Blyton Enid Le Clan des Sept 12 Le télescope du Clan des Sept 1960.doc

8/9/2019 Blyton Enid Le Clan des Sept 12 Le tlescope du Clan des Sept 1960.doc

1/195

1


2/195

LE TELESCOPEDU CLANDES SEPT

par Enid BLYTON

LE clan des Sept est dans la joie : Jacques a

reu, d'un oncle officier de marine, une longue-vue simagnifique qu'elle mrite le nom de tlescope !l lamet aussit"t # la disposition du $lan %ais la s&ur deJacques cette peste de Su(ie)* fait valoir ses droits :le cadeau de l'oncle est pour elle aussi !l faut doncsupporter la prsence de Su(ie

%algr cela les Sept sont enc+ants d'avoir ce eau tlescope n jour, ils le raquent sur le vieu.c+/teau en ruine au sommet de la colline 0ue voient-ils ne t2te qui appara3t furtivement # une fen2tredes alles et venues suspectes Et voil# les Septlancs dans une nouvelle aventure, en compagnie deSu(ie qui ne fait que compliquer les c+oses)

4


3/195

LE CLAN DES SEPT par Enid BLYTON

ILLUSTRATIONS DE JEANNE HIVES

5


4/195

LE CLAN DES SEPT par Enid BLYTON

ILLUSTRATIONS DE JEANNE HIVES

6


5/195

PIERRE

7ierre est le c+ef du clan des sept $8est lui qui a fond la socit secr9te avec le concours desa s&ur Jeannette qui fait partie elle aussi du clan utoritaire, il est # c+eval sur l8o servationdes r9gles du clu et tient # ce qu8elles soient respectes ;e se montre pas tr9s indulgent si undes mem res tourdis ou lie le mot de passe ou l8insigne d8ad+sion ce qui arrive iensouvent )* 7ierre est le propritaire de l8pagneul mordor %oustique, le +uiti9me mem re dela socit !l va # la m2me cole que ses confr9res $olin, Jacques et


6/195

JEANNETTE

$omme je l8ai dit, Jeannette est la s&ur de 7ierre et, par consquent, la copropritaire de%oustique Son aide a t, # ien des occasions, e.tr2mement utile au clu $8est Jeannettequi >met du piment> dans l8e.istence du $lu et fait diversion si son fr9re s8emporte Enfin,c8est elle qui convoque les mem res du clan des sept quand la vie de leur socit risque de seterminer en queue de poisson ?ansle clan des sept la grange aux loups , Jeannette fait preuve de eaucoup de on sens, ce qui lui vaut les flicitations de son fr9re ?8un calme #toute preuve, elle frquente la m2me cole que ses compagnes @a ette et 7am

A


7/195

JACQUES

Jacques, me sem le-t-il, est la >main droite> de 7ierre $8est # Jacques que 7ierre confiecertaines missions qu8il sait que le garon accomplira avec rio Les deu. garons fontsouvent la paire Sa s&ur cette peste de Su(ie )* est son ennemie nB 1 Su(ie, aide de deu.de ses amies, ?enise et Liliane, tout aussi impossi les, ne cesse de jouer de mauvais tours auclan des sept, simplement parce que 7ierre ne l8admet pas comme mem re Le pauvre Jacques perd trop souvent son insigne de par la faute de cette c+ipie de Su(ie qui est une fine mouc+e )ne fois m2me il quitte le clan parce que Su(ie met des /tons dans les roues du groupe !l se

rouille avec 7ierre et, aCant jet son insigne au. pieds du c+ef du $lan, s8en va, la t2te +aute$ependant, il finit par rejoindre la socit apr9s avoir lucid le mCst9re des c+iens vols

D


8/195

COLIN

$olin est aussi l8un des personnages cl de la srie 0ui met le clan des sept sur la piste de la plupart des aventures que celui-ci rsout $olin 0ui ne se at pas autant que les autresgarons du clan $olin ?ansle clan des sept va au cirque , c8est $olin qui s8aperoit de la prsence d8un voleur de ijou. alors que les Sept sont en train de jouer au. !ndiens $olin estaussi # l8origine de quelques-unes des onnes ides du $lan : celle d8o server les faits et lesgestes des +a itants de @lainville, ou encore celle de monter la garde au. +eures prilleusesque vit le $lu $olin se prend aussi pour un po9te le violon du clan des sept*


9/195

GEORGES

Le pauvre


10/195

BABETTE

@a ette est sans aucun doute la meilleure amie de 7am Les deu. filles vont ensem le #l8cole de danse et au. f2tes $8est une fillette qui a ien souvent des crises stupides de fourire que 7ierre ne tol9re pas Elle a la langue ien pendue et rit toujours 7ourtant, elle fait deson mieu. pour se rendre utile parfois de onnes ides @a ette va # la m2me cole que lesautres filles du $lan

1I


11/195

PAM

n peu plus raisonna le et rflc+ie que @a ette, 7am est non moins dr"le Les deu. amiesinspara les vont partout ensem le, en riant, ras dessus, ras dessous 7am aussi estrguli9rement et sv9rement rprimande par le c+ef du clan qui n8est pas un ange de patience) Si on lit ien les aventures du clan des sept, on s8aperoit que 7am, toute ennuCeuse qu8ellesoit, s8efforce de faire plaisir # 7ierre Les autres mem res du clu lui donnent parfois sonvrai nom qui lui est inflig par une grand-tante : 7amla )

11


12/195

MOUSTIQUE

$8est l8pagneul dor qui appartient # 7ierre et # Jeannette 7lus d8une fois, son concours a tvital au clan des sept ien qu8il ne fasse pas partie de la socit pour de on plusieursreprises, il tire les Sept d8em arras !l adore les iscuits pour c+ien et vous rcompensera d8uncoup de langue affectueu. si vous lui offre( un os # moelle S8amuse # c+asser les lapins%oustique n8est pas mem re officiel du clan, cependant, l8pagneul a t lu # la place de


13/195

Blyton Enid Clan des Se tavec titres originau. en anglais*

1- Le $lan des Sept et les ons+ommes de neige 1H6H+e Secret Seven

4- Le $lan des Sept va au cirque 1H=ISecret Seven dventure

5- @ien jou $lan des Sept 1H=1Mell ?one Secret Seven

6- Le $lan des Sept # la grange au. loups 1H=4Secret Seven on t+e trail

=- n e.ploit du $lan des Sept 1H=5


14/195

LE TELESCOPEDUCLAN DES SEPT

16


15/195

1=


16/195

ENID BL!TON

LE TELESCOPEDU

CLAN DES SEPT

ILLUSTRATIONS DE J" RIBERA

HACHETTE

##

1A


17/195

TABLE

1 ne runion du clan des sept 14 $ette +orri le Su(ie) 4=5 Le cadeau de Jacques 5=6 Le tlescope 6== $e que l'on voCait dans le tlescope =5A ne apparition a la fen2tre) A4

D $ette Su(ie, quelle fille e.asprante) DILe c+/teau de %auvert IH 7ripties inattendues D1I Les sept se runissent de nouveau H611 L'+istoire de Su(ie 1IA14 Su(ie a eaucoup de c+oses a raconter 11615 ;ouvelle dcouverte 145

16 ne surprise dsagra le 15I1= 7lans et projets 15H1A pr9s diner 1=I1D $e qui se passait au c+/teau 1=1 ne trouvaille sensationnelle 1AH1H n ami dans l'adversit 1DH4I Le retour a la maison 1 A

1D


18/195

CHAPITRE PREMIER

ne runion du $lan des Sept

; % !; , en revenant de classe, 7ierrese mit # la rec+erc+e de sa s&ur Jeannette

R Jeannette, s'cria-t-il, je vaisconvoquer le $lan des Sept pour demain matin) Jacques a reu de son oncleun tr9s eau cadeau il veut que tous lesSept en profitent

1


19/195

T 0u'est-ce que c'est demandaJeannette n jeu

U ;on ;e pose, pas de questions,tu verras plus tard ?'ailleurs je n'en sais pas plus que toi, rpliqua 7ierre

Jacques veut nous faire une surpriseVcris des convocations pour avertir lesautres 0u'ils viennent # di. +eures prcises 0uelle c+ance que ce soit jeudidemain )

U Qua+ W, dit %oustique, l'pagneulrou.

Lui aussi aimait le jeudi qui lui permettait de passer toute la journe encompagnie de 7ierre et de Jeannette

R Qui, tu viendras # la runion, promitJeannette en caressant sa fourrure paisseEst-ce que tu- connais le mot de passe,%oustique

U Qua+) Qua+) W dit immdiatement

1H


20/195

%oustique, et les enfants se mirent #rire

R $'est tout # fait cela le mot de passeest Roua+ ) oua+W ) approuva 7ierre u asune e.cellente mmoire, %oustique W

%oustique agita la queue et rpta : RQua+ ) oua+ ) oua+) W

R ;e le dis pas trop souvent,%oustique, recommanda Jeannette $etteterri le Su(ie pourrait t'entendre W

Su(ie tait la s&ur de Jacques elleaurait ien voulu 2tre mem re du $lan,mais les Sept ne voulaient d'elle # aucun pri. 7our se venger de leur refus, elles'ingniait # dcouvrir leurs mots de passeelle tait si maligne qu'elle russissait tr9ssouvent

Jeannette griffonna quatreconvocations, une pour $olin, une pour


21/195

Xoil#, dit-elle Je vais les porter # icCclette Je n'ai pas esoin d'crire #Jacques, puisque c'est lui-m2me quidsire que nous nous runissions Est-cequ'il apportera son cadeau demain

U Qui, dit 7ierre Je vais ranger laremise o nos sances ont lieu jedemanderai # maman si elle peut nousdonner quelque c+ose # manger Je croisque la femme de mnage vient l'aider #faire des g/teau. cet apr9s-midi je luidemanderai d'en mettre de c"t pour nous W

Le lendemain matin, # di. +euresmoins le quart, Jeannette et 7ierre serendirent # la remise pour ac+ever leurs

prparatifsR J'ai mis de l'ordre, annona 7ierreLe jardinier a pris deu. des grands pots #fleurs qui nous servaient de si9ges

41


22/195

mais je les ai remplacs par descaisses W

Sur la porte de la remise sedtac+aient deu. grosses lettres : $ S , lesCm ole du $lan des Sept Jeannette et7ierre les regard9rent fi9rement

R Le $lan des Sept) dit Jeannette nclan qui n'a pas son pareil dans le mondeentierYl 0ue je suis contente de cetterunion) !l C a plusieurs semaines quenous ne nous sommes pas trouvs tousensem le nous avons t trop occupsdepuis la rentre W

