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BELMINE L E J O U R N A L D E S N° 15, décembre 2001 Le programme d’intervention de la CSST sur les véhicules motorisés et les machines diverses utilisés dans les mines souterraines Le programme d’intervention de la CSST sur les véhicules motorisés et les machines diverses utilisés dans les mines souterraines NUMÉRO SPÉCIAL

BELMINE LE JOURNAL DES

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BELMINEL E J O U R N A L D E S

N° 15, décembre 2001

Le programme d’intervention de la CSST sur les véhicules motorisés et les machinesdiverses utilisés dans les mines souterraines

Le programme d’intervention de la CSST sur les véhicules motorisés et les machinesdiverses utilisés dans lesmines souterraines

N U M É R O S P É C I A L

Avant les chevaux-vapeurs

Au début de l’ère industrielle,les mineurs utilisaient les chevaux

pour haler le minerai. Pour seprotéger également. En effet, leschevaux sentant le danger avant

l’homme, ils refusaient des’avancer dans une galerie qui

menaçait de s’effondrer.

Comment les mineurs faisaient-ilspour descendre les chevaux dansla mine ? Ils leur couvraient les

yeux d’œillères de cuir etentravaient leurs pattes. Ensuite,ils les suspendaient verticalement

à un câble et les descendaient au fond du puits.

Les chevaux étaient évidemmentparalysés par la peur. Heureu-sement (ou malheureusement)pour eux, il s’agissait de leur

première et seule descente. Unefois au fond, ils ne remontaient

jamais à la surface. Encompensation pour leur travail etleur captivité, des écuries propreset une nourriture abondante les

attendaient sous terre. S. L.

Source : Au temps des premières usines dePierre Coupry et Ginette Hoffman, chezCasterman.

2La photo de la page couverture nous a été prêtée par Les Ressources Aur – Mine Louvicourt. Sur la photo, prise dans le garage sous terre, au niveau 655 de la mine : Alain Leclerc de AtlasCopco, Claude Parenteau de la mine Louvicourt, Sylvain Girard de Atlas Copco, David Corriveauet Luc Gauthier de la mine Louvicourt.

e 15e Journal des Belmine est un « numéro spécial »,consacré presque en entier au programmed’intervention appliqué par la CSST relativement aux

véhicules motorisés et aux machines diverses utilisés dansles mines souterraines. Vous y trouverez de l’informationsur les objectifs du programme, son application, le rôle del’inspecteur minier. On y traite aussi de l’importance del’entretien des véhicules et des dangers du monoxyde decarbone.

Les Belmine n’ont pas pour autant oublié les jeunes :Boulamine a préparé un jeu qui fera travailler leursméninges. De plus, Gamine, en naviguant dans Internet, afait quelques trouvailles qu’elle partage avec vous.

Une nouvelle chronique verra le jour dans le prochainnuméro. Pour en savoir davantage, ne manquez pas de lire la page 7.

En cette fin de 2001 et ce début de 2002, la CSST et l’équipedu Journal des Belmine souhaitent que la nouvelle annéevous apporte bonheur, santé et sécurité… au travail et à lamaison.

LUCIE DUHAMEL

C Saviez-vousque…

Saviez-vousque…

SOLUTION DU JEU DE LA PAGE 8 : LUNE

Les véhicules motorisés sous la loupeLes véhicules motorisés sous la loupe

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De 1996 à 1998, l’association paritaire du secteur minier (APSM) a relevé 1711 accidents survenus sous terre. Près de 20 % de ces accidents,soit 330, sont reliés à l’équipement motorisé.

Les types d’équipements motorisés sont variés :stationnaires ou mobiles, à propulsion électrique,pneumatique ou diesel, actionnés par un opérateurou téléguidés.

Les chargeuses-navettes viennent en tête de listedes véhicules les plus souvent impliqués dans unaccident, suivies de l’équipement de service, desplates-formes élévatrices et des foreuses motorisées(jumbo et long trou). Ces équipements ont été misen cause dans plus de 200 accidents.

