et qui devient marneux et quasi-imperméable
dans la limite de la bordure Nord du bassin du Bas Sahara.
Géométrie
Dans ce territoire immense, on peut distinguer trois secteurs hydrogéologiques :
Les régions des Chotts : au Nord de ces chotts, deux à trois formations sableuses du
Mio-pliocène à l’échelle de la région. Les calcaires profonds de l’Eocène Inférieur
renferment une nappe qui est séparée des sables par l’intermédiaire de toit argilo-
évaporitique de l’Eocène moyen.
Dans le bassin de l’Oued Righ, trois formations aquifères sont bien différenciées : la
première et la deuxième nappe des sables du Mio-pliocène, puis la nappe des calcaires
de l’Eocène Inférieur.
Dans la région d'Ouargla, la nappe des sables de la base du Miopliocène et la nappe
des calcaires du Sénonien ne sont séparées que par une mince couche semi-perméable
Le substratum de cet aquifère est constitué d’argile du Cénomanien et pour la couverture, ce
sont les argiles et les argiles sableuses du Quaternaire ou du sommet du Mio-pliocène. Sur les
bordures, la couverture est constituée par les argiles évaporitiques de l’Eocène moyen. [2]
Puissance du réservoir
Sables du Mio-pliocène Quaternaire : En moyenne 50 à 100 d’épaisseur, mais autour
de cette moyenne, nous avons une très grande variation, par exemple à Hassi
Messaoud (30 m) augmente à 400 m vers le Sud. Entre épaisseur totale et épaisseur
utile, une grande variation, dont la puissance utile supérieur à 50 % du sable.
Calcaires : Les calcaires du Sénono-Eocène présentent une épaisseur moyenne de 100-
200 m avec une augmentation progressive vers le Nord. Pour ceux de Turonien (sur
les bordures du bassin) leur épaisseur moyenne est de 50-100 m.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
38
III. 2. 2. 2. Alimentation et zones d’exutoires
Alimentation
Les zones d’alimentation potentielle sont :
Sur les bordures relativement arrosées du bassin, par infiltration directe sur les
affleurements calcaires (Sénonien, Eocène Inférieur, Turonien), tels que: les bordures
Sud-Atlasique et l'oued M’Zab.
Dans les deux grands Ergs (Occidental et Oriental), par infiltration de pluies
exceptionnelles à travers des formations dunaires perméables. (Fig. 24)
Exutoires
Les premiers exutoires naturels de la nappe étaient constitués par des sources, en particulier
celles qui ont été le siège de l’implantation humaine dans la vallée de l’Oued Righ. Les
exutoires sont constitués essentiellement par les grandes dépressions d’évaporation. De plus
les prélèvements par forages constituent aussi une grosse part de l’exhaure. [2]
Figure 24: Carte piézométrique de référence du "CT" (OSS, 2003).
III. 2. 3. La nappe phréatique
Du point de vue hydrogéologique, les régions du Souf, Oued Righ et Ouargla sont représentée
par deux systèmes aquifères, à savoir le Complexe Terminal et le Continental Intercalaire.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
39
Ces deux systèmes sont surmontés par une nappe libre dite nappe phréatique, contenue dans
les sables du Quaternaire et sa profondeur peut atteindre 60 m, cela varie d’une zone à un
autre. Les nappes phréatiques sont alimentées par les précipitations et les écoulements
temporaires, de même que, de plus en plus, par les eaux de drainage et les pertes des réseaux;
leurs seuls exutoires sont les chotts où les eaux s’accumulent et s’évaporent. Dans ces régions
et surtout au Souf la remonté des eaux superficielles pose un grand problème, et qui est
accentuée en premier lieu par la différence de pression hydrostatique importante, qui existe à
l’origine entre la nappe des sables du Mio-pliocène et la nappe phréatique, conduisant à une
alimentation par ascendance de la nappe phréatique à partir de la nappe des sables; et le
deuxième apport de plus en plus réel par rapport au précédent est celui de la remontée du
niveau de la nappe phréatique lié au développement de l’irrigation et l’absence des réseaux
d’assainissements.[3]
III. 3. HYDROGEOLOGIE LOCALE
III. 3. 1. La nappe du Continental Intercalaire
La nappe du Continental Intercalaire (CI) dans la région de Touggourt est caractérisée par:
Sa grande profondeur, plus de 1500 m,
Un fort artésianisme (15 à 20 bars),
Un grand débit d’exploitation (250 à 400 l/s),
Une température de l’eau élevée (50 à 65 °C),
Une charge en CO2, qui lui donne un caractère corrosif,
Un résidu sec des eaux variant entre 3 et 5 g/l.
L'épaisseur totale est de l'ordre 500 m mais l'épaisseur utile est de l'ordre de 371 m.
