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ORCHESTRE de l’opéra de massy promenade musicale à chamarande DIMANCHE 25 SEPTEMBRE 2016 DIRECTION MUSICALE CONSTANTIN ROUITS | SOPRANO TATIANA PROBST DIRECTION DES CHŒURS PIERRE ZEVORT, NATHALIE LEFEBVRE CHŒURS ELÈVES CHAM DU COLLÈGE CONDORCET DE DOURDAN ET ÉLÈVES OPTION MUSIQUE DU LYCÉE RENÉ CASSIN D’ARPAJON concert hors les murs de l’opéra de massy AVEC LE SOUTIEN DU DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE © Bata Gluvacevic

AVEC LE SOUTIEN DU DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE...concert lyrique en plein-air dans le cadre enchanteur du Domaine Départemental de Chamarande. Accompagnés d’un chœur de 55 collégiens

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ORCHESTRE de l’opéra de massy

promenademusicale à chamarande

D I M A N C H E 2 5 S E P T E M B R E 2 0 1 6

D I R E C T I O N M U S I C A L E C O N S TA N T I N R O U I T S | S O P R A N O TA T I A N A P R O B S T

D I R E C T I O N D E S C H ΠU R S P I E R R E Z E V O R T, N A T H A L I E L E F E BV R E

C H Œ U R S E L È V E S C H A M D U C O L L È G E C O N D O R C E T D E D O U R D A N E T É L È V E S O P T I O N M U S I Q U E D U LYC É E R E N É C A S S I N D’A R PA J O N

concert hors les murs de l’opéra de massy

AV E C L E S O U T I E N D U D É PA R T E M E N T D E L’ E S S O N N E

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Programme

W O L F G A N G A M A D E U S M O Z A R TLa Fausse jardinière - OuvertureBastien et Bastienne - « Wenn mein Bastien einst im Scherze » (Bastienne)Bastien et Bastienne - « Würd’ich auch, wie manche Buhlerinnen » (Bastienne)Le Devoir du premier Commandement - OuvertureCosi fan tutte - « Una donna a quindici anni » (Despina)La Clémence de Titus - Ouverture (extrait)Les Noces de Figaro - « Deh vieni non tardar » (Suzanna)Les Noces de Figaro - « Porgi amor » (Comtesse)Air de concert - « Dans un bois solitaire »

G E O R G E S B I Z E TCarmen - Chœur des gamins « La garde montante »

G I U S E P P E V E R D IIl Trovatore - Chœur des gitans « Chi del gitano »

J A C Q U E S O F F E N B A C HLes Contes d’Hoffmann - Barcarolle

G I U S E P P E V E R D INabucco - Chœur des esclaves « Va pensiero »

promenade musicale... à chamarandeL E S J E U N E S E T L’O P É R A D E M A S SY À L’ H O N N E U R À C H A M A R A N D E !Dans le cadre de ses actions culturelles hors les murs, l’Opéra de Massy présente aujourd’hui un grand concert lyrique en plein-air dans le cadre enchanteur du Domaine Départemental de Chamarande. Accompagnés d’un chœur de 55 collégiens et lycéens du sud Essonne, les solistes de l’Orchestre de l’Opéra de Massy présentent les plus beaux airs d’Opéra.Une action originale qui associe la jeunesse avec en amont, des mini ateliers destinés aux petites comme aux grandes oreilles, où vous seront données quelques clés pour découvrir ou redécouvrir l’opéra.

les artistesSoprano Tatiana ProbstDirection musicale Constantin RouitsDirection des chœurs Pierre Zevort, Nathalie LefebvreOrchestre de l’Opéra de MassyChœurs Elèves CHAM du collège Condorcet de Dourdan,élèves option musique du lycée René Cassin d’Arpajonet membres du Chœur L’Atelier de Massy

PRÉFET DE LA RÉGION

L’O P É R A D E M A S SY E S T S O U T E N U PA R

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wolfgangamadeusmozart27 janvier 1756 > 5 décembre 1791, Salzbourg