0uand ils furent # l'intrieur, ilsreferm9rent la porte ?sormais personnen'aurait la permission d'entrer sans don-

ner le mot de passe 7ierre jeta un regardautour de lui et se rengorgeaR ;'est-ce pas que tout est tr9s propre

dit-il J'ai m2me nettoC les fen2tres$omme il fait on ici) W

44


23/195

dosse # la serre, la remise profitaitde sa c+aleur ?'ailleurs, ien qu'on fFt ennovem re, le temps tait dou. Jeannette prit si. go elets de couleur en +aut d'unetag9re et les disposa sur la caisse quiservait de ta le

R %aman a pens que du c+ocolatc+aud nous ferait plaisir, dit-elle J'irai lec+erc+er d9s que tout le monde sera l# Je parie que Jacques sera le premier avecson cadeau Q est %oustique

U Je ne sais pas !l ne nous a passuivis $'est ien tonnant, mais il netardera pas # nous rejoindre, dit 7ierre

!l est sans doute # la poursuite deson vieil ennemi, le c+at de l'curie

S'il esp9re l'attraper, il se fait desillusions le gros matou est ien tropagile pour lui

U Zegarde ce que la femmede

45


24/195

mnage nous a donn W, dit Jeannetteen montrant # 7ierre une o3te pleine deg/teau. R ?es petits pains au. raisins quisortent du four, et un macaron pour c+acun

U $ette onne %arie) dit 7ierre qui+umait l'odeur apptissante des petits pains Elle mrite une mdaille ?p2c+e-toi, Jeannette, les autres vont arriver dansune minute ou deu. J'esp9re que tous serappellent le mot de passe Vcoute Xoicile premier Je parie que c'est Jacques W

46


25/195

CHAPITRE II

Cette $o%%i&le S'(ie )

; 7Q!;< frappa # la porte R Le motde passe demanda immdiatement7ierre

U Qua+ ) oua+ ) rpondit unevoi. sonore U Entre, dit 7ierre Zappelle-toi qu'il

ne faut pas crier le mot de passe si

4=


26/195

fort, pour que tout le monde l'entende# un Nilom9tre # la ronde

U 7ardon, dit


27/195


28/195

U Le voil# ) W s'cria @a ette enentendant des pas dans l'alle

0uelqu'un assena sur la porte un coupsi violent que tous sursaut9rent Sanslaisser # 7ierre le temps de demander lemot de passe, une voi. cria : R Qua+)oua+ ) W

R Entre W, dit 7ierre qui crutreconna3tre la voi. de Jacques

La porte s'ouvrit Su(ie, la s&ur de

4


29/195

Jacques, fit son apparition Elle lesregarda en riant

R %erci de m'avoir invite # votrerunion W, dit-elleElle ferma la porte et s'assit sur une

caisse sans attendre l'autorisationR Su(ie ) $omment oses-tu 3 W cri9rent

ensem le 7ierre et Jeannette7ierre ouvrit la porteR Xa-t'en ) ordonna-t-il u sais que tu

n'as pas le droit d'2tre ici u n'appartiens pas au $lan des Sept

U E+ ien, vous ferie( mieu. dem'accepter comme mem re, dclaraSu(ie %aman a dit que le cadeau queJacques avait reu de notre oncle Zo ert

est pour moi aussi !l l'apporte pour vousle montrer aujourd'+ui aussi je suisvenue, c'est mon droit ) W

n jeune garon descendaitl'alle,

4H


30/195

portant sur son paule un long o jetsoigneusement envelopp $'taitJacques !l frappa # la porte et prononale mot de passe, d'une voi. claire, sie.actement pareille # celle de Su(ie qu'onne pouvait les distinguer l'une de l'autre

R Entre ) W cria 7ierreJacques entra, c+arg de son fardeau

!l aperut Su(ie et la foudroCa du regardR $omment se fait-il qu'elle connaisse

notre mot de passe, Jacques demandasv9rement 7ierre $'est toi qui le lui asappris

U ;on, ne l'accuse pas) s'cria Su(ieJe me suis cac+e de+ors, dans un uisson, et j'ai cout u n'as pas esoin

de me faire ces Ceu., Jacques %aman adit que le cadeau tait pour tous les deu.,tu le sais ien

U Est-ce vrai ;ous ne pouvons pas

5I


31/195

la c+asser W demanda 7am quin'aimait pas du tout Su(ie R Elle c+erc+etoujours # mettre des /tons dans nosroues

U EssaCe( de m'e.pulser, et vousverre( ) dclara Su(ie Je ne tiens pas #assister # vos runions stupides, mais, jevous le rp9te, le cadeau m'appartientaussi ien qu'# Jacques je veu. en profiter W

51


32/195

7ierre la regarda d'un air dsespr0ue faire avec une fille comme Su(ie S'il la prenait par le ras pour l'o liger #sortir, elle +urlerait %me ?ufour, lam9re de 7ierre et de Jeannette, viendraitvoir ce qui se passe et peut-2treconviendrait-elle aussi que Su(ie a ledroit de rester puisque le cadeau tait pour la s&ur aussi ien que pour le fr9re

R ?emain, mon amie ;icole vient passer quelques jours # la maison, dclaraSu(ie Je lui ai promis de lui pr2ter lecadeau la moiti qui m'appartient

U ;icole) $ette petite peste quiressem le # un lapin demanda


33/195

porta le Encourage par ;icole,elle devenait impossi le

R 0u'alle(-vous faire demanda Su(ieXous prcipiter sur moi pour me mettre #la porte Qu me donner l'autorisation derester W

7ierre prit rapidement une dcision7our rien au monde il n'aurait permis #Su(ie de prendre part # une des runionsdu $lan des Sept ?'un autre c"t, il ne pouvait pas la mettre de+ors Elleameuterait tout le voisinage r9s ien!l l9verait la sance la runion seraitremplace par une simple conversationqui aurait pour sujet le cadeau deJacques

R Je dclare que cette runion du $landes Sept est termine, dit-il d'une voi.claire ;ous allons retourner # la maisonet nous regarderons le cadeau de

55


34/195

Jacques dans notre salle d'tudesucune personne trang9re n'est autorise

# assister # nos assem les secr9tes W!l se leva tous les autres l'imit9rente.cept Su(ie

R @on, puisque vous le voule(a solument, je m'en vais, dit-elle %aisvous alle( d'a ord m'couter et vous saure(ce que je pense de vous ) W

56


35/195

CHAPITRE III

Le *adea' de Ja*+'es

S [!E fut interrompue dans sondiscours le sa le crissait dans l'alle eton entendit gratter au as de la porte R Le

mot de passe) W cria 7ierre n jappementlui rpondit aussit"t R Qua+) oua+) oua+) U Entre, %oustique, dit 7ierre %ais tu

5=


36/195

as dit un R oua+ W de trop ?eu.suffisaient u es vraiment intelligent dete rappeler le mot de passe Wous se mirent # rire, m2me Su(ie%oustique se prcipita dans la remise,donna de grands coups de langue # sesamis puis se couc+a au. pieds de 7ierre

R u es en retard, %oustique,remarqua 7ierre pr9s tout, cela ne faitrien puisque j'avais dclar la sanceleve Su(ie, si tu as quelque c+ose # dire,dis-le et va-t'en

U r9s ien, dit Su(ie $et o jet queJacques apporte, c'est un cadeau de notreoncle Zo ert qui autrefois tait capitainede vaisseau $'est une longue-vue une

longue-vue de marine U ne longue-vue) W rpt9rentlesautres au com le de la joie

7endant que Jacques enlevait le papier

5A


37/195

d'em allage, sa s&ur continuait de parler R Jacques a tout de suite pens #l'apporter ici et # l'offrir au $lan des Sept,dit Su(ie %ais maman a dclar qu'oncleZo ert voulait que je m'en serve aussiJe ne vois pas pourquoi vous serie( lesseuls # en profiter Je savais que je ne lareverrais plus, une fois qu'elle seraitinstalle dans cette remise J'ai donc euune discussion avec Jacques

U u veu. dire que tu as pouss des+urlements, corrigea le pauvre Jacques

U %aman nous a entendus, elle estvenue elle a dcid que Jacques devaitme pr2ter la longue-vue mais elle aajout qu'elle l'autorisait volontiers # la

mettre # la disposition des Sept Jacquesm'a dclar que, malgr les ordres demaman, il ne me permettrait jamais de

5D


38/195

touc+er sa c+9re longue-vue je mesuis dp2c+e de venir ici pour vousavertir que je veu. avoir ma part ducadeau de notre oncle Zo ert

U Et tu m'as laiss avec maman quim'a grond, conclut Jacques Je suisdsol, mes amis J'avais l'intention delaisser la longue-vue dans laremise nous aurions pu regarder cequi se passe au loin : les voituressur la route, le c+/teau sur lacolline, les +rons dans l'tang $elaaurait t tr9s amusant

U Qui, amusant pour toi mais pas pour moi, protesta Su(ie Et ;icoleout ce que tu as, tu veu. le mettre en

commun avec tes amis, n'est-ce pas E+ ien, ;icole est mon amie et je veu.qu'elle profite aussi de la longue-vue

U n instrument d'optique dans les

5


39/195

mains de ;icole) s'cria Jacques d'unton railleur Elle ne sait m2me pas ce quec'est, cette dinde) Elle n'aime que jouer au tennis ou parler c+iffons

U En voil# asse() W dit 7ierre quitrouvait que cette discussion s'ternisait

R Vcoute, Jacques, tu ne peu. pas faireautrement que d'o ir au. ordres de tam9re Su(ie a donc le droit de se servir ducadeau de son oncle 7ourquoi ne paslaisser la longue-vue dans la remise

5H


40/195

o c+acun de nous pourra l'utiliser quand il voudra, sans qu'il soit ncessaired'organiser une runion U ;ous devrons prendre soinde fermer la remise # dou le tour,remarqua Jacques $ette longue-vuea une grande valeur, a dit oncle Zo ert ;ous cac+erons la clef mais il faudra queSu(ie sac+e o nous la mettons

U ant qu'elle n'essaiera pas de venir trou ler nos runions, je ne vois pas pourquoi elle n'aurait pas le droit desavoir o est la clef, dclara 7ierre am9re a raison, Jacques Je suis sFr quemaman m'o ligerait aussi # partager avec Jeannette, si quelqu'un me faisait

cadeau d'un el o jet comme cettelongue-vue SoCons justes U @on, admit Jacques # contrec&ur