III. 3. 2. La nappe du Complexe Terminal
Dans la région de l’Oued Righ, trois formations aquifères sont bien différenciées : la
première et la deuxième nappe des sables du Miopliocène, puis la nappe des calcaires de
l’Eocène Inférieur. (Fig. 25)
III. 3. 2. 1. La première nappe des sables
Cette nappe est la moins profonde de 50 à 100 m. Elle est constituée de sable fin à moyen,
sable argileux et grés, d’âge Miopliocène.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
40
Le faciès sableux varie largement et latéralement. Un niveau d’argiles constitue son
substratum et son toit est formé par des argiles et des évaporites. C’est une nappe captive qui
était jadis très exploitée, avec un débit faible à moyen, de l’ordre de 20 à 40 l/s, (le débit
global d’exploitation proche de 6 m3/s). Cependant, à cause de la salinité élevée de l’eau, les
forages qui la captent sont actuellement moins utilisés.
III. 3. 2. 2. La deuxième nappe des sables
Les formations contenant cette nappe sont également d’âge Mio-pliocène. Comme la première
nappe, elle est formée essentiellement des grés, de gravier et de sables avec la présence de
quelques lentilles argileuses. L’épaisseur de la couche aquifère est de 20 à 36 m. Cette nappe
captive est très exploitée par des forages moyennement profonds (100 et 165 m), avec un
débit variant entre 25 et 45 l/s. Des argiles à niveaux calcaires et des marnes, forment son
substratum, alors que des argiles et les argiles sableuses constituent son toit.
Alimentation
Ces deux nappes de Mio-pliocène sont alimentées localement par les rares précipitations et
les infiltrations d’eaux de surface (de la nappe phréatique et du canal de l’Oued Righ), et les
percolations des nappes artésiennes sous jacentes. Les prélèvements par forages représentent
leur seul exhaure.
III. 3. 2. 3. La nappe du Sénonien-Eocène
Ces deux étages géologiques ont été regroupés parce qu'ils forment un ensemble lithologique
et hydrogéologique homogène. Essentiellement carbonaté, il est formé de calcaires, calcaires
dolomitiques ou marneux, d’anhydrite et gypse. Il n’est pas très exploité à Touggourt,
donnant un débit de 25 à 40 l/s et parfois présentant un artésianisme à faible débit (0,3 à 0,6
l/s). Leur toit est supérieur à 180 m, dont le débit global peut atteindre 2,8 m3/s. A la base, le
Sénonien lagunaire forme le substratum de cette nappe et au sommet, le toit est surtout
argileux. La porosité moyenne de cette nappe est de 20%.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
41
Figure 25: Coupe hydrogéologique Nord-Sud du Complexe Terminal du Bas Sahara.
III. 3. 2. 4. La piézométrie
L'établissement des cartes piézométriques est une étape importante dans l’étude
hydrogéologique. Elle permet d'étudier la nappe d'eau souterraine tenant compte les sens
d'écoulements. L’élaboration des cartes piézométriques a été réalisée par le biais du logiciel
de cartographie Surfer 7.0 qui concède la nappe de Complexe Terminal comme aquifère
monocouche.
Chapitre III Etude Hydrogéologique
42
Figure 26: Carte piézométrique du Complexe Terminal de l'Oued Righ Nord.
Le sens de l'écoulement principal dans la carte de l'Oued Righ Nord est vers l'exutoire naturel
(chott Merouane). Dans la région d'Oum Thiour au nord le sens d'écoulement est de NO-SE
(vers le chott) et dans la partie sud Sidi Amrane, djamaa, Tendla, Sidi khlil et Meghaier le
sens d'écoulement est de S-N.
0m 10000m 20000m
1234
5 678910111213
14
1516
171819
2021222425
2627
282930
3132
33
3435
3637
3839 40414243
454647
48
4950
5152
5355
5657
790000 800000 810000
320000
330000
340000
350000
360000
370000
380000
390000
400000
410000
790000 800000 810000
320000
330000
340000
350000
360000
370000
380000
390000
400000
410000
Oum Tiour
Chott Merouane
Tendla
Djamaa
Sidi Amrane
Sidi Khlil
Meghaier
-35
-25
-15
-5
5
15
25
35
45
Légende:
point de mesure (puits ou forage)
courbe isopièze
15
20
sens d'ecoulement
Chapitre III Etude Hydrogéologique
43
Figure 27: Carte piézométrique du Complexe Terminal de l'Oued Righ Sud.
D'après la figure 27, Le sens d'écoulement orienté de Sud vers le nord. Mais la carte
piézométrique de l'Oued Righ sud montre trois cône de dépression apparaît autour de
Touggourt, Temacine et Sidi Slimane indiquent les zones de surexploitation qui se localisent
dans les principaux palmeraies et les grands villes.
III. 4. CONCLUSION
Le Sahara renferme d'importantes réserves d'eaux souterraines, certains auteurs pensent que
les eaux des nappes du Sahara sont fossiles (Burdon, 1977 ; Margat, 1992 ; Saad, 1984 ;
Margat, 1990), c’est-à-dire qu’elles se sont infiltrées et accumulées au cours des temps
géologiques, leur alimentation s’est poursuivie au cours des périodes pluvieuses du
Quaternaire par infiltration sur les affleurements des couches perméables jusqu’à
débordement de ces derniers, depuis l’Holocène (Pizzi et Sartoli, 1984).
