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PREFACE Quand Claude Chabert et Paul Courbon m'ont demandé une préface pour ce nouvel atlas des grandes cavités mondiales, je me suis dit : «Ça y est, Paul remet ça pour la troisième fois et, en plus avec Claude Chabert. Les topographies et les cavernes n'ont qu'à bien se tenir !» Et puis, un vieux souvenir m'est revenu en mémoire. Novembre 1970, bientôt seize années, nous descendions, Paul et moi, avec sa voiture, au pas de sénateur, 60 km à l'heure ! depuis Paris jusqu'à la Pierre Saint- Martin, pour explorer le gouffre Lonné-Peyret. La route fut longue, très longue et nous eûmes largement le temps de bavarder. Pensez donc, deux jours pour rallier la Pierre, avec une étape dans les Landes ! Ainsi Paul me fit part de son projet d'un atlas des grands gouffres du monde. Il me raconta ses nuits blanches, penché sur une table à dessin pour reprendre toutes les topographies, les échanges de correspondance, la mise en forme d'une masse de renseignements qui a demandé des heures, des mois pour être rassemblés. Et aujourd'hui ? Cinq chapitres, un par continent, cent pays, plus de 180 topographies, quand l'atlas de 1979 n'en comptait que 92, un bilan qui fait mesurer le chemin parcouru par les explorateurs souterrains dans le monde. Prenons deux exemples que je connais bien : l'Indonésie. L'atlas 1979 ne faisait référence qu'à une seule cavité digne de ce nom. L'actuel ouvrage recense vingt-sept cavernes qui dépassent le kilomètre et vingt qui atteignent cent mètres de profondeur et plus. Ceci grâce aux explorations des spéléologues britanniques, français, belges et australiens, en cinq années à peine. Fig 001 Et la Pierre Saint-Martin, qui pendant une douzaine d'années fut le gouffre le plus profond du monde ! Le voilà à présent relégué au troisième rang derrière un gouffre soviétique dont on sait finalement peu de chose. La salle de la Verna, dans cette même Pierre Saint-Martin, qui fut longtemps la plus vaste salle souterraine, rétrograde au cinquième rang ! Mais, pour ce fabuleux massif pyrénéen, l'atlas est déjà en retard. Dans la grotte d'Arphi-dia, de nouvelles découvertes viennent de porter le développement à plus de 20 km et la jonction Pierre Saint- Martin - Arphidia (c'est une question de mètres cubes de blocs à déplacer) est pratiquement réalisée, elle porterait le développement total à plus de soixante-quinze kilomètres et la dénivellation à près de 1600 m, sans parler d'une jonction avec le gouffre Lonné-Peyret. Parallèlement, de son côté, l'ami Claude Chabert, patiemment, méthodiquement, mettait en place un vaste réseau de correspondants à

Atlas de Grand Cavites

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PREFACE

PREFACE

Quand Claude Chabert et Paul Courbon m'ont demand une prface pour ce nouvel atlas des grandes cavits mondiales, je me suis dit :

a y est, Paul remet a pour la troisime fois et, en plus avec Claude Chabert. Les topographies et les cavernes n'ont qu' bien se tenir !Et puis, un vieux souvenir m'est revenu en mmoire. Novembre 1970, bientt seize annes, nous descendions, Paul et moi, avec sa voiture, au pas de snateur, 60 km l'heure ! depuis Paris jusqu' la Pierre Saint-Martin, pour explorer le gouffre Lonn-Peyret.La route fut longue, trs longue et nous emes largement le temps de bavarder.Pensez donc, deux jours pour rallier la Pierre, avec une tape dans les Landes !Ainsi Paul me fit part de son projet d'un atlas des grands gouffres du monde. Il me raconta ses nuits blanches, pench sur une table dessin pour reprendre toutes les topographies, les changes de correspondance, la mise en forme d'une masse de renseignements qui a demand des heures, des mois pour tre rassembls.Et aujourd'hui ? Cinq chapitres, un par continent, cent pays, plus de 180 topographies, quand l'atlas de 1979 n'en comptait que 92, un bilan qui fait mesurer le chemin parcouru par les explorateurs souterrains dans le monde.Prenons deux exemples que je connais bien : l'Indonsie. L'atlas 1979 ne faisait rfrence qu' une seule cavit digne de ce nom. L'actuel ouvrage recense vingt-sept cavernes qui dpassent le kilomtre et vingt qui atteignent cent mtres de profondeur et plus. Ceci grce aux explorations des splologues britanniques, franais, belges et australiens, en cinq annes peine.

Fig 001Et la Pierre Saint-Martin, qui pendant une douzaine d'annes fut le gouffre le plus profond du monde ! Le voil prsent relgu au troisime rang derrire un gouffre sovitique dont on sait finalement peu de chose. La salle de la Verna, dans cette mme Pierre Saint-Martin, qui fut longtemps la plus vaste salle souterraine, rtrograde au cinquime rang !Mais, pour ce fabuleux massif pyrnen, l'atlas est dj en retard. Dans la grotte d'Arphi-dia, de nouvelles dcouvertes viennent de porter le dveloppement plus de 20 km et la jonction Pierre Saint-Martin - Arphidia (c'est une question de mtres cubes de blocs dplacer) est pratiquement ralise, elle porterait le dveloppement total plus de soixante-quinze kilomtres et la dnivellation prs de 1600 m, sans parler d'une jonction avec le gouffre Lonn-Peyret.Paralllement, de son ct, l'ami Claude Chabert, patiemment, mthodiquement, mettait en place un vaste rseau de correspondants travers le monde entier, tablissait des fiches par continent, par pays, rgions, districts, provinces, dpartements et communes.Quel travail de moine chartiste !Et quel chemin parcouru depuis par nos deux compres, au demeurant bons splologues, Paul affectionnant les cavits du Midi de la France et des Alpes, Claude tranant son matriel rtro sur les karsts au bout du monde, Amriques, Asie du Sud-Est, Moyen-Orient,... la Nivre et l'Yonne !Ils ont nanmoins pris le temps, l'un de nous gratifier d'un deuxime atlas des grands gouffres en 1979, l'autre, au milieu d'une criture prolifique, d'un inventaire des grandes cavits franaises.Et maintenant, voil cette troisime livraison de l'Atlas des grandes cavits pour laquelle Chabert et Courbon n'ont mnag ni leur temps, ni leur peine, ni leur patience.Cette mise jour qui est le fruit de quinze annes de contacts, de relations, de voyages, a ncessit plus de mille changes pistolaires, autant d'appels tlphoniques, aux quatre coins du monde.Sans ce solide rseau de correspondants, tiss par les auteurs, cet ouvrage, qui est finalement un travail collectif, n'existerait pas.Inutile d'insister sur le grand intrt documentaire que reprsente cet tat des explorations splologiques dans le monde. Ouvrage de rfrence, les deux prcdents faisant dj autorit dans les milieux splologiques internationaux, cet atlas, arrt fin dcembre 1985, a demand la composition d'environ un million de signes-espaces, n'est-ce-pas, Lucien Gratt ?Alors, un nouvel atlas pour 1993 ? On ne va pas attendre l'an 2000, mme si les possibilits de grandes dcouvertes se rduisent peu peu, surtout en Europe, mais on peut envisager que par le biais des jonctions les rseaux souterrains vont voluer en dnivellation comme en dveloppement.Et puis, il y a encore beaucoup de pays dans lesquels se cachent de fantastiques cavernes. Donc, Chabert et Courbon, vous savez ce qu'il vous reste faire... Allez, pour vous encourager, je prpare une,nouvelle prface !Baron Jacques SAUTEREAU de CHAFFEPrsident-Adjoint de la Fdration Franaise de SplologieAVERTISSEMENT

L'Atlas que nous proposons aujourd'hui fait suite aux deux prcdents atlas (ditions de 1972 et 1979) ds Paul Courbon, avec un projet sensiblement diffrent : en raison de leur trop grand nombre, il n'a pas l'ambition de publier la topographie de toutes les cavits ayant plus de 500 m de dnivellation (pour les pays riches en profonds gouffres nous avons d nous limiter 700 m). L'Atlas 1986 se veut plus reprsentatif de la varit des cavits explores et entend brosser un panorama plus complet de l'activit splologique. Ainsi apparaissent le plan des plus longues grottes du monde et celui de quelques cavits noyes.L'dition 1986 a essay de corriger les imperfections (lacunes, erreurs...) des prcdents atlas (mais elle y ajoute les siennes propres !). Elle a port, par exemple, une plus grande attention aux toponymes (respect dans la mesure du possible de la langue ou du dialecte local). Lorsque l'usage le permettait, les initiales des toponymes sont en majuscules, celles des noms gnriques ou concepts en minuscules : ceci permet d'identifier le terme dsignant la grotte ou le gouffre dans les langues nationales ou les dialectes.Les topographies jointes l'Atlas sont de valeur trs diverse; si certains gouffres sont, hlas, encore surcots, dans l'ensemble les splologues prennent plus au srieux le travail de relev topographique qui exige patience et mthode. Mme si on admet comme acceptable une prcision de 1% (elle implique talonnage des instruments utiliss, matrise des problmes de centrage tant vertical qu'horizontal, mesure des puits au dcamtre...), celle-ci doit rendre prudent lorsque l'on veut comparer des cavits entre elles : on ne peut affirmer avec certitude qu'un gouffre de 1008 m soit plus profond qu'un gouffre de 992 m. Combien de topographes peuvent revendiquer une prcision telle qu'elle nous assurerait un classement rigoureux des cavits.Faute de temps, nous n'avons pu mettre jour fin 1985 toutes les listes nationales, ni vrifier tous les chiffres douteux. Le nombre grandissant des donnes accumules rend de plus en plus difficile une telle tche.Faute de place, nous avons d rduire et le volume des listes nationales et le nombre des topographies, c'est--dire la quantit d'informations qu'initialement nous dsirions transmettre.Lacunes et dfauts de l'Atlas 1986 sont la mesure de ce temps et de cet espace dont nous n'avons pas l'entire disposition.REMERCIEMENTS

Nous adressons nos remerciements les plus chaleureux tous nos collaborateurs et collaboratrices sans lesquels l'Atlas des Grandes Cavits Mondiales n'aurait pu voir le jour, pour l'aide et le soutien qu'ils nous ont apports, pour les renseignements qu'ils nous ont adresss, pour les topographies qu'ils nous ont transmises.Nous remercions plus particulirement Gunter Stummer (Autriche) que nous avons si souvent sollicit, Carlos Puch (Espagne), Luigi Ramella (Italie) et Alexander Klimchouk (U.R.S.S.) pour leur remarquable coopration, Tony Waltham (Grande-Bretagne) nos cts ds les premiers jours, et galement Richard Watson et Arthur Palmer (tats-Unis) pour leur grande efficacit, Steve Worthington (Canada) qui a devanc nos appels, Bob Gulden (tats-Unis), David St Pierre (Grande-Bretagne), Ica Giurgiu (Roumanie), Franco Urbani (Venezuela), Andrej Kranjc (Yougoslavie), sans cesse prsents.Remercions galement, par ordre alphabtique des pays : Afrique du Sud : Jacques Martini, Algrie: les Franais Bernard Collignon et Paul Benoit, Allemagne de l'Ouest : Thomas Rathgeber, Argentine : Victor Hugo Demaria Pesce, Australie : Ross Ellis et le Franais Francis Le Guen, Autriche : G. Stummer dj cit et Hubert Trimmel,. Belgique : Guy De Block, Belize : les Canadiens Tom Miller et S. Worthington, Bermudes : Tom Iliffe, Brsil : Pierre Martin, Canada : Paul Griffiths, lan McKenzie et S. Worthington, Chine: T. Waltham, Colombie : le Franais Martinho Rodriguez, Equateur: les Franais Jean-Pierre Besson et Alain Gilbert, Espagne : outre Carlos Puch, le Franais Pat Gnuite, tats-Unis : Jed Blakeley, Sheck Exley, Paul Hauck, Doug Mel-ville, Keith Ortiz, Paul Stevens, Jerry Vineyard, Richard Zopf, ainsi que B. Gulden, A. Palmer, R. Watson, S. Worthington dj nomms, France : Patrick Cabrol, Maurice Chiron, D. Colliard, Alain Coutu-raud, J.-J. Delannoy, Patrick Degouve, Jean-Claude Dobrilla, Michel Dout, Maurice Duchne, L.-H. Fage, Jean-Louis Fantoli, Bernard Faure, R. Fradin, G. Gros, Thierry Krattinger, P. Lesaul-nier, Baudouin Lismonde, Richard Maire, Daniel Martinez, Serge Puisais, Pierre Rias, Jacques Rieu, Christian Rigaldie et Pascal Vaucher. Fiji : l'Australien Michael Bourke et le Suisse Pierre Strinati, Gabon : le Franais Grard Delorme, Grande-Bretagne : T. Waltham, Grce : le Franais Jol Rodet, Guine : le Franais Jean-Louis Fantoli, Inde: l'Allemand Daniel Gebauer, Indonsie : le Franais Louis Deharveng, Irlande : le Britannique John Gunn, Isral : Amos Frumkin, Italie: outre Luigi Ramella, Furio Bagliani, Gilberto Calandri, Suzanna Martinuzzi, Francesco Salvatori et le Franais Andr Depallens, Jamaque : Alan Fincham et T. Waltham, Japon : Natsumi Kamiya, Liban : Hani Abdul-Nour, Libye : le Hongrois Attila Ksa, Madagascar : Jean Radofilao et le Franais Eric Gilli, Malaisie : t. Waltham, Maroc : les Franais Michel Chassier et Camille Lamouroux, Mexique : Carlos Lazcano, les Amricains Mark Minton et Peter Sprouse, les Belges Richard Grebeude et Jean-Claude Hans, Npal : l'Allemand Daniel Gebauer, Norvge : D. St Pierre, Nouvelle-Zlande : Cathy Worthy, Oman : T. Waltham, Papouasie-Nouvelle-Guine : l'Australien Mike Bourke et le Franais Pat Gnuite, Philippines : le Franais Claude Mouret, Pologne : Jerzy Mikuszewski, Portugal : le Franais Ch. Thomas, Puerto Rico : D. St Pierre et S. Worthington, Roumanie : I. Giurgiu, Salomon et Samoa i Sisifo : R.M. Bourke, Sude : Rabbe Sjberg, Suisse : Alfred Bgli, Philippe Rouiller et Albin Vetterli, Syrie : le Franais Jean-Claude Dobrilla, Tchcoslovaquie : Anton Droppa et Otakar Stelcl, Thalande : le Franais Louis Deharveng, Turquie : Oral Ulkmen, U.R.S.S. : A. Klimchouk et ses collaborateurs, Venezuela : Carlos Galan et F. Urbani, Yougoslavie : Andrej et Maja Kranjc, Franz MaleCkar, Tonci Racta et le Franais Georges Robert, Zare : le Belge Yves Quinif, ainsi que pour leur aide diverse : P. Vaucher (frontispice), John Ganter et Robert Carroll (tats-Unis), Andr Caillaud (France, planches topographiques).A tous, merci !GENERALITES

