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ASSOCIATIONS : COMMUNIQUER MIEUX ET PLUS POUR OBTENIR DAVANTAGE
La fin de l’année est l’occasion pour toutes les associations faisant appel à la générosité publique de communiquer vis-‐à-‐vis des particuliers, et notamment au travers des avantages fiscaux que procurent les dons, et les adhésions.
Cette communication met en exergue les actions menées par les associations qui sollicitent le public.
Souvent conseillées par des agences en communication, elles axent leurs messages de manière à atteindre leur cible, et déclencher ainsi l’acte de donner.
De plus le facteur humain accélère la générosité.
SI les grandes associations ou fondations, sont organisées de ce point de vue-‐là, il n’en est pas de même, pour celles œuvrant sur le plan local qu’il soit régional, départemental ou communal.
Il convient dès lors de trouver les arguments afin de sensibiliser les dirigeants de ces associations à prendre des initiatives pour mettre en valeur les associations qu’ils animent.
Quelques points sur ce plan peuvent être évoqués.
Quatre publics principaux sont susceptibles d’être visés par la communication d’une association :
-‐ Les membres -‐ Les partenaires -‐ Les banquiers -‐ Les collectivités territoriales
Ils ne réclament pas les mêmes informations.
Les membres des associations, premiers ambassadeurs de celles –ci, se doivent de comprendre le fonctionnement et de s’assurer que la gouvernance est transparente.
Il convient alors dans le rapport d’activités de préciser de la manière la plus exhaustive, mais aussi la plus simple, les actions, leurs résultats et les impacts de gestion et financiers en résultant.
Le membre d’une association doit percevoir un sentiment d’utilité dans le cadre de son action personnelle, et de reconnaissance des animateurs de l’association à l’occasion du rapport annuel.
Les partenaires – les mécènes – sont des personnes, des organisations, des entreprises qu’il faut séduire.
L’art pour l’association et pour ses dirigeants, sera de mettre au point les messages que leurs interlocuteurs seront prêts à entendre et qui permettront le passage à l’acte du soutien financiers des actions envisagées.
A cet égard, l’association aura fait préalablement un choix de ses interlocuteurs en devinant que les valeurs portées par ces derniers sont proches de celles de l’association et qu’un intérêt conjugué peut naitre.
Les banquiers font commerce de l’argent et ont, d’une part besoin d’être rassurés sur les facteurs de pérennité et la transparence de gestion, d’autre part la nécessité d’être les meilleurs acteurs du placement des excédents de trésorerie des associations.
Cette ambivalence oblige les associations et leurs dirigeants, à présenter des documents comptables et financiers les plus exacts et complets possibles. L’expert-‐comptable est, sans nul doute, le meilleur des accompagnateurs dans ce domaine. La présence d’un commissaire aux comptes est aussi un facteur de fiabilité.
Il conviendra que le rapport d’activités soit accompagné des comptes annuels détaillés, permettant ainsi un dialogue pertinent avec la banque.
La stabilité de l’équipe dirigeante donne par ailleurs une image de fiabilité.
Les collectivités territoriales sont sur le plan local des pourvoyeurs d’aides dès lors que l’action des associations correspond aux objectifs visés par les instances politiques dirigeant les assemblées locales.
Le dialogue se construit alors, entre l’association et la collectivité, sur la programmation des actions, les effets attendus et les moyens de mesures possibles.
Cette manière de procéder se rencontre tant pour l’analyse des actions passées, que pour la mise en perspective de celles à venir.
Quatre interlocuteurs principaux potentiels, quatre manières de communiquer différentes !
C’est l’enjeu que doit aujourd’hui s’approprier les associations de taille modeste.
Il leur faut « professionnaliser » leur démarche de communication, notamment au travers du rapport d’activités annuel et du rapport financier.
Conseil privilégié des entreprises, l’expert-‐comptable qui a l’habitude de cette pratique, peut tout à fait aider les associations à prendre ce virage.
Cela s’opérera d’autant mieux qu’un membre peut être bercé par ailleurs par le fait de la communication.
En conclusion, le propos est d’indiquer, que la communication n’est pas le privilège des grandes institutions associatives, elle peut être aussi abordée et organisée au profit des plus modestes.
Changer, bouger la construction et la présentation du rapport d’activités annuel et la première étape sera déjà franchie !
André-‐Paul BAHUON
Philippe MASSON
Associés DIFFERENCE