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CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN GESTION INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES ET AUTRES ORGANISATIONS - ISMEO :....;. - __ _, MEMOIRE DE FIN DE CYCLE Pour l'obtention du DIPLOME D'ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES, OPTION GESTION DES PROJETS - OESS GP- Promotion a, Ann• 20o8-2009 THEME PROJET DE CREATION D'UNE PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE (PME) AVICOLE AU MALI M0106GDP09 2 1 m 1111 1 11111 1 1 n SoU$ la direction de : MonMur Ahllwdou TRAORE, Directeur de riSMEO Novembre 2009

CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN …bibliotheque.cesag.sn/gestion/documents_numeriques/M0106GDP09.pdf · 2.1 Choix technique et sa justification 52 2.2 Disponibilité des intrants

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  • CENTRE AFRICAIN D'ETUDES SUPERIEURES EN GESTION

    INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES ET AUTRES ORGANISATIONS - ISMEO:....;.-__ _,

    MEMOIRE DE FIN DE CYCLE

    Pour l'obtention du DIPLOME D'ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES,

    OPTION GESTION DES PROJETS - OESS GP-Promotion a, Ann ~q\le 20o8-2009

    THEME

    PROJET DE CREATION D'UNE PETITE ET MOYENNE ENTREPRISE

    (PME) AVICOLE AU MALI

    M0106GDP09 2

    1 m11111111111 ~ 1 n

    SoU$ la direction de :

    MonMur Ahllwdou TRAORE,

    Directeur de riSMEO

    Novembre 2009

  • Ddicaces Remerciements

    TABLE DES MATIE RES.

    Liste des sigles et abrviations Avant propos

    PRESENTATION DE L'ETUDE

    Introduction Prsentation de l'tude 1. Objet de l'tude 2. Problmatique 3. Objectifs de l'tude 4. Intrts de l'tude 5. Dmarche de l'tude 6. Dlimitation de l'tude 7. Plan de l'tude

    PREMIERE PARTIE :

    Chapitre 1 : Cadre Thorique de l'tude.

    Section 1 : Concepts essentiels en analyse de projets 1. Notions de Projet 2. Typologie des projets 3. Le cycle de vie du projet

    Section 2 : Les tapes de conception d'un projet 1. L'identification 2. La prparation

    2.1 Etude de march 2.2 Etude technique 2.3 Etude organisationnelle et institutionnelle 2.4 Etude financire

    2.4.1 Analyse financire sommaire 2.4.2 Analyse financire dtaille

    1.5 Etude conomique : Mthode des effets Section 3 Un outil de conception de projet: Le cadre logique

    r Chapitre 2 : Contexte et justification de l'tude

    Section 4: Modle d'analyse

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  • DEUXIEME PARTIE: PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ETUDE ET Rt:C:;JMMANDATIONS. 41

    Chapitre 1 : Prsentation des rsultats de l'tude

    1. Etude de march 1.1 Analyse du macro environnement 1.2 Analyse du secteur 1.3Analyse de l'offre et de la demande

    2 Etude technique 2.1 Choix technique et sa justification 52 2.2 Disponibilit des intrants (quantit et qualit} 2.3 Les investissements physiques et cots d'acquisition 2.4 Les cots des dpenses d'exploitation

    2.3 Calendrier de ralisation 2.3.1 Phase d'quipement 2.3.2 Phase de dmarrage et de monte en production 2.3.3 Priode de croisire

    2.4 Cot du Projet

    2.5Localisation du Projet

    3 Etude organisationnelle et institutionnelle 3.1 Le statut juridique du projet 3.2 L'organisation du projet 3.3 L'organigramme 3.3 Les rles et profils du personnel

    4 Analyse financire 4.1 Dtermination des sources de financement 4.2 Dtermination du type de financement 4.3 Calcul de la rentabilit financire du projet

    5. Analyse conomique 5.1 Impact du Projet sur l'conomie pendant la phase d'investissement 5.2 Impact du Projet sut l'cqnomie pendant la phase d'exploitation

    6. Prsentation du cadre logique

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  • Chapitre 2 : Propositions et Recommandations

    Section 1 : Difficults rencontres

    Section 2: Recommandations

    Section 3 : Conseils donner

    CONCLUSION GENERALE

    ANNEXES Figure No1 : Structure dmographique Figure No2 :Taux annuels decroissance dmographique Tableau No1 : Echancier des flux financiers Tableau No2 :Amortissement des immobilisations Tableau No3 : Remboursement des emprunts Tableau No4 :Compte de rsultat Tableau Nos: Equilibre Ressources Emplois Tableau No6 : Rentabilit dfinitive du projet Annexe analyse conomique

    BIBLIOGRAPHIE

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  • DEDICACE

    Je ddie ce mmoire de fin de cycle de DESS en Gestion de Projets ma mre feue Bamousso TANGARA paix son me, Amen.

    Reposes toi Bamousso. Que Dieu t'accorde une place de choix dans le paradis, Amen.

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  • REMERCIEMENTS Ce mmoire est le courof!nement d'une formation qui a dur 12 mois au CESAG de Dakar. De ce fait, nous profitons de cette occasion pour remercier tous ceux qui ont contribu de prs ou de loin cette formation. Nos remerciements s'adressent :

    ./ Allah le tout puissant pour m'avoir accord cette chance d'exhausser mon vu le plus cher, celui de faire une formation de 3me cycle dans une cole de renomme internationale .

    ./ Mon pre Sidiki, qui m'a toujours encourag et soutenu depuis l'enseignement primaire ;

    ./ Mes pouses Kadidia et Assitan pour leur soutien moral et affectif durant cette priode d'absence du pays ;

    ./ Mes enfants : Assitan, Modibo, Sidiki et Zainabou

    ./ Dr Seybou GUINDO, Directeur Rgional de la Sant de Koulikoro pour sa bonne collaboration et son soutien moral et financier ;

    ./ La Coopration Technique Belge ;

    ./ Monsieur Aboubacar Sidiki COU LI BAL Y (beau pre) qui m'a toujours prodigu de bons conseils ;

    ./ L'ensemble du corps professoral du CESAG pour la qualit des enseignements reus ;

    ./ L'ensemble du personnel de I'ISMEO pour son soutien indfectible :

    ./ Monsieur Ahmadou TRAORE, Directeur de lSMEO, Directeur du prsent mmoire, pour sa disponibilit et la qualit de son encadrement ;

    ./ Monsieur Gana GUIROU qui m'a toujours encourag dans la poursuite des tudes ;

    ./ Messieurs Bassirou DIARRA et Mouleye TOURE tous Assistants la FSEG de l'Universit de Bamako

    ./ Messieurs Oumar GARIKO, Orissa Lamine COULIBAL Y, Tiani \ OUOLOGUEM, Abdoulaye COULIBAL Y. Amadou DOUMBIA, Dramane TOGOLA, Ousmane MAIGA, Yaya SOUNTOURA

    ' ./ A mes frres et surs : Bintou, Oumar. Issa. Adama. Moussa ;

    ./ Tous les parents et amis, qui quelque niveau que ce soit m'ont soutenu sans relche durant cette formation

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  • LiSTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS: ANAM :Association Nationale des Aviciteurs Modernes

    APROFA: Association pour la Promotion des Filires Agricoles

    AT AVI :Association des Techniciens de l'Aviculture

    CEDEAO : Communaut Economique des tats de l'Afrique de l'Ouest

    CESAG : Centre Africain d'Etudes Suprieures en Gestion

    CNOP : Coordination Natonale_des Organisations Paysannes du Mali

    COPROMA : Cooprative des Provendiers du Mali

    CPS : Cellule de Planification et de Statistique

    CTC : Comit Technique de Coordination

    DGRC : Direction Gnrale de la Rglementation et du Contrle

    ON PIA: Direction Nationale des Productions et des Industries Animales

    DNSV: Direction Nationale des Services Vtrinaires

    FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

    FIFAM : Fdration des Intervenants de la Filire Avicole du Mali

    1ER: Institut d'Economie Rurale

    ISMEO : Institut Suprieur de Management des Entreprises et Autres Organisations

    LCV : Laboratoire Central Vtrinaire

    MEP : Ministre de l'Elevage et de la Pche

    OMC Organisation Mondiale du Commerce

    PDAM Programme de Dveloppement de l'Aviculture au Mali

    PME : Petite et Moyenne Entreprise

    PIB : Produit Intrieur Brut

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  • : ~~UD : Programme des Nations Unies pour le Dveloppement

    PSSA: Programme Spcial de la Scurit Alimentaire_

    ROPPA: Rseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles d'Afrique de l'Ouest

    NEP AD : Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de l'Afrique

    TEC : Tarif Extrieur Commun (UEMOA)

    UCOFAB : Union des Coopratives de la Filire Avicole de Bamako

    UEMOA : Union Economique et-Montaire Ouest Africaine

    USAID : Agence des Etats-Unis pour le Dveloppement International

    VAN: Valeur Actuelle Nette

    TRI :Taux de Rendement Interne

    DRC Dlai de Rcupration du Capital Investi

    RUMI : Rendement de l'Unit Montaire Investie

    ROI : Retour sur Investissement

    RF : Risque Financier

    IOV : Indicateurs Objectivement Vrifiables

    GP : Gestion des Projets

    VA : Valeur Ajoute

    VAD : Valeur Ajoute Directe

    VAl: Valeur Ajoute Indirecte

    BAN : Bnfice Actualis Net

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  • 1 ,; /~tn PROPOS

    Le Centre Africain d'Etudes Suprieures en Gestion (CESAG) est une institution de formation, de perfectionnement, de recherche en gestion Cr en 1985, cette cole de management de l'Afrique francophone sub-sahlienne est gre depuis 1995 par la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pour le compte des Etats membres de l'Union Economique et Montaire Ouest Africaine (UEMOA). De par sa vocation de servir l'intgration africaine, le CESAG s'est donn pour mission de doter les entreprises et administrations de la sous rgion et r r_::ontinent, de jeunes cadres de haut niveau en gestion capables d'oprer les ct1angements ncessaires pour relever les. dfis de dveloppement qu'tmpose le contexte actuel de la globalisation. Il donne ainsi aux cadres et tudiants une formation de haut niveau dans divers domaines de la gestion et un entratnement aux aptitudes et- comportements ncessaires l'exercice des fonctions managriales dans le contexte socioculturel africain.

    Le programme DESS en Gestion de Projets. lanc en 2001 et vocation surtout professionnelle, est tourn vers la formation d'hommes d'action, capables d'assurer une conception, une gestion et un suivi valuation efficaces des projets et pr~grammes de dveloppement pour une meilleure atteinte des buts qui leur son' ;ssigns.

    C'est dans ce cadre que j'ai choisi de crer une Petite et Moyenne Entreprise (PM avicole au Mali pour soutenir les actions de dveloppement auxquelles nous sommes tous interpells.

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  • PRESENTATION DE L'ETUDE

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  • - INTRODUCTION GENERALE :

    Le Mali pays continental par excellence situ au centre de I'UEMOA a dcid de faire du moteur de son conomie, l'agriculture et l'levage. Bien que continental, ce pays est arros par deux grands fleuves : le 1\Jiger et le Sngal qui font de lui un pays agropastoral dans toute sa dimension.

