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ISBN : 978-2-85557-602-2

Ce livre, construit à partir de 20 cas de gestion, pour la plupart sélectionnés dans La France Agricole, vous propose l’ensemble des situations les plus courantes et emblématiques d’une exploitation. Ces situations sont illustrées de manière à rendre immédiatement compréhensibles le problème qui se pose et les solutions qui existent pour le résoudre.

L’ouvrage est organisé en dix chapitres : Les formes juridiques Les approches de calcul des coûts – les méthodes conventionnelles Méthodes complémentaires de coûts pour la prise de décision Comment définir son prix de vente Les financements Les principaux ratios d’analyse financière Le tableau de bord de votre exploitation La trésorerie de l’entreprise agricole La rentabilité des investissements L’évaluation de l’entreprise agricole

Chaque chapitre rappelle, dans un premier temps, les concepts et mécanismes financiers relatifs au cycle étudié (investir par exemple), avant d’aborder les spécificités du monde agricole.Deux fiches pratiques par chapitre viennent détailler les calculs et illustrer les décisions à prendre. Vous pourrez ainsi vous exercer avant de vérifier votre démarche avec les éléments de réponse proposés.

Les auteurs ont cherché à donner aux règles évoquées un caractère intemporel, indépendant d’éléments spécifiques comme ceux liés à la loi de Finance. Aussi, ils ne développent pas d’optimisation fiscale agricole dans ces applications permettant ainsi que la finance n’influence pas les raisonnements économiques.

Véronique Chauveau-Aussourd est ingénieure en agriculture diplômée d’un Mastère en économie et en gestion de l’ESSEC. Ancienne auditrice financière, elle a exercé de nombreuses missions de financement, de contrôle de gestion et de pricing management dans les groupes informatiques. Elle enseigne désormais le contrôle de gestion et la finance et pilote des projets appliqués avec les entreprises partenaires du réseau UniLaSalle.

Jean-Marc Lagoda est diplômé Sup de Co REIMS ; ancien directeur du contrôle de gestion, il enseigne la finance et le contrôle de gestion notamment à l’institut polytechnique LaSalle Beauvais. Il assure également des missions de conseil aux E.T.I. dans des secteurs d’activité assez variés.

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AGRI

DÉCISIONS

Gestion de l’entreprise agricole

Véronique Chauveau-Aussourd n Jean-Marc Lagoda

Cas de gestion de l’entreprise agricoleOutils d’aide à l’évaluation et à la décision

Les 20 situations les plus courantes Les problématiques financières d’une exploitation Des fiches pratiques pour chaque cas

En partenariat avec :

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Préface de Philippe ChoquetCet ouvrage inédit, dont je salue la richesse des thématiques économiques développées, s’inscrit pleinement dans les préoccupations et les enjeux de notre Institut face aux crises agricoles actuelles : apporter de solides connaissances économiques et une formation financière pragmatique aux étudiants, aux agriculteurs et à leurs conseillers.

Avant de rejoindre UniLaSalle, Véronique Chauveau-Aussourd, elle-même ancienne élève, a exercé différentes fonctions de manager dans la finance et l’audit dans de grands groupes internationaux. Aujourd’hui en charge d’un parcours de gestion de la spécialité Agriculture et Agro-industries, elle enseigne le contrôle de gestion et finance et pilote des projets de conseil. Elle cultive un goût prononcé pour transposer les outils d’aide à la décision des grandes entreprises aux entités agricoles.

Jean-Marc Lagoda, consultant-formateur, intervient aussi dans la formation financière de nos étudiants. Ancien directeur de contrôle de gestion dans de grandes entités infor-matiques et pharmaceutiques, il a publié plusieurs guides opérationnels multisecto-riels. Son parcours et son appropriation de nos problématiques rurales et agricoles nous apportent une ouverture d’esprit propice à nos missions d’accompagnement des entre-prises agricoles.

Les éditions France Agricole et leurs revues, des références dans le monde agricole, témoignent d’un véritable engagement et d’une vision en enrichissant ainsi leur collec-tion de publications déjà bien fournie en manuels de gestion. Cette initiative d’inaugurer une nouvelle pédagogie collégiale, dédiée à des situations de gestion agricole courantes et/ou en pleine émergence, fait écho à de nombreuses interrogations et problématiques débattues ces derniers temps, comme : – Quelle méthode exploiter pour calculer des coûts de production ? – Comment établir le business plan d’une unité de méthanisation agricole ? – Quelle approche privilégier pour maîtriser un budget de trésorerie d’une campagne à

une autre ? – Quels sont les mécanismes clés pour optimiser les financements et leurs coûts ?

