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2014 saison 2013 Auditorium du Louvre Cerveteri, histoire d’une cité étrusque du IV e siècle avant J.-C. à la romanisation Sous la direction scientifique de Françoise Gaultier et Laurent Haumesser, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines Colloque Mercredi 5 février / Auditorium du Louvre Jeudi 6 février / Louvre-Lens, La Scène En lien avec l’exposition « Les Étrusques et la Méditerranée. La cité de Cerveteri » (Louvre-Lens, Galerie des Expositions, 5 décembre 2013 – 10 mars 2014 / Rome, Palazzo delle Esposizioni, 14 avril – 20 juillet 2014)

Cerveteri, histoire d’une cité étrusque du IVe siècle …...2 L’image de la grande cité étrusque de Cerveteri – l’antique Caere – reste largement associée à la splendeur

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Cerveteri, histoire d’une cité étrusquedu IVe siècle avant J.-C. à la romanisation

Sous la direction scientifique de Françoise Gaultier et Laurent Haumesser, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

Colloque

Mercredi 5 février / Auditorium du Louvre

Jeudi 6 février / Louvre-Lens, La Scène

En lien avec l’exposition « Les Étrusques et la Méditerranée. La cité de Cerveteri »(Louvre-Lens, Galerie des Expositions, 5 décembre 2013 – 10 mars 2014 / Rome, Palazzo delle Esposizioni, 14 avril – 20 juillet 2014)

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L’image de la grande cité étrusque de Cerveteri – l’antique Caere – reste largement associée à la splendeur des grands monuments funéraires et religieux des époques orientalisante et archaïque (VIIe – Ve siècle av. J.-C.). Or le IVe siècle av. J.-C. constitue lui aussi une période de faste pour la cité, qui entretient en particulier des liens privilégiés avec sa grande voisine, Rome.

Ce colloque entend faire le point de nos connaissances sur cette période cruciale de l’histoire de la cité, que les découvertes et les fouilles récentes permettent de mieux connaître : l’étude des tombes aristocratiques et des décors des grands sanctuaires montrent la richesse de l’art de Cerveteri à la fin de l’époque classique et au début de l’époque hellénistique, mais aussi la manière dont la cité, à partir du IIIe siècle av. J.-C., est passée progressivement sous le pouvoir de Rome.

Carte de Caere, dans Luigi Canina, L’Antica Etruria marittima, Rome, 1846-1851, pl. 42 © Universitätsbibliothek Heidelberg

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3Programme

Mercredi 5 févrierAuditorium du Louvre

10 h

Introductionpar Françoise Gaultier et Laurent Haumesser, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

I. Les sources textuelles et épigraphiques

10 h 30

Le destin d’une polis étrusque : Caere de l’autonomie à municipium sine suffragiopar Mario Torelli, université de Pérouse

11 h 15

L’image de Caere dans les textes : la controverse autour du raid de Denys de Syracuse contre Pyrgi en 384 - 383 av. J.C.par Dominique Briquel, EPHE, Paris

11 h 45

Épigraphie et société : usages et normes onomastiques à Caere (IVe – Ier siècle av. J.-C.)par Gilles Van Heems, université Lumière-Lyon 2

12 h 15

Discussion

II. Les sanctuaires

15 h

Le sanctuaire de Sant’Antonio entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C.par Adriano Maggiani, université Ca’ Foscari de Venise

15 h 30

Les dernières phases du sanctuaire et de l’habitat de Pyrgi (IVe – IIIe siècle av. J.-C.)par Maria Paola Baglione, université de Rome « La Sapienza »

16 h

Le dépôt votif du temple du Manganello à Cerveteri : entre art, société et idéologie religieusepar Maria Donatella Gentili, université de Rome « Tor Vergata »

16 h 25

Recherches récentes du Conseil National de la Recherche (CNR) sur le sanctuaire du Manganellopar Paola Santoro, CNR-ISMA, Rome

16 h 50

Discussion

Jeudi 6 févrierLouvre-Lens, La Scène

14 h 30

Ouverturepar Françoise Gaultier et Laurent Haumesser, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

