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N o 96 — Décembre 2011 Carnet du patrimoine Bulletin de liaison de Patrimoine Trois-Rivières Page 2 Page 3 Les Nouvelles Page 5 À ne pas manquer Page 7 Infos Page 9 Parlons livres! Pour que le passé ait un avenir… Mot de l’éditrice Chers membres, bonjour à vous tous! L’hiver est à nos portes, pour le plus grand plaisir de certains! Loin de ralentir nos activités, la nouvelle saison arrive avec son lot de nouveaux projets pour l’équipe de Patrimoine Trois-Rivières! Vous verrez que nous participons à de nombreux projets de diffusion et de sauvegarde du patrimoine qui sauront vous intéresser. Notre patrimoine religieux : menacé En suivant l’actualité régionale, vous avez sans doute constaté à quel point notre patrimoine religieux est menacé. Résultat de la diminution de la pratique religieuse et de la baisse de revenus des fabriques, nous assistons aujourd’hui à l’accroissement de la mise en vente des lieux de cultes ou des bâtiments qui y sont rattachés. Le patrimoine religieux québécois est très vaste, ce qui, malheureusement, contribue à en faire une lourde charge économique pour les corporations épiscopales et les fabriques. Seulement à Trois-Rivières, nous avons assisté dans les dernières années à la vente de trois églises, d’un presbytère et de deux monastères. Heureusement, certains de ses bâtiments peuvent être sauvés de la démolition. En effet, faute de pouvoir conserver la vocation première du lieu, nous pouvons nous réjouir de la reconversion de certains bâtiments en lieux à vocation culturelle ou encore en logements, et ce, dans le respect de leur valeur patrimoniale. Toutefois, la vigilance reste de mise face à ce patrimoine menacé, d’autant plus que les annonces de démolitions se font encore trop souvent entendre. Joyeuses fêtes! Toute l’équipe de Patrimoine Trois-Rivières se joint à moi afin de vous souhaiter un temps des fêtes remplies de joies et d’amour. Que cette période de célébration vous apporte repos et bonheur! À bientôt! Audrey Martel Chargée de projet, Éditrice du Carnet du Patrimoine Mot de l’éditrice Page 1 Laissez vous raconter…

Carnet du patrimoine no 96

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BULLETIN D'INFORMATION ET DE LIAISON DES MEMBRES DE LA SCAP

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No 96 — Décembre 2011 Carnet du patrimoine

Bulletin de liaison de Patrimoine Trois-Rivières

Page 2

Page 3 Les Nouvelles

Page 5 À ne pas manquer

Page 7

Infos Page 9

Parlons livres!

Pour  que  le  passé  ait  un  avenir…  

Mot de l’éditrice Chers membres, bonjour à vous tous!

L’hiver est à nos portes, pour le plus grand plaisir de certains! Loin de ralentir nos activités, la nouvelle saison arrive avec son lot de nouveaux projets pour l’équipe de Patrimoine Trois-Rivières! Vous verrez que nous participons à de nombreux projets de diffusion et de sauvegarde du patrimoine qui sauront vous intéresser.

Notre patrimoine religieux : menacé

En suivant l’actualité régionale, vous avez sans doute constaté à quel point notre patrimoine religieux est menacé. Résultat de la diminution de la pratique religieuse et de la baisse de revenus des fabriques, nous assistons aujourd’hui à l’accroissement de la mise en vente des lieux de cultes ou des bâtiments qui y sont rattachés. Le patrimoine religieux québécois est très vaste, ce qui, malheureusement, contribue à en faire une lourde charge économique pour les corporations épiscopales et les fabriques. Seulement à Trois-Rivières, nous avons assisté dans les dernières années à la vente de trois églises, d’un presbytère et de deux monastères. Heureusement, certains de ses bâtiments peuvent être sauvés de la démolition. En effet, faute de pouvoir conserver la vocation première du lieu, nous pouvons nous réjouir de la reconversion de certains bâtiments en lieux à vocation culturelle ou encore en logements, et ce, dans le respect de leur valeur patrimoniale. Toutefois, la vigilance reste de mise face à ce patrimoine menacé, d’autant plus que les annonces de démolitions se font encore trop souvent entendre.