    Le secteur de l'levage et de la pche reste encore sous dvelopp ou mal exploit. Malgr cette sous exploitation, le sous-secteur levage contribue de faon importante au PIB, entre 10 et 12%, (ONSI, 2003) et constitue fe troisime produit d'exportation du Mali aprs l'or et le coton (MEP. 2004).

    Les autorits maliennes ont consacr au secteur avicole quelques investissements importants -travers divers projets dont le Programme de Dveloppement de l'Aviculture au Mal (POAM) et plus rcemment le Programme Spcial de la scurit alimentaire (PSSA) mis en uvre avec l'appui de la FAO (Srm, 2003 ; PSSA Mali, 2004). Ces efforts conjugus la politique de libralisation conomique ont conduit une professionnalisation du secteur avicole avec des investissements privs importants (PDAM. 2005). l'es intervenants dans la filire avicole sont nombreux et sont dsormais organiss en associations d'aviculteurs, en coopratives d'aviculteurs (modernes et villageoises), en associations des provendiers, des accouveurs. des marchands de volailles. des vendeurs d'ufs et des techniciens en aviculture. Le niveau de qualification des personnels techniques employs est trs variable. Ces efforts sont en ce moment fortement menacs par la grippe aviaire apparue en fin d'anne 2005 sur le continent et prsente depuis fvrier 2006 dans la sous rgion ouest africaine.

    Avec un cheptel aviaire estim plus de 28 millions de sujets toutes espces confondues, la contribution de l'aviculture aux rsultats du sous secteur levage est apprciable et va au-del des seules contributions macro-conomiques.

    L'aviculture est pratique par plus de 40 80% des populations pour lesquelles elle est bien plus qu'une source de protines et de revenus: elle est un support prcieux des changes socioculturels. Le secteur villageois dtient 95% des effectifs destins l'autoconsommation, la reproduction et la vente sur des marchs locaux.

    C'est ainsi que dans le cadre de ma formation en Gestion des Projets. j'ai choisi comme thme de mmoire LE PROJET DE CREATION D'tiNE PETlTE ET MOYENNE ENTREPRISE (PME) A VlCOLE AU !\lAU. La ralisation d'un tel projet pour moi est un ambitieux plan d'application des tudes en management de Projet que je viens de suivre au CESAG.

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  • PRESENTATJON DE L'ETUDE

    1. Objet de l'tude :

    La prsente tude porte sur le projet de cration d'une ferme avicole au Mali.

    2. Problmatique :

    Les rformes entreprises par l'Etat malien au niveau macroconomique ont t accompagnes d'un appui au renforcement du secteur priv. Ainsi, le Mali a consacr entre 1992-2002 Cent Vingt Trois Milliards Quatre Cent Millions (123 400 000) de francs CFA l'appui au secteur priv. De 2002 nos jours, le Gouvernement malien, travers d'importantes rformes institutionnelles, affiche sa volont ferme de faire du secteur priv le moteur de la croissance conomique. Les nouvelles rformes touchent tous les domaines qe la vie conomique. Compte tenu du rle central que le Gouvernement compte donner au secteur priv comine moteur du dveloppement, un Ministre de la Promotion des Investissements et des Petites et Moyennes Entreprises a t cr afin de donner une nouvelle dynamique et un essor rel au secteur priv, mais galement de riflventer la relation entre celui-ci et les pouvoirs publics qui se veulent dsormais facilitateurs et promoteurs de l'entreprise et de l'investissement priv dans le pays. L'axe stratgique de la politique de dveloppement du secteur priv vise accompagner et appuyer le dveloppement des entreprises. La disponibilit en quantit et en qualit d'un march des services financiers et non financiers destination des entreprises et plus particulirement pour les besoins PME/PMI est un lment important pour l'amlioration de la comptitivit de leurs produits.

    S'agissant de l'aviculture, elle est un maillon essentiel de la chaine alimentaire. Quand elle est bien organise, cette activit contribue beaucoup la scurit alimentaire en fournissant de la protine animale C'est aussi un puissant moyen de lutte contre la pauvret et un grand pourvoyeur d'emplois aussi bien en milieu rural qu'urbain.

    Les problmes spcifiques rencontrs par les chefs des PME avicoles au Mali se caractrisent par :

    ./ La faiblesse des tudes de faisabilit ;

    ./ La non matrise des techniques managriales rendant les cots de production levs;

    ./ Les montages financiers dfectueux ;

    ./ Lourdeur administrative dans l'obtention des agrments ;

    ./ Les difficults d'accs au financement bancaire (les banques demandent souvent trop de garanties) ;

    ./ Le poids de la fiscalit (niveau trs lev des impts et taxes) ;

    ./ L'impact de l'inflation sur les prix ;

    ./ Faiblesse de la demande ;

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    ' e cot et l'insuffisance des quipements performants adapts ; ," ~-'approvisionnement en matires premires (fluctuation des prix,

    irrgularit de la qualit) ; ./ Le cot lev des facteurs de production (lectricit, eau, gaz, transport) ; ./ Le manque de professionnalisme , ./ La faible qualit des emballages . ./ L'incidence des maladies aviaires (Newcastle, Gomboro, Bronchite,

    infectieuse aviaire, Variole aviaire) ;

    ./ La non matrise des techniques de conception et de rhabilitation des habitats pour les volailles ;

    ./ Le non diversification des aliments volailles ;

    ./ Le faible niveau des populations ;

    ./ Le manque de lignes de crdits pour financer le secteur ;

    ./ Le faible niveau de commercialisation ;

    ./ L'absence d'quipements adquats ;

    ./ La faible technicit des acteurs,

    ./ Le manque de collaboration entre les organisations ;

    ./ La rticence des banques financer le secteur (activit hautement risque);

    ./ La fluctuation du prix des aliments volailles (le prix de 1 OOKg de mas varie entre 7000 et 15000 FCFA souvent) due l'absence de contrle de march par les autorits ;

    ./ La rupture des aliments volailles ;

    ./ Le faible niveau de revenus des consommateurs;

    ./ Le poids de la tradition dans la consommation des poulets.

    Source : Rapport SODOUF 2008

    Fort de ce constat pertinent, nous proposerons tout au long de ce travail de recherche, des solutions qui contribueront amliorer les imperfections qui compromettent l'avenir de nos entreprises avicoles.

    Le projet de cration d"une PME avicole devra tre sous-tendue par la mise en place des mthodes managriales aptes lui garantir une viabilit dans un secteur d'intervention fortement marqu par la libralisation des prix, des cha1198S, et la concurrence d'autres produits imports plus comptitifs.

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  • ,

    r1'>~: :oir, mettre en uvre et piloter un_ tel projet dans le contexte national, . ;,u:Ji ou international constitue pour le manager de nouvelles donnes

    imgrer. Pour ce faire, il est ncessaire d'avoir une approche globale des diffrents aspects du projet: technique, commercial, ressources humaines et matrielles, toutes choses qui constituent des difficults majeures pour la russite d'un tel projet.

    Ainsi la mise en place d'une PME avicole viable dans le contexte malien nous amne nous poser des questions de recherche suivante :

    Est-il possible de monter un projet d'aviculture viable au Mali? Quelles sont les principales contraintes auxquelles les PME avicoles sont confrontes? Quelles recommandations peut-on faire pour la mise en place de PME avicoles viables?

    Voici autant de questions auxquelles notre tude cherche apporter des lments de rponse.

    3. Objectifs de l'tude :

    3.1 Objectif Gnral : ./ Crer une PME avicole viable pour amliorer nos conditions de vie.

    3.2 Objectifs Spcifiques : ./ Dcrire le contexte du projet de cration d'une PME avicole, ./ Identifier les principales contraintes, ./ Formuler des recommandations pour le projet de cration d'une PME

    avicole viable.

    4. Intrts de l'tude :

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    L'intrt de cette tude se situe trois niveaux principalement (Ministre de l'Elevage et de la pche, le CESAG et nous-mmes).

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    Pour le Ministre de l'levage et de la pche du Mali : elle constitue une rfrence pour inciter les promoteurs privs prendre en charge des projets d'aviculture bien rentables et bien conus pour soutenir la politique du Gouvernement base sur l'essor du secteur priv.

    Pour le CESAG : cette tude servira de rfrence pour d'ventuels travaux de recherche, donc un enrichissement de la bibliographie.

    Pour nous-mmes : elle constitue l'occasion de mettre en pratique les connaissances thoriques acquises au cours de notre formation au CESAG.

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  • 5. Dmarche de l'Etude:

    La dmarche suivante a t retenue pour cette tude : Faire une revue de la littrature afin de cerner les contours de la question de conception de projet ; Dfinir et concevoir un modle thorique de conception de projet viable; Elaborer un questionnaire ; Tester les instruments de l'tude ; Collecter, interprter et prsenter les rsultats ; Analyser les causes des checs des projets antrieurs Intgrer les rsultats de l'enqute dans le modle thorique Formuler des recommandations.

    6. Dlimitation de l'tude :

    Cette tude porte sur la cration d'une ferme avicole au Mali. Elle n'est pas exhaustive de tous les problmes lis la conception des projets avicoles, mais elle vise rappeler certaines contraintes lies la ralisation des dits projets, compte tenu de la spcificit du secteur afin de susciter des rf ir:: nrjns sur quelques aspects de la prparation p~ur favoriser leur app;ofondissement.

    7. Plan de l'tude :

    Notre travail comprend en plus de l'introduction gnrale et de la conclusion, deux parties :

    Une premire partie qui comporte les dfinitions des concepts, le cadre thorique et le contexte de l'tude travers une revue de la littrature, la mthodologie de travail ;

    Une deuxime partie qui se focalisera sur les rsultats de l'tude prsenter, l'analyse du projet dans un premier chapitre et dans un deuxime chapitre les propositions et recommandations ;

    Enfin la tonclusion gnrale de l'tude qui propose une rcapitulative de l'tude, ses apports et les pistes de fu tu res recherches.

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  • PREMIERE PARTIE

    CADRE THEORIQUE ET CONTEXTE DE L'ETUDE

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  • CH .U.PtTRE 1 : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE :

    Section 1 : concepts essentiels en analyse de projets.

    1.1 Notion de projet :

    La notion de projet bnficie d'une pluralit d'approches qui se distinguent les unes des autres en fonction des points de vue partir desquels elle est apprhende. Nous en retiendrons quelques unes qui font ressortir les prin:::ipales caractristiques d'un projet :

    ../ Un projet est une dmarche spcifique qui permet de structurer mthodiquement et progressivement une ralit venir (selon la norme X50-105) Henri Georges Minyem Editions d'organisation .

