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AVERTISSEMENT Ce texte a été téléchargé depuis le site http://www.leproscenium.com Ce texte est protégé par les droits d’auteur. En conséquence avant son exploitation vous devez obtenir l’autorisation de l’auteur soit directement auprès de lui, soit auprès de l’organisme qui gère ses droits (la SACD par exemple pour la France). Pour les textes des auteurs membres de la SACD, la SACD peut faire interdire la représentation le soir même si l'autorisation de jouer n'a pas été obtenue par la troupe. Le réseau national des représentants de la SACD (et leurs homologues à l'étranger) veille au respect des droits des auteurs et vérifie que les autorisations ont été obtenues, même a posteriori. Lors de sa représentation la structure de représentation (théâtre, MJC, festival…) doit s’acquitter des droits d’auteur et la troupe doit produire le justificatif d’autorisation de jouer. Le non respect de ces règles entraine des sanctions (financières entre autres) pour la troupe et pour la structure de représentation. Ceci n’est pas une recommandation, mais une obligation, y compris pour les troupes amateurs. Merci de respecter les droits des auteurs afin que les troupes et le public puissent toujours profiter de nouveaux textes.

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AVERTISSEMENT

Ce texte a été téléchargé depuis le site http://www.leproscenium.com

Ce texte est protégé par les droits d’auteur. En conséquence avant son exploitation vous devez obtenir l’autorisation de

l’auteur soit directement auprès de lui, soit auprès de l’organisme qui gère ses droits (la SACD par exemple pour la

France).

Pour les textes des auteurs membres de la SACD, la SACD peut faire interdire la représentation le soir même si

l'autorisation de jouer n'a pas été obtenue par la troupe. Le réseau national des représentants de la SACD (et leurs

homologues à l'étranger) veille au respect des droits des auteurs et vérifie que les autorisations ont été obtenues, même

a posteriori. Lors de sa représentation la structure de représentation (théâtre, MJC, festival…) doit s’acquitter des

droits d’auteur et la troupe doit produire le justificatif d’autorisation de jouer. Le non respect de ces règles entraine des sanctions (financières entre autres) pour la troupe et pour

la structure de représentation.

Ceci n’est pas une recommandation, mais une obligation, y compris pour les troupes amateurs.

Merci de respecter les droits des auteurs afin que les troupes et le public puissent toujours profiter de nouveaux textes.

Avec

tous

nos

compliments !

de Michel Pucheu

Synopsis : Solange Levrard, femme d'une soixante d'années, va de nouveau se marier. Sa fille, prude et rétrograde, fait appel à une société

événementielle pour organiser l'enterrement de vie de jeune fille et le mariage. Gaffes, révélations, situations cocasses, invités imprévus, rien ne

sera oublié. Ou presque.

Les personnages : Solange Levrard : La soixantaine, ultra dynamique, flic à la retraite et passionnée des jeux de mots. Cette incorrigible séductrice s'apprête à se marier pour … la quatrième fois ! Camille Moisset : La trentaine, fille de Solange. Prude et rétrograde, éternelle célibataire. Elle est fan de Patrick Bruel. Elle veut faire carrière dans la chanson. Sabrina : La quarantaine. Co-fondatrice de la société événementielle " Les clés du bonheur ". Très "fleur bleue"et polyglotte débutante, elle est totalement écervelée et va multiplier les gaffes et confusions. Séverine : La quarantaine. Co-fondatrice de la société événementielle " Les clés du bonheur ". Surexcitée, elle va peu à peu sombrer dans la crise d'hystérie. Karine (Kaka) : La quarantaine. Ancienne collègue de Solange. Très dynamique et fêtarde, elle a prévu un tas de surprises. Yolande (Yoyo) : La soixantaine. Ancienne collègue de Solange. La complice (et rivale de toujours). Une amitié improblable. Va tenter de deviner les endroits de la fête et de s'habiller en fonction. Madeleine Levrard : La soixantaine. Soeur aînée de Solange, elle l'a élévée d'une poigne de fer et a renoncé à sa vie personnelle. Fred Bouquet : La quarantaine. Voisin(e) de Camille. Artiste décalé(e), s'incruste sans cesse et vient perturber les événements par ses réflexions et ses agissements. Florence Poujade : La cinquantaine. Une ex belle-mère de Solange. Très snob, elle vient intenter un procès.

- L'avocate : Ivre et incompétente, amoureuse de Solange. (Doit être joué par la comédienne qui fait Séverine)

Le Traiteur : Etranger. A vu les choses en grand. Très magouilleur. (Doit être joué par la comédienne qui fait Florence)

Scène 1

L'action se déroule dans le salon de Camille. Séverine : Speede ! Tu es à la bourre ! Elle va se pointer et tu ne seras pas prête ! Sabrina : Okay girl. I comprend ce que tu want to dire. Séverine : Tant mieux, parce que moi, je capte que dalle à ton franglais ! Sabrina : C'est un concept, un nouveau langage. Que j'ai inventé moi, toute seule, en accord avec moi-même. Séverine : Je te félicite d'être aussi inventive mais là, c'est de la rigueur dont nous avons besoin. Si on réussit cet événement, ça va faire boule de neige ! Sabrina : Heu, Séverine, nous sommes en été, ça m'étonnerait qu'il y ait beaucoup de neige. Séverine : C'est une expression Sabrina, toi tu inventes des mots et moi je les utilise à bon escient. Alors, il nous reste quoi à faire ? Bon on fait une check-list ! Sabrina : Ah, là, ce n'est pas moi qui parle anglais ! C'est toi ! Séverine : Ok. Heu, d'accord. On vérifie : Tenue de soirée ? Sabrina : Prête ! Enfin, moi j'ai mis robe, mais bon, peu importe. Séverine : Fleurs ? Déco ? Traiteur ? Sabrina : Jolies flowers, nice déco et traiteur pénible. Séverine : Ah pour lui, tu ne mélanges pas les langues ? Et pourquoi pénible ? Sabrina : Il négocie sévère. Mais je tiens good. Séverine : Oh Jean-Paul Goude ? Il vient ? Mais il n'est pas traiteur ! Sabrina : Ben non, je n'ai pas dit ça. Arrête de m'embrouiller. Alors, les surprises sont ready, les invitations sont envoyées. Mme Solange Levrard a bien fait de nous confier son enterrement de vie de jeune fille. Séverine : Oui, même si ce n'est pas vraiment une jeune fille. Et si on assure, on fait son mariage ! Sabrina : Ne me mets pas la pression ! Oh pression, j'ai forgetté la bière ! Séverine : Mais non, tu n'as pas oublié ? Sabrina : Oui. On la remplacera par autre chose. Oh, j'entends du bruit. Ce doit être Camille qui arrive ! Séverine : Oh ? Comment t'as deviné ? On est chez elle ! Et c'est elle qui nous a embauchées. Avec " Les clés du bonheur ", votre événement ne sera pas un leurre ! Sabrina : Il pète trop notre nom d'agence ! Même si je le trouve un peu trop heu français ? Séverine : Tais-toi, la voilà.