Les principaux dangers reliés aux véhiculesmotorisés et aux diverses machines touchent à lafois à la santé et à la sécurité : intoxication etdéficience respiratoire, incendie, défaillancemécanique, glissade ou chute lors de l’accès auposte de travail.

Depuis septembre 2001, la CSST met en applicationun programme d’intervention portant sur lesvéhicules motorisés et les machines diverses.L’intervention vise toutes les mines souterraines enactivité lors du lancement du programme et cellesqui débuteront leurs activités par la suite, lesentrepreneurs miniers, les foreurs au diamant,souvent contractuels et qui fournissent leur proprematériel lors des activités sous terre.

Ce programme a été élaboré par la CSST encollaboration avec des représentants du secteur desmines souterraines : André Bisson et Alain Gilbert,représentants syndicaux respectivement à la mineLab Chrysotile et à la mine Bell Allard ainsi queRobert Hamilton et Christian Pichette, représentantspatronaux respectivement à la mine Aur Louvicourtet à la mine Bousquet.

SUZANNE LABRECQUE

1.Tout équipement à moteur diesel

2.Tout équipement destiné au transport des personnes, sur rail ou hors rail, y compris lesascenseurs de montage

3.Tout équipement mobile avec opérateur, principa-lement affecté au transport de matériaux, y compris les véhicules de service utilisés pour le dépannage• véhicule de déblaiement

ou chargeuse navette• véhicule de halage• camion de service• tracteur de ferme• chariot élévateur• locomotive

4.Tout autre équipement motorisé• camion à flèche (boom truck)• nacelle aérienne• foreuse motorisée (jumbo

et long trou)• plate-forme élévatrice• appareil de levage :

palan électrique, monorail,pont roulant, potence

• boulonneuse• concasseur• foreuse à couronne de diamant• brise-roche• scie à chaîne• treuil (tugger)• treuil de raclage• auto-pelle (cavo et muck

machine) • câbleuse• équipement téléguidé

ÉQUIPEMENT VISÉ PAR LE PROGRAMME

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Plus de détails sur le programme d’intervention

4

Dans les mines modernes, leparc de l’équipement néces-saire aux opérations estconstitué de machines et devéhicules motorisés générale-ment fort coûteux. Afin derépondre aux exigences de laproduction, non seulementleur nombre mais aussi leurdegré de raffinement techno-logique s’accroît. Certainesmines souterraines utilisentdéjà des appareils téléguidéset la tendance à larobotisation de certainesactivités s’accentue.

L’entretien régulier, completet efficace de cettemachinerie revêt une grandeimportance et fait d’unepierre deux coups.

D’une part, un équipementen ordre protège la santé etassure la sécurité destravailleurs. Par exemple, un

moteur diesel réglé avecprécision maintiendra lescontaminants présents dansses gaz d’échappement endeçà des concentrationsmaximales permises. Lesrisques d’intoxication ou dedéficience respiratoire oupulmonaire seront ainsiréduits. Une machine en bonétat de fonctionnementévitera un incendie ou unaccident relié à unedéfaillance mécanique.

D’autre part, l’investissementinitial justifie l’importanced’un entretien rigoureux. Laprévention des bris garantitune disponibilité maximalede l’équipement et parconséquent, une optimisationde la production.

Faire un entretien préventif,c’est frapper un coup sûr !

S. L

Quel sont les objectifs duprogramme ?Les objectifs sont de deuxordres : hygiène du travail et sécurité. Ainsi, d’ici au 31 décembre 2002, lescontaminants présents dansles gaz d’échappement detous les moteurs dieseldevront être dilués de façon àréduire et maintenir leursconcentrations en deçà de lalimite maximale permise. Engros, cela constitue l’objectifhygiène du travail. De plus,tout véhicule motorisé oumachine en opération sousterre devra être dans un état mécanique fiable et être maintenu dans cet état. Voilà l’objectifsécurité.