Au travers de ses dix chapitres et de ses vingt cas appliqués, ce livre nous explique tous les aspects à court, moyen et long terme de la gestion agricole. Grâce à des mises en pratique enrichies pas à pas, les différents concepts financiers sont décomposés et pour ainsi dire « dédiabolisés ». En effet, si les calculs et outils sont nombreux et forcément

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PréfaCe de PhiliPPe Choquet

inévitables, la méthodologie des raisonnements permet de rassurer tous les lecteurs qui auraient une appréhension face aux résolutions analytiques et aux mathématiques.

UniLaSalle, sur ses trois campus, ne cesse d’investir et d’innover dans le déploiement d’enseignements connectés avec la recherche et le conseil aux entreprises. Cet engage-ment constitue incontestablement le terreau et l’ADN de la culture LaSallienne.

Merci à Véronique Chauveau-Aussourd et Jean-Marc Lagoda d’avoir construit cet outil de formation collaboratif, en rappelant que, dans toute décision de gestion, il faut privilégier l’humain, la conduite du changement et les valeurs qualitatives non financières.

Philippe ChoquetDirecteur général de l’Institut polytechnique UniLaSalle

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table des matièresPréface de Philippe Choquet ................................................................................................................5Liste des abréviations ..........................................................................................................................17Introduction............................................................................................................................................21

Chapitre 1les formes juridiques

1- Généralités : les principaux types d’entreprises agricoles ....................................................251-1 Exploitation individuelle ....................................................................................................................251-2 Exploitation en société ......................................................................................................................251-3 Les principales caractéristiques : avantages, contraintes et limites ................................................272- les impacts du choix de forme juridique ....................................................................................282-1 Les impacts fiscaux............................................................................................................................282-1-1 L’impôt sur le revenu ...............................................................................................................................292-1-2 L’impôt sur les sociétés ............................................................................................................................292-2 Les impacts sociaux ...........................................................................................................................302-3 Les impacts comptables ....................................................................................................................302-3-1 Les obligations comptables.......................................................................................................................302-3-2 Le financement ......................................................................................................................................31Cas pratique n° 1 : L’intérêt de passer en société unipersonnelle ..........................................................32Cas pratique n° 2 : Quelle formule juridique pour le point de vente collectif ? ......................................37

Chapitre 2les approches de calcul des coûts – les méthodes conventionnelles

1- définition et typologie des charges .............................................................................................451-1 Identification des charges d’une exploitation agricole .....................................................................451-2 Typologie des charges .......................................................................................................................461-3 Grands principes de comptabilité analytique ....................................................................................472- Méthodes traditionnelles de calcul des coûts et de la rentabilité ........................................482-1 Rentabilité d’une production par sa contribution ..............................................................................482-1-1 Niveau et interprétation d’une marge brute ..................................................................................................502-1-2 Intérêt des marges brutes : des analyses comparatives de premier choix ! ...........................................................50

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PréfaCe de PhiliPPe Choquet

2-2 Coûts de production : spécificités agricoles et multiples dimensions ..............................................512-2-1 Définitions du coût de revient....................................................................................................................512-2-2 Le coût de production par l’approche économique et les charges .......................................................................532-2-3 Le prix plancher ou prix seuil économique ....................................................................................................542-2-4 Le prix d’équilibre ou le seuil de commercialisation ........................................................................................552-2-5 Comparaison entre l’approche économique et le seuil de commercialisation ........................................................553- Synthèse – interprétation délicate des coûts ............................................................................573-1 La difficulté de construire les coûts ..................................................................................................573-1-1 Avantages et inconvénients des différentes méthodes ....................................................................................583-1-2 Le risque de décision arbitraire ..................................................................................................................593-2 Alternatives et perspectives ..............................................................................................................59

Chapitre 2 - Mise en pratique par deux cas de gestion ........................................................................61Cas pratique n° 3 : Établir le seuil de commercialisation des récoltes 2016 .........................................61Cas pratique n° 4 : Calculer et analyser le coût de production du lait ...................................................74

Chapitre 3Méthodes complémentaires de coûts pour la prise de décision

1-la comptabilité de gestion à base d’activités .............................................................................891.1 La problématique des charges de mécanisation ...............................................................................911-1-1 La hausse des coûts de mécanisation..........................................................................................................911-1-2 Les coûts d’utilisation des matériels et les référentiels standards existants .........................................................931-2 Le calcul des coûts de mécanisation .................................................................................................931-2-1 Les charges fixes....................................................................................................................................941-2-2 Les charges variables ..............................................................................................................................961-2-3 La consolidation des coûts de mécanisation et les contraintes analytiques ..........................................................971-3 Application du coût de mécanisation d’un labour .............................................................................971-4 Forces et faiblesses de la méthode – aide à la décision ..................................................................992- les budgets partiels comme outil d’aide à la décision à court moyen terme ....................1002-1 Le budget partiel : son origine et sa déclinaison à l’agriculture .....................................................1002-2 L’articulation avec un exemple de budget partiel ...........................................................................1012-3 Grille de décision et analyses complémentaires.............................................................................1053- Conclusion – les coûts au cœur des défis ...............................................................................107

Chapitre 3 - Mise en pratique par deux cas de gestion ......................................................................110Cas pratique n° 5 : Calculer ses charges de mécanisation au plus juste .............................................110Cas pratique n° 6 : Lait, est-il possible d’arrêter ? ................................................................................122

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Chapitre 4Comment définir son prix de vente ?