III. Les nécropoles

14 h 45

La tombe des Sarcophages et la chronologie des tombes tardives à Caerepar Ellen Thiermann, université de Zurich

15 h 15

La circulation des modèles au début de l’époque hellénistique : les témoignages des nécropoles cérétainespar Laurent Haumesser, musée du Louvre

15 h 45

De Greppe Sant’Angelo à la tombe des Ondes marines : les nécropoles de Cerveteri entre IVe et IIIe siècle av. J.-C.par Rita Cosentino, Surintendance des Biens archéologiques d’Étrurie méridionale

16 h 15Discussion

16 h 50Conclusionspar Giovanni Colonna, université de Rome « La Sapienza »

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Mercredi 5 févrierAuditorium du Louvre

10 h

Introductionpar Françoise Gaultier, directeur du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, et Laurent Haumesser, conservateur en chef du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, musée du Louvre.

I. Les sources textuelles et épigraphiques

10 h 30

Le destin d’une polis étrusque : Caere de l’autonomie à municipium sine suffragiopar Mario Torelli

Cette intervention propose d’analyser la phase de « renaissance » de la cité de Caere au IVe siècle av. J.-C. Si dans une grande partie de l’Étrurie méri-dionale, cette « renaissance » remonte aux dernières décennies du Ve siècle avant notre ère, force est de constater qu’à Caere, la reprise économique ne débute qu’au IVe siècle, ce qui révèle une certaine « torpeur » socio-politique et laisse entrevoir que la polis connaît de réelles difficultés. L’analyse des infrastructures établies sur son terri-toire, au regard de ce que l’on connaît des autres villes voisines, notamment Tarquinia, démontre ainsi la fragilité du système économique de Caere, qui laisse peu de place à l’agriculture et semble reposer essentiellement sur les activités marchandes et artisanales. L’étude de la « nouvelle aristocratie », de sa composition, des relations qu’elle entretient avec les vieilles classes dominantes et de ses stratégies matri-moniales montre en outre sa relative faiblesse économique et politique, que confirment les épisodes répétés

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L’empereur Auguste, musée du Louvre © Hervé Lewandowski

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dei Lincei, de l’Académie des Sciences de Turin, de l’Academia Europaea, de l’Institut archéologique allemand de Berlin, de l’Institut national d’Études étrusques de Florence, de l’Archaeological Institute of America, de la British School de Rome. Ses recherches portent aussi bien sur la culture étrusque, en particulier le thème de l’hellénisation et les représentations figurées, que sur les mondes grec – avec des travaux sur la Magna Grecia et un commentaire de l’œuvre de Pausanias – et romain – à travers notamment des études sur les bas-reliefs historiques et la romanisation de la péninsule italienne. Marco Torelli a publié 25 ouvrages et plus de 250 articles scientifiques. Parmi ses principaux livres, citons Elogia Tarquiniensia (Florence, 1975), Storia degli Etruschi (Bari-Rome, 1981), Typology and Structure of the Roman Historical Reliefs (Ann Arbor, 1982 ; 1992), Lavinio e Roma. Riti iniziatici e matrimonio tra archeologia e storia (Rome, 1984), L’arte degli Etruschi (Bari-Rome, 1985), Studies in the Romanization of Italy (Edmonton, 1995), Il rango, il rito e l’immagine (Milan, 1997). Essays in the Cultural Formation of Roman Italy (Oxford, 1999), Paestum romana (Rome, 1999).

11 h 15

L’image de Caere dans les textes : la controverse autour du raid de Denys de Syracuse contre Pyrgi en 384 – 383 av. J.-C.par Dominique Briquel

Nous ne possédons aucun texte émanant des Étrusques eux-mêmes, si bien que ce que nous pouvons y trouver concernant une cité étrusque comme Caere vient de ce que les auteurs grecs ou latins nous en ont dit. Or ils n’avaient pas de raison particulière de s’y intéresser, sinon à l’occasion d’événements qui les avaient eux-mêmes impliqués. C’est le cas du raid lancé par Denys de Syracuse en 384 - 383

av. J.-C. contre un des ports de Caere, Pyrgi, qui aboutit au pillage de son sanctuaire par la marine du tyran. Cet événement eut un certain écho dans les textes, mais ce qui nous est dit de Caere et de ses habitants à cette occasion traduit uniquement la vision que des Grecs pouvaient avoir de ce peuple, avec des jugements opposés, mais toujours conditionnés par l’attitude, favorable ou hostile, qui était adoptée vis-à-vis de Denys. Ils nous renseignent donc surtout sur les lieux communs qui couraient sur les Étrusques, et encore plus sur le débat que suscitait dans le monde grec la politique du maître de Syracuse.

