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7
BUSINESS INTELLIGENCE – TWITTER – ÉTHIQUE – GROUPON – IPV6 – BPM – ÉGYPTE
LA TECHNOLOGIE À L’ŒUVRE
Mensuel, sauf juillet • Onzième année
Numéro 114 • Mars 2011 • 4 EUR
www.smartbiz.be
Infonuagique Êtes-vous prêt pour les nuages?
TOUJOURS PLUS DE STOCKAGE
COMMENT LUTTER CONTRE LA PLÉTHORE
D’INFORMATIONS?
Bienvenue dans notre cloud.
© Belgacom 2011. Tous droits réservés. Belgacom S.A. de droit public, Bd du Roi Albert II, 27, B-1030 Bruxelles.
Le hype du cloud computing a vécu. Logique lorsque l’on sait que les bases sont désormais parfaitement jetées : convergence technologique, réseaux haut débit, appareils intelligents, datacenters virtualisés, médias numériques et plateformes logicielles ouvertes. Une chose est sûre : vous ne verrez pas le cloud, mais vous le remarquerez. Une gestion plus efficace, une fiabilité totale, une priorité absolue pour votre véritable métier… Et un atout supplémentaire : vous payez uniquement ce que vous utilisez. Mais comment vous y mettre ? Comment harmoniser votre infrastructure ICT, vos moyens de communication et vos applications au cloud ? Comment innover pour rester concurrentiel et assurer votre croissance sans perdre de vue la continuité de vos activités et la mise en œuvre de vos projets ICT ? Nous sommes là pour vous aider. Nous regroupons sur mesure toutes les solutions télécoms et informatiques. Sur votre propre site, dans le cloud ou en combinant les deux. Vous pouvez avoir l’esprit tranquille : aucun nuage à l’horizon, votre entreprise continue de tourner. Car nous nous chargeons de votre continuité et de votre évolution.
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3SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
ÉDITO
Le courriel c’est comme conduire une voiture: tout le monde pense pouvoir le faire. Mais la réalité prouve le contraire. Un politicien ou un directeur fait régulièrement la une des journaux pour avoir accidentellement envoyé son courriel au mauvais destinataire. Et il comporte souvent des choses qui n’ont rien à y faire. Je continue à trouver cela étrange. Le courriel est le moyen de communication par excellence, mais bien souvent aussi un très bon moyen de tout gâcher. Nous ratons souvent les occasions de garder des relations d’aff aires au beau fi xe ou de décrocher des contrats. Cela me fait subitement penser à une série de conseils que nous avons récemment publiés dans ce magazine. En voici distillée ma liste totalement arbitraire des pires erreurs en matière de courriel. L’horreur dans la boîte de réception:
1. Oublier que le courriel est éternel. D’après moi encore et toujours la principale leçon à retenir du cyberespace. Nous écrivons, lisons et envoyons des dizaines de courriels tous les jours. Mais ces courriels restent stockés pour toujours sur l’un ou l’autre serveur et peuvent toujours être consultés. Surtout ceux qui étaient off osants, inappropriés ou arrogants. Lorsqu’une ministre fl amande, ou sa collègue, décrit des collègues du gouvernement comme “des caricatures en téfl on et en béton”, elle aurait dû savoir que ces mots ne disparaîtraient jamais.
2. Laver son linge sale en public. Les discussions internes qui sont envoyées sont non seulement ennuyeuses pour le destinataire, mais peuvent parfois avoir de lourdes conséquences. L’exemple légendaire est le “pouvez-vous refuser cet étranger”, dans un courriel envoyé à un postulant. Ce courriel expliquait à un Turc de 34 ans qu’il n’était pas qualifi é pour le poste. Mais le message avait une suite. La secrétaire avait en eff et oublié d’eff acer le courriel interne qui se trouvait en-dessous de la réponse. Cela montre quel peut être l’impact d’un courriel.3. Copie cachée. Vous connaissez tous un collègue qui met toujours son chef en cc (carbon copy) pour montrer à quel point il bosse dur. Les
collègues bcc (blind carbon copy) sont encore pires. Dans le meilleur des cas, c’est risqué. Parfois, c’est plutôt contraire à l’éthique et sournois. Mieux vaut alors envoyer ensuite le message avec une brève explication aux personnes concernées. Là où les choses se gâtent vraiment, c’est lorsque le destinataire clique sur ‘répondre à tous’. A ne pas faire donc. Mais il est de toute façon toujours préférable de vérifi er l’expéditeur avant de cliquer sur ‘envoyer’. Ou ne compléter l’adresse courriel qu’en dernier lieu. Certains politiciens pourront vous le confi rmer.
4. Enterrer les nouvelles. BlackBerries, diff érences culturelles et surcharge de courriels font que les lecteurs ne lisent jamais plus loin que les trois premières lignes. Vous devez donc toujours mentionner les points importants au début. Les délais et les préoccupations doivent fi gurer dans les trois premières lignes. Un courriel peut être long tant que vous évitez le fourre-tout. Les longs courriels ne sont donc par défi nition pas décourageants, à condition d’être structurés.
5. Oublier que le courriel s'adresse à des êtres humains. Le courriel reste un moyen de communication entre personnes et pas entre PC. Même lorsque vous n’avez jamais vu ni entendu le destinataire. Le sarcasme ne fonctionne pas par courriel. Mieux vaut transmettre un feedback
négatif face to face.
P.-S.: Dans ce numéro de Smart Business Strategies, nous nous intéressons à l’infonuagique, pratiquement le hit de l’IT à l’heure actuelle. Nous parlons en outre de la business intelligence, du stockage, de l’IPV6 et du BPM, mais aussi de l’Egypte, des achats groupés et des informaticiens sans éthique.
RÉDACTEUR EN CHEF William Visterin • [email protected] RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Stef Gyssels • [email protected] TRADUCTION Tradutec ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Ben Caudron, Jan Custers, Dominique Deckmyn, Véronique George, Andy Stevens, Kevin Van Dooren, Roel Van Espen, Jibbe Van Oost MISE EN PAGES Nadruk, Marlies Stappaerts, Stella Weibel et Tine Van Beurden WWW.SMARTBIZ.BE Johan Vantomme SALES MANAGER Johan Nys • [email protected] SENIOR ACCOUNT MANAGER Ingrid Loyaerts • [email protected] Michel Mol • [email protected] SALES ASSISTANT Yuang-Men Tang • [email protected] Tél. 014/46.23.70 Fax 014/46.23.66 [email protected] MARKETING MANAGER Johan Vandecasteele • [email protected] Tél. 014/46.23.71 MARKETING ASSISTANT Dana Molenberghs • [email protected] Tél. 014/46.23.72 ABONNEMENTS [email protected] ÉDITEUR RESPONSABLE Diederik Vandewouer DIRECTEUR GÉNÉRAL Joris De Lannoy CONTACT AVEC LA RÉDACTION Réactions, communiqués de presse et invitations de préférence par e-mail à [email protected].
Minoc Business Press NV Parklaan 22/10 2300 Turnhout Tél: 014/46.23.00 Fax: 014/46.23.66
Minoc Business Press publie également FWD et SHOOT, les mensuels PC MAGAZINE et CLICKX MAGAZINE et les publications en ligne ZDNet (www.zdnet.be), itprofessional.be et itreseller.be. Aucune partie du présent numéro ne peut être reproduite sans l’accord écrit préalable de l’éditeur. Tous droits réservés © Minoc Business Press NV.
“LE COURRIEL C’EST COMME CONDUIRE UNE VOITURE: TOUT LE MONDE PENSE POUVOIR LE FAIRE.”
L’horreur dans la boîte de réception
WILLIAM VISTERIN,Rédacteur en chef
4SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
Antwerp Management School .............................................3C
Belgacom Corporate ......................................................................2C
Combell Group ....................................................................................49
D'Ieteren......................................................................................................... 5
Exact Software ......................................................................................19
Flexisle...........................................................................................................47
I.T. Works....................................................................................................45
Interoute Belgium ..............................................................................37
Kyocera Mita ..........................................................................................23
LaCie ..............................................................................................................33
LCL Belgium ......................................................... spot couverture
MGKTechnologies .................................................................. 4C, 46
Terremark .....................................................................................................9
Yento .............................................................................................................18
Index des annonceurs
20
30
26
42
RADAR7 Croissance douloureuse pour les achats groupés Les sites de réduction comme
Groupon font fureur, mais ont
encore beaucoup de chemin à faire.
8 À la recherche de la souris Dans son livre ‘Cognitive Surplus’,
Clay Shirky propose un regard
captivant sur les médias sociaux et
leur impact sur notre monde.
10 Licencier un informaticien sans éthique
10 Watson, l’ordinateur d’IBM, gagne à Jeopardy !
11 Allons-nous vers une nouvelle bulle Internet?
11 Le SPF Sécurité sociale est le ‘Lieu de travail de l’année’
BUSINESS14 Vous dansez, mademoiselle? La business intelligence est comme
une jeune fi lle au bord de la
piste de danse: tout le monde est
intéressé, mais peu font le premier
pas.
16 Sur Twitter, tout n’est que faux-semblant
Que peut faire une organisation
lorsque d’autres se mettent à
‘twitter’ en son nom?
TECHNOLOGIE42 Automatisez un processus
d’entreprise Dans beaucoup d’entreprises,
pratiquement tout ce qui concerne
un processus est automatisé, sauf
le processus lui-même.
44 À l’aide, il n’y a plus d’IPv4! Les adresses IPv4 sont
offi ciellement épuisées depuis le
mois dernier. Faut-il s’en inquiéter
maintenant?
ET AUSSI3 Édito • 6 Coup de crayon • 19 Chronique: Ben Caudron • 48 Chronique: Stef Gyssels • 48 Chronique: Stijn Viaene • 50 La liste: Quatre étapes
pour mettre votre pays hors ligne
DOSSIER STOCKAGE
34 Tendances en stockage Vos données sont un élément
de plus en plus essentiel
de votre société. Et elles ne
cessent d’augmenter. Un
aperçu des tendances sur le
marché du stockage.
38 Le stockage en cinq questions
Cinq questions essentielles
sur un élément IT stratégique:
votre infrastructure de
stockage.
40 Le Gargantua du stockage au bureau
Que pouvez-vous attendre de
systèmes de stockage comme
le NAS (Network Attached
Storage)?
DOSSIER INFONUAGIQUE
20 Infonuagique: le vrai et le faux
L’infonuagique fait beaucoup
parler d’elle, mais connaît aussi
de nombreuses défi nitions.
Avec les malentendus et les
discussions qui s’en suivent.
26 S’orienter vers les nuages Même si vous n’êtes pas encore
prêt pour l’infonuagique,
vous pouvez déjà prendre
des décisions qui vous
en rapprocheront et vous
procureront des avantages
immédiats.
30 Avec qui voulez-vous aller dans les nuages?
Un tour d’horizon des
principaux types d’acteurs en
infonuagique.
SOMMAIRE
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6SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
RADAR
"Les Jong CD&V se choisissent un nouveau président ce week-end suite au décès du précédent à l'âge
de 83 ans", un tweet sur le (faux) compte
Twitter "CDenVGlobalPR", en page 16.
"Le stockage a longtemps été le parent pauvre des serveurs dans une entreprise. Mais il est maintenant tout aussi important",
Steven Van Hoorebeke, managing director
chez Fujitsu Belux, en page 36.
"Le manager IT devient davantage un régisseur, qui défi nit qui eff ectuera telle ou telle tâche: le département interne ou le fournisseur d'infonuagique externe",
Paul Cornelisse, directeur outsour-
cing chez Cegeka, en page 21.La bande n'est pas morte. Google est l'un des plus grands utilisateurs de bandes
au monde", Marije Gould, vice-
president marketing chez Tandberg
Data, en page 39.
COUP DE CRAYON & QUOTES
7SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
EN BREF
Vous pouvez obtenir de meilleures conditions lorsque vous
achetez en groupe que seul. C’est l’idée de base de toute
une série de nouveaux sites Web belges ou de variantes des
versions américaines. Un site comme Groupon propose
chaque jour une offre avec au moins 50% de réduction sur
le prix original. Il peut s’agir d’un week-end à l’hôtel, d’un
repas dans un restaurant ou d’un week-end à New York. Si un
nombre prédéterminé d’internautes répondent à une offre
dans les 24 h, ils ont donc droit à une réduction de groupe.
Pour ce genre d’offres, Groupon passe des accords avec des
sociétés telles que des magasins et des restaurants. Il existe à
présent une foule de variantes locales de ce concept, comme
Groupdeal et Groupolitan.
Les achats groupés ont la cote. Il y a quelques mois, des
centaines de milliers de ménages belges ont pu s’inscrire
en ligne pour l’électricité verte. Les fournisseurs pouvaient
alors faire offre pour le contrat de groupe d’un an. Mais sur
l’Internet, l’idée est vieille comme le monde. Une société
comme LetsBuyIt.com avait déjà été fondée en 1998. Elle
a rencontré son petit succès, est entrée en Bourse puis a
fait faillite. Bien que Letsbuyit.com ait récemment fait son
retour, elle doit maintenant compter avec le succès d’autres
concurrents.
Groupon est l’un d’entre eux. “600 000 personnes sont
abonnées à notre lettre d’information quotidienne présentant
l’offre du jour”, déclare Pieter-Jan Vandepitte, managing
director de Groupon en Belgique et aux Pays-Bas. Si les gens
réagissent à une offre de Groupon, ils paient alors un bon
qu’ils peuvent ensuite échanger dans une certaine période, en
Croissance douloureuse pour les achats groupés
Les sites de réduction comme Groupon font actuellement un tabac sur l’Internet. Le nombre d’utilisateurs augmente considérablement. Mais Groupon rencontre déjà des douleurs de croissance. “J’ai finalement encore dû payer 126 euros en plus des 9 euros initialement annoncés par Groupon”. WILLIAM VISTERIN
général de six mois. Il doit normalement y avoir un minimum
de personnes intéressées. “Mais la limite est assez basse, 2 à 3
personnes, par exemple. En principe, chaque offre fonctionne”,
dit-il. Groupon propose actuellement des offres dans six villes
belges, et trois autres viendront bientôt s’y ajouter.
RetardLa forte croissance de Groupon connaît des ratés. “Il y a
quelques semaines, j’ai accepté une offre pour des truffes
italiennes. Elles ne devaient coûter que 9 euros les 100
grammes. Mais suite au courriel qui a suivi, j’ai finalement
dû payer 126 euros de plus”, témoigne le business consultant
Nick Demey, qui a testé Groupon à titre privé. Une erreur de
la rédaction, dit-on chez Groupon. “Après quelques courriels,
Groupon a fini par nous rembourser”, reconnaît Demey.
Mais cela ne s’arrête pas là, car il est maintenant question de
sociétés partenaires dont Groupon propose une offre alors
qu’elles n’ont pas signé de contrat. “Ce sont de regrettables
malentendus”, réfute Vandepitte. “Ce n’est du reste pas
toujours de notre faute. Nos partenaires nous laissent parfois
tomber”, dit-il. “Mais si une offre est annulée pour des
circonstances extérieures, nous remboursons toujours
nos clients.”
Groupon reconnaît pourtant être confrontée à des douleurs
de croissance. “Nous avons récemment engagé 30 personnes
pour combler notre retard au niveau des courriels. Nous
n’arrivions en effet pas à répondre dans les 24 h”, admet
Vandepitte. “Alors que nous devrions pouvoir le faire selon
notre modèle d’affaires.”
Clay Shirky,
'Cognitive Surplus’, The Penguin Press,
ISBN: 9781594202537,
256 pages
Admettons-le: un livre qui commence par une dépendance
massive au gin dans le Londres du 18e siècle et se termine au
21e siècle avec une fillette de quatre ans cherchant la souris
derrière la TV a pour nous une longueur d’avance. Il offre
cette perspective historique que l’on ne trouve plus guère
aujourd’hui dans les nombreux médias (en ligne) qui parlent
des réseaux sociaux.
Mais avant tout, le livre offre une assez bonne explication
à ce qui est probablement le plus grand mystère de ces dix
dernières années: “où tous ces gens trouvent-ils tout ce temps
pour maintenir tous ces réseaux sociaux en vie?”. La réponse
est assez simple: en regardant un tout petit peu moins la
TV. “Les Américains regardent la TV pendant environ 200
milliards d’heures par an. C’est deux mille fois plus que le
temps libre consacré aux projets Wikipédia” écrit Clay Shirky
dans ‘Cognitive Surplus’ pour démontrer à quel point le succès
de l’encyclopédie en ligne est en fait tout naturel. Le surplus
de temps libre remonte à la première moitié du 20e siècle,
et Shirky est même surpris que l’homme, qui est pourtant
un animal social, se soit si longtemps laissé bercer par ‘cet
émetteur’.
Mais il faut bien sûr plus que du temps libre. Les outils
technologiques sont à présent disponibles et, comme ce
fut le cas avec la découverte de l’imprimerie, cette nouvelle
technologie a un impact plus profond sur la société que
quiconque aurait jamais pu prévoir.
Shirky fait volontiers un parallèle avec l’imprimerie parce
qu’il avait à l’époque aussi fallu attendre des décennies avant
que l’on puisse mesurer l’effet de cette nouvelle technologie:
une popularisation et une explosion de nouvelles formes
de littérature, mais aussi une démocratisation de l’église
grâce aux différentes traductions de la Bible et donc aussi
indirectement la source du protestantisme.
