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THEME 22 ème Promotion 2011-2012 SOUTENANCE DE MEMOIRE DE FIN DE FORMATION CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DE LA SANTE CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX SOLIDES A L’HOPITAL PRINCIPAL DE DAKAR Présenté le 26 septembre 2012 par le Dr AROGA ANONG Simon Zélateur Président du Jury : Dr AMANI KOFFI, directeur de l’ISMS Membre du Jury : Monsieur MAMADOU MOUSTAPHA THIAM, Enseignant au CESAG Membre du Jury et encadreur: Médecin Colonel BOUBACAR WADE, Professeur agrégé de Val de Grâce, Médecin-chef de l’Hôpital Principal de Dakar DESS GESTION DES SERVICES DE SANTE Option : gestion hospitalière CESAG - BIBLIOTHEQUE

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THEME

22ème Promotion 2011-2012

SOUTENANCE DE MEMOIRE DE FIN DE FORMATION

CENTRE AFRICAIN D’ETUDES SUPERIEURES EN GESTION

INSTITUT SUPERIEUR DE MANAGEMENT DE LA SANTE

CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA GESTION

DES DECHETS BIOMEDICAUX SOLIDES A L’HOPITAL

PRINCIPAL DE DAKAR

Présenté le 26 septembre 2012 par le Dr AROGA ANONG Simon Zélateur

Président du Jury : Dr AMANI KOFFI, directeur de l’ISMS

Membre du Jury : Monsieur MAMADOU MOUSTAPHA THIAM, Enseignant au CESAG

Membre du Jury et encadreur: Médecin Colonel BOUBACAR WADE, Professeur agrégé de

Val de Grâce, Médecin-chef de l’Hôpital Principal de Dakar

DESS GESTION DES SERVICES DE SANTE Option : gestion hospitalière

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i AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

DEDICACES

Je dédie ce travail à :

mon regretté père Anong Amos Zélateur, qui m’a donné la vie, mais malheureusement

n’a pas pu bénéficier du fruit de mon travail.

ma mère pour m’avoir donné la vie et l’amour du travail bien fait.

mon épouse Hermine, en témoignage de mon amour et en guise de reconnaissance aux

sacrifices consentis durant toute la période de ma formation. Qu’elle soit rassurée de

mon amour éternel.

mes enfants Anong Aroga Frédérique Elliot, Bediang Aroga Maeva Grâce, Biéné

Aroga Rosa Félicité et Goussaki Aroga Simone Andréa, trouvez en ce travail un

réconfort et un exemple de courage.

mes feu frères et sœurs Ireke Anong Patrice, Bediang Damien et tous les autres, que

leur âme repose en paix.

mes proches et amis qui m’ont soutenu durant toute la période de mes études.

mes camarades de promotion 2011-2012 des programmes de Gestion des services de

Santé et de l’Economie de Santé de l’ISMS pour les réconforts mutuels pendant la

période entière et passionnante de notre formation.

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ii AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

REMERCIEMENTS

Nous rendons grâce au Dieu tout puissant de nous avoir permis de réaliser ce mémoire.

Nous tenons à remercier :

le Révérend Docteur Niywe Thomas, Evêque national de l’Eglise Evangélique

Luthérienne au Cameroun qui nous a permis d’avoir le financement de notre

formation.

l’« Evangelical Lutheran Church in America » (ELCA) pour le financement qu’elle

m’a apporté.

Nous tenons à remercier particulièrement le Médecin Colonel Boubacar Wade, professeur

Agrégé du Val de Grace, Médecin-Chef de l’Hôpital Principal de Dakar, notre directeur de

mémoire et enseignant qui, malgré son emploi du temps très chargé, a accepté de nous guider

dans ce travail. Vos qualités intellectuelles ainsi que votre expérience en matière de gestion

hospitalière nous ont été d’un grand apport. Trouver ici l’expression profonde de notre

gratitude.

Nous remercions également :

Mr Diene Bane, Ingénieur des systèmes de Santé, directeur des soins et responsable de

la démarche qualité de l’Hôpital Principal de Dakar qui nous a également encadré et

apporté un grand soutien dans la réalisation de ce travail.

le Docteur Amani Koffi, directeur de l’ISMS pour ses encouragements permanents

pendant la réalisation de ma formation.

le Professeur Moustapha Thiam pour les conseils qu’il m’a apportés dans la réalisation

de ce travail.

les Professeurs et Encadreurs de l’Institut Supérieur de management de Santé du

CESAG pour la qualité de leur enseignement et encadrement.

Madame Gueye, assistante de Programme et de Direction de l’Institut pour le soutien

et la disponibilité dont elle a fait preuve durant notre formation.

l’administration et tous les employés du CESAG

Tous les stagiaires du CESAG avec lesquels nous avons traversé des moments de formation

inoubliables et tous ceux qui de près ou de loin ont participé à la réalisation de ce travail,

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iii AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS

ACNOR : Association Canadienne de Normalisation

ASH : Agent des Services Hospitaliers

BMR : Bacilles Multi- Résistantes

CDAM : Catalogue des Actes Médicaux

CDSMT : Cadre de Dépenses Sectorielles à Moyen Terme

CDI : Contrat à Durée Indéterminée

CDD : Contrat à Durée Déterminée

CESAG : Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

CIM : Classification Internationale des Maladies

CLIN : Comité de Lutte Contre les Infections Nosocomiales

CMA : Complications et Morbidités Associées

CMD : Catégories Majeures de Diagnostics

CME : Commission Médicale d’Etablissement

DA : Diagnostic Associé

DAOM : Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères

DASOM : Déchets d’Activités de Soins assimilables aux Ordures Ménagères

DAS : Déchets d’Activités de Soins

DASRI : Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux

DBM : Déchets Biomédicaux

DBMS : Déchets Biomédicaux Solides

DES : Direction des Etablissements de Santé

DIS : Déchet Industriel Spécial

DMS : Durée Moyenne de Séjour

DP : Diagnostic Principal

ENDSS : Ecole Nationale du Développement Sanitaire et Social

EPS : Etablissement Publique de Santé

FAR : Femme en Age de Reproduction

GDBM : Gestion des Déchets Biomédicaux

HBV : Hépatite Virale B

HCV : Hépatite Virale C

HPD : Hôpital Principal de Dakar

NHJ : Nombre de Journée d’Hospitalisation

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iv AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

IAGU : Institut Africain de Gestion Urbaine

IDA : International Dispensary Association

IDE : Infirmier Diplômé d’Etat

IN : Infections Nosocomiales

IRL : Indice de Rotation de Lits

IRM : Imagerie par Résonance Magnétique

ISMS : Institut Supérieur de Management de la Santé

Log : Logistic

ND : Non Déclaré

NF : Normes de Références

NGAP : Nomenclature Générale des Actes Professionnels

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ORL : Otho-Rhino- Laryngologie

OS : Objectifs Spécifiques

PDIS : Programme de Développement Intégré de la Santé

PMS : Pavillon Mouhamadou SANE

PNDS : Plan National de Développement Sanitaire

PNDSS : Programmes Nationaux de Développement de la Santé au Sénégal

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

PRONALIN : Programme National de Lutte contre les Infections Nosocomiales

QQOQCCP : Quoi ? Qui ? Ou ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?

SAU : Service d’Accueil et des Urgences

SFE : Sage Femme d’Etat

SUSI : Service de Soins Intensifs

TOM : Taux d’Occupation Moyenne

USIC : Unité de Soins Intensifs et Chirurgicaux

VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine

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v AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Indicateurs clés du Programme pour 2010. ............................................................. 8

Tableau 2 : Répartition des hôpitaux publics et privés à Dakar ............................................... 10

Tableau 3 : Répartition du personnel par spécialité à l’HPD ................................................... 14

Tableau 4 : Répartition du personnel par catégorie à l’HPD ................................................... 14

Tableau 5 : Evolution des droits constatés et des recettes au cours des cinq dernières

années (en francs CFA) .................................................................................... 15

Tableau 6 : Récapitulatif des charges engagées de fonctionnement et d’investissement sur les

cinq dernières années (en francs CFA) ............................................................. 15

Tableau 7 : Hiérarchisation des problèmes selon les critères retenus à l’HPD ........................ 23

Le Tableau 8 : Répartition du personnel enquêté suivant la profession ou la fonction et le

genre ................................................................................................................. 52

Tableau 9 : Répartition du personnel enquêté suivant la profession et la formation en gestion

des DBM ........................................................................................................... 53

Tableau 10 : Répartition des responsables et personnel de soins suivant la connaissance des

DBM ................................................................................................................. 54

Tableau 11 : Répartition du personnel de soins suivant la classification des DBM ................ 54

Tableau 12 : Répartition des responsables et personnel de soins, des ASH et personnel

d’incinération suivant la connaissance des risques liés à la mauvaise GDBM 55

Le Tableau 13 : Répartition des responsables et personnel de soins, des ASH, personnel

d’incinération suivant les moyens de protection utilisés .................................. 56

Le Tableau 14 : Répartition des médecins, pharmaciens, surveillants des soins et majors

techniques entreprenant des mesures correctives au niveau de leur personnel. 57

Tableau 15 : Répartition du personnel enquêté suivant la satisfaction sur le mode actuel de

gestion ............................................................................................................... 57

Tableau 16 : Distribution des unités de soins et service para médicaux en fonction de la

pratique de mélange des déchets ordinaires et des DBM solides. .................... 59

Tableau 17 : Priorisation des causes de la mauvaise gestion des DBM solides à l’HPD ........ 68

Tableau 18 : Priorisation des solutions retenues ...................................................................... 71

Tableau 19 : Cadre logique de la mise en œuvre ..................................................................... 75

Tableau 20 : Budget de la mise en œuvre des activités de formation ...................................... 77

Tableau 21 : Chronogramme de la Formation ......................................................................... 77

Tableau 22 : Evaluation de la formation .................................................................................. 78

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vi AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Tableau de production des déchets par structure ................................................... 87

Annexe 2 : Tableau d’identification, emballage, étiquettes à effectuer pour les déchets

infectieux ............................................................................................................... 87

Annexe 3 : Tableau des infections causées par les DBM ........................................................ 88

Annexe 4 : Tableau de répartition des personnes à enquêter au niveau des services de l’HPD

............................................................................................................................... 89

Annexe 5 : Quantités annuelles des DBM produites par les services de l’HPD en 2011 ........ 90

Annexe 6 : Synthèse de recommandations émises par le personnel enquêté sur la gestion des

DBM solides .......................................................................................................... 92

Annexe 7 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides destiné

aux médecins/ pharmaciens ................................................................................... 94

Annexe 8 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides destiné

aux surveillants de services ................................................................................... 96

Annexe 9 : Questionnaire sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides destiné au

personnel d’entretien ............................................................................................. 99

Annexe 10 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides destiné

au personnel de soins (hormis les surveillants de service) .................................. 101

Annexe 11 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides destine

au personnel de l’incinérateur ............................................................................. 103

Annexe 12 : Porte d’entrée de l’Hôpital Principal de Dakar .................................................. 105

Annexe 13 : Carte générale du Sénégal ................................................................................. 106

Annexe 14 : Carte de Dakar ................................................................................................... 107

Annexe 15 : Organigramme de l’Hôpital Principal de Dakar ................................................ 108

Annexe 16 : Gestion des déchets solides: le circuit ............................................................... 109

Annexe 17 : Circuit de gestion des DBM à l’HPD ................................................................ 110

Annexe 18 : Cartographie de la production des DBM par service ......................................... 111

Annexe 19 : Type de boites utilisées pour le conditionnement des objets piquants coupants et

tranchants dans les services ................................................................................. 112

Annexe 20 : Conteneur jaune pour le conditionnement des objets piquants coupants et

tranchants dans le service d’USIC) ..................................................................... 112

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LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX SOLIDES A L’HOPITAL PRINCIPAL DAKAR

vii AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 21 : A gauche : sac en plastic rouge pour le conditionnement des DASRI autres que

les objets piquants, coupants ou tranchants et conteneurs rouge et jaune à droite

............................................................................................................................. 113

Annexe 22 : Les pièces anatomiques, objets de pansements souillés, poches de sang,

perfuseurs, transfuseurs, garnitures sont placés dans des sacs rouges.

(Normalement la couleur universelle est le jaune) .............................................. 113

Annexe 23 : Le local poubelle utilisé pour l’entreposage des poubelles destinées au

conditionnement des DAOM ............................................................................... 114

Annexe 24 : Incinérateur de l’HPD d’une capacité de destruction horaire de 150 kg de déchets

et de température de post-combustion de 1100°C. .............................................. 114

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LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX SOLIDES A L’HOPITAL PRINCIPAL DAKAR

viii AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

TABLE DES MATIERES

DEDICACES ............................................................................................................................. i

REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS ...................................................................... iii

LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ v

LISTE DES ANNEXES .......................................................................................................... vi

TABLE DES MATIERES .................................................................................................... viii

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

PREMIERE PARTIE : ANALYSE SITUATIONNELLE ET CADRE THEORIQUE DE

L’ETUDE : ................................................................................................................................. 4

CHAPITRE I : ANALYSE SITUATIONNELLE ..................................................................... 5

1.1. Analyse de l’environnement externe et interne de l’hôpital ........................................ 5

1.1.1. Analyse de l’environnement externe .................................................................... 5

1.1.2. Analyse de l’environnement interne de l’Hôpital Principal de Dakar ............... 11

1.2. Identification des problèmes et priorisation (choix du problème) : ........................... 21

CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE .................................................................................. 24

2.1. Problématique ............................................................................................................ 24

2.1.1. Formulation du problème ................................................................................... 24

2.1.2. Justification et pertinence du problème .............................................................. 27

2.1.3. Ampleur du problème ......................................................................................... 29

2.1.4. Conséquences du problème ................................................................................ 31

2.2. Revue de la littérature : .............................................................................................. 32

2.2.1. Définition des concepts : ................................................................................... 32

2.2.2. Classification des déchets biomédicaux ............................................................. 33

2.2.3. Sources des déchets biomédicaux : .................................................................... 36

2.2.4. Gestion des déchets: ........................................................................................... 36

2.2.5. Impact sur la Santé: ............................................................................................ 41

2.2.6. Impact sur l’environnement: .............................................................................. 43

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LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX SOLIDES A L’HOPITAL PRINCIPAL DAKAR

ix AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

2.2.7. Dispositions légales au Sénégal ......................................................................... 44

2.3. Objectifs de l’étude: ................................................................................................... 46

2.3.1. Objectif général: ................................................................................................. 46

2.3.2. Objectifs spécifiques: ......................................................................................... 46

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE- RESULTATS DE L’ENQUETE ................... 47

CHAPITRE III : METHODOLOGIE ...................................................................................... 48

3.1. Méthodologie ............................................................................................................. 48

3.2. Revue documentaire .................................................................................................. 49

3.3. Recueil de données et population de l’étude: ............................................................ 49

3.4. Méthode et technique de l’échantillonnage ............................................................... 50

3.5. Difficultés rencontrées ............................................................................................... 51

CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS - ANALYSE ET CHOIX DES

CAUSES ................................................................................................................................... 52

4.1. Présentation et analyse des résultats: ......................................................................... 52

4.2. Organisation de la prise en charge des déchets biomédicaux solides à l’HPD : ....... 58

TROISIEME PARTIE : DETERMINATION/ANALYSE DES CAUSES ET LEUR

PRIORISATION- IDENTIFICATION ET PRIORISATION DES SOLUTIONS- PLAN DE

MISE EN ŒUVRE ................................................................................................................... 63

CHAPITRE V : DETERMINATION/ANALYSE DES CAUSES ET LEUR PRIORISATION

.................................................................................................................................................. 64

5.1. Présentation des outils ............................................................................................... 64

5.2. Détermination des causes de la mauvaise gestion des dbm solides .......................... 64

5.3. Hiérarchisation des causes ......................................................................................... 67

5.4. Priorisation des causes de la mauvaise gestion des DBM solides à l’HPD ............... 67

CHAPITRE VI : IDENTIFICATION ET PRIORISATION DES SOLUTIONS ................... 69

6.1. Identification des solutions possibles ........................................................................ 69

6.2. Priorisation des solutions ........................................................................................... 70

6.2.1. Procédure: ........................................................................................................... 70

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x AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

6.2.2. Priorisation de la solution retenue : .................................................................... 73

CHAPITRE VII: Plan de mise en œuvre de la solution retenue .............................................. 74

7.1. Justification ................................................................................................................ 74

7.2. Objectifs du projet ..................................................................................................... 74

7.3. Cadre logique de la mise en œuvre: .......................................................................... 74

7.4. Budget détaillé de la mise en œuvre des activités de formation: ............................... 77

7.5. Chronogramme de la formation: ................................................................................ 77

7.6. Suivi-évaluation de la solution retenue (à la fin de la formation) ............................. 78

Recommandations .................................................................................................................... 80

CONCLUSION GENERALE : ................................................................................................ 81

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................................................. 85

ANNEXES ............................................................................................................................ 87

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INTRODUCTION GENERALE

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2 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

A l’instar des formations sanitaires des pays occidentaux, la plupart des Hôpitaux des pays de

l’Afrique subsaharienne se sont aussi lancés dans la recherche de la performance, l’un des

objectifs de la reforme hospitalière.

L’amélioration de la qualité des soins a crée une augmentation des activités et de la

productivité, générant par conséquent une forte production des déchets.

Selon les sources de la Section Hygiène de ENDSS en 2000, le traitement d’un patient dans

un hôpital universitaire peut produire 4,1 à 8,7 kg de déchets par jour. Dans la plupart des

pays développés, les déchets issus des activités de soins sont estimés à un million de tonnes

par an sur une production totale de 550 millions de tonnes de déchets toutes origines

confondues.

Dans les pays de l’Afrique Sub-saharienne, les quantités produites ne sont pas encore connues

faute de pesées systématiques. Les déchets générés dans les hôpitaux ont un caractère

particulier et se divisent en plusieurs catégories à savoir : les déchets ménagers et les déchets

biomédicaux qui regroupent les déchets infectieux qui représentent environ 15% de DBM et

les déchets chimiques et toxiques.

Malheureusement, ceux- ci s’ils sont mal gérés, peuvent entrainer des graves préjudices non

seulement au personnel médical, paramédical, patients, leurs accompagnants, visiteurs mais

également aux populations environnantes.

Afin d’apporter notre modeste contribution à l’amélioration de la gestion des déchets

biomédicaux solides, nous avons choisi comme cadre d’étude l’Hôpital Principal de Dakar,

une formation sanitaire de niveau trois qui comme la plupart des structures sanitaires des pays

en développement, fait également face à ce problème.

Une bonne gestion de ces déchets biomédicaux solides dans cette formation sanitaire aura

pour résultats non seulement la protection de la population hospitalière, l’assainissement du

cadre hospitalier et de l’environnement périphérique mais également l’augmentation de la

fréquentation de ses services.

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3 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Notre étude sera basée essentiellement sur:

L’analyse situationnelle et le cadre théorique de l’étude;

la méthodologie et les résultats de l’enquête;

la détermination/analyse des causes et leur priorisation- identification et priorisation

des solutions-plan de mise en œuvre.

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PREMIERE PARTIE :

ANALYSE SITUATIONNELLE ET CADRE THEORIQUE DE

L’ETUDE :

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5 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

CHAPITRE I : ANALYSE SITUATIONNELLE

Ce chapitre traitera essentiellement de l’analyse de l’environnement de l’hôpital, de

l’identification des problèmes et de leur priorisation.

1.1. ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT EXTERNE ET INTERNE DE L’HOPITAL

Ce paragraphe parlera successivement de l’analyse des environnements externe et interne de

l’hôpital.

1.1.1. ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT EXTERNE

L’analyse de l’environnement externe tournera autour de cinq composantes principales :

la situation géographique et démographique du Sénégal ;

la situation économique ;

l’organisation sanitaire ;

la situation sanitaire ;

l’offre des soins hospitaliers sur Dakar.

1.1.1.1. Situation géographique et démographique du Sénégal:

La République du Sénégal est située dans la partie la plus occidentale du continent Africain

dans la zone soudano sahélienne et s’étend sur une superficie de 196.722 km2.

Elle est composée de 14 régions administratives qui sont subdivisées en 45 départements, 150

communes (assimilées au milieu urbain), 117 arrondissements et 353 communautés rurales.

Les grandes communes (Dakar, Rufisque, Pikine, Guédiawaye et Thiès) sont subdivisées en

communes d’arrondissement. Il y a 46 communes d’arrondissement au total.

Selon les sources de l’ANDS, en juillet 2011, la population totale était estimée à 12 970 000

habitants.

