Upload
maurice-vaillant
View
111
Download
2
Embed Size (px)
Citation preview
Azeddine Akesbi
Articulations entre l’éducation et l’emploi
Une situation problématique
Déterminants non éducatifs de l’emploi et du chômage
Des déterminants nombreux affectent le marché du travail et en conséquence la création et la suppression de l’emploi. Ils portent notamment sur :
1.Croissance économique ;2.Les variables et les structures démographiques3.Intermédiation et législation du travail4.Les orientations des politiques économique et de
l’empli, etc.
Les variables démographiques et économiques ont un effet structurants et déterminent largement le niveau de l’offre et la demande de l’emploi ( et leur nature) :
Elles aboutissent à des situations de déséquilibres, de surplus ou de déficit
Le déficit structurel peut coexister avec des déficits partiels.
Place de l’éducation et de la formation
L’éducation prépare et forme des ressources humaines, les dote de différentes sortes d’habilités et de compétence
Vise à faciliter l’insertion professionnelleL’éducation n’est pas créatrice d’emploi (à
l’origine) L’ équilibre ( ajustement) sur le marché du
travail se matérialise ( ou non) sur le plan quantitatif et qualitatif
Les qualités et compétences requises : rares ou introuvables
Caractéristiques du marché du travail et implications pour l’éducation
1. Création insuffisante d’emplois sur le marché du travail
2. Importance des emplois peu (non) qualifiés, précaires
3. Population active (et active occupée) dominée par les faibles niveaux d’instruction
4. Dominance des emplois dans les services
5. Environ 50 % de primo demandeurs d’emploi,
6. Important du chômage de longue durée
Education et taux de chômageFaible taux de chômage parmi les sans
instruction ou analphabètes
Niveau élevés de taux de chômage parmi les diplômés et niveau supérieurs de l’éducation
Diversité de situation parmi les diplômés de la formation professionnelles et certaines catégories du supérieur (hors universitaires)
En règle générale, corrélation positive entre niveau d’instruction et niveau du chômage
Quels enseignements, quelles hypothèses ?
Les sans instructions sont peu exigeants quand aux conditions et les emplois offerts ?
Les diplômés ne trouvent pas des emplois correspondants à leurs attentes
L’économie ne crée par assez d’emploi pour les catégories de diplômés
Il existe des offres non satisfaitesLes profils disponibles non satisfaisants pour
les employeurs
Rôles de l’éducation ?
Préparer les profils adéquats (et demandés)
Promouvoir la compétence, la productivité, l’innovation
Etre à l’écoute des besoins
Investir dans la qualité
Etat des lieux : déficits de la qualité de l’éducation et de la préparation à la vie
active
Sur une cohorte de 100 élèves inscrits au primaire, seuls 13 élèves obtiennent leur baccalauréat…» (CSE, 2008)
Beaucoup de redoublants à un âge précoce
Une sortie précoce et des flux importants qui alimentent le marché du travail
Près de 390 000 abandons scolaires par an,
180 000 élèves quittent sans en avoir été exclus et sans être en situation d'échec scolaire.
Une perte économique et sociale présenté et future !
Des causes multiples :
1.Conditions socioéconomiques des familles, 2.Infrastructures de mauvaise qualité, 3.Coût de scolarisation élevé pour les plus défavorisés
et ….!4.Offre éducative de mauvaise qualité5.Signaux négatifs du marché du travail…
La qualité introuvable !Les études internationales d'évaluation des acquis scolaires :TIMSS 2003 et PIRLS 2006, mettent en évidence la faiblesse des
performances des élèves marocains en sciences, en mathématiques et en lecture.
Enquête TIMSS 2003
Au niveau de la 4ème année primaire, les élèves marocains ont obtenu en mathématiques le score moyen de 347. Ce résultat est largement inférieur au score moyen international de 495 (- 148) ; 61% des élèves de l'école marocaine ne répondent pas aux exigences minimales établies.
En sciences, 66% des élèves marocains ne répondent pas aux exigences minimales établies par TIMSS en sciences.
En 2ème année collégiale en mathématiques 58% des élèves marocains ne répondent pas aux exigences minimales établies par TIMSS en mathématiques et 52% des élèves marocains ne répondent pas aux exigences minimales établies par TIMSS en sciences.
Les fondamentaux sont mal acquis
Enquête PIRLS 2006 : évaluation des acquis en matière de lecture et de compréhension des élèves de la 4ème année de l'enseignement primaire.
Les élèves marocains avec un score de 323 en lecture se situent également au-dessous de la moyenne internationale fixée à 500 ; ce sont 74% des écoliers marocains qui n'atteignent pas le niveau des performances minimales exigé par PIRLS.
Niveaux de maîtrise des langues très faibles et préoccupants
Performance des élèves en français par niveau taxonomique
Primaire Secondaire collegial
4ème année 6ème année 2ème année 3 année
Connaissances 36 45
Compréhension 35 47 48 49
Application 24 35 23
Analyse 22 31 29 35
Synthèse 36 13 11 12
Source : CSE, INESEF, PNEA, 2008, p. 20, mai 2009.
