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N°82 - JUILLET/AOÛT 2016 - GRATUIT BALADE D’ÉTÉ PORTAILS ET CHAPITEAUX DU BRIONNAIS Paray le Monial

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N°82 - JUILLET/AOÛT 2016 - GRATUIT

BALADE D’ÉTÉPORTAILS

ET CHAPITEAUX DU BRIONNAIS

Paray le Monial

La Ficelle Juillet/Août 2016 / Page 3

Directrice de la publication Julie Bordet-Richard (06 14 03 75 34)

Rédaction : Julie Bordet-Richard (09 53 16 34 19)Josette Bordet (04 78 28 16 58)

Publicité Service commercial(06 51 30 00 71)[email protected] Ficelle. 94 bd de la Croix-Rousse69001 Lyon Tél. 04 78 28 16 [email protected]

Impression : IPS (Reyrieux -01)Edité à 15 000 exemplaires

Distribution : Société Goliath, Lyon 1er

La ficelle SARLCapital : 8000 euros. Siège social :94 boulevard de la Croix-Rousse69001 Lyon. Objet social : éditionde publications de presse et desites InternetGérant : A. Bordet. RCS : 503 200 487 RCS LYONISSN 2111-8914

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N°82 - Juillet/Août 2016

Sommaire

La Ficelle se bambaneBalade d’été : Portails etchapiteauxdu Brionnais

En imagesLyon d’autrefois

Les rendez-vous de La ficelleL’agenda de l’été

Les lieux où trouver La ficelle

Le journal ne vitque par ses

annonceurs, en lesprivilégiant lors devos achats, vousaiderez La ficelle.

La ficelle vous

souhaite un

bel été

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La Ficelle se bambane

Le Brionnais, une enclave de charme en Saône et Loire.

BALADE D’ÉTÉ

PORTAILS ET CHAPITEAUX DU BRIONNAIS

Anzy. Combat spirituel. Le personnage réussit à combattre l’animal qui est en lui.

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Atravers le paysage vallonné, apparaissentdes villages groupés autour de leuréglise. C’est la « France tranquille ». Les

clochers accentuent l’image. Dans cette par-tie sud de la Bourgogne, églises et chapellesconstruites entre les Xe et XIIe siècles sontnombreuses. Le tournant de l’an mil voit unefloraison d’églises dans le centre de la France« le monde se secouait lui-même et, rejetantsa vieillesse, revêtait à l’envi une blanche pa-rure d’églises »*. Elles sont les témoins d’unordre nouveau et d’une fièvre constructivedont le Brionnais est un exemple. Une tren-taine d’églises romanes offrent architectures,sculptures et décorations d’une grande diver-sité. On peut s’y intéresser pour leurs symboleschrétiens ou tout simplement pour leur in-ventivité et leur esthétisme. Parmi les églisesrépertoriées, La ficelle a fait une sélection dequelques-unes d’entre elles. Anzy le Duc,Montceau l’Etoile, Saint-Julien de Jonzy, Se-mur en Brionnais, offrent un éventail de dé-cors sculptés.

La particularité du Brionnais« L’exceptionnelle qualité et la personnalité deséglises romanes brionnaises ont été depuislongtemps reconnues »2. Une concentrationde monuments, aux caractères spécifiques, surun territoire exigu (40X40km) aiguise l’ima-gination et multiplie les hypothèses. Quel estle moteur de cette inventivité ? Est-ce la situa-tion géographique de la région, ou sa richessegéologique (les belles pierres affleurent de par-tout) ? Est-ce l’influence spirituelle d’Autun,centre religieux important du monde de lachrétienté, et celle de Cluny qui connut unrayonnement sans précédent au XIe et au XIIesiècle, qui dictent leurs règles ? Un des pre-miers grands abbés de Cluny, Hugues, n’est-il pas natif de Semur en Brionnais ? Ou est-ce tout simplement l’existence des ateliers en-vironnants qui fournissent les bras nécessairesaux constructions et à la taille de pierre ? Lemanque de traces écrites ne permet pas d’y ré-pondre.