    ../ Un projet est un ensemble d'activits interdpendantes menant la livraison d'un produit ou d'un service clirement identifi et gnralement dans un contexte de temps et de ressources limits (codex Ahmadou TRAORE-CESAG outils et techniques de conception de projet, Nov 2008)

    ../ Un projet est un ensemble complet d'activits et d'oprations qui consomment des ressources limites (main d'uvre, devises, ressources matrielles) et dont on attend des revenus ou autres avantages montaires ou non montaires (Manuel BRIOlER ET Serge MICHAILOF)

    ../ Un projet est une aventure temporaire entreprise dans le but de crer quelque chose d'unique. Temporaire car un projet se termine une date dtermine et unique car le rsultat final est propre au projet entrepris. Dans un contexte professionnel, il s'agit de la ralisation d'un produit ou d'un service (recherches internet) .

    ../ Un projet d'aviculture concerne l'levage d'oiseaux ou de volailles, c'est--dire d'animaux de basse cour (poules. pigeons, dindons, pintades, oies, canards. lapins) dans le but d'en tirer une production pour l'homme. Elle fournit plusieurs produits : Viande : il s'agit d'animaux levs pour tre abattus et consomms. Cet levage inclut la production de volailles griller entires, de morceaux

    , dcpups, de plats cuisins, des foies gras ou de graisse. ufs : souvent issus de poules, de pintades, les ufs d'autres animaux peuvent tre aussi consomms.

    t

    En rgle gnrale, un projet contrairement aux activits courantes d'une organisation se caractrise par : Sa nouveaut et son unicit Sa dure limite

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  • Son assujettissement des contraintes rigoureuses de performance. de dlais, de qualit et de cots Son cycle de vie dynamiqu Une implication de nombreux intervenants d'intrts diffrents, d'organisations diffrentes, de disciplines diffrentes et de cultures diffrentes Un contexte d'incertitude de l'environnement technologique et relie aux ressources.

    1.2 Typologie des projets :

    Les projets peuvent tre classs suivant les critres ci-aprs :

    Selon l'initiateur: on parlera de projets publics, projets privs, projet international, projet ONG.

    Selon la finalit : on parlera de projet productif pour dsigner un projet dont la ralisation aura pour objet la cration d'un bien et/ou d'un service marchand, ou de projet non productif dont l'ot>jet est la cration d'un bien et/ou service non marchand.

    Selon la taille: on parlera de microralisation, de mga projet, de macro projet

    1.3 Cycle de vie d'un projet:

    On appelle cycle de vie du projet l'enchanement dans le temps des tapes et des validations entre l'mergence du besoin et la livraison du produit Il corrc:spond aux tapes et aux livrables ncessaires la ralisation de l'ouvrage.

    Tout projet a un cycle de vie dynamique. divis en grandes phases dont chacune se cistingue des autres par ses livrables et ses ressources propres. Le nombre et ic contenu de ces phases varient considrablement selon la nature du projet et sa taille, ainsi que les orientations choisies par le chef de projet et le type d'organisme qt1i ra~se le projet. Toutefois, on peut retenir en rgle gnrale, les sept phases du cycle de vie du projet :

    1.3.1 l'identification: L'identification consiste trouver des projets prioritaires qui doivent contribuer au dveloppement du pays.

    18 ,

  • 1.3.2 la prparation : cl : ration consiste $ amener un projet au stade o il sera reconnu faisable

    ou point de vue commercial, technique, organisationnel, financier, conomique et social.

    1.3.3 l'apprciation (valuation ex-ante) : L'apprciation a pour but d'tudier si les objectifs du projet sont compatibles ceux du secteur conomique et s'ils s'inscrivent dans la stratgie nationale de dveloppement.

    1.3.4 la slection : Elle a pour but de ngocier le projet et obten1r l'approbation officielle.

    1.3.5 la ralisation : Ici, il s'agit des tudes complmentaires, du schma de financement, du lancement, de la ngociation avec les acteurs concerns, de la supervision et contrle. du choix du mode de ralisation et de la terminaison.

    1.3.6 la fermeture ou suite au projet : Ici nous sommes arrivs au terme du projet et nous procderons sa clture.

    1.3.7 l'valuation ex-post : Elle intervient 2 3 ans a prs la fin du projet. Elle cherche vrifier si les effets attendus du projet se sont produits ou non.

    La fin de chaque phase du projet concide avec la livraison d'un produit spcifique (rapports ou autres).

    Pour le cas spcifique de ce projet, nous allons dvelopper les deux premires phases savoir l'identification et la prparation dans la section 2 (les tapes de conception d'un projet).

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    '

  • SECTION 2 : Les tapes de conception d'un projet

    Pour q1.:1'il soit gr dans un contexte de qualit, un projet doit suivre diffrentes phases au terme desquelles des points de contrle doivent tre dfinis. Chaque tape fait l'objet d'un livrable et d'une validation partir d'un document spcifique. Cela permet de matriser la conformit des livrables la dfinition des besoins ainsi que de s'assurer de l'adquation aux objectifs de cots et de dlai. Ces tapes de validation, constituant une des tches de la gestion de projet, permettent de dceler les non conformits au plus tt et de s'adapter aux nouvelles contraintes dues aux alas non prvus initialement. La matrise du temps allou chaque tche est primordiale et l'analyse des risques est indispensable. En effet. au lancement du projet il existe beaucoup d'incertitudes. dans la mesure o les caractristiques ne sont pas encore formalises. Cela reprsente autant de risques pour le projet. qu'il faut essayer d'identifier afin de les anticiper. De cette manire, des moyens doivent tre prvus d'une part po.ur prvenir l'apparition de ces risques mais galement pour les corriger le cas chant

    Pour la conception de notre projet, nous utiliserons les deux tapes ci-dessous que sont l'identification et la prparation.

    1. L'identification et la dfinition du projet:

    La phase d'identification tente de trouver des projets qui doivent contribuer l'effort de dveloppement du pays, mais qui seront aussi autant que possible rentables financirement et conomiquement. Il faut viter cette tape d'identifier des projets qui seront abandonns plus tard et ne pas manquer d'identifier les projets qui auraient t plus utiles l'conomie.

    La phase d'identification vise produire l'nonc du projet ou le mmoire d'identification du projet (MIP). Cette phase dnomme aussi phase d'tude de prfaisabilit, permet d'identifier les projets potentiels.

    Les activits entreprendre ici sont essentiellement des tudes portant sur : L'analyse macro-conomique L'analyse micro-conomique La dfinition des liens du projet avec le L'identification des groupes qui iront les avantages et les cots L'identification des app"uis p~litiques. administratifs et privs L'ide gnrale de grandeur du cot et des recettes.

    Cette phase s'achve avec la rdaction de l'nonc du projet ou Mmoire d'Identification du Projet (MIP). '

    La seconde tape constitue la prparation qui vise analyser la faisabilit conomique, organisationnelle et technique de projet.

    20 ,

  • '

    2. La prparation :

    Elle consiste un ensemble d'analyses permettant de justifier la faisabilit conomique. financire, commerciale, organisationnelle et administrative, technique ou sociale du projet. Elle permet galement de justifier que le projet constitue la meilleure alternativeJau problme que l'on vise rsoudre aprs une analyse de toutes les variantes.

    Il est trs important de se rapp~ler que l'analyse de faisabilit n'est pas une simple analyse d'apprciations : les deux sont confondues trs souvent en pratique. La prparation englobe l'ensemble des lments techniques. commerciaux, financiers, conomiques, organisationnels et institutionnels ncessaires la ralisation des objectifs cibls.

    Pour le cas spcifique de notre projet, les analyses suivantes seront dveloppes ci-dessous: tude de march. tude technique. tude organisationnelle et institutionnelle, tude financire, tude conomique par la mthode des effets.

    2.1 Etude de march :

    Etape fondamentale au niveau de la prparation d'un projet. l'tude de march se propose d'apprhender l'aide de mthodes et d'instruments prcis. le milieu dans lequel se meut ou va se mouvoir l'unit de production considre en vue d'optimiser la ralisation de ses objectifs .

    Par march on entend gnralement

  • , . -_,,_ . . . - . ~ ~. - ~ ~- - - !

    -- ' . - -- - '

    Orientations stratgiques

    1.1- Analyse externe :

    Il s'agit de faire une analyse du macro environnement et du microenvironnement (ta demande et t'offre du produit, ta distribution. ta promotion des ventes ella publicit, la concurrence). Il faut aussi valuer les forces politiques, conomiques. sociales, culturelles et technologiques. Comment inftuent~les sur notre march ? les tendances et conditions de rheure nous sont-elles favorables ou dfavorables

    22

  • ; 2- Analyse du macro environnement:

    Il s'agit d'analyser les tendances lourdes d'volution dmographique, technologique, conomique, politico-lgale, socioculturelle en identifiant tous les phnomnes susceptibles d'affecter l'activit. Il faut chaque fois identifier les tendances actuelles et dterminer les opportunits et les menaces qu'elles impliquent pour l'entreprise. L'opportunit pour l'entreprise correspond un besoin d'achat qu'elle peut satisfaire rentablement. Quant la menace c'est un problme pos par une tendance dfavorable ou une perturbation de l'environnement qui, en l'absence d'une rponse marketing approprie, conduirait une dtrioration de la position de l'entreprise. Concrtement il faudra en premier lieu situer l'environnement conomique et social du pays en insistant particulirement sur l'importance, les contraint~s et les potentialits du secteur d'intervention du projet dans l'conomie nationale. Ensuite analyser de faon sectorielle le projet afin de pouvoir se prononcer sur le degr de saturation du secteur et de sa viabilit en termes d'attraits, d'opportunits et de dynamisme.

    1.3- Analyse du microenvironnement:

    L'analyse du microenvironnement passe par une analyse de la demande et une analyse de l'offre.

    1.3.1- Analyse de la demande:

    L'analyse de la demande consiste valuer de manire dtaille la quantit totale d'un produit donn qui est achet sur un march un prix donn pendant une certaine priode. Elle consiste faire :

    l'tude du produit : les diffrents types demands et leurs caractristiques, la qualit exige, le conditionnement. la garantie, l'action des pouvoirs publics l'gard du produit ;

    L'tude de la clientle : l'identification des clients et l'attitude qui les caractrise, l'identification des diffrents segments selon les critres sociodmographiques (sexe, taille du mnage). gographiques (urbain, rgion, climat) ; " \

    L'tude de la quantit actuelle et potentielle ainsi que du taux d'volution ; ' L'analyse de la frquence des achats et les priodes

    23

    '

  • 1 ? .2. Analyse de l'offre:

    il.: consiste la gescription des caractristiques des produits offerts par les. concurrents, leur qualit, leurs diffrentes gammes, les prix pratiqus, l niveau de l'volution des ventes, les parts de march, les cots de production, le conditionnement, la garantie.

    Nous devrions comprendre les points forts et les points faibles de nos concurrents. Qu'ont-ils fait par le pass et comment se comportent-ils sur le m,"Th actuel ? Nous allons valuer de faon minutieuse leur chiffre d'affaires, let .. part de march et leur raction aux nouveaux concurrents

    En conclusion, l'tude du march doit nous aider identifier les forces et les faiblesses, les opportunits et les menaces du march. Elle doit nous permettre galement de dvelopper de nouvelles stratgies de pntration et de positionnement sur le march hautement concurrentiel

    L'tude du march dbouchera sur l'tude technique qui a pour but d'analyser les procds techniques retenus concourant la meilleure solution dans l'atteinte des objectifs fixs par le projet

    2.2 Etude technique

    Comme son nom l'indique, elle vise analyser la faisabilit technique du projet. Elle consiste vrifier si le projet est matriellement ralisable avec la technologie disponible ou pouvant tre disponible. compte tenu des chances envisages. Les mthodes pour faire cette analyse vanent selon le domaine technique du projet.

