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    PLAN :

    Introduction

    Développement :

    I- 

    Caractéristiques générales de la carence physiologique de la plante

    I.1.Notion générale de la carence

    I.2. Critères de détermination des éléments nutritifs indispensables à la plante

    I.3.Classification des éléments minéraux

    I.4.Caractéristiques et rôles principaux des éléments majeurs :

    a) 

    Azote

    b)  Phosphore

    c)  Potassium

    d)  Calcium

    e)  Magnésium

    f)  Soufre

    I.5.Les différents types de carence

    I.6.Analyse des symptômes généraux de la carence minérale

    II- Les différentes carences en éléments majeurs :

    II.1.Carence en azote

    II.2.Carence en phosphore

    II.3.Carence en potassium

    II.4.Carence en calcium

    II.5.Carence en magnésium

    II.6.Carence en soufre

    Conclusion

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    I.  Caractéristiques générales de la carence physiologique de la plante : 

    I.1.Notion générale de la carence :

    La carence, du latin « carue » signifiant manquer désigne en physiologie l’absence ou

    l’apport insuffisant d’une ou de plusieurs substances nécessaires à la croissance et à

    l’équilibre d’un organisme végétal.

    Cette carence affecte surtout les éléments minéraux majeurs des plantes. Elle se

    manifeste généralement par des anomalies au niveau des appareils végétatifs ou bien par des

    anomalies dans la croissance de la plante.

    Voici la courbe illustrant la notion d’équilibre nutritionnel :

    I.2.Critères de détermination des éléments nutritifs indispensables à la plante :

    La croissance et le développement de la plante sont assurés d’une part par les produits

    élaborés par la photosynthèse et d’autre part par l’eau et les éléments minéraux puisés dans le

    substrat.

    Il y a, ce qu’on appelle les éléments nutritifs indispensables ou les éléments essentiels

    à la vie de la plante. L’acquisition de ces éléments assure la nutrition minérale de la plante

    pour aboutir ainsi à leurs transformations par leurs intégrations dans la matière organique.

    Afin de définir un élément essentiel, il doit répondre à plusieurs critères qui sont les

    suivants :

    Sa carence empêche la plante de parfaire son cycle même si tous les autres éléments

    sont présents et si l’environnement est favorable ;

       

     

     

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    La déficience doit être spécifique pour l’élément considéré et il doit donc être

    irremplaçable.

    Son absence empêche directement l’une ou l’autre réaction essentielle du métabolisme

    (exemple : il est nécessaire à l’action d’un système enzymatique comme le cas du molybdène)

    Incorporé au milieu de culture, l’élément essentiel doit faire disparaître les symptômes

    de carence foliaire ou autres imputés à son absence. Il doit amener la plante à sa croissance

    maximale dans les limites imposées par tous les facteurs chimiques et physiques.

    I.3.Classification des éléments minéraux:

    En général, les éléments minéraux indispensables à la vie de la plante peuvent se

    diviser en 2 groupes :

    •  Les éléments minéraux majeurs ou macronutriments. Ils sont soient les nutriments

    de base qui sont les éléments N, P, K, soient des éléments nutritifs secondaires : S,

    Ca, Mg. Ces éléments sont absorbés en grande quantité par la plante.

    •  Les éléments minéraux mineurs ou oligoéléments. Ils manifestent un effet à de très

    faible dose. Ce sont les éléments Fe, Mn, Cu, Zn,…

    Les éléments minéraux majeurs ou macronutriments ne manifestent des effets utiles qu’à

    des concentrations relativement importantes. C’est pour cette raison que les éléments

    majeurs sont plus concernés par la carence que les éléments mineurs. Le taux de carence

    possible de ces éléments est relativement élevé.

    I.4.Classification et rôles principaux des éléments majeurs :

    a)   L’azote N  :

    L’azote fait parti des éléments minéraux majeurs nécessaires au développement d’une

    plante. C’est l’un des fondements élémentaires des végétaux. En effet, c’est le composant des

    acides aminés, des acides nucléiques, nucléotides, chlorophylle et coenzymes. Il est prélevé

    dans le sol, pour la plupart des plantes sous forme minéral. Cet élément est disponible pour la

    plante sous forme d’ions : NO3+, NH4

    +. La concentration des tissus végétaux en N pour la

    plante saine est d’environ 1,5% de matière sèche.

