ASYMETRIE_2

8/4/2019 ASYMETRIE_2

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#2/// BULLETIN DUN RSEAU DE LANTIMONDE ///

JUILLET20

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SOMMAIRE

page 4 - MORCEAUX CHOISISpage 6 - ELLE EST RANCE TA FRANCE !!!page 11 - A PASSEpage 12 - LES BANLIEUES DU MONDE, CEST DANGEREUX ! TAS RAISON DTE CHIER DSSUS !page 16 - TOUTES CELLES ET CEUXpage 17 - JUSQU CE QUE LES TRACES DU VIEUX MONDE AIENT COMPLTEMENT DISPARUpage 26 - LA FIN DES ILLUSIONS ?page 29 - LGITIMIT ? NIQUE TON MAIRE !page 31 - POUR CEUX KI SAVENT... PAS.page 32 - POUR TUER LARGENT, BRLONS TOUS LES DIPLMES !page 33 - REMERCIEMENTS


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M O R C E A U X C H O I S I S

Rien ne mrite dtre recommenc. Le problme nest pas de reformer

une civilisation sur les ruines de la ntre, mais dempcher que lhommesoit lui-mme la ngation de ses promesses.

Sil faut rver pour vouloir, il ne faut plus que les rveurs se rveillent

en cage. Nul ne sait ce que seront les hommes daprs lapocalypse.

Puissent-ils ignorer le ridicule de nos hirarchies et la tristesse de nos

frontires. Immuniss contre les entreprises rythmes par le roulement

des tambours, ce seront vraiment les descendants du nant.

Je me suis donn un programme, dit Dostoevski : devenir fou. La

mue du pu, cest le monde.

La lgende de la rvolte, o la logique de la subversion nest plus

humaines, aux assassinats de classes, aux bagnes urbains, aux coups

de la servitude.

Il faut se sparer de ce qui est usurp de la sorte, du langage, qui,

leugnisme social et aux plus noires oprations de tannage de ltre

humain.

De la drive complte peut natre quelque chose dinconnu. Hypothse

La parole est une plaie dont on ne peut se dfendre que par un grand

Laction est dcourageante dans la mesure o elle est elle aussi un

langage.

Entre les donneurs de sang et les bourreaux, entre Gandhi et Goebbels,

le monde de lennui abat ses cartes.

pas de loi.GEORGES HENEIN, LESPRIT FRAPPEUR.

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trois tapes : lacceptation stupide, dabord, de toutes le rgles, de

toutes les conventions, qui lui procure le repos ; puis la rvolte sous

toutes ses formes, lutte contre la socit, misanthropie, fuite au dsert,

un pouvoir de rvolte.

Le renoncement est une destruction incessante de toutes les carapaces

plus dur que celui de la rvolte, sendort dans une paix facile, cette

carapace spaissit, et seule la violence pourra la dtruire.

stables crations des serments, tourmenter sans cesse chacun de ses

lois propres, ils en sortent.DAUMAL, GILBERT-LECOMTE, LE GRAND JEU.

Larme des 400 000 enseigne lattitude du couteau : couper ce qui est

incomplet et dire : maintenant cest complet, car cela sachve ici.EXTRAIT DU CODEX DE LARME DES 400 000

Je ne connatrais pas la peur, car la peur tue lesprit. La peur est la

lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsquelle sera

passe, il ny aura plus rien. Rien que moi.LITANIE CONTRE LA PEUR

Ici gt un dieu foudroy. Sa chute ft formidable. Nous navons fait que

construire son pidestal. Il tait troit et trs haut.PIGRAMME TLEILAXU

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En France, le systme dmocratiqueactuel est le fruit de deux siclesdhis to ire tumultueuse . Cet te

lcole rpublicaine, faite dhistoiresde rvoltes et de morts violentes,

histoire denfoncer le clou de nos tout simplement de court-circuiter

profondeur que pourraient entranerla connaissance de la subversion

Durruti en passant par les frres duLibreEsprit,Spinoza,Sade,Lacenaire,Jacob, Makhno, et bien dautres

fondamentaux que sont la libert et laviolence. Eros et Thanatos.La contre-rvolution bourgeoise ; qui atteignitson apoge dans la terreur de 1793(usage idologique et systmique dela violence par ltat), nous a lgu

son systme empoisonn, taill surmesure pour une caste de marchands,lconomie de march religion duCapital, et son habillage idologique

totalitaire : universalisme, droit-dlhommisme, indiffrenciation

de toutes et tous, souverainismede lindividu, le citoyen, socitcivile, libert-galit-fraternit, unvritable patchwork didaux degauche pour masquer la prise duPouvoir par des oligarchies, systmes

bureaucratique et centralisateur poursatisfaire leurs propres intrts, la

leur rle dlus. Le droit de vote estla caution, la lgitimit donne parle peuple (ou plus exactement une

patents.Mais, ce peuple, est-ce autrechose que lensemble des exploitsqui acceptent leur dpossession

et renforcent leur soumission en

truques ?Oui , ce peuple , n est - ce pasaussi cet ensemble fantomatiquedindividualits rendues muettes,

les gens, la France den bas, lesbanlieues, les autres, les sans breftous ceux qui nont plus de voix, pasplus au chapitre que dans les urnes ?Des spcialistes, quelle que soit leurspcialit ou leur chapelle,cesgarantsdu compromis historique entre desrvolutionnaires usurpateurs et la

nous expliquer ce que nous pensonset ce que nous devons penser, ceque nous devons faire et ce quenous sommes. Ils nous laissent bienpeu despace pour vivre, et encoremoins la possibilit dutiliser le peudespaces laisss vacants, aux margesde la socit, ou en dehors dun

ELLE EST RANCE TA FRANCE !!!

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processus conomique montaris.

une massification de la marge, o

correspond galement et doublement

Lacculturation et la pauprisationendmique de la population pousse

dans la socit, chacunse retranchantdans cette atomisation, une formesociale individualise de la folie. Il

Droit pose lindiffrence en norme :de plus en plus dindividus campent,ou agonisent, sur une bouche dgout(de dgot), un quai de mtro, unporche dimmeuble, et le passant, quilui na pas encore chut, continue

la culture rendue commune est biencelle de la barbarie devenue lgale !

des armes et des prisons, est enplace pour que quelques puissancesoligarchiques, sous couvert dereprsentativit du peuple puissentconserver le monopole exclusif dela violence, et cela au nom de ltat,donc de ce peuple quil est cens

violencedelhommeparlhomme,celoup que serait chacun pour autrui Tu travailles, tu consommes, tu viespour nous (ltat, les oligarchies,les castes dominantes). Encontrepartie, nous te protgeons. Contrat social.Mais contrat de dupes. Car il nestpas dit dedans que moins ils ontbesoin de masses laborieuses, plus

contrat ; dautant plus en priodede crise grave du compromis, ole dclin de ltat social entraneune restructuration en profondeur,idologique et systmique du Capital.

