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Avant-propos - UNEP · Depuis que Jacques Cousteau, dans les années 60, a le premier lancé un cri d’alarme face la détérioration du milieu marin, ... les déchets urbains et

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Avant-propos

Comme l’a reconnu le Secrétaire général de l’Organisation des NationsUnies lui-même, le Programme pour les mers régionales du PNUE estdepuis 25 ans un exemple stimulant de la manière d’aborder au planrégional la protection de l’environnement et la gestion des ressourcesnaturelles.

Le Programme est parti du principe que c’est au plan régional etnon mondial qu’on peut aborder avec le plus d’efficacité les problèmesd’environnement que connaissent les océans et les zones côtières.Aujourd’hui, cependant, les 18 programmes pour les mers régionales etprogrammes apparentés constatent la nécessité d’une plus grandecollaboration et d’une aide mutuelle.

C’est pour cette raison que le PNUE a décidé de donner un soufflenouveau à son Programme pour les mers régionales. En explorant desconcepts nouveaux et en trouvant des moyens de resserer lacoopération entre les régions, le PNUE espère façonner un programmerevitalisé qui soit beaucoup plus que la somme de ses nombreusesparties.

La présente publication, qui décrit l’état du programme à l’aubed’un nouveau siècle, marque un jalon sur cette voie.

– Klaus Toepfer, Directeur exécutif,Programme des Nations Unies pour l’environnement

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Les mersrégionales

Une stratégie de survie pournos océans et nos côtes

TABLE DES MATIERES

Un temps pour l’action 2

Le Programme pour les mers 3régionales du PNUE

Comment fonctionnent les 5Plans d’action

Orientations futures 6

Méditerranée 8

Mer Rouge et golfe d’Aden 9

Zone de la ROPME 10

Caraïbes 11

Mers de l’Asie de l’Est 12

Pacifique Sud-Est 13

Carte des mers régionales 14

Afrique de l’Ouest et du Centre 16

Pacifique Sud 17

Afrique de l’Est 18

Mer Noire 19

Pacifique Nord-Ouest 20

Mers de l’Asie du Sud 21

Pacifique Nord-Est 22

Partie supérieure de 23l’Atlantique Sud-Ouest

Partenaires indépendants 24

Conventions sur les mers régionales 26

Contacts 28PNUE/SHOUKYA UTSUKA

PNUE/HU ZONG HUU

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Un temps pour l’actionDepuis que Jacques Cousteau, dans les années 60, a le premier lancé un cri d’alarme face la détérioration dumilieu marin, la plupart d’entre nous avons pris conscience des intérêts en jeu: la pêche, source primordialed’alimentation pour beaucoup d’entre nous, les plages de nos vacances, nos précieux récifs coralliens et noszones humides côtières riches en espèces animales et végétales, sans oublier notre santé même.

Plus récemment, les scientifiques nous ont prévenu que la perpétuation même de la vie sur notreplanète risquait d’être compromise par les dommages inconsidérés que nous infligeons tant à l’atmosphère,du fait des gaz à effet de serre et des substances chimiques appauvrissant la couche d’ozone, qu’au milieuterrestre, avec nos bulldozers et nos tronçonneuses, ou encore aux autres créatures vivantes, par l’emploide pesticides, de filets dérivants et de l’asphalte.

Même les océans, ces immense zones tampons environnementales qui maintiennent l’équilibre nécessaireà la pérennité de la vie (température, gaz atmosphériques, cycles de l’eau et des substances nutritives), nesont pas à l’abri de cette menace. Les forces en jeu sont phénoménales et pourraient induire dans notreenvironnement des changements fondamentaux si subits que la vie aurait très peu de temps pour s’adapteraux nouvelles conditions. Des déserts pourraient ainsi se former dans les grandes plaines, véritables greniersà blé de l’humanité. Les grands courants océaniques et atmosphériques pourraient changer de direction,transformant la Suisse en Sibérie ou l’Argentine en Sahara. En outre, des zones de température entièrespourraient migrer de plusieurs centaines de kilomètres en quelques décennies. Des chapelets d’îles etcertaines plaines côtières pourraient être totalement submergés.

L’homme et le littoral

Sept habitants de la planète sur dix vivent àmoins de 80 kilomètres du littoral. Près de lamoitié des villes de plus d’un million d’habitantsse trouvent à proximité d’une embouchurefluviale soumise à la marée. Dans les zoneslittorales s’effectuent 90% des capturesmondiales de poissons et les plages sont le lieude recréation favori d’un grande partie del’humanité. Enfin, le plateau continental est lazone des océans dont la productivitébiologique est la plus forte.

Or c’est aussi sur le littoral que nos activitésont les effets les plus marqués et les plusimmédiats: la destruction des mangroves auxfins du développement s’y solde parl’accumulation de vase et de sédiments dansdes eaux auparavant limpides; les déchetsurbains et industriels polluent les estuaires; letourisme se concentre à proximité des récifscoralliens, sur lesquels se pratique, en outre, lapêche à la dynamite ou au poison.

Des menaces grandissantes

La mondialisation a accentué nombre desmenaces pesant sur le milieu marin. Les naviresdemeurent le moyen le plus économique detransport à longue distance des marchandisesen vrac et des milliers de navires-citernessillonnent les routes pétrolières du monde,provoquant régulièrement des déversementsd’hydrocarbures et des rejets polluants quifinissent par atteindre les plages, détruisant lafaune et la flore sauvages et ruinant le tourismelocal et l’économie des pêches pendant desmois, voire parfois des années. En outre, lesnavires transportent dans leurs eaux de cale etde ballast des espèces envahissantes quireprésentent une menace grave pour labiodiversité planétaire car elles attaquent lafaune et la flore autochtones.

PLAGE DE QING DAO, CHINE. PNUE/WANG JIAN MIN

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Un sujet de préoccupation désormais mondial

Les problèmes côtiers et marins ont été longtemps perçus comme ne revêtant qu’une portée purement localeou nationale. Avec la prise de conscience environnementale croissante intervenue au cours des cinquantedernières années, ces problèmes ont trouvé leur place sur la liste des préoccupations mondiales. La Conférencedes Nations Unies de 1972 sur l’environnement a expressément souligné « l’importance vitale pour l’humanitédes mers et de tous les organismes vivant dans les océans ». Le Sommet planète Terre tenu à Rio en 1992 apermis de dégager une nouvelle préoccupation: le développement durable. Le programme Action 21, schémadirecteur international à l’intention des communautés en charge de l’environnement et du développementpour le nouveau millénaire, consacre son chapitre 17 aux océans et aux côtes. La Convention de 1992 sur ladiversité biologique ainsi que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de 1992,ont permis d’inscrire les activités marines dans une nouvelle perspective associant étroitement des questionsrégionales et mondiales.

Le Programme pour lesmers régionales du PNUELe Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement a souscrit à l’approcherégionale de la lutte contre la pollution marine à plusieurs reprises avant que le PNUE ne lance son programmede protection pour les mers régionales en 1974. Au titre de sa première grande activité régionale, le PNUE aconstitué une équipe spéciale de scientifiques et de fonctionnaires chargée de formuler un plan d’action pourla Méditerranée, dont la version définitive a été adoptée à Barcelone en février 1975.

Depuis, sous l’égide du PNUE ont été mis en place 13 plans d’action régionaux concernant respectivement:l’Afrique de l’Est, l’Afrique occidentale et centrale, l’Asie de l’Est, l’Asie du Sud, les Caraïbes, la mer Méditerranée,la mer Noire, la mer Rouge et golfe d’Aden, le Pacifique Nord-Est, le Pacifique Nord-Ouest, le Pacifique Sud, lePacifique Sud-Est, et la zone maritime de l’Organisation régionale pour la protection du milieu marin (région duKoweït). Un plan d’action pour l’Atlantique Sud-Ouest est en cours d’élaboration et trois accords similairesdistincts entre pays développés sont en place en ce qui concerne la mer Baltique, l’océan Arctique et l’AtlantiqueNord-Est. En tout, plus de 140 pays participent à au moins un plan d’action régional.

L’environnement: une cause unificatrice

La protection de l’environnement s’est révélée être une cause profondément unificatrice. Région après région,de la Méditerranée au Koweït et au nord-ouest du Pacifique, le schéma se répète: des pays ne parvenant guèreà s’entendre sur d’autres sujets se réunissent autour d’une même table pour examiner les moyens de protégerleur environnement marin et côtier.

Peut-être tout aussi remarquables sont les partenariats à large assise établis entre des douzainesd’organismes internationaux, souvent avec le soutien du secteur privé et d’organisations non gouvernementales.Sur les 17 programmes pour les mers régionales et programmes associés, 11 reposent sur des conventions etdes protocoles s’y rapportant.

Ces accords régionaux se sont avérés extrêmement efficaces s’agissant d’amener les gouvernements àassurer la protection de l’environnement. A la différence des conventions mondiales relatives à l’environnement,ces conventions et plans d’action régionaux sont exhaustifs, englobant des problèmes qui vont des déchetschimiques et de l’aménagement du littoral à la conservation d’animaux et d’écosystèmes marins. Leur champgéographique restreint permet de canaliser les énergies d’un grand nombre de groupes d’intérêt aux fins durèglement d’une série de problèmes en fin de compte corrélés.