0m 5000m 10000m
1 2
345
67
8
910 11
1213
14
15
16
17
19
2021
222324
25
2627
28
2930
31
32
33 34
805000 810000 815000 820000
260000
265000
270000
275000
280000
285000
290000
295000
300000
805000 810000 815000 820000
260000
265000
270000
275000
280000
285000
290000
295000
300000
Temacine
Touggourt
Megarine
Sidi Slimane
30
34
38
42
46
50
54
58
62
66
70
74
78
Légende:
point de mesure (puits ou forage)
courbe isopièze
15
20
sens d'ecoulement
Chapitre III Etude Hydrogéologique
44
Dans la région de l'Oued Righ il existe deux systèmes aquifères séparés par d’épaisses séries
argileuses et évaporitiques, de la base du Crétacé supérieur sont: le Complexe Terminal et le
Continental Intercalaire.
L'établissement de la carte piézométrique de Complexe Terminal montre un sens
d'écoulement général suit le modèle topographique c'est-à-dire au sud vers le nord et présente
des zones de convergences indiquent les zones de surexploitation où les palmeraies et les
villes.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
45
IV. 1. INTRODUCTION
L'eau douce est une eau dont la concentration en sel dissous est inférieure à 1%. A peine 1%
de l'eau disponible sur terre est de l'eau douce, alors que 41% des espèces connues de
poissons vivent dans cette eau. Les zones d'eau douce sont habituellement proches des terres;
donc elles sont souvent menacées par un ajout permanent de matière organique, de nutriments
inorganiques et de polluants.
Nous utilisons de grandes quantités d'eau chaque jour, car l'eau est utilisée pour beaucoup de
choses. Nous utilisons l'eau pour boire, pour faire la vaisselle, pour prendre une douche, pour
cuisiner et pour beaucoup d'autres choses encore. Mais l'eau n'est pas seulement utilisées à des
fins domestiques, on l'utilise aussi l'eau dans l'industrie et dans l'agriculture.
PREMIERE PARTIE : QUALITÉ ET POTABILITE DES EAUX
IV. 2. QUALITÉ DES EAUX DESTINÉES À LA CONSOMMATION
HUMAINE (AEP)
La potabilité et la qualité chimique des eaux sont en fonction de la concentration des
différents éléments chimiques dissous. On ne peut gérer une eau ou donner sa destination,
qu’après avoir vérifié sa qualité vis-à-vis des normes demandées par les utilisateurs.
L’alimentation en eau potable est basée sur les limites données par l’OMS.
Dans notre étude on utilise les normes algériennes, qui sont présentée dans le Tableau suivant:
Tableau 11: Concentrations des Normes Algériennes fixées.
Paramètres ou substances
Concentration acceptable
pH 6.5 à 8,5 Conductivité (µs/cm) 2800
Résidu sec (mg/l) 2000 Calcium (mg/l) 200
Magnésium (mg/l) 150 Sodium (mg/l) 200
Potassium (mg/l) 20 Sulfates (mg/l) 400
Chlorures (mg/l) 500
Chapitre IV Etude Hydrochimique
46
050
100150200250300350400
BEL AIRE TGT
SECOUR ZAOUIA TGT
SECOUR COMPLEXE
TGT
AEP OUM THIOR
AEP MEGHAIER
AEP SIDI KHELIL
coce
ntra
tion
de M
g en
mg/
l
0200400600800
1000120014001600
BEL AIRE TGT
SECOUR ZAOUIA TGT
SECOUR COMPLEXE
TGT
AEP OUM THIOR
AEP MEGHAIER
AEP SIDI KHELIL
conc
entr
atio
n de
Cl e
n m
g/l
0
100
200
300
400
BEL AIRE TGT SECOUR ZAOUIA TGT
SECOUR COMPLEXE
TGT
AEP OUM THIOR
AEP MEGHAIER
AEP SIDI KHELIL
conc
entr
atio
de
Ca
mg/
l
0
500
1000
1500
2000
BEL AIRE TGT
SECOUR ZAOUIA TGT
SECOUR COMPLEXE
TGT
AEP OUM THIOR
AEP MEGHAIER
AEP SIDI KHELIL
conc
entr
atio
n de
So4
en
mg/
l
N.A. pour Cl = 500 mg/l
N.A. pour Mg = 150 mg/l
N.A. pour So4= 400 mg/l
N.A. pour Ca= 200 mg/l
Chapitre IV Etude Hydrochimique
47
Figure 28: Histogrammes de conductivité et des Concentration de quelques éléments
chimiques majeurs dessous dans des forages de CT destinées à l'AEP.