Ne travaillant plus ou pas assez,ils ne peuvent plus consommer, ilsne sont ds lors plus protgeables.Et sils ne sont plus protgs, ilsreprsentent un surnombre au

potentiel dangereux pour leursanciens matres, qui devront utiliserltat et son monopole exclusif de laviolence pour les liminer. cet tatsocial a succd un tat pnal qui

utilise le bton aveugle de la Loi pourgrer la prcarisation et le surplus de

les peines de 5 ans ont augment de1020%, les peines de 10 ans de 230%et les perpets de 100%. . Lorsque le

Nord industriel ferme ses usines, ilsconstruisent des prisons modernes

de haute scurit et proposent auxouvriers licencis de devenir matons(voir Mtaleurop). Jeune chmeurvoyou en zonzon, ton pote ou tonpre sera ton maton !!!Revenons rapidement sur cetteide de monopole exclusif de laviolence . Nallez pas croire quepar anglismepro-lumpenproltariat,nous luderions ou occulterions laviolence en tant quexpression dungatif, modalit aline danti-communication en usage chezlhumain ; nous ne chercherons pas

quil y a tant dannes ou tantde sicles, ce qui importe est de

constater que ltat, sous couvert

violence, au nom des lois faites pourlintrt gnral et dans le respectdes droits de lhomme, pour dtruire

toute possibilit de se rvolter contredes situations sociales, humaines,

conomiques, et autres, devenuesinacceptables. Nous nirons pasnous perdre dans un dbat moralsur violence et lgitimit. Quelle

retournement de situation, lopprimusant de violence pour se librer ?Quel que soit le sens, ou labsence de

se rvolte contre une situationi ne xt r i c ab le d e m is r e e tdexplo i ta t ion, les censeurs-

idologues patents y voient soit dela barbarie, de la sauvagerie, soitune lgitimation de leurs dsideratarformistes,quecette population leur

il sera bien temps den intgrer une

et de laisser tous les autres continuer

une dynamique de violences inter-misreux.Parlons de ces rformistes quirassemblent une des parts les plusimpor tantes du c i toyennismeprogressis te. Cette frange ducapitalisme moderne, libertaire-libral (lib-lib pour les intimes),galitariste et citoyenniste, oppose

et nationaliste, cette frange danslaquelle certains minents tnors de

qui, avec la disparition du secteurindustriel dtat, se reconvertissentdans les grands groupes trans-

nationaux, un exemple rcent :

quailleurs que ltat social disloqu

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qui dirigent les pays les plus riches,avec le bon vieux fonctionnementdynastique et linusable principe Prend le fric et tire-toi ! .Et alors, dans un mme lan,schizophrne, hypocrite, cynique,

de lhumanisation du capital,d un e n o vl a n gu e i n t g r e,encensent les mensonges hontsde luniversalisme dmocratique,et votent des batteriesde lois, anti-terroristes,

pauvres, toutes ces loisqui consacrent lentre,dfinitive, dans ltatdexception. Une bonnepartie de ces lois furentmisesenplaceetvotesparles sociaux-dmocratesau pouvoir dans plusieurspays europens dans lesvingt dernires annes,

travaillistes enAngleterre,le SPD et les Grunn en

Allemagne, le PSOE enEspagne, le PS-PC-Vertsen France) ; lorsquils ont

interdit la peine de mort,mesure spectaculaired e l a b a ti f ic at i onhumaniste, ctait pourmettre en place des peinesincompressibles dans desprisons mouroirs !Tandis quaux tats-Unison dbat pour savoir silfaut lgaliser la tortureet quen France on sort

d e l ta t d ur ge n c epour revenir au niveaurouge de Vigipira te ,les crtins osent encore parler deliberts fondamentales et de droitsde lindividu. De fait, cest leparfait progressisme, dont on peut

frontires , mme sil ne sagit quede rafrachir le vieux programme demodernisation sociale du Capital.

dacceptabilit sociale comme le dit

lorsquelle veut parler dapprofondirla soumission. R. RIESELEt cest le citoyennisme, de par ses

lhumanisation du spectral visagemolochien, ivre de sacrifices, du

capital, qui agit comme repoussoiridologique de linnommable (laShoah, les rgimes dits totalitaires,

les seuils dacceptation de lhorreur(seuil de tolrance, tolrance zro),ce qui lui permet de masquer la ralitquotidienne de linsupportable, et deprenniser la folie dominante dunrationalisme scientiste, dans le but,lunique but avou, du Progrs,bien-tre social, le mme pour

religieusement consomm. Lavictime devient muette. Il ny a plus

Et cest sa base militante, voire

sociale, qui reprsente galementcette classe de lencadrement (profs,

A.S., syndicalistes, conseillersANPE, etc.) dont le rle principal

intrt comme lintrt commun detous les membres de la socit ()

comme les seuls raisonnables, lesseules universellement valables.

KARL MARX

la petite bourgeoisie,q ui , n e p ar ve n an t

conscience de classe,nie la lutte de classe

en dehors universel.Pour paraphraser Walter

dire que le capital est la

toutes les religions ; et ladmocratie citoyennistele systme politique quipermet toutes sortes deritualisations, toutes

liturgies tant bonnes

la libert librale ; il

q u e l le p e r ve r s i onrhtorique, russissantla gageure dintgrer lesmarges aphones dans son

les incluant dans desnormes aseptises, la

dsintgration de leuridentit pour leur faireintgrer une identit

Celle du citoyen pour lequel lidalpolitique serait cette dmocratie-liturgie du systme capitaliste, duneconomie de march, une conomiede survie, un march de la survieEt o chacun se verrait investi dunrle de missionnaire, incitatif avec

sa propagande pour la survie delhomo-charlatanus (le commercequitable, thiquable, et autressornettes humanistes, les alternativesnergtiques, agricoles, sociales,

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lcologiquement correct), et

participatif dans la clbration de

la grande messe consumatrice.

Identit de missionnaire de la vrit

produire, reproduire, faire du fric, de

la plus-value, par tous les moyenset vite !; extensible car, vrit

partout et pour tous au sein de la

en intraveineuse, vrit sur

le divan, vrit atomique,

vr i t de l a tomis

Le vrai et le faux sont,

dsormais, en tat de

symbiose permanente.