Le taux d’urbanisation à 41,5% (ANSD, SES 2010), place le Sénégal parmi les pays les plus

urbanisés d’Afrique Sub-saharienne. Selon l’EDS-MICS 2010-2011, près de quatre femmes

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LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX SOLIDES A L’HOPITAL PRINCIPAL DAKAR

6 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

sur dix (38%) et près de six hommes sur dix (59%) sont considérés comme étant alphabétisés.

En d’autres termes, dans l’ensemble, la proportion de femmes analphabètes est pratiquement

une fois et demie plus élevée que celle des hommes (62% contre 41%). La population rurale

sénégalaise reste à majorité analphabète, en effet, moins d’une femme sur quatre (21%) et

près de seulement deux hommes sur cinq (43%) du milieu rural sont alphabétisée.

En 2010, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) au niveau national est de 94,4%1.

Le français est la langue officielle et le wolof étant utilisé à 85 % par la population

sénégalaise.

La population musulmane est estimée à 96%, chrétienne à 3% et animiste à 1% avec pour

principaux groupes : les Wolofs (43,3%), les Poulars (23,8%), les Sérères (14,7%), les Diolas

(3,7%), les Malinkés (3%) et les Soninkés (1,7%).

Le taux d’accroissement naturel est de 2,34%, l’indice de fécondité de 4,38 enfants par

femme, le taux de natalité de 32,78%o, le taux de mortalité de 9,42%o (Taux de mortalité

infantile de 52,94%o) et l’espérance de vie à la naissance à 59,94 ans. La population comprise

entre 0-14 ans est de 40.8% et celle comprise entre 16-54 ans est de 56,1% (EDS-MICS 2010-

2011).

1.1.1.2. Situation économique

Au plan économique, en 2010, le produit intérieur brut (PIB) s’élevait à 6,367 milliards de

CFA, soit un PIB par tête de 509.096 CFA. Pour la même année, le taux de croissance

économique s’est établi à 4,1% après 2,2% en 2009, 3,2% en 2008 et 4,9% en 2007. L’indice

de Développement Humain (IDH, Rapport PNUD), de 0,464, place le Sénégal au 166ème

rang sur 182 pays. Le taux d’inflation en 2010 est de 1,2%. Le Sénégal est très pauvre en

ressources naturelles. Ses principales recettes proviennent de la pêche et du tourisme. La crise

du secteur de l'arachide, principale culture de rente du pays, a réduit considérablement la

contribution de l'agriculture dans le PIB. La pêche qui reste un secteur clé de l'économie

familiale sénégalaise subit également les conséquences de la dégradation des ressources

halieutiques (surexploitées) et de l'augmentation récente de la facture énergétique. Le plan de

Retour vers l’agriculture (REVA) encourageant les jeunes et particulièrement les émigrés et

les victimes de la migration clandestine à développer des projets agricoles et la Grande

Offensive pour la Nourriture et l’Abondance (GOANA) entamée au cours de l’année 2008

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pour répondre à la crise alimentaire témoignent de la volonté politique de l’État de faire de

l’agriculture un levier important du développement économique et social. Le secteur tertiaire

(tourisme, télé services), l’industrie textile et l’habillement ainsi que les produits de la mer ont

connu des développements importants. En 2010, il est entré au Sénégal par le circuit des voies

formelles (banques, sociétés de transfert d’argent, poste), 594,9 milliards de francs CFA

provenant de la diaspora sénégalaise.

L’économie du Sénégal continue de faire face à diverses contraintes parmi lesquelles on peu

citer un environnement des affaires peu attractif et la dépendance de la production agricole à

la pluviométrie. Afin de lever ces obstacles, le Sénégal a mis en œuvre des stratégies de

croissance et de réduction de la pauvreté (DSRP 1 et 2) depuis 2001 avec un objectif de taux

de croissance de 7 à 8% pour réduire de moitié la pauvreté en 2015 pour atteindre les OMD.

1.1.1.3. Organisation sanitaire :

Pendant la période coloniale, le système de santé était organisé autour des Lazarets et le

contrôle des navires infectés. En 1960, les premières mesures vont aller dans le sens d’un

renforcement du système de soins. Jusqu’au milieu des années 1970, la plupart des services

de santé sont construits par le financement public et les soins sont offerts gratuitement dans

les services publics. L’essentiel des efforts pendant cette période sont consentis sur le

renforcement des infrastructures hospitalières et de la médecine curative dans les villes.

En 2010, selon le « Rapport de performances du CDSMT 2010 », le système de santé

sénégalais est composé des structures publiques suivantes: quatorze (14) régions médicales ;

vingt-deux (22) hôpitaux, dont vingt (20) fonctionnels; soixante-quatorze (74) centres de

santé; mille deux cent quarante cinq (1245) postes de santé; cent vingt neuf (129) maternités;

deux mille quatre-vingt-dix-huit (2098) cases de santé et 6 établissements publics de santé

non hospitaliers.

Outre ces structures publiques, le système de santé sénégalais comprend 555 cabinets

médicaux privés, 37 cliniques privées, 570 cabinets para médicaux privés, 23 structures

d’entreprise et 72 postes de santé privés à but non lucratif. Conformément aux

recommandations du PNDS-II en matière de couverture en personnel de santé, le Sénégal a

encore des efforts à faire pour leur atteinte comme il apparaît dans le tableau suivant.

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Tableau 1 : Indicateurs clés du Programme pour 2010.

1.1.1.4. La situation Sanitaire :

Ces deux dernières décennies sont marquées par une amélioration de la situation sanitaire

comme en atteste la tendance de la plupart des indicateurs suivis par les programmes de santé.

Les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile bien qu’encore élevés, ont connu une baisse

significative. En effet, le taux de mortalité infanto-juvénile est passé de 121‰ en 2005 à 72‰

en 2010 et celui de la mortalité infantile est passée de 61‰ en 2005 à 47‰ en 2010.

Enfin, la mortalité maternelle de 401 pour 100.000 naissances vivantes en 2005 est tombée à

392 pour 100.000 naissances vivantes en 2010.

Le PNDS-II accorde une place importante à la surveillance épidémiologique, à la santé de la

reproduction, aux IST/sida et au contrôle des maladies endémiques, notamment le paludisme.

Cette dernière endémie qui est une des premières causes de morbidité, est en train de perdre

du terrain, résultat à mettre notamment à l’actif du Programme National de Lutte contre le

Paludisme (PNLP) et des autres partenaires intervenants dans le même domaine.

Le niveau de prévalence du VIH, relativement faible au sein de la population générale âgée de

15 à 49 ans (0,7%, EDS-MICS 2010-2011) reste stable. Cependant, les résultats des enquêtes

sur les groupes à risque montrent des prévalences beaucoup plus élevées.

Pour les consultations prénatales, plus de 9 bénéficiaires sur 10 (93%) ont été consultées par

un personnel médical formé pendant la grossesse en 2010. Pour les naissances survenues au

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cours des cinq dernières années, 65% des mères (en EDS-MICS 2010-2011) ont bénéficié de

l’assistance d’un personnel médical formé à l’accouchement.

Les principales causes de morbidités restent les diarrhées, les maladies respiratoires, bien

évidemment le paludisme et la malnutrition.

La tuberculose pulmonaire reste aussi préoccupante, l’hypertension artérielle et les diabètes

sucrés augmentent progressivement.

1.1.1.5. L’offre de soins hospitaliers sur Dakar

L’organisation de l’offre de soins hospitalière sénégalais est centrée sur la carte sanitaire.

Cette carte a pour objet de prévoir et de susciter les évolutions nécessaires de l'offre de soins

en vue de satisfaire de manière optimale la demande de santé. Elle détermine également, de

façon globale, sans distinguer le secteur public et le secteur privé, les structures et les

équipements nécessaires à la prise en charge des soins hospitaliers, ainsi que leur localisation.

La carte sanitaire est établie sur la base d'une mesure des besoins de la population et de leur

variation, compte tenu des données démographiques et épidémiologiques et des progrès des

techniques médicales, après une analyse quantitative et qualitative de l'offre de soins

existante. La carte sanitaire doit être actualisée au moins tous les cinq ans. La carte

hospitalière, qui est une composante de la carte sanitaire, définit de façon précise: le type

d'hôpital retenu par localité ; la nature des services ; le nombre de lits par établissement et leur

répartition par catégorie; la composition du plateau technique, notamment les gros

équipements; l'inventaire des postes destinés aux professionnels de santé (médecins,

infirmiers, sages-femmes).

La politique de santé trouve son fondement dans la Constitution Sénégalaise qui dispose en

son article 17 que «…L’Etat et les Collectivités publiques ont le devoir de veiller à la santé

physique et morale de la famille et, en particulier, des personnes handicapées et des personnes

âgées. L’Etat garantit aux familles en général et à celles vivant en milieu rural en particulier

l’accès aux services de santé et au bien être… ». L’organisation administrative de la région de

Dakar a connu des mutations de plusieurs ordres depuis l’époque coloniale. Mais, depuis

2002, par décret n° 2002 – 166 du 21 Février 2002 fixant le ressort territorial et le chef-lieu

des régions et départements, la région de Dakar est organisée administrativement en quatre (4)

départements : Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Parmi les quatre départements que

compte la région, celui de Dakar, avec 39,9% de la population régionale, est le plus peuplé,

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suivi de très près par le département de Pikine (35,5%). Quant aux départements de

Guédiawaye (12,0%) et de Rufisque (12,6%), ils sont de loin les moins peuplés de la région.

La région de Dakar est marquée par son cachet éminemment urbain. Cette population urbaine,

estimée à 2 413 215 habitants en 2008.

Tableau 2 : Répartition des hôpitaux publics et privés à Dakar

Hôpitaux publics Cliniques privés

Hôpital Principal de Dakar Clinique du CAP

Hôpital Général Grand Yoff Clinique Niang

Hôpital Aristide Le Dantec Clinique de la Madeleine

Centre Hospitalier de Fann Clinique Casahous

Hôpital Pédiatrique Albert Royer Clinique Pasteur

Hôpital Abass Ndao Clinique des Mamelles

Hôpital de Pikine Clinique Internationale

Hôpital Psychiatrique de Thiaroye

Hôpital militaire de Ouakam

Avec un taux de croissance de 3,8%, elle concentre neuf établissements hospitaliers sur les

vingt(20) que compte le Sénégal. Cette région est d'autant plus attractive qu'elle garantit

l'offre de soins en terme d'infrastructure, d'équipement et de praticiens hospitaliers (80% des

spécialistes sont rencontrés à Dakar).La densité médicale et l’offre de soins, d’équipements et

de praticiens hospitaliers ne sont pas donc un réel problème dans la région de Dakar.

Il n’est pas superflu de rappeler qu’un peu plus du tiers des hôpitaux se trouve concentré à

Dakar parmi lesquels ceux de niveau trois(3) qui sont les plus aptes à prendre en charge

certaines pathologies. Cette distribution entraine un accès inégal aux soins selon la zone de

résidence. Par rapport aux équipements, il a été noté une amélioration du plateau technique et

des conditions d évacuation des malades; de gros effort ont également été faits en direction

des hôpitaux avec l’installation de scanners, de service d’imagerie médicale, service

d’hémodialyse.

Ceci nous amène donc à parler de l’analyse de l’environnement interne de l’Hôpital Principal

de Dakar

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1.1.2. ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT INTERNE DE L’HOPITAL PRINCIPAL DE DAKAR

Ce paragraphe sera focalisé sur :

l’historique

le statut;

les missions;

les ressources;

les objectifs d’activités fixés à l’HPD ;

les forces;

les services

Pour mieux illustrer cette formation sanitaire, les annexes 12, 13 et 14 nous présentent la

porte d’entrée de l’HPD, la carte générale du Sénégal et la carte de Dakar.

1.1.2.1. Historique

L’histoire de l’Hôpital Principal de Dakar débute en 1880. La terrible épidémie de fièvre

jaune de 1878 qui décime 22 des 26 médecins et pharmaciens militaires français de l’Hôpital

de Gorée, décide les autorités à transférer sur Dakar, les structures d’accueil hospitalières.

Le nouvel hôpital est édifié sur le plateau de la presqu’île, en bordure de l’Anse Bernard, dans

une zone de relative salubrité. Ce site élevé, dégagé loin des lieux marécageux, face à l’île de

Gorée, se montre particulièrement propice à l’édification d’une structure hospitalière. La

réalisation s’effectue dans le plus pur style colonial avec des bâtiments comportant un seul

étage, réunis entre eux par des galeries à arcades qui abritent les chambres du rayonnement

solaire et permettent une ventilation naturelle par les alizés. Répartis sur huit hectares, les

services cliniques et médico-techniques s’ouvrent à l’intérieur sur un parc qui apporte aux

malades un espace vert de calme et de sérénité.

L’évolution de l’hôpital est jalonnée par les grands évènements de l’histoire de ce vingtième

siècle et les grandes pathologies qui se sont succédées : fièvre jaune, choléra, peste, lèpre,

paludisme, tuberculose et maintenant sida.

Trois statuts ont marqué cette longue période :

Hôpital militaire colonial dans un premier temps, ce n’est qu’en 1971 qu’il a été placé sous la

double tutelle des Forces Armées Sénégalaises et de la République Française. Enfin plus

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récemment la convention Franco-sénégalaise de Coopération signée le 24 décembre 1999

transférait toutes les responsabilités au Sénégal, la France continuant une aide technique que

ce soit au niveau de la direction, des spécialités médicales ou pharmaceutiques et des

domaines administratifs.

L’Hôpital Principal de Dakar entre dans le troisième millénaire en pleine et totale autonomie

avec toutes les responsabilités qui s’y attachent. La qualité des liens tissés au sein de la

communauté franco-sénégalaise depuis plus de cent ans, doit permettre malgré les contraintes

et difficultés que l’Hôpital Principal va devoir rencontrer pendant cette phase de transition, de

poursuivre cette exceptionnelle coopération médicale.

1.1.2.2. Le Statut de l’Hôpital Principal de Dakar

Trois textes officiels régissent le statut et le fonctionnement de l’Hôpital Principal de Dakar :

la Convention Internationale Franco-sénégalaise du 24 décembre 1999 qui définit les

modalités de transfert des responsabilités et les engagements des deux parties ;

la Loi 2000-1 du 10 janvier 2000 portant création d’un Etablissement Public de Santé

à Caractère Spécial dénommé « Hôpital Principal de Dakar » qui définit les missions,

le régime financier, les organes d’administration, de tutelle et de contrôle ;

le Décret 2000-89 du 7 février 2000 portant organisation et fonctionnement de

l’Etablissement Public de Santé à Caractère Spécial dénommé « Hôpital Principal de

Dakar » qui définit les règles de fonctionnement de l’Hôpital Principal de Dakar.

Au même titre que tous les autres établissements hospitaliers publics, l’Hôpital Principal de

Dakar doit répondre aux obligations de la Loi portant Réforme Hospitalière N° 98.88 du 12

février 1998.

Pour mieux illustrer la structure sanitaire, les annexes 18,19et 20 nous présentent

respectivement la porte d’entrée de l’HPD, la Carte générale du Sénégal et la Carte de Dakar.

1.1.2.3. Les missions de l’Hôpital Principal :

Elles sont de deux ordres :

• les missions de services publics au titre d’Etablissement Public de Santé intégré dans

la carte sanitaire du Sénégal ;

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13 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

• les missions spécifiques au titre d’Etablissement de Référence pour les Forces

Armées.

Les missions de service public :

L’Hôpital Principal de Dakar, classé comme Etablissement Public de Santé de troisième

niveau, garantit à tout citoyen un accès équitable aux soins. Il se doit de disposer des services

cliniques et des plateaux médico-techniques de niveau trois soit :

un service des urgences médicochirurgicales ;

une capacité d’hospitalisation :

en médecine et spécialités médicales (M) ;

en chirurgie et spécialités chirurgicales (C) ;

en gynécologie obstétrique (0) ;

en pédiatrie (P) ;

en un service d’imagerie médicale ;

des laboratoires de biologie ;

une banque de sang ;

une pharmacie hospitalière.

Chaque service répond au cahier des charges défini dans le texte de loi relatif à la carte

sanitaire.

Les missions spécifiques relevant de sa tutelle propre

Dans le cadre du transfert des responsabilités aux nationaux, de nouvelles modalités de

coopération devront être mises en place afin de renforcer le partenariat entre le Sénégal et la

France de manière à permettre à l’Hôpital Principal de :

confirmer sa vocation d’expertise en médecine tropicale ;

constituer une plate-forme d’accueil humanitaire et de formation aux urgences ;

devenir un pôle permanent en Afrique de l’Ouest pour la prise en charge des situations

d’exception civiles et militaires.

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1.1.2.4. Les ressources de l’HPD

Les ressources humaines

Les ressources humaines constituent un facteur déterminant de succès et l’HPD compte au

total 1045 employés toutes catégories et spécialités confondues dont 09 professeurs agrégés

et 43 spécialistes. Celles-ci seront détaillées dans les deux tableaux ci-dessous:

Tableau 3 : Répartition du personnel par spécialité à l’HPD

Médical Personnel Médical 86

Paramédical Personnel Paramédical 626

Administratif-logistique Personnel Administratif-

Logistique

334

TOTAL 1045

Tableau 4 : Répartition du personnel par catégorie à l’HPD

Catégories Rubriques TOTAL

Civil CDI(Permanents) 803

CDD(Contractuels) 44

Militaire 198

TOTAL 1045

Les ressources financières :

Données de 2007 à 2011(source : Contrôle de gestion)

Sur un budget estimé en 2011 à environ 10 milliards de FCFA, les recettes issues de l’activité

et les subventions reçues de l’Etat en 2011 s’élèvent à 7.817 milliards de FCFA (dont 5.681

milliards de FCFA pour le compte des prestations de services) contre 9.419 milliards en 2010.

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Tableau 5 : Evolution des droits constatés et des recettes au cours des cinq dernières

années (en francs CFA)

Libellé 2007 2008 2009 2010 2011

Etat 3 971 250 288 4 405 458 507 4 589 4 026 748 930 4 283 812 249

Autre sources 4 727 382 960 4 480 716 812 4 360 530 953 4 551 133 329 3 861 398 049

Total 8 698 633 248 8 886 175 319 8 715 007 542 8 577 882 259 8 145 210 298

A travers ce tableau 5, nous pouvons alors dire que les droits constatés ont globalement baissé

entre 2008 et 2011, avec une progression positive de 2,16% entre 2007 et 2008, -1,93 entre

2008 et 2009 puis -5,7% entre 2010 et 2011.

Tableau 6 : Récapitulatif des charges engagées de fonctionnement et d’investissement

sur les cinq dernières années (en francs CFA)

Fonctionnement Désignation 2007 2008 2009 2010 2011 Personnel 4 840 789 180 4 955 429 832 5085 948 517 5 032 876 433 5 124 167 331 Autres charges 4 004 395 671 4 236 558 992 3 785 110 600 3 982 010 272 3 909 040 232 Total fonctionnement

8 845 184 851 9 191 988 824 8 871 059 117 9 014 886 705 9 033 207 563

Investissement Total investissement

646 961 304 1 375 674 950 885 525 643 881 599 242 845 136 748

Total fonctionnement + investissement

9 492 146 155 10 567 663774 9 756 584 760 9 896 485 947 9 878 344 311

Ce tableau 6 nous montre que les charges d’exploitation connaissent une évolution en dents

de scie de 2007 à 2010, pour ensuite se stabiliser en 2011.

Les charges du personnel occupent toujours la place la plus importante de ces dépenses (57%

en moyenne) ; elles ont connu une hausse de 2007 à 2009, ensuite elles subissent une

diminution de 1% entre 2009 et 2010 pour enfin enregistrer un accroissement de 2% entre

2010 et 2011.

Signalons aussi que grâce à une politique d’amélioration du plateau technique de l’hôpital, la

part des dépenses réalisées pour le matériel d’exploitation de l’hôpital est passée de

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33 485 069FCFA en 2010 à 78 999 920FCFA en 2011, soit une augmentation de 236% et les

produits d’entretien ont consommé 5% de ce montant.

Données d’activités médicales

Au cours de l’année 2011, l’HPD a réalisé cent vingt-un mille cent quarante trois (121 143)

consultations et prêt de cent douze mille deux cents soixante dix sept (112 277) journées

d’hospitalisation avec un taux moyen d’occupation des lits de 87,6%.

Mais l’Hôpital Principal de Dakar, c’est aussi par an (données 2011) :

21 740 passages aux urgences ;

2 778 accouchements ;

4 947 consultations en psychiatrie ;

466 534 examens radiologiques conventionnels ;

4 059 personnes ayant réalisées un scanner (Avril à Déc.11) et 2 613 IRM ;

13 951 explorations fonctionnelles (digestives, neurologiques, cardiovasculaires et

pneumo Allergologiques) ;

380 869 actes chirurgicaux ;

85 149 cas de prélèvements externe pour les examens de laboratoire.