    Une tude technique de projet s'articule autour de six points :

    2.2.1 L'analyse du processus de production :

    La dtermination du processus de production est la premire tape de toute tude technique.

    \ La production des biens et services. dfinis au pralable par les tudes de march, peut tre gnralement obtenues selon les procd~s techniques exclusifs les uns des autres : le choix du procd implique des investissements, des cots de fonctionnement, des besoins en main d'uvre spcifique qu'il n'est pas possible d'utiliser dans un autre contexte.

    Les lments suivants doivent tre pris en considration .

    24 ,

  • La taille des quipements acqurir: elle doit tre en relation avec les quantits produire. A ce niveau, il y a lieu de prendre en compte les quipements directement productifs, les installations de stockage des intrants, des produits finis ainsi que les investissements annexes. Elle doit tenir compte galement de la demande moyen terme (MT) satisfaire, de la part du march vise.

    o Le niveau de technicit requis pour la mise en uvre du procd de production Il s'agit l, d'avoir une comptence technique trs pointue dans le domaine, notamment la matrise des techniques de production d'une part pour viter des pertes, .des ravages ou mme de l'insuffisance de la production, et d'autre part des techniques managriales.

    o Le degr d'indpendance par rapport la disponibilit locale des quipements : l'tude technique doit s'appuyer sur la connaissance des units dj implantes dans le pays de faon assurer l'intgration du projet dans l'conomie nationale, en particulier les conditions de maintenance peuvent tre dterminantes pour le choix des quipements.

    o Les possibilits d'extension de l'unit en vue de rpondre une nouvelle demande locale ou extrieure ou d'intgrer les activits complmentaires au sein mme de l'unit (intgration verticale).

    2.2.2 L'analyse de besoins en inputs et autres moyens

    L'tude des besoins en inputs doit faire l'objet d'une analyse dtaille pour assurer le fonctionnement normal du projet. Elle doit porter galement sur :

    Les spcifications des biens rechercher Les possibilits d'approvisionnement locales ou trangres Les conditions d'approvisionnement: prix, quantits minimales, rgularit, transports, procdures. etc ....

    Dans le mme ordre d'ide, les problmes de moyens de communication doivent faire l'objet d'une tude spcifique : construction de piste~. de \routes pour l'coulement d'une production. amnagements en vue de renforcer un rseau existant, raccordement une ligne de chemin de fer. .. Les besoins de formation doivent tre examins le plus large possible. U~ plan de formation par catgorie de personnels dort tre dfini si besoin en mme temps que les tudes techniques, de faon intgrer les cots dans le cot global du projet.

    25

    '

  • 2 ? 3 :...e choix de la localisation :

    La localisation doit faire l'objet d'une tude qui tient compte principalement :

    De la localisation des matires premires, De la disponibilit en main d'uvre, De la disponibilit en terrains ; eau, lectricit, Des conditions de transport des personnes et des biens, Des lieux de consommation.

    2.2.4 Le calendrier des ralisations :

    Le calendrier des ralisations dcrit les trois grandes phases (d'quipement. de dmarrage et de monte en chaine, et la priode de croisire). Dans certains cas. la production peut commencer alors que les investissemen.ts n'ont pas encore t mis totalement en place.

    2.2.5 Le choix des variantes :

    Le choix du schma dfinitif du projet dpend de plusieurs alternatives (variantes} et de l'incidence de chacune d'elle.

    Cette tude s'applique : Au processus de production, Aux types de produits A la taille du projet A la localisation Au calendrier de ralisation Au montage institutionnel.

    2.2.6 L'valuation des cots :

    L'valuation des cots va servir de support aux analyses financires et cor

  • 2.3.1 Etude organisation.nelle:

    L'tude organisationnelle cherche dfinir un organigramme optimal pour une excution efficace du projet. L'organisation doit tre subordonne aux objectifs atteindre. Une bonne organisation ncessite que les fonctions et les tches de chaque partie prenante au projet soient clairement dfinies. L'organisation peut tre tributaire de la russite ou de l'chec du projet.

    Une organisation efficace permet : La planification, la programmation. l'excution et le suivi des activits du projet sans difficults ; La gestion financire rationnelle du projet ; La gestion efficiente des ressources humaines (poste de travail, affectation, motivation, formation complmentaire requise compte tenu des spcificits de l'quipement ou des tches .... ).

    2.3.2 Etude institutionnelle :

    La prparation du projet doit tenir compte de l'environnement institutionnel dans lequel il va se drouler :

    Les dispositions administratives et rglementaires en vigueur dans le secteur ou les secteurs considrs : code des investissements, code foncier, code des douanes, fiscalit applicable au projet, procdures ..... La capacit des institutions rpondre aux besoins du projet : institutions de crdits, systme ducatif. ...

    L'tape suivante porte sur l'tude financire qui a pour but de calculer la rentabilit du point de vue des fonds propres, des actionnaires et des capitaux investis.

    2.4 Etude financire :

    L'analyse financire vise dterminer la profitabilit (rentabilit) financire du proiet et valuer les besoins de financement du promoteur. Pour atteindre ces objectifs, l'analyse proprement dite consistera comparer le cot de ralisation du projet avec les revenus lis l'exploitation de son extrant principal.

    Elle rpond cinq types de proccupations : Dterminer le montant des ressources financires ncessaires la ralisation et l'exploitation du projet ; Dterminer le type de financement et la politique financire adopter pour le projet ; Analyser les variantes de projet en vue de choisir la meilleure ; Calculer la rentabilit financire du projet ; Calculer les risques financiers lis au projet

    27

    \

  • l: 1;onse toutes ces interrogations passe par la confection et l'utilisation d'outils comptables (comptes d'investissement, compt~s d'exploitation ... ).

    L'analyse financire intervient dans la phase de conception d'un projet deux niveaux:

    Au cours de l'tude de prfaisabilit ou d'identification avec comme technique prconise analyse financire sommaire (AFS) Durant l'tude de faisabilit, on appliquera l'analyse financire dtaille (AFD).

    2.4.1 Analyse financire sommaire (AFS) :

    C'est une mthode extra comptable de calcul rapide de la rentabilit de variantes d'un projet. L'outil qu'elle utilise cet effet est I'Echancier des Flux Financie.rs (EFF) constitu partir des dpenses d'investissement ainsi que les dpenses et recettes d'exploitation du projet. Son but est de:

    Dterminer le montant des investissements Dterminer le type de financement Procder au choix de la meilleure variante Dterminer la rentabilit du projet hors conditions fiscales et financires Se prononcer sur les risques financiers lis au projet.

    L'laboration d'une analyse financire sommaire passe par les tapes suivantes:

    Elaboration du tableau des investissements et estimation de leurs cots; Estimation du fonds de roulement (FOR) ; Estimation des dpenses et recettes d'exploitation : Elaboration de l'chancier des flux financiers (EFF) : Dtermination de la rentabilit du projet.

    L'analyse financire sommaire est base sur les hypothses suivantes :

    L'analyse s'effectue hors conditions financires et fiscales. On suppose que le projet sera non seulement ralis sur fonds propres et sans recours l'endettement, mais aussi exonr d'impts. L'objet principal de I'AFS tant l'analyse de variantes, la meilleure variante choisie hors conditions financires et fiscales sera toujours la mme lorsque ses conditions seront introduites pour autant qu'elles appartiennent au mme environnement.

    On ne tient pas compte de l'amortissement, mais plutt des renouvellements.

    28

  • Les flux financiers sont calculs en monnaie courante. En effet. tous les flux futurs sont ramens leur valeur actuelle de l'anne zro afin de comparer les grandeurs comparables.

    L'intrt d'un projet ou d'une variante de projet est mesur travers plusieurs critres dont les plus courants sont :

    Les deux premiers indicateurs sont des critres de rentabilit avec actualisation, et les autres sans actualisation. Le principe de l'actualisation est fond sur l'ide que l'argent disponible dans le prsent n'a pas la mme valeur d'argent disponible dans le futur. Le trait d'union entre les deux est le taux d'intrt.

    2.4.1.1 La Valeur Actuelle Nette (VAN) :

    C'est la somme des flux nets actualiss sur toute la dure de vie du projet, diminue de l'investissement initial. Sa formule nous est donne par: la VAN est gale

    ... .---- .. !-"~ 9~- ~-' 1'

    -----~-----l

    ..

    .... -.,, :. --,_ - ...

    E.J .. t,.. 1 -.1 .. M'-J

    r~ .. ,. .. -J 1 ... - -'

    ... 1 : (l - '1 1 j\.-_r. ~- . . Avec: lp = Investissement de l'anne p

    Rp = Recettes de l'anne p Op= Dpenses d'exploitation de l'anne p

    i =Taux d'actualisation

    -ltJ !

    n ~ !

    ,. -,, . 1 1 r

    -1

    Si VAN > 0, le projet est rentable. Pour ce critre le projet est d'autant plus rentable que sa VAN est plus leve.

    En thorie, il s'agit du meilleur indicateur de la valeur relle du projet.

    2.4.1.2 LeTaux de Rendement Interne (TRI): Le TRI est le taux d'actualisation qui annule la VAN. Le TRI est le taux tel que:

    29

  • (1 ..

    Avec: lp == Investissement de l'anne p Rp == Recettes de l'anne p

    0

    Op== Dpenses d'exploitation de l'anne p i ==Taux d'actualisation== TRI

    Sa valeur prcise est difficile estimer. La meilleure des estimations est donne par les tableurs. Toutefois, il y a d'autres mthodes d'estimation plus sommaires mais parfois efficaces.

    2.4.1.3 Le Dlai de Rcupration du Capital Investi (DRC) : C'est le temps ncessaire pour rcuprer l'investissement initiaL La question qu'on se pose chaque anne est de savoir ce qui nous reste recouvrer de l'ir'v

  • 2.4.2 Analyse financire dtaille :

    L'analyse financire dtaille (AFD) porte sur l'tude approfondie de la meilleure variante choisie. Elle est en fait la technique d'analyse financire utilise dans l'tude de faisabilit et qui se prolonge dans la phase d'valuation pralable. Elle a pour but de:

    Mettre au point le plan de financement dtaill , Vrifier la capacit de remboursement des emprunts et de renouvellement du matriel; Vrifier l'quilibre du projet ; Calculer la rentabilit du projet du point de vue des actionnaires et des capitaux investis.

    Dans l'analyse financire dtaille, l'tude est mene en monnaie courante. Il est donc indispensable d'intgrer l'inflation. notamment. en tenant compte des hausses des prix. poste par poste, tant pour les biens d'investissement que pour les charges et les recettes d'exploitation.