REGARDS SUR L'HISTOIRE DE LA SPLOLOGIE

II est difficile d'crire, sous peine d'omissions fcheuses, une histoire, mme succincte, des explorations splologiques, mme si au pralable on s'est entendu sur ce dernier terme. Si l'on s'en tient au sens strict de splo-logie, son histoire remonterait au XIXe sicle et sa prhistoire au XVIIe. Si l'on parle d'explorations souterraines au sens large, il faut alors remonter aux temps prhistoriques : les Indiens de Salts Cave (Kentucky) il y a 2400 ans, les Maya du Mexique et du Guatemala, les sculpteurs des bisons du Tue d'Audoubert dans l'Arige, etc. mritent autant que nous le titre de splologues.Quelles qu'en aient t les fins, jamais n'ont cess les incursions souterraines (recherche d'eau, exploitation minire, activit religieuse,...). Si l'on se rfre sa seule tradition crite, faire l'histoire de la splologie est chose pensable. Si l'on se rfre la tradition orale, aux vestiges archologiques, la tentative devient alatoire.Alors, simplifions ! Le dveloppement de la splologie moderne est strictement parallle celui des sciences. Nous pouvons en fixer le point d'mergence aux XVIIe-XVIIIe sicles (par exemple Jacques de Clugny fait en 1666 une description scientifique de la grotte d'Arcy-sur-Qure dans l'Yonne, France. On cite souvent 1748, anne o, sur l'ordre de l'empereur d'Autriche, le mathmaticien Nagel est descendu au fond de Macocha propast, Tchcoslovaquie).Le choix de ces dates est arbitraire. Il n'a de sens que de montrer ceci : la dmarche qui pousse l'homme s'intresser aux cavernes est dsormais scientifique. Et elle va le demeurer jusqu' nos jours. Cependant, partir de la seconde guerre mondiale, du moins en Europe, vont apparatre d'autres valeurs : ludiques, sportives. A la fin du XVIIIe sicle, le mouvement romantique d'un retour la nature acclre un phnomne que la rvolution industrielle et l'essor technologique du XIXe sicle vont amplifier et consacrer. Les grottes font l'objet de recherches pluridisciplinaires : aux sciences gologique, minralogique ou hydrologique, se sont jointes la palontologie, l'archologie, la biologie...C'est au XIXe sicle que commencent les explorations systmatiques de cavits (Mammoth Cave, tats-Unis, partir de 1802 ou bien Baradla barlang, Hongrie, partir de 1794, par exemple) ou de rgions karstiques : la Carniole (correspondant aujourd'hui au karst Slovne et triestin) est l'un des berceaux de la splologie europenne. En 1839, Lindner arrive au fond de la grotta di Padriciano et en 1841 de l'abisso di Trebiciano. Entre 1850 et 1857, Adolf Schmidl explore les grandes cavits du karst Slovne, suivi quelques annes plus tard par A. Hanke, J. Marinitsch et F. Mller. La traverse de Bramabiau par Martel en 1888 marque galement une tape importante de notre histoire. Celui-ci, par ses campagnes d'exploration annuelles, va nous lguer des concepts et un champ d'investigation qu'il a tendu jusqu'aux limites de notre plante : la carrire splologique de Martel, c'est en raccourci l'histoire de la splologie au XXe sicle ! Hormis la plonge souterraine, rien de ce que nous dcouvrons aujourd'hui n'a t vcu, connu ou pressenti par lui.Grce Martel, ce qui fait notre force et ce qui nous distingue des Indiens de Salts Cave par exemple, c'est notre capacit d'archiv. Nous accumulons crits, documents, nous construisons un savoir que dsormais nous avons charge de grer, faute de quoi l'oubli qui menace toute tradition orale et contre lequel cet Atlas entend lutter dfera la toile que patiemment nous avons tisse.Au cours du XXe sicle, se sont produites la fois une expansion et une explosion de la conqute souterraine et c'est ce que nous avons essay de comprendre. L'volution des mthodes d'exploration, si elle a t dterminante, ne saurait elle seule l'expliquer. La splologie est sous l'influence et la domination des nations industrialises dans lesquelles le nombre de pratiquants est de plus en plus grand. Elle participe d'un mouvement, limit dans le temps, d'un retour la nature favoris par l'importance que les loisirs ont pris dans notre civilisation. Paradoxalement, le got pour les activits de plein air (montagne, splologie,...) est contemporain d'une colonisation galopante de nos terra incognita : les routes pntrent profondment dans les massifs montagneux, les tlphriques se hissent au sommet des montagnes, les arodromes se glissent au cur des forts tropicales,... Retour la nature d'un ct, mcanisation, motorisation de l'autre, le splologue moderne vit dans l'preuve de ses contradictions. Comme l'alpiniste, il prcde, de trs peu, le temps o visiter, explorer une cavit deviendra banal. Il y a vingt ans, nous nous merveillions d'un nouveau gouffre de 500 m de dnivellation. Aujourd'hui, un nouveau -1000 est accueilli dans une relative indiffrence. Est-ce le signe que nous approchons du terme de notre histoire ?Plus prosaquement, le graphique ci-dessous illustre la progression des dcouvertes. En 1947, deux cavits seulement dpassaient les 500 m de dnivellation (systme de la Dent de Crolles, France et anou Boussouil, Algrie). Six ans plus tard, deux autres gouffres les rejoignent : le Geldloch et la Piedra di San Martin. En 1960, cinq autres gouffres s'ajoutent aux quatre mentionns ci-dessus. Puis, c'est une brutale acclration. En 1972, la premire dition de l'Atlas recense 56 gouffres de plus de 500 m. En 1976, leur nombre atteint 92. En 1986, il dpasse les 220 (compte tenu de la disparition de certains d'entre eux du fait de leur intgration dans un-rseau ou un systme).

En X, les annes. En Y, le nombre de gouffres de plus de 500 m et de 1000 m de dnivellation.Cette courbe n'est pas asymptotique et devrait atteindre bientt un premier palier. Il faudrait alors construire une courbe avec les dveloppements pour reprsenter, long terme, la progression des dcouvertes splologiques.A titre documentaire, outre les listes des 25 plus grandes cavits mondiales (dnivellation et dveloppement), nous donnons une chronologie du record mondial de dnivellation, en essayant de restituer les cotes relles (pour autant qu'elles soient prcises) et non celles annonces lors de l'exploration, ainsi qu'une chronologie des cavits ayant dpass la cote des - 1000 m.Une liste (alatoire) des grands volumes souterrains, une liste (d'intrt sportif) des grandes traverses et une liste (bien lacunaire) de quelques grands systmes hydrogologiques compltent cette prsentation historique.Bibliographie :

Shaw (Trevor) - History of Cave Science, A. Oldham d., Wales, 1979, 2 vol., XVI-500-XXV p., 88 fig.Courbon (Paul) - L'aventure splologique moderne, 1982, 4 p. (Convegno Internazionale sul Carso di Alta Montagna).Chabert (Claude) - Le karst de haute montagne dans la splologie moderne, Atti Convegno Internazionale sul Carso di Alta Montagna, Imperia 1982, vol. I, 1983, pp. 173-179.Chabert (C.) et Courbon (P.) - Les progrs de l'exploration splologique, Karstologia, 1983 (1) : 5-8.

LES PLUS PROFONDES CAVITES DU MONDE (au 30 avril 1986)1. rseau Jean Bernard (Haute-Savoie, France) ....................................( - 1494, + 41) 1535 m2. Sneznaja(Abkhazian S.S.R., U.R.S.S.)............- 1370 m3. rseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) . - 1342 m4. Laminako ateak (Navarra, Espagne).............- 1338 m5. sima del Trave (Asturias, Espagne)..............- 1256 m6. sistema Huautla (Oaxaca, Mexique).............- 1252 m7. rseau Rhododendrons-Berger (Isre, France).....- 1241 m8. Schwersystem (Salzburg, Autriche)..............- 1219 m9. complesso Corchia-Fighiera (Toscana, Italie).....- 1215 m10. Dachstein-Mammuthhle (Obersterreich, Autriche) ....................................(-757, +423) 1180 m11. Jubilamsschacht (Salzburg, Autriche)..........- 1173 m12. sima 56 (Cantabria, Espagne)..................- 1169 m13. sistema Badalona (Huesca, Espagne)...........- 1149 m14. sistema del Xitu (Asturias, Espagne)............- 1148 m15. Schneeloch (Salzburg, Autriche)......(-969, +132)1101 m16. sima G.E.S.M. (Mlaga, Espagne)...............- 1098 m17. nina Nanta (Oaxaca, Mexique)..................- 1080 m18. Jgerbrunntrogsystem (Salzburg, Autriche).......- 1078 m19. gouffre Mirolda (Haute-Savoie, France) ( - 936, + 110) 1046 m20. torca de Urriello(Cantabria, Espagne) . .(-1017, +5) 1022 m21. anou Ifflis (Djurdjura, Algrie)..................- 1007 m22. Lamprechtsofen (Salzburg, Autriche) . .. ( + 995, - 10) 1005 m23. systme de la Coumo d'Hyouernedo (Haute-Garonne, France)........................................- 1004 m24. Kievskaja (Uzbekistan, U.R.S.S.).................-990 m25. spluga dlia Prta (Veneto, Italie)................- 985 mLES PLUS LONGUES CAVITS DU MONDE

