C2D/PROGRAMME D’APPUI A LA RECHERCHE AGRONOMIQUE

C2D/PROGRAMME D’APPUI A LA RECHERCHE AGRONOMIQUE

PROJET 10 : AGRO SYSTEMES DU NORD

Novembre 2012

REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail - Patrie

--------- Ministère de la Recherche

Scientifique et de l’Innovation ---------

INSTITUT DE RECHERCHE AGRICOLE POUR LE DEVELOPPEMENT

--------- B.P. 2067 ou 2123 Yaoundé

Tél./Fax: (237) 2222 33 62/2222 59 24 E-mail : [email protected]

Site web: www.iradcameroon.org

REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work - Fatherland

--------- Ministry of Scientific Research

and Innovation ---------

INSTITUTE OF AGRICULTURAL RESEARCH FOR DEVELOPMENT

--------- P.O.Box 2067 or 2123 Yaoundé

Tel/Fax: (237) 2222 33 62/2222 59 24 E-mail : [email protected]

Web site : www.iradcameroon.org

CONCEPTION, EVALUATION ET DIFFUSION D’AGROSYSTEMES PERFORMANTS ET DURABLES

EN MILIEU RURAL DU NORD CAMEROUN

Conception, évaluation et diffusion d’agro-systèmes performants et durables en milieu rural du Nord Cameroun

Projet C2D Agro-systèmes du Nord Page 2

SOMMAIRE

1. Titre du Projet .................................................................................................................3

2. Durée du projet ...............................................................................................................3

3. Coût estimatif .................................................................................................................3

4. Résumé ............................................................................................................................3

5. Contexte et justification ................................................................................................4

6. Objectifs du Projet ..........................................................................................................8

6.1. Objectif global ................................................................................................................8

6.2. Objectifs Spécifiques (OS).............................................................................................8

7. Groupes cibles ................................................................................................................9

8. Description du projet : Activités, résultats attendus et indicateurs de vérification par objectif spécifique ...........................................................................................................9

9. Partenariat, Ressources humaines et Formation ......................................................39

9.1. Partenariat ...................................................................................................................39

9.2. Ressources humaines .................................................................................................40

9.3.Formations....................................................................................................................40

10. Valorisation et pérennisation.......................................................................................42

11. Gestion et suivi du projet .............................................................................................42

12. Cadre logique ................................................................................................................44

13. Budget du Projet par composante (= action) .............................................................51

14. Bibliographie .................................................................................................................54

15. Liste des sigles .............................................................................................................57



1. Titre du Projet : Conception, évaluation et diffusion d’agro-systèmes performants et durables en milieu rural du Nord Cameroun

2. Durée du projet : 4 ans

3. Coût estimatif : 350 000 001 FCFA

4. Résumé

Dans un contexte de plus en plus contraint (croissance démographique, changements climatiques, prix des intrants, tels engrais et pesticides, de plus en plus élevés malgré les subventions), les petites exploitations familiales de polyculture du Nord Cameroun ont de plus en plus de difficultés à instaurer des systèmes de production durables. Pourtant, avec un long passé de la Recherche Agronomique et de coopération internationale, les propositions d’alternatives sont nombreuses, mais trop souvent leur diffusion reste anecdotique et liée à une forte pression de projets de développement. Les raisons invoquées pour cette situation sont :

‐ un manque de réalisme économique des propositions d’alternatives de la Recherche dont l’adoption par les EFA reste assujettie à des incitations financières qui ne sont pas généralisables ;

‐ des défauts techniques du fait de la méconnaissance de certains mécanismes en milieu tropical qui fait que des transferts de technologie d’autres zones écologiques n’ont pas les mêmes impacts dans nos régions : c’est le cas des impacts des gestions de biomasse tels les amendements organiques ou les SCV qui ont des impacts décevants sur le stock de carbone du sol en milieu tropical ;

‐ des coopérations entre structures de recherche et de développement qui ne sont pas toujours optimales ;

‐ un contexte économique qui n’a pas été favorable à l’intensification des productions, contexte qui va être amené à se modifier profondément ces prochaines années avec les problèmes de sécurité alimentaire et les demandes accrues de services que doit rendre l’agriculture (énergie, environnement), rendant certaines innovations autrefois jugées peu intéressantes plus attractives.

Le projet Conception, évaluation et diffusion d’Agro-Systèmes performants et durables au Nord Cameroun a pour ambition de lutter contre la pauvreté rurale dans les Régions du Nord Cameroun par la valorisation des acquis et l’amélioration des propositions techniques de la recherche. Il est également question dans le cadre du projet d’étudier les évolutions des EFA et les solutions endogènes que les producteurs mettent en pratique pour mieux les accompagner.

Le projet s’est inspiré de certains principes à savoir :

‐ favoriser l’interdisciplinarité des chercheurs en faisant fonctionner ensemble des agronomes, des zootechniciens, des forestiers, des entomologistes et des socio-économistes. Les réunions de coordination, les ateliers prévus feront émerger les débats entre ces disciplines ;

‐ revisiter les relations entre chercheurs et développeurs à travers un travail d’inventaire, de recueil et de mise à jour des fiches techniques devant être diffusées ;

‐ combiner dans un projet des recherches actions finalisées et des productions de connaissance car le manque de compréhension de certains mécanismes-clés aboutit à des propositions avec des impacts souvent éloignés de ceux espérés ;



‐ assurer la relève des compétences avec un volet de formations diplômantes conséquent et des liens étroits avec les universités du Sud et du Nord.

Le projet est articulé en trois objectifs spécifiques qui se déclinent en sept actions. La Direction du Projet aura un rôle déterminant mais aussi les moyens de coordonner et inciter les différentes équipes à collaborer et à atteindre les objectifs fixés.

5. Contexte et justification

Le coton, élément moteur de l’économie agricole du Nord Cameroun, génère des revenus pour plus de 300 000 paysans. Il permet au niveau exploitation l’accès au crédit, à la formation et le financement de multiples postes (matériel de culture attelée, intrants) et au niveau régional, fournit de nombreux services (entretien des pistes rurales, magasins, vulgarisation agricole, appui aux organisations professionnelles). Mais le vivrier marchand (arachide, soja, maïs, sorgho repiqué, oignons,…) se développe rapidement. De nombreux intervenants ont souligné la nécessité d’appuyer cette diversification tirée par les marchés et mise en œuvre par les producteurs avec l’appui de la recherche agricole.

Un projet qui intègre l’un des axes de la stratégie de développement du secteur rural (SDSR) Camerounais Le gouvernement s’est doté en 2003 d’une Stratégie de Développement du Secteur Rural (SDSR). Celle-ci a été actualisée en 2005, déclinée en une série de programmes et projets opérationnels et complétée par un cadre de dépenses à moyen terme (CDMT).

Elle est fondée sur cinq objectifs de politique :

‐ Assurer la sécurité et l’autosuffisance alimentaire des ménages et de la nation ;

‐ Contribuer à la croissance économique et notamment à la croissance des échanges extérieurs et à l’emploi ;

‐ Accroître le revenu des producteurs ;

‐ Améliorer les conditions de vie des populations rurales ;

‐ Assurer une meilleure utilisation et une gestion durable du capital naturel, base de la production rurale.

Pour ce qui est des volets agriculture/élevage et développement rural, elle s’ordonne à partir de 4 axes majeurs :

‐ Le développement durable des productions et de l’offre agropastorales, avec comme corollaires la gestion durable des ressources naturelles, le développement de mécanismes de financement adaptés et la gestion des risques d’insécurité alimentaire ;

‐ L’amélioration du cadre de vie des populations rurales ;

‐ La lutte contre le chômage par l’insertion professionnelle des jeunes ;

‐ La modernisation du cadre institutionnel de mise en œuvre de cette stratégie.

Le projet Conception, évaluation et diffusion d’agro systèmes performants et durables en milieu rural du Nord Cameroun, relève de l’axe « développement durable des productions ». Sa gestion bénéficiera du Programme National de Gouvernance (PNG) crée en 1995 pour l’instauration de la gouvernance économique et de la transparence financière et plus particulièrement du volet « gestion économique, financière et sociale pour l’harmonisation de la gestion financière et économique avec les règles d’une économie ouverte aux lois du marché, assise sur les critères de performance et de compétitivité, comme l’exige les critères de financement du C2D.



Des contraintes à la production et des agro systèmes fragilisés L’économie agricole du Nord du Cameroun, très liée à la production cotonnière, est fortement affectée ces dernières années par l’évolution défavorable du rapport entre le prix d’achat du coton-graine et le prix des intrants, en particulier des engrais minéraux. Cette situation s’aggrave avec la baisse de la production cotonnière et la crise financière que rencontre la SODECOTON qui entrainent une réduction de la fourniture à crédit des engrais minéraux et une révision des conditions d’accès aux producteurs. Ces deux dernières campagnes (2010 et 2011), la tendance des prix du coton sur le marché international s’est inversée, mais l’amplification des phénomènes de « fuites » du coton vers le Nigéria a empêché la filière d’en profiter pleinement.

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Ainsi la SODECOTON répond de moins en moins à la demande croissante des agriculteurs en engrais pour leurs céréales. De plus, la réduction du prix d’achat du coton, l’augmentation du coût des intrants et donc la baisse de la marge après remboursement des intrants (divisée par 2 entre 2004 et 2007) ont modifié les stratégies paysannes d’allocation des engrais obtenus (l’engrais fourni à crédit pour le coton est de plus en plus utilisé vers la culture du maïs qui aujourd’hui est plus rémunératrice), mais aussi les assolements, avec une baisse des exploitations pratiquant la culture cotonnière et pour celles ayant conservé cette spéculation, une réduction de la surface cultivée consacrée au coton au profit des céréales peu consommatrices en intrants (sorgho, mil), des légumineuses (arachide, niébé) et des cultures de diversification (soja, riz …), selon les opportunités offertes aux paysans. Cette crise de la filière cotonnière s’est aussi traduite par une baisse des revenus des paysans (augmentation de la pauvreté rurale), et une augmentation de l’insécurité alimentaire dans la région.

Jusqu'à aujourd’hui, l’approvisionnement en engrais était le fait de l’OPCC-GIE et de la SODECOTON. Les contributions des projets de développement et du secteur privé (firmes de l’agrochimie, commerçants, institutions de crédit rural) dans ce domaine sont toujours restées marginales. La crise de la filière coton n’affecte pas seulement la culture cotonnière mais tous les systèmes de culture et de production d’autant plus que les surfaces en maïs



ont progressé régulièrement depuis 20 ans et cette culture nécessite un recours quasi-obligatoire aux engrais minéraux.

Ces contraintes induisent un "cercle vicieux" des relations entre l'extensification des cultures, la pression accrue sur les ressources naturelles et la baisse de la fertilité du milieu. Le projet vise à identifier les "points d'entrée" dans un tel processus en vue de l'enrayer, voire de l'inverser.

Les efforts de la recherche et du développement pour promouvoir des systèmes de culture moins exigeants en intrants et reposant sur la valorisation des ressources locales notamment par le recyclage des matières organiques ont été fortement limités par la compétition entre les différents usages qui sont faits de ces matières :

- en premier l’élevage, celui des agro-éleveurs mais surtout des éleveurs, propriétaire de la grande partie du cheptel bovin et donc grand utilisateur des résidus de culture en saison sèche. Ce type de biomasse est susceptible d'améliorer la fertilité du sol et de contribuer ainsi à l’alimentation minérale des cultures. Cette biomasse pourrait soit être recyclée en fumure organique (avec ou sans la contribution des animaux d’élevage, fumier et compost) soit être laissée pour couvrir le sol, le protéger et progressivement l’enrichir.

- secondairement mais cela prend de plus en plus d’importance dans l’Extrême Nord1, ces biomasses d’origine non arborée constituent des matériaux de construction et un combustible recherché (tiges de cotonnier et de sorgho).

Cette forte pression sur ce type de ressource révèle une crise agraire profonde liée principalement à l’accroissement de la population rurale (même au sud de Garoua) et des effectifs des cheptels bovins et de petits ruminants. Les territoires ne sont plus en mesure sauf dans quelques cas, de fournir suffisamment de terres agricoles et de parcours pour faire face à la demande des systèmes de production agricoles et pastoraux et aux besoins de régénération des écosystèmes via la jachère ou la mise en défens2 totale ou partielle de parcours dégradés. Parallèlement, conséquence de cette situation, les stocks de carbone/MO et d’éléments minéraux des sols ferrugineux cultivés dans le Nord Cameroun, diminuent drastiquement.

Plusieurs résultats de recherche issus des projets PRASAC/ARDESAC, sont de nature à améliorer cette situation; il s’agit notamment des principaux résultats suivants :

- Dans un contexte de raréfaction de la ressource terre, l’intensification des cultures est inéluctable, mais nécessite pour ne pas conduire à une moindre valorisation du travail fourni d’inventer des techniques plus performantes. Celles-ci doivent permettre de lever de façon économique les principales contraintes à la production qui sont pour toutes les cultures de trois ordres : celles liées à des opérations culturales mal réalisées (sarclages, densités de culture), celles liées à une amélioration du calage des cycles de culture avec la saison des pluies (implantation rapide des cultures) et celle liée à la capacité de production des sols. (Guibert et al, 2002) ;

- Afin de gagner du temps, de semer à bonne date et d’améliorer la productivité du travail dans la lutte contre les adventices, le semis direct avec utilisation des herbicides constitue une bonne option pour les producteurs non équipés ou mal équipés en culture attelée (Olina Bassala et al, 2002, Olina Bassala, 2010);

1 Dans la province du Nord les tiges de cotonniers, une partie des pailles de sorgho et les parcours de mauvaise qualité sont encore épargnés 2 Il peut s’agir d’une mise en défens totale pendant une période adéquate ou une réduction de la charge animale sur des parcours surpaturés et dégradés qui ont besoin de se reconstituer (repousse et diffusion des graminées pérennes par exemple)



- Il est possible d’améliorer la productivité du travail dans les exploitations, en amenant les producteurs à innover avec le sarclage mécanique : sarclage précoce, utilisation de nouveaux équipements (Vall et al, 2002)

- Il est possible de mieux intégrer le risque climatique dans la production agricole au Nord Cameroun (M’biandoun et al, 2002) ;

- La technique de la jachère améliorée à base de légumineuses (Onana et al, 2002) peut apporter des améliorations de productivité ;

- Les aménagements anti érosifs ont été un succès, dans l’effort conjugué du DPGT et de l’IRAD, pour limiter l’érosion physique des sols. En effet, plus de 70 000 ha ont été aménagés de 1994 à 2002. La pérennisation des limites des aménagements par les plants forestiers, les graminées pérennes et légumineuses semi-pérenne ou arborées a donné une autre dimension à cette action, notamment le transfert de fertilité des profondeurs vers la surface par les arbres. Le suivi de la fertilité dans les aménagements a montré que ces aménagements sont bénéfiques au moins à deux niveaux : la lutte contre l’érosion et l’amélioration rapide (3 ans) des propriétés chimiques du sol (M’biandoun et al, 2002).