SoCons justes %ais ne me fais pas de

6I


41/195

reproc+es si Su(ie et ;icole nousespionnent, dcouvrent tous nos secrets etnotre mot de passe U Si nous mangions lesg/teau. proposa Jeannette ;ous noussentirons mieu. apr9s 7rends un petit pain au. raisins, Su(ie La col9re, celacreuse

U Je n'ai pas faim, dit Su(ie en selevant %erci tout de m2me, JeannetteJe ne veu. pas vous imposer pluslongtemps ma prsence Je suisseulement venue vous dire que je voulaisme servir de la longue-vue

U ttends un moment W,intervint $olin qui voCait que Su(ie

tait pr2te # fondre en larmes malgr soneffronterie +a ituelle R vant de partir, ilfaut que tu sac+es o la clef seracac+e $omme cela tu sauras o la prendre

61


42/195

U ?ites-le # Jacques et il me lerptera W, dit Su(ie en se dirigeant vers la porte R u revoir, ande de poseurs) J'enaurai de elles # raconter # ;icole sur votrecompte) W

Elle claqua si fort la porte que%oustique sursauta et se mit # a oCerJacques regarda les autres, +onteu. de sas&ur

R Su(ie a mauvais caract9re, dit-il Jesuis dsol

U ;e parlons plus de Su(ie, conseillaJeannette Si elle est partie, c'est parcequ'elle avait peur de se mettre # pleurer, etnon parce qu'elle ne voulait pas de nosg/teau. 0uelle +umiliation pour elle sielle avait fondu en larmes devant nous) W

Su(ie fut ient"t ou lie Les Septmang9rent les petits pains au. raisins, lesmacarons, et urent le c+ocolat c+aud%oustique eut sa part et se rgala 0uand

64


43/195

il eut fini, il alla flairer le grand o jettrange que Jacques avait apport dans la

remiseR 7ersonne ne s'intresse # ma longue-vue e.cept %oustique, dit Jacques d'unevoi. dsole Et moi qui tais si content ) W

7ierre lui donna une petite tape sur l'pauleR ;ous le sommes tous XoCons,e.aminons ce magnifique cadeau) W

65


44/195

Voyons, examinons ce magnifique cadeau! "

66


45/195

CHAPITRE IV

Le t-les*o e

LES derniers papiers d'em allagefurent enlevs et les Sept se group9rent

autour de Jacques pour admirer la ellelongue-vue qui, monte sur un petittrpied et constitue par des tu es decuivre # coulisse, tait un magnifiqueinstrument de prcision

6=


46/195

R Xous n'imagine( pas la puissance decette longue-vue, dit-il $e matin, avantde venir, j'ai regard par la fen2tre : j'apercevais l'pouvantail, dans le c+amp,# un Nilom9tre de notre maison Je voCaism2me un moineau perc+ sur le c+apeau)

U EssaCons-la vite) s'cria Jeannetteau com le de la joie Emportons-la dansle jardin et regardons W

!ls sortirent la longue-vue etl'install9rent au fond du potager, en posant le trpied sur le mur de cl"ture,large et as Jacques savait dj# tr9s ienmettre au point l'instrument

R Xoil#, dit-il enfin Je l'ai raque sur cette petite maison au flanc de la colline

?'a ord dites-moi ce que vous voCe(avec vos Ceu. U E+ ien, la maisonnette, dit 7ara

6A


47/195

Et aussi quelque c+ose dans le jardin je ne distingue pas ce que c'est

- Et quelqu'un dans l'alle c'est tout,ajouta @a ette U @on, approc+e( vos Ceu. de la

lentille et vous verre( le c+angement, ditJacques $ommence, 7ierre $'esttoi notre c+ef W

7ierre ne se le fit pas dire deu. fois et poussa une e.clamation

R Jacques ) $'est fantastique Je vois%me @ertrand comme si elle tait del'autre c"t de notre mur je vois m2mele panier qu'elle porte !l C a une voitured'enfant dans le jardin je vois l'ours en peluc+e du Et

U mon tour, dit Jeannette qui ne setenait pas d'impatience 0ue c'estamusant ) ne jeune fille secoue untorc+on par la fen2tre n c+at est perc+

6D


48/195

sur une ranc+e d'ar re Jacques, j'ail'impression d'avoir des Ceu. magiquesqui peuvent voir # des Nilom9tres 0ue tuas de la c+ance d'avoir un instrument pareil ) La nuit, nous regarderons les

toiles nous dcouvrirons peut-2tre denouvelles plan9tes U Qui, s'cria $olin, nous serons des

astronomes ) ?is donc, Jacques, talongue-vue, si nous la aptisionstlescope $ela

6


49/195

ferait tellement ric+e ) 0u'en penses-tu, 7ierre

U Entendu ?sormais cettelongue-vue est un tlescope WJacques se rjouissait du succ9s de

son cadeauR ;ous nous amuserons eaucoup,

dclara-t-il fi9rement 7endant le jour,nous guetterons les oiseau. et nous leso serverons ;ous suivrons les avionsqui passeront dans le ciel ;ous

U E+ ien, les enfants ) 7ourquoireste(-vous de+ors si longtemps criasoudain une voi. Xous alle( vousenr+umer 0ue faites-vous donc

U ;ous avons une longue-vue,

maman, rpondit Jeannette Elleappartient # Jacques !l nous la pr2te U $'est gentil de sa part %ais save(-

vous l'+eure qu'il est demanda sa m9re

6H


50/195

Zemettons le tlescope dans laremise, proposa Jacques, maman m'a ienrecommand de ne pas 2tre en retard pour le djeuner ide-moi, $olin W

Le tlescope fut ient"t dans la remiseet envelopp avec soin

R ;ous te remercions de l'avoir apport ici, et de nous permettre de nousen servir quand nous en aurons envie, dit7ierre Xoil# ce que je propose ) $+acunde vous pourra le prendre # son gr dansla remise, # condition de nous avertir,moi ou Jeannette ;ous en sommesresponsa les $'est entendu

U $ertainement, nous t'avertirons W,dit


51/195

endroit facile # trouver maissuffisamment cac+ 7ar e.emple, cette pierre plate # c"t de la remise%oustique, tu es le seul qui n'a pasl'autorisation de touc+er # la pierre ou # laclef, compris

U Qua+ ) W rpliqua solennellement%oustique en agitant la queue

7ierre glissa la clef sous la pierre R !!faudra que je dise # Su(ie o elle est,remarqua Jacques sans ent+ousiasme

U Je sais ;ous l'avons promis,approuva 7ierre Elle entrera dans notreremise, mais nous aurons soin de ne paslaisser tra3ner ce que nous ne voulons pasqu'elle voie ?is-lui o est la clef et

recommande-lui de la remettre # sa place si elle s'en sert U @on, dit Jacques Si nous

c+oisissions un nouveau mot de passe,7ierre Su(ie conna3t le dernier

=1


52/195

U $'est vrai, j'avais ou li, dit7ierre Je n'aurai pas # c+erc+er eaucoup pour trouver celui qui convient au.circonstances Le proc+ain mot de passesera : tlescope) W

ous se dispers9rent 7ierre etJeannette emport9rent la vaisselle saleL'pagneul les suivait en agitant la queue

R Qua+ ) oua+ ) dit-il U u te trompes, %oustique

$'est notre ancien mot de passe, corrigea7ierre en riant !l faudra que tu apprennes par c&ur le nouveau) W

=4


53/195

CHAPITRE V

Ce +'e l.on /oyait dans le t-les*o e

LE VLES$Q7E gardait le c+arme dela nouveaut Les Sept ne se lassaient pasde voir se rapproc+er comme par magieles o jets lointains la remise recevaitde nom reuses visites

R J'ai # faire une rdaction sur la vie desoiseau. l'+iver, annona


54/195

arrivant un jour avec son goFter 7our avoir des ides, j'o serverai les moineau.dans les c+amps de ton p9re, 7ierre !l Cen a toujours des quantits # cettepoque W

out en mangeant son pain et sonc+ocolat,


55/195

eaucoup au. avions Elle prfraitramener le tlescope du c"t de la terre etregarder les alles et venues sur la routeR Je vois les gens aussi nettement ques'ils taient dans le jardin, e.pliqua-t-elle7ierre, la vieille %me Etienne revenait defaire ses courses J'ai compt les oignonsdans son filet : elle en avait dou(eL'picier tait en train de livrer desmarc+andises dans une villa et ce voCoude %ic+el, en passant # icCclette, a volune orange dans sa camionnette

U u deviendras tr9s indiscr9te si tune fais pas attention, dit 7ierre %ic+elserait furieu. s'il savait que tu lesurveilles de loin W

La nuit, le tlescope mritait vraimentson nom, car il permettait d'o server lalune et les toiles Les enfants le portaient

==


56/195

alors dans leur c+am re pour o ir #leur m9re %me ?ufour craignait de lesvoir prendre froid en s'attardant de+orsSu(ie venait aussi, ien sFr, avec sonamie ;icole qui riait toujours aussiniaisement outes deu. prenaient la clef,entraient dans la remise, sortaient letlescope dans le jardin et le posaient sur le mur La premi9re fois, 7ierre lesaperut et les rejoignit

=A


57/195

R Sauve-toi Su(ie, voici 7ierre) Ws'cria ;icole en roulant des Ceu.pouvants R ;e nous mange pas, 7ierre, je t'en supplie Je suis # moiti morte de peur)

U Je suis venu voir si vous savie(vous servir du tlescope, rpliqua 7ierresans se f/c+er Je pensais que Su(ie aurait peut-2tre esoin d'aide W

Su(ie, l'&il contre la lentille, regardaitles maisons lointaines les unes apr9s lesautres

R % %arc+and repeint sa serre,annona-t-elle %on ?ieu ) $ommel'c+elle est ranlante) %aintenant jevois %lle %at+ieu qui nettoie sa fen2tre

%aintenant je regarde le toit de cettegrande maison qui dpasse les ar resQ+ ) La elle fen2tre # ta ati9re) Qnl'ouvre 0uelqu'un en sort et marc+e lelong de

=D


58/195

la goutti9re !l marc+e non, il court)Q+) +) W

Elle fit entendre un cri si strident que7ierre ne sut que penserR 0u'est-ce qu'il C a 0ue se passe-t-

il Laisse-moi voir W%ais Su(ie repoussa 7ierre et refusa

de lui cder la longue-vueR n autre +omme vient de grimper

sur le toit) cria-t-elle !l poursuit le premier Q+) !l tr uc+e !l est tom ,7ierre 0u'allons-nous faire !l fautavertir ta m9re et demander du secours