Entrée de Camille Moisset. Camille : Bonsoir. Tout est prêt ? Séverine : Oui Camille. Enfin presque. Sabrina : On ne va pas te mentir, il nous reste quelques fews détails à régler. Comment ça va toi, pas trop stressée ? Camille : Comment ça va, comment ça va, pour vous ? Parce que pour moi, parce pour moi, ça ne va pas, mais pas, mais pas du tout. Séverine : Ah heu, désolée. Ta mère arrive à quelle heure ? Camille : Ben, je ne sais pas, c'était à vous de lui dire ! Sabrina : Ah oui ? Bon ben on a oublié de la prévenir. Séverine : Ce n'est pas vrai, Sabrina. Tu n'as pas fait ça ? Sabrina : Je believe bien que oui. Camile : Très bien. Parfait ! Je te confie l'organisation de la fête de ma mère parce que t'es une amie, je te mets le pied à l'étrier pour lancer ta boîte, et toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu oublies le principal : elle ! Sabrina : Je ne suis pas un cheval pour me mettre le pied à l'étrier ! Sévérine : C'est une expression Sabrina. Sabrina : Ah, okay. Désolée Camille, mais il est encore time de l'appeler. Camille : Tout de suite alors. Et arrête de parler anglais, t'es ridicule. Séverine : Merci. J'en avais déjà marre. Camille : Marre de cette nana là, marre de cettte nana. Sabrina : D'accord. Et si tu toi tu pouvais cesser de chanter du Patrick Bruel, j'apprécierais. Camille : Jamais ! C'est le seul homme auquel je crois. Séverine : Elle n'a pas fini de nous casser les pieds alors. Camille : Casser la voix, casser la voix, casser la voix ahah. Sabrina : Stop ! Je me munis de mon super micro et j'appelle ta mère. Séverine : Mais comment tu lui parles ? C'est une cliente ! La seule et unique cliente. Tu n'as pas le droit de lui parler comme ça ! Camille : Qui a le droit, qui a le droit, qui a le droit d'faire ça ahah ... Sabrina : Callate ! Séverine : Ah, espagnol maintenant. Camille : Mais heu ! Sabrina, tu n'es pas gentille. Sabrina : Désolée Camille, mais je bosse là. J'appelle ta mère. Séverine : Heu, Sabrina, tu ne serais pas légèrement un petit peu beaucoup excitéé là ? Normalement, c'est moi la stressée, la wedding planner ! Camille : Oui. Vous inversez les rôles. Et là, c'est toi qui parle anglais. Sabrina : Très bien, appelle-la toi, je n'arrive pas à faire marcher ce truc. Séverine : Je prends le relais. Occupe-toi de ta copine, sers-lui un truc à boire. Camille : Pas d'alcool s'il te plaît. Ce n'est pas bon pour la santé. Séverine s'écarte et téléphone pendant que Camille et Sabrina s'asseoient.

Scène 2

Sabrina : Bon, tu veux quoi ? Camille : Une camomille. Sabrina : Une camomille pour Camille ! C'est parti ! Tu vas voir, fais-nous confiance, on va assurer grave. Camille : J'espère. Mais là, ce n'est pas de la camomille que tu prends, c'est un rince-doigt. Sabrina : Ah oui. Bon alors, tes amours, tu en es où toi ? Camille : En attente d'un miracle. Pas un mec à l'horizon. Sabrina : Normal. Tu as vu comment tu t'habilles ? Sois muy caliente ! Camille : Oh non, je ne suis pas une fille de joie ! Il y en a assez d'une dans la famille avec ma mère ! Sabrina : Oui, mais elle, elle chope ! Quatrième mariage ! Elle l'a rencontré où celui-là ? Camille : Sur internet. Je trouve ça tellement impersonnel. Sabrina : C'est sûr ! Donc, tu ne veux pas d'Internet, tu ne sors pas en boîte (l'imitant) "La musique est trop forte et de mauvais goût", tu te fringues comme une vieille, tu n'es pas prête de le rencontrer ton prince charmant ! Camille : Ben, j'ai Patrick ! Sabrina : Patriiiiick ! Mais tu fantasmes mi amiga ! Camille : Mais pas du tout. Il m'a répondu à ma lettre ! Sabrina : TA lettre ? Tu veux dire TES ! Il va te poursuivre pour harcèlement. Moi je te dis ça, j'dis rien. Camille : J'te l'dis quand même, je t'aime ! Sabrina : Arrête avec ses chansons ! Camille : Oui, mais pas tout de suite. J'ai prévu d'en chanter une au mariage de ma mère. Sabrina : Oui, le mariage, peut-être que tu y rencontreras ton chéri. C'est statistique, dans un mariage, il y a toujours un couple qui se crée parmi les invités. 5% de chances. Donc si il y a 30 hommes, tu ne trouveras personne. Il en faut minimum (elle calcule). Camille : Ne cherche pas, tu vas te faire une entorse au cerveau. Sabrina : Oui, trop difficile. Mais avant le mariage, ce soir y'a l'enterrement de vie de jeune fille. Camille : Ben non, y'aura que des filles. Je ne suis pas encore assez démoralisée pour changer de bord. Sabrina : Et bien non. J'ai des surprises. Il y aura des mecs ! Camille : Ah bon, mais ce n'était pas prévu ça ! Sabrina : Ma petite touche personnelle pour une soirée de folie ! Il y aura un charmeur de serpent, un prof de claquettes et un strip-teaseur ! Caliente !

