6
JUIN 2012 Bulletin de la Direction Mesdames, Messieurs, chers Parents, Nous voici déjà au dernier numéro pour cette année scolaire, au terme d’une année une fois de plus riche en événements divers. Nos élèves sont en train de préparer ou de passer leurs examens et nos vœux les accompagnent dans cette période. Nous sommes quant à nous en train d’anticiper les changements qui se préparent dans les mois ou les années qui viennent : construction de notre nouvelle école mater- nelle, évolution de notre projet pédagogique sont deux des grands chantiers qui nous occuperont dans les mois à venir. Concernant ce dernier domaine, la transition de six mois effectuée ensemble par M M Duc et Drahusak dans la direction pédagogique permet à notre école d’envisager sereinement l’avenir. En effet, après 42 années passées à Flori- mont, M. Duc prend donc une retraite méritée dont je ne doute pas qu’il profite pleinement, loin du casse-tête de la création des emplois du temps et de la préparation des journées péda- gogiques de la rentrée prochaine… Le contact avec les élèves et les profes- seurs lui manquera certainement, mais nous comptons sur lui pour revenir vérifier que Florimont continue de bien fonctionner mal- gré son absence ! Il n’y aura pas de grand bouleversement lors de la rentrée scolaire prochaine : nous allons surtout continuer de développer nos classes numériques et renforcer notre programme linguistique allemand. Nous vous en reparle- rons à la rentrée. En attendant de vous retrouver en sep- tembre, je vous souhaite à tous, Madame, Mon- sieur, chers parents, d’agréables vacances d’été. Tous mes vœux accompagnent égale- ment ceux de nos élèves et leurs familles qui nous quittent pour de nouveaux horizons. Sean Power Directeur Général Ce que j’ai appris à Florimont J’ai enseigné longtemps. La littérature, prin- cipalement – donc un peu de la vie. Mais j’espère avoir aussi transmis plus que cela. Quoi ? Il faut le demander aux centaines d’élèves avec qui j’ai ri, à ceux que j’ai essayé de faire réfléchir, que j’ai questionnés, que j’ai réprimandés, parfois (souvent ?) Je me suis aperçu qu’on enseigne davan- tage dans les parenthèses ou les coulisses d’un cours que dans le cours lui-même. Parce qu’on enseigne alors ce qu’on est. Ce n’est pas toujours glorieux mais c’est toujours vrai. A force d’écouter, d’observer les élèves, de chercher à comprendre pourquoi ils étaient comme ils étaient, j’ai levé quelques voiles, débusqué quelques secrets. J’ai d’abord constaté que nous cher- chons à planifier notre existence. Puis j’ai appris qu’il ne faut pas chercher à planifier son existence mais rester attentif à ce que nous propose l’instant présent. J’ai d’abord constaté que nous cher- chons souvent à changer les autres et le monde. Puis j’ai appris que c’est surtout notre regard sur les autres et sur le monde que nous devons changer. J’ai d’abord constaté que nous comptons souvent sur un miracle pour nous sortir d’une impasse. Puis j’ai appris qu’attendre un miracle est signe de paresse ; que les miracles ne sur- gissent jamais de l’attente mais de l’action. J’ai d’abord constaté que nous cher- chons tous une issue. Dans la richesse, dans les livres, dans le sexe ou dans la drogue. Puis j’ai appris qu’il n’y a pas d’issue à chercher, parce que nous ne sommes pas enfermés et que, si quelque chose est à découvrir, c’est la liberté qui est en nous, comme une pépite dans sa gangue de roche sombre. J’ai découvert que j’aime moins quand je cherche à aimer. Que je suis moins heureux quand je cherche à être heureux. Que j’ob- tiens plus facilement quand je cesse de vou- loir à tout prix. Que je me désespère moins quand je renonce à espérer. Que c’est en cessant parfois de se vouloir raisonnable qu’on trouve enfin les bonnes raisons. J’ai appris pourquoi j’avais appris davan- tage durant quelques séjours en Inde que dans nos pays si savants qu’ils ont réponse à tout ; pourquoi les trois mots d’un maître pèsent mille fois plus lourd que les discours intermi- nables des spécialistes labellisés – presque une évidence : creuser le silence permet d’entendre beaucoup ; se gaver de paroles rend sourd. Il me reste beaucoup à apprendre. Beaucoup à comprendre. Ce sera le moins possible avec les livres. Le savoir qui importe n’est pas dans les livres (mais peut-être faut-il avoir beaucoup lu pour réaliser cela), il est dans l’action au jour le jour, dans la conscience du monde qui nous entoure et que les livres empêchent d’éclore. Cette action – cette conscience – est participation à l’existence. Elle est source de liberté. Etre en communion avec ce qui est et non avec ce que nous désirons sans cesse, ce n’est rien d’autre que cela, « être libre ». Lorsque, dans la joie ou dans la peine, dans l’acte le plus quotidien, nous accueillons ce qui est, nous sommes vraiment libres, complè- tement vivants. Pas toujours facile, cette ma- nière d’être présent. Mais toujours possible. Je m’en vais. Je vais quitter Florimont, le lieu où j’ai beaucoup vécu, beaucoup ap- pris. Ni joyeux ni triste – ou un peu les deux. Riche en tout cas de toutes les rencontres que j’y ai faites, de celles et de ceux que j’ai aimés, mais sans doute aussi de celles et de ceux que je n’ai pas su aimer. Ce sont peut-être ces derniers qui méritent le plus mes remercie- ments. Ils m’ont permis de prendre la mesure du chemin qui me reste à parcourir pour être un peu plus homme parmi les hommes. Gérard Duc Directeur pédagogique