- Le conseil aux exploitations agricoles permet aux producteurs de mieux programmer la bonne gestion des stocks vivriers, de mieux préparer la campagne agricole, les assolements nécessaires et les flux financiers (Djamen et al, 2002)

- L’exploitation des savoirs paysans connus dans le domaine de la fertilité des terres s’avère performante (M’biandoun et Olina, 2007 ; M’biandoun, 2009).

- La gestion des parcs agroforestiers à Faidherbia et Prosopis (Smektala et al., 2005 ; Peltier et al., 2006 ; ENGREF / IRAD, 2003, 2004, 2005 et 2006) et les rotations cultures/plantations avec des arbres fixateurs d’azote (Harmand, 1997 ; Kissi d’Andous, 2011) est une alternative économique intéressante tout en maintenant le potentiel productif des sols.

- La réhabilitation des terres hardé (Peltier, 1993 ; Harmand, 1993 ; Eyog-Matig, 1993 ; Peltier et al., 1996) est possible.

- Des recherches antérieures de l’IRAD (M’biandoun et al, 2002), ont permis de déterminer des dates optimales de semis des principales cultures

- Les producteurs face à la raréfaction des possibilités d’utilisation des engrais minéraux sont de plus en plus sensibles à la valorisation des fumures organiques disponibles (Projet ESA II, communication personnelle).

Des résultats à mieux valoriser et à compléter La valorisation des résultats cités ci-dessus est cependant limitée pour plusieurs raisons :

- des aménagements et techniques culturales pour améliorer la fertilité des sols ont été testés par la recherche, mais la validité économique des propositions n’a pas toujours été étudiée ou s’est révélée être un obstacle à leur diffusion. Il convient dans de nombreux cas d’aménager les propositions techniques pour les rendre plus attractives pour les producteurs et s’assurer de leur faisabilité économique ;

- des impacts positifs sur la fertilité des sols sont attendus par l’utilisation des techniques proposées, il n’est pas démontré que celles-ci appliquées individuellement ou combinées, sont suffisantes pour maintenir ou augmenter la fertilité des sols de façon durable. La connaissance des mécanismes impactant la minéralisation du C des sols tropicaux sont encore trop mal connus pour pouvoir simuler les impacts des différentes techniques élaborées par la recherche.



Opportunités et marges de manœuvre Face à ces conditions de production contraignantes, les agriculteurs et les éleveurs développent des stratégies d’adaptation. Au niveau de leurs systèmes de production et après la mise en œuvre d’une stratégie de course à la terre (extensification) possible jusque dans les années 2000, ils ont développé divers processus d’innovation valorisant mieux les ressources locales et les opportunités de mise en marché :

- valorisation des bas-fonds, zones fertiles peu soumises aux aléas pluviométriques (maraichage et riziculture principalement) ;

- meilleure intégration de l’élevage à l’agriculture : chez les éleveurs sédentarisés mais aussi chez des agroéleveurs (région de Kaélé notamment) ;

- intérêt récent pour les pratiques d’embouche avec des débouchés intéressants au Nigéria ;

- développement de la production de maïs, surtout de l’arachide et des cultures de diversification (soja, oignon, etc..) pour une mise en marché dans les régions du Nord, mais aussi du Sud Cameroun ;

- le développement des activités extra-agricoles des producteurs et des membres de leurs familles.

Parallèlement, les capacités organisationnelles des ruraux du Nord Cameroun ont progressé. Les OP d’agriculteurs et d’éleveurs prennent de l’importance et de l’autonomie par rapport aux projets et services publics même si la principale OP de la région (OPCC ; devenu CNPCC (Confédération National des producteurs de coton du Cameroun) reste uniquement liée à la production cotonnière ; ce qui la fragilise dans le contexte actuel.

6. Objectifs du Projet

6.1. Objectif global Contribuer à l’amélioration durable de la productivité des petites exploitations de polyculture du Nord Cameroun tout en préservant la fertilité des sols par des propositions techniques adaptées et performantes proposées aux structures de développement. 6.2. Objectifs Spécifiques (OS)

1- Améliorer les produits de la recherche actuels et en cours d’élaboration en vérifiant et le cas échéant en augmentant leur performance économique au niveau de l’exploitation agricole et en les proposant sous forme partagée aux structures de développement

2- Etudier et paramétrer les mécanismes fondamentaux insuffisamment connus en cause dans l’évolution de la fertilité du milieu cultural pour permettre la mise au point des propositions techniques adaptées et susceptibles de préserver durablement les conditions environnementales de la production.

3- Etudier l’impact de la diffusion des propositions techniques de la recherche et leurs contraintes à travers la structuration sociale et l’organisation territoriale villageois.



7. Groupes cibles

Les groupes cibles/béné-ficiaires

- Projets de développement : AFOP, PACA, PAPA, SPP Structures de vulgarisation : SODECOTON, ONG, MINEPIA, MINADER

- Projets de conseil de gestion aux exploitations familiales ACEFA et APESS

- Organisations paysannes : CNPC, GIC

- Autorités locales et communautés de base

Bénéficiaires finaux - Populations rurales du Nord Cameroun

- Filière industrielle cotonnière

- Commerçants et transporteurs

- Consommateurs vivriers

8. Description du projet : Activités, résultats attendus et indicateurs de vérification par objectif spécifique

OS & Actions La réalisation des objectifs spécifiques se fera à travers la mise en œuvre des sept actions suivantes listées en fonction de chaque objectif spécifique :



Code Action Libellé de l’action

Code objectif spécifique

Libellé Objectif spécifique

Action 1 Améliorations de la technique de semis sous couvert végétal (SCV)

Action 2 Améliorations des propositions techniques d’intégration agriculture-élevage

Action 3 Amélioration des propositions techniques en agroforesterie

OS1

Améliorer les produits de la recherche actuels en vérifiant et le cas échéant en augmentant leur performance économique au niveau de l’exploitation agricole et en les proposant aux structures de développement

Action 4

Etude de l’impact des conditions édaphiques sur le déstockage du carbone des sols tropicaux et applications aux propositions techniques pour préserver le stock du carbone des sols

Action 5

Etude de l’arthropodofaune en tant qu’indicateur de la fertilité des sols et application aux propositions techniques pour préserver la fertilité des sols ; Mesure de l’impact des méthodes proposées dans les actions 1,2 et 3 sur la biodiversité dans les sols

OS2

Etudier et paramétrer les mécanismes fondamentaux insuffisamment connus en cause dans l’évolution de la fertilité du milieu cultural pour permettre la mise au point des propositions techniques adaptées et susceptibles de préserver durablement les conditions environnementales de la production

Action 6

Etat des lieux de la connaissance, collecte et analyse des données sur la capacité actuelle d’adaptation des EFA

Action 7

Accompagnement et suivi des exploitations sur une période de deux (ans) environ dans leur capacité de gestion de la et de leur dynamique structurelle

OS3

Etudier et améliorer la capacité des EFA à s’adapter aux nouveaux environnements physique, économique et social



Résultats attendus et indicateurs par objectif spécifique

Résultats Indicateurs

OS1 : Améliorer les produits de la recherche actuels

Nombre d’améliorations apportées aux fiches techniques avant projet correspondantes

OS1

Action 1 : améliorations de la technique de semis sous couvert végétal


Résultat 1 : synthétiser en collaboration avec les projets les diffusant des fiches techniques des actuelles propositions en matière de technique SCV

- Nombre de fiches techniques avant projet éditée

- Etablissement du coût d’opportunité de la technique établi

Résultat 2 : Un précédent cultural permettant la culture du cotonnier en SCV est mis au point

- Rapport essais

- Publication

- Fiche technique

Résultat 3 : Des opérations culturales en technique SCV sont mécanisée, améliorant la performance économique de la technique

- Rapport de tests des appareils réalisés

- Nombre de fiches techniques correspondantes éditées

- Etablissement du coût d’opportunité avec améliorations

OS1

Action 2 : Améliorations des propositions techniques d’intégration agriculture-élevage


Résultat 4 : Un inventaire des techniques de production et utilisation d’amendements organiques diffusées est formalisé


- Etablissement du coût d’opportunité

Résultat 5 : Des techniques de production et utilisation d’amendements organiques adaptés aux diverses exploitations sont améliorées au niveau de la qualité des amendements produits



- Etablissement de plans de maintien de fertilité par les amendements organiques par type d’exploitation

- Publication

Résultat 6 : Un inventaire des techniques de production de fourrage diffusées est formalisé





Résultat 7 : Des techniques de production de fourrage adaptés aux diverses exploitations sont améliorées



- Etablissement de plans d’affouragement par type d’exploitation

- Publication

OS1

Action 3 : Amélioration des propositions techniques en agroforesterie


Résultat 8: Un inventaire des techniques d’agroforesterie diffusées est formalisé



Résultat 9 : Une densité optimale de Faidherbia albida permettant le maintient du stock de carbone des sols est déterminée

- Fiche technique correspondante

- Publication

Résultat 10 : Un itinéraire technique de rotations arbres/culture est déterminé pour maintenir un bon niveau de fertilité et un résultat économique intéressant pour l’exploitation

- Mise en place expérimentation


- Publication

Résultat 11 : Un itinéraire d’enrichissement en arbres fourragers des parcs à bovins est mis au point

- Mise en place expérimentation


OS 2 : Etudier et paramétrer les mécanismes en cause dans l’évolution de la fertilité du milieu

- Publications sur les déterminismes

- Logiciels d’évolution des sols sous différentes gestion de biomasse paramétrés en milieu tropical

Action 4 : Etude du déterminisme de la dynamique du carbone du sol

Résultat 12 : Les relations conditions édaphiques du sol/minéralisation du carbone sont établies

- Publication

- soutenance de thèse (rapport de thèse)

Résultat 13 : Les comparaisons système de culture traditionnels et améliorés et conditions édaphiques/minéralisation C du sol sont établies

- Publication

- Logiciel paramétré disponible

Action 5 : Etude arthropodofaune

Résultat 14 : Relations entre arthropodofaune et fertilité du sol établies

- Publication

- Indicateur de fertilité biologique disponible



Résultat 15 : Les comparaisons système de culture traditionnels et améliorés et fertilité biologique des sols sont établies

- Publication

OS3 : Etudier et améliorer la capacité des EFA à s’adapter aux nouveaux environnements physique, économique et social

- Mémoires d’étudiants et publications

Action 6 : Etude de la capacité d’adaptation des exploitations agricoles Résultat 16: Les méthodologies d’étude et les données sur la capacité actuelle d’adaptation des exploitations sont mises au point

- Synthèse bibliographique

- 6 soutenances en master d’étudiants

- 2 thèses soutenues

- Publications

Action 7 :

Résultat 17 : Les exploitations sont mieux armées pour s’adapter aux évolutions du contexte et les revenus issus des activités de production sont mieux gérés

- Nombres de séances de formation et de restitutions réalisées

- Avis des chefs d’exploitation et rapports chiffrés

Activités par action et objectif spécifique OS 1 - Améliorer les produits de la recherche actuels et en cours d’élaboration en vérifiant et le cas échéant en augmentant leur performance économique au niveau de l’exploitation agricole et en les proposant sous forme partagée aux structures de développement Action 1- Améliorations de la technique de semis sous couvert végétal (SCV) Activité 1-1 : Rédaction de fiches techniques sur les systèmes des cultures sous couvert végétal, (pratiques des SCV des cultures en rotation avec le coton), itinéraire technique de production de la biomasse et gestion durable de la fertilité des sols, et utilisation d’amendements organiques

Protocole de rédaction des fiches techniques • Définir un plan général de rédaction en collaboration avec les autres équipes et

coordination du projet ; • Définir les différents thèmes ; • Capitalisation des acquis par thèmes (inventorier les articles, les rapports

scientifiques et techniques, recenser les fiches existantes, envisager des nouvelles fiches) ;

• Rédaction des fiches ; • Mini atelier d’harmonisation et de révision des fiches en collaboration avec les autres

équipes du projet (coordination du projet).

Impliqués :

Assistance technique pour la relecture et l’impression : CIRAD

‐ Rédaction :

Techniques des Systèmes de culture sous couvert végétal : MM. M’biandoun, H. Guibert, JP Olina Bassala et équipe PCS-ESA 2 /Sodecoton, Madi Ali (ISS-Maroua)



Activité 1-2 Evaluation de l’aptitude des meilleures modalités des systèmes SCV, testées antérieurement, à être un bon précédent pour une culture cotonnière sur SCV.

Sous activité 1: association sorgho/maïs, Brachiaria ruziziensis et Crotalaria retusa avec fumure minérale dans le cadre des systèmes SCV.

L’objectif de la première sous activité est d’une part d’évaluer l’aptitude de trois types d’arrangement spatial de l’association maïs/sorgho Brachiaria ruziziensis et/ou Crotalaria retusa, testés antérieurement, à être un bon précédent à une culture cotonnière sur SCV.

Sous activité 2: nouvelles plantes de couverture sans intérêt alimentaire (association maïs/sorgho C. spectabilis ou C. juncea ou maïs/sorgho Brachiaria ruziziensis/C. juncea ou C. spectabilis)

L’objectif de la deuxième sous activité est l’évaluation de l’aptitude de 5 meilleures modalités des combinaisons entre céréales et nouvelles plantes de couverture sans intérêt alimentaire à être un bon précédent pour une culture cotonnière sur SCV (0S 2.2)

Méthodologique d’étude

• Trois sites (Touboro, Sanguéré Paul et Guiring)

• Dispositif Dispositif de Fisher en blocs complets randomisés : 4 et 6 modalités x 2 niveaux de fumure x 4 répétitions = 32 et 48 parcelles élémentaires. Les modalités testées dans la première sous activité sont : SD2 : 1 ligne de Brachiaria ruziziensis + 2 lignes de Crotalaria retusa + céréale, SD3 : 1 ligne de Crotalaria retusa + céréale et SD6 : 1 ligne de Brachiaria ruziziensis + Céréale + 23 N, qui seront comparées au témoin en conventionnel (TC).