Camille : Non ! Tu n'as pas fait ça ! Sabrina : Si ! Camille : Mais tu es folle ! Tu vas faire capoter le mariage ! Ma mère est capable d'en embrasser un. Sabrina : Embrasser, t'es gentille. Mais ce qui ce passera ici ce soir, reste ici. Avec "les clés du bonheur", le secret est de rigueur. Retour de Séverine. Séverine : Sabrina ? Sabrina : Oui Séverine ? Séverine : Je peux te taper ? Sabrina : Pourquoi ? Séverine (la frappant) : Parce que tu as déjà appelé Solange ! Elle est en route. Et aucun invité n'est arrivé. Bonjour la surprise ! Arrivée de Solange. Solange : Bonsoir ma fille ! Camille : Bonsoir maman. Solange : Alors, on a prévu de faire une petite fête pour sa maman ? C'est bien ça ! Et tu as fait appel à une agence événementielle pour t'aider ? Camille : Oui. Tu te rappelles de Sabrina ? Solange : Son visage me dit quelquechose mais je ne me souviens plus d'où je la connais. Sabrina : Vous vous êtes mariés avec mon frère. Solange : Marié ? Ton frère ? Sabrina : Oui, votre deuxième mari, Johnny. Solange : Ah oui,Il n'a pas encaissé la rupture. Pourtant je lui ai dit, Johnny, il faut te faire à l'idée ! Sabrina : Hihihihihi. Bon ben maintenant, c'est moi qui organise votre enterrement, enfin non, pas le décès hein, celui de jeune fille. Séverine : Hum hum. Camille : Ah oui pardon, il y a aussi Séverine. Co-organisatrice. Solange : Enchantée ! Tu commentes quel match ? Séverine : Bonsoir. C'est moi que vous venez d'avoir au téléphone. Solange : Si tu le dis. Bon alors, qu'est-ce que vous m'avez préparé ? Parce qu'il va falloir se surpasser ! A mon dernier enterrement de vie de jeune fille, ce sont mes copines Kaka et Yoyo qui avaient tout organisé. Ce délire ! Camille : Je ne veux plus qu'on en parle. Solange : T'es toujours traummatisée ? Séverine : Pourquoi, il s'était passé quoi ? Solange : Ben, on était toutes parties en boîte et, pour une fois, ma chère fille se fait inviter à danser par un beau mec dont j'aurai bien fait mon quatre heures. Enfin bref, Camille, s'était mise presque à son avantage, chemisier boutonné jusqu'en haut, petit nœud dans les cheveux, jupe à froufrou et

ballerines de circonstance. Camille : Maman ! Solange : Et voilà qu'au moment du zouk, elle te fait un vol plané en glissant, la jupe sur la tête et la tête dans le seau à champagne. Sabrina : Ho la la. Cette honte ! Moi j'aurai eu trop honte ! T'as eu honte ? Camille : Ben oui ! Séverine : Et ça s'est terminé comment cette histoire ? Solange : Ben, le gars a vu la petite culotte rose de petite fille de Camille et s'est barré avec Yoyo. Séverine : Yoyo c'est ? Solange : Ma copine, faut suivre un peu. Elle est invitée j'espère ? Sabrina : Mais … bien sûr. Séverine : Ok, j'appelle. Solange : Vous avez son numéro ? Camille : Oh, j'ai honte. Sabrina : Ah tu vois ! Camille : Mais non pas pour ça, enfin oui mais heu maman, j'ai quelquechose d'inavouable à t'annoncer. Solange : Tu es enceinte ? Sabrina : Ah ça, ce serait un miracle ! Camille : Non. J'ai commis un affreux larcin. Je t'ai volé ton répertoire télephonique et je leur ai donné. Je suis désolé maman, je sais, c'est horrible. Solange : Mais c'est tragique ! Tu vas t'en remettre ? Séverine : Bon ok, j'ai compris, j'appelle. Mais je l'ai déjà dit ça. Mais comme apparement personne ne m'écoute. Séverine sort. Entrée de Fred. Fred : Alors, c'est ici qu'on fait la bamboula ? Et on n'invite pas Fred ? Sabrina : C'est qui elle ? Solange : C'est une de mes surprises ? Camille : C'est Fred, ma voisine. Fred : Oh, miss, on n'est plus que des voisines ! Je me présente. Fred, artiste incomprise. Sabrina : Vous êtes dans quel art ? Fred : Tous, multidisciplinaire. Solange : Tout un programme !