Leur communaut semble

le gage d un l angage

commun. Solidaires et

concomitants, la vrit et

lerreur forment un couple

mystifiant qui autorise

toutes les aventures. Seule

lquivoque est absolue.

La vri t es t un s igne

conventionnel qui peut se

poser sur nimporte quoi.

G. HENEIN

La vrit de la libert, de

lgalit, de la fraternit,dvoilerait la religion du

capital, par lintgration du

religieuxdans le profane, du

sculaire dans lphmre,

de lauthentique dans la

copie (et non pas linverse

comme certains esthtes

voudraient essayer de

croire ! Faussaires de la vie,

la vraie),au frontispice de

lexploitation le triptyquedu sacr, la lumire qui

en mane tant celle de la

starisation du make it ! ,

spectacle de la production de tout et

nimporte quoi, surtout de lutilitaire

inutile, soi-mme tant devenu cet

de se vendre aussi bien pour ses

organes que pour ses orgasmes,

peuvent faire du fric au nom de laprotection de la couche dozone

destruction, ou encore arborer Che

Guevara sur son tee-shirt en vivant

dans des palaces ; vu que chacun et

chacune se doit dtre reprsentatif

dun rle adquat au fonctionnement

dun systme destructeur, de pillage

de la plante et de dvalorisation de

lhumain, pour que lindividualisme

soit payant il faut un idal commun

lgitimit des oligarques au pouvoir.Cet idal est relay par ceux qui se

sentent concerns par le maintien

humanisation ou pas, ils ont quelque

Mais plus encore que les citoyens,

ce sont les spcialistes en tout et

mme avec le feu : latomisation

totale dans laquelle vit une partie

de la population, la rend tellement

rceptive au discours scuritaire et

les paras pendant les meutes de

novembre !). Tout ce beau monde

la socit, cantonnant les luttes dans

la protestation et lindignation sous

lgide du consensusaclassiste. Mais

le retour de la violence et de lactiondirecte indiquent que loffensive

scuritaire a en partie choue, sils

nopre pas entirement.

I l su f f i t de vo i r l a

radicalisation des luttes

qui , mme s i e ll es

restent corporatistes,

n en r v l en t p a s

moins un tat des lieux

catastrophiques pour les

comptenteurs de la paix

sociale. Ne serait-ce que

sur ces trois dernires

annes :des dockers de

diffrentes nationalits

q ui a t t aq ue nt l e

Parlement europen

employs de la SNCM

qui dtournent un ferry ;

des agents dEDF quifont des actions coup

de poing style coupure

ou rtablissement chez

desparticuliers ;dautres

agents, de la Poste cette

fois qui squestrent des

dirigeants de leur bote ;

des lycens qui font des

occupations sauvages

hors syndicats ; sansparler des ouvr iers

licencis de lindustrie

lourdequinhsitentplus

nuisibles quils ont sous la main

Le dernier en date ne dcoule mme

pas directement dune lutte mais plus

dun constat de pauprisation et de

dune demi-douzaine dANPE en

France viennent heureusement nousdmontrer que ceux de novembre

Lesmtropoles nesont passeulement

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porte-drapeau, quune guerre civilegnralise sy dclare et tout fout lecamp mondialement (lcho quonteu les meutes de cet automne dans le

Or, ne pas se reconnatre danscette authentique communautc i to ye n ne d e l a d m oc r at i e

que, si communaut humaine ilpeut exister, elle ne peut sinscrire,re l lement , au thent iquement ,et essentiellement que dans descommunauts damitis. Seule cettereconnaissance de lamiti, commemode de fonctionnement, et commeferment essentiel de la construction

proposer une sortie effective de cevieux monde, posant dun ct ladestruction de tout ce qui organisenimportequelsystme :oligarchique,

capitaliste, fasciste, altermondialiste,religieux, etc. et dun autre dpassantla morale dualiste du bien et du mal,lui prfrant lexpression/ralisationdes nergies vivantes, quon peut

considrer comme une cosmogonie,un potlatch, le chaos, du sexe, dumeurtre, du plaisir, de la violence,du rire, de lrotisme, la dcouverte,des tres qui se rencontrent et sepntrent sans se prsenter tout en sepr-sentantLes meutiers de novembre 2005en France lont certainement biencompris, du moins intuitivement, vulusage mesur de la violence quilsont eu, que seule la destruction tait

fig dans lequel ils ont un rlepeu enviable : lumpen, immigrs,surnombre, rsidus ; leur faiblesse,

mauvaisescientdelaviolencetendrait

envisager une part du butin dans unmonde foutu ! Leur force pourrait

tabularasa cette communaut citoyennede lexploitation thiquable et de langation mondialise.

Ni patries, ni religions, ni comptes en

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banque, le don du sang au nom deest le fond de commerce dune Raison

les Bibles ou saintes critures ont tla cause des Erreurs suivantes :1. Que lHomme a deux principes

une me.2. Que lnergie, nomme le Mal,nmane que du Corps, et que laRaison, nomme le Bien, nmaneque de lme.3. Que Dieu tourmentera lHommede toute ternit pour avoir suivi sespropres nergies.Mais ces t le Contraire de ces

1.LHommenapasunCorpsdiffrentde son me. Ce quon nomme Corpsest une partie de lme que peroiventles cinq Sens, principaux accs delme en cette poque.2. Lnergie est la seule vie, et ellevient du Corps. La Raison nest quela limite et circonfrence extrieurede lnergie.3. Lnergie est Dlice ternel.Ceux qui contraignent leur dsir lefont parce que leur dsir est assezfaible pour tre contraint, et ce qui

contraint, ou raison, usurpe la placedu dsir et gouverne son aboulie. Et

lombre du dsir. WILLIAM BLAKE

Alors ?...Au vote citoyen ?! La corde autourdu couOuLa destruction et on verra,

revanche, lAnti-FranceAnti-Monde prcdera, suivra,

dfera, Anti-Monde Dferlera !!!


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LA PERIODE DSSAI DE 2 ANS

LES EXPULSIONS

LES LOIS ANTI-TERRORISTES

LA NOUVELLE ORLANS

TOUJOURS PLUS DE PEINES,TOUJOURS PLUS DE PRISON

LES INCENDIES

LE RMA

LA VACHE FOLLE

LES CHARTERS DE DEPORTES

LA DLATION CITOYENNE

LES OGM

LES RFORMES RETRAITES & SCU

LA TAXE TOBBIN

LE NUCLAIRE

LES CAMRAS

LAPOLOGIE DE LTAT

LES IMMEUBLES DE BUREAUX VIDES

LA ROUVERTURE DES MAISONS DECORRECTIONS

LA BIOMTRIE

LES RAFLES

LA DESTRUCTION DES VILLES

LA CATASTROPHE

LA GRIPPE AVIAIRE

ET LA MUTINERIE,

JUSQU CE QUE QUON TRPASSE ?