Avec les nouvelles possibilités et le temps dont ils disposent,
les gens peuvent faire beaucoup à condition de le vouloir,
constate Shirky. Il parsème donc son livre d’exemples de
tout ce qu’il est possible de faire lorsque les gens s’unissent
pour atteindre un noble objectif: du serveur Web Apache au
À la recherche de la sourisPensez-vous que la révolution égyptienne soit le premier mouvement né sur un réseau social ayant finalement mis à genoux un chef de gouvernement? Vous en saurez plus après avoir lu le dernier ouvrage de Clay Shirky. Découvrez ‘Cognitive Surplus’, un livre captivant sur les médias sociaux et leur impact sur notre monde. STEF GYSSELS
phénomène du couchsurfing (passer la
nuit chez des particuliers à l’étranger,
qui se trouvent mutuellement via
Couchsurfing.org), de la collecte de
fonds en l’honneur d’une chanteuse
américaine aux conseils réconfortants
et utiles donnés par d’autres malades
sur Patientslikeme.com. Et il ne
manque pas de faire référence à des
sources scientifiques pour expliquer ce
‘bizarre’ comportement altruiste.
RévolutionÀ propos, la première grande
manifestation ayant débuté en ligne
et renversé un chef de gouvernement
s’est déroulée en Corée du Sud en 2008,
avec pour principales instigatrices…
les adolescentes coréennes. Elles se
retrouvaient en ligne sur le site du boys
band coréen, Dong Ban Shin Ki, et
partageaient aussi la même aversion
pour la décision du gouvernement
coréen d’autoriser de nouveau la
viande de bœuf américaine. Après
de nombreuses et interminables
manifestations, le président a démis
son gouvernement, renforcé les critères
d’importation du bœuf américain
et présenté ses excuses. La voix
traditionnellement silencieuse de
ces adolescentes a été amplifiée des
milliers de fois par le média social,
rendant soudain tout possible.
“Il vous suffit de chercher la
souris”, écrit Shirky pour clore son
argumentation en faveur d’un nouveau
monde interactif.
LIVRERADAR
8SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
La question n’est pas de savoir si
cela fonctionne mais avec
quel degré de fi abilité
Ce n’est pas sans raison que nos services de Cloud Computing sont considérés comme les meilleurs et les plus fiables du
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10SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
RADAR KORT
Auteur,
titel, uitgeverij, jaar,
xx pagina’s
IT
La majeure partie du département informa-tique du groupe textile Domo passe aux mains de Delaware Consulting. Cette acquisition garantit l’avenir du département.
Apple a démarré la production de l’iPad 2. La rumeur dit qu’il sera doté d’un processeur plus rapide et d’une caméra pour la téléphonie vidéo. Selon les chiffres actuels, la société technologique IRIS, spécialisée dans la gestion de documents, a réalisé un chiffre d’affaires de 118 millions d’euros en 2010, soit 15% de plus qu’en 2009. HP rachète le spécialiste BI américain Vertica pour un montant inconnu. Vertica est spécialisé dans les entrepôts de données.
Nomadesk va vendre ses produits en Belgique sous la marque Telenet. C’est la conséquence de l’inté-gration de Hostbasket à Telenet. Après une action de rappel la semaine der-nière, Intel va reprendre la commercialisation des chipsets pour les proces-seurs Sandy Bridge. Les chipsets présentent un défaut dans la manière dont ils traitent la saisie des données. Intel en a donc stoppé la vente afin de trouver une solution au problème. Les entreprises de ser-vices IT Eurosys et Saga ont fondé ensemble une nouvelle société: Awali, spécialisée dans l’optimi-sation pour les moteurs de recherche et dans les médias sociaux.
Le spécialiste en sécurité Internet américano- belge Vasco Data Security a conclu un accord avec le fondeur de puces amé-ricain Intel. Intel intègrera désormais le Digipass, un appareil de sécurité portable, à ses nouvelles puces.
TÉLÉCOMS Verizon reprend Terre-mark Worldwide Inc., un fournisseur d’infras-tructure IT gérée et de services infonuagiques.
L’opérateur Mobile Vikings veut étendre ses activités à l’étranger. L’opérateur en téléphonie mobile Mobistar a réalisé un chiffre d’affaires de 1,67 milliard d’euros en 2010, soit une hausse de 5,5% par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net a augmenté de 1,3%.
Dans une édition spéciale de Jeopardy !,
qui fut un jour diffusée en Belgique
comme une gageure, Watson, un
superordinateur d’IBM, a damé le pion
à deux anciens gagnants du célèbre jeu,
où les candidats doivent répondre par
une question.
A l’issue de la première manche, il
était encore ex-æquo avec l’un des
candidats, mais à la fin de la
deuxième, le superordinateur était
de loin le plus fort et il a également
remporté la troisième.
En trois épisodes, Watson a gagné
56 000 euros. Le vainqueur du jeu a
également reçu un prix de 700 000
euros. IBM a immédiatement fait
savoir qu’elle versait cette somme à une
œuvre caritative.
Watson est un petit centre de données
doté de quelque 2 280 cœurs de
processeur et de 15 téraoctets de
mémoire, réparti sur dix bâtis de
serveurs. L’ordinateur ne pouvait pas
avoir accès à l’Internet pendant le jeu
et devait donc se fier aux données
stockées. Il devait en outre réussir à
analyser les questions posées, parfois
très obscures, à la recherche de la
bonne réponse.
Watson ne se trouvait du reste pas
entre les joueurs, mais était représenté
par un écran avec une sphère colorée.
Ses réponses étaient lues par une voix
d’ordinateur caverneuse.
IBM considère la victoire de Watson
comme une nouvelle étape dans la
création d’une machine pouvant
égaler le cerveau humain. La société
avait jadis déjà fabriqué Deep Blue,
l’ordinateur qui avait alors réussi à
battre le champion du monde d’échecs
Gary Kasparov.
Watson, l’ordinateur d’IBM, gagne à Jeopardy !STEF GYSSELS/ZDNET
Licencier un informaticien sans éthique WILLIAM VISTERIN
Un peu plus d’un quart des sociétés
belges ont déjà rencontré des
problèmes liés à l’utilisation des
données informatiques contraire
à l’éthique. Au moins 13% ont déjà
licencié du personnel pour cette raison.
Telles sont les conclusions d’un tour
de table effectué par l’organisation
belge ADM auprès d’une centaine
d’entreprises.
L’étude portait sur la manière dont les
informaticiens traitent les données
confidentielles dans les sociétés et dans
quelle mesure celles-ci instaurent un
code de conduite à ce sujet. Le sondage
révèle aussi qu’un peu plus de 56%
des sociétés ont un code de conduite
formel concernant la manière de traiter
les fichiers informatiques confidentiels.
Près d’un quart n’ont absolument
aucune réglementation à ce sujet. Et
un peu moins de la moitié ne prévoient
étonnamment rien en ce qui concerne
les fichiers informatiques des clients.
Dans la majorité des
sociétés, un tel code
est repris dans le
règlement de travail.
Dans les autres cas,
cela passe par une convention de
travail individuelle ou un code de
conduite volontaire. “Un tel code de
conduite sensibilise explicitement
chaque collaborateur individuel et
chaque contractant quant à la façon de
traiter les données confidentielles et la
sécurité informatique”, déclare Freddy
Van den Wyngaert, CIO d’Agfa Gevaert
qui, depuis 2004, impose un code à
ses gestionnaires réseau et système.
“Il n’est aujourd’hui plus crédible de
faire fonctionner un département
IT sans un tel code de conduite.”
A noter également: les sociétés, et
leurs employés, ont encore fortement
tendance à considérer un tel code
comme quelque chose qui est imposé
par l’employeur plutôt que comme un
code d’honneur que l’on veut exhiber.
13%DES SOCIÉTÉS
ONT DÉJÀ LICENCIÉ UN
INFORMATICIENPOUR UNE
UTILISATION DES DONNÉES
INFORMATIQUES CONTRAIRE À
L’ÉTHIQUE.
11SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
EN BREF
Le câblo-opérateur français Numericable veut vendre ses divisions belge et luxembourgeoise, l’ex-Coditel. Numericable – qui distribue la télévision, l’Internet et la téléphonie – aurait environ 100 000 clients en Belgique, tous situés en région bruxelloise. La croissance de l’utilisation des données mobiles continuera d’exploser dans les cinq prochaines années conclut un rapport du spécialiste réseau Cisco. La société table sur une croissance moyenne de 92% par an. Sur décision de la Cour d’appel de Bruxelles, Base et Mobistar doivent baisser leurs tarifs de terminaison, comme le leur avait demandé l’IBPT, le régulateur des télécoms. L’opérateur belge Belgacom a émis une obligation publique pour un montant de 500 millions d’euros. EN LIGNE
Apple annonce un nouveau service d’abonnements pour son App Store. Vous pouvez y acheter des abon-nements à des journaux numériques, des revues, de la musique et d’autres médias. Pour les nouveaux clients démarchés via l’App Store, Apple prélève 30% de commission, comme pour toutes les autres appli-cations de sa boutique en ligne. Si ce sont les éditeurs qui amènent de nouveaux clients, ils ne doivent pas payer de commission. La fédération anglaise de football met les footballeurs en garde contre des commentaires déplacés sur Twit-ter et d’autres sites de réseau social. Le footballeur hollandais Ryan Babel de Liverpool a récemment été pénalisé pour un commentaire sur Twitter. Il s’est vu infligé une amende de 10 000 livres (11 950 euros) parce qu’il avait publié un montage photo de l’arbitre Howard Webb avec un maillot de Manchester United. MySpace se cherche un nouveau propriétaire. Rupert Murdoch de News Corp a confirmé que sa société voulait se séparer de ce qui fut un jour le site de réseau social le plus florissant. Plus d’un million de Flamands n’utilisent jamais l’or-dinateur ni l’Internet, selon une enquête effectuée pour le compte du gouvernement flamand. C’est proportionnellement plus que dans les pays voisins. Les marques qui communiquent leurs informations à un rythme trop soutenu risquent de voir leurs dis-ciples décrocher. Telle est la conclusion d’une étude d’Exact Target et de CoTweet. D’après 44% des répon-dants, une profusion de messages est la principale raison incitant à couper les ponts sur Facebook. Les téléchargements de musique légaux ont de nou-veau augmenté l’an dernier en Belgique. Un peu plus de 8 millions de morceaux individuels ont été télé-chargés en tout. Il s’agit d’une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. Le groupe Internet américain AOL a racheté le site d’actualité The Huffington Post pour un montant de 315 millions de dollars. Le site Web reçoit 25 millions de visiteurs par mois, ce qui en fait l’un des plus grands journaux en ligne.
Une étude espagnole montre que près de 75% de tous les téléchargements torrent proviennent d’une petite centaine de télépartageurs. Les chercheurs de l’université espagnole Universidad Carlos III de Madrid ont analysé le flux de téléchargement des sites tor-rent MiniNova et The Pirate Bay de 2008 à 2010.
Le service de musique en ligne Spotify n’a actuelle-ment encore aucun projet pour la Belgique. C’est ce qu’a déclaré la société en réaction à une déclaration du Ministre fédéral pour l’Entreprise et la Simplification, Vincent Van Quickenborne, qui avait laissé entendre que Spotify avait l’intention de se lancer sur le marché belge cet été. Spotify est pour l’instant déjà disponible aux Pays-Bas, en France, en Espagne, en Grande-Bre-tagne et dans certains pays scandinaves.
Allons-nous vers une nouvelle bulle Internet?WILLIAM VISTERIN
Une société Internet comme Facebook est estimée à 50
milliards de dollars. Pour le microblog Twitter, on parle de
montants comme 10 milliards de dollars. Mais une société
âgée de cinq ans, qui n’a encore jamais fait de bénéfices et
qui n’emploie pas plus de 350 personnes peut-elle valoir 10
milliards de dollars? Au plus fort de la bulle Internet, il y a
maintenant un peu plus de dix ans, la réponse aurait sans
aucun doute été ‘oui’. Les financiers investissaient à tour
de bras dans les sociétés Internet. Mais la bulle a éclaté et
le fameux paradigm shift auquel croyaient les adeptes de
l’Internet s’est fait attendre plus longtemps que prévu.
‘Les investisseurs ont-ils retenu quelque chose de cette
bulle Internet?’, voilà la question rhétorique que se pose le
Financial Times. Certains réseaux sociaux font des bénéfices.
Mais on en sait toujours peu au sujet de leurs chiffres et leurs
modèles d’affaires ne sont certainement pas plus solides que
ceux des ‘vieilles’ pointcoms. Une société comme Groupon a
déjà rejeté une offre de 6 milliards de dollars car insuffisante.
La valorisation boursière de LinkedIn est estimée à 2
milliards de dollars. Et le blog d’actualité Huffington Post
a été racheté pour 315 millions de dollars. Facebook et
Google, qui seraient dit-on prêts à débourser 10 milliards
de dollars pour une société relativement petite comme
Twitter, sont donc des cas d’école. D’après le Wall Street
Journal, le réseau social et le moteur de recherche seraient
tous deux en discussion avec la société Internet, mais il
s’agit de négociations informelles. Cela signifierait que le site
Web vaudrait deux fois plus qu’un géant de l’industrie belge
comme Bekaert.
La grande différence avec la bulle Internet est que le monde
a maintenant plus de quinze ans d’expérience de l’Internet.
Les investisseurs sont par exemple conscients qu’une société
comme Google partie de rien est
devenue un géant valant près de 200
milliards de dollars. Or Eric Schmidt,
le CEO de Google, qui se retire en avril,
voit lui aussi des signes d’une nouvelle
bulle Internet. Dans le magazine
économique suisse Bilanz, Schmidt
déclarait que les estimations de la
valeur de Twitter et de Zynga, l’éditeur
de jeux sur réseaux sociaux, sont
irréalistes. “Les gens pensent que ces
sociétés vont réaliser de grandes ventes
à l’avenir. Mais c’est loin
d’être certain.”
VALEUR DES SOCIÉTÉS INTERNET (ESTIMATION)
FACEBOOK: $ 50 MILLIARDS
TWITTER: $ 10 MILLIARDS
GROUPON: $ 6 MILLIARDS (OFFRE REJETÉE)
LINKEDIN: $ 2 MILLIARDS
Smart Business Strategies décerne
le titre de ‘Lieu de travail de l’année’
au Service public fédéral Sécurité
sociale. Avec cette récompense, la
rédaction souhaite mettre à l’honneur
des organisations qui ont introduit ce
que l’on appelle le ‘Nouveau Monde
du Travail’ de manière cohérente
et efficace. Au SPF Sécurité sociale,
les collaborateurs peuvent travailler
à la maison à certains moments
et téléphonent notamment via un
softphone sur le PC. Le bureau a lui
aussi été complètement adapté. Smart
Business Stragegies a également décerné
le titre de ‘Business telecom de l’année’,
‘Business hardware de l’année’ et
‘Business software de l’année’.
Le SPF Sécurité sociale est le ‘Lieu de travail de l’année’
Un organisation de ITProfessional.be et Smart Business Strategies
SÉMINAIRE CLOUD Le cloud est-il fait pour votre entreprise?
28 AVRIL 2011
QUAND:28 avril 20119h30 - 13h00
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SÉMINAIRE DU 28 AVRIL 2011inscrivez-vous dès aujourd’hui! D
epuis quelques années, le cloud computing est considéré comme une des tendances technologiques les plus importantes. De nombreuses entreprises hésitent cependant encore à externaliser leur infrastructure, leurs logiciels, les données et
leurs applications.En d’autres mots, il existe donc encore un fossé entre la situation des entreprises aujourd’hui et la manière dont le cloud computing s’appliquera à l’avenir. Pourtant, après que les entreprises aient massivement virtualisé leur infrastructure et se lancent maintenant dans la virtualisation de leurs applications et de leurs desktops, le cloud computing est l’étape suivante logique.Actuellement, les entreprises sont confrontées à un (trop) vaste choix: private cloud, hybrid cloud et public cloud d’un côté, infrastructure-as-a-service, software-as-a-service et platform-as-a-service de l’autre. En outre, la manière dont doit être sécurisé le cloud computing n’est pas encore claire, pas plus que la manière dont il doit être géré.
Pour éclaircir cette problématique et aider votre entreprise à faire les bons choix en matière de cloud, Minoc Business Press organise le 28 avril 2011 un séminaire ‘Business meets IT’ sur le cloud computing, dans lequel nous vous proposerons un aperçu complet de la situation de cette technologie aujourd’hui.
Nous aborderons notamment les diverses formes de cloud, la manière dont la sécurité peut être abordée et les nouvelles compétences nécessaires dans le centre de données pour faire du cloud un succès.
Minoc Business Press présentera en outre lors de ce séminaire les résultats d’une enquête exclusive sur le cloud computing qui vous permettra de vous situer par rapport à vos collègues.
Divers exemples pratiques vous permettront d’examiner comment d’autres entreprises ont abordé avec succès le cloud computing.
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08.45 Réception
09.30 Introduction par le président du jour William Visterin, rédacteur en chef de Smart Business Strategies
09.40 Keynote de Marc Vael, Président de la Cloud Computing Task Force chez ISACA
10.10 Résultats de l’étude de marché – William Visterin Spécialement pour ce séminaire, Minoc Business Press a réalisé une enquête visant à faire un état des lieux du cloud computing en Belgique.
10.30 Pause café
11.00 Customer Case: IT Service Model innovation through Cloud Computing - Resource AG (Swisscom)
11.30 Customer Case: CRM in the Cloud - DKV
12.00 Customer Case
12.30 Customer Case
13.00-14.00 Walking lunch
14SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
BUSINESS
Vous dansez, mademoiselle?Une jeune fi lle de 18 ans va au bal pour la première fois et attend timidement au bord de la piste. Beaucoup aimeraient danser avec elle, mais personne n’ose le lui demander. C’est exactement le même scénario avec la business intelligence dans les entreprises. Toutes se montrent intéressées, mais seules quelques-unes s’y lancent. DRIES VAN NIEUWENHUYSE
15SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
BI
La business intelligence (BI) est née du besoin des
organisations de retirer plus d’informations de leurs données.