Bulletin de la direction - juin 2012

Embed Size (px)

DESCRIPTION

newsletter juin 2012 activités de l'école

Citation preview

Page 1: Bulletin de la direction - juin 2012

j u i n 2 0 1 2

Bulletin de la Direction

Mesdames, Messieurs, chers Parents,

Nous voici déjà au dernier numéro pour cette année scolaire, au terme d’une année une fois de plus riche en événements divers. Nos élèves sont en train de préparer ou de passer leurs examens et nos vœux les accompagnent dans cette période.

Nous sommes quant à nous en train d’anticiper les changements qui se préparent dans les mois ou les années qui viennent : construction de notre nouvelle école mater-nelle, évolution de notre projet pédagogique sont deux des grands chantiers qui nous occuperont dans les mois à venir.

Concernant ce dernier domaine, la transition de six mois effectuée ensemble par MM Duc et Drahusak dans la direction pédagogique permet à notre école d’envisager sereinement l’avenir.

En effet, après 42 années passées à Flori-mont, M. Duc prend donc une retraite méritée dont je ne doute pas qu’il profite pleinement, loin du casse-tête de la création des emplois du temps et de la préparation des journées péda-gogiques de la rentrée prochaine…

Le contact avec les élèves et les profes-seurs lui manquera certainement, mais nous comptons sur lui pour revenir vérifier que Florimont continue de bien fonctionner mal-gré son absence !

Il n’y aura pas de grand bouleversement lors de la rentrée scolaire prochaine : nous allons surtout continuer de développer nos classes numériques et renforcer notre programme linguistique allemand. Nous vous en reparle-rons à la rentrée.

En attendant de vous retrouver en sep-tembre, je vous souhaite à tous, Madame, Mon-sieur, chers parents, d’agréables vacances d’été.

Tous mes vœux accompagnent égale-ment ceux de nos élèves et leurs familles qui nous quittent pour de nouveaux horizons.

Sean PowerDirecteur Général

Ce que j’ai appris à FlorimontJ’ai enseigné longtemps. La littérature, prin-cipalement – donc un peu de la vie. Mais j’espère avoir aussi transmis plus que cela. Quoi ? Il faut le demander aux centaines d’élèves avec qui j’ai ri, à ceux que j’ai essayé de faire réfléchir, que j’ai questionnés, que j’ai réprimandés, parfois (souvent ?)

Je me suis aperçu qu’on enseigne davan-tage dans les parenthèses ou les coulisses d’un cours que dans le cours lui-même. Parce qu’on enseigne alors ce qu’on est. Ce n’est pas toujours glorieux mais c’est toujours vrai.

A force d’écouter, d’observer les élèves, de chercher à comprendre pourquoi ils étaient comme ils étaient, j’ai levé quelques voiles, débusqué quelques secrets.

