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Atelier AFRACA Kinshasa – République Démocratique du Congo, du 22 au 26 Novembre 2010 INTERMEDIATION FINANCIERE POUR LA CROISSANCE ET LA CREATION DE RICHESSE EN AFRIQUE Par Dr. Justin Bomda ([email protected])

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Atelier AFRACAKinshasa – République Démocratique du Congo, du 22 au 26 Novembre 2010

INTERMEDIATION FINANCIERE POUR LA CROISSANCE ET LA CREATION DE RICHESSE EN AFRIQUE

Par Dr. Justin Bomda([email protected])

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INTERMEDIATION FINANCIERE POUR LA CROISSANCE ET LA CREATION DE RICHESSE EN AFRIQUE

CONTENU

1. INTRODUCTION2. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE

ÉCONOMIQUE: CONSIDÉRATION THÉORIQUE ET QUELQUES ÉVIDENCES EMPIRIQUES

3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE4. IMPORTANCE DE LA MICROFINANCE DANS LE

DÉVELOPPEMENT DE L’INTERMÉDIATION FINANCIÈRE 5. STRATÉGIE DE RENFORCEMENT DE L’INTERMÉDIATION

FINANCIÈRE EN AFRIQUE

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1. INTRODUCTION

Les crises financières des dernières décennies, dont particulièrement la plus récente déclenchée en 2007

aux Etats Unis, avec les conséquences néfastes qu’elle a eu, et continue engendrer sur les

économies de nombreux pays à travers le monde (y compris les pays africains), montrent la forte

influence de la finance dans le système économique.

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1. INTRODUCTION (SUITE)

« Le système de production - particulièrement l’agriculture, le commerce, et l’industrie - est le moteur de l’économie, et la finance en est le carburant. Tant qu’il n’y a pas un système

d’injection de carburant qui fonctionne, le moteur ne pourra pas tourner. Plus le moteur tournera rapidement, plus il aura besoin de carburant. C’est le système financier qui doit injecter l’argent dans l’économie: il doit mobiliser l’épargne, octroyer le crédit et

assurer la croissance adéquate de l’offre monétaire. Un sous-approvisionnement en monnaie calera le moteur, et ainsi

arrêtera l’économie; un sur-approvisionnement en carburant conduira à l’inflation, donc à la suffocation du moteur ».

(Seibel H.D., 1992)

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1. INTRODUCTION (SUITE)

« Ce qui différencie le plus les pays riches des pays pauvres, c’est l’efficacité avec laquelle ils utilisent leurs ressources. Or la contribution d’un système

financier à la croissance tient précisément à ce qu’il est à même d’accroître cette efficacité »

(Banque Mondiale, 1989)

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2. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE: THÉORIQUE ET EVIDENCES EMPIRIQUES

La théorie et de nombreux travaux de recherche: – Bagehot (1873), – Schumpeter (1934), – McKinnon (1973) et Shaw (1973), – King et Levine (1993), – Bencivenga et Smith (1991), – Greenwood et Jovanovic (1990), – etc. ont tous relevés le rôle essentiel et l’importance de

l’intermédiation financière (développement financier) pour la croissance et la création des richesses des nations.

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2. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE:

THÉORIQUE ET EVIDENCES EMPIRIQUES

Les principales voies à travers lesquelles la finance opère et influence la croissance sont:

1. La facilitation des échanges des biens et services (Commerce)2. La mobilisation de l’épargne (=> locale ou domestique);3. La collecte d’informations sur les projets d’investissement,

qui favorise l’allocation optimale des ressources;4. La facilitation des transactions financières, couverture contre

les risques, diversification du portefeuille des actifs et mutualisation des risques. => placements à long terme, plus productifs et moins risqués ;

5. La réduction des conflits, surveillance des entrepreneurs et le contrôle des entreprises.

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2. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE:

THÉORIQUE ET EVIDENCES EMPIRIQUES• Le système financier influence ainsi positivement la croissance

économique à travers deux principaux canaux : l’accumulation du capital et l’innovation technologique qu’elle engendre.

• L’intermédiation financière par ces canaux assure:– la promotion de l’entreprenariat;– La création des richesses qui permet de réduire durablement la

pauvreté.