Scène 3

Sonnette d'entrée. Sabrina : Ah, les premiers invités ! Fred : Ben non, je suis là ! Camille : Ecoute Fred, c'est une soirée privée. Fred : Privée, privée de moi oui ! Solange : Bon écoute ma belle, on ne se connaît pas, mais à première vue, on ne va pas avoir les mêmes délires, je pense, tu vois. Alors, t'es gentille, tu rentres chez toi et tu nous laisses. Fred : Bien, si vous le prenez comme ça. Camille, je peux laisser ma valise ici ? Il y a ma dernière création. Et comme je n'étais pas sûr d'être chez moi, j'ai donné ton numéro d'appartement. Quelqu'un viendra le chercher. Camille : Mais bien sûr … Fred pose sa valise. Sabrina revient avec Florence. Sabrina : Je n'ai pas bien compris, vous êtes ? Solange : Ah ça pour une surprise ! Qu'est-ce que vous faîtes là ? Florence : On nous a invité ! Solange : Quoi ? Sabrina : Vous êtes ? Florence : Florence Poujade, ex belle-mère de Solange. Camille : Je trouve ça formidable de garder de bonnes relations avec son ex belle-famille. C'est la mère de quel mari ? Solange : Le troisième, et je ne peux pas la blairer. Sabrina : Pourtant, dans le carnet, oui, j'ai fait une photocopie, je suis géniale hein, elle est surlignée en rouge. Solange : Et d'après toi pourquoi ? Sabrina : Parce qu'elle est importante ? Camille : Callate ! Sabrina : Mais heu. Florence : Je ne suis pas venue seule. Il y a mon avocate qui est en train de garer la voiture qui ne saurait tarder. Camille : Une avocate ? Solange : Oui, cette vieille peau m'intente un procès. Fred : Heu, Camille, tu es sûre que je dois partir, parce que franchement, j'aimerai bien rester, je sens que je vais me marrer. Camille : Non, s'il te plaît Fred, sois gentille. Fred : Même si je filme ? Ça pourrait laisser un souvenir ? Sabrina : Oh, si vous saviez les activités que j'ai prévu, ça s'en rapproche un peu.

Solange : Bon, toi, comment tu dis Camille ? Callote, et toi ouste, dehors. Fred sort et croise l'avocate. Fred : Ah ! Voici la star du barreau ! Enfin, barreau,(poing recroquevillé) heu, c'est une femme. Solange : Pas mal. Et un avocat est en robe ! Camille : Bon Fred, sors. Avocate : Bonsoir tout le monde, désolée du retard. Bonsoir Solange, toujours aussi belle. Florence : Ah vous voilà, et arrêtez de vous extasier devant cette coureuse de dote. Solange : Bonsoir madame Onom. Avocate : Mais ce n'est pas mon nom ! Solange : Pourtant vous êtes un véritable maître Onom ! Camille : Maman ! Sabrina : J'ai pas compris. Florence : Bien, je vais vous en donnez des mesures ! Maître, faites votre travail. Je vous paye assez cher. Et rhabillez-vous ! Avocate : Désolée. J'ai été me boire un petit coup en attendant votre arrivée. Solange. Parce que ça fait un moment qu'on attend votre arrivée avec votre ex belle-mère. D'ailleurs, vous l'auriez entendu maugréer. "Mais qu'est-ce qu'elle fait cette fille de joie ? Elle va pointer ses fesses oui ! " Florence : Madame, taisez-vous. Et reprenez vos esprits. Vous êtes ivre ma parole ! Sabrina : Juste un poil bourrée ! Camille : Bon qu'est-ce qui vous emmène chez moi ? Avocate : Une procédare, une procédire, oh c'est dur, voilà, une procédure. Madame la méchante ici présente. Florence : Je suppose que c'est moi. Avocate : Madame la chieuse, disais-je, veut attaquer la gentille Solange à cause de son divorce avec le pôôôôvre Robert, son fils. Sabrina : C'est qui Robert ? Camille : Elle vient de le dire c'est son troisième mari. Solange : Ce pôôôvre Bob ! Il en a pris un coup derrière la casquette. Et vous mon cher mâitre vous en tenez une belle ! Avocate : Désolée, Solange. Belle Solange. Si belle. Je ne voulais pas vous déranger mais c'est l'autre là qui veut protéger son pognon ! Florence : Exactement. Vous n'avez pas le droit de vous marier tant que vous n'êtes pas officiellement divorcée. Donc prise en flagrant délit d'adultère ! Solange : Vous avez des preuves ? Florence : Nous avons des photos ! Sabrina : Alors, ça c'est rigolo que vous parliez de photos, parce que figurez-

vous que c'est le thème de la première activité. Camille : Sabrina, ce n'est pas le moment. Solange : Vous savez où vous pouvez vous les mettre vos photos ? Faites ce que vous voulez ! Faites-moi un procès si vous voulez ! Rien à faire de tout perdre ! Sonnerie insistante. Entrée de Karine, Yolande et Madeleine. Karine : Alors c'est ici la fiesta ? Yolande : On commence sans les copines ? Solange : Kaka ! Yoyo ! Mais il y a aussi ma grande sœur Madeleine ! Qu'est-ce qu'il y a sous ton grand chapeau ? Solange, Karine et Yolande : Kaka yoyo, qu'est-ce qu'il y a a sous ton grand chapeau ? Madeleine : Solange, ça suffit ! Toujours ce besoin de te donner en spectacle ! Florence : Ah ! Enfin quelqu'un de raisonnable. Donc Solange, je vous laisse à vos festivités et je repasse vous voir un peu plus tard. Avocate : Moi aussi je m'en vais, je reviendrai vous faire un petit hibou, un petit coucou. Solange : Mais bien sûr ma crevette. Avocat, crevette. Il y aura de l'alcool. Y'aura de l'alcool hein ? Sabrina : Oui. Enfin pas de bières. Karine et Yolande : Quoi ? Sabrina : Oui, oui, il y aura de la bière. Faut que j'aille en acheter à moins que …. Camille : Non, je n'ai pas de bières ici. Ni aucun alcool. Sabrina : Bon ben je file alors. Avocate : Je vous suis. (à Florence). Vous venez ? Florence : Non, j'ai changé d'avis. Je vais rester et prendre des photos. Sabrina : Je me disais, vu que vous avez l'air de vous y connaître en alcool, que vous revenez et que moi j'ai une activité à mener, vous pourriez revenir avec les bières ? Florence : Quel culot ! Avocate : Mais, bien sûr ! L'avocate sort. Solange : Oh, regardez ! Un avocat qui ne marche pas droit ! Camille : Bon, Sabrina, si on s'écartait pour que tu me présentes tes supers activités pour savoir si je valide ou pas. Sabrina : De acuerdo. Tu vas voir, ça va être de la folie. Camille et Sabrina sortent du salon.

