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Madame, Monsieur, chers Parents, A ce jour, pour un homme ou une femme, vivre jusqu’à 105 ans est encore exceptionnel. C’est sans aucun doute, pour cet homme ou cette femme, l’occasion de tourner son regard vers le passé, de mesurer toute la richesse de l’expérience accumulée et du parcours accompli. Il peut en être de même pour une institution âgée de 105 années. Elle tourne alors son regard vers les années écoulées, vers celles et ceux qui ont construit son histoire. Elle leur rend hom- mage, mesurant avec respect l’expérience acquise grâce à eux, expérience qui est devenue le riche capital dont elle tire son énergie : elle a 105 ans mais elle se sent en pleine force de l’âge et pleine de projets. Forte de ce riche passé, une telle insti- tution peut alors tourner son regard en toute confiance vers l’avenir. Elle peut même – et peut-être le doit-elle – se faire visionnaire. Il en va ainsi pour Florimont. Riche de son expérience passée et d’une vision d’avenir que concrétisent peu à peu les projets en cours de réalisation, l’Institut s’apprête à fêter son 105 e anniversaire avec celles et ceux qui l’ont fait et contribuent de près ou de loin à le faire, chaque jour. Une série d’événements viendront ponc- tuer l’année 2010, dans les domaine artis- tique, culturel et spirituel. Le premier aura lieu le 25 janvier prochain. A l’occasion de la fête de notre Saint patron, François de Sales, une messe sera célébrée pour toute l’école à l’église Notre Dame de Genève. Permettez-moi de vous renouveler mes vœux pour cette nouvelle année et en vous souhaitant une agréable lecture des quelques lignes qui vont suivre, je vous assure, Madame, Monsieur, chers parents, de mon entier dévouement. Sean Power Directeur Général Yann Arthus-Bertrand: « Il est déjà trop tard pour être pessimiste ! » Les bonnes habitudes doivent se prendre tôt … Notre projet d’école est axé cette année sur la protection de l’environne- ment. C’est pourquoi les sections primaire et maternelle ont choisi de participer à la campagne « 10 mois, 10 gestes pour ma planète ». Cette initiative est proposée par l’association « J’aime ma planète » dont la présidente, Mme Defauw, est venue pré- senter le projet lors des réunions de parents de la rentrée. C’est une initiative qui implique une participation concrète des élèves et des enseignants, en vue de faire connaître, dès le plus jeune âge, les comportements responsables pour préserver l’environ- nement et tendre vers une société durable. Elle vise aussi à développer une prise de conscience de l’impact que peuvent avoir nos actions quotidiennes sur l’environ- nement chez nous et ailleurs dans le monde. Chaque mois, un comportement est proposé dans un calendrier de classe. Chacun est invité à l’adopter le plus souvent possible, enseignants compris. Des anima- tions, des visites, des outils pédagogiques en lien avec les thématiques sous-jacentes peuvent être intégrés pour enrichir le pro- gramme. Ce sont les enseignants qui choisissent, en fonction de leur programme scolaire et de leurs priorités éducatives, ce qu’ils souhaitent développer avec leur classe. La plupart des élèves, classes mater- nelles exceptées, ont également reçu un cahier de découvertes dans lequel des explications et des jeux éducatifs sont pro- posés chaque mois, en rapport avec le comportement préconisé. En fin de mois, chaque élève est invité à faire une auto- évaluation et des autocollants viennent récompenser les efforts. La prise de conscience doit mener les élèves et les enseignants à adopter ces comportements au-delà du mois durant lequel ils ont bénéficié d’une attention par- ticulière et susciter l’envie de mettre en place des actions concrètes à l’école. Le projet ne s’arrête pas en fin d’année. Il est plutôt un premier pas vers une intégration du développement durable dans les pro- grammes scolaires. Une soirée de sensibilisation et d’in- formation a eu lieu le 24 novembre à Uni Mail, avec la participation de Good Planet Suisse (Fondation Yann Arthus-Bertrand), Martin Beniston (climatologue renommé) et Jean Fabre (ancien directeur adjoint du PNUD à Genève). Il a été réaffirmé à cette occasion que le réchauffement climatique est plus fort que prévu, induisant des impacts encore plus négatifs. Il est donc urgent de repenser notre rapport avec l’environnement. Deux animations ont déjà été propo- sées à plusieurs classes par le COSEDEC (Coopérative romande de sensibilisation à la gestion des déchets). D’autres suivront sur le thème des énergies et de l’eau. En participant à cette action, outre l’aspect éducatif évident, l’école verra son impact écologique diminuer et pourra même réaliser des économies non négli- geables en ce qui concerne sa consomma- tion de papier, d’eau et d’énergie ! Georges Lovey Préfet des sections primaires et maternelles JANVIER 2010 Bulletin de la Direction L’Annuaire 2008-2009, contenant le rapport annuel, a été distribué aux élèves avant les vacances de Noël. Si vous souhaitez en obtenir un exemplaire supplémentaire, il suffit de vous adresser à la Réception. L’ANNUAIRE 2008-2009 Section primaire : Projet « 10 gestes pour ma planète »

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Madame, Monsieur, chers Parents,

A ce jour, pour un homme ou une femme, vivre jusqu’à 105 ans est encore exceptionnel. C’est sans aucun doute, pour cet homme ou cette femme, l’occasion de tourner son regard vers le passé, de mesurer toute la richesse de l’expérience accumulée et du parcours accompli.