1. Mammoth Cave System (Kentucky, tats-Unis)500506 m2. Optimisticeskaja (Ukraine, U.R.S.S.).............157000 m3. Hlloch (Schwyz, Suisse)......................133050 m4. Jewel Cave (South Dakota, tats-Unis)...........117965 m5. Ozernaja (Ukraine, U.R.S.S.)....................105300 m6. sistema de Ojo Guarena (Burgos, Espagne)........88907 m7. systme de la Coumo d'Hyouernedo (Haute-Garonne, France).........................................82 500 m8. Zoluska (Ukraine, U.R.S.S.).......................80000 m9. Siebenhengste-Hohgant-Hhle system (Bern, Suisse) ............................................80000 m env.10. Wind Cave (South Dakota, tats-Unis)............70039 m11. Friars Hole Cave System (West Virginia, tats-Unis) 68122 m12. Organ Cave System (West Virginia, tats-Unis).....60510 m13. Fisher Ridge Cave System (Kentucky, tats-Unis) . .59500 m14. sistema Purificacin (Tamaulipas, Mexique).......55078 m15. systme de la Dent de Crolles (Isre, France)......53200 m16. sistema del Silencio (Cantabria, Espagne).........53000 m17. Easegill Cave System (Cumbria/Lancs., Grande-Bretagne) .......................................52500 m18. Mamo kananda (S.H.P., Papouasie-Nouvelle-Guine) ................................................51825 m19. rseau de l'Alpe (Isre/Savoie, France)............51 777 m20. gua Terangair (Sarawak, Malaisie)...............51 660 m21. rseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) . .51 200 m22. Crevice Cave (Missouri, tats-Unis)..............45383 m23. complesso Corchia-Fighiera (Toscana, Italie)......45000 m24. Hirlatzhhle (Obersterreich, Autriche)...........44600 m25. Cumberland Caverns (Tennessee, tats-Unis)......44444 mCHRONOLOGIE DU RECORD MONDIAL DE DNIVELLATION1723 Macocha propast (Tchcoslovaquie) ... - 138 m1839 grotta di Padriciano (Italie)..............- 226 m06.04.1841 abisso di Trebiciano (Italie).............- 329 m1909 Nidlenloch (Suisse)....................- 376 m10.08.1923 Geldloch (Autriche)...........(-368, +96) 464 m1934 antro di Corchia (Italie).................- 480 m05.08.1944 systme de la Dent de Crolles (France) ...........................(-365, +147) 512 m07.08.1945 systme de la Dent de Crolles (France) ...........................( - 365, + 184) 549 m04.05.1947 systme de la Dent de Crolles (France) . - 603 m14.08.1953 sima de la Piedra de San Martin (Espagne) . - 689 m25.09.1954 gouffre Berger (France).................- 903 m29.07.1955 gouffre Berger (France).................- 985 m11.07.1956 gouffre Berger (France)................- 1122 m13.08.1963 gouffre berger (France)................- 1135 m24.08.1966 rseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) ....................- 1171 m10.08.1975 rseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) :...................- 1273 m23.08.1975 rseau de la Pierre Saint-Martin (France/Espagne) ....................- 1321 m05.07.1979 rseau Jean-Bernard (France)........- 1358 m02.03.1980 rseau jean-Bernard (France)...........- 1402 m28.02'.1981 rseau Jean-Bernard (France)..........- 1455 m15.02.1982 rseau Jean-Bernard (France)..........- 1494 m11.11.1983 rseau Jean-Bernard (France) (-1494, +41)1535mN.B. Nous n'avons pas tabli une chronologie du record mondial de dveloppement. Une tude historique prcise (comparaison des diffrentes topographies) pourrait rduire cette chronologie la progression des dcouvertes dans la seule Mammoth Cave ! En 1955, le Hlloch prend officiellement la premire place, mais un calcul du dveloppement selon le principe de discontinuit diminuerait sa longueur alors qu'il augmenterait celle de Mammoth Cave.CHRONOLOGIE DES -1000 m1. gouffre Berger 1956 -1122 m (1241)2. rseau de la Pierre Saint-Martin 1965 -1000 m (1342)3. rseau Jean-Bernard 1976 -1208 (1535)4. Schneeloch 1978 1086 (- 954, +132) (1101)5. sima G.E.S.M. 1978 -1074 (1098)6. Lamprechtsofen 1979 1005 (-10, +995) (1005)7. systme de la Coume d'Hyouernde 28.8.79 -1004 (1004)8. sistema Huautla 9.5.80 -1220 (1252)

9. Laminako ateak 8.80 -1192 (1338)

10. sistema Badalona 1980 -1105 (1149)

11. Sneznaja 1980 -1200 m env. (1370)12. sistema del Xitu 1981 -1139 (1139)

13. Schwersystem 1981 -1105 (1219)14. Jubilumsschacht 1981 -1050 (1173)

15. Dachstein-Mammuthohle 3.9.81 -1180 (- 757, +423) (1180)16. torca Urriello 1982 1022 (-1017, +5) 1022)17. Jgerbrunntrogsystem 1982 -1061 (1078)18. complesso di Corchia 1983 -1210 (1210)19. nina Nanta 1983 -1026 (1080)20. sima 56 8.83 -1169 (1169)

21.simadelTrave 1984 -1172 (1256)22. anou Ifflis 1985 -1007 (1007)23. gouffre Mirolda ? 1046 (-936, +110) (1046)Entre parenthses, la dnivellation actuelle.LES PLONGES SOUTERRAINES

Les siphons ne sont plus un obstacle majeur l'exploration des cavits et dans les annes 80, de grandes plonges ont t ralises par les splologues amricains, australiens et franais surtout. Aujourd'hui, les plus longs rseaux noys explors sont localiss dans une rgion gographique qui englobe la Floride et les Bahamas.

1. Cathedral Falmouth Cave System (Florida, tats-Unis) .... 10229 m2. Lucayan Caverns (Bahamas)...........................9184 m3. Peacock Springs Cave System (Florida, tats-Unis)........6 507 mLa notion de siphon ne se confond pas avec celle de rseau noy. Difficile prciser (prsence de cloches d'air, variation du niveau selon la mise en charge des conduits...), elle est plus sportive que scientifique : elle concerne la distance que doit parcourir le plongeur avant d'merger, ou non, l'air libre, distance qu'il doit galement parcourir au retour. Citons :1. doux de Coly (Dordogne, France).......................3125 m2. Cocklebiddy Cave, siphon n 2 (Nullarbor Plain, Australie) . .2550 m3. mergence sous-marine de Port-Miou (Bouches-du-Rhne France).................................................2210 mPour la dnivellation, si on nglige l'aspect technique (plonges l'air ou au mlange, aide en surface,...), les cotes suivantes ont t atteintes :1. -200 m dans la fontaine de Vaucluse (Vaucluse, France),2. - 115 m dans Mystery Sink (Florida, tats-Unis),3. - 115 m dans le grand goul de la Tannerie (Ardeche, France).LES DNIVELLATIONS ASCENDANTES

Nous mentionnons quelques grandes remontes souterraines. Les chiffres donns ne correspondent pas la dnivellation totale qui a d tre escalade, mais la diffrence d'altitude entre les points extrmes de l'escalade, quel qu'en soit le point de dpart (entre de la cavit ou bien point bas l'intrieur de celle-ci) :1. Lamprechtsofen (Autriche) ...........................+ 995 m2. Hlloch (Suisse).....................................+ 828 m3. grotte de Gournier (France)...........................+ 680 m4. Nettlebed Cave (Aotearoa)............................+ 664 m5. Poloska jama (Yougoslavie)...........................-i- 519 mLES GRANDS SYSTMES HYDROGOLOGIQUES

Faute de pouvoir dresser des listes prcises, nous nous contentons d'indiquer les trois plus longues colorations qui ont t effectues ce jour : Homat Brn ddenleri-Yedi Miyarlar (Turquie)..............75 km(Homat Burnii ddenleri-Oluk kpr, 56 km, sous rserves) gouffre de la Belette-fontaine de Vaucluse (France)..........46 km- Skocjanske jame-ll Timavo (Yougoslavie-Italie)..............40 kmPour les colorations les plus profondes, nous avons retenu les systmes suivants (certaines donnes tant obtenues par dduction) :

1. V. Iljukhina-Reproa (U.R.S.S.) 2308 m2. Ural'skaja-MaCaj U.R.S.S. 1800 m3. gouffre du Pourtet-Bentia (France) 1622 m4. Lamprechtsofen Autriche 1600 m5. gouffre Touya de Liet-fontaine des Fes France 1598 m6. houet Faouar Dara-Antelias Liban 1573 m7. Laminako ateak-lllamina Espagne-France 1538 m (si le pozo Estella et la sima An 6 appartiennent ce mme systme, on aurait respectivement 1621 m et 1728 m).8. gouffre des Trois Dents-lscoo France 1520 m

Le potentiel de ghar Parau (Iran) serait d'environ 1650 m.LES GRANDES TRAVERSES SPLOLOGIQUES

Entrer par un orifice suprieur (perte ou gouffre), ressortir par un orifice infrieur (rsurgence ou grotte), suivre le parcours de l'eau, c'est bien l'une des finalits de la splologie, voire sa quintessence : il s'agit la fois d'une activit sportive et esthtique dans laquelle le touriste ou le visiteur de cavernes devient un voyageur. Compte tenu de notre exprience, la traverse de Purificacin nous semble tre le modle parfait du voyage souterrain.Nous avons recens les huit plus profondes traverses dont peu ont t accomplies avec rappel de corde et transport du matriel ncessaire partir de l'entre suprieure : certains mettent en oeuvre d'importants moyens techniques (les siphons de la Coume d'Hyouernde, le grand puits de Cueto), d'autres exigent un sens aigu de l'itinraire (les nombreux puits-pige de la Dent de Crolles, les labyrinthes de Purificacin).1. sistema Badalona Espagne 1149 m2. systme de la Coume d'Hyouernde France 966 m3. sistema Purificacin Mexique 852 m4. sistema Cueto-Coventosa Espagne 805 m"5. complesso Fighiera-Corchia Italie 710 m6. systme de la Diau France 701 m7. Rggejavre-Raige Norvge 617 m8. systme de la Dent de Crolles France 603 mLES GRANDS VOLUMES SOUTERRAINS

En splologie, la notion de salle souterraine soulve des difficults qui ont t voques lors d'un Sminaire sur les Grands Volumes Souterrains, tenu Paris en 1984 (cf. Mm. S.C. Paris, 1985, n 12). Elle pose des problmes de morphologie d'une part, et de topographie d'autre part. Faut-il par exemple considrer comme salle une galerie de trs grande largeur ? Faut-il compter les grands puits ciel ouvert ? Si oui, qu'en est-il des dolines ? et, songeant aux phnomnes non karstiques, des cratres volcaniques ?Les salles souterraines, les puits, les dolines,... peuvent tre compars soit par leur surface, soit par leur volume, toute chose impliquant une topographie dans laquelle longueurs, largeurs et hauteurs auraient t mesures avec soin, exigeant autant de coupes que la morphologie du phnomne l'impose. Sans discuter tous ces points, nous proposons ici deux listes alatoires, l'une des grandes surfaces souterraines (elle a t tablie par John Ganter en novembre 1985), l'autre des grands volumes.1. Sarawak chamber Malaisie 162700 m22. torca del Carlista Espagne 76620 m23. Majlis al Jinn Oman . 58000 m24. Belize chamber Belize -.".- 50050 m25. salle de la Verna France 45270 m26. gruta de Villa Garcia Mexique 40820 m27. gruta del Palmito Mexique 39730 m28. Kocain Turquie 37200 m29. Carlsbad Big Room Etats-Unis 33210 m210. stano de las Golondrinas Mexique 33110 m211. Chiquibul chamber Belize ' 32090 m21. Luse (doline) Papouasie-Nouvelle-Guine 60 Mm32. Ora (uvala) Papouasie-Nouvelle-Guine 29 Mm33. Minye (puits-doline) Papouasie-Nouvelle-Guine 26 Mm34. sima mayor de Sarasarinama (puits) Venezuela 18 Mm35. stano del Barro (puits) Mexique 15 Mm36. Kavakuna (doline) Papouasie-Nouvelle-Guine 15 Mm37. Korikobi (doline) Papouasie-Nouvelle-Guine 14,6 Mm38. Sarawak (salle) Malaisie 12 Mm39. stano de las Golondrinas (puits) Mexique 5 Mm310. Korikobi (salle) Paposie-Nouvelle-Guine 5 Mm311. Benua (salle) Papouasie-Nouvelle-Guine 5 Mm3LES GRANDES CAVITS NON CALCAIRES

Il est dsormais bien tabli que les grandes cavits ne sont pas l'apanage des seuls massifs calcaires. Il s'en forme aussi bien dans des roches solubles non calcaires (conglomrat, craie, gypse) et dans des roches non solubles et non calcaires (granit, gneiss, grs, lave, etc.).Nous prsentons, ranges par roches, quelques donnes splomtri-ques bien succinctes (on se reportera notre article Les grandes cavits en roches pseudo-karstiques et non-karstiques publi dans Spe-lunca, 1980(3): 109-115).Conglomrat :La plus profonde cavit du conglomrat est la bofia de Torrems (Lleida, Espagne) -198 m et la plus longue OreSnaja (U.R.S.S.) 18000 m. Voir Espagne, Npal, Turquie et U.R.S.S.Craie, calcarnite, tuffeau (d'aprs Jol Rodet) :La distinction entre craie et calcaire est parfois dlicate faire. La cavit plus forte dnivellation est Weebubbie Cave (Nullarbor Plain, Western Australia, Australie) avec - 134 m. Les plus longues sont :1. Mullamullang Cave (Nullarbor Plain, W.A., Australie).....10800 m2. grotte de Rouffignac (Dordogne, France)............7000 m env.3. Cocklebiddy Cave (Nullarbor Plain, WA, Australie).........6500 mGranit, gneiss (d'aprs Robert W. Carroll, Jr.) :De formation tectonique, les grottes de granit sont gnralement des grottes-fissures ou bien des grottes-boulis. La plus profonde, Green-horn Cave (California, tats-Unis) atteint - 152 m.1. T.S.O.D. Cave, anorthosite (New York, tats-Unis).........3977 m2. Bodagrottorna (Gvleborg, Sude)......................2606 m3. Bat Cave, gneiss (North Carolina, Etats-Unis).............1694 m4. M.B.D.A.T.H.S. Cave, granit (New Hampshire, tats-Unis) . . 1615 m5. Greenhorn Cave (California, tats-Unis).................1 557 mGrs, quartzite :Pour connatre les huit plus profondes cavits, se reporter Venezuela o la cote -362 m a t atteinte. Brsil et Colombie possdent galement de grandes cavits grseuses. Les plus longues sont :1. cova del Serrt del Vent (Barcelona, Espagne)............3216 m2. fontaine du Vignal (Ardche, France)....................1 900 m3. Mogoto Cave (Transvaal, Afrique du Sud)................1615 m4. sima de la Lluvia (Bolivar, Venezuela)....................1352 mGypse (d'aprs Stephen Kempe) :Les cinq plus longues grottes sont sovitiques (voir U.R.S.S.), atteignant un maximum de 157 km. On trouve aussi de grandes cavits aux Etats-Unis, en Italie et en Libye. Les plus profondes sont :1. Shakta A (Piemonte, Italie)............................- 200 m2. tunel dels Sumidors (Valencia, Espagne)................- 150 m3. cueva C 2 (Almeria, Espagne)..........................- 129 mLave, basalte:Si, pour classer les cavits selon leur dnivellation, on ne prend pas en compte les cratres et fissures volcaniques, on se heurte alors au problme que pose la segmentation des tubes de lave (problme qu'on retrouve propos du dveloppement). Comme pour certaines cavits du karst tropical, il faudrait parler de systme volcanique et classer, d'amont en aval, les diffrents segments qui le composent.