    2.4.2.1 La priode de calcul:

    La priode de calcul de I'AFD est rduite par rapport celle de I'AFS (entre 8 et 15 ans au maximum). Cette simplification est base sur l'hypothse qu'un projet qui ne prsente pas de signes de viabilit durant cette priode comporte des risques.

    2.4.2.2 L'intgration des normes comptables dans les calculs :

    L'tude financire s'opre dans le cadre comptable classique, ce qui implique Le calcul des amortissements selon les rgles fiscales ; L'introduction des conditions financires et fiscales

    Le Systme Comptable Ouest Africain (SYSCOA) sera utilis dans le cadre de ce projet.

    En pratique, J'tude financire dtaille ncessite l'laboration et l'examen des lments suivants :

    Le tableau d'amortissement des investissements ; Le schma de financement ; Le tableau d'amortissement des emprunts ; Le compte de rsultat prvisionnel ; La capacit maximum d'autofinancement ; Le tableau d'quilibre des ressources et des emplois de fonds ; Le calcul de rentabilit dfinrtive du point de vue des actionnaires et des capitaux investis ; Les tests de sensibilit.

    31

  • [ ::. :ous nous attaquerons la dernire tape qu'est l'tude conomique. Son DL.- 3l d'valuer la rentabilit du projet du point de vue de la collectivit.

    2.5 Etude conomique

    L'analyse conomique a pour but d'valuer la rentabilit du projet du point de vue de la collectivit. Elle met l'accent sur le problme de l'quit dans la distribution du revenu. Il y' a deux grandes mthodes : la mthode des effets et la mthode des prix de rfrence. Pour le cas spcifique de ce projet, nous aborderons la mthode des effets.

    2.5.1 La mthode des effets :

    La mthode des effets tudie la faisabilit conomique en mesurant les effets directs et indirects du projet valus avec le prix du march sur l'conomie globale: valeur ajoute, budget de l'Etat. balance des paiements etc. La valeur ajoute issue du projet peut tre dcompose en valeur ajoute directe (directement issue du compte d'exploitation du projet) et en valeur ajoute indirecte (les valeurs ajoutes issues des activits d'amont et des activits

    d> C~!) : mais il faut soustraire les valeurs ajoutes ngatives (issues des ac '-:tes que le projet a fait disparatre). De toute faon. les effets du projet peuvent tre distingus en deux catgories :

    2.5.1.1 Les effets primaires: Ce sont:

    Les effets directs qui sont ceux rsultant de l'ensemble des flux entrants et sortants des ressources qui affectent directement le projet.

    Les effets indirects qui sont des effets engendrs par le projet dans les autres secteurs d'activits. Ils peuvent se situer en amont ou en aval du projet lui-mme.

    Les effets en amont concernent les entreprises qui fournissent les matires premires ou les produits dj transforms, ncessaires la ralisation et au fonctionnement du projet : ce que la comptabilit nationale appelle les consommations intermdiaires . Pour le projet lui-mme. ces consommations intermdiaires apparaissent comme une charge dans le compte d'exploitation. Pour les entreprises industrielles ou agricoles qui les fournissent. elles sont au contraire une production. qui donne lieu elle-mme la formation de valeurs ajoutes (salaires, impts directs, rsultat d'exploitation) dont les effets s'ajoutent ceux du projet lui-mme.

    Les effets en aval concernent les entreprises qui vont transporter le produit que le projet fournira ou le transformer lorsque ce produit n'est pas destin satisfaire une consommation finale.

    32

  • en amont concernent les inputs et les effets en aval concernent les c.itputs

    2.5.1.2 Les effets secondaires ou induits : Ils rsultent de l'usage qu'on peut faire des revenus distribus grce au projet. L'pargne qui provoque l'augmentation de l'offre d'autres, l'augmentation des recettes de l'Etat qui provoque celle de l'offre de biens publics et surtout des infrastructures etc

    2.5.2 Les diffrentes tapes d'valuation :

    L'valuation par la mthode des effets se fait en deux grandes tapes :

    L'valuation des valeurs ajoutes issues du projet (valeur ajoute directe, valeur ajoute indirecte, valeur ajoute supplmentaire. etc.) et leur ventilation entre les diffrents groupes d'agents conomiques.

    - L'valuation du cot d'investissement pour la collectivit et sa comparaison avec les avantages sociaux identifis.

    La fin de ces tudes marque l'utilisation d'un outil de conception qu'est le cadre logique pour garantir la faisabilit et la durabilit du projet. Celui-ci permet galement d'amliorer la qualit de la conception des projets et programmes en imposant la fixation d'objectifs clairs, l'utilisation d'indicateurs de performance, et l'valuation des risques.

    33

  • :~,..,~~tion 3. Un outil de conception des projets: Le Cadre logique

    1. Prsentation sommaire :

    La conception, le suivi et l'valuation d'un projeVprogramme sont. le plus souvent bass sur une approche par le cadre logique qui suppose la dfinition d'indicateurs explicites permettant de mesurer diffrents objectifs ainsi que les rsultats obtenus (Indicateurs Objectivement Vrifiables IOV)_ C'est le principal outil de gestion utilis pour amliorer la conception d'un p:cjet/programme pendant les phases d'identification et de formulation du cycle c u; projet. Il permet de garantir la pertinence du projet, c'est--dire la mesure dans laquelle les objectifs du projet correspondent aux besoins des bnficiaires. L'usage du cadre logique aide garantir la faisabilit et la durabilit. Le cadre logique est :

    Un instrument qui permet de cibler sur les objectifs. la planification, l'analyse, l'apprciation, le suivi et l'valuation de projets et de programmes.

    -Un outil qui sert effectuer une analyse logique et rflchir de faon structure lors de la planification d'un projet et qui s'assure que le projet est pertinent, ralisable et viable. Un c\dre, une srie de questions qui, si elles sont utilises comme un ensemble, donne une structure et sert de support au dialogue entre les diffrents acteurs d'un projet. Un outil de planification qui permet de donner un cadre aux diffrents lments d'un processus volutif (problmes, objectifs, acteurs, plan de mise en uvre, etc.). Un moyen servant crer la participation/responsabilit/proprit.

    2. Intrts et utilisation du cadre logique :

    L'usage du cadre logique facilite la planification, la mise en uvre et l'valuation de~: projets/programmes de manire transparente et participative. En effet,

    il aide dfinir plus clairement les objectifs de tout projet, programme ou politique et dterminer les liens de causalit escompts > entre les divers lments de la chane des vnements devant conduire l'obtention des rsultats : apports des ressources. modalits de mise en uvre, produits, rsultats et 1mpact

    il conduit la dfinition d'indicateurs de performance pour chaque maillon de la chane et l'identification des risques qui pourraient entraver la ralisation des objectifs. Ces indicateurs de performance sont un moyen d'apprcier des divers aspects d'un projet, programme ou stratgie de dveloppement. Ils permettent de fixer les objectifs de performance et mesurer les progrs accomplis vers leur ralisation. de dtecter les problmes l'aide d'un systme d'alerte rapide, afin de pouvoir

    34

  • dcider de mesures correctives et dterminer s'il est ncessaire de procder une valuation ou un examen approfondi.

    il permet aussi d'associer les partenaires la dfinition des objectifs et la conception des activits. Au stade de la mise en uvre c'est un moyen utile de suivre l'avancement des activits et de prendre des mesures correctives.

    Bref les applications possibles du cadre logique sont : amliorer la qualit de la conception des projets et programmes

    en imposant des objectifs clairs, l'utilisation d'indicateurs de performance, et l'valuation des risques ;

    synthtiser la conception d'activits complexes ; faciliter la prparation des programmes oprationnels dtaills ; fournir une base objective pour l'examen, le suivi et l'valuation

    des activits.

    A l'tape de planification du projet, le cadre logique : permet de voir si le projet a inclus tout ce qui est ncessaire

    pour atteindre l'objectif prsente les objectifs et sous objectifs de faon explicite et

    comprhensible.

    A l'tape d'excution du projet, le cadre logique : permet l'quipe de se mettre d'accord sur les objectifs et

    rsultats atteindre permet de suivre et de mesurer l'tat d'avancement des

    ralisations.

    35

  • '

    CHAPITRE 2: CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L'ETUDE:

    Depuis les scheresses des annes 70, les animaux cycle court, en particulier la volaille, ont occup une place de choix dans la stratgie de dveloppement des productions animales compte tenu du caractre vulnrable du gros btail.

    L'Etat est surtout intervenu dans le pass pour encourager l'aviculture caractre industriel au dtriment de l'aviculture villageoise. Cela est caractris par la cration des centres avicoles modernes et bien quips. Cet effort n'a pas entirement t courorm de succs en raison des lacunes dans la gestion et des cots de production suprieurs ceux de l'aviculture rurale (PDAM 2005).

    Son apport de protines de qualit aux populations, la gnration de revenus pour les producteurs. la diversification des productions et la lutte contre la pauvret, font de lui un secteur trs porteur. Dans les exploitations agricoles mixtes, la volaille joue divers rles non moins importants savoir .

    -vritable capital circulant ; -moyens d'accs l'quipement- agricole chez les petits paysans

    satisfaction de certains besoins .socioculturels.

    En effet. le secteur avicole est soutenu par le projet de dveloppement de l'aviculture au Mali(PDAM). A travers l'appui aux acteurs, le PDAM contribue la scurit alimentaire en protine animale par le dveloppement et la productivit avicole au Mali.

    Fort de ce constat, le gouvernement du Mali, avec le concours financier de la Banque arabe pour le dveloppement conomique en Afrique (BADEA), a initi en 1998. le Projet de Dveloppement de l'Aviculture au Mali pour une dure de dix ans. Ce projet vise comme objectifs de dvelopper la production et la productivit au Mali. Il vise contribuer ainsi l'quilibre de la balance commerciale du Mali, par une diminution d'importations d'intrants et de produits avicoles. et l'augmentation des exportations des produits de l'aviculture.

    Notre projet de cration d'une PME avicole au Mali s'inscrit dans cette perspective pour augmenter notre pouvoir d'achat dans un premier temps et dans un second temps pour soutenir des actions de dveloppement.

    En termes d'opportunits, le secteur avicole au Mali est en pleine expansion et l'offre est entirement en de de la demande. Avec la multiplication des htels, des restaurants, des supermarchs un rythme exponentiel et l'accroissement naturel dmographique, la ncessit d'entreprendre cette activit s'avre ncessaire. Le niveau de matrise des techniques modernes est un atout majeur pour minimiser les pertes de volailles.

    Quant aux menaces, il est possible que de nouveaux concurrents viennent s'implanter sur le march tout moment de l'anne dans la mesure o nous

    36

  • \

    '

    . 1s dans un march concurrence pure et parfaite (CPP). Il y a galement 1Ue;1ce des maladies aviaires si des prcautions ne sont pas prises.

    Les forces du secteur se caractrisent par une certaine matrise de la maladie aviaire. le renforcement des capacits techniques et organisationnelles et l'encadrement des exploitants par le PDAM dans une certaine dimension. Il faut noter galement par ailleurs, que certains exploitants sont organiss en associations de producteurs et leveurs avicoles.