L’église réunit toute la créativité du Brionnais.Le clocher octogonal à trois étages de calcaireocre, est l’un des plus beaux de toute la Bour-gogne. L’architecture du bâtiment, tout enétant discrète, est innovante. Pour la premièrefois dans le début des années mille, le voûte-ment d’arêtes est utilisé pour la travée prin-cipale, en remplacement de la voûte en tun-nel, plus fragile, qui nécessite des contreforts.Chaque travée autonome répartit le jeu desforces, de la clef de voûte jusque dans les pi-lastres. Les maîtres d’oeuvre brionnais certi-fient la robustesse du système d’arêtes et le fontadopter dans la cathédrale d’Autun (avant Vé-zelay). Prenant les éléments architecturauxcomme supports, le décor sculpté foisonne.Modillons, chapiteaux et tympans deviennentdes cadres aux images taillées où animaux fan-tastiques et motifs végétaux abondent « pre-

mières œuvres majeures de la sculpture ro-mane de Bourgogne » 2. Les proportions tra-pues des personnages aux lèvres charnues, legraphisme des draperies et le réalisme « bon-homme », seront les traits dominants de lasculpture brionnaise. Sur le portail occiden-tal figure le Christ en Gloire, assis, entouré dedeux anges. Sur le linteau, les douze apôtreset la Vierge Marie les accompagnent du regard.Les claveaux servent de cadres aux Vieillardsde l’Apocalypse, chacun ayant sa personna-lité, ses expressions et ses gestes. Le prieuré, auquel appartenait l’église, semblaitêtre pourvu d’une école de sculpture, d’où l’hy-pothèse crédible de l’origine de l’ampleur créa-tive. L’un des tympans du prieuré, visible aumusée du Hiéron à Paray le Monial, montrela maîtrise et la liberté d’interprétation des

sculpteurs dans la représentation de la Viergeallaitant, entourée des saints. Les quarante chapiteaux de l’église racontentle combat permanent que l’homme doit en-treprendre pour s’élever vers Dieu, mais ré-vèlent aussi le plaisir que prennent les sculp-teurs à raconter les anecdotes de la vie quo-tidienne aussi bien que celles de l’Apocalypse.

ANZY LE DUC

Vierge allaitant

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Anzy. L’atlante, genoux fléchis, prendsolidement appui sur le rebord duchapiteau. Deux personnages pensifsl’entourent, une main sur un genou.Les personnages s’adaptentparfaitement à la forme de la corbeille.

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Anzy. Les deux vieillards tout en setenant la barbe, participent àl’occupation de l’espace qui leurest destiné. Les corpss’arrondissent, leurs genoux seplient pour ne laisser aucun videinutile. Le décor devient chapiteau.

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La Ficelle se bambane

Très proche du grand prieuré d’Anzy le Duc, la petiteéglise de Montceau l’Etoile en subit les influences bé-néfiques. Le portail, tout en racontant la même histoiretirée des Evangiles, nous montre la liberté d’expressiondes sculpteurs. Le Christ debout, brandit la Croix dusupplice (histoire non répertoriée), les anges qui l’en-tourent invectivent les apôtres et la Vierge, sculptés surle linteau. Ceux-ci commentent avec véhémencel’évènement et gesticulent munis de leurs signes dis-tinctifs : auréole, clef, livre, scie… Les draperies agitéespar le vent, ainsi que les gestes qui convergent vers lehaut, donnent de l’élan à cette scène de l’Ascension. Lin-teau et tympan sont taillés dans le même bloc de pierrece qui ajoute à la cohérence de la représentation. Lesvoussures en pierres rouges accentuent l’aspect théâ-tral de l’ensemble.Sous la scène de l’Ascension, celle des vicissitudes ter-restres à combattre pour atteindre la spiritualité. Unange armé à la manière d’un guerrier du XIIe luttecontre un être maléfique. Le corps du personnageépouse l’arête du corbeau qui soutient le tympan, tan-dis que l’épée, la tête et l’aile suivent le cadre rectan-gulaire. Le dragon occupe toute la partie restante.Comme dans une bande dessinée, les pieds des deuxindividus jouent la défenestration, créant ainsi la vi-vacité du combat (en équilibre, prêts à tomber).

MONTCEAU L’ETOILE

Anzy. Portail occidental

Montceau l’Etoile - Corbeau du portail

Anzy. Homme renversé, symbole delutte pour sortir de la bassecondition humaine. La conversion(le retournement) s’impose pourgagner le Ciel

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Montceau l’Etoile - Portail

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La Ficelle se bambane

Le portail réalisé au début du XIIe est intéressant parle réalisme de la Cène. Les détails expressifs des atti-tudes, des mouvements de bras, des mains et des pieds,ajoutent au pittoresque de l’image. Les têtes mutiléesau XVIe siècle ont peu perdu de leur présence encoremarquée par les auréoles qui les représentent. Le Christdomine l’ensemble, les yeux levés vers le Ciel, les doigtsde pieds agrippés aux balustres. A noter les ailes dé-ployées des anges qui s’adaptent à la forme arrondiedu tympan, tandis qu’un de leurs pieds en marquel’angle.

SAINT-JULIEN DE JONZY Saint-Julien de Jonzy

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Image paisible et sereine de l’ancienne église au milieude son vieux cimetière . Des modillons aux têtes grima-çantes ornent la corniche de l’abside.