Il peut en être de même pour une institution âgée de 105 années.

Elle tourne alors son regard vers les années écoulées, vers celles et ceux qui ont construit son histoire. Elle leur rend hom-mage, mesurant avec respect l’expérience

acquise grâce à eux, expérience qui est devenue le riche capital dont elle tire son énergie : elle a 105 ans mais elle se sent en pleine force de l’âge et pleine de projets.

Forte de ce riche passé, une telle insti-tution peut alors tourner son regard en toute confiance vers l’avenir. Elle peut même – et peut-être le doit-elle – se faire visionnaire.

Il en va ainsi pour Florimont. Riche de son expérience passée et d’une vision d’avenir que concrétisent peu à peu les projets en cours de réalisation, l’Institut s’apprête à fêter son 105e anniversaire avec celles et ceux qui l’ont fait et contribuent de près ou de loin à le faire, chaque jour.

Une série d’événements viendront ponc-tuer l’année 2010, dans les domaine artis-tique, culturel et spirituel. Le premier aura lieu le 25 janvier prochain. A l’occasion de la fête de notre Saint patron, François de Sales, une messe sera célébrée pour toute l’école à l’église Notre Dame de Genève.

Permettez-moi de vous renou veler mes vœux pour cette nouvelle année et en vous souhaitant une agréable lecture des quelques lignes qui vont suivre, je vous assure, Madame, Monsieur, chers parents, de mon entier dévouement.

Sean PowerDirecteur Général

Yann Arthus-Bertrand: « Il est déjà trop tard pour être pessimiste ! » Les bonnes habitudes doivent se prendre tôt … Notre projet d’école est axé cette année sur la protection de l’environne-ment. C’est pourquoi les sections primaire et maternelle ont choisi de participer à la campagne « 10 mois, 10 gestes pour ma planète ». Cette initiative est proposée par l’association « J’aime ma planète » dont la présidente, Mme Defauw, est venue pré-senter le projet lors des réunions de parents de la rentrée.

C’est une initiative qui implique une participation concrète des élèves et des enseignants, en vue de faire connaître, dès le plus jeune âge, les comportements responsables pour préserver l’environ-nement et tendre vers une société durable. Elle vise aussi à développer une prise de conscience de l’impact que peuvent avoir nos actions quotidiennes sur l’environ-nement chez nous et ailleurs dans le monde.

Chaque mois, un comportement est proposé dans un calendrier de classe. Chacun est invité à l’adopter le plus souvent

possible, enseignants compris. Des anima-tions, des visites, des outils pédagogiques en lien avec les thématiques sous-jacentes peuvent être intégrés pour enrichir le pro-gramme. Ce sont les enseignants qui choisissent, en fonction de leur programme scolaire et de leurs priorités éducatives, ce qu’ils souhaitent développer avec leur classe.

La plupart des élèves, classes mater-nelles exceptées, ont également reçu un cahier de découvertes dans lequel des explications et des jeux éducatifs sont pro-posés chaque mois, en rapport avec le comportement préconisé. En fin de mois, chaque élève est invité à faire une auto-évaluation et des autocollants viennent récompenser les efforts.

La prise de conscience doit mener les élèves et les enseignants à adopter ces comportements au-delà du mois durant lequel ils ont bénéficié d’une attention par-ticulière et susciter l’envie de mettre en place des actions concrètes à l’école. Le projet ne s’arrête pas en fin d’année. Il est plutôt un premier pas vers une intégration du développement durable dans les pro-grammes scolaires.

Une soirée de sensibilisation et d’in-formation a eu lieu le 24 novembre à Uni Mail, avec la participation de Good Planet Suisse (Fondation Yann Arthus-Bertrand), Martin Beniston (climatologue renommé) et Jean Fabre (ancien directeur adjoint du PNUD à Genève). Il a été réaffirmé à cette occasion que le réchauffement climatique est plus fort que prévu, induisant des impacts encore plus négatifs. Il est donc urgent de repenser notre rapport avec l’environnement.

Deux animations ont déjà été propo-sées à plusieurs classes par le COSEDEC (Coopérative romande de sensibilisation à la gestion des déchets). D’autres suivront sur le thème des énergies et de l’eau.

En participant à cette action, outre l’aspect éducatif évident, l’école verra son impact écologique diminuer et pourra même réaliser des économies non négli-geables en ce qui concerne sa consomma-tion de papier, d’eau et d’énergie !

Georges LoveyPréfet des sections primaires

et maternelles

J A N V I E R 2 0 1 0

Bulletin de la Direction

L’Annuaire 2008-2009, contenant le rapport annuel, a été distribué aux élèves avant les vacances de Noël. Si vous souhaitez en obtenir un exemplaire supplémentaire, il suffit de vous adresser à la Réception.