Joyeuses fêtes!

Toute l’équipe de Patrimoine Trois-Rivières se joint à moi afin de vous souhaiter un temps des fêtes remplies de joies et d’amour. Que cette période de célébration vous apporte repos et bonheur!

À bientôt! Audrey Martel Chargée de projet, Éditrice du Carnet du Patrimoine

Mot de l’éditrice Page 1

Laissez vous raconter…

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Carnet du patrimoine No 96 — Décembre 2011

LE CARNET DU PATRIMOINE

Éditrice : Audrey Martel Textes : Diane Cousineau et Audrey Martel Mise en page : Audrey Martel

Ce bulletin est publié par

Patrimoine Tro is-Riv ières

1425, place de l’Hôtel-de-Ville 2e étage, bureau E C.P. 1391 G9A 5L2

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Carnet du patrimoine No 96 — Décembre 2011 Laissez-vous raconter…

L’histoire du premier sapin de Noël au Canada

Sorel… ou Trois-Rivières ?

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Le sapin de Noël, qu’il soit naturel ou artificiel constitue l’un des symboles les plus populaires du temps des fêtes. À l’orée du mois de décembre, les enfants trépignent de joie à l’idée de décorer en famille l’arbre qui servira bientôt à accueillir cadeaux et présents!

La coutume de décorer un arbre lors des fêtes de Noël provient d’Alsace (alors territoire allemand) et remonterais à la fin du Moyen Âge. La signification de cette pratique était alors très religieuse, représentant Adam, Ève et le fruit défendu. D’où la présence de pommes et autres fruits suspendus dans l’arbre. Des hosties y étaient ajoutées pour symboliser la rédemption, et plus tard, on illumina l’arbre afin de représenter la lumière de Jésus. Le choix du sapin est probablement lié au fait qu’à cette période de l’année il constitue le seul arbre encore vert, symbolisant la vie.

Selon la tradition, le premier arbre-de-Noël en Amérique du Nord aurait été illuminé par la Baronne de Riedesel, épouse du Général de Riedesel, alors qu’ils logeaient dans le château des gouverneurs, à Sorel. Ce dernier, nommé commandant des troupes du duché de Brunswick, est envoyé en Amérique, en 1776, afin de combattre les rebelles américains dans les colonies anglaises. Plusieurs familles allemandes, comme les Riedesel viennent s’établir en Amérique dans ce contexte particulier.

Lorsque la Baronne vient rejoindre son époux au Canada, elle passe l’hiver 1776-1777 à Trois-Rivières. Après des retrouvailles de deux jours, le couple se sépare, le général devant retourner à ses occupations. Il lui conseil cependant de demeurer à Trois-Rivières, puisque « les vivres sont beaucoup moins cher qu’à Québec ou à Montréal » sans

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compter la présence de jardins et de l’agréable société qu’elle pourrait côtoyer dans la ville. La Baronne passe alors beaucoup de temps en compagnie des Ursulines, et son journal personnel démontre toute l’amitié qu’elle leur portait.

En 1781, le Gouverneur Frederic Haldimand remet au Général Riedesel la seigneurie de Sorel, et installe le couple dans une petite maison, juste à temps pour leur permettre de fêter Noël. C’est à ce moment que, selon l’éditeur des mémoires du Général Riedesel, publié en 1868, la famille aurait illuminé un sapin, comme le veut la tradition allemande.