D’une façon plus concrète,quels sont les résultatsattendus d’ici le31 décembre 2002 ? D’ici cette date, les volumesd’air nécessaires à la dilutiondes contaminants présentsdans les gaz d’échappementde tous les moteurs dieselsauront été vérifiés.

C O = D A N G E R

Plus de détails sur le programme d’intervention

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du travailÉ deux �

objectifs cl�s.

Depuis le début de novembre 2001, les inspecteurs de la CSST sillonnent les régions minières pour rencontrer les directions d’établissements miniers et les renseigner sur le programme concernant les véhicules motorisés. Pour leur rappeler les objectifs du programme et les informer du déroulement de leur intervention. Aussi pour s’assurer de leur collaboration, élément essentiel à la réussite d’une telle opération. Gaétan Gagnon, inspecteur minier au bureau de la CSST à Val-d’Or, nous en parle.

L’entretien, c’est payantà plus d’un point de vue

La majorité des véhicules motorisés utilisés dans les mines souterraines sont àpropulsion diesel. Or, les moteurs au diesel émettent du monoxyde de carbone(CO), des suies et des gaz nitreux. Ces émissions nocives peuvent accroître defaçon significative le risque de problèmes de santé chez les personnesexposées, en particulier le risque d’atteinte du système respiratoire.

Pour limiter ce risque, de nouvelles dispositions réglementaires concernant lesvéhicules motorisés à propulsion diesel sont entrées en vigueur au cours desdernières années. Elles ciblent entre autres la teneur en soufre du carburantdiesel, la dilution et l’échantillonnage des contaminants présents dans les gazd’échappement de ces véhicules, et l’homologation des moteurs à propulsiondiesel. Cette homologation consiste en une certification écrite, fournie par leCentre canadien de technologie des minéraux et de l’énergie (CANMET),attestant que le débit d’air frais minimal nécessaire pour diluer lescontaminants présents dans les gaz d’échappement de ces moteurs estsuffisant pour en maintenir les concentrations en deçà des concentrationsmaximales permises. S. L

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ils sur le programme d’intervention

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L’échantillonnage desémissions de monoxyde decarbone (CO), de suies et degaz nitreux, ce qu’on appelledes particules respirablescombustibles, aura été fait demanière rigoureuse. Tous lesvéhicules motorisés et lesmachines auront été soumisà un entretien approprié etcomplet. Les opérateursauront reçu la formationappropriée à leur fonction.Tous auront été informés desconsignes d’entretien deséquipements. Informéségalement de leur rôle et deleurs responsabilités à cetégard. Des moyens dont ilsdisposent pour les exercer. Jepense ici à la carted’inspection, la carte detravail de l’opérateur, auregistre d’entretien dumécanicien.

Quels sont lesétablissements que visel’intervention ?Ce programme d’interventionvise toutes les minessouterraines. Lesentrepreneurs miniers aussi.De même que les foreurs audiamant, le plus souventcontractuels, qui travaillentsous terre et qui transportentleur propre équipement. Ils lesont parce que tous, oupresque, utilisent del’équipement motorisé. Laplupart des mines sontmaintenant mécanisées.Certaines plus que d’autres,évidemment. Et dans cesmines, la presque totalité desvéhicules sont à propulsiondiesel. Je dirais que seules leslocomotives sont mues pardes batteries donc à l’énergieélectrique. Le ratio machine-homme est souvent trèsélevé. Par exemple, danscertaines mines trèsmécanisées, il peut être de1,5 machine par travailleur.Le parc de véhicules et demachines fonctionnant audiesel est donc trèsimportant.

Comment les inspecteursminiers se sont-ils préparésà cette intervention ?Tous ont suivi deux forma-tions à la Commissionscolaire de L’Or-et-des-Bois àVal-d’Or. La première, d’unedurée de deux jours et donnéepar Pierre Thibault de l’Asso-ciation minière du Québec,portait sur l’hygiène dutravail. Raymond Houle,ingénieur et expert-conseil enéquipement minier, a animéune formation de quatrejours portant sur lesvéhicules motorisés et lesmachines diverses. Lecontenu de la secondeformation a été préparé encollaboration avec desreprésentants de la CSST.