1- la problématique ...........................................................................................................................1332- Commençons par différencier deux notions essentielles : le prix et le coût ....................1332-1 Le prix...............................................................................................................................................1332-2 Le coût..............................................................................................................................................1333- le marché et ses différentes situations au regard des prix ..................................................1343-1 Cas d’une situation monopolistique ................................................................................................1343-2 Cas d’une situation concurrentielle pour les produits agricoles transformés ................................1354- la méthode du coût cible .............................................................................................................1374-1 Limites de la démarche....................................................................................................................1394-2 Les apports de la démarche.............................................................................................................140

Chapitre 4 - Mise en pratique par deux cas de gestion ......................................................................141Cas pratique n° 7 : Se lancer dans le lait de chèvre bio .......................................................................141Cas pratique n° 8 : Réussissez vos yaourts avec la méthode du coût cible ! .......................................147

Chapitre 5les financements

1- les grands principes de financement ........................................................................................1541-1 Le calcul des annuités .....................................................................................................................1551-2 Comment définir la durée du crédit ? ..............................................................................................1562- le financement de l’activité de l’exploitation agricole (crédits à court terme) ................1572-1 Les financements du cycle de production, des stocks, des créances… ........................................1572-2 Les autres financements à court terme : le découvert et l’ouverture de crédit, l’affacturage .......1583- le financement des investissements et du développement de l’exploitation (crédits à moyen et long terme) .......................................................................................................1583-2 Financement bancaire : matériel, reprise d’exploitation, foncier ...................................................1583-2-1 Le prêt peut être à taux fixe pour privilégier la sécurité .................................................................................1583-2-2 Le prêt peut être à taux révisable pour rechercher davantage de performance ....................................................1593-2-3 Autres formules : pour rechercher de la souplesse .......................................................................................1593-2 Le crédit-bail ....................................................................................................................................1594- les financements bonifiés agricoles ...............................................................................................1604-1 Financement de l’installation : le dispositif d’aide à l’installation, la dotation d’installation, les avantages fiscaux et sociaux, le prêt MTS JA ................................................................................1604-2 Les autres financements bonifiés : MTS CUMA, MTS GAEC .........................................................161

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PréfaCe de PhiliPPe Choquet

5- les garanties...................................................................................................................................1625-1 Le nantissement...............................................................................................................................1625-2 L’hypothèque ....................................................................................................................................163

Chapitre 5 - Mise en pratique par deux cas de gestion ......................................................................164Cas pratique n° 9 : Difficultés de trésorerie : trouver des solutions .....................................................164Cas pratique n° 10 : Renégocier ses prêts peut rapporter gros ............................................................173

Chapitre 6les principaux ratios d’analyse financière

1- les documents comptables de base ..........................................................................................1831-1 Le bilan.............................................................................................................................................1831-2 Le compte de résultat ......................................................................................................................1841-3 Spécificités agricoles.......................................................................................................................1851-4 Les principaux soldes intermédiaires de gestion ............................................................................1862- l’analyse financière ......................................................................................................................1872-1 L’analyse horizontale .......................................................................................................................1872-2 L’analyse verticale ...........................................................................................................................1883- À quelles questions faut-il répondre ? ......................................................................................1883-1 Question 1 : l’entreprise crée-t-elle de la valeur ? ..........................................................................1883-2 Question 2 : quels sont les investissements nécessaires ? ............................................................1903-3 Question 3 : comment sont-ils financés ? et quels sont leurs coûts ? ............................................1913-4 Question 4 : produisent-ils un retour suffisant ? .............................................................................1943-4 En résumé ........................................................................................................................................195

Chapitre 6 - Mise en pratique par deux cas de gestion ......................................................................197Cas pratique n° 11 : Le bilan dévoile la santé financière .....................................................................197Cas pratique n° 12 : Investir pour défiscaliser peut coûter cher ...........................................................204

Chapitre 7le tableau de bord de votre exploitation

1- les principes et finalités ..............................................................................................................2132- la méthode à utiliser pour identifier les indicateurs .............................................................2143- la forme du tableau de bord ........................................................................................................2144- la représentation visuelle............................................................................................................2154-1 Pour une évolution et montrer des tendances.................................................................................2154-2 Pour une analyse..............................................................................................................................216

11

4-3 Pour une évolution analytique .........................................................................................................2164-4 Pour une synthèse............................................................................................................................2175- les spécificités agricoles à prendre en compte .....................................................................2185-1 En matière de cultures .....................................................................................................................2185-1-1 Axe économique ..................................................................................................................................2185-1-2 Axe environnemental ............................................................................................................................2185-1-3 Axe social...........................................................................................................................................2185-2 En matière d’élevage .......................................................................................................................2195-2-1 Axe économique ..................................................................................................................................2195-2-2 Axe environnemental ............................................................................................................................2195-2-3 Axe social...........................................................................................................................................219