1. Leviathani Cave (Kibwezi, Kenya)......................- 408 mDnivellation totale du systme : 465 m.2. Ainahou Ranch Cave (Hawaii, tats-Unis)...............- 352 m3. cueva del Viento, segment Breveritas (Canarias, Espagne) . - 262 m

Dnivellation totale du systme : 478 m.1. Manjung-gul (Je Ju Do, Core du Sud)..................13268 mLongueur totale du systme.2. Bilremos-gul (Je Ju Do, Core du Sud)..................11749 m3. Kazamura Cave (Hawaii, Etats-Unis)...................11 713 m4. Leviathani Cave (Kibwezi, Kenya)......................11152 mLe plus long segment : 9 152 m.Sel (d'aprs Ica Giurgiu et Amos Frumkin) :Les plus grandes cavits du sel se trouvent en Isral (voir ce pays). celles-ci, nous pouvons ajouter la grotte du cirque de Bol'Soj (Pamir, U.R.S.S., - 120 m et 1029 m) et la pestera 6S de la Mnzalesti (Vrancei, Roumanie, 3160 m). Algrie et Espagne possdent galement ce type de grottes.II. LES GRANDES VERTICALES

L'image du puits est celle qui correspond le mieux l'ide qu'on se fait du grand gouffre. S'y conjuguent deux obstacles que l'homme doit affronter, l'obscurit et le vide, qui font natre lgendes et motions, suscitent peur et dfrence. De la conqute souterraine, c'est l'exploration des grandes verticales qui s'impose comme la plus prestigieuse. Elle cre une aura qui a longtemps imprgn l'esprit des splologues. Il suffit de se reporter une quarantaine d'annes en arrire pour voir quelle atmosphre aventureuse a entour la descente du clt de la Henn Morte (Haute-Garonne, France) ou celle du gouffre de la Pierre Saint-Martin (Navarra, Espagne), qui avaient mobilis les plus ingnieux de l'poque, construisant spcialement des treuils, amliorant les techniques. L'accident de Marcel Loubens en 1952 contribua renforcer cette image.Longtemps, les puits arrtrent nombre d'incursions dans les cavits, bien que certains, avant l're de la splologie moderne, indignes ou scientifiques, n'hsitaient pas entreprendre la descente d'abmes trs profonds (Padirac, Macocha, Le Buu tem, hoyo del Aire,...). Mme rcemment, interrogations, craintes, tergiversations ont prcd l'exploration des grands puits : qu'on se rappelle Aphanize (1971-1972), Mont Caup (1969-1973), Hochlecken-GroBhhle (1972-1975).Ce sont les techniques d'exploration sur corde simple qui ont entran une totale dmythification, au grand dam des amateurs de rve et de mystre : cet gard, la remonte du stano de las Golondrinas aux noeuds de prussik par les Texans en 1967 cra en Europe une totale surprise, mais il fallut attendre 1970 pour qu'un grand gouffre europen, le Lonn-Peyret (voir rseau des Arres Planres), soit explor aux jumars. Le grand puits d'Apha-nize (328 m) fut le premier tre vaincu par cette technique. C'tait hier ! Mais comme nous avons la mmoire courte ! Vers 1929, Henri Brenot, sollicit par les alpinistes qui plus tard allaient former le Splo-Club de Paris, cre un singe qui sera utilis dans les annes 30 par Flix Trombe dans les gouffres du massif de Paloumre.Ce systme, trop rvolutionnaire en son temps, ne fut pas adopt. Les cordes en chanvre non imputrescible n'inspiraient pas une confiance totale. De plus, les splologues taient sous l'influence des techniques de leurs prdcesseurs, et notamment de .-A. Martel qui n'avait pas hsit s'attaquer de grandes verticales, comme celles de l'abme de Rabanel dans l'Hrault (125 m) en 1889, de l'aven Jean Nouveau dans le Vau-cluse (163 m!) en 1892 (technique de l'escarpolette) ou de Gaping Gill dans le Yorkshire (110 m sous cascade) en 1895 (techniques de l'chelle et de l'escarpolette conjugues). Martel avait conu un treuil de bois autour duquel s'enroulait une grosse corde de chanvre. son extrmit tait fixe l'escarpolette sur laquelle il s'asseyait tandis que la corde tait retenue ou hale par des aides en surface. D'autres aides taient chargs de drouler un fil tlphonique pour demeurer constamment en liaison avec l'explorateur. Les treuils mcaniques utiliss dans les annes 50-60 n'ont fait que perfectionner cette technique.L'invention du motocorde par B. Dressler en 1973 (appareil mcanique se dplaant le long de la corde) vient un peu tt pour que son utilisation sous terre soit systmatise.On connat aujourd'hui plus de soixante puits dpassant 200 m en profondeur et une vingtaine qui atteignent ou dpassent 300 m. Leur profondeur est souvent controverse, non pas en raison des mesures effectues, mais le plus souvent de leur morphologie. Faut-il confondre puits et verticale absolue? La plupart des puits est coupe par un ou plusieurs paliers ou comporte des parties contre paroi. Quelle est la limite entre le palier ou la vire interrompant la verticalit absolue du puits et le palier sparant deux puits ou conduits verticaux morphologiquement distincts? Le problme se pose pour la sima de la Zapatilla (Huesca, 358 m) o l'on descend de nombreux plans inclins et petits ressauts avant d'arriver un -pic de 176 m. Pourtant une pierre jete de l'orifice arrive sans coup frir - 358 m. On peut aussi citer le cas de Altes Murmeltier (Salzburg, 478 m) coup de nombreux paliers, mais avec une verticale absolue de 307 m. En raison de leur configuration, nous ne les avons pas ( tort ?) classs cette cote dans la liste des grands puits.En ralit, le nombre de verticales absolues sans palier et ne prtant aucune contestation est trs restreint. Citons la reine des verticales, Las Golondrinas (333 m), ou Aphanize (328 m) que seule une petite niche ncessitant un pendule de 1 m permet de fractionner, ou encore El Stano ol'on parcourt 310 m en plein vide aprs le dernier amarrage, pozu Tras la Jayada o l'on peut descendre 306 m sans palier et le dernier connu, pozo Verde qui nous donne la verticale absolue la plus grande : 340 m.Hollenhohle (Autriche) 450 m

Minye (Papouasie-Nouvelle-Guine) 417 mProvatina (Grce) 389 mpozo Verde (Mexique) 380 mEl Stano (Mexique) 364 mStierwascherschacht (Autriche) 351 msima Aonda (Venezuela) 350 mMavro Skiadi (Grce) 341 mLas Golondrinas (Mexique) 333/376 m (1)Tomasa Kiahua (Mexique) 330 mAphanize (France) 328 m (2)Lpineux (Espagne) 320 mNare (Papouasie-Nouvelle-Guine) 310 mpozzo Mandini (Italie) 310 mXonga (Mexique) 310 mVicente Alegre (Espagne) 309 mAltes Murmeltier (Autriche) 307 mLa Jayada (Espagne) 306 mPot II (France) 302 mTouya de Liet (France) 302 mJuhu (Espagne) 302 mEnrico Revel (Italie) 299/316 m (1)(1) Selon le point 0 choisi.(2) partie ascendante non explore.Note : Les coupes de puits ci-aprs sont toutes prsentes la mme chelle.Bibliographie :

Trombe (F.) - Gouffres et cavernes du Haut-Comminges, Travaux Scientifiques du Club Alpin Franais, Paris, 1943, t. 2.Raines (T.) (d.) - Stano de las Golondrinas, Bull. Assoc. Mexican Caves Studies, 1968, 2. Gnuite (P.) in L'Aven, bull. S.C. Seine, 1984 (44).AUTRICHE

Stierwascherschact (Hllengebirge, Obersterreich) .. 350 mII s'agit du grand puits du Hochlecken Grosshhle dcouvert par les Autrichiens en 1972, mais descendu par plusieurs quipes franaises en 1975. C'est la plus grande verticale souterraine du monde. Un palier spacieux (Cap Kennedy) la coupe au bout de 50 m, mais les 300 derniers mtres ne comportent pas de palier vritable : quelques marches arrondies 120 m avant le fond, dont les 100 derniers mtres sont copieusement arross.

Fig 002

Bibliographie : voir Hochlecken Grophhle (Autriche). Splo Darboun, n 3, 1978, MJC Cavaillon. Hllenhhle (Tennengebirge, Salzburg)................450 mAppel prcdemment Hades Schacht (1511/274), ce puits fut dcouvert et explor au cours des expditions organises par le Speleoklub Bobry de Zagan (Pologne) dans le Tennengebirge. La section moyenne du puits est de 6 m sur 10, avec un rtrcissement de 2 m de large entre -180 et -250. On trouve des nvs sur les paliers, ponts rocheux et jusqu'au fond du puits fragment par des paliers -68, -158, -250 et -390.Topographie: reue de H. Zyzanski, d'aprs les levs de son club.Bibliographie: Salzburger Hohlenbuch, 1985, t. 4, pp. 454-455 (coupe).Altes Murmeltier (Tennengebirge).....................307 mAppel prcdemment Stary Swistak (1511/302) et annonc prmaturment comme un puits de 480 m, il a t explor en 1981 par les Polonais du S.K. Bobry (Zagan). En fait, ce gouffre trs vertical se termine par un puits que nous avons estim 307 m sur la topographie, bien qu'il soit coup par plusieurs paliers, en particulier la cote -257.Bibliographie : Salzburger Hohlenbuch, Band 4, pp. 477-478 (coupe).ESPAGNE

pozo Lpineux (Larra, Navarra).......................320 mActuellement surmont d'un monument ferm cl qui en dfend l'entre, ce puits s'ouvre non loin en contrebas d'une pingle cheveux de la route Isaba-Arette.Dcouvert en 1950 par Lpineux, Cosyns et Occhialini, le puits est descendu au treuil l'anne suivante. Il sera emprunt pour les premires explorations de la Pierre Saint-Martin et rendu clbre par l'accident dont fut victime l'infortun Marcel Loubens.Coup par plusieurs paliers -86, -169, -213.Bibliographie :

Tazieff (H.) -1952, Le Gouffre de la Pierre Saint-Martin, Arthaud.Casteret (N.) - 1961, Aventures Souterraines, tome II, Perrin. Quefflec (C.) - 1968, Jusqu'au fond du gouffre, Stock.

Fig 003

pozo Vicente Alegre (Picos de Europa, Asturias).........309 mC'est le premier puits de la sima del Trave.Dcouvert en fin de camp en 1982 et descendu - 160 par le Splo-Club de la Seine, le puits est explor en 1983 ainsi que le rseau qui lui fait suite. Il porte le nom d'un splologue dcd en plonge. Paliers en haut et prs du fond.Bibliographie : voir sima del Trave (Espagne).pozu Tras la Jayada (Picos de Europa, Asturias).........306 mS'ouvre dans le Massif de Cornin, on y accde partir du lac de la Freira en suivant le sentier de Ario. Dcouvert en 1980 par la Seccin de Investigaciones Espeleologicas del Centro Excursio-nista Aguila (Barcelona). Le puits de 306 m a des continuations insignifiantes (-313). On peut viter le palier de - 125, ce qui donne une verticale absolue de 306 m.Bibliographie : Puch (C), 1981, El Topo Loco, n 3/5, p. 40.pozo Juhue (Arredondo, Santander)...................302 mL'orifice troit (0,40 x 0,80) du gouffre est repr en avril 1966 par G. Juhu. En aot de la mme anne, le S.C. Dijon descend au treuil le puits de 302 m qui lui fait suite et donne accs au vaste rseau qui communique avec la cueva Coventosa 815 m plus bas. Un palier - 193. Bibliographie : voir sistema Cueto - Coventosa (Espagne).FRANCE

puits des Pirates (Mendive, Pyrnes-Atlantiques).......328 mC'est le grand puits intrieur du gouffre d'Aphanize dans le massif des Arbailles, qui s'ouvre non loin du col du mme nom, une dizaine de mtres au sud d'une route desservant le massif. Aprs l'ouverture d'une doline par la pluie, le Splo-Club de Pau parvient, en 1971, la cote -155 en haut d'un puits immense qui ne sera descendu qu'en septembre 1972 par P. Courbon, J.-P. Combredet et R. Gomez. Premier grand puits europen descendu aux jumars, il comporte une verticale absolue de 328 m. Seule une niche situe un mtre de la corde permet de couper le puits en deux tronons de 90 et 238 m. Bibliographie : voir Aphanize (France).