Comit contre la dilatation sociale


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En rsonance directe avec les meutes

de novembre, comme certaines

manifestations de lhiver, si elles ontpu dpasser, dans laction directeet les changes de circonstance, lapesanteur et lomniprsence de laquestion raciale, des effets du racisme,des dispositifs racialistes, elles nontpu toutefois sen librer ou les balayercompltement.

Aux carrefours des luttes contre lesprisonsetdecellesdesoutienauxsans-papiers et aux clandestins, dans notresituation historique mme, de combat,

ceux qui dnient la question raciale,comme dautres la question religieuse

que sur loppression du travail et dela police, cest la permanence et lavitalit de la sgrgation conomiqueet ethnique, la ralit occidentale etbien franaise de la stigmatisation deltranger, de limmigr, du mtisse,de la racaille, du bicot, du gris, du noir

ou de lesclave...Les arrestations, les expulsions,

nombreuses, au facis comme surmandat, dans les banlieues et leszones grises. La ralit de cettesgrgation tient avant tout du pouvoirde mtamorphoses et de rtractiondu capital, et seule une critique

locales et paniques peut la dmasquer

de frontires et de drapeaux.Cette ralit est notre actualit. Tous

de telle campagne ou montagne.

lantifascisme humanitaire(de SOS

positions,comme autantdeproblmes,se posent en situation derrire lapratique du lynchage, la question de lavengeance des pres, du racisme anti-blanc (du dlirant Mugab au dlirantDieudonn MBala) mais aussi dans

le rvolutionnarisme limitant ettrotskyste du veautant Joey Starr.Pourtantnousensavonsetensubissons

cesserons de harceler pour les dtruireles mcanismes et les instruments(humains et non-humains) despouvoirs doppression et de rpressioncapitaliste et dmocrate-radical, lapersistance des hirarchies et lessor

systmatique.Dans l a p lupart des soci tscontemporaines, le racisme fait

dispositifs dinsertion et de rpression(depuis les deux dclarations delUnescroc, 1950 et 1951), ce qui

et donc pratiques.Aux tats-Unis, en France, enAfriquedu Sud, au Moyen-Orient (Oman,Bahrein, Qatar, Koweit), en Inde eten Chine, entre Japonais et Corens,partout la dcomposition du politique,les rtractions du capitalisme savrent

inextricablement lies aux questionsraciales, migratoires et religieuses,

conomiques et culturelles. Et ce

sculires et les pronostics sur la

lhistoire.

franchement originale, elle recle

le capitalisme comme religion, cestbien le passage dun ordre politique(celui de la Renaissance, puis de

un ordre symbolique, cultuel(celui delHumanisme absolu de la Finitude),sans thologie ni dogme, sansordinaire, qui opre, ne cessant desanctuariser les pays les plus riches.Le renversement effectu dans

et le citoyennisme (comme modedmocrate de dveloppement et

la corruption des pouvoirs, de leurcomplicitbourgeoisehrditaire,etdeleur domination exclusive sur le vieuxmodles de la fodalit en politique Russie, intelligentsia et nomenklaturase runissent oligarchiquement).La ralit, dautant plus dans le casdes racismes,nexiste aussi longtempsquelle na pas t double par desmodles.Tous lesvnements et toutesles opinions sont doubles dans laralit dmocratiquepardessondages,des mots dordre, dinformation et decontre-information. Le savoir y est

aussi barbare que lignorance.

clinique sont les aiguillons de ltatpnal (20 239 dtentions prventives

LES BANLIEUES DU MONDE, CEST DANGEREUX !TAS RAISON DTE CHIER DSSUS !

RACISME SANS RACES, PARADIGME ANTHROPOLOGIQUE ET ANTI-HUMANISME.Petit tableau des fabrications institutionnelles et subjectives du racisme et de laclassisme.

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(de sgrgation - limites - quotas- quantits - ordres - mesures etdassistance-contrle) sintercroisent dloignement et disolement quirythment la vitesse et la transparencee x ce s si v e d e s s ys t m e s, d elhyperprsence technique.

D a ns l e v i de d mo c ra t i qu e ,fascin par les crimes de sanget le voyeurisme mdiatique et violence et reprsentation, cestla condition de lhomme moderne, social.Institutionnellement sont ainsicondamnsdepuisundemi-sicletroisformesderacisme:leracismecolonial(civiliss/barbares, suprieurs/infrieurs), lantismitisme et le aprs surveillance et expertise,comme motifs de punition, tant les ou organises des structures socio-conomiques (division hirarchiquedu travail) que des s tructures

symboliques ou des systmes de limaginaire (notamment sur les Encesens,touslestatscontemporainssont des tats raciaux, laborent desdispositifs racialistes, mme si leracisme ny est pas institutionnaliscomme fondement unique de lacitoyennet(commedanslAllemagnenazie, leugnisme scandinave, dans

ou dans le Zimbabwe de Mugab), reprsentablesen termes de diffrenceraciales ou de leur pendant. Et cesont bien des ractions au facis,au volontarisme(green card) et lutilit (bientt un service carcralnational?) de nimporte quel individu

qui sincarnent dans les constantes diaspora.Mais cest aussi tout simplement des

interinfluences entres les pauvres rue, en cits, en squatts ou en suspensne veulent pas mourir pauvre) de leursluttes locales, quand tout est fait pourquau contraire ils se dressent entreeux.Mais nous voulons insister ici surtout

sur le fait que le racisme soit valupar des positions compltement originesetsonsens,cequientrainedesconsquences dabord politiques.En gros, les positions conservatricesveulent voir dans le racisme un dclinante, ou qui dclineraitnaturellement sil ntait revigor

artificiellement par les stratgiescontre-productives et les effets institutionnelles (

aux tats-Unis, discriminationpositive ou loi pour lgalit deschances ailleurs.)Lespositionsdegauchenhsitentpas, professionnelles, de gnrations, de dans la conflictualit sociale et les hier les diffrences raciales dans uncontexte marqu par la colonisation

et lesclavage.Tantt ils se prsentent commeles dfenseurs dun universalismerpublicain qui redoute de voir ladfense des minorits et des groupes