Doté d’équipements modernes, le plateau technique de l’HPD permet de répondre à toutes les

demandes d’examens : un appareil d’IRM, un scanner, une salle de coronarographie, une

unité centrale de stérilisation, une fédération des laboratoires, quatre unités d’exploration

fonctionnelle, etc. De plus, il est capable d'assurer l'accueil des urgences médico-

chirurgicales. L’HPD est devenu un hôpital de référence au Sénégal ainsi qu’en Afrique de

l’ouest.

1.1.2.5. Les Objectifs d’activités fixés à l’HPD :

Les recettes générées par les activités médicales représentent la principale source du

financement de l’hôpital. Deux aspects sont à envisager :

Les objectifs quantitatifs :

Ils ont une traduction économique. Ce sont :

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les activités de consultation

les activités ou journées d’hospitalisation

les activités médico-techniques :

o internes pour les hospitalisés (nombre de K opératoires, K anesthésie réa.)

o externes pour les consultants (nombre d’examens spécialisés radiologiques,

écho cardiographiques, d’endoscopies digestives, etc.).

Ces prestations médicales doivent permettre d’assurer 80 % de fonctionnement de l’hôpital ;

20% sont à la charge de l’Etat (subvention de fonctionnement pour les obligations régaliennes

et l’aide à la charge salariale). Le suivi de l’évolution de ces objectifs est réalisé à partir

d’indicateurs traditionnels.

Les objectifs qualitatifs :

Le développement des indicateurs qualitatifs des activités médicales est une priorité.

L’Hôpital Principal comme tous les hôpitaux de troisième niveau a pour vocation de ne

prendre en charge que des malades dont l’état nécessite une hospitalisation en milieu

hospitalier spécialisé. Il est nécessaire de disposer de critères pour évaluer l’adéquation entre

les ressources consommées et les pathologies traitées dans l’hôpital. Le succès de cet objectif

repose sur la création d’un Département d’Information Hospitalière dont les missions sont les

suivantes :

Analyser et évaluer l’activité médicale de l’établissement avec :

Une évaluation des actes techniques :

avec identification des actes selon le Catalogue des Actes Médicaux (CD AM)

avec dénombrement des actes à usage diagnostique et thérapeutique au profit des

malades externes et des patients hospitalisés pour le cumul des lettres-clés de la

Nomenclature Générale des Actes Professionnelles (N.G.A.P).

Une évaluation des diagnostics :

que ce soit comme diagnostic principal (DP) que diagnostic associé (DA) d’après la

Classification Internationale des Maladies 10ème révision (CIM 10) ;

regroupement des diagnostics selon les 25 catégories majeures de diagnostics (CMD) ;

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regroupement des diagnostics selon les terrains et les actes médicaux pratiqués, c’est-

à-dire en tenant compte des complications et morbidités associées (CMA).

Produire des indicateurs médico-économiques

Un indicateur médico-économique est un indicateur qui intègre les données médicales (type

groupe homogène de malades) et les données économiques (financières -comptables). Cet

indicateur doit pouvoir exprimer la consommation de ressources que l’établissement met en

place pour la prise en charge de ses malades.

Il nécessite la mise en place d’une comptabilité analytique au niveau le plus fin, niveau

identique à celui de l’analyse purement médicale, l’unité fonctionnelle.

Le rôle de ce niveau type d’indicateur est de mettre en place une gestion médicalisée (par

opposition à la gestion purement comptable) qui permet d’avoir une vue synthétique sur la

mobilisation des ressources de l’hôpital par rapport aux types de malades pris en charge. Ainsi

l’hôpital est entré dans une ère nouvelle où les indicateurs comptables sont enfin pondérés par

des considérations médicales techniques.

Les objectifs qualité

Ils ont pour objet :

D’étudier des indicateurs de qualité des soins

La construction de ces indicateurs est difficile et nécessite des réunions de consensus entre

spécialistes pour déterminer des références médicales opposables. L’objectif du projet

d’établissement de l’Hôpital Principal de Dakar porte sur deux domaines :

la mortalité hospitalière

les infections nosocomiales

De promouvoir la cohérence des soins

Par la mise en place d’un dossier médical minimum commun. Document papier dans un

premier temps, identique pour tous les services et regroupant dans un même dossier, la partie

administrative, la partie médicale et le dossier de soins infirmiers. L’objectif est

d’homogénéiser la prise en charge médicale pour éviter les dysfonctionnements (répétition

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des actes - incompatibilité etc.) et au final améliorer la qualité de la prise en charge des

patients.

La version informatisée, objet de toutes les demandes des praticiens, est en étude.

De clarifier la pratique médicale

En appliquant les références médicales issues des conférences internationales de consensus :

dans le domaine des pathologies

dans le respect des vigilances sanitaires.

Les objectifs complémentaires :

Trois objectifs spécifiques sont inscrits dans le projet d’établissement de l’hôpital à savoir ::

la mise en place d’un plan annuel de formation conciliant les besoins de

l’établissement (qualification polyvalence) et les aspirations des agents (projets

personnels). Cet objectif est venu compléter le système de gestion prévisionnelle

des ressources humaines ;

la prise en charge d’afflux massif de blessés ou malades contaminés dans le cadre

de catastrophes naturelles ou situation d’exception (plan rouge –plan blanc) ;

l’élaboration en concertation avec les syndicats d’un plan social

d’accompagnement.

1.1.2.6. Les Forces de l’Hôpital Principal de Dakar :

Une structure de référence de grande notoriété dans tout le pays et la sous région

avec une vocation de formation et d’expertise dans la médecine tropicale.

La coopération Franco-sénégalaise, source inépuisable de richesse mutuelle pour

l’ensemble des malades et les praticiens des deux pays.

Une véritable culture d’entreprise avec une rigueur dans la qualité du travail et la

recherche permanente de l’excellence.

La continuité des soins 24h/24 et 365 jours par an dans le domaine

médicochirurgical et de réanimation.

Une diversité des services cliniques qui répond aux attentes de la clientèle.

Une discipline et le sérieux d’une organisation militaire qui assurent la fiabilité des

soins dispensés.

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20 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Un Centre hospitalo-universitaire avec la présence d’un corps professoral étoffé

qui apporte une compétence et un dynamisme dans la qualité des soins

Un contrôle de gestion dynamique et des tableaux de bords élaborés par service

avec des indicateurs médico-économiques régulièrement suivi.

Une équipe qualité permanemment active et la présence d’un Comité de lutte

contre les infections nosocomiales (C.L.I.N), d’une commission d’hygiène

hospitalière (C.H .H), d’un réseau de correspondants en hygiène hospitalière, d’un

comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail (C.H.S.C.T) et d’une

cellule de formation et d’information.

Organigramme :

Sous la double tutelle des ministères de la défense et de la santé, l’HPD et dirigé par un

médecin-chef assisté par un médecin –chef adjoint. L’annexe 15 présente l’organigramme

complet de l’HPD.

1.1.2.7. Les services :

L’HPD a une capacité d’accueil de trois cents cinquante-un lits fonctionnels (351) et se

compose de services hospitaliers dans les disciplines chirurgicales et d’investigations et de

soins.

Disciplines médicales :

Médecine interne

Médecine du personnel

Cardiologie

Hépato-gastro-entérologie

Maladies infectieuses

Pneumologie

Pédiatrie

Psychiatrie

Disciplines chirurgicales :

Orthopédie

Viscérale

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21 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Urologie

Gynécologie

Ophtalmologie

ORL

Stomatologie

Neurochirurgie

Maternité

Kinésithérapie

Disciplines médico-techniques :

Accueil des urgences

Réanimation médicale

Réanimation chirurgicale

Hémodialyse

Anesthésie

Fédération des laboratoires (Bactériologie, hématologie, biochimie)

Anatomopathologie

Pharmacie hospitalière

Imagerie médicale (IRM, radiologie conventionnelle et numérique

Scanner et échographie)

Hygiène, qualité et prévention

1.2. IDENTIFICATION DES PROBLEMES ET PRIORISATION (CHOIX DU PROBLEME) :

Elle a été guidée par l’observation directe, les entretiens, l’exploitation du projet

d’établissement et le vécu quotidien. Les méthodes utilisées sont les suivantes : Nous avons

mené plusieurs communications avec le médecin-chef de l’Hôpital Principal de Dakar dans le

cadre de la formation en gestion hospitalière et aussi afin d’avoir une idée globale de la

structure. Nous sommes entretenus avec le directeur des soins et démarche Qualité,

responsable de la division Hygiène et Sécurité, nous avons interviewé quelques responsables

des services des soins ainsi que le contrôleur de gestion.

Ces entretiens avaient pour but de mieux nous familiariser avec le cadre de l’étude.

Il a été axé essentiellement sur :

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le mode de gestion actuel des DBM ;

le circuit d’élimination ;

les actions entreprises pour l’amélioration de l’Hygiène hospitalière, la qualité des

soins de façons plus globale ;

les difficultés rencontrées ;

l’étude des rapports d’activité produits au niveau de la division Hygiène, Qualité et

Sécurité ;

l’étude du projet d’établissement notamment le projet médical et le projet qualité.

Grâce à ces méthodes, nous avons individualisé trois problèmes en rapport avec la qualité

des soins et d’hygiène hospitalière:

Sur le plan de l’hygiène hospitalière :

1. La mauvaise gestion des DBM solides à l’hôpital.

Sur l’évaluation des bonnes pratiques professionnelles :

2. Les mauvaises pratiques dans la pose des cathéters au service d’accueil et des

urgences.

3. Les problèmes dans la pratique de la transfusion sanguine au sein de l’hôpital.

Ces différents problèmes ont été discutés avec le médecin-chef, les responsables du Comité de

Lutte Contre les Infections Nosocomiales (CLIN), des soins et de la cellule d’hygiène de la

structure.

Et pour validation, les critères suivants ont été adoptés :

Importance du problème c'est-à-dire un problème qui nuit à l’atteinte des objectifs des

divisions qualité et hygiène.

Pondération : très important = 5 important = 3 peu important = 1

Fréquence du problème c'est-à-dire sa récurrence.

Pondération ; très fréquent = 5 fréquent= 3 peu fréquent = 1

Volonté de changement ; les agents désirent le résoudre le

Pondération ; oui = 5 intermédiaire = 3 non = 1

Disponibilité des ressources

Pondération ; oui = 5 intermédiaire = 3 non = 1

Les réponses ont été données pour chaque problème identifié et selon les critères de

pondérations.

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Suite à cette pondération, un problème devait être retenu comme sujet de notre étude.

Tableau 7 : Hiérarchisation des problèmes selon les critères retenus à l’HPD

PROBLEME CRITERES

SCORE Importance du problème

Fréquence du problème

Volonté de changement

Disponibilité des ressources

Mauvaise gestion des DBM solides 5 5 5 3 18

Les mauvaises pratiques dans la pose des cathéters au service d’accueil et des urgences

5 1 5 3 14

Les problèmes dans la pratique de la transfusion sanguine au sein de l’hôpital.

5 1 3 3 11

Et à la fin du processus d’hiérarchisation, le problème de la gestion des déchets biomédicaux

solides qui a enregistré le score le plus élevé a donc été retenu comme sujet de notre travail.

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CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE

Ce chapitre traitera successivement de la problématique, de la revue de la littérature et des

objectifs de l’étude.

2.1. PROBLEMATIQUE

Ce paragraphe sera axé essentiellement sur la formulation, la justification, la pertinence et

l’ampleur du problème.

2.1.1. FORMULATION DU PROBLEME

La plupart des pays en en Afrique sub-saharienne éprouvent des difficultés énormes en

matière de gestion des services de santé ; leur mode de gestion a conduit dans certains cas à

des dérives qui ont eu pour conséquences le dysfonctionnement de l’hôpital.

C’est pourquoi, il est apparu nécessaire aux autorités sanitaires d’engager une réforme de ce

secteur afin de répondre aux exigences d’une politique orientée vers la santé pour tous et aux

exigences d’une société moderne qui demande une médecine de plus en plus efficace.

Cette réforme hospitalière a privilégié la participation des collectivités dans la prise en charge

de ces soins.

Ainsi, avec cette participation des collectivités et de l’Etat, les hôpitaux peuvent équilibrer

dans une certaine mesure leur budget.

La réforme hospitalière s’est alors fixée comme objectifs :

Revitaliser le service public hospitalier en redéfinissant ses missions et en précisant les

droits des malades.

Améliorer la performance des hôpitaux sur le plan de la gestion et de la qualité des

soins

Il faut enfin signaler que cette réforme hospitalière a suscité une meilleure prise en compte

des risques et dangers que représentent les déchets biomédicaux au niveau des hôpitaux.

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25 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Ainsi, les hôpitaux sont devenus de nos jours une véritable entreprise ou l’organisation des

soins interfère avec plusieurs autres activités générant ainsi des quantités importantes de

déchets de tous ordres.

La gestion des déchets des soins constitue un problème de santé publique au vu de l’ampleur

et de la gravité des risques générés par ces déchets pour l’homme et pour l’environnement.

L’OMS estime à quelque 12 milliards par an le nombre d’injections administrées dans le

monde entier. Toutes les seringues et aiguilles ne sont pas évacuées de manière appropriée, ce

qui constitue un risque considérable de blessures et d’infections offrant également des

occasions de réutilisation.

Elle estime également que, 8-16 millions de cas d’infections par le virus de l’hépatite B, 2,3 à

4,7 millions de cas d’infections par celui de l’hépatite C et 80 000 à 160 00 cas d’infection par

le VIH sont provoqués chaque année par la réutilisation de seringues contaminées.

D’après des études épidémiologiques (Journée d’Actualisation au VIH d’Avril 2005 sur les

risques d’AES), une piqure accidentelle avec une aiguille utilisée par un patient infecté

entraine un risque d’infection par le HBV, le HCV et le VIH respectivement de 22 à 31%, 5 à

10% et 0,3%.

En 1999, l’OMS a estimé que la proportion d’établissements de santé qui n’éliminaient pas

correctement leurs déchets était de 18 à 64% dans le monde entier avec une forte proportion

pour les pays en voie de développement.

Or, la gestion des déchets biomédicaux constitue un élément important dans la lutte contre les

infections nosocomiales et la protection de l’environnement.

C’est dire que l’incidence et la gravité des infections à partir d’une mauvaise gestion des

déchets biomédicaux ont augmenté ces dernières années du fait de l’accroissement des

processus invasifs diagnostiques et thérapeutiques, de la gravité des pathologies motivant une

hospitalisation et de l’insuffisance de l’intérêt accordé à l’hygiène hospitalière.

Le problème est d’autant plus récurrent avec l‘avènement des bactéries multi résistantes

(BMR) du fait de la prescription inadaptée des antibiotiques ces dernières années. De

nouvelles espèces apparaissent, ce qui rend difficile et couteux la prise en charge de ces

infections.

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26 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Face à cette situation de recrudescence de bactéries multi-résistantes, des dispositions doivent

donc être prises par les autorités hospitalières pour réduire d’avantage les infections

nosocomiales en créant des organismes dans les hôpitaux chargés de veiller à la bonne gestion

des déchets biomédicaux.

C’est pourquoi, le ministère de la Santé et de la prévention médicale de l’époque par arrêté n°

005471/MS/CAB/DES du 26 juin 2004, créa un programme national de lutte contre les

infections nosocomiales (PRONALIN) dans les établissements publics et privés de santé

participant au service public hospitalier. Ce dernier vise à améliorer les comportements et le

savoir faire. Il cible deux types d’interventions, notamment la mise en place d’équipements et

la formation des techniciens et utilisateurs dans le cadre de la lutte contre les infections

nosocomiales en particulier, et de manière générale de l'amélioration de l'hygiène et de la

sécurité en milieu hospitalier.

Dans la même période, un CONALIN présidé par le directeur des établissements de santé fut

également créé et des CLIN institués dans les formations hospitalières participant à

l’exécution du service public.

Dans les pays en voie de développement, un danger supplémentaire tient à la fouille des

décharges et au tri manuel des déchets récupérés à la sortie des structures sanitaires. Tous

ceux qui s’adonnent à ce genre d’activités sont exposés à un risque immédiat de blessures

provoquées par les aiguilles et les matériels toxiques ou infectieux. Par ailleurs, le traitement

inapproprié et l’élimination dans des zones non contrôlées des DAS, peuvent être à l’origine

de risques indirects pour la santé du fait du rejet de polluants toxiques dans l’environnement.

Ainsi, l’enfouissement pose un risque potentiel de contamination de l’eau de boisson. Une

incinération inadéquate ou celle de matériaux qui ne se prêtent pas à cette forme d’élimination

peut entrainer l’émission de polluants dans l’atmosphère (dioxines, furanes).

Pour toutes ces raisons, la gestion des déchets biomédicaux est une des exigences de la qualité

des soins fournis aux malades. Lorsqu’elle est bien menée, elle permet la protection non

seulement du personnel soignant et des usagers, mais aussi de l’environnement et un gain

économique en rentabilisant les ressources à cet effet (Source: Doucouré Djibril, Novembre

2001).

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27 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

A l’hôpital principal de Dakar, comparé aux autres formations sanitaires du pays, le problème

de gestion des déchets biomédicaux solides ne se pose pas avec la même acuité. Cependant,

malgré les moyens dont dispose l’hôpital, il existe toujours des insuffisances dues au

comportement de certains agents impliqués dans la gestion des déchets en général et solides

en particulier.

Ainsi, durant notre bref séjour, nous avons pu constater:

Des insuffisances au niveau du tri de ces déchets biomédicaux solides.

L’insuffisance dans l’évacuation systématique des déchets solides dans la plupart des

unités de soins visitées.

La manipulation des DBM par le personnel de nettoiement pas suffisamment initié aux

règles d’hygiène hospitalière.

La méconnaissance de la quantité des déchets produits par le personnel à cause de

l’absence de pesage systématique dans les services de production.

L’insuffisance des conteneurs en plastique de couleur rouge à pré-positionner dans les

poubelles.

Face à ce constat, nous nous posons les questions suivantes :

Le personnel a-t-il reçu la formation requise pour la gestion des déchets à risques ?

Le personnel de soins appréhende-t-il l’étroite relation entre les DBM et les infections

nosocomiales ?

Existe-t-il un plan de suivi pour renforcer les acquis, un plan de formation et de

sensibilisation pour corriger les manquements ?

Existe-t-il une stratégie interne à l’hôpital pour la prise en charge correcte des DBM

solides ?

Les réponses à ces questions s’inscrivent dans une dynamique d’amélioration de la qualité des

soins, des services et de la protection des populations et l’environnement.

2.1.2. JUSTIFICATION ET PERTINENCE DU PROBLEME

Depuis quelques années, les déchets biomédicaux produits à l’Hôpital Principal de Dakar sont

relativement bien cernés grâce à l’infrastructure et les moyens dont il dispose.

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28 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Cependant, il existe des dysfonctionnements constatés au niveau de la gestion des DBM

solides au sein de l’hôpital. Les DBM solides sont en partie mélangés aux ordures

ménagères et suivent la même filière malgré les risques sanitaires et environnementaux qui

peuvent en découler.

Une autre partie passe par l’incinération qui garantit réellement les normes de sécurité, mais

génère des couts énormes de fonctionnement à cause du volume important des DBM solides

causé par un mauvais tri.

La gestion des DBM solides ne répond pas à une planification rigoureuse, ce qui fait que

toutes les solutions utilisées ne sont que temporaires. Les dysfonctionnements se situent à

tous les niveaux depuis la collecte en passant par le tri jusqu’à l’élimination.

Ce qui est difficile à concevoir dans la mesure où l’HPD a son projet d’établissement validé

et dans ce projet figure en bonne place la prise en charge des DBM.

Le soubassement de tout projet d’établissement est la qualité des soins et des services. Aussi,

la prévention des infections nosocomiales est complexe car la plupart relève de plusieurs

facteurs. S’il n’est pas possible de maitriser tous les facteurs à la situation médicale des

patients, la qualité des soins et la sécurité de l’environnement hospitalier doivent faire l’objet

d’une vigilance renforcée et d’actions de prévention.

La réduction de la part « évitable » des IN est un élément fondamental de la sécurité des soins.

Certaines mesures simples ont montré leur efficacité comme le lavage des mains et la gestion

des DBM.

Pour contribuer à l’amélioration de la gestion des DBM solides par conséquent à la prévention

des IN et risques environnementaux, la présente étude devra aboutir à :

Une sensibilisation et une conscientisation du personnel sur l’importance que revêt

une telle gestion pour le changement de comportement.

Une connaissance des risques pour améliorer la gestion des DBM solides.

Une connaissance des facteurs d’une mauvaise gestion.

Une proposition des solutions pour une meilleure amélioration des DBM solides au

niveau de l’hôpital.

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2.1.3. AMPLEUR DU PROBLEME

Dans la plupart des pays en voie de développement, la gestion des déchets, fait partie des

problèmes les plus récurrents auxquels sont confrontées les autorités sanitaires.