SAINT MAURICE LES CHATEAUNEUF

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Capitale historique du Brionnais, L’ancienne baron-nie conserve les ruines du château où naquit Hugues,abbé de Cluny. La collégiale est à remarquer par sonclocher octogonal creusé de fenêtres aux nombreusesarchivoltes et colonnettes. Le portail de la fin du XIIes’alourdit dans la représentation de la vie de saint Hi-laire, mais les détails expriment toujours le désir de lanarration. Les Quatre Evangiles remplacent les angesautour du Christ (tête refaite au XIXe)

SEMUR EN BRIONNAIS

Semur en Brionnais

Semur. Les deux atlantes, bien calés dansleur espace, semblent participer aumaintien des voûtes.

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La Ficelle se bambane

« C’est au moyen âge que l’Europe aconstitué sa culture propre, sedégageant notamment desinfluences méditerranéennes etorientales…Nulle autre époque n’abâti des monuments plusnombreux et plus vastes »L’introduction de l’ouvrage deHenri Focillon nous conforte dansl’intérêt que l’on peut porter auxpierres des monuments romanstémoins de l’activité intellectuellede l’homme du XIe siècle.L’architecture romane s’impose parla simplicité du plan et des masses.(Voir La ficelle 72 « plans d’uneéglise : origine et nécessité-Laconstruction : les arcs, les voûtes),en opposition aux foisonnementdes images. Si l’iconographie estsouvent empruntée à l’Orient, laconception du plan et des massesn’appartient qu’à l’Occident.Les églises romanes ont toutes « unair de famille » dû à l’influence desgrandes abbayes probablementmais aussi aux liens économiquestissés entre les régions, aux passagesdes pèlerins, aux croisades. Lescaractères généraux de leur décorsont riches d’apports orientaux,eux-mêmes héritiers d’uneiconographie millénaire :Gilgamesh, dompteur des fauvesassyriens, devient Daniel entre leslions qui lui lèchent les pieds. Lebestiaire des steppes est répandupar les invasions. Les figures de laBible sont mêlées aux anciennes

images de l’Asie. « Les créatures sedédoublent, s’unissent, acquièrentdeux têtes sur un seul corps…Latechnique du décorateur roman aun double caractère : elle estarchitecturale, en ce sens qu’ellesoumet les figures au cadre où ellesdoivent prendre place ; elle estornementale en ce sens qu’elle lesdessine et les combine sur desschémas d’ornement. Le génie decet art est d’avoir associé lasculpture aux fonctions… Pourentrer dans l’ordonnance de lapierre, l’homme est forcé des’incurver, de s’arc-bouter,d’allonger ou de rétrécir sesmembres, de devenir géant ou dedevenir nain » 1. Cet art roman,tout à la fois universel et localadapte les applications des règles àsa convenance, chaque artisanrestant libre de ses interprétations.

INSTRUIRE ETEMBELLIR, deux motsd’ordre de l’Eglise du XIe siècle.

Instruire. Les images de pierreracontent le parcours peupléd’épreuves difficiles à surmonter,pour gagner la vie éternelle. Ellesabondent en monstres, en visions,en signes souvent étranges qui sontl’œuvre d’artisans tailleurs de pierretravaillant sous les ordres desmoines bénédictins « L’église

monastique de ce temps est à la foisl’église des moines et l’église despèlerins »2. Tout est mis en œuvrepour attirer la dévotion des fidèles.Dès le portail, le pèlerin est mis encondition. A son sommet, unimmense Christ nimbé de lumièrecéleste, entouré d’anges, nousrappelle sa résurrection, et lafuneste destinée du genre humain,tandis que les chapiteaux jalonnentla déambulation des fidèles et leurmontrent la voie pour atteindre leCiel : se méfier des tentations ettentateurs (êtres grimaçants) etrompre avec une humanité bestiale(retournement)

Embellir, car rien n’est trop beaupour la maison de Dieu. Dans cettepartie de Bourgogne, l’influence deCluny domine. L’ordre de Cluny(ordre monastique catholique-s’appuie sur la règle de saintBenoit**) qui a connu undéveloppement prodigieux dansl’Europe des XIe et XIIe siècles,estime que rien n’est assez beaupour célébrer la gloire de Dieu : leséglises et les cloîtres clunisiens sontrichement ornés de peintures etsculptures afin d’évoquer la «Jérusalem Céleste » et la musiquecontribue à la beauté de l’officedivin. L’œuvre d’art célèbre ainsi lagloire divine mais aussi la puissancede l’ordre.

L’art Roman.