Les mémoires de la Baronne nous indiquent qu’elle a effectivement servi une « tarte de Noël » lors des fêtes de 1781, selon la tradition anglaise, mais aucune mention n’est faite concernant la présence d’un sapin dans la maison. Bien qu’il soit probable qu’ils se soient adonnés à cette tradition, aucune source de l’époque ne le confirme. Dans ce contexte, on peut émettre l’hypothèse que la Baronne aurait pu introduire cette tradition dès l’hiver de 1776-77 alors qu’elle séjourne à Trois-Rivières, en compagnie des Ursulines, comme l’avance d’ailleurs l’historien Benjamin Sulte dans sa correspondance. Nous poursuivons actuellement nos recherches à ce sujet…

Sources : Oscar Culmann, La Nativité et l’arbre de Noël. Les origines historiques. Paris, Éd. du Cerf, 1993.

par Audrey Martel

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Carnet du patrimoine No 96 — Décembre 2011

Par Diane Cousineau et Audrey Martel

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Trois-Rivières, septembre 2011— L’Association québécoise d’interprétation du patrimoine a pour mission de faire connaître le métier d’interprète du patrimoine au Québec et de promouvoir les pratiques propres à ce métier. Elle décerne annuellement des Prix reconnaissant la compétence des interprètes québécois. Cette année, M. Daniel Robert a reçu le Prix du mérite en interprétation, volet communautaire. M. Robert est bien connu auprès des membres de longue date de Patrimoine Trois-Rivières : il a œuvré bénévolement durant plus de quinze années au sein de l’organisme notamment à titre de président. Depuis 2009, M. Robert est impliqué au Musée militaire de Trois-Rivières (12e Régiment blindé du Canada) où il occupe présentement le poste de Directeur.

Au sein de Patrimoine Trois-Rivières, M. Robert a été

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Trois-Rivières, novembre 2011— Deux articles du numéro consacré aux salles de spectacles patrimoniales québécoises de la revue Continuité traitent de la salle J.-Antonio-Thompson. Marie-Pier Pichette, responsable des communications pour la salle J.A. Thompson y relate l’évolution de cette salle conçue par un architecte montréalais, Daniel John Crighton, et ouverte en 1928 sous le nom de Capitole. Elle souligne qu’elle « est l’une des plus majestueuses et des mieux conservées au Québec, voire au Canada. » (P. 39).

La magnificence de cette salle est due en bonne partie à son décorateur, Emmanuel Briffa, qui a réalisé les fresques, les dorures et le rideau pare-feu. Dans un article rédigé par Jérôme Labrecque, on apprend que ce décorateur de théâtre, né en 1875 à Malte, en Méditerranée, a fait des études en arts à Naples et à Rome. Il quitte l’Europe en 1912 pour faire carrière aux États-Unis.

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également l’auteur de plusieurs publications (des Carnets du patrimoine, des bulletins Le Patrimoine trifluvien), et de panneaux d’interprétation faisant partie du circuit patrimonial de la ville. Il est un des instigateurs des émissions télévisuelles Passionnés d’histoire il a également fait un travail colossal au sein du comité de toponymie de la nouvelle ville de Trois-Rivières.

Sources : www.AQIP.ca et Louise Plante, Le Nouvelliste, 17-18 septembre 2011.

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« Emmanuel Briffa travaille avec succès à New York, Chicago, San Francisco et Détroit. Pendant cette période, on sait qu’il fait des incursions ici et là au Canada. À partir de 1920, il séjourne régulièrement à Montréal (…). Il s’établit définitivement à Montréal en 1924 et décorera au moins 25 théâtres au Québec, le plus grand nombre dans la métropole. (…) Emmanuel Briffa aurait décoré entre 150 et 200 théâtres en Amérique du Nord. On ne peut associer son nom à un seul style » (P. 28).

C’est donc un artiste reconnu en Amérique du Nord qui vient à Trois-Rivières en 1928 décorer Le Capitole, constituant ainsi le « premier travail connu de Briffa à l’extérieur de Montréal ». Jérôme Labrecque souligne d’ailleurs la qualité de la restauration effectuée en 1986, travail que les spectateurs peuvent encore admirer aujourd’hui.