Principales questions

Parmi les questions prioritaires visées dans les accords sur les mers régionales figurent les suivantes :

Ecosystèmes et biodiversité. Les récifs coralliens comptent parmi les écosystèmes naturels les plus productifset les plus divers. Malheureusement, ces dernières décennies se sont révélées catastrophiques pour eux. Eneffet, 10% des récifs coralliens pourraient déjà avoir été dégradés sans espoir de régénération et 30% seraient enétat de dégénérescence. Dans le même temps, les zones humides littorales, les forêts de palétuviers et les maraissalins, qui possèdent une grande richesse biologique, sont devenus des sites privilégiés de dragage ou deremblai pour les industriels, les agriculteurs et les bâtisseurs. Les tortues de mer et les mammifères marins, dontles phoques, les lamantins et les baleines de petite taille, sont particulièrement menacés.

Ressources biologiques. Les poissons, les mollusques et les crustacés sont la source alimentaire prépondérantede communautés autoconsommatrices partout dans le monde. Mais la surpêche conjuguée à la pollution et àcertaines autres atteintes à l’environnement se traduisent par l’effondrement mondial des stocks de poissons.Selon les estimations, les stocks de près de 70% des principales espèces de poisson sont surexploités ou enpasse de l’être.

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Sources de pollution d’origine tellurique. La pollution marine est imputable à hauteur de quelque 80% auxdéchets et effluents d’origine urbaine, industrielle et agricole. Les eaux d’égout, les polluants organiquespersistants (dont les pesticides), les métaux lourds, les huiles, les nutriments et les sédiments – qu’ils soientapportés par les fleuves ou directement déversés dans les eaux littorales – nuisent gravement à la santé et aubien-être de la population ainsi qu’aux écosystèmes côtiers. Le résultat en est la présence d’une plus grandequantité de substances cancérigènes dans les poissons et les fruits de mer, la fermeture fréquente des plages,des marées rouges plus nombreuses ainsi que la découverte d’un nombre croissant de carcasses d’oiseauxmarins, de poissons et même de mammifères marins. Afin de mieux s’attaquer à ce problème de portée mondiale,les gouvernements ont adopté en 1995 le Plan d’action mondial pour la protection du milieu marin contre lapollution d’origine tellurique (voir p.7).

Transports maritimes et pollution d’origine marine. Près de 20% de la pollution marine provient de déversementsdélibérés d’hydrocarbures et d’autres déchets par les navires, de déversement accidentels d’hydrocarbures etde forages pétroliers en mer. A cela viennent s’ajouter les fuites constantes d’hydrocarbures, inhérentes auxmoteurs de navires.

Aménagement du littoral. La pression démographique pèse de plus en plus lourdement sur le littoral et lemilieu naturel cède toujours plus la place à des routes ou des ports, à des plages touristiques et à de nouvellesagglomérations. L’aménagement des zones côtières nécessite souvent le dragage des sédiments s’étantaccumulés au fond de la mer, avec pour résultat une modification du profil du littoral et donc des courantslocaux. La destruction effrénée des mangroves et d’autres habitats naturels entraîne érosion des sols etsédimentation.

Vulnérabilité des petites îles. Les pressions s’exerçant sur l’environnement menacent gravement les petitsÉtats insulaires. En effet, leur taille et leur isolement du reste du monde les rendent particulièrement vulnérablesà des phénomènes comme l’extinction d’espèces, la perte d’habitat et l’élévation du niveau de la mer. Lesquelque 40 petits États et territoires insulaires en développement que reconnaissent les Nations Unies participenttous à des programmes concernant des mers régionales, et les Caraïbes et le Pacifique Sud sont des régionscomptant pour l’essentiel des petits pays insulaires.

Les mammifères marins. De nombreuses espèces de baleines, de phoques et de dauphins sont menacés dansle monde. Des centaines de dauphins et de baleines périssent chaque année dans les filets des pêcheurs.L’aménagement du littoral et les herbicides détruisent l’habitat naturel des lamantins et des dugongs. Parailleurs, les loutres de mer sont recherchées pour leur fourrure ou tuées par les pêcheurs de poissons oud’oursins qui voient en elles une concurrence. La préoccupation grandissante manifestée par l’opinion publiqueau début des années 80 a conduit le PNUE et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

DAUPHIN COMMUN. PNUE/ANDREW DRAKE

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à élaborer un Programme d’action mondial pour laprotection des mammifères marins. Depuis, laconservation des mammifères marins a été intégréedans les plans d’action pour les mers régionales.

Comment fonctionnentles Plans d’actionLes plans d’action sont adoptés par les gouvernementsmembres pour établir une stratégie globale et un cadrede protection de l’environnement naturel et depromotion du développement durable. Pour 11 des 17programmes régionaux, les Parties ont aussi adopté uneconvention juridiquement contraignante précisant ceque les gouvernements doivent faire pour mettre enœuvre le plan d’action. La plupart des conventions sontcomplétées par des protocoles qui sont des accordsjuridiques distincts mais apparentés portant de manièreplus détaillée sur des thèmes précis tels que les airesprotégées ou la pollution d’origine tellurique.

Les plans d’action décrivent la stratégie et lasubstance du programme en se fondant sur lesproblèmes environnementaux propres aux différentesrégions et sur leur situation socio-économique etpolitique et comportent en général les élémentssuivants:

Evaluation de l’état de l’environnement. Les activitésde surveillance continue et d’évaluation fournissent lepoint de départ scientifique de la définition de prioritéset politiques régionales. Des institutions et expertsrégionaux participent à un programme pour déterminerles causes des problèmes environnementaux ainsi queleur ampleur et leur impact au niveau régional. Cetteinitiative comprend parfois des études de base, desrecherches et une surveillance continue des sources, desniveaux et des effets des polluants marins, des analysesdes écosystèmes et des études des activités côtières et marines. Une évaluation des facteurs économiques etsociaux qui participent à la dégradation de l’environnement ainsi que de l’état et de l’efficacité de la législationnationale en matière d’environnement est également menée.

Gestion de l’environnement. Chaque programme régional comporte des activités de gestion de l’environnementtrès diverses telles que des projets de coopération en matière de formation aux évaluations d’impact surl’environnement; la gestion des écosystèmes des lagunes côtières, des estuaires et des mangroves; la maîtrisedes déchets industriels, agricoles et domestiques; la formulation de plans d’intervention en cas d’alertes à lapollution etc.

Législation en matière d’environnement. Une convention-cadre fournit dans la plupart des cas le cadre juridiquedu plan d’action. Elle exprime en outre la volonté politique et l’engagement légal des gouvernements à s’attaquerà leurs problèmes environnementaux communs, à titre individuel et collectif. Les conventions sont appliquées«sur le terrain » par le biais de protocoles traitant de problèmes précis- déversements d’hydrocarbures,interventions en cas d’urgence, pollution d’origine tellurique et protection de la faune et de la flore sauvagesainsi que des habitats par exemple. Dans certaines régions, la convention est la pierre angulaire du programme.

Arrangements institutionnels. Les gouvernements désignent une organisation qui remplit le rôle de secrétariatpermanent ou par intérim du Plan d’action, en général dénommée Unité de coordination régionale. Ils décidentde la fréquence des réunions intergouvernementales à organiser pour examiner les progrès réalisés, approuverde nouvelles activités et discuter du budget.

Arrangements financiers. Le PNUE, avec certaines organisations du système des Nations Unies et d’autres,fournit un « capital d’amorçage » ou un financement catalytique au stade de démarrage des programmesrégionaux. C’est en dernière analyse aux gouvernements de la région qu’il incombe de prendre à leur charge lesresponsabilités financières. Les ressources affectées par les gouvernements peuvent être acheminées parl’intermédiaire de fonds d’affectation spéciale régionaux administrés par l’organisation assurant les fonctionsde secrétariat du plan d’action (souvent au départ le PNUE, puis l’Unité de coordination régionale ou unenouvelle organisation indépendante).

PNUE/KURT ADAMS

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Orientations futuresAu cours des 25 premières années d’existence du Programme pour les mers régionales, les résultats etl’expérience des premiers plans d’action ont permis d’affiner l’approche décrite plus haut. Des formulesaudacieuses et novatrices ont été mises en œuvre pour adapter le plan d’action type aux différents contextesrégionaux. Le Programme s’est développé, tant du point de vue des idées appliquées qu’au plan de saportée et de sa taille.

Aujourd’hui, un nouveau cadre se dégage en ce qui concerne l’action internationale, qui se reflète dans tousles programmes pour les mers régionales. Il englobe plutôt qu’il ne remplace les précédents élémentsscientifiques, administratifs et juridiques. Ces principales composantes sont les suivantes :

– conservation de la biodiversité : les activités visant à protéger les espèces et les habitats marins relèventde plus en plus de la sphère d’influence croissante de la Convention sur la diversité biologique et les conventionsapparentées ;

– activités terrestres : elles visent à s’attaquer aux principales sources de dégradation de l’environnement,dans le cadre du Programme mondial d’action pour la protection du milieu marin contre la pollution d’originetellurique et

– gestion intégrée du littoral : il s’agit là de poursuivre l’aménagement durable du littoral et l’utilisation desressources marines conformément aux principes inscrits dans les programmes régionaux, que le PNUE adésormais rassemblés sous forme de Directives pour l’aménagement intégré des zones côtières (ICAM).