Fig 004

Pot II (Saint-Andol, Isre)...........................302 mCet abme s'ouvre dans la commune de St-Andol (Isre, France), dans l'immense lapiaz des Erges, sur le plateau du Ver-cors. Dcouvert le 10 juillet 1969, par l'Association Splologi-que du Vercors, il tait descendu jusqu'au fond, seulement trois jours plus tard. La pierraille l'obstrue sans espoir. Sa profondeur a t ramene de 337 319 m. En outre, le gouffre est constitu d'un puits de 17 m qui s'ouvre par une petite lucarne sur un puits de 302m coup de deux petits paliers (-80, -214). Premire exploration au treuil.Bibliographie: Spelunca, 1969, n 1, pp. 52-53. Lismonde(B.), Frachet (J.-M.), Grottes et Scialets du Vercors, 1.1, 1978, pp. 92-94.Touya de Liet (Accous, Pyrnes-Atlantiques)...........302 mLe puits terminal de ce gouffre est profond de 302 m, il est fractionn par de nombreux paliers et le plus grand -pic y mesure 129 m. Il a t descendu pour la premire fois en 1974 (exploration aux jumars).Bibliographie : voir Touya de Liet (France).GRCE

Provatina (Pindhos Oros, loaninna)....................392 m(Voir Grce). En 1976, une quipe franaise confirme la cote des premiers explorateurs (392 m). En 1977, une quipe amricaine trouve 376 m mettant en doute l'unicit du puits. En 1979, les Suisses R. Wenger et Ph. Rouiller dressent une topographie prcise du gouffre qui confirme les cotes anglaises : 389 m au lieu de 392 m pour le puits form par deux conduits orthogonaux qui se recoupent vers - 170.Bibliographie: Rickstone (C.) -1968, Provatina Abyss, Wessex Cave Club Journal, aot 1968, 10 (118) p. 109. Sombardier (P.) et Poggia (F.) - Le grand puits de la Provatina, Spelunca, 1977, n 4, pp. 159-160.Mavro Skiadi (Lefka Ori, Kriti).........................342 mLe gouffre ouvre sa gueule bante 2000 m d'altitude, sur les pentes du Mont Aghios Pneumani (Lefka Ori) en Crte. On y accde par un chemin muletier de 10 km partant du village de Melidoni.Signal par le Cretois E. Platakis, l'orifice est reconnu en 1974 par des Italiens, puis explor en 1975 par le GRES Paris VI. En 1976, l'quipe du Grespa VI renforc par le G.S. le Havre complte l'exploration et relve une topographie plus prcise. Le puits mesure 342 m avec un dplacement horizontal de 50 m. Deux paliers le coupent - 131 m et surtout - 234 m.Topographies: de J. Rodet, J. Quinqueton et R. Marion.Bibliographie: Michaud (B.) - Minotaure 75, Spelunca, 1976, n4, pp. 155-158. Splo-Drack, n 11, 1977.ITALIE

abisso Enrico Revel (Alpi Apuane, Lucca, Toscana)......299 mCe gouffre s'ouvre dans les Alpes Apuanes, non loin de Carrare, dans la mme rgion que l'antro del Corchia, un kilomtre au nord de la crte joignant Pania Secca Pania dlia Croce. L'orifice est en pente. On a 316 m de verticale partir du ct le plus haut de l'orifice et 299 partir du ct le plus bas.Explor l'chelle de corde, les 20 et 21 juillet 1931, par le Groupe Splologique Florentin, il est le premier puits de 300 m avoir t descendu. Bien longtemps avant les explorations du puits Lpineux. Bibliographie : Noir (J.) Mmoires du S.C. Paris, 1976 (2).Fig 005

Pozzo Mandini (Monte Tambura, Alpi Apuane, Toscana) ...310 m

C'est le puits terminal de l'abisso Paolo Roversi dcouvert en 1977. Le pozzo Mandini s'ouvre la cote - 445. Profond de 310 m et entrecoup de nombreux paliers et fractionnements, il sera descendu en 1979.

Bibliographie: voir abisso Paolo Roversi (Italie).MEXIQUE

pozo Verde (Ajalpa, Puebla)..........................380 mC'est le premier puits du stano d'Ocotempa (alt 1700 m) explor en 1985 par l'expdition nationale belge organise par le G.S.A.B. Coup par un pont - 40 et un palier - 305. On peut descendre du pont sur une seule longueur (340 m). Bibliographie: Splo-Flash, n 148, 1985.Fig 006

El Stano (Ayutla, Quertaro).........................364 mEl Stano s'ouvre non loin de la petite ville d'Ayutla dans l'tat de Quertaro. De cette petite ville, un sentier monte au Cerro de la Tinaja, descend au Rio de la Atreja, puis remonte sur le gouffre en passant par le ranch d'el Barro. Il y a environ 8 heures de marche d'Ayutla el Barro et 3 heures de marche d'el Barro El Stano.Le gouffre fut explor aux jumars les 28 et 29 janvier 1972, peu aprs sa dcouverte par le groupe texan de l'A.M.C.S.Son immense entre en pente (150 m de dnivellation entre le point haut et le dversoir) et d'une section de 420 x 210 m s'ouvre au milieu d'une vgtation luxuriante. La descente se fait par le ct qui est le plus accessible. Les Amricains avaient annonc une verticale absolue de 410 m. L'expdition franaise du Splo-Club des Causses (1980) ramne cette verticale 364 m dont 310 m en plein vide, en utilisant le mme point d'amarrage que les Amricains.Il faut dire que la descente ne se fait pas partir du point le plus haut de l'orifice, de plus la corde arrive sur les boulis et non au point le plus bas du gouffre (-455 par rapport au point haut de l'orifice, chiffre non conteste).Le fond du puits mesure 100 m sur 200. Une galerie de 30 m s'y ouvre, o les Mexicains ont plac une image de la Vierge de la Guadalupe et un registre pour les explorateurs. Avec un volume de 16 millions de m3, cette cavit est la troisime parmi les plus vastes du globe.Bibliographie: A.M.C.S. Activities Newsletter, n 9 (1979), p. 80, coupe, plan. Bulletin n 3 (1980) du Splo-Club des Causses.Las Golondrinas (Aquisrrin, S.L.P.)...................333 mLe gouffre entirement entour par la jungle s'ouvre par un orifice impressionnant de 50 m sur 65, dont le ct ouest est 35 m plus haut que le ct est. Le puits, en bouteille, s'vase petit petit pour atteindre au fond la section phnomnale de 135 m sur 305. Ajoutant la beaut du gouffre, des centaines de perroquets verts et des milliers d'hirondelles (golondrinas) y nichent.

Pour rentrer dans le puits le soir, ces dernires plient leurs ailes et plongent plus de 100 km/h avant de les rouvrir et d'atteindre leur nid. Les perroquets essayent de les imiter mais sans aucune grce.L'endroit habituel de descente comporte une verticale absolue de 330 m, peut-tre pas la plus spectaculaire, mais le plus impressionnante des verticales connues. En amarrant l'endroit le plus haut de l'orifice,on obtient une verticale de 376 m, mais l'encombrement par la vgtation rend cet itinraire moins pratique.Repr en 1957 par un groupe de montagnards franais et mexicains, le gouffre fut explor en 1967 par huit Amricains de l'A.M.C.S., conduits par T.R. Evans. Contrairement aux Europens qui auraient employ un treuil, les Amricains rvolutionnent la technique d'exploration des puits: ils remontent aux nuds de prussik une corde nylon de 13 mm, mettant en moyenne 2 h 30 pour gravir les 333 m de verticale.Avec un volume de 5 millions de m3, cette cavit prend place parmi les plus importantes de la plante.Bibliographie : voir Stano de Las Golondrinas (Mexique).Fig 007

stano Tomasa Kiahua (Sierra de Zongolica, Veracruz) .. .330 m L'entre du gouffre s'ouvre 1380 m d'altitude, dans la Sierra Madr Orientale, non loin du village de San Jos Independencia, au fond d'une doline, entre deux pistes.Connu de longue date des villageois de la rgion, il fut descendu pour la premire fois en 1981 par Ph. Ackerman et G.Rouillon. D'aprs la topographie fournie, ce puits ne comporte aucun palier. Bibliographie: Ackerman (P.), Rouillon (G.) - Stano Tomasa Kiahua : le voyage vertical, Grottes et Gouffres, 1983 (88) : 20-28. nita Xonga (Chilchotla, Oaxaca)......................310 mCavit explore en 1985 par des Australiens et se terminant sur un puits de 310 m.PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINE

Minye (Nakana Mountains, Nouvelle-Bretagne).........417 mExplor par les expditions franaises de 1978 et 1985, ce puits comporte de nombreux paliers et sa descente est rendue difficile par une abondante vgtation. Son orifice en pente a une dnivellation de 100 m. Les profondeurs sont prises par rapport au point bas de cet orifice.Bibliographie: voir Papouasie-Nouvelle-Guine.Topographie: d'aprs le croquis d'exploration fourni par Pat Gnuite.Fig 008

Nare (Nakana Mountains, Nouvelle-Bretagne)..........310 mDescendu en 1980 par l'expdition nationale franaise. Coup par de nombreux paliers. Pour les besoins d'un film, une verticale absolue de 230 m a t descendue. Bibliographie : voir Papouasie-Nouvelle-Guine. Topographie: d'aprs Spelunca, 1981, supp. au n 3. _ .VENEZUELA

Fig 009

sima Aonda (Auyantepuy, Bolivar).....................350 mExplore en janvier 1983 par la Sociedad Venezolana de Espeleolgia transporte par hlicoptre jusqu' son orifice. Son orifice de 320 m sur 80 s'ouvre en bordure de la Meseta d'Auyantepuy dans le monde perdu, non loin de la frontire brsilienne. Ses parois sont verticales : 205 m l'est, 350 m au centre. Avec un volume de 7 millions de m3, cette cavit prend place parmi les plus vastes du monde. Bibliographie : voir sima Aonda (Venezuela).Fig 010

sima mayorde Sarisarinama (Sarisarinama, Bolivar).....275 mSon orifice norme (300 x 340 m) crve la Meseta de Sarisarinama situe comme le gouffre prcdent dans le monde perdu. Son exploration enthousiasmante l'poque s'est faite en 1974 et 1976.Ce puits est la deuxime cavit mondiale au point de vue volume avec 18 millions de m3. Il mesure 275 m de profondeur, avec une verticale absolue de 230 m, mais la voie de descente choisie est coupe de nombreux paliers avec une verticale maximale de 70 m. Il a t remont en escalade.Bibliographie : Bellard-Pietri (E. de) -1974, Exploration prliminaire du plateau de Sarisarinama, Spelunca, n 4, pp. 99-101. Urbani (F.) - 1978, Les karsts grseux du Venezuela, Spelunca, n 1, pp. 24-28. Voir sima mayor de Sarisarinama (Venezuela).II. AFRIQUEAFRIQUE DU SUD

SOUTH AFRICA/SUID-AFRIKA

Fig 011

Les zones karstiques les plus propices la splologie sont situes dans les provinces du Cap au sud et du Transvaal au nord. Au regard des standards internationaux, les cavits sud-africaines, formes pour la plupart dans les dolomies et cherts du Protrozoque ancien, sont de dimensions modestes. Par contre, plus remarquables sont les cavits creuses dans les quart-zites et les diabases (quatorze dpassent les 200 m de dveloppement, provinces du Transvaal et du Cap essentiellement).Fonde en 1955, la South African Speleological Association, divise en sections correspondant aux provinces, y est active : elle a explor 58% des cavits recenses ci-dessous, le reste tant le fait de non-splologues dans le pass. Ainsi, en 1870, Van Zyl, un paysan, est le premier explorateur connu de Cango Cave, clbre grotte touristique contenant la plus grande salle souterraine du pays : Amphithtre, 220 x 35 x 35 m.Notons que l'exploitation des mines d'or a abaiss la nappe hydrokarstique de Westdriefontein, permettant une exploration plus profonde de la cavit.DENIVELLATIONS :1. Westdriefontein (Far West Rand, Carletonville, Western Transvaal) ......................-183 mAlt. 1618 m. En 1975 (Proc. VIIe Int. Congr. Spel., Sheffield, 1977, coupe schm.).2. Wolkberg (Pietersburg, Northern Transvaal).....- 152 mAlt 1484 m (Karst es Barlang, 1976, l-ll, coupe).3. Chaos Cave (Carletonville, Western Transvaal....-112m4 Wondergat (Western Transvaal)..........- 104 m5. Abyss (Northern Transvaal)............-96 m6. Bathole (Northern Transvaal)...........- 95 mContient une verticale de 92 m.7. Nico's II Cave (Western Transvaal).........- 95 m