De Dakar à Yaoundé, les personnels de santé se sont mobilisés pour réduire leurs risques de

contamination grâce aux bonnes pratiques de préventions des risques d’AES et de meilleure

gestion des DBM. C’est pourquoi un premier colloque francophone sur les accidents

d'exposition au sang (AES) et la protection du personnel de santé en Afrique” s’est tenu à

Cotonou, le 23 février 2008. L’objectif principal de ce Colloque était de prendre le pouls de la

situation française sur la gestion des risques liés aux AES et la bonne gestion des DBM.

La rencontre a été organisée par le Geres, le Groupe d'étude sur le risque d'exposition des

soignants et devait tracer des pistes, africaines, pour leur éviter coupures et piqûres

accidentelles. Car pour le soignant, il existe autant de risques de piqûres, de coupures, ou de

projections de sang accidentelles et autant de possibilités d'être contaminé par le VIH, le

VHB, le VHC.

A la question fondamentale: Comment s'en protéger, en prenant la parole, Marie-Jeanne

Kossmann, cadre infirmier hygiéniste venue de l'hôpital Saint-Antoine à Paris et participante

à ce colloque, en partageant les bonnes pratiques de prévention d’accidents d’exposition au

sang devant être utilisées désormais en Afrique déclarait: « En France, nous avons eu des

années de tâtonnements avant de hiérarchiser les mesures de prévention. Cette expérience

peut vous être utile. Il ne s'agit pas d'aller voir l'arbre de Noël des laboratoires : la réponse

n'est pas que matérielle. A vous de savoir quels sont les gestes à risques, pour définir ensuite

la prévention que vous voulez mener. »

L'enjeu est de taille. Les participants ont pu partager de nouvelles études sur les AES en

Afrique. Par exemple, au centre hospitalier national de Touba au Sénégal, 40% des 145

soignants interrogés annoncent avoir déjà été exposés au sang dans leur travail. A Cotonou, à

l'hôpital H. K. Maga, la prévalence était identique, dans un groupe de 325 agents de santé en

2003. Et en 2006 comme en 2007, l'incidence était de 33% pour des techniciens de laboratoire

de divers pays africains… « Il y a peu d'études sur les AES en Afrique, résume le Gabonais

Brice Angwe Eboue, mais elles montrent une incidence très supérieure à celle des pays du

Nord »…

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Or les patients soignés en Afrique sont particulièrement nombreux à souffrir du sida ou d'une

hépatite. Selon l'OMS, le VHC touche près de 5,3% de la population dans la région en

Afrique subsaharienne. Quant au VIH, d'après l'Onusida, il concerne 5% des adultes de 15 à

49 ans en Afrique subsaharienne. Dans l'enceinte des hôpitaux, la prévalence peut donc être

aujourd'hui majeure – elle serait de 30 à 80% en Côte-d'Ivoire…

Toutefois, la mise en place d'une prévention des AES implique des efforts tous azimuts :

vacciner les personnels contre l'hépatite B, gérer les déchets médicaux à risques, assurer une

prophylaxie en cas d'exposition, etc.

Or les hôpitaux africains partent parfois de très loin. Le Pr Idrissou Abdoulaye, nouveau

directeur du Centre national hospitalier universitaire de Cotonou, se souvenait encore à ce

colloque de sa prise de fonction : « En parcourant les services, j'ai pu voir traîner des poches

de sang remplies, ou des compresses usagées que des enfants se mettaient à la bouche… » La

protection des soignants, comme des patients, nécessite déjà de revoir de près l'hygiène et

l'organisation du travail dans bien des établissements.

Certaines mentalités peuvent aussi démobiliser. L'infirmier-major nigérien Bob Seybou Mali

raille ainsi un penchant local au fatalisme : « Si je suis piqué, c'est Dieu qui l'a voulu… » Le

recours aux traitements post-exposition peut aussi être honteux, face aux collègues, comme en

famille. Bizarrement, dans un CTA de Cotonou, les antirétroviraux prescrits à 35 soignants

accidentés n'ont été suivis un mois complet que dans un cas sur quatre.

A l’issue du Colloque, pour éviter désormais les AES, les responsables hospitaliers du Sud

francophone ont reçu leur feuille de route: Le manuel pratique de “Prévention et prise en

charge des AES”, édité par l’ONG le Geres et le GIP Esther, dans lequel six pistes leur sont

décrites à savoir:

faire appliquer les précautions standards pour l'hygiène des établissements de santé:

port des gants lors d'un prélèvement sanguin, élimination des aiguilles usagées dans un

conteneur adapté, etc. Au-delà, promouvoir tous les gestes et matériels qui permettent

d'éviter les AES ;

Choisir des collecteurs appropriés pour les matériels piquants et tranchants, et assurer

une gestion sécurisée des déchets médicaux ;

Permettre la vaccination gratuite des personnels contre l'hépatite B ;

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31 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Assurer une prise en charge efficace des victimes d'AES, avec éventuellement un

traitement antirétroviral post-exposition, un suivi clinique et biologique, ainsi qu'un

soutien psychologique ;

Former les personnels à la prévention ;

Evaluer régulièrement la politique de prévention, et surveiller en continu les AES dans

l'établissement.

A l’hôpital principal de Dakar, à l’instar des autres structures sanitaires de l’Afrique

subsaharienne, la lancinante question des risques élevés d’AES dues à la mauvaise gestion des

déchets solides et aux mauvaises pratiques pendant les soins est aussi d’actualité.

Au niveau des unités de soins visitées, nous avons observé :

une insuffisance de poubelle réglementaire (au moins trois poubelles de couleurs

différentes, fermées) ;

l’insuffisance de la dotation en matériel de protection ;

l’insuffisance de la codification des poubelles ;

l’insuffisance du pré positionnement des conditionnements en plastique.

Le mélange des DBM avec les déchets ordinaires par le personnel d’une part et d’autre part, le

mélange des restes alimentaires avec les déchets ordinaires ou biomédicaux, genre emballage

de médicaments, par les accompagnateurs ou garde malades.

2.1.4. CONSEQUENCES DU PROBLEME

Le fait que les DBM figurent en bonne place parmi les produits incriminés par la convention

de Bale prouve sans doute que les conséquences liées à ce problème sont réelles.

A l’intérieur de la structure

Les conséquences concernent toutes les personnes en contact direct avec ce type de déchet. Il

faut signaler au passage que dans la plupart des pays en voie de développement, aucune étude

scientifique précise sur les impacts de cette gestion irrationnelle des DBM solides n’a été

menée, donc vouloir à notre part donner des chiffres à l’appui serait un peu hasardeux.

Seulement, il a été signalé chez le personnel comme conséquences de cette mauvaise

gestion, des blessures causées surtout par des aiguilles, des lames et autres objets pointus et

tranchants déjà utilisés, la tuberculose, la grippe, les parasitoses chez le personnel.

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Outre ces conséquences, il en existe d’autres aussi importants telles que:

le préjudice moral;

l’augmentation de la durée moyenne de séjour des malades;

l’augmentation des couts;

la non-qualité;

la non-atteinte des objectifs fixés en matière de qualité;

l’absence de performance.

A l’extérieur de la structure :

Si on connaissait le nombre important de récupérateurs qui s’affairent dans les décharges

publiques provenant des hôpitaux de la région de Dakar, de l’insalubrité qui règne dans

certains endroits de la ville sans compter la chaleur propice au développement des bactéries,

on pouvait mieux évaluer les conséquences multiples qui surviennent sur la santé des

populations et qui ont pour noms :

la propagation des maladies infectieuses et des dermatoses dans la localité;

l’augmentation du nombre de tuberculeux dans la région;

la contamination du sol et des récoltes (déchets liquides versés dans les eaux vannes

non épurées, prisées par certains maraichers);

les parasitoses et maladies diarrhéiques surtout chez les couches les plus vulnérables

(selon les sources du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal).

2.2. REVUE DE LA LITTERATURE :

2.2.1. DEFINITION DES CONCEPTS :

Dans le but de bien mener cette étude, il nous a semblé important de procéder à la définition

des concepts à savoir

Infection : pénétration dans un organisme d’un agent étranger (bactérie, virus,

champignon, parasite) capable de s’y multiplier et d’y introduire des lésions

pathologiques. L’infection peut s’accompagner de manifestations cliniques.

Nosocomial : vient du grec « nosokomeone », qui signifie « hôpital » qualifie ce qui

se rapporte aux hôpitaux, ce qui se contracte à l’hôpital.

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33 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

D’après le conseil supérieur d’hygiène publique de France, dans 100 recommandations pour

la surveillance et la prévention des infections nosocomiales , « une infection est dite

nosocomiale si elle était absente à l’admission à l’hôpital »( ce critère est applicable à toutes

les infections ).Lorsque la situation précise à l’admission n’est pas connue, un délai d’au

moins 48 heures après l’admission ( ou un délai supérieur à la période d’incubation lorsque

celle-ci est connue ) est communément accepté pour séparer une infection d’acquisition

communautaire d’une infection nosocomiale. Toutefois, il est recommandé d’apprécier dans

chaque cas douteux la plausibilité du lien causal entre hospitalisation et infection.

Pour les infections des plaies opératoires, on accepte comme nosocomiales les infections

survenues dans les 30 jours suivant l’intervention, ou, s’il y’a mise en place d’une prothèse ou

d’un implant dans l’année qui suit l’intervention ».

Le déchet est défini comme étant « tout résidu d’un processus de production, de

transformation ou d’utilisation. Toute substance ou matériaux ou plus généralement

abandonné ou que son détenteur a destiné à l’abandon »

Au Sénégal, le code de l’environnement loi n°2001-01 du 15 janvier 2005 définit le déchet

comme « toute substance solide , liquide, gazeuse ou résidu d’un processus de production, de

transformation ou d’utilisation de toutes autres substances éliminées, destinées à être

éliminées ou devant être éliminées en vertu des lois et règlements en vigueur ».

D’après la convention de Bale, on entend par gestion; la collecte, le transport et l’élimination

des déchets dangereux ou autres déchets y compris la surveillance du site d’élimination.

2.2.2. CLASSIFICATION DES DECHETS BIOMEDICAUX

La classification des déchets fait qu’il est nécessaire d’élaborer une classification en fonction

de leur nature et de leur caractérisation, d’où les notions de déchets ménagers, de déchets

industriels, de déchets biomédicaux, de déchets agricoles, etc.

Dans la littérature, plusieurs termes sont utilisés pour designer les déchets produits par les

structures de santé: déchets à risque, déchets biomédicaux, déchets cliniques ou hospitaliers,

déchets comportant des risques, déchets infectieux, etc. Les différentes appellations ne sont ni

similaires ni interchangeables bien qu’elles se situent dans le même contexte que celui des

déchets issus des structures sanitaires de soins.

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MAYSTRE dans son ouvrage intitulé déchets Urbains: Nature et caractérisation (1994) parle

de «déchets du secteur sanitaire » qui désigne l’ensemble des déchets produits par les

établissements de soins.

L’OMS parle de «déchets des établissements de soins de santé », terme plus large car

englobant l’ensemble des déchets des structures de soins de santé.

Le 1er document d’orientation complet et mondial sur les déchets liés aux activités de soins

publié par l’OMS en 1999 : « safe management of wastes from health – care activities »

définit ce type de déchets comme étant «tout déchet provenant des établissements de soins de

santé, les instituts de recherches et de laboratoires, y compris les déchets provenant de

certains soins entrepris dans les domiciles (dialyse, injection simple, injection d’insuline…).

Bien que l’ensemble de ces termes renvoie au même phénomène de déchets générés par les

activités de soins, il n’empêche que leur désignation réponde à des facteurs d’ordre

économique et structurel comme souligné dans «déchets urbains en Afrique de l’ouest –

problèmes de gestion et esquisses de solutions» IAGU (1999).

L’hétérogénéité des déchets issus des établissements de soins de santé démontre l’importance

d’une classification.

Diverses nomenclatures sont proposées dans la littérature, tenant toutes compte de la solution

et des particularités telles qu’elles se présentent dans chaque pays.

L’association canadienne de Normalisation (ACNOR) distingue parmi les déchets

comportant des risques pour la santé en milieux hospitaliers les types suivants:

déchets biomédicaux (anatomiques humains infectieux et non infectieux, anatomiques

animaux infectieux, non anatomiques animaux infectieux, non anatomiques infectieux,

matériels pointus ou tranchant);

déchets chimiques regroupant toutes les substances chimiques, liquides, solides et

gazeux déjà utilisés, issus de soins dentaires, des pratiques de diagnostic, de

désinfection ou autres tels que les acides et les bases, les réactifs, les colorants, les

révélateurs, les fixateurs de films radiologiques, les sels d’argent, les métaux lourds;

déchets pharmaceutiques concernent tous les produits pharmaceutiques périmé,

contaminés, ou non utilisables tels que les comprimés, les sels toxiques, les vaccins

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morts, les sérums, les anatoxines, les produits cytologiques résiduels provenant des

traitements de chimiothérapie;

des déchets radio actifs (déchets contaminés radio actifs, résidus de produits radio

actifs);

déchets généraux (déchets généraux non spécifiques aux établissements de santé,

matériels pointus et tranchant non infectés, anatomiques animaux non infectés,

contenants sous pression).

L’OMS quant à elle classe des déchets issus des établissements de soins en:

déchets infectieux (culture de laboratoire, tissus et matériels contaminés, déchets

malades infectieux);

déchets anatomiques (tissus, organes et parties de corps, fœtus, produits sanguins et

autres liquides physiologiques);

déchets pointus et tranchants (seringues, scalpels, lames);

produits chimiques (produits de laboratoire, solvants, détergents);

produits pharmaceutiques (substances toxiques, vaccins, sérums);

déchets genotoxiques (produits cytotoxiques, tératogènes);.

produits radioactifs;

déchets à forte teneur en métaux lourds;

emballages sous pression.

A ces déchets, s’ajoutent le déchets de type ménager ( les matières d’emballage, les déchets

de cuisine, de l’administration, etc..) ne présentant, ni des problèmes dans leur maniement, ni

des risques particuliers sur la santé et sur l’environnement, mais qui constituent tout de même

un volume assez important .

Les différents profils environnementaux réalisés sur la gestion de DBM en Afrique de l’ouest

(OP. CIT) ont révélé une autre catégorisation. En effet, pour certains types de déchets comme

les déchets radio actifs, les emballages sous pression et les déchets génotoxiques, les quantités

sont telles que pour ces types de déchets, il serait superflu de les citer comme catégories

Ainsi, dans le document, il est proposé une nomenclature qui répondrait le mieux au

contexte ouest africain:

déchets pharmaceutiques (produits pharmaceutiques périmés, vaccins morts, sérums

anatoxines etc.);

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produits chimiques (substances chimiques solides, liquides et gazeuses, désinfectants,

détergents, réactifs, révélateurs de films radiologiques);

déchets de laboratoire (échantillons d’analyses infectieux, cultures microbiennes,

anatomiques des animaux de recherche);

déchets non anatomiques et non désinfectés (sachets de sang, liquides biologiques,

matériels jetables provenant des soins généraux c'est-à- dire tous les rebus piquants,

tranchants, aiguilles, seringues, lames etc.);

déchets anatomiques d’origine humaine (tissus, organes et parties du corps provenant

d’opérations chirurgicales, amputations et pratiques d’autopsie, placentas, fœtus, etc..)

et d’origine animale (cadavres, pièces anatomiques, tissus et organes provenant de

laboratoires de recherche ou des cabinets et instituts de recherche etc.).

2.2.3. SOURCES DES DECHETS BIOMEDICAUX :

Les principales sources sont:

des hôpitaux (dans les différents services de pédiatrie, maternité, radio, laboratoire,

etc.);

les laboratoires et instituts de recherche;

les banques de sang;

les centres de santé, dispensaires et cliniques;

les autres structures de soins périphériques (postes de santé, infirmeries).

L’annexe 1 nous montre de façon détaillée la production des déchets par structure qui varie de

0.05-0.2kg/lit et par jour dans un centre primaire de santé, de 4.1-8.7kg/lit et par jour dans un

hôpital universitaire.

2.2.4. GESTION DES DECHETS:

Dans la littérature, plusieurs procédures de gestion des DBM ont été décrites. Toutes ces

différentes procédures de gestion des déchets solides ont en commun, lorsqu’elles ont été

parfaitement rationnalisées, les étapes suivantes: identification, tri, conditionnement,

entreposage, transport, traitement et élimination avec cependant quelques légères variantes.

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Identification et tri:

L’identification et le tri sont essentiels en ce sens qu’ils peuvent compromettre la bonne

exécution des étapes ultérieures s’ils sont mal menés (déchets biomédicaux en Afrique de

l’ouest, IAGU, 4199 réf n°8 bibliographie). C’est autour de ces étapes que se fait la

différenciation dans la caractérisation des déchets, des structures comprenant les DBM et les

déchets ordinaires.

Le tri permet la séparation et la réduction du volume des DBM .Cette séparation est d’autant

plus importante que chaque catégorie de déchets doit faire l’objet d’un conditionnement et

d’un entreposage spécifique.

Conditionnement et entreposage:

Les récipients utilisés doivent être munis de couvercles et de transport facile.

Les conteneurs des différents déchets (anatomiques, infectieux, tranchants, etc..) doivent être

de couleurs distinctes afin de faciliter l’entreposage.

L’annexe 2 nous donne un exemple d’étiquetage des déchets infectieux pour leur meilleure

identification.

Une fois collectés et triés, les DBM doivent faire l’objet d’un entreposage différent dans les

locaux isolés, réservés à cet usage et doivent être maintenus fermés durant le transport jusqu’à

l’étape du traitement.

Pour le temps d’entreposage de déchets, on recommande de respecter les périodes suivantes:

• Climat tempéré : 72 h max en hiver

48 h max en été

• Climat chaud : 48h max en saison froide

24 h max en saison chaude

Pour le cas particulier des déchets anatomiques, le stockage se fait en réfrigération ou

congélation (Source : Section Hygiène ENDSS 2000)

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Le transport:

Il comporte deux volets :

le transport interne (lorsque le traitement a lieu dans la structure);

le transport externe (quand le traitement est effectué à l’extérieur).

Il faut assurer un transport sécuritaire vers les lieux de traitement pour éviter tout risque. Dans

cette étape, il est important d’éviter l’éparpillement des déchets ou la libération de substance

toxiques ou de germes pathogènes.

Le transport externe par contre ne doit être fait que par des véhicules affectés uniquement à

cette tache et conçus avec un système de déchargement, de nettoyage et de désinfection facile.

Traitement et élimination:

Plusieurs procédés de traitement sont utilisés parmi lesquels nous pouvons citer :

la stérilisation à la vapeur : (Autoclave)

le principe est basé sur une décontamination thermique des déchets. C’est une technique

bien connue en milieu hospitalier.

Les types de déchets pouvant être traités sont :

les déchets infectieux non anatomiques ;

les déchets pointus, coupants ou tranchants ;

certains déchets mixtes (non anatomique, infectieux et radio actifs).

La priorité doit être accordée aux déchets issus du laboratoire à cause de leur caractère

microbiologique pathogène.

Les autres types de déchets ne peuvent pas être traités par cette technique, ils seront traités par

les techniques comme l’incinération, l’enfouissement, etc.

Les déchets qui passent à l’autoclave peuvent subir, après traitement une perte de volume de

20%.

L’incinération:

C’est le type d’élimination le plus connu et le plus utilisé.

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Elle est basée sur le principe d’une élimination des DBM par combustion, processus

complexe au cour duquel une réaction chimique rapide entre l’oxygène et les éléments

combustibles donne lieu à une production de chaleur.

Une incinération permet une réduction de 80 à 95% du volume et 50 à 80% du poids des

déchets et aboutit à la production de cendres qui peuvent être éliminées par enfouissement

sanitaire.

«Le guide de gestion des déchets comportant des risques en milieu hospitalier» note que pour

prévenir tout risque de rejet de micro organismes viables dans l’atmosphère, il est

recommandé des températures de 760°C dans la chambre primaire et 860 °C dans la chambre

secondaire. Dans le cas d’un incinérateur à chambre doubles.

Les types de déchets pouvant être incinérés sont :

les déchets anatomiques humains;

les déchets infectieux non anatomiques;

les déchets anatomiques animaux;

certains déchets mixtes.

Les déchets chimiques ou radioactifs, les conteneurs sous pression et les restes humains ne

peuvent pas être incinérés: les restes doivent être brulés dans un four crématoire.

Un incinérateur est un équipement efficace pour l’élimination dans certaines conditions de la

grande majorité des déchets biomédicaux.