S A V I E D E C O M P O S I T E U RSon père Léopold a une influence profonde sur Wolfgang, tant sur sa vie personnelle que professionnelle. À six ans, le petit Mozart a déjà composé un menuet et toute la jeunesse du prodige se ponctue d’enseignements musicaux et de voyages. La fréquence de ces derniers est importante jusqu’en 1773, et lui permet de rencontrer Schubert à Paris, Bach à Londres, ce qui fut une réelle source d’influence. Petit à petit, la chance et la fortune lui sourient. Il acquiert une grande notoriété à Vienne notamment grâce à la série de concertos pour piano et orchestre et il décide de se marier à Constance Weber. Son succès est bel et bien présent et ses nombreuses créations se dépouillent du provincialisme de Salzbourg. Cependant dans les années 1790, il perd la faveur de la cour de Vienne ; sa vie personnelle et sa santé se dégradent peu à peu. Ses compositions restent tout de même exceptionnelles. Son dernier chef-d’œuvre, le Requiem, est achevé après sa mort par son élève Sussmayer.

S E S O P É R A S- Bastien Bastienne (1768, Vienne)- Mithridate (1770, Milan)- Lucio Silla (1772, Milan)- Le Roi pasteur (1775, Salzburg)- Idomeneo, Rè di Creta (1781, Munich)- L’Enlèvement au sérail (1782, Vienne)- Les Noces de Figaro (1786, Vienne)- Don Giovanni (1787, Vienne et Prague)- Cosi fan Tutte (1790, Vienne)- La Clémence de Titus (1791)- La Flûte enchantée (1791, Vienne)

georgesbizet25 octobre 1838, Paris > 3 juin 1875, Bougival

S A V I E D E C O M P O S I T E U RIssue d’une famille de musiciens, il révèle très tôt des dons exceptionnels pour la musique. Il entre au Conservatoire de Paris à l’âge de 9 ans et il y collectionne les prix de solfège, piano, orgue et fugue. Il passe cinq ans en Italie, où il compose des œuvres déjà remarquables dont l’opéra bouffe Don Procopio en 1859. De retour à Paris, il passe son temps entre les travaux alimentaires (des réductions pianistiques d’opéras, des compositions de mélodies et de pièces pour piano) et ses tentatives pour s’imposer sur les scènes parisiennes. Il est successivement frappé par l’indifférence de ses œuvres et leurs modestes succès. La malchance de Bizet se poursuit dans les années 1870, déjà marquées par la guerre. Ses compositions sont alors soit inachevées, soit elles ne connaissent la célébrité qu’après la mort de l’auteur. Le succès universel de Bizet est créé en 1875 : Carmen. Cette œuvre jugée indécente par ses censeurs, est aussi indifférente au public à ses débuts. Le succès vient à titre posthume.

S E S P R I N C I PA L E S Œ U V R E S- La Symphonie en ut (1855)- David et Clovis et Clotilde, deux cantates- Don Procopio, opéra-bouffe (1859)- Les Pêcheurs de perles (1863)- La Jolie Fille de Perth (1870)- L’Opéra Djamileh (1872)- L’Arlésienne, musique de scène (1872)- Carmen (1875)

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giuseppeverdi10 octobre 1813, Busseto > 27 janvier 1901, milan

S A V I E D E C O M P O S I T E U RVerdi est un compositeur italien de la période romantique ayant produit une vaste œuvre lyrique. Musicien anti-doctrinaire n’ayant laissé aucun écrit théorique, à la différence de son contemporain Wagner, il s’inscrit à la suite de Rossini, Bellini et Donizetti, et constitue le lien entre le mélodrame du début du siècle et le drame musical que symbolise l’œuvre de Wagner. L’évolution que Verdi impulse n’est pas lisible dans la progression de son œuvre mais plutôt dans les principes qui se dégagent de ses compositions au fur et à mesure, comme l’importance de la théâtralité du sujet et de la mélodie.Verdi étudie au conservatoire de Milan grâce à son protecteur Barezzi, qui découvre le talent du jeune musicien alors qu’il remplace son instituteur à l’orgue du village. Verdi travaille sur les œuvres des grands maîtres allemands aussi bien qu’italiens. Il présente avec succès son premier opéra en 1838, Oberto. Mais ce n’est rien comparé au triomphe de Nabucco, dont le chœur « Va pensiero » devient l’hymne symbolisant la résistance de l’Italie à la domination autrichienne. Le succès est à nouveau au rendez-vous pour ses opéras suivants, Les Lombards (1843) et surtout Macbeth (1847), dans lequel il perfectionne l’orchestration. Le travail psychologique qui y est esquissé domine tout à fait dans la « trilogie » : Rigoletto (expression des émotions contradictoires), Le Trouvère (trio amoureux) et La Traviata (souplesse du langage). Les créations se poursuivent, notamment à Paris ; Verdi est confronté à de nombreuses commandes mais mène entre-temps une carrière politique en tant que député (1861-1865).La fin de sa production est marquée par deux œuvres particulières : Otello, opéra foisonnant de nouvelles formules musicales, et Falstaff, seule grande comédie lyrique de Verdi. Dans un dernier éclat de rire, Verdi transmet à un public devenu complice une œuvre enlevée et fidèle à son amour de la voix.