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    Concernant ces rôles principaux, l’azote agit dans la fabrication des protéines, sur la

    croissance des plantes et sur la photosynthèse des végétaux (chlorophylle). Il favorise ainsi la

    croissance des plantes, la multiplication des chloroplastes, la synthèse des sucres et des

    réserves azotées dans les fruits et les graines. D’autre part, cet élément majeur est un facteur

    retardant la maturité, c'est-à-dire qu’il allonge la période végétative de la plante.

     b)   Le phosphore P :

    Le phosphore est un élément majeur présent dans les acides nucléiques, les

    nucléoprotéines, les phospholipides. Il est aussi présent dans les composés phosphatés

    transporteurs d’énergie (ATP,ADP). Cet élément se retrouve surtout dans les méristèmes, les

    tissus en croissance active et les graines. Ils sont absorbés sous 2 formes :H2PO4 et HPO42- à

    des proportions presque égales sur les sols à pH neutre. La teneur normal d’une plante saineen P est d’environ 0,25% de la matière sèche.

    Le phosphore joue le rôle d’un stimulateur. En effet, il intervient dans la maturation et

    la formation des graines, il stimule également la croissance des racines. Il a aussi une

    influence certaine sur la taille et la coloration des feuilles. C’est également un élément

    essentiel pour la photosynthèse. En tant que constituant de l’ATP, cet élément fournit toute

    l’énergie nécessaire pour les réactions de synthèse comme la formation de protéines. Il est

    nécessaire pour la synthèse de toutes membranes cellulaires des plantes, ainsi que pour la

    réplication et transcription de l’ADN.

     c)   Le potassium K :

    Le potassium intervient dans la plupart des processus métaboliques. Il est assimilable

    par la plante sous forme d’ions K+. Il est présent dans les tissus végétaux à des concentrations

    de 1 à 2% de matière sèche.

    Il intervient notamment dans la synthèse et le transfert des glucides. Il participe

    également à l’osmose et à l’équilibre ionique, ainsi que dans l’ouverture et la fermeture des

    stomates. Cet élément rentre dans la composition des parois cellulaires qu’il contribue à

    renforcer contre les agressions. C’est aussi un activateur de beaucoup d’enzymes.

     d)   Le calcium Ca :

    Cet élément est assimilable par les plantes sous forme d’ion Ca2+. La teneur normale

    en Ca d’une plante est de l’ordre de 5000mg/ kg.

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    Le calcium est un composant de la paroi cellulaire et d’enzymes. Il intervient dans la

    perméabilité des membranes cellulaires. Il est également un composant de la calmoduline et

    un régulateur d’activités membranaires et enzymatiques.

    Par conséquent, le calcium joue un rôle desséchant pour les plantes. D’autre part, le

    calcium a une grande importance pour la garantie de la solidité des parois cellulaires :il

    améliore la rigidité des tiges et la maturité des fruits et des graines.

    e)   Le magnésium Mg :

    Le magnésium est présent sous forme d’ions Mg2+ et la plante contient 2000mg/kg de

    magnésium en teneur normal. C’est un composant de la chlorophylle et aussi un activateur de

    nombreux enzymes.

    Sa présence dans la plante améliore la couleur et la santé des plantes, des fleurs et des

    fruits, il influence la coloration verte des feuilles et renforce ses défenses, ce qui fait que le

    magnésium joue un rôle dans la photosynthèse. Il favorise également l’absorption du

    phosphore.

     f)   Le soufre S :

    Ce dernier est disponible pour les plantes sous forme de SO42-. La plante en contient

    1000 mg/kg. Le S fait partie de certains acides aminés (cystéine, méthionine), il entre dans lacomposition des parties vertes de la plante.

    1)  Les différents types de carence :

    Généralement, les plantes puisent les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance

    dans le sol. Les éléments majeurs peuvent être tous présents dans leurs formes assimilables et

    directement disponibles pour la plante. Toutefois, ils peuvent aussi être présents mais nonassimilables ou parfois même ils sont absents. Cela dépend de la nature et de la composition

    du sol.