Cependant pour éviter la pollution, la combustion doit être complète, sinon il y’a un risque de

formation de produits de combustion intermédiaires tels que : le CO2, les gaz volatils et les

particules. En plus, l’incinérateur doit être muni de systèmes d’épuration adéquats. On

distingue :

les incinérateurs à chambre multiples;

les incinérateurs à modulation d’air ou à air contrôlé.

Enfouissement sanitaire:

C’est une élimination des déchets par décomposition lente et contrôlée. Il est fréquemment

utilisé dans certaines villes occidentales.

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Il consiste en un étalement des déchets par couches minces, puis d’un compactage et d’un

recouvrement par une couche de terre.

Toutefois, il doit répondre à des normes précises, qui ne sont presque jamais respectées,

comme la construction de fosses en ciment dont l’étanchéité est assurée et dont le choix de

l’emplacement répond à des critères rationnels.

L’enfouissement sanitaire qui permet d’éliminer les DBM non contaminés semble être une

technique en tant que telle, mais il doit être précédé d’une décontamination (stérilisation,

incinération) et éventuellement d’un broyage des déchets (déchets pointus et tranchants).

Réfrigérateur et congélation:

Elles visent à contrôler le développement des microorganismes et des émissions d’odeurs par

entreposage à température basse.

Elimination des déchets chimiques :

Elle se fait par inactivation ou neutralisation des déchets chimiques qui peuvent avoir

certaines propriétés: inflammabilité, toxicité, corrosion, réactivité et radioactivité.

Les procédures d’inactivation visent à réduire le volume des déchets chimiques générés et à

les transformer en déchets neutres, ainsi par neutralisation, les substances corrosives sont

transformées en substances neutres.

Dans les établissements de soins, les principaux corrosifs utilisés sont : les acides

chlorhydriques, sulfuriques, phosphoriques, nitriques et les bases comme les hydroxydes de

sodium et de potassium.

Broyage et désinfection:

Cette méthode est très peu utilisée. Elle vise une destruction de DBM par broyage à marteau

et une désinfection par des produits chimiques. La méthode permet une réduction

considérable du volume des déchets qui sont transformés en fines particules et une

désinfection par des produits chimiques comme l’hypochlorite de sodium. Mais le danger

réside dans la manipulation des déchets.

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Broyage et Irradiation aux micro-ondes:

C’est le même principe que précédemment sauf qu’ici, la décontamination des DBM se fait

par irradiation. La méthode est très peu utilisée.

Ces deux dernières méthodes sont de nouvelles technologies qui sont en train d’être

développées en matière de traitement et d’élimination des DBM.

Apres traitement, les déchets provenant de ces deux techniques et dont le volume est

considérablement réduit sont éliminés par enfouissement sanitaire ou par incinération.

Dans le contexte ouest africain et de l’Afrique centrale, l’incinération et l’enfouissement sont

les deux procédés les plus recommandés:

l’incinération est le moyen préconisé par les normes internationales (Convention de

Bale);

l’enfouissement est utile pour les structures qui sont dans l’impossibilité d’acquérir un

incinérateur ou d’en assurer le fonctionnement après avoir l’acquis.

La mise en place d’un système de gestion entraine forcement des risques sur l’environnement

et la santé. Mais si le risque zéro est impossible à atteindre, l’objectif devrait être de réduire

au maximum ces risques.

2.2.5. IMPACT SUR LA SANTE:

Les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des DBM imposent des

manipulations particulières et des procédés de traitement de nature à éviter tout risque sur la

santé. Ces déchets liés aux activités de soins de santé constituent un réservoir de

microorganismes potentiellement dangereux et un réservoir de produits nocifs pour la santé

des populations.

De nombreux risques sanitaires existent, surtout les risques infectieux d’où le terme de

déchets infectieux utilisés pour caractériser les DBM.

En l’absence de précaution d’hygiène, la manipulation de ces déchets peut entrainer une

contamination par des germes pathogènes.

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La plupart des DBM peuvent être infectieux mais des précautions spéciales supplémentaires

sont à prendre pour les déchets suivant :

déchets provenant des laboratoires de microbiologie;

déchets anatomiques;

échantillons de sang et de produits sanguins;

objets coupants, piquants ou tranchants.

Certaines personnes sont plus exposées que d’autres, de même que les voies de transmission

sont diverses.

Les personnes à risque:

Ce sont d’abord les individus présents dans la structure de santé soit pour des raisons

professionnelles, des raisons de maladies, soit parce que ce sont des visiteurs ou des

gardes malades :

Ensuite, viennent les personnes extérieures à la structure mais qui entrent en contact avec

les déchets pour une raison ou une autre comme les agents de la voirie chargés de la

collecte, les récupérateurs d’objets se trouvant dans les décharges d’ordures.

Les voies de transmission:

Les différentes voies de transmission sont:

la voie respiratoire (grippe, tuberculose, autres virus);

la voie sanguine (VIH, Hépatite B ou C);

la voie digestive (Hépatite A, Salmonellose);

la voie transcutanée (parasites).

L’OMS a répertorié les différents risques possibles liés aux déchets biomédicaux:

risques provenant des déchets infectieux et des objets pointus et tranchants;

risques provenant des déchets chimiques et pharmaceutiques;

risques provenant des déchets génotoxiques;

risques provenant des déchets radioactifs.

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L’annexe 3 retrace de façon détaillée les infections causées par les déchets à savoir les

gastroentérites, les infections respiratoires, les infections génitales, les infections de la peau, la

fièvre hémorragique, la méningite et les hépatites A, B et C pour ne citer que celles-là.

En Afrique subsaharienne, les différentes études de cas ne se sont pas longuement appesanties

sur les risques de santé relatifs à la mauvaise gestion des DBM, mais il faut souligner que

certaines évaluations des risques ont été faites.

L’étude de cas de Cotonou (IAGU-déchets biomédicaux en Afrique de l’ouest, référence 7,

bibliographie) a fait ressortir dans le rapport final une enquête visant la prévalence de

l’hépatite viral B a montré un taux de positivité de 15,6 % chez le personnel de santé. Aussi, à

ce niveau, une grande préoccupation existe quand à la contamination par le virus du VIH et

des hépatites A et C.

Ces infections nosocomiales demeurent aujourd’hui une grande préoccupation dans le

domaine de la santé publique.

2.2.6. IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT:

Si le traitement et l’élimination des DBM ont pour but de réduire les dangers, il n’en demeure

pas moins l’existence de risques sur l’environnement dus au rejet de polluants dans la nature,

avec des effets néfastes sur la santé.

L’incinération qui est la pratique la plus courante n’est malheureusement pas sans danger si

certaines précautions ne sont pas prises pour assurer un fonctionnement correct des

incinérateurs.

L’incinération des DBM comme toute autre combustion dégage des émissions de gaz toxique,

mais avec les technologies actuelles (incinérateur muni de filtre) on est arrivé à réduire ces

émissions. Et en cas de défaillance des filtres ou de mauvaise combustion (combustion

incomplète de l’incinérateur, il se dégage des gaz et des cendres toxiques qui polluent

l’atmosphère et la nappe aquifère.

En outre l’émission de certaines substances cancérigènes difficilement biodégradables

entraine des phénomènes de bioaccumulation en suivant la chaine alimentaire.

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Ainsi, on retrouve ces substances au niveau des graisses des mammifères de même qu’au

niveau de certains métaux lourds comme :

Le mercure que l’on retrouve dans les plis et accumulateurs ; les produits

pharmaceutiques et les appareils de mesure tels que les tensiomètres médicaux.

Le cadmium fréquent dans les plastiques, les verres et les peintures.

Le plomb souvent rencontré dans la peinture et les divers articles métalliques.

Lors de l’incinération, ces métaux se comportent chacun en fonction de sa propriété physico-

chimique spécifique (température de fusion et de vaporisation).

Dans certains établissements sanitaires, le système de brûlage des déchets est couramment

utilisé. Malheureusement, c’est le procédé qui comporte le plus de risques de pollution de l’air

du fait de l’émanation des gaz et de particules très toxiques tels que l’acide chlorhydrique,

l’azote et l’oxyde de souffre.

2.2.7. DISPOSITIONS LEGALES AU SENEGAL

Au Sénégal, plusieurs textes réglementaires ont traité de la question des DBM.

C’est ainsi que le décret n° 74 -338 du 10 avril 1974 relative à la gestion des ordures

ménagères note en son article 8 : «il est interdit de mélanger aux ordures ménagères, les

déchets anatomiques, les produits pharmaceutiques et tout autre produit d’hôpitaux toxiques

ainsi que les déchets d’abattoirs. Les hôpitaux et les formations sanitaires publiques ou privés

sont tenus de détruire par voie d’incinération les déchets anatomiques et contagieux».

Le code de l’hygiène (loi n° 83-71 du 05 juillet 1983) a repris les mêmes dispositions que ce

décret en ses articles L 33 : «il est interdit de mélanger aux ordures ménagères, des déchets

anatomiques et tout autre produit toxique ainsi que les déchets issus d’abattoirs» et L 34 : «les

hôpitaux et les formations sanitaires publiques ou privées sont tenues de détruire par voie

d’incinération les déchets anatomiques ou contagieux»

Dans cette loi, il est souligné en son article L 31 que : «les feux de combustion, les appareils

incinérateurs et le usines d’incinération ne doivent dégager ni poussière, ni fumée gênante de

nature à polluer l’atmosphère».

Ces deux textes aurait permis de régler une partie des problèmes causés par la gestion des

DBM, mais plusieurs difficultés sont apparues :

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L’application effective de ces textes ne s’est pas faite.

Le code de l’hygiène ne disposait pas de décrets d’application.

Les seuils minima de pollution ne sont pas fixés.

Les nouveaux textes relatifs à l’environnement : la loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant

code de l’environnement et le décret n° 2001 -282 du 12 avril 2001 portant application du

code de l’environnement sont venus renforcer le dispositif législatif déjà existant au Sénégal.

L’article L 30 de ce code précise que : «les déchets doivent être éliminés ou recyclés de

manière écologiquement rationnelle afin de supprimer ou de détruire leurs effets nocifs sur la

santé de l’homme, sur les ressources naturelles, la faune et la flore ou sur la qualité de

l’environnement ».

Ces dispositions s’appliquent à toutes les catégories de déchets y compris les DBM.

Au niveau de ce décret, un chapitre traite des dispositions applicables aux installations fixes

d’incinération de combustion et de chauffage, des arrêtés pris conjointement par les ministères

concernés en fixent les spécifications techniques auxquelles le matériel d’incinération doit

répondre.

Dans le but de mettre fin aux insuffisances constatées, le décret n° 2008-1007 relatif à la

réglementation de la gestion des déchets biomédicaux et renforçant le décret n° 2001-282 a

été signé le 18 août 2008 par le Président de la République dans lequel, en son article 17 ; titre

III portant sur les obligations des acteurs est rappelé le respect des règles d’hygiène tout au

long de la filière.

L’article 18 quant à lui insiste sur l’obligation de former tout le personnel intervenant dans la

manipulation/manutention et gestion des déchets biomédicaux par leurs institutions tandis que

l’article 19 souligne aussi l’obligation de sensibilisation du personnel et usagers sur les

risques liés aux déchets biomédicaux.

Dans l’article 22, du même décret, des sanctions administratives sont prévus pour les

établissements qui ne respecteront pas ces dispositions.

En conclusion nous pouvons constater que l’ensemble des textes législatifs et réglementaires

sur la gestion des déchets biomédicaux prévoie désormais des fortes sanctions en cas de non

respect des règles et normes clairement établies.

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2.3. OBJECTIFS DE L’ETUDE:

L’ enlèvement et l’élimination des déchets hospitaliers tels que les stipulent les différentes

législations en vigueur dans la plupart des pays en développement ne sont pas du ressort des

collectivités locales chargées de la gestion des déchets solides urbains, mais plutôt de celui

des structures sanitaires exclusivement

Ces structures doivent se rendre à l’évidence qu’en moyenne 15% des déchets qu’elles

produisent ne sont pas des déchets comme les autres, qu’ils présentent un risque certain et

doivent par conséquent subir un traitement particulier depuis la collecte jusqu’à l’élimination.

Or, depuis des années, de nombreux dysfonctionnements dans ce domaine ont été signalée

dans nos hôpitaux, d’où le choix porté à cet épineux problème.

2.3.1. OBJECTIF GENERAL:

Contribuer à l’amélioration de la gestion des DBM solides à l’Hôpital Principal de Dakar.

2.3.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES:

OS 1 : Apprécier le degré de connaissance du personnel sur la gestion des DBM

OS 2 : Identifier le système de gestion appliqué.

OS 3 : Identifier les causes de la mauvaise gestion des DBM solides.

OS4 : Identifier les solutions à mettre en œuvre

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DEUXIEME PARTIE :

METHODOLOGIE- RESULTATS DE L’ENQUETE

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CHAPITRE III : METHODOLOGIE

3.1. METHODOLOGIE

Pour mieux cerner notre étude, nous avons adopté une méthodologie axée sur la résolution de

problèmes.

Elle a consisté à identifier au sein de l’Hôpital Principal de Dakar un problème en rapport

avec la gestion hospitalière qui préoccupe les responsables de la structure. Le choix de notre

étude ayant été porté sur la gestion des déchets biomédicaux solides, nous avons alors procédé

à l’analyse du problème puis de ses causes et de ses solutions possibles.

Pour l’identification des causes, la méthodologie adoptée a été basée sur une étude

rétrospective.

Sa réalisation a été faite sur la base d’un processus dynamique et participatif, essentiellement

axé sur une approche à la fois quantitative et qualitative appuyée par une revue documentaire.

Elle a été guidée par l’observation directe, les entretiens, l’exploitation du projet

d’établissement de l’hôpital et le vécu quotidien. Les méthodes utilisées étaient les suivantes :

L’interview:

Nous nous sommes entretenus avec le médecin-chef de l’Hôpital Principal de Dakar dans le

cadre de la formation en gestion hospitalière et aussi afin d’avoir une idée globale de la

structure. Nous nous sommes également concertés avec le directeur des soins et responsable

de la démarche Qualité, les responsables de la division Hygiène et Sécurité. Nous avons

interviewé quelques responsables des services des soins ainsi que le contrôleur de gestion.

Ces entretiens avaient pour but de mieux nous familiariser avec le cadre de l’étude.

Il a été axé essentiellement sur:

le mode gestion actuel des DBM solides à l’HPD;

les actions entreprises pour l’amélioration de l’Hygiène hospitalière, la qualité des

soins à l’Hôpital;

les difficultés rencontrées.

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3.2. REVUE DOCUMENTAIRE

Elle a consisté à analyser les différents documents et études réalisés dans le cadre du présent

thème. En plus de la base de données existante au CESAG, les écrits disponibles au niveau du

Ministère de la Santé et de l’Action Sociale du Sénégal et de l’OMS ont été analysés, sans

compter l’exploration d’internet qui nous a également été d’un grand apport.

Certains responsables impliqués dans l’hygiène hospitalière et la sécurité du travail, de même

que de la qualité des soins et des services ont été rencontré dans le souci de mieux

s’imprégner du sujet.

Cette recherche nous a permis de:

approfondir nos connaissances dans le domaine de la gestion des déchets;

apprécier l’importance que revêt cette gestion dans la prévention des infections

nosocomiales et la pollution;

mieux apprécier la réalité du terrain;

élaborer la problématique et de confectionner les outils de collecte.

3.3. RECUEIL DE DONNEES ET POPULATION DE L’ETUDE:

Le recueil de données a été réalisé à l’aide d’une grille d’évaluation du tri, d’une grille

d’observation, de cinq (5) types de guides d’entretien (cf. annexes 7 à 11) et d’un

questionnaire qui ont été administrés au directeur des soins, aux médecins/pharmaciens, chefs

de services, aux surveillants de soins et majors techniques, au personnel de soins, aux agents

des services hospitaliers (ASH : personnel de nettoiement), et au personnel de l’incinérateur.

Les instruments de collecte ont été complétés par des entretiens et l’observation directe à

travers une grille d’observation pré établie. L’observation avait pour but de parcourir les

différents services ciblés et le site abritant l’incinérateur afin de voir sur place le mode de

gestion et les moyens disponibles ainsi que le personnel en action.

Les enquêtes se sont déroulées entre Juillet et Aout 2012 à l’HPD mais au préalable, les outils

ont été testés au sein d’un petit groupe de personnel.

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3.4. METHODE ET TECHNIQUE DE L’ECHANTILLONNAGE

Concernant le choix des unités de soins et de services paramédicaux dont dispose

l’Hôpital Principal de Dakar, afin de rendre notre échantillon bien représentatif nous

avons préféré couvrir la totalité à savoir:

la maternité

la pharmacie hospitalière

l’urgence et réanimation chirurgicale (USIC)

le bloc opératoire

la fédération des laboratoires

l’accueil et les urgences (SAU) et la réanimation médicale (SUSI)

la pédiatrie et la Crèche

la pédiatrie B

la banque de sang

la radiologie

l’ORL

l’ophtalmologie

la kinésithérapie

la psychiatrie (Pavillon France)

le centre d’explorations fonctionnelles

la chirurgie orthopédique et traumatologique (Pavillon Lequellec-OrthoII

la chirurgie orthopédique et neurologique (Pavillon Fustec)

la médecine interne et hépato-gastroentérologie (Clinique M.L.Brévié)

les pathologies cardiovasculaires (Pavillon Peltier)

la chirurgie viscérale (Sohier A et Amadou Lamine Diagne)

la médecine interne, pathologies infectieuses et pneumologie (Boufflers)

l’hépato-gastroentérologie (Mouhamadou SANE)

l’urologie ( Pavillon Lapalle)

la stérilisation et l’incinération ont aussi été prises en compte dans mon échantillon.

Pour ce qui a trait au nombre de personnes à enquêter, nous avons décidé de prendre :

Cent (100) personnes en ce qui concerne les médecins et le personnel de soins;

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la presque totalité des surveillants des soins et majors techniques a été échantillonnée à

savoir vingt deux (22);

deux (02) employés de la salle d’incinération;

vingt un (21) agents de nettoiement;

Soit en définitive un total de 142 personnes.

Le tirage a été fait de façon aléatoire à partir de la liste du personnel se trouvant à la

division des ressources humaines de l’Hôpital.

L’annexe 4 présente de façon détaillée la répartition des personnes à enquêter au niveau des

services.

3.5. DIFFICULTES RENCONTREES

Cette étude n’est pas exhaustive. Ainsi, les informations fournies doivent être approfondies

pour en tirer profit.

Elle s’inscrit donc dans une dynamique de continuité.

Au cours de nos investigations, nous nous sommes heurtés à la réticence de certaines

personnes qui estimaient que la gestion des déchets biomédicaux ne les concernait pas ou

n’était pas de leur ressort ainsi qu’à l’indisponibilité du personnel, débordé par les activités de

soins.

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CHAPITRE IV : PRESENTATION DES RESULTATS -

ANALYSE ET CHOIX DES CAUSES

Les données collectées ont fait l’objet d’une analyse et d’une synthèse grâce à l’outil

d’analyse SPSS pour ressortir les différentes causes évoquées suites aux entretiens. Une

rencontre de restitution des résultats de l’enquête avec le directeur des soins, et le médecin-

chef en même temps responsable du CLIN et tous les responsables des soins a permis de

discuter des différentes causes. Concernant l’identification des solutions, nous avons adopté

les méthodes suivantes :

une revue documentaire pour identifier les solutions possibles apportées aux causes du

problème;

des guides d’entretien individuels qui avaient suivi les entretiens de recherche de

causes;

les mêmes personnes interviewées lors de la recherche des causes avaient émis des

solutions par rapport aux différentes causes qu’ils avaient retenues.

4.1. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS:

La répartition par sexe et par profession:

Le Tableau 8 : Répartition du personnel enquêté suivant la profession ou la fonction et

le genre

Profession Effectif Masculin Féminin

Médecins (généralistes et spécialistes) 25 20 05

Pharmaciens 01 01 0

Surveillants de services 22 14 08

Sages femmes d’état 03 0 03

Techniciens supérieurs 15 08 07

Infirmier(e) s d’état/ IDE 42 20 22

Aides infirmiers/soignants 11 07 04

ASH (Personnel de nettoiement) 21 14 07

Personnel d’incinération 02 02 0

TOTAL 142 86(60,56%) 56(39,44%)

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L’analyse du tableau suivant montre la prédominance des hommes en ce qui concerne le sexe

ratio.