L’ ART ROMAN, UN ART EXCEPTIONNEL

Sources1 Henri Focillon- Moyen Age, roman et gothique - L’art des sculpteurs romans2 Raymond Oursel -Bourgogne romane – Eglises romanes de Saône et LoireM-M Davy- Initiation à la symbolique romane*Raoul Glaber-moine chroniqueur bourguignon du Xe siècle**Saint Benoît de Nursie (480-547) est considéré comme fondateur (en 529) de la règle monastique du même nom. Elle prit une importance décisive au IXe siècle et cettenouvelle règle (recherche de Dieu) intéressait fortement Louis le Pieux (fils de Charlemagne), qui souhaitait réaliser l’unité religieuse de l’Empire pour constituer un cadre à sonterritoire. Tous les moines de l’occident devinrent bénédictins.

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PARAY LE MONIAL Construite « d’un seul jet » en 1100, la basilique est une ré-plique de la grande abbaye de Cluny et un des exemples del’école clunisienne. Trois travées de nef en voûtes d’arêtes,un transept flanqué de deux tours, un chevet à déambula-toire, des chapelles rayonnantes, le clocher octogonal à la croi-sée du transept, sont une bonne illustration de l’école romaneclunisienne. Le décor reste sobre.

VARENNE L’ARCONCEL’église du début du XIIe présente un bel ensemble ordonné,robuste et trapu. Le tympan ouest n’est pas orné. Au-des-sus du portail sud, sculpture de l’agneau mystique (influenceclunisienne).

CHATEAUNEUF, IGUERANDE, SAINT JULIENEN BRIONNAIS, BOIS SAINTE MARIE…Toutes les églises du Brionnais sont intéressantes. A vous deles découvrir.

Circuit des églises romanes du Brionnais Lyon-A6- direction Macon/Charolles-Varennel’Arconce, Paray le Monial, Montceau l’Etoile, Anzy leDuc, Semur en Brionnais, Saint-Julien de Jonzy, Saint-Maurice les Châteauneuf. Retour par La Clayette(château et lac) puis direction A6 Macon/ Lyon

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La Ficelle démêle

Nous avons déjà évoqué le sort de la population juive à Lyon depuis le 1er siècle jusqu’àleur expulsion au XIIIe siècle. Leur passage dans la rue juiverie, entre autres, a laissé

quelques traces dans l’imaginaire lyonnais.

TRÉSORS CACHÉSDES PIERRES PRÉCIEUSES

DANS LES RUES

“L a position change en 1306, les Juifssont chassés et dépouillés, maisbientôt un nouvel édit les rap-

pelle ; pendant quelques années, leur vie setraîna péniblement en France, puis survintpour eux le bannissement définitif qui se pro-longea jusqu’au règne suivant. Dans cetemps, Lyon fut irrévocablement inter-calé à la France et la législation duroyaume lui devint commune. Lors ducouronnement du pape Clément Vdans notre ville, Philippe le Bel s’ytrouvait également ; de mutuellesconcessions furent échangées entrele trône et le Saint Siège ; sans doutele roi fut guidé par l’intention decomplaire au souverain pontife,lorsque la même année, et suivantParadin, le jour de la fête de la Mag-deleine, il ordonna le bannissementdes Juifs de Lyon et déclara leursbiens confisqués. Les Israélitesavaient été si souvent déjà proscritset réintégrés en France qu’ils s’étaientpréparés à laisser passer l’exil commeun capricieux orage, incapable de lesrenverser tout à fait. C’est pour cela quedans l’espoir du retour ils soustrayaientà l’avidité du peuple et aux rapines du tré-sor tout ce qui pouvait aisément être ignoré,détourné ou caché ; comme trop d’obstaclesles attendaient sur la route, comme trop d’yeuxinquisiteurs, trop de mains spoliatrices étaientouverts sur eux, les Juifs se gardaient biend’emporter leurs précieuses richesses ; quel-quefois ils les confiaient à une garde sûre etamie et leur faisaient franchir la frontière, maisle plus souvent, réduits à se servir de leur im-puissante adresse, ils creusaient au fond le laterre et se reposaient sur cette mère communedu soin de conserver quelques ressources poureux ou leurs enfants rachetés de la prescrip-tion. Après ce regard de prévoyance jeté surl’avenir, ils prenaient leur bâton de voyage ets’en allaient louant Dieu ou regardant leur Jé-rusalem d’Orient. Avignon et l’Allemagne leuroffraient une retraite où reposer leurs mem-bres et calmer leur misère”.* On raconte no-tamment que les juifs de Lyon se seraient mu-tualisés pour acquérir ensemble un diamantde taille énorme, afin de n’avoir qu’une seulepierre à cacher en cas de fuite. Une pierre qui