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
BELAIRE TGT SECOUR ZAOUIA TGT
SECOUR COMPLEXE
TGT
AEP OUM THIOR
AEP MEGHAIER
AEP SIDI KHELIL
conc
entr
atio
n de
RS
en m
g/l
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
7000
BEL AIRE TGT
SECOUR ZAOUIA TGT
SECOUR COMPLEXE
TGT
AEP OUM THIOR
AEP MEGHAIER
AEP SIDI KHELIL
Con
cent
ratio
n de
CE
en
µS/c
m
N.A. pour RS = 2000 mg/l
N.A. pour CE = 2800 µS/cm
0100200300400500600700800900
BEL AIRE TGT
AEP OUM THIOR
AEP MEGHAIER
AEP SIDI KHELIL
La
conc
entr
atio
n de
Na
en m
g/l
N.A. pour Na = 200 mg/l
Chapitre IV Etude Hydrochimique
48
050
100150200250300350400
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Con
cent
ratio
n de
Mg
en
mg/
l
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
Con
cent
ratio
n de
Cl e
n m
g/l
0200400600800
10001200140016001800
P1 P2 P3 P4 P5 P6
Con
cent
ratio
n de
So4
en
mg/
l
0
100
200
300
400
500
600
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
conc
entr
atio
n de
Ca
en m
g/l
N.A. pour Cl = 500 mg/l
N.A. pour Mg = 150 mg/l
N.A. pour So4= 400 mg/l
N.A. pour Ca= 200 mg/l
Chapitre IV Etude Hydrochimique
49
Figure 29: Histogrammes de conductivité et des Concentration de quelques éléments dessous
dans des forages de CI destinées à l'AEP.
0100020003000400050006000700080009000
10000
P1 P2 P3 P4
Con
cent
ratio
n de
RS
en m
g/l
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
La
Con
duct
ivité
en
µS/c
m
N.A. pour RS = 2000 mg/l
N.A. pour CE = 2800 µS/cm
0
100
200
300
400
500
600
700
P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9
La
conc
entr
atio
n de
Na
en m
g/l
N.A. pour Na = 200 mg/l
Chapitre IV Etude Hydrochimique
50
Selon ces critères on constate que les eaux des forages qui captent la nappe du Complexe
Terminal et le Continentale Intercalaire dépassent largement les normes de potabilité
admissibles.
IV. 2. 1. QUELQUES ANALYSES
Les éléments chimiques des eaux permettent de connaître, d’abord, la nature de la
composition, la prédominance quantitative de certains éléments ; ensuite, d’évaluer
l’agressivité physicochimique des eaux. On a calculé la moyenne de chaque élément, pour les
deux nappes (CI, CT) ensuite on a représenté les moyennes des éléments chimiques sous
forme d’histogramme.
Les histogrammes ci-dessus montrent que :
Dans le Continental Intercalaire le calcium et le magnésium sont les cations dominants
avec des valeurs respectivement 12.58 meq/l 10.58 meq/l et les chlorures 15.98 meq/l
et les sulfates 13.57 meq/l, les anions dominants.
Dans la nappe de Complexe Terminal, les sulfates constituent l’élément chimique
dominant (34.7 meq/l). En seconde viennent le chlorures (33.59 meq/l), le magnésium
(27.06 meq/l) et le calcium avec 14.63 meq /l.
Figure 30: Concentrations moyennes des éléments chimiques majeurs dissous des eaux de la
nappe du Complexe Terminal.
14.63
27.06
0.69
33.59 34.70
2.37
0
5
10
15
20
25
30
35
Ca Mg K+Na Cl SO4 HCO3
conc
entra
tion
en m
éq/l
Chapitre IV Etude Hydrochimique
51
Figure 31: Concentrations moyennes des éléments chimiques majeurs dessous de Continental
Intercalaire.
IV. 2. 2. DETERMINATION DE FACIES CHIMIQUE DES EAUX
DIAGRAMME DE PIPER
Dans le but de bien identifier les faciès hydrochimiques et d’avoir une indication sur l’aspect
qualitatif des eaux souterraines, la représentation graphique des résultats d’analyses s’avère
un outil inévitable. Pour atteindre cet objectif, on a eu recours au diagramme de Piper.
Le diagramme de Piper permet une représentation des anions et des cations sur deux triangles
témoignant les teneurs relatives en chacun des ions par rapport au total des ions. A ces deux
triangles, est associé un losange sur lequel est reportée l'intersection des deux lignes issues
des points identifiés sur chaque triangle.
Ce diagramme est particulièrement adapté à l’étude de l’évolution des faciès des eaux lorsque
la minéralisation augmente, ou bien pour comparer des groupes d’échantillons entre eux et
indiquer les types de cations et anions dominants. Il permet d’avoir une approche globale de
la composition chimique des eaux.
A- La nappe de Complexe Terminal :
L’observation du diagramme de piper montre que les eaux présentent un faciès chimique de
nature chloruré sulfatée calcique et magnésienne, l’existence de ce faciès est engendré par le
contact de l’eau avec les formations géologiques. L’existence des couches carbonatées
12.5810.58
0.88
15.98
13.57
2.62
0
5
10
15
20
Ca Mg K+Na Cl SO4 HCO3
conc
entr
atio
n en
méq
/l
Chapitre IV Etude Hydrochimique
52
solubles telles que les évaporites donne à l’eau de la nappe une richesse en chlorures et en
magnésium.
Les échantillons La moyenne des échantillons
Figure 32: Diagramme de Piper des eaux de Complexe Terminal de TOUGGOURT.
B- La nappe de Continental Intercalaire :
Les échantillons La moyenne des échantillons
Figure 33: Diagramme de Piper des eaux de Continental Intercalaire de TOUGGOURT.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
53
D’après les analyses chimiques reportées sur le diagramme de Piper, on observe une
dominance d’un faciès chlorurée et sulfatée calcique et magnésienne. Cela est lié à la géologie
locale de la région.