Scène 4

Madeleine : Donc il y aura de l'alcool ? Je ne t'ai pourtant pas éduquée comme ça ? Solange : Oui ma grande sœur. Il y aura de l'alcool. D'ailleurs, connaissant Kaka et Yoyo, je suis sûre qu'il y en a plein leurs grosses valises ! Kaka : Comment t'as deviné ? T'es trop forte. Mais bon, tu as l'habitude ! Yoyo : Et on a aussi tout prévu en déguisements et vêtements pour cette nuit de folie ! Florence : Très intéressant ! Madeleine : De mieux en mieux ! Solange : Bon, écoute Madeleine, tu ne pensais pas qu'on allait au cinéma ? Karine : Madeleine elle aime bien ça ! Yolande : Je l'attendrais Madeleine ! Madeleine : Il suffit ! Nous avons assez de ta fille fan de Bruel ! Karine : Bruel, Brel … Yolande : A une lettre près... Florence : Bon c'est au-dessus de mes forces. Je m'en vais. Solange : Son compte est bon. Sonnnette d'entrée. Karine : Ah je crois qu'on sonne ! Yolande : Peut-être un australopithèque ? Solange : Le mot le plus long ! Madeleine : Ça ne va pas être comme ça toute la soirée ? Karine : Oh que oui ! Yolande : Enfin … la soirée … Solange : La nuit oui ! Florence : Je reviendrai. Florence sort. Retour de Camille d'un côté et de Fred de l'autre. Camille : Qui a sonné ? Fred : C'est moi ! Camille : Tu sonnes maintenant ? Fred : Oui. Bizarre. Ha, du monde est arrivé ! Camille : Oui, voici ma tante Madeleine. Fred : Chouette comme prénom. Belle tenue. Tout bien à la mode. Des années 50. Madeleine : Bonsoir. Vous êtes. Camille : Ma voisine. Fred : Sa voisine, ton amie Camille, ton amie ! Camille : Voilà, mon amie. En parlant d'amis, voici Karine et Yolande, deux anciennes collègues de ma mère.

Yolande : Salut ! Karine : Enfin moi je bosse toujours. Ce sont les deux momies qui ont arrêté ! Fred : Enchantée. Vous travaillez dans quoi ? Solange : Ben comme moi ! On vient de te le dire ! Fred : Désolée mais je ne vous connais pas plus que ça, donc … Yolande : Police nationale. Karine : Enfin, les stups quoi ! Regard inquiet et insistant de Fred vers sa valise. Madeleine : Des choses à déclarer ? Fred : Mais, mais pas du tout ! Camille : Non ! Fred, ne me dis pas qu'il y a de la drogue dans cette valise et que tu me l'as laissée ici ! Fred : Je ne te le dis pas. Solange : Voyons voir un peu ce qu'il y a … Yolande : Jolie prise... Je me demande ce qu'on va pouvoir en faire … Karine : On ne peut pas laisser ça à la portée de n'importe qui … Solange : Donc …. Madeleine : Solange ! Tu fais quoi là ? Solange : Ben, je me sacrifie ! Karine : Pour le bien de nos concitoyens … Yolande : On va devoir écouler la marchandise ! Fred : Heu, je ne veux pas vous contrarier mais ça risque de me manquer à moment donné. Camille : Maman ! Si ton ex belle-mère se pointe , tu fais quoi ? Solange : Heu, je lui en propose ? Karine : Ça la décoincera un peu ! Yolande : Moi, je dis, ça se tente ! Fred : Et je peux vous assurer que c'est de la bonne. Madeleine : Rangez-moi ça tout de suite !

Scène 5

Retour de Sabrina et Séverine. Séverine : Non, non et non. N'insiste pas. Tu ne le feras pas ! Sabrina : Tu ne me commandes pas ! Nous sommes associées donc nous sommes hikiwake. Séverine : C'est en quelle langue ça ? Sabrina : Japonais. Ça veut dire égalité en judo. Séverine : Tu m'épates. Parfois, t'es capable de me sortir des mots super intéressants et d'autres fois, tu proposes des activités toutes pourries ! Sabrina : Mais ce n'est pas tout pourri ! Camille : Arrêtez de crier ! Ça me donne mal à la tête ! Et vous allez vous casser la voix ! Cassez la voix ! Solange : Et toi tu nous casses autre chose ! Qu'est-ce qui vous arrive ? Séverine : C'est l'heure de la première activité et elle est toute pourrie ! Sabrina : Mais non ! Yolande : Attendez, attendez, je devine ! Il faut se déguiser ? Sabrina : Non ! Karine : On se met toutes à poil ! Madeleine : Oh ! Je vous préviens, ce sera sans moi ! Fred : Moi, ça ne me dérange pas. Camille : Fred ! Faut te le dire comment ? Tu n'es pas invitée ! Vas-y Sabrina, annonce. Sabrina : Alors, voilà, on va faire les photographes. D'abord, on apprend les techniques, après on photographie tout ce qu'il y a ici … Fred (rangeant sa valise) : Heu pas tout quand même. Solange : Toi, remets sa valise à sa place. Yolande : Ouais, vu le programme, va falloir des remontants. Karine (sortant les bouteilles) : Ou une bonne descente ! Séverine : Tu vois, c'est tout pourri. Madeleine : Non, moi je veux bien apprendre, ça a l'air amusant. Camille : Moi aussi. Tant que je ne me retrouve pas une fois de plus à courir après des autruches ! Solange : Tu sais Camille, on ne va pas forcément faire la même chose à chaque fois ! Yolande : N'empêche, cette rigolade à ton dernier enterrement de vie de jeune fille ! Karine : Le nombre de gamelles qu'on s'est pris ! Et la Camille qui s'est faite piétinée par le troupeau ! Fred : Là il aurait fallu des photos !