L’ A N N U A I R E 2 0 0 8 - 2 0 0 9

Section primaire : Projet « 10 gestes pour ma planète »

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Selon une formule consacrée par les années, la journée interreligieuse des classes de Terminale prévoyait le matin des visites de lieux liées aux trois religions abrahamiques : une synagogue, une mosquée et une église. Ici, les élèves ont eu l’occasion de se familia-riser avec quelques notions de base sur la religion en question, ainsi que de rencontrer des représentants de celles-ci. L’après-midi une table ronde était au programme ; le thème : « l’étranger ». Dans une terre comme celle de Genève, foyer de rencontres multiculturelles par excellence comment peut-on réfléchir à un sujet qui fait souvent la une ? Et surtout : quel éclairage les trois religions peuvent-elles apporter ?

Partant chacun de sa tradition, les trois intervenants sont arrivés à des conclusions semblables, montrant ainsi que la religion dans son essence est plutôt un facteur d’unification, et donc de respect de la diffé-rence de l’autre, et que lorsque celle-ci apporte plutôt la division, ce n’est que par le biais de manipulations de tous genres.

Bien sûr les élèves se rendent bien compte que les choses sont plus complexes dans la réalité, et qu’un long chemin reste à faire ; le premier pas de ce chemin est la rencontre, et c’est ce que vise cette journée. Dans un contexte où de plus en plus s’impose la peur de l’autre, de l’étranger, du différent, il devient important d’offrir aux jeunes de pareilles occasions de rencontres qui permettent à l’élève, loin des stéréo-types véhiculés par les médias, de se faire une opinion personnelle.

Rodrigo De Stephanis, Aumônier

Perché sur la chaise qu’il a hissée sur une table afin de voir le visage de ses auditeurs, c’est avec la verve qu’on lui connaît que le Père Guy Gilbert profère ses provocations. Et il y en a pour tout le monde, l’Eglise et le Pape en premier ! Mais qui sait si bien pro-voquer ne manque pas de se laisser provo-quer : on n’était pas venu pour critiquer l’Eglise, mais bien pour parler d’éducation. Et lui, c’est un éducateur d’exception : du haut de ses soixante-treize ans, et plus de quarante d’expérience parmi les jeunes de la rue, son discours a la clarté et la simpli-cité du vécu : pas de mots de spécialiste, pas de langage pour initiés, pas une confé-rence sur l’éducation, mais bien un témoi-

gnage vivant, appuyé par des images qui donnent un visage, un nom à ses dires ; qui laissent entrevoir que la conclusion qu’il nous livre est tirée de la vie …

C’est le 10 octobre que Guy Gilbert est venu à Florimont pour parler à un public d’adultes du thème d’un de ses derniers livres : « Et si on parlait de tes mômes ? ».

L’assistance boit ses paroles, et même si les images sont un peu passées de mode, les réalités qu’elles montrent sont toujours actuelles, et les principes tirés de la vie de jeunes loubards sont immédiatement appli-qués à l’expérience de n’importe quel jeune.

Un tel témoignage ne laisse personne indifférent, et le temps des questions (for-

melles, et informelles quand la moitié de l’auditoire est déjà parti), dure presque autant que celui de la conférence.

Qu’est-ce qui reste de cet ouragan qui a investi le réfectoire de l’école le temps d’une soirée ? Quelques conclusions simples mais efficaces : « vos enfants n’ont besoin que de votre temps ! » ; « Vous ne rattrape-rez jamais le temps que vous n’avez pas passé avec vos enfants … JAMAIS ».

Depuis ce soir, ma fille de deux ans qu’on avait emmenée à la conférence, impressionnée par cette maxime, appelle Guy Gilbert le « Père Jamais ».

Rodrigo De Stephanis, Aumônier

... la Journée de St-François de Sales, en présence de Son Eminence le Cardinal Paul Poupard. Lundi 25 janvier 2010. Messe en l’église Notre-Dame de Genève à 10h. Tous les parents et amis de Florimont sont bienvenus.

N ’ o U B L I E z PA S . . .

Une visite mémorable : Guy Gilbert à Florimont

Journée interreligieuse

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J A N V I E R 2 0 1 0

Depuis cette rentrée, un département Sciences Humaines existe à Florimont. Il regroupe l’histoire, la géographie et l’écono-mie. Cette dernière est associée, en section baccalauréat à des notions de sociologie, en section maturité à du droit et à de la comp-tabilité.

En Sciences Humaines, comme dans les autres Départements, la couverture des programmes officiels est un impératif pour les classes à examen. En revanche, pour les autres degrés, nous nous inspirons forte-ment des programmes officiels, tout en les adaptant aux spécificités de l’Institut, dans les méthodes ainsi que dans les contenus. Nous avons l’ambition, déjà ancienne, de dépasser le cadre étroit des connaissances acquises afin d’obtenir un diplôme, en transmettant aux élèves une culture géné-rale qui doit les amener à mieux se situer dans un monde complexe et mouvant.