Les modalités testées en deuxième partie : SD2 : céréale + 2 lignes de Crotalaria spectabilis, SD3 : céréale + 1 ligne de Crotalaria juncea, SD6 : céréale + 1 ligne de Brachiaria ruziziensis + 2 lignes de C. spectabilis, SD7 : (céréale + B. ruziziensis + 1 ligne de C. juncea) et SD10 : Céréale + Brachiaria ruziziensis + 1 ligne de Crotalaria juncea en poquets mélangés, qui seront comparées au témoin en conventionnel (TC). Taille des parcelles élémentaires (8 m x 10m = 80 m²). Les sous parcelles et les blocs seront espacés de 2 m ; ce qui fera une superficie totale de :

‐ Dispositif 1 : ((10 m x 4) + (2 m x 3)) x ((8 m x 4) + (2 m x 3) = 46 m x 38 m = 1748 m2.

‐ Dispositif 2 : ((10 m x 6) + (2 m x 5)) x ((8 m x 4) + (2 m x 3) = 70 m x 38 m = 2660 m2.

Soit un total par site de 1748 + 2660 = 4408 m2 de terrain à prévoir (2 quart d’ha environ) Chaque sous parcelle aura 10 lignes de semis, dont 6 lignes centrales pour les observations et 2 lignes de bordure de chaque côté. Paramètres à mesurer

• Analyse des échantillons de sols par parcelle (à différents niveaux : 0-10cm, 20-40 cm (détermination de la granulométrie, du taux de carbone et d’azote sur les anciennes parcelles en SCV en début de projet et à 3ans d’âge)

• Ouverture et description d’un profil pédologique par site. • Poids de la biomasse produite (kg/ha) • Mesure de la maîtrise des mauvaises herbes par les plantes de couverture • Rendements des cultures (poids de mille graines (g), pmc et productivité de chaque

culture (kg/ha)

Impliqués : MM. M M’biandoun /; Olina Bassala JP, H. Guibert, Rongoumi G, E. Kaptchouang; SAT/DPA-SODECOTON



Activité 1-3 Tester le matériel spécifique pour l’amélioration de la productivité du travail dans les nouveaux systèmes de cultures sous couvert végétal (SCV) (0S 3).

Activité 1-3 : L’objectif il s’agit de tester et d’évaluer les performances technico-économique du matériel de semis des cultures sur couvert végétal en vue d’améliorer la productivité agricole (0S 3)


• Deux sites (Touboro, Sanguéré Paul )

• Dispositif Dispositif en blocs de Fisher randomisés, 2 répétitions Les modalités testées : Semis mécanique sur SCV du cotonnier (coton délinté) sur un couvert de Brachiaria ruziziensis (SMC) ; Semis mécanique sur SCV du maïs sur un couvert de Brachiaria ruziziensis (SMM) ; Comparés à 2 témoins en semis conventionnel de coton (SCC) et semis conventionnel de maïs (SCM) Taille des parcelles élémentaires (50m x 50 m = 2500 m²). Chaque quart d’ha sera divisé en quatre parties correspondant aux 4 modalités testées (SMC, SMM, SCC et SCM. Chaque quart d’ha sera divisé dans le sens perpendiculaire à la pente en 4 bandes parallèles. Chaque modalité sera disposée dans une bande comprenant 15 lignes de semis de 50 m de long. Paramètres à mesurer

• Densité des cultures (% poquets à la levée, nombre de plants à levée, Nombre de plants à la récolte)

• Temps de travail au semis (Hj /ha) • Rendements des cultures (poids de mille graines (g), pmc et productivité de chaque

culture (kg/ha)

Impliqués : MM. M’biandoun. M; Olina Bassala. JP, H. Guibert, Rongoumi. G, SAT/DPA-SODECOTON

Action 2 - Améliorations des propositions techniques d’intégration agriculture-élevage Activité 2-1 Rédaction des fiches techniques sur les amendements organiques (production, utilisation, évaluation chimique et économique).


coordination du projet • Définir les différents thèmes • Capitalisation des acquis par thèmes (inventorier les articles, les rapports

scientifiques et techniques, recenser les fiches existantes, envisager des nouvelles fiches);

• Rédaction des fiches • Mini atelier d’harmonisation et de révision des fiches en collaboration avec les autres

équipes du projet (coordination du projet)

Activité 2-2 Sous activité 2-2-1: Production d’amendements organiques.

L’objectif de cette sous activité est d’évaluer les techniques de production d’amendements organiques adaptées à chaque type d’exploitation.



Sous activité 2-2-2: Utilisation d’amendements organiques

L’objectif de cette sous activité est de tester l’effet du type d’amendement organique sur la production céréalière


• Deux sites (Guider et Martap)

• Dispositif Pour la 1ère sous activité, un village sera choisi au niveau de chaque site et un inventaire des types d’exploitations rencontrées (type A, type B, type C, type D) sera réalisé.

Type A : Exploitation bien équipée pour la culture attelée, ayant au moins une charrette et possédant plus de 10 bovins y compris les bovins de trait.

Type B : Exploitation disposant d’au moins une paire de bœufs de labour et d’une unité de culture attelée, mais un troupeau de bovins de moins de 10 têtes.

Type C : Exploitation non équipée pour la culture attelée, mais sachant conduire un attelage disposant souvent d’un équipement incomplet.

Type D : exploitation en culture manuelle non attelée

Les paysans feront une priorisation des techniques d’amendements organiques utilisées (approche IA4D) et les 2 premières techniques d’amendement organiques seront testées par 4 producteurs par type d’exploitation.

Les techniques de production d’amendements organiques pouvant être réalisées en saison sèche seront :

T1 : production du fumier dans le parc amélioré (5 à 30 bovins)

T2 : production du fumier dans l’étable fumière (2 à 4 bovins)

T3 : production du fumier par parcage des bovins dans la parcelle (10 à 50)

T4 : production du compost dans les fosses

Les fèces des bovins Mbororo seront utilisées au nord tandis que ceux des bovins Gudali seront utilisés dans l’Adamaoua.

Paramètres expérimentaux

• Temps de travail

• Composition chimique de l’herbe utilisée

• Quantité de produit final (fumier ou compost)

• Quantité et qualité de la macrofaune et de la microfaune dans le fumier ou le compost

• Durée de la décomposition de la matière première (herbe+fèces)

• Qualité (teneur en macro éléments : N, P, K, en micro-éléments : S, Mn, Ca…) du produit final (fumier ou compost)

• Quantité de produit final correspondant à un sac de 50kg de NPK classique utilisé pour les céréales

• Quantité de produit final correspondant à un sac de 50kg d’urée (46% N)

• Ratio dépenses financières/quantité d’amendement organique obtenue



Pour la 2ème sous activité, un village sera choisi au niveau de chaque site et les 2 amendements organiques prioritaires de chaque d’exploitation (type A, type B, type C, type D) seront testés sur la culture céréalière (maïs au nord et dans l’Adamaoua)

Les différents traitements à utiliser pour tester chaque type d’amendement organique seront :

T1 : maïs + fumure minérale vulgarisée

T2 : maïs + ½ dose de fumure minérale vulgarisée

T3 : maïs + dose complète d’amendement organique

T4 : maïs + ½ dose d’amendement organique

T5 : maïs + ½ dose d’amendement organique + ½ dose de fumure minérale

Ces traitements seront mis dans un plan aléatoire complètement randomisé, où chaque parcelle élémentaire aura 312,5 m2 de superficie (soit 25m de longueur et 12,5 m de largeur). Ces 5 traitements seront répétés chez 4 paysans par type d’exploitation.

• Analyse des échantillons de sol par parcelle à 2 périodes (avant et après la culture céréalière) et à 2 niveaux : 0-10cm, 20-40cm et détermination du taux de carbone et d’azote

• Evaluation quantitative et qualitative de la microfaune et de la macrofaune du sol à 3 périodes (avant, pendant et après la culture de maïs)

• Evaluation de la densité des cultures (nombre de poquets à la levée et à la récolte, nombre de plants à la levée, après ré semis et à la récolte) de chacune des 3 lignes centrales de céréales (maïs)

• Evaluation quantitative et qualitative de l’enherbement

• Evaluation de la biomasse des chaumes de céréale (maïs) de chacune des 3 lignes centrales

• Evaluation du poids de 1000 grains

• Evaluation de la valeur nutritive des grains (azote, énergie, Ca et P)

Impliqués : MM. Ko Awono, Mamoudou, Njehoya, Kutchere, Kouebou, Abakar, Ngolossi, Soukbo, Fadimatou, P. Prudent, M M’biandoun, H. Guibert et Olina Bassala JP

Activité 2-3 Rédaction des fiches techniques sur les productions fourragères (production, utilisation, évaluation valeur nutritive, évaluation économique).


coordination du projet • Définir les différents thèmes • Capitalisation des acquis par thèmes (inventorier les articles, les rapports


• Rédaction des fiches • Mini atelier d’harmonisation et de révision des fiches en collaboration avec les autres

équipes du projet (coordination du projet)



Activité 2-4 Evaluer l’effet de l’association graminée-légumineuse sur la production fourragère, l’alimentation du bétail et l’arrière effet sur la culture céréalière.

Sous activité 1: Association Brachiaria ruziziensis-Stylosanthes guianensis, Brachiaria ruziziensis-Indigofera nummulariifolia.

L’objectif est de tester l’effet de l’association légumineuse (légumineuse exotique/légumineuse locale)-graminée sur la production fourragère et semencière (0S 3.1)

Sous activité 2: Valorisation du fourrage (graminées+légumineuses) par les vaches en lactation.

L’objectif est de tester l’effet du type de fourrage (légumineuse exotique/légumineuse locale + graminée) sur la production laitière (0S 3.2)


• Deux sites (Guider et Martap)

• Dispositif 1ère sous activité Dispositif complètement randomisé sur des parcelles élémentaires de 1/8 d’ha chez 3 paysans Traitements à tester chez chaque paysan :

T1 : Brachiaria ruziziensis en culture pure

T2 : Brachiaria ruziensis + Stylosanthes hamata

T3 : Brachiaria ruziensis + Indigofera nummulariifolia

Les espèces fourragères seront semées en ligne espacée de 40 cm Paramètres expérimentaux

• Densité des cultures (taux de germination à la levée, 30, 60 et 90 jours après semis) • Temps de travail : nettoyage de la parcelle, semis, sarclages, épandage de la fumure

minérale, récolte (Hj /ha) • Evaluation chimique de la parcelle (avant et après la culture fourragère) • Evaluation quantitative et qualitative de la macrofaune et de la microfaune du sol • Rendements des cultures (biomasse fourragère, biomasse semencière et biomasse

totale) 2ème sous activité Dispositif complètement randomisé où chaque traitement sera consommé à la parcelle pendant 2h/jour en 2 semaines par 2 vaches en lactation, soit 6 vaches par producteur. Traitements à tester chez chaque paysan :

T1 : Consommation du Brachiaria ruziziensis

T2 : Consommation de Brachiaria ruziensis + Stylosanthes hamata

T3 : Consommation de Brachiaria ruziensis + Indigofera nummulariifolia

Paramètres expérimentaux • note d’état corporel (avant et après l’essai) • Evaluation du périmètre thoracique (avant et après l’essai) pour détermination

indirecte du gain moyen quotidien • Evaluation de la production laitière journalière (litre)

Impliqués : MM. Ko Awono, Mamoudou, Njehoya, Kouebou, Abakar, Ngolossi, Soukbo, Fadimatou, P. Prudent, M M’biandoun, H. Guibert et Olina Bassala JP



Action 3 - Amélioration des propositions techniques en agroforesterie Activité 3-1

‐ Rédaction de fiches techniques en agroforesterie (pratique de gestion des arbres), aménagements de parcelles, aménagements de terroir (itinéraire technique de gestion durable des formations naturelles), réhabilitation des terres dégradées (hardé), fabrication et utilisation d’amendements organiques.

Protocole de rédaction des fiches techniques • Définir un plan général de rédaction • Définir les différents thèmes • Capitalisation des acquis par thèmes (inventorier les articles, les rapports


• Rédaction des fiches • Mini atelier d’ammonisation et de révision des fiches

Impliqués

Assistance technique pour la relecture et l’impression : CIRAD

‐ Rédaction :

Agroforesterie : Dr Ntoupka Mama, Dr Oumarou Palou Madi, Njiemoun Aboubakar, Balna Jules

Aménagement de parcelle et aménagement de terroir : Dr M’biandoun, Dr. Olina, Dr Ntoupka avec l’assistance technique de deux cadres du projet PCS ESA2

Réhabilitation des terres dégradées : Dr Olina, Folefack, Sadou, Dr Guibert, Dr Ntoupka, Dr Oumarou Palou Madi, Njiemoun.

Activité 3-2 Paramétrer les impacts des conditions édaphiques du sol sur la minéralisation du C du sol et de voir dans quelle mesure des techniques appropriées ou leur combinaison (agroforesterie, culture sous couvert végétaux) permettent à la fois d’augmenter les entrées de C dans le sol et de limiter sa minéralisation.

‐ Etude d’impact des techniques de densification et de gestion des parcs arborés Faidherbia albida.

Méthodologique d’étude • Choix de sites • Choix des parcs arborés (Densité, modes de gestion) • Caractérisation des parcs (structure horizontal : couvert végétal, surface terrière,

répartition spatiale ; structure verticale : différentes strates (régénération, tiges d’avenir) composition : richesse spécifique, contribution spécifique : présence, indice de diversité et d’équitabilité de Shannon ; diversité fonctionnelle)

Dispositif Dispositif en bloc combinant la densité et les modes de gestion.

‐ Densité 4 modalités : 1=Faible densité=10 arbres/ha ; 2=moyenne densité =60 arbres/ha; 3= Forte densité= 100 arbres/ha).

‐ Modes de gestion avec 2 modalités : 1=Parc non émondé ; 2=Parc émondé. On a 6 traitements et trois sites seront choisis pour les répétitions. Taille des parcelles est de ¼ ha. Paramètres à mesurer



• Prélèvement des échantillons de sols par parcelle (à différents niveaux : 0, 10, 20 et 30 cm

• Ouverture et description d’un profil pédologique par site. • Analyse du sol (détermination du taux de carbone)

Impliqués : Dr M. NTOUPKA M. Dr O. PALOU MADI. A. NJIEMOUN, BALNA J.: Durée 03 ans

Activité 3-3 Conception et propositions de tests de systèmes de culture, d’agrosystèmes performants et durables susceptibles d’assurer le maintien de la fertilité du milieu par combinaison des systèmes de culture étudiés en définissant les niveaux de restitution nécessaires (Remise en culture des jachères arborées à Acacia senegal).