opprimsdgnreren revendications laborer unepolitiquedmancipationpost-coloniale, post-moderne, quipermettrait de passer du discours- des identits multiples, nomadesou diasporiques qui subvertissent

les conceptions traditionellles eteurocentriques de la communaut.Ces positions confirment certesle caractre conf l ic tuel de lasmantique du racisme, et le faitque ses dveloppements actuelsreposent sur un dplacement descibles, des intentions, des discours(bien quen ralit il se tienne dansles limites gnrales dun paradigme

dexclusion de lautre, social aussibien que symbolique). On entendainsi depuisplusieursannes, derrire

la fin du racisme, se dvelopperun mode de racisme cul ture l ,diffrentialiste, voire de racisme sansraces. Ainsi la tension sest elle aussiconcentre sur les effets pervers depolitiques et de discours anti-racistes,prnant la diversit culturelle ou lemulticulturalisme (ce qui constitueune fausse bonne ide) et qui laissentchapper ou euphmisent les formesnon biologiques ou non hirarchiques

du discours raciste, fondes surlessentialisation de la diffrenceculturelle (rapports Noirs-Antillais,vengeance des pres, racisme anti-blanc).

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ethno-religieux situs tant au Nord(Yougoslavie, Tchtchnie) quauSud (Darfour, Nigria, Inde-Pakistan,Cachemire) voire interpntrs(Congo, Rwanda, Afghanistan)engendraient exterminations sur

monde des fantasmes de conspiration,de complot et de choc des civilisations(Isral-Palestine), on voyait serpandre lide que le racisme en tantque tel est un phnomne permanent,dont le retour priodique traduirait

du point de vue de la civilisation ou

structures archaques de la mentalitcollective.

politiqueolesaspectsdethorieetdecombat sont inextricablement mlset recoupent dautres phnomnesde nationalisme, dimprialisme,dintgrisme.Et ses modalitsdapplication et dutilisation publiqueentrane immdiatement des effets enchane. On pense ici aux expulsions

les incendies de lt 2005, ou aumaire fasciste dElsiheim en Alsace campementgitan dont il avait ordonnlexpulsion.Mais nous voulons encore indiquercombien la catgorie de racismec o nc id e a ve c l i d e m m edhumanit. Ce principe dunit

indivisible de lespce, qui est enralit le fondement humaniste de

luniversalisme (par opposition ou religieux), les pouvoirs etinstitutions lont pos comme unimpratif catgorique : toute division

de lespce humaine en groupesdistincts, essentiellements diffrents(culturellementoubiologiquement)est

Trois types de consquences endcoulent : celles sur le savoir surlhomme, celles qui caractrisentle surgissement de rsistance au

paradigme dominant humaniste etcellesquiimpliquentlatransformationde ce paradigme en un autre, devenuracisme culturel ou sans races.Lhumanit comme telle (non plusseulement fonde sur une biologiedes races humaines mais sur unculturalisme offensif) nest plus alorscette espce dont le dveloppementest command par les diffrences declasses, castes et races, mais cetteespce compose dindividus et degroupes capables de dvelopper leracisme, de construire des mythesracistes, (illusions xnophobes ethtronomes) sous leffet duneillusion transcendantale, ou enconsquence de son organisation encultures, socits et communautsspares par des r appor ts de

Mais cest bien lambivalence dela pratique, oscillant entre une

un usage extrinsque et polmique(o des peuples et individus sontcaractriss comme plus racistesque dautres) qui reproduit en miroirla logique de stigmatisation qui est

simultanment prsente comme sonaspect central.

Le tournant dcisif est constitupar la dfinition dun mythe ou

universellement lhumanit et quilfaudrait liminer au moyen dune

politique des droits de lhomme,

des arguments scientifiques desprincipes et attitudes selon lesquellesles ingalits et les rapports de classe

au sein de lhumanit.Institutions et tats ont fond

leur autorit, rtrospective, et leurlgitimit, prtendue, sur le pouvoirdisciplinairedessciences(psychiatrie,biologie, sociologie, anthropologie...)

elles pour mettre en cause leurs

actif dans le dveloppement dunepolitique des droits de lhomme.Pouvoir et savoir se renforcent ainside manire circulaire et continuelle,

racisme ne peuvent sextraire de cecercle.Mais cette volont tatique dtendre

dy dvelopper des structures, touten en matrisant les ractions vientencore se heurter au vide du modedmocrate de gestion du capital. Lestats raciaux sont ainsi engags dansdes entreprises politiques, culturelles lgalit, dextension et de diffusionde la chance, au moins formelles.

derrire la vieille question de la plus-value (et la rcente et irrversibleinversion des rapports de force ausein du capital : Asie notamment)cesont lorchestration de la production

nergtiques et commerciales qui

oprent dans les socits de contrle(plus encore que disciplinaires).En corollaire, on assiste et onles subit aussi les sempiternellesstigmatisations du complot, dufanatisme, de la mauvaise volontou ducation, de la peur-terreur,qui renforcent lomnipotence de lascurit et son externalisation ( saprivatisation rampante et fulgurantesur des modles comme Hati), ainsi

que la gestion de la satit et de lamisre, la diffusion de la profusion.

ceux qui, avec rage, contribueront

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15/36

raliser les dsirs de vengeance et derappropriation quelles engendrent(communisme et barbarie!!).Le paradigme anthropologique

le dveloppement du racisme pour en

limpratif humain, alors que cestexactement linverse quil faudrait

mme du lien dhumanit et de nosexpriences-limites (dans la violence,la mort, la sexualit), par les ripostes

didal, pas de programme!) vcue au

exterministes inhrents aux cultures etsocits racistes.

internationalistes. Quand on analyse

,cesontbiendesracismesdtats quilssoient dessence socio-conomique(classe ), biologique (race), de genre(sexe) ou culturel (langue, religion)

question de la perception des chellesidentitaires et corporelles opres par

reprage basiste voire civiliste .

corporelle de lautre.Les stratgies racistes, nazies oucoloniales illustrent ce passage

des corps et la contribution dece facteur spcifique, le racisme,

reprsentations. . Mille choses restent

Cest limpratif dintersectionnalit

prcision et les dtails ncessaires denos luttes et de nos checs. La maisonn accepte pas les bakchichs.

15

Quelques pistes de lectures :

- Frantz Fanon : les Damns de la terre /Peaux noires, masques blancs- Ruth Benedict : Racism- Louis Dumont : Homo hierarchichus / Homo aequalis- Jared Diamond : De lingalit parmi les socits- Franz Neumann : Bhmoth

- Foucault : Dits et ecrits, Il faut dfendre la socit- Balibar et Wallerstein : Races, nations, classes- Daniel Maximin : Lisol-soleil- Debord : le Dclin de la socit spectaculaire-marchande- Abdul Kader El Janabi : Horizon vertical

- Charles Malamoud : Cuire le monde


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toutes celles et ceuxqui ne croient pas aux miracles ni que le capital soit rformable.