    Comme faiblesses, l'aviculture moderne n'est focalise que dans le district de Ban 1ako et dans les grands centres urbains du pays, ce qui explique la non satisfaction des besoins du march. Mieux, la difficult d'approvisionnement en poussins d'un jour et en intrants, l'insuffisance des capacits techniques des exploitants. Enfin, de par son caractre vulnrable, l'accs au financement n'est pas une chose aise.

    Les facteurs cls de succs se focaliseront sur la comptence des ressources humaines. la capacit de ngociation. la capacit de production. la capacit relationnelle et le rapport qualit-prix.

    En r:onclusion, malgr les faiblesses et &es menaces, le secteur avicole quand il es: l.iien encadr contribue fondamentalement au dveloppement socio-conomique de notre pays. Pour lever les contraintes qui freinent son avance. le PDAM a entrepris d'intenses activits d'informations, d'animation, de sensibilisation, de formation, d'quipement et de recyclage des acteurs. Mieux une politique nationale de dveloppement du sous secteur a t mise sur pied et aura pour objectif d'assurer le dveloppement du sous-secteur dans une perspective de croissance conomique durable et de rduction de la pauvret.

    Aprs ce contexte et justification, nous prsenterons un modle d'analyse qui nous aidera identifier les diffrents indicateurs dans un environnement de type SPECTRED (Social, Politique, Economique, Culturel, Technologique, Reglementaire, Ecologique, Dmographique).

    37 ,

  • Section 4 : Modle d'analyse

    Variable explique

    Ce modle d'analyse s'articule autour de trois variables distinctes : les variables explicatives internes, les variables explicatives externes et la variable explique.

    Les variables explicatives internes concernent les tapes de prparation du projet pennettant de justifier sa faisabilit.

    Quant aux variables explicatives externes. il s'agit de l'environnement du projet dans toutes ses dimensions. La matrise de cet environnement changeant est gage d'une russite du projet.

    La variable explique ici concerne la rentabilit du projet. Elle s'articule autour de six indicateurs (voir tableau) qui permettent de justifier la faisabilit financire et conomique du projet

    38

  • ~. Les variables explicatives de la conception de projet:

    Les variables de la

    1 Etude de march

    1

    . Etude technique 1

    ' Etude 1

    institutionnelle

    \

    : Etudes financire et conomlque

    ,

    Les indicateurs

    Analyse du macro environnement (tendances lourdes, opportunits, menaces. contraintes) Analyse du secteur

    Analyse de l'offre La production actuelle de l'aviculture Les caractristiques de volailles Les sources d'approvisionnement Le rseau de distribution La concurrence (les prix pratiqus)

    Analyse de la demande Le t(lux d'volution du march La frquence et la priode des achats Les diffrents segments du march

    Le choi~technque et leur justification (le procd de production, la capacit de production)

    Les intrants (qualit et quantit) Les investissements physiques

    (infrastructure, matriel) Le cot des dpenses d'exploitation Le planning de ralisation des

    investissements Le cot du projet La localisation du projet

    Le statut juridique du projet L'organisation du projet L'organigramme Les rles et profils du personnel

    L'chancier des flux financiers La dotation aux amortissements La dtermination des sources de financement Le tableau de remboursement de l'emprunt Le compte de rsultat prvisionnel Le tableau des ressources et des emplois La rentabilit

    39

  • 2. Mth.odes de recueil des donnes:

    Les informations ayant servi la ralisation de l'tude ont t recueillies suivant trois mthodes essentiellement : la recherche documentaire, le questionnaire et les entretiens directs. Les moyens ci-aprs ont t utiliss :

    ./ Une enqute par questionnaires auprs de deux cent personnes, portant sur la consommation des produits de la volaille ;

    ./ Une enqute par questionnaires auprs de cinq aviculteurs locaux, portant sur le chiffre d'affaires et les priodes propices d'coulement des produits de la volaille ;

    ./ Les importations et exportations de volailles 2006-2009 ;

    ./ Les statistiques d'tat civil de 2008 sur les mariages et les naissances au Mali, les ftes religieuses ;

    ./ Les statistiques du Ministre de l'Elevage ;

    ./ Les statistiques nationales du tourisme de l'anne 2008 .

    ./ Les statistiques dmographiques

    \

    y

    40

    '

  • DEUXIEME PARTIE:

    PRESENT AT ION DES RESULTATS, RECOMMANDATIONS ET CONSEILS A DONNER

    ' t

    41 f

  • Chapitre 1 : Prsentation des Rsultats

    Aprs avoir dvelopp le cadre thorique de ce projet, l'analyse des diffrentes phases sur le terrain a abouti aux rsultats ci-dessous.

    1- Etude de march Notre tude de march a port sur quatre points. notamment l'analyse du macro environnement. l'analyse du secteur, l'analyse de l'offre et enfin l'analyse de la demande.

    1.1 Analyse du macro environnement: En termes de tendances lourdes, nous avons une filire avec de nombreux acteurs. Ainsi, trois grandes units de production de poussins d'un jour (Mali poussins. la socit SODOUF, Veto services) se taillent la part du lion. Parmi ces trois units, seule la socit SODOUF dispose d'un levage de reproducteurs. Les deux autres units fonctionnent partir d'ufs fconds imports d'Allemagne. de la Hollande, du Portugal, du Brsil, du Sngal, de la France, de la Cte d'Ivoire, etc. Le Mali est galement importateur de poussins d'un jour.

    Quant aux opportunits, nous avons une production locale des accouveurs nationaux qui ne permet de couvrir que 40% maximum de la demande. Les intervenants dans la filire avicole sont nombreux et sont dsormais organiss en associations d'aviculteurs. en coopratives d'aviculteurs (modernes et villageoises). en associations des provendiers, des accouveurs, des marchands de volailles, des vendeurs d'oeufs et des techniciens en aviculture. Le niveau de qualification des personnels techniques employs est trs variable. Selon une enqute mene par le PDAM en 2005, la production annuelle de poussins au Mali tait estime 295 000 poussins de ponte et 550 000 poussins de chair. Le sous secteur contribue de faon importante au PIB. entre 10 et 12%, (DNSI 2003) et constitue le troisime produit d'importation du Mali aprs l'or et le coton (MEP. 2004). Aucune information documente n'a pu tre obtenue sur le chiffre d'affaires consolid de la filire. Selon certains acteurs cls de la filire enquts, ce chiffre d'affaires serait de plus de 25 milliards (25 000 000 000) de francs CFA : ce qui semble bien correspondre la seme place occupe par la filire avicole du Mali dans sa contribution aux 200 milliards de francs CFA de chiffres d'affaires rapports pour l'ensemble de la zone UEMOA.

    " Le march tant fortement libral,s, il y a possibilit d'implantation de nouveaux concurrents tout moment. Il n'existe aucune barrire l'entre du secteur avicole au Mali. r

    Nous avons galement des contraintes notamment, l'approvisionnement en matriel gntique est assur essentiellement par l'importation de poussins d'un jour. Les aviculteurs familiaux villageois, les plus nombreux, n'adoptent pas ou peu de mesures de prophylaxie et connaissent de grosses pertes dues aux maladies ou aux prdateurs (jusqu' 50% des effectifs). Des systmes villageois

    42

    '

  • amliors effectuent cependant quelques mesures sanitaires (vaccinations. cor.m::: la Newcastl, dparasitages).les aviculteurs commerciaux du secteur 2 restent trs htrognes du point de vue conduite de l'levage, en particulier dans le respect des normes bio scuritaires (prophylaxies mdicales et sanitaires).

    1.2 Analyse du secteur: La classification des systmes d'aviculture au Mali selon la FAO (version du 1er dcembre 2008) s'articule autour de quatre secteurs

    Secteur 1: Industriel et intgr systme avec un haut niveau de bioscurit et des oiseaux/produits vendus d'une manire commerciale (p.ex. des fermes qui sont une partie d'une exploitation intgre de poulets de chair avec des manuels de procdures standards de bioscurit clairement dfinis et excuts).

    Secteur 2: Systme commercial d'aviculture avec un niveau modr lev de bioscurit et des oiseaux/produits habituellement vendus d'une manire. commerciale (p.ex. des fermes avec des oiseaux en permanence levs n confinement; empchant rigoureusement tout contact avec d'autres volailles ou faune sauvage).

    Secteur 3: Systme commercial d'aviculture avec un niveau faible minimal de bioscurit et des oiseaux/produits vendus au niveau des marchs de volailles vivantes (p.ex. une exploitation de pondeuses en cage avec des oiseaux dans des logements ouverts; une ferme avec des oiseaux ayant accs au plein air; une ferme o sont levs des poulets et des palmipdes).

    Secteur 4: levage villageois et de basse-cour avec un niveau minimal de bioscurit et des oiseaux/produits consomms.

    1.3 Analyse de l'offre et de la demande :

    1.3.1 Analyse de l'offre: L'volution des chiffres du secteur se prsente comme suit : Tableau N"l: Evolution des effectifs aviaires de 2005 2008

    2006 ----27:- 2oo8l ~------~----~---~--~+--~-----~~--------~

    nationaux 32 000 000 33 000 000 i 35 000 000

    traditionnelle {95%) : ,29 450 000 1 30 400 000 31 350 000. 33 250 000

    l Aviculture moderne (5%) -' .. 1 55A 0_()0 1 1 6()9 0()~]650000j_l 750 000 ~ules (~()~-~-~-~-~~~~ .... 24 800 000 1 25 600 O.~ 26 400 00()~ -~8 000 000.

    ~inta

  • 2005 2006 2007 2008

    Effectifs nationanux

    Aviculture traditionnelle

    0 Aviculture moderne

    O Poules

    Pintades

    0 Canards, dindons, pigeons

    Les statistiques sur les espces aviaires exploites en aviculture familiale ne donnent pas d'informations sur la rpartition entre espces (CPS, 2006). Il s'agit d'estimations annuelles toutes espces confondues. On peul cependant considrer partir de la littrature, que prs de 80% de la volaille est compose de poules et environ 18% de pintades (Sangar, 2005).Le reste (2%) est constitu de canards, de dindons et de pigeons; ces derniers tant levs essentiellement par les enfants.

    Tableau N~ Evolution des impol taliotis des produits avicoles (en quantits)

    Anne 2005 2006 2007 2008 ufs fconds 493 562 888412 1599141 2 878454 Poussin de ponte 320 235 576 423 1037 561 1867 611 Poussin de chair 152 645 274 761 494 570 890 226

    44

    http:2(05).Le

  • 3000000~-----------------------~----~

    2.500000~----------------------

    2005 2006 2007 2008

    El .ns f conds Poussin de ponte

    D P o u ss:in d e chair

    Sources: Rapports annuels d'activits (2005-2008) du PDAM et de la Direction Gnrale de la Rglementation et de ContrOle (DGRC). Le Mali n'Importe plus de viande de volaille depuis mars 2004.

    L'analyse du tableau fait ressortir que l'importation des oeufs fconds est beaucoup plus importante que celle des poussins. Les importations d'oeufs fconds sont de 2 878 454 en 2008 contre respectivement de 1 867 611 et 890 226 de poussins de ponte et de poussins de chair.