J’ai d’abord constaté que nous cher-chons à planifier notre existence. Puis j’ai appris qu’il ne faut pas chercher à planifier son existence mais rester attentif à ce que nous propose l’instant présent.

J’ai d’abord constaté que nous cher-chons souvent à changer les autres et le monde. Puis j’ai appris que c’est surtout notre regard sur les autres et sur le monde que nous devons changer.

J’ai d’abord constaté que nous comptons souvent sur un miracle pour nous sortir d’une impasse. Puis j’ai appris qu’attendre un miracle est signe de paresse ; que les miracles ne sur-gissent jamais de l’attente mais de l’action.

J’ai d’abord constaté que nous cher-chons tous une issue. Dans la richesse, dans

les livres, dans le sexe ou dans la drogue. Puis j’ai appris qu’il n’y a pas d’issue à chercher, parce que nous ne sommes pas enfermés et que, si quelque chose est à découvrir, c’est la liberté qui est en nous, comme une pépite dans sa gangue de roche sombre.

J’ai découvert que j’aime moins quand je cherche à aimer. Que je suis moins heureux quand je cherche à être heureux. Que j’ob-tiens plus facilement quand je cesse de vou-loir à tout prix. Que je me désespère moins quand je renonce à espérer. Que c’est en cessant parfois de se vouloir raisonnable qu’on trouve enfin les bonnes raisons.

J’ai appris pourquoi j’avais appris davan-tage durant quelques séjours en Inde que dans nos pays si savants qu’ils ont réponse à tout ; pourquoi les trois mots d’un maître pèsent mille fois plus lourd que les discours intermi-nables des spécialistes labellisés – presque une évidence : creuser le silence permet d’entendre beaucoup ; se gaver de paroles rend sourd.

Il me reste beaucoup à apprendre. Beaucoup à comprendre.

Ce sera le moins possible avec les livres. Le savoir qui importe n’est pas dans les livres (mais peut-être faut-il avoir beaucoup lu pour réaliser cela), il est dans l’action au jour le jour, dans la conscience du monde qui nous entoure et que les livres empêchent d’éclore. Cette action – cette conscience –

est participation à l’existence. Elle est source de liberté.

Etre en communion avec ce qui est et non avec ce que nous désirons sans cesse, ce n’est rien d’autre que cela, « être libre ». Lorsque, dans la joie ou dans la peine, dans l’acte le plus quotidien, nous accueillons ce qui est, nous sommes vraiment libres, complè-tement vivants. Pas toujours facile, cette ma-nière d’être présent. Mais toujours possible.

Je m’en vais. Je vais quitter Florimont, le lieu où j’ai beaucoup vécu, beaucoup ap-pris. Ni joyeux ni triste – ou un peu les deux. Riche en tout cas de toutes les rencontres que j’y ai faites, de celles et de ceux que j’ai aimés, mais sans doute aussi de celles et de ceux que je n’ai pas su aimer. Ce sont peut-être ces derniers qui méritent le plus mes remercie-ments. Ils m’ont permis de prendre la mesure du chemin qui me reste à parcourir pour être un peu plus homme parmi les hommes.

Gérard DucDirecteur pédagogique

Page 2: Bulletin de la direction - juin 2012

Vous pouvez retrouver le blog du voyage 2012 des Maturités sur notre site internet.

Cette année c’est Budapest qui a reçu leur visite.

Conférence du Gin 2012Dans le cadre de la célébration du tricente-naire de la naissance de Jean-Jacques Rous-seau, l’Espace Rousseau a lancé un concours de rhétorique sur le thème de l’inégalité à l’intention des élèves des collèges et écoles professionnelles de la région franco-valdo-genevoise. Les épreuves d’élimination et la finale se sont tenues le 27 avril 2012, en marge du Salon international du Livre et de la Presse, à Palexpo. 300 élèves y étaient réu-nis pour une intense journée de débats. Flo-rimont y envoya 22 élèves de 1re matu suivant la filière économie OS. Ce concours représentait pour les élèves flo-rimontains le point d’orgue d’une préparation de plusieurs semaines. En effet, afin de se présenter sous les meilleurs auspices à cet exercice, de nombreux éléments se devaient d’être maîtrisés. Tout d’abord ils durent se montrer aptes à respecter les règles, quelques peu complexes, du débat rhétorique : maitrise du temps de parole, écoute de l’autre, per-suasion des arguments avancés et improvisa-tion. De plus, ils durent acquérir un grand nombre de connaissances spécifiques tou-chant tant à l’œuvre de Jean-Jacques Rous-seau qu’aux notions économiques imposées par le débat : décroissance, plafonnement des hauts revenus et privatisation de l’eau.