Cette ambition se concrétise déjà en partie, pour les élèves volontaires les plus âgés qui participent au SUN (Students United Nations).

Cette activité leur demande une forte implication personnelle et leur permet de proposer, de débattre et d’adopter des résolutions rédigées par les collégiens des collèges publics et des écoles privées suisses.

Pour élargir cette compréhension du monde et pour étoffer la réflexion de tous, dans les sections baccalauréat et maturité, un thème annuel commun aux Sciences Humaines est mis en place depuis septembre. Cette année il s’articule autour de l’Eau (sa présence et son absence, son utilisation, sa gestion et les pollutions qu’elle subit).

Chaque enseignant, dans sa matière et au fil de sa progression est invité à insis-ter sur ce thème aussi bien dans son cours qu’à travers les recherches que peuvent faire les élèves.

Cette approche interdisciplinaire est formatrice pour des élèves qui ont l’habi-tude de dissocier les connaissances acquises au lieu de rechercher les points de conver-gence. En fin d’année, une conférence- débat rassemblera les élèves pour entendre le témoignage d’intervenants dont l’activité tourne autour de l’eau.

La mise en place des TBI permet aux élèves de s’exprimer à l’oral et d’affirmer tout leur savoir-faire informatique. Cela pousse aussi des adolescents à aiguiser leur curiosité et leur esprit critique, dans des ma-tières qui sont plébiscitées lors des TPE (tra-

vaux personnels encadrés) en classe de 1e Bac et lors des travaux de Maturité rédigés en classe de Terminale Maturité.

En Sciences humaines, l’équipe des en-seignants a fortement évolué en quelques mois, puisque trois nouveaux collègues oeuvrent au quotidien dans les différents degrés du Secondaire. Ils ont préparé la ren-trée avec les « anciens » et ont les mêmes objectifs. Si un tel renouvellement comporte un risque, c’est aussi un moyen pour que le groupe progresse, les uns et les autres apportant leurs diverses compétences à l’en-semble. Il est donc essentiel que l’intégra-tion se fasse le plus vite et le mieux possible. Il s’agit pour le Département, de conserver voire de renforcer l’homogénéité de l’ensei-gnement et pour les élèves d’avoir devant eux les enseignants les plus disponibles

possibles, c’est-à-dire les plus sereins dans leur travail.

L’Institut leur fournit ce cadre général et ils trouvent au sein du Département, un interlocuteur référant qui peut les aider et les guider, qui les accompagne lors de la rédaction et de la correction d’épreuves communes et qui peut aussi préciser les exigences auxquelles ils sont soumis.

C’est donc autour de la recherche de la plus grande homogénéité possible dans l’enseignement, ainsi qu’au travers d’une plus grande ouverture sur le monde que le Département des Sciences Humaines se structure cette année.

Tibor PazmandyResponsable du Département

Sciences Humaines

Le département des Sciences Humaines

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Comme l’examen de maturité en allemand consiste pour moitié en une évaluation orale, Florimont s’est fixé le but d’améliorer les com-pétences communicatives de ses élèves en langues étrangères. Étant persuadé qu’un échange peut, dans cette optique, s’avérer très efficace, l’Institut a décidé de mettre sur pied pour les élèves de 3e Maturité un projet commun avec une école germanophone, le Freies Gymnasium de Bâle (www.fg-basel.ch).

Pour que l’immersion soit totale, il a été décidé que chaque élève des deux écoles se-rait tour à tour, et pour une durée de 3 jours, l’hôte et l’invité de son correspondant. Cha-cun a ainsi eu l’expérience du quotidien de l’autre.

Après un premier contact par lettre peu après la rentrée, un premier groupe de Florimontains a fait le voyage de Bâle fin sep-tembre, tandis que dans le même temps, un deuxième groupe d’élèves attendait impa-tiemment leurs correspondants bâlois à la gare de Cornavin. Si l’attente de ces der-niers, encadrés par leurs parents, était assez confiante, celle des élèves dans le train pour Bâle fut plus fébrile, l’inquiétude face à l’in-connu prenant quelque peu le pas sur leur soif de découverte ! Mais ces petites craintes, bien naturelles, furent toutefois rapidement balayées par le chaleureux accueil réservé par les bàlois.

Sur place, nos adolescents n’ont pas eu le temps de s’ennuyer, puisqu’aux cours du matin se sont succédés des sorties culturelles l’après-midi. Ces journées bien rythmées ont ainsi permis aux élèves de découvrir à la fois un système scolaire différent du leur et les beautés de la ville d’accueil. Pour garder un souvenir de ce séjour, chaque élève a en outre été invité à tenir un journal de voyage. L’échange a connu un vif succès et les

élèves sont revenus enchantés. Non contents d’avoir fait la connaissance de nouvelles personnes, ils ont aussi appris à mieux connaître la Suisse et participé, à leur façon, à lancer des ponts à travers le « Röstigraben » !