U %aman est sortie, rpondit 7ierresoucieu. Je vais prendre mon vlo etfiler l#- as une fois sur place je t/c+erai

de me rendre utile n mdecin +a ite juste en face de cette vieille maison S'ilest c+e( lui, je l'appellerai $'est unec+ance que tu aies regard

=


59/195

dans le tlescope juste # ce moment) W!l descendit l'alle # toutes jam es

mais, arriv # la grille du jardin,il s'arr2ta net ?es clats de rire parvenaient # ses oreilles !l fit demi-tour et revint sur ses pas

R 7ourquoi ris-tu, ;icoleSu(ie, oui ou non, as-tu vu un+omme qui tom ait du toit

U Je ne suis pas tout # fait sFre,

=H


60/195

rpliqua Su(ie Je vais regarder encoreune fois W

Elle approc+a son &il du tlescopeR Je le vois encore Son pied s'estcoinc dans la goutti9re et il n'a pasdgringol Q+) le pauvre +omme) !l estsuspendu la t2te en as L'autre le rejoint!l

U Oarceuse) s'e.clama 7ierre,furieu. u inventes au fur et # mesureJ'aurais pu dranger le docteur etc+erc+er avec lui dans le jardin un+omme qui n'e.iste pas u trouvesque c'est spirituel

U Q+ oui ) dit Su(ie qui riaitau. larmes $'est vraiment tr9s dr"le,

7ierre ?ommage que tu n'aies pas vu tafigure ) 0uelle onne ide il a eue,l'oncle Zo ert, de nous donner cetlescope) $'est tout # fait palpitant tontour,

AI


61/195

;icole Si tu aperois un spectacleintressant, prviens-nous

U lle(-vous-en toutes les deu.,ordonna 7ierre en saisissant la longue-vue Si le tlescope ne vous sert qu'# cessottises-l#, je l'enfermerai # clef 7arte()Je vous ai asse( vues W

!! fronait les sourcils d'un air qui ne prsageait rien de on


62/195

CHAPITRE VI

Une a a%ition 0 la 1en2t%e)

Z!E; de sensationnel ne futdcouvert jusqu'au jour o Jeannette eutl'ide de regarder le c+/teau de %auvertqui s'levait au sommet de la grandecolline $e c+/teau, vieu. de plusieurssi9cles, tait in+a it et tom ait en ruineLes corneilles avaient pris possession dela tour pour C construire leurs nids

A4


63/195

Jeannette aimait les corneilles qui, detemps en temps, descendaient jusqu'# laferme pour picorer le grain jet au. poules $es comm9res ruCantes et avardes l'amusaient Elles sec+amaillaient en poussant des cr/-cr/retentissants 7our faire rire Jeannette,7am et @a ette, Jacques feignait decomprendre leur langage et inventait avecelles des dialogues imaginaires

R !! C en a une qui me sou+aite le onjour et qui me demande comment jevais, dit-il

R r9s ien merci, madame, et vous U $r/, cr/, cr/) cria aussit"t

une grosse corneille, la t2te penc+e de

c"t et le regard fi. sur Jacques U Elle me rpond qu'elle est en tr9s onne sant W, remarqua Jacques, # lagrande joie des filles

A5


64/195

Les corneilles levaient leurs famillesdans la vieille tour # demi croule Les petits avaient grandi depuis le printempset prenaient leurs ats avec leurs parents La colonie comptait au moinsune centaine de mem res En lesregardant de la fen2tre de la c+am re,Jeannette dplorait souvent l'loignementqui ne lui permettait pas de les voir aussidistinctement qu'elle l'eFt sou+ait

R prsent tout est c+ang, pensa-t-elle Le tlescope supprime la distance7ourquoi n'ai-je pas pens plus t"t #regarder les corneilles W

Elle alla c+erc+er l'instrument, sansou lier de prvenir 7ierre

R !l fait vraiment trop froid pour rester de+ors aujourd'+ui, dit-il en prenant laclef dans sa cac+ette u t'enr+umerais,Jeannette Je vais le porter

A6


65/195

dans la maison ;ous pourrions lemettre dans la mansarde : la lucarne esten face du c+/teau WJeannette fut ient"t installe dans lamansarde, entoure de caisses et demalles, les Ceu. fi.s # la lentille dutlescope L#- as, au sommet de lacolline, les corneilles voletaient autour duc+/teau l'&il nu, on ne voCait qu'unemultitude de petits points noirs

%ais, gr/ce # la longue-vue, ces points se transformaient en oiseau. desoiseau. au. ailes dploCes quitournoCaient, montaient et descendaientdans la rume de ce jour de novem re !lsse attaient, se pourc+assaient, faisaient

sem lant de dgringoler et s'enfuCaienten criant R cr/ cr/ W comme s'ils riaientJeannette riait aussi de tout son c&ur

Soudain, elle se raidit sur sa c+aise

A=


66/195

Les corneilles, qui entraient etsortaient par une vieille fen2tre ausommet de la tour, venaient de s'envoler toutes # la fois, comme rusquement prises de panique et voil# qu'une formevague apparaissait # la fen2tre et se penc+ait avec prcaution par-dessus lere ord de pierre

R 0u'est-ce que c'est se demandaJeannette 7as un oiseau ;i un c+at non plus SFrement pas Q+) $'est une t2ted'+omme coiffe d'un c+apeau ;on, pasun c+apeau, une casquette 0ue peut faireun +omme l#-+aut W

La t2te resta quelques minutes # lafen2tre puis se retira Jeannette savait

qu'un escalier au. marc+es ranlantes et peu sFres permettait d'accder au sommetde la tour Elle devina que l'inconnudescendait Elle aissa le tlescope et vit

AA


67/195

quelqu'un passer devant une autrefen2tre plus asse L'+omme taitmaintenant # mi-c+eminR \a, par e.emple) s'cria-t-elle tout+aut, stupfaite 0uelqu'un se cac+e danscette vieille tour 7ourquoi Elle est enruine et dserte ?angereuse aussi, car elle s'croule peu # peu !l faut que j'avertisse 7ierre W

Elle appela son fr9re # grands cris ilmonta en courant 0uand Jeannette luieut racont ce qu'elle avait vu, il raquale tlescope sur le vieu. c+/teau %ais ilne vit rien, si ce n'est les corneilles quiavaient repris leurs jeu. ou se perc+aientsur les crneau.

R L'+omme est descendu, ditJeannette Les corneilles n'ont plus peur0ui cela peut-il ien 2tre, 7ierre

U Je n'en ai pas la moindre ide,

AD


68/195


69/195

7ro a lement un vaga ond quic+erc+ait un a ri, reprit 7ierre en riant%ais nous mettrons tout de m2me lesautres au courant, pour savoir ce qu'ils en pensent W

AH


70/195

CHAPITRE VII

Cette S'(ie, +'elle 1ille e3as -%ante)

LE LE;?E% !;, en sortant declasse, 7ierre raconta # Jacques et #


71/195

distinctement quelqu'un qui passait par la grande porte Je crois qu'un +ommese cac+e l#-+aut U S'il se cac+ait vraiment, il ne semontrerait pas au. fen2tres et ne passerait pas par la grande porte, protesta Jacques$'est plut"t un curieu. qui voulait visiter le c+/teau

U Ecoute, Jacques, un +omme dansl'o ligation de se cac+er n'imaginerait pas qu'on puisse l'apercevoir d'aussi loinau sommet de cette colline, dit 7ierre$'est par +asard que nous avons dirignotre tlescope de ce c"t juste aumoment o il se montrait l'&il nu, personne ne l'aurait vu

U u as raison, dit


72/195

s'C cac+er en cette saison o personnene monte l#-+aut %ais il doit C faire joliment froid Q couc+e-t-il, # ton ide U En as, dans les ou liettes,suggra 7ierre en frissonnant u les asvues !l faut descendre une centaine demarc+es et l'on arrive dans une esp9ce decave immense, froide et som re ?ansl'ancien temps, le seigneur enfermait l#les prisonniers

U Les gens taient ien mc+ants #cette poque, remarqua


73/195

sont indiqus par des criteau. je suppose que nous ne risquerions rien pr9stout, nous sommes tr9s raisonna les, sanscela 7ierre ne nous aurait pas acceptsdans le $lan des Sept W

Les deu. autres se mirent # rireR En effet, approuva 7ierre Les ons #rien ne sont pas admis au $lan des SeptE+ ien, si nous montions ;ous pourrons prendre nos icCclettes, ou aller # pied, comme vous voudre(

D5


74/195

U icCclette, dclara Jacques !l estvrai que nous serons o ligs de monter lacolline # pied car la pente est raide, maisce sera amusant de descendre en roueli re

U ?emain matin, dit 7ierre ;ous demanderons # $olin s'il veut venir,mais pas au. filles ce serait tropfatigant pour elles W

Jeannette, 7am et @a ette ne furent pasde cet avis

R rop fatigant) W riposta Jeannettequand 7ierre l'eut mise au courant de son projet R Je parie que j'arriverai en +autavant toi ;ous viendrons toutes 7am et@a ette aussi $'est une e.cursion du

$lan des Sept et nous voulons en faire partie ?'ailleurs c'est moi qui aidcouvert que quelqu'un tait cac+ dansle c+/teau, pas toi

D6


75/195

U $'est vrai, convint 7ierre enreculant de quelques pas ;e te mets pasen col9re j'ai cru que tu allais memordre Je tlp+one # Jacques pour luidire que c'est une e.cursion du $lan desSept ;ous mettrons nos insignes W

!l tlp+ona # Jacques et lui apprit queJeannette et ses amies n'entendaient pas2tre tenues # l'cart

R 0uelle scie ) s'cria Jacques Letrajet sera long !l faudra marc+er lentement, sinon les filles ne pourront pasnous suivre

U qui tlp+ones-tu Wdemanda Su(ie en ouvrant rusquementla porte du ureau o se trouvait Jacques

R Xous alle( vous promenerJ'aimerais ien venir aussi $e seraitune distraction pour ;icole

U ;on) rpliqua Jacques ;ousne voulons pas de toi $'est une e.cursion

D=


76/195

Cache derrire un fauteui e e a ait cout acon ersation#

DA


77/195

du $lan des Sept Xa-t'en et laisse-moitlp+oner tranquillement W

!! approc+a de nouveau le com in desa ouc+eR E.cuse-moi, 7ierre Su(ie vient de

me dranger Elle voulait venir avec ;icole

U + ) non, alors ) s'cria 7ierreZien # faire) Je ne veu. ni d'elle,ni de ;icole

U s-tu revu l'+omme qui se cac+edans le c+/teau demanda Jacquesqui croCait que Su(ie avait quitt la pi9ce

U ;'en parle pas au tlp+one, protesta 7ierre, irrit ;'importe qui

pourrait t'entendre $'est notre secret U Je te demande pardon, dit+um lement Jacques $'est entendu, nousnous retrouverons tous # di. +euresmoins le

DD


78/195

quart jeudi matin, devant la grille deton jardin %oustique viendra

U ;on, c'est trop loin pour lui, dit7ierre u revoir W?9s que Jacques eut raccroc+, Su(ie

fondit sur lui $ac+e derri9re un fauteuil,elle avait cout la conversation Jacquesfi.a sur elle des Ceu. furieu.