Chapitre 7 - Mise en pratique par deux cas de gestion ......................................................................220Cas pratique n° 13 : La gestion technico-économique de l’exploitation en ligne ................................220Cas pratique n° 14 : Un jeu pour apprendre à gérer son exploitation ..................................................224

Chapitre 8la trésorerie de l’entreprise agricole

1- le cadrage de la trésorerie ..........................................................................................................2311-1 Le cycle économique annuel et les flux de trésorerie .....................................................................2311-1-1 Le cycle de production des grandes cultures ...............................................................................................2321-1-2 Le cycle de production du lait ..................................................................................................................2331-1-3 Le cycle de production hors-sol (porcs, volaille, taurillons…) ..........................................................................2331-2 Les différentes formes de la trésorerie ...........................................................................................2351-3 Les ratios de trésorerie ....................................................................................................................2361-3-1 Le ratio de liquidité réduite .....................................................................................................................2361-3-2 Les ratios de délai de paiement ...............................................................................................................2362- la construction du budget de trésorerie ...................................................................................2382-1 Le mode opératoire du tableau de trésorerie ..................................................................................2382-2 Une application de tableau de trésorerie ........................................................................................2453- le pilotage de la trésorerie ..........................................................................................................2473-1 La gestion des déficits de trésorerie ...............................................................................................2473-2 La gestion des excédents ................................................................................................................2493-3 Un exemple d’optimisation de la trésorerie ....................................................................................2494- les leçons du retour d’expérience – les pistes d’amélioration ............................................2514-1 Les outils d’aide à la conception et les bonnes pratiques ..............................................................2514-2 Le budget de trésorerie : le 1er tableau de bord fondamental ........................................................252

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PréfaCe de PhiliPPe Choquet

Chapitre 8 - Mise en pratique par deux cas de gestion ......................................................................254Cas pratique n° 15 : Anticiper sa trésorerie pour surmonter la crise 2016 ..........................................254Cas pratique n° 16 : Concilier la rentabilité et les flux de trésorerie d’un élevage de poulet de chair...................................................................................................................................................271

Chapitre 9la rentabilité des investissements

1- l’approche comptable ...................................................................................................................2912- l’approche financière ...................................................................................................................2922-1 Les principes de base ......................................................................................................................2922-2 L’actualisation ..................................................................................................................................2932-3 Les annuités et les perpétuités .......................................................................................................2952-4 Le tableau des flux pluriannuels financiers.....................................................................................2962-5 Les indicateurs pour décision ..........................................................................................................2972-5-1 La période de récupération .....................................................................................................................2972-5-2 La valeur actuelle nette (VAN) .................................................................................................................2982-5-3 Le taux de rendement interne (TRI) ...........................................................................................................2992-6 Les mesures de sensibilité ..............................................................................................................3003- exemple synthétique d’une entreprise pour la valorisation de déchets .............................3013-1 Données disponibles........................................................................................................................3013-1-1 Générales ...........................................................................................................................................3013-1-2 Projet 1 ..............................................................................................................................................3023-1-3 Projet 2 ..............................................................................................................................................3023-2 Questions .........................................................................................................................................3023-3 Corrigé..............................................................................................................................................3023-3 Intérêts de la méthode.....................................................................................................................3053-4 Limites de la méthode .....................................................................................................................305

Chapitre 9 - Mise en pratique par deux cas de gestion ......................................................................306Cas pratique n° 17 : La rentabilité d’un investissement avec un GFA mutuel ......................................306Cas pratique n° 18 : Évaluer la performance financière d’un investissement dans une unité de méthanisation ...................................................................................................................................312

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Chapitre 10l’évaluation de l’entreprise agricole

1- Contexte : pourquoi évaluer ? ......................................................................................................3332- Principales méthodes utilisées ..................................................................................................3332-1 Approche patrimoniale ....................................................................................................................3332-1-1 Avantages et inconvénients de la méthode patrimoniale ...............................................................................3342-2 Approche financière et comparative ...............................................................................................3352-2-1 Avantages et inconvénients de la méthode financière ...................................................................................3372-3 Remarque sur la valeur de « reprenabilité »....................................................................................3373- témoignage d’expert .....................................................................................................................3384- application simplifiée sur base des deux méthodes les plus répandues ..........................3404-1 Estimation de la valeur patrimoniale...............................................................................................3424-2 Chiffrage du coût moyen pondéré de financement .........................................................................3424-3 Calcul du coefficient de risque global .............................................................................................3434-4 Calcul de la valeur de rendement ....................................................................................................3434-5 Estimation de la VEA .......................................................................................................................3435- Conclusion.......................................................................................................................................344