Barbara Devin & Gwendoline Lovey,Professeurs d’allemand

Da an der Schweizerischen Maturität nicht nur schriftliche sondern auch mündliche Kenntnisse gefragt sind, setzte sich Flori-mont zum Ziel, die kommunikativen Kompetenzen seiner Schüler zu verbessern. Das Institut ist der Überzeugung, dass ein Austausch in dieser Hinsicht sehr hilfreich sein kann und beschloss deshalb, ein gemeinsames Projekt mit einer deutschspra-chigen Schule, dem Freien Gymnasium von Basel (www.fg-basel.ch), für die Schüler der 3. Maturitätsklasse auf die Beine zu stellen.

Um eine totale Immersion zu gewährleis-ten, sollte jeder Schüler während je drei Ta-gen abwechselnd der Gast und der Gastgeber seines Austauschpartners sein. Alle Schüler erhielten dadurch die Möglich-keit, den Alltag des anderen zu entdecken.

Nach einem einführenden Brief kontakt gleich nach den Sommerferien fuhr Ende September die erste Gruppe « Florimonta-ner » nach Basel. Unterdessen wartete am Bahnhof Genf die zweite Schülergruppe un-geduldig auf die Basler. Waren die Zurückge-bliebenen in Begleitung ihrer Eltern noch sehr zuversichtlich, so wurde die Fahrt der Schüler nach Basel kurz vor Ankunft durch etwas mehr Hektik geprägt: Die Angst vor dem Unbekannten gewann langsam aber si-cher die Oberhand über die Entdeckungslust! Diese natürliche Ängstlichkeit verflüchtigte sich jedoch dank den guten Ratschlägen der Lehrerin einerseits, und dem herzlichen Emp-fang der Basler andererseits, sehr schnell.

Vor Ort erwartete die Schüler ein dichtes Programm, denn sie nahmen morgens an Unterrichtslektionen teil und genossen nachmittags ein ausgiebiges Freizeitange-bot. Dank diesem Ablauf lernten die Schüler innert kürzester Zeit sowohl ein fremdes Schulsystem als auch die Schönheiten der Gaststadt kennen.

Damit der Aufenthalt nicht allzu schnell in Vergessenheit geriet, wurde jeder Schüler dazu ermuntert, ein Reisetagebuch zu führen.

Der Austausch war ein wahrer Erfolg und die Schüler kehrten überglücklich heim. Sie knüpften Kontakte zu deutsch-sprachigen Gleichaltrigen, lernten die Schweiz etwas besser kennen und trugen auf ihre Weise dazu bei, den « Rösti-graben » zu überbrücken !

Barbara Devin & Gwendoline Lovey, Deutschlehrerinen

Escapade bâloise

Streich aus Basel

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On Sunday 11th October, we arrived at Gatwick airport and flocked together like a crowd of squawking geese whilst waiting for the bus that was going to take us to the Bell school in Bedgebury. When we got there one of the first things we did was to take an English examination to evaluate our level of English. We were all very en-thusiastic about that of course, especially on a Sunday. So, if you happen to get bored over the weekend, here is a good piece of advice: write a nice essay!

The next day we were divided into three different groups in which we studied English history and language throughout the week. On Tuesday and Thursday we went to London and visited several monu-ments and sites: the Tower of London (the crown jewels are probably the best guarded precious items in the world) and the Globe theater, which burnt down because of the sun. We had a bit of free time for shopping in the afternoon and on Thursday evening we went to see the musical Oliver Twist, which everyone found great. The visit to

Tunbridge Wells and the London walking tour also proved highly entertaining.

Many fun activities were also organi-sed during the week: On Monday, for example, we had an evening activity called “challenges night”. We were separated into small teams and competed against each other. We played quizzes, yelled a lot and finished off by building a pyramid out of spaghetti and marshmallows. This was very hard, as half the people in each team were busy eating them. During free time, we had the possibility to go on the compu-ter. This created the main sporting activity of the week which I called “the computer room marathon”. Every day after dinner an ersatz earthquake would occur caused by a herd of teenagers trampling up the stairs in order to be on the computer first!

On Friday evening, the last day before our departure, we shared a disco with the Bell boarders which allowed us to meet new people from all over the world. The next morning, after having exchanged some email addresses with our new friends,

we all got back on the coach to Gatwick airport and flew home to Geneva.

The week in Bedgebury was, in my opinion, a very enriching experience and I would like to thank the Bell staff who contributed to making our stay a pleasant one and the members of the Florimont staff who organised and came on the trip and without whom this experience would not have been possible.

Fiona Laing 2M2

A school trip to Bedgebury

Le dimanche 11 octobre à 15h, affamés, nous sommes arrivés à Bedgebury. Heureusement, le bus pour l’école Bell ainsi que des sand-wiches « anglais » nous attendaient. Ensuite, une de nos premières activités a été de passer un test de niveau de langues. Vous imaginerez notre enthousiasme un dimanche après-midi !

