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Cancer du sein : récepteurs et gènes de prédisposition

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Page 1: Cancer du sein : récepteurs et gènes de prédisposition

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cocite du d~pistage et de la prise en charge clinique et bio- Iogique. L'objectif de santo publique est d'abaisser b. moins de 4 % I'incidence des nouveaux cas annuels, notam- ment par la prevention des ma- ladies renales et un meilleur de- pistage du diabete de type 2. Les causes medicamenteuses d'IRC sont devenues rares, mais on a signale des cas resul- tant de I'utilisation sans contr6- le de ,, traitements par les plan- tes ,,. Uhypertension arterielle mal contr61ee est un facteur d'lRC, particulierement chez les dia- betiques. La surveillance biolo- gique de la fonction renafe est imperative chez les sujets dia- betiques et/ou cardiaques. II s'agit donc, par un suivi medi- cal, biologique et hygieno-die- tetique rapproche, de pouvoir adresser les patients en dialy- se au meilleur moment (en vue d'une greffe) et non un mois avant. Les patients arrivant tardive- ment en dialyse (un mois avant ou moins) ne peuvent benefi- cier d'une preparation a celle-

ci. Leur pronostic est moins bon (voir encadr#) du fait de complications (cedeme pulmo- naire aigu, sympt6mes ure- miques, necessit6 de reanima- tion) et ils sont de moins bons ,, candidats ,, a la transplanta- tion, pour laquelle ils ne sont pas prioritaires.

Les besoins en transplantation

Ces dernieres annees, on a assiste a une autonomisation des patients candidats & la greffe avec la dialyse a domici- le, les centres d'autodialyse non hospitaliers sous la res- ponsabilit6 d'un reseau de soins, avec I'essor de la dialyse peritoneale egalement a domi- cile, qui permettent I'attente de greffe dans les meilleures conditions. La greffe peut etre proposee jusqu'a 75 ans, avec des resultats moins bons que chez les moins de 65 ans, mais avec restitution de I'autonomie, de la qualite de vie et une reduction des frais medicaux. Chez I'enfant, la tendance est & la greffe tres precoce pour evi- ter ou resorber les retards de croissance, I'anemie dont le

Patients precoces, patier~ts tardifs Une recente enqu~te europeenne [1] montre la difference entre patients vus pr~cocement (510) et tardivement (271) en nephorologie specialisde. On note les differences sui- vantes : 17 % d'o~demes pulmonaires contre 3 1 % ; 15,9 jours d'hospitalisation contre 27,8 jours ; 6,9 mL/min de clairance de la creatinine contre 28,1 mL/min au premier dosage ; 23 0/0 de patients accddant tl la dialyse pdritonda- le contre 49 % (h(~modialyse impossible ; 17, 5 % greffes & la fin de la premiere annee contre 4,7 % ; mortalit(~ de 16,4 % contre 26,7 % ~ ia fin de la premiere annee.

[1] Lameire N., van Biesen W., Nephrology, Dialysis, Transplantation 14 (Suppl.) (1999) 16-23. Etude portant sur 781 dossiers de 14 cen- tres de 9 pays.

traitement par EPO est coQ- teux, le retard de maturation cerebrale correle avec la duree en hemodialyse et I'integration scolaire et sociale difficile. Un enfant greffe & 3 ans peut connattre un premier rejet vers 10-12 ans, mais il aura vecu entre-temps sans la contrainte de I'hemodialyse (12 heures trois lois par semaine) et sera candidat & une seconde greffe. II existe une penurie de gref- fons r6naux. Pour cette raison, I'l~tablissement frangais des greffes a realise une campa- gne d'information multicible sur

le don d'organe* : 10 000 me- decins du travail, 50 associa- tions militant en faveur du don, associations de malades en attente de greffe ou de sujets greffes, 100 000 medecins gene- ralistes, 3 500 etablissements de sante. Theme : ,, En parler entre vous c'est agir ,,.

J.-M. M.

Sources : Etablissement franqais des greffes, Pr Didier Houssin. Avec le Pr Daniel Cordonnier, n#phrologie, CHU de Grenoble, et /e Dr Pierre Simon, n#phrologie, CHG de Saint-Brieuc. *Information : 0 800 20 22 24.

C a n c e r d u s e i ~ : 6te rien de son interet pronos-

recepteurs et genes de predisposition Depuis 20 ans, le Groupement des entreprises franqaises dans la lutte contre le cancer (Gefluc) soutient des projets de recherche m&dicale et biologique et des travaux en cancerologie. Deux des sujets retenus en 1999, & forte connotation biologique, present~s par le Centre r~gional de lutte contre le cancer Ren&-Huguenin (Saint-Cloud, Hauts-de-Seine), concement le cancer du Le Dr Frederique Spyratos (labo- ratoire de biotogie tissulaire) pro- pose I'expression des recep- teurs des estrogenes alpha et beta comrne reponse au tamoxi- fene chez la femme menopau- see.

L'alpha et le beta des recepteurs Le tamoxifene est un anti-estro- gone, precurseur des therapeu- tiques hormonales anti-estro- genes developpees a la suite de la decouverte des recep- teurs estrogeniques, dont le do- sage est un element majeur du bilan biomedical d'un cancer du sein. Le recul therapeutique a montr6 leur utilite chez la femme

sein. menopausee dont la tumeur exprime les recepteurs, leur dosage permettant une predic- tion de la reponse therapeutique dans environ 70 % des cas. Si le recepteur alpha est connu et dose depuis Iongtemps, le beta, recemment decouvert, n'est identifiable que par PCR de son ARNm. II serait davanta- ge exprime dans les tumeurs de mauvais pronostic, peu differen- ciees, avec envahissement axil- laire. L'etude de ce recepteur devrait permettre de mieux com- prendre les phenomenes de resistance & I'hormonotherapie chez les femmes menopausees dont le cancer hormonodepen- dant (selon le dosage des recep-

teurs alpha) laissait esperer une chimiosensibilite.

brca2 sans predisposit:ion Le Dr Rosette Lidereau (labora- toire d'oncogenetique) develop- pe un projet d'analyse molecu- laire du gene brca2 pour dega- ger & but pronostique dans les cancers du sein sporadiques brca2-positifs. II s'agit de formes non liees & une predisposition genetique clairement identifiee, representant au moins 95 % des cancers du sein. brca2 (comme le brcal ) est re- trouve, avec une frequence res- tant & evaluer, chez des femmes non familialement predisposees au cancer du sein, ce qui ne lui

tique. Dans ce but, 1'6quipe de R. Lidereau se propose d'analy- ser une serie de 140 tumeurs pri- mitives chez des femmes ayant un fort recul post-chirurgical. Apres une premiere etape per- mettant d'etudier les deletions du gene, I'analyse de I'expres- sion de brca2 dans les tumeurs par etude de I'ARNm devrait permettre d'identifier d'even- tuelles alterations (qualitatives et quantitatives) de la transcrip- tion du gene. En biologie du depistage, ce travail d'une reelle importance pourrait preciser I'implication de brca2 dans les formes spora- diques de cancer du sein. En fait, les deux genes ne seraient pas seulement lies aux cancers hereditaires mais & I'ensemble des cancers du sein, cancer qui touche une Frangaise sur neuf. Cela signifierait (presque) que les brca deviennent des mar- queurs universels. Ce que pour- rait confirmer une etude pros- pective sur une large population.

J.-M. M.

R e v u e F r a n o a i s e d e s L a b o r a t o i r e s , f e v r i e r / m a r s 2 0 0 0 , N ° 3 2 0 9