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uneBAB EL NASRnécropole de bois

Projet d'aménagement:Galila El Kadi : Architecte UrbanisteAlain Bonnamy : Architecte Cinéaste

Photographies:Alain Bonnamy

Exposition réalisée avec le concoursdu Centre Culturel Français du Caire

du G.O.H.B.P.Ret de

l' O.R.S.T.O.Met présentée successivement

au CCF à Mounira le Mercredi 9 Mai 1990au G.O.H.B.P.R le Dimanche 20 Mai 1990.

Par leur surface, leur richesse culturelle et leur passé historique millénaire, les Nécropoles musulmanes du Caire constituent une composante importante de lacité. L'émerveillement pour ces cimetières nous a été maintes fois rapporté par les voyageurs étrangers au cours des siècles; n'ayant jamais été clos de murs ils setrouvent directement menacés par la formidable expansion urbaine au XX ème siècle et risquent fort de subir le sortde la ville médiévale. D'une superficie d'environ1000 ha, ils s'étendent sur une longueur de 12 lems, du Nord au Sud et sont situés en bordure immédiate de l'agglomération dont ils constituent une barrière àl'extension vers l'Est. .

Ces lieux donnent à voir aux premiers regards une diversité et une richesse des espaces et des architectures. On pourra ici légitimement parler de ville etd'urbanisme sans être dans la métaphore. Les surfaces des parcelles des sépultures varient de quelques métres carrés à plusieurs dizaines voire des centaines de mètrescarrés. Un "tissu" allant de la trame régulière et orthogonale, née d'une volonté d'ordonnancement et de rentabilité du sol, jusqu'à l'agencement des parcelles le pluslibre, le plus complexe, né du hasard et de l'usage. Ces deux extrémités peuvent se côtoyer, chacune dans des espaces déterminés, mais aussi s'interpénétrer etprésenter toutes sortes de variantes entre l'une et l'autre. La diversité des parcelles a engendré une diversité des architectures, on ne construit évidemment pas le mêmevolume sur deux, vingt ou deux cent mètres carres. Ces tombes peuvent être de simples parallélipipèdes de pierre ornés de deux stèles, des mausolées à coupolesvéritables monuments d'orgueil trônant dans des parcs de verdure et ressemblant à des mosquées, des villas à plusieurs corps de bâtiments, de merveilleux "kiosques"en fines dentelles de bois....

A l'analyse minutieuse on trouvera peut-être mille ans d'architecture, mais on y voit déjà des quantités de procédés de construction, d'influences, deréminescences, de modes et surtout une permanence du désir de se représenter à travers la tombe, marquant l'importance culturelle que la sépulture représente dans lasociété égyptienne.

Ces Nécropoles qui continuent toujours à fasciner les touristes étrangers, risquent de devenir une immense zone d'habitat spontané et pauvre. 175.000 habitantsles peuplent dont 20.000 logés dans les tombes-maisons et les autres dans les ilôts d'habitation qui ont empiété progressivement sur l'espace de la mort.

C'est pour cella que l'ORSTOM a entrepris avec l'organisme égyptien GOHBPR une recherche sur les cimetières en vue de l'élaboration d' un schéma destructure proposant la conservation par la muséification de secteurs historiquement et architecturalement remarquables, la transformation de certains secteurs descimetières en zones vertes tout en leur conservant leur fonction de Nécropole et le transfert des ilôts d'habitation.

D'après "Un lotissement dans un cimetière"Galila El Kadi et Alain BonnamyRevue "Urbanisme" Mai 1987 - NO 219

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Un vieux décret royal de 1934 stipulait la suppression du cimetièrede Bab El Nasr et son remplacement par un jardin public.

C'est le 15 août 1989 seulement qu'il reçoit un début d'exécution:en deux jours, la partie accollée à l'enceinte fatimide est mise à bas etainsi disparaît la tombe de la famille Al-Kharsawi.

Cependant celle destruction est vite arrêtée et une commission ad­hoc est constituée afin d'étudier le présent et l'avenir du cimetière. C'estdans ce contexte que s'inscrit le projet faisant l'objet de la présenteexposition.

La Nécropole de Bab EI·Nasr

En traversant l'enceinte fatimide parla porte monumentale du nord, Bab ElNasr, la victorieuse, se trouve une petiteNécropole portant le même nom. Laseule avec le cimetière de Bab El Wazir àne pas porter le nom d'un émir, d'un.saintou même d'un Ghafu (1).