La formation :

Tableau 9 : Répartition du personnel enquêté suivant la profession et la formation en

gestion des DBM

PROFESSION Effectif Formation en gestion des DBM

Oui % Non %

Médecins (généralistes et spécialistes) 25 01 4% 24 96%

Pharmaciens 01 0 0% 01 100%

Surveillants de soins et majors techniques 22 16 72,7% 06 27,3%

Infirmier(e)s d’état/ IDE 42 07 16,70% 35 83,30%

Sages femmes d’état 03 0 0 03 100%

Techniciens supérieurs 15 01 06,70% 14 93,30%

Aides infirmiers/soignants 11 05 45,45% 06 54,55%

Personnel d’incinération 02 01 50% 01 50%

ASH (personnel de nettoiement) 21 15 71,43% 06 28,57%

TOTAL 142 46 32,40% 96 67,60%

En exploitant le tableau, on se rend compte qu’en dehors des Surveillants des Soins et Majors

Techniques dont 72,7% ont reçu une formation, le pourcentage du personnel enquêté n’ayant

pas reçu de formation en GDBM est élevé dans la structure à savoir:

96% chez les médecins,

83,30% chez les Infirmiers d’Etat, 100% chez les Sages Femmes, 54,55% chez les

Aides Soignants

50% chez le Personnel d’Incinérateur et 93,30% chez les Techniciens Supérieurs

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La connaissance des DBM

Tableau 10 : Répartition des responsables et personnel de soins suivant la connaissance

des DBM

Profession Effectif Connaissance des DBM

Oui Non

Surveillants des soins et majors techniques 22 18 04

Sages femmes d’état 03 01 02

Infirmier(e)s d’état/ IDE 42 29 13

Techniciens supérieurs 15 10 05

ASH 21 16 05

Aides infirmiers/ soignants 11 05 06

Personnel d’incinération 02 02 0

TOTAL 116 81

(69,83%) 35

(30,17%)

Il ressort de ce tableau que 69,83% du personnel de soins, en dépit du manque de formation

sont parvenus à nous définir le DBM.

La classification des DBM:

Tableau 11 : Répartition du personnel de soins suivant la classification des DBM

Profession Effectif

Deux catégories

ou plus

Une seule

catégorie Ne sait pas

Sages femmes d’état 03 0 02 01

Infirmier(e)s d’état/IDE 42 04 13 25

Techniciens supérieurs 15 01 04 10

ASH 21 0 10 11

Aides infirmiers/ soignants 11 0 06 05

Personnel d’incinération 02 0 02 0

TOTAL 94 5(05,32%) 37(39,36%) 52(55,32%)

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Seulement 05,32%% du personnel de soins sont parvenus à nous citer au moins deux

catégories des DBM

55,32% se sont abstenus de répondre

66,67% dans la catégorie des techniciens supérieurs de laboratoire ont mal répondu ou se sont

abstenus de répondre

39,36% n’ont pu citer qu’une seule catégorie de DBM.

La connaissance des risques liés à la mauvaise gestion des DBM:

Tableau 12 : Répartition des responsables et personnel de soins, des ASH et personnel

d’incinération suivant la connaissance des risques liés à la mauvaise GDBM

Profession Infections

nosocomiales Pollution Ne sait pas

Surveillants des soins et majors

techniques 18/22 04/22 0

Sages femmes d’état 2/3 0 1/3

Infirmiers d’état/IDE 37/42 03/42 02/42

Techniciens supérieurs 12/15 0 03/15

ASH 16/21 02/21 03/21

Aides inf./soignants 10/11 0 01/11

Personnel d’incinération 2/2 0 0

TOTAL 97/116

(83,62%)

09/116

(07,76%)

10/116

(08,62%)

Sur les 116 personnes enquêtées, 83,62% ont cité les infections nosocomiales comme risques

liés à la mauvaise gestion des DBM.

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Les moyens de protection utilisés

Le Tableau 13 : Répartition des responsables et personnel de soins, des ASH, personnel

d’incinération suivant les moyens de protection utilisés

Profession Effectifs Gants Gants

bonnets Gants

masques

Gants

bottes

masques

Autres

Surveillants des soins et

majors t. 22 0 0 20 2 0

Sages femmes d’état 03 2 1 0 0 0

Infirmiers d’état/IDE 42 0 0 23 12 07

Techniciens supérieurs 15 0 0 07 04 04

ASH 21 15 0 04 01 01

Aides inf/ soignants 11 0 0 06 03 02

Personnel d’incinération 02 0 0 01 01 0

TOTAL 116

17

(14,65%)

01

(0,86%)

61

(52,59%)

23

(19,83%)

14

(12,07%)

14,65% du personnel de soins et des Agents des Services Hospitaliers (ASH) portent des

gants au moment des soins ou du travail.

0.86% portent des bonnets et gants

52,59% portent des gants, masques

19,83% portent gants, masques et bottes.

12,07% se débrouillent avec des moyens de bord et utilisent tout ce qui se trouve à leur

portée au moment des soins ou de GDBM.

Dans l’ensemble, le personnel de soins et les ASH signalent ne pas disposer suffisamment de

matériel de protection.

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Les mesures correctives entreprises au niveau de leur personnel :

Le Tableau 14 : Répartition des médecins, pharmaciens, surveillants des soins et majors

techniques entreprenant des mesures correctives au niveau de leur personnel.

Profession Effectif Oui Non Abstention

Médecins (généralistes et

spécialistes)

25 11 12 02

Pharmaciens 1 1 0 0

Surveillants des soins et

majors techniques

22 18 0 04

44% des médecins et 81,82% des surveillants de soins et majors techniques entreprennent des

mesures correctrices. La plupart des mesures correctrices porte sur le rappel à l’ordre, la

sensibilisation sur le triage et l’incitation au port des gants et des masques lors de tout acte de

soin, de nettoiement ou de manipulation des DBM.

la satisfaction sur le mode actuel de gestion des DBM solides:

Tableau 15 : Répartition du personnel enquêté suivant la satisfaction sur le mode actuel

de gestion

Profession Effectif Satisfaction sur le mode de gestion

Oui Non Abstention

Médecins (généralistes et spécialistes) 25 18 06 1

Pharmaciens 1 1 0 0

Surveillants des soins et majors tec. 22 18 3 1

Sage femme d’état 03 02 01 0

Techniciens supérieurs 15 08 04 03

Infirmiers d’état/IDE 42 31 10 1

ASH 21 08 07 06

Aides inf/soignants 11 08 01 02

Personnel d’incinération 02 02 0 0

Total 142 96(67,60%) 32(22,54%) 14(09,86%)

67,60% du personnel enquêté affirment être satisfait du mode actuel de gestion des DBM

solides contre 22,54% qui soutiennent le contraire.

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09,86% se sont abstenus parce que ne maitrisant pas encore correctement le circuit, ils sont

pour la plupart des nouvelles personnes recrutées

Engagement écrit de la direction :

28% de médecins et 90.90% de surveillants de soins et majors techniques affirment avoir

connaissance d’un engagement par écrit de la direction où sont déclinés les objectifs pour une

meilleure gestion des DBM de l’HPD. Les médecins constituent ainsi la classe la plus

importante à ne pas avoir connaissance de cet engagement par écrit.

4.2. ORGANISATION DE LA PRISE EN CHARGE DES DECHETS BIOMEDICAUX SOLIDES A

L’HPD :

Revenons donc à l’organisation de la prise en charge des DBM solides proprement dite à

l’Hôpital Principal de Dakar analysée lors de notre étude :

Les annexes 16 et 17 nous retracent le circuit et la gestion des déchets solides à l’HPD et

l’annexe 18 nous présente la cartographie de la production des DBM par service que nous

allons développer tout au long de cette partie.

Le Tri :

La collecte des DBM solides et déchets ordinaires s’effectue par le biais de poubelles en

plastique, munies ou non de couvercles. Ces poubelles sont lavées tous les matins par le

personnel de l’hôpital avec du savon Cotol et du javel puis séchées avant de recevoir les

sachets correspondant au type de déchets qu’ils doivent contenir. Cependant, s’appuyant sur

la charge intense de leur travail ou de l’insuffisance du matériel, le personnel de 91,30% des

services sous cités dans le tableau 16, tout grade confondu malheureusement mélange le plus

souvent les déchets ménagers et les DASRI.

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Tableau 16 : Distribution des unités de soins et service para médicaux en fonction de la

pratique de mélange des déchets ordinaires et des DBM solides.

UNITES DE SOINS ET LABORATOIRES

MELANGE DES DECHETS BIOMEDICAUX DES DECHETS ORDINAIRES

OUI NON ABSTENTION CRECHE

PEDIATRIE A ET B BANQUE DE SANG

PHARMACIE HOSPIALIERE

PELTIER

SAU

PSYCHIATRIE

BLOC OPERATOIRE

RADIOLOGIE

MATERNITE FED. LABORATOIRES

LAPALLE

ORL

FUSTEC A SOHIER

USIC

SUSIC

BOUFFLEURS PMS

CEF

KINESITHERAPIE

ORTHO II

BREVIE

TOTAL 21(91,30%) 0% 2(8,70%)

Dans tous les services observés, certains déchets dangereux comme les aiguilles ne font pas

l’objet d’une gestion spécifique, elles sont tout simplement mises dans les conteneurs sans

javel et une fois plein, ces conteneurs sont déposés au lieu d’incinération.

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Conditionnement

L’analyse de résultats, l’entretien avec le personnel et l’observation ont montré qu’il n’existe

pas suffisamment d’emballages rouges pour le confinement des DBM solides dans la totalité

des services de l’Hôpital.

Durant le mois d’Aout 2012, les sachets rouges étaient en rupture faute de livraison par le

fournisseur. Dans chaque service, il était disposé deux poubelles ayant chacune un plastique

de couleur noir. L’une étant utilisée pour les Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères

(DAOM) et l’autre pour les Déchets d’Activités de Soins à Risques Infectieux (DASRI). Les

agents chargés de l’évacuation de ces déchets signalaient qu’il faisait tout juste un triage

visuel avant de les amener soit au local poubelle pour les DAOM ou soit à la salle

d’incinération pour les DASRI. Cette situation posait un problème car il y avait des risques

de confusion à l’acheminement quand les plastiques étaient déjà fermés

Le conditionnement des objets piquants, tranchants et coupants se fait en principe dans des

collecteurs jaunes Norme NF X30-500 comme le présentent les annexes 19 et 20.

Lors de nos observations pendant le stage, nous avons noté l’insuffisance de ce matériel dans

la totalité des services. L’annexe 21 présente à gauche le sac en plastic rouge utilisé pour le

conditionnement des DASRI autres que les objets piquants, coupants et tranchants et à droite

deux conteneurs de couleur rouge et jaune. Quant à l’annexe 22, il présente des sacs rouges

contenant les pièces anatomiques, les objets de pansements souillés, les poches de sang, les

perfuseurs, les transfuseurs, les garnitures etc. Normalement la couleur universelle est la jaune

pour les DASRI.

Transport

Une à deux fois, par jour selon le rythme de remplissage des poubelles, les DAOM sont

transportés par le personnel de nettoiement au local poubelle et les DASRI au lieu

d’incinération malheureusement parfois à main nue. En effet, ce personnel trouve que le port

de gants et masques au moment de cet acte est encombrant et ralenti le rythme de travail.

Entreposage

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Les DAOM sont déposés dans les bacs à ordures du local poubelle de l’hôpital et récupérés

par la commune pour la décharge de Mbeubeuss dans le quartier de Malika à Dakar. Les

DASRI, les amputations, les déchets du laboratoire, les poches de sang et quelques déchets

ordinaires mélangés au perfuseur et sérums sont quant à eux entreposés au lieu d’incinération.

L’annexe 29 présente le local poubelle : utilisé pour l’entreposage des DAOM.

Traitement

Pour l’incinération, les ASH travaillant dans ce service et formés à cette activité le font deux

fois par semaine à savoir le lundi et le jeudi aux alentours de dix heures. Ils procèdent

régulièrement entre six à sept séances d’incinérations deux fois par semaine.

Il faut également signaler que ceux-ci se plaignent de ne pas disposer d’équipements de

protection adéquats leur permettant de se prémunir contre les risques de leur environnement

de travail.

L’annexe 24 présente l’incinérateur de l’HPD, d’une capacité de destruction horaire de 150 kg

de déchets et de température de post-combustion de 1100°C.

Quant à l’annexe 5, il présente les quantités annuelles des DBM qui ont été produites par les

services de l’HPD en 2011 (Source : direction des soins, responsable démarche qualité)

En effet, en 2011, l’hôpital a incinéré 43159 kg de déchets et selon le personnel en place,

information confirmée par les données de la cellule d’hygiène, la consommation moyenne de

gasoil est de 400 litres par semaine ceci à cause du grand volume de déchets à incinérer.

On pourrait donc conclure qu’une bonne séparation de déchets ordinaires des DBM

diminuerait à coup sur les quantités des DBM à incinérer et ferait des économies à l’hôpital.

La désinfection

Elle n’est pas systématiquement pratiquée dans tous les services de soins de l’hôpital à causes

des habitudes du personnel. Le personnel de nettoiement et le personnel de soins l’utilise

exclusivement pour le matériel ou les conteneurs des déchets liquides (bassin, abricot,

bocal..). Il faut souligner que dans la plupart des unités échantillonnées, le dosage et le temps

requis ne sont pas respectés.

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La stérilisation à la vapeur (autoclave)

Selon notre observation, elle est seulement effectuée au niveau du service de stérilisation.

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TROISIEME PARTIE :

DETERMINATION/ANALYSE DES CAUSES ET LEUR

PRIORISATION- IDENTIFICATION ET PRIORISATION DES

SOLUTIONS- PLAN DE MISE EN ŒUVRE

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CHAPITRE V : DETERMINATION/ANALYSE DES CAUSES

ET LEUR PRIORISATION

5.1. PRESENTATION DES OUTILS

L’arbre des causes

C’est une représentation graphique de l’enchainement logique des faits qui ont provoqué un

problème.

Pour le faire :

Les faits concrets, précis, objectifs dans le cadre de la mauvaise gestion des déchets

biomédicaux (DBM) solides à l’HPD ont été collectés et ceci à l’aide du vécu

quotidien et de l’expérience sur le terrain.

L’ensemble des éléments de la situation de travail a été examiné.

On est remonté le plus loin possible avec le personnel en partant du problème tel qu’il

était au départ et en cherchant à comprendre les raisons de sa survenue à l’hôpital.

On a recherché en priorité les faits inhabituels de ce problème.

Sur le plan organisationnel, cet arbre des causes nous a apporté une meilleure

connaissance et une plus grande conscience des fonctionnements et des

dysfonctionnements de l’Hôpital dans le cadre de la gestion des DBM solides. Il a

permis que les dysfonctionnements du système dans le cadre de la gestion des DBM

soient clairement identifiés.

le Brainstorming et le QQOQCCP

Nous avons aussi utilisé avec les responsables des soins, le Brainstorming pour recueillir les

idées et le QQOQCCP (Quoi ? Qui ? Ou ? Quand ? Comment ? Combien ? Pourquoi ?) pour

cerner le plus complètement possible les causes de notre problème d’étude.

5.2. DETERMINATION DES CAUSES DE LA MAUVAISE GESTION DES DBM SOLIDES

Par un travail d’équipe, nous avons donc déterminé les causes suivantes de la mauvaise

gestion des DBM solides à l’HPD :

Le déficit en formation du personnel;

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L’insuffisance de différenciation des poubelles et de leur nombre facilitant le tri à la

source;

L’insuffisance du tri des déchets;

L’insuffisance du matériel de protection;

L’insuffisance de politique et plan de gestion des DBM;

L’insuffisance de sensibilisation du personnel, des malades et accompagnants sur les

risques liés à la mauvaise gestion des DBM solides;

La faible adhésion et implication d’un grand nombre de personnel à la gestion des

DBM;

Le désengagement, le laxisme et le manque de conscience professionnelle du

personnel;

Le manque de rigueur du personnel;

La surcharge de travail;

L’absence d'une zone sécurisée et adaptée pour le stockage primaire dans la plupart

des services;

L’absence d’une personne habilitée pour le contrôle et suivi permanent de la gestion

des DBM au sein de l’hôpital.

Ces causes ont donc été représentées sur l’arbre des causes principales de la mauvaise gestion

des DBM solides ci- dessous :

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Figure 1 : Arbre des causes principales de mauvaise gestion des DBM solides à l’HPD

Absence de protocoles Pas de supervision

Non conscience de risques sur la GDBM

Comportement inapproprié Manque de textes affichés(DBM)

Mélange des déchets Ignorance

Insuffisance de moyens de protection

et du nombre de poubelles appropriées

Absence de locaux adaptés Insuffisance des connaissances sur la GDBM

Poubelles non codifiées

Insuffisance de sensibilisation du

personnel, des malades et accompagnants sur les

risques liés à la mauvaise GDBM solides

Insuffisance de

Politique et plan de

gestion des DBM

Insuffisance de contrôle /Suivi sur

la GDBM

Personnel non impliqué et motivé dans la

GDBM

Insuffisance moyens

financiers

Absence TRI des

déchets

Insuffisance des postes de stockage primaire des

DBM solides

Mauvaise

Gestion des DBM

solides

Déficit en formation du personnel sur la GDBM

Mauvaise volonté et réticence dans

le changement de comportement du

personnel

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5.3. HIERARCHISATION DES CAUSES

En ce qui concerne la hiérarchisation des causes, par un travail d’équipe, nous avons continué

à chercher à comprendre les raisons de la mauvaise gestion des DBM solides et ceci grâce à la

collecte d’informations faite sur les rapports d’études et l’expérience de chaque responsable.

Ceci nous a permis à hiérarchiser les causes de cette situation problématique et de formuler

les hypothèses.

Grâce à ce processus, nous avons pu les hiérarchiser en causes principales, secondaires et

tertiaires.

5.4. PRIORISATION DES CAUSES DE LA MAUVAISE GESTION DES DBM SOLIDES A L’HPD

Après la détermination et l’analyse des différentes causes du problème, nous avons ici choisi

les causes prioritaires parmi les causes majeures identifiées puisque toutes les solutions ne

peuvent pas être appliquées en même temps pour résoudre un même problème. Cette

hiérarchisation s’est faite avec le personnel sur le choix des causes jugées prioritaires par le

biais d’un vote pondéré en se basant sur les critères tels que l’ampleur, la gravité, la

solvabilité et la perception du problème.

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Tableau 17 : Priorisation des causes de la mauvaise gestion des DBM solides à l’HPD

Critères de

priorisation

Causes de mauvaise gestion des DBM solides

Déficit en

formation

Personnel non

impliqué et

non motivé

dans la GDBM

Insuffisance

de contrôle/

Suivi de la

GDBM

Insuffisance de

postes de

stockage primaire

des DBM solides

dans les services

Insuffisance

de politique

et plan de

gestion des

DBM

Absence

de tri

des

déchets

Insuffisance de sensibilisation

du personnel, des patients et

accompagnants sur les

risques liés a la mauvaise

GDBM solides

Insuffisance

des moyens

financiers

Ampleur 5 3 1 3 1 5 3 3

Gravité 5 3 3 3 3 5 3 3

Solvabilité 5 3 3 1 3 3 5 1

Perception 5 1 3 3 1 3 3 3

SCORE 20 10 10 09 08 16 14 10

Le déficit en formation s’avère être la cause principale de la mauvaise gestion des DBM solides (Score 20). Il est suivi par l’absence de tri des déchets

(16) et l’insuffisance de sensibilisation du personnel, des patients et accompagnants sur les risques liés à la mauvaise gestion des DBM solides (14)

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CHAPITRE VI : IDENTIFICATION ET PRIORISATION DES

SOLUTIONS

6.1. IDENTIFICATION DES SOLUTIONS POSSIBLES

Pour l’identification des solutions possibles, par une approche consensuelle, nous avons pris

en compte les différentes recommandations émises lors des entrevues individuelles au moyen

d’un questionnaire adapté à chaque groupe ou les informateurs clés étaient les médecins/

pharmaciens, les chefs de services, les surveillants et majors des soins, le personnel de soins

et de nettoiement de la structure. Ces recommandations identifiées et validées par le personnel

ont donc été présentées comme suit:

la formation du personnel dans la gestion des DBM. En plus de la formation de

groupe, tout personnel nouvellement recruté devrait passer au moins 06 heures de

formation sur la GDBM à la cellule d’hygiène;

le respect des procédures de gestion des DBM solides (conditionnement, collecte, tri,

transport, entreposage, traitement et élimination);

la sensibilisation du personnel, des malades et accompagnants sur les risques liés à la

mauvaise gestion des DBM solides;

la mise à la disposition du personnel du matériel de protection et de collecte suffisant

et adéquat pour la gestion des DBM solides;

l’implication collective du personnel à la gestion des DBM;

le rappel à l'ordre du personnel et le suivi de la gestion des DBM;

la désignation d’un surveillant spécialement orienté pour la gestion des DBM au sein

de l’hôpital;

la mise en place d’une politique et d’un plan de gestion des DBM avec la mise en

compétition et motivation du personnel (par l’organisation des concours du meilleur

service et meilleur personnel pour l’adoption des bonnes pratiques);

l’allocation de fonds pour la gestion des DBM solides;

l’affichage des informations sur les bonnes pratiques de gestion des DBM;

l’amélioration de la zone de stockage primaire des DBM solides dans chaque service;

la dotation des services en personnel de nettoiement stable;

l’association des responsables des services au choix des personnes à déployer dans

leur unité de compétence;

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redonner les pleines prérogatives à la cellule d’hygiène qui constitue le point de

convergence de l’ensemble du personnel en matière de politique d’hygiène;

le recrutement du personnel qualifié;

6.2. PRIORISATION DES SOLUTIONS

6.2.1. PROCEDURE:

A partir de l’inventaire de cette série de solutions possibles et grâce à la revue documentaire

et des expériences propres, nous avons en plus cherché à savoir à l’aide de la participation du

personnel si les solutions identifiées ont été mises en œuvre ailleurs pour les mêmes causes et

problèmes;

Nous avons ensuite procédé par vote pondéré à la priorisation des solutions vraisemblables à

partir des critères tels que:

le temps requis pour sa résolution, le coût, la compétence, l’acceptabilité et la pérennité.