Camille : Ben voilà, cette fois-ci, je participe aux activités calmes comme celle de Sabrina. Que je trouve très bien. Madeleine : Moi aussi. Hors de question de faire des débilités ! Sabrina : Alors ? Elle n'est pas bien mon activité ? Séverine : Toute pourrie ! Yolande : Sinon, y'a quoi d'autres ? On a envie de se marrer nous ! Karine : Ouais, y'a pas des mecs à draguer ou un truc comme ça ? Solange : Ah ça non, Yolande me les pique à chaque fois ! Fred : Excusez-moi, vous n'êtes pas censée vous marier ? Solange : Et alors, ce n'est pas parce qu'on est au régime qu'on ne doit pas regarder le menu ! Yolande : Morfale ! Karine : Tu l'as rencontré où ton futur ex ? Madeleine: Sur internet. Je l'ai pourtant mis en garde contre ce fléau ! Solange : Mais vis avec ton temps ! Ça va, j'ai mené mon enquête,vieux réflexe, il est clean. Yolande : C'était quel pseudo ? Camille : Le missionnaire. Et je peux vous dire qu'il ne parle pas de religion. Karine : Il assume sa position j'espère ! Yolande : Ah, c'est toi qui l'a eu Solange? Il était dans mes favoris, puis il s'est désinscrit. Madeleine : Vous êtes des perverses ! Fred : Perverses ? Y'a un jeu de mots là ? Sabrina : Non, il n'y en a pas. Enfin, fur mich. Séverine : Ah, allemand maintenant, tu me saoûles ! Solange : Ben moi, j'aimerai bien me saoûler ! Sabrina : Ça veut dire pour moi. Séverine : On s'en tape Sabrina, on s'en tape ! Bon, on va faire deux équipes, les coincées avec Sabrina, et les autres, avec moi ! Karine : C'est quoi au programme, j'ai peur ? Séverine : Aller dans la rue et masser les pieds des passants. Yolande : Cool ! On peut déguiser Solange ? Séverine : On peut. Karine : C'est parti ! Solange : Attends, je veux bien que Camille reste ici parce qu'elle a morflé les dernières fois mais Madeleine vient, obligée. Madeleine : Mais non ! Yolande : Allez, allez, on peut se changer où ? Camille : Dans ma chambre. Karine : On va s'éclater ! Fred : Et moi, je fais quoi ? Camille : Toi, tu restes là, et t'attends que quelqu'un vienne chercher ta sale

valise. Yolande : Allez, allez ! On s'active ! Madeleine : Pitié ! Non ! Séverine : Je vous rejoins dans deux minutes, un dernier coup de fil à passer. Solange, Karine, Yolande et Madeleine sortent dans la chambre. Sabrina : Alors voilà, j'ai préparé des appareils photos et on va prendre tout ce qu'on veut. Fred : Elles ont peut-être besoin d'aide dans la chambre, je vais voir. Camille : Tu restes ici. Alors regarde, regarde un peu, tu vas voir tout c'qu'on peut faire si on est deux. Séverine : Chut ! J'appelle le danseur de claquettes. Bonjour, "Les clés du bonheur à l'appareil ". Vous arrivez dans combien de temps ? Quoi, vous ne pouvez pas venir ? C'est une blague ? Et je fais comment moi ? Je me démer.. Allo ! Il a raccroché ! Sabrina : Ah là, on est dans la mouise. Camille : Vous faîtes comment alors ? Fred : Ben, moi, je peux le remplacer. Camille : Tu sais faire ça ? Fred : Oui, je te l'ai dit pluridisciplinaire. Plus d'une corde à mon arc. Séverine : Bon, c'est réglé. Vous nous enlevez une grosse épine du pied. Je vous laisse. Je vais retrouver les autres. Sortie de Séverine. Sabrina regarde avec insistance ses pieds. Camille : Tu fais quoi Sabrina ? Sabrina : Je cherche les épines. Fred : Tant qu'elle ne cherche pas la corde et l'arc …

Scène 6

On sonne à la porte. Arrivée du traiteur. Camille va ouvrir. Traiteur : Bonsoir ! Livraison express pour enterrement vie jeune fille Mme Levrard ! Sabrina : Ah, c'est pas trot tôt ! Le traiteur ! Fred : Le traiteur n'arrive pas très tard ? Camille : Entrez, entrez ! Traiteur : J'ai tout emmené : les sushis. Fred : Comme si on n'en avait pas assez ! Traiteur : Les nems. Sabrina : Je n'aime pas trop ça. Fred : Toi tu vas te faire saquer ! Camille : Vous n'allez pas vous y mettre avec les jeux de mots ! Ça suffit de ma mère et ses deux copines délurées ! Traiteur : Je pose ça où ? Sabrina : En cuisine bien sûr ! Fred : Elle aurait pu le laisser dans le salon ces petits canapés. Camille : Fred, ça suffit ! Marre de cette nana là, marre de cette nana ! Fred : Tu chantes super bien. Tu veux que je te donne des cours ? Camille : Je rêve de devenir chanteuse. Sabrina : Niet ! D'abord le cours de claquettes ! Profitons-en tant que les autres sont dans la chambre. Camille : Oui le cours de claquettes. Fred : Mais non, tu vas voir, tu vas t'éclater ! Sabrina : Fais gaffe à ne pas t'éclater la tronche ! Traiteur : Excusez-moi de vous interrompre mais quelqu'un pourrait m'aider ? Sabrina : Oui bien sûr ! A quoi faire ? Traiteur : A peler les mandarines. Non je plaisante madame. A transporter la nourriture ! Fred : Sabrina, tu ris jaune. Camille : Fred, un mot de plus et tu t'en vas. Avec ta valise. Fred : Ok. Passons aux claquettes. Camille : Et après cours de chant ? Fred : Et après cours de chant. Bon d'abord, tu dois bien sentir ton corps. Sabrina : Commencez sans moi. Je vais aider Mme Chang. Traiteur : Oui mais avant décharger buffet, vous payer ! Sabrina : Vous avez emmené un buffet ? Je ne vais jamais pouvoir transporté un meuble !