• Dans ce processus, le taux d’épargne mobilisé, le taux d’investissement effectué, et le niveau de productivité (qu’engendre les innovations technologiques) constituent des paramètres indispensables.

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2. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE:

THÉORIQUE ET EVIDENCES EMPIRIQUESQuatre (4) indicateurs pour mesurer l’impact de

l’intermédiation financière sur la croissance:• Degré de monétisation de l’économie (taux de liquidité) -

M2/PIB -;• Part relative des actifs des banques commerciales par

rapport à ceux de la banque centrale (Actifs des banques commerciales / (Actifs de la Banque centrale + Actifs des banques commerciales)

• Part des crédits octroyés au secteur privé par les banques dans le PIB;

• Part des crédits alloués au secteur privé dans le total des crédits intérieurs

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2. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE:

THÉORIQUE ET EVIDENCES EMPIRIQUESÉpargne, Investissement, Productivité, Développement de système financier et

croissance dans les pays en développement, 1965 à 1987

Groupe de pays selon taux de croissance

Épargne Nationale brute/PIB

Investissement

brut / PIB

Variation du PIB /

Investissement

M2 / PIB

Pays à fort e croissance (plus de 7%)

Sept pays28,0 28,6 26,3 43,0

Chine Exclue 23,2 26,7 33,1 -

Pays à croissance moyenne (3 à 7 %)(51 pays)

18,5 22,6 23,6 31,2

Pays à faible croissance (moins de 3%)(22 pays)

18,0 19,0 10,1 23,8

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2. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE: THÉORIQUE ET EVIDENCES EMPIRIQUES

Le manque de système financier efficient est la cause principale des mauvaises performances économiques de la plupart des pays en développement. C’est en effet à l’intermédiation financière que revient le rôle de mobiliser et allouer les capitaux, et d’en contrôler l’utilisation (Stiglitz, 1989). Le système financier joue un rôle important dans la formation du capital, l’accroissement de la productivité, et par conséquent dans le développement économique.

Pour jouer pleinement son rôle, le système financier doit être bien développé, intégré dans son environnement, largement autoentretenu, efficace, et toucher la grande majorité de la population, dont les pauvres et les femmes

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

• Le développement financier (M2/PIB) est plus faible en Afrique SubSaharienne (ASS) que dans les autres régions du monde

• L’intermédiation financière à travers les banques, malgré les améliorations reste encore faible en ASS.:– L’épargne intérieure / PIB en 2004 est de l’ordre de 19%, comparée à près

de 38% dans d’autres régions du monde;– Les crédits au secteur privé / PIB reste encore au niveau de 14%

• Les systèmes bancaires en ASS restent encore très concentrés, mais sont de plus en plus compétitif, solvables, et profitables malgré les coûts d’exploitation élevés (grâce aux différentes opérations de restructuration et de réforme, et une supervision plus efficace).

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

Groupes de pays(Sources Banque Mondiale) M2/PIB

(2004)

Crédit intérieur/PIB

(2006)Afrique Subsaharienne 22% 47%Asie du Sud - 61%Moyen Orient et Afrique du Nord

- 52%Amérique Latine et Caraïbes 47% 57%Asie & Europe Centrale 65% 36%Asie de l’Est et Pacifique 122% 121%

Pays à faibles revenus55%

Pays à revenus intermédiaires77%

Pays à revenus élevés195%

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

Groupes de pays(1996-2003)

Moyenne M2/PIB

Epargne intérieur /

PIB

Investissement

Intérieur / PIB

Crédit au secteur

privéTaux de

croissanceAfrique

19,0% 20,4% 14% 3,7%Afrique du Nord

65,3% 22,1% 24,3% 20% 4,2%Afrique SubSaharienne 22,7% 17,2% 18,1% 14% 3,3%Afrique SubSaharienne (Excl Afrique Sud)

22,3% 16,2% 19,1% 14% 3,7Pays CFA 20,5%CEMAC

14,3%

En Afrique, le développement du système financier varie d’une région à une autre, et d’un pays à un autre comme le présente les tableaux ci-après