L’exercice était d’autant plus difficile que les élèves devaient être capables de défendre

ou de s’opposer à chacun de ces concepts, en fonction d’un tirage au sort aléatoire. Au cours des séances de préparation, trois élèves furent sélectionnés pour représenter l’institut.

Cette âpre sélection porta ses fruits puisque Florimont, débat après débat, parvint à se hisser jusqu’en finale ! Au premier tour, Helena Misita, avocate de la privatisation de l’eau, parvint à convaincre le jury, en maitri-sant un stress palpable et compréhensible de par le fait qu’elle s’exprimait devant un par-terre de plus de 100 personnes ! Au deuxième tour, Tina Duvillard livra une performance d’une immense qualité et d’une maîtrise parfaite en s’opposant au principe de la décroissance. Son argumentaire pro-pulsa ainsi facilement Florimont en finale, face au trois autres meilleures écoles de la journée. Antoine Couson dut donc assumer la lourde tâche de se mesurer aux orateurs les plus zélés du concours. Malgré une performance d’une grande qualité de la part d’Antoine, soutenant le plafonnement des hauts reve-nus, le jury décida d’octroyer finalement la victoire au représentant de l’école Calvin, apparaissant comme étant le plus convain-cant de cette fin d’après-midi.

Au delà de la victoire ou de la défaite, cette expérience à permis aux élèves de Florimont de mettre en pratique des connaissances acquises en classe et de démontrer avec brio, au vu de

leur qualification pour la finale, leurs talents de rhéteurs acquis durant cette belle aventure. A n’en point douter cette expérience sera très enrichissante pour leur épanouissement futur, tant dans l’apprentissage de la maîtrise de soi que de l’importance d’une bonne préparation. Espérons que ce premier essai rhétorique ouvre la porte à de nouveaux exercices similaires, et dans tous les cas, félicitations à ces 22 élèves pour leur travail de qualité !

Olivier SiegristProfesseur d’histoire-géographie

Ecrire après Gérard Duc, est-ce possible…Com-me disait mon grand-père « Faudra bien !! ».

Et d’abord pour le remercier. De son accueil, de sa disponibilité ; pour avoir échan-gé sur ses années passées à Florimont, sur l’évolution de l’Institut, son histoire, son iden-tité, ses perpétuels questionnements, sur les élèves, sur les parents, sur les enseignants. Nous l’avons fait en riant, en toute transpa-rence et en étant conscient de nos diffé-rences.

Je ne suis pas Gérard Duc, et donc, je ne ferais pas du « Gérard Duc ». J’arrive, à un moment où Florimont s’est beaucoup trans-formé. Comme tout changement, il s’accom-pagne d’un mélange d’enthousiasme et de craintes. Pour certains, la peur d’oublier qui nous sommes. Pourtant, l’équation reste la même : comment renforcer et enrichir l’iden-tité de Florimont tout en étant attentif aux évolutions du monde. Comment transmettre aux élèves nos valeurs qui sont exposées dans

les « Orientations pour Florimont » tout en les préparant aux changements, voire aux bou-leversements qui les attendent ?Cette alchimie pédagogique se passe dans la classe, mais également au-delà : à la cafétéria, dans les couloirs, la permanence, durant un voyage d’études, pendant une préparation d’examens…Le modeste chef d’orchestre que je suis doit permettre aux savoir-faire et aux compétences de s’exprimer. Dit autrement, l’organisation pédagogique doit être au ser-vice des enseignants, et donc des élèves.

Il s’agira de mobiliser pour ce qui fait sens avec comme principal objectif de tou-jours viser l’excellence : dans la posture péda-gogique, dans les cours – avec ou sans ordi-nateur, dans la préparation aux examens, dans les outils méthodologiques que nous consolidons avec les élèves, dans les ques-tionnements que nous suscitons chez eux.