S E S O P É R A S- Oberto (1839)- Un giorno di regno (1840)- Nabucco (1842) - I Lombardi alla prima Crociata (1843), devenu Jérusalem (1847)- Ernani (1844)- Giovanna d’Arco (1845)- Alzira (1845)- Macbeth (1847, révisé en 1865)- I Masnadieri (1847)- Il Corsaro (1848)- La Battaglia di Legnano (1849)- Luisa Miller (1849)- Stiffelio (1850, rhabillé Aroldo en 1857)- Rigoletto (1851)- Il Trovatore (1853)- La Traviata (1853)- Les vêpres siciliennes (1855)- Simon Boccanegra (1857, révisé en 1881)- Un ballo in maschera (1859)- La Forza del destino (1862)- Don Carlos (1867, révisé en 1884)- Aïda (1871)- Missa di requiem (1874)- Otello (1887)- Falstaff (1893)

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S E S P R I N C I PA L E S Œ U V R E S- Ba-ta-clan (1855)- Le Violoneux (1855)- Orphée aux Enfers (1858)- Mesdames de la Halle (1858)- Geneviève de Brabant (1859)- Monsieur Choufleuri restera chez lui (1861)- La Chanson de Fortunio (1861)- Le Pont des Soupirs (1861)- Les Bavards (1862)- Lischen et Frischen (1863)- La Belle Hélène (1864)- La Vie parisienne (1866)- Barbe-Bleue (1866)- La Grande Duchesse de Gérolstein (1867)- La Périchole (1868)- Les Brigands (1869)- Le Roi Carotte (1872)- Pomme d’Api (1873)- Le Voyage dans la Lune (1875)- Le Docteur Ox (1877)- Madame Favart (1878)- La Fille du tambour-major (1879)

jacquesoffenbach20 juin 1819, cologne > 5 octobre 1880, paris

S A V I E D E C O M P O S I T E U RIl est le fils d’un maître de musique. Il étudie tout d’abord le violon puis le violoncelle auprès de son père puis est envoyé à Paris à 14 ans pour y suivre des cours au Conservatoire. Au bout d’un an, il abandonne ses études musicales et rejoint l’orchestre de l’Opéra-Comique. Encouragé à la composition par Halévy, il écrit plusieurs morceaux pour violoncelles.Il donne des concerts dès 1839. L’année suivante, suite au décès de l’un de ses frères, il retourne à Cologne et perd également sa mère. De retour à Paris, il remporte un immense succès avec la «Chanson de Fortunio» écrite pour Le Chandelier d’Alfred de Musset en 1850. De 1850 à 1855, il est chef d’orchestre à la Comédie Française. En 1855, il ouvre son propre théâtre : Les Bouffes Parisiens.Le 21 octobre 1858, il remporte son premier grand succès avec l’opéra-bouffe Orphée aux enfers. En 1860, le ballet Le Papillon fait un triomphe et l’air de «La valse des rayons» est très célèbre. Désormais les chefs-d’œuvres se suivent : La Belle-Hélène (1864), Barbe-Bleue (1866), La Vie parisienne (1866), La Grande Duchesse de Gérolstein (1867), La Périchole, opéra romantique, aura moins de succès.La guerre de 1870 entre l’Allemagne et la France l’oblige à se tourner vers des ouvrages moins féroces et à exploiter différemment son extraordinaire popularité.Son succès est toujours immense à l’étranger mais moins en France. En 1876, il entame une tournée triomphale aux Etats-Unis. De retour en France, il continue à composer : Madame Favart.Il meurt à Paris le 5 octobre 1880 sans avoir complètement achevé l’ouvrage qu’il portait en lui depuis sa jeunesse, Les Contes d’Hoffmann, représentés sur la scène parisienne du Théâtre de l’Opéra-Comique en février 1881.