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

Pays Moyenne M2/PIB (1980-2005) en %Bénin  23,3Botswana  25,3Cameroun  18,8Côte d'Ivoire  25,3Éthiopie .  38,7Ghana  20,0Kenya  32,0Malawi  17,8Mozambique  30,7Nigeria  20,3Sénégal  27,0Afrique du Sud  53,0Tanzanie  20,7Ouganda  13,5Zambie  21,0Zimbabwe  30,8

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

Pays Crédit au secteur privé/PIB (1980-2005) en %

Bénin  19,5Botswana  13,5Cameroun  18,5Côte d'Ivoire  26,5Éthiopie .  24,3Ghana  9,3Kenya  29,0Malawi  13,3Mozambique  20,7Nigeria  12,0Sénégal  28,3Afrique du Sud  105,8Tanzanie  7,8Ouganda  6,0Zambie  11,5Zimbabwe  28,8

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE(CAPITALISATION BOURSIÈRE EN AFRIQUE - 2004)

Pays Nombre entreprises en bourse

Capitalisation / PIB (en %)

Côte d’Ivoire 39 13,6Ghana 29 30,7Kenya 47 24,9Malawi 8 9,0Ïles Maurice 41 39,3Namibie 13 8,1Nigeria 207 20,1Afrique du Sud 403 214,1Tanzanie 6 6,2Egypte 792 51,3Malaysie 962 161,3Mexique 152 25,4Thailand 465 70,6

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

Le système financier formel en Afrique (particulièrement Subsaharienne hors Afrique du Sud) est peu développé, peu diversifié, peu efficient, et fragmenté.

L ’accès aux services financiers classiques est difficile pour l’essentielle de la population (en Afrique Centrale par exemple, le taux de bancarisation de la population est de l’ordre 5%)

Les zones rurales qui regorgent l’essentielle de la population ne disposent quasiment pas de guichets de banques classiques.

Très peu de banques et autres institutions financières sont spécialisées dans le financement du secteur agricole et secteur PME. Pourtant ces secteurs contribuent de manière significative au PIB, et offre un potentiel énorme pour la relance de la croissance économique et le développement.

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

Les banques classiques font face à des contraintes qui les empêchent de traiter avec la grande majorité de la population et les zones rurales– coûts de transaction élevés, – coûts d’implantation élevés, – insuffisance d’informations sur les besoins, les préférences

et le comportement de la clientèle rurale, – manque de garantie conventionnelle– Insuffisance de ressources financières appropriées– Système légal et judiciaire inefficient qui rend difficile la

mise en œuvre des contrats,– Cadre réglementaire et normes prudentielles – Etc.

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3. INTERMÉDIATION FINANCIÈRE ET CROISSANCE EN AFRIQUE

• Développer le système financier revient entre autres à accroître considérablement la quantité, la variabilité, la qualité, et l’efficacité des institutions, instruments et des services financiers dans une société.

• Les contraintes auxquelles font faces les banques classiques ne sont malheureusement pas faciles à lever dans le court et moyen terme. Or, pour une croissance économique forte et durable, il faut intégrer dans le processus la grande majorité de la population (dont celle des zones rurales et les femmes) et des micro, petites et moyennes entreprises, et faciliter leur accès aux services financiers.

• Les banques classiques ici devraient développer des produits et services adaptés aux besoins de la population cible et établir des liens avec les institutions de microfinance qui sont plus proches de cette cible.

• Le développement du secteur de la microfinance apparaît ici comme une voie essentielle pour développer et densifier le système financier, ainsi que la finance rurale.

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4. IMPORTANCE DE LA MICROFINANCE DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’INTERMEDIATION FINANCIERE

Les Institutions de Microfinance (IMF) contribuent au développement, à la stabilité et à la solidité du système financier.

Elles facilitent l’accès du plus grand nombre aux services financiers, permettent une couverture territoriale plus rapide, et entraînent par là une croissance économique élevée et la création d’emplois de manière durable

Ces institutions ont l’avantage de:• coûts d’implantation très modérés, • adaptation facile à l’environnement d’implantation, • être créées et gérées par les populations elles mêmes(cas de

coopératives et des mutuelles)• coûts de transactions plus faibles, • services adaptés, et des • taux d’intérêts sur le crédit modérés (cas de coopératives et des

mutuelles), etc.