    1.3.1.1 Les caractristiques de volailles: Nous disposons de deux races de volailles sur le march : la race exotique et la race locale.

    Les races exotiques : Selon les types de production, une large gamme de souches importes est utilise: Leghorn, Rhodes Island Red, Lohman, lsa Brown et White, High Une. Bovan, des Sussex, des bleus d'Hollandes. etc. Une souche est une population issue d'un petit nombre de sujets isols (par slection) au sein d'une race et qui se reproduit avec des caradres particuliers bien fixs.

    Les races locales : Les ressources gntiques aviaires loles sont peu diffrentes de lles rencoubes ailleurs dans la sous rgion. Cependant, rtaines des varits et souches rencoubes au Mali sont considres comme c souche du terroir du fait de la prfrence dont elles font l'objet de la part des populations loles. C'est le cas du poulet c Koko-ch dans la rgion de Sgou et partic;ulirement la zone de Fana (Djiro, 1980; Traor, 1981; Kan, 1990). Ce poulet. de production mixte, relativement homogne du point de vue phnotypique, est devenu clbre car il a t exploit par le Centre de recherche Zootechnique de Sotuba pour cref- en station un poulet mtis % de sang Rhode Island Red Y. de sang KokcrCh, baptis c Wassa-Ch (Traor, 1981; Diallo. 1982). C'est aussi le cas du pouletc Semba-Ch que l'on renc::ontre dans

    45

  • certaines localits des rgions de Sgou et de Sikasso. C'est une race locale de type chair et d'allure dgingande, pouvant peser jusqu' 5 Kg (Ojiro, 1980).

    1.3.1.2 les sources d'approvisionnement:

    Le march actuel est approvisionn par la production locale et les importations, mais la production est toujours en d des attentes. Le projet compte gagner 10% de part de march.

    Le secteur de production de l'aliment volaille englobe de nombreuses units avec des niveaux d'quipement et de capacits variables. Communment appels provendiers, les promoteurs de fabriques d'aliments constituent un des maillons les plus importants de la filire tant donne l'importance de la place de l'alimentation dans l'aviculture (voir tableau N3).

    Tableau N3: Repertoire des fabriques d'aliments de volailles au Mali

    Rubrique lisation -----~------!

    ~ ~~3~~~~MA--_______ -_ --------{~~;~~-~-i~:_al.J.gu_--_-_-_-_-_--_ -_-_-_--l f-AVI PRO -------~F-a-la-di--------------~--

    fou\leaux Moulins 1 Bananka~ougo-u~.=_=-. ___ ~ dalvo _}'irimadjo ...J

    r-Fabrique d'aliments anfiTiaUx____ Route de Koulikoro ' [Fabrique d'aliment volaille . Senou~rou!e d~ Bo-u-gOulma-- 1 l_Cabrique d'aliment btail et volaille Ro_u_tt;:!_d_e_K_ou_l_ko_r_o .. ~.f_abrique d'aliment ARC~EN CIEL __ R_ou_te_d_e_K_o_ul_ik_or_o _____ ..... _ . SODOUF _Bg~t~c!t:!_IS_o~~Lkgrg ______ _

    d'aliment volaille de Salit DABO d'aliment ALIBELO

    1que d'aliment :l:te d'aliment

    ~unite d'aliement volaille , rnoulavic 'F --d-,-a-lie_m __ e_n_t_v_o __ la-il-le _________ ~------~--------

    'COOPRAV

    \

    1.3.1.3 le rseau de distribution: Le circuit de distribution des produits avicoles est complexe; il est caractris par l'implication de nombreux intervenants. L'analyse du circuit de commercialisation conduit au shma suivant (figure N1 ). Nous avons deux itinraires de suivi pour le produit avicole: un itinraire occasionnel et un circuit permanent.

    46 f

  • Figure N1: shma du circuit de commercialisation

    Producteur

    Collecteurs

    Marchands de volailles

    L _ _J--1Consommateurs

    Circuit permanent--------Circuit occasionnel-----,

    Sou"'o : TAAORE 2006

    La multiplicit des acteurs renchrit les prix aux consommateurs et rduit en particulier les marges bnficiaires des producteurs.

    Mme si en tem1es d'effectifs le secteur avicole moderne commercial ne reprsente que 5% de la population aviaire, il approvisionne les zones urbaines et priurbaines et joue un rOie important dans la scurit alimentaire. Il est estim par exemple que la production annuelle des levages du district de Bamako couvre l'essentiel de la consommation des populations citadines.

    La production commerciale des poulets de chair et des poulets de rforme (pondeuses) est consomme en partie par le secteur de la restauration.

    47

  • ~-.

    .

    . "'' :'

  • poulet de chair pse 1,5 kg 2,5 kg et son prix d vente au kg s'lve 1700 ( i A,_

    Les poulets rforms so.nt vendus 1200 FCFA l'unit. Les oeufs sont contenus dans les alvoles raison de 30 oeufs par alvole. Le prix de l'alvole est de 1800 FCFA sur le march actuel. Les poulets traditionnels sont vendus au prix de 1500FCFA 2500 FCFA.

    L'offre est nettement en d de la demande et le deficit est estim 60% actuellement (TRAORE, avril 2006).

    1.3.2 Analyse de la demande:

    L'analyse de la demande porte sur trois points: l'volution du march, la frquence et la priode des grands achats, les segments du march.

    1.3.2.1 L'volution de la demande: La croissance dmographique de 3% en 2006 (Banque Mondiale, mai 2008), l'urbanisation galopante et le changement d'habitude alimentaire ont provoqu une demande de plus en plus forte des produits avicoles, notamment des oeufs fconds et des poussins d'un jour imports du Brsil et de l'Europe {chair et ponte). Malgr la prsence de trois units nationales qui n'arrivent pas sat1sfaire les besoins de la clientle. Depuis la fermeture de l'opration avicole du Mali et particulirement avec la dvaluation du franc CFA en 1994, les poussins ont vu leur prix grimper de 600 1000 FCFA l'unit, ainsi l'approvisionnement en poussins d'un jour devient de plus en plus contraignant. L'importation des produits avicoles est suprieure par rapport la production nationale, malgr la prsence des trois units nationales, la production locale des poussins d'un jour est insuffisante. irrgulire et connat les mmes problmes que les poussins imports.

    Depuis la fermeture de la compagnie arienne Sabena qui assurait l'importation en direction de nos pays, nous ne disposons plus de compagnies ar:t-;nnes adaptes pour ce type de transport. Malgr toutes ces contraintes, le Mali possde des atouts qui, mieux exploits. pourraient en faire un grand pays d'aviculture.

    Il n'existe pas de donnes chiffres sur la demande actuelle, mais selon une tude ralise par la FAO {Adama TRAORE, Avril 2006), l'offre actuelle ne couvre que 40% de la demande globale. Cela sous-entend qu~ la dE\mande non satisfaite rpresente 60%. 1.3.2.2 La frquence et les priodes de grands achats: Les produits avicoles s'achtent toutes les priodes de l'anne. les achats sont faibles en priode hivernale, et en gnral. les priodes de grands achats de l'anne sont:

    Les ftes de fin d'anne, Les crmonies de mariage et de baptme, Les ftes de tabaski.

    49

    '

  • Les achats sont galement lis l'volution du taux de croissance dmographique (voir annexes figure N2)

    1.3.2.3 La segmentation.

    Pour le cas spfcifique de notre projet, nous visons quatre segments de march qui sont: les entreprises publiques, les entreprises prives, les ramasseurs, et les particuliers.

    a- Les entreprises publiques:

    Elles sont constitues par les hpitaux, l'arme, les coles, les entreprises publiques disposant des salles de restauration et des cantines. Ce sont des entreprises qui lancent des appels d'offres chaque anne pour retenir une entreprise pour son approvisionement en poulet de chair. Le niveau de prix des offres retenues varie entre 1800 F et 2000 F le kg et le dlai de paiement est de 3 mois.

    b- Les entreprises prives:

    Les entreprises prives sont constitues des htels, des restaurants, des supermarchs, des coles prives, certaines entreprises prives. Elles traitent avec des entreprises fournisseurs de poulets de chair. Elles payent gnralement comptant. Elles exigent que le fournisseur se charge de la livraison. Les conditions de prix sont les mmes pour tous les segements.

    c- Les ramasseurs:

    Ce sont des intermdiaires qui viennent acheter toute la production de poulets vifs et d'oeufs un prix unique pour la revendre aux dtaillants. Ils se chargent de la livraison et paient gnralement au comptant. Les conditions de prix sont les mmes pour tous les segements.

    d- Les particuliers:

    Ils sont constitus par les mnages urbains et ruraux qui achtent les poulets et les oeufs. Les menages s'abonnent auprs de certaines fermes avicoles et exigent que les livraisons soient effectues domicile ou au lieu de tra)tail. Les oeufs sont contenus dans les alvoles de 30. Le prix de l'alvole varie enlre 1800 FCFA et 2000 FCFA, et le prix du kg de poulet de chair varie galement entre 1800 F et 2000 F le kg.

    La synthse de l'tude de march:

    Nous choisissons comme domaine d'activit stratgique l'aviculture moderne qui est issue de la race exotique. Nous achetons les poussins de ponte et de chair. Les poussins de ponte achets 800 F l'unit vont commencer la production

    50 ,

  • qua 1re mois aprs raison d'un uf par jour et par pondeuse. Quant aux p:Jussms de chair, la commercialisation commence deux mois aprs avec un poids variant entre 1,5 et 2,5 kg.

    Nous avons cibl les quatre segments de march (les entreprises publiques, les entreprises prives, les ramasseurs, et les particuliers) pour des raisons stratgiques.

    La part de march que nous visons est de 10%. Actuellement la part du march globale est de 40%.

    La stratgie marketing sera les 4P du marketing-mix: la politique de produit, la politique de promotion (prix, publicit), la politique distribution, la politique de communication.

    S'agissant de la politique de produit, nous dvelopperons les pondeuses et les poulets de chair dans le cadre de cette entreprise. Nous achterons 5000 poussins de ponte la premire anne, 5000 tous les deux ans partir de la deuxime anne. Ces poussins achets commencent pondre (la production) aprs quatre mois et la capacit de production est estime un uf par jour et par pondeuse soit 1 200 000 ufs pour la premire anne et 1 825 000 ufs pour les autres annes. Ces ufs seront consigns dans les alvoles de 30 ufs. Le prix de l'alvole sur le march actuel est estim 1800 voire 2000 FCFA. Pour les poussins de chair, nous en achterons 1000 sujets par mois soit 12 000 poussins de ponte par an pendant les dix ans de la PME. Ces poussins achets deviendront des poulets de chair et peuvent tre commercialiss tous les deux mois. Le poids d'un poulet de chair varie entre 1,5 Kg et 2,5 Kg. Le prix du kilogramme varie entre 1800 et 2000 FCFA.