Impliqués : Dr. Olina JP, Dr Guibert, Dr Ntoupka, Dr Oumarou Palou, Njiemoun A., Balna J., Tapsou, Iskivo P.

Objectifs :

- Sur le plan forestier : Evaluer les productions ligneuse et fourragère et leur valeur marchande à différents âges (≥ 15 ans) des plantations;

- Sur le plan agronomique : évaluer l’effet de la fertilisation du sol par une jachère enrichie par Acacia senegal à travers le suivi de la croissance et le rendement des cultures annuelles et la restitution des éléments minéraux (azote) ;

- Sur plan social : connaître les perceptions des paysans après visite et observation de l’essai (Journées porte ouverte) sur le système de jachère à Acacia senegal ;

Méthodologique d’étude I. CHOIX DES VILLAGES ET DES PLANTATIONS - Prospection dans les villages où a été vulgarisée la plantation d’Acacia senegal - Visite des plantations

II. EVALUATION DES PRODUCTIONS LIGNEUSES ET FOURRAGERES

- Inventaire : dendrométrie, tarifs de cubage

- Estimation de la biomasse ligneuse utile (biomasse utile)

- Estimation de la biomasse

- Estimation de la valeur marchande du bois ;

- Estimation de la valeur du fourrage et des semences

L’évaluation des productions sera faite à partir des données d’inventaire et des mesures de certains paramètres qui seront faites à partir des arbres coupés pour la remise en culture (dispositif ci-dessous).

III. MISE EN PLACE, SUIVI ET PRODUCTIVITE DES CULTURES

Cultures

- Maïs ou sorgho SP

- Coton

- arachides

Dispositif

Un dispositif en blocs complets sera mis en place.



L’essai sera à trois traitements. Il sera composé chez chaque paysan de la portion d’acacias (coupe à blanc, éclaircie) et des parcelles jamais plantées en acacias (en culture continue). Les traitements sont à deux répétitions.

LES DIFFERENTS TRAITEMENTS

Parcelle d’acacias pour le dispositif :

Traitement 1 : Une coupe à blanc (AsCb)

Traitement 2 : Une éclaircie d’une ligne sur deux (AsPa)

Parcelles « jamais plantées en acacias (T) :

Traitement 3 : Une culture continue ou pas de jachère l’année précédente (T). Le précédant cultural sera mentionné.

IV. EVALUATION DE LA RESTITUTION DES ELEMENTS NUTRITIFS DU SOL

Prélèvements du sol dans les différents plateaux du dispositif expérimental ci-dessus. Un seul prélèvement en pour toute la parcelle plantée (Acacia Sénégal) et un prélèvement composite par traitement à l’essai.

Ouvrir et décrire un profil pédologique par site.

Analyse de la teneure en éléments nutritifs du sol (azote, phosphore, …)

V. PERCEPTIONS DES PAYSANS

Enquêtes et entretiens

Perceptions paysannes sur le système de jachère enrichie à Acacia Sénégal, depuis la plantation jusqu’à la coupe pour une remise en culture.

• connaître le crédit que les paysans accordent :

- au postulat de contribution de l’Acacia Sénégal à la fertilité du sol ;

- la production du bois par Acacia Sénégal

N° Placeau

Traitements Nom Abrégé Surface du coton

1 T1 10 x10 m 100 m²

2

Une culture continue ou pas

de jachère l’année

précédente T2 10 x10 m 100 m²

3 AsCb1 10 x10 m 100 m²

4

15 ans A. senegal, Coupe

à blanc AsCb2 10 x10 m 100 m²

5 AsPa1 10 x10 m 100 m²

6

15 ans A. senegal, Éclaircie

8 m x 8 m « parc arboré »

AsPa2 10 x10 m 100 m²

Total 600 m²



• ressortir les intérêts que les planteurs d’acacias accordent aux jachères arborées à Acacia senegal au regard de leurs objectifs de départ de plantation et de leurs attentes

• ressortir les orientations à donner dans l’avenir aux gommerais.

Deux méthodes seront été utilisées pour mener les enquêtes : l’entretien semi-directif, et l’enquête par questionnaire.

Activité 3-4 Mise au point de systèmes fourragers intégrés aux exploitations agricoles débouchant sur des productions animales économiquement performantes

Conception de nouveaux systèmes agro-forestiers avec introduction d’essences alternatives mieux appropriées à une valorisation économique ou restauratrice des sols et de conduites adaptées aux conditions socio-économiques des agro-éleveurs

- Introduction du Gliricidia sepium

Impliqués : Dr M. NTOUPKA M., Dr O PALOU MADI. A. NJIEMOUN, Balna Jules, Dr Guibert, Dr M’Biandoun, Tapsou, Iskivo.

Durée 03 ans

L’idée générale est basée sur le système de pacage à bétail peul, avec introduction dans ce système du Gliricidia sepium ou autres espèces fourragères à identifier avec les paysans peuls.

Objectifs :

• Caractériser le système de parcage à bétail peul,

• Enrichissement du parc avec des essences alternatives comme le Gliricidia sepium, Moringa sp ou autres espèces,

• Identifier les priorités de gestion et des espèces intéressantes pour les paysans.

Méthodologie

• Capitalisation des acquis suite aux travaux communs IRAD/ENGREF de Montpellier.

• Quantification de la production ligneuse, fourragère, céréalière et du carbone séquestré.

• Enquêtes sur les modes de gestion des parcs

• Enquêtes sur les besoins en fourrage, PFNL, espèces restauratrices de sol etc.

• Mise au point d’une méthode de protection de jeunes plants plantés par des manchons tout autour.

• Enrichissement des parcs par les espèces choisies

• Prélèvement des sols et analyses pédologiques.

Dispositif expérimental

• Parcelles de 1 ha x 4 répétitions (4 sites = 4 parcs dans la région du Nord Cameroun)

• Quantification de bois au niveau raméal et branchial, et des feuilles

• Espèces concernées : toutes les espèces ligneuses appétées dans le parc.

• Essai d’introduction de nouvelles espèces (2 ou 3) avec utilisation des manchons de protection.



Paramètres à mesurer ou à décrire

• Bois : circonférence à hauteur d’homme (DHP), diamètres du houppier,

• Profil pédologique à ouvrir et décrire,

• Analyse des échantillons de sol (prélèvement par composite dans les profils et en surfaces),

• Productivités : raméale, branchiales, tarifs de cubage individuel et de peuplement,

• Productivité fourragères par tarif de cubage individuel et de peuplement,

• Suivi de l’évolution des paramètres physico-chimiques des sols.

Exploitation des résultats

• Etablissement des tarifs de cubage

• Sortie des courbes allométriques

Résultats

• Proposition d’un mode de gestion durable des parcs à bétail plus performant et rentable,

• Description et évaluation du mode de gestion actuelle

• Production de fourrage de qualité et diversifiée

• Productivité des composantes et de structure du parc connues.

OS2 – Etudier et paramétrer les mécanismes fondamentaux insuffisamment connus en cause dans l’évolution de la fertilité du milieu cultural pour permettre la mise au point des propositions techniques adaptées et susceptibles de préserver durablement les conditions environnementales de la production Action 4 : Etude de l’impact des conditions édaphiques sur le déstockage du carbone des sols tropicaux et applications aux propositions techniques pour préserver le stock du carbone des sols H. GUIBERT, L. YEMADJE (doctorant CIRAD), J.-P. OLINA BASSALA, M. MBIANDOUN.

Cette action est constituée par le sujet de thèse CIRAD pour lequel un doctorant (L. YEMADJE) a obtenu une bourse et sera recruté fin 2012. La bourse est obtenue pour trois ans et les voyages Cameroun-France ainsi que le logement de l’étudiant est pris en charge par el CIRAD. L. YEMADJE s’inscrira à l’ED SIBAGUE et aura comme Directeur de Thèse Martial BERNOUX (IRD) de l’UMR Eco&Sols et sera également suivi par l’UR SCA et l’Université de Bourgogne (UMR Bio géosciences).

Contexte et justification de l’étude

Les sociétés cotonnières en Afrique de l’Ouest et Centrale ont diffusé une semi-intensification des systèmes de culture (cotonniers et vivriers en rotation) adaptée aux potentialités des agriculteurs mais qui s’est avérée impropre à assurer leur durabilité. Ces systèmes concernent en Afrique environ 3 millions d’hectares de culture et une population de 6 millions d’individus. Le Nord Cameroun est l’exemple des limites de ce progrès car y sont exacerbées les pressions sur les ressources naturelles du fait de sa surpopulation, qualificatif employé par les géographes (LEVRAT, 2010) pour décrire sa densité de population, de l’importance de l’élevage et de sa faible intégration aux productions agricoles. Les doses d'engrais minéraux appliquées tant sur coton que sur les céréales sont insuffisantes, et ce mode de fumure ne permet pas de s’opposer à l'appauvrissement des terres en matières organiques. Avec le temps, des phénomènes liés à la dégradation de la



fertilité apparaissent, plus ou moins vite selon la nature des sols, tels qu'une acidification ou des symptômes de carence en magnésium et potassium.

Pour inverser cette tendance, la SODECOTON a diffusé au Nord Cameroun à grande ou moyenne échelle des aménagements et de nouveaux itinéraires tels la lutte anti érosive, la régénération de parcs à Acacia albida, l’agroforesterie, les systèmes de culture sous couverture végétale et l’utilisation de fumure organique. Cependant la capacité de ces pratiques, réalisées seules ou associées, à assurer la durabilité des systèmes de culture reste à démontrer.

Le rôle central du C du sol dans ces processus de dégradation est mis en avant. La recherche a travaillé à la mise au point de nombreux modèles plus ou moins complexes permettant de simuler l’évolution du stock du C des sols et parallèlement les quantités de C rejetés sous forme de CO2, i.e. les modèles RothC, Century ou Momos. Cependant la plupart de ces modèles ont été paramétrés sous climats tempérés ou froids et leur application en milieu tropical se heurte à la validité des effets des conditions édaphiques (KINTCHE et al. 2010), notamment de la température des sols. KIRSHBAUM (2006) a recensé pas moins de 11 fonctions différentes de la température sur les processus modélisés. Une autre conséquence de cette multitude de fonctions utilisées est l’extrême variabilité des estimations de CO2 rejeté résultant de la respiration des sols du fait du réchauffement climatique, sachant que la respiration hétérotrophe des sols est responsable actuellement du rejet dans l’atmosphère de 60 Gt C an-1 représentant la moitié du C fixé par la photosynthèse.

Les simulations effectuées par ces modèles démontrent le faible impact d’augmentation des entrées de C pouvant résulter d’une meilleure gestion de la biomasse disponible par les producteurs. Ceci corrobore les résultats d’essais de longue durée en Afrique de l’Ouest comparant plusieurs niveaux de restitution de biomasse et accrédite la thèse développée par BALESDENT et al. (2000) attribuant le niveau élevé des stocks de C du sol sous végétation naturelle à une modification des coefficients de minéralisation du C du sol.

Objectifs, hypothèses de travail et résultats attendus de l’étude

L’objectif général de l’étude est de quantifier les impacts des conditions édaphiques (structure physique du sol, température du sol, humidité, alternances de processus de dessiccation/humectation) et de leurs interactions sur la minéralisation du C du sol.

Les objectifs spécifiques sont (i) de mesurer à différentes échelles spatiales et temporelles des flux de CO2 émis à la parcelle en relation le statut organique du sol, les conditions édaphiques et climatiques et la quantification et hiérarchisation des ces paramètres, (ii) de mesurer les impacts des différents aménagements et systèmes (traditionnels et améliorés) sur les conditions édaphiques, (iii) de proposer des fonctions de températures pour améliorer les performances des modèles de simulation d’évolution du stock de C du sol, (iv) d’utiliser ces modèles pour concevoir des systèmes de gestion des conditions édaphiques et de biomasse capables d’assurer un niveau de stock de C des sols permettant d’assurer la fertilité et la durabilité des systèmes de production et (v) de simuler sous systèmes traditionnels et améliorés les quantités de CO2 rejetés dans l’atmosphère sous différents scénarios climatiques.

Les hypothèses de travail sont (i) que les conditions édaphiques et leurs interactions affectent de façon importante la respiration des sols, (ii) qu’elles ont un caractère saisonnier marqué au sein de la saison des pluies et (iii) qu’elles sont fortement liées aux états de surface engendrés par les pratiques culturales (couverture du sol, travail du sol, présence de ligneux) ; (iv) qu’une gestion simultanée des conditions édaphiques et de la biomasse est nécessaire au maintien du stock de C des sols et de leur fertilité et (v) que l’impact de cette gestion sur les émissions de gaz à effet de serre est significative.

Les résultats attendus sont (i) d’identifier des fonctions de conditions édaphiques et leurs interactions permettant leur prise en compte dans les simulations de minéralisation de C du



sol ; (ii) d’établir des relations entre conditions édaphiques et états culturaux du sol/systèmes pratiqués ; (iii) de proposer des systèmes de gestion de ces conditions assurant le maintient du stock de C du sol à un niveau compatible avec sa fertilité et (iv) de simuler à l’aide de modèles incorporant les nouvelles fonctions édaphiques l’impact sur les émissions de CO2 rejetés dans l’atmosphère par la respiration des sols sous différents scénario climatiques3.

L’originalité de l’étude est de s’intéresser à la respiration de sols sous cultures annuelles, alors que ces études ont surtout concernés jusqu’à maintenant les systèmes forestiers ou de plantation.4

L’étude s’inscrit dans le domaine thématique « formalisation et mise au point de méthodologies pour l'analyse quantitative, l'évaluation et la conception des agro-écosystèmes » de l’équipe CESCA de l’UR SCA et des thèmes de l’intensification durable et des méthodes et outils d’analyses. Ce domaine thématique relève des axes prioritaires 1 et 6 du CIRAD.

Travail et terrain proposés

L’étude de terrain consistera à deux séries de mesures principalement. La première série de mesure est celles du dégagement de CO2 du sol et des conditions édaphiques le long de la saison de culture sur des parcelles en milieu réel diversifiées par la nature du couvert végétal, des rotations et des pratiques culturales. En relation avec leur passé cultural, l’état initial du stock de carbone de ces parcelles et son renouvellement seront caractérisés par 3 types d’investigations complémentaires : (i) l’évaluation du compartiment inerte et du compartiment labile de C (KINTCHE et al., 2010) (ii) les contributions respectives des sources végétales forestières (C3) et prairiales (C4), la distribution et la stabilité des fractions granulométriques d’agrégats du sol. Du fait de l’instrumentation lourde (appareillage in situ et analyses de laboratoire) de cette série de mesures, les sites seront limités (une dizaine) et devront être choisis avec soin.