Dominique Briquel, né en 1946, ancien élève de l’École Normale Supérieure et de l’École Française de Rome, a été professeur de latin à l’université de Bourgogne, à Dijon puis à partir de 1997 à Paris, à l’université de Paris-Sorbonne, tout en assurant parallèlement un enseignement d’étruscologie à l’École Pratiques des Hautes Études où il est directeur d’études. Spécialiste du monde étrusque et des périodes les plus anciennes de l’histoire de Rome, il s’est notamment intéressé à la documentation que les textes grecs et latins nous ont laissée sur les Étrusques. Il est correspondant de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.

de tyrannie ou d’exercice personnel du pouvoir documentés à Caere dès la fin du VIe siècle av. J.-C. et dont le cas célèbre de Thefarie Velianas constitue un exemple. Dans la deuxième partie de l’inter- vention seront abordés les rapports de la ville de Caere avec Rome, qui reposent en premier lieu sur l’existence d’un lien étroit entre les classes dominantes des deux cités, documenté tant par la littérature que par les découvertes archéologiques. On observe d’autre part la présence importante dans la société cérétaine de « l’élément romain », représenté notamment par les clientes des grandes familles de la nobilitas : une présence dont témoignent des inscriptions épigraphiques et certains monuments majeurs comme la tombe du Triclinium. Pendant une grande partie du IVe siècle av. J.-C., Rome se sert de Caere pour des opérations de médiation à caractère commercial et dans le domaine de la production artisanale, comme l’attestent divers aspects des céramiques peintes à partir du groupe de Genucilia. Entre la fin du IVe et le début du IIIe siècle, l’expansion économique consécutive à la poussée impérialiste de Rome rend superflue cette relation particulière avec Caere. Conquise en 273 av. J.-C., la ville est alors refondée, comme le montre l’hypogée de Clepsina, par Rome victorieuse qui en fait un municipium sine suffragio, simple centre d’une praefectura.

Professeur d’archéologie et d’histoire de l’art grec et romain à l’université de Pérouse de 1975 à 2010, Mario Torelli a été professeur invité aux États-Unis dans les universités du Colorado (1974), du Michigan (1978) et de Californie (1979), et en France à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm (1984), à l’université Paris I (1985) et au Collège de France (1986). Depuis 2001, il est président du Centro di Eccellenza per la Diagnostica per i Beni Culturali de l’université de Pérouse et enseigne l’archéologie et l’histoire de l’art grecque à l’École italienne d’archéologie d’Athènes. Il est membre de l’Accademia

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11 h 45 Épigraphie et société : usages et normes onomastiques à Caere (IVe – Ier siècle av. J.-C.)par Gilles Van Heems

L’antique Caere occupe une place de choix en Étrurie méridionale également du point de vue épigraphique : la cité est dotée d’un riche patrimoine d’inscriptions qui nous donnent accès, à travers le matériau onomastique qu’elles transmettent, à toutes sortes d’informations, y compris sur la composition sociale de la frange de la population qui avait accès à l’écriture. Cette réflexion générale et pluri-disciplinaire sur Cerveteri aux époques hellénistique et romaine donne l’occasion de reprendre le dossier onomastique offert par les nombreuses inscriptions funéraires produites entre le IVe siècle av. J.-C. et la pleine latinisation de la cité. Ces dernières, en effet, reflètent des usages onomastiques très particuliers (expression de la filiation, désignation des femmes, ordre des constituants onomastiques…), soit propres à cette cité, soit rarement attestés ailleurs, et qui montrent des points de convergence intéressants avec les pratiques attestées dans le monde romain. Il s’agira donc de s’interroger sur la manière dont est fixée une norme onomastique dans l’Italie républicaine, sur le rôle des inscriptions dans la fixation et/ou l’expansion de cette norme, et sur la manière dont les pratiques onomastiques évoluent et les normes changent. Le cas de Caere à l’époque charnière de sa romanisation est, on le verra, particulièrement exemplaire.