Source : « La culture mise en scène », Continuité, no 129 été 2011

M. Daniel Robert reçoit un prix

Un artiste reconnu à la salle J.-Antonio Thompson

Les Nouvelles

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Carnet du patrimoine No 96 — Décembre 2011

Les Nouvelles

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Trois-Rivières, novembre 2011— Alors que l’église Saint-Philippe attend toujours le pic des démolisseurs, que l’église Saint-François-Xavier a fait place à un immeuble à logements, et que le presbytère de Pointe-du-Lac pourrait être démoli pour être remplacé par un salon funéraire, l’église Sainte-Marie-Madeleine et son presbytère ainsi que le presbytère de la communauté Saint-Gabriel-Archange sont mis en vente. Selon la fabrique Sainte-Madeleine, il est rendu impossible d’assumer les frais d’entretien de ces édifices religieux.

Le Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap connaît également des difficultés financières. Selon les propriétaires, les

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Trois-Rivières, novembre 2011— La Ville de Trois-Rivières a acquis en octobre l’église Saint-James, son presbytère et sa salle paroissiale pour la somme symbolique d’un dollar au vendeur The Rector of the Parsonage or Rectory and Parish Church of Three Rivers, suite à l’obtention d’une subvention de 1,7 million $ du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine. Cette somme représente 75% du montant de 2,3 millions $ nécessaire à la Corporation de développement culturel pour amorcer les travaux de restauration de ces édifices.

Les travaux comportent quatre volets. La chapelle deviendra un lieu de diffusion pour des petites prestations musicales tout en demeurant un lieu de célébrations religieuses pour la communauté anglicane, les fonts batismaux, la balustrade et le maître autel étant conservés. Le presbytère deviendra une résidence d’artistes. L’atelier de création des Sages fous, qui loge déjà dans l’édifice, sera maintenu. Enfin, le site deviendra un lieu d’interprétation pour des touristes et sera désigné Centre d’art Des Récollets Saint-James.

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dépenses augmentent alors que les revenus provenant des dons, des quêtes et de la vente de lampions diminuent. Le Sanctuaire envisage de recourir à des commanditaires pour soutenir ses évènements et mettra en place une société des Amis du Sanctuaire pour la préservation patrimoniale de ses bâtiments et monuments.

Le temps est-il venu de mettre en place une stratégie régionale en matière de patrimoine religieux ?

Sources: Myriam Bacon, Le Nouvelliste, 9 septembre 2011, p. 3. Brigitte Trahan, Le Nouvelliste, 26 septembre 2011, p. 6. Louise Plante, Le Nouvelliste, 21 octobre 2011, p.4; 28 octobre 2011, p. 4

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Les travaux seront réalisés en deux phases. Dans un premier temps, l’extérieur des bâtiments sera restauré (toiture, maçonnerie, clocher, terrain) avec l’enveloppe totale de 2,3 millions de dollars. Par la suite, des travaux seront effectués à l’intérieur (remplacement des bancs par des chaises, déplacement d’une grille de fer forgé, ajout de toilettes, aménagement d’une zone d’accueil) et nécessiteront une subvention additionnelle de 535 000 dollars provenant d’Espaces culturels Canada.

Les travaux extérieurs donneront lieu à des fouilles archéologiques. Lors de celles-ci, il est possible que des restes de la sépulture du frère Récollet Didace Pelletier soient retrouvés sous le terrain en face du presbytère.

Sources: Linda Corbo, Le Nouvelliste, 13 septembre 2011, p.19, 26 octobre 2011, p. 32, Louise Plante, Le Nouvelliste, 7 novembre 2011, p.5

Église et presbytères en difficulté

Église Saint-James

Par Diane Cousineau et Audrey Martel

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Carnet du patrimoine No 96 — Décembre 2011

À ne pas manquer

La traversée givrée vers Boréalis

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Boréalis—À l’occasion des Nuits Polaires, venez vivre une traversée inoubliable en calèche! Découvrez la facette historique cachée du quartier Sainte-Cécile tout en vous rendant à Boréalis pour une activité dans ses voûtes. Une promenade animée pour toute la famille! Date : Samedi et dimanche les 21 et 22 janvier 2012 Heure : Départ entre 12h et 15h30 Lieu de départ : Manoir Boucher de Niverville (à proximité du parc Champlain) Coût : 7$ taxes incluses Places limitées

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Exposition « Passion à table »

Description — Passion à table explore un fascinant volet de notre histoire et de notre identité, soit l'alimentation. De nombreux artefacts, tels ossements, faïences et ustensiles forment une trame narrative qui représente les différentes étapes de la préparation d'un repas. De l'élevage au service, en passant par le commerce, la chasse et la cuisine, toutes les étapes de la fabrication d'un repas y sont présentées.