    Cette absence ou insuffisance de quantité ou encore la présence sous une forme non

    assimilable conduit à la carence. Selon l’origine de la carence, on peut distinguer :

    La carence vraie ou carence primaire :

    C’est une forme de carence qui s’explique par la déficience voire l’absence d’un ou

    plusieurs éléments nutritifs du sol. Dans ce cas, le sol peut être carencé, naturellement ou à la

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    suite d’un phénomène naturel, en un ou plusieurs éléments majeurs. Ainsi, les plantes ne

    trouvent pas d’éléments à absorber.

    La carence induite ou carence secondaire :

    Pour ce type de carence, l’élément nutritif en cause est présent dans le sol mais son

    assimilation par la plante est contrariée, soit le plus souvent par un blocage dû à un pH

    défavorable, soit à la suite d’un déséquilibre entre les éléments minéraux ou organiques ( ex :

    une trop forte fumure phosphatée peut entraîner un blocage de zinc).

    D’autre part, la carence peut être la conséquence d’effets antagonistes d’autres

    composés, c'est-à-dire de la composition entre les éléments. Ces interactions en ions peuvent

    affecter l’absorption des éléments du sol. Par exemple, un ion non essentiel peut être absorbé

    en lieu et en temps d’un autre ion essentiel (interférences entre le ribium et le potassium).

    2)  Analyse des symptômes généraux d’une maladie de carence :

    Les symptômes de carence minérale sont souvent similaires à ceux dus aux polluants

    de l’air, aux viroses, ou à l’excès de certains composés. Le diagnostic précoce des carences

    est alors indispensable.

    Aussitôt qu’une carence est suspectée et dès avant que les symptômes soient visibles,

    une analyse chimique s’impose. C’est le cas du diagnostic foliaire qui consiste dans un

    premier temps à pulvériser sur le feuillage une solution dont on suspecte la carence. Ensuite,

    on procèdera à l’analyse chimique du feuillage afin de déterminer les carences en cause.

    Les symptômes d’une carence en éléments minéraux sont bien distinctes et se

    traduisent par une croissance anormale de la plante. Les carences en éléments majeurs (N, P,

    K, Mg) peuvent entraîner des anomalies dans la coloration des feuilles comme le

     jaunissement à leurs bords. Elles peuvent aussi provoquer un ralentissement de la croissance

    et la nécrose de certains tissus, feuilles, bourgeons, tiges. Elles entraînent également certaines

    maladies comme la chlorose ferrique qui est une disparition partielle de la chlorophylle dans

    les feuilles d’un végétal. Elles rendent les plantes moins résistantes aux maladies parasitaires

    et aux phénomènes naturels tels que l’averse. Quelque soit l’élément majeur qui est en

    carence, celle-ci se traduit toujours par une baisse de la production et une mauvaise qualité de

    la plante.

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    II- LES DIFFERENTES CARENCES EN ELEMENTS MAJEURS

    II.1.CARENCE EN AZOTE (N)

    Origine :

    Dans le phénomène d’altération et humification, l’eau entraîne l’azote puis s’infiltre

    dans le sol et celui-ci c'est-à-dire le sol entraîne l’eau et l’azote en profondeur vers les lieux

    où se trouvent les eaux souterraines. Ce phénomène s’appelle lixiviation et entraîne le non

    absorption de l’azote par les plantes. Une carence en azote se produit en tout sol, mais de

    préférence en sol léger, pauvre en matières organiques, où les précipitations sont importantes.

    Un temps froid, surtout s’il survient tôt dans l’année, favorise une carence

    temporaire .L’incorporation dans le sol des morceaux de bois et autres matériaux ligneux

    similaires provoque une capture de l’azote car certains des organismes du sol épongent tout

    l’azote disponible pour favoriser la décomposition des matériaux ligneux .L’excès d’humiditéainsi que la non existence de rotation de cultures sur le même terrain entraînent aussi une

    carence en azote.

    Symptômes :

    Les plantes atteintes d’une carence en azote poussent mal c'est-à-dire qu’elles sont peu

    développées, sans vitalité avec des feuilles jaunies. Cette coloration en jaune affecte surtout

    les feuilles les plus âgées parce que l’azote disponible est parti vers les feuilles les plus

     jeunes. La disparition progressive des chlorophylles démarque les xanthophylles et lescarotènes de sorte que les feuilles rougissent ou deviennent orange. Les rameaux, les tiges et

    parfois même l’écorce sont rouges. La carence en azote provoque aussi une défoliation

    précoce l’arrêt de la croissance et l’amincissement des feuillages. La floraison et la

    fructification sont également affectées, les fruits sont petits, de moins bonne qualité et avec

    une maturité précoce.