Ancien élève de l’École normale supérieure, ancien membre de l’École française de Rome, Gilles van Heems est maître de conférences en langue et littérature latines à l’université Lumière – Lyon 2. Son intérêt pour l’épigraphie et la langue étrusques l’ont amené à étudier divers aspects de ce secteurs, de questions d’herméneutiques à des réflexions sur le système linguistique, des inscriptions funéraires à la question de la normalisation linguistique.

12 h 15 Discussion

II. Les sanctuaires

15 h Le sanctuaire de Sant’Antonio entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C.par Adriano Maggiani

Le sanctuaire exploré dans la localité de Sant’Antonio à Cerveteri s’élevait à proximité de la porte Sud de la cité étrusque. Les deux grands temples (A et B) qu’il abritait ont connu une complète transformation de leur élévation au début de l’époque hellénistique, que seul le temple A permet aujourd’hui d’apprécier. Le devant de l’édifice présentait à cette époque quatre colonnes cannelées ornées de chapiteaux sculptés et une seconde file de colonnes entre les antes. Plus que les ornements de coroplastie, c’est le type de chapiteaux utilisé qui permet ici d’apporter les données les plus précises sur la datation du nouvel aménagement. Ceux-ci présentent en effet des similitudes ponctuelles avec certaines formules adoptées dans des édifices des colonies romaines du IIIe siècle av. J.-C. (Canosa et Paestum). Ces considérations d’ordre archéologique viennent étayer l’hypothèse que, derrière la fervente activité de rénovation architecturale du sanctuaire, se cache la personnalité

de Lucius Genucius Clepsina. Consul en 276 et 270 av. J.-C., il apparaît dans une inscription découverte au cœur de la ville, sans doute à mettre en lien avec le passage de Cerveteri sous le contrôle direct de Rome en 273 avant notre ère.

Diplômé de l’université de Pise (1969), Adriano Maggiani a poursuivi ses études à l’École archéologique d’Athènes en 1970. Entre 1975 et 1990, il a été archéologue d’État auprès de la Surintendance archéologique de Toscane. Depuis 1990, il enseigne l’étruscologie et l’archéologie italique à l’université Ca’Foscari de Venise. Il a dirigé entre 1998 et 2002 l’Institut pour l’archéologie étrusco-italique du CNR. Il est membre honoraire de plusieurs académies et membre du conseil de direction de l’Institut national d’études étrusques et italiques. Il dirige la Rivista di archeologia et fait partie des comités de rédaction des revues Studi Etruschi et Prospettiva. Sur le terrain, il a opéré des fouilles en Toscane (à Pise, Volterra, sur l’île d’Elbe, à Sovana) et dans le Latium (à Cerveteri). Auteur de plusieurs monographies (Vasi attici figurati con dediche a divinità etrusche, Rome, 1997 ; Corpus Inscriptionum Etruscarum, Rome, 2001) et de près de 150 articles scientifiques, il a également dirigé la publication du catalogue d’une exposition organisée par la région Toscane à l’occasion de « l’Année des Étrusques » (Artigianato artistico, Milan, 1985).