Pour ce faire, nous avons le devoir d’être bienveillant « Tout par amour, rien par force »

et exigeant « Nous ne devons pas nous arrê-ter au bien quand nous pouvons atteindre au mieux ». Exigeant envers nous-mêmes et exi-geant envers les élèves : dans leur attitude, dans leur engagement, dans la qualité de leur travail. Il nous faudra être clair et cohérent dans nos messages aux élèves et dans notre communication aux parents.

J’ai eu l’occasion d’échanger longuement avec les préfets, les responsables de départe-ments, l’ensemble des enseignants – primaire et secondaire, avec les équipes de la vie scolaire, avec le personnel administratif et technique. J’en profite pour vous remercier toutes et tous de la confiance que vous m’avez accordé en vous exprimant librement lors de ces entretiens. Ils m’ont été très utiles pour comprendre notre école et je me réjouis de reprendre la « barre pédagogique » au côté du directeur général, Sean Power.

Boris DrahusakDirecteur Pédagogique

Après Gérard…

Page 3: Bulletin de la direction - juin 2012

L’Histoire qui n’est pas écrite par les vainqueurs ou l’Histoire « oubliée ».La densité des programmes ne nous permet malheureusement pas toujours de nous appe-santir sur les épisodes qui retiennent l’atten-tion des élèves, ni d’arpenter les couloirs du temps qui ne figurent pas dans les textes officiels. Ce cours offre aux élèves passionnés une autre approche de l’histoire et un autre rapport à la matière et avec leur professeur. Ils sont acteurs sur des réflexions politiques et stratégiques et se questionnent sur des thèmes auxquels il ne nous est que rarement donné de consacrer du temps.

Ce cours a pour objectif d’amener les élèves à réfléchir sur les événements de notre époque, à développer leurs aptitudes à l’ana-lyse des enjeux politiques, économiques et stratégiques à l’heure de la mondialisation. Au delà de l’enrichissement de leur culture géné-rale et le développement de leur esprit critique, ce sont là autant de qualités requises pour non seulement devenir des citoyens autonomes et responsables mais également pour intégrer des filières comme Sciences Po, auxquelles l’Insti-tut Florimont s’efforce de préparer ses élèves.

Pour sa seconde année, le cours de stra-tégie et d’histoire militaire a voyagé sur tous les continents à parcouru de nombreuses périodes de l’histoire et abordé les stratégies, les tactiques, la politique et les anecdotes de moult sujets.

La Seconde Guerre Mondiale attise par-ticulièrement la curiosité des élèves, c’est pourquoi nous avons embarqué à bord des U-Boot de la Kriegsmarine pour un raid légen-daire contre la Royal Navy en rade de Scapa Flow. Puis nous nous sommes dirigés vers les eaux froides de l’Atlantique pour la bataille du même nom dont dépendait la survie de l’Angleterre et le maintien d’un front à l’Ouest face à l’Europe nazie.

Toujours dans l’optique stratégique de pénétrer la « forteresse Europe », un exposé a présenté la campagne des Balkans et la campagne de Crète, principale opération

aéroportée de la Wehrmacht durant la Se-conde Guerre Mondiale.

Nous avons alors analysé les stratégies des opérations navales et aéroportées, sans négliger le rôle du renseignement et de la cryp-tologie en évoquant la machine Enigma, puis les décryptages Magic qui permirent de casser les codes de l’Axe. Ces derniers aspects ont permis une transition vers la guerre de Paci-fique, les kamikazes et les armes secrètes japo-naises, torpilles humaines ou avions fusées, solutions désespérées d’un empire à l’agonie.

Nous avons suivi Guillaume le conqué-rant pour envahir l’Angleterre et triompher à Hastings, nous avons embarqué pour Trafal-gar où les mêmes espoirs d’invasion de la perfide Albion par Napoléon s’envolèrent.

Nous nous sommes également aventu-rés sur un théâtre d’opération plus méconnu et « exotique », en Finlande pour constater la vaillance des Suomis et la mise en échec de la puissante armée rouge par les « chasseurs-alpins » finlandais aidés de leurs rennes sous des températures polaires.