Les parcelles étudiées devront correspondre notamment à des états précis du stock de C (équilibre du C total, biomasse entrant spécifique, permettant l’estimation du compartiment inerte de C du sol par mesure isotopique). La seconde série de mesure consistera à établir des mesures des conditions édaphiques en fonction des différents états culturaux et du climat (naturel ou artificialisé en saison sèche). Cette série de mesure sera plus étendue en nombre, de façon à représenter la diversité des combinaisons possibles des variables pertinentes par rapport à l’hypothèse (iii) dans des paysages agricoles contrastés. Pour ce faire, le recours aux méthodes d’analyse spectrales des sols permettra de caractériser de façon efficace et économique l’état initial des sols en relation avec leurs texture, teneur en C et N, CEC et des fonctions biologiques diverses (Tittonell et al., 2005 ; 2008). La calibration de la méthode spectrale, particulièrement du mid-infared (MIRS), pour l’estimation des fractions du C des sols de la région est un enjeu de recherche novateur et complétera les résultats en cours du projet PAMPA sur l’utilisation de cette méthode.

L’étude de terrain s’effectuera au Nord Cameroun (moitié du temps). Elle s’intègre dans le programme scientifique du programme scientifique du PRASAC : Axe 3, Environnement et biodiversité ; programme fertilité des sols ; Projet 1 : Caractérisation de l’évolution de la fertilité et de l’érosion des sols sous différentes conditions de mise en valeur. Le doctorant sera accueilli sur la station de l’IRAD Garoua et bénéficiera de ses structures d’expérimentation (station et points d’appuis), ainsi que des terrains en milieu réel du projet ESA et de la SODECOTON. Le doctorant inscrit à l’Ecole Doctorale SIBAGUE réalisera une grande partie de ces travaux de laboratoire au sein de l’UMR Eco&Sol (Montpellier) et Biogéosciences (Dijon) pendant environ un quart du temps.

3 Un des changements climatiques avéré en zone tropicale concerne l’augmentation des températures moyennes de l’air 4 Voir les travaux effectués par LAMADE E. au Bénin sur palmier à huile et par le projet CarboAfrica



Ils comporteront des analyses physico-chimiques des sols, des expériences d’incubations et des préparations pour l’analyse des compartiments du sol (hydrolyse acide, distribution granulométrique des agrégats) Le doctorant déterminera également les teneurs élémentaires en carbone, azote ainsi que leurs abondances isotopiques naturelles sur des sols totaux, des fractions de sols ou des phases gazeuses. Le complément du temps de travail de l’étude s’effectuera à l’UR SCA du CIRAD, notamment pour la phase de bibliographie préalable au terrain, l’acquisition des instruments et la réalisation des fabrications annexes (chambres de mesure de dégagement de CO2 pour diminuer le coût de l’appareillage) et leurs tests. Les périodes nécessaires à la rédaction des articles scientifiques et de la thèse s’effectueront indifféremment au Cameroun, à Dijon ou à Montpellier.

Ecole doctorale et encadrement

Le doctorant sera inscrit à l’Ecole doctorale SIBAGUE. Le Directeur de thèse sera le Pr Mathias BERNOUX (HDR). Un chercheur de l’UMR Biogéosciences fera parti du comité de thèse (O. MATHIEU ou Pr J. LEVEQUE).

Dr Hervé GUIBERT encadrera le travail du doctorant sur le terrain. Il a une bonne connaissance de la région et l’expérience des différents partenaires (IRAD, SODECOTON, Projet ESA). Outre le directeur de thèse et encadrant terrain, le comité de thèse comprendra une personnalité du PRASAC ou de l’IRAD. Pr Lamine SEINY-BOUKAR, Directeur du PRASAC, sera sollicité en sa qualité d’Agro-pédologue (membre du jury de thèse H. GUIBERT).

Le PRASAC sera sollicité pour l’organisation des comités de thèse locaux et pour sa participation à l’encadrement.

Activité 4-1 : mesure des flux de CO2 émis par le sol sous différentes gestion (traditionnelle et améliorée) et des conditions édaphiques. Analyse des différents compartiments de MOS

Activité 4-2 : adjonction de fonctions de température, humidité de sols, couverture du sol et climat mises au point au logiciel RothC et simulations du stockage de carbone et des émissions de CO2 par les différentes techniques proposées (SCV, Agroforesterie, Amendements organiques)

Action 5 : Etude de l’arthropodofaune en tant qu’indicateur de la fertilité des sols et application aux propositions techniques pour préserver la fertilité des sols

L’arthropodofaune édaphique est un des éléments essentiels de la biodiversité dans les sols. Elle est un indicateur de l’état de santé d’un sol, donc de sa fertilité, à l’établissement de laquelle elle participe activement avec de nombreux “ingénieurs” du sol. Elle intervient entre autres, dans la constitution de sa structure (macroporosité) et dans les processus d’évolution de la matière organique dont elle oriente les processus de dégradation. Elle rend par ailleurs de nombreux services agrosystémiques en temps que réserve d’auxiliaires agissant contre certains ravageurs.

Sa composition et son abondance sont influencées par :

- Les caractéristique physicochimiques du sol : granulométrie, pH, température, humidité, teneur en matière organique,…

- Le type d’exploitation auquel est soumis le sol : mise en culture conventionnelle, jachère, agroforesterie,…

- Les techniques culturales mises en œuvre : travail physique du sol (labour/non labour), la nature de la couverture végétale (espèces cultivées, plantes de couverture,...), l’application de produits phytosanitaires,…..

Mais tous les taxons ne répondent pas de façon identique et avec la même intensité aux différentes perturbations anthropiques que subissent les sols et leur environnement. L’action



5 envisage donc d’aborder, en premier lieu, deux aspects complémentaires des relations “sol-arthropodofaune” :

- La composition et l’abondance de l’arthropodofaune comme indicateur de la santé des sols : il s’agit d’établir des corrélations entre ces paramètres et ceux du sol (granulométrie, pH, % M.O.,….) ; d’identifier un nombre suffisant d’espèces particulièrement indicatrices de l’état du sol pour les trois grandes zones agroclimatiques considérées dans le projet ; de préparer des fiches ou un manuel présentant ces espèces aux producteurs et à l’encadrement (principe des écoles paysannes développées par la FAO pour les relations “biodiversité-fertilité du sol) afin de sensibiliser les populations.

- L’étude de l’impact des pratiques agricoles (en particulier celles proposées dans ce projet comme outils de restauration et de conservation de la fertilité) sur la biodiversité (composition et l’abondance de l’arthropodofaune) : dans ce cas, l’arthropodofaune est un indicateur de l’impact des pratiques anthropiques sur la biodiversité, et donc la vie dans le sol et l’évolution de sa fertilité.

Le premier aspect fera l’objet d’une action spécifique (5-1), le deuxième aspect viendra en complément d’autres actions (en particulier les activités 1-2, 1-3, 3-2 & 3-3) en utilisant les dispositifs mis en place pour la réalisation de celles-ci, optimisant ainsi le ratio “résultat/coûts opérationnels”.

En complément à ces deux approches, et en utilisant les mêmes méthodologies, des observations seront conduites dans les dispositifs de l’action 4 afin d’intégrer une variable biologique dans l’approche du déstockage du carbone.

Activité 5-1

Etude de la biodiversité de l’arthropodofaune édaphique de différents types de sols des zones agroécologiques étudiées et identification d’espèces indicatrices de l’état de santé de ces sols.

Méthodologie ;

Année 1 :

- Recherche cartographique (pédologie x phytogéographie) et prospection de terrain pour identifier des parcelles élémentaires homogènes “PE” de 0,45 hectare, afin de constituer un échantillon représentatif des principaux types de sols des trois régions agroécologiques étudiées (3 régions x 5 couples types “sol-végétation” x 12 répétitions = 180 parcelles)

- Fractionnement des parcelles élémentaires en trois (3) sous parcelles “SPE” de 1.500 m2 (25 m x 40 m), soit 540 “SPE”.

- Prélèvement de sol, constitution d’échantillons composites et analyse de sol pour l’ensemble des “SPE” (minimum : granulométrie, pH, % M.O.)

- Pose de deux (2) pièges “Barber” par SPE durant trois (3) courtes périodes de dix (10) jours pour une déterminer la faune épigée d’origine

- Prélèvement fractionné d’échantillons de terre pour détermination de la faune hypogée

- Mise en culture (distribution aléatoire des SPE dans chaque PE) d’1/3 en coton avec 6 traitements, d’1/3 avec du soja non traité, d’1/3 avec du jatropha non traité et une culture de couverture

- Suivi des populations épigées à mi-culture et en fin de culture

Année 2 :

- Analyse des observations de l’année 1 pour sélectionner 60 PE types parmi les 180 d’origine et reprise des mêmes cultures sur les mêmes SPE dans ces 60 PE



- Sélection et reprise du processus précédent sur 120 nouvelles PE.

Année 3 :

- Sélection de 60 parcelles types de l’année 2 et reprise des mêmes cultures dans celles-ci

- Reprise des observations dans les 60 PE sélectionnées pour l’année 1 ainsi que celles sélectionnées pour l’année 2

- Observations uniquement sur un an de 60 nouvelles PE

Tout le matériel collecté est classé puis déterminé si possible jusqu’à l’espèce.

Activité 5-2

En collaboration avec les équipes principales des activités 1-2, 1-3, 3-2 & 3-3, un dispositif de piégeage est installé dans les parcelles correspondant à ces activités pour évaluer l’évolution de l’arthropodofaune sous l’influence des pratiques culturales testées. (pose de pièges “Barber”, collecte, classement et détermination du matériel collecté).

OS3 - Etudier et améliorer la capacité des EFA à s’adapter aux nouveaux environnements physique, économique et social Contexte et problématique

Le Cameroun, à l’instar des autres pays en voie de développement, présente une situation économique qui se caractérise par une forte dominance de l’économie rurale, une faible industrialisation, une tendance inflationniste à la hausse et constante, ce qui donne un taux de croissance économique relativement bas pour impulser une dynamique de développement économique véritable.

Ce faisant, tous les critères de convergence de l’économie du Cameroun ont des niveaux extrêmement faible, parfois négatifs.

Le Produit Intérieur Brut (PIB), qui représente la création de la richesse dans le pays reste relativement faible et son taux de croissance ne permet pas de s’engager dans la voie de progrès réel (émergence). Il faut signaler que de 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30% entre 1985 et 1993) et une chute de 40% de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994 mais le niveau reste bas pour absorber le taux d’accroissement de la population (autour de 2,7%) et l’inflation pour amorcer une croissance en terme réel.

Analyse sur une longue période montre que l’économie camerounaise repose de manière assez équilibrée sur les 3 secteurs de base que sont l’agriculture, l’industrie et les services, dont les contributions respectives au PIB oscillent de 25 à 30%, 30 à 34% et de 40 à 42% (MINADER 2010). Plus de 60% de la population active se trouve dans le secteur rural et que l’agriculture à elle seule représente près de 20% du PIB évalué à près de 11 000 milliards de CFA en 2011. Dans la balance commerciale, les produits fournissent 22,4% du total des exportations (FAO statistical Yearbook, 2010).

Par ailleurs, les tensions inflationnistes de l’économie se sont poursuivies jusqu’au au premier trimestre 2009. Cette progression de l’inflation s’explique principalement par la flambée des prix des produits alimentaires. En effet, les prix dans l’ensemble ont grimpé de 5,0% en moyenne au cours des douze derniers mois contre 2,0% il y a un an. Les prix des produis alimentaires ont flambé de 8,3% durant l’année 2008. Toutefois cette tendance est entrain de s’estomper et se stabiliser autour de 3% ; mais pendant les derniers mois de l’année 2009 et les premiers mois de l’année 2010 le taux d’inflation est remonté, tiré par les prix des denrées alimentaires qui ont connu pour certains une augmentation de près de 50%. Cependant avec les efforts des pouvoirs publics, le taux d’inflation pourra être maîtrisé et se stabiliser autour de 3%.



La balance commerciale hors pétrole, pour sa part, présente des déficits récurrents depuis près de 15 ans. Ces derniers ont tendance à s’accroître au fil des années ; avec une moyenne de -432 milliards de déficit sur la période allant de 2003 à 2008. Les exportations ne sont pas encore diversifiées et ne concernent qu’une dizaine de produits depuis des décennies, avec des tonnages à l’exportation qui ne connaissent pas de véritable évolution à la hausse. L’économie continue ainsi à afficher des insuffisances en matière d’offre, qui ont tendance à s’aggraver d’année en année. Il est donc urgent de diversifier nos exportations et surtout de limiter les importations des produits pouvant être élaborés sur place.

En outre, en matière de finances publiques, on relève une réduction du stock de la dette publique qui est passée de 4.890,3 milliards de FCFA en 2005, à 1.990,7 milliards à fin 2006, soit une diminution de 59,3%. Il se situe à 1427,6 milliards à fin 2008. Cette évolution résulte de la forte baisse de la dette extérieure, dont le stock est passé de 3652,1 milliards à fin 2005 à 882,4 milliards en 2008, en raison des allégements de dettes obtenus après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE ; d’une politique d’endettement extérieur prudente et cohérente avec le cadre macroéconomique, ainsi que du respect des échéances de la dette publique extérieure. Cela donne une marge de manœuvre importante pour la relance économique.

Avec un taux de croissance de la population de 2,7% et une inflation (maîtrisée) à 3%, il faut un taux minimum de croissance du PIB de 5,7% pour se reproduire à l’identique, c’est-à-dire, rester constant par rapport à la croissance réelle. En d’autres termes, notre économie ne croît pas en réalité si nous avons un taux de 5,7%, qui correspond aussi au taux de croissance pro-pauvre et seuls les taux réels de croissance supérieurs au taux ci-dessus indiqué peuvent réduire la pauvreté de moitié en 7-8 années (comme prévu dans les Objectifs de Millénaire pour le développement-OMD- dont l’année d’évaluation reste fixée à 2015).

On voit donc l’urgence d’engager le pays dans la voie de croissance avec un taux supérieur à 5,7% dès 2010 (au moins 6%) pour déjà pouvoir satisfaire l’un des objectifs des OMD.