     Exemples :

    Chaque espèce réagit de façon particulière à la carence en azote comme le cas des vignes.

    Lorsqu’elles sont atteintes de ce phénomène, elles présentent des feuilles de couleur vert pâle

    puis jaune y compris les nervures. Les pétioles peuvent devenir rouges. La carence en azote,

    chez les vignes, réduit la vigueur des rameaux. Elle entraîne des chutes de feuilles, une

    croissance fortement réduite et une baisse de la productivité. En général, la carence en azote

    apparaît peu avant la floraison pour les vignes. Il y a aussi le cas des agrumes à Madagascar

    dont la carence en azote est appelée general starvation ou vein chlorosis. Toute la plante est

    marquée par cette carence et surtout au niveau des feuilles.

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    Traitements et préventions :

    Le travail du sol, l’aération, le drainage ainsi que l’apport de compost consiste éviter l’excès

    d’humidité qui est la principale source de la carence en azote. La rotation culturale est aussi à

    effectuer. Le lessivage de l’azote du sol sera diminué par la culture d’engrais vert qui est un

    fixateur de l’azote comme la vesce. L’enrichissement du sol en matière organique par

    l’application d’un engrais bio riche en azote favorise l’augmentation de l’apport en azote. Les

    apports en mycorhizes facilitent l’assimilation des éléments nutritifs par le système racinaire.

    La pulvérisation d’une décoction de consoude est une excellente lutte curative contre la

    carence en azote. L’apport d’engrais simple comme tel que le sang desséché dont l’action est

    rapide et contenant 11% d’azote.

    II.2.CARENCE EN PHOSPHORE (P)

    Origine :

    Le phosphore total du sol n’est pas disponible pour les plantes et seule une petite partie peut

    être utilisée. En effet, il est facilement fixé par les minéraux du sol comme le calcaire qui le

    font précipiter pour donner naissance à des produits à faible solubilité. La teneur en

    phosphore disponible descend sous 400 ppm, valeur où apparaissent les premiers effets de

    carence en phosphore. La diffusion est le seul processus responsable du déplacement de

    phosphore vers les racines. Mais ce phénomène est lent du fait qu’il se déplace sur des

    distances plus courtes que les ions qui se déplacent par « mass flow ». En plus, les faibles

    températures réduisent le déplacement du phosphore vers les racines. Les plantes ont donc des

    difficultés sur l’absorption de phosphore dans la solution du sol.

    Symptômes :

    Le phosphore est un constituant de l’ATP qui fournit toute l’énergie nécessaire pour

    toutes les réactions de synthèse, formation de protéine, formation d’hydrate de carbone,

    formation d’acide nucléique et autres réactions exigeant de l’énergie telle que l’absorption des

    éléments nutritifs à travers les membranes des cellules racinaires en cas d’absorption active.

    Ceci explique la forme chétive et rigide des plantes carencées en phosphore par une réduction

    de la croissance générale qui exige l’ATP. Puisque le phosphore est un composant structurel

    des lipides de la membrane, donc en cas de carence en phosphore, il y a anomalie dans la

    réplication et la transcription de l’ADN. Les bourgeons latéraux meurent ou restent dormants,

    la floraison est retardée, réduite ou inhibée. La coloration pourpre due aux anthocyanes se

    développe surtout à la face ventrale des feuilles et est plus intense que lors de la carence en

    azote. La formation des graines nécessite aussi l’existence de phosphore car lors d’une

    carence en phosphore, les fruits sont rares, de petite taille et de mauvaise qualité, leur

    coloration est variable mais avec une dominance du vert et leur saveur est acide.

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     Exemples :

    En cas de carence en phosphore, le maïs et la tomate présentent tous deux une coloration

    pourpre dans la portion inférieure de la tige.

    Traitements et préventions :

    Pour éviter la carence en phosphore, il faut faire épandre les sources de phosphore bio et faire

    dominer la poudre d’os.