Cité des morts inconnue, méconnue,ignorée par les habitants contemporainsdu Caire, elle ne fut presque jamaismentionnée par les voyageurs étrangers etarabes au cours des siècles passés.Pourtant c'est là que reposent le VizirBadr el Djamali qui régna sous le khalifefatimide El Mostansir Billah,l'égyptologue suisse Sheikh Ibrahim,Johan Ludwig Burkhardt, passionné del'Egypte antique, le tunisien IbnKhaldoun premier sociologue arabe etprobablement le chroniqueur Maqrizi.Tant de grandes figures de l'histoire sontenfouies dans le sous-sol de ce petittriangle de 32 ha, la plus petiteNécropole de la capitale, mais rien nepermet de retrouver leurs tombes, àl'exception de la tombe de Badr elDjamali qui se présente sous la formed'un mausolée presqu'en ruine, dit ducheikh Younes, et qui est loin deressembler à la somptueuse sépulture ques'était fait construire cet arménien aulOème siècle, et de la tombe de Burkhardtqui vient d'être restaurée par l'architecte

,suisse Philipp Speiser.

Une Nécropole de bois.

Ce qui rend Bab El Nasr différentedes autres Nécropoles c'est que le bois yremplace la pierre et de la brique. Ici lessépultures sont plus à l'étroit, des petitskiosques, des cases disposées en bande,en dents de scie ou isolées, comportantquelquefois un étage et des loggias,souvent en porte-à-faux, et disposantd'ouvertures finement ouvragées de laplus grande diversité. Des coupoles enbois coiffent quelquefois les tombes àplan carré, d'autres sont dotées de un ouplusieurs puits d'aération, la lumière etl'ombre jouent un rôle dans l'élaborationet la disposition de ces éléments.

Le tracé des rues et l'agencement dessépultures ne répètent pas ceux de la villedes vivants comme dans les grandesNécropoles. Ici il n'y a pas de rues, si cen'est deux axes, un est 1ouest longeant lemur et l'autre nord 1sud y convergeant,tous deux bordés par des tombes enmaçonnerie. Un tracé né donc du hasard etd'une utilisation optimale du sol, c'est lelabyrinthe par excellence où aucun pointde repère n'oriente le visiteur. Des pierrestombales ornées de deux stèles"Chawahids" sont parsemées dans lesespaces vacants existant entre les tombesen bois et celles en maçonnerie. Leterrain descend en pente douce et laconfiguration du site fut déterminée parplusieurs contraintes.

C'est d'abord le mur de l'anciennecité-palais des fatimides et le quartier deHussénéyah qui depuis toujours enconstituèrent les limites à l'ouest et ausud. A l'est les collines des décombres nel'empêchèrent pas de s'étendre, uneextension qui fut cependant bloquéeensuite par les avancées de la ville danscene direction. Au nord, enfin, le vasteterrain qui s'étendait à perte de vuejusqu'au désert de Abasséyah fut loti etconstruit au début du siècle.

Cernée de tous les côtés par leshabitations, Bab El Nasr est asphyxiée.Née en silence, elle risque de mourir ensilence. Sans complexes funéraires nisépultures royales, peut-elle s'en remettreà ses humbles protecteurs? Larénovation de la tombe de Burkhardtsuscitera - t - elle d'autres interventionsde sauvegarde et de mise en valeur d'unearchitecture funéraire unique en terred'Islam?

Les Makasirs.

Les tombes en bois de Bab El Nasr,sont appelées Makasirs au singulierMaksoura Cette appellation désigne unespace clos réservé pour un prince, placéà proximité de la chaire, Minbar, et closd'une grille en bois. Il s'agit d'unesurvivance de la loge impériale byzantine(2). Qu'elle se soit développée parce quecertains kalifes craignaient d'êtreassassinés ou parce qu'elle représentait unhonneur supplémentaire conféré au prince

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photo A. Bonnamy

Plan de situation

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en tant qu'Imam, on ne la trouvait quedans les Irès grandes mosquées descapitales du monde musulman. Elle a étépréservée à Kairouan sous la forme d'unesuperbe cloison de bois. A Cordoue, elleoccupe Irois travées devant le Mihrab (3).L'adoption de la Maksoura dansl'architecture funéraire du Caire n'est pasétonnante vu le lien étroit enlrel'architecture religieuse et l'architecturefunéraire. Ainsi de nombreuses mosquéessont à la fois des tombeaux. Quant auxmausolées isolés datant des époquesanciennes et aussi dans les tombescontemporaines les emprunts àl'architecture religieuse sont Irèsfréquents. Ceux-ci se manifestent tantdans les formes que dans les élémentsdécoratifs.