Fig 012

DVELOPPEMENTS :1. APOCALYPSE POTHOLE ou BOBBEJAANSGAT (Carletonville,Western Transvaal................11685 mCe gouffre-labyrinthe s'ouvre proximit de la ville de Carletonville, dans le Far West Rand. Son puits d'entre est connu de longue date, sous le nom de Bobbejaansgat, et a t descendu dans les annes 60 par son propritaire, W.H.E. Kinnear qui, pour ce faire, utilisait un bidon d'essence reli un tracteur. A lui seul, il reconnat l'Old World. De fvrier dcembre 1973, la S.A.S.A., section du Transvaal, rexplore l'Old World et topographie 3000 m environ de conduits. En mars 1974 est dcouvert le passage-cl, Stromatolite passage, menant au New World qui est entirement explor la fin de l'anne. En 1975, dans les deux parties du gouffre, des prolongements sont dcouverts portant le dveloppement 10850 m. En 1982, la dcouverte d'autres prolongements lui donne un dveloppement total de 11 685 m. La profondeur atteint 85 m.Le gouffre s'est form dans les dolomies et cherts du Protrozoque ancien (groupe de Lomagundi, sous-groupe de Malmani) et son creusement est de type phratique. La cavit est sche et aucun plan d'eau n'a t atteint.Topographie: fournie par Jacques Martini. Relevs de la S.A.S.A. (Transvaal) 1973-1975.Bibliographie: Martini (J.), Kavalieris (I.), Verhulsel (J.). Apocalypse Pothole, SASA Bull., 1975, pp. 4-9, plan h.t.2. Wonderfontein (Carjetonville, Western Transvaal)...9420 mConnu en 1840, explor 80% en 1955, complments jusqu'en 1978 (Kent et al., in Geol. Surv. South AU. Annals, 1976, 11).3. Crystal Cave (Carletonville, Western Transvaal)....7860 mExplore partir de 1971.4. Westdriefontein (Carletonville, Western Transvaal). . .5785 m Explor de 1955 1978 (SASA Bull., 1979-1980, plan).5. Cango Cave (Oudtshoorn, Cape)..........5275 mProlongements dcouverts partir de 1976 par la SASA (Le Cap).6. Thabazimbi (Thabazimbi, Northern Transvaal)....4 480 mExplor de 1959 1979 (SASA Bull., 1979-1980, plan).7. Chaos Cave (Carletonville, Western Transvaal)....4125 mExplore partir de 1975.8. Boons Cave (Carletonville, Western Transvaal)....3350 m(Geol. Surv. South Air. Annals, 12, plan).9. NH3 Cave (Western Transvaal)...........3060 mExplore partir de 1978.10. Nico's II Cave (Western Transvaal).........2900 m11. Stroomwater Cave (Valle de Cango, Cape).....2325 m12. Efflux Cave (Valle de Cango, Cape)........2280 m13. Sterkfontein (Western Transvaal).........2210 m14. Jock's Cave (Eastern Transvaal)..........1 935 m15. Sudwala Cave (Eastern Transvaal).........1 800 m16. New Cave (Western Transvaal)..........1 750 m17. Echo Cave (Eastern Transvaal)..........1 720 m18. Mogoto Cave (Northern Transvaal).........1615 mGrotte de quartzite et diabase.19. Van Rooy Cave (Western Transvaal)........1 585 m20. Empire Cave (Western Transvaal).........1 550 mALGRIE

DJEZIRFig 013

L'Algrie du Nord est parseme de nombreux petits massifs calcaires karstifiables, bien rpartis de l'est l'ouest du pays. Le plus important et le plus spectaculaire d'entre eux est le massif du Djurdjura qui dresse ses crtes alpestres (2321 m) au cur de la Grande Kabylie.Les Romains semblent avoir laiss des traces dans ls quelques grottes qu'ils visitrent. En 1867, le capitaine Rivire descend -100 m environ dans rhar el Djemaa, prs de Guelma (Constantine). Il faut ensuite attendre les annes 1910 pour voir les biologues Peyerimhoff, Jeannel et Racovitza visiter les grottes du pays. Vers 1935 est fond le Splo-Club d'Alger et Dollfus organise des explorations dans la rgion de Tlemcen.A partir de 1937, avec la cration d'un organisme de recherches souterraines par le service de l'hydraulique, commence une srie d'explorations systmatiques diriges par Jean Birebent (1903-1970). La plus belle de ces explorations sera celle de l'anou Boussouil (1937-1947) o la cote -495 m est atteinte.La guerre d'indpendance (1954-1962) arrte toutes les activits splologiques. Depuis 1963, P. Courbon, puis diffrents cooprants franais et belges, Y. Quinif et B. Collignon en particulier, reprennent les explorations, renforcs partir de 1975 par la venue estivale de clubs franais de plus en plus nombreux. Les rsultats les plus remarquables sont les continuations trouves l'anou Boussouil et la Tafna souterraine (rhar Bou Ma'za) et, surtout, l'exploration d'anou Ifflis, plus profond gouffre du continent africain ce jour. partir de 1980, il faut noter la participation de plus en plus active des Algriens l'exploration des cavits de leur pays, avec en particulier la cration d'un club Bejaia.DENIVELLATIONS:1. ANOU IFFLIS (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) - 1007 m L'anou Ifflis qui est ce jour le plus profond gouffre de l'Afrique, s'ouvre 2160 m d'altitude, au nord de la route Bouira-Tizi Ouzou, sur la commune de Tikjda (wilaya de Bouira). L'troit orifice d'entre est au pied de la falaise sommitale de la crte du Ras Timedouine, quelque 3 km au nord-est de Tikjda (coordonnes : x 630,3; y 353,1 ; carte 1/50000e Tazmalt).L'exploration du gouffre commence en 1980 o l'Association Splologique de Montreuil, aprs une rapide dsobstruction, parvient -87 m. En 1981, l'exploration est arrte -300 m devant un rtrcissement de la cavit. Elle est reprise en 1983 : en deux expditions menes par les groupes Li Darboun, Ragae et le Comit Splologique de l'Ile-de-France (Pques et t), un siphon est atteint la cote -975 m. En 1975, l'E.C. Gracia de Barcelone franchit le siphon tari par une longue scheresse et est arrt par un puits - 1007 m.La cavit doit son nom (gouffre du Lopard) aux vermicula-tions argileuses en formes de taches de lopard qui tapissent les parois de - 200 m - 530 m de profondeur. partir de -200 m, le gouffre reoit des apports d'eau qui vont alimenter un ruisseau la cote -920 m (10 Ils environ durant l'tiage estival). L'mergence suppose est ansor Arba-loune, situe au nord-ouest du gouffre, 950 m d'altitude.Topographie: extraite de Spelunca, 1984 (15).Bibliographie:

Collignon (B.), Maire (R.) - Le massif du Djurdjura. Elments de synthse sur l'hydrogologie et la splologie. Spelunca, 1984 (15) : 25-28.Rodriguez (M.) - Explorations Djurdjura 2000, aot 1983. Expdition du COSIF, Spelunca, 1984 (15) : 29-34. Fage (L.-H.) - Explorations de Couscous 83. Anou Ifflis, - 975 m, Spelunca, 1984 (15) : 35-38.2. ANOU BOUSSOUIL (Terga m'ta Roumi, m. Djurdjura, Bouira).....................- 805 mL'anou Boussouil s'ouvre 1700 m d'altitude, au fond d'une cuvette assez vaste, sur le flanc nord de la Terga m'ta Roumi, 200 m au sud de la route Bouira-Tizi Ouzou, entre Tikjda et le col de Tizi n'Kouilal, wilaya de Bouira (coord. x 633,85; y 353,13; carte 1/50000e Tazmalt.Connu depuis fort longtemps, le gouffre n'est explor qu' partir de 1933 : les alpinistes M. Fourastier et A. Belin descendent -68 m, s'arrtant au sommet du second puits. Belin et la Socit Splologique de France reprennent l'exploration et atteignent successivement - 153 m (1938) et - 194 m (1939). En 1941, les expditions sont conduites par Belin et le Club Alpin Franais d'Alger; les cotes -330m environ en 1941, -420m environ en 1946 et -495 m en 1947 sont atteintes. Le terminus de 1947 (siphon) a t successivement cot -539 m, -520 m, -515 m et -476 m ! En 1980, B, Collignon, Delail et Menault dcouvrent un passage au-dessus du siphon et explorent le rseau actif jusqu' -780 m, puis, avec l'aide de l'Association Sportive et Culturelle de Bejaia et le Groupe Splologique de l'INSA de Toulouse, - 805 m o se prsente un nouveau siphon. Des galeries fossiles sont explores en 1981 et 1982 portant le dveloppement 3200 m.La rsurgence de la cavit est localise Tala el Hammam Boudrar (alt 740 m, 8 km vol d'oiseau, coloration du 8 avril 1948'par Birebent). Le gouffre est constamment actif: il reoit les eaux de pluieet de fonte des neiges qui sont collectes par la doline d'entre.Topographie: d'aprs GS INSA (1980-1982), transmise par B. Collignon.Bibliographie:

Birebent (J.) - Explorations souterraines en Algrie. Campagne 1946-1947, Annales de Spl., 1948, III (2-3): 49-144.Collignon (B.) - Explorations splologiques dans le Djurdjura, Spelunca, 1981 (3) : 35-40.

3. anou Achra Lemoun (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 323 mAlt 2160 m. Explor en 1980 (AS Montreuil) et 1983 (COSIF) (Spelunca, 1984 (15) coupe).4. anou Bou Hadjar (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 273 mAlt 2160 m. Trois entres, explor de 1977 1983 (AS Montreuil, COSIF, SC Rosny) (Splologie algrienne, 1982-1983, coupe).5. anou Inker Temdat (Azerou Thaltatt, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 255 mAlt 1710 m. Siphon atteint en 1942 (Belin, Marichal). Cote porte - 255 par Quinif en 1974.6. rhar Dar el Beida (djebel taya, Guelma).......- 215 mAlt 1020 m. En 1953 par Birebent (- 195 m) et 1971 par P. Cour-bon (Subterra, 1976 (67)' coupe).7. anou Timedouine (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ........................- 205 mAlt 2150 m. Eh 1973 par une expdition belge. Verticale de 190 m.8. takouatz Guerrissene (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) ....................( + 65, -123) 188 mAlt 2000 m. Explor en 1933 (Belin et al., ), prolong en 1977 (SC Rosny, - 123) et 1982 (Goergler, Shebbab, +65).9. anou Akouker (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) -173m Alt 220 m. En 1977 par le SC Rosny (Splologie algrienne, 1982-1983, coupe).10. anou MachouftchManguebetch (Terga m'ta Roumi, m. Djurdjura, Bouira)...................- 162 mAlt 1780 m. En 1974 par une expdition franco-belge (Spelunca, 1976 (1) coupe).

11. anou Heizer (djebel Heizer, Djurdjura).......- 156 mEn 1985, par le SC Lodve.12. ifri Smedane (Azerou Thaltatt, m. Djurdjura, Tizi Ouzou) .........................+142 mAlt 940 m. En 1938 par le C.A.F.13. bir Sidi Safiane (djebel Sidi Safiane, m. Traras, Beni-Saf) ........................-138 mEn 1982 par Courbon et Petitbon.14. bir Tichtiouine 1 (djebel Tichtiouine, m. de Tlemcen, Tlemcen) . .:.......................-135mAlt 1150 m. En 1953 par Larat et 1980 par le SC Tulle (SC Infos, 1981 (7) coupe).15. rhar Es Skhoun (Azerou El Kebir-, m. Bibans, Bordj Bou Arreridj)................( + 10, -122) 132 mAlt 630 m. Grotte thermale difficile explore de 1977 1982.16. rhar el Djemaa (djebel Taya, Guelma).......- 129 mAlt 800 m. Explore en 1941 par Barone et les Eclaireurs deFrance (Subterra, 1976 (67) coupe).17. rhar Tintoun (djebel Brek, m. Babors, Setif).....- 120 mAlt 130 m. Vers 1947 par J. Birebent.18. rhar Sidi Amar (grand pic de l'Ouarsenis, El Asnam) . - 120 m Alt 1700 m. En 1964 par P. Courbon (Spelunca, 1965 (3) coupe).DEVELOPPEMENTS :1. RHAR BOUMA'ZA (Terni, m. de Tlemcen, Tlemcen).. 18400 m Plus connue sous le nom de rivire souterraine de la Tafna, la cavit s'ouvre dans les dolomies et calcaires du plateau de Terni (Kimmridgien suprieur) (commune de Sebdou; x 132,9; y 163,42; alt 1110 m; carte 1/50000 Terni). Elle est 500 m de an Taga, au lieu dit El rhar, 800 m au S-0 de la maison forestire de Merchiche. L'entre visible de loin est connue de toujours.Les premires explorations sont dues Henry en 1933, puis Dollfus, Dupuy, Henry et Soupault jusqu'en 1936. En aot et septembre 1947, Jean Birebent avec M. Philibert, Camous et Trabut, topographie la cavit sur 3887 m, peu avant le siphon terminal. Celui-ci est franchi en 1982 par Collignon, Petitbon, Pablo et Benoit qui portent en 1984 le dveloppement 14600 m, puis 18400 m en 1985 au prix d'un camp souterrain de sept jours regroupant des splologues du S.C. Orsay Facult et du C.A.F. Roanne.Topographie : d'aprs les levs de P. Benoit, B. Collignon et B. Pablo.Bibliographie : Birebent (J.) - Explorations en Algrie. Campagne 1946-1947, Ann. Spl., 1948 III (2-3) : 49-144, topo h.t. Splologie algrienne, 1982-1983, plan partiel.