Le lendemain, nos trois groupes se mirent à étudier la langue et l’histoire anglaise par tranches de 1h30, suivies d’une pause de 30 minutes. Mardi et jeudi, nous sommes allés à Londres, où nous avons visité de nombreux monuments.

D’abord la Tour de Londres, construite sous Henry VIII, un des plus vieux bâtiments de la ville, ayant résisté au terrible incendie de 1666. Après une balade le long de la Ta-mise nous sommes arrivés au Globe théâtre. Ce théâtre fut construit en association avec Shakespeare, il brûla durant une représenta-tion et fut reconstruit plus tard au même endroit et de la même manière : toit de chaume, murs en colombages …

Et finalement, nous sommes arrivés à Covent Garden, petite place au centre de Londres, frémissante d’activité, de spectacles ruraux et d’une foule se promenant le nez en l’air sous l’air revigorant des premiers jours

d’automne. Les mains autours d’un thé nous imitons ces passants, nous réchauffant en nous engouffrant dans les boutiques.

Tunbridge Wells est une petite ville que nous avons visités le mercredi, une des deux seules villes royale d’Angleterre.

Beaucoup de têtes couronnées et de personnages célèbres se sont ressourcés au-tour de ce village de bien-être car l’eau y a une vertu médicinale reconnue. La deuxième visite de Londres se fit en bateau mouche d’où nous avons pu observer les grands monuments de la ville, Big ben, London Bridge, the OXO Tower, et bien d’autres. Pour clore cette belle journée, nous nous sommes rendus dans un théâtre pour assister à la comédie musicale Oliver Twist, et malgré l’accent très prononcé des personnages, les mélodies nous ont accompagnés jusque dans nos lits.

De nombreuses autres activités ont été organisées pendant le séjour, comme par exemple la construction d’un radeau (autant dire que, dans le froid anglais de début de soirée, les doigts avaient plus de mal à se mettre au travail que nos langues, mais après quelques minutes déjà, les bateaux improvisés chaviraient en envoyant l’équi-page dans l’eau froide du lac).

Et pour clore notre voyage, l’école avait organisé une « disco », nous permettant de faire connaissance avec les autres élèves ve-nant du monde entier. Quelques regrets de faire connaissance seulement à la fin de notre séjour, mais mieux vaut tard que jamais …

Une dernière nuit, haute en émotion, et nous reprenions le car pour Gatwick et l’avion pour Genève.

Hélène Gandar 2M1

Voyage à Bedgebury

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Une des tâches prioritaires entamées précé-demment dans le Département de Lettres, rendue d’autant plus importante par l’arri-vée d’un certain nombre de nouveaux professeurs, fut d’harmoniser l’enseigne-ment du français dans les sections secon-daires, de la classe de 6e aux classes termi-nales. Tout en poursuivant cette mission, il s’agit, cette année, d’établir un lien étroit avec le primaire, afin de renforcer la cohé-rence de l’enseignement du français. Un tra-vail de coordination, mené en collaboration avec les enseignants de 7e, est actuellement effectué. Par la suite, cette action sera pro-longée avec les autres niveaux du Primaire.

L’année dernière, pour la première fois, une évaluation des élèves de 6e avait été réalisée, aux normes de l’Education Natio-nale. Il s’agissait d’évaluer une palette très large de compétences, dans le cadre de trois champs : connaissance / reconnaissance des mots, compréhension / réception d’un texte, production de textes. Il s’est toutefois avéré que le nombre de compétences évaluées était excessif, certains résultats reposant sur une seule réponse de l’élève. Il a donc été décidé de concevoir une évaluation spéci-fique à Florimont, portant sur certains points

prioritaires en nombre plus restreint, mais dont le résultat serait suffisamment significatif.

Cette évaluation est actuellement en cours d’élaboration par les enseignants de 6e et de 7e et le responsable du départe-ment. Elle sera mise en œuvre au début de la prochaine année scolaire (2010-2011), et permettra un meilleur suivi personnalisé de chaque élève et, si nécessaire, la mise en place d’un processus de remédiation.

La dernière année du cycle (classe de 4e) est celle où l’on commence l’étude de la méthode de l’argumentation. Les années précédentes, celle-ci était abordée au cours du troisième trimestre et progressivement approfondie au cours de l’année de troi-sième. Il a été jugé préférable d’avancer les échéances. Narration et description sont largement étudiées dès la section primaire et durant les deux premières années du cycle secondaire : leur étude verra sa place réduite au profit de celle de l’argumenta-tion, dès le deuxième trimestre de cette année en classe de quatrième. Dès cette année également, l’étude de l’argumenta-tion occupera une plus grande place dans le programme de 3e, et cette importance gran-

dira encore à partir de la prochaine rentrée scolaire.

Il s’agit en effet de former le plus tôt possible les jeunes gens à l’exercice exigeant de la réflexion ordonnée. Celle-ci leur sera nécessaire dans un cadre scolaire, non seule-ment pour réussir en français, mais aussi en économie, histoire-géographie, philosophie, etc., également pour la suite de leurs études, et plus généralement pour la formation et la structuration de leur pensée.