Qui ne veulent ni matres ni esclaves.Qui en ont marre de ne rien faire, de se taire, de se laisser faire.

toutes celles et ceux qui veulent sortir

du Labyrinthe de la survieCelles et ceux qui nont plus denvie.

Qui en ont marre de tourner en rond, de courir aprs le pognonQui ne veulent pas se rendre ni se vendre

toutes celles et ceuxqui pensent tre assez intelligent pour quil ny ait personne

qui puisse leur dicter leur faon de vivre et de mourirQui ne veulent pas dpenser loseille mais la cramer

Qui veulent voir des bchers dbillets

toutes celles et ceux qui ne croient pas en Dieuni aux superstitions ni aux institutions

Qui prfrent cramer les drapeauxQui crachent dans la soupe qui nen ont rien foutre

toutes celles et ceuxqui pensent quils nont rien perdre et tout gagner

Qui veulent cramer cette socit, plomber les pouletsCelles et ceux qui ne veulent plus pter les plombsQui veulent gorger des matons

toutes celles et ceux qui en ont marre de geindre, de craindreQui veulent vaincre et sorganiser pour tout brler.

toutes celles et ceux qui sont prts mourirpour se donner une chance de vivre

Qui ne veulent plus subir, ne plus tre des victimes celles et ceux qui veulent sortir du dsespoir et du drisoire

qui veulent passer de lautre ct du miroir.

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Quand

la

vieillessesabattit

surlemondeet

que

ltonnement

dis

parut

delesprit

deshommes

17


18/36

Quand

les

citsr

igrent

dans

les

cieuxe

nfums

dehautes

tours

sinistres

lomb

redesquelles

ilntait

plus

possiblederver

18


19/36

Et

quelesdsirs

sEffacrent

tou

t

jamais

des

mmoires

19


20/36

Al

ors

dans

des

maisonsb

ranlantes

regorgeantd

ervolutionnaires

o

rso

nnent

les

chos

des

str

atges

et

des

discours

deceux

quiattendent...

20


21/36

...Lejouroenf

in

parleront

lesang,le

feuet

les

armes.

21


22/36

La

rumeurpublique

prtendait

queces

maisons

abritaient

devas

tes

bandes

deterroristes

22


23/36

On

allaitj

usqu

direquils

taient

400000et

quun

certain

jourils

donneraientl

e

signaldem

assacres

quiruineraient

et

dtruiraient

toutes

les

anciennes

tradition

s

23


24/36

QUEDUN

SEULAPPEL,DES

MILLIERS

SORTIRAIEN

T

DES

TAUDIS

DEMILLIERS

DECITS,BRLANT,

MASSACRANT

ET

SACAGEANT

TOUT

SURLEURP

ASSAGE

24


25/36

jusqu

cequeles

traces

dulabeurduvieux

mondeaient

compl

tement

disparu

25


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LA FIN DES ILLUSIONS ?Quelques pistes pour lanalyse des luttes rcentes

Tout le monde sait que lon vivra avec moins de garanties, moins dacquis, moins de bonheur que lesgnrations prcdentes. Jos Manuel Barroso (prsident de la Commission europenne) 25 mars 2005

La loi sur lgalit des chancesna t quune nime tape dansla rorganisation du march du

travail et plus gnralement dansla res t ructurat ion du mode deproduction. Celui-ci est entr encrise au milieu des annes 70 du fait

consommation de masse, welfarestate). Lorganisation scientifiquedu travail (OST), inaugure parTaylor et cl de vote du fordisme,noffrait plus de gains de productivit

toute lEurope dans les luttes

radicales des ouvriers spcialiss1.La premire solution pour dpasserlOST a sembl tre la robotisation dela production, mais celle-ci a gnrde trop grands cots. On en est doncrevenu au travail vivant. Ainsi, danslorganisation des entreprises cest lemodle toyotiste qui sest impos :

travail en groupes (qui donne plus

rseaux (on dconcentre la productionen sous-traitant).Les nouvelles politiques managrialess e s on t a x es a ut ou r d u neindividualisation au maximum dessalaris : chacun devant dsormais,entre autres, grer son capital decomptences . Et pour rduire au

pression du chmage, on a prcaris

beaucoup dentreprises fonctionnent

la fois de mettre la pression sur ceuxqui ont la garantie de lemploi et defaire miroiter cette dernire a ceuxqui sont en priphrie. De mme leflux tendu, lindividualisation et le

permettent une mobilisation totaledes salaris. Dans tout ce processusle rle de lEtat est essentiel puisquecest lui qui alimente les entreprisesen crant constamment de nouveauxcontrats prcaires et en orchestrant la

avec lintroduction de lannualisationdes horaires de travail lors de la mise

L m er g en c e d un e n o u ve l l edivision mondiale du travail2 est

venue compliquer les choses. Mais

de longue haleine par le biaisdune intgration dans des blocscontinentaux (U.E., ALENA, C.E.I.,etc.). L harmonisation induite parla construction europenne a ainsi

lEtat social issu de laprs-guerre.Toutes ces rorganisations ne portentpourtant pas leurs fruits : on est

encore dans une phase de transitionde la division mondiale du travail etde la formation du bloc europen, la

de lconomie et la prdation qui estson corollaire oblige les entreprises

elles ne crent donc pas demplois,les gains de productivit restent

venant grever lensemble, etc. . . La

3.Laccumulation des turbulences etdes problmes non rsolus ( Commepar exemple celui de lintgration

dans le march du t ravai l des

turcs en Allemagne) a conduit audurcissement du dernier cours de cetterestructuration. Loffensive scuritaireet lmergence de ltat pnal (cf.Loick Wacquant), le retour en forcedes pratiques disciplinaires dans le

travail et dans la gestion du chmage

Allemagne), les attaques contre ledroit de grve montrent que lecapital, dans sa stagnation affole,est oblig de raccourcir la carotte etdallonger le bton.Mais les illusions sur un ventuel retour en arrire vers les ancienscompromis sociaux4 se dlitant,

ce nouveau cours a rencontrune opposition radicale dans denombreuses luttes, dont celle contrele CPE ne fut quune tape.