Une époque de revitalisation

Au cours des prochaines années, le PNUE et les Secrétariats des programmes pour les mers régionalescollaboreront pour donner un nouvel élan à tous les programmes régionaux grâce à une stratégie à cinqvolets:

Renforcer la contribution du PNUE au Programme pour les mers régionales. Le PNUE est conscient du rôleprécieux que le Programme pour les mers régionales joue pour exécuter son propre programme dans lesdifférentes régions et est déterminé à acheminer plus efficacement l’aide et les ressources financières destinéesaux conventions régionales et aux plans d’action.

Il assure directement les fonctions de secrétariat pour plusieurs plans d’action et apporte également unconcours financier. C’est ainsi que le PNUE a contribué au Programme pour les mers régionales d’Afrique enprenant à sa charge une partie des frais d’organisation de la réunion de la Conférence des Parties (Conventionsde Nairobi et d’Abidjan) ainsi qu’au projet d’évaluation des coraux des mers régionales. Il a aussi consenti uneassistance financière au Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature (CMSC) pourfournir une assistance technique à des programmes exécutés en Afrique de l’est, dans les Caraïbes, dans lePacifique Sud-Est et en Asie de l’Est en vue d’établir des rapports sur la condition des récifs coralliens au niveaudes régions.

Promouvoir les relations horizontales entre lesPlans d’action pour les mers régionales. Le partagedes donnés d’expérience, des meilleurs pratiques etdes enseignements tirés peut constituer une formeinappréciable de coopération. C’est ainsi que dans lecadre de certaines des conv

entions sur les mers régionales les plus anciennes,des connaissances techniques considérables ont étéacquise dans le domaine de la gestion des zonescôtières et marines qui pourraient être une sourcede coopération technique et d’aide pour lesconventions plus récentes à un stade moins avancéde développement.

On pourrait s’inspirer de l’exemple donné par desvilles et cités du monde entier pour adopter uneformule pratique et créatrice susceptible de renforcerla collaboration pour les mers régionales, à savoir le« jumelage ». Le premier arrangement de ce typepour les mers régionales a été signé en mai 2000entre la Commission d’Helsinki sur la protection dumilieu marin dans la mer Baltique et le Programmepour les mers régionales du PNUE pour la région del’Afrique de l’Est. Cette initiative vise à renforcer lesefforts consentis par les pays d’Afrique de l’Et pourprotéger la partie occidentale de l’océan Indien.

PNUE/YOSHIAKI KAWACHI

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PNUE/AS DUNCAN

Exécuter l’évaluation globale des eaux internationales (GIWA). Cette évaluation est une initiative globaleportant sur quatre ans, qui est dirigée par le PNUE et exécutée par l’université de Kalmar en Suède. Elle porteraessentiellement sur les causes profondes de la dégradation de l’environnement dans 66 sites internationaux –mers, eaux douces et eaux souterraines.

Il est urgent de mener à bien une telle évaluation car, souvent, aucun financement national n’est consacréau règlement des problèmes concernant les eaux internationales. Financée par le Fonds pour l’environnementmondial, la GIWA se veut être l’évaluation la plus objective et la plus complète qui ait jamais été faite desproblèmes affectant les eaux transfrontières. Elle débouchera sur une base de données qui pourra être utiliséepour trouver des solutions et déterminer des priorités globales pour l’action sur le terrain.

Collaborer avec le Programme mondial d’action pour la protection du milieu marin contre la pollution d’originetellurique. Ce programme a été créé en 1995 pour renforcer les efforts déployés au plan régional et national afinde contrer le risque qui menace peut-être le plus gravement les mers régionales, c’est à dire le déversement deproduits chimiques, déchets humains et autres matériaux dans la mer via l’atmosphère, les cours d’eau et lesactivités côtières. Il concerne la pollution de bassins hydrographiques entiers, englobant des sources telles quel’agriculture, la foresterie, l’aquaculture et le tourisme.

Les objectifs du Programme d’action, dont le secrétariat est basé à La Haye et qui est administré par le PNUE,peuvent en grande partie être atteints grâce aux activités des Programmes pour les mers régionales, le Programmed’action pouvant à son tour servir à mobiliser une aide plus grande pour les activités et la coordination au planrégional.

Exploiter les synergies avec les conventions et accords mondiaux. Les Programmes pour les mers régionales etles Plans d’action peuvent offrir une instance appropriée pour mettre en œuvre de nombreux instrumentsmondiaux en particulier ceux qui traitent de la protection du milieu marin. Ils peuvent également garantir unecoordination adéquate entre les conventions régionales et mondiales et faciliter la collecte des informations.Parmi les partenaires principaux, il faut citer l’Initiative internationale pour les récifs coralliens, la Convention surla diversité biologique, le Plan d’action mondial pour les mammifères marins, la Convention sur les changementsclimatiques, la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et de nombreux autres.

Prêts pour le démarrage

Aujourd’hui, avec la revitalisation du Programme et l’aide accrue du PNUE, le Programme pour les mers régionalesoffre un mécanisme régional bien établi qui est prêt à s’attaquer aux problèmes écologiques mondiaux du21ème siècle. Le Programme pour les mers régionales propose en outre un cadre technique, scientifique, juridiqueet institutionnel de coopération internationale.

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MéditerranéeLes eaux pratiquement fermées de l’océan miniature que nous appelons lamer Méditerranée ont été des carrefours largement empruntés par lescivilisations européennes, asiatiques et africaines depuis des milliers d’années.Les historiens appellent notre région le « berceau de la civilisation » maisnous sommes fiers de dire que la Méditerranée est aussi le berceau duProgramme pour les mers régionales. C’est nous – les États méditerranéenset la Communauté européenne – qui avons adopté le premier plan d’actionen 1975, rapidement suivi par la Convention de Barcelone de 1976 et diversprotocoles marquants.

Mais nos travaux n’ont réellement commencé que dans les années 60, lejour où Jacques-Yves Cousteau a lancé le premier signal d’alarme face à ladégradation du milieu méditerranéen qu’il avait constaté. Comme nosprogrammes de surveillance continue l’ont confirmé, la principale cause depollution était les sources d’origine tellurique auxquelles venaient s’ajouterles hydrocarbures déversés par les pétroliers et une mauvaise gestion dulittoral.

Le modèle méditerranéen se caractérise par la place qu’il fait à la coopération et à l’inclusion. Dès le départ,nous avons montré comment des pays politiquement opposés pouvaient être unis par le désir de protéger leurpatrimoine naturel et culturel commun. Un grand nombre d’organisations se sont aussi jointes à nous, allantdes institutions spécialisées de l’ONU à des laboratoires nationaux de recherche et des groupesenvironnementaux locaux.

En un quart de siècle, notre siège d’Athènes a été complété par six centres d’activités régionales, le Pland’action et la Convention ayant été révisés pour traduire l’accent nouveau mis sur le développement durable etla conservation de la biodiversité, des réunions biennales étant tenues au niveau des gouvernements pour fairele bilan des progrès accomplis et orienter l’action à entreprendre et la Commission méditerranéenne dudéveloppement durable ayant été créée et dotée d’une structure et d’un mandat novateurs.

Il reste cependant encore beaucoup à faire. Le climat béni dont bénéficie la Méditerranée, sa faune et sa floresauvage uniques et ses trésors culturels continuent d’attirer plus de résidents et de touristes que jamais, ce quine fait qu’exacerber les risques qui menaçaient déjà l’environnement et en créer de nouveaux. Nous nousfélicitons de la revitalisation du Programme pour les mers régionales et de l’occasion qui nous est offerte detrouver de nouvelles solutions aux défis qui se posent.

Lucien Chabason, Coordinateur duPlan d’action pour la Méditerranée

ILES DE MALTE. PNUE/ADRIAN MALLIA

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Mer Rouge et golfe d’AdenNous bénéficions d’un environnement véritablement unique. Nos eaux sont utilisées depuis des milliers d’annéesà des fins de pêche et de commerce et pour le transport des pèlerins. Aujourd’hui, la population les partage avecdes pétroliers, des navires de transport de marchandises et des bateaux de plaisance, ce qui représente unemenace potentielle grave pour nos écosystèmes marins relativement vierges. Autre problème nouveau,l’augmentation des populations qui va avoir des répercussions de plus en plus graves sur l’environnement sielle n’est pas adéquatement gérée. Les changements climatiques et l’élévation des niveaux des mers, que l’onconsidérait à une certaine époque comme des risques lointains, sont un danger de plus en plus réel pour leszones de faible altitude.

Nos récifs coralliens dont l’étendue et la beauté sont rares, sont habités par de nombreuses espèces quin’existent nulle part ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, ces récifs attirent de plus en plus de touristeset nous risquons de perdre une importante ressource durable si cette industrie en plein essor n’est pasbien gérée.

De nombreux pays se partagent la mer Rouge et le golfe d’Aden et la seulemanière de protéger cet héritage commun est l’approche régionale. L’adoptionde la Convention de Djeddah et du Plan d’action initial de 1982 a fait de notreProgramme pour les mers régionales l’un des premiers à être lancé.