    II.3.CARENCE EN POTASSIUM (K)

    Origine :

    Le potassium étant très mobile, sa carence se manifeste tardivement, surtout chez les feuilles

    les plus âgées, par redistribution vers les organes en croissance et les jeunes feuilles. Elle est

    aussi plus rependue en sol léger, sablonneux, pauvre en argile et en sol riche en craie ou

    tourbe. Les symptômes sont associés à la sensibilité accrue aux maladies parasitaires et aux

    accidents climatiques.

    Symptômes :

    Le palissement et la chlorose des espaces interviens sont suivis d’un brunissement

    ainsi que d’une nécrose de l’apex et des bords de la feuille qui se mettent à friser et des taches

    brunes violacées apparaissent au revers. La lignification des parois est réduite et les tiges

    manquent de rigidité. Les cellules du parenchyme sont très grandes, la moelle se désagrège, le

    diamètre des tubes criblés du phloème est réduit.

    Chez les arbres fruitiers, les feuilles les plus âgées sont recroquevilles, la croissance

    des rameaux est aussi fortement réduite. La floraison n’est pas affectée quantitativement, mais

    il y a une abondante chute des jeunes fruits.

    La taille des fruits est réduite et leur maturation est moins régulière. Il y a donc

    mauvaise floraison et fructification. La plante devient plus sensible à la sécheresse et il y a

    ralentissement de l’accumulation des sucres dans les baies. L’étendue du phénomène est

    souvent généralisée à la parcelle avec des zones plus prononcées.

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     Exemples :

    La carence en potassium se rencontre chez les plantes sensibles comme la pomme de terre, la

    tomate, le pommier et le cassissier. Il y a aussi les plantes comme le groseillier, poirier et

    autres plantes à fruits comestibles et ornementales.

    Traitements et préventions :

    Le potassium est antagoniste d’autres cations dont le Ca++ et Mg++, il faudra dès lors

    éviter tout excès en engrais potassiques qui pourrait induire une carence magnésienne. Mais il

    faut quand même améliorer la structure du sol à l’aide d’engrais potassiques à la base de

    plantes, des fougères compostées, des extraits d’algues, des feuilles de consoude et du purin

    de consoude. Comme lutte, on peut aussi épandre du fumier ou du compost de cendre de bois,riche en K, bien décomposé et stocké sous abris. Il ne faut pas alors l’ajouter directement dans

    le sol car elle est très soluble.

    II.4.CARENCE EN CALCIUM (Ca)

    Origine :

    La carence en Ca se manifeste en premier lieu chez les organes les plus jeunes, et envoie de croissance active. Elle est courante en sol acide et chez les plantes en pot qui

    reçoivent des apports d’eau irréguliers. Les symptômes résultent alors le plus souvent d’un

    arrêt de l’apport en calcium, à cause d’un manque d’eau qui ralentit son transport vers la

    plante, ainsi que l’excès d’engrais riche en magnésium.

    Symptômes :

    Dans ce cas de carence les jeunes feuilles ou les extrémités des pousses s’enroulent.

    Elles sont tordues avec l’apex recourbé, les bords recroquevillés, le limbe est chlorotique, les

    tissus du mésophile sont déprimés puis se nécrosent. Fréquemment, les méristèmes meurent

    (cas des apiaceae) donnant naissance à une nourriture du cœur. Souvent, la carence en Ca est

    associée à des stress hydriques, induisant des dégâts rapides. Du à l’absence de Ca, il y a aussi

    dissociation des cellules, ainsi que des problèmes au niveau de la nutrition de la plante.

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     Exemples :

    Chez la pomme, il y a formation de zones liégeuses au goût amer dans la chair et de

    taches déprimées sur le fruit. De petites lésions brunes, circulaires, subéreuses ou spongieuses

    apparaissent aussi sur le fruit lors de sa maturation. Ces affections qui surviennent déjà au

    verger peuvent s’étendre lors de la conservation des fruits.

    Chez la tomate et le poivron carencés en Ca, on observe une nécrose apicale au niveau

    de l’extrémité pistillaire des fruits. Une tache foncée, brune ou noire, apparaît à la base des

    fruits en développement. Cette maladie n’affecte ni la totalité des fruits d’une grappe, ni

    l’ensemble des grappes d’un plant lutte.

    Pour les carottes, il y a crevasses consécutives à la formation de tache ovales sur les

    racines, suivies d’une pourriture rapide de celle-ci. Les feuilles centrales des céleris

    noircissent et les plantes sont rabougries.