    Notre politique de promotion consiste proposer des prix trs comptitifs dfiant toute concurrence. Nous proposons de vendre l'alvole 1700 FCFA l'unit. Quand aux poulets de chair, le kilogramme sera galement vendu 1700 FCFA. Les poulets de rforme seront vendus au prix de 1200 FCFA l'un. Des remises de 5 10% peuvent tre accordes pour tout achat suprieur

    trois millions (3000 000) de FCFA. Une campagne publicitaire sera organise pour faire connatre notre produit et nos diffrentes propositions de prix. Des ventes promotionnelles seront effectues avec 50% de rduction de prix pendant une semaine. Le montant de la campagne est estime 2000 000 FCFA. '

    Nous comptons mener une politique de communication efficace par le recrutement d'un spcialiste marketing. Il mettra en place des actions marketing appropries pour entretenir des relations avec les clients.

    La distribution sera assure par un vhicule utilitaire tout terrain achet cet effet avec bord un chauffeur trs expriment. La livraison se fait la demande des clients.

    51

    \

    '

  • La d0uxime tape de la prsentation des rsultats est l'tude technique. 2- Etude technique de la ferme avicole : L'tude technique consiste analyser les lments. ci-dessous.

    2-1 Le choix technique et sa justification :

    2.1.1 Processus de production :

    Le processus de production consiste acheter les poussins de ponte, les poussins de chair et les acheminer jusqu'au site du projet. Ils seront installs dans leur poulailler pour la production. Il s'agit l, de l'aviculture moderne. Les ufs, les chairs et les litires produits sont destins la commercialisation.

    Pour la production d'ufs, nous dvelopperons deux souches de pondeuses: les LOHMAN qui donnent des ufs blancs, et les HYBBARD et HYBRO qui donnent des ufs rouges. La capacit de production est d'un uf par jour et par pondeuse.

    S'agissant de la production des poussins, nous procderons l'incubation (le dveloppement de l'embryon) qui dure 18 jours et l'closion 3 jours soit un cycle de 21 jours. Ils sont produits dans les couvoirs. A dix jours. les poulets de chair feront l'objet de commercialisation et partir de deux mois on peut les abattre pour la consommation. Le poids des poulets de chair varie entre 1,5 et 2,5 Kg.

    Les poussins de ponte commencent la production partir de quatre mois et leur renouvellement doit intervenir 18 mois aprs le dbut de la reproduction. Les poulets rforms seront galement vendus des prix forfaitaires de 1200 F l'unit.

    Les poulets abattus seront stocks dans la chaine de froid avant d'tre achemins aux consommateurs. Les prix pratiqus sont fonction de kg/ poulet. Exemple: 1kg de chair cote 1700 FCFA.

    2.1.2 La capacit de production

    Nous comptons commencer avec 5000 poussins de ponte la premire anne, et la deuxime commande interviendra au dbut du deuxime semestre de l'anne suivante pour la mme quantit, et ainsi de suite jusqu' la fin du projet. Avec une capacit d'un uf par jour et par pondeuse, nous aurons 1 200 000 ufs la premire anne et 1 825 000 ufs les autres annes. Quand aux poulets de chair, nous dmarrons avec 1000 poussins de chair renouvelables tous les mois jusqu' la fin du projet.

    2.2 La disponibilit des intrants (quantit et qualit) : Certains quipements sont disponibles sur le march local de faon permanente tandis que les quipements modernes sont importer. Ces derniers sont chers

    52

  • e~ ne sont pas accessibles tout le monde. Il faut cepndant disposer assez de moyens pour accder ces quipements.

    2.3 Les investissements physiques et leurs cots d'acquisition:

    2.3.1 Gnie civil : Le gnie civil est constitu du terrain, des travaux de clture, du logement d'astreint et des poulaillers. L'estimation de leurs cots donne les rsultats ci-dessous

    2.3.1.1 Terrain:

    Couvrant une superficie de 7 hectares dans la commune rurale de Dialakoroba, ce terrain cotera 250 000 FCFA par hectare soit 1 750 000 FCFA.

    2.3.1.2 Travaux .de clture : .

    Ils sont valus 3000 000 FCF A aprs la confrontation de trois devis contradictoires

    2.3.1.3 Logements d'astreint : Deux appartements de trois chambres salon seront btis avec un cot estimatif de 6000 000 FCFA suivant la proposition des entreprises BTP.

    2.3.1.4 Poulaillers : Le poulailler est une construction spcialement conue pour l'habitat des poules. Deux poulaillers seront construits pour les pondeuses raison de 5000 sujets par bande et deux autres seront construits pour les poulets de chair avec une capacit de1000 poulets par bande galement. Le cot estimatif est de 8000 000 FCFA.

    2.3.2 Equipements techniques

    Mangeoire linaire 1 m pour poussins (10) Mangeoire linaire 1 m pour adultes {1 0) Mangeoire circulaire 5 kg (5) Mangeoires circulaires 30 kg {5) Abreuvoir circulaires 5 litres pour 100 poussins {15) Abreuvoir circulaire 10 litres pour poulets de chair (15) Abreuvoir circulaire 20 litres pour pondeuses (1 0) Moulin pour 150 Kg/heure (01) Conglateur (4) Cage de transport (1 0) Broyeur mlangeur de 500 kg/heure (1) Lampe infrarouge (5) Plateau de dmarrage (2) Lampe ptrole (15) Chariot, panier Incubateur (01) Eclosoires (04)

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  • :; .:eau solaire (03) ~:.. ;aleur totale des quipements se chiffre 6 000 000 FCFA

    2.3.4 Matriel et Mobilier de Bureau

    Ordinateur de bureau et accessoires (03) Bureau demi-ministre (01) Bureau Secrtaire (08) Fauteuil roulant (01) Chaise visiteur (10) LE: poste est valu 3000 000 FCFA

    2.3.5 Matriel roulant Il assure la livraison des ufs et poulets abattus vers les consommateurs. Ce camion toyota hilux 4X4 cotera 12000 000 FCFA.

    2.3.6 Forage. Sur la base du rapport gophysique du bureau d'tudes, le cot du forage se chiffre 6000 000 FCFA.

    2.3.7 Amnagements et installations Ils sont valus 2000 000 FCFA

    2.3.8 Investissement en marketing Il s'agit des dpenses entranes l'issue de campagne publicitaire. Ces dpenses sont estimes 2000 000 FCFA.

    2.4 Les dpenses d'exploitation en anne de croisire (2011 ):

    2.4.1 Aliments/vaccins volailles

    Il s'agit essentiellement du mas, poisson, tourteau, sel, son, complexe minrale vitarn1n (CMB), des coquilles. Le cot total pour 6 000 ttes de volailles (5000 pondeuses plus 1000 poulets de chair) se chiffre Dix (1 0 000 000) millions de FCFA

    2.4.2 Les produits d'entretien

    Ils sont valus 400 000 FCFA

    2.4.3 Les carburant et lubrifiants

    Ils ont t valus 1 500 000 FCFA par an.

    2.4.4 Les entretiens et rparations de vhicule

    Le montant prvisionnel est de 800 000 FCFA.

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  • 2.4.5 Services de consultants: .~ signerons un contrat annuel avec un ingnieur vtrinaire pour le suivi des volailles. Le montant estimatif est valu 500 000 FCFA par an.

    2.4.6 Les services extrieurs Il s'agit essentiellement des frais de publicit et des services bancaires. Le montant annuel est valu 400 000 FCFA.

    2.4.7 Assurances Les diverses assurances sont estimes 80 000 FCFA

    2.4.8 Les frais de tlphone. eau. lectricit

    Ils sont estims globalement -1 500 000 FCFA

    2.4.9 Entretiens des btiments

    Le montant prvu est de 500 000 FCFA

    2.4.1 0 Frais divers de gestion

    Ils sont valus 2000 000 de FCFA

    2.4.11 Les salaires et charges de personnel Les charges de personnel comprennent les salaires et les charges sociales. Elles sont estimes 27 900 000 FCFA par an. Une augmentation de salaire de 5% est prvue partir de la 5me anne d'exploitation. Le dtail de salaire se prsente comme suit : Fonction Directeur de la PME Le Responsable marketing Le F c:sronsable technique

    Salaire mensuel en CFA 600 000 300 000 300 000

    Lt:- 11 -:~-;ponsable Financier Administratif et Comptable 350 000 200 000 250 000

    SE~ 1re Agent commercial Maga~,inier

    Chauffeur Manuvre (4 x 40 000) Gardien Total mensuel

    2.4.12 Achat de poussins

    75 000 50 000

    160 000 40 000

    2 325 000

    Il s'agit des poussins de ponte et des poussins de chair. Nous achterons 5000 poussins de ponte et 12 000 de chair avec un montant total (17 000 x 800) de Francs CF A 13 600 000.

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  • RP~';.o.rque1 : seules les dpenses d'exploitation suivantes varient: carburants, Er '~s btiments et rparations de vhicules. tlphone/lectricit/eau, frais divrs de gestion.

    Remarque 2 : Les taux d'inflation prvus pour les 5 prochaines annes (rfrence anne 0) sont les suivantes :

    Les postes du compte de rsultat susceptibles d'tre affects par l'inflation sont les suivants : - salaires 5% partir de la 3me anne ;

    aliments volailles et produits d'entretien 10% partir de la sme anne

    Une provision de 2% est constitue sur le chiffre d'affaires annuel.

    Le taux d'imposition sur le revenu est de 25% applicable partir du moment o le rsultat est positif .

    2.4.13 Amortissements techniques

    Un amortissement des investissements est prvu en fonction de leur dure de vie d'utilisation ci-dessus :

    Equipements techniques Matriel et mobilier de bureau Vhicule Constructions Amnagements/installations

    2.4.14 Le Fonds de Roulement (FDR)

    10 ans 5 ans 5 ans 20 ans 6 ans

    Le fonds de roulement est calcul sur la base des lments suivants . Aliments de volailles : 6 mois de consommation annuelle Carburant: 5 mois de consommation annuelle Salaires : 4 mois T lphone/Eiectrict : 4 mois Assurances : 3 mois Frais divers de gestion : 3 mois Crdits clients : 1 mois de chiffre d'affaires

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  • 2.5 Calendrier de ralisation :

    2.5.1 Phase d'quipement: La mise en place des investissements se fera entirement l'anne zro (2009)

    afin que l'entreprise soit fonctionnelle en anne 1 (201 0). Il s'agit essentiellement :

    Terrain, Amenagements, Travaux & btiments, Vhicule, Matriel et mobilier de bureau Equipements divers techniques

    2.5.2 Phase de dmarrage et de monte en production : Le dmarrage aura lieu en janvier 2010 et la monte en production commence partir du deuxime semestre.

    2.5.3 Priode de croisire : Elle commencera en janvier 2011.

    2.6 Cot du Projet

    Il est constitu de deux lments : les investissements et le fonds de roulement respectivement de 49 750 000 FCFA et 26 233 000 FCFA. Le cot total du projet (CP) = Investissement initial+ Fonds de Roulement (FOR) CP= (49 750 000 + 26 233 000 )= 75 983 000

    2.7 Localisation du Projet

    Le projet sera localis dans la commune rurale de Dialakoroba situe 45 km de Bamak