Traiteur : Buffet. Petits canapés, miam, miam. Toi pas comprendre vite hein ! Sabrina : Ça va, j'avais compris. Ce que vous êtes électrique ! Traiteur : Et toi, pas une lumière. Bon, payer moi ! Sabrina : Oui, heu, Camille ? On retrouve Fred derrière Camille en train d'onduler avec son corps. Camille : Oui Sabrina ? Attends, j'ondule ! Fred : Voilà, tu veux que j'attrape ton porte-monnaie ? Il est où ? Camille : Arrête, tu me chatouilles heu ! Fred : Je te touche à peine. Donc le portefeuille ? Camille : Je vais faire un chèque. Sabrina, donne mon sac s'il te plaît ! Sabrina : Oui tout de suite ! Mme Chang, combien on vous doit ? Traiteur : Voici la facture. Sabrina : Mais c'est pas le montant qu'on avait dit ! Traiteur : Vous pas payer moi pas livrer. Fred : Bon, je mets un peu de musique ! Camille : (signant le chèque) Sabrina, tu mettras le montant. Sabrina : Oui, bien sûr. Camille : Et ne te trompe pas ! Sabrina : Tu me prends pour qui ? Camille : Pour toi. Traiteur : Bon, je commence à décharger. La musique se fait entendre. Fred et Camille font des claquettes pendant que le traiteur et Sabrina font des va-et-vient depuis l'entrée. Retours de Séverine, Madeleine, Solange, Karine et Yolande toutes déguisées. Séverine : Ah, la fête a commencé. Joli déguisement madame. Veuillez accueillir les demoiselles d'honneur Kaka et Yoyo ! Arrivée de Karine et Yolande, déguisée ridiculement. Karine : Tala ! Prêtes pour la fête et le massage de pieds ! Yolande : Merci merci. Sonnez le cor de chasse et non le cor au pied. Voici Mme Solange, la podologue, pédicure, masseuse ! Entrée de Solange. Solange : Merci, merci. Vous êtes graves les filles. Mais sans plus attendre, veuillez accueilir mon assistante Madeleine ! Madeleine (depuis la chambre) : Non, hors de question que je sorte comme ça ! Solange : Madeleine ! Aujourd'hui on échange ! C'est moi qui dirige ! Tu viens ! Entrée de Madeleine. Madeleine : La première qui rit je l 'égorge. Et baissez cette musique ! Fred : Impossible ! Et talon, pointe, talon, pointe ! Camille (toute rigide et essoufflée) : Talon, pointe, talon, pointe. Traversée de Sabrina et Mme Chang.

Sabrina : Ah ça prend forme, enfin, grosse forme ! Traiteur : On dirait un steack de soja ! Sabrina : Hé calmez-vous ! Traiteur : Moi être payée. Très bien payée. Donc, pas de problèmes. Séverine : Bon mesdames, partons à la rencontre des pieds ! Karine : On y va comment ? A pied ? Yolande : Elle était facile celle-là ! Séverine : Non, j'ai réservé un taxi pour aller en centre ville. Il doit nous attendre. Madeleine : On ne rentrera jamais à cinq dans un taxi ! Vous savez quoi, je vais rester ici. Solange : Non non non. On descend et on verra après. Allez, à tout à l'heure ! Karine : On prend la valise ? Yolande : Ça pourrait être utile ! Madeleine : Hors de question. Elle reste ici ! Sortie de Madeleine, Karine, Yolande, Solange et Séverine.

Scène 7

Fred (dansant): Bon vous avez fini de décharger ? Traiteur : Presque presque. Sabrina : Il y en a pour un régiment et pour le moment on ne peut pas dire qu'il y ait foule ! Camille (dansant aussi) : C'est vrai ça ! Tu as bien envoyé toutes les invitations ? Sabrina : Seulement à ceux qui étaient surligné en rouge. Comme Mme Poujade. Camille : Non, t'as pas fait ça ? Tu t'es complètement plantée ! Donne-moi mon carnet ! Fred : Camille, tu n'es pas concentrée ! Camille : Mais il y a personne ! C'est un bide ! Traiteur : Plus on est de fous, moins y'a de riz. Sabrina : Ben, y'a encore deux trois personnes qui devraient arriver. Camille : Vas-y qui ? Sabrina : Ben, mon frère Johnny, Bob et … ton père ; Traiteur : Tous surlignés en rouge. Camille : Sabrina ! Mais c'est une catastrophe ! Les 3 réunis ensemble ! On s'était dit rendez-vous dans dix ans. Fred : T'as pas changé, qu'est-ce que tu deviens … Traiteur : Je me suis mariée j'ai un gamin. Oui, chez nous, enfant unique. Camille : Bon, heu, désolée Fred mais là je n'ai pas la tête à faire des claquettes. Traiteur : Ah, c'était des claquettes ? Camille : Bon, vous, dehors ! Traiteur : Ne me parle pas comme ça petite huître fermée. Je m'en vais. Et je veux revoir mes plats tout bien nettoyés. Le traiteur sort. Fred éteint la musique. Fred : Donc tu arrêtes les claquettes ? Pourtant ça pète ! Camille : Fred, tu me donnes mal à la tête. Sabrina : Alouette ! Camille : Bon, heu, on va tenter de réparer tes bêtises. Mais qu'est-ce qui m'a pris de te faire confiance ! Sonnerie de téléphone. Camille : C'est Séverine. Quoi encore ? Séverine (en off) : Je les ai perdues ! Camille : Quoi ? Séverine : Je les ai perdues !