Fig 014

2. kef et Kaous (Honaine, m. Traras, Tlemcen).....4070 mExplor en 1953 (Larat) et Collignon (1984) (Spelunca Mmoires, 1983 (13) plan).3. anou Boussouil (Terga m'ta Roumi, m. Djurdjura, Bouira) .........................3200 m4. rhar et Kahal (djebel Sidi Blal, m. de Tlemcen, Tlemcen) 2190 m Explore par Birebent (1948), prolonge par Collignon et al., en 1982.5. rhar Amalou (Azerou es Srhir, Bibans, Bordj Bou Arreridj) .........................2000 mEn 1980 et 1981 par Collignon et Goergler (Karstologia, 1983(2) plan).6. ain Berd Zaa El Kbira (djebel Bouchouk, m. de Tlemcen, Tlemcen) .......................1805 mExplore par les indignes, topographie par Collignon et Pablo en 1981.7. rhar es Skhoun (Azerou el Kbir, Bibans, Bordj Bou Arreridj) .........................1750 m(Karstologia, 1983 (2) plan).8. anou Ifflis (Ras Timedouine, m. Djurdjura, Bouira) .. 1 600 m (Splologie algrienne, 1982-1983, plan).9. rhar Medjraba (Azerou el Kbir, Bibans, Bordj Bou Arreridj) .........................1 500 mTopographie de 1973 1975 par Coiffait et Quinif (Karstologia, 1983 (2) plan).10. source n 4 de Misserghin (Misserghin, Oran)...1 200 mTopographie en 1951 et 1963 par Larat.11. rhar el Djemaa (djebel Taya, Guelma).......1100 m12. rhar Bou Akouss (djebel Doukane, plateau de Cheria, Tebessa).....................1 050 mExplore en 1946 (Trelan) et de 1978 1980 (Coiffait, Quinif et al., Spelunca, 1980 (3) plan).BOTSWANA

Politiquement indpendant, le Botswana a t partiellement reconnu par les splologues d'Afrique du Sud (rgion de Ngami-land en 1972-1974 notamment). Une grotte, Drotsky, est ce jour la seule cavit connue ayant un dveloppement suprieur au kilomtre (1200 m exactement). Elle a t explore dans les annes 30.CONGO

Lorsqu'il tait colonie franaise, le Congo a reu, partir de 1946 la visite de biosplologues franais. En 1984, le S.C. d'AIbi y ralise quelques explorations nouvelles.DVELOPPEMENTS :1. grotte de KilaNtari (Mouyondzi)........1500 m env.Par le S.C.A. Connue auparavant grce une salle de 400 x 50 x 30 m.2. grotte de Meya-Nzouari (Bangou)..........988 mEn 1961 par J.-P. Adam et R. Caron et 1963 par F. Vincent (Ann. Spl., 1966(3): 717, plan).ETHIOPIEITYOPIYABien qu'essentiellement volcanique, l'Ethiopie possde des roches sdimentaires dans lesquelles ont pu se former quelques cavits : rgions de Mekele (Tigre), Harrar, Fantale, Shalla et Baie essentiellement. Si on ne tient pas compte des missions biosplologiques (F. de Zeltner, 1901 ; T. Monod 1971, par exemple), c'est en 1972 qu'a eu lieu l'unique expdition splologique trangre en Ethiopie (British Speleological Expdition to Ethiopia). En 1976, l'Universit d'Addis Abeba rvle les gouffres les plus importants. Depuis cette date, en raison des problmes politiques, des difficults d'accs (beaucoup de grottes religieuses sont interdites aux trangers), notre connaissance des grottes thiopiennes n'a pas progresse. C'est pourquoi les Transactions of the Cave Research Group of Great Britain, 1973,15 (3) restent ce jour la seule publication de rfrence.DNIVELLATIONS :1. enkoftu Mohu (Bedenno).............- 192 mEn 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba.2. enkoftu D/deesa.................- 80 mEn 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba.3. enkoftu Hade Kure (Bedenno)...........- 66 mEn 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba.4. Tula kiliwisa n 1 (Tula, Harrar)...........- 64 mExplor en 1971 par Bill Morton et al., (op. cit., coupe).

ETHIOPIEITYOPIYABien qu'essentiellement volcanique, l'Ethiopie possde des roches sdimentaires dans lesquelles ont pu se former quelques cavits : rgions de Mekele (Tigre), Harrar, Fantale, Shalla et Baie essentiellement. Si on ne tient pas compte des missions biosplologiques (F. de Zeltner, 1901 ; T. Monod 1971, par exemple), c'est en 1972 qu'a eu lieu l'unique expdition splologique trangre en Ethiopie (British Speleological Expdition to Ethio-pia). En 1976, l'Universit d'Addis Abeba rvle les gouffres les plus importants. Depuis cette date, en raison des problmes politiques, des difficults d'accs (beaucoup de grottes religieuses sont interdites aux trangers), notre connaissance des grottes thiopiennes n'a pas progress. C'est pourquoi les Transactions of the Cave Research Group of Great Britain, 1973,15 (3) restent ce jour la seule publication de rfrence.DNIVELLATIONS :1. enkoftu Mohu (Bedenno).............- 192 mEn 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba.2. enkoftu Dideesa.................- 80 mEn 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba.3. enkoftu Hade Kure (Bedenno)...........- 66 mEn 1976 par l'Univ. d'Addis Abeba.4. Tula kiliwisa n 1 (Tula, Harrar)...........- 64 mExplor en 1971 par Bill Morton et al., (op. cit., coupe).DVELOPPEMENTS :1. SOF OMAR HOLUCA (Baie)...........15100 mCette clbre cavit (655'N et 4045'E) est un site touristique visit de longue date. Elle est situe prs du petit village de Sof Omar. C'est une perce hydrogologique de la rivire Web se pre-dant Ayiew maco (alt 1 345 m) et rsurgeant 1 200 m plus loin (alt 1 330 m). Vers la rsurgence, s'est form un labyrinthe donnant au systme un total de 42 entres et un dveloppement de 15100 m.La premire visite connue est celle d'Arthur Donaldson-Smith en 1897, suivi par des Italiens en 1913 et 1938. La premire traverse est effectue par Eric Robson, Chris Clapham (Anglais) et Kabir Ahmed en 1966 : ils topographient en huit jours 8000 m de passage. Au printemps de 1972, la BSEE porte le dveloppement topographie 15100 m.Topographie: d'aprs le plan de la BSEE publi dans Trans. C.R.G. of G.-B., 1973, 15(3).2. Nur Mohaned holuca (Goro, Baie).........2500 mAlt 2600 m env. En 1972 par la BSSE (op. cit., plan).3. Zayei neati (Mekele, Tigre).............330 mTopographie en 1962 par Dave Causer (op. cit., plan).GABON

Les informations ci-jointes reposent essentiellement sur mes explorations personnelles et sur quelques renseignements rcolts et l. Elles donnent une image assez fidle de la situation actuelle des explorations splologiques au Gabon. Il faut signaler que ces recherches sont peu dveloppes en raison des difficults d'accs dans certaines zones. Pourtant le potentiel karstique existe et il est fort possible que l'on trouvera dans le futur des cavits bien plus importantes que celles mentionnes ici.Les grottes de la rgion de Lastoursville sont creuses dans des terrains sdimentaires non-mtamorphiss parmi les plus vieux du monde (dpt entre 2 et 2,3 milliards d'annes). Elles restent toujours limites la tranche de roches carbonates dans lesquelles elles sont creuses, banc horizontal de dolomies d'une quarantaine de mtres de puissance interstratifi dans des roches non solubles. Les plus fortes dniveles (30 m env.) sont atteintes dans les grottes de Kessipougou, Lastoursville et Paouen n 1.Le Gabon possde des cavits creuses dans le jaspe (rgion de Franceville), dans les grs (monts Ngagui et Mouba, France-ville) et dans les oxydes et hydroxydes de fer (gisements de Belinga, au NE du pays): grotte du Faucon avec une salle de 10 m sur 10 !Grard DelormeDVELOPPEMENTS :1. grotte de Kessipougou (Lastoursville, Ogooue-Lolo).. 1552 m

Alt 470 m env., dolomies du Francevillien. Perce hydrologique entirement pntrable de 1200 m explore en 1976-1978 par G. Delorme (Spelunca, 1979 (4) plan). Dveloppement estim 2000 m.2. grotte de Lastoursville (Lastoursville, Ogooue-Lolo).. 1352 m

Alt 400 m env. Perce de 1000 m, explore en 1976-1978 par G. Delorme. Dveloppement estim a 1440 m (Spelunca, 1979 (4) plan).3. grotte de Bongolo (Lebamba, Ndende, Ngounie)...1150 mAnn. Spl., 1952 (2) plan.4. grotte de Paouen n" 1 (Lastoursville, Ogooue-Lolo)...750 mAlt 340 m env. Perce hydrogologique explore en 1976-1978 par G. Delorme (Spelunca, 1979 (4) plan). Possde une salle de 170 x 60 m.5. grotte de la rivire Ibembe (Lastoursville, Ogooue-Lolo).641 m Alt 360 m env. Perce explore en 1976-1978 par G. Delorme (Spelunca, 1979 (4) plan). Dveloppement estim 940 m.GUINE

l'ouest du pays, en Moyenne Guine, la retombe occidentale du massif du Fouta-Djalon, o prennent naissance les principaux fleuves de l'Afrique de l'ouest, Sngal, Gambie, Kroubal, des splologues chambriens, J.-L. Fantoli, R. Durand, reconnaissent en 1983 quelques cavits. C'est dans les hautes valles et les rgions tabulaires proches des villages de Kindia, Mamou et Lab que se trouvent de curieuses cavernes, localement dnommes fom. Elles ont la particularit de se dvelopper dans des roches volcaniques telles que les dolrites, les gabbro-dunites, les conglomrats ou les grs. Ces grottes sont des lieux tranges et sauvages o demeurent de considrables et d'extraordinaires colonies de chauves-souris.Jean-Louis Fantoli.DVELOPPEMENTS :1. fom Tiouki nord (Gora Yamba, Lab.........400 m2. grotte de la Plantation (Sougta, Kindia).......400 m3. Touk fom (Seguaya, Kindia).-...........300 m4. grotte de Nianka (Allya, Kindia)...........220 m5. fom Tiouki est (Gora Yamba, Lab).........220 m6. fom Bougohey (Sabou, Mamou)..........200 m7. fom Goubambaya (Goubambaya, Malou).......150 m8. fom MiliBili (Goubambaya, Mamou)........120 m9. grotte de Kombtid (Seguaya, Kindia)........105 m10. fom Frill (Sougta, Kindia)............100 mFig 015

KENYA

Les seules grottes connues au Kenya jusqu' ce jour sont volcaniques et font l'objet des recherches du Cave Exploration Group of East Africa, cr en 1964 et qui dite un bulletin priodique, rcemment rebaptis Speleophant.Leviathani Cave comprend plusieurs segments ayant une dnivellation totale de 465 m, dont 408 pour le segment Upper Leviathani cave (Newsletter of C.E.G. of East Africa, 1978 (2), coupe schmatique). Faute d'avoir pu consulter toutes les publications du C.E.G., la liste ci-aprs doit tre considre comme lacunaire.DVELOPPEMENTS :1. Leviathani Cave (mts Chyulu, Kibwezi).......11152 mAlt 1600 m. Compte onze entres. Dcouverte en 1975, la cavit est explore en 1976. Le plus long segment mesure 9152 m (Speleophant, 1982, 6).2. Mathaioni Cave (mts Chyulu, Kiboko)........1700 mOu Mathaione lava tunnel. Grotte touristique qui a t explore en 1966-1967.3. Kimikia Cave (mts Chyulu, Kibwezi).........1500 mExplore en 1965.4. Cave 12 MtSuswa................542 m(Bull, C.E.G. of E.A., 1972 (3) plan).