serait restée à Lyon après leur départ au XIIIesiècle…Le célèbre alchimiste du XIVe siècle, NicolasFlamel, serait tombé par hasard sur un livrehébraïque à Naples rempli de caractèresmystérieux. Après recherches, il aurait com-

pris que chacun de ces caractères indiquaientdes trésors cachés dans différentes maisons dedifférentes villes, notamment à Lyon. Nico-las Flamel ne se serait pas déplacé à Lyon. Lalégende raconte qu’il avait suffisamment à

faire avec les trésors situés à Paris. Mais ilaurait voulu marier une de ses filles à unLyonnais. L’union ne s’est pas faiteparce que la demoiselle a refusé etpour indemniser le jeune damoiseau,il lui aurait indiqué le lieu de deuxtrésors lyonnais en lui expliquantdeux des caractères présents dansle livre. « La première portait onzetêtes de lions rangées sur troislignes elle était l’indication desdépouilles de onze familles juives.Comment pourrait on douter dela découverte de ces trésorslorsque Lyon renferme encoreonze maisons de même structureportant pour armoiries des têtesde lions ; la rue Juiverie elle seulecontient plusieurs de ces construc-tions. »*

Le trésor caché se serait situé rue Jui-verie. Avec l’argent du butin, le jeune

lyonnais et ses amis auraient construitdes hôtels particuliers dans la rue avec

des têtes de lions en façade pour rappelerl’origine de leur fortune. La plus célèbre se

situe au niveau 23 de la rue, ornée de 12 têtesde lions.L’hôtel de Gadagne aurait aussi été indiqué parles curieux dessins du livre trouvé par Nico-las Flamel. Le signe aurait été un homme armése sauvant de ses ennemis à la nage. Le pro-priétaire de l’hôtel est devenu si riche qu’unjour où Louis XIII était de passage à Lyon, illui proposa d’offrir une grosse somme d’ar-gent pour sauver le royaume de ses dettes.Quant à Clément V, à l’origine de la confis-cation des biens et du bannissement des juifs,il a lui-même contribué à offrir un trésor auxLyonnais. Le jour de son couronnement àLyon, la foule était si dense dans les rues du5e arrondissement qu’un mur s’est brisésous le poids, faisant tomber le nouveau pape.Sa tiare est tombée et la plus grosse pierre s’estdétachée du bijou. On la cherche encore....

* La Revue du Lyonnais, Tome 7 (1838). Les juifs à Lyon

Le célèbre alchimiste du XIVe

siècle, Nicolas Flamel, seraittombé par hasard sur un livrehébraïque à Naples rempli decaractères mystérieux. Après

recherches, il aurait compris quechacun de ces caractères

indiquaient des trésors cachés…

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Lyon d’AutrefoisFin du XIXe siècle

Pour les besoins de notre rubrique “Lyon autrefois”, La ficelle recherche tout document photographique relatif à Lyon : objets, photographies, affiches… Merci de nous contacter : [email protected]

Nous remercions les lecteurs pour leurs envois. C’est grâce à ces documents que la rubrique peut exister.

Moulin-flottant - Quais du Rhône

Très répandus sur les grandes rivières, les moulins-bateaux utilisaient l’énergie ducourant de la rivière pour actionner les meules d’un moulin à farine. Mentionnésdepuis le XIIIe siècle sur le Rhône, ils disparurent au XXe siècle. Ils avaient commeinconvénient majeur d’entraver la circulation fluviale.

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AgendaÉ T É 2 0 1 6

Violon’FridgePerformanceDu 8 au 10 juillet, Lyon 1er, Lyon 4eet Lyon 9eViolon’ Fridge Performanceentrecroise des univers hybrides etlibres dans une juxtaposition desituations décalées, composites in etoff. Une création TLMD 2016 pourl’espace public.La compagnie Ilimitrof CPG vouspropose un spectacle pour troisréfrigérateurs à géométrie mobileavec violon et dispositifélectronique. Une juxtaposition desituations décalées au croisementdes corps, des voix et des textesnourrie par une partition musicaleimaginée entre sons organiques etindustriels, dans laquelle la machinepeut sembler parfois plus vibranteque l’humain. Une performancesonore (corps, musique, voix, textes)pour l’espace public.La plate-forme SMS interactive quiest proposée au public, en amontdes performances de Violon’ FridgePerformance pour TLMD, sera miseen action le mercredi 29 Juin à17h30. Envoyez “violon fridge” au 0768 91 57 95 (gratuit). Indicationspoétiques en retour...Dramaturgie, mise en scène et enactes : Bertrand DessaneDéveloppement plate-forme SMS :Loïs DrouglazetConception & scénographie : NémoCréation musicale & interprétation :PierremThinetÉcriture & jeu: Emanuel CampoCréation chorégraphique &interprétation : Anita MauroRelation publique & communication :Manuèle BerryProduction & diffusion : Yizhuo Lun ;Kévin SavaryLa compagnie Ilimitrof rassemble ungroupe d’artistes, danseurs,comédiens, auteurs, plasticiens,performers, musiciens et vidéastes,tous animés par le désir d’explorationau-delà des frontières, qu’elles soientphysiques ou intérieures, intimes ougéographiques, sociales ou culturelleset qui travaillent dans uneconvergence de préoccupationssociales, politiques et humaines.- Le 08/07/2016 - A 18h et à 20hPlace Colbert 69001 LYON Gratuit - Le 09/07/2016 - A 18h et à 20hParc Roquette 69009 Lyon - Le 10/07/2016 - A 18h et à 20hParc Francis Popy 33 rue Henri Gorjus 69004 LyonGratuit