Fred : Qu'est-ce qui se passe ? Camille : Elle les a perdues. Vas-y, explique ! Séverine : Ben, quand le taxi est arrivé, elles ont jeté le chauffeur par terre, Karine s'est mise au volant, Yolande a poussé Madeleine sur la banquette arrière, Solange s'est mise côté passager et moi j'ai refusé de voler un taxi donc elles ont démarré sans moi. Je me suis accrochée au rétroviseur, j'ai couru, et elles m'ont tiré pendant des mètres et des mètres et j'ai atterri dans des bennes à ordures ! Camille : Mais c'est pas vrai ! Dis-moi que c'est une blague ! Fred : Il se passe quoi ? Sabrina : Oui, on voudrait savoir nous ! Camille : Ma mère et ses complices ont volé un taxi, ont embarqué ma tante, et Séverine a la tête dans les ordures. Sabrina : Je t'interdis de dire que Séverine a une tête d'ordure ! Camille : Tu m'épuises Sabrina. Vous m'épuisez toutes ! Ras-le bol ! J'en peux plus ! Bazar de bazar ! Je le savais que cette put... de soirée de m... allait me pourrir la vie. Mais non ! Bonne patte que je suis, j'ai accepté que ça se fasse chez moi, avec de l'alcool, de la drogue, des ex qui vont débarquer, je fais quoi moi, hein, je fais quoi ! Fred : Tu serais pas en train de nous péter un tout petit peu les plombs ? Sabrina prend le téléphone à Camille. Sabrina : Bon, heu, ici, on a terminé. On te rejoint. Ça va faire prendre l'air à Camille, elle en a bien besoin. Fred : Heu, quand tu dis on te rejoint, heu, moi aussi ? Camille : Je ne veux pas prendre l'air !! Je veux rester ici, chez moi ! Sabrina : Fred, assomme-la. Fred : Ok. Elle l'assomme. Sabrina : On arrive ! Elle raccroche. Fred : Bon, allez, sur le dos. Et on laisse ma valise ici ? Sabrina : Qu'est-ce que tu veux qui lui arrive ? Les 3 sortent.

Scène 8

Quelques secondes s'écoulent. Retour de Florence Poujade. Florence : Haha ! On ne m'attendait pas ! Mais où sont-elles ? Youhou ? Y'a quelqu'un ? Bon, elles ont dû partir s'encanailler. Je vais les attendre. Sonnette d'entrée. Trois fois. Florence : Je fais quoi ? Bon, j'ouvre. Entrée de Solange, déguisée en consommateur de drogues. Solange : Salut, Fred est là ? Florence : Non, il n'y a pas de Fred ici. Solange : Ouais, pas grave. Je vois la valise. Florence : Pardon ? Solange : Je vois la valise. Il m'a dit, si y'a personne, tu rentres, tu prends. Florence : Plait-il ? Entrée de 3 policiers (Madeleine, Karine et Yolande). Karine : Que personne ne bouge ! Yolande : Toi là (désignant Florence), contre le mur ! Madeleine : Et toi aussi (désignant Solange) ! Karine : On te suit depuis un petit moment ! Yolande : C'est donc ici que tu planques ta drogue ! Florence : De la drogue ! Vous devez faire erreur ! Madeleine (ouvrant la valise) : Et ça, c'est du sucre ? Solange (jouant le jeu) : Je n'ai rien à voir avec ça ! C'est elle ! Florence : Mais pas du tout ! Je ne connais pas cette femme ! Et je ne suis même pas chez moi ! Karine : De mieux en mieux ! Violation de domicile ! Yolande : Tu vas prendre cher ! Madeleine : Attends, je fais une fouille corporelle. Solange : Je suis innocente ! Florence : Moi aussi ! Karine : La ferme ! Yolande : Vas falloir penser à faire un régime miss ! Madeleine : Bon rien sur elle ! Florence : J'ai le droit de voir mon avocat ! Retour de l'avocate, complètement ivre, des packs de bières dans les mains. Avocate : Et voici les bières ! Florence : La voilà ! Karine : Bonsoir ! En état d'ébriété je vois ! Yolande : Vous venez vous approvisionner ?

Madeleine : Ça marche à quoi un avocat ? Cocaïne ? Héroïne ? Solange : Elle non plus je ne la connais pas ! Avocate : Enchantée. Maître O'Paul. Je peux rendre service ? Florence : Oui, expliquez à ces policiers que je n'habite pas ici, que je suis une citoyenne tout à fait honnête et que je ne me donne pas à du trafic de drogue ! Avocate : Ah, ça, c'est sûr ! Avec elle, la loi, c'est la loi. C'est ma cliente star. Elle attaque en justice pour n'importe quoi. Même la jolie Solange. Qu'est-ce qu'elle est chiante ! Karine : Levez la main droite et dites je le jure. Avocate : Je le jure. Je peux même cracher si vous voulez ! Yolande : Non ça va. Allez, la bourgeoise, partez, qu'on ne vous revoit plus ici. Madeleine : Quant à toi (à Solange), tu restes ici. Florence : Promis, vous ne me verrez plus jamais ici ! Elle sort. Les filles enlèvent leurs déguisements et éclatent de rire. Solange : Oh, punaise ! Trop bon ! On lui a filé une de ces frousses ! Karine : J'ai cru qu'elle allait se pisser dessus. Tu n'es pas prête de la revoir ! Yolande : Et toi Madeleine, t'as trop assuré ! Comment tu l'as peloté pendant la fouille ! Madeleine : J'avoue que je me suis bien amusée. Avocate : Solange, vous êtes une canaille, et vous trois, des fripouilles. Solange : On boit un verre pour fêter ça ? Karine : Et comment ! Yolande : Depuis le temps qu'on attend ça ! Madeleine : Juste un verre alors. Avocate : Deux pour moi ! "Pour obtenir la fin du texte, veuillez contacter directement l'auteur à son adresse courriel : [email protected]