Bénéficiez-vous de lacollaboration des minesdans l’application de ceprogramme ?Bien sûr. Le programme n’estpas une surprise pour eux.En mai 2001, la CSST avaitannoncé sa mise enapplication aux intervenantsconcernés : directeurs desmines, comités de santé et desécurité, entrepreneursminiers, entreprises de forageau diamant, membres ducomité paritaire sur les mineset directeurs de la santépublique.

ils sur le programme d’intervention

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objectifs cl�s.

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Gaétan Gagnon,inspecteurminier à laCSST.

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Le programme a été pensépar des gens du milieu,représentants des employeurset des travailleurs. Ilsconnaissent les avantagesqu’ils ont à participer à unetelle démarche. L’entretienrégulier et adéquat fait que lepersonnel travaille dans unmilieu présentant moins derisque. De plus, l’entretienaccroît la fiabilité et la duréede vie de l’équipement. Lasanté, la sécurité et laproductivité y gagnent.

Quel est le déroulementprévu des interventions ?D’abord prendre contact avecla direction de la mine pourfixer une rencontre. Au coursde cette rencontre,l’inspecteur de la CSSTprécise les objectifs del’intervention, la formequ’elle prendra ainsi que ledéroulement prévu.

À partir de ce moment,l’inspecteur, en équipe avec ladirection de l’établissement,procède à l’inventaire deséquipements, des véhiculesmotorisés et des autresmachines. Puis, l’inspecteurprocède à un échantillonnagede certains équipements enaccordant d’abord sonattention aux équipementsles plus utilisés par lestravailleurs : chargeuses-navettes, équipementsaffectés au transport dupersonnel, équipementsmobiles avec opérateurs, parexemple. Un certain ratiod’inspection sera déterminéet nous tiendrons compte du

volume du parc des véhiculesde chaque établissement. Lesvéhicules inspectés serontchoisis au hasard.

L’inspecteur vérifie leprogramme d’entretienpréventif de chacun de cesvéhicules. Il voit comment estgéré ce programme. Il peutainsi faire un portrait del’état global des véhicules.C’est à partir de ce constatque sera déterminé un pland’action spécifique pourchaque établissement minierafin que celui-ci en arrive àun entretien fiable del’équipement utilisé.Une fois les correctifsapportés, l’inspecteurassurera, de façon continue,un suivi systématique etrigoureux de la situation.

Dans une intervention d’unetelle envergure, le travail doitse faire en collaboration :inspecteur de la CSST,direction de la mine,représentant à la prévention,comité de santé et de sécurité,régie régionale de la santé etdes services sociaux et CLSC,personnel professionnel ettechnique, travailleurs. Afinde vous informer de laresponsabilité propre àchacun, nous publieronsdans les prochains numérosdu Journal des Belmine descomptes rendus de rencontresavec un directeur de mine, unreprésentant des travailleurset un représentant del’employeur au comité desanté et de sécurité du travailet un mineur. Ils vous ferontpart de leurs réflexions au furet à mesure que progressel’intervention.

SUZANNE LABRECQUE

À l’aide !Les responsables duprogramme de sauvetageminier de Sudbury en Ontario,ont fait parvenir de l’équipe-ment de sauvetage aux équipesde secours à la suite de latragédie survenue au WorldTrade Center de New York.« Tout comme en situation decatastrophe minière, faitremarquer le coordonnateur duprogramme, il s’agissait derécupérer, sous terre et sous des débris importants, despersonnes manquant à l’appel.Lorsque de tels accidents seproduisent, ces débriss’amoncellent comme unchâteau de cartes prêt às’écrouler à tout moment et àensevelir victimes etsauveteurs. »

L’équipement prêté consisteprincipalement en systèmesd’approvisionnement en air eten outils conçus pour souleveret couper de larges pièces debéton afin de donner accès auxvictimes. Un de ces outils est un coussin gonflable capable de soulever une masse de 70 tonnes à une hauteur de 65 cm. Le sac, vide d’air, mesure 1 m 30 sur 1 m 30. Mince, il n’aqu’une épaisseur de 2,5 cm,il peut se glisser dans desendroits restreints. Il se gonflepar pression d’air négative etne met que 3 à 4 secondes à sedéployer complètement. Quatrede ces coussins ont étéacheminés vers New York.