R u as entendu e voil# ienavance maintenant) W

L#-dessus, il sortit majestueusementde la pi9ce

R 0ui se cac+e dans le vieu. c+/teau0ue s'C passe-t-il demanda Su(ie en lesuivant ?is-le-moi $omment sais-tuqu'il C a quelqu'un l#-+aut $'est trop loin

pour voir des gens aller et venir Je ne lecrois pas U u ou lies que nous avons un

tlescope, mademoiselle Oine %ouc+e W,dit

D


79/195

Jacques, et il monta en courantl'escalier

Su(ie lui tira la langue derri9re sondosR ;ous irons l#- as, ;icole et moi,

dclara-t-elle Le $lan des Sept deviendrale $lan des ;euf, voil# tout) W

DH


80/195

CHAPITRE VIII

Le *$4tea' de Ma'/e%t

J $0 ES n'en avait pas le moindredoute, Su(ie mettrait sa menace #e.cution ;icole et elle suivraient lesSept jusqu'au vieu. c+/teau !l se mauditde ne pas avoir o lig sa s&ur # sortir dela pi9ce Sa ngligence leur coFterait c+er

# tousI


81/195

vec un soupir, il enfila son duffel-coat pour se rendre c+e( 7ierre s'iltlp+onait de nouveau, Su(ies'arrangerait pour surprendre laconversation !l fit part au c+ef du $landes intentions de sa s&ur

R u ne t'es pas assur que Su(ie taitsortie avant de parler de nos projets)s'cria 7ierre indign %a parole, tu n'esvraiment pas malin ant pis ;ous partirons une demi-+eure plus tard %ais, pour l'amour du $iel, qu'elle ne s'endoute pas ) W

Le jeudi matin, # di. +eures et quart,les Sept se rassem l9rent devant la grilledu jardin ous avaient pris leurs

icCclettes Les sacoc+es contenaient des outeilles de limonade et des iscuitsJeannette avait eu cette ide qui avaitreu l'appro ation de tous

1


82/195

Jacques fut le dernier # arriver !l pdalait avec vigueur

R Je suis en retard, dit-il J'ai attendud'2tre sFr que Su(ie et ;icole ne secac+aient pas quelque part pour mesuivre

U Q sont-elles demanda 7ierre U Je ne sais pas %ais leurs

icCclettes sont dans le +angar elles nesont donc pas alles loin, nous nerisquons rien, dit Jacques %aman, que j'ai interroge, m'a rpondu qu'ellesavaient l'intention de faire des coursesen ville

U out de m2me, nous guetterons jusqu'# ce que nous soCons un peu loin,

dit 7ierre Je ne veu. pas qu'ellesviennent sa oter nos projets W!ls n'aperurent ni Su(ie ni ;icole et

les ou li9rent ient"t pr9s tout, si ellesavaient laiss leurs icCclettes dans le

4


83/195

+angar, elles avaient renonc # lessuivre

0uand ils arriv9rent # la routeescarpe qui serpentait sur la colline, ilsfurent ient"t # out de souffle l'unapr9s l'autre, ils mirent pied # terre$'tait vraiment trop fatigant de pdalerLa route ne montait pas jusqu'au c+/teaumais passait # quelque distance nsentier conduisait au. ruines une arri9re le fermait Les Sept laiss9rentleurs icCclettes # c"t d'une +aie eteurent t"t fait de l'escalader !lsemportaient les outeilles de limonade etles iscuits qu'ils dgusteraient dans lesruines, # l'a ri du vent

ous guettaient les fen2tres duc+/teau, mais ils en furent pour leurs fraiset n'aperurent pas de t2te d'+ommecoiffe d'une casquette

Les corneilles tournoCaient et criaient,

5


84/195

effraCes de voir tant d'enfants R$r/,cr/, cr/) criaient-elles $r/, cr/)W R @onjour Xous alle( ien rpliquaJacques

U $rois-tu qu'elles vont te rpondredit 7ierre en riant 0uelle nued'oiseau. ) 0u'allons-nous faire ?escendre dans les ou liettes etregarder un peu partout Qu manger nos iscuits

U !nstallons-nous # l'intrieur, proposa @a ette Le vent est tr9s fort j'aifroid J'ai faim aussi pr9s nous feronsune tourne d'inspection W

!ls mont9rent les marc+es casses et pntr9rent dans le c+/teau protg

autrefois par des portes monumentales?ans l'immense salle, ils aperurent, #leur vive surprise, un amas de rameau.de toutes sortes et de toutes dimensions

R ?'o vient cela demanda Jacques,

6


85/195

intrigu Q+ ) j'C suis : les corneillesdpouillent les uissons pour construireleurs nids dans la c+emine, et des rindilles tom ent ici depuis des annes W

!ls lev9rent la t2te Le ciel tait visi le par un trou carr qui, au-dessus de lac+emine asse( vaste pour C r"tir un &uf, servait au temps jadis #l'vacuation des fumes ?e menus ranc+ages remplissaient l'/tre etcouvraient aussi les dalles de la vastesalle ils craquaient sous les pieds desenfants

n criteau de ois portant le mot Rdanger W peint en grosses lettres taitaccroc+ # un encadrement de porte en

pierre sculpte Les enfants jet9rent uncoup d'&il sans trop s'approc+er ilsaperurent une grande pi9ce et, tout aufond, un mur qui paraissait pr2t #s'crouler

=


86/195

R ;ous ne pouvons pas entrer l#,dcrta 7ierre ?'ailleurs personnen'aurait l'ide de se cac+er dans cettesalle, on C risquerait sa vie

U $+ut) dit Jeannette # voi. asse ;e parle pas de cac+ette L'+omme quenous avons vu pourrait t'entendre

U u as raison, dit 7ierre$ontinuons # avancer Les c+am res nedoivent pas manquer dans cetimmense c+/teau Zegarde( ien pour ne laisser c+apper aucun indice Suive(-moi W

A


87/195

CHAPITRE I5

P-%i -ties inattend'es

Q ?' @QZ?, ils neremarqu9rent rien d'anormal

?cidment, ce c+/teau en ruine ne serait pas le t+/tre d'une aventure !lstraversaient une pi9ce o scure quisem lait 2tre une cuisine quand Jacquess'arr2ta net et fit un geste

D


88/195

Les autres suivirent la direction deson doigt et aperurent dans un coin untas de ranc+es # demi consumes 7arase penc+a en poussant une e.clamation

R Les cendres sont encore c+audes)? n'C a pas longtemps que ce feu estteint

U $+ut) W murmur9rent les autresen jetant un regard derri9re eu.

La personne qui avait fait uneflam e tait peut-2tre encore l# 7ierre

t/ta les ranc+es Elles taient ti9des de plus, # en juger d'apr9s les apparences,on avait teint prcipitamment le feu enle pitinant, car les morceau. de oistaient enfoncs dans les cendres

R 7arle( tr9s +aut de c+oses anales,ordonna 7ierre # voi. asse Et ouvre(l'&il W


89/195

la suite de leur c+ef, garons etfilles gravirent quelques marc+es etarriv9rent # un anc de pierre plac dansune sorte d'alc"ve n journal C tra3nait!ls se +/t9rent de s'en emparer

R XoCons la date Elle nous apprendrasi quelqu'un est venu rcemment, dit$olin en dpliant le journal ;on Le 1Aseptem re il C a plus d'un mois

U n amateur de ruines l'a ou lisans doute ?es touristes visitent peut-2tre encore le c+/teau, remarqua 7ierreXene(, c+erc+ons encore W

leur vive dception, ils netrouv9rent rien d'intressant 0uelques outs de cigarettes, une ou deu.

allumettes, un sac en papier qui avaitcontenu des on ons $e fut toutR ;ous n'avons plus qu'# partir,

dclara 7ierre

H


90/195

U %angeons d'a ord nos iscuits, protesta


91/195

tr9s eau autrefois 0ue d'vnementsont dF s'C passer) W

!ls s'assirent sur le anc, tr9s froid ettr9s dur, se partag9rent les iscuits et semirent # manger

R $rois-tu qu'il C a quelqu'un ici # partnous n +omme qui se cac+e c+uc+ota7am

U $'est possi le, rpondit 7ierre sur le m2me ton Sans doute dans lesou liettes !l ne risque pas d'2tredcouvert : quand on lit cet criteau, onn'a pas envie de descendre

U L'ide qu'un inconnu est dans cet+orri le souterrain me donne le frisson W,dit @a ette qui se reprsentait un ca-

c+ot noir, +umide et malodorantRJ'esp9re qu'il ne va pas se mettre # pousser des cris

U ;e dis pas de 2tises, protesta

H1


92/195


93/195

Boum!. oum!. oum!R Xite, coure( W, cria 7ierre en

saisissant le ras de Jeannette et en la poussant devant lui R Zetournons # nos icCclettes

U ?es coups de feu demanda@a ette tandis que de nouvellesdtonations retentissaient dans lesouterrain

U 0ui sait dit 7ierre Zegarde( lescorneilles comme elles ont peur 0uelvacarme elles font) 0ue se passe-t-il donc dans ce c+/teau W

H5


94/195

CHAPITRE 5

Les Se t se %-'nissent de no'/ea'0 ;? les Sept eurent atteint leurs

icCclettes et se sentirent en scurit, ilss'arr2t9rent pour mettre les sacs et les outeilles dans les sacoc+es 7ierrecommenait # avoir un peu +onte de leur fuite prcipite

R ;e croCe(-vous pas que nous, les

H6


95/195

garons, nous devrions retourner l#- as et dcouvrir ce que signifient cesdtonations dit-il U Xas-C si tu C tiens, mais moi je neveu. pas courir au-devant du danger,dclara $olin ?es c+osese.traordinaires se passent l#- as avertisles gendarmes si tu veu., mais ne te m2le pas de cette +istoire $e feu teintrcemment, ces soupirs, cesdtonations c'est asse( pour faire peur, m2me # de grandes personnes