Performance des élèves en langue Arabe par domaine de contenu
PrimaireSecondaire collegial
4ème année 6ème année 2ème année 3 année
Lecture 28 13 40 45
Activités réflexives sur la langue
39 32 36 40
Expression et rédaction 35 36 50 45
Quelle place attribuée à la vie sociale et professionnelle ?
Place du travail, des préoccupation économiques De l’entreprise et des organisationsDes problèmes sociauxDes enjeux politiques…
Quelle place devraient-elles occuper les dimensions précédentes dans le système éducatif et de formation ?
Quelles relations entre le système éducatif avec l’environnement ?
Quelle place accorder aux acteurs socio-économiques ?
Arrivées potentielles sur le marché du travail
Les effectifs non scolarisés (une partie)Les abandons ( % primaire, secondaire, formation
professionnelle, supérieur)Les bacheliers qui quittent le systèmeLes diplômés de la formation professionnelleLes diplômés de la formation des cadresLes diplômés du supérieur ( au Maroc et ceux qui
retournent)
Quels sont les facteurs : qui retardent l’arrivée ?qui facilitent l’entrée sur le marché du travail ?
Quelle est l’estimation des flux alimentant le MT provenant du SE ?
Réforme de l’éducation et meilleure préparation à la vie professionnelle
Bilan peu satisfaisant de la charte de l’éducation et de la formation et un programme d’urgence à la recherche d’un nouveau souffre de la réforme
Des réformes sans souffle, sans succès !
Des problèmes non résolus
1.Un niveau élevé des déperditions;2.Un déficit de la qualité; 3.Des conditions d’enseignement difficiles; 4.Faible implication, participation et engagement
des acteurs;5.Des ressources financières mal gérées;6.Une gouvernance problématique, non
transparente et peu responsabilisante.
Les réforme réussies combinent trois dimensions : 1. Une ingénierie efficace portant sur l’utilisation
efficiente des intrants ;
2. Des structures d’incitation fonctionnant bien et appuyées par des mécanismes d’évaluation et de récompense pour les résultats obtenus ;
3. Des systèmes efficaces de responsabilisation où les préférences des élèves / étudiants, parents et des citoyens en général sont entendus et font l’objet de négociations.
L’éducation et le marché du travail dans la tourmente actuelle
Dans la majorité des pays arabe éléments bien partagés :
1.Blocages structurels sur le marché du travail
2.Jeunesse sans perspective
3.Des systèmes éducatifs défaillants
4.Des mécanismes de gouvernance en panne
Education, levier d’ajustement, investissement dans un avenir meilleurL’éducation n’est pas en mesure de créer des
emplois
Mais en en mesure de mieux préparer et servir les besoins de l’économie et du marché du travail
A moyen et long terme elle contribue à former les ressources humaines qui peuvent innover et transformer les structures économiques et sociales (en rapport avec d’autres réformes)
A promouvoir l’économie du savoir…à préparer l’avenir
La réforme de la « réforme »Réaliser la réforme de l’éducation et ne pas se
limiter à en parler et à gaspiller les deniers publics
Ce qui suppose :
De la qualité, l’innovation….du sens , de l’utilité
Accorder une place centrale aux acteurs, aux bénéficiaires dans le système
Promouvoir une école de la vie, attrayante et efficace
Composantes de l’apprentissage
Modèle classique
Tendances de développement
1. Enseignants, formateurs
Rôle central et référence au « maître »Rôle passif de l’apprenant
L’enseignant en tant que facilitateur de l’apprentissage ;Dépassement de l’exclusivité du « maître » et pluralité des sources d’information et des connaissances Rôle actif de l’apprenant
2. Moyens matériels et didactiques
Très limités : craie, tableau, papier
Une très grande diversité de supports combinant l’image, le son, le document écrit, l’observation directe, etc. Accès à une connaissance "illimitée" grâce notamment aux réseaux et les bases de donnéesIllustration des faits et connaissances
3. Localisation Principalement en salle de classe
Ouverture de l’espace de l’école et dématérialisation de la « classe »Emergence de la « classe » et de l’apprenti en réseau
Enseignement / formation : modèle dominant et tendances du futur
Composantes de l’apprentissage
Modèle classique Tendances de développement
4. Pédagogie / évaluation
Centrée sur la transmission des connaissances, la mémorisation et la reproduction du savoir transmis
Mise en valeur de l’apprentissage autonome, individualiséInteraction avec les groupes et sources d’information en
« réseau »Baisse significative de la place de la mémoire Diversification des liens entre le processus d’apprentissage et
l’évaluation
5. Relations Dominance de la relation autoritaire et hiérarchique : l’élève reçoit et absorbe le savoir dispensé par le maître Rapport fort et présent du maître
Multiplicité des relations d’apprentissage dans un processus de communication et de feed-back en réseaux
Diminution de la présence physique de l’éducateur
Enseignement / formation : modèle dominant et tendances du futur