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b2g - Introduction à la réunion du 11 mai

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b2g - Introduction à la réunion du 11 mai

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Quelles politiques de gauchedans un monde ouvert ?

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1 – Après déjà d’importants travaux, la convention nationale entre dans la phasedu débat militant

Le texte de la convention nationale sur le nouveau modèle de développement économique, social et écologique présidée par

Pierre Moscovici, a été adopté à l’unanimité par le conseil national du PS et est désormais soumis au débat des militants.

À nous, dans les semaines qui viennent, de faire vivre ce texte et, dans les mois qui vont conduire à la préparation de notre

projet, de nourrir le débat de fond au sein de notre parti et de toute la gauche.Tel est l’objet de notre séminaire du 11 mai

– d’autres suivront.

La tenue de conventions était l’un des engagements forts de notre contribution au dernier congrès, reprise ensuite dans la

motion que nous avons soutenue. L’idée s’est répandue, puisqu’aujourd’hui, c’est un calendrier très dense dans lequel nous

sommes engagés, tant sur les sujets de fond que sur des questions d’organisation et de modernisation politique.

Demain comme aujourd’hui, nous continuerons d’être les artisans de cette remise au travail. En effet, Besoin de gauche a préparé

cette convention depuis plus d’un an :

. en amont, par un travail de préparation sans lequel les ateliers n’auraient pas vu le jour ;

. dans les ateliers, où de nombreux camarades se sont impliqués à tous les niveaux ;

. par le biais de nombreuses contributions, reçues à chaque étape de nos travaux.

Bien sûr, nous aurions voulu – et avions proposé – une démarche plus ouverte encore, pour associer le plus grand nombre

dès le début des travaux et être, au meilleur sens du terme, plus participatifs. Bien sûr, le texte résulte, en partie, de compro-

mis avec d’autres sensibilités du parti. Il nous a en effet semblé nécessaire, après de longs mois de divisions, de commencer

cet exercice de définition de notre projet dans le rassemblement. Précisons d’ailleurs que ce texte va plus loin, sur de

nombreux axes, que la déclaration de principes, mais qu’il n’a pas vocation à servir tel quel de programme pour 2012 :

cela viendra avec la désignation de notre candidat. Il ne s’agit pas non plus d’un texte préparé en chambre, ni du résultat d’un

consensus mou et lâche. Ce document, matrice pour les travaux à venir au sein du PS, est un socle et un cadre. Il établit, par

la preuve, que nous sommes capables de surmonter nos ambitions personnelles pour nous remettre au travail, et que le parti

n’a pas, en l’occurrence, été instrumentalisé à des fins personnelles. Il permet, aujourd’hui, de manifester notre unité au lende-

main de la belle victoire des élections régionales. Il permettra, demain, de concrétiser un projet commun pour notre pays.

2 – Le texte comporte d’importantes avancées

Il réaffirme avec force, et de manière non négociable, la validité et la pertinence de notre engagement européen. C’est, en soi,

une chose remarquable à l’heure où, partout en Europe, la crise accentue les égoïsmes en tous genres et les tentations au

repli, y compris là où on s’y attendait le moins. Parce que le socialisme est un internationalisme, l’Europe demeure le seul

horizon possible de notre action.

Le texte affirme aussi, pour la première fois avec une pareille force dans un document comparable de notre parti, l’engagement

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écologique du PS. Il fait ainsi le lien entre notre déclaration de principes et le futur programme, en proposant une écologie

volontariste et incitative plutôt que larmoyante et punitive. Ainsi, nous voulons encourager la logique d’incitation, avec une

fiscalité modulable destinée à modifier les comportements de consommation, plutôt qu’une taxation aveugle et irréfléchie qui

ne permet pas nécessairement d’agir sur le monde réel, à l’image du projet de taxe carbone qu’avait imaginée le gouverne-

ment. De manière claire est aussi tranché le débat de la décroissance, qui n’est pas le choix des socialistes : si nous voulons,

bien sûr, une croissance durable, nous n’oublions pas que la création de richesses est le préalable à la création d’emplois de

qualité, ni que seuls le progrès et la recherche permettront de surmonter les grands défis de la période.

Le texte se distingue, aussi, par des positions fortes sur la régulation du capitalisme financier. Car la crise est là, et si ses causes

sont connues, ses éléments déclencheurs ne sont pas tous maîtrisés, loin s’en faut. En réponse aux désordres de l’économie

mondiale, Nicolas Sarkozy a parfois intégré une tonalité social-démocrate à sa rhétorique politique. Il n’en a pas repris les

préconisations, laissant entière l’ardente nécessité de réinventer de fond en comble les voies et moyens d’une économie-

monde au service de tous. Ce texte en jette les fondements, sans tomber dans la facilité ni se contenter de la dénonciation

impuissante. Nous proposons par exemple de durcir les ratios prudentiels des banques, afin d’éviter que la collectivité n’ait à

assumer in fine leur inconséquence, ou encore d’interdire les produits financiers les plus spéculatifs, dont l’utilité sociale n’est

en rien démontrée.

En matière macroéconomique, le texte jette les bases d’un nouveau « socialisme de la production », qui attaque les inégalités

à la racine et vise à un juste équilibre entre exigences de protection et impératif d’innovation. Sont ainsi clairement intégrées

des idées que les sociaux-démocrates ont longtemps porté, de la sécurité sociale professionnelle au service public de la petite

enfance. La première vise par exemple à anticiper les évolutions de carrière et à en gérer plus efficacement les accidents et la

seconde à préparer l’avenir et à lutter contre les inégalités qui se créent au début de la vie.

Nous posons enfin les grands principes de la révolution fiscale et budgétaire que nous voulons, et conduira, demain, à une

fiscalité articulée autour de trois principes cardinaux : l’équité, parce que si une contribution commune est nécessaire à toute

vie en société, nous n’oublions pas qu’elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ; la

progressivité, mise à mal par la droite depuis 2002 au prix, aujourd’hui, d’une véritable « redistribution à l’envers » qui est le

contraire de notre engagement ; la simplicité, gage de lisibilité, de légitimité et, partant, de consentement à l’impôt ;

3 – De grands chantiers demeurent

La convention n’a pas pour vocation d’épuiser tous les sujets, ni de préciser l’ensemble de nos propositions : elle pose les

fondements pour la suite de nos travaux.

Quelles politiques de gauche dans un monde ouvert ? » : la réponse à cette question constitue assurément le grand défi de la

gauche aujourd’hui. C’est aussi un fil conducteur