5. Kangundo Cave (Kangundo, Machakos).......228 m(NI of C.E.G. of E.A., 1965 (3) plan).LIBYE

LBIYAPlusieurs campagnes splologiques (Circolo Speleologico Romano, 1959-1960, entre Banghaz et Al-Bayd', Cyrnaque; Comex et Socit des Eaux de Marseille, prs de Banghaz; quipe hongroise mene par Attila Ksa, 1979-1981, karst du gypse de Bir al Ghanam, Tripolitaine) ont permis de mieux cerner le potentiel des surfaces calcaires libyennes. Les conditions climatiques, dfavorables la karstification, ont cependant autoris la formation de cavits remarquables. Peu de Libyens semblent intresss par la splologie et la seule publication consacre la Libye est l'excellent rapport d'Attila Ksa, Bir al Ghanam karst study project (1981) auquel nous devons beaucoup.DNIVELLATIONS :1. Bukarma (Banghaz, Cyrnaque).........- 101 mAlt 25 m. 78 m sont noys. En 1975 par COMEX et S.E.M.2. Abraq (Abraq, Cyrnaque).............- 92 mEn 1983 par A. Ksa et Csernavlgyi.3. an Mizraq (Nasmah, Tripolitaine)..........-86 mAlt 200 m env. Descendu vers 1936 (Ksa, (op. cit., coupe).4. puits aux jumars (Banghz, Cyrnaque)......- 85 mEn 1977 par COMEX et S.E.M. Compte 60 m noys.5. gouffre sans nom (Jebel Akhdar, BanghzT, Cyrnaque) .........................- 75 mEn 1959 par C.S.R. (Notiziario C.S.R., 1969 (18-19) coupe).6. Muntaqa Aqaranta (al Marj, Cyrnaque).......- 60 mEn 1983 par A. Ksa et Csernavlgyi. Profondeur estime 100 m.7. haua el Labrag (Labrag, Cyrnaque)........- 53 mEn 1959 par C.S.R. (Not. C.S.R., 1969 (18-19) coupe.8. Umm al Masabih................+ 52,5 mDVELOPPEMENTS :1. Umm al Masabih (Bir al Ghanam, Tripolitaine)....3593 m12 entres. Gypse. En 1981 (Ksa, (op. cit., plan).2. Bukarma-Habibi (Banghaz, Cyrnaque).......2256 mAppartient au systme d'an Zayana. En 1976 et 1977 par COMEX et S.E.M. Compte 1454 m noys. Plan indit.3. Mirisi (Banghaz, Cyrnaque)...........2117 mEn 1976 par COMEX et S.E.M. Totalement noy. Appartient au systme d'an Zayana. Plan indit.4. Abu an Niran n" 7 (Bir al Ghanam, Jefren, Tripolitaine). .858 m (Ksa, (op. cit., plan).5. an Debussia (Banghaz, Cyrnaque).........847 mEn partie noy (1977, COMJX et S.E.M.)6. puits aux jumars (Banghaz, Cyrnaque)......830 mAppartient au systme d'an Zayana (1977, COMEX et S.E.M.).7. an Fasat (Bir al Ghanam, Tripolitaine)........618 m(Ksa, (op. cit., plan).8. Abu an Niran n" 3 (Bir al Ghanam, Jefren, Tripolitaine).365 m (Ksa, (op. cit., plan).MADAGASCAR

MADAGASIKARAFig 016

Longtemps ignore des splologues malgr un pass trs li la France, Madagascar revient la mode depuis 1981, date des premires expditions trangres ralises dans ce pays depuis son indpendance.Les karsts malgaches sont tous situs le long de la cte ouest du nord au sud de l'le et reprsentent une superficie totale de 30000 km2, rpartis en sept ensembles distincts. Sur le plan sp-lologique, les plus intressants sont VAnkarana (150 km2) dans lequel ont t topographies plus de 100 km de galeries dont certaines parcourues par des rivires crocodiles, le Mikoboka (2000 km2), d'accs trs difficile, qui semble offrir le potentiel en profondeur le plus important, le Bemaraha (4 000 km2) actuellement peu explor. Par contre, une reconnaissance effectue sur le karst de Kelifely (9000 km2) s'est avre infructueuse. Le Mahafaly (9000 km2) apparat comme tant un karst noy faible profondeur.Les explorations ont dbut lors de la prsence franaise ds 1938. De nombreuses grottes ont cependant eu des explorateurs et utilisateurs indignes. C'est durant les annes 60 que J. de Saint-Ours a effectu la plus grande partie des reconnaissances de cette poque. Une synthse par R. Decary et A. Kiener, in Annales de Splologie, 1970 : 409-440 et 1971 : 31-46, rsume la splologie malgache d'avant l'Indpendance.Aprs le dpart des Franais, les seules explorations ont t le fait de J. Radofilao (Universit d'Antsiranana) dans le massif de l'Ankarana. Quelques tudes de surface par les gographes de l'ERA 282 du C.N.R.SV(G. Rossi, J.-N. Salomon) synthtises en 1981 par la thse de G. Rossi fournirent la base des explorations actuelles qui permettent de lever peu peu les interrogations que l'on pouvait se poser au sujet des karsts malgaches.Eric Gilli.DNIVELLATIONS :1. gouffre de Tolikisy (Fiherenana, Toliara)......- 160 mExplor en 1966-1968 par J. Radofilao.2. aven de Lavaboro (Mahafaly, Toliara)........-115m3. aven de Manamby (Fiherenana, Toliara)......- 105 m4. Andetobe (Ankarana, Ambilobe)..........- 105 mDVELOPPEMENTS :1. AMBATOHARANANA (Ankarana, Ambilobe)....18100 mLa grotte, qui a t appele rivire souterraine de Mananjeba, est situe dans le massif de l'Ankarana, 10 km au nord d'Ambi-lobe et 75 km environ au sud d'Antsiranana.Elle est traverse d'est en ouest par la rivire Mananjeba qui franchit ainsi, avant de se jeter dans le canal du Mozambique proche, une butte calcaire isole, situe au sud du massif.C'est une grotte-labyrinthe o l'on suit, sur 2700 m, dans des galeries de grande taille, la rivire qui est navigable en pirogue. Par quelques galeries fossiles, on accde une norme doline d'effondrement au cur de la butte.Ambatoharanana s'est forme dans des calcaires rcifaux du Jurassique moyen.Connue sur environ 6000 m par J. de Saint-Ours, la grotte est topographie sur 2700 m en 1972 par l'Association Sportive de l'Universit de Madagascar (A.S.U.M.). En 1974, Jean Radofilao, avec Philippe Andriambololona et Flix Raoelison, ralise une expdition oriente vers les embranchements du cours souterrain de la rivire. En trois semaines, une bonne partie d'entre eux est explore et topographie, apportant un dveloppement de 18100 m.Topographie: d'aprs la synthse de J. Radofilao parue dans Spelunca, 1984 (13).2. Andrafiabe (Ankarana, Ambilobe).........12030 mLes explorations de J. de Saint-Ours (1961, 1963, D = 2800 m) sont poursuivies par l'A.S.U.M. (1964-1966, D = 9900 m; 1970-1971, D = 11 200 m) puis par J. Radofilao partir de 1980.3. Ambatoanjahana (Ankarana, Ambilobe)......10810 mPar l'expdition franaise de 1983. Navigation souterraine de 3700 m.4. Antsatrabonko (Ankarana, Ambilobe).......10475 mExplor par l'A.S.U.M. (1966-1970, D = 5760 m, puis par J. Radofilao et des cooprants franais (1977-1978).5. Anjohimilaintety (Ankarana, Ambilobe).......9005 mPar l'A.S.U.M. (1966-1972, D = 7500 m), puis J. Radofilao et les expditions franaises (1980-1984).6. Anjohiandranoboka (Andranoboka, Mahajanga)...5330. mExplor en 1951-1952 par J. de Saint-Ours, Paulian et A. Ramahalimby (Ann. Spl., 1959 (3-4) plan).7. AmpandriampanihyNord (Ankarana, Ambilobe)...4480 mEn 1977-1978 par J. Radofilao et cooprants franais. 8. Andetobe (Ankarana, Ambilobe)..........4260 m9. B (Ankarana, Ambilobe).............4080 mPar Radofilao, 1978-1979.10. Ambatomanjahana (Ankarana, Ambilobe).....3850 m1971, A.S.U.M., puis 1982, expdition franaise.11. Anjohin'ny Voamboana (Ankarana, Ambilobe)....3750 m1971, A.S.U.M., puis 1982, expdition franaise.12. Y (Ankarana, Ambilobe)............2560 m13. Ambarabanja (Ankarana, Ambilobe)........2325 mEn 1972 par l'A.S.U.M.14. Anjohiantsatrabonko (Ankarana, Ambilobe).....2070 m15. Anjohibefoka (Ankarana, Ambilobe)........1940 mEn 1971, par l'A.S.U.M.16. Analamisondrotra (Ankarana, Ambilobe)......1900 m(Madagascar, expditions splologiques 81, rapport in Splologie, Nice, n 115, plan).N.B. B et Y sont des noms provisoires.MAROC

MAGHREBFig 017

Le Maroc a une superficie de 724734 km2 dont 100000 environ sont constitus de calcaire, aussi est-ce un terrain de tout premier ordre pour la splologie. Les principaux ensembles sont situs dans trois domaines gologiques spars eux-mmes par d'importants accidents tectoniques : le domaine de l'Anti-Atlas au sud du Maroc, d'ge prcambrien, dont les reliefs atteignent 2 3000 m, s'tendant d'est en ouest; le domaine de l'Atlas, constituant une chane oriente SO-NE, d'ge caldonien, hercynien et alpin; le domaine rifin, au nord, d'ge alpin terminal.L'existence de cavits est connue depuis la nuit des temps : abris sous roche habits, utiliss comme grottes marabout, c'est--dire des fins religieuses. Les vritables explorations commencent vers 1925 avec l'arrive de Franais audacieux. Le rhar bel Hordafa, au sud de Romani, est visit pour son guano. L'exploration de la grotte de Tasserakout, dans la rgion d'Oujda, lieu en 1927. Norbert Casteret visite les grottes du Moyen Atlas au sud de Taza en 1934 : le Friouato dont il dcouvre l'entre du rseau au fond du gouffre, le Chiker qu'il parcourt jusqu'au point bas. Le rhar Goran (Safi) est explor pour la premire fois en 1937. Le kef Aziza, Tazzouguert (ouest d'Er Rachi-dia) est visit avant la seconde guerre mondiale.C'est en 1947 que commencent les explorations systmatiques avec la cration de la Socit Splologique du Maroc et, par la suite, des Splo-Clubs de Rabat, Mekns, Fs, Oujda, Agadir et Casablanca.Un premier inventaire, dit en 1953, recense une soixantaine de gouffres et de grottes.Des dcouvertes de premire importance sont ralises, notamment le kef Toghobet dans le Rif et la rivire souterraine du Wit Tamdoun, au nord-est d'Agadir. Des siphons sont plongs au Chiker et au Friouato. D'autres, comme l'an Melghfi dans le Moyen Atlas de Bni Mellal, la rivire de Chara au sud de Taza, l'ifri N'Taoui ou la grotte du Cad au sud d'Azilal dans le Haut Atlas, sont visits et permettent une connaissance plus approfondie des rseaux splologiques.En 1981, parat linventaire Splologique du Maroc, de J. Camus et C. Lamouroux : il dcrit 543 cavits et devient la rfrence essentielle pour ceux prvoyant une expdition au Maroc.Camille Lamouroux.DNIVELLATIONS :1.KEFTOGHOBET(Rif, BabTaza, Chaouene).....- 713 mLe kef Toghobet s'ouvre l'extrmit ouest du Rif, non loin de la pittoresque ville de Chaouene. Il faut passer par le village de BabTaza o l'on prend une piste forestire en direction du djebel Laacheb. A 8 km de Bab Taza, on arrive dans une vaste dpression o se trouvent une source et de grandes btisses servant d'abri aux bergers. C'est peu aprs cette dpression que part le sentier du Toghobet qu'on atteint en une demi-heure de marche. Le gouffre s'ouvre l'altitude de 1700 m.Carte 1/50000e Bab Taza; x 523,8; y 498,8.Une coloration effectue en 1960 a montr que les eaux absorbes par le siphon de la cote - 395 m mergent dans l'oued Sera-fat, 850 m plus basque le gouffre et 3 500 m de distance. Quant l'mergence des eaux disparaissant - 700 m, elle est encore inconnue.En 1959, des bergers indiquent le gouffre au Splo-Club de Rabat qui en entreprend l'exploration. Cette anne, l'quipe forme de Penot, Camus, Lamouroux, Serrano et Renner atteignait une vaste salle la cote - 135 m. En 1960, leS.C.R. est arrt par un siphon situ la profondeur de -380 m (cot par erreur - 544 m).En 1969, une quipe belge du Splo-Club de l'Universit Catholique de Louvain reprend l'exploration du gouffre, dsamorce le court siphon terminal mais bute 15 m plus bas sur un nouveau siphon.En 1971, le Splo-Club de Blois, men par Michel Chassier, s'intresse la cavit : il dcouvre un nouveau passage -240 m, mais, un peu plus loin, il ne peut franchir une troiture. Celle-ci est dsobstrue l'anne suivante et, par manque de matriel, le S.C.B. interrompt son exploration -540 m. En 1973, un premier terminus est atteint (vote mouillante) la cote -677 m. En 1974, un dpart fossile est explor, toujours par le S.C.B., qui conduit un puits noy, la cote - 697 m (topo 1981). Le dveloppement atteint alors 3600 m.En 1981, une plonge de l'Association pour la Recherche Splologique au Maroc, portera la dnivellation totale - 713 m, le dveloppement atteignant 3725 m.Topographie: d'aprs les levs du S.C.B. transmis par Michel Chassier.Bibliographie : Chassier (M.) - Le gouffre du Toghobet (Maroc, Rif), Spelunca, 1975 (2) : 29-32.2. kef Tikhouba(djebel Tazekka, Moyen Atlas, Taza).. - 310 m Alt 1050 m. Explor par le S.C. Taza (-120 m, 1964), le S.C. Rabat (- 155 m, 1967) et le S.C. Aix-en-Provence