15 h 30 Les dernières phases du sanctuaire et de l’habitat de Pyrgi (IVe-IIIe siècle av. J.-C.)par Maria Paola Baglione

Le sanctuaire de Pyrgi, divisé en deux zones de culte (le sanctuaire monumental et le sanctuaire méridional), constitue au début du IVe siècle av. J.-C. un pôle important du monde méditerranéen. Sa mise à sac par Denys l’Ancien en 384 en témoigne. Celui-ci s’empara d’un butin

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1 / Cippe avec inscription étrusque, IIIe siècle av. J.-C., musée du Louvre © RMN / Christophe Chavan

2 / Chapiteau à tête d’Achelous, Cerveteri, localité Sant’Antonio, Temple A, phase hellénistique © A.Maggiani

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dont la richesse inouïe suscita de nombreux échos, amplifiés par les sources historiques contemporaines et postérieures. Il est difficile de retrouver les traces de cet événement dans le sanctuaire monumental. Le temple A fut complètement redécoré : sur sa façade furent sculptées en haut-relief des scènes du mythe de Leucothéa accueillie sur le rivage par Héraclès, tandis que l’ensemble des terres cuites ornant son architecture a été réalisé selon les schémas alors adoptés en Étrurie méridionale. Ces importantes interventions, immédiatement postérieures à l’incursion de Denys l’Ancien (Colonna 2000, p.326 sqq.), peuvent être interprétées à la lumière d’une volonté de reprise en main de la cité-mère et d’affirmation du rôle du port de Pyrgi relié au sanctuaire, qui constituait une escale importante en Méditerranée. Le temple, plus imposant et plus récent, directement relié à la voie Caere – Pyrgi, devenait le symbole de la résurrection du port après le traumatisme du sac. Le sanctuaire méridional connaît aussi des mutations profondes pendant la seconde moitié du IVe siècle, notamment liées à l’obturation du parvis Nord au moyen d’un compactage d’offrandes votives et du mobilier sacrificiel. Le remplissage du parvis, peut-être réalisé pour assainir une zone d’eau stagnante, a livré certains ex-voto parmi les plus significatifs du sanctuaire. Le grand changement politique qui fait suite à la fondation de la colonia maritima romaine, après la mise sous contrôle du littoral de Caere au début du IIIe siècle av. J.-C., marque un tournant définitif pour la situation et la fréquentation du sanctuaire monumental. La décision d’oblitérer un lieu de culte à l’extérieur des limites de la colonie a conduit à la condamnation des deux édifices monumentaux et des structures qui en dépendaient.

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Sections des puits Ouest (tête de Leucothéa) et Sud (corps et tête d’Héraclès) devant le temple A, sanctuaire de Pyrgi, dans NCs 1988-89, fig. 7 © D.R.

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de dépôt votif du type de ceux qui étaient répandus en Étrurie méridionale, dans le Latium et en Campanie entre les dernières décennies du VIe et le début du IIe siècle av. J.-C., contenant statues, bustes, têtes, images d’enfants emmaillotés, reproductions de parties du corps humain, figurines de dévots et d’animaux, céramiques et quelques très rares ex-voto en bronze. Le phénomène des ex-voto en terre cuite connaît son apogée au cours du IVe siècle av. J.-C., touchant toutes les couches de la société étrusque. D’un point de vue idéologique, il traduit dans des formes concrètes le développement du rapport entre les dévots et la divinité. Dans le cas du dépôt votif du temple du Manganello, la qualité artistique des ex-voto, révélatrice de la culture du milieu urbain de Cerveteri, est remarquable. Le dépôt contient aussi bien des têtes masculines et féminines de types conventionnels, production commune avec matrices, que des exemples exceptionnels de portraits individuels exécutés à la main, datables entre la fin du IVe et le début du IIe siècle av. J.-C.

Maria Donatella Gentili a commencé à étudier l’étruscologie et l’Antiquité italique à l’université de Rome « La Sapienza », où elle a été l’élève de Massimo Pallottino. Elle a poursuivi ses études sous la direction de Giovanni Colonna à l’École nationale d’archéologie de Rome, avant d’obtenir un doctorat et une bourse de post-doctorat en étruscologie à « La Sapienza ». En 1995, elle entre à l’Université « Tor Vergata » de Rome où elle enseigne et poursuit des recherches en étruscologie. Depuis 1977, elle participe aux campagnes de fouilles du sanctuaire de Pyrgi (Santa Severa, Rome) et travaille à leur publication. Entre 1997 et 2001, elle a également dirigé les fouilles d’un site d’habitat étrusque sur le plateau de San Giuliano, près de la commune de Barbarano Romano. Depuis 2010, en collaboration avec la Surintendance des Biens archéologiques d’Étrurie méridionale,