Deux blogs pour le français – l’un pour le cycle, l’autre pour le secondaire supérieur – sont désormais accessibles depuis le site de Florimont. On y trouvera des liens vers des sites sélectionnés de grammaire, conju-gaison, vocabulaire, méthodes, termes litté-raires, auteurs, genres, etc. Ces blogs seront régulièrement enrichis et d’autres suivront, pour le latin et pour la philosophie.

Bernard ChérotResponsable du Département Lettres

Dernières nouvelles du département de Lettres

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Comment, mieux qu’avec un ancien, une ancienne, savoir sans détour ce qui fait l’essence de l’Institut ? Ses forces, qu’on aimerait seules entendre évoquées. Ses faiblesses aussi, importantes pour cibler les changements nécessaires à la réalisation du projet de Florimont: conduire chaque élève des plus petites classes jusqu’à la réussite de l’examen, mais aussi, et surtout, permettre à chacun de s’épanouir durablement par l’étude. Afin d’enrichir nos pratiques de l’expérience des « récents » anciens (ceux qui ont quitté l’Institut entre 2003 et 2008), nous leur avons adressé un bref question-

naire dont les résultats nous guident dans nos chantiers de réforme.

Quel que soit leur parcours, les anciens sont majoritairement satisfaits de leur cursus après Florimont (81% se disent satisfaits à très satisfaits de l’« après Florimont »). Ils sont aussi 93% à affirmer que leur passage à Florimont a constitué un avantage dans leurs études supérieures (rigueur des apprentis-sages, qualité de l’enseignement en général, bon niveau en langues, ouverture au monde par la culture). Et 70% d’entre eux jugent qu’ils ont reçu une aide suffisante dans leurs démarches d’orientation.

Globalement, le bilan est donc très positif, mais certains chiffres, certains commen-taires nous confortent dans les chantiers de réforme aujourd’hui en cours. On renforce par exemple l’accompagnement des élèves dans la construction leur projet d’orienta-tion (mise à disposition d’informations générales sur les cursus, participation aux journées portes ouvertes des universités, conférences, Forum des Métiers organisé par l’APEF, etc.).

L’enquête montre aussi que certaines forces de l’Institut peuvent parfois desservir les élèves dans leur découverte de l’après Florimont : l’encadrement est un atout incontestable pour aller vers l’examen mais, privés du suivi rigoureux et bienveillant de l’équipe pédagogique de Florimont, certains sont démunis au moment d’affronter la suite de leur parcours : ils sont près d’un tiers à souligner les inconvénients du « suren-cadrement », la difficulté à trouver seul la motivation pour travailler.

Mais il est un point qui fait l’unanimité. Tous repensent avec nostalgie à leurs années Florimont, qualifiées par certains d’« expé-rience formidable ». Les anciens soulignent massivement leur attachement à leur ancienne école et en parlent spontanément. S’ils nous disent que des choses peuvent s’améliorer, ils nous invitent surtout à préserver les forces de l’Institut, pour le bien des élèves actuellement inscrits à Florimont.

Sébastien MontessuitProfesseur d’économie

Florimont ? « Des moments inoubliables ! »

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J A N V I E R 2 0 1 0

Depuis 1953, le SUN (Students United Nations) a permis aux étudiants puis aux collégiens de participer à des simulations grandeur nature d’assemblée générale des Nations Unies. Plusieurs centaines de « délé-gations » se retrouvent chaque année au CICG pour débattre autour des « proposi-tions de résolutions » défendues par les élèves les plus méritants.

L’enthousiasme des florimontains ne se dément pas : en septembre 2009, ils étaient une cinquantaine à vouloir représenter qui les Seychelles, qui les Etats-Unis, qui la Moldavie, au total 18 pays ou membres observateurs des travaux des Nations Unies. Seuls 36 d’entre-eux pourront finalement aller au bout de l’aventure. Tout commence par un travail de découverte du pays repré-senté et de son actualité, une imprégnation nécessaire pour penser une résolution (déci-sions prises soit par l’Assemblée Générale, soit par le Conseil de Sécurité ; seules celles

du Conseil de Sécurité ont force de loi inter-nationale) qu’ils pourraient porter devant l’Assemblée Générale. Les résolutions concernaient cette année plusieurs thèmes : les médias et à la liberté d’expression, les conflits internationaux, la gestion de l’espace et des ressources ou encore les liens entre finance et éthique. Une fois les résolu-tions élaborées, vient une nouvelle sélec-tion, une sélection draconienne ! Le samedi 5 décembre dernier, réunis en « commis-sions de rédaction », tous les élèves de Florimont ont vaillamment défendus leur travail devant l’ensemble des postulants à une tribune en Assemblée Générale. Et le Yémen – représenté par T.Groell et D.Aksioutine, deux élèves de terminale – parviendra à mettre fin à plusieurs années d’insuccès pour les candidats de l’Institut. Leur résolution sera discutée devant un par-terre de près de 450 délégués venant de tous les collèges de Suisse Romande, les

20, 21 et 22 janvier 2010. Le texte « engage tous les États à modifier leurs législations nationales, afin de contraindre les banques à construire leurs activités sur la base des normes imposées par la finance islamique ». Il ne manquera pas de susciter le débat.