IV. 2. 3. APPORTS DE L'ANALYSE EN COMPOSANTE PRINCIPALE (ACP)
Pour mieux expliquer les origines de cette composition chimique, nous avons réalisé plusieurs
scénarios, à partir de l’analyse en composantes principales. Ces dernières portent sur les eaux
superficielles et sur les eaux profondes.
Par ailleurs, nous avons réalisé une ACP, pour chaque nappe, ce qui nous permettra de mettre
en évidence les différentes compositions des eaux et aussi d’expliquer leurs origines.
Pour l’interprétation, de l’ACP, nous nous contenterons de l’analyse de la matrice de
corrélation et du cercle ACP, ces deux paramètres suffisent à mettre en évidence les
différences dans les liens entre les éléments chimiques. Nous avons utilisé les mêmes analyses
que celles traitées par le diagramme de Piper.
A- ANALYSE DES DONNEES DE COMPLEXE TERMINAL
Calcul de la matrice de corrélation
Le calcul de la matrice de corrélation a été fait sur l’ensemble des données la nappe de
Complexe Terminal (Tableau 12). Le Magnésium est corrélé avec le Sodium, le Chlorure et le
Sulfate.
Le Sulfate est corrélé avec le Calcium et la Conductivité. Une autre corrélation s’est faite
entre le Chlorure et le Sodium, le Potassium et les Bicarbonates, la Conductivité et le
Calcium. Cette matrice montre une corrélation négative entre le Calcium et le Magnésium.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
54
Tableau 12: Matrice de corrélation des éléments chimiques de la nappe de Complexe
Terminal (TOUGGOURT).
CE Ca+2 Mg+2 Na+ K+ Cl- So4-2 Hco3
-
CE 1.00 Ca+2 0.52* 1.00 Mg+2 0.31 -0.40* 1.00 Na+ 0.36 -0.09 0.61* 1.00 K+ 0.30 0.02 0.11 0.22 1.00 Cl- 0.24 -0.32 0.74* 0.83* 0.13 1.00 So4-2 0.73* 0.48* 0.52* 0.34 0.01 0.20 1.00 Hco3
- 0.09 0.14 -0.15 0.21 0.79* -0.07 -0.05 1.00
0,52* : Corrélation significative
Diagonalisation, calcul des facteurs de charges et tracé des cercles de
corrélation
La diagonalisation de la matrice de corrélation (Tableau 13), a permis de calculer les facteurs
de charges, sur l’ensemble des données des éléments et paramètres physicochimiques de la
nappe de Complexe Terminal. Les cercles de corrélations ont été tracés. (Fig. 34)
Tableau 13: Résultats de l’ACP – Poids factoriel sur les éléments chimiques à partir des
données de la nappe de Complexe Terminal.
Fact. 1 Fact. 2 Fact. 3 Fact. 4 Val. proper 3.05 2.06 1.75 0.57
Variance Total % 38.08 25.70 21.87 7.17 Cumuli % 38.08 63.78 85.65 92.82
CE 0.67 0.56 0.28 -0.09 Ca2+ 0.02 0.85 0.38 0.31 Mg2+ 0.81 -0.42 0.08 -0.35 Na+ 0.85 -0.18 -0.17 0.42 K+ 0.34 0.42 -0.77 -0.23 Cl- 0.80 -0.47 -0.10 0.26
SO42- 0.67 0.40 0.51 -0.22
HCO3- 0.14 0.51 -0.80 0.04
Chapitre IV Etude Hydrochimique
55
Interprétation des résultats de l’ACP
Les cercles de corrélation dans le plan des axes F1 et F2 qui représentent une variance
cumulée de 63.78 (F1 = 38.08 %, F2 = 25.7 %) montrent :
Une association constituée de variables (Ca, HCO3-, CE, SO4, K) qui sont corrélées
positivement avec les facteurs F1 et F2.
Ces six variables (Cl, Mg, Na) sont corrélées positivement avec F1 et négativement
avec F2.
Selon l’axe F2, une opposition entre les eaux fortement minéralisées (partie positive de l’axe)
et les eaux faiblement minéralisées occupant la partie négative de l’axe.
Figure 34: Résultats de l’analyse en composantes principales : Cercle de projection des
variables sur le plan F1F2 de Complexe Terminal.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
56
B- ANALYSES DES DONNÉES DE CONTINENTALE INTERCALAIRE
Calcul de la matrice de corrélation
Le calcul de la matrice de corrélation a été fait sur l’ensemble des données la nappe de
Continentale Intercalaire (Tableau 14). La conductivité est corrélée avec Le Calcium, le
Magnésium, le chlorure et le Sulfate. La matrice de corrélation présente autre corrélations
positives qui existent entre : Le chlorure avec le calcium et le magnésium et le Sulfate, le
Sulfate avec le magnésium.
Tableau 14: Matrice de corrélation des éléments chimiques de la nappe de Continental
Intercalaire (TOUGGOURT).