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bastien bastienneSingspiel en un acte et sept tableaux. Sous les yeux d’un magicien, dans un cadre pastoral et enchanteur, les querelles, chagrins etréconciliations de deux jeunes amoureux illustrées par des jeux de séduction et des crises de jalousie.

Wenn mein Bastien einst im Scherzemir ein Blümchen sonst entwand,drang mir selbst die Lust durchs Herze,die er bei dem Raub empfand.Warum wird er von Geschenkeneiner andern jetzt geblendt?Alles, was nur zu erdenken,ward ihm ja von mir gegönnt.Meiereien, Feld und Herden,bot ich ihm mit Freuden an.Jetz soll ich verachtet werden,Da ich ihm so viel getan ?

Würd ich auch wie manche Buhlerinnen,fremder Schmeicheleien niemals satt,wollt ich mir ganz leicht das Herz gewinnenvon den schönsten Herren aus der Stadt.Doch nur Bastien reizt meine Triebe,und mit Liebe wird ein Andrer nie belohnt.Geht ! Sag ich.Und lernt von meiner Jugend,daß die Tugendauch in Schäferhütten wohnt.

Le devoir du premier commandementouvertureConsidéré parfois comme le premier opéra de Mozart, c’est en fait davantage une cantate. L’œuvre se situe dans la tradition du drame scolaire jésuite des XVIIe et XVIIIe. Seule la première partie fut composée par Mozart, probablement aidé de son père Léopold, dont l’écriture se retrouve dans l’autographe.

Lorsque Bastien naguère en guise de badinageVenait m’arracher une fleurette,mon cœur lui-même se pénétrait de l’allégresse,qu’il ressentait en la dérobant.Pourquoi les cadeaux faits par une autre l’aveuglent-ils à présent ?Tout, vraiment tout ce qu’on peut imaginer,je le lui accordais bien volontiers.Métairies, champs et troupeau,je les lui ai offerts avec joie.Dois-je donc à présent endurer son mépris,pour avoir tant fait pour lui ?

Si moi aussi, comme mainte femme galante,j’étais insatiable de flatteries prodiguées par des inconnus, je gagnerais facilement le cœurdes plus beaux messieurs de la ville.Mais seul Bastien répond à mon inclinationet je ne récompenserai jamais quelque autre de mon amour. Allez ! Dis-je.Et apprenez de ma jeunesseque la vertuhabite aussi dans les bergeries.

La deuxième et la troisième partie furent complétées respectivement par Michael Haydn et Anton Cajetan Adlgasser. Elles sont aujourd’hui perdues.

« Wenn mein Bastien einst im Scherze » n°5

« Würd’ich auch, wie manche Buhlerinnen » n°6

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Cosi fan tutteL’intrigue se déroule au XVIIIe siècle dans la baie de Naples. Profondément convaincu de l’infidélité des femmes, le cynique Don Alfonso provoque ses jeunes amis Ferrando et Guglielmo en mettant en doute la constance de leurs fiancées, les sœurs Dorabella et Fiordiligi. Pour prouver ce qu’il avance, Alfonso leur propose le plan suivant : annoncer à leur belle leur départ à la guerre, puis revenir sous les traits de soldats albanais, prêts à tout pour séduire les fiancées esseulées. Leurs« vrais » amants partis, Fiordiligi et Dorabella

Una donna a quindici annidee saper ogni gran moda,dove il diavolo ha la coda,cosa é bene, e mal cos’è.Dee saper le malizietteche innamorano gli amanti,finger riso, finger pianti,inventar i bei perché.

Dee in un momento dar retta a cento,colle pupille parlar con mille.Dar speme a tutti, sien belli o brutti,saper nascondersi senza confondersi,senza arrossire saper mentire,e qua¡ regina dall’alto soglio,Col «posso e voglio» farsi ubbidir.

Par ch’abbian gusto Di tal dottrina ;Viva Despina che sa servir !