U Qrganisons une runion # ce sujet, proposa


96/195

U Zunissons-nous d9s notre retour,dit Jeannette

U Je ne peu. pas ;ous devonsdjeuner de onne +eure et apr9s j'ai uneleon de piano) s'cria 7am Je vous en prie, attende( que je sois li re

U E+ ien, # trois +eures de l'apr9s-midi, dclara 7ierre ;'ou lie( pas votremot de passe, R lescope W 7orte( vosinsignes

U Je ne peu. pas venir, dit Jacques


97/195

pas tr9s fiers d'eu. Les garonsregrettaient de ne pas 2tre descendus dansles ou liettes, ou tout au moins de n'Cavoir pas jet un coup d'&il pour dcouvrir ce qui se passait

R $'tait impossi le, puisque nousn'avions pas de lampes lectriques, dit7ierre ;ous n'aurions rien vu $es sonsressem laient # des ululements, oui, maisces dtonations, d'o venaient-elles W

Jacques retourna c+e( lui en esprantHD


98/195

que Su(ie et ;icole taient encorede+ors et ne l'acca leraient pas dequestions sur l'emploi de sa matine !l jeta un regard dans le +angar et constataque les icCclettes des filles taient encorel# @on Elles les auraient prises si ellestaient montes au c+/teau Les deu.amies couraient donc encore les magasins

?9s que 7ierre fut # la ferme, il allac+erc+er le tlescope dans la remise%oustique dansait autour de luia andonn par ses jeunes amis, l'pagneulavait dormi au coin du feu il avait eul'intention de ouder pour marquer sonmcontentement mais, dans sa joie derevoir 7ierre et Jeannette, il ou liait sesgriefs

7ierre porta le tlescope dans lamansarde %oustique manifesta sacuriosit en reniflant l'instrument

H


99/195

R $'est avec les Ceu. qu'on regarde, pas avec le ne( W, lui e.pliqua 7ierre

!l approc+a son &il droit de la lentilleet dirigea le tu e vers le c+/teau%isricorde) n +omme tait de outdevant l'entre %ais le jeune garon euttout juste le temps d'apercevoir une vaguesil+ouette Sautant sur lui pour le lc+er,%oustique faisait asculer le tlescope

R !diot) W dit 7ierre en ramassantl'instrument

!l le remit en place et regarda %aismaintenant l'encadrement de la porte taitvide L'+omme avait disparu 7ierreenrageait

R u aurais pu attendre un moment

pour me lc+er, dit-il # %oustique OlFte)Xoil# %aman qui m'appelle Jene pourrai pas revenir avant ce soir) W

HH


100/195

Sa m9re l'avertissait que le djeuner tait servi l'apr9s-midi, il avait # faire sesdevoirs et # apprendre ses leons pour lelendemain !l fut souvent distrait par lesouvenir des vnements de la matineJeannette aussi

0uand ils eurent le temps de remonter dans la mansarde, il n'C avait plus rien #voir d'intressant ?us, ilsredescendirent l'instrument dans la remisequ'ils ferm9rent # clef comme d'+a itude

R $ourage, 7ierre, dit Jeannette ;oustiendrons une runion demain soir et j'aiune o3te de caramels) $e sera tr9samusant de parler de notre e.cursion auc+/teau W

Le vendredi soir, tous arriv9rent #l'+eure e.acte le mot de passe retentitcinq fois R lescope) W $omme le fitremarquer


101/195

aurait vraiment fallu le fairee.pr9s

Les Sept s'install9rent dans la remise7ierre vrifia si tous portaient leur insigne Qui, les deu. lettres < S sedtac+aient sur les manteau. Jeannettetendit # la ronde la o3te de caramels et ladiscussion commena

R 0uelqu'un se cac+e dans le c+/teau,c'est certain, dit 7ierre n +omme qui neveut pas que sa prsence soit connue !lnous a fait peur pour que nous partions !lsavait, j'en suis sFr, que nous tions desenfants et que nous nous enfuirions siquelque c+ose d'trange se produisait

U $'est ien ce que je pense,

approuva Jacques U $'tait terri le) dit 7am avec un petit frisson Je ne retournerai pas l#- as pour tout l'or du monde

1I1


102/195

U Qn ne te l'offre pas, 7amla,

riposta 7ierre $esse de trem ler et parleraisonna lement Je crois maintenant quenous nous sommes conduits comme des poltrons W

7am se rem runit Elle dtestait son prnom qu'une grand-tante lui avaitinflig Ses camarades ne l'appelaient R7amla W que s'ils taient f/c+s contreelle

R $omment ne pas avoir peur s'cria

1I4


103/195

@a ette $es dtonations) $es soupirset ces +urlements)

U Qui, nous avons t poltrons, rpta7ierre Je ne crois pas W!! s'interrompit rusquement, car du

jardin venaient des gmissements,e.actement pareils # ceu. que les Septavaient entendus la veille)

R Qoo+ oooo+) Wous sursaut9rent %oustique courut #

la porte en a oCant et la gratta avec sesongles 0uant au. enfants, ils n'osaient plus ni ouger ni respirer Soudain, lesgmissements s'arr2t9rent et desdtonations leur succd9rent

R Boum! oum! oum! W

R J'ai peur ) s'cria 7am ens'accroc+ant au ras de @a etteR Qoo+ oooo+) oum! oum!

oum! W

1I5


104/195

7uis vint un son plus familier un riretouff qui s'interrompit rusquementJacques et 7ierre pouss9rent des cris defureur et se prcipit9rent vers la porte

R Su(ie) ;icole) W!ls ouvrirent avec tant de violence que

les deu. filles furent prises au dpourvuJacques fit un ond et attrapa Su(ie ;icole s'enfuit mais revint pour essaCer de li rer son amie et fut capture, elleaussi outes les deu. furent entra3nesdans la remise et o liges de s'asseoir sur des caisses

R %aintenant, vous alle( me dire ceque signifie cette comdie ) W s'cria7ierre, si irrit qu'il avait peine # parler

1I6


105/195

$ s n%osaient p us ni &ouger ni respirer#

1I=


106/195

CHAPITRE 5I

L.$istoi%e de S'(ie

R JE ;E ?!Z ! 7 S un mot si tunous cries si fort, protesta Su(ie Et si tunous ats, ;icole et moi nous +urleronsta maman viendra et tu seras puni

U Xous mriterie( d'2tre roues decoups toutes les deu., dclara Jeannette

Xous ne pouve( donc pas nouslaisser

1IA


107/195

tranquilles) $'tait vous qui tie( dansles ou liettes, n'est-ce pas, et qui poussie(des cris %ais les dtonations Je necomprends pas

U $e n'taient pas des dtonations,dit Su(ie en riant u vas voir) W

la grande indignation des Sept, ellesortit de sa poc+e un petit allon dgonflet souffla dedans !l enfla et devintnorme Su(ie l'carta de ses l9vres et ;icole le pera avec une grosse pingle Boum!

R Xoil# ce qui vous a effraCs) des allons crevs et des cris W, renc+rit ;icole avec une grimace de mpris enfi.ant l'pingle sous le revers de son

manteau R Les voFtes du souterrainrpercutaient nos gmissements c'taitlugu re, n'est-ce pas

U Xous n'avie( pas le droit dedescendre dans ces ou liettes,

1ID


108/195

dit sv9rement 7ierre Xous ave( vul'criteau ;e me dites pas que c'est vousqui l'ave( mis l# U ;on, ce n'est pas nous %ais il n'Ctait pas cet t, quand j'ai visit lec+/teau avec des amies, dit ;icole J'aidonc devin que ce n'tait pas vraimentdangereu. de descendre La pancarte taitcrite # la main, alors que les lettres desautres sont peintes

U $'est vrai, approuva JacquesL'+omme qui se cac+e l#-+aut a peut-2tre plac lui-m2me cet criteau pour emp2c+er les gens de descendre dans lesou liettes

U Et de dcouvrir ce qu'il

manigance) continua


109/195

U Qui, dit Su(ie, mais je ne dirairien si tu ne me le demandes pas poliment W7ierre la foudroCa du regard 0uelflau) Elle lui fit une grimace

R ?is : R S'il te pla3t, Su(ie WLe pauvre 7ierre fut o lig d'o ir !l

voulait a solument savoir ce qui se passait dans les ou liettes

R S'il te pla3t, Su(ie, rpta-t-il d'unton furieu.

U 7as comme a ima lement, ditSu(ie

U Su(ie, je vais te secouer commeun prunier si tu continues) s'cria rusquement Jacques J'ai +onte de toi

Qser parler # 7ierre sur ce ton) Je U @on, on, je vais vous raconter ceque nous avons vu W, rpliqua Su(ie quisavait que son fr9re mettrait sa menace #

1IH


110/195

e.cution si elle se montrait par tropeffronte R Vcoute(-moi ien W

Les Sept ne demandaient que celaSu(ie relata ce qui tait arriv la veille # ;icole et # elle ssise # son c"t, ;icole+oc+ait la t2te de temps en temps enguise d'appro ation

R E+ ien, commena Su(ie, noussavions que vous allie( l#-+aut et quevous pensie( que quelqu'un se cac+aitdans le c+/teau nous avions entendu ceque Jacques disait au tlp+one ;ousavons dcid de monter aussi et d'arriver avant vous pour vous jouer quelquesmauvais tours

U $omment ave(-vous pu atteindre

le sommet de la colline Xos icCclettestaient dans le +angar, je les ai vues,remarqua Jacques

U Et l'autocar, tu l'as ou li ;ous

11I


111/195

avons pris celui qui s'arr2te tout en+aut, puis nous avons travers les c+amps jusqu'au c+/teau 7ar-derri9re, au cas ovous serie( dj# l#

U L'autocar 7ourquoi n'Cavons-nous pas pens gmitJacques Xous 2tes donc arrives au ut ien avant nous

U Qui ;ous sommes venues par-derri9re, sans faire de ruit, par craintede rencontrer quelqu'un, et nous avons vu,assise sur une vieille pierre, unefemme qui peignait le c+/teau

U Elle peignait un ta leau duc+/teauW, e.pliqua ;icole au. Sept quiouvraient de grands Ceu. R Elle asursaut quand nous nous sommesapproc+es parce qu'elle n'avait pasentendu nos pas dans l'+er e