La discipline n’existe que depuis quelques décennies et doit
encore faire sa place dans de nombreuses sociétés. A l’origine,
l’essor de la BI a été alimenté par une effi cacité accrue, des
données de plus en plus nombreuses, des systèmes de plus
en plus gros et puissants, un temps de réaction de plus en
plus court et une diversité de systèmes et de rapportages de
plus en plus grande. Bref, une évolution propre au secteur
TIC en général.
Ces dernières années, les attentes ont plus évolué
dans le sens de l’effi cacité. Donc plutôt: do the
right things, au lieu de do the things right. La
nécessité de créer davantage de valeur ajoutée
devient en eff et plus aiguë dans les autres
départements aussi. En tant qu’entité, le business controlling
veut à l’heure actuelle faire plus que simplement suivre les
faits. Le marché répond à cette tendance. L’ambition d’avoir
une signifi cation plus importante pour les départements est
fortement encouragée par des applications qui peuvent être
installées et entretenues sans l’aide de l’IT. Le département
fi nancier peut ainsi se mettre à créer lui-même des rapports
et l’intérêt d’un système de BI distinct de diminuer en
apparence. Même si la durabilité de cette nouvelle approche
doit encore être prouvée à long terme.
Du fonctionnement à l’innovationLa BI gérée par l’utilisateur lui-même peut marcher. Mais il
arrive parfois que le bricolage amateur commence à rendre
la barre diffi cile à franchir pour quelques utilisateurs de
l’application. Il y a en tout cas des signaux indiquant que
le rôle des TIC va changer. Le département IT du futur
sera caractérisé par une baisse d’intérêt pour les processus
purement opérationnels (ce que l’on appelle ‘RUN’). Les
extensions (pas vraiment innovantes) des applications
existantes ou la poursuite de l’automatisation des processus
existants (‘WIN’) augmenteront légèrement. Mais c’est
surtout l’intérêt pour les applications innovantes, qui
autorisent de nouveaux modèles d’aff aires, (le ‘Change’) qui
doit augmenter.
Certains parlent même de la disparition du département TIC
traditionnel qui doit devenir un catalyseur de changement
plutôt qu’une machine transactionnelle effi cace. Les
processus opérationnels se dérouleront de plus en plus
dans le nuage, les processus tactiques perdent de l’intérêt et
continueront donc à être eff ectués en interne, tandis que les
innovations stratégiques et pionnières doivent rester au sein
de la société. Les entreprises qui innovent obtiendront des
départements TIC proactifs qui ne se contenteront pas d’être
de simples exécutants.
De la photo au fi lmTant le département TIC que la BI devront passer par un
profond changement. A en croire les tendances citées dans
le livre ‘Th e New Normal’, les tâches dites hygiéniques seront
de plus en plus sous-traitées. Le remplissage d’un entrepôt
de données et l’élaboration de rapports linéaires pourront
probablement être externalisés.
D’autre part, l’expertise permettant
de créer de la valeur sur la base
de ces matériaux devra être
acquise en travaillant de manière
fondamentalement diff érente et peut-
être aussi avec d’autres collaborateurs.
Pour pouvoir remplir ce nouveau rôle,
il est clair que la BI devra continuer à
évoluer vers la gestion de la performance
et que la mesure de la performance
devra évoluer vers la gestion de la
performance. La vraie diff érence avec la
BI est en eff et le rôle que l’intelligence
analytique joue dans la fourniture des
informations. Là où la BI se contente
de photographier une situation,
l’intelligence analytique propose un fi lm
avec des images animées mettant en
évidence les changements structurels et
les tendances au fi l du temps, qui sinon
passeraient inaperçus.
Les mots-clés de cette nouvelle
approche sont search et query, deduce
et reduce. Les techniques statistiques
permettent de résumer les sources de
données et de se concentrer sur ce qui
est stratégiquement utile (reduce). Pour
rendre les données compréhensibles,
il faudra faire appel aux statistiques
descriptives, quantifi er les relations
entre les critères de mesure et bien
les comprendre (deduce). Comme
les moteurs de recherche deviennent
plus intelligents, des algorithmes de
recherche analytiques permettront
d’aller chercher les connaissances dans
les sources de données existantes (query
& search). Tout comme Google réussit
déjà maintenant à déduire beaucoup de
choses de données non structurées. La
prise de décision automatique est donc
non seulement une carte jouable, mais
aussi une nécessité absolue pour les
profi ls TIC dans une organisation.
Vers un bureau CPO?La tendance concernant les TIC est
donc claire: créer de plus en plus
de valeur avec de moins en moins
d’opérations. Les processus back-offi ce
purs, nécessaires mais à faible valeur
ajoutée, seront fortement normalisés
ou sous-traités. La nécessité de
travailler de manière structurée dans
un tel environnement innovant prouve
cependant que les TIC continuent
à jouer un rôle évident au sein de la
gestion de la performance. Si le rôle des
TIC doit encore être adapté, il serait
préférable que cela se fasse le plus vite
possible et qui plus est en allant vers
davantage de connaissance du business.
Comme la gestion de la performance
est très spécifi que et qu'elle se trouve
en périphérie d'assez bien de domaines,
certains se demandent dans quelle
mesure une entité séparée ne serait
pas encore une meilleure solution,
par exemple sous la forme d'un CPO-
offi ce. Un Chief Performance Offi cer se
chargerait alors de coordonner toutes
les tâches et les fonctionnalités de la
gestion de la performance.
Nous n'en sommes pas encore là.
Mais en attendant de comprendre
encore mieux la valeur ajoutée du
corporate performance management
en tant que telle, cette expertise
semble parfaitement à sa place
au sein du département IT et plus
particulièrement entre les mains du
CIO. Bref, au lieu de rester à attendre
au bord de la piste de danse, notre
demoiselle prend les choses en main.
Elle se lance résolument sur la piste
et invite elle-même les messieurs à
danser. Que le bal commence.
Dries Van Nieuwenhuyse est general
manager business intelligence
chez USG People, Corporate IS
et professeur invité à l’EHSAL
Management School. Il est l’auteur
de livres de BI comme “Performance
Management, van prestatiemeting naar
prestatiemanagement door de toepassing
van analytische intelligentie” et “Best
Practices in Performance Management”
édités par Lannoo Campus. (www.
hetperformancemanagementboek.nl)
Évolution du rôle du département IT
Dans un scénario idéal, le département IT
évolue de cette manière:
Beaucoup moins de RUN:
processus purement opérationnels
Un peu plus de WIN: extensions
des applications existantes ou poursuite de
l’automatisation des processus existants
Plus de CHANGE: applications
innovantes, qui débouchent sur de
nouveaux modèles d’entreprise
16SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
BUSINESS
Sur Twitter, tout n’est que faux-semblant Ce qui ressemble à première vue à un jardinet inoffensif est en réalité un buisson plein d’épines. Un message fâcheux sur Twitter a vite fait le tour du monde. Mais que peux faire une organisation lorsque d’autres se mettent à 'twitter' en son nom, comme ce fut le cas d’Electrabel, de Mobistar et du CD&V? “Les ‘Jong CD&V’ se choisissent un nouveau
président ce week-end. L’actuel est décédé à l’âge de 83 ans.” WILLIAM VISTERIN
17SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
Lorsque Gwendolyn Rutten, Open VLD, a eu maille à partir
avec le conducteur d’une voiture de société d’un prestataire
de services IT bien connu, elle l’a visiblement très mal pris.
Elle a donc empoigné son smartphone. “La Bmw 853 bqw
(realdolmen) mérite le prix du plus grossier merle au volant.
Et la politesse?”, a-t-elle publié sur Twitter. Les réactions
fusèrent. “Twitter ne peut en eff et pas devenir un pilori
unilatéral”, a réagi Bruno Segers, CEO de RealDolmen.
“Gwendolyn Rutten ferait mieux d’élaborer un projet de
loi visant à interdire l’utilisation de Twitter en voiture”,
a-t-il poursuivi. Rutten s’est ensuite excusée pour son
débordement et la discussion fut close. Rutten et (surtout)
RealDolmen s’en sont fi nalement sortis sans égratignures.
“Tant mon collaborateur que Rutten étaient sans doute sous
pression à ce moment-là. Mais Twitter n’est pas la bonne
soupape”, a-t-il réagi via le même média.
Le CaireLe couturier américain Kenneth Cole s’en est lui moins
bien tiré. L’homme a essuyé une pluie de critiques après
avoir publié un tweet suite aux émeutes en Egypte. “Millions
are in uproar in #Cairo. Rumor is they heard our new spring
collection. Now available online”, a-t-il écrit avec un lien vers
sa collection. Quatre heures après, Cole retirait son tweet et
s’excusait, disant qu’il n’avait pas eu l’intention de plaisanter
avec un sujet grave. Mais le mal était déjà fait.
Le message de Cole s’est répandu sur l’Internet
comme une traînée de poudre et des milliers de
gens ont réagi avec indignation, invitant ça et là à
boycotter sa ligne de vêtements. Comme ce fut le
cas lors de la marée noire dans le Golfe du Mexique
et de la communication grossière du géant pétrolier BP, on
a également vu apparaître assez vite un compte Twitter
qui parodiait la bourde de Cole. Le compte KennethColePR
disait notamment “People of Haiti, fall into our store for earth-
shattering savings!” D’autres utilisateurs de Twitter ont suivi et
y ont écrits des tweets semblables. Vous pouvez les retrouver
sous le hashtag #KennethColeTweets, qui apparait désormais
ça et là sur Twitter.
CD&VLes sociétés ne doivent du reste pas nécessairement gaff er
sur Twitter avant d’être parodiées. Car sur Twitter, tout
n’est que faux-semblant. Depuis la campagne électorale
de l’an dernier, il existe par exemple un compte Twitter tel
que CDenVGlobalPR, un compte qui se moque du CD&V
avec des tweets du genre “Et si on élargissait la Flandre
occidentale? Comme ça, le CD&V peut vivre.” Ou du genre:
“Les ‘Jong CD&V’ se choisissent un nouveau président ce
week-end suite au décès de l’actuel à l’âge de 83 ans.”
Les comptes de la SNCB, de Mobistar et d’Electrabel ne
sont pas non plus ceux de l’entreprise elle-même, mais bien
de plaisantins ou de clients mécontents qui envoient des
messages au nom de l’organisation. La récente mésaventure
de Carglass, le réparateur de pare-brises, prouve que de
telles pratiques peuvent être assez
ennuyeuses pour une société.
Quiconque se plaignait de Carglass
sur Twitter devait s’attendre à des
poursuites judiciaires, pouvait-on
lire sur le microblog. “Les gens qui
postent des messages avec le hashtag
#carglasszuigt: je vous signale que
nos juristes se préparent à agir contre
vous”, disait le message provenant d’un
compte Twitter intitulé FR_Carglass.
Quelques heures plus tard, le message
avait déjà été relayé par plus de cent
utilisateurs Twitter. De très nombreux
utilisateurs ont été outrés par la
manière de communiquer de Carglass.
Mais ces menaces se sont avérées
fausses. “Nous n’y sommes pour rien”, a
répondu, désespéré, le porte-parole de
Carglass lorsque nous lui avons exposé
les faits.
GoogleUne société comme Carglass connaît
bien Twitter, mais ne s’en sert pas
encore vraiment. Le compte offi ciel
sur Twitter est Carglass_FR, mais
il n’est que très peu utilisé. La
situation est connue. “Les sociétés en
prennent de plus en plus conscience
et réclament plus rapidement un
compte. Même s’il est inactif ou s’il
s’agit d’un fl ux RSS amélioré”, explique
Sofi e Verhalle de chez Talking
Heads, qui ne veut pas surestimer
l’impact des faux comptes. “Continuer
à alimenter un faux compte en
contenu demande dévouement et
persévérance”, souligne-t-elle. “Créer
un compte est vite fait mais vous
devez aussi continuer à l’alimenter.”
TelenetOeps en est un exemple. Il s’agit
d’un compte qui, selon ses propres
dires, a été créé pour les utilisateurs
Telenet dupés qui reçoivent un
mauvais service ou pas de service du
tout”. Mais le nombre de tweets postés
se compte en eff et sur les deux mains.
Les sociétés devront cependant
apprendre à faire face à de telles
situations. “Les médias sociaux sont
distribués, ce qui veut dire que vous ne
pouvez pas contrôler un canal unique
ni un nombre limité de canaux. Il y en
a des millions, et il est impossible de
les contrôler tous”, déclare Bart De
Waele du bureau Web Netlash. “Une
bien meilleure stratégie est de veiller à
être vous-même le point de référence,
et à noyer les autres voix, offi cieuses.”
De Waele compare cela à la manière
d’approcher Google. “Il est diffi cile
voire impossible d’empêcher ou de
supprimer les résultats négatifs sur
Google. Mieux vaut veiller à y mettre
vous-même beaucoup d’informations,
et de remplir de cette manière la
première page de Google avec votre
propre contenu. Ce qui renvoie les avis
négatifs à la deuxième page beaucoup
moins visible.”
Faux sur Twitter
- @SNCB & Co: la plupart des comptes Twitter (@NMBS, @SNBC, @be_rail,…) que nous avons
trouvés sur Twitter étaient ‘officieux’. @SNBC est un compte de clients mécontents.
- @Mobistar: est enregistré par un client mécontent, mais il ne fait plus beaucoup parler de lui ces
derniers temps. Le vrai Mobistar se trouve sur @PressMobistar.
- @Electrabel: est un faux compte. Il n’y a jusqu’à présent aucune trace de la ‘vraie’ Electrabel sur
Twitter, du moins en Belgique. Electrabel est du reste une société souvent raillée sur l’Internet et les
médias sociaux.
- @FR_Carglass: a communiqué l’été dernier au nom de Carglass, alors que le compte officiel est
Carglass_FR.
- @CDenVGlobalPR: peut-être bien le faux compte le plus hilarant. Avec des tweets humoristi-
ques (les uns plus raffinés que les autres) comme: “La femme de Wouter Beke a annoncé qu’elle prenait
immédiatement part à la grève du sexe nationale. #BeGov”
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19SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 201119SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
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BEN CAUDRON est sociologue et pionnier de l'Internet. Il conseille les entreprises en matière de stratégie et d'innovation.
BEN CAUDRON
Crowd Inspired ColumnCette chronique ne doit
son existence qu’aux ‘social media’. J’ai lancé l’appel
suivant sur Facebook: "je veux écrire une ‘crowd-inspired
column’. Le sujet n’est pas encore défi ni, mais voici ma
demande: postez un trio de mots-clés, les meilleurs se
retrouveront dans la chronique." Katrijn Los, jeune ado
curieuse et fi lle de deux amis d’enfance proposa "hystérie
collective - nouvelles planètes - crapauduc". Après une
brève discussion lui expliquant que ce magazine était lu
par des hommes d’aff aires, "crapauduc" a été remplacé par
"bourse". Je pouvais vraiment commencer ma chronique -
une ‘crowd inspired column’.
Elles sont désormais plus de 1 200: les nouvelles
planètes que Kepler a récemment ajoutées à la liste.
A l’exception de quelques ‘space geeks’, cette nouvelle
extrêmement intéressante semble n’inquiéter personne.
Pas d’hystérie collective, pas de strip-tease spontané lors
de manifestations organisées à la hâte.
Quelle diff érence avec la spécul(inform)ation que Steve
Jobs, l’icône de la société technologique, n’en a plus que
pour quelques semaines à vivre. Les Bourses n’ont pas
été les seules à réagir, même les chaînes de qualité ont
montré ces images désagréables, certes avec (une fausse?)
indignation. Et tous les médias de s’en faire l’écho.
Il y a quelques semaines, quelques pionniers de l’Internet,
dont votre serviteur, ont appelé à soutenir une action via
une lettre ouverte. Comme les initiateurs ont un solide
réseau via les médias sociaux, l’action a assez vite démarré.
Serait-ce donc vrai? Les médias sociaux sont-ils le nouvel
instrument pour des actions sociales pertinentes? De
manière assez inattendue, les ‘vieux médias’ ont aussi
relayé l’information. L’un d’eux a même instauré un
dialogue entre les ministres et les auteurs sous la forme
d’articles d’opinion successifs. L’eff et surprendra peut-être
les really social gurus: ce n’est qu’après qu’un vieux média
s’y soit intéressé que les signatures ont commencé à
affl uer.
Je suis le premier à parler de la force mobilisatrice de
plates-formes telles que Facebook ou Twitter, mais je reste
très circonspect quant à la pertinence sociale générale de
ces plates-formes. Le fait est que dans l’‘attention economy’,
ce sont de plus en plus les médias sociaux qui donnent le
rythme. Le départ de Moubarak a été annoncé en premier
lieu sur Twitter, mais je n’y ai pas trouvé d’analyse plus
approfondie, si cruellement nécessaire pour comprendre
les chances de réussite de la révolution. J’ai pour cela dû en
revenir aux bons vieux titres sur papier.
Mais les médias sociaux sont très utiles pour un
chroniqueur en mal d’inspiration, non?