Aujourd’hui, le Programme d’action stratégique pour la mer Rouge et legolfe d’Aden a été élaboré par les pays de la région, en coopération avec leFonds pour l’environnement mondial et ses agents d’exécution. Ceux-ci sontle Programme des Nations Unies pour le développement, le Programme desNations Unies pour l’environnement, et la Banque mondiale. Le projet estégalement soutenu par la Banque islamique de développement.

Le Programme d’action stratégique, officiellement lancé en 1999, offre déjàde nouvelles perspectives pour notre précieux environnement. J’espèrevivement que les résultats obtenus aideront les pays de la région à planifier lamanière dont ils gèrent et protègent ce milieu côtier et marin unique.

Nizar Tawfiq, Secrétaire général, Organisation régionalepour la protection de l’environnement de la

mer Rouge et du golfe d’Aden (PERSGA)

PERSGA

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Zone de la ROPME (région du Koweït)Depuis trente ans, la région de la ROPME enregistre l’une des plus fortescroissances économiques du monde. La progression de l’industrialisation,conjuguée à une forte augmentation démographique et à une urbanisationrapide, ont provoqué des problèmes environnementaux de plus en plus graves.

Nos eaux marines sont peu profondes et pratiquement fermées,connaissant des extrêmes de salinité et de température. L’évaporation estforte, les précipitations sont faibles et les approvisionnement en eau doucediminuent. Le risque de pollution par les hydrocarbures dans cette région estl’un des plus élevés du monde, en particulier du fait de la concentration desinstallations offshore, terminaux pétroliers et industries pétrochimiques etdes quantités énormes de pétrole transporté par voie de mer.

En avril 1978, les huit gouvernement de la région ont adopté la Conventionet le Plan d’action du Koweït, l’un des premiers plans d’action pour les mersrégionales. Ce Plan couvre essentiellement des activités liées à la pollution parles hydrocarbures, les déchets industriels, les eaux usées et les ressourcesmarines. Les projets couvrent des domaines très divers: aménagement dulittoral, pêche, santé publique, activités à terre, pollution d’origine marine, biodiversité, océanographie, situationsd’urgence en mer, GIS et télédétection.

Parmi les jalons importants, il faut citer la création en 1979 de l’Organisation régionale pour la protection dumilieu marin (ROPME), l’établissement en 1982 du Centre d’aide mutuelle pour les situations d’urgence en meret l’adoption de quatre protocoles portant sur les situations d’urgence en mer, les déchets dangereux, lesactivités basées à terre et la pollution d’origine marine.

Consciente que les questions touchant à l’environnement sont diverses et interdisciplinaires, la ROPMEcoopère avec le Conseil des ministres arabes chargés de l’environnement (CMAEMA), l’Organisation régionalepour la protection de l’environnement de la mer Rouge et du golfe d’Aden (PERSGA) et le Bureau régional duPNUE pour l’Asie occidentale en vue de coordonner nos activités, d’éviter les doubles emplois et d’économiserdu temps et des ressources.

Une autre caractéristique notable de notre programme est l’influence qu’il a sur les pays participants et leresserrement de la coopération dont il est à l’origine. Notre Rapport sur l’état du milieu marin témoigne del’importante que nos États membres accordent à la protection de leur milieu marin.

Abdul Rahman Al-Awadi,Secrétaire exécutif de la ROPME

ROPME

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CaraïbesDans la zone des Caraïbes, la « diversité » n’est pas un vain mot. Nous bénéficions d’une variété d’écosystèmestropicaux et sous tropicaux couvrant 28 pays continentaux et insulaires. Les récifs coralliens, mangroves etalgues marines abritent une riche vie marine qui contribue à l’environnement et à l’économie des peuples (eux-aussi très divers) des Caraïbes – issus des cultures hispanique, africaine, anglaise, française et autochtone. Ledéveloppement économique des Caraïbes est très différencié, puisque la région englobe certains des pays endéveloppement les plus pauvres, en même temps que les pays les plus riches du monde industrialisé.

Les économies côtières dépendent d’écosystèmes marins propres et sains. Malheureusement, nos problèmesenvironnementaux sont également multiples: des récifs coralliens et des habitats sensibles sont menacés parles eaux usées et autres formes de pollution d’origine tellurique; les mammifères marins sont perturbés par lesnavires et les déchets; la surpêche; l’aménagement incontrôlé du littoral et autres.

En 1981, le Plan d’action pour les Caraïbes a été adopté en tant que formule globale de coordination régionalevisant à protéger et développer le milieu marin. Le cadre juridique du Plan d’action est la Convention de Cartagenaadoptée en 1983. Celle-ci – qui est le seul traité régional en matière d’environnement dans les Caraïbes - comptedésormais 21 Parties contractantes. Dans le cadre du Programme pour l’environnement des Caraïbes, mis enplace par les nations et territoires de la région pour favoriser la mise en œuvrede la Convention, des accords sont désormais appliqués en ce qui concerne lesdéversements d’hydrocarbures et les plans d’urgence, les aires spécialementprotégées, la faune et la flore sauvages et la pollution d’origine tellurique. LeProgramme reflète la diversité de la région et les efforts qu’elle consent pourfavoriser la prospérité et la santé de l’environnement.

Aujourd’hui, le Programme sort d’une période de revitalisation et deréorientation. Les activités sont axées sur l’aménagement du littoral; lapréparation aux incidents dus à des déversements d’hydrocarbures; la pollutiond’origine tellurique; la diversité biologique et les systèmes d’information surl’environnement. Le Plan d’action et la Convention de Cartagena sontpleinement intégrés et appliqués par le biais de sous-programmes qui portentsur les domaines prioritaires de la Convention et d’autres initiatives mondialeset régionales apparentées. Grâce à l’appui continu des Gouvernementsmembres, la protection de l’environnement dans les Caraïbes s’annonceprometteuse.

Nelson Andrade Colmenares, Coordinateur,Programme pour l’environnement des Caraïbes

TORTUES MARINES DES CARAÏBES. PNUE

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Mers de l’Asie de l’EstLa variété étonnante des systèmes politiques, économiques et sociaux de l’Asie de l’Est trouve son reflet dansl’environnement: détroits encombrés de navires, chapelets d’îles, larges golfes, estuaires peu profonds et desvilles parmi les plus peuplés du monde où des millions de personnes dépendent de la pêche pour une grandepartie de leurs apports en protéines. Les risques sont tout aussi variés, allant de l’érosion et de l’envasementdûs à l’aménagement des terres, à l’exploitation forestière et minière, la pêche aux explosifs dans les massifscoralliens, l’abattage et la transformation des mangroves, en passant par la surpêche et par l’augmentation etl’évacuation incontrôlées de déchets non traités.

Le Plan d’action pour l’Asie de l’Est a été approuvé en 1981 pour répondre aux préoccupations suscitées parles effets de la pollution marine et leurs sources. Il s’agissait au départ d’une initiative sous régionale à laquellene participaient que cinq pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE). Cinq autres s’y sontjoints en 1994, portant à dix le nombre des pays prêts à relever les défis écologiques qui se posent en Asie del’Est. Le Plan prévoit aujourd’hui l’évaluation des effets des activités humaines sur le milieu marin, la maîtrise dela pollution côtière, la protection des mangroves, des algues marines et des récifs coralliens et la gestion desdéchets.

Le Plan d’action est dirigé à partir par son organe de coordination, le COBSEA. L’Unité de coordinationrégionale à Bangkok assure le secrétariat du COBSEA et est en fait l’organisme principal des Nations Unies pource qui touche aux questions intéressant le milieu marin en Asie de l’Est, chargé de coordonner les activités des

gouvernements, des ONG, des Nations Unies et des organismes donateursainsi que des particuliers s’intéressant au milieu marin de la région.

Nous avons récemment révisé le Plan d’action pour y inclure des activitésde surveillance continue et d’évaluation de l’environnement, le transfertdes technologies et la gestion de l’environnement. Nous avons collaboréavec le Programme mondial pour la protection du milieu marin contre lapollution d’origine tellurique du PNUE pour nous attaquer à ce type depollutions. Un projet intitulé “Inverser la tendance à la dégradation del’environnement dans la mer de Chine méridionale et le Golf de Thaïlande”,approuvé par le Fonds pour l’environnement mondial, est en coursd’exécution. L’Asie de l’est figure parmi les Programmes pour les merrégionales qui n’a pas de conventions régionales mais un programme quiencourage le respect des traités environnementaux en vigueur et reposesur la bonne volonté des États membres.

Hugh Kirkman,Coordinateur, Unité de Coordination régionale

pour les mers de l’Asie de l’Est

PÊCHE À L’AUBE. PNUE/VINCENT YEUNG

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Pacifique Sud-EstNotre région s’étend sur toute la longueur de la côte Pacifique de l’Amérique duSud, de la Colombie au cap Horn, englobant des systèmes tropicaux, subtropicaux,tempérés et subantarctiques. En dépit de cette diversité, nos cinq pays ont encommun une caractéristique naturelle – le courant froid de Humboldt, riche enéléments nutritifs, qui alimente l’un des lieux de pêche les plus productifs dumonde.

Nous sommes également connus pour être les premiers touchés par El Niño,phénomène du Pacifique équatorial qui altère profondément les conditionslocales – et mondiales – et dont les répercussions n’épargnent rien, de lamétéorologie aux vies humaines en passant par les écosystèmes marins.