U Lui ave(-vous parldemanda 7ierre ;ous pensions quec'tait un

111


112/195

+omme, pas une femme La personneque j'ai vue dans le tlescope avait l'air de porter une casquette U $ette femme tait t2te nue, maiselle avait un c+ignon $'est peut-2tre cequi ressem lait de loin # une casquette, ditSu(ie, enc+ante de son succ9s E+ ien W

%oustique se redressa et courut # la porte

R 0uelqu'un vient, dit 7ierre 0ui est-ce W

Qn frappa et la voi. de la femme demnage se f3t entendre

R Je n'entre pas Je sais que vous ave(des secrets %ais je vous laisse des tartes #la confiture Sept a va

U ;on, neuf di. en comptant%oustique) W cria Su(ie avec son aplom+a ituel avant que les autres eussent pu

114


113/195

dire un mot R $e soir le clu compteneuf mem res

U 0ue l'un de vous vienne c+erc+er d'autres tartes W, rpliqua %arie, et elleretourna # la maison

R ;euf mem res s'cria Jeannette encol9re u n'auras pas de tarte

U lors nous vous disons au revoir et nous rentrons # la maison, ditSu(ie Xiens, ;icole) W

outes les deu. se lev9rent etse dirig9rent majestueusement vers la porte

115


114/195

CHAPITRE 5II

S'(ie a &ea'*o' de *$oses 0%a*onte%

7!EZZE soupira !l comprenait qu'iln'avait plus qu'# s'incliner R $'est ien, tuas gagn, dit-il Zeviens t'asseoir $olin,va c+erc+er trois autres tartes il faut quele vieu. %oustique ait sa part W

$olin s'loigna, %oustique sur ses

116


115/195

talons Les si. autres regardaient Su(ieavec indignation 0uelle peste ) ucom le de la joie, elle promenait autour d'elle un sourire triomp+ant $es Sept, siinfatus d'eu.-m2mes, recevaient une onne leon

$olin rapporta les tartes elles taientdlicieuses %oustique ne fit qu'une ouc+e de la sienne

R Je vous parlais de cette femme peintre, dit Su(ie, la ouc+e pleine Ellenous a conseill de ne pas entrer dans lec+/teau c'tait dangereu. ;ous l'avonsremercie de son avertissement mais, ien entendu, nous avions l'intention den'en tenir aucun compte et de nous glisser

# l'intrieur sans qu'elle nous voie U \a ne m'tonne pas de vous deu.,dit Jacques

U ;ous avons continu laconversation dans l'espoir d'apprendre

quelque c+ose11=


116/195

de sensationnel, reprit Su(ie %aisnon Elle nous a simplement dit qu'elleaimait le vieu. c+/teau et qu'elle espraitvendre son ta leau Elle range ses tu esde peinture et ses toiles dans une salle ilsne risquent pas d'2tre vols puisque, en+iver, personne ne visite les ruines

U !l sem le que nos soupons soientridicules, dit 7ierre un peu +umili

U Elle s'intressait eaucoup # nous,n'est-ce pas, ;icole interrogeaSu(ie

U Q+) oui Elle nous a pos un tasde questions Elle a ien ri quand Su(ie adit que Jacques et les autres croCaientqu'un +omme tait cac+ dans le c+/teau

et qu'ils allaient se mettre # sa rec+erc+e U Xous lui ave( dit a) cria 7ierre,furieu. $omment ave(-vous os Xousn'avie( pas le droit de raconter nos projets

11A


117/195

U ?es projets aussi 2tes, celan'avait aucune importance, dit Su(ie Ellenous a demand comment, de si loin, tuavais pu voir quelqu'un dans le c+/teau nous lui avons e.pliqu, 7ierre, o tu+a itais L'+istoire du tlescope l'a eaucoup amuse elle a dclar quenous avions raison de le garder dans laremise pour nous en servir quandl'envie nous en prenait

U Su(ie, tu n'as pas dit a, c'estimpossi le) %aintenant, elle saura quenous guettons ce qui se passe, gmit7ierre !l faut que tu sois stupide pour faire des confidences pareilles # une personne que tu ne connais pas

U Et toi, tu es encore plus stupideque moi de croire que le c+/teau estun repaire de andits, riposta Su(ie !ln'C a qu'une artiste peintre ucun+omme

11D


118/195

ne se cac+e l#-+aut Le soir, cettedame descend au village, de l'autre c"tde la colline, pour C passer la nuit7ersonne, # part nous, n'est mont l#-+autdepuis qu'elle a commenc son ta leau+) a+) a+) 0u'est-ce que vous en ditesde votre fameu. mCst9re W

Les Sept se sentaient tr9s +umilis ettr9s irrits L'aventure promettait d'2tre si palpitante %ais Su(ie tait intervenueet avait tout g/c+

R u n'as rien vu dans les ou liettesdemanda 7ierre apr9s un silence

U Seulement des o jets qui, je lesuppose, appartiennent # la dame peintre,rpondit Su(ie XoCons, ;icole, qu'avons-

nous vu U ?es ta leau., rpondit ;icole?es ta leau. sans cadre, tr9s som res ettr9s laids # mon goFt $'est sans doutecette

11


119/195

femme qui les a peints !ls taientenvelopps, ien entendu ;ous C avonssimplement jet un coup d'&il !l C avaitaussi une pile de couvertures et quelques o3tes de conserves

U La dame a dit qu'il lui fallaitencore un ou deu. jours pour finir sonta leau 0uand il pleut, elle s'a rite dansle c+/teau, dit Su(ie $'est pour cela quetu l'as vue mettre la t2te # la

11H


120/195

fen2tre, je suppose midi, ellemange l#-+aut Elle se contente d'ouvrir une o3te de conserves Elle prend son petit djeuner et d3ne # l'au erge o elleloge

U ?r"le de vie) remarqua


121/195

Si vous n]C voCe( pasd'inconvnient, nous aimerions sortir letlescope, dit Su(ie avec une e.quise politesse La lune est tr9s elle ce soir

U ;on, la sance est leve, ditfermement 7ierre lle(-vous-en Xotreconduite est a omina le

U u parles comme notre professeur %lle $lment, dit Su(ie Zp9te un peua

U lle(-vous-en ) rpta 7ierre # out de patience Laisse( le tlescopetranquille ce soir je vous dfends d'Ctouc+er

U n ne t'appartient pas, dit Su(ie enmontant sur ses grands c+evau. !l est #

moi autant qu'# Jacques Je te permets det'en servir, mais U Su(ie) ais-toi et rentre # la

maison avec moi W, ordonna Jacques quisaisit le ras ]de sa s&ur R J'ai +onte de

toi W141


122/195

!l l'entra3na +ors de la remise ;icoleles suivit 7ierre poussa un soupir desoulagementR


123/195

CHAPITRE 5III

No'/elle d-*o'/e%te

;!$QLE et Su(ie se rvolt9rent contreJacques qui les forait # quitter la remise

R ;ous voulions regarder la lune avec

le tlescope, gmit Su(ie U ;on, vous voulie( simplement nousennuCer, riposta Jacques d'un ton farouc+e

145


124/195

L/c+e-moi) s'cria Su(ie Je peu.marc+er seule

U lors t/c+e de te conduireconvena lement W, dit Jacques qui nedemandait qu'# la li rer, car elle sed attait comme une furie

Les deu. filles partirent en courant, etJacques les vit prendre la direction de samaison !l poussa un soupir desoulagement voir une s&ur pareille,quelle calamit )

%ais Su(ie et ;icole ne rentr9rent pas# la maison Su(ie tait ien dcide #n'en faire qu'# sa t2te et # se servir dutlescope

En ralit, elle se moquait perdument

de la lune et des toiles, mais l'esprit decontradiction l'animait Elle avaitdemand la permission, 7ierre avait ditnon e+ ien, elle se passerait de son

146


125/195

consentement Su(ie tait o stinecomme une mule

u lieu de tourner le coin de la rue etde rentrer, les deu. filles se dissimul9rentsous une porte coc+9re, attendirent queJacques fFt pass et coururent c+e(7ierre En quelques minutes, elles furent# la remise En partant, les enfantsl'avaient ferme Elles trouv9rent la clef sous la pierre et ouvrirent la porte

outes les deu. avaient des lampeslectriques sans peine, elles sortirent letlescope et all9rent le poser sur le mur as

R ;ous jetterons un rapide coup d'&il #la lune, juste pour pouvoir dire que nous

avons esoin du tlescope, dclara Su(ie7uis, nous irons le remettre # sa placeLes Sept seront furieu. quand ils

14=


126/195

apprendront que nous avons dso i #leurs ordres W

En prononant ces mots, elle colla son&il # la lentille %ais, comme pour la punir de son effronterie, la lune se cac+aderri9re d'pais nuages la nuit tait tr9so scure

R ourne le tlescope vers le vieu.c+/teau, proposa ;icole ;ous pourronsdire que nous l'avons regard aussi W

Su(ie raqua la longue-vue sur lec+/teau qui se dressait en +aut de lacolline escarpe $e n'tait qu'une formenoire seule la vague clart filtrant desnuages qui dissimulaient la lunel'emp2c+ait de se confondre avec les

om res de la nuitR L#, dit Su(ie %aintenant nous pouvons Q+) ;icole, il C a de lalumi9re dans le c+/teau

14A


127/195

U ?ans le c+/teau ) montre-moiW, dit ;icole qui approc+a son &il de lalentille R Qui, une lampe est allume, ou ien un feu u re(-de-c+ausse Lalumi9re se rpand dans la cour, par la porte

U Qu ien par une fen2tre, dit Su(ieen repoussant ;icole En tout cas, elle rille 0u'est-ce que cela signifie, # tonavis La dame au. ta leau. a dit qu'ellene couc+ait pas dans le c+/teau elledescend # l'au erge pour d3ner et C passer la nuit J'imagine que c'est unsignal Qui, sFrement pr9s tout, il se passe peut-2tre l#-+aut quelque c+ose delouc+e

U %on ?ieu ) llons avertir 7ierre, s'cria ;icole moins que nousgardions le secret

U ;on, il faut le dire #7ierre)

14D


128/195

riposta Su(ie !l sera furieu. que nousaCons fait une dcouverte Xiens ) W

Elles entr9rent dans la ferme pour semettre # la rec+erc+e de 7ierre et deJeannette Les deu. enfants, qui faisaientune partie de dames dans la c+am re deJeannette, furent stupfaits par l'arriveinattendue de ;icole et de Su(ie

R ?ites donc ) W s'cria 7ierre, maisSu(ie l'interrompit

R ;ous avons des nouvelles,commena-t-elle 0uelqu'un, dans lec+/teau, l#-+aut, fait des signau. avecune lumi9re ;ous l'avons vu ;ousl'avons regard par le tlescope Xiensvoir W