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4. IMPORTANCE DE LA MICROFINANCE DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’INTERMEDIATION FINANCIERE:

Cas de la zone CEMAC (données financières en milliards de FCFA)

COBAC Déc. 2008

Capital social

Dépôts Crédits Bruts

Nombre clients

Nombres Guichets

Camer 22,2 258,2 138,5 1 073 621 983

Congo 1,67 108,4 26,9 258 998 301

RCA 0,084 3,8 1,8 26 131 11

Gabon 0,515 3,05 1,95 11 575 11

Guinée Equat 0 0 0 0 0

Tchad 1,23 5,7 7,4 154 283 194

CEMAC200825,70 379,15 176,55 1 524 608 1 500

CEMAC2000 4,16 56,39 34,02 443 606 1074

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4. IMPORTANCE DE LA MICROFINANCE DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’INTERMEDIATION FINANCIERE:

Cas de la zone UMOA

2002 2009

Nombre institutions 565 -

Nombre de guichets 2 549 4 832

Nombre de clients 3 086 165 10 680 332

Capital (milliards FCFA) 46 -

Dépôts (milliards FCFA) 166 504,4

Encours crédits (milliards FCFA) 151 488,5

Taux impayés 6,69% 5,24%

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4. IMPORTANCE DE LA MICROFINANCE DANS LE DEVELOPPEMENT DE L’INTERMEDIATION FINANCIERE:

Cas du Cameroun 2008

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CAMEROUN Banques Microfinance Total

Nombre de guichets (a) 128 983 1 111

Nombre de comptes (b) 999 069 1 073 621(*) 2 099 069

Population (c) 18 000 000 18 000 000 18 000 000

Densité bancaire (c)/(a) 140 625 18 311 16 201

Taux de bancarisation (b)/(c)

5,5% 6% 11,6%

(*) il s’agit du nombre de clients. Le nombre de clients est en réalité bien supérieur à ce chiffre.

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QUELQUES EXPERIENCES DE SYSTEMES DEVELOPPES A PARTIR DE LA MICROFINANCE DANS LE MONDE

Les Volksbanken et Raiffeisenbanken en Allemagne

Début en 1850 avec la société mutuelle de crédit créée par Hermann Schulze-Delitzsch en zone urbaine, et avait pour principale cible les petites entreprises. En 1862, Fredrich Wilhelm Raiffeisen fonde la première coopérative d’épargne et de crédit pour les populations rurales.

En 2009, on comptait en Allemagne:1200 coopératives d’épargne de crédit,

Près de 13 000 guichets (réseau le plus dense d’Allemagne)

20% du marché bancaire

60% de l’intermédiation bancaire.

Quasiment tous les villages en Allemagne ont chacune une banque coopérative, fonctionnant sur le principe de « banque universelle ».

Près de 30 000 millions de personnes (36,5% population) sont membres ou clients de ces coopératives.

Regroupent pratiquement tous les agriculteurs, jardiniers, viticulteurs, de même que 60% de tous les artisans, 75% des commerçants en détail, 90% de tous les boulangers et bouchers etc. Près de 50% des crédits des banques coopératives sont accordés aux petites et moyennes entreprises de divers secteur de l’économie.

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QUELQUES EXPERIENCES DE SYSTEMES DEVELOPPES A PARTIR DE LA MICROFINANCE DANS LE MONDE

Le Crédit Agricole en France

Plus d’un siècle d’évolutionL’une des banques les plus importantes de France et du Monde

En fin 2009:

2.550 Caisses Locales (coopératives d’épargne et de crédit) constituent le socle

7.464 agences

39 Caisses Régionales

6 millions de sociétaires

16,1 millions de clients (près de 25% de la population française)

Il a contribué à développer considérablement le système financier en France, a permis de couvrir l’essentiel des zones rurales et du territoire français, et a un impact considérable sur le financement agricole et rural, et sur l’emplois et la croissance économique.

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QUELQUES EXPERIENCES DE SYSTEMES DEVELOPPES A PARTIR DE LA MICROFINANCE DANS LE MONDE

Les Coopératives et banques rurales en Inde

A l’indépendance en 1947, l’Inde disposait déjà d’un système bancaire basé sur des traditions séculaires.