elle a engagé des fouilles dans le sanctuaire italique de Lucus Feroniae (Capena, Rome) et mène l’étude de son grand dépôt votif en vue d’une publication. Avec la Surintendance, elle participe aussi activement à l’organisation d’expositions temporaires et permanentes. Ses recherches portent sur des thématiques historiques liées à l’idéologie religieuse étrusque, sur la coroplastie à destination architecturale, votive et funéraire, ou encore sur la sculpture en pierre, en particulier la production de sarcophages. L’étude des têtes votives et des sarcophages à figures l’a amenée à s’intéresser plus particulièrement au thème du portrait étrusco-italique. Plus récemment, Maria Donatella Gentili a également mené des recherches sur la toreutique appliquée à la production des miroirs étrusques en bronze.

Diplômée en étruscologie de l’université « La Sapienza » de Rome, où elle a été l’élève de Massimo Pallottino, Maria Paola Baglione poursuit depuis 1974 dans la même institution des activités de recherche et d’enseignement. Elle est professeur associé d’étruscologie depuis 2000. Au cours de ses recherches, elle s’est intéressée plus particulièrement aux questions relatives aux sanctuaires et aux régimes du culte, en lien avec le site de Pyrgi, mais aussi de Portonaccio (Véies). Responsable scientifique des fouilles de Pyrgi depuis 2008, elle coordonne en particulier le groupe de travail en charge de la publication du sanctuaire méridional (avec Maria Donatella Gentili (dir.) Riflessioni su Pyrgi. Scavi e ricerche nelle aree del santuario, Roma, 2013).

16 h Le dépôt votif du temple du Manganello à Cerveteri : entre art, société et idéologie religieusepar Maria Donatella Gentili

Le temple fut découvert en 1932 par Raniero Mengarelli sur la petite esplanade qui, bordant à l’Ouest le plateau de Cerveteri, domine la vallée où court le torrent du Manganello. Le monument se dressait à proximité d’une porte de l’ancien mur d’enceinte de la ville. Les fouilles mirent au jour des murs de tuf en opera quadrata, interprétés d’emblée par leur découvreur comme les fondations d’un temple à cella unique orienté vers l’Est – Sud-Est, avec un pronaos dépourvu de colonnes. L’édifice et le vaste système de puits, galeries et citernes qui l’entoure faisaient certainement partie d’un important périmètre sacré de la ville. Pour parvenir à une reconstitution convaincante de ses structures, il est nécessaire de reprendre l’exploration du site avec les méthodes d’aujourd’hui. Bien que resté quasiment inédit, le grand dépôt votif est quant à lui connu de longue date. Il constitue l’un des exemples les plus complets

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Plan du temple du Manganello à Cerveteri, dans Studi Etruschi, IX, 1935 © D.R.

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16 h 25 Recherches récentes du CNR sur le sanctuaire du Manganellopar Paola Santoro

L’exploration des aires sacrées a toujours constitué une part importante des investigations des archéologues qui se sont succédés sur le plateau de l’antique cité de Caere. Les fouilles menées par Raniero Mengarelli dans les premières décennies du XXe siècle le conduisirent en particulier à postuler l’existence d’au moins huit sanctuaires (Mengarelli 1935), dont il n’est toujours pas aisé aujourd’hui de déterminer précisément les emplacements (Nardi 1989 ; Cristofani 2000). Le seul temple échappant à cette difficulté est celui que Mengarelli baptisa « du Manganello » en raison de sa situation, sur l’éperon qui, depuis le versant occidental du plateau de Caere, donne sur la vallée où coule le torrent Manganello. Le petit sanctuaire offre aujourd’hui un double champ d’étude aux chercheurs. Un premier axe de recherche consiste à examiner à nouveau les structures interprétées par Mengarelli comme celles d’un édifice cultuel, ainsi que le vaste système de puits, citernes et galeries qui se déploie à l’entour ; un second est le très riche dépôt votif lié au temple, qu’il convient de reconstituer dans une perspective unifiée d’étude et d’analyse critique. Ce dépôt représente en effet l’élément le plus remarquable de l’ensemble du sanctuaire et a suscité d’innombrables études et recherches sur le terrain, toutefois partielles. Les découvertes successives donnent la mesure du dépôt votif, qui a livré près de 1 500 objets, comprenant des exemples de grande statuaire, des bustes, des têtes, des ex-voto anatomiques, des petites figurines de terre cuite, des poids de métiers à tisser, des bobines, quelques pièces de vaisselle à vernis noir, une unique oreille en bronze… Le « projet Manganello » est le fruit d’une collaboration entre le Conseil National de la Recherche la Surintendance pour les Biens archéologiques de l’Étrurie méridionale,