Passion à table offre une belle occasion d'explorer cette thématique bien actuelle d'un point de vue historique. Cette exposition est une réalisation des étudiants du programme Histoire et Civilisation du Collège Laflèche de Trois-Rivières.

Gratuit Au Manoir Boucher de Niverville 168, rue Bonaventure du lundi au vendredi de 10h à 17h Samedi et dimanche de 12h à 17h

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Carnet du patrimoine No 96 — Décembre 2011

Parlons livres!

Forêt et société en Mauricie

La formation d’une région (nouvelle édition)

Auteurs : René Hard et Normand Séguin Prix : 29,95 $ Nombre de pages : 344 Éditeur : Septentrion Parution : Octobre 2011 Disponible en librairies

Description — Au début des années 1850, l'aménagement du Saint-Maurice pour le flottage du bois ouvrait un vaste territoire à l'exploitation commerciale de la forêt. Puis, l'avènement des usines de pâte et papier, au cours des années 1890-1910, contribuera à la transformation de cet espace rural en une région industrielle et urbaine, dont la croissance reposera longtemps sur d'importantes réserves de bois et un potentiel considérable d'énergie hydroélectrique.

René Hardy et Normand Séguin convient les lecteurs à la compréhension de ce long cheminement avec cette nouvelle édition de Forêt et société en Mauricie, revue et enrichie de nombreux commentaires, illustrations et précisions. À travers une histoire sociale de la forêt mauricienne, qui met en lumière les principales ressources économiques, sociales et culturelles de la constitution de la région, les auteurs nous font entrer dans les camps de bûcherons, connaître leurs conditions de vie, découvrir la richesse de leur culture matérielle et montrent comment la mécanisation des opérations forestières à la veille de la Seconde Guerre mondiale a transformé leurs pratiques.

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No 96 — Décembre 2011 Carnet du patrimoine

Parlons livres!

Un idéal masculin

Barbes et moustaches XVe –XVIIIe siècles

Auteur: Jean-Marie Le Gall Prix : 21,95 $ Nombre de pages : 384 pages Éditeur : Payot Parution : Octobre 2011 Disponible en librairies

Description — Le sujet peut prêter à sourire. Est-ce bien sérieux pour un historien que de traiter de barbes et de moustaches ? De nos jours où la barbe est un indice de fondamentalisme ou d'archaïsme, l'avenir est au glabre. Mais qu'en était-il sous l'Ancien Régime ? Dans la lignée d'une certaine histoire du corps, Jean-Marie Le Gall est intimement convaincu qu'hier comme aujourd'hui elle reste un identificateur social chargé de sens.

Si le glabre domine en Europe à la fin du Moyen Age, la pilosité faciale devient au début du XVIe siècle un phénomène de mode, né dans les cours princières d'Italie. Les défaites subies par la péninsule ont en effet mis à mal la virilité des Italiens, qui redéfinissent un nouvel idéal masculin et chevaleresque. Un idéal qu'incarnent à la perfection trois jeunes souverains arborant fièrement barbes et moustaches : François Ier, Henri VIII et Charles Quint. Vite adoptée par la noblesse puis par la bourgeoisie, cette prolifération du poil envahit tous les visages d'Europe pendant plus d'un siècle avant que « le lisse » ne l'emporte à nouveau à la fin du XVIIe siècle. À la confluence de l’histoire des mentalités, des représentations et du sensible, l’auteur nous convie à un impertinent voyage au pays de cette virilité que les hommes n’ont jamais cessé d’interroger.

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No 96 — Décembre 2011 Carnet du patrimoine

Feu et Lieu

(roman historique)

Auteur : Marcel Pronovost Prix : 25,00$ Nombre de pages : 365 pages Pour commander : www.mpronovost.ca Des exemplaires sont disponibles auprès de Patrimoine Trois-Rivières.