S. L.

Source : Discovery Channel (www.exn.ca)

Michel Pérusse travaille dans ledomaine de la santé et de la

sécurité du travail depuis plus de27 ans. Tour à tour chercheur,

consultant et associé de la firmePrévention Pérusse Fortin etAssociés inc., professeur à

l’Université Laval de Québec, iloccupe depuis 1998 le poste de

directeur corporatif de la sécuritéchez Noranda inc. Michel Pérusseest aussi auteur et coauteur de plus

de 500 communicationsspécialisées et 110 publications.

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On me demande souvent si jesuis tombé dans la potionmagique de la préventionquand j’étais petit. À cela jeréponds « non », car laprévention n’est pas unepotion magique. Il n’y a pasde recette infaillible pouvantnous mettre à l’abri desaccidents du travail pourtoujours. Pour prévenir lesaccidents, il faut y travailleravec beaucoup de persévé-rance, tous les jours. Laprévention, ça n’est pas nonplus un remède instantané,c’est une somme de petiteschoses… Et ça ne peut pasêtre l’affaire d’une seulepersonne dans uneentreprise, il faut que ce soitl’affaire de tout le monde.

Le prochain numéro de votreJournal des Belmine vousprésentera une nouvellechronique. Elle portera surles attitudes et lescomportements sécuritaires.Son objectif : vous fournirune foule de moyens et detrucs pratiques applicablestant au travail que dans la viede tous les jours, de façon àce que la prévention deviennevraiment l’affaire de tous.J’espère que vous trouverezces capsules non seulementinstructives, mais aussidivertissantes.

MICHEL PÉRUSSE, ALIAS PRÉVENTIONIX

Voici quelques-uns desthèmes qu’abordera MichelPérusse dans la chronique dePréventionix :n Tous les dangers ne sont

pas perceptibles par nossens; ce n’est pas parcequ’on ne voit rien qu’il n’ya rien.

n Quelques trucs pourinspecter son poste detravail, comme pourtraverser la rue.

n Il est très difficile d’évaluerles probabilités d’unaccident, alors autant nepas courir de risques.

n Parfois on a un fauxsentiment de sécuritélorsqu’on se fie à desmesures de sécuritéinefficaces.

La préventionUne potion magique?Les « mauvaises langues » me surnomment Obélix. Je me demande bienpourquoi… Car lui, il est gros ! Moi je suis tout juste un peu enveloppé.

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jÕy travaille moi aussi !

Le Journal des Belmine estpublié par la Commission de lasanté et de la sécurité du travail.La reproduction des textes estautorisée pourvu que la source en soit mentionnée et qu’unexemplaire soit envoyé àl’adresse suivante :

Commission de la santé et dela sécurité du travailDirection des communications1199, rue De BleuryC.P. 6056, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 4E1

Nous tenons à remercier pour leur précieuse collaborationMme Lucette Lajeunesse,MM. Gaétan Gagnon, GillesGagnon et Marcel Labrecque de la CSST, ainsi que M. MichelPérusse de la société Noranda.

Rédaction en chefLucie Duhamel

Recherche et rédactionSuzanne Labrecque

IllustrationsDaniel Rainville

Conception graphiqueSerreDesign!