Mesures incitatives, cadre réglementaire favorisant l’innovation, promotion de nombreuses institutions financières de proximité.

150.000 guichets d’institutions en zones rurales et semi-urbaines (plus de 92.000 coopératives, des guichets de banques commerciales et de nombreuses institutions spécialisées),

Un guichet pour 4.700 habitants.

Près de 55% des ménages ruraux ont accès au crédit.

Le développement du système financier rural a ainsi contribué à assurer l’autosuffisance alimentaire de l’Inde (la production des céréales est passée de 50 millions de tonnes au moment de l’indépendance à près de 200 millions de tonnes en 1991). L’Inde est devenue le plus grand producteur de lait dans le monde.

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QUELQUES EXPERIENCES DE SYSTEMES DEVELOPPES A PARTIR DE LA MICROFINANCE DANS LE MONDE

Les Caisses Populaires Desjardins au Canada: 5,4millions de sociétaires (plus du ¼ de la population active)

La Grameen Bank au Bangladesh (créée en 1983): plus de 7,34 millions de clients (dont 97% femmes), 1400 succursales, 2468 antennes touche 80 257 villages, 24 703 employés, 4,69 milliards de dollars déjà accordés sous forme de crédit.

Bancosol en Amérique Latine: des centaines de milliers de clients

CAMCCUL, MC2/MUFFA et CVECA au Cameroun, le MUCODEC au Congo Brazza, etc.

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MICROFINANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FINANCE RURALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE: Meilleures Pratiques en Finance Rurale

Cinq (5) principales approches en microfinance rurale:

1. Financement direct des petits producteurs

2. Achat/distribution direct d’inputs, et appui à la commercialisation de produits agricoles

3. Promotion des coopératives et associations de producteurs

4. Partenariat avec les plantations agro-industrielles

5. Partenariat avec les Projets de développement, les ONG, les banques et autres institutions financières nationales et internationales

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MICROFINANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FINANCE RURALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE:

Meilleures Pratiques en Finance Rurale

1ère approche: Financement direct des petits producteurs

Crédits individuels

Financement à travers le mécanisme de crédit de groupes

Cas de l’approche “Epargne et Crédit avec Education”

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MICROFINANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FINANCE RURALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE:

Meilleures Pratiques en Finance Rurale2ème approche: Achat/distribution direct d’inputs,

et appui à la commercialisation de produits agricoles

Engrais (chimique et organique)

Semences améliorées

Produits phytosanitaires

Appui direct à la collecte et commercialisation de produits agricoles

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MICROFINANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FINANCE RURALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE:

Meilleures Pratiques en Finance Rurale3ème approche: Promotion des coopératives et

associations de producteurs

Faciliter l’accès des producteurs aux inputs, la transformation et commercialisation des produits agricoles

Améliorer la productivité des producteurs

Réduire le risque crédit

Réduire les coûts de transaction

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MICROFINANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FINANCE RURALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE:

Meilleures Pratiques en Finance Rurale4ème approche: Partenariat avec les plantations

agro-industrielles

Financement de plantations villageoises autour des plantations agro-industrielles à travers l’approche de l’agriculture contractuelle.

Cas SOCAPALM Eseka au Cameroun: Facilitation retrocession 2600 ha palmier à huile aux petits producteurs

Cas d’HEVECAM au Cameroun: Financement apports financiers des petits producteurs dans la retrocession de 538 ha hévéa

Financement des soutraitants des plantations agroindustrielles

Offre de services bancaires (moyens de paiement, paiement salaires, etc.) aux plantations agroindustrielles et leurs employés

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MICROFINANCE ET DEVELOPPEMENT DE LA FINANCE RURALE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE: Meilleures Pratiques en Finance Rurale

5ème approche: Partenariat avec les Projets de développement, les ONG, les banques et autres institutions financières nationales et internationales

Gestion de lignes de crédits.

Collaboration dans le développement et offre de services et instruments financiers innovants: Leasing, capital risques, fonds de garantie innovant, financement moyen et long terme, etc.