    Et enfin pour les choux, de brunissement se rencontre au niveau des tissus internes

    des boutons floraux.

    Traitements et préventions :

    Les amendements calcaires constituent les remèdes à la carence en Ca, et voire même

    dans certaines circonstances des pulvérisations de sels calcaires solubles. Il y a aussi

    l’enfouissement des matières organiques afin de maintenir une humidité régulière au fil de

    l’été. Il ne faut jamais donc laisser dessécher des plantes en pots.

    II.5.CARENCE EN MAGNESIUM (Mg)

    Origine :

    La carence en magnésium se produit dans des sols calcaires. Les fortes précipitations

    lessivent facilement le Mg qui se rencontre dans les sols acides et légers. Les symptômes

    s’étendent aux feuilles les plus jeunes au fur et à mesure que la carence s’aggrave et que le

    Mg mobilisé dans les organes âgés s’épuise. Un excès de fumure potassique en est aussi à

    l’origine de la carence en Mg.

    Symptômes :

    La synthèse de chlorophylle étant interrompue, une chlorose, quelquefois

    accompagnées d’une pigmentation orange à rouge, se développe chez les feuilles les plus

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    âgées. Les premières feuilles formées blanchissent et tombent, seules les nervures restent

    vertes, ce qui produit une marbrure orange à rouge des espaces internerviens. Il est à

    remarquer que la manifestation de la coloration commence sur les feuilles du bas. En cultures

    fruitières et maraîchères, la carence en Mg altère la précocité et l’uniformité de la maturation,

    la taille des racines et des fruits ainsi que la qualité des parties comestibles. L’étendue du

    phénomène est généralisée à la parcelle, plus fréquent sur les jeunes vignes.

     Exemples :

    La carence en Magnésium affecte surtout à la pomme de terre, la tomate, le cassissier,

    le pommier. Il y a aussi le groseillier, le framboisier, le rosies et le chrysanthème. Celle des

    agrumes à Madagascar est appelée : magnesium deficiency dont les attaquées résident surtout

    dans le système foliaire.

    Traitements et préventions :

    Pour un effet immédiat, la pulvérisation des feuillages tous les 16 jours avec du sulfate

    de magnésium dilué au taux de 200g pour 10l d’eau peut s’effectuer après la floraison. La

    réduction de l’utilisation d’engrais potassique est conseillée si nécessaire, puis une expansion

    du calcaire dolomite si le pH est trop acide. Mais s’il y a accentuation par un excès de fumure

    potassique, la carence magnésienne peut être compensée par un apport d’engrais magnésiens

    ou par des pulvérisations de sels de Mg sur le feuillage.

    II.6.CARENCE EN SOUFRE (S)

    Origine :

    A l’origine de la carence en soufre, il y a l’inhibition de la synthèse des protéines ainsi que la

    perturbation de la synthèse des glucides. La carence s’effectue au niveau des feuilles et le plus

    souvent se manifeste sur les plus jeunes feuilles. Les déficiences en fer et en zinc surviennent

    surtout sur les sols alcalins, tandis que le soufre manquera surtout en conditions acides.

    Symptômes :

    Quand il y a carence en soufre, une chlorose générale survient sur les feuilles jeunes, due à la

    réduction de la synthèse protéique, engendrant une diminution de la formation de complexe

    chlorophylle- protéine stable. De plus, on observe une réduction des dimensions de feuilles,

    une croissance amoindrie ainsi que l’apparition d’une coloration rouge- orangé et un retard de

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    maturation. La synthèse chlorophyllienne est donc retardée car comme la nutrition soufrée

    résulte de l’absorption foliaire du SO2 de l’air au niveau des feuilles, des anomalies se

    produisent à ce niveau et voire même la coloration en vert pâle des plus jeunes de ces feuilles.

     Exemples : 

    La carence en soufre du colza se manifeste par une coloration jaune des feuilles, la fanaison et

    on remarque sa croissance perturbée.

     Préventions et traitements : 

    Pour remédier à cette carence, l’emploi d’engrais contenant du soufre est adéquat à l’exemple

    du ESTA Kiesérite qui est un mélange de magnésium et de soufre. Etant composé du sulfate

    de magnésium d’origine minière (naturelle), la Kiesérite est un engrais entièrement soluble etapporte le soufre sous forme directement assimilable par la plante.