Les MaraudeursVendredi 15 juillet, esplanade de laGrande-CôteEntre cabaret de curiosité et théâtred’objets, ce spectacle de bric-à-bracfera de vous des voyageursimmobiles !Léopold et Gudule vivent dans unevieille caravane où ils ont leurs

petites habitudes. Mais Léo est unaccumulateur et Gudule en a marrede voir tous ces objets qui ne serventplus à rien. Alors quand elleremarque l’énorme moulin àlégumes qu’il a récupéré, elle se lancedans un grandiose inventaire deschoses inutiles qu’ils possèdent.Pendant que passoires et moulins àcafé valdinguent par-dessus bord,Léopold les rattrape, les assemble, lesempile… Lui rêveur muet et elleintarissable bavarde, ils créent sanss’en rendre compte, un petit mondeimaginaire où se côtoient despersonnages surprenants.

J’prendrais bien un jeu àla Ka’FêteLes 2, 9 et 16 juillet, montée de laGrande-Côte. De 14h à 19hLes trois premiers samedis de juillet,on joue en terrasse ! Dès 4 ansDes jeux pour tous, jeuxd’ambiance, de stratégie, jeux pourla famille. Venez seul ou à plusieursnous rejoindre sur la terrasseombragée de la Ka Fête Ô Mômes etvous serez guidé dans le choix du jeuet l’explication des règles. Durant trois samedis en juillet, lecafé ludique Moi j’m’en fous, jetriche recrée une ambianceconviviale en terrasse. Avec en bonusdes jeux extérieurs dont le célèbreMölkky, ainsi que des rencontresavec des auteurs de jeux de la régionqui présenteront leurs jeux édités etleurs prototypes. Rendez-vous sur laterrasse de la Ka’Fête Ô Mômes, 53montée de la Grande-Côte.

Cyclo solar party29 juillet, Esplanade de la Grande-Côte. De 14h à 21hVenez pédaler pour générerl’électricité des concerts live, dansergrâce aux panneaux solaires du DJ etvous émerveiller devant du théâtrede rue. En partenariat avec le Bal desFringants, Respons’act vous convie àune fête à l’énergie humaine etsolaire ! A 14h, retrouvez un spectacled’improvisation autour de lathématique du développementdurable avec la compagnieTheatromania Kids.A 15h, dansez sur un DJ set avec leSolar Sunset.A 18h, assistez à un concert demusique du monde et venez pédaler,car nous avons besoin de vous pourgénérer l’électricité nécessaire surscène.Des animations autour dudéveloppement durable sontprévues tout au long de l’après-midi,ainsi qu’un bar et une restaurationresponsable.

Le Bal des FidjisLes 9 août, Esplanade de la Grandecôte. De 19h à 20h40 Lauréates du tremplin “Et en plus

elles chantent !”, les Fidji PhoenixSisters inaugurent un bal tout beautout flamme : à décoiffer les plusbeaux chignons bananes !Les Fidjis Phoenix Sisters rêventd’un folklore poétique sur paysagede Far-West bancal. Ellescollectionnent airs des i�les Fidji,complaintes mexicaines, hymnes decowboy, tubes des années 60 etautres Sisters Songs. Et parfois, ellesen inventent mêmes.Après un premier album, unevictoire au tremplin “Et en plus elleschantent !” en 2013 et une multituded’heureuses aventures scéniques,elles décident en 2015 de fairedanser les gens. Elles invitent alors lebatteur Erwan Bonin à les rejoindre. Dans le juke-box-live, des tubesirrésistibles, du plus universel àl’inédit, du twist collector à la popturque des années 70. Sur leurdancing idéal, les Sisters and Brotherconvoquent aussi chignons bananeset allégresse des corps, souliers verniset fraternité� des cœurs.