Au nouveau Monde, nous avons accom-pagné Custer face aux Sioux pour ce qui reste une des plus grandes défaites des tuniques bleues. Toujours aux Etats Unis, pour faire écho à la bataille de Bull Run abordée l’an passé, nous sommes revenus sur la guerre de Sécession pour cette fois analyser le tournant de cette dernière à l’occasion de la bataille de Gettysburg, une victoire promise au géné-ral Lee aux portes de Washington mais étran-gement perdue pour la confédération.

D’autres exposés nous ont emmenés à Sparte, pour y constater les fruits de cette légendaire éducation militaire, antique échos du code de Bushido évoqué dans le Japon des Samuraï pour l’affrontement de Sekigahara.

L’époque moderne ne fut pas en reste, à Rocroi nous avons pris la mesure de l’impact de la cavalerie dans les guerres dites « en dentelles ». Enfin, pour la période contempo-raine nous avons étudié l’opération Nimrod et les interventions des SAS lors d’une prise d’otages ainsi que la guérilla moderne au travers du cas de sniper alley à Sarajevo pour y constater l’implication des civils et des forces de l’ONU.

Afin de transposer les connaissances acquises au monde contemporain, nous nous sommes consacrés à l’étude de la guerre contemporaine, celles des informations, de la radio, autour du thème « stratégie et mon-dialisation » en analysant l’évolution non seulement des combats, des moyens, des buts des conflits et du poids des médias dans les guerres modernes.

Ce fut un réel plaisir de partager la pas-sion des élèves pour leurs sujets de prédilec-tion et ce rapport différent entre enseignant et élèves est un véritable enrichissement. Il me tarde d’ouvrir de nouveaux champs d’in-vestigation avec les « vieux grognards » des années précédentes et tous ceux qui auront le désir de nous rejoindre à partir du niveau de la seconde bac ou matu.

Sylvain SickProfesseur d’histoire-géographie

j u i n 2 0 1 2

Page 4: Bulletin de la direction - juin 2012

Les chorales du primaire et du secon­daire ont eu l’occasion mardi 19 juin de donner leur concert de fin d’année dans les salles de musique du secon­daire. nous avons apprécié pour l’occa­sion d’avoir accueilli un nombreux public (il a fallu ajouter des chaises !) au nombre duquel nous mentionnerons Monsieur Lovey, fidèle auditeur de cette prestation, ainsi que Mmes Midroit et Simond, les enseignantes de religion du primaire.

Chaque année, les enfants se réjouis­sent de pouvoir montrer une partie de leur répertoire à leurs parents (le choix des morceaux chantés fait l’objet d’un vote dans chaque chorale). Alternant les chants à l’unisson, à deux voix et les canons, tantôt en français, tantôt en anglais, le répertoire abordé se vou­lait une fois de plus éclectique et a per­mis à chacun d’y trouver du plaisir. Parents et enfants sont ressortis en­thousiasmés de cette petite prestation

et beaucoup d’élèves ont déjà annoncé qu’ils souhaitaient re­nouveler l’expérience pour l’an­née à venir. Ce sera certainement un grand bonheur pour tous puisque selon toute vraisem­blance, les chorales de­vraient prendre part au concert du Don du Chœur qui réunit tous les deux ou trois ans plus de 300 chan­teurs des écoles privées genevoises…

L e S C H o r A L e S D e F L o r i M o n t

Le théâtre enchanté !En ce mois de juin 2012, pas moins de 33 élèves sont montés sur scène pour présenter le spec-tacle de fin d’année de l’atelier théâtre des classes primaires, sur le thème de « La Forêt Enchantée ».

Le jour de la représentation est un jour de fête pour les élèves, qui, après avoir abor-dé l’improvisation de septembre à décembre, ont débuté les répétitions du spectacle dès le mois de janvier. Les cours commencent alors inévitablement par les sempiternelles ques-tions : Madame, madame, vous avez choisi le thème ? » ; « Madame, madame, quel sera mon rôle cette année ? » Madame, madame, j’aurai beaucoup de texte ? »

Finalement, tous les rôles distribués, la mémorisation et la mise en scène peuvent commencer. La diction et la voix se travaillent, les enfants prennent de l’assurance, leurs gestes deviennent plus sûrs.