Radicalisation des luttes

Sur le terrain du travail, les luttes

cas de plan social ou de fermeturedusine) et elles ont t caractrises

par des modes daction radicaux.Ainsi il y a eu ces dernires annes denombreuses grves dures : ( la Fiat

dAulnay-sous-bois en mars 2005),de grandes grves sauvages (chez les

traminots et chauffeurs de bus italiens

dHeathrow en Angleterre en 2003et mme chez Opel en Allemagne en

octobre 2004) et le retour de divers lattaque du Parlement europen par

sur les chantiers navals en Espagne5

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entre autres). Pour une bonne partie

de ces luttes il sagissait dempcher

une nime rorganisation du travail

sans contre-partie salariale et de

rpondre au durcissement constantdes pratiques disciplinaires.

Les luttes, elles aussi radicalises

(meutes, blocages) des lycens et

tudiants ne peuvent bien sur pas se

de ces mouvements puisquelles

laquelle ils allaient tre bouffs sur

le march du travail). Les meutes de

dans lesquelles on veut les enfermer,

participent du mme cours : Sarkozy,

comme aptre de ltat pnal incarne

de la restructuration. Le soulvement

intention affiche de mettre tout le

monde au pas. Loffensive scuritaire,

totale, a donc en parti choue. Demme lteignoir de la menace du

chmage sest sensiblement mouss,

Et de surcrot la vulnrabilit du

en plus, la gnralisation des pratiques

de blocage (Comme dernirement

le blocage de lapprovisionnement

de Roanne) indique que beaucoup

de monde la compris

. Bien sur, ilny a pas eu de rupture nette avec

lencadrement syndical ou politique,

De mme, lultra formalisme des A.G

tranchant contre les gauchistes

puisquelle permettait dloigner

le spectre de la manipulation aux

prix dune paralysie progressive du

dialogue et de la prise de dcision(on vote pour un oui ou pour un non).

La limite principale restant, pour

linstant, en France, la sparation avec

les lascars, bien orchestre par les

mdias quoique cette fois ils naient

casseurs , au contraire...

de dcembre 95, lEncyclopdie desNuisances constatait: Unechose tait

dsormais claire pour tout le monde

: Quil ny aurait pas de sortie de

crise ; Que la crise conomique, la

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dpression, le chmage, la prcarit detout, etc., taient devenus le mode defonctionnement mme de lconomieplantarise ; que ce serait de plus enplus comme cela; quil ny avait pas lechoix que de sy adapter et dabord ensy rsignant. Et un peu plus loin :

Ainsi tout continuait, quoique rien ne

ft plus comme avant; ctait encoreplus comme avant, car il y avait enmoins lillusion dun aprs. (P11)Silyaunecontinuitentreladfaitededcembre 95 et les diversmouvementsrcents cest probablement autourde cette lucidit quelle se tisse, larsignation en moins. Le retour de laviolence indique le sentiment encoreconfus qu il ny a plus grand chose

de quel progressisme le capitalismepourrait encore se gargariser. La

mise en place de ltat dexception,laccroissement des rivalits inter-imprialistes et du dsordre dans lespriphries, lvolution oligopoliste,oligarchique du capital, lacclration

chercheurs, lchec de toutes lestentatives de rgulation et le dbut

(cf. Passage du Nord-ouest) sontautant de stigmates des premires

monde. Le but du capital est bien sr

les populations : La corrlation entre

la catastrophe est tout sauf fortuite.Mais Mduse est mortelle et on sait

un tat qui a besoin dillusions. . Et,

sans optimisme excessif, cest pluttvers cette forme de renoncementquon sachemine. ( suivre)

1

(Christian bourgeois diteur) est une bonne 2Avec notamment le transfert de certaines activitsindustrielles vers la Chine et dune partie desservices vers lInde.

3 La question de la restructuration et de soninachvement nest videmment traite quesuccinctement et partiellement ici. pour une

lire la brochure Il va falloir attendre de Trop loin :http://troptain0.free.fr4 Sur lesquelles les alter-capitalistes citoyensavaient fond leur politique. Cf. La civilisationdu service Public 5 On trouve des analyses dtailles de ces luttes

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Novembre 2005 :a crame dans toute la France.

coles , centres commerciaux,comicos, A.N.P.E.s, banques, mairies,

bagnoles, la liste est longue parmis lessymboles du kapital et des institutions

chez le bourgeois. Pas beaucoup,

presque) est en train de prendreconscience de sa force. Elle a la rage,

ltat et aux flics, et surtout, ellesemble avoir la ferme intention de toutfaire pter dans cmonde de merde!Trs vite, le feu steint dans lesmdias. Silence radio sur France info.Forcment, dans les chaumires, la

tension redescend, instrumentalissque nous sommes par le spectaclede linformation. Cest ce moment

crucial quattendait lextrme gaucheradicale pour faire son entre enscne... Radicalement dpasss par lesvnements, les anarcho-marxistes,et autres rvolutionnaires de salon,

communisent leurs thories sur cemouvement o ils nont brill que parleur absence. Pluttquede sinterroger

rien faire (ou si peu...), plutt quede savouer la dcomposition de cemilieu auquel ils semblent si fiers

lautorit qui nous concerne tous, ilprfrent statuer sur la lgitimit decette insurrection.C om me s i, d an s u n c on te xt einsurrectionnel, il tait opportun

lessentiel des choses...Prcisment, linsurrection se passe

par ce refus. Noublions pas que,quand on parle de lgitimit, il sagitde :1 - ce qui est consacr, reconnu,admis par la loi.

2 - ce qui est fond en raison, en droit DFINITION DELENCYCLOPDIE LAROUSSEAutrement dit, la lgitimit, cest lesystme normatif auquel une actiondoit correspondre pour avoir du sens,ou, si son auteur veut tre reconnu parla socit. Ce systme normatif, il estindispensable de le penser en relation

produit. Les normes et les conditions

cest un pouvoir qui le met en place,

mythifie, inscrite comme idal,quelque part dans les trfonds de noscerveaux conditionns. En bref, lasphre de la lgitimit, cest la sphre

LGITIMIT ? NIQUE TON MAIRE !