La Clémence de Titus extrait de l’ouvertureL’empereur de Rome Titus qui aime Bérénice, est visé par un complot ourdi par l’ambitieuse Vitellia, qui veut l’épouser. Pour parvenir à ses fins elle se sert de l’amour que lui voue Sextus, ami cher au cœur de Titus. Bienveillant et empreint de justice, l’empereur finira par pardonner à tous les conjurés.

se montrent outrées lorsque leur servante Despina (complice de Don Alfonso) introduit chez eux ces deux Albanais qui se montrent aussitôt entreprenants. Les deux sœurs les repoussent d’abord vertueusement, mais se laissent bientôt séduire par ces nouveaux soupirants qui, masqués sous une fausse identité, déchantent peu à peu de voir leurs maitresses les trahir ainsi. « Elles font toutes ainsi ! » (« Cosi fan tutte ») conclue Don Alfonso, ravi d’avoir prouvé sa théorie. La supercherie découverte, les deux couples se reformeront malgré tout, sans grande illusion sur leur bonheur.

Une femme à quinze ansDoit savoir tout ce qui se fait,Où le diable a la queue,Ce qui est bien et ce qui est mal.Elle doit connaître les petites malicesQui énamourent les amants, Feindre le rire, les pleurs,Inventer les bonnes excuses.

Elle doit en un moment, Prêter attention à cent ; De la prunelle parler à mille,Donner espoirs à tous, qu’ils soient beaux ou laids,Savoir dissimuler sans s’embrouiller,Sans rougir savoir mentirEt, telle une reine du haut de son trône,Avec un « je peux et je veux » se faire obéir.

Il semble qu’elles prennent goûtA une telle doctrine ;Vive Despina qui sait servir.

« Una donna a quindici anni » acte 2 - despina

Cosi fan tutte - 2009 / Massy

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Les Noces de FigaroPrès de Séville, au Château Almaviva, à la fin du XVIIIe siècle. Figaro et Suzanne, respectivement valet et femme de chambre du Comte et de la Comtesse Almaviva, préparent leurs noces. Mais leur joie risque d’être ternie par les audaces du Comte, prêt à tout pour séduire la future mariée. Aidés de la Comtesse, elle-même délaissée par son époux volage, Figaro et Suzanne devront faire preuve d’imagination pour déjouer les pièges d’Almaviva, éviter les chausse-trapes sournoises des Marceline, Bartholo et autre Basile, et utiliser au mieux les maladresses de Chérubin, jeune page enflammé. Rythmée par d’incroyables quiproquos, qui glissent en clin d’œil vers d’indicibles instants de mélancolie, la Folle Journée verra s’abattre les masques un à un et mettre à nu la vérité des cœurs.

« Deh vieni non tardar »Giunse alfin il momentoChe godrò senz’affannoIn braccio all’idol mio.Timide cure, uscite dal mio petto,A turbar non venite il mio diletto!Oh, come par che all’amoroso focoL’amenità del loco,La terra e il ciel risponda,Come la notte i furti miei seconda!

Deh, vieni, non tardar, oh gioia bella.Vieni ove amore per goder t’appella,Finché non splende in ciel notturna face,Finché l’aria è ancor bruna e il mondo tace.Qui mormora il ruscel, qui scherza l’aura,Che col dolce sussurro il cor ristaura,Qui ridono i fioretti e l’erba è fresca,Ai piaceri d’amor qui tutto adesca.Vieni, ben mio, tra queste piante ascose,Ti vo’ la fronte incoronar di rose.

« Porgi amor »Porgi, amor, qualche ristoroal mio duolo a’miei sospir !O mi rendi il mio tesoro,o mi lascia almen morir !

Que vienne enfin l’heureDe me réjouir sans soucisDans les bras de mon bien-aimé !Je serai délivrée d’un bien pesant fardeau.Ne troublez plus mon bonheur.Quel feu est aussi ardent que l’amour ?Ce que ces lieux sont charmants,Comme la terre et le ciel se touchent !Comme la nuit apaise mes tourments. Viens n’attends pas, ô quelle joie !Accours à mon appel pressant,Jusqu’à ce que les astres du ciel palissent,Jusqu’au silence de l’aube.Le ruisseau murmure, la brise chantonneDoucement, consolant le coeur.Les fleurs rient, l’herbe est fraîche,Tout ici invite aux joies de l’amour.Viens, o mon bien-aimé, caché dans ces haies,Viens te faire couronner de fleurs.

Que l’amour apporte un réconfortà ma douleur, à mes soupirs !Qu’il me rende mon trésorou qu’il me laisse au moins mourir !

acte 4 - suzanne

acte 2 - la comtesse

Les Noces de Figaro - 2012 / Massy

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dans un bois solitaire Dans un bois solitaire et sombreJe me promenais l’autr’ jour,Un enfant y dormait à l’ombre,C’était le redoutable Amour.