Selon toute vraisemblancel'abondance des Makasirs à Bab El Nasrest attribuable à l'exiguité de l'espace et àl'adéquation des prix des constructions enbois aux bourses des famillesconcessionnaires incapables de s'offrirune sépulture en pierre. Selon d'autresinterprétations, c'est la proximité du murde la fondation fatimide, qui est unmonument classé, qui aurait imposé cechoix, car il fut décidé de ne plus tolérer,dans le périmètre de conservation desmonuments classés, que des sépulturesdiscrètes, à structures légères, et pouvantêtre facilement déplacées.

Un principe constructif simple...

Il s'inspire largement de la maison àcolombage de l'Europe du Moyen Age.L'ossature en bois est constituée par destraverses, des mcntants et des entretoises.Le toit horizontal repose sur des solivesen bois transversales; dans le cas d'untoit à double pente, la ferme est renforcéepar des tirants. Le bardage est composé deplanches en bois de 18 à 21 cms de large,le plus souvent disposées verticale­lement, clouées dans l'ossature etrenforcées par des baguettes clouées surles parois externes. Dans le cas destombes à étage les techniques sont lesmêmes. La toiture est en tôle ou enplanches de bois léger couvertes par unechappe de ciment

...Mais une très grande variété deformes.

La diversité des plans des tombes,des volumes, des éléments décoratifs desfaçades, de la disposition des baies et deleurs formes, des crénelages et des frisesexcluent toute tentative de typologies.

Toutefois, on peut distinguer deuxgrandes catégories: les tombes à rez - de ­chaussée et les tombes à étage. Dans cedernier type, la disposition verticale desespaces internes de la tombe, assure laséparation des sexes aux jours de visite:les femmes en bas et les hommes enhaut Ceci explique probablement lataille et l'importance des ouvertures à

l'étage. Là les baies sont rectangulaires,une ou deux loggias en saillie sur le rez­de-chaussée assurent la continuité enlrel'espace externe et l'espace interne etaugmente la surface de la tombe. LaMaksoura est plus importmlle pourl'étude des éléments décoratifs de la façadeque pour la compréhension des formesarchitecturales. La photo (9) nous livreune façade assez complexe où secombinent différents éléments que l'onpeut retrouver isolément dans d'autresfaçades.

Celle-ci se divise en qualre parties ouregistres. Le registre inférieur estcomposé par des planches de boisordinaires. Le deuxième registre comporteune série de baies rectangulaires séparéespar des barres en bois verticales. Cesouvertures sont protégées par des grillesde moucharrabiehs à mailles Irès serréesauxquelles se superposent d'autres grillesen fer forgé constituées par des Senlrelacés. Le troisième regislre reproduitle premier, mais ici l'on pratiqua desincisions dans les planches qui setraduisent par des rangées de petitesouvertures sous forme de losanges ou defeuillages de tailles différentes etdisposées verticalement dans l'axecentrnl de chaque planche. Le dernierregistre comporte une rangée de baiesrectangulaires garnies par des arcatures enbois et protégées par des grilles demoucharrobiehs en mailles serréesdisposées en diagonale comme au second

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registre. Une coupole sur tambouroctogonal couvre le puits d'aération eld'éclairage ouvert dans le plafond. Leshuit fenêtres du tambour sont couvertespar des grilles orthogonales. Cette façades'inspire Iargemenl des baltants desplacards des demeures ottomanes deRosene, mais avec plus de maladresse elde fantaisie el moins de richesse dans leséléments décoratifs.

Les façades de la plupart des autreslombes, plus sobres, se distinguentsurtOUl par l'extrême diversité des formesdes baies composanl la frise. Les petitesarcatures qui courenl sous le crénelagedes toils prennent toutes les formes: arcbrisé, trilobé roman tardif, lancéolégothique anglais, en anse de panier,surbaissé roman, surhaussé, Tudorgothique anglais, ogival gothique ...Certaines arcatures évoquemles dessinsdes merlons ou des claveaux festonnés àfleurons simples, datant des époquesayoubide et mamlouke. D'autres sont enfleurs de lotus, d'autres enfin sont destrèfles. Les formes géométriques simplessont rares, elles se limitent au cercIe, aulosange ou à l'ovale. Certaines frises sontconstituées de panneaux juxtaposés etidentiques à base de courbes entrelacéesqui laissent filtrer l'air et la lumière.

La prépondérance du décor floral destyle "arabesque" dans les façades destombes, nous semble un choix délibéré,

il offre un simulacre de végétation dansun espace où la verdure fail cruellemenldéfaut On a du mal à imaginer que dansces lieux existail autrefois une forêt où semélaient le végétal et le minéral. Car, siles tombes que nous avons sous les yeuxn'om que cent ans d'âge, la Nécropole deBab El Nasr, quanl à elle, a fëté sonmillénaire depuis un quart de siècle.