Description — Le roman Feu et Lieu est l’exposé d’une histoire vraie qui relate la vie tumultueuse de Mathieu Rouillard, l’ancêtre d’Ovila Pronovost immortalisé dans l’œuvre d’Arlette Cousture « Les Filles de Caleb », ainsi que celle de sa femme Jeanne Guillet. Toute la vie du héros de cette histoire et de sa famille est replacée dans le contexte de ce qui se passait en Nouvelle-France dans la période se situant entre 1660 et 1702. Le roman nous parle de la vie quotidienne d’un coureur de bois avec ses hauts et ses bas, et de ses contacts avec les Indiens et avec les marchands de Québec envers lesquels il devient désespérément endetté. Il nous parle de la traite des fourrures, sans laquelle la colonie n’aurait pas survécu bien longtemps devant l’expansionnisme américain qui se manifestait déjà. Il nous parle aussi d’une femme remarquable qui a dû élever seule ses sept enfants pendant les absences prolongées de son mari.

Ce roman jette un regard parfois humoristique sur la vie quotidienne de nos ancêtres. La plupart des faits relatés sont véridiques, reposant sur de nombreuses années de recherche dans les archives du Québec et des États-Unis. L’état actuel des recherches semble indiquer que Mathieu Rouillard serait le premier Blanc, connu, à être inhumé dans l’ État de la Louisiane; une vingtaine d’années avant la fondation de la Nouvelle-Orléans, par Bienville.

Parlons livres!

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No 96 — Décembre 2011 Carnet du patrimoine

Avis | Textes, actualités, chroniques À tous : Patrimoine Trois-Rivières lance une invitation à tous pour son Carnet du patrimoine. Si vous avez des textes portant sur l’histoire ou le patrimoine, si vous souhaitez vous exprimer sur un sujet d’actualité ou si vous souhaitez collaborer à une chronique, n’hésitez pas à communiquer avec l’éditrice. Également, correspondance, opinions ou commentaires sont les bienvenus : vous pouvez faire parvenir votre correspondance par la poste ou par voie électronique.

La publication de ce Carnet du patrimoine

a été rendue possible en partie grâce au soutien financier de la

Corporation de développement culturel de Trois-Rivières

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AVIS DE RENOUVELLEMENT DE LEUR COTISATION SONT INVITÉS

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REMPLI DÈS QUE POSSIBLE.

MERCI! LA SECRÉTAIRE DU CONSEIL

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Patrimoine Trois-Rivières C.P. 1391,

Trois-Rivières (Québec) G9A 5L2

[email protected]

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No 96 — Décembre 2011 Carnet du patrimoine

Carnet du patrimoine No 96 — Décembre 2011

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Le Thé Benjamin Sulte Un produit spécial, associé à une campagne de financement et de visibilité : le Thé Benjamin Sulte, exclusif à Patrimoine Trois-Rivières. Le Conseil a cherché quelque chose de particulier, que l’on ne retrouverait pas ailleurs. Beaucoup d’efforts ont été déployés pour obtenir ce produit délicieux. Le mélange est fait à Trois-Rivières. Les profits tirés de la vente de ce produit serviront à financer une partie des activités de l’organisme.

Ce produit a aussi une dimension historique : Benjamin Sulte, historien trifluvien célèbre à travers le pays, a vécu au XIXe siècle en pleine période victorienne. À cette époque, au Québec, les gens ne buvaient pas de café, qui était encore trop coûteux à importer. On ne buvait alors que du thé. Le thé a donc un aspect culturel et historique pour le Québec et le nom choisi vient rappeler cette page d’histoire.

On peut dès à présent se le procurer à la boutique de Tourisme Trois-Rivières

Un formulaire de commande est également disponible au www.PatrimoineTrois-Rivieres.com

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Heures d’ouverture du bureau

Lundi : 9 h – 17 h 30

Mardi : 9 h – 17 h 30

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