les musées du Vatican et l’université de Rome « Tor Vergata ». Il offre la possibilité concrète de mener de façon unifiée l’étude de l’ensemble du dépôt votif du temple, mettant ainsi à la portée de la communauté scientifique une classification des données connues sur cet ensemble d’ex-voto de terre cuite parmi les plus vastes et les plus riches existants, sur un arc chronologique allant de la fin du Ve à la fin du IIIe siècle av. J.-C.

Paola Santoro est directrice de recherches au Conseil National de la Recherche (CNR) italien, où elle est à la tête de l’Institut d’études sur les civilisations de la Méditerranée antique (ISMA). Élève de Massimo Pallottino, elle s’est spécialisée dans l’étude des populations de l’Italie à l’Antiquité, s’intéressant plus particulièrement aux origines, à l’identité et aux caractères de la civilisation des Sabins. Elle a dirigé de nombreuses cam-pagnes de fouilles : dans les nécropoles de Colle del Forno (Montelibretti), de Poggio Sommavilla (Collevecchio), du Giglio (Magliano Sabina) et sur le site de Trebula Mutuesca (Monteleone Sabino). Parallèlement, elle a mené des recherches topographiques ciblées

dans quelques zones de la Sabine tibérine (sur le territoire d’Eretum, de Poggio Sommavilla et de Magliano Sabina ; et, dans le cadre du projet Galantina, sur le territoire situé entre les torrents Farfa et Galantina), met-tant au jour d’importantes données archéologiques qui ont permis de retracer l’histoire de la population sabine établie dans la vallée du Tibre entre la fin de l’âge du fer et l’époque classique tardive. Elle a publié les résultats de ses recherches dans de nombreux articles, qui ont contribué à définir la stratégie d’ancrage et la culture des Sabins dans la vallée du Tibre. Dans le champ de l’étruscolo-gie, elle a dirigé diverses campagnes de fouilles dans la nécropole du Sorbo de Cerveteri et dans la zone archéolo-gique urbaine de la Vigna Parocchiale. Dans ce domaine, outre des articles portant sur des ensembles spécifiques de pièces archéologiques, elle a publié les ouvrages Caere 2. Il Teatro ed il ciclo statuario giulio claudio (dir.) (Rome, 1989) et Caere 3,1. Lo scarico arcaico della Vigna Parrocchiale (Rome, 1992).

16 h 45 Discussion

Tête feminine en terre cuite du dépôt votif du temple du Manganello, fin du IVe siècle av. J.-C. © M.D. Gentili

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Jeudi 6 févrierLouvre-Lens, La Scène

14 h 30 Ouverturepar Françoise Gaultier et Laurent Haumesser

III. Les nécropoles

14 h 45

La tombe des Sarcophages et la chronologie des tombes tardives à Caerepar Ellen Thiermann

La tombe des Sarcophages est une tombe familiale monumentale aux décorations exceptionnelles qui date de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C., apogée de la cité de Cerveteri. La conférence présente les résultats des premières études détaillées

réalisées et la documentation nouvelle de l’hypogée et des vestiges et découvertes archéologiques associés, en particulier les peintures murales et la décoration des sarcophages. Ce genre rare à Cerveteri engendre un contexte unique d’interaction entre architecture, fresques et sarcophage. Ces nouvelles donnes permettent également de revenir sur la date très controversée du monument et de reconstituer partiellement l’histoire de la tombe de la famille Apucu. Une telle reconstitution doit s’envisager en fonction du contexte général des tombes cérétaines des IVe et IIIe siècles av. J.C., tombes qui n’ont pas fait, à ce jour, l’objet de travaux de recherches générales.