Les origines.

L'histoire du cimetière de Bab ElNasr se confond avec celle du quartier deHussénéyah qui le borde à l'ouest et aunord. A l'époque d'El Moez, ce quartier separtageait en deux espaces inégalementpeuplés: le premier s'étendait de Bab ElFoutouh à El Khandaq (actuel hôpitalDémerdache), il se divisait en huil harat(circonscription administrative) et abritaitSepl mille habitants où dominaiemlespersans et les arméniens. Le deuxièmeespace allait de Bab El Nasr et s'étendaitjusqu'à Raydanéya (Abbasséyah actuelle).Dans ce vaste terrain poussait une forêtde myrobolans sous lesquels s'abritaientles pélerins se dirigeant vers la Mecque.

Un des points de repère fameuxextra-muros fut la mosquée d'El Eid,fréquentée particulièrement à la fête dupetit Bairam lorsque le Kalife sortait enprocession pour y effectuer la prière avecla communaulé des croyants. T)'où sonnom de "Mossalla El Eid".

C'est dans le voisinage de cette mosquéeque se développa le cimetière de Bab ElNasr. A la mort de Badr El Djamali(48ü.H / 1087), général arménien qui fitbâtir les deux portes monumentales, laconquérante, Bab El Foulouh, el lavictorieuse, Bab El Nasr, il fUl inhuméau nord de Mossalla El Eid dans unesomptueuse tombe qu'il a faitpréalablement construire en 45üH. C'estlà l'origine de ce cimetière qui reçuld'autres sépultures sans jamais accueillirde monuments funéraires importants.

Ni Maqrizi, ni les autres historiensne précisent les limites exactes de cecimetière, néanmoins, on peut déduirequ'il ne couvrait pas la totalité de l'espacecompris entre Bab El Nasr etAbbasséyah, puisque Maqrizi nousapprend que cette zone fut habitée après700H. / 1300. el que les notablesmamelouks y firent construire des palais,des belvédères et des résidencessecondaires. Il est difficile de savoir si ceshabitations se sont substituées auxtombes. Les interférences actuelles entreles tombes et les habitations au nord et àl'ouest laissent supposer que l'habitatmordait sur le terrain des cimetières etinversement Le quartier de Hussénéyah aconnu des périodes d'expansion et dedéclin au cours de son évolution qui onttrainé Bab El Nasr dans leur mouvance:tremblement de lerre en 1302 ayantprovoqué d'importantes destructions, un

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siècle plus tard en 1403 tout au début durègne des mamelouks Bahrides, destennites attaquent les toits en bois desmaisons de Hussénéyah et provoquentd'énormes dégâts..Maqrizi fut témoin dece déasastre; il rapporte que Hussénéyahfut réduite à un mince ruban accollé auxmurs du Caïre. A la conquête ottomane(1517), le quartier connut les mêmesdisgrâces que les autres quartiers du Caïre,puis en 1790, un déluge ravageahabitations et tombes.

A l'arrivée de Bonaparte, Hyssénéyahse présentait sous la fonne d'un triangletraversé par une artère rectiligne,l'actuelle rue El Hussénéyah, et seterminant par une porte du même nom.Le cimetière occupait alors une partie dela base de ce triangle, les tombes, plusdenses au sud, étaient plus dispersées aunord. On distingue l'existence d'enclos oude grandes tombes désignées par "madfan"(caveau) et "Hoch", (tombe avec courintérieure). 100 ans plus tard, on neremarque pas de changements notablesdans le cimetière, par contre, il en est quis'opèrent au voisinage.

L'évolution

Au nord s'esquisse l'avenue deAbbasséyah et la place de Zaher.Simultanément la configuration ducimetière commence à se dessiner,déterminée par les contraintes naturellesdu site et de l'extension urbaineenvironnante: l'enceinte médiévale au

sud, les collines de djebel Ahmar à l'estet les quartiers urbains au nord et àl'ouest. A défaut de pouvoir s'étendre, lecimetière de Bab El Nasr va se densifierau maximum.