Compte tenu de ces indicateurs, la vision pour l’avenir (vision 2035) est d’arriver à un taux de croissance de l’économie à deux chiffres (8 à 9%) pour les 25 prochaines années.

Il est important de noter que, l’économie doit pouvoir croître certes mais cette croissance doit pouvoir bénéficier à l’ensemble de la population, c’est-à-dire lutter contre la pauvreté et réduire de manière significative le taux de chômage. Cela signifie que les fruits de la croissance devront être répartis à travers un emploi décent et permanent à une grande partie de la population d’y accéder.

Ce faisant, pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la stratégie de croissance et de l’emploi (de 8 à 9% de croissance annuelle de l’économie de manière soutenue, un emploi décent et permanent pour une grande partie des populations), il faut nécessairement passer par le levier rural qui regorge d’énormes potentialités, une rapidité dans la réaction qui lui permet d’apporter une croissance rapide.

C’est dans cette logique que le pays vient de s’engager dans l’activation de ce levier pour tirer la croissance et s’engager dans la voie de l’émergence.

Le secteur agricole reste l’un des secteurs sur lequel les pays en développement comptent pour l’amélioration des conditions de vie de leurs populations et aussi pour le décollage de leurs économies. Il génère en moyenne 30 à 35% du produit intérieur brut (PIB) et constitue la principale source de revenu et d’emploi pour près de 60% de la population active des pays en développement (Banque Mondiale 2003).

Dans le cadre des politiques agricoles, le pays a connu une série d’actions et de stratégies depuis les indépendances. Pendant plus de 25 ans, les actions orientées vers le secteur agricole ont été organisées dans le cadre des plans quinquennaux dont le dernier (de 1986 à 1990) n’a pas pu être mis en œuvre pour cause de crise économique.



Et à partir de 1990 ce qui était convenu d’appeler la nouvelle politique agricole a pris le relais avec les actions axées sur la consolidation de ces acquis autant que l’amélioration des performances enregistrées. Sa stratégie est axée sur une meilleure valorisation du riche potentiel de production et des potentialités de commercialisation offertes.

Cinq objectifs lui sont assignés (a) La modernisation de l’appareil de production qui passe par les actions suivantes:

- le matériel végétal amélioré doit être rendu plus disponible et accessible aux producteurs grâce à la privatisation de sa production et de sa distribution ;

- a privatisation de l’importation et de la distribution des engrais et pesticides vont se poursuivre, l’Etat continuant cependant à prendre en charge la lutte contre les « grands fléaux des cultures» (oiseaux migrateurs, criquets pèlerins, chenilles défoliatrices) ;

- le CENEEMA doit être transformé en un organisme performant de prestation de service mettant des machines et outils agricoles adaptés à la disposition des agriculteurs ;

- un programme de « formation et visites » négocié avec la Banque mondiale doit permettre d’améliorer les méthodes d’intervention des services de vulgarisation traditionnels qui se verront en outre transférés les missions d’encadrement des sociétés de développement ;

- l’Etat se désengage de la gestion des coopératives qui doivent désormais se créer et se gérer librement par les agriculteurs autour d’objectifs économiques précis (acquisition d’intrants, commercialisation des produits, crédit agricoles…)

- le Crédit Agricole en création doit devenir l’instrument principal de la modernisation de l’agriculture et de la promotion des EAMI

- une libéralisation progressive de la commercialisation interne et externe des produits agricoles pour en accroître la compétitivité.

(b) La sécurité alimentaire, il est question, à travers cet objectif, que la relative autosuffisance alimentaire doit être traduite en sécurité alimentaire par des actions suivantes :

- un accent mis au niveau de la production agricole sur (i) la diffusion des résultats de la recherche agronomique ; (ii) l’intensification de la recherche sur des variétés adaptées ; (iii) une spécialisation des régions dans la production afin d’exploiter au mieux les potentialités diverses ; (iv) la création de marchés frontaliers afin de profiter des débouchés que constituent les pays voisins.

- L’amélioration de la conservation des denrées dont il est estimé que 15 à 20% des céréales et 30 à 40% des tubercules sont perdus faute d’une conservation adéquate.

- L’organisation du commerce interrégional et l’amélioration des infrastructures de communication et de commercialisation ;

- Le lancement d’un FIMAC pour créer des emplois et des revenus additionnels en vue d’acquérir des denrées alimentaires et plus globalement la préparation d’un programme de sécurité alimentaire avec l’appui de la Banque Mondiale.

(c) La promotion et la diversification des exportations. Elle a pour objet d’améliorer les recettes d’exportation, suite aux difficultés rencontrées par les produits traditionnels d’exportation. A cet effet, des études doivent être conduites pour prospecter des marchés extérieurs porteurs, y compris les marchés des pays voisins et pour proposer des projets d’investissement et d’organisation de la production et de la commercialisation.

(d) le développement de la transformation des produits agricoles La zone franche qui vient d’être créée au Cameroun doit aider à la promotion des unités de transformation des produits agricoles qui sont jusque là exportés sous forme brute de manière à créer une valeur ajoutée. Pour ce faire, le point des technologies de transformation existantes dans le pays doit être fait et des études de rentabilité et d’exploitabilité réalisées. (e) L’équilibre des filières de production. Dans le cadre de cet objectif, chaque grande



culture doit faire l’objet d’un ensemble de mesures de relance. Dans la filière riz, la réhabilitation des unités de production que sont la SEMRY, la SODERIM et l’UNVDA et la mise en œuvre d’une caisse de péréquation doivent permettre de valoriser le potentiel de production 70 000 tonnes de riz produites par le secteur moderne local alors que là consommation nationale est estimée à plus du double de ce tonnage. Dans la filière huile de palme, les trois unités de production publiques (SOCAPALM, PAMOL et CDC) ainsi que les deux privées (SAFACAM et SPFS) sont autorisées à créer des usines de raffinage car confrontées à des difficultés financières. Dans la filière banane d’exportation, les études de restructuration conduisent à la dissolution de l’Organisation Camerounaise de la Banane (OCB) et à la libéralisation du secteur. Dans les filières cacao et cafés, l’étude de réhabilitation de l’ONCPB recommande son désengagement de certaines opérations de commercialisation et de la libéralisation de cette fonction ; une étude de réhabilitation de la SODECAO est réalisée et le projet réévalué. Les ZAPI de l’Est sont dissoutes ; le Projet Haut plateaux de l’Ouest restructuré et la MIDENO signe un contrat de performance avec l’Etat.

En résumé, dans le cadre de la NPA, l’Etat s’efforce de créer un cadre stratégique favorable à l’initiative privée ; et des mesures de déréglementation et de privatisation visent à réduire les gaspillages, à rationaliser les ressources et à trouver des modes de gestion plus efficients. La privatisation de la gestion du capital des entreprises parapubliques vise à réduire les effets d’éviction du secteur public. Les entreprises inefficientes sont liquidées et celles qui connaissent des dysfonctionnements réhabilitées.

En 1998, soit huit ans après son adoption, la NPA a fait l’objet d’une évaluation au niveau du Ministère de l’Agriculture et le bilan a fait ressortir parmi les mesures de réformes engagées :

La restructuration réussie de certaines entreprises publiques, qui a permis d’amorcer une reprise des investissements dans certaines filières (banane, coton, caoutchouc et certaines unités de production d’huile de palme).

L’adoption de nouvelles lois en 1992 et 93 régissant le mouvement coopératif, qui ont permis d’insuffler le secteur associatif agricole à partir de la base.

La promotion d’organisations interprofessionnelles comme Agriculture et Communications (AGROCOM) et le Conseil Interprofessionnel du Cacao et du Café (CICC) devenant des partenaires à part entière pour le développement du secteur.

La libéralisation de la commercialisation, et la diminution des taxes à l’exportation, qui ont permis une meilleure répartition de la rente vers les producteurs de cacao et de café.

Le développement des systèmes de micro-finance, qui amorce une nouvelle approche décentralisée du financement des besoins sociaux et économiques dans les zones rurales.

La mise en œuvre d’une nouvelle démarche de vulgarisation agricole devant associer la recherche et les autres départements techniques.

Diverses réformes engagées en vue de la libéralisation du commerce des intrants agricoles permettant une meilleure transparence des opérations.

Divers projets d’appui à la consolidation des organisations paysannes et à l’amélioration de la sécurité alimentaire, en particulier dans les zones les plus affectées du nord.

Suite à cela les discussions ont été entamées dans le cadre des premières évaluations à mi-parcours du DSRP qui avaient relevé (i) un manque de visibilité sur les opportunités d’investissement ; (ii) une absence de stratégie de promotions sectorielles ; (iii) un système d’incitation trop général ; (iv) une faiblesse de dialogue entre le secteur public et le secteur privé. Cela a conduit les pouvoirs publics à adopter une nouvelle stratégie (qui a été validée en 2005), la Stratégie du développement du Secteur Rural qui, elle aussi, n’a pas pu donner des résultats probants. C’est dans cette logique de la recherche de la performance que le



Politique a donné des orientations devant rendre l’agriculture comme le levier principale de la croissance pour l’émergence du pays.

Et pour réussir ce défi, toutes structures œuvrant dans le développement sont interpellées et c’est à juste titre que l’Institut Agricole pour le Développement (IRAD) s’engage à accompagner le secteur agricole sur le plan de la performance des exploitations dans un cadre écologique et environnemental maîtrisé. L’acteur qui sera au centre des actions des différentes innovations sera le producteur dont le cadre de vie devra changer fondamentalement pour non seulement produire assez pour la consommation mais aussi et surtout dégager un surplus conséquence lui permettant d’améliorer son bien être tout en s’adaptant à nouvelle structuration de la société tant au niveau des terroirs « villageois » que celui d’une région bien précise.

Avec cette nouvelle dynamique devant être impulsée, des changements importants vont s’opérer tant sur le plan économique, social et organisationnel. Par ailleurs, les changements globaux que l’on observe de nos jours aurons des impacts certains sur ces exploitations, il en sera de même des multiples innovations devant intégrer les systèmes de production au sein des exploitations. Il importe d’apprécier les différentes modifications pour anticiper dans les actions pour des meilleurs résultats.

Questions

Les questions fondamentales qui se posent sont dans les différents terroirs ; (1) Quelles sont les caractéristiques des différentes exploitations dans les terroirs d’interventions ? (2) Quel est l’impact des innovations devant être introduite sur la structuration socio-économique des terroirs d’intervention ? (3) Quelle est la dynamique qui se mettra en place pour l’ajustement des producteurs dans ces terroirs pour assurer évolution positive de la société pour tirer profit de ces innovations ? (4) Dans un environnement sujet au changement climatique quelles seront les stratégies d’adaptations endogènes qui émergeront pour engager le paysannat dans la voie de la production et de la productivité ?

Ces quatre questions de base, vont structurer l’intervention du Département AGEPD de l’ISS dans le cadre du programme C2D/IRAD. Cette intervention est déclinée en objectifs, actions/activités et dispositif d’intervention permettant d’aboutir à une estimation des moyens nécessaires.

Objectifs

- Objectif principal

L’objectif global du travail envisagé est d’apprécier Apprécier l’efficacité des innovations au sein des exploitations agricoles dans la zone soudano-sahélienne dans un contexte de changements globaux

Cet objectif principal se décline aisément en plusieurs objectifs spécifiques

- Objectifs spécifiques 1. Apprécier la performance économique actuelle des exploitations dans les différents

terroirs ; 2. Déterminer les ajustements intervenus en fonction des changements structurels

intervenus depuis la dernière caractérisation 3. Evaluer l’impact des innovations sur la structure socio-économique des terroirs

concernés 4. Apprécier les stratégies développées pour maintenir une dynamique positive face la

restructuration (socio-économique) intervenue 5. Déterminer les stratégies d’adaptation des exploitations face au changement

climatique observé dans la région



Les cinq objectifs constituent des sujets de 2 thèses de Doctorat/PhD et d’un minimum de 6 mémoires de Master, avec un encadrement soutenu et un suivi rigoureux de collecte des données (pertinentes).

Au niveau des thèses, il s’agira d’aborder les problèmes d’adaptation, c’est-à-dire les objectifs spécifique 1et 2 et les mémoires de masters seront concentrés sur les trois premiers objectifs spécifique où ils seront abordées, entre autres, les questions de caractérisation des exploitations dans les terroirs en utilisant (i) sur la base des documents existants (ii) typologie à dire d’experts (iii) typologie structurelle et fonctionnelle ; Analyser les systèmes agraires ; Analyser les innovations en relation avec la capacité d’adaptation des exploitations

Dispositif d’intervention et/ou composantes

Le dispositif devant être mis en place découle aussi bien des objectifs que de la spécificité de l’intervention. Ce faisant, l’intervention est structurée autour des actions qui sont intimement liées les unes aux autres. Il s’agit de préciser les contours des différents sujets des Master de manière à ce qu’ils soient complémentaires et alimentent les thèses dont les premiers résultats devront permettre d’accompagner les exploitations dans les terroirs et éventuellement intégrer le niveau du territoire. Ainsi, le dispositif sera à deux niveaux (encadrement des étudiants et accompagnement des exploitations). Il sera mis en œuvre dans les trois (03) « composantes » ci-après :

- Encadrement des mémoires de Master sur les questions liées à la caractérisation et à la maîtrise du savoir faire paysan ;

- Encadrement des thèses de Doctorat/PhD sur les questions de stratégies d’adaptation des Exploitations aux changements globaux (climatique et structirel) ;

- Accompagnement et suivi des exploitations sur une période de deux (ans) environ dans leur capacité de gestion de la et de leur dynamique structurelle

Tableau synoptique

objectif général : Apprécier l’efficacité des innovations au sein des exploitations agricoles dans la zone soudano-sahélienne dans un contexte de changements globaux.