Initiation à la capoeiraLes 4, 11, 18 et 25 août, placeBellevueDe 19h30 à 21hL’occasion de découvrir les multiplesaspects culturels, ludiques etathlétiques de cet art de rue né aubrésil.De mère africaine, née au Brésil dansles champs de canne à sucre commemoyen d’expression etd’émancipation des esclaves, laCapoeira a survécu dans les ruespour finalement se sublimer au seindes académies à partir des années60, s’y découvrant une portéeinternationale.La Capoeira est une fusion uniquede lutte, de danse, d’expressioncorporelle, de rythme et de chant.Moderne et traditionnelle,esthétique et martiale, résolumentmétissée, elle favorise l’expression, lamaîtrise du corps et la réflexion, letout sous un format sportif ludiqueet convivial.L’association Vadi’Art propose unesérie d’initiations ouvertes à tous, enextérieur, dans une ambiancedécontractée et festive et departiciper à la roda (rondetraditionnelle) le tout avec une vueimprenable sur la ville de Lyon.

Tango argentin en pleinairDu 3 juillet au 27 août, Lyon 1er etLyon 4eL’association Tango de Soie vousinvite à découvrir les plaisirs dutango argentin lors de ses initiationset bals en plein air.Au programme : découverte,rencontre, convivialité aux parfumsde l’Argentine. Profitez depanoramas sur la ville de Lyon, surfond de tango, valse argentine etmilongas.

Le samedi 27 août, pour le dernierbal, un orchestre de Tango animeraune partie de la soirée. Venez dansersur la musique live des tangosclassiques, modernes ou électro…Les 03/07/16, 17/07/16, 31/07/16, et27/08/16 - A partir de 19h30,Esplanade de la Grande-CôteLes 10/07/16, 24/07/16, et 21/08/16 -À partir de 19h30, Place duCommandant Arnaud 69004 Lyon

Tempos LatinosDu 26 juin au 28 août, place desTerreauxTous les dimanches de l’été, BailaConmigo fait danser tout Lyon enplein air sur des rythmes caliente !Salsa, merengue, bachata, kuduro…Chaleur, partage, échange,plaisirs… Les danses latinos fontvibrer la place des Terreaux, tous lesdimanches de l’été avec Les TemposLatinos de Baila Conmigo.Un rendez-vous à ne pas manquerpour profiter de la fin de journéeensoleillée. Et se laisser aller jusqu’àla tombée de la nuit pour apprécierla fraîcheur du soir. Musiques, tapas,cocktails comme en RépubliqueDominicaine ou à Cuba !17h-18h : Initiations aux danseslatinoVous ne savez pas danser ? Vousvoulez faire vos premiers pas ?Venez seul(e) ou accompagné(e) etsuivez l’équipe Baila !18h-21h30 : Bal latino, pour danserlibrementInvitez, laissez-vous séduire,découvrez, partagez… 3 heures 30de mix, avec les animations Kuduropour que tout le monde danse.

Sabre traditionnel coréenDu 13 juillet au 31 aoûtLe sabre coréen revient au Parc de laTête d’or et investit aussi cette annéel’esplanade du Gros-Caillou. Venezdécouvrir cet art martial moderneaux origines ancestrales.Le Haidong Gumdo est un artmartial tirant ses origines destechniques guerrières des champs debataille du royaume de Goguryeo(Ier siècle av. JC – VIIe siècle ap. JC),l’un des trois royaumes de Corée.Cet art martial très completregroupe enchaînements codifiés,combats, coupes sur divers supports(bougies, balles, bambous, paille,papier), danse de sabre et techniquesrespiratoires.Venez vous exercer au maniementdu sabre, aux techniques respiratoireet aux combats.Prévoir une tenue souple. Verre del’amitié après chaque séance. Placeslimitées, se présenter en avance.Les 15/07/16, 22/07/16, 29/07/16,05/08/16, 12/08/16, 19/08/16, et26/08/16 - De 18h30 à 19h30 JardinEsplanade du Gros Caillou Place Bellevue 69001 Lyon

La Ficelle Juillet/Août 2016 / Page 15

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Un piano sur la placeLundi 18 juillet, square BernardFranginVenez partager un momentconvivial autour d’un pianoacoustique.La Cocotte Prod vous propose detisser des liens autour d’un concert,d’une performance photographiqueet d’un repas de quartier. Unebuvette sur place pour lesrencontres, la convivialité et vosplats à partager avec vos voisins detablée.Un piano sur la place rassemble à lafois l’élément culturel et l’espacepolitique (la place publique). Un lieuouvert à toutes et à tous, synonymede rencontres potentielles et departage. Le 18/07/2016 - De 18h à 23h,Jardin B.Frangin 119 boulevard de la Croix-Rousse 69004 Lyon