Après les vacances de Pâques, on y voit déjà plus clair.

Les costumes sont choisis, les décors sont discutés avec Patrice Bloch, le menuisier de Florimont, les indispensables répétitions supplémentaires sont planifiées, quelques parents nous offrent de précieux coups de mains bienvenus. Et l’esprit de troupe de théâtre prend place avec l’arrivée du prin-temps.

Le jour du spectacle approche, ça y est, nous sommes presque prêts. Xavier Jaquet, un ancien élève, vient nous prêter main forte pour les éclairages et la musique.

Le 7 juin 2012 à 14h00, le noir se fait dans la salle, et 300 jeunes spectateurs re-gardent, sans un bruit, leurs copains acteurs évoluer sur scène et leur raconter des his-toires... Les applaudissements sont fournis,

mais pas de relâchement possible pour nos comédiens, la deuxième représentation est prévue dans quelques heures seulement, et cette fois... devant les parents, les frères et sœurs, la famille, les amis.

Quelle joie pour nous, enseignantes de théâtre, de voir briller tous ces enfants sur scène et recevoir les applaudissements tant mérités. C’est toujours avec un petit pince-ment au cœur que nous les regardons rentrer chez eux, le soir venu, traînant leur petite valise à roulette, rêvant peut-être déjà au prochain spectacle ?

Annick Von Kaenel, Josette Vachoux, Gabrielle Durand

Professeures de théâtre

Page 5: Bulletin de la direction - juin 2012

un brunch pour l’école enfantineLe 3 juin 2012, l’Institut Florimont orga-nisait un brunch, afin de récolter des fonds en vue de la construction de la nouvelle école enfantine.

Il y a quelques mois, l’Institut Florimont enta-mait une réflexion sur un événement à orga-niser autour du projet de construction de la nouvelle école enfantine. Plusieurs idées ont été évoquées au sein d’un groupe de volon-taires composé de parents et de collabora-teurs de Florimont, réunis pour l’occasion autour de Mme Karen Troll, responsable de la communication et de la récolte de fonds pour le compte de l’Institut. Plusieurs pistes ont été explorées et l’une d’entre elles s’est finalement concrétisée, le 3 juin dernier, sous la forme d’un brunch familial.

Mis sur pied en un temps record grâce à l’optimisme et à l’obstination d’une poignée de mamans et en étroite collaboration avec la direction de Florimont, cet événement a constitué une première pour notre école. Malgré un temps mitigé, deux-cents per-sonnes (élèves, parents, collaborateurs, fa-milles et amis proches) ont profité d’une

journée peu ordinaire, pendant laquelle un joyeux carrousel et de fringants poneys de «La Gavotte» ont animé la cour du Secon-daire, alors qu’une démonstration de judo, rondement menée par Laurent Piazza et ses élèves florimontains se déroulait dans la salle de gymnastique du Secondaire. A noter éga-lement la présentation de Segways1 qui a ravi tant les enfants que les adultes téméraires dont c’était, pour la plupart, leur baptême du feu.

Un succulent buffet, préparé avec soin par l’équipe de cuisine de NOVAE placée sous les ordres du talentueux chef Damien Cade-nat a fait les délices des petits et des grands.

Des viennoiseries aux grillades, en pas-sant par les fruits, les salades, les fromages, la charcuterie et les quiches, il y avait de quoi régaler le gourmet le plus exigeant. Une machine à barbe à papa et un chariot à pop-corn complétaient cette offre variée, pour le plus grand plaisir des enfants. Les convives ont pris place autour des tables joliment décorées et fleuries qui avaient été dressées dans le Réfectoire, ainsi que sous une tente dans la cour du Secondaire.

Tout au long de cette journée inou-bliable qui a débuté à 11 heures pour se ter-miner à 15 heures, la tombola et la loterie dont les prix étaient exposés dans la salle de gymnastique du Primaire, ont suscité toutes les convoitises. De généreux donateurs ont, en effet, permis aux participants de rempor-ter des lots d’exception, tels que des bijoux et des montres de valeur. C’est par le tirage de la loterie que s’est achevé ce dimanche peu ordinaire pendant lequel l’école a démon-

tré sa capacité à organiser des événements fédérateurs autour d’un projet d’envergure. Que tous les participants (parents d’élèves, collaborateurs, donateurs) trouvent ici notre plus sincère reconnaissance.