DOSSIER
20SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
INFONUAGIQUE
INFONUAGIQUE: LE VRAI ET LE FAUXRares sont les tendances faisant autant débat et adoptées avec autant d’enthousiasme que l’infonuagique. Rares sont les termes se voyant attribuer autant de définitions différentes, avec les malentendus et les discussions qui s’en suivent. Quelles sont les affirmations que l’on entend souvent et quelle est leur véracité? STEF GYSSELS
21SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
TENDANCES
Beaucoup de malentendus et de confusions babyloniennes
portent sur la différence entre deux formes d’infonuagique
fondamentalement différentes. Il existe d’une part
aujourd’hui une offre assez vaste de logiciels qui sont
proposés sous la forme d’un service, souvent gratuit,
mais aussi payant par période ou par utilisation. C’est
ici que l’on trouve les variantes SaaS connues telles que
Salesforce, Hotmail et autres Doodle. Il y a d’autre part
l’infonuagique comme choix stratégique, où le prestataire
externe est considéré comme une extension naturelle et
presque indissociable de l’infrastructure interne. Il est ici
plutôt question d’Infrastructure as a Service ou de Platform
as a Service. Comprendre les différences entre ces deux
mondes, c’est aussi comprendre bon nombre de dialogues de
sourds auxquels vous êtes souvent confronté. Et c’est aussi
comprendre pourquoi on dispose d’aussi peu de chiffres
fiables à propos du nuage: en fait, le nuage n’existe pas, et
il faut donc relativiser chaque chiffre. Le fait que beaucoup
d’initiatives restent inaperçues de la direction et du
département IT n’y est certainement pas étranger non plus.
Affirmation 1: “Le nuage rend le manager IT superflu”
Voilà d’emblée un bel exemple de conclusion que l’on tire
lorsque l’on ne considère qu’une seule forme d’infonuagique.
Celui qui constate que les départements ou les individus se
tournent vers le nuage lorsque le manager IT ne les satisfait
pas assez vite peut conclure qu’ils n’en ont plus besoin. Mais
cela vaut uniquement pour les applications ad hoc et isolées
citées plus haut.
Si vous voulez aller dans le nuage de manière structurée, en
considérant la puissance de calcul et de stockage externe
comme une extension de votre propre infrastructure IT,
vous aurez plus que jamais besoin de votre manager IT.
“Mais il se voit toutefois attribuer un autre rôle”, avertit Paul
Cornelisse, directeur outsourcing chez Cegeka: “Il doit
apprendre à renoncer à tout contrôler et jouer davantage
un rôle de régisseur, qui définit qui effectuera telle ou telle
tâche: le département interne ou (l’) un (des) fournisseur(s)
d’infonuagique externe(s). Il doit en outre apprendre à soutenir
des choses qu’il ne contrôle pas directement, ce qui ne lui rend
pas la tâche plus facile.” Yves Schellekens, partenaire chez
CSC Belgium est convaincu que le CIO se rapprochera de plus
en plus du business: “Le CIO est de plus en plus responsable de
choses telles que la gestion des contrats, y compris les aspects
juridiques. Et cela signifie en effet qu’un certain nombre
d’anciens managers IT, qui sont plus concepteurs que chefs
d’orchestre, finiront probablement par rester sur le carreau.
Mais ceux qui restent auront un rôle encore plus important
qu’auparavant, d’autant plus que l’interaction avec l’utilisateur
final ne fera qu’augmenter.”
Affirmation 2. “Impossible d’arrêter la progression du nuage”
Selon IDC, pas moins de 50% des entreprises
utiliseraient l’une ou l’autre forme d’infonuagique
en 2011. Cela ne s’explique que si l’on comptabilise
aussi les solutions SaaS ad hoc, ce que fait IDC.
Mais il est actuellement impossible de prévoir ce
que cela implique au niveau d’un déploiement plus stratégique
du nuage. “Tout le monde s’y intéresse énormément”, dit Dirk
Debraekeleer, VP sales & marketing chez RealDolmen, “plus
de deux cents clients étaient ainsi présents à notre récente
conférence Azure (la plate-forme infonuagique de Microsoft,
ndlr). Mais cela ne veut bien sûr pas dire qu’ils vont tous
passer au nuage cette année. Il s’agira plutôt d’une approche
pragmatique: chaque fois qu’une société devra lancer un
nouveau projet, elle se demandera si elle ne peut pas en mettre
une partie dans le nuage.” Selon Debraekeleer, c’est une bonne
chose, parce que cela remettra probablement sur la table des
projets qui n’étaient jadis pas faisables.
DIRK DEBRAEKELEER,
VP sales & marketing chez RealDolmen:
"Chaque fois qu'une société devra lancer un nouveau projet, elle se de-
mandera si elle ne peut pas en mettre une partie dans le nuage."
YVES SCHELLEKENS,
partenaire chez CSC Belgium:
"Un certain nombre d'anciens managers IT finiront probablement par
rester sur le carreau."
DOSSIER
22SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
INFONUAGIQUE
Affi rmation 3. “Si seulement ce n’était pas en Inde”
L’un des principaux obstacles au nuage mondial est en eff et
une kyrielle d’objections pratiques, de principe mais aussi
légales au placement des applications et surtout des données
d’entreprises (confi dentielles) en dehors des frontières
nationales. “Dans les pays scandinaves, les entreprises sont
par exemple obligées de garder leurs données au sein de leurs
frontières ”, déclare Lennaert De Jong, sales manager chez
UC4 Benelux.
Beaucoup d’entreprises (du moins dans les pays non
scandinaves) s’en tireront en segmentant les données et les
applications, de manière à pouvoir malgré tout placer les
données les moins critiques dans un pays bon marché et
probablement garder les plus sensibles en leurs murs.
A noter que l’on abandonne ici le centre de données proche
ou le prestataire de services local pour ‘l’Inde bon marché
mais malheureusement peu fi able’. C’est manquer son coup,
pense un de nos interlocuteurs qui préfère garder l’anonymat:
“J’ai moins de problèmes avec mes données en Inde que
si elles étaient aux Etats-Unis. Ils sont nettement moins
regardant au respect de la vie privée et à la confi dentialité des
données et off rent aussi beaucoup moins de know-how qu’en
Inde. Et cette diff érence augmente chaque année.”
Affi rmation 4. “Le nuage reste une histoire technique”
Un récent sondage de Gartner réalisé auprès de deux mille
CIO place l’infonuagique en tête des priorités technologiques
pour 2011, alors que le business ne la mentionne même pas.
On pourrait donc être tenté d’adhérer à cette affi rmation,
mais l’expérience de nos interlocuteurs va cependant dans
un autre sens. “Nous nous réunissons souvent avec des
managers IT et nous constatons que ce sont plutôt les
directeurs généraux et les business managers qui parlent du
nuage”, a constaté Lieven Bergmans, general manager chez
Computacenter Belgique et Pays-Bas.
Mais il est vrai qu’il ne faut ni sous-estimer la complexité
technique, ni l’impact sur l’entreprise en général. Vous
avez énormément de pain sur la planche tant au niveau
technologique qu’organisationnel avant de pouvoir vous
lancer dans le nuage.
Affi rmation 5. “Le nuage n’est pas aussi sûr que l’infrastructure interne”
Cette affi rmation n’est absolument pas vraie pour un peu
plus de 90% des entreprises. La plupart des fournisseurs
infonuagiques, qu’ils proviennent du secteur de
l’hébergement, des télécoms ou qu’il s’agisse simplement d’un
fournisseur SaaS comme Salesforce.com, ont tellement de
clients qu’ils peuvent encore moins que vous se permettre
la moindre défaillance. Vous seriez en eff et le seul concerné,
tandis que pour ces fournisseurs, une seule fuite dans un
seul système touche et contrarie des dizaines, des centaines,
voire des milliers de clients. Ils ont outre acquis tellement
de savoir-faire au cours de ces dernières années dans le
domaine de la sécurité qu’il est particulièrement diffi cile de
les égaler.
La plupart des entreprises en sont maintenant convaincues.
“Un eff et Wikileaks s’est pourtant produit ces derniers mois”,
note L. Bergmans: “Depuis tout le battage concernant la
divulgation d’informations confi dentielles, les entreprises
commencent malgré tout à s’inquiéter de la sécurité de leurs
données dans le nuage.”
Pour James Staten, analyste chez Forrester Research,
cela n’est pourtant pas une raison de fuir le nuage: “Les
entreprises doivent comprendre que la sécurité est une
responsabilité partagée”, confi ait-il à silicon.com: “Quoi que
vous mettiez dans la machine virtuelle, à vous de veiller
Vous savez déjà qu’il existe différentes formes d’infonuagique.
Tout le monde s’est approprié un morceau du nuage. Il existe heureuse-
ment plusieurs subdivisions qui font l’unanimité. L’une d’elle repose sur
le service qui est précisément fourni.
SaaS (Software as a Service): la forme d’infonuagique la plus sim-
ple et la plus utilisée. Un progiciel ne tourne plus au sein de l’entreprise,
mais est proposé sous la forme de service (souvent gratuit) par un tiers.
Exemples connus: Google, Salesforce.com et Hotmail
PaaS: (Platform as a Service): on progresse ici d’un échelon. Le
nuage sert de plate-forme pour développer des logiciels SaaS ou même
des applications internes, lorsqu’il s’agit par exemple d’un processus de
développement unique. Exemples connus: Microsoft Azure, Amazon
Elastic Cloud et Google
IaaS (Infrastructure as a Service): C’est la forme
d’infonuagique la plus poussée: toute l’infrastructure TIC est ici
proposée sous la forme d’un service, dans le prolongement ou non
de votre propre infrastructure TIC, et payée par période ou même
en fonction de la puissance de calcul ou de la capacité de
stockage utilisée.
On y ajoute parfois encore le DaaS (Desktop as a Service), le BPaaS
(Business Process as a Service) et même le XaaS (tout sous la forme d’un
service), mais c’est plutôt sporadique.
Dimensions de l’infonuagique, volet 1
MDS_Jaarboek_Type B_A4.indd 1 26-07-2010 10:45:15
DOSSIER
24SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
INFONUAGIQUE
personnellement à ce que se soit sécurisé. La majorité des
problèmes de sécurité que nous rencontrons proviennent
en eff et d’erreurs du client, pas du prestataire de services:
ports laissés ouverts, mots de passe ou logins beaucoup trop
simples… Des comportements typiques de gens manquant
de connaissances, d’expérience ou d’implication en matière
de sécurité.”
Affi rmation 6. “Le nuage est bon pour votre image de marque”
Dans un certain sens, c’est exact. L’entreprise qui externalise
beaucoup d’applications et de données rendra le travail
mobile beaucoup plus facile: comme vous utilisez de toute
façon tout à distance, peu importe que vous soyez au bureau,
à la maison ou en déplacement.
Et cela vous rapproche de l’étape suivante. Si l’endroit où
vous travaillez n’a pas d’importance, l’appareil que vous
utilisez importe moins lui aussi. “Votre entreprise peut donc
envisager d’adopter une stratégie ‘bring your own device’”,
poursuit Y. Schellekens, “vous allez de toute manière devoir
réfl échir à la façon de rendre la vie plus agréable à votre
personnel dans les années à venir, et c’est une excellente
occasion.” “Le nuage veillera ainsi à ce que votre entreprise
soit mieux préparée pour la génération Y”, confi rme Joost
Van Hest, expert en infonuagique chez BT Benelux, “et c’est
toujours bon à prendre dans la chasse à ces jeunes talents.”
Le VDAB se sert du nuage
Comme nous l’avons déjà dit, le nombre de sociétés belges qui utilisent vraiment
l’infonuagique au niveau stratégique est encore très faible. Et celles qui le font déjà
préfèrent ne pas trop en parler. Exception notoire: le VDAB, dont le CIO Paul
Danneels était prêt à nous expliquer la manière dont ils considèrent l’infonuagique.
“Avec l’infonuagique, le VDAB veut surtout améliorer la prestation de services au
citoyen, notamment en ce qui concerne les applications qui seraient sinon beau-
coup trop lourdes à faire tourner au sein de notre propre infrastructure”, dit-il, “l’ajout
de la vidéo à votre CV en est un bon exemple: les vidéos peuvent être hébergées
ailleurs tandis que ces données peuvent être récupérées à partir de
notre portail.”
D’autres applications qui tournent dans le nuage, même s’il s’agit d’un nuage privé
des pouvoirs publics, valent la peine d’être signalées. Le VDAB s’occupe ainsi d’un
projet permettant en quelque sorte au candidat d’‘homologuer’ son CV, son cursus
scolaire et les étapes de sa carrière étant confirmée par les autorités via la Banque
Carrefour. “Le candidat devra bien sûr prendre lui-même l’initiative car nous n’allons
certainement pas permettre aux sociétés d’accéder aux données d’autrui”, ajoute P.
Danneels, “mais on peut imaginer que dès qu’elles seront familiarisées à cette possibi-
lité, les entreprises encourageront leurs candidats à vraiment franchir cette étape.”
Outre la qualité et le faible coût avec lesquels ont peut atteindre un grand public
(“Nous ne pouvons pas garantir une disponibilité de 99,98% avec nos propres res-
sources”, ajoute Danneels), l’infonuagique offre encore d’autres avantages au VDAB.
Le partage de documents avec des partenaires, par exemple, peut se faire facilement
avec Google Docs, sans que le VDAB ait à concevoir sa propre application. Un outil
rapide et flexible que l’on utilise par exemple pour gérer les formations en langue.
Ce dernier exemple montre aussi l’importance d’une bonne préparation. “Vous
devez vraiment bien savoir quelles données doivent rester dans votre propre centre
de données et quelles sont celles qui peuvent aller dans un nuage privé ou public”,
prévient P. Danneels, “et cela nécessite réellement beaucoup de travail préparatoire.”
Pour les systèmes internes, le VDAB utilise déjà une méthode permettant de savoir
de qui provient quel document. Cela aide à décider ensuite où les données
peuvent aller.
Nous avons aussi examiné en détail l’accès aux systèmes, l’identity and access
management (IAM), poursuit Danneels: “Encore plus d’efforts ont été nécessaires
pour que tout le monde puisse accéder facilement à nos systèmes en toute sécurité.”
Il aura fallu en tout un peu plus de six mois de préparation intense au VDAB pour
lancer les premières applications infonuagiques. “Et il y a aussi eu de nombreuses
discussions au niveau de la direction, où chaque étape a été soigneusement évaluée”,
admet encore P. Danneels: “Toute l’organisation doit être en mesure de participer
et en avoir la volonté. Une bonne préparation et l’intégration à la stratégie de
l’entreprise sont de ce fait essentielles.”
JOOST VAN HEST,
expert en infonuagique chez BT Benelux:
"Le nuage veillera à ce que votre entreprise soit mieux préparée pour la
génération Y."
25SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
TENDANCES
On peut également subdiviser l’infonuagique en fonction des
manières de la proposer. On distingue alors les nuages suivants:
Nuage public: C’est l’infonuagique comme on se la représente
le plus souvent: une application ou un service mis simultanément
à disposition de nombreux clients.
Nuage privé: Il se situe à l’opposé: l’infrastructure infonua-
gique est mise à disposition d’une seule entreprise, en interne ou
non, et par le département TIC de l’entreprise ou non.
Nuage hybride: C’est une combinaison des deux modèles précé-
dents: une partie de l’infrastructure TIC se trouve dans un nuage privé,
une autre partie dans un nuage public, et les deux se marient parfaite-
ment (dans l’idéal).
Nuage communautaire: Il se situe entre le nuage public
et le nuage privé. L’infrastructure est partagée par différentes
entreprises, mais celles-ci ont des intérêts communs.
On rencontre ainsi déjà différents nuages spécifiquement conçus
pour les services publics.
Dimensions de l’infonuagique, volet 2
Les gagnants
Lors de nos nombreuses interviews avec différents interlocuteurs, nous
sommes tombés sur deux fils rouges: des produits/propositions plus
souvent cité(e)s que d’autres comme exemple de ce l’on utilise souvent
actuellement. Si nous devions désigner deux gagnants dans le domaine
de l’infonuagique, il s’agirait de:
1. VCE.VCE correspond au consortium VMware-Cisco-EMC. Ce triumvirat
(qui est en fait un duumvirat car VMware a entre-temps été rachetée
par EMC) fabrique tous les éléments essentiels à chaque nuage: à
savoir respectivement la virtualisation, la connectivité et la capacité de
stockage. En unissant leurs forces et en élaborant une offre commune,
ils ont en quelque sorte lancé sur le marché un label de qualité pour
l’infrastructure infonuagique. Le fournisseur qui possède cette combi-
naison intégrée utilise cela comme argument de vente chez les clients.
2. 365 Le nouveau nom de la suite BPOS (Business Productivity Online Suite)
de Microsoft sonne déjà familièrement aux oreilles de beaucoup de
gens. Il s’agit – en simplifiant – de la version infonuagique de Microsoft
Office. Ce gagnant se situe plutôt dans la catégorie SaaS (alors que
l’on peut dire que VCE est typiquement un fournisseur d’outils pour
d’autres). 365 sort vainqueur parce que de nombreux hébergeurs et
fournisseurs d’infonuagique voient en cette plate-forme un excellent
prolongement à leurs propres services. Ils peuvent ainsi proposer un
produit infonuagique end-to-end sans devoir investir eux-mêmes dans
le développement de leurs propres logiciels, tandis que la plupart des
clients le considèrent comme une extension logique de ce qui tourne
déjà dans leur entreprise.