Mister OMercredi 3 août, parc ChazièreCourte pièce entre danse,manipulation d’objets et théâtre,avec toujours les cerceaux au milieu,et Mister O qui à force de s’agiterdevient aussi rouge qu’eux. Dès 3ans.Un petit bonhomme sec à l’énergiedébordante danse, joue et jongleavec ses cerceaux pour faire tournerson petit monde, tout simplement.Mister O joue deux fois dans l’après-midi et un atelier d’initiation estproposé entre les deuxreprésentations.Le 03/08/2016 - A 14h et à 17h30, Parc Chazière 61 rue Chazière 69004 Lyon

Projection d’étoilesSamedi 13 août au parc de laCerisaieDe 20h à minuitLa guerre des boutons en plein air,sous les étoiles ? Vous ne pourrezplus dire, “si j’avais su, j’aurais venu.”

Le cinéma ne cesse de se faire lemiroir de nos bonheurs et de nostourments, de nous faire rêverencore et toujours, et c’est pourquoiEntre les Mailles a décidé derebaptiser cette manifestationProjection d’étoiles : pour que vivele cinéma et son libre partage avec lepublic.Cette année, Entre les Mailles vouspropose un grand film, une époqueet une manière de voir le monde,d’aborder la vie en société, sur le tonde l’humour et de la dérision avecLa guerre des boutons d’YvesRobert. En préambule de la projection,venez découvrir ou redécouvrir lesTooManyMonkeys, groupe vocal-pop de Lyon, ainsi qu’un courtmétrage Je suis un problème socio-mathématique d’Étienne Husson.L’association Entre les Mailles seraprésente afin d’échanger avec vousautour d’un verre ou d’une crêpe,avant ou à l’issue de la projection.Alors si vous souhaitez passer unbon moment en famille ou entreamis, venez-vous faire une toile sousles étoiles !

Le grand pique-nique desoiseauxLes 22 et 23 août au parc de laCerisaie. De 18h à 22hInstallez vous quelque part dans leparc pour un pique-nique etdécouvrez notre exposition dechants d’oiseaux.Depuis plusieurs années, le Groupedes Musiques Vivantes de Lyonoriente son travail en direction dupatrimoine sonore, celui de la naturequi nous entoure et dans laquellenous vivons, et celui des hommesque nous forgeonsquotidiennement. La programmation s’organise endeux temps forts :Rencontre avec Bernard Fort autourdu métier de naturaliste.Enregistrer les sons de la nature :patrimoine sonore naturel de Lyon

et du Grand Lyon (à 18h) suivi parune invitation à pique-niquer enfamille dans le parc de la Cerisaieafin de découvrir une Galerie deportraits sonores d’oiseaux (jusqu’à22h). Quizz, jeux concours etexposition rythment la soirée.En complément de cette animation,un stage de prise de sons dans le butde réaliser un reportage/créationradiophonique sur le patrimoinesonore croix-roussien est proposédu mercredi au vendredi dans lesstudios du GMVL, animé parAnthony Clerc.

Un bon copainLundi 29 août à l’EHPAD MariusBertrandTurbulence des images, sensualité durêve, imaginaire et contrepèteries… Robert Desnos a confié ses poèmes àcette “Titi” des années folles. L’oreillecollée au poste de radio, elle rallumela voix surréaliste de son pote poèteavec ce poème qui interroge sur lesens de la vie.Dans une danse endiablée quidésespère le désespoir, le Labo deLettres tend la main aux amoureux

de la vie. Turbulence des images,sensualité du rêve, imaginaire etcontrepèteries… La liberté par desimples comptines mises en scènedonnera à tous et à chacun laRésistance et l’humour de vivre enpoésie.La représentation est suivie d’unerencontre conviviale avec lapossibilité d’un goûterintergénérationnel entre 17h et18h30.Armelle Chitrit, poète, comédienneet essayiste, présentera alors RobertDesnos et son influence sur sacréation poétique et théâtrale. Elledédicacera des CD et des recueils etproposera quelques jeux poétiquesaux enfants petits ou grands.Bienvenue aussi à ceux qui auront ledésir de partager de mémoirequelques poèmes du grand XXeLe 29/08/2016 - De 19h à 20h30,EHPAD Marius Bertrand 14, rue Hermann Sabran 69004 Lyon

Ombres de la Croix-RousseJosette Aschenbroich-Bordet

Les artistes de la Ficelle

Boulevard de la Croix-Rousse, côté jardin. Immeuble du XIXe siècleconstruit à l’emplacement de l’ancienne muraille.