J’approche, sa beauté me flatte,Mais je devais m’en défier;Il avait les traits d’une ingrate,Que j’avais juré d’oublier.

Il avait la bouche vermeille,Le teint aussi frais que le sien,Un soupir m’échappe, il s’éveille;L’Amour se réveille de rien.

Aussitôt déployant ses ailes et saisissantSon arc vengeur,L’une de ses flèches, cruelles en partant,Il me blesse au cœur.

Va! va, dit-il, aux pieds de Sylvie,De nouveau languir et brûler!Tu l’aimeras toute la vie,Pour avoir osé m’éveiller.

carmenEn Espagne, à Séville. Arrêtée à la suite d’une querelle, Carmen, bohémienne au tempérament de feu, séduit le brigadier Don José, fiancé à Micaëla, et lui promet son amour s’il favorise son évasion. Don José libère Carmen, et se fait emprisonner à son tour. Il la retrouve deux mois plus tard parmi les contrebandiers. Pour elle, José se fait déserteur, et enchainé à sa passion dévorante pour Carmen, la poursuit de sa jalousie. La bohémienne finit par le repousser, et seule Micaëla parvient à ramener José au chevet de sa mère mourante. L’ultime rencontre entre Carmen et Don José se déroule devant les Arènes de Séville : alors qu’elle attend son nouvel amant, le torero Escamillo, José tente, dans une ultime confrontation, de convaincre Carmen de revenir auprès de lui. Désespéré, Don José supplie, implore, menace, mais elle, brave, refuse net : il la poignarde, avant de confesser son crime devant la foule.

« La Garde montante » acte 1 - groupe de gamins qui jouent aux soldats

Avec la garde montante,Nous arrivons nous voilà !Sonne trompette éclatante taratatataratata .Nous marchons la tête hauteComme de petits soldatsMarquant sans faire de faute1,2, marquant le pas.Les épaules en arrièreEt la poitrine en dehorsLes bras de cette manièreTombant tout le long du corpsAvec la garde montanteNous arrivons, nous voilà !sonne trompette éclatante taratata taratata

tatatatatatata taratataratatatataratata taratata taratataratatata (x 2)

Nous marchons la tête hautecomme de petits soldatsmarquants sans faire de fautes1,2, marquant le pasles épaules en arrière et la poitrine en dehorsavec la garde de montante nous arrivons nous voilàsonne trompette éclatante tarratata tarratata tarratata.

Carmen - 2011 / Massy

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les contes d’hoffmannA Munich, dans la taverne à vins de Luther – là où débute et finit l’opéra – le poète Hoffmann, flanqué de son confident Nicklausse, entame le récit de ses trois amours malheureux, dans lesquels le conseiller Lindorf a joué un rôle crucial, vêtu de trois costumes différents, tous plus diaboliques les uns que les autres. Dans la passion folle d’Hoffmann pour la poupée Olympia, Lindorf est devenu Coppélius, camelot brisant net le rêve impossible du poète. Face à la cantatrice Antonia, il a été le Docteur Miracle, charlatan maléfique dont les conseils ont foudroyé la jeune fille, et tué par là même l’amour éperdu d’Hoffmann pour elle. A Venise enfin, le magicien Dapertutto a manœuvré la courtisane Giulietta – objet des désirs d’Hoffmann – pour qu’elle obtienne de lui son reflet – autrement dit son âme. Mais Giulietta a fui, et la jalousie et le crime se sont mêlés à cette histoire sordide, funeste une fois de plus.

il trovatoreLe Comte de Luna est épris de Leonora, dame d’honneur de la princesse d’Aragon. Il voudrait se débarrasser de son rival, un mystérieux trouvère qui égrène des sérénades sous les fenêtres de Leonora dont il a su conquérir le cœur. Le Comte ne sait pas que celui qui suscite sa jalousie, Manrico, est en réalité son propre frère jadis enlevé par une bohémienne et que tous croient mort. Azucena, la fille de cette bohémienne brûlée pour sorcellerie, a recueilli et élevé Manrico comme son fils. Elle seule connaît le lien de parenté qui unit les deux hommes. Animée par le désir de venger sa mère injustement condamnée par le père des deux frères, elle ne révèlera la vérité qu’au moment ultime où le Comte de Luna fera conduire Manrico au supplice. Azucena triomphera alors : elle aura vengé sa mère en laissant le Comte assassiner son propre frère.