La compétence : ou encore la capacité à former ou à recevoir la formation

Pondération : très disponible=5 disponible=3 peu disponible= 1

Le temps requis pour la formation.

Pondération : très assuré=5 assuré=3 Peu assuré=1

Le cout :

Pondération : très accessible=5 accessible=3 Peu accessible=1

La pérennité

Pondération : très assurée=5 assurée=3 Peu assurée=1

L’acceptabilité

Pondération : forte=5 moyenne=3 faible= 1

Les réponses ont été données pour chaque solution selon ces critères de pondération.

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Tableau 18 : Priorisation des solutions retenues

Critères de

priorisation

Liste des différentes solutions

La formation

du personnel

dans la

gestion des

DBM

Le respect

des

procédures

de gestion

des DBM

solides :

Tri à la

source, etc.

La

sensibilisation

du personnel,

des malades et

accompagnants

sur les risques

liés à la

mauvaise

gestion des

DBM solides

La mise à la

disposition

du matériel

de protection

et de collecte

suffisant et

adéquat pour

la gestion des

DBM solides

L’implication

collective du

personnel à la

gestion des

DBM

Rappel à

l'ordre du

personnel

et suivi de

la gestion

des DBM

La

désignation

d’un

surveillant

spécialement

orienté pour

la gestion des

DBM au sein

de l’hôpital

Mise en place

d’une politique et

plan de gestion des

DBM avec la mise

en compétition et

motivation du

personnel (par

l’organisation des

concours du

meilleur service et

meilleur personnel

pour l’adoption des

bonnes pratiques

L’allocation

de fonds

pour la

gestion des

DBM solides

L’amélioration

de la zone de

stockage

primaire des

DBM solides

dans chaque

service

La compétence 5 5 5 3 3 5 1 3 3 3

Le temps

requis pour sa

résolution

3 3 3 3 3 3 3 1 3 3

le coût, 5 5 5 3 3 3 1 1 3 3

la pérennité 5 3 3 3 3 1 3 3 3 3

l’acceptabilité, 5 3 3 5 3 1 3 5 3 3

SCORE 23 19 19 17 15 13 11 13 15 15

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A l’issue du processus de hiérarchisation, la formation est la première solution retenue (Score

23) suivi du par un même Score du respect des procédures de gestion des DBM solides

(conditionnement, collecte, tri, transport, entreposage, traitement et élimination) et de la

sensibilisation du personnel, des malades et accompagnants sur les risques liés à la mauvaise

gestion des DBM solides (Score 19)

La formation et la sensibilisation

La gestion des DBM solides doit s’accompagner d’une formation et d’une sensibilisation des

différents acteurs impliqués dans le processus et les usagers.

Le TRI à la source

Il permet de discriminer les DBM solides, mais en plus permet considérablement de réduire

leur volume par ricochet et les couts de leur destruction et rend plus aisé le traitement et

l’élimination. Il est préférable de prévoir trois conteneurs de couleurs différentes par services

à savoir un de couleur jaune pour les déchets souillés ou infectés, un de couleur rouge pour

les déchets anatomiques et un de couleur noir ou autre pour les déchets ménagers et

assimilés.

Une instruction sur les conteneurs identifiant chaque service producteur doit être systématique

car elle va s’avérer utile pour les contrôles des responsables de l’hygiène. Ces poubelles

doivent être régulièrement lavées et désinfectées avec de l’eau de javel.

L’entreposage

Une fois collectés et triés, les DBM solides doivent être entreposés dans des lieux isolés

réservés à cet effet, interdit à toutes personnes étrangères aux services et fermés car le

renversement accidentel d’une poubelle pourrait présenter des risques pour les patients, les

visiteurs et le personnel.

Les poubelles doivent rester fermées jusqu’à l’étape de désinfection et d’incinération.

Les déchets anatomiques tels que les organes, les membres amputés doivent toujours être

congelés dans les chambres froides de la salle d’incinération prévues à cet effet et au préalable

mis dans un sachet en plastique jusqu’au moment de l’incinération.

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Le transport

Il faut éviter pendant cet acte un éparpillement des déchets à risque et la libération des

substances toxiques ou de germes pathogènes. Pour cela, le transport doit se faire grâce à des

charriots alvéolés spécialement conçus pour transporter les poubelles. Ces charriots peuvent

même être fabriqués artisanalement, donc acquis à moindre frais.

Le transport doit être effectué par un personnel informé et protégé sur les risques et formé sur

les techniques de traitement et surtout de désinfection du matériel après usage.

L’élimination

L’HPD dispose d’ailleurs d’un incinérateur moderne et performant pouvant bruler à 1100 C et

à chaque chargement 150kg de DBM et doit renforcer le personnel qui y travaille en

dispositifs de protection.

6.2.2. PRIORISATION DE LA SOLUTION RETENUE :

La formation a été retenue comme solution principale de notre étude car ayant bénéficiée lors

de la priorisation des solutions représentée ici au tableau 18 du plus grand Score (23).

La formation va également se focaliser à sensibiliser le personnel et les bénéficiaires sur

l’importance d’une gestion préventive et sécuritaire des DBM solides et à susciter leur

collaboration dans la gestion. Même si cette formation à elle seule ne peut pas motiver les

agents à adopter les méthodes requises, elle peut néanmoins contribuer à ce que cette

motivation se développe en informant de façon pertinente le personnel sur les risques

encourus et en lui fournissant les connaissances nécessaires pour les minimiser.

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CHAPITRE VII: PLAN DE MISE EN ŒUVRE DE LA SOLUTION

RETENUE

7.1. JUSTIFICATION

Le problème de la gestion des DBM solides tient d’avantage à l’insuffisance de la formation

et au manque de d’information qu’à des difficultés techniques ou financières. L’absence

d’informations a fait que beaucoup de personnes impliquées dans la gestion de la structure se

soient aussi peu souciées d’un aspect de leur travail, qui pourtant recoupe à différents niveaux

des préoccupations comme la prévention des maladies, la lutte contre la propagation des

infections, l’hygiène hospitalière, la qualité des soins et des services .

La formation va s’adresser à tous les membres qui font partie de la chaine de gestion depuis la

production, en passant par le TRI jusqu’à l’élimination.

Elle devra être accompagnée d’un programme d’information et de sensibilisation destiné, en

plus des cibles précitées, au personnel administratif, aux visiteurs, aux gardes malades, à tout

le personnel de l’entreprise, bref à la population en général à travers les médias et les

causeries éducatives.

7.2. OBJECTIFS DU PROJET

Objectif général du projet: Contribuer à l’amélioration de la gestion des DBM solides à

l’Hôpital Principal de Dakar

Objectifs spécifiques:

OS 1 : Renforcer les connaissances pratiques des acteurs impliqués dans la GDBM en général

OS 2 : Sensibiliser les différents acteurs impliqués dans le processus et les usagers sur les

risques liés à une mauvaise gestion des DBM solides.

7.3. CADRE LOGIQUE DE LA MISE EN ŒUVRE:

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Tableau 19 : Cadre logique de la mise en œuvre

OBJECTIFS ACTIVITES

INDICATEURS

OBJECTIVEMENT

VERIFIABLES

SOURCES DE

VERIFICATION

CONDITIONS

CRITIQUES

Renforcer les

connaissances

pratiques des acteurs

impliqués dans la

GDBM dans sa

globalité

Former le

personnel médical

et les chefs des

SSI, les surveillants

des soins et majors

techniques

-Nombre de

médecins, chefs SSI,

surveillants des soins

et majors techniques

formés par rapport

au nombre prévu.

Bon Tri à la source.

Changement de

comportement dans

la GDBM

-Rapport de

formation et

registre de

formation

-Fiche de

présence

-Disponibilité

financière

-Planification

de la formation

-Adhésion de

l’autorité

Former le

personnel de soins

-Nombre de

personnel formé par

rapport au nombre

prévu.

-Bonne

différenciation des

catégories de DBM.

Bon TRI à la source.

-Changement de

comportement du

personnel de soins

-Rapport de

formation et

registre de

formation

-Fiche de

présence

-Disponibilité

financière

-Planification

de la formation

-Adhésion de

l’autorité

CESAG - BIBLIOTHEQUE

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Former le personnel

d’entretien et de

nettoiement sur les

risques liés à la

mauvaise gestion des

DBM ainsi que

l’utilisation

des méthodes de

travail sécuritaire

-Nombre d’ASH

formés par rapport

au nombre prévu en

GDBM.

-Changement de

comportement

positif noté chez ces

derniers

-Rapport de

formation et

registre de

formation

-Fiche de

présence

-Disponibilité

financière

-Planification

de la formation

-Adhésion de

l’autorité

Sensibiliser le

personnel

impliqué dans le

processus de

GDBM solides et

les usagers sur les

risques liés à une

mauvaise gestion

des DBM solides

Sensibilisation du

personnel et usagers

sur les risques liés à la

mauvaise gestion des

DBM solides

-Nombre de

personnel /usagers

sensibilisé par

rapport au nombre

prévu.

Rapports des

séances de

sensibilisation

-Elaboration et

existence des

thèmes de

sensibilisation

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7.4. BUDGET DETAILLE DE LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIVITES DE FORMATION:

Tableau 20 : Budget de la mise en œuvre des activités de formation

Fournitures

de bureau

Désignation Unité Quantité Prix unitaire Prix total

Blocs notes Unité 512 1000FCFA 512 000FCFA

Stylos Unité 512 100FCFA 51 200FCFA

Crayons Unité 512 50FCFA 25 600FCFA

Gommes Unité 512 50FCFA 25 600FCFA

Chemises à

rabat

élastique en

plastique

Unité 512 1500FCFA 768 000FCFA

Total 1 382 400FCFA

Ce présent budget est arrêté à la somme d’un million trois cents quatre vingt deux milles

quatre cents francs CFA (1 382 400 FCFA).

Nous précisons ici que cette formation est programmée à être dispensée gratuitement par le

Programme National de Lutte contre les Infections Nosocomiales (PRONALIN).

7.5. CHRONOGRAMME DE LA FORMATION:

Tableau 21 : Chronogramme de la Formation

Formation Nombre Période Durée

Personnel médical (90) +

chef SSI et surveillants des

soins (22)

Personnel de soins

Personnel d’entretien et de

nettoiement

112

300

100

Du 13 au 16 novembre 2012

Du 03 au 15 décembre 2012

Du 17 au 20 décembre 2012

4 jours

12 jours

4 jours

La formation s’étendra sur 20 jours et au total 512 personnes seront formées.

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7.6. SUIVI-EVALUATION DE LA SOLUTION RETENUE (A LA FIN DE LA FORMATION)

Le suivi-évaluation portera sur les indicateurs objectivement vérifiables dont les seuils ci-

dessous seront à atteindre:

90% du personnel formé maitrisent la classification des déchets hospitaliers

90% du personnel formé pratiquent correctement le tri des DBM

90% du personnel formé pratiquent les mesures de protection pendant la manipulation

des DBM.

100% des services de l’hôpital ont les protocoles affichés sur la gestion des DBM.

Comme menaces à la réalisation totale de ces indicateurs, on peut citer:

La faible priorité accordée aux facteurs comportementaux

La méfiance du personnel

Le faible intérêt du personnel à la gestion des DBM

Le caractère conservateur d’une partie du personnel

Cependant, compte tenu de la grande expérience du PRONALIN dans le domaine l’hygiène

hospitalière en général et de la gestion des déchets biomédicaux en particulier, de l’existence

d’une cellule de formation au sein de la structure et du caractère particulier de l’Hôpital

Principal de Dakar caractérisé par la rigueur dans le travail bien fait et le respect de la

discipline, nous avons fixé globalement 90% comme seuil de satisfaction.

Tableau 22 : Evaluation de la formation

ACTIVITES INDICATEURS OBJECTIVEMENT VERIFIABLES

MOYENS DE VERIFICATION

Catégorisation des déchets

Nombre de personnel maitrisant la

classification des déchets hospitaliers sur

le nombre prévu

Enquête auprès du personnel

Respect du TRI Nombre de personnel faisant

correctement le TRI sur le nombre prévu

Observations directes

Sensibilisation sur les risques liés aux DBM solides

Nombre de personnel et usagers faisant

les bonnes pratiques liées aux DBM sur

nombre prévu

Observations et enquêtes

auprès du personnel et

usagers

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Connaissance du plan de gestion

Nombre de personnel connaissant le plan

de gestion des DBM sur le nombre prévu

-Enquête auprès du personnel

-Protocoles affichés.

Mais compte tenu du temps alloué à notre étude, nous laisserons cette phase de formation et

suivi/évaluation à la direction de l’hôpital qui surement, la diligentera pour en tirer les

conclusions adéquates.

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RECOMMANDATIONS

Des efforts énormes ont été jusqu’ici fournis par les responsables de l’hôpital en matière de

gestion des déchets biomédicaux. Cependant, les aspects portant sur l’organisation ainsi que

la formation méritent d’être améliorés.

C’est pourquoi, il nous semble important à la fin de l’étude de formuler les recommandations

suivantes :

Au staff technique : la division hygiène et sécurité, nous recommandons:

de soutenir le responsable chargé du contrôle et du suivi de la gestion des DBM dans

la supervision des opérations de tri, de collecte et de transport des DBM solides;

de mettre à la disposition des unités de soins, des emballages en plastiques et des

poubelles en quantité suffisante;

de procéder à la sensibilisation du personnel et à la conscientisation des usagers en

matière d’hygiène hospitalière;

de collaborer efficacement avec le PRONALIN à travers la cellule de formation de

l’hôpital dans le renforcement des connaissances du personnel médical, paramédical et

de nettoiement sur la gestion des DBM.

A la direction de l’HPD, nous recommandons:

de mettre en place avec le PRONALIN un cadre de collaboration pour la formation

gratuite du personnel de l’hôpital sur la gestion des DBM;

de désigner un responsable au sein de l’hôpital chargé spécifiquement du contrôle et

du suivi de la gestion des DBM;

de susciter et d’impulser un changement de comportement en récompensant le

personnel de l’unité la plus méritante;

de mettre en place les bonnes pratiques du colloque de Cotonou tenu en février 2008

sur la prévention des accidents d’expositions au sang (AES) et la gestion des DBM à

savoir:

le port des gants lors d'un prélèvement sanguin, de manipulation ou élimination des

DBM à l’instar des aiguilles usagées, dans un conteneur adapté, etc. Au-delà,

promouvoir tous les gestes et matériels qui permettent d'éviter les AES;

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choisir des collecteurs appropriés pour les matériels piquants et tranchants, et assurer

une gestion sécurisée des déchets médicaux;

permettre la vaccination gratuite des personnels contre l'hépatite B;

assurer une prise en charge efficace des victimes d'AES, avec éventuellement un

traitement antirétroviral post-exposition, un suivi clinique et biologique, ainsi qu'un

soutien psychologique;

former les personnels à la prévention des risques d’AES liés à la mauvaise gestion des

DBM;

évaluer régulièrement la politique de prévention, et surveiller en continu les AES dans

l'établissement;

De sanctionner négativement les récalcitrants;

De sortir et afficher dans tous les services, un engagement écrit où seront déclinés les

objectifs de la direction en matière de gestion des DBM.

Aux ministères de la Santé et de la défense, nous recommandons:

d’instaurer dans les facultés de médecine des curricula de formation sur gestion des

déchets biomédicaux;

de faire de la gestion des DBM, une des préoccupations majeures en matière de

politique sanitaire et environnemental;

d’instaurer des pratiques de gestion standardisée dans tous les hôpitaux;

d’assister techniquement les structures de santé par la production de manuels et guides

sur cette gestion;

d’instaurer des mesures incitatives pour la bonne gestion des DBM;

de faire des contrôles d’hygiène dans les structures sanitaires;

d’appliquer les sanctions prévues dans le décret 2008-1007 de la Présidence de la

République aux institutions ne respectant pas les mesures de bonne gestion des déchets

biomédicaux et d’augmenter la subvention de l’état aux structures sanitaires pour leur

permettre d’améliorer la gestion des DBM.

CONCLUSION GENERALE :

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83 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Les services sanitaires génèrent inexorablement des déchets qui peuvent être dangereux pour

la santé ou avoir des effets néfastes sur l’environnement. Certains de ces déchets comme les

objets coupants, tranchants et piquants s’ils sont souillés, ont un potentiel d’infection plus

élevés que les autres types de déchets peuvent entrainer des maladies liées aux AES.

L’absence ou la mauvaise gestion de ces déchets constituent ainsi d’importants risques non

seulement pour le personnel hospitaliers, les malades, leurs accompagnants mais également

pour les populations et l’environnement.

Une bonne gestion des déchets biomédicaux est d’une importance capitale car elle permet de

maintenir un environnement sain et de réduire les risques de survenue d’infections

nosocomiales.

Les pratiques actuelles rencontrées dans nos hopitaux ne sont pas toujours en conformité avec

les exigences internationales pour une gestion sure des déchets biomédicaux solides.

Pour améliorer de manière significative la gestion des déchets biomédicaux solides à l’hôpital

principal de Dakar, les autorités sanitaires en communion avec tout le personnel soignant ainsi

que le personnel d’entretien doivent développer des stratégies à long et à moyen terme à

l’exemple des initiatives nées du colloque de Cotonou de février 2008 entre l’ONG français

Gères et le personnel médical des pays francophones, qui devraient être une caractéristique

intégrale des formations sanitaires.

Ceci dit, le travail que nous avons mené a permis de répondre aux objectifs de départ à savoir:

apprécier le degré de connaissance du personnel sur la gestion des DBM;

identifier le système de gestion appliqué;

identifier les causes de la mauvaise gestion des DBM solides;

identifier les solutions à mettre en œuvre.

Si ces objectifs ont été atteints, il reste le plus important actuellement à savoir celui de la mise

œuvre. La réalisation de cet objectif est une nécessité et la volonté des responsables ne fait pas

défaut.

D’une manière générale, l’amélioration de la situation actuelle passe absolument par la mise

en œuvre des solutions suivantes:

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La mise en place en collaboration avec le PRONALIN d’un plan permanent et adapté

de formation basé sur la catégorisation des déchets, le respect du TRI et la

connaissance du plan de gestion des déchets biomédicaux solides.

Cette formation doit s’adresser principalement au personnel médical, paramédical, à leurs

responsables techniques, au personnel chargé du nettoiement et d’incinération.

La sensibilisation des malades, gardes malades, visiteurs, personnel administratif et

personnel de soins sur les risques liés à la mauvaise gestion des DBM solides.

En définitive, il s’agira d’instituer un plan d’action opérationnel pour une gestion saine et

pérenne des DBM solides, lequel plan devra faire l’objet de suivi régulier.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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opératoire». ED. CLIN- Ouest France, 20 p.

2. Bouvet, E. 2008 «Accidents d'exposition au sang, les soignants africains en quête de

protections», France, ED. Journal le Monde 115 p.

3. Couty, E.1999, «Cent recommandations pour la surveillance et la prévention des

infections nosocomiales Ministère de l'Emploi et de la Solidarité. Comité technique

national des infections nosocomiales»- Paris, ED. ISBN, 106 p.

4. Ménart, J, 2005, « Guide des bonnes pratiques de désinfection des dispositifs

médicaux en 2005. Conseil supérieur d’hygiène publique de France». Paris, ED.

Solidarité, 31 p.

5. Tararine, M.2008, « La gestion des déchets médicamenteux à l’hôpital», Nancy, ED.

ISBN, 81p.

6. UNEP, Mai 2000 «Guide méthodologique sur la mise en place d’inventaires

nationaux des déchets dangereux dans le cadre de la convention de Bale», Genève,

ED.SBC, 65 p.

Revues et Périodiques :

1. CNLS ONUSIDA, Mars 2012 «Rapport de situation sur la riposte nationale au

VIH/SIDA» Sénégal, ED. CLNS, 94 p.