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du pouvoir, qui assure sa prennit entravaillant les rfrences de lopinionpublique. La vritable question quelon pose, lorsque lon sinterroge surla lgitimit dun fait, cest celle desavoir si ce fait pourra, ou non, tre

sociale.

lgalit. La lgitimit est alors cette

loi. En ralit, cette rfrence reste

lautorit. Les critres requis pour

sont les normes thiques et politiqueslabores par le pouvoir. Revendiquer

dclarant conforme aux principesqui lui sont constitutifs. Quand lestudiants anti-C.P.E. condamnent

lgitimit de leur mouvement ,ils formulent implicitement leur

les futurs garants de lordre. Cequils esprent obtenir, en mendiantcette lgitimit via les mdias, cest

travers celle de lopinion publique.Leur lgitimit est la preuve de leursoumission aux principes normatifsdu rel dont ils ne proposent quunereformulation...La rvolte lgitime nentend passaboter les fondations du monde.La rvolte lgitime en propose

dun tat plus humain .La rvoltelgitime est celle des bons lves de

la socit, qui prtendent, eux aussi,

lgitimit; cest ce qui leur donne ledroit, aux yeux de lopinion publique,dhriter de ce pouvoir. Lordre du

question...Ceux qui sinsurgent vritablement,ceux qui entrent en guerre contre ce

question de la lgitimit !On attend pas la caution dun systme

La rage na pas besoin de lgitimit.Elle est.Ds lors que cette rage se traduit enactes, ds lors quelle sorganise enpuissance destructrice de sa cause,ds lors que la guerre est dclareouverte, on ne doit en attendre aucunereconnaissance de ce monde. Dans uncontexte insurrectionnel, la questionde la lgitimit na dfinitivementpas sa place.La guerre contre ce monde na pasbesoin de lgitimit.

fournir dexplication sur ses raisons.Dailleurs, toutes les raisons sont

En laissant derrire nous la lgitimit,ce que lon perd en soumission, nousle gagnons en puissance dauto-

dtermination...

NOTRE RAGECONTRE CE MONDE

NEST PAS NGOCIABLE !!!

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POUR CEUX KI SAVENT... PAS.[ Pour ceux quoccupent et ki dtournent Pour les voyeurs masqus et pour leurs pauvres ]

CAMARADES BOURGEOIS ,CHOISI TON CAMP!

Linsurrectionnalisme anti-franais du

sous-proletariat ou le bourgeoisismeradical des salopes gauchistes,autonomes, anarchistes - donneurs deleons, robespierristes manqus... La

au bout dune pique.

on se redresse, on a les paules larges,on revit; tas encore rien vu...ON VA VOUS NIQUER VOS

MRES! Nous, on sest fait mettre

vous les nihilistes dtat, cest nousla rvolution. Arrtez de donner deleons de savoir-vivre, ou on va vous

politiques et vous commencez a encomprendre le prix [la violence].

la merde. Vous vous chiez dessus,et la gastro, cest contagieux! Lestourments de vos mes, cest dela merde en barre, de la merde de

bourges.Tas peur; vas te cacher!Tes dsespr; vas te suicider!Tu comprends pas ce ki se passe ; lisLe Parisien,

NOUS, on dboule, et on est plein.

conscientise, comme vous dites,mais sans vous, et aussi contre vous.La conscience de classe, quinze ans

Bourgeois, fais pas ton reluk de pute,enlve ton foulard, on tas grill, salenihiliste bourgeois de merde. On a ladalle, et on le fait savoir. Pour dix ki

tombent, yen a mille ki passent.On va passer, HOURRAH!!! Vive larvolution anti-franaise. Mort aux

temps, la police te protge encore.

CHOISI TON CAMP BATS TOI!Vive la guerre civile. Tas vu, a fait

peur et mal la violence. Ah! Ah! Ah!Plus on est de fous, plus on rit... Et onva brler lasile.

LUTTEMORT.LONGUEVIEAUXCOMBATTANTS. VENGEANCEDE CLASSE!!!

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Le soulvement de novembre

2005 a t un soulvement contre

lexploitat ion et lhumiliat ion

subies par plusieurs gnrations de

proltaires. La critique en acte des

ingalits sociales a t mene par

les fractions les plus fragilises de

la socit de classes contre le dsir

de cette socit de se perptuer

dans le mensonge de lgalitarisme

r p ub l i ca i n . D o r n a va n t , l e

CPE consacre officiellement la

dvalorisation marchande des tudes

et des diplmes et remet en cause

les vieilles bases de lingalit etde lexploitation sociales pour les

radicaliser.

diplmes, cest dfendre la logique

dun contrat social et dune socit

qui nous a mens tout droit au CPE.

formes antrieures et masques

de lexploitation, lexploitation

marchande doit se poursuivre dans

visibles.

dune socit humaine reposant

sur llimination systmatique des

pauvres. Mais aucun gouvernement

de rforme sociale de lconomie,

la physique des ingalits relles

slection sociale au nom de rgles soi-

accepter un monde divis en perdants

et en gagnants.

La seule arithmtique qui opreen ce monde cest la rgulation de

tout change humain sous le rgne

de largent. Largent dirige toutes

les possibilits, toute laboration

de lexistence. Aucun marchandage

des diplmes ne nous prservera

du nivellement gnralis de la vie

cela, la seule galit qui vaille cest

le refus organis des institutions de

reproduction du patrimoine et de laproprit prive dont lUniversit est

un des maillons. La mixit sociale

entre les classes au dtriment des

pauvres nest que la continuation

de lgalitarisme rpublicain sous

dautres formes.

Vouloir un autre monde possible avec

la conservation des chances daccder

condamne le plus grand nombre

Car, dans la socit marchande, il ny

a pas de satisfaction conomique sans

sacrifices humains. Un mouvement

qui se limiterait au seul retrait dun

comme le CPE serait le maintien du

mythe de lhumanisme marchand.Le mouvement contre la slection

sociale doit maintenant partir de toutes

les sphres de la socit sil ne veut

pas mourir. Chmeurs, travailleurs,

pauvres, immigrs, non-diplms,

abattre : la dmocratie des exploiteurs

marchands.

Des esclavessansdiplmessolidaires

des esclaves diplms.

POUR TUER LARGENT,BRLONS TOUS LES DIPLMES !

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REMERCIEMENTS :

Aux novembristes de 2005,Aux bureaux de lantimonde :Berlin, Togo, Burkina-Faso, Paris, Montreuil, lantirance, larme des 400 000,Aux Katangais de lEHESS, tous les voleurs et les vandales, tous les casseurs,

tous les tueurs de fics,Aux pds,Aux gouines,Aux travelos, tous les weirdos,Aux braqueurs,Aux maostes npalais,Karl Marx,Charles Darwin, Richard Durn,Frank Herbert, Gwn KtuluWalter Benjamin,John Brown,Franois Besse,Rgis Schleicher,

Puissiez vous vivre pour voir laube.

Pour tout contact, envoi de textes, de menacesde mort, de lettres dinsultes, etc.

[email protected]

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34/3634

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Documents

ASYMETRIE_2