    La dose nécessaire est de 150 à 200 kg/ha.

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    Conclusion :

    Ainsi, la carence physiologique de la plante est une cause non parasitaire des ses

    maladies qui concernent surtout la déficience en macronutriments. L’étude s’est portée, tout

    d’abord, sur les besoins nutritionnels de la plante en matière d’éléments minéraux majeurs.

    Elle a permis ensuite de se familiariser avec les différentes définitions et les principaux types

    de carence. Enfin, l’étude s’est penchée sur les caractéristiques spécifiques de carence pour

    chaque élément majeur telles que les origines, les symptômes, les exemples ainsi que les

    traitements et les préventions.

    La déficience en macronutriments est le résultat de la non disponibilité de ceux-ci par

    rapport aux besoins nutritionnels de la plante. Des conséquences désastreuses telles que le

    mauvais rendement de la récolte ou encore la susceptibilité à des maladies parasitaires

    peuvent affecter sérieusement les végétaux. Il faut alors analyser la plante dès les premierssymptômes de carence. L’état d’équilibre nutritionnel est assuré quand les éléments

    indispensables sont disponibles pour la plante en fonction de ses nécessités tout au long de sa

    croissance. Elle pourra alors satisfaire ses fonctions physiologiques.

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    16/22

     

    Bibliographie :

    •  Biologie- Géologie 1re

     S, collection TAVERNIER, Bordas Paris, 1982

    •  Biologie- Géologie 1ère

     S, édition HATIER

    •  Biologie- Géologie 2de, Sciences de la Vie et de la Terre, collection Calamand,

    Hachette éducation

    •  Sciences de la Vie et de la Terre, R. TAVERNIER et C. LIZEAUX, Bordas

    •  Sciences et Techniques biologiques et Géologiques 2de, édition HATIER

    •  Biology, seventh edition, Sylvia S. MADER, edition Mc Graw Hill

    •  Les maladies des cultures à Madagascar, madame RASOLOFO

    RAZAFINDRAMAMBA, 19 mai 1987

    •  Base physiologique de la production végétale, ouvrage collectif : Tayeb Ameziane, El

    Hassani, Etienne Persoon, édition HATIER- AUPELF UREF, page 285-286

    • 

    www.wikipédia.com 

    •  www.jardinage.com

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    17/22

     

    ANNEXES :

    Liste des divers symptômes de carence en substances nutritives, des plantes aquatiques :

    Synthèse des acides aminés/des protéines : - Azote (N) -----------------> Jaunissement des feuilles (chloroses).

     Equilibre énergétique : 

    - phosphore (P) -----------> Chute prématurée des feuilles.

    Synthèse des protéines, acides aminés, enzymes, coenzymes : 

    - Soufre (S) ----------------> Troubles de la croissance, jaunissement des plantes.

     Activateur enzymatique, osmose, équilibrage des charges : 

    - Potassium (K) ------------> Jaunissement de la pointe et du bord des feuilles.

     Réactions enzymatiques, métabolisme : 

    - Calcium (Ca) -------------> Déformation des parties de la plante en croissance.

     Activateur enzymatiques, composant de la chlorophylle, transport des ions : 

    - Magnésium (Mg) ---------> Chlorose, décoloration, chute des feuilles.

    Synthèse enzymatique, synthèse de la chlorophylle :

    - Fer (Fe) -------------------> Jaunissement des feuilles.

    Photosynthèse, métabolisme des protéines, répartitions des glucides, équilibre hydrique : 

    - Cuivre (Cu) ---------------> Croissance anormale, flétrissement rapide, feuilles en forme de

    spirale.

     Réactions enzymatiques, photosynthèse : 

    - Manganèse (Mn) ---------> Carence en fer, atrophie des tissus entre les nervures des

    feuilles.

     Activateur enzymatique : 

    - Zinc (Zn) ------------------> Jaunissement entre les nervures des feuilles, croissance refrénée,

    malformations au niveau des tiges et des feuilles.

     Assimilation du Ca, croissance : 

    - Bore (B) -------------------> Problèmes de transport, aspect ratatiné des jeunes feuilles.

     Assimilation des nitrates : 

    - Molybdène (Mo) ----------> Accumulation de nitrates, points jaunes entre les nervures des

    feuilles.