Chapitre 10 - Mise en pratique par deux cas de gestion ....................................................................346Cas pratique n° 19 : Évaluer l’incidence de la PAC sur la valeur de l’entreprise ..................................346Cas pratique n° 20 : Entreprise agricole : comment l’évaluer ? ............................................................351

Index......................................................................................................................................................357

LES APPROCHES DE CALCUL DES COûTS – LES MÉTHODES CONVENTIONNELLES 61

MISE EN PRATIQUE

CaS Pratique n° 3

Établir le seuil de commercialisation des récoltes 20169

LA PROBLÉMATIQUE

9. Cas inspiré et développé à partir de l’article de la revue France Agricole du 18/ 09/2015 de Benoit Goupil de Bouillé (no 3608).

Un exploitant doit cerner conjointement la rentabilité de ses productions et leurs coûts de production. Ce cas associe deux approches de coûts au sein du même cadre prévisionnel. Une exploitante prépare en hiver les projections de ses récoltes à venir, les estimations portent sur : • les marges de ses productions ; • les seuils de commercialisation de ses cultures ; • le résultat d’exploitation prévisionnel.

Les paramètres clés à considérer

la PréviSion deS CoÛtS

les intrants

À la période hivernale, une partie des approvisionnements d’intrants est réalisée et le reste à consommer est bien identifié. De même les cours des engrais, de l’azote et des phytos sont également souvent appréhendés. Généralement même s’ils peuvent encore connaître des variations, les cours des intrants ne peuvent plus entraîner d’impact significatif. Si les pratiques culturales sont similaires à celles de la campagne précédente, alors les charges opérationnelles estimées restent relativement stables à quelques exceptions près.

les charges de structure

les charges de structure sont également faciles à actualiser en fonction des derniers inves-tissements réalisés depuis l’année précédente. Les coûts liés à la mécanisation, aux bâti-ments, à la main-d’œuvre ainsi que les frais généraux (cotisations MSA, assurances) sont

62 LES APPROCHES DE CALCUL DES COûTS – LES MÉTHODES CONVENTIONNELLES

CaS Pratique n° 3

Établir le seuil de commercialisation des récoltes 2016

répartis entre les différentes productions selon des clés de répartition préalablement définies et revues tous les ans.

Par exemple, pour le cas le plus simple d’une exploitation de polycultures, les charges de car-burant peuvent être ventilées entre les différentes productions végétales au prorata de leur surface. Cependant, d’autres méthodes plus analytiques essaient de les affecter selon les itinéraires techniques10. Ces derniers peuvent se différencier entre les productions végétales en fonction des consommations respectives (en carburant et en temps-machine) mais aussi en fonction des objectifs de conduite culturale fixés par l’exploitant. Des éditeurs de logiciels dédiés proposent des applications pour attribuer à la parcelle les différents travaux. L’essor de carnets de champs embarqués apporte des perspectives prometteuses. Notamment des efforts sont attendus sur la ventilation des charges de structure à partir des données réelles de l’exploitation.

l’inCertitude Sur leS rendeMentS

Reste toujours avant chaque récolte, l’incertitude sur le rendement qui aura pour effet de diluer plus ou moins les charges. Les très mauvais rendements 2016, non prévisibles deux mois avant, en sont un exemple prégnant. Plus généralement hors cas de force majeur, on part souvent du principe en fin d’année que les futurs rendements resteront « relativement » maîtrisés et constants. Dans une logique prévisionniste prudente, sur fonds d’inquiétude climatique, la moyenne olympique des rendements11 peut être raisonnablement retenue (moyenne arithmétique sur 5 ans excluant le plus faible et le plus grand rendement).

l’évolution deS CourS deS MarChéS de la ProduCtion aGriCole

Le marché d’une production agricole peut évoluer entre le semis et la récolte, de facto le prix de vente définitif ne se stabilise qu’a posteriori lors de la vente. D’ailleurs, face à une ten-dance baissière des cours, l’agriculteur devra vendre à un moment donné même si ses coûts de revient excèdent les cours. D’autres mécanismes de couverture proposent de garantir un prix et un revenu minimum tels que les assurances spécifiques12 (assurances récolte ou assurances revenu à l’hectare) ou les marchés à terme13. Quelles que soient les mesures préventives optées, elles renvoient toujours immanquablement à la nécessité de : • calculer ses coûts de revient ; • vendre au-dessus de ses coûts.

10. Ces aspects sont développés dans le chapitre 3 et le cas 5.11. Statistique utilisée par les assureurs dans leurs modèles contractuels (assurance récolte).12. Pour découvrir les mécanismes de ces outils de prévention :– Blandine Cailliez, « L’intérêt de l’assurance indicielle contre les aléas climatiques », La France Agricole, 5/1/2017, n° 3676 ;– Aude Richard et Sophie Bergot, « Comment fonctionne la garantie chiffre d’affaires ? », La France Agricole, 20/10/2016, n° 3665.13. Francis Declerck et Michel Portier, « Comment utiliser les marchés à terme ? », 2018.