2. Diane, M. 2010. «PNDS Sénégal 2009-2018» Sénégal,ED. Ministère Santé 86 p.

3. Diouf, A. 1998 «Réforme hospitalière, Lois et décrets, République du Sénégal»

Sénégal, Pub. Ministère Santé,22 p.

4. Diène B, 2012 , «Traitement des DBM à l’Hôpital Principal de Dakar» Dakar (38

Diapos)

5. ENDSS (préface Wade A.) 2009, «Documents techniques; Section Hygiène, PNDS»,

Sénégal, ED. ENDSS,86 p.

6. ENDSS, 2005 «Gestion des déchets hospitaliers», Sénégal ED. ENDSS 17 p.

7. Ndiouck, A, Juin 2012, «Cours d’hygiène hospitalière et management des risques»

Sénégal, ED. CESAG, 28 p.

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86 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

8. OMS 2005, « Préparation des plans nationaux de gestion des déchets de soins

médicaux en Afrique subsaharienne», Sénégal, ED.OMS 115 p.

9. OMS, consulté en 1. Aout 2012« www.afrique-forum-mondial-sur-la-sante.fr » 1998

ED OMS, (6 pages); 1999 (3pages); 2000 (4 pages).

10. Wade, B. 2012, «Projet d’établissement 2002- 2006 de l’Hôpital Principal de Dakar»

Sénégal, Pub. HPD 225 p.

11. Wade, B., 2012, «Rapports d’activité de l’Hôpital Principal de Dakar», Pub.HPD

2009 (99 pages), 2010 (98pages) et 2011 (97 pages)

Mémoires :

1. Mbodji, A. 2005, «Contribution à l’amélioration de l’hygiène hospitalière par la

meilleure gestion des déchets biomédicaux au CHR de Kaolack» Sénégal, CESAG,

102 p

2. Doualamou,C. 2006, «Contribution à l’amélioration des déchets biomédicaux liquides

dans un établissement public de santé : cas de l’Hôpital Principal, de Dakar».

Sénégal, CESAG, 58p.

3. Tailliez, S. Juillet 2011, «Gestion des déchets liquides à l’hôpital principal de Dakar»

Sénégal, Rapport de stage, 70 p.

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ANNEXES

Annexe 1 : Tableau de production des déchets par structure

Structure Production par jour (kg/lit)

Hôpital universitaire

Hôpital général

Hôpital de District

Centre primaire de santé

4.1-8.7

2.1-4.2

0.5-1.8

0.05-0.2

Source : Section Hygiène ENDSS 2000

Annexe 2 : Tableau d’identification, emballage, étiquettes à effectuer pour les déchets

infectieux

Catégorie de déchet Conteneur

Déchets anatomiques humains infectieux et non

infectieux

Double sac

COULEUR ROUGE

Déchets anatomiques animaux infectieux Double sac

COULEUR ORANGE

Déchets non anatomiques infectieux Double sac

COULEUR JAUNE

Matériels pointus / tranchants infectieux Conteneur

COULEUR JAUNE

Sources : Guide de gestion des déchets comportant des risques en milieu socio sanitaire, annexe ,

internet

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Annexe 3 : Tableau des infections causées par les DBM

Type d’infection Exemple de causes Mode de transmission

Infection gastroentérique

Infection respiratoire

Infection génitale

Infection de la peau

Fièvre hémorragique

Méningite

Hépatite A

Hépatite B et C

Entérobactéries vibrion

cholérique

Virus rougeole –bacille de la

tuberculose-pneumocoques

Gonocoques-virus herpes

Streptocoques

Virus de lassa, de Ebola et de

Marburg

Méningocoque

Virus hépatite A

Virus hépatite B et C

Matières fécales –

vomissement

Secrétions – salive

Sécrétion génitale

Pus

Sang, produits sanguins

Sécrétion

Liquide céphalo-rachidien

Matières fécales

Sang et produits sanguins

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89 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 4 : Tableau de répartition des personnes à enquêter au niveau des services de

l’HPD

Services Chefs de services et médecins

Surveillants de soins et majors techniques

Autre personnel de soins

Personnel d’entretien et de nettoiement

Total

Maternité 2 1 3 1 7

Pharmacie 1 0 0 0 1

USIC 2 1 5 1 9

SUSI 0 1 3 0 4

Fédération des Laboratoires

1 1 7 1 10

Banque deSang 1 1 3 0 5

Bloc Opératoire 4 1 6 1 12

Radiologie 0 1 2 1 4

ORL 1 0 3 1 5

Pédiatries A et B et crèche 4 3 6 2 15

kinésithérapie 0 1 0 1 2

CEF 0 1 2 1 4

Psychiatrie 1 0 3 1 5

Bouffleurs 1 1 2 1 5

Ortho II 1 1 3 1 6

Brévié 1 0 2 1 4

PMS 1 1 2 1 5

Peltier 0 1 4 1 6

Sohier 1 1 3 1 6

Fustec 1 1 3 1 6

Lapalle 0 1 3 1 5

SAU 3 1 5 1 10

Stérilisation 0 1 2 0 3

Incinération 0 1 1 1 3

TOTAL 26 22 73 21 142

Source : Enquête préliminaire, Simon Aroga, mémoire CESAG, juillet-Aout 2012 (Population de

l’Enquête : HPD, Etude faite sur 142 personnes).

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Annexe 5 : Quantités annuelles des DBM produites par les services de l’HPD en 2011

JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPT OCT NOV DEC TOTAL

BIOCHIMIE 111 38 180 134 116 168 99 125 50 9 130 96,5 1256,5

BIOLOGIE 186 195 210 311 251 308 355 170 271 270 233 235,5 2995,5

BLOC 391 392 575 463 393 359 630 448 511 459 456 427 5504

BREVIE 31 32 33 42 32 38 49 37 32 62 61 58 507

BOUFFLERS 63 47 53 59 43 76 58 69 56 65 83 94 766

CRECHE 73 76 99 129 161 164 120 129 163 188 170 165 1637

ENDOSCOPIE 85 81 102 121 131 164 137 146 124 154 183 163 1591

FUSTEC 69 80 88 54 91 101 105 89 110 146 91 141 1165

JAMOT C 52 28 43 51 81 109 106 83 77 91 72 88 881

LAPALLE 34 52 54 78 87 91 104 72 53 56 119 123 923

MATERNITE 553 469 435 430 418 491 464 461 451 525 563 510 5770

ORL OPHTALMO 38 38 85 20 27 49 68 35 54 74 88 91 667

ORTHO II 79 74 70 89 71 127 124 133 104 124 132 96 1223

PEDIATRIE 398 277 344 477 476 544 576 532 578 535 519 516 5772

PELTIER 20 30 40 69 46 79 40 50 50 77 74 77 652

PHARMACIE 20 0 0 0 88 0 42 9 6 3 0 0 168

PSYCHIATRIE 2 10 15 2 1 19 13 0 0 0 0 0 62

RADIO 16 46 12 13 15 29 71 35 56 59 132 58 542

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REANIMATION 210 229 224 245 217 301 273 326 353 382 297 362 3419

S, A , U 291 275 255 262 227 228 205 235 175 196 213 244 2806

SOHIER 127 83 125 81 100 114 135 110 97 127 145 156 2806

URGENCE PELTIER 48 24 58 93 90 92 83 79 58 126 160 119 1030

USIC 69 114 116 163 172 197 175 173 153 181 219 144 1030

STOMATO 8 8 2 35 34 38 45 35 37 41 62 64 409

RESIDENCE 0 0 0 2 0 0 0 0 2 9 0 0 13

ARCHIVES 0 0 0 0 0 0 60 0 0 0 0 0 60

MORGUE 0 0 0 0 0 0 0 12 10 5 0 10 37

TOTAL 2974 2698 3245 3423 3368 3886 4137 3593 3631 3964 4202 4038 43159

(Source : direction des soins, responsable démarche qualité)

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Annexe 6 : Synthèse de recommandations émises par le personnel enquêté sur la gestion des DBM solides

Médecins pharmaciens

Surveillants des soins et

majors techniques

SFE Techniciens sup

Infirmiers d’Etat/IDE ASH Personnel

d’incinération Aides

Inf/soignants

Formation du personnel 23/25 1/1 15/22 3/3 07/15 13/42 3/21 02/02 04/11

Contrôle et Suivi de la gestion de DBM solides

8/25 05/22

Augmentation du personnel

1/25

TRI à la source 7/25 1/1 17/22 0 0 0 15/21 2/2 0

Désignation d’un surveillant chargé de la GDBM au sein de l’hôpital

3/25 9/22

L’implication collective du personnel à la gestion des DBM

2/25 8/22 4/42

Renforcement de la dotation en matériel de Collecte et protection

2/25 1/1 07/22 05/15 04/42 2/2 07/11

Sensibilisation du personnel, des malades et accompagnants sur les risques liés à la

6/25 5/22 4/15 10/42 6/21 2/11

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93 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

mauvaise GDBM solides Mise en place de Politique et plan de gestion des DBM

03/25 8/22

Dotation des services en ASH stable

2/25 2/22

Renforcement de la cellule d’hygiène

1/22

Allocation de fonds pour la gestion des DBM solides

6/25 1/22

Association des responsables des services au choix des personnes à affecter dans leurs services

1/25 1/22

Affichage des informations sur les bonnes pratiques de gestion des DBM

6/25

L’amélioration des sites de stockage primaire sécurisé pour les DBM solides dans chaque service

05/22

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94 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 7 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides

destiné aux médecins/ pharmaciens

Date…………………………………………………………………………………………….

Sexe : Masculin Féminin

Profession :………………………………………………………………………………………

Service :…………………………………………………………………………………………

1) Depuis combien de temps occupez-vous ce poste ?..................................................

2) Quels sont les problèmes prioritaires auxquels vous êtes confrontés dans l’exercice de vos

fonctions ?.....................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

3)Comment parvenez - vous à les gérer?.....................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................

4) Avez-vous reçu une formation sur la gestion des DBM en générale et la gestion des DBM

solides en particulier ?

Oui Non

5) Si oui, que pensez vous de la gestion des DBM ?………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

……………………………………………

6) Quelle appréciation faites- vous sur la prise en charge des DBM solides à

l’hôpital?.......................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

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95 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

7) Etes- vous informé d’un quelconque engagement écrit de la direction dans le schéma

global de la gestion des DBM? Oui Non

8) Si oui, quels en sont les objectifs?..........................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.........................................................................

9) Etes- vous satisfait de la manière dont sont gérés les DBM solides dans votre service ?

Oui Non

10)Pourquoi?.................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

11) Vous arrive t-il d’entreprendre auprès de vos collaborateurs des mesures correctives en

matière de gestion des DBM pour une meilleure qualité des soins ?

Oui Non

12) Si oui lesquelles?....................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

13) Selon vous, quels sont les impacts d’une bonne gestion des DBM ? ………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………

14) Quelles sont selon vous les causes d’une mauvaise gestion des DBM solides?.................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.........................................................................................................................

15)Vos suggestions pour une bonne amélioration de la gestion des DBM solides...............

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.............................................................................................................................

MERCI

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96 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 8 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides

destiné aux surveillants de services

Date……………………………………………………………………………………………

Sexe : Masculin Féminin

Profession :………………………………………………………………………………………

Service :…………………………………………………………………………………………

1) Depuis combien de temps occupez vous ce poste ?..................................................

2) Avez-vous reçu une formation en gestion des déchets biomédicaux ?

Oui Non

3) Quels sont les DBM solides que vous produisez dans le service ?.........................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

............................................................................

4) Savez vous la quantité produite?

Oui Non

5) Les déchets ordinaires et biomédicaux sont-ils mélangés dans votre service ?

Oui Non

6) Si oui, pourquoi ?......................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.............................................................................................................................................

7) Procédez- vous au tri des DBM solides?

Oui Non

8) Si oui, comment faites vous le tri?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………

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97 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

9) Quels contenants utilisez-vous pour la collecte des DBM solides?.......................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

........................................................................................

10) Pour chaque contenant, quelle est la nature des déchets recueillis ?.....................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................

11) Les contenants sont ils en bon état, étanches et hermétiques ?

Oui Non

12) Comment sont- ils disposés?……………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………

13) Avez-vous des emballages pour la collecte ?

Oui Non

14) Si oui, quel type d’emballage utilisez vous par catégorie de

déchets ?........................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

......................................................................................................................................................

15) Comment identifiez-vous le contenu des emballages ?..............................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

...................................................................................

16) Comment procédez- vous pour gérer les DBM solides produits dans votre service ?...........

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.................................................................................................................

17)Dans quel cas vous arrive t-il de remettre des DBM aux parents ou patients ?.....................

.......................................................................................................................................................

...................................................................................................................................

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98 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

18) Le personnel de l’entreprise intervient-il dans la gestion des DBM solides?

Oui Non

19) Si oui, pourquoi ?......................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

........................................

20) Quels sont les risques liés à une mauvaise gestion des DBM ?........................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

..................................................................................................................

21) Qui sont concernés par ces risques ?.....................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

22) Quelles sont les mesures de protection déployées pour amoindrir ces risques ?...................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

........................................................................................................

23) Votre appréciation sur la manière dont sont gérés les DBM solides au niveau de l’hôpital:

Bonne Mauvaise

24) Si mauvaise, quelles en sont les causes ?...........................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

....................................................................................................

25) Vos recommandations pour une amélioration de la gestion des DBM solides à l’hôpital:

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

MERCI

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99 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 9 : Questionnaire sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides destiné

au personnel d’entretien

Date……………………………………………………………………………………………

…………………………………….

Sexe : Masculin Féminin

Profession :………………………………………………………………………………………

……………………………….

Niveau d’étude Primaire Secondaire Non instruit

Service :…………………………………………………………………………………………

……………………………………

1) Depuis combien de temps êtes- vous dans ce service ?..................................................

2) Avez-vous reçu une formation en gestion des déchets biomédicaux en général et solides en

particulier?

Oui Non

3) Si oui, dans quel cadre ?...........................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

4) Qui s’occupe de gestion des DBM dans votre service ?

Manœuvre Autres (à préciser)

5) Qu’est ce que vous utilisez pour la collecte des DBM solides?

Poubelle en plastique Sac en plastique

Boite à piquants tranchants Autres (à préciser)

6) Quel est le nombre de poubelles dont dispose votre

service ?.............................................................

7) Existe-t-il une codification particulière de ces emballages ? Oui Non

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100 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

8) Est-ce que vous triez les DBM solides des déchets ordinaires ? Oui Non

9) Quelle est la fréquence et les horaires d’enlèvement des déchets ?..................................

.............................................................................................................................

10) Quelle est la destination des déchets que vous transportez ?.................................................

.......................................................................................................................................................

......................................................................................................

11) Quels sont les moyens de protection dont vous disposez ?

Gants Bottes Rien Cache nez

Autres (à préciser)

12) Qu’est ce que vous utilisez pour le traitement des DBM ?

Javel Crésol Autre à (préciser) Rien

13) Existe-t-il un mode de gestion des DBM dans votre service ?

Oui Non

14) Si oui, lesquels ?............................................................................................................

.......................................................................................................................................................

15) Connaissez-vous les risques liés à la mauvaise gestion des DBM?

Oui Non

16) Si oui, lesquels ?..............................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.............

17) Que proposez-vous une meilleure gestion des DBM solides?...............................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.........................................................................................................

MERCI

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101 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 10 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides

destiné au personnel de soins (hormis les surveillants de service)

Date…………………………………………………………………………………………

Sexe : Masculin Féminin

Profession :……………………………………………………………………………………

Service :………………………………………………………………………………………

1) Depuis combien de temps travaillez-vous dans ce poste ?..................................................

2) Avez-vous reçu une formation sur la gestion des DBM ?

Oui Non

3) Si oui, dans quel cadre et depuis combien de temps? ………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………

4) Quelle définition donnez- vous aux déchets biomédicaux ? ..................................................

.......................................................................................................................................................

.................................................................................................................................

5)Pouvez vous décrire la classification des déchets biomédicaux?.............................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

....................................................................................................

6) Que pensez vous de la gestion des DBM solides dans votre service?

Bonne Mauvaise

7)Si mauvaise, quelles en sont les causes ?...............................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

..........................................................

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102 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

8)? Quels sont les risques liés à une mauvaise gestion des DBM?..............................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

................................................................................................................

9)Qui sont concernés par ces risques?....................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.....................................................................................................

10) Quels sont les mesures de protection que vous utilisez pour amoindrir ces risques?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

11) Etes- vous satisfait de la manière dont sont gérés les DBM solides au niveau de l’hôpital?

Oui Non

15) Si non, que préconisez-vous pour une meilleure amélioration de la gestion des DBM

solides?

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

MERCI

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103 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 11 : Guide d’entretien sur la gestion des déchets biomédicaux (DBM) solides

destine au personnel de l’incinérateur

Date…………………………………………………………………………………………

Sexe : Masculin Féminin

Niveau d’étude : primaire secondaire non instruit

Profession :……………………………………………………………………………………

Service :………………………………………………………………………………………

1) Depuis combien de temps exercez-vous cette responsabilité?................................................

2) Avez-vous reçu une formation dans ce domaine ?

Oui Non

3)Quelle autre activité exercez-vous?.....................................................................................

.......................................................................................................................................................

........................................................................................

4) Comment est organisé votre travail ?.....................................................................................

.......................................................................................................................................................

5) Combien d’incinérateurs dispose l’hôpital?...........................................................

6) Sont-ils en bon état?

Oui Non

7) Si non, depuis combien de temps?…………………………………………………………

8) Comment faites vous alors pour éliminer les DBM solides?.................................................

.......................................................................................................................................................

9) Combien de fois faites vous cette opération par semaine ?....................................................

......................................................................................................................................................

10) Quels types de DBM solides mettez-vous dans l’incinérateur? ..…………………………

…………………………………………………………………

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104 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

11) Vous arrivent-ils sous conditionnement?

Oui Non

12) Retrouve t- on des déchets ménagers dans ceux destinés à l’incinérateur ?

Oui Non

13) Retrouve t- on des DBM imbrulés dans les résidus de l’incinérateur ?

Oui Non

14)Lesquels ?................................................................................................................................

.......................................................................................................................................................

15) Que faites- vous des cendres résultants de l’incinérateur ? ..................................................

.......................................................................................................................................................

............................................................................................................

16)Quels sont les mesures que vous encourez ?.........................................................................

.......................................................................................................................................................

.....................................................................................................................................................

18) Que dites-vous de la manière dont se fait l’élimination des DBM solides ?

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

19) Que proposez- vous pour une meilleure amélioration de la gestion des DBM solides au

niveau de l’hôpital ? …………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

MERCI

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105 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 12 : Porte d’entrée de l’Hôpital Principal de Dakar

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106 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 13 : Carte générale du Sénégal

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107 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 14 : Carte de Dakar

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108 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Ministère des finances Ministère des forces armées Ministère de la santé

Conseil d’Administration

Médecin-Chef

Médecin

adjoint Département

d’information

médicale

Formation

Enseignement Agent

comptable

Coordonnateur des

soins infirmiers Gestionnaire Service contrôle

de gestion Services

cliniques

Services

médico-

techniques

Services

administratifs et

logistiques

Service

infirmier

Annexe 15 : Organigramme de l’Hôpital Principal de Dakar

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109 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 16 : Gestion des déchets solides: le circuit

SOINS

TRI LA SOURCE

DAOM

DASRI

PAPIERS

VERRES

ALIMENTS

OBJETS

PIQUANTS

TRANCHANTS

PIÈCES

ANATOMIQUES

POUBELLES NOIRES

LOCAL POUBELLES

DECHARGE PUBLIQUE

COLLECTEURS

INCINERATEUR

POUBELLES

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110 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 17 : Circuit de gestion des DBM à l’HPD

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111 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 18 : Cartographie de la production des DBM par service

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112 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 19 : Type de boites utilisées pour le conditionnement des objets piquants

coupants et tranchants dans les services

Annexe 20 : Conteneur jaune pour le conditionnement des objets piquants coupants et

tranchants dans le service d’USIC)

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113 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 21 : A gauche : sac en plastic rouge pour le conditionnement des DASRI autres

que les objets piquants, coupants ou tranchants et conteneurs rouge et jaune à droite

Annexe 22 : Les pièces anatomiques, objets de pansements souillés, poches de sang,

perfuseurs, transfuseurs, garnitures sont placés dans des sacs rouges. (Normalement la

couleur universelle est le jaune)

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114 AROGA ANONG SIMON Z. 22e PROMOTION ISMS/GESTION HOSPITALIERE/2011 - 2012

Annexe 23 : Le local poubelle utilisé pour l’entreposage des poubelles destinées au

conditionnement des DAOM

Annexe 24 : Incinérateur de l’HPD d’une capacité de destruction horaire de 150 kg de

déchets et de température de post-combustion de 1100°C.

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