Édition électroniqueDanielle Gauthier

Prépresse et impressionBowne de Montréal

DistributionLyse Tremblay

Mise en gardeLes photos et les illustrationspubliées dans le Journal desBelmine sont le plus conformespossible aux lois et règlementssur la santé et la sécurité dutravail. Cependant nos lectriceset lecteurs comprendront qu’ilpeut être difficile, pour desraisons d’ordre technique, dereprésenter la situation idéale.

DC 600-410-15 (2001-12)ISSN 1205-6227© CSST 2001

Port de retour garanti par laCommission de la santé et de la sécurité du travail du QuébecC.P. 1200, succursale TerminusQuébec (Québec) G1K 7E2

Poste-publication 40062772

www.csst.qc.ca

Commission de la santé �et de la sécurité �du travail

Commission de la santé �et de la sécurité �du travail

UEJ.AU !Retrouve dans la grille les 15 mots de la liste ci-dessous.

Boulamine a découpé les mots enblocs de deux lettres (ex. bonbon :BO-NB-ON). Biffe les lettres descases au fur et à mesure que tu lesutilises. À la fin, en mettant bout àbout les lettres restantes, tutrouveras le nom de celle qui veillesur ton sommeil.

LU LE TA ES ME QU IN FL

ES AI BO RI NS AU UP LU

TI ES RA NE ON BO SA UX

JE SO IS NB FA PI TE PA

TR NE TU ER ON SK CA PE

RE GE IG DE AU NE MO ES

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SOLUTION À LA PAGE 2

AsbestosC’est un jour gris, gris comme unfront de taille, que ce 13 janvier 1949à Asbestos. Ce jour marque le début de lagrève de 5000 travailleurs de la mine, unepériode qui a changé à tout jamais le mondesyndical au Québec, un moment fort qui a entraînéune réflexion sérieuse sur les condi-tions de travail desmineurs. Ce conflit historique, et à sa manière révolu-tionnaire, constitue la toile de fond de la nouvelle télésérieAsbestos diffusée sur la chaîne de Radio-Canada cet hiver.

Asbestos est une fiction dramatique racontant la déterminationd’une petite communauté qui se bat avec dignité et solidaritépour sa survie. Même si les repères historiques sontrigoureusement exacts, cette série n’est pas un documentairesocial. « J’avais envie de raconter une histoire, affirme AndréMelançon, le réalisateur de la série. Je devrais plus justementparler de plusieurs histoires en parallèle de personnages fictifsvivant le drame de l’intérieur. Des histoires de destins bousculés,d’amour, de trahison, de rupture. Asbestos se veut un hommageau courage de ces hommes et de ces femmes. Je ne veux pas enfaire des saints. Je veux traduire leurs rêves. »

Le choix des lieux de tournage a présenté des difficultés. Lesproducteurs se sont tournés vers Saint-Césaire, un village de laMontérégie qui, à travers les ans, conserve un petit air d’antan.« Asbestos est une ville beaucoup trop moderne maintenant etne pouvait servir de cadre au tournage, précise André Melançon.La grosse mine à ciel ouvert a quintuplé de volume depuis1949. La ville a été rongée, la cathédrale détruite pour faireplace à l’exploitation. Le tournage en mine s’est fait à BlackLake près de Thetford-Mines où existe un pit correspondant autrou de mine d’Asbestos en 1949. »

Maurice Vaillancourt, le personnage principal autour duquelgravite le récit, est un jeune ouvrier d’à peine 20 ans. Il n’aqu’une idée en tête : amasser de quoi acheter une terre, quitterau plus vite Asbestos et sa mine. La grève vient avec forcedésorganiser ses projets et bouleverser sa vie…

Une télésérie en six épisodes d’une heure qu’il ne faudrapas rater !

S. L.

Source : www.radio-canada.ca

BONBON

BONHOMME

CADEAU

FÊTE

FLOCON

JEUX

LUGE

MITAINES

MOTONEIGES

PATINS

PELLES

RAFALE

RIRE

SAPINS

SKIS

SOUPER

TRAÎNEAU

TUQUES

Ne manquez pas �cette t�l�s�rie !