Pour tous ceux qui se sont présentés aux comités de rédaction et les participants à l’Assemblée générale, le Sun est un formi-dable moyen de découvrir l’art difficile de la diplomatie. Argumenter en public, défendre les positions du pays représenté font travailler des savoir-faire essentiels, le tout dans une ambiance à la fois solennelle (la mise en scène de l’Assemblée Générale dans le cadre du CICG est saisissante) et déten-due. Félicitations à tous ceux qui ont joué le jeu du SUN pour cette édition 2009-2010 et contribuent à sa réussite.

Sébastien MontessuitProfesseur d’économie

La première dizaine de l’an 2000 devrait m’inspirer de hautes considérations… Mais rien à faire : je n’arrive pas à sentir en quoi cette nouvelle décennie diffère des précé-dentes. Où en est l’homme de son évolution morale et spirituelle ? A-t-il développé da-vantage l’amour de son prochain ? Le res-pect de sa planète ? En un mot, les humains sont-ils plus humains ? On me pardonnera facilement de ne pas formuler de réponse à ces questions. Surtout ne pas gâcher la fête…

S’il est vain de tenter un état des lieux satisfaisant à l’échelle planétaire, il peut être néanmoins possible, voire utile, de réa-liser un état des lieux de mon intime petite planète intérieure. Les quelques années de cette vie qui m’a été donnée sont autre-ment plus cruciales que les belles considé-rations sur le passé ou l’avenir des autres. Sans doute est-elle infime cette vie-là, «ma» vie, au regard d’un millénaire plus une décennie. Mais elle est. Elle est même ce que je veux bien en faire. Et, par ce choix qui n’appartient qu’à moi, je décide de l’état dans lequel je souhaite laisser l’huma-nité quand je quitterai la surface de cette terre. Parfaitement : ces quelques 7 ou 8 secondes d’existence que sont mes années de vie au regard du temps cosmique auront contribué à dégrader ou à améliorer le de-gré de conscience de l’humanité tout en-

tière (pour les sceptiques : voir le PS !) Pas question, si je suis conscient de l’enjeu, de les gaspiller à d’autres choses qu’à les vivre attentivement.

Fi donc des hautes réflexions socio-po-litico-économico-philosophiques sur la vio-lence de mes voisins européens, américains, russes ou africains ! Sommes-nous plus im-buvables qu’il y a 1000 ans ? Mauvaise ques-tion ! La bonne question est : « Suis-je plus imbuvable qu’il y a un an ? » Ou, au contraire, suis-je un peu moins égoïste ? Si la réponse à cette dernière question est « oui », c’est gagné ! Et tout le reste n’a pas d’im-portance.

« Nous sommes les fils d’un monde nouveau dans le crépuscule de l’intellect et des machines (…) et nous frappons dans la nuit, nous ne savons pas la route, nous ne savons même pas nos mots ni notre sens, mais nous cognons aux portes de l’avenir, nous balbutions les paroles de l’autre homme, nous délivrons les lumières qui bâ-tiront le monde de demain aussi sûrement que les anciennes lueurs du singe ont bâti l’homme d’aujourd’hui.» En relisant cette phrase de Satprem, comment ne pas se prendre à rêver d’un monde meilleur ?

Seulement, comment faire passer l’homme de l’autre côté, celui de la lumière, si ce n’est en travaillant personnellement à mettre en soi un peu plus de clarté ?

C’est cela que je nous souhaite pour cette nouvelle année comme les autres ! Un zeste de clairvoyance. Pas pour y voir plus clair chez les autres (on y arrive assez bien !) mais en soi.

Gérard DucDirecteur Pédagogique

P.S. Remémorons-nous l’histoire (presque une histoire de Noël) de la mésange charbon-nière. Cette mésange questionnait une co-lombe : « Combien pèse un flocon de neige ? » «Rien d’autre que rien ! » fut la réponse. Alors la mésange raconta à la colombe qu’un jour où la neige tombait doucement sur son arbre, et n’ayant rien de mieux à faire, elle se mit à compter les flocons. « Et alors ? » de-manda la colombe. «Alors, dit la mésange, il en tomba 3.738.642 ! » Un silence se fit. Puis l’oiseau reprit : « Lorsque le 3.738.643e flocon toucha la branche, celle-ci cassa. »

« Rien d’autre que rien… »La colombe (sans doute apparentée à

celle de l’ONU) comprit alors qu’il ne man-quait peut-être qu’une seule personne pour que le monde bascule dans la paix.

Quelle personne ? Connaissent la bonne réponse ceux qui ont compris l’his-toire de la mésange et ne veulent pas res-sembler à un troisième volatile – celui qui plonge sa tête dans le sable pour ne pas avoir à affronter sa propre vérité…

Le SUN, les collégiens font leurs Nations Unies …

En guise de vœux