Acteurs sur ce marché
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DOSSIER
26SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
INFONUAGIQUE
S’ORIENTER VERS LES NUAGESSi beaucoup d’entreprises ne s’émeuvent pas vraiment du battage au sujet de l’infonuagique, cela ne signifi e par pour autant qu’elles peuvent l’ignorer. Beaucoup de décisions concernant votre architecture TIC et la manière dont les TIC supportent votre entreprise peuvent déjà vous rapprocher du nuage tout en vous procurant des avantages immédiats. Commençons par quelques conseils. STEF GYSSELS
27SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
PRÉPARATION
Comme le confirmait encore récemment une enquête du
magazine en ligne britannique silicon.com: pas moins de
25% des sociétés pensent qu’elles ne passeront jamais à
l’infonuagique. 40% prévoient de s’y lancer d’ici deux à trois
ans. Et la Grande-Bretagne est habituellement plus prompte
à adopter les nouvelles technologies que la Belgique. Nous
pouvons donc supposer que l’on avance pour l’instant
prudemment et à petits pas vers l’infonuagique chez nous
aussi, et que la majorité des entreprises ne seront prêtes
à s’y risquer que dans quelques années. Entre-temps, les
applications ‘mainstream cloud’ isolées bien connues telles
que Gmail, Hotmail ou Salesforce.com continueront bien sûr
à se frayer un chemin vers les appareils des utilisateurs finaux
ou des départements. Mais une vraie stratégie infonuagique,
initiée par la direction et dirigée par le CIO, restera encore de
la science-fiction pendant un certain temps pour la grande
majorité. Cela ne veut pas dire que vous ne devez rien faire
en attendant. Quelques interventions adéquates, tant au
niveau technologique qu’organisationnel, peuvent déjà vous
permettre de vous rapprocher fortement de l’infonuagique, et
d’en retirer immédiatement des avantages.
1. Centralisez, normalisez, consolidez, virtualisez
Appelons-les les quadruplés siamois: centralisation,
normalisation, consolidation et virtualisation sont
pratiquement inséparables. A peu près toutes les entreprises,
grandes ou petites, ont désormais compris que cela vaut
la peine d’examiner s’il est possible d’éliminer plusieurs
serveurs physiques et de les remplacer par leurs équivalents
virtuels – même avec un parc de dix serveurs.
Elles savent aussi que cela demande un solide travail de
centralisation au préalable: plus les serveurs sont centralisés,
plus il est facile de réduire les coûts. Vous ne devez d’une part
maintenir qu’une seule salle de serveurs au lieu de plusieurs,
et vous virtualisez d’autre part ceux-ci plus rapidement
et plus facilement. Cela vous permet en outre de mieux
comprendre l’intérêt d’une bonne sécurité des informations,
ajoute Peter Wilbrink, country manager de Netapp Pays-
Bas: “Comme les données ne sont plus accessibles que de
manière centralisée, une bonne sauvegarde ou reprise sur
sinistre gagne en intérêt.” Celui qui décide dès lors d’investir
dans une infrastructure de sécurité des informations
cohérente a non seulement fait un pas en direction de
l’infonuagique mais aussi d’un entrepreneuriat responsable.
La normalisation est également à conseiller: plus
votre parc de serveurs est composé de serveurs
avec des normes et des interfaces ouvertes, plus
l’ensemble est simple à intégrer et à gérer. Cela
facilite aussi le passage à la virtualisation, qui
consiste à relier tous les serveurs et les médias de stockage
et à les présenter à l’utilisateur final comme un seul grand
ensemble logique, de sorte que cet utilisateur final ne doit
pas savoir précisément sur quel(s) serveur(s) physique(s) ses
applications et ses données se trouvent. La normalisation
s’impose également au niveau des logiciels, notamment
des nombreuses applications vitales pour l’entreprise qui
ne brillent pas particulièrement par leur intégration avec
d’autres logiciels ou processus. Bien choisir une application
sur une plate-forme standard – soit développée en interne
ou achetée ou à moderniser via l’application existante – peut
en soi déjà fournir assez rapidement un ROI, selon Micro
Focus: “D’après un récent rapport de The Standish Group,
moderniser est la voie la plus rapide vers le ROI.”
Ce ne sont désormais pas les exemples qui manquent
pour démontrer que cet exercice peut déboucher sur une
solide réduction des coûts. Mais c’est aussi une excellente
préparation pour passer à un modèle infonuagique: si vous
pouvez virtualiser au sein de votre propre parc de serveurs,
vous franchirez plus facilement et plus vite le pas vers des
serveurs et des fournisseurs externes. Principalement parce
que vous serez aussi familiarisé aux côtés désagréables de la
virtualisation. “L’utilisateur final n’est en effet pas le seul à ne
plus savoir où tout se trouve physiquement: pour le manager
IT, il n’est plus toujours aussi évident de prévoir quel sera
l’impact d’un problème dans telle partie sur tout le reste”,
déclare Justin Fielder, CTO d’Easynet Global Services.
2. GérezCelui qui pense que la virtualisation des environnements
va simplifier la tâche du CIO sera déçu. Il y a effectivement
moins de serveurs et de locaux à gérer, mais la gestion
des applications et des processus professionnels dans un
environnement virtualisé n’en devient pas plus simple pour
autant. Il existe d’ores et déjà une foule d’outils pour gérer
et automatiser les logiciels, mais cela vaut probablement la
peine de tenir compte d’un éventuel passage à l’infonuagique
lors du choix, estime Ken Jackson, president d’UC4 USA:
“Beaucoup d’organisations IT s’aperçoivent qu’elles doivent
ajouter des outils sophistiqués, virtuels et compatibles avec
l’infonuagique qui sont faciles à coupler aux outils existants.
DOSSIER
28SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
INFONUAGIQUE
Une approche stratégique est donc nécessaire pour mettre
en place une solution d’entreprise totalement indépendante
d’une plate-forme.” Ce logiciel doit veiller à ce que vous
gardiez le contrôle et la vision de votre environnement actuel
mais aussi de l’infrastructure disponible si vous passez à
l’infonuagique. Dans ce cas, la facilité des allers-retours
entre l’infrastructure externe et interne jouera aussi un
rôle important, et vous avez donc intérêt à en tenir compte
lorsque vous choisissez un outil de gestion.
3. Proposez l’IT comme un service
Même si l’on est encore loin de penser à sous-traiter le
département IT ou à utiliser du matériel et/ou des logiciels
externes, on peut néanmoins se familiariser à la logique de
l’infonuagique en proposant l’IT comme un service à ses
propres collaborateurs au lieu de simplement mettre des
serveurs et des logiciels à leur disposition.
Cela ressemble à une discussion sémantique: ou l’IT
fournit des logiciels à l’utilisateur final ou du matériel
ou un service, mais ce n’est en fait pas le propos. “Au lieu
de commander des gigaoctets, des processeurs et de la
mémoire, on met maintenant l’accent sur la disponibilité
de l’infrastructure”, déclare Jessica Constantinidis,
solution leader virtualization chez Dimension Data, pour
expliquer la différence. Des concepts tels que SLA (service
level agreement) et service catalogs (listes dans lesquelles les
collaborateurs choisissent les services qui sont pertinents
pour eux) apparaissent immédiatement, et l’entreprise se
familiarise au modèle modulaire et flexible qui caractérise
aussi l’infonuagique: vous payez uniquement pour ce que
vous utilisez et non pas pour un serveur qui reste inutilisé
pendant peut-être 90% du temps. Vous attendez de ce service
qu’il réponde à des normes minimum précises. Si ce n’est pas
le cas, vous ne devez pas payer (autant).
4. Pensez à votre structure de coûts
“Lorsqu’une organisation se lance dans l’infonuagique, cela
veut dire qu’elle passe des ‘capital expenditures’ (capex)
aux ‘operational expenditures’ (opex). Vous payez un loyer
au lieu d’un investissement unique”, précise Petro Aerts,
business unit manager chez Aspex, filiale de SD Worx, “une
organisation doit par conséquent se demander si cette
transition est avantageuse au sein de sa structure financière
actuelle. Il est en effet possible qu’une entreprise dispose
aujourd’hui d’un cashflow important. La motivation à passer
à un modèle de coût opérationnel n’est alors pas très forte.”
Mais cela vaut la peine de voir au moins une fois quel effet
a la répartition d’un investissement au lieu de payer tout
directement et de devoir emprunter pour le faire. Avec le
modèle infonuagique, vous aurez certainement payé plus
à terme, mais le fait de pouvoir répartir les paiements
contrebalance peut-être ce surcoût. Si vous ne voulez
pas d’emblée passer à l’infonuagique, vous trouverez
certainement des fournisseurs de logiciels, de matériel et des
prestataires de services qui accepteront de reprendre l’une
ou l’autre forme de financement dans leur offre.
5. Pensez à vos données“Si vous comparez le coût du stockage des données en
Angleterre et en Inde, il y a de quoi être sérieusement effrayé”,
déclare Lennaert De Jong, sales manager chez UC4 Benelux:
“Alors qu’en Angleterre, cela peut tourner aux environs de 50
euros par mois par téraoctet, vous trouverez peut-être bien en
Inde des fournisseurs qui vous proposent 50 téraoctets pour
un euro”. Même s’il s’agit d’une exception, il existe bel et bien
d’énormes différences de prix entre différents pays. Donc,
même si vous êtes tenté de garder vos données en interne ou
du moins à l’intérieur des frontières nationales, cela vaut peut-
être malgré tout la peine d’examiner quelles données vous
pourriez sans problème stocker en dehors de l’entreprise, et
quelles données pourraient même passer les frontières.
Une classification complète de l’ensemble des documents et
données qui circulent dans l'entreprise est donc une bonne
préparation à l’infonuagique mais est aussi utile en interne.
Si vous savez quelles données sont les plus critiques pour
l’entreprise, vous pouvez agir en conséquence au niveau du
stockage et de la sécurité. Vous pouvez alors envisager de
stocker les documents et les données de moindre importance
sur des supports de stockage moins chers, ce qui peut
déboucher sur de substantielles économies.
6. Regardez autour de vousPendant que vous attendez tranquillement le bon moment
pour enfin vous risquer dans l’infonuagique, vous pouvez
29SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
PRÉPARATION
être sûr que plusieurs personnes et départements sont déjà
en train de faire de petits pas dans ce sens au sein de votre
organisation. Salesforce.com est bien sûr ici l’exemple le
plus connu. Mais d’autres services infonuagiques (souvent
gratuits), par exemple pour le partage de documents, photos
et présentations sont de plus en plus officieusement utilisés
comme extension aux logiciels d’entreprise officiels.
Vous pouvez bien sûr tenter d’interdire toutes ces initiatives
personnelles et refuser de les soutenir. Mais cela vaut peut-
être la peine de vous réunir avec ces utilisateurs finaux et/
ou départements, d’apprendre de leurs expériences, et de
les soutenir malgré tout afin d’acquérir de l’expérience pour
le moment où vous passerez vraiment à une mise en œuvre
stratégique de l’infonuagique.
7. Sachez ce que vous avez (et veillez à pouvoir le montrer)
Les grandes entreprises et celles qui se trouvent dans des
secteurs spécifiques s’en sont déjà aperçues: de plus en plus
d’instances extérieures peuvent venir regarder par-dessus
votre épaule ce que comporte votre infrastructure TIC, si
cela fonctionne correctement et si le fonctionnement est
suffisamment documenté.
Le transfert de l’infrastructure dans le nuage ne signifie pas
que vous en abandonniez la responsabilité au fournisseur
TIC. Concrètement, cela signifie que même si vous n’avez
pas encore d’obligations au moment où vous déplacez vos
applications et données dans le nuage, vous avez cependant
tout intérêt à veiller à être prêt pour d’éventuels audits et
contrôles ultérieurs et à choisir un partenaire en infonuagique
qui peut aussi prendre ses responsabilités le cas échéant.
Vous devez donc veiller tôt ou tard à rendre votre
environnement TIC le plus transparent possible. Vous serez
ainsi non seulement préparé à d’éventuelles “ingérences”
externes, mais cela vous aidera aussi à avoir de nouveau
une meilleure vision de votre infrastructure et de votre
département TIC. Une vision qui pourrait un jour venir bien
à point à la direction et au conseil d’administration.
8. Jouez avec les nuagesAvant de passer à un nuage public ou externe, vous pouvez
déjà mettre en place votre propre nuage interne et le mettre
à disposition des autres départements comme s’il s’agissait
d’un nuage externe. C’est ce que l’on appelle en général un
nuage privé. Vous pouvez (à terme) en confier la gestion à
un tiers, tout en gardant l’infrastructure au sein de votre
entreprise. Vous découvrirez ainsi quelles sont les possibilités
et les limites du nuage et vous serez armé pour négocier
avec les fournisseurs externes. Cela vous fournira aussi le
point de départ pour passer au nuage externe, lorsque vous
dépasserez (temporairement) la limite de la puissance de
calcul ou de la capacité de stockage. Mais avant de franchir
cette dernière étape, nous vous conseillons d’au moins
examiner les sept étapes précédentes.
LENNAERT DE JONG,
sales manager chez UC4 Benelux:
"Si vous comparez le coût du stockage des données en Angleterre et en
Inde, il y a de quoi être sérieusement effrayé."
DOSSIER
30SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
INFONUAGIQUE
AVEC QUI VOULEZ-VOUS ALLER DANS LES NUAGES?Comme pratiquement chaque nouvelle mode, l’infonuagique est aussi une tendance qui s’adresse à tous les fournisseurs. Ils se voient quasiment tous jouer un rôle dans ce nouvelle univers. L’offre est de ce fait difficile à comparer. Le tour d’horizon ci-après vous permet de faire connaissance avec les principaux acteurs. STEF GYSSELS
31SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
FOURNISSEURS
1. Les géants de l’infonuagique
On ne sait pas encore clairement à quoi ressemblera le
marché de l’infonuagique d’ici quelques années. Il semble
cependant certain que les grands noms comme Google
et Microsoft y joueront un rôle, tout comme Amazon. Ce
sont encore et toujours les premières références en tant
que fournisseurs d’une plate-forme infonuagique. De très
nombreux fournisseurs SaaS débutants conçoivent leur
application sur l’EC2 (Elastic Compute Cloud) d’Amazon,
l’App Engine de Google et désormais aussi sur Windows
Azure.
Mais cela ne signifie pas que vous aurez (devrez) jamais
(avoir) affaire à l’un de ces fournisseurs. De très nombreux
acteurs nationaux sont entre-temps en train de se préparer
pour jouer un rôle de premier plan dans la stratégie
infonuagique. Voyons quelles sont les options.
2. Les acteurs SaaSLa plupart des sociétés se limiteront encore dans un premier
temps à des initiatives infonuagiques isolées. Celles-ci sont
souvent initiées par le business lui-même, pour satisfaire des
besoins spécifiques auxquels l’organisation IT ne peut pas
répondre de manière assez rapide, flexible ou abordable. La
croissance de Salesforce.com prouve qu’il s’agit d’un marché
viable, à condition que le produit soit suffisamment pertinent
et abordable. Gmail et Hotmail sont souvent cités comme
exemples d’autres acteurs à succès, bien qu’ils s’adressent
plutôt aux consommateurs et aux plus petites entreprises.
Mais les choses commencent lentement à changer ici aussi.
Le VDAB a ainsi récemment conclu un accord avec Google
en vue de déployer Gmail dans toute l’entreprise, avec les
SLA appropriés qui ne sont évidemment pas proposés avec le
produit grand public (voir aussi en page 24).
Les éditeurs de logiciels établis cherchent aussi
à se frayer un chemin dans ce nouveau monde.
Avec des fortunes diverses. Microsoft qui, avec
Office et d’autres applications possède déjà plus de
logiciels compatibles avec l’infonuagique et a déjà
fait quelques pas au niveau de la plate-forme avec Windows
Azure, semble déjà avoir conquis sa place dans le nuage. Pour
les éditeurs de logiciels d’entreprise sophistiqués comme SAP
et Oracle, la route semble encore plus longue. Ils proposent
bien des versions en ligne de leurs produits CRM mais elles
ne sont pas accueillies avec le même enthousiasme que
Salesforce.com, par exemple. L’ERP infonuagique connaît
un accouchement difficile. Près de quatre ans après son
lancement, BusinessByDesign de SAP n’a toujours pas
dépassé le stade des huit premiers
pays pilotes. Et on parle encore moins
d’ERP SaaS chez Oracle. Il y a bien
une version à la demande, mais elle
est généralement proposée par des
partenaires.
3. Les prestataires de services
Tout le monde commence à
comprendre que, lorsque que l’on
va plus loin que ces initiatives
infonuagiques isolées et que l’on
opte pour un changement de
cap stratégique vers le nuage, un
environnement infonuagique complet
et adapté prendra plus de temps
que ce que l’on avait fait miroiter au
départ. L’infonuagique signifie bien
entendu que vous ne devez plus vous
préoccuper d’avoir assez de serveurs,
des supports de stockage et des
licences logicielles. Mais avant d’avoir
atteint ce modèle, beaucoup d’eau aura
encore coulé sous les ponts.
Préparation et intégration sont
nécessaires pour fondre aisément votre
propre force de travail en une puissance
de traitement supplémentaire dans le
nuage. C’est pourquoi les intégrateurs
et autres prestataires de services
considèrent qu’ils ont eux aussi un rôle
important à jouer dans l’infonuagique.
Idem pour les consultants, qui
peuvent aider les entreprises à aligner
l’infonuagique sur leur stratégie et leurs
besoins.
CSC a par exemple créé un Cloud
Adoption Assessment permettant aux
entreprises d’évaluer en six semaines si
PRÉPARATION ET INTÉGRATION SONT
NÉCESSAIRES POUR FONDRE AISÉMENT VOTRE
PROPRE FORCE DE TRAVAIL EN UNE PUISSANCE DE
TRAITEMENT SUPPLÉMENTAIRE DANS LE NUAGE.
DOSSIER
32SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
INFONUAGIQUE
le nuage peut les aider à réaliser leurs objectifs et dans quelle
mesure elles sont prêtes à entamer le voyage. CSC a toutefois
bien conscience que cela n’est pas pour tout le monde: cette
évaluation exige six semaines de collaboration intensive
entre CSC et l’entreprise, ainsi qu’un solide investissement
financier de 60 000 euros. CSC a dès lors développé une
version ‘light’, qui dure environ une semaine. L’analyse et
le rapportage sont évidemment moins poussés, mais cela
permet à l’entreprise d’avancer beaucoup plus rapidement.