« barcarolle »acte 3

Belle nuit, oh nuit d’amourSouris à nos ivressesNuit plus douce que le jourOh belle nuit d’amourLe temps fuit et sans retourEmporte nos tendressesLoin de cet heureux séjourLe temps fuit sans retourZéphyrs embrasésVersez nous vos caressesZéphyrs embrasésVos baisers ! Vos baisez ! Ah !Belle nuit, oh nuit d’amourSouris à nos ivressesNuit plus douce que le jourOh belle nuit d’amour

Oh belle nuit d’amour Ah ! Souris à nos ivressesSouris à nos ivresses Nuit d’amour, Ô nuit d’amour !Oh belle nuit d’amour

Les Contes d’Hoffmann - 2011 / Massy

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« Chi del gitano »Vedi ! Le fosche notturne spogliede’ cieli sveste l’immensa volta ;sembra una vedova che alfin si togliei bruni panni ond’era involta.All’opra ! All’opra ! Dàgli, martella.Chi del gitano i giorni abbella ?La zingarella !Versami un tratto : lena e coraggioil corpo e l’anima traggon dal bere.Oh! Guarda! Guarda! Del sole un raggio brilla più vivido nel mio (tuo) bicchiere ! All’opra! All’opra !Chi del gitano i giorni abbella ?La zingarella !

Voyez ! L’immense voûte du cielDépouille ses sombres voiles nocturnes ; On dirait une veuve qui quitte enfinLe noir manteau qui la vêtait.Au travail ! Au travail ! Allons, frappez.Qui embellit les jours du gitan ?La petite gitane !Remplis mon verre : le corps et l’âmePuisent courage dans la boisson,Oh, regarde ! Regarde ! Un rayon de soleilBrille plus vif dans mon (ton) verre !Au travail ! Au travail !Qui embellit les jours du gitan ?La petite gitane !

nabuccoL’histoire du Nabucco est celle des Hébreux, défaits en 586 avant J.C. par le roi de Babylone, Nabuchodonosor. Ils sont emmenés en captivité à Babylone. Le chœur « Va Pensiero » est la voix du peuple Hébreux réduit en esclavage par Nabuchodonosor.

« va pensiero »Va, pensiero, sull’ali dorate ;Va, ti posa sui clivi, sui colli,Ove olezzano tepide e molliL’aure dolci del suolo natal !

Del Giordano le rive saluta,Di Sionne le torri atterrate...Oh mia patria si bella e perduta !O membranza sì cara e fata l!

Arpa d’or dei fatidici vati,Perché muta dal salice pendi ?Le memorie nel petto raccendi,Ci favella del tempo che fu !

O simile di Solima ai fatiTraggi un suono di crudo lamento,O t’ispiri il Signore un concentoChe ne infonda al patire virtù !

Les Hébreux expriment leur désir de liberté et la nostalgie de leur terre natale. Cela suscite chez les Italiens un tel enthousiasme que ce thème sera utilisé comme hymne national italien sous l’occupation autrichienne.

Va, pensée, sur tes ailes dorées ;Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines,Où embaument, tièdes et suaves,Les douces brises du sol natal !

Salue les rives du Jourdain,Les tours abattues de Sion ...Oh ma patrie si belle et perdue !Ô souvenir si cher et funeste !

Harpe d’or des devins fatidiques,Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?Rallume les souvenirs dans le cœur,Parle-nous du temps passé !

Ô semblable au destin de SolimeJoue le son d’une cruelle lamentationO que le Seigneur t’inspire une harmonieQui nous donne le courage de supporter nos souffrances !

acte 2 - chœur des gitans

chœur des esclaves

Page 12: AVEC LE SOUTIEN DU DÉPARTEMENT DE L’ESSONNE...concert lyrique en plein-air dans le cadre enchanteur du Domaine Départemental de Chamarande. Accompagnés d’un chœur de 55 collégiens