LES APPROCHES DE CALCUL DES COûTS – LES MÉTHODES CONVENTIONNELLES 63

CaS Pratique n° 3

Établir le seuil de commercialisation des récoltes 2016

Le cas illustréL’action démarre en 2015 et se poursuit en 2016. Sandrine, agricultrice dans le Loiret, exploite 100 ha en fermage. Elle évalue ses aides PAC moyennes pour la campagne 2016 à 290 €/ha. Son assolement se compose de colza, blé tendre, blé améliorant, orge de printemps et de betterave sucrière.

En décembre 2015, elle essaie d’estimer les contributions et les seuils de commercialisa-tion pour chacune de ses cinq cultures de sa campagne 2016. L’association de gestion et de comptabilité à laquelle elle adhère a déjà préparé des informations prévisionnelles.

L’assolement, les rendements attendus (basés sur une moyenne olympique) et les charges opérationnelles prévisionnelles sont déjà regroupés dans ce récapitulatif :

1

2

3

4

Surface (ha)

Assolement de 2016

Charges opérationnelles

Calcul du seuil de commercialisation minimum

Calcul du seuil de commercialisation soulhaité

Chiffre d’affaires à réaliser : entre 129 000 €* et 166 000 €**

Projection: chiffre d’affaires prévisionnel***

Rendement moyen (t/ha)

Intrants (€/ha): engraissemences

Cetza

103.6

+ 290+ 60+ 200+ 55

= 605 €/ha

1 552 €/ha431 €/t

80,56 €/t350 €/t

1 433 €/ha179 €/t

36,25 €/t143 €/t

1 467 €/ha203 €/t

40,28 €/t163 €/t

1 310 €/ha187 €/t

41,43 €/t145 €/t

2 521 €/ha25 €/t

2,90 €/t22 €/t

1 912 €/ha531 €/t

80,56 €/t450 €/t

1 793 €/ha224 €/t

36,25 €/t188 €/t

1 827 €/ha254 €/t

40,28 €/t213 €/t

1 670 €/ha238 €/t

41,43 €/t197 €/t

2 881 €/ha29 €/t

2,90 €/t26 €/t

400 €/t14 400 € 29 600 € 51 840 € 33 250 € 37 500 €

185 €/t 240 €/t 190 €/t 25 €/t

+ 220+ 30+ 220+ 16

+ 260+ 60+ 180+ 20

+ 160+ 60+ 120+ 23

+ 400+ 290+ 290+ 594

= 605 €/ha = 520 €/ha = 363 €/ha = 1 574 €/ha

208

307.2

257

15100

Blétendre

Bléaméliorant

Orgede printemps

Betteravesucrière

phytos

(assurances, presta. de services, irrigation)

Prix de revient

Prix de revient

Prix de vente minimum

Prix de vente souhaité

Prix moyens de vente historiques

Chiffre d’affaires prévisionnel : 166 590 €

(*) Prix de vente minimums x surfaces x rendements(**) Prix de vente soulhaités x surfaces x rendements(***) Calculé avec des prix de vente historiques : 155 590 €

Déduction des aides PAC

Déduction des aides PAC

Changes diverses en €/ha

Changes CO + CSMin

Changes CO + CSMax

Total charges opérationnellesCOfigure 2.4 : assolement 2016 et charges opérationnelles.Source : La France Agricole, 18 septembre 2015, n° 3608.

Les charges de structure sont complètement prévisibles pour la campagne 2016, deux niveaux sont établis (CSMin et CSMax selon le complément de revenu et l’autofinancement) :

Charges de structure

Matériel (entretien, fioul et fournitures) Autofinancement pour 2016 + 15 100 € +12 000 €+12 000 €+12 000 €

= 36 000 €1 30 700 €

soit 1307 €/ha

+ 3 000 €+ 16 100 €+ 8 600 €+ 15 000 €+ 25 000 €+ 12 000 €= 94 700 €

soit 947€/ha

Eau etélectricité Complément de rémunération souhaitéMarge de sécuritéTotal charges de structure supplémentairesTotal charges de structure maximales CSMax

FermageAssurances et honorairesCharges socialesAnnuités de 2016 Rémunération minimale souhaitéeTotal charges des structuresminimales CSMin

figure 2.5 : Charges de structure à deux niveaux (CSMin avec rémunération minimale et CSMax avec en plus 12 k€ de complément de rémunération et 12 k€ d’autofinancement).Source : La France Agricole, 18 septembre 2015, n° 3608.