A l’instar d’autres prestataires de services tels que Cegeka
et RealDolmen, CSC s’est également sérieusement occupée
des capacités de son centre de données. CSC continue
à installer des centres de données dans le monde entier,
tandis que les prestataires de services plus locaux préfèrent
utiliser leurs propres serveurs au sein des centres de données
locaux existants, ou même chercher à s’étendre dans le
nuage. Il semble donc qu’en ce qui concerne les prestataires
de services, on observe aussi une différence de plus en
plus nette entre les nuages nationaux et internationaux.
Cegeka et RealDolmen se concentreront davantage sur les
moyennes entreprises, tandis que CSC ciblera surtout les
grandes entreprises, souvent des multinationales. Tous ont
cependant l’ambition de proposer au client une offre globale
pour l’infonuagique: de la consultation à l’hébergement
de toute l’infrastructure en passant par l’intégration et le
développement d’applications.
4. Les hébergeurs et les opérateurs télécoms
Les hébergeurs et les opérateurs télécoms ont souvent un
double rôle à jouer. Ils aborderont d’une part directement le
client avec une offre infonuagique, généralement avec des
services de base comme la messagerie et la gestion d’agenda.
Ils deviendront d’autre part les partenaires privilégiés d’une
foule de prestataires de services comme les sociétés citées
plus haut, qui ne considèrent pas l’investissement dans un
centre de données et dans la connectivité comme faisant
partie de leur cœur de métier.
Pour eux, intégration n’a pas la même signification que pour
les prestataires de services ci-dessus. Ici, l’accent ne porte
pas tellement sur l’intégration de ce qui tourne au sein de
l’entreprise avec ce qui est mis dans le nuage, mais beaucoup
plus sur l’intégration des différents services infonuagiques,
qu’ils soient fournis ou non par l’hébergeur ou l’opérateur
télécoms, afin de les proposer facilement et de manière
intuitive au client final.
Les hébergeurs comme les opérateurs télécoms ont une
petite longueur d’avance sur les acteurs TIC traditionnels tels
qu’IBM, HP, Dell et Oracle. Cela fait déjà des années, parfois
même des décennies, qu’ils ont l’habitude de proposer leurs
produits sous la forme de services. Ils ne parlent pas de ligne
téléphonique mais de communication, ni de serveurs mais
de disponibilité. Cela semble un détail, mais il n’en est rien.
La réticence dont font preuve la majorité des fournisseurs
de matériel et de logiciels pour se lancer dans l’arène
infonuagique montre à quel point il est difficile de franchir
cette étape.
Mais les opérateurs télécoms, Internet
et les hébergeurs ont encore du
chemin à faire. Belgacom propose par
exemple encore majoritairement des
services qui sont facturés par mois,
mais se rend compte qu’il lui faudra
appliquer d’autres règles pour le nuage.
Il doit non seulement être possible de
payer un montant mensuel pour une
quantité de services précise, mais aussi
de facturer par unité utilisée et par
téraoctet stocké, sans oublier toutes les
possibilités intermédiaires. Il faudra un
certain temps avant que ces sociétés
soient prêtes à proposer les services
selon la volonté du client et pas
uniquement comme cela les arrange
le mieux.
5. Les fabricants d’infrastructure
Reste enfin le groupe des fabricants de
serveurs et de stockage. Ils cherchent
eux aussi à se faire une place dans le
nuage. Outre une division Matériel,
certains de ces acteurs – comme HP
et IBM – possèdent aussi une division
Services, qui les obligent presque par
définition à lorgner aussi le nuage. Ils
se positionnent volontiers comme le
partenaire idéal parce qu’ils maîtrisent
les deux aspects de l’infonuagique.
Mais tous les fabricants d’infrastructure
seront surtout présents sur le marché
du nuage privé, là où le client final
effectue toujours les achats lui-même
et où le département TIC propose
ses services à l’utilisateur final sous
la forme d’un service infonuagique.
Et comme fournisseur principal des
hébergeurs, des opérateurs télécoms et
d’autres acteurs, avec en tête les grands
noms de l’infonuagique que sont
Google, Amazon et Microsoft. Car dans
cette “ruée vers l’or”, c’est finalement
toujours le vendeur de pioches et de
jeans qui ramasse le plus.
DANS CETTE 'RUÉE VERS L'OR', C'EST FINALEMENT TOUJOURS LE VENDEUR DE PIOCHES ET DE JEANS
QUI RAMASSE LE PLUS.
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PROFESSIONNEL
DOSSIER
34SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
STOCKAGE
TENDANCES EN STOCKAGEDans votre organisation, rien n’est plus important que vos données. Leur stockage mérite donc une attention spéciale. Dans notre dossier consacré au stockage, nous passons en revue les principales tendances sur la base d’un sondage auprès d’une série de spécialistes en stockage, dans de grandes comme de petites entreprises. WILLIAM VISTERIN
35SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
TENDANCES
Quelles sont les principales tendances en stockage de
données et pourquoi comptent-elles pour vous? Nous
passons en revue plusieurs motivations et tendances, tant
sur le plan commercial que technologique.
1. L’explosion numérique Alors qu’au début de ce siècle, 75% des informations
mondiales étaient encore stockées sous une forme
analogique, il semble aujourd’hui qu’un peu plus de 95%
des informations soient archivées numériquement, indique
une étude de la University of Southern California. Le cap est
donc franchi. La transition du monde analogique au monde
numérique est pratiquement terminée. Les chercheurs
ajoutent encore qu’il y a trois ans d’ici, nous disposions d’une
capacité de stockage de 295 milliards de gigaoctets. De quoi
recouvrir la superficie totale des Etats-Unis et de la Chine
de treize couches de livres. La quantité de données stockées
augmente en outre chaque année de 23%.
Il s’agit non seulement de données non structurées, comme
les documents Word, PDF ou PowerPoint, mais aussi des
données vidéo qui progressent semble-t-il fortement. Une
étude du bureau Forrester indique qu’aujourd’hui, on
consacre déjà en moyenne 30% d’un réseau d’entreprise aux
données vidéo. Un pourcentage qui ne fera qu’augmenter,
selon le bureau. Les fichiers vidéo représentent aussi la
majeure partie du trafic Internet. “Une des principales
raisons à la croissance exponentielles des données est que le
nombre de flux vidéo sur Internet est en forte augmentation”,
déclare Christophe Jacques, marketing manager chez EMC.
Les sociétés ont aussi repris le fil de leurs investissements.
Fin 2010, il a constaté une forte accélération en ce qui
concerne le stockage. Les sociétés ont finalement effectué
les achats qu’elles avaient longtemps retardés. “Le marché
se normalisera de nouveau en 2011, mais les besoins en
stockage ne feront jamais qu’augmenter”, dit-il.
Outre la reprise économique, le marché du stockage
peut évidemment compter sur un autre allié habituel:
le législateur. Il agit lui aussi comme un moteur vu les
nombreuses données que les organisations doivent
conserver. “Cette législation commence à jouer un rôle pour
de plus en plus de sociétés, en particulier les américaines.
Mais aussi pour les belges, souvent en raison de la législation
européenne”, déclare Johnny Marit, responsable de la
gestion du stockage et des informations chez Symantec. “Les
sociétés sont tenues de conserver les
données pendant un certain temps,
mais aussi de pouvoir les retrouver
rapidement.”
2. Less is more La tendance ‘less is more’ montre
qu’en période de crise, les entreprises
sont près de leurs sous et gèlent les
budgets – ou pire – les réduisent. Mais
aussi qu’elles gèrent leurs données
plus intelligemment. “C’est nécessaire,
même si beaucoup de sociétés stockent
encore des données sans réfléchir, ne
serait-ce que parce qu’elles ont voulu
réagir rapidement à des opportunités
de marché”, dit J. Marit. “Mais les coûts
indirects tels que l’électricité sont
élevés. C’est pourquoi de plus en plus
d’entreprises reviennent à l’essentiel et
se demandent où elles peuvent utiliser
et gérer quelles données. Elles doivent
se consacrer beaucoup plus au storage
resource management.” Car il ne s’agit
pas d’ajouter sans cesse de nouvelles
ressources de stockage, mais de mieux
les utiliser.
Less is more réfère aussi à
la tendance constante
à la consolidation et à la
centralisation de
l’infrastructure. Le
message est ici moins (ou autant)
d’infrastructure, mais plus de
résultats. Une tendance également
perceptible pour d’autres éléments de
l’infrastructure IT. “La centralisation et
la consolidation sont principalement
liées à l’optimalisation de la gestion
et des investissements dans
l’infrastructure back-office”,
déclare Steven Demeulenaere
de chez Neoria.
DOSSIER
36SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
STOCKAGE
3. Stockage = businessSi le stockage suscite davantage l’attention des entreprises,
c’est parce qu’elles s’intéressent plus à leur propre
organisation. “Nous avons donc peu de clients qui nous
contactent parce qu’ils ont envie d’investir dans le stockage
cette année. Lors d’une première réunion, on s’aperçoit bien
vite que la demande provient d’un besoin du business”, dit
Demeulenaere.
Le stockage est aussi devenu un secteur important pour les
fournisseurs ces derniers temps. “Nous avons en eff et vu le
marché de l’infrastructure de stockage progresser mieux et
plus vite que celui du PC, par exemple”, confi e Steven Van
Hoorebeke, managing director chez Fujitsu Belux, qui a
récemment lancé ses propres produits sur le marché et qui
voit le stockage comme l’un des fers de lance pour 2011. “Le
stockage a longtemps été le parent pauvre des serveurs dans
une entreprise. Mais il est maintenant tout aussi important.
Il s’agit aujourd’hui d’un tout et vous devez aussi le proposer
comme tel en tant que fournisseur”, poursuit-il. “Mais
la chute des prix permanente sur le marché du stockage
oblige évidemment le fournisseur à proposer des services
supplémentaires, tels que les logiciels de stockage. Le
stockage en soi est devenu banal.”
4. Mieux rentabiliser les données
Le stockage des données et les logiciels connexes sont
une chose, mais que va en faire votre entreprise? Mieux
rentabiliser les données est également une tendance
importante dans l’industrie du stockage, même s’il s’agit
encore en grande partie de science-fi ction. “Les entreprises
auront de plus en plus besoin de retirer de la valeur de
leurs données en temps réel”, estime Ch. Jacques (EMC).
“Quand un client se connecte au site Web d’une entreprise,
il n’obtiendra que les informations basées sur son ancien
comportement d’achat et qui sont pertinentes pour lui
d’après son profi l”, dit-il. Au sein des entreprises, tout
l’art consistera aussi selon lui à fournir plus effi cacement
à l’employé les informations qui sont importantes
dans l’exercice de sa fonction et ce sur la base de son
comportement. Le stockage des données va donc plus loin
que le simple stockage.
Trois tendances technologiques
Outre les quatre tendances et motiva-
tions commerciales, on perçoit aussi
quelques importantes évolutions
techniques sur le marché. Bon nombre
des technologies suivantes ont pour
principale caractéristique d’être de plus
en plus accessibles pour la PME.
1. VirtualisationLa virtualisation rompt le lien entre les
systèmes matériels et les applications
ou les données qui s’y exécutent. La
tendance est manifeste. Depuis 2009, on
a davantage virtualisé que mis en service
des machines physiques. C’est surtout
le monde des serveurs qui a fait con-
naître la virtualisation, mais on l’applique
aussi de plus en plus à l’infrastructure
de stockage. En effet, au lieu de jeter
par-dessus bord les investissements
antérieurs dans le stockage et de migrer
toutes les données sur un plus gros
système, la virtualisation vous offre la
possibilité de continuer à travailler avec
l’infrastructure existante. Cela signifie
que les machines mises en service le
sont de manière plus efficace.
2. InfonuagiqueLa virtualisation est la première étape
vers l’infonuagique. “Les environne-
ments de stockage virtualisés gagneront
tout d’abord en importance. Avec les
serveurs virtualisés, ils sont en effet une
brique essentielle dans la construction
d’environnements infonuagiques
complets”, déclare Christophe Jacques,
marketing manager chez EMC. “Alors
que les grandes sociétés se tourneront
surtout vers les nuages privés et hybri-
des, les PME passeront plus vite à un
nuage public”, pense-t-il.
L’infonuagique est un sujet que nous
abordons plus loin dans ce numéro et il
s’agit aussi d’une tendance importante
dans le domaine du stockage. Même
si tout – ou presque – doit encore
commencer à ce niveau. “Comme avec
pratiquement tout ce qui a trait à l’IT, la
Belgique est à la traîne. Même s’il existe
des alternatives fiables, les gens préfè-
rent encore opter pour les supports de
stockage familiers. Même si certains ont
déjà rencontré des problèmes, comme
des sauvegardes qui échouent ou qui
n’ont pas été faites pendant le crash
d’un disque ou encore des frais de main-
tenance élevés”, déclare Jean Loyens de
chez Cherub, distributeur IT. “Rompre
cette habitude est un travail de longue
haleine. Je ne vois donc pas encore
beaucoup de changement.”
3. DéduplicationAutre tendance importante: la dédupli-
cation, souvent citée comme la panacée
à la prolifération de vos données sur
disques et sur bandes. Brièvement
résumé, le principe revient à ne sauve-
garder qu’un seul exemplaire de chaque
fichier au lieu de plusieurs dizaines dans
certains cas, lorsque ceux-ci sont par
exemple joints à un courriel envoyé à de
nombreux collègues. Le gain de place et
par conséquent les économies que l’on
peut ainsi réaliser sont généralement
assez impressionnants.
En schématisant, les données et les
fichiers sont dédupliqués avant d’être
stockés. On peut ainsi économiser
beaucoup d’espace au lieu de le gaspiller
pour des copies redondantes. Il ne faut
pas confondre la déduplication avec
la compression. Même si l’objectif est
le même – veiller à ce que les fichiers
prennent le moins de place possible
– la méthode est très différente. La
déduplication consiste à rechercher des
fichiers ou des séries de données qui
apparaissent plusieurs fois, la compres-
sion consiste plutôt à rechercher des
manières de réduire les fichiers.
Les avantages de la déduplication sont
évidents: en limitant autant que possi-
ble les données à un seul exemplaire, on
peut gagner énormément d’espace de
stockage. L’exemple ci-dessus est un cas
extrême et est souvent utilisé à tort par
les fournisseurs pour promettre un gain
de place de 80 à 90%, même s’il existe
effectivement des environnements
où l’on peut facilement atteindre ce
pourcentage.
Tous les grands fournisseurs de stockage
ont en pratique une solution de dédu-
plication, qui fait généralement partie
d’une solution de stockage complète
comme la sauvegarde ou l’archivage. La
déduplication est cependant de plus
en plus présente à différents niveaux,
comme les fichiers ou les blocs,
un fichier étant alors scindé en
différents blocs.
DOSSIER
38SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
STOCKAGE
1. Quelle est l’importance (et le prix) du stockage?
Le stockage a pendant longtemps été une technologie dans
laquelle vous préfériez ne pas investir, parce qu’elle n’off re
à première vue aucun rendement. Le stockage est en ce
sens comparable à la sécurité: vous préférez ne pas vous
en occuper, mais lorsque vous en avez besoin, vous avez
intérêt à ce que tout soit en ordre. L’intérêt pour le stockage
a cependant fortement augmenté ces dernières années
parce que l’on se préoccupe davantage de la disponibilité
immédiate des données et qu’elles doivent apporter une
réponse à de plus en plus de questions.
Les sociétés peuvent-elles encore faire face à de tels besoins
de stockage en perpétuelle augmentation? La réponse est
oui si leur budget stockage reste pratiquement identique.
La hausse des besoins en stockage s’accompagne en eff et
d’année en année d’une diminution du prix par gigaoctet
de capacité de stockage. Si une organisation maintient son
budget stockage, elle maîtrise plus ou moins ses besoins en
stockage. “Comparativement à la croissance des données,
les budgets consacrés au stockage augmenteront à peine au
cours de la prochaine décennie”, acquiesce Tom Leyden de
chez Amplidata. “La baisse des prix aide, mais elle n’est en soi
pas suffi sante”, dit-il. “Le stockage doit encore devenir plus
automatisé, plus évolutif et plus fi able. C’est seulement ainsi
que les sociétés pourront gérer plus de capacité de stockage
avec le même budget.”
2. Quelle est la diff érence entre le stockage et la sauvegarde?
La défi nition la plus simple du stockage est ‘le lieu où les
données sont stockées’. De manière plus spécifi que, on
fait généralement référence à un appareil externe relié à
l’ordinateur, sur lequel les données sont sauvegardées. A
cet égard, le stockage est presque synonyme de sauvegarde,
une copie des données que l’on conserve en cas de perte
des données originales. Une sauvegarde est donc une copie
LE STOCKAGE EN CINQ QUESTIONSNous posons cinq questions essentielles sur un élément complexe mais désormais incontournable de votre IT: votre infrastructure de stockage. WILLIAM VISTERIN
39SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
QUESTIONS
Qui utilise quoi?Le NAS est désormais quasiment présent partout dans le monde des entreprises belge, le SAN n’apparaît pratiquement que dans les grandes.
FORME DE STOCKAGESOCIÉTÉS DE MOINS DE 50 SALARIÉS
SOCIÉTÉS DE 50 À 500 SALARIÉS
SOCIÉTÉS DE PLUS DE 500 SALARIÉS
TOTAL POUR TOUTES LES SOCIÉTÉS
Direct Attached Storage (DAS) 22% 20% 34% 25%
Network Attached Storage (NAS) 21% 43% 52% 33%
Storage Area Network (SAN) 6% 30% 56% 23%
Source: InSites Consulting, Smart Business Strategies, 2010
d’un système, ce qui n’est pas tout à fait la même chose que
l’archivage. L’archivage consiste à déplacer les données de
l’environnement de production à un autre endroit (physique).