constantin rouitsdirection musicaleVioloncelliste de formation, Constantin Rouits suit d’abord un cursus scientifique, tout en poursuivant des études musicales d’écriture, orchestration et direction d’orchestre au CNR de Lille. Il entre à l’Ecole Normale de Musique de Paris où il obtient le diplôme supérieur de direction d’orchestre. En 2007, il intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les classes d’Analyse, d’harmonie, de contrepoint et de direction d’orchestre.Constantin Rouits a par ailleurs dirigé de nombreux orchestres : l’Orchestre Symphonique de Lviv (Ukraine), le Hungarian Symphony Orchestra de Miskolc, le Janacek Philharmonic Orchestra, l’Orchestre des Grandes Ecoles de Lyon, l’Orchestre des Lauréats du CNSMDP, l’Orchestre Musiques en Seine, l’Orchestre de la RATP, la troupe d’opérette Les Palétuviens. Il fonde en 2009 le Sinfonia Pop Orchestra, orchestre composé de jeunes musiciens professionnels talentueux dédié à la musique de film au concert et à l’enregistrement. Sa carrière musicale le conduit à collaborer avec de nombreux solistes tels qu’Edgar Moreau, Tristan Pfaff, Guillaume Vincent, Anaïs Gaudemard, Guillaume Plays, Julien Lazignac. Depuis 2012, il est chef d’orchestre permanent de l’Orchestre de l’Opéra de Massy, ce qui le conduit à participer à plusieurs productions lyriques (Les pêcheurs de Perles, Don Giovanni, la Cenerentola…) et assure également nombre de concerts symphoniques de la saison.

les musiciensViolon 1 Cécile Wiener - Violon 2 Constance Lelarge Alto Ghislaine Rouits - Violoncelle Jean Taverne Contrebasse François Ducroux - Flûte Blandine Julian Hautbois Didier Costarini - Clarinette François Pascal Basson Gérald Porretti - Cor Jean-Michel Tavernier - Piano Aeyoung Byun Trompette Augustin Zevort

les choristesCollège Condorcet de Dourdan Eva Biggi, Sigrid Bizot, Jeanne Buclez, Aloys Buono, Lucas Buono, Agnès Canet, Eva Chardine, Emilia Chevrier, Thibault Colas Des Francs, Juliette Duboue, Audrey Fayolle, Antonin Fromentel, Caroline Henry, Alpha Hulot, Laetitia Jarrari, Nils Josselin, Matthieu Kaszprzak, Maxim Lalane, Rémi Laurent, Nora Le Foll, Lilou Letocquart, Louann Nivet-Guidou, Noann Neufcour, Denis Nguyen, Cordelia Olivi, Thaïs Ombredane, Eléa Petit, David Postel, Marie Rakotoniraini, Emilie Ropars, Mathilde Sonnier, Emma Suaud, Ursula, Tchogninou, Anissa Thiebault, Charlotte Vaillant, Capucine Venance, Oscar Venance, Louise Wicquart.

Lycée René Cassin d’Arpajon Salomé Rouque, Marine Yver, Paul Lefrançois, Eloi Huvet, Hugo Maurin, Camille Gagnon, Heloïse Gouin, Armaëlle Villemonteix, Maéva Pottier, Emeline Pommier, Sarah Poubanne.

tatiana probstsopranoTatiana Probst (soprano et compositeur) naît au sein d’une famille d’artistes et commence très tôt la musique. Après un premier prix de piano et un prix d’excellence de musique de chambre, elle étudie le chant auprès de Mireille Alcantara, obtient son Master au Conservatoire de Paris (CNSMDP) et remporte plusieurs prix dans différents concours internationaux.Son répertoire s’étend de l’opéra à l’oratorio faisant une part belle à la mélodie française. Elle se produit aussi bien en soliste avec orchestre qu’à l’IRCAM avec dispositif électronique.Début 2015, elle participe à une série de concerts avec orchestre et le ténor Jeremy Duffau autour de la musique de Verdi (avec l’OSS sous la direction de Pierre Deville ), et à un concert en soliste avec Le chœur Vittoria d’Île-de-France sous la baguette de Michel Piquemal (Messe en Ré et Te deum de Dvorak) puis en mai 2015, elle interprète avec succès le rôle de Musette dans La Bohème de Puccini à l’Opéra de Reims.Parmi ses derniers projets : Micaëla dans Carmen de Bizet à l’Opéra de Rabat en avril 2016 avec l’Orchestre Philharmonique du Maroc,« Nuit Magique... » (concert hommage à Henri Dutilleux) avec Marc Minkowski au Festival « Ré Majeure » en mai, avant de participer en juillet à la 29e édition du Violon sur le Sable qui se tient à Royan devant plus de 50.000 spectateurs.Tatiana est soutenue depuis 2008 par la Fondation Hippocrène.

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