Le PNUE a entrepris de fournir une aide financière et technique à notrerégion en 1976, par le biais d’un mécanisme de coopération interinstitutionsmis au point avec la Commission permanente du Pacifique Sud. Les travauxpréparatoires relatifs à un programme régional ont culminé en 1981 avecl’adoption du Plan d’action et de la Convention de Lima.

Ces documents visaient à répondre à la principale menace écologiqueidentifiée à l’époque – la pollution constatée près des villes, des ports, des centres industriels et des routes denavigation du fait des eaux usées, des minerais, des déchets agroalimentaires et des hydrocarbures. La pollutiond’origine tellurique, les situations d’urgence touchant le milieu marin, les aires protégées et la radioactivité ontété abordées dans le cadre de protocoles ultérieurs.

Lorsque le Programme Action 21 ainsi que les conventions sur la biodiversité et les changements climatiquesont transformé la perspective écologique internationale, nous avions déjà mis en place un mécanisme régionald’application s’appuyant sur les bases techniques, scientifiques, juridiques et institutionnelles établies par notrePlan d’action.

Parmi les Programmes pour les mers régionales, nous avons été les premiers a prévoir un plan d’action pourles mammifères marins, l’un des premiers a créer un réseau de zones côtières et marines protégées et parmi lespremiers a adopter une stratégie globale d’aménagement du littoral.

Notre principale réalisation a cependant peut-être été les activités intensives de formation et de renforcementdes capacités menées au cours des dix premières années du Plan d’action, qui ont ancré l’avenir sur des basessolides.

Ulises Munalla Alarcon,Conseiller du Plan d’action pour le Pacifique Sud-Est,

Commission permanente du Pacifique Sud (CPPS)

GALAPAGOS, ÉQUATEUR. UICN/JIM THORSELL

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Afrique de l’Ouest et du CentreLes pays côtiers de notre région, de la Mauritanie à la Namibie, bénéficient d’écosystèmes extrèmemet productifset divers. L’économie repose sur la pêche, le tourisme côtier, les industries et des ports très actifs.

Ces dernières décennies cependant, ces écosystèmes se sont gravement ressentis du développement rapide,de la mauvaise utilisation des ressources et d’une pollution très importante. L’érosion côtière et les inondations,qui posent déjà des problèmes particuliers, risquent d’être exacerbés par les changements climatiques. Deshabitats essentiels disparaissent presque partout et les sociétés humaines sont autant les auteurs que lesvictimes de cette destruction.

C’est en 1976 que le PNUE a pour la première fois envisagé la possibilité d’exécuter un programme régional.Un grand nombre d’études de base, d’enquêtes et d’ateliers ont été organisés dans cette perspective. D’autresorganisations internationales sont rapidement intervenues et leur collaboration productive ainsi que leur volontéde gagner l’approbation et la participation de tous les pays d’Afrique de l’Ouest ont débouché sur un projet dePlan d’action à soumettre à des experts régionaux.

En 1981, le Plan d’action et la Convention d’Abidjan ont été adoptés par les gouvernements; la Conventionest entrée en vigueur en 1984; peu après, des projets sur la planification d’urgence, la pollution, l’érosion côtière,

l’évaluation d’impact sur l’environnement, la législation en matièred’environnement et les mammifères marins ont été lancés.

Les progrès se sont ralentis au cours des années suivantes, à cause depriorités concurrentes et du manque de ressources. Notre région a été secouéepar de terribles conflits qui ont entraîné une pauvreté extrême, mais lepartenariat instauré dans le cadre du Programme pour les mers régionales audébut des années 80 à survécu et les travaux vont pouvoir reprendre. Il nousfaut reprendre espoir et voir comment nous pouvons apprendre et tirer partides autres programmes pour les mers régionales et y contribuer – s’agissanten particulier du Programme exécuté en Afrique de l’Est.

En mars, s’est tenue à Accra pour la première fois depuis 1993 uneConférence des Parties fructueuses à laquelle ont participé un grand nombrede ministres. Grâce aux nouveaux engagements pris à cette occasion, nouspouvons entreprendre de réaliser le potentiel qu’offrent notre région riche etprospère et ses merveilles naturelles.

Dixon Waruinge, Point focal du PNUEpour l’Afrique de l’Ouest et du Centre

GRUMES COUVRANT LA LAGUNE DE LAGOS, NIGÉRIA. PNUE/KAYODE FAOSEK

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Pacifique SudLa mer a toujours fait partie de la vie des populations habitant les 22 Étatset Territoires insulaires du Pacifique. L’océan Pacifique est source de vivres,offre un moyen de transport et fait la fierté et l’identité des insulaires duPacifique.

Nos cultures ont de tout temps souligné l’importance d’une gestionjudicieuse de l’environnement mais l’industrialisation, l’urbanisation et lacroissance démographique exercent des pressions sur les écosystèmesterrestres et marins qui étaient autrefois pour la plupart intacts.

Le travail du PNUE dans la région a commencé en 1978. Il s’est toujoursdéroulé en coopération avec les organisations régionales existantes: leSecrétariat de la Communauté du Pacifique, le Secrétariat du Forum duPacifique et la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique.En 1982, après que 19 Etats et territoires aient établi des rapports parpays, une Conférence sur l’environnement humain dans les îles Cook adébouché sur un accord reconnaissant officiellement le Programmerégional pour l’environnement du Pacifique Sud (SPREP).

A également été signée une déclaration sur les ressources naturelles et l’environnement qui met l’accentsur la gestion durable, les objectifs de conservation et la maîtrise des rejets radioactifs. D’aucuns ont été surprispar le sentiment d’unité manifesté par ces nombreuses petites nations insulaires que de vastes étenduesd’océans séparent les unes des autres mais les insulaires du Pacifique ont depuis longtemps compris que leurvulnérabilité aux pressions extérieures était un facteur de rapprochement.

Cette communauté d’intérêts a été appuyée par des organisations régionales et le SPREP qui fait office desecrétariat. Notre rôle s’est depuis développé et nous avons entrepris une multitude de projets. La participationdu PNUE a été axée sur la surveillance continue de la pollution et la recherche, les impacts du changementclimatique et l’aide du SPREP.

Nous avons récemment signé un accord avec le PNUE pour resserrer nos liens de coopération sur toutes lesquestions touchant à l’environnement, notamment les activités de financement et de protection, leschangements climatiques régionaux et le tourisme basé sur la nature.

Ces initiatives marquent le début d’une nouvelle ère de coopération environnementale entre nosorganisations. Le SPREP compte sur l’instauration de relations mutuellement fructueuses et positives.

Tamari’i Tutangata, Directeur,Programme régional pour l’environnement

du Pacifique Sud (SPREP)

PNUE/STUART SHARP

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Afrique de l’EstLes grands courants de l’Océan indien baignent le littoral étendu qui est lenotre et l’alimentent – les récifs coralliens qui bordent les étroits plateauxcontinentaux et les mangroves riches en espèces qui abondent à proximité desestuaires des rivières. Ces écosystèmes très exploités fournissent des huîtres,crabes, crevettes et mulets dont le commerce est important pour les économiesd’Afrique de l’Est, mais sont particulièrement vulnérables à la pollution par leshydrocarbures découlant du trafic intense de pétroliers, à l’envasement dû àune érosion à grande échelle et aux effluents provenant de l’industrie côtière,de l’agriculture et des établissements humains.

L’Afrique de l’Est participe au Programme pour les mers régionales depuis1980 et a adopté cinq ans plus tard la Convention et le Plan d’action de Nairobiainsi que des protocoles sur les alertes à la pollution ainsi que sur les airesprotégées et la faune et la flore sauvages.

Après avoir démarré lentement par manque de ressources, le Programme apris un nouvel essor. En 1996, la Convention est entrée en vigueur; un an plustard, l’Unité régionale de coordination a été inaugurée aux Seychelles et lapremière réunion des Parties contractantes à la Convention a eu lieu. A ce jour,les neuf pays d’Afrique de l’Est ont ratifié la Convention et l’Afrique du Sud a demandé à y adhérer.

Lors de la deuxième Conférence des Parties contractantes tenues en 1999, un bureau conjoint pour lesConventions de Nairobi et d’Abidjan (Afrique de l’ouest et du centre) s’est réuni et est convenu de créer uneunité conjointe de programmation à Nairobi pour renforcer la coopération sur les projets régionaux et lesquestions d’intérêt international.

Pour la première fois depuis dix ans, nous avons un programme biennal qui est axé sur les aires marinesprotégées et les récifs coralliens, habitats qui ont beaucoup souffert en 1998 – ainsi qu’un bilan régional et unPlan d’action sur la pollution d’origine tellurique. Les experts envisagent les moyens d’actualiser la Convention,d’appliquer les protocoles existants et d’en élaborer de nouveaux.

Le programme se trouve aussi encouragé par l’instauration de nouveaux partenariats. En mai 2000, unaccord de jumelage a été signé avec la Commission pour la protection du milieu marin dans la mer Baltique pourpromouvoir l’échange des données d’expériences et nous réfléchissons à la manière dont les Conventions deNairobi et d’Abidjan pourraient se renforcer mutuellement.