7ierre se contenta de rire et se penc+asur le damierR Encore une de vos farces stupides )

dit-il Xous n'2tes pas fatigues de nous jouer des tours idiots Si tu crois que

14


129/195

nous nous C laisserons prendre encore,tu te trompes 7arte( immdiatementtoutes les deu. ou je me f/c+e ;ousvous avons asse( vues pour ce soir

U %ais, 7ierre, nous avons regard par W, insista ;icole

7ierre et Jeannette la pouss9rent +orsde la pi9ce et c+ass9rent ensuite Su(ie La porte claqua Les deu. filles entendirentla clef grincer dans la serrure

R


130/195

CHAPITRE 5IV

Une s'% %ise d-sa6%-a&le

LE LE;?E% !; matin apr9s ledjeuner, Jeannette et 7ierre descendirent# la remise afin de tout remettre en ordre

R ;ous avons vingt minutes avant de partir pour l'cole, remarqua 7ierre en passant la main sous la pierre iens) Laclef n'est pas l# 0u'est-elle devenue

15I


131/195

U Su(ie l'a sans doute prise,dit Jeannette Simplement pour nouscontrarier 0uel sale caract9re) W!ls s'approc+9rent de la remise pour voir si Su(ie avait effac les lettres $ S peintes en vert ;on, elles taienttoujours l# %ais Jeannette poussa un cride surprise

R 7ierre ) La clef est dans la serrure )Su(ie a ou li de la cac+er ;'importequi pouvait entrer et voler ce qui nousappartient W

!ls entr9rent, furieu. ?'a ord, ils neconstat9rent rien d'anormal 7ourtantJeannette fronait les sourcils elle avaitl'impression que quelque c+ose manquait

%ais quoiR Le tlescope ) cria-t-elle rusquement 7ierre, o est le tlescope!l a disparu

U Su(ie l'a emport, dit 7ierre, si

151


132/195

furieu. qu'il pouvait # peine parlerElle l'a fait e.pr9s parce que je lui aidfendu de s'en servir, parce que nousn'avons pas voulu croire sou +istoired'+ier soir sur des signau. faits par quelqu'un dans le c+/teau Je vaistlp+oner # Jacques W

Jacques fut indign en apprenant lanouvelle !l alla aussit"t c+erc+er Su(ie

R Xiens au tlp+one, ordonna-t-il udiras # 7ierre o tu as cac+ le tlescope!l n'est pas dans la remise

U ;ous l'avons remis # sa place W, protesta Su(ie avec un tonnement si profond que Jacques sentit qu'elle disaitla vrit R Je t'assure, 7ierre

U ve(-vous referm la porte #clef W demanda JacquesSu(ie regarda ;icole et devint rouge

comme une pivoineR ;on, je ne crois pas J'tais si f/c+e

154


133/195

parce que 7ierre ne voulait pas mecroire que j'ai rang le tlescope dans laremise et claqu la porte, et puis je suis partie avec ;icole Je ne me souviens pasd'avoir ferm ni d'avoir cac+ la clef

U ;ous avons ou li, dit ;icoled'une voi. fai le Qui, nous avons ou liQ+) on eau tlescope, Jacques) -t-ilt vol

U Je le suppose, dit Jacques enretournant au tlp+one n de ces jours, Su(ie, tu auras des ennuis^eureusement, le tlescope nousappartient Si on nous l'avait pr2t, nousserions dans de eau. draps) W

!! raconta # 7ierre que Su(ie et ;icole

avaient remis le tlescope # sa place etqu'elles avaient ou li de fermer la porte7ierre ne pouvait pas contenir sa col9re

R n vaga ond a dF s'introduire dans

155


134/195

la remise, dit-il ;aturellement, il a pris le tlescope : c'tait le seul o jet devaleur !l faut que j'avertisse papa,Jacques

U 7as encore, supplia Jacques Su(ieserait punie Je sais qu'elle estinsupporta le, mais c'est ma s&ur et je ne voudrais pas qu'on la prive dedessert ou de cinma pendant un mois

U lors, nous attendrons jusqu'# ce

156


135/195

soir ?'ici l# peut-2tre aurons-nousl'e.plication du mCst9re, dit 7ierreZunissons-nous ce soir apr9s l'cole cinq +eures et demie ;e dis rien # Su(ie,surtout)

U $ompte sur moi ?'ailleurs, elle estsi ouleverse que je ne crois pas qu'elleaura envie de nous jouer de mauvaistours, dclara le pauvre Jacques Je suis ien ennuC aussi $e qui para3t sFr,c'est que Su(ie et ;icole ont sorti letlescope pour se venger Su(ie ne dit jamais de mensonge, tu le sais elle a eaucoup de dfauts mais elle est franc+e

U $'est vrai, approuva 7ierre cinq+eures et demie ce soir) J'avertirai lesautres W

cinq +eures et demie, les Sept seretrouv9rent dans la remise ous avaientla figure longue Vtonn de les voir sitristes, %oustique courait de l'un

15=


136/195

15A


137/195

La petite troupe s% oigna#

15D


138/195

# l'autre en agitant la queue pour essaCer de les drider

!l n'C russit pas La gravit desenfants contrastait avec leur gaiet+a ituelle ous taient dj# au courantde la disparition du tlescope Jeannetteavait racont l'vnement # ses amies pendant la rcration, Jacques et 7ierres'taient c+args d'avertir


139/195

CHAPITRE 5V

Plans et %o7ets

R J $0 ES, rp9te ce que t'a ditSu(ieW,

ordonna 7ierreJacques e.pliqua que Su(ie avait

ou li de fermer la porte # clef Elle serepentait sinc9rement et implorait le pardon des Sept pour ;icole et pour elle

R Elles disent qu'elles feront tout ce

15H


140/195

qu'elles pourront pour nous aider #retrouver le tlescope, termina JacquesJe suis tr9s f/c+ moi-m2me^eureusement, il appartenait # Su(ie et #moi $e serait une catastrop+e s'il s'taitagi d'un o jet pr2t

U ;ous sommes dsols aussi,Jacques, rpliqua 7ierre ;ous te croConsquand tu dis que Su(ie n'a pasemport le tlescope

U u aurais dF l'couter quand elle aracont qu'elle voCait de la lumi9redans le c+/teau, reprit Jacques Jamais je ne l'ai prise # mentir Si elle ditqu'elle a vu une lumi9re dans le c+/teaula nuit derni9re, c'est vrai

U Je regrette de l'avoir mise # la porte, reconnut 7ierre Xous autres,quel est votre avis Xous croCe( Su(ie,oui ou non

16I


141/195

U %oi, oui, rpondit 7am $'estune c+ipie, mais, en classe, ellen'a jamais dit un mensonge pour viter une punition Elle est ien tropfi9re Elle accepte les mauvaises notes etles retenues sans protester

U Elle ressem le # un garon W,ajouta @a ette que 7ierre, Jacques,


142/195

@a ette, approuva Jeannette7ardonnons # Su(ie et acceptons sonaide WLes garons pouss9rent les +auts cris ;on) ils ne voulaient pas de lacolla oration de Su(ie) Elle tait tropmaligne pour eu. ils ne le disaient pas,mais c'tait l# leur crainte secr9te

R Oaisons le point de la situation,dclara 7ierre ;ous admettons que Su(iea vu une lumi9re dans le c+/teau $elaindique que la dame peintre,contrairement # ce qu'elle a prtendu, nedescend pas # l'au erge du village d9sque la nuit tom e La lumi9re tait peut,2tre un signal qui adressait-elle des

signau. et pourquoi U ;ous, les garons, nous devrionsmonter au c+/teau ce soir et faire unenouvelle inspection, proposa $olin J'ai+onte de m'2tre enfui J'aimerais retourner

164


143/195

l#-+aut pour essaCer de dcouvrir ce quis'C passe W

Les autres approuv9rent d'un signe det2te ils prouvaient les m2messentiments

R 7as les filles, dit fermement 7ierre,sans laisser # Jeannette le temps de protester 7as les filles)

U !l C a une question quenous n'avons pas essaC de rsoudre,remarqua


144/195

qui est le voleur: c'est l'+omme qui secac+e dans le c+/teau ) Su(ie a parl dutlescope # la dame peintre elle lui a ditque nous pouvions voir de tr9s loin, quenous avions aperu une t2te # une fen2trede la tour S'il C a l#-+aut une ande quise livre # des activits louc+es, cettefemme a compris que nous risquions dela reprer et d'avertir les gendarmes

U 0uelqu'un est venu la nuitderni9re, a trouv la porte ouverte eta emport le tlescope pour nousemp2c+er de guetter, ac+eva 7ierre$'est simple comme onjour + ) cetteSu(ie ) Si seulement elle avait ferm laremise, le voleur n'aurait sans doute

pas os enfoncer la porte U 0ue peut-il se passer dansce vieu. c+/teau W demandaJeannette

Les sourcils froncs, tous rflc+irent

166


145/195

R $e serait une e.cellente cac+ette pour des marc+andises voles, suggra7am U %ais Su(ie n'C a vu quedes toiles sans cadre, reprit $olinSans doute les &uvres de cette damequi les avait mises l# en attendant deles porter c+e( l'encadreur

U ;e dis pas de 2tises)s'cria Jacques S'il C en avait eaucoup, il aurait fallu des semaineset des mois pour les peindre Je vais tedire ce que cela pourrait 2tre : desta leau. anciens des ta leau. de valeur

U !ls seraient encadrs, dit @a ette U 7as s'ils taient vols)

e.pliqua Jacques !l n'C a rien de plusfacile que d'enlever le cadre, de rouler lestoiles et de les emporter

U on ide est ien tire par les

16=


146/195

c+eveu., o jecta Jeannette Je n'Ccrois pas

U $omme tu veu., dit Jacques mon avis, une dcision s'impose :il faut monter l#-+aut ce soir et guetterSu(ie prtend que cette femme a faitdes signau. avec une lumi9re la nuitderni9re Elle s'adressait # quelqu'unelle indiquait pro a lement queles marc+andises taient l#, qu'on pouvait venir les c+erc+er ouquelque c+ose de ce genre ?ans ce cas

U La ande ira peut-2tre les c+erc+er ce soir W, ac+ev9rent

8/9/2019 Blyton Enid Le Clan des Sept 12 Le tlescope du

Documents

Blyton Enid Le Clan des Sept 12 Le télescope du Clan des Sept 1960.doc