64 LES APPROCHES DE CALCUL DES COûTS – LES MÉTHODES CONVENTIONNELLES

CaS Pratique n° 3

Établir le seuil de commercialisation des récoltes 2016

Les prix de ventes sont établis sur des moyennes historiques :

Colza blé tendre blé améliorant

orge de printemps

betterave sucrière

Prix moyens de vente historiques €/ t 400 € 185 € 240 € 190 € 25 €

tableau 2.3 : Prix de vente établis sur une moyenne historique.

queStionS1. À partir des informations communiquées, quelle méthode de calcul des coûts de revient pouvez-vous appliquer ? L’approche se prête-t-elle au cas singulier de Sandrine ? Quelle est l’autre méthode couramment exploitée ?Rappelez les écarts potentiels entre les deux grandes approches.

2. Dans un premier temps, établissez les marges brutes prévisionnelles des productions (à l’hectare et en global). Quel est l’intérêt de cette première étape ?

3. À partir des calculs précédents, complétez des seuils de commercialisation en distin-guant pour chaque culture le prix de vente minimum et le prix de vente souhaité. Qu’en déduisez-vous ?

4. En octobre 2016, Sandrine vous alerte sur ses mauvais rendements réels : • ses productions accusent une perte des rendements de 40 % (à l’exception de la betterave

qui laisse présager une perte de rendement moindre de 15 %) ; • le prix de vente du blé tendre chute de 20 % par rapport aux moyennes historiques.

Quelle analyse devez-vous prioriser ?Calculez les impacts sur le résultat et la trésorerie puis commentez.

réPonSeS1. À partir des informations communiquées, quelle méthode de calcul des coûts de revient pouvez-vous appliquer ?

Les données de l’énoncé désignent des charges de structure qui vont générer des paie-ments, c’est-à-dire des flux de trésorerie ; ces « charges-dépenses » engendrent des décais-sements (ou cash costs, l’anglicisme renforce cette notion de sortie de liquidité).

L’approche financière de la trésorerie est alors toute désignée, elle se base en particulier sur ces deux principes : • les charges des équipements et des matériels sont calées sur les annuités d’emprunt ; • les prélèvements privés (ou charges supplétives) sont déterminés sur une base prévisible.

Ils correspondent à la rémunération souhaitée de l’exploitante non salariée pour couvrir ses besoins privés.

l’approche se prête-t-elle au cas singulier de Sandrine ?

183

1- Les documents comptables de base1

1-1 Le bilanIl se présente en deux parties : d’une part, les ressources externes (appelées passif ) et d’autre part, les emplois durables non consommés instantanément (appelés actif ).

Les constituants de l’actif sont classés par liquidité croissante c’est-à-dire selon leur vitesse à les convertir en argent disponible et selon trois grandes catégories : l’actif immobilisé, l’actif d’exploitation et la trésorerie active (ces deux derniers constituant l’actif circulant).

Ainsi, un équipement figurera en actif immobilisé car il est destiné à être utilisé durable-ment dans l’entreprise et demandera du temps avant d’être vendu.

Le stock et les créances commerciales, quant à eux, ne resteront que quelques semaines dans l’exploitation avant de générer de la trésorerie. Ils seront reportés comme actif d’ex-ploitation. Il en est de même pour les avances aux cultures.

Enfin, l’argent disponible à la banque ou en caisse constituera ce qui est le plus liquide : la trésorerie active.

Pour pouvoir bénéficier de ces emplois, des ressources ont dû être trouvées. Elles sont classées par niveau d’exigibilité croissante : les fonds propres apportés par les action-naires ou associés constituent des ressources disponibles pour toute la vie de l’exploita-tion et sont donc les plus stables (les moins exigibles). Si les fonds propres ne sont pas suffisants, l’entreprise pourra recourir à des emprunts bancaires à long terme et renfor-cera ainsi ses ressources à longue échéance pour financer ses emplois permanents.

Les ressources peuvent aussi provenir de l’exploitation : le délai de paiement aux four-nisseurs, par exemple, se traduira par des dettes vis-à-vis des fournisseurs qui seront exigibles après un terme assez court (45 jours est le délai légal en France).

Des ressources de trésorerie à court terme (trésorerie passive) peuvent être nécessaires : découvert temporaire ou crédit court terme à taux faible d’intérêt pour financer des besoins d’exploitation plus élevés que la normale.

1 « La compta… sans comptes », éditions EMS, septembre 2007, de François Pottier.

184

ChAPITRE 6

leS PrinCiPauX ratioS d’analySe finanCiÈre

Le format type d’un bilan financier apparaît donc ainsi :

IncorporellesCorporellesFinancières

IMMOBILISATIONSPERMANENT

L

I

Q

U

I

D

I

T

É

C

R

O

I

S

S

A

N

T

E

E

X

I

G

I

B

I

L

I

T

É

C

R

O

I

S

S

A

N

T

E

PERMANENT

ACTIF = PASSIF

NONNON

TRESORERIEACTIF

BanqueCaisse

TRESORERIEPASSIF

Dettes court termeDécouvert éventuel

PERMANENTPERMANENT

PASSIFD’EXPLOITATION

FoumisseursEtat

Dettes diverses

ACTIFD’EXPLOITATION

StocksClients

Créances diverses

CapitalRéserves

Résultat NetDettes à long terme

CAPITAUXPERMANENTS

figure 6.1 : format d’un bilan simplifié.