Rolph Payet, Coordinateur par intérim,Unité de coordination régionale de la région d’Afrique de l’Est

TORTUE GÉANTE D’ALDABRE (SEYCHELLES), UN SITE DE PATRIMOINE MONDIAL. UICN/JIM THORSELL

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Mer NoireNotre mer – si belle et si productive – connaît de nombreux problèmes environnementaux. Le plus importantd’entre eux est une fertilisation excessive – provenant essentiellement de la pollution agricole, domestique etindustrielle – qui se traduit par une prolifération des algues et une diminution d’oxygène (eutrophisation).Parmi les autres problèmes importants, il faut citer la pollution due aux déversements d’hydrocarbures, lasurpêche et l’introduction d’espèces exotiques. Parmi les victimes de ces phénomènes, il faut citer notre célèbreesturgeon, nos dauphins tant appréciés et bien sûr nos populations - qu’il s’agisse de pêche, de baignade ousimplement de fréquentation de nos plages.

S’inspirant des premières conventions pour les mers régionales, six pays de la mer Noire ont signé en avril1992 la Convention pour la protection de la mer Noire contre la pollution et l’ont rapidement ratifiée. La« Convention de Bucarest » comprend des Protocoles sur la pollution d’origine tellurique, l’immersion des déchetset les interventions d’urgence en cas d’accidents.

Pour assurer la mise en œuvre de la Convention, une Commission comprenant des représentants de tousles pays de la mer Noire a été créée. Par la suite, en 1993, le Programme pour l’environnement de la mer Noire aété instauré afin d’entreprendre des mesures concrètes. Ce programme a aidé les pays participants à élaborerle Plan d’action pour la mer Noire qui a été achevé et adopté en 1996.

Le but du Plan d’action est « de permettre à la population de la région dela mer Noire de jouir d’un cadre de vie sain dans les zones tant urbaines querurales et de parvenir à mettre en place un écosystème caractérisé par unediversité biologique et des populations naturelles d’organismes supérieursviables, notamment les mammifères marins et les esturgeons, quipermettront des activités de subsistance durables telles que la pêche,l’aquaculture et le tourisme dans tous les pays de la mer Noire. »

Parmi les principaux résultats obtenus dans le cadre du programme à cejour, il faut citer la création d’un réseau régional d’institutions scientifiquesdotées du matériel nécessaire pour assurer la surveillance continue de lapollution, la formation de personnel et la collecte d’informations scientifiquesdétaillées sur lesquelles se fonderont les travaux futurs. Actuellement, unnouveau projet du Fonds pour l’environnement mondial est en cours depréparation dans le but essentiel de réduire les éléments nutritifs dans toutle bassin de la mer Noire.

Mehmet Cevikoglu, Chargé des services techniques et de l’information,Programme pour l’environnement de la mer Noire

PÊCHE À L’ESTURGEON, DELTA DU DANUBE. UICN/LIZ HOPKINS

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Pacifique Nord-OuestCette région, qui englobe la République populaire de Chine, la Russie, la République démocratique de Corée, laRépublique de Corée et le Japon, se trouve confrontée aux problèmes habituels découlant d’un développementmassif du littoral et des pressions démographiques, de l’eutrophisation, de la pollution due aux substanceschimiques, de l’immersion des déchets, de la pollution par les hydrocarbures provenant des eaux usées et des« marées rouges » qui comportent des risques sanitaires pour les populations dépendant dans une grandemesure du poisson pour leur alimentation.

En 1988, le PNUE a commencé à recevoir des requêtes lui demandant d’étendre son Programme pour lesmers régionales au Pacifique Nord-Ouest, car les pays étaient préoccupés par ces menaces et s’intéressaient auxtechniques de prédiction basées sur une modélisation scientifique et une surveillance continue del’environnement menée en commun. Le PNUE a rapidement répondu à ces demandes.

C’est ainsi que s’est tenue en 1991 une réunion informelle exceptionnelle au cours de laquelle lesreprésentants des Etats de la région ont discuté de l’élaboration d’un plan d’action – ce qui montre une fois deplus que l’intérêt porté à l’environnement peut contribuer à aplanir les différends politiques. Un délégué adéclaré que cette réunion marquait « un point de départ historique sur la voie de la compréhension et de lacoopération ». Plusieurs réunions d’experts et de points focaux nationaux ont eu lieu au cours des années

suivantes dans un esprit très positif et productif et, en 1994, le Plan d’actionpour le Pacifique Nord-Ouest (NOWPAP) a été adopté par les pays.

Parallèlement, cinq projets prioritaires ont été adoptés: gestion del’information, enquête concernant la législation et les politiques nationaleen matière d’environnement, programme régional de surveillance continue,coopération en matière de préparation et d’intervention en cas de pollutionmarine et création d’un réseau de centres d’activités régionales. La plupartsont maintenant en bonne voie. Dans l’intervalle, un Forum sur la pollution,la préparation et l’intervention en cas de pollution marine accidentelle aété créé et les travaux concernant l’établissement d’un plan régionald’urgence se poursuivent.

La priorité suivante est de créer une Unité régionale de coordination etun réseau de centres d’activités régionales. Le NOWPAP pourra alorspleinement réaliser son potentiel et devenir l’un des exemples les plusremarquables de coopération régionale en matière d’environnement.

Ellik Adler, Coordinateur du Programme pour les mers régionales, Division des Conventions sur l’environnement du PNUE

DES ENFANTS JAPONAIS S’ADONNENT À LA PÊCHE. PNUE/HARUO OHNO

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Mers de l’Asie du SudL’extrême violence des moussons saisonnières reflète la natureexceptionnellement dynamique du climat, de la géologie et des courantsocéaniques de notre région. Nos mers sont riches en espèces marines tropicalesvivant dans des eaux peu profondes, nos estuaires sont bordés de mangrovesétendues et nos îles sont abritées par de magnifiques récifs coralliens.

Mais si notre environnement est remarquable, nos problèmesenvironnementaux ne sont que trop courants: croissance démographique,hydrocarbures transitant par la mer d’Arabie, utilisation excessive des produitschimiques, agricoles et industriels, méthodes de pêche nuisibles et mauvaisaménagement du territoire. Ces pressions ont détruit d’importants habitats,provoqué la quasi-extinction d’espèces de faune et de flore sauvages etcompromis l’avenir de nos populations.

Notre région est connue à cause d’un problème inhabituel: nous risquonsde perdre tout une nation insulaire du fait des changements climatiques et del’élévation du niveau des mers. Les Maldives, ensemble vulnérable d’îlescoralliennes à deux mètres à peine au-dessus du niveau de la mer pourraientdevenir inhabitables dans cinquante ans.

Pour s’attaquer à ces graves problèmes, le Plan d’action pour les mers de l’Asie du Sud a été adopté en mars1995 et bénéficie aujourd’hui de l’appui sans réserve des cinq pays de la région. Le Programme de coopérationdans le domaine de l’environnement pour l’Asie du Sud (SACEP) a eu le privilège de participer à cette initiativeet fait maintenant office de secrétariat du Plan d’action. Le Plan est axé sur l’aménagement intégré du littoral,l’élaboration et l’application de plans nationaux et régionaux d’intervention d’urgence en cas de déversementd’hydrocarbures, la mise en valeur des ressources humaines par le renforcement des centres d’excellencerégionaux et les sources de pollution d’origine tellurique. Nous venons d’entreprendre un programme de deuxans sur le développement et l’application d’une gestion intégrée des écosystèmes côtiers et marinsécologiquement sensibles. Et bien que nous n’ayons pas encore de convention régionale, nous nous employonsà appliquer dans notre région les conventions environnementales et maritimes mondiales existantes.

A l’instar de nos homologues des autres programmes pour les mers régionales, nous devons maintenantapprendre à maîtriser l’impact du développement si nous voulons assurer la durabilité de la pêche, la santé denotre environnement et la prospérité de nos populations.

Prasantha Dias Abeyegunawardene, Directeur adjoint, Programmes,Programmes de coopération dans le domaine de l’environnement pour l’Asie du Sud (SACEP)

SACEP

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Pacifique Nord-EstCe programme pour les mers régionales, le dernier en date, associe sept pays allant de la Colombie au Mexique.Il couvre des zones côtières connues pour la productivité de leur pêche et la biodiversité de leurs mangrovesmais ces ressources – et les sociétés qui en dépendent – sont menacées à divers égards: surexploitation desressources, commerce maritime, développement rapide et conflits politiques qui sont à l’origine de pauvreté,d’insécurité alimentaire et de dégradation des eaux intérieures.

En outre, la région doit assumer un lourd héritage. Dans les années 80, l’Amérique centrale a traversé uneprofonde crise politique et économique qui s’est caractérisée par un recul de 18,3 % du produit intérieur brutpar habitant. La fin de la guerre froide a peut-être mis fin aux principaux conflits qui secouaient la région maispas à la pauvreté.

L’aspect positif des choses est qu’un programme pour les mers régionales était en gestation. Ce dernierpeut compter sur une longue liste de partenaires potentiels qui lui fourniront orientations et aide, en particulierdes organisations internationales déjà actives dans la région qui ont une riche expérience des autres mersrégionales. Les informations générales ne manquent pas, dont beaucoup proviennent de programmes voisins

exécutés dans les Caraïbes, le Pacifique Sud-Est et l’Atlantique Sud-Ouest et denombreuses activités de formation et de renforcement des capacités ont déjàété entreprises.