Vous le faites par exemple lorsque ces données ne sont plus
souvent modifi ées ou utilisées.
3. Quels sont les supports de stockage possibles?
On divise habituellement les supports de stockage
numériques en deux grands groupes: les bandes et les
disques. Les bandes sont depuis longtemps utilisées comme
support de stockage bon marché pour l’archivage et la
sauvegarde. Les supports optiques, comme les CD et les
DVD, n’ont jamais percé à grande échelle dans le contexte
des centres de données.
Il existe par ailleurs encore diff érentes méthodes de
stockage. DAS, NAS et SAN sont trois acronymes
derrière lesquels se cachent autant de méthodes de
stockage. DAS signifi e Direct Attached Storage, un
système de stockage externe qui est directement relié
au serveur ou client, comme les disques durs externes. Dans
le cas du Network Attached Storage (NAS), le système de
stockage est relié au serveur via le réseau de l’entreprise. Le
NAS (voir l’article: “Le Gargantua du stockage au bureau”)
est en général plus puissant que le DAS et off re aussi plus de
possibilités de gestion via les logiciels fournis. Le système
le plus puissant et le plus intelligent mais aussi le plus cher
est le Storage Area Network (SAN). Les diff érents systèmes de
stockage sont ici rassemblés en un seul réseau distinct.
Jusqu’il y a quelques années, le Fibre Channel était la
technologie la plus populaire pour la sauvegarde réseau:
les données transitaient par des connexions cuivrées ou en
fi bre optique à la vitesse de un gigabit, ce qui était la plupart
du temps impossible avec d’autres technologies. Le SCSI l’a
entre-temps rattrapé, particulièrement via la variante iSCSI,
qui peut compter sur la popularité du protocole Internet
(IP) et supporter des vitesses de plus en plus élevées grâce à
l’avènement du Gigabit Ethernet. Comparé au Fibre Channel,
l’iSCSI est plus facile à intégrer au reste du réseau.
4. Sur quel support stocker?Les sociétés veillent à ce que les données et fi chiers soient
placés sur le bon support de stockage tout au long de
leur cycle de vie: à partir du moment où ils sont créés (ou
introduits) jusqu’au moment où ils sont défi nitivement
eff acés. Il faut ici toujours trouver un équilibre entre le prix
du support de stockage et la vitesse à laquelle ce support
permet de récupérer les données. On accorde aussi plus
d’attention à la sécurité des données sauvegardées et à la
manière d’importer les données (la numérisation,
par exemple).
L’Information Lifecycle Management (ILM) est la philosophie
à partir de laquelle toute la structure de stockage doit
être esquissée et interconnectée. C’est ici qu’entrent en
jeu les logiciels de stockage, notamment pour déplacer
automatiquement les données et les fi chiers sur des supports
moins chers quand ils sont devenus moins essentiels pour
l’entreprise. “De plus en plus de sociétés pratiquent le
stockage sur plusieurs couches, ce que l’on appelle le tiered
storage. Nous constatons aussi un intérêt accru pour l’ILM”,
déclare Peter Van Spaandonk, presales enterprise servers
& storage chez Uptime. Le terme ILM est quelque peu tombé
en désuétude ces dernières années, mais le concept en soi est
plus actuel que jamais.
5. La bande a-t-elle fait son temps?
La bande est depuis longtemps utilisée comme support de
stockage bon marché pour l’archivage et la sauvegarde. Son
grand inconvénient est que les données y sont stockées
de manière séquentielle: contrairement au disque, vous
ne pouvez que faire avancer ou reculer la bande, tant pour
sauvegarder les données que pour les lire ultérieurement. La
bande n’a pourtant pas encore dit son dernier mot dans un
monde rempli de disques informatiques. Tout d’abord parce
que la majorité des données numériques mondiales sont
encore stockées sur bande. Ajoutons à cela la durée de vie
moyenne d’une bande et nous pouvons être sûrs d’encore
voir apparaître des bandes dans le paysage du stockage au
cours de ces vingt prochaines années. De moins en moins,
certes, mais elles resteront présentes. “Google est l’un des
plus grands utilisateurs de bandes au monde”, déclare Marije
Gould, vice-president marketing chez Tandberg Data. “Mais
l’utilisation des bandes, et des bibliothèques de bandes,
augmente aussi dans les PME”, dit-elle. La bande se voit
ainsi octroyer une place fi xe dans les nouvelles architectures
de stockage (ou ILM), à savoir à la fi n de la chaîne, où la
pérennité des données importe nettement plus que la vitesse
de récupération. Il est en outre de plus en plus facile de
continuer à utiliser tous les types de supports en parallèle.
DOSSIER
40SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
STOCKAGE
LE GARGANTUA DU STOCKAGE AU BUREAU
Le stockage en réseau est également devenu intéressant pour les petites sociétés. L’off re est vaste et les prix sont à la baisse depuis des années, alors qu’avec la numérisation qui va croissante, votre organisation a elle tout simplement besoin de plus de capacité de stockage. Nous examinons ce que les entreprises peuvent attendre de systèmes de stockage comme le NAS ou Network
Attached Storage. WILLIAM VISTERIN & PC MAGAZINE
41SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
NAS
Si le marché du NAS a eu le vent en poupe ces dernières
années, c’est essentiellement parce qu’il a continué sa percée
dans les PME. La progression du NAS a rendu le stockage en
réseau accessible à des sociétés pour lesquelles cela n’était
pas évident. Cela n’a au fond rien de révolutionnaire car un
tel NAS est en fait un disque réseau qui stocke des téraoctets
de fi chiers de manière centralisée sur le réseau. Du moins
pour ce qui est de la défi nition standard, car un NAS fait
encore beaucoup plus que cela. Le seuil d’utilisation d’un
NAS baisse en outre constamment. A titre d’exemple, un NAS
simple généralement basé sur Linux démarre aujourd’hui
à partir d’une centaine d’euros et off re presque autant de
possibilités qu'un ‘vrai’ serveur. La gestion et la confi guration
se déroulent via une interface Web. Mais en toute honnêteté,
nous devons bien ajouter qu’un NAS préinstallé pour un
environnement de bureau coûte plus cher, même si les prix
sont en baisse depuis quelques années.
DisquesDans sa forme la plus simple, un NAS n’est guère plus
qu’un disque dur externe avec un port réseau. Vous le
connectez directement au réseau, et son contenu est
alors aussi bien distribué sur le réseau interne que sur
l’Internet. Il faut également tenir compte de la manière dont
le NAS communique avec le reste du réseau. Cela se fait
heureusement pratiquement toujours via une connexion
réseau câblée. C’est une nécessité car des technologies
comme le Wi-Fi sont trop lentes que pour acheminer
aisément de nombreux et volumineux fi chiers.
Si vous êtes à la recherche d’un NAS, vous devez
décider du nombre de disques durs qu’il doit
(pouvoir) contenir. Cela peut aller de un à huit
ou plus. Plus il y a de disques, plus la capacité de
stockage potentielle est élevée, mais plus le NAS
est cher. Pour les petits bureaux, les fi liales ou les bureaux
à domicile, un NAS à deux disques durs s’avère être une
bonne solution économique dans bien des cas. Vous en
trouverez déjà entre 100 et 200 euros, mais sans les disques.
Certains NAS supportent aussi les disques 2,5 pouces pour
PC portable et certains vous autorisent même à retirer les
disques sans devoir éteindre le système (hot-pluggable). Des
extras sympas même s’ils ne sont pas indispensables.
Sachez qu’il existe deux formes de NAS. Il y a ceux prêts à
l’emploi – donc avec des disques préinstallés – et ceux dans
lesquels vous devez vous-même installer les disques. Dans
cette seconde catégorie, le choix du disque dur est moins
anodin que vous ne le pensez. Demandez donc toujours à
votre informaticien de contrôler au préalable avec quels
disques durs le NAS est compatible. Cela vous épargnera pas
mal de soucis, à vous et à votre département IT. Car souvent,
les problèmes n’apparaîtront qu’avec le temps ou dans des
situations très spécifi ques (uniquement dans RAID-1, par
exemple). Tous les disques SATA ne fonctionneront donc pas
correctement dans un NAS à monter vous-même. En outre,
rares sont encore les NAS à accepter des disques durs de plus
de deux téraoctets. Vous devez donc en tenir compte lors du
choix des disques. Une solution alternative consiste à acheter
un NAS qui est équipé d’usine de disques agréés comme ceux
de Western Digital, LaCie et Iomega.
InfonuagiqueUn NAS ressemble aussi un peu à un couteau suisse. Le
stockage central n’est en eff et que l’une des nombreuses
tâches que vous pouvez lui confi er. Un NAS moderne
comporte une foule de fonctions
supplémentaires comme l’hébergement
Web ou la sauvegarde, la plupart
des logiciels de sauvegarde vous
permettant alors d’utiliser un réseau
partagé comme station cible. Souvent,
un logiciel de sauvegarde est fourni
avec le NAS. En tant que société, et
département IT, un tel NAS vous
donne aussi la possibilité d’attribuer un
dossier personnel à chaque utilisateur,
de défi nir des droits d’accès et des
quotas de stockage. Les dossiers
utilisateurs peuvent en outre être
sauvegardés automatiquement. Vous
pouvez aussi connecter directement
une imprimante USB au NAS et la
partager, de manière à ce que tout le
monde puisse désormais imprimer des
documents. Dans de nombreux cas,
vous pouvez aussi streamer les photos,
les vidéos et la musique qui se trouvent
sur le NAS vers un lecteur média. Ou
enfi n envoyer des fl ux vidéo live d’une
caméra IP sur votre NAS, qui les archive
et les conserve.
Pour un appareil de stockage, c’est
avant tout la sécurité des données qui
importe. Par conséquent, les solutions
NAS off rant place pour au moins
deux disques durs sont à conseiller.
Vous pouvez alors en eff et faire appel
au concept RAID-1, qui permet de
copier vos données en miroir sur deux
disques. Si l’un des deux tombe en
panne, vous ne perdez pas de données
et tout continue à fonctionner. Un NAS
avec des disques RAID-0, où les disques
sont considérés comme une seule
grande entité, off re plus de capacité,
mais multiplie par deux le risque de
perte de données. Comme les disques
durs (même de quelques téraoctets)
ne coûtent pas très chers, il n’y a pas
vraiment de raison de courir autant
de risques. De plus, le RAID ne peut
en aucun cas servir de substitut à une
bonne sauvegarde. Un grand nombre
de produits NAS anticipent le problème
en fournissant des possibilités de
sauvegarde supplémentaires. Il est
ainsi possible de copier un contenu
sélectionné du NAS vers un disque
externe – à intervalles réguliers ou non
– ou même synchronisé avec un second
NAS. La sauvegarde vers des services
infonuagiques représente l’étape
suivante. Il semble cependant que la
plupart des fabricants NAS doivent
encore se mettre à la sauvegarde
infonuagique. Quoi qu’il en soit, si le
sort de vos données vous préoccupe
vraiment, vous pouvez toujours revenir
à une double sauvegarde locale,
associée à une sauvegarde hors site.
VitesseVient enfi n la vitesse. La vitesse de
fonctionnement d’un NAS dépend
fortement du processeur dont il est
pourvu. Beaucoup de disques réseau
sont dotés d’un processeur spécialisé,
qui n’est souvent pas assez puissant
pour supporter une connexion réseau
de un gigabit (1 000 Mbit/s). La vitesse
de travail dépend aussi de la quantité de
mémoire de travail et de la confi guration
choisie (RAID). Votre département
IT a cependant tout intérêt à prévoir
une connexion réseau la plus rapide
possible, tout simplement parce que les
meilleurs NAS peuvent transférer plus
de 12,5 MB/s, le maximum théorique
de la norme Fast Ethernet. Si cela doit
vraiment aller vite, il y a l’Ethernet
10 gigabits (10 000 Mbit/s), qui fait
désormais l’objet d’une norme et qui
commence à entrer progressivement
dans les (grandes) sociétés. La
technologie de stockage ne cesse donc
d’évoluer et les plus petites sociétés
peuvent aussi en profi ter.
Ma maison est là où se trouve mon stockageCinq astuces pour une sauvegarde réseau plus rapide
Nos collègues de PC Magazine Belgium ont proposé cinq astuces pour un NAS rapide,
mettant l’accent sur les petits bureaux et les bureaux à domicile:
1. Limitez le nombre d’utilisateurs (simultanés)
2. Connectez toujours le NAS via un câble réseau. Le Wi-Fi est trop lent
3. Prévoyez un processeur puissant, comme par exemple un processeur gigahertz
4. Evitez les goulets d’étranglement afin que toutes les cartes réseau et les switches
puissent gérer les connexions réseau rapides
5. Débranchez autant que possible les services NAS que vous n’utilisez pas.
42SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
TECHNOLOGIE
Automatiser un processus d’entrepriseDifférents processus sont effectués au sein de votre organisation. Vous utilisez à cet effet des applications de traitement de données, ce qui est d’une grande aide. Mais le problème est que le processus d’entreprise n’est lui pas soutenu par un logiciel. Les Business Process Management Suites ont pour ambition de vous y aider. CHRISTIANE VANDEPITTE
43SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
BPM
L’idée n’est pas nouvelle. Les logiciels du type ‘Enterprise Application Integration’
font avancer le travail grâce à l’échange de données entre des applications qui
ne se connaissent pas. Les logiciels du type ‘workfl ow automation’ font circuler
le ballon en incitant les membres du personnel à eff ectuer certaines tâches.
Lorsque l’utilisateur clique sur OK dans son application, celle-ci va non seulement
sauvegarder les données saisies, mais par exemple aussi envoyer un courriel au
membre du personnel qui doit eff ectuer la prochaine étape du processus, comme
un supérieur qui doit approuver un achat.
Une Business Process Management Suite (BPMS) part de cette idée,
et va même encore plus loin dans la collaboration des personnes
et des applications sur la base des processus d’entreprise. Reste à
savoir ce que ces applications peuvent représenter pour vous et
pourquoi votre société devrait se mettre à utiliser une telle suite.
“Parce qu’une société qui adopte de meilleurs processus d’entreprise peut se
démarquer de la concurrence”, déclare Jean-Michel Ghyoot, technology and
solution consultant chez Software AG. Un manager peut, selon lui, s’engager dans
cette voie pour plusieurs raisons. “Une première raison est la volonté de mesurer
l’exécution d’un processus d’entreprise. On peut le faire en temps réel. L’objectif
étant de permettre l’intervention immédiate du responsable.”
Productif Beaucoup d’organisations mesurent la durée d’un processus – par exemple
combien de temps dure en moyenne le traitement d’un dossier de sinistre
auprès d’une compagnie d’assurance? Tout comme une société qui expédie des
marchandises par containers dans le monde entier aime savoir combien de temps
le container X sera bloqué dans le port Y. On peut aussi mesurer l’exécution
d’un processus d’entreprise a posteriori, à la fi n d’une période. Le but est alors de
permettre l’analyse et l’amélioration du processus.
Il y a encore d’autres bonnes raisons d’envisager le développement d’une BPMS. Le
manager veut parfois savoir si le processus est eff ectué selon les règles. Ce n’est en
eff et pas souvent le cas en réalité. Ou parfois savoir si les applications logicielles
sont effi caces et si les systèmes IT fonctionnent correctement. Parfois, le manager
veut tout simplement savoir si le personnel est assez productif.
La mise en œuvre d’une bonne BPMS profi te du reste non seulement au manager
mais aussi à tout le personnel. Le membre du personnel qui doit eff ectuer une
action ou prendre une décision préférera recevoir toutes les données en une fois au
lieu de devoir aller les chercher dans diff érentes applications.
AutomatisationL’étape suivante est l’automatisation des processus d’entreprise. “Si nous partons
du cas où la société possède plusieurs applications pour le traitement des
données – et que ces applications ne sont pas intégrées – je vois trois manières
d’automatiser la succession des étapes d’un processus”, déclare J.-M. Ghyoot.
Une société peut, selon lui, passer aux services, des logiciels que l’on interroge pour
certaines applications. “Dans le cas d’une application Internet pour la prise des
commandes, on peut par exemple utiliser un service pour eff ectuer une recherche
dans les données du client, parmi lesquelles sa limite de crédit”, dit-il. “Un autre
exemple est que l’on peut utiliser un service pour rechercher des données dans
deux applications diff érentes, comme une application ERP et une autre. L’output du
service est alors la combinaison des données provenant des deux applications.
Une autre approche consiste à construire un pont entre les applications présentes
et le logiciel de gestion de documents, par exemple Documentum ou Filenet. “Mais
on peut aussi faire en sorte que l’application demande à
l’utilisateur d’agir.”
Chaque société a ses propres raisons d’appréhender les
processus d’entreprise et de les automatiser. “Chez nous,
c’est le contrôle qualité qui en a été à l’origine. C’est pourquoi
la modélisation de nos processus d’entreprise est un point
de départ important depuis des années”, déclare Freddy
Quinart, IT manager chez Recupel, l’asbl qui organise
la collecte et le recyclage des déchets d’équipements
électriques et électroniques (DEEE) dans toute la Belgique.
“Dans le cadre d’un plan stratégique, nous avons en outre
récemment décidé qu’il était temps de revoir nos systèmes IT
en profondeur. Nous avons donc poursuivi le développement
des modèles existants, jusqu’au niveau des tâches, comme
cela s’appelle dans la notation BPM. Le but du reengineering
des applications est bien entendu de travailler de manière
orientée services et de soutenir le workfl ow humain dans les
processus.”