A partir du début du sièclel'urbanisation des quartiers limitrophes vas'accélérer encerclant défInitivement BabEl Nasr qui sera bloquée à l'est par unezone industrielle ayant pris place sur lesdécombres nivelés et comprenant desusines de textile, de phosphate et uneimprimerie. Ces transformations urbainesfurent accompagnées par la réalisationd'un réseau routier qui facilita lacirculation à travers le cimetière. Ainsi,en 1940 la démolition des tombes situéesentre les deux portes monumentales etqui obstruaient la rue a-t-elle pennisd'élargir l'artère est/ouest, rue Galal, quiprolongea la rue el Kassasine. A l'estl'aménagement de la rue El Mansouréyahqui lie le secteur de Darassah (au sud) à laplace el Gueich (au nord) contribuadavantage à encercler la Nécropole.Tandis que son voisinage immédiat étaitrendu plus accessible par la réalisationd'un réseau routier moderne, la Nécropolede Bab El Nasr s'asphyxiait de plus enplus. Elle se renfermait sur elle-mêmedans un environnement de plus en plushostile. La densification des sépulturesdans les espaces vacants et l'absenced'entretien des tombes ont ensuitefortement participé à sa détérioration.

L'état actuel.

L'impression qui règne ici est celledu délabrement et du désordre. 55% destombes en pierre et 89% des tombes enbois sont en état de ruine. Elless'amoncellent dans la plus grandeanarchie et offrent un effroyable gâchis demonuments, de débris de tous les genres,de tous les temps, confondus dans undésordre sans nom. Les richesses recéléescompromises et difficilement accessibles.

L'exiguïté des tombes en bois et lesdifficultés d'approvisionnement en eau àl'intérieur de cet espace non équipé ontrendu Bab El Nasr peu propice à l'habitatEn 1987 on dénombrait 300 tombeshabitées abritant 1500 personnes, presquetoutes en pierre ou en brique et longeantles axes routiers principaux. Il seraitdonc nécessaire d'assurer des logementsdécents pour ces familles, ce quicorrespond aux objectifs déclarés par lesresponsables de la planification. A cetimpératif s'en ajoute un autre, celui del'affectation de nouveaux terrains en guisede dédommagement aux famillesconcessionnaires dont les tombes seraientdémolies ou muséifiées. Cette procédurefut amorcée par le gouvernorat du Caïre àla suite de l'abolition de la partie nord ducimetière au mois d'août 1989.

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Tombe à étagephoto A. Bonnamy

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Plan de situation du Cimetièrede Bab El Nasr.

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Le Projet: le cimetière-musée.

" Notre époque est, on le sait,muséale. Nous muséifions lout lesvieilles pierres, les vieilles villes etmême les arts contemporains. Lecimetière, bien sûr, est devenu lui aussi,musée." (4).

Détruire et restaurer, tel sera le pointde départ du travail que nous envisageonsd'entreprendre. La superficie des tombes àdémolir représente 75.029 m2 soit 62%du total de la surface bâtie nette.

Le parti pris de la compositiondécoule de la localisation des tombes àconserver et de la topographie du sol.

Différentes stratégies mettent enscène la végétation composée par deshaies basses de cyprès: certaines épousentla topographie. d'autres forment desespaces quasi clos autour de grappes detombes, d'autres encore convergent versles trois entrées principales projetées duparc funéraire, en créant des itinéraires etdes espaces \ariés allianll'architeelUre ell'an du jardin. L'axe nordi sud estmaintenu et accusé par la sauvegarde desvastes tombes en pierre qui le longentDe hauts palmiers jallonnenll'espace elviennent cadencer le jeu de haies pouroffrir des variations brusques eninlerrompanlles lignes que l'oeil etl'esprit prolongent dans l'horizon. Cettecomposition permet de retrouver un

rythme d'ensemble à défaut d'une parfaiteharmonie, étant donné l'opposition desfonnes et des matériaux de construction.

Galila El Kadi

Notes.

1) Ghafu signifie gardien. Le cimetièreau Nord de la Nécropole Nord Est estappelé cimetière d'El GhaflT.

2) Louis Hauteeoeur et Gaston WietLes mosquées du Caire. Paris 1932

3) Oleg Grabar. La formation de l'ArtIslamique. Paris 1987

4) Michel Ragon. L'espace de la Mort.Paris 1981

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Page 14: BAB EL NASR - horizon.documentation.ird.fr

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Ulle I.écropole de bois

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Projet d'aménagement :Galila El Kadi : Architecte UrbanisteAlain Bonnamy : Architecte Cinéaste

Photographies :Alain Bonnamy

Exposition réalisée avec le concoursdu Centre Culturel Français du Caïre

du G.O.H.B.P.Ret de

l' O.R.S.T.O.Met présentée successivement

au CCF à Mounira le Mercredi 9 Mai 1990au G.O.H.B.P.R le Dimanche 20 Mai 1990.

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