Entraîné par l’enthousiasme des pays participants, le PNUE a élaboré unPlan d’action et une convention. En mars 2001 huit gouvernements ont adoptéle Plan d’action, et ont planifié de signer la Convention plus tard dans l’année.Cela marque une étape importante sur la voie de l’amélioration de la santé del’environnement et du niveau de vie des populations de la région et contribueraà panser les blessures héritées d’une époque caractérisée par les troubles etl’insécurité. Comme c’est le cas des autres programmes pour les mersrégionales, la protection et la gestion durable de l’environnement se sontrévélés efficaces pour faire avancer la paix. Des questions précises telles que lasécurité alimentaire, la sécurité de l’environnement, la responsabilité, la gestionintégrée des zones côtières et la participation de la société civile feront decette Convention pour les mers régionales un instrument axé sur l’avenir.

Juan Alberto Manelia, Chef de l’infrastructure,Commission centroaméricaine dutransport maritime (COCATRAM)

NETTOYAGE DES PLAGES AU COSTA RICA. PNUE/INGRID CAVANAGH

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Atlantique Sud-Ouest(partie supérieure)

La côte de l’Amérique du Sud est un environnement naturel très riche d’uneextraordinaire beauté. Le climat, qui va de subtropical à tempéré, donne lieu àune grande diversité d’habitats côtiers tels que mangroves, dunes, estuaires,récifs coralliens et terres humides. Ces habitats sont alimentés et fortementinfluencés par les grands régimes d’eaux intérieures de la région.

Ces différences trouvent un écho dans les nombreuses causes dedégradation de l’environnement: eaux usées, effluents industriels, utilisationinconsidérée des produits agrochimiques, déchets solides, expansion urbaineet activités liées à l’extraction, au transport et au stockage des hydrocarbures.

En 1980, le Conseil d’administration du PNUE a décidé de lancer unprogramme en faveur de l’environnement marin et côtier en Argentine, auBrésil et en Uruguay. En 1997, il a réaffirmé sa volonté d’exécuter et de renforcerun programme pour cette région, en axant son effort sur des projets et activitésdirectement liés au Programme d’action mondial pour la protection du milieumarin contre la pollution d’origine tellurique.

En 1998, en coopération avec le Bureau de coordination du Programme d’action mondial du PNUE et leBureau régional pour l’Amérique latine et les Caraïbes (ROLAC), un Programme d’action régional sur les activitéssituées à terre et une évaluation régionale de la partie supérieure de l’Atlantique Sud-Ouest ont été établis parles représentants des trois gouvernements. L’exécution de ce programme, qui couvre le littoral allant du capSão Tomé au Brésil à la péninsule Valdez au nord de l’Argentine a désormais été entrepris.

Dans l’intervalle, le PNUE continue d’encourager la coopération pour la protection et la gestion du milieumarin de la région par l’intermédiaire du ROLAC, du Plan d’action pour les mammifères marins et dans le cadrede partenariats internationaux, notamment avec le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

Grâce au regain d’intérêt témoigné par les trois États et l’aide et l’engagement soutenus du PNUE, nousespérons voir bientôt ce magnifique littoral d’une grande richesse biologique bénéficier d’un programmepleinement développé.

Jorge Illueca, Directeur, Division desConventions sur l’environnement du PNUE

LA PÊCHE TRADITIONNELLE À BAHIA, NORD BRÉSIL. UICN/JIM THORSELL

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Mer Baltique :Convention d’HelsinkiLe 24 mars 1974, les États de la mer Baltique ont signé laConvention sur la protection du milieu marin dans la mer Baltique,connue sous le nom de Convention d’Helsinki de 1974. Il s’agissaitlà du premier accord international couvrant toutes les sourcesde pollution, qu’elles soient d’origine terrestre, marine ouatmosphérique. Il réglementait en outre la coopération pourlutter contre la pollution marine par les hydrocarbures et autressubstances dangereuses.

Au cours des deux premières décennies, des progrèsconsidérables ont été réalisés dans le cadre de la Conventiond’Helsinki de 1974, notamment une amélioration de l’étatsanitaire des eaux polluées, une diminution significative des rejetsde composés organochlorés provenant des industries et desémissions de plomb dues au transport terrestre ainsi que larégénération de certaines espèces vivantes gravement menacées.

En 1992, une nouvelle Convention sur la protection du milieu marin dans la zone de la mer Baltique a étésignée par tous les pays riverains de la mer Baltique et par la Communauté économique européenne. Lorsquela Convention d’Helsinki de 1992 est entrée en vigueur le 17 janvier 2000, la Convention d’Helsinki de 1974 estdevenue caduque. Aujourd’hui, les travaux se poursuivent pour limiter les rejets d’éléments nutritifs et desubstances dangereuses provenant d’activités basées à terre, empêcher la pollution par les navires et protégerles habitats naturels et la diversité biologique – activités conformes à l’objectif général de la Convention d’Helsinkide 1992 qui consiste à parvenir à un développement et à une utilisation durable des ressources naturelles dansla région de la mer Baltique.

Mieczyslaw S. Ostojski, Secrétaire exécutif,Commission d’Helsinki

Partenaires indépendants du Programmepour les mers régionales

Atlantique du Nord-Est:Convention OSPARLa Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantiquedu Nord-Est (Convention OSPAR) a été adoptée en 1992 et estentrée en vigueur en 1998. Elle avait pour objectif de fusionneret de moderniser les Conventions d’Oslo et de Paris pour y inclureplusieurs nouveaux principes de conservation, notamment le« principe de précaution » ; le « principe pollueur-payeur »; lesmeilleures techniques disponibles et les meilleures pratiquesenvironnementales, y compris les technologies propres.

La Convention de 1992 comportait une série d’annexesportant sur la prévention et l’élimination de la pollution due àdes sources terrestres, à des opérations d’immersion oud’incinération et à des sources offshore ainsi que sur l’évaluationde la qualité du milieu marin.

En 1998, la première Réunion ministérielle de la Commission OSPAR a adopté une nouvelle annexe concernantla protection et la conservation des écosystèmes et de la diversité biologique de la région et a adopté un certainnombre de stratégies visant à orienter les futurs travaux de la Commission. Ces stratégies ont trait aux substancesdangereuses, aux substances radioactives, à l’eutrophisation et à la protection des écosystèmes et de labiodiversité biologique.

De nouvelles règles régissant la participation des organisations non gouvernementales aux travaux de laCommission ont également été adoptées. En 1999, la Commission a adopté une stratégie sur les objectifsenvironnementaux et les mécanismes de gestion pour les activités offshore.

Ban van de Wetering, Secrétaire exécutif,Commission OSPAR

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Arctique:Protection du milieu marin arctique (PAME)

Antarctique:système du Traité de l’AntarctiqueL’Antarctique est le seul continent de la planète à être entièrement régi par son propre accord international. LeTraité de l’Antarctique a été adopté en 1959 par les douze nations présentes à l’époque dans l’Antarctique, quisont convenues de mettre de côté leurs divergences et de mener pacifiquement ensemble des recherchesscientifiques. Trente et une nations supplémentaires ont signé le Traité après son entrée en vigueur en 1961 etil reste encore ouvert à la signature de n’importe quel État membre de Nations Unies.

Depuis la première Réunion consultative tenue à Canberra en 1961, plusieurs mesures ont été adoptéescouvrant des domaines tels que l’échange d’informations; les échanges de personnels scientifiques; laconservation des sites historiques; la protection de la faune etde la flore; la protection de zones spécifiques; la gestion dutourisme; les ressources minières (CRARMA); l’aide d’urgenceet le fonctionnement du système du Traité de l’Antarctique.

Bien que l’Antarctique n’ait pas de Plan d’action pour lesmers régionales multisectoriel et intégré, deux événementsprésentent un intérêt particulier pour le Programme pour lesmers régionales. L’un a été l’adoption de la Convention pour laconservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique(CCAMLR), qui est entrée en vigueur en 1982 et a lancé le principed’une « approche écosystémique » de la réglementation despêches. Le deuxième a été l’adoption en 1991 du Protocole deMadrid sur la protection de l’environnement de l’Antarctique,qui décrit l’Antarctique comme une « réserve naturelleconsacrée à la paix et à la science ».

Jorge Illueca, Directeur, Division des Conventionssur l’environnement du PNUE

Le Conseil arctique a été créé à Ottawa en 1996 pourcontribuer à améliorer la coopération et les consultationsinternationales sur les questions intéressant l’Arctique etfavoriser une amélioration de la qualité de vie des habitantsde la région, s’agissant en particulier du développementdurable et de la protection de l’environnement.

Le Conseil s’est efforcé avant tout de superviser et decoordonner les programmes lancés dans le cadre de laStratégie de protection du milieu arctique de 1991. L’un deces programmes – affilié aux programmes pour les mersrégionales – porte sur la protection du milieu marin arctique(PAME). (Parmi les autres, il faut citer le Programme desurveillance continue et d’évaluation de l’Arctique, leProgramme pour la protection de la flore et de la faunearctiques et le Programme de prévention, de préparation etd’intervention aux situations d’urgence).