    Systèmes enzymatique, libération des minéraux : 

    - Vanadium (V) -------------> Croissance refrénée.

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    Légende de la liste des carences :

    Apport de la substance nutritive pour la plante : 

    - Substance nutritive -----> Symptôme de carence.

    Macronutriments essentiels à la majorité des plantes vasculaires et concentrations internes

    considérés comme adéquates

    ÉlémentSymbole

    Chimique

    Forme disponible

    pour les plantes

    Concentration

    adéquate dans

    un tissu sec en

    mg/kg

    Fonctions

    Hydrogène  H  H 2O  60000

    L'hydrogène est nécessaire à la

    construction des sucres et parconséquent à la croissance. Il provient

    de l'air et de l'eau.

    Carbone  C CO2  450000

    Le carbone est le constituant majeur

    des plantes. On le retrouve dans le

    squelette de nombreuses biomolécules

    comme l'amidon ou la cellulose. Il est

    fixé grâce à la photosynthèse, à partirdu dioxyde de carbone provenant de

    l'air, pour former des hydrates de

    carbone servant comme stockage

    d'énergie à la plante

    Oxygène  O O2, H 2O, CO2  450000

    L'oxygène est nécessaire à la

    respiration cellulaire, le mécanisme de

    production d'énergie des cellules. On

    le retrouve dans de très nombreux

    autres composants cellulaires. Il

    provient de l'air.

    Azote  N 15000

    L'azote est le composant des acides

    aminés, des acides nucléiques, des

    nucléotides, de la chlorophylle, et des

    coenzymes.

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    Potassium  K K  +  10000

    Le potassium intervient dans

    l'osmose et l'équilibre ionique, ainsi

    que dans l'ouverture et la fermeture

    des stomates; active également de

    nombreuses enzymes 

    Calcium  Ca Ca2 + 5000

    Le calcium est un composant de la

    paroi cellulaire; cofacteur d'enzymes;

    intervient dans la perméabilité des

    membranes cellulaires ; composant de

    la calmoduline, régulateur d'activités

    membranaires et enzymatiques.

    Magnésium  Mg  Mg2 + 2000

    Le magnésium est un composant de

    la chlorophylle; activateur de

    nombreuses enzymes.

    Phosphore  P , 2000

    On retrouve le phosphore dans les

    composés phosphatés transporteurs

    d'énergie (ATP, ADP), les acides

    nucléiques plusieurs coenzymes et les

    phospholipides.

    Soufre  S 1000

    Le soufre fait partie de certains acides

    aminés (cystéine, méthionine), ainsi

    que de la coenzyme A.

    Les micronutriments

     

    Micronutriments essentiels à la majorité des plantes vasculaires et concentrations internes

    considérés comme adéquates

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    ÉlémentSymbole

    Chimique

    Forme

    disponible pour

    les plantes

    Concentration

    adéquate dans

    un tissu sec en

    mg/kg

    Fonctions

    Chlore  Cl Cl −  100

    Le chlore intervient dans

    l'osmose et l'équilibre ionique;

    probablement indispensable

    aux réactions

    photosynthétiques produisant

    l'oxygène 

    Fer  Fe Fe3 +

    , Fe2 +

      100

    Le fer est nécessaire à la

    synthèse de la chlorophylle;

    composant des cytochromes et

    de la nitrogénase 

    Bore  B  H 3 BO3  20

    le bore intervient dans

    l'utilisation du calcium, la

    synthèse des acides nucléiques

    et l'intégrité des membranes.

    Manganèse  Mn  Mn2 +

      50

    le manganèse est l'activateur

    de certaines enzymes;

    nécessaire à l'intégrité de la

    membrane chloroplastique et

    pour la libération d'oxygène

    dans la photosynthèse

    Zinc  Zn  Zn2 +

      20Le zinc est l'activateur oucomposant de nombreuses

    enzymes

    Cuivre  Cu Cu +

    ,Cu2 +

      6

    Le cuivre est l'activateur ou

    composant de certaines

    enzymes intervenant dans les

    oxydations et les réductions 

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    Nickel  Ni  Ni2 +

      -

    Le nickel forme la partie

    essentielle d'une enzyme

    fonctionnant dans le

    métabolisme

    Molybdène  Mo 0,1

    le molybdène est nécessaire à

    la fixation de l'azote et à la

    réduction des nitrates 

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