ITUn projet portant sur l’automatisation des processus part
généralement du fait que les sociétés estiment nécessaire
de mesurer l’exécution de certains processus. “Le manager
de la société explique alors à nos consultants quels
processus d’entreprise posent problème et quels sont les
Key Performance Indicators que l’on veut atteindre”, déclare
J.-M. Ghyoot. “Après quoi, il s’agit de créer les critères de
mesure. “Cette étape ne dure que deux à trois mois. Sur
la base des résultats, le management décide si cela vaut
la peine de mettre un projet sur pied pour automatiser le
processus en question”, poursuit Ghyoot. “Nous établissons
ensuite un modèle du nouveau processus. Il est mis en
œuvre et introduit. C’est déjà un bon point si vous avez une
architecture orientée services, à savoir une architecture
reposant sur des services qui se comprennent mutuellement
car vous pouvez alors beaucoup plus facilement introduire
une fonctionnalité là où vous en avez besoin.”
L’initiative vient parfois du département informatique,
comme ce fut le cas chez Colruyt. “Chez nous, l’initiative
est venue du département IT. Nous pensons que nous
pouvons mieux répondre aux besoins du reste de la société
avec une architecture orientée services”, explique Brechtel
Dero, chief enterprise architect chez Colruyt. “La première
étape concerne l’architecture: nous voulons cartographier le
fonctionnement de l’entreprise notamment en modélisant les
processus d’entreprise”, ajoute Dero. Notre société possède sa
propre approche pour les projets de développement logiciel.
La seconde étape consiste à adapter celle-ci de manière à
pouvoir travailler avec des services pour ensuite installer les
diff érents composants.”
Christiane Vandepitte ([email protected]) est
consultante indépendante.
Acteurs sur ce marché
44SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
TECHNOLOGIE
À l’aide, il n’y a plus d’IPv4!
C’est désormais offi ciel: les adresses Ipv4 sont épuisées depuis le mois dernier. Faut-il s’en inquiéter maintenant? Aurions-nous dû tous passer à IPv6 depuis longtemps? Ou n’en sommes-nous pas encore là? Smart Business a cherché les réponses aux questions les plus préoccupantes. STEF GYSSELS
45SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
ADRESSES IPIT WORKS
“Les adresses IP sont épuisées”, qu’est-ce que cela veut dire?Cela signifi e que l’IANA a distribué le dernier lot d’adresses IPv4 qui était encore disponible pour les
RIR.
IANA? RIR? Cela existe aussi en français…?IANA signifi e Internet Assigned Numbers Authority, l’organisation qui est responsable de la
distribution des adresses IP. La répartition des adresses se fait graduellement: l’IANA les répartit
entre les cinq RIR ou Regional Internet Registries, qui correspondent en gros aux cinq continents (voir
aussi encadré). Ces RIR distribuent à leur tour les adresses aux LIR (Local Internet Registries), qui
peuvent aussi bien attribuer les noms de domaine (.be) que les domaines internationaux (.com, .gov,
.biz, etc.).
Ne peut-on donc à présent plus distribuer d’adresses?Si, car même si le dernier bloc a été distribué au sommet de la pyramide, il faudra encore un certain
temps avant que ces blocs ne soient épuisés au niveau ‘régional’ et ‘local’. Le schéma montre bien
le fonctionnement du système: le seau supérieur est vide, mais les autres seaux pourront encore
abreuver chaque continent et pays pendant un certain temps. Selon Marc Van Wesemael, general
manager du gestionnaire des noms de domaine .eu Eurid, l’Asie sera la première à épuiser son stock,
vers la mi-2011. “Pour l’Europe et l’Amérique, cela se passera dans le courant de 2012, ajoute Van
Wesemael.
Et ensuite?Ensuite, il faudra passer à IPv6.
On peut faire appel à des palliatifs comme les adresses IP dynamiques, qui sont donc attribuées
lorsqu’un appareil se connecte au réseau, ou le NAT (network address translation) permettant à des
dizaines ou parfois des centaines d’hôtes de se cacher derrière une seule et même adresse IP. Un peu
comme une société avec un seul numéro de téléphone, qui est relié au central à partir duquel on peut
eff ectuer un transfert vers tous les appareils internes.
Mais cela est en contradiction avec l’idée de l’‘internet of things’, où chaque objet au monde reçoit une
adresse IP et est connecté au worldwide web. Pour y parvenir, IPv6 est pour l’instant la seule voie à
suivre.
IPv6 est-il meilleur qu’IPv4?Il durera en tout cas beaucoup plus longtemps. Les adresses IPv4 sont composées de quatre blocs
numériques, tandis que les adresses IPv6 comportent six blocs alphanumériques, qui acceptent
donc aussi bien les chiff res que les lettres. La diff érence est spectaculaire: alors qu’IPv4 n’a pu fournir
qu’environ 4 milliards d’adresses IP (4, suivi de neuf zéros), IPv6 en fournira pas moins de 3,4 * 1038
(34, suivi de 37 zéros).
Sommes-nous prêts pour IPv6?Oui et non. Oui parce que la majorité des sociétés confi ent leur connexion Internet et l’hébergement
de leur site Web à un fournisseur externe. Ces fournisseurs s’y sont vraisemblablement déjà préparés,
mais mieux vaut tout de même s’en assurer.
Non, parce que les sociétés qui gèrent leurs sites elles-mêmes ne s’y sont pour l’instant pratiquement
pas préparées. “De tous les sites Web du Top 100 belge, celui de la RTBF est le seul à être prêt pour
IPv6”, déclare Eric Vyncke, distinguished system engineer chez Cisco Systems et membre de l’IPv6
Council Belgium “et viennent ensuite surtout les universités qui, avec des initiatives comme Belnet,
sont en avance sur les autres. Espérons que le gouvernement prendra à temps les mesures pour
inciter les autres à franchir le pont. Ce n’est pas vraiment diffi cile: à la RTBF, toute la migration vers
IPv6 a duré à peine une heure.”
Source: Cisco SystemsSchéma d'attribution des adresses IPv4:
Même si le dernier bloc a été distribué par l'instance centrale, il faudra encore un certain temps
avant que les registres régionaux tombent à cours d'adresses.
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47SMART BUSINESS STRATEGIES
MARS 2011
ADRESSES IP
Est-ce difficile de s’y préparer?Pas vraiment. La plupart des appareils réseaux qui ont été vendus ces
dernières années étaient déjà prêts à traiter les adresses IPv6. Seuls les
vieux dispositifs sont donc à remplacer assez rapidement.
En outre, dans la plupart des cas, il n’y a pas non plus urgence à s’y
préparer. IPv4 n’a pas encore complètement disparu: il faudra encore un
peu plus de dix ans avant que toutes les adresses IPv4 soient remplacées.
Pourquoi devrait-on se dépêcher de passer à IPv6?Plusieurs raisons incitent à y réfléchir.
Premièrement, les applications exigeant l’IPv6 ne tarderont pas à
apparaître. Ce sont surtout des applications nécessitant que chaque
appareil ait sa propre adresse IP fixe et visible pour tous. Etablir une
connexion VoIP ou vidéo directe, par exemple. Avec un service comme
Skype, il est certes possible d’atteindre un PC qui n’a qu’une adresse IP
privée traduite via NAT. “Mais cela demande un rafistolage inélégant”,
déclarait Jan Torreele, directeur technique de l’ISP belge pour la
recherche et l’enseignement Belnet, à itprofessional.be: “Toute la suite
de protocoles IP a été conçue pour une connexion end-to-end. Avec le
NAT, vous la brisez. Et vous pouvez plus difficilement faire des choses
innovantes.”
Windows 7 et sa variante serveur Windows 2008 fonctionnent eux aussi
mieux avec IPv6 qu’avec IPv4. “Au fur et à mesure qu’une société passe à
ces versions plus récentes du système d’exploitation Microsoft, le besoin
de l’IPv6 augmente”, prédit E. Vyncke, “surtout lorsque vous voulez faire
du clustering ou du mirroring, ou utiliser le Direct Access VPN.”
Enfin, c’est aussi une question de disponibilité: lorsque les adresses
IPv4 seront complètement épuisées, surtout en Asie, la percée d’IPv6
s’accélérera. Cela veut dire aussi que de plus en plus de vos clients et
fournisseurs (surtout internationaux) pourront commencer à vivre dans
un monde ‘IPv6 only’ et qu’ils s’attendront donc à ce que vous soyez vous
aussi prêt pour IPv6. Il est donc recommandé d’opter pour une stratégie
sûre au cours des prochaines années, vous permettant d’utiliser aussi bien
IPv4 qu’IPv6.
Enfin: faut-il s’en soucier maintenant?“Les utilisateurs finaux et les sociétés qui disposent d’une adresse IPv4
ne doivent pas se faire de soucis: tout continuera encore longtemps
à fonctionner comme avant”, nous rassure M. Van Wesemael, “mais
les sociétés qui voudront bientôt se connecter à l’Internet lorsque
les adresses IP seront épuisées pourraient avoir des problèmes. Nous
sommes cependant convaincus que d’ici là, les ISP auront concocté une
offre commerciale pour les adresses IPv6.”
Le problème potentiel réside principalement dans la transition d’IPv4 à
IPv6. Mais les clients résidentiels et les sociétés dont le site est hébergé
ailleurs ne doivent en principe rien remarquer, dit-on chez Belgacom
et Telenet, les deux principaux fournisseurs Internet belges. Les deux
systèmes coexisteront pendant un certain temps. Telenet prévoit de
passer complètement à IPv6 d’ici 2012 ou 2013, ajoute notre confrère De
Standaard.
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SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
STIJN VIAENE est professeur à la KULeuven et partenaire de la Vlerick Management School.
Un dîner presque parfaitC’est indubitablement LE feuilleton télévisuel de ces
dernières années. Quatre inconnus qui vont tour à tour
manger chez l’un d’entre eux. Une idée pour le CIO? Sans
aucun doute. Un inconnu aujourd’hui, un bon ami demain.
Ne clamons-nous pas depuis des années que le CIO doit
davantage être ‘in the picture’ et qu’il mérite un ‘seat at the
table’? Vous ne voyez pas cela d’un bon œil? Pourquoi pas?
Moi, je suis confi ant. Votre CIO n’est il pas un personnage
extrêmement important et polyvalent? Personne d’autre
n’est par exemple plus au fait des processus d’entreprise
‘end-to-end’ que le CIO. Vous pouvez donc être certain qu’il
vous servira un plat abouti et non pas une combinaison
d’ingrédients aléatoire. Il y du reste des chances pour que
nous ayons à faire un talent né pour la ‘fusion cooking’.
La cuisine est accidentellement en feu? Avec un CIO
dans les parages, vous êtes entre d’aussi bonnes mains
qu’avec Maïté. Notre homme a en eff et la réputation
d’être un véritable pompier. Cela fait aussi des années
qu’il s’occupe du ‘service’. Nous n’allons tout de même pas
vouloir changer cette attitude. Si je n’en avais pas déjà un,
je m’off rirais immédiatement un tel CIO. Vous en avez déjà
un? Félicitations! Vous êtes verni. Vous ne le retrouvez
pas dans la cuisine mais bien à la cave, dites-vous? C’est
compréhensible. Ce n’est en eff et pas si surprenant que
les gens qui représentent le vrai fondement de l’entreprise
se retrouvent littéralement dans les fondations. Cela
s’appelle ‘image building’. Vous n’avez jamais vu la série TV
britannique croulant sous les récompenses Th e IT crowd?
Un spectacle hilarant! Une bande de grands comiques.
Amusement garanti. Et oui, tout se passe entièrement
dans le sous-sol. Avec l’excellent choix de vins que l’on
y trouve en général, vous pouvez dormir sur vos deux
oreilles: le dîner presque parfait sera une réussite. Santé!
Is IT cool?Que fait le CEO d’une
société IT que l’on associe
surtout aux mainframes et
aux cartes de paiement? Que faire pour attirer les jeunes
talents pour des technologies plus nouvelles auxquelles on
ne vous associe malheureusement pas encore? Voilà le défi
auquel a été confrontée voici déjà quelques années Saskia
Van Uff elen, à la tête de la division belge de la société IT
française Bull.
Sa réponse fut à la fois simple et audacieuse: vous
rattrapez les sociétés IT les plus cool. En brandissant le
slogan ‘IT is cool’, vous rendez votre propre société cool elle
aussi, a-t-elle a peu de choses près dû penser. Et ne vous
méprenez pas: je suis convaincu que Saskia Van Uff elen
veut vraiment faire de Bull une société cool. Elle est un
bel exemple qu’une carrière en IT ne doit pas répondre
aux clichés de caves sombres et de rationalisme extrême.
Elle combine sa carrière avec une famille de cinq enfants.
Avouez que vous ne vous attendiez pas vraiment à trouver
une mère de cinq enfants à la tête d’une société qui vit par
la grâce de zéros et de uns.
Seulement, je ne suis pas entièrement convaincu des
moyens mis en œuvre pour y arriver. S. Van Uff elen a certes
de nobles intentions: “En 2011, je souhaite m’adresser
personnellement à 500 élèves du secondaire pour leur
montrer que l’informatique est vraiment captivante.
J’espère aussi pouvoir être un exemple pour les jeunes fi lles
de cette catégorie d’âge.”
Mais nous y voilà: ‘Saskia Van Uff elen exhorte ses
collègues du secteur IT à prendre eux aussi des initiatives
pour pousser les jeunes vers des études d’informatique’.
Autrement dit: nous faisons de notre mieux, maintenant
c’est à vous aussi. Le secteur TIC ne trouverait-il pas
davantage son compte dans une action coordonnée de
nombreuses sociétés TIC. Des sociétés qui s’organisent
dans des initiatives plus ou moins fl orissantes telles que
KlasCement, O5 et autres Girls’ Days?
Si nous devions croire à la réussite d’initiatives isolées
pour promouvoir les TIC auprès des jeunes, c’est dans
une école comme la GVBS Sint-Maria, dans les quartiers
les plus ‘sombres’ d’Anvers. Cette école, pour laquelle la
BJIT, l’association des journalistes IT a encore récemment
recueilli des fonds pour du nouveau matériel TIC, utilise
les TIC non seulement pour renforcer la confi ance en soi
des enfants, mais aussi pour impliquer davantage les
mamans dans le parcours d’apprentissage de leurs
enfants.
Les TIC peuvent être cool, surtout si elle vous donne
une sensation de chaleur. Et on a toujours plus chaud
ensemble, non?
STIJN VIAENE
STEF GYSSELS
MKB
BEST CHOICE
PRO
2009
50SMART BUSINESS STRATEGIESMARS 2011
LA LISTE ÉGYPTE
Quatre étapes pour mettre votre pays hors ligne Vous ou votre gouvernement en avez assez de l’accès Internet dans votre pays? Nous vous expliquons en quatre étapes comment tirer la prise et tout déconnecter. Les Egyptiens nous ont montré comment faire. WILLIAM VISTERIN
Il y a quelques semaines, l’Egypte a coupé son accès Internet,
muselant ainsi les militants experts en informatique et
compliquant la communication des Egyptiens qui luttent
pour la liberté. Et grâce à cette action, nous savons
maintenant nous aussi comment vous pouvez mettre un
pays hors ligne:
1. Contrôlez les fournisseurs d’accès Pour couper l’Internet dans un pays, vous devez tout
d’abord contrôler les fournisseurs d’accès Internet en tant
que gouvernement. Cela n’est pas évident pour les pays
occidentaux, mais bien pour un pays comme l’Egypte. Dans
certains pays, la mainmise sur les fournisseurs d’accès est
même encore plus forte. En Chine, l’Internet a déjà été coupé
dans diverses régions à plusieurs reprises.
Dans les pays occidentaux, les gouvernements ne peuvent
pas subitement bloquer l’Internet. Du moins pour l’instant.
Car si les Etats-Unis devaient approuver la loi ‘Protecting
Cyberspace as a National Asset’, le président américain
disposerait alors de ce pouvoir. Chez nous, le gouvernement
doit d’abord avoir l’autorisation du juge avant de pouvoir
bloquer un fournisseur d’accès Internet.
2. Choisissez les bonnes ciblesUn gouvernement qui veut bloquer un fournisseur d’accès
a le choix. Il peut désactiver les serveurs importants ou
modifier les tableaux de routage. Dans ce dernier cas, un
élément essentiel de l’Internet est paralysé, mais certains
services peuvent encore fonctionner. Dans le cas de l’Egypte,
on a relevé en quelques minutes le ‘pont- levis vers l’Internet’
en adaptant les tableaux de routeurs importants. Les grands
réseaux égyptiens n’étaient de ce fait plus connectés au reste
du monde.
3. Jetez les modems dial-up à la ferrailleSi vous ne bloquez que les fournisseurs d’accès de votre
pays, vous ne mettrez certainement pas ‘tout’ l’Internet à
plat. Ainsi, les Egyptiens pouvaient toujours se connecter
par modem à un fournisseur d’accès Internet international
via la manière traditionnelle, à condition que le réseau
téléphonique classique fonctionne. Mais ces modems dial-up
sont désormais vieillots et plutôt rares.
4. Coupez le bon câbleLa dernière chose à faire pour donner le coup de grâce
à l’Internet est de désactiver les dorsales ou nœuds de
raccordement. De tels nœuds Internet Exchange à Bruxelles
et à Amsterdam sont ainsi la cible d’attaques. L’Internet
repose aussi sur des milliers de kilomètres de câbles optiques
sous-marins qui relient les continents. Ces câbles ne sortent
de l’eau qu’en certains endroits du monde. Si vous coupiez
par exemple le câble qui entre aux Etats-Unis à Miami, il n’y
aurait plus d’Internet entre l’Amérique du Nord et l’Amérique
latine, à moins que le trafic ne soit rapidement détourné. Ce
n’est pas impensable. Il y a quelques années, un excavateur
a accidentellement cisaillé un tel câble crucial, de sorte que
pratiquement toute la Belgique est restée longtemps
sans Internet.
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