1-2 Le compte de résultatIl présente une comparaison entre des revenus (aussi appelés : produits ou chiffre d’af-faires) et des charges, c’est-à-dire des biens ou services consommés.

Le résultat d’une entreprise est positif (bénéfice) quand ses produits sont supérieurs à ses charges.

On peut distinguer trois grandes catégories de résultats qui additionnés donnent le résul-tat final : le résultat d’exploitation, le résultat financier et le résultat exceptionnel.

Le résultat d’exploitation démontre si l’activité est suffisante pour couvrir l’ensemble des charges nécessaires à l’exploitation. Parmi ces charges on pourra citer les consomma-tions de matières premières, les frais de personnel affecté à la production ou la vente, les charges d’amortissement c’est-à-dire l’usure des biens immobilisés et les achats de services comme l’énergie, l’entretien et la publicité…

Les subventions ou aides compensatoires dérivant de la politique agricole commune (PAC) sont reportées comme produits d’exploitation.

185

Le résultat financier consolide les produits financiers résultant de placements et les charges financières correspondant aux intérêts d’emprunt.

Enfin, le résultat exceptionnel éventuel précisera si des événements exceptionnels se sont produits et enregistrent des pertes ou des bénéfices. Par exemple, les pertes dues à l’incendie d’une grange ou les bénéfices provenant de la vente d’une terre. Ces événe-ments ne sont donc pas répétitifs par nature.

Ces éléments exceptionnels sont écartés dans l’analyse de gestion, de par leur caractère non récurrent. Seul le résultat de la gestion courante renseignera sur le fonctionnement « normal » de l’entreprise.

Le format type du compte de résultat se présente ainsi :

EXPLOITATION

FINANCIERS

EXCEPTIONNELS

CHARGES = RÉSULTAT

Résultat d’Exploitation

Résultat Financier

Résultat Exceptionnel

Résultat

A

B

C

A+B+C

-PRODUITS

figure 6.2 : format simplifié d’un compte de résultat.

1-3 Spécificités agricolesLa forme juridique (société individuelle imposée à l’impôt sur le revenu (régime du bénéfice agricole) ou société commerciale imposée à l’impôt sur les sociétés) aura son importance pour l’analyse des résultats comptables.

Ainsi, dans une entreprise individuelle, l’agriculteur peut posséder, en son nom propre, des terres qui n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise. On retraitera donc le bilan et le compte de résultat pour présenter une analyse proche de la réalité : les terres seront inscrites à l’actif avec, au passif, les emprunts qui s’y rattachent. Les intérêts financiers qu’ils génèrent figureront alors en charges financières.

186

ChAPITRE 6

leS PrinCiPauX ratioS d’analySe finanCiÈre

Pour l’agriculteur non salarié : les cotisations sociales MSA seront apparentes dans les charges d’exploitation mais pas la rémunération qu’il faudrait ajouter à partir des prélè-vements que l’agriculteur opérera (charges supplétives).

Les subventions font l’objet de traitements différents : • certains analystes et AGC (associations de gestion et de comptabilité) les intègrent

dans les ratios de marge brute et de valeur ajoutée ; • d’autres considèrent que ces aides résultent de décisions politiques et, de plus, sont

sujettes à des variations importantes dans le temps ; il est donc préférable de les exclure des produits pour l’analyse de la valeur ajoutée produite.

1-4 Les principaux soldes intermédiaires de gestion

ProduitS

Moins Approvisionnements

Moins Autres Achats et charges externes

valeur ajoutée (va)

Moins Salaires et charges sociales

Moins Charges sociales agriculteur (et charges supplétives entreprise individuelle)

Moins Impôts locaux professionnels et taxes diverses

Plus Subventions et aides compensatoires

eXCédent brut d’eXPloitation (ebe)

Moins Amortissements

réSultat d’eXPloitation

Plus Produits financiers

Moins Charges financières

réSultat Courant

Moins Éléments exceptionnels

réSultat de l’eXerCiCe

tableau 6.1 : les soldes intermédiaires de gestion.

La valeur ajoutée mesure la capacité de l’entreprise à transformer des intrants (engrais, semences, énergies…) en extrants de façon efficace sur le plan économique : plus le ratio VA sur produits sera élevé mieux ce sera.

L’excédent brut d’exploitation est probablement le solde le plus important et le plus uti-lisé car il reflète le fonctionnement courant avant de prendre en compte la politique d’investissement et de financement. Il traduit le niveau de trésorerie que l’exploitation va générer chaque année. Les subventions en font partie car elles sont une des conditions de la rentabilité et de la conduite des cultures.