Objectifs spécifiques

1. Apprécier la performance économique actuelle des exploitations dans les différents terroirs ;

2. Déterminer les ajustements intervenus en fonction des changements structurels intervenus depuis la dernière caractérisation ;

3. Evaluer l’impact des innovations sur la structure socio-économique des terroirs concernés ;

4. Apprécier les stratégies développées pour maintenir une dynamique positive face la restructuration (socio-économique) intervenue ;

5. Déterminer les stratégies d’adaptation des exploitations face aux changements globaux observés dans la région.

Actions Les cinq objectifs spécifiques seront atteints par la mise en œuvre de deux actions ci-après :

encadrement des mémoires de master sur les questions liées à la maîtrise du savoir faire paysan



Action 6 : Encadrement des thèses de Doctorat/PhD sur la question de stratégies d’adaptation des Exploitations aux changements structuraux

Action 7 : Accompagnement et suivi des exploitations sur une période de deux (ans) environ dans leur capacité de gestion de la et de leur dynamique structurelle

Activités Activité 6-1 : Faire l’état des lieux de la connaissance sur le sujet (littérature, discussions avec des personnes ressources, etc.) ;

Activité 6-2 : Collecter et analyser les données de terrain sur un échantillon conséquent dans l’ensemble des terroirs d’intervention (un total d’environ 2 500 exploitations seront observées et/suivi à plusieurs niveaux) pour les différentes thématiques ;

Activité 7-1 : Elaborer des outils de suivi et d’accompagnement des exploitations ;

Activité 7-2 : Organiser des séances de monitoring/formation dans les organisations des exploitations sur des thèmes identifiés et pertinents pour leur adaptation aux innovations et à leur environnement nouveau ;

Activité 7-3 : Organiser des séances de restitutions dans les terroirs ;

Résultats Résultats 17 : les méthodologies et les données sur la capacité actuelle d’adaptation des exploitations sont mises au point ;

Résultats 18 : les exploitations sont mieux armées pour s’adapter aux évolutions du contexte et les revenus issus des activités de production sont mieux gérés



Chronogramme d’activités

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Structure responsable

Structure associée

Activités

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4

Actions transversales (Direction du Projet)

Activité t1 : Réalisation des investissements

IRAD MINRESI, Fournisseurs

Activité t2 : Réalisation des ateliers de lancement et de fin de projet

IRAD ISS

CIRAD

IRD

Activité t3 : Tenue des réunions de coordination interne

IRAD ISS

Projets Dévelop-pement

Activité t4 : Mise en route des actions de formations diplômantes

IRAD Université de Dschang

Sup-Agro

Activité t5 : Gestion du projet

IRAD MINRESI

Action 1 : Améliorations de la technique de semis sous couvert végétal (SCV)

Activité 1-1 : Rédaction de fiches techniques

IRAD Projets Dévelop-



pement

Activité 1-2 : Mise au point d’un précédent SCV pour la culture cotonnière

IRAD PAMPA

Activité 1-3 : Mécanisation des opérations culturales SCV

IRAD PAMPA

Action 2 : Amélioration des techniques d’intégration Agriculture-Elevage

Activité 2-1 : Rédaction de fiches techniques production d’amendements organiques

IRAD APESS

Projets de dévelop-pement

Activité 2-2 : Amélioration des techniques de production d’amendements organiques

IRAD APESS

CIRAD

Activité 2-3 : Rédaction de fiches techniques production de fourrage

IRAD APESS

CIRAD

Activité 2-4 : Amélioration des techniques de production d’amendements organiques

IRAD CIRAD




Activité 3-1 : Rédaction de fiches techniques en agroforesterie

IRAD PCS, ACEFA

CIRAD

Activité 3-2 : Densification des parcs à A. albida

IRAD CIRAD

Activité 3-3 : Remise en culture des jachères arborées à A. senegal

IRAD CIRAD

Activité 3-4 : Introduction du Gliricidia sepium

IRAD CIRAD

Action 4 : Etude de l’impact des conditions édaphiques sur le déstockage du carbone des sols tropicaux et applications aux propositions techniques pour préserver le stock du carbone des sols

Activité 4-1 : Mesure des flux de CO2 émis par le sol

IRAD IRD, UMR Biogéo-sciences

Université Bourgogne

Activité 4-2 : Adaptation du logiciel RothC et simulations

IRAD IRD, UMR Biogéo-sciences

Université Bourgogne

Action 5 : Etude de l’arthropodofaune en tant qu’indicateur de la fertilité des sols et application aux propositions techniques pour préserver la fertilité des sols



Activité 5-1 : Etude de la biodiversité de l’arthro-podofaune édaphique de différents types de sols

IRAD CIRAD

Activité 5-2 : Influence des pratiques culturales sur l’arthropodofaune

XXX

XXXXXX

XXX

IRAD CIRAD

Action 6 : Etude de la capacité d’adaptation des exploitations agricoles

Activité 6-1 : Faire l’état des lieux de la connaissance

ISS IRAD, CIRAD

Activité 6-2 : Collecter et analyser les données de terrain

ISS IRAD, CIRAD

Action 7 : Accompagnement et suivi des exploitations sur une période de deux (ans) environ dans leur capacité de gestion de la et de leur dynamique structurelle

Activité 7-1 : Elaborer des outils de suivi et d’accompagnement des exploitations

ISS IRAD, CIRAD

Activité 7-2 : Organiser des séances de monitoring/formation

ISS IRAD, CIRAD

Activité 7-3 : Organiser des séances de restitutions

ISS IRAD, CIRAD



9. Partenariat, Ressources humaines et Formation

9.1. Partenariat

Identification Partenaire Localisation Rôle

ISS Maroua Responsable OS3 (action 6 et 7) ; encadrement doctorant et masters

CIRAD (UR SCA, UR B&SEF, UMR innovations)

Montpellier (France)

Supervisions et appuis ensemble des actions 1, 2 et 3, 4, 6 et 7

Appuis bibliographie et documentation

2 assistants et un doctorant mis à disposition IRAD Garoua

IRD (UMR Eco&Sols) Encadrement, supervision et accueil pour analyses spécifiques doctorant CIRAD et appui action 4

Projet PAMPA Montpellier (France)

Echange dans le cadre des actions 1(TDR 2 du projet PAMPA) et 6 et 7 (TDR 3 du projet Pamap). Méthodologie NIRS (action 4)

Projet ACEFA et APESS Garoua

Rédaction, diffusion des fiches techniques. Rédaction des modules de cours de conseil de gestion. Choix des producteurs (action 2). Intervention dans action 7

PRASAC N’Djaména Utilisation des résultats des terroirs de référence PRASAC (action 6)

CNPC, OP élevage, GIC, Projet PAPA, SODECOTON, AFOR

Région Nord et Extrême Nord

Concertation avec les agents CNPC, OP Elevage dans les actions de recherche et orientation des activités de recherche interactive et itérative, conseil de gestion aux exploitations et aux groupements. Actualisation des fiches techniques et valorisation des acquis au niveau nouveaux systèmes de culture (PAPA)

Université de Dschang Dschang Encadrements d’étudiants/ingénieurs

Sup-Agro Institut des Régions Chaudes

Montpellier (France)

Encadrements d’étudiants internationaux en master

Université de Bourgogne (UMR Biogéosciences) Dijon (France) Accueil du doctorant CIRAD (action 4) et

analyses isotopiques carbone



9.2. Ressources humaines Elles sont essentiellement constituées d’équipes de chercheurs de l’IRAD Maroua et Garoua, de l’ISS et du CIRAD et de l’IRD, mais il sera fait appel aux agents des institutions de développement : PCS, PAPA, etc. et projets de conseil de gestion : ACEFA et APESS.

Nbre Noms et prénoms Spécialité Structure d’origine et Rôle

Temps projet (%)

1 Dr OLINA BASSALA Jean-Paul Agronome IRAD Garoua, Chef de station 25

2 Dr M’BIANDOUM Mathurin Agronome MINRESI Garoua, Chef de Service 30

3 KO AWONO Désiré Zootechnicien IRAD Garoua, Chercheur 50 4 Dr DONGMO Aimé Zootechnicien IRAD Garoua, Chercheur 10

5 Dr GUIBERT Hervé Agronome CIRAD Garoua, Assistant technique IRAD Garoua 40

6 Dr PRUDENT Patrick Entomologiste CIRAD Garoua Assistant technique IRAD Garoua 40

7 YEMADJE Lionel Ecologue CIRAD doctorant 100 8 LAWE Théodore Entomologiste IRAD Garoua, Chercheur 20 9 SADOU Ismaël Entomologiste IRAD Maroua, Chercheur 10 10 Dr NTOUPKA Mama Forestier IRAD Maroua, Chercheur 45 11 Dr OUMAROU Palou Madi Forestier IRAD Maroua, Chercheur 45

12 KLASSOU Célestin Généticien MINRESI Garoua, Représentant Régional 10

13 Pr MADI Ali Economiste ISS Maroua Chef de département 30

14 AISSATOU Sociologue ISS Maroua, enseignante 10 15 BEN ABBA Agriculture ISS Maroua, Technicien 10 16 BEN BAINA Agriculture ISS Maroua, Technicien 10 17 Pr NYORE Economiste ISS Maroua, enseignant 40 18 CRETENET Michel Agronome CIRAD, Chercheur (appui) 5 19 Dr BREVAULT Thierry Entomologiste CIRAD, Chercheur (appui) 5 20 Pr BERNOUX Martial Agronome IRD 15 21 Dr PELTIER Régis Forestier CIRAD, Chercheur (appui) 5 22 HAVARD Michel Economiste CIRAD, Chercheur (appui) 5 23 BALARABE Oumarou Economiste IRAD 10 24 NJIEMOUN A. Technicien IRAD Maroua 25 BALNA Jules

26 MAMOUDOU Docteur vétérinaire Sodecoton Garoua 10

27 NJEHOYA Zootechnicienne IRAD Wakwa 10 28 KUTCHERE 29 ABAKAR Technicien IRAD Garoua 30 30 KOUEBOU Technologue IRAD Garoua 15 31 NGOLOSSI Vétérinaire IRAD Garoua 30 32 FADIMATOU Agent technique IRAD Garoua 40 33 SOUKBO Agent technique IRAD Garoua 40 34 Dr NJOMAHA Charles Agroéconomiste IRAD Maroua 10

9.3.Formations



Formations pour professionnels de la filière

Nom de l’action Public visé

Structure Objectifs spécifiques

Intervenant

Formation des formateurs aux techniques de production et utilisation d’amendements organiques

Formateurs APESS

APESS Nouvelles fiches techniques amendement organiques

IRAD (KO AWONO et al.)

Formation des formateurs aux techniques de production et utilisation de fourrages

Formateurs APESS

APESS Nouvelles fiches techniques production de fourrages

IRAD (KO AWONO et al.)

Formation des formateurs aux techniques de cultures SCV

Formateurs ACEFA, PCS, …

ACEFA, CNPC, PCS

Nouvelles fiches techniques culture SCV

IRAD (M. MBIANDOUM et al.)

Formation des formateurs aux techniques d’agroforesterie

Formateurs ACEFA, PCS, …

ACEFA, CNPC, PCS

Nouvelles fiches techniques agroforesterie

IRAD (M. TOUMKA et P. OUMAROU et al.)

Formation des EFA sur l’adaptation aux changements

EFA CNPC, GIC

Techniques pertinentes permettant l’adaptation des EFA aux changements globaux

ISS (MADI A. et al.)

Stages diplômants et / ou professionnels En dehors des étudiants de l’action 4 (doctorant CIRAD) et ceux de l’action 6 et 7 (6 étudiants en Master et 2 doctorants), la direction du projet mettra en place l’accueil de 2 étudiants en stage d’ingénieur et 1 étudiant international en Master par an. Les sujets de ces derniers seront rattachés étroitement aux différentes actions du projet et seront affectés aux différentes équipes qui feront des propositions de stage chaque année. Un arbitrage sera effectué par la direction du Projet en tenant compte de la qualité des propositions émanant des équipes et pour satisfaire le maximum d’équipes engagées dans le projet.

Nom de l’action Public visé Structure d’accueil

Objectifs spécifiques

Intervenant

Doctorants Etudiants camerounais

ISS 2 thèses Dr MADI A. et collaborateurs

Doctorant Etudiant du Nord

IRAD

ED SIBAGUE

UMR Eco&Sols

1 these M. BERNOUX, H. GUIBERT



UR SCA

Masters Etudiants internationaux

IRAD/SUP-AGRO 4 Masters Equipes IRAD

Masters Etudiants camerounais

ISS 6 Masters Dr MADI A. et collaborateurs

Etudiants Ingénieurs Etudiants camerounais

IRAD/FASA 8 stages d’ingénieurs Equipes IRAD

10. Valorisation et pérennisation

Les principaux résultats obtenus à travers ce projet seront valorisé sous différentes formes de:

1. Fiches techniques et support de cours conseil de gestion

Un ensemble actualisé de fiches techniques sera rédigé par les trois équipes « techniques » (agronome, agro-forestiers, zootechniciens) en collaboration avec les structures de développement les diffusant au début du projet. Il s’agira de mettre en commun les savoir des chercheurs et développeurs autours des thèmes techniques diffusés et repérer les points faibles de ces fiches devant être travaillés au cours du projet. Pourront s’associer à ce travail d’autres chercheurs tels les entomologistes coton (protection préétablie ; Lutte Etagée Ciblée, LOIC), les agronomes coton (itk coton), ceux de la diversification (cultures du soja, ricin et jatropha), les chercheurs en arboriculture, etc. qui pourront contribuer à ce recueil.

Dans un second temps, en année 3 / 4 du projet, ces fiches seront actualisées en fonction des résultats techniques du projet.

2. Publications

Les publications dans des revues à comité de lecture seront un objectif de chaque équipe, notamment celles accueillant des étudiants en thèse et Master

3. Ateliers

Deux ateliers se tiendront au lancement et en fin de projet. Ce dernier sera l’occasion de présentation de communications de chaque équipe et présentation des doctorants

4. Rapports

Des rapports semestriels seront produits et seront diffusés auprès des principaux partenaires

5. Logiciels de simulation

L’action 4 vise à perfectionner et adapter le logiciel RothC aux conditions climatiques tropicales

11. Gestion et suivi du projet

Le projet sera coordonné et animé par des responsables nommés par la Direction Générale de l’IRAD, à savoir un Coordonnateur et un Gestionnaire. Ils veilleront au bon déroulement scientifique et financier des activités prévues dans le document projet, en tenant compte des procédures imposées par la coopération française et l’IRAD.

Les équipes des directions du Centre Régional de Recherche de l’IRAD Nord et de la Station de Recherche Polyvalente de Garoua seront mises à contribution pour la bonne exécution des activités du projet conformément à la réglementation en vigueur.



Le suivi-évaluation sera facilité par des documents clefs qui seront élaborés dès le lancement du projet: il s'agit du manuel de suivi évaluation, du plan de suivi des performances, du plan de suivi des résultats, du plan de suivi des indicateurs, du plan de suivi des activités et du plan de travail et du budget annuel (PTBA) des activités. Ce PTBA annuel sera par la suite subdivisé en plan de travail et de budget trimestriel (PTBT) pour permettre le suivi régulier du déroulement des activités.