Ellen Thiermann a fait des études de pré- et protohistoire, d’archéologie classique et d’histoire ancienne à Fribourg (D), Rome, Berlin et Amsterdam. Son mémoire de fin d’études en archéologie de la Méditerranée traite des débuts de Pompéi.

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Perspective de la chambre II de la Tombe des Sarcophages avec reconstruction du placement original des sarcophages © Stefan Arnold 2013

Elle a travaillé comme assistante à l’université d’Amsterdam, participé à un grand nombre de fouilles et mené des recherches archéologiques principalement en Italie (Rome, Pompéi, Satricum, Molise) et en Turquie (Nemrud Dag), notamment comme coordinatrice. En 2009 elle passe son doctorat et soutient sa thèse sur les nécropoles archaïques de Capoue (Capua – Grab und Gemeinschaft, Reichert Verlag, 2012). Titulaire d’une bourse versée par le Koninklijk Nederlands Instituut et l’Institut archéologique allemand, Deutsches Archäologisches Institut (DAI), elle passe plusieurs années en Italie (Rome et Naples). Après avoir travaillé comme assistante à l’Université de Bern, Ellen Thiermann dirige depuis 2012 comme post-doctorante son propre projet sur l’architecture funéraire étrusque de Cerveteri à l’université de Zurich.

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15 h 15 La circulation des modèles au début de l’époque hellénistique : les témoignages des nécropoles cérétainespar Laurent Haumesser

L’architecture et le décor des tombes cérétaines de la fin de l’époque classique et du début de l’époque hellénistique témoignent de l’adoption, par les élites locales, des nouveaux modèles de représentation et de commémoration élaborés dans les différents centres du monde hellénistique. À travers l’analyse de décors architecturaux et d’éléments de mobilier, on reviendra sur les voies

de diffusion de ces modèles et, en particulier, sur la place occupée par les centres d’Italie méridionale mais également du Latium, dans le renouveau du langage funéraire de Cerveteri.

Laurent Haumesser, conservateur en chef du Patrimoine au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre, est ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé de lettres classiques et ancien membre de l’École française de Rome. Ses recherches portent en particulier sur la peinture et les bronzes étrusques, ainsi que sur l’histoire de l’archéologie et l’histoire des collections.

Tombe du Triclinium (paroi du fond), dans Luigi Canina, L’Antica Etruria marittima, Rome, 1846-1851, pl. 63 © Universitätsbibliothek Heidelberg

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15 h 45 De Greppe Sant’Angelo à la tombe des Ondes marines : les nécropoles de Cerveteri entre le IVe et le IIIe siècle av. J.-C.par Rita Cosentino

L’objet de cette intervention est de présenter les toutes dernières découvertes de l’époque hellénistique provenant pour la plupart de la nécropole de la Banditaccia de Cerveteri. Les fouilles conduites entre 2007 et 2012 par la Surintendance pour les Biens archéologiques de l’Étrurie méridionale dans diverses zones de la nécropole comme la Tegola Dipinta, les Ondes marines, le Campo della Fiera, le secteur des Tombe del Comune et le complexe des Tombes des Cinq Sièges confirment des données déjà partiellement connues, tout en ouvrant des perspectives sur des aspects encore nouveaux à Cerveteri. Des études menées dans le complexe archéologique situé au-dessous de la zone du sanctuaire de Sant’Antonio ont en outre livré des pièces présentant un grand intérêt. Elles démontrent la fréquentation du site à l’époque romaine, y compris par des personnalités influentes, et attestent de son importance à l’époque hellénistique, ce dont témoignent de nombreuses céramiques à vernis noir.

Rita Cosentino s’est formée auprès d’Antonio Giuliano avant de devenir en 1979 direttore archeologico à la Surintendance pour les biens archéologiques de l’Étrurie méridionale. Elle a