CE Ca+2 Mg+2 Na+ K+ Cl- So4-2 Hco3
-
CE 1.00 Ca+2 0.86* 1.00 Mg+2 0.76* 0.41 1.00 Na+ 0.44 0.68 0.06 1.00 K+ -0.34 0.02 -0.46 0.59 1.00 Cl- 0.94* 0.75* 0.82* 0.47 -0.36 1.00 So4
-2 0.83* 0.59 0.92* 0.06 -0.51 0.82* 1.00 Hco3
- -0.09 0.21 -0.65 0.31 0.09 -0.13 -0.49 1.00
0,86* : Corrélation significative
Diagonalisation, calcul des facteurs de charges et tracé des cercles de
corrélation
La diagonalisation de la matrice de corrélation (Tableau 15), a permis de calculer les facteurs
de charges, sur l’ensemble des données des éléments et paramètres physicochimiques de la
nappe de Continentale Intercalaire. Les cercles de corrélations ont été tracés. (Fig. 35)
Chapitre IV Etude Hydrochimique
57
Tableau 15: Résultats de l’ACP – Poids factoriel sur les éléments chimiques à partir des
données de la nappe de Continentale Intercalaire.
Fact. 1 Fact. 2 Fact. 3 Fact. 4 Val. proper 4.45 2.21 1.04 0.23
Variance Total % 55.62 27.66 13.06 2.83 Cumuli % 55.62 83.28 96.34 99.17
CE -0.96 -0.18 0.12 0.05 Ca2+ -0.76 -0.57 0.11 0.29 Mg2+ -0.89 0.36 -0.22 -0.13 Na+ -0.34 -0.89 -0.25 -0.18 K+ 0.40 -0.65 -0.64 0.08 Cl- -0.96 -0.14 0.08 -0.23
SO42- -0.93 0.28 -0.04 0.16
HCO3- 0.29 -0.65 0.70 -0.06
Interprétation des résultats de l’ACP
Les cercles de corrélation dans le plan des axes F1 et F2 qui représentent une variance
cumulée de 83.28 % (F1 = 55.62 %, F2 = 27.66 %) montrent:
Une association constituée de les variables (Ca, CE, Na, Cl) qui sont corrélées
négativement avec les facteurs F1 et F2.
Une association (Hco3, K) est corrélée positivement avec F1 et négativement avec F2.
Ces trois variables : Mg, So4 sont corrélées négativement aves F1 et positivement
avec F2.
Selon l’axe F1, une opposition entre les eaux fortement minéralisées (partie négative de l’axe)
et les faiblement minéralisées occupant la partie positive de l’axe et selon l’axe F2, on note
une compétition entre les eaux chlorurées sodiques ou calciques et les eaux sulfatées
magnésiennes.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
58
Figure 35: Résultats de l’analyse en composantes principales : Cercle de projection des
variables sur le plan F1F2 de Continentale Intercalaire.
DEUXIEME PARTIE QUALITÉ DES EAUX DESTINÉES À L’IRRIGATION
IV. 3. APTITUDE DES EAUX A L'IRRIGATION
Les sels minéraux des eaux ont des effets sur le sol et sur les plantes. Ces sels peuvent
perturber le développement physique des plantes par l’absorption de l’eau qui agit sur le
processus osmotique ou chimiquement par les réactions métaboliques comme celles causées
par les constituants toxiques. Les effets des sels causent des changements dans la structure du
sol (perméabilité, aération) affectant indirectement le développement de la plante.
La limite tolérable des concentrations de sel dans les eaux d’irrigation ne peut être fixée à
cause de la grande variabilité de la salinité des plantes, cependant les études qui ont été faites
sur des récoltes dont la salinité des sols a été ajustée artificiellement, ont fourni d’importantes
informations sur la tolérance des sels des eaux d’irrigation.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
59
La qualité de l’eau d’irrigation est généralement exprimée par des classes de convenance
relative. La plupart des classifications tiennent compte de la conductivité (exprimant la
totalité des corps dissous) et surtout la teneur en sodium et en bore. La concentration du
sodium est important dans la classification de l’eau d’irrigation car le sodium réagit avec le
sol et réduit sa perméabilité.
Les sols contiennent en grande quantité du sodium et des carbonates qui sont les anions
prédominants et sont appelés sols alcalins, ceux qui contiennent beaucoup plus de chlorures et
de sulfates sont appelés sols salés.
Généralement, les sols saturés en sodium supportent peu ou pas les plantes.
L’agriculture représente le plus important consommateur des ressources en eau dans notre
zone d'étude et pour réaliser notre travail, nous avons utilisé le diagramme de Richards, basé
sur la combinaison du SAR et de la conductivité.
IV. 3. 1. Notion de SAR (sodium adsorption ratio)
Pour évaluer la valeur agricole d’une solution, Richards 1954 (Laboratoire de Salinité du
Département de l’Agriculture aux USA) a mis en œuvre un diagramme délimitant cinq (05)
classes. Ce dernier est basé sur la minéralisation totale et le SAR, ce dernier est donné par la
relation suivante :
SAR= Na + /0.5 [(Ca2+ Mg2+)] 1/2
Le calcium et le sodium sont exprimés en meq/l. (In Habes, 2013)
IV. 3. 2. Application aux eaux de la région d’étude :
A- Caractéristiques des eaux d’irrigation de Complexe Terminal :
Chapitre IV Etude Hydrochimique
60
Figure 36: Diagramme de Richards pour les eaux de Complexe Terminal.