12. Cadre logique

Logique d’intervention Indicateurs objectivement vérifiables (IOV)

Sources de Vérification /Partenaires impliqués

Hypothèses et risques

Objectif Global

Contribuer à l’amélioration durable de la productivité des petites exploitations de polyculture du Nord Cameroun tout en préservant la fertilité des sols par des propositions techniques adaptées et performantes proposées aux structures de développement.

Les savoirs et les nouvelles méthodes de production ainsi que les technologies finalisées sont maîtrisés

Statistiques nationales et de la FAO

Rapport Démographie et Santé Cameroun

-Rapport des partenaires impliqués dans le projet

-Stabilité politique

-Climat économique favorable

Objectif spécifique 1 (OS1) : Améliorer les produits de la recherche actuels en vérifiant et le cas échéant en augmentant leur performance économique au niveau de l’exploitation agricole et en les proposant aux structures de développement

Améliorer les produits de la recherche actuels en vérifiant et le cas échéant en augmentant leur performance économique au niveau de l’exploitation agricole et en les proposant aux structures de développement

Nombre de nouvelles techniques de production en SCV, agroforesterie et intégration agriculture-élevage mises au point

-Publications scientifiques

-Rapport d’activités

-Visites de terrain

- Les ressources humaines identifiées pour le projet sont maintenues en place

Action 1 : améliorations de la technique de semis sous couvert végétal Résultat 1 : synthétiser en

collaboration avec les projets les diffusant des fiches techniques des actuelles

Les projets disposent de fiches améliorées pour diffuser les SCV

- Nombre de fiches techniques éditées

- Rapports de formation

- collaborations avec partenaires du développement



propositions en matière de technique SCV

- Rapports semestriels

PAPA – ACEFA – APESS – AFOR – PNVRA – PCS – SODECOTON

effectives

Résultat 2 : Un précédent cultural permettant la culture du cotonnier en SCV est mis au point

Une augmentation du rendement de la culture cotonnière après le précédent est effectif

Rapports d’expérimentation

Publication

Fiches techniques correspondantes

- Financements effectivement disponible avant la saison des pluies

- Ressources humaines identifiées pour cette action sont en place

Résultat 3 : des opérations culturales en technique SCV sont mécanisée, améliorant la performance économique de la technique

Des outils rendant plus performante économiquement la culture en SCV sont disponibles


Publication




Action 2 : Améliorations des propositions techniques d’intégration agriculture-élevage Résultat 4 : Un inventaire

des techniques de production et utilisation d’amendements organiques diffusées est formalisé

Les projets disposent de fiches améliorées pour diffuser les techniques de production et d’utilisation d’amendements organiques




PAPA – ACEFA – APESS

- collaborations avec partenaires du développement effectives



– AFOR – PNVRA – PCS – SODECOTON

Résultat 5 : Des techniques de production et utilisation d’amendements organiques adaptés aux diverses exploitations sont améliorées au niveau de la qualité des amendements produits

Des techniques de production de fumier de qualité sont disponibles pour les différents types d’exploitation du Nord Cameroun


Publication




Résultat 6 : Un inventaire des techniques de production de fourrage diffusées est formalisé

Les projets disposent de fiches améliorées pour diffuser les techniques de production de fourrage






Résultat 7 : Des techniques de production de fourrage adaptés aux diverses exploitations sont améliorées

Les projets de développement disposent de techniques de production de fourrages de qualité pour les différents types d’exploitation du Nord Cameroun


Publication






Résultat 8 : Un inventaire des techniques d’agroforesterie diffusées est formalisé

Les projets disposent de fiches améliorées pour diffuser les techniques d’agroforesterie






Résultat 9 : Une densité optimale de Faidherbia albida permettant le maintient du stock de carbone des sols est déterminée

Les projets disposent de la densité de Faidherbia albida nécessaire au maintien de la fertilité des sols et peuvent mieux conseiller les villageois


Publication




Résultat 10 : Un itinéraire technique de rotations arbres/culture est déterminé pour maintenir un bon niveau de fertilité et un résultat économique intéressant pour l’exploitation

Les projets disposent d’un schéma de rotation arbres/culture à la fois économiquement intéressant pour les producteurs et permettant le maintien de la fertilité des sols et le stock de carbone du sol pour le diffuser


Publication





Résultat 11 : Un itinéraire d’enrichissement en arbres

Les projets disposent d’un schéma économiquement intéressant


- Financements effectivement



fourragers des parcs à bovins est mis au point

d’enrichissement en arbres fourragers des parcs à bovins pour les producteurs pour le diffuser

Publication


disponible avant la saison des pluies


Objectif Spécifique 2 (OS2) : Etudier et paramétrer les mécanismes fondamentaux insuffisamment connus en cause dans l’évolution de la fertilité du milieu cultural pour permettre la mise au point des propositions techniques adaptées et susceptibles de préserver durablement les conditions environnementales de la production

La connaissance des mécanismes et la mise au point d’un indicateur de fertilité biologique permettent de produire des alternatives techniques plus performantes pour le maintien de la fertilité des sols en milieu tropical

Les performances des alternatives techniques actuellement proposées en matière d’aménagements d’agroforesterie, de SCV, d’intégration agriculture-élevage pour le maintien à long terme de la fertilité du sol et le stockage du carbone sont établies

- publications

- logiciels de simulation d’impact des itk sur le stock de carbone du sol et la fertilité biologique des sols

- soutenance et rapport de thèse

CIRAD - IRD – Université de Bourgogne – ED SIBAGHE

Les investissements en matériel scientifique sont réalisés suffisamment tôt (disponibilité des fonds) pour que les travaux, notamment du doctorant puissent être réalisés en conformité avec le timing de la thèse

Action 4 : Etude du déterminisme de la dynamique du carbone du sol Résultat 12 : Les relations

conditions édaphiques du sol/minéralisation du carbone sont établies

L’impact des conditions édaphiques et les périodes de forte minéralisation (les périodes où il faut agir) sur la minéralisation du

- publications

- logiciels de simulation d’impact des itk sur le stock de carbone du sol et

Les investissements en matériel scientifique sont



carbone des sols sont déterminées

Résultat 13 : Les comparaisons système de culture traditionnels et améliorés et conditions édaphiques/minéralisation C du sol sont établies

Les performances des alternatives techniques actuellement proposées en matière d’aménagements d’agroforesterie, de SCV, d’intégration agriculture-élevage pour le maintien à long terme de la fertilité du sol et le stockage du carbone sont établies. Un logiciel adapté aux conditions tropicales est disponible pour simuler les impacts d’ITK

la fertilité biologique des sols

- soutenance et rapport de thèse

CIRAD - IRD – Université de Bourgogne – ED SIBAGHE

réalisés suffisamment tôt (disponibilité des fonds) pour que les travaux, notamment du doctorant puissent être réalisés en conformité avec le timing de la thèse

Résultat 14 : Relations entre arthropodofaune et fertilité du sol établies

La correspondance entre fertilité biologique et fertilité chimique des sols est établie et paramétrée grâce à un indicateur biologique. Action 5 : Etude de

l’arthropodofaune en tant qu’indicateur de la fertilité des sols et application aux propositions techniques pour préserver la fertilité des sols

Résultat 15 : Les comparaisons système de culture traditionnels et améliorés et fertilité biologique des sols sont établies

Les performances des alternatives techniques actuellement proposées en matière d’aménagements d’agroforesterie, de SCV, d’intégration agriculture-élevage pour le maintien à long terme de la fertilité biologiques du sol sont établies.

- publications

CIRAD

Ressources humaines identifiées pour cette action sont en place

Objectif Spécifique 3 (OS3) : Etudier et améliorer la capacité des

Les dispositions endogènes que prennent les EFA pour s’adapter aux changements globaux (économiques,

La société civile et l’état connaît les impacts, les modifications et l’évolution des exploitations soumises à des changements

Actions de formations diplômantes

Projets de développement

Ressources humaines identifiées pour cette action sont



EFA à s’adapter aux nouveaux environnements physique, économique et social

climatiques et sociaux) sont connus et peuvent être prolongées par des mesures d’accompagnement adéquates

économiques et peuvent prendre des mesures de mitigation

(choix des sites d’enquêtes)

CIRAD, UMR Innovation

Action 6: Etude de la capacité d’adaptation des exploitations agricoles

Résultats 16 : Les méthodologies d’étude et les données sur la capacité actuelle d’adaptation des exploitations sont mises au point

La connaissance de ces stratégies endogènes d’adaptation permet de déterminer les mesures d’accompagnements idoines

Action 7: Accompagnement et suivi des exploitations sur une période de deux (ans) environ dans leur capacité de gestion de la et de leur dynamique structurelle

Résultats 17 : Les exploitations sont mieux armées pour s’adapter aux évolutions du contexte et les revenus issus des activités de production sont mieux gérés

Les propositions d’innovations techniques les plus pertinentes sont testées

- Soutenance de thèse et mémoires de Masters

- Publications

-Rapports de résultats d’enquêtes

en place

Qualité et engagement des étudiants choisis



13. Budget du Projet par composante (= action)

Actions Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Total par action

Investissements 76 400 000

Personnel permanent contractuel 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 880 000

Services extérieurs 8 247 871 4 697 871 7 947 871 3 330 000

Consommables 280 000 280 000 280 000 280 000

Formations 3 458 934 3 458 934 3 458 934 3 458 934

Réunions de coordination 2 212 800 2 212 800 2 212 800 2 212 800

Ateliers lancement et fin projet 5 420 000 0 0 10 395 850

Frais de gestion projet 8 250 000 8 250 000 8 750 000 7 750 000

Divers et imprévus 3 406 395 2 409 695 2 650 395 2 302 417

Direction projet (actions transversales)

Total/an 108 876 000 22 509 300 26 500 000 31 610 001 189 495 301

Activité 1-1 1500000 1500000

Activité 1-2 7600 000 6 600 000 5 300 000 7 700 000 Action 1

Total/an 9 100 000 6 600 000 6 800 000 7 700 000 30 200 000

Activité 2-1 5 240 000 5 240 000 8 980 000

Activité 2-2 4 240 000 4 240 000 500 000 Action 2

Total/an 9 480 000 9 480 000 9 480 000 28 440 000

Activité 3-1 850 000 500 000 850 000 Action 3

Activité 3-2 2875000 2075000 2075000



Activité 3-3 4 575000 2575000 2575000

Activité 3-4 5 075 000 1875000 4 275000

Total/an 13 375 000 7 025 000 9 775 000 30 175 000

Activité 4-1 7872200 5 092200

Activité 4-2 4542200 3 060 000 Action 4

Total/an 7 872 200 5 092 200 4542 200 3 060 000 20 566 600

Activité 5-1 11 814 500 6 649 500

Activité 5-2 6 549 500 Action 5

Total/an 11 814 500 6649 500 6 549 500 25 013 500

Activité 6 8 288 000 5 288 000

Action 6 Total/an 8 288 000 5 288 000 0 0 13 576 000

Activité 7 5 921 800 6 611 800

Action 7 Total/an 0 0 5 921 800 6611 800 12 533 600

Ensemble Total/an 123805700 62634000 69568 500 49 881881 350 000 001



Détail des investissements (Direction du projet)

(N.B. : année 1)

2 véhicules (Hilux PU 4X4 D/C DSL LAN 25L) 42 000 000

Matériel scientifique et transport 30 000 000

Achat et transport matériel de culture spécifique aux SCV (semoirs, cache pour traitements herbicides totaux localisés

3 000 000

2 ordinateurs et périphériques 1 400 000

Total 76 400 000

Détail des services extérieurs (Direction du projet)

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Total

Assurance véhicules 440 000 440 000 440 000 440 000 1 760 000

Vignettes et contrôle technique 70 000 70 000 70 000 70 000 280 000

Dessinateur et concepteur fiches 250 000 250 000 500 000

Editions de fiches et rapports 3 000 000 3 000 000 6 000 000

Communications presse et audio-visuel 300 000 600 000 900 000

Frais de documentation équipes 1 967 871 1 967 871 1 967 871 5 903 613

Connexions équipes 1 500 000 1 500 000 1 500 000 1 500 000 6 000 000

Frais de communication téléphonique équipes 720 000 720 000 720 000 720 000 2 880 000

Total 8 247 871 4 697 871 7 947 871 3 330 000 24 223 613

N.B. : - financements des appuis extérieurs assurés par la composante C2D « appui » géré par le CIRAD

- L’évaluation externe du projet sera faite sur la base de la convention signée entre le MINRESI et le CIRAD pour assurer les activités d’audit externe /expertises des projets C2D



14. Bibliographie

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15. Liste des sigles

ACEFA Amélioration de la Compétitivité des Exploitations Familiales Agropastorales AFOP Projet d'Appui à la rénovation des Formations Professionnelles agricoles et

rurales APESS Association pour la Promotion de l’Elevage en Savane et au Sahel C2D Contrat de Désendettement et de Développement CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CIRAD Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le

Développement CNPC Confédération Nationale des Producteurs de Coton DSDSR Document de Stratégie du Développement du Secteur Rural ED Ecole Doctorale EFA Exploitation Familiale Agricole ESA Projet Eau-Sol-Arbre FAO Food and Agriculture Organization FASA Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles GIC Groupe d’Initiatives Communes IRAD Institut de Recherche Agricole pour le Développement IRD Institut de Recherches pour le Développement ISS Institut Supérieur du Sahel ITK Itinéraire Technique MINADER Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural MINRESI Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation MINEPIA Ministère de l’Elevage, de la Pêche et des Industries Animales MOS Matières Organiques des Sols ONG organisation Non Gouvernementale OS Objectif Spécifique PACA Projet d’Appui à la Compétitivité Agricole PAMPA Programme d'actions multi-pays en agro-écologie PAPA Programme d'Amélioration de la Productivité Agricole PCS Projet Conservation des Sols (ESA II) PIB Produit Intérieur Brut PNVRA Programme National de Vulgarisation et de Recherche Agricole PRASAC Pôle Régional de Recherche Appliquée au Développement des Systèmes

Agricoles d’Afrique Centrale REPARAC Projet de Renforcement des Partenariats dans la Recherche Agricole SCV Système de semis direct sur couverture végétale permanente SdC Système de Culture SIBAGHE Systèmes Intégrés en Biologie, Agronomie, Géosciences, Hydrosciences,

Environnement SODECOTON Société de Développement du Coton du Cameroun

Documents

C2D/PROGRAMME D’APPUI A LA RECHERCHE AGRONOMIQUE