Le PAME coopère avec les autres groupes de travail dansle cadre du Conseil arctique dans des domaines tels que laprévention et la maîtrise de la pollution, la protection de l’habitat et la biodiversité, l’identification et l’évaluationdes problèmes environnementaux, le développement durable et la protection de l’environnement.

A sa première Réunion ministérielle de 1998, le Conseil arctique a recensé plusieurs tâches prioritaires àexécuter par le PAME: coordonner l’exécution du Programme régional pour la protection du milieu marin arctiquecontre la pollution d’origine tellurique, promouvoir l’application des lignes directrices concernant l’offshorepétrole et gaz dans l’Arctique, revoir les accords et arrangements internationaux existants et faire le bilan de lasituation du transport maritime dans l’Arctique en vue de l’adoption éventuelle de réglementationssupplémentaires.

Soffia Gudmundsdottir, secrétaire exécutif,Protection du milieu marin arctique (PAME)

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CONVENTIONS

Convention sur la protection de la mer Méditerranée contre la pollutionAdoptée: (Barcelone, 16.2.1976) Entrée en vigueur: 12.2.1978

Amendement à la Convention sur la protection de la mer Méditerranée contre la pollutionAdoptée: (Barcelone, 10.6.1995) Entrée en vigueur: en instance

Convention régionale du Koweït pour la coopération en vue de la protection du milieu marincontre la pollutionAdoptée: (Koweït, 24.4.1978) Entrée en vigueur: 1.7.1979

Convention relative à la cooperation en matière de protection et de mise en valeur du milieumarin et des zones côtières de la région de l’Afrique de l’Ouest et du CentreAdoptée: (Abidjan, 23.3.1981) Entrée en vigueur: 5.8.1984

Convention concernant la protection de l’environnement marin et des aires côtières duPacifique du Sud-EstAdoptée: (Lima, 12.11.1981) Entrée en vigueur: 19.5.1986

Convention régionale pour la conservation du milieu marin de la mer rouge et du golfe d’AdenAdoptée: (Jeddah, 14.2.1982) Entrée en vigueur: 20.8.1985

Convention sur la protection et la mise en valeur du milieu marin dans la région des CaraïbesAdoptée: (Cartagena de Indias, 24.3.1983)

Convention relative à la protection, à la gestion et à la mise en valeur du milieu de l’Afriquede l’EstAdoptée: (Nairobi, 21.6.1985) Entrée en vigueur: 30.5.1996

Convention sur la protection des resources naturelles et de l’environnement de la région duPacifique SudAdoptée: (Noumea, 25.11.1986) Entrée en vigueur: 22.8.1990

Convention sur la protection du milieu marin dans la zone de la mer Baltique1

Adoptée: (Helsinki, 9.4.1992) Entrée en vigueur: 17.1.2000

Convention sur la protection de la mer Noire contre la pollutionAdoptée: (Bucharest, 21.4.1992) Entrée en vigueur: en instance

Convention pour la protection du milieu marin de l’Atlantique du Nord-Est (“ConventionOSPAR”)1

Adoptée: (Paris, 22.9.1992) Entrée en vigueur: 28.3.1998

Projet de convention pour la protection et le développement durable du milieu marin etcôtière du Pacifique Nord-Est

1 Au lieu de protocoles, la Convention d’Helsinki et la Convention OSPAR ont des Annexes.

CONVENTIONS ET PROTOCOLES DES MERS REGIONALES

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PROTOCOLES, ACCORDS OU ANNEXES DE CONVENTION PAR THÈME

Pollution parles hydro-

carbures etautres

substancesnuisibles

Pollutiond’originetellurique

Aires et la viesauvage

spécialementprotégées

Radioactivité L’explorationet

l’exploitationdu plateaucontinental

Mouvementstransfrontières

de déchets

Immersion dedéchets

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MediterranéeMediterranean Action Plan (UNEP/MAP)48 Vas. KonstantinouPO Box 18019Athens 11610, GreeceTel: (301) 72 73 100; Fax: (301) 72 53 196/7Email: [email protected]: http://www.unepmap.org

Mer Rouge et Golfe d’AdenRegional Organization for the Conservation of theEnvironment of the Red Sea And Gulf of Aden (PERSGA)PO Box 53662Jeddah 21583, Saudi ArabiaTel: (966 2) 657 3224; Fax: (966 2) 652 1901/(966 2) 651 4472Email: [email protected]

Zone de la ROPME (Plan d’action de Koweït)Regional Organization for the Protection of theMarine Environment (ROPME)P. O. Box 26388Safat 13124, State of KuwaitTel. (965) 531 2140-3; Fax (+965) 533 5243Email: [email protected] or [email protected]

CaraïbesRegional Coordinating Unit for the Caribbean EnvironmentProgramme (CAR/RCU)United Nations Environment Programme14-20 Port Royal StreetKingston, JamaicaTel: (1 876) 922 9267/8/9; Fax: (1 876) 922 9292Email: [email protected] [email protected]: http://www.cep.unep.org

Mers de l’Asie de l’EstRegional Coordinating Unit for the East Asian Seas(EAS/RCU)United Nations Building, 9th floor, Block ARajdamnern-Nok AvenueBangkok 10200, ThailandTel: (66 2) 288 1889/1860/8008/8007; Fax: (66 2) 281 2428Email: [email protected]: http://www.roap.unep.org/easrcu/index.htm

Pacifique Sud-EstPlan of Action of the South East PacificComision Permanente del Pacifico Sur (CPPS)Coruna 2061 y WhimperQuito, EcuadorTel: (593 2) 234 331/5/6; Fax: (593 2) 234 374Email: [email protected] [email protected]

Afrique de l’Ouest et du CentreL’Unité de coordination régionale pour le Plan d’Action del’Afrique de l’Ouest et du Centre (WACAF/RCU)c/o Ministère de l’Environnement et de la Forêt20 BP 650, Abidjan 20Côte d’IvoireTel: (20) 21 1183/0623 ; Fax : (20) 21 04 95Email: [email protected]

Pacifique SudSouth Pacific Regional Environment Programme (SPREP)P. O. Box 240, ApiaWestern SamoaTel: (685) 21 929; Fax: (685) 20 231Email: [email protected]: http://www.sprep.org.ws

Afrique de l’EstRegional Coordinating Unit of theEastern African Region (EAF/RCU)PO Box 487, VictoriaMahe, SeychellesTel: (248) 224 644; Fax: (248) 322 945/224 500Email: [email protected]

Mer NoireBlack Sea Environmental Programme (BSEP)Dolmabahce SarayiII Harekat Kosku, 80680 BesiktasIstanbul, TurkeyEmail: [email protected]: http://www.blacksea-environment.org

Mers de l’Asie du SudSouth Asia Cooperative Environment Programme (SACEP)10 Anderson RoadColombo 5, Sri LankaTel: (941) 596 442; Fax (941) 589 369Email: [email protected]

Programmes associés indépendants

ArtiqueProtection of the Arctic Marine Environment (PAME)International SecretariatHafnarstraeti 97600 AkureyriIcelandTel: (354) 461 1355Fax: (354) 462 3390Email: [email protected]: http://www.grida.no/pame

Mer BaltiqueBaltic Marine Environment ProtectionCommission (Helsinki Commission)Katajanokanlaituri 6B001600 HelsinkiFinlandTel: (358 9) 6220 2233Fax: (358 9) 6220 2239Email: [email protected]: http://www.helcom.fi

Atlantique Nord-EstCommission of the Convention for the Protection ofthe Marine Environment of the North-East Atlantic(OSPAR Commission)New Court, 48 Carey StreetLondon WC2A 2JQUnited KingdomTel: (44 207) 430 5200Fax: (44 207) 430 5225Email: [email protected]: http://www.ospar.org

AntarctiqueCommission for the Conservation of AntarcticMarine Living Resources (CCAMLR)137 Harrington Street, Hobart,Tasmania 7000, AustraliaPO Box 213, North HobartTasmania 7002AustraliaTel: (61 3) 6231 0366Fax: (61 3) 6234 9965Website: http://www.ccamlr.org

Contacts

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Publication du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), octobre 2000.Cette brochure n’est publiée qu’à des fins d’information du public et ne constitue pas un document officiel.Pour obtenir des copies supplémentaires ou des renseignements complémentaires sur les mers régionales,

se rendre à l’adresse électronique suivante:

http://www.unep.ch/seas/ ou s’adresser au :Programme des Nations Unies pour l’environnement

Division des Conventions sur l’environnementPO Box 30552 Nairobi, Kenya

Tel.+254-2-623494, Fax + 254-26624300Courrier électronique [email protected]

Programme des Nations Unies pour l’environnementBureau d’information pour les Conventions

Maison internationale de l’environnement, Genève15, Chemin des Anémones

1292 Châtelaine, SuisseTel. +41-22-9178244/196/242, Fax + 41-22-7973464

Courrier électronique [email protected]

Edité et dessiné par Nikki Meith pour le Programme des Nations Unis pour l’environnement

Photos de couverture : PNUE. Déferlante : PNUE/Denjiro Sato. Pêche à l’aube : PNUE/Vincent Yeung.Pisciculture au Japon : PNUE/Yoshiaki Kawachi. Tortues des Caraïbes : PNUE.

IMPRIMÉ EN ITALIE SUR PAPIER RECYCLÉGE.00-03410 - MAI 2001 - 1.500