L’observation du graphe (Fig. 36), nous permet de déterminer les classes suivantes :
C4S1, C4S2, C4S3.
C4-S1, C4-S2 : eau fortement minéralisée pouvant convenir à l’irrigation de certaines espèces
bien tolérantes au sel et sur des sols bien drainés et lessivés.
C4-S3: généralement cette eau ne convient pas à l’irrigation, cependant elle peut être utilisée
sous certaines conditions : sols très perméables, bon lessivage, plantes tolérant très bien le sel.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
61
B- Caractéristiques des eaux d’irrigation de Continental Intercalaire :
Figure 37: Diagramme de Richards pour les eaux de Continental Intercalaire.
L’observation du graphe (Fig. 37), nous permet de déterminer les classes suivantes :
C3S1, C3S2, C4S1, C4S2.
Les classes déterminées, nous permettent de tirer les constatations suivantes
C3-S1, C3-S2: eau convenant à l’irrigation de cultures tolérantes au sel, sur des sols bien
drainés. L’évolution de la salinité doit être contrôlée.
C4-S1, C4-S2 : eau fortement minéralisée pouvant convenir à l’irrigation de certaines espèces
bien tolérantes au sel et sur des sols bien drainés et lessivés.
Chapitre IV Etude Hydrochimique
62
Cet aperçu sur l’utilisation des eaux pour l’irrigation, montre une variation des classes entre
les deux nappes considérées. Cette variation s’est traduite par une augmentation de la
minéralisation (apparition de la classe C4).
TROISIEME PARTIE : VARIATION DES INDICES DE SATURATION
Pour mettre en évidence le lien existant entre la composition chimique et l’eau, nous avons
utilisé l’outil thermodynamique, le calcul de l’indice de saturation, nous a permis de
déterminer les minéraux influençant la composition chimique de l’eau. Ce travail a été réalisé
en utilisant le logiciel Phreeq. Le nombre d’échantillons utilisés est 27 pour le Complexe
Terminal et 12 pour le Continental Intercalaire.
IV. 4. Variation des indices de saturation de Complexe Terminal et le Continental Intercalaire
Les figures 38-39, montre que les indices de saturation obtenus ne dépassent pas zéro, ce qui
indique une sous saturation, de l’eau vis-à-vis de ces minéraux. Ce qui laisse supposer un
accroissement probable de la minéralisation.
Figure 38: Variation des indices de saturation au niveau de la nappe de Complexe Terminal.
-7
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
Indi
ces d
e Sa
tura
tion
IS
Les points d'eaux
IsCalciteIsAragoniteIsDolomiteIsGypseIsAnhydrite
Chapitre IV Etude Hydrochimique
63
Figure 39: Variation des indices de saturation au niveau de la nappe de Continentale
Intercalaire.
IV. 5. CONCLUSION
Le chapitre consacré à l’hydrochimie, a porté sur les aspects qualitatifs des eaux de la région.
Dans notre travail, on s’est intéressé aux eaux souterraines de deux nappes le Complexe
Terminal et le Continental Intercalaire.
Pour l’étude de la qualité des eaux destinées à l'AEP, nous avons trouvé que :
Les eaux de deux nappes de Touggourt montrent qu’elles sont non potable pour la
consommation humaine, ces eaux sont très dures et fortement minéralises.
La classification des eaux selon Piper montre la dominance de faciès chloruré et
sulfaté calcique et magnésien pour les deux nappes. Cette dominance de facies est liée
au contact eau roche selon la nature géologique de la région, puisque l'interaction entre
l'eau et la roche provoque une dissolution entrainant un enrichissement des eaux en
chlorures et magnésium.
Par le biais de l’analyse en composante principale, nous avons pu démontrer que les
eaux des nappes, présentent la même composition chimique, elles restent influencées
par la lithologie locale.
Alors que, l’étude des eaux destinées à l'agriculture, montre que :
-7
-6
-5
-4
-3
-2
-1
0
Indi
ces d
e sa
tura
tion
IS
Les points d'eaux
IsCalciteIsAragoniteIsDolomiteIsGypseIsAnhydrite
Chapitre IV Etude Hydrochimique
64
Après réalisation des diagrammes de Richards et calcul du SAR, nous avons pu
remarquer que les eaux de Touggourt sont des eaux à qualité chimique très mauvaise
pour l'irrigation.
Par le biais de l’outil thermodynamique:
Les eaux de Complexe Terminal et le Continental Intercalaire indiquent une sous
saturation vis-à-vis de tous les minéraux Ce qui laisse supposer un accroissement
probable de la minéralisation.
D’après les résultats obtenus par les différentes méthodes utilisées, on peut dire que la
minéralisation des eaux de la ville de Touggourt est due principalement à la géologie des
terrains traversés.
Comme conclusion, on peut dire que quelques soit la destination prévue pour les eaux de la
nappe de Complexe Terminal et le Continental Intercalaire, ces dernières demandent à être
traitées (station de traitement) avant usage avec un risque sévère pour le sol et les plantes. Et
l’eau potable de bonne qualité chimique reste un rêve pour la région de Touggourt.