Facilitation de transactions financières avec producteurs (en offrant des facilités de services bancaires aux acteurs impliqués

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5. STRATEGIE POUR RENFORCER L’INTERMEDIATION FINANCIERE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

La création de conditions favorables à l’établissement de structures financières plus solides et plus équilibrées améliore l’aptitude des systèmes financiers nationaux à contribuer à la croissance, à la création de richesse, et à la réduction de l’endettement extérieur.

En améliorant la stabilité économique, en créant un cadre juridique, comptable et réglementaire efficace, en fixant des règles permettant la circulations d’informations plus complètes et fiables, et en ayant une politique fiscale qui facilite l’activité financière, on crée des conditions propices au développement et au bon fonctionnement des systèmes financiers.

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5. STRATEGIE POUR RENFORCER L’INTERMEDIATION FINANCIERE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

La crise financière récente, déclenchée aux Etats Unis en 2007, qui a entrainé des dégâts énormes sur les économies de nombreux pays à travers le monde, et rend l’accès aux capitaux sur le plan international très difficile, montre une fois de plus la grande nécessité pour les pays africains de développer davantage leurs systèmes financiers (intermédiation financière) et les rendre plus efficaces:– touchant la grande majorité de la population et des secteurs économiques

dont le secteur agricole), – qui mobilise l’épargne (surtout locale), et à long terme,– bien régulé et supervisé , et – l’alloue vers des investissements conduisant à la croissance économique ;

tout ceci dans un cadre macroéconomique, juridique et réglementaire qui favorise l’initiative privée, la bonne gouvernance, la concurrence et la croissance, tout en limitant les risques de fraude et d’instabilité.

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5. STRATEGIE POUR RENFORCER L’INTERMEDIATION FINANCIERE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Dans la stratégie de renforcement de l’intermédiation financière pour la croissance et la création des richesses en Afrique, l’intégration du système financier des pays africains (en amont avec le système financier international, en aval avec le secteur de la microfinance, et à l’horizontal avec le développement la densification du marché financier –diversification des types d’institutions et instruments) s’avère indispensable.

L’intégration du système financier facilitera des interactions tout en permettant à chaque sous secteur de jouer efficacement sur ses avantages comparatifs. Le développement du secteur de la microfinance apparaît ici comme une voie essentielle pour accélérer le développement, densification, et la solidité du système financier.

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5. STRATEGIE POUR RENFORCER L’INTERMEDIATION FINANCIERE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Le développement du secteur de microfinance, notamment en zones rurales, permet la mise en place de relais efficaces de transfert de ressources financières des banques agricoles et autres institutions financières vers le secteur agricole.

Le développement de la microfinance rurale (notamment les formes coopérative et mutualiste) devra constituer la base sur laquelle doit se bâtir de vrais banques agricoles pour un financement efficace et durable du monde rural; comme cela a été le cas pour l’Allemagne avec les banques coopératives Raiffeisen, le Crédit Agricoles en France, le système Dejardins au Canada, les coopératives et banques rurales en Inde, etc.

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5. STRATEGIE POUR RENFORCER L’INTERMEDIATION FINANCIERE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Le développement de la microfinance rurale avec des institutions solides permettra de toucher le plus grand nombre de ruraux, de micro, petite et moyenne entreprises rurales (principaux créneaux de création d’emplois, de richesses et de stimulation de la croissance).

La réussite de la finance rurale passe aussi par:– la structuration du milieu rural (promotion et développement des

organisations paysannes - coopératives et associations de producteurs- solides qui permettent d’améliorer la productivité des entreprises individuelles, d’accroître les capacités de négociation, et de réduire le risque crédit), et

– le développement et la mise en œuvre de mécanismes d’agriculture contractuelle impliquant les acteurs des chaines de valeurs des différentes filières agricoles.

Les gouvernements doivent jouer un rôle important par la mise en place de politiques agricoles, et de cadres réglementaires et fiscaux incitatifs et efficaces.

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5. STRATEGIE POUR RENFORCER L’INTERMEDIATION FINANCIERE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Pour la finance rurale, mettre un accent sur la promotion des institutions financières de formes mutualiste et coopératives.

Nous avons besoin de développer des stratégies à court, moyen et long termes,

Prendre le temps de construire un système financier profond et intégré, qui tire l’essentiel de ses ressources au niveau local.

Il faudrait être patient

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Je vous remercie pour votre attention