Kaarina Lorenzini pour le comité d’organisation

1) Véhicule électrique monoplace, constitué d’une plateforme munie de deux roues sur laquelle l’utilisateur se tient debout (source : « Wikipedia »).

j u i n 2 0 1 2

Page 6: Bulletin de la direction - juin 2012

Mai 2012, un soir de semaine, j’arrive comme souvent juste à l’heure pour la réunion du comité des Anciens de Florimont. Je monte les escaliers deux par deux comme si Adria-no Testa m’attendait à l’entrée de l’étude pour coller les retardataires et j’arrive dans la salle de réunion au dessus de la réception. Pas de colle pour cette fois… Ouf.

Je ne sais si c’est l’absence de Sean Power ce soir là, mais je ne suis pas le dernier. Je me poste donc à la fenêtre et là je vois ce qui, dans la précipitation, m’avait échappé.

Les arbres du tennis ne sont plus là, les bancs sont partis avec et tout le jardin n’est plus qu’un mini Verdun: boue et désolation. Au fond, le vénérable bâtiment des sciences/cafétéria semble bien nu et seul. Derrière, de nouveaux immeubles sont sortis de terre, faisant place nette des jolies villas qui pendant des décennies ont subi le voisinage bruyant de nos jeux d’enfants ou nos fanfaronnades d’adolescents qui se croyaient déjà adultes dès l’apparition d’un léger voile de mous-tache.

Une infinie vague de tristesse s’empare de moi en voyant ce spectacle désolant. Je pense à l’époque où l’on nous avait donné comme mission de transformer l’ancien bâtiment des sciences en cafétéria, je pense aux premières cigarettes pendant la pause midi sur les bancs ombragés autour du tennis et de la table de ping pong (RIP), je pense aux flirts plus ou moins innocents que ces arbres ont protégés, aux crises de fous rires et aux mille et un souvenirs qui se bousculent dans ma tête. Bref, je pense à notre jeunesse qui chaque jour s’éloigne un peu plus, sauf que là, elle a pris une grosse baffe.

Mais, malgré la tristesse, je me ressaisis. Et je me rappelle pourquoi ce massacre pro-grammé a eu lieu, et là, ça va tout de suite mieux. Car si c’est bien une partie de notre jeunesse que les pelleteuses ont rasée sans l’ombre d’un remord, c’est aussi le futur de notre école et de nos enfants qui commence à s’écrire dans cette boue. Ce sont les travaux de ce qui sera le futur cocon des tout petits. Là s’écriront de nouvelles pages de la mé-moire de notre école et des futures généra-tions de Florimontains, alors haut les cœurs, vous qui regrettez ce si joli cadre, car de nou-veaux arbres seront plantés qui abriteront les espoirs des nouvelles générations, qui les verront grandir et qui un jour seront aussi membres de notre association pour défendre et faire vivre ce sentiment d’appartenance qui nous unit tous.

Vive Florimont !

Javier Martinpour l’AAEF

Le coin des anciensLa fin du tennis...

© c

oleg

ram

age

nce

de c

omm

unic

atio

n, G

enèv

e

Félicitations à tiffany Hemecker, Camille Arnoux et Heloise Dubois (2nde Bac) qui ont fiat preuve d’une persévérance remarquable et ont par conséquent validé leur expédition « iA » niveau bronze, le dernier week­end de mai dans le jura suisse (Vallorbe).

Au cours de ce même week­end, d’autres participants ont participé à un week­end d’entrainement pour le niveau argent effectuant un parcours en autonomie totale sur 3 jours.

Depuis la vallée de joux jusqu’à Métabiez en passant par la dent de Vaulion et le mont­d’or.Le week­end du 5­6 mai, 19 élèves de 3e Bac et matu ont participé à un week­end d’entrainement pour la section expé d’iA niveau bronze (à la Givrine).

tous se rappelleront plus particulièrement de l’insai­sissable coq de bruyère jurassien. Bravo à tous les partici­pants pour leur courage malgré les températures sibé­riennes pour la saison.

D e r n i è r e S n o u V e L L e S D u M é r i t e i n t e r n At i o n A L