65
CONCLUSION GÉNÉRALE
L’étude réalisée s’est intéressée à l'aspect qualitatif des eaux de la région de Touggourt, nous
avons tenté d’exposer brièvement les principaux résultats obtenus.
La région d'étude qui fait partie du Sahara septentrional, la vallée de l'Oued Righ est située
dans un lit fossile (Oued Igharghar) d’un large fossé de subsidence de direction Sud-Nord,
suivant une pente longitudinale de 1‰ depuis El Goug jusqu’à chott Merouane. Les
formations géologiques sont en majeure partie d'âge quaternaire et résultent de l'érosion
continentale des dépôts Mio-pliocène.
Le canal principal d'Oued Righ joue un rôle très important dans la vallée car, il assure
l’évacuation des eaux d’irrigation excédentaires; et celles d’assainissement des zones urbaines
sur une longueur estimée de 150 km.
Les sols de la vallée de l’Oued Righ sont des sols d'origine allu-colluviale, à partir du niveau
quaternaire ancien encroûté, avec des apports éoliens sableux, essentiellement en surface. Ce
sont des sols généralement meubles et bien aérés en surface, en majorité salés ou très salés.
La série géologique permet de distinguer deux ensembles hydrogéologiques, Post
Paléozoïques importants : le Continental Intercalaire et le Complexe Terminale.
Le climat de l’Oued Righ se caractérise comme toutes les régions Sahariennes par un climat
continental aride, froid en hiver et chaud en été.
On a pu voir que les précipitations annuelles moyennes de la région sont faibles et
irrégulières, de l’ordre 74.84 mm, et ne jouent aucun rôle dans la recharge directe des nappes
et des températures annuelles moyennes de l'ordre de 21.96 °C.
L’évapotranspiration réelle obtenue d’après la formule de Turc est de l'ordre de 78.75 mm,
selon le bilan de Thornthwaite l'évaporation potentielle annuelle est 1175.5mm.
L’humidité relative moyenne annuellement est de 47.26%, et l’évaporation moyenne annuelle
est de l’ordre de 237.09 mm/an.
On remarque que le débit du canal collecteur augmente d'une station à une autre en fonction
du temps cela est due par les effets de l’augmentation de l’irrigation et les eaux
d'assainissement qui sont injectées au niveau des stations
66
Le Sahara renferme d'importantes réserves d'eaux souterraines, certains auteurs pensent que
les eaux des nappes du Sahara sont fossiles (Burdon, 1977 ; Margat, 1982 ; Saad, 1984 ;
Margat, 1990), c’est-à-dire qu’elles se sont infiltrées et accumulées au cours des temps
géologiques, leur alimentation s’est poursuivie au cours des périodes pluvieuses du
Quaternaire par infiltration sur les affleurements des couches perméables jusqu’à
débordement de ces derniers, depuis l’Holocène (Pizzi et Sartoli, 1984).
Dans la région de l'Oued Righ il existe deux systèmes aquifères séparés par d’épaisses séries
argileuses et évaporitiques, de la base du Crétacé supérieur sont: le Complexe Terminal et le
Continental Intercalaire.
L'établissement de la carte piézométrique de Complexe Terminal montre un sens
d'écoulement qui suit le modèle topographique c'est-à-dire du sud vers le nord et présente des
zones de convergences indiquant les zones de surexploitation où les palmeraies et les villes.
L’hydrochimie a porté sur les aspects qualitatifs des eaux de la région. Dans notre travail, on
s’est intéressé aux eaux souterraines des deux nappes le Complexe Terminal et le Continental
Intercalaire.
On a commence par une étude de la qualité des eaux destinées à l'AEP, alors :
Les eaux de deux nappes de Touggourt montrent qu’elles sont non potable pour la
consommation humaine, ces eaux sont très dures et trop minéralises.
La classification des eaux selon Piper montre la dominance de faciès chloruré et
sulfaté calcique et magnésien pour les deux nappes. Cette dominance de facies est liée
au contact eau roche selon la nature géologique de la région, puisque l'interaction entre
l'eau et la roche provoque une dissolution, entrainant ainsi un enrichissement des eaux
en chlorures et en magnésium.
Par le biais de l’analyse en composante principale, nous avons pu démontrer que les
eaux des nappes, présentent la même composition chimique, elles restent influencées
par la lithologie locale.
Ensuit, une étude des eaux destinées à l'agriculture, montre que:
Après réalisation des diagrammes de Richards et calcul du SAR, nous avons pu
remarquer que les eaux de Touggourt sont des eaux à qualité chimique très mauvaise
pour l'irrigation.
67
Par le biais de l’outil thermodynamique :
Les eaux de Complexe Terminal et le Continental Intercalaire indiquent une sous
saturation des eaux vis-à-vis de tous les minéraux Ce qui laisse supposer un
accroissement probable de la minéralisation.
En conclusion, quelques soit la destination prévue des eaux de la nappe de Complexe
Terminal et le Continental Intercalaire, les eaux demandent à être traitée (station de
traitement) avant usage avec un risque sévère pour le sol et les plantes. Et l’eau potable de
bonne qualité chimique reste un rêve pour la région de Touggourt.
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