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Review / Comptes rendus
Atlas historique du Québec. La francophonienord-américaine
Sous la direction de Yves Frenette, Étienne Rivard etMarc Saint-Hilaire, Presses de l’Université Laval,Québec, 2013, 310 p., livre papier, 69.95$ (ISBN9782763789583)
DOI: 10.1111/cag.12089
C’est près d’une quarantaine d’auteurs qui ontparticipé à cette œuvre très bien rédigée, abondam-ment illustrée et dont la mise en page est irréproch-able. Les Frenette, Gilbert, Roby, Trépanier, Gervais,entre autres, sont de cette équipe multidisciplinairede spécialistes de la francophonie nord-américaineaccessible aux chercheurs mais aussi à un publicfriand de l’histoire de la francophonie. On se sentdonc en bonne compagnie dès la lecture de la tabledes matières.
Cette dernière est imposante, certes, mais rassur-ante puisque l’ouvrage est fort bien organisé. Diviséen 5 chapitres de 6 à 18 textes chacun, l’atlasprésente de manière chronologique rien de moinsque 50 textes d’environ 5 pages. Chaque textecontient une ou des cartes (tantôt historiques, tantôtélaborées par les excellents cartographes de l’Uni-versité Laval), des graphiques, des photos ancienneset récentes, des peintures, etc.
Le chapitre 1 aborde, comme il se doit, les premiersfoyers de peuplement de l’Acadie jusqu’au Midwest(Mississippi, Illinois). Le second chapitre a commethème les frontières commerciales et agricoles. Il estici question, par exemple, du Madawaska, de laLouisiane, desMétis. Le 3e chapitre contient le plus detextes, soit 18. Le thème étant les grandesmigrationsde 1860 à 1920, on comprendra que le matériel surcette période charnière soit riche, ayant fait l’objet derecherches depuis nombre d’années. Les textesportant sur la Nouvelle-Angleterre dominent, bien
qu’on y trouve quelques perles comme la franco-phonie californienne. Toutefois, on n’a pas oubliél’Ontario français et l’Ouest canadien. Le chapitre 4parle de transition au sein de la francophonie de1920 à 1960, période durant laquelle le Québec sedirige vers la Révolution tranquille, ce qui n’est passans affecter les francophonies canadiennes. Le 5e etdernier chapitre porte sur la francophonie nord-américaine de 1960 ànos jours. Il se concentre sur lesproblématiques criantes que sont l’identité et lasurvie des francophonies en milieu minoritaire demêmeque lesnouvelles francophoniesurbaines et debanlieue au Canada, enrichies et redéfinies parl’apport d’immigrants francophones haïtiens, liba-nais, etc. Notons que si on a pu trouver dans cetouvrage, à raison, une place pour la Californie, ilaurait été possible d’y inclure la Floride au chapitre 5.Après tout, d’autres spécialistes de la francophonienord-américaine, tels Dean Louder, Éric Waddell etAnne Gilbert, lui donnent une place de choix dansleurs travaux.
Outre la qualité des textes écrits par une panopliede spécialistes, La francophonie nord-américaineest un des plus beaux ouvrages publiés sur le sujet.Et il en dit long sur le professionnalisme des Pressesde l’Université Laval et des membres du CentreInteruniversitaire en Études Québécoises (CIEQ),rattaché à l’Université Laval. Sa riche et superbeiconographie aide grandement à comprendre lescontextes historiques, politiques et géographiquesdans lesquels les francophonies présentées sesont développées et transformées. Voilà un ouvragesur la francophonie nord-américaine bien rédigé,mariant à merveille l’histoire et la géographie, et quirend le tout agréable par sa superbe présentationiconographique.
Rémy Tremblay
TÉLUQUniversité du Québec
The Canadian Geographer / Le Géographe canadien 2014, 58(2): e41
DOI: 10.1111/cag.12089
© 2014 Canadian Association of Geographers / L’ Association canadienne des géographes
The Canadian Geographer Le Géographe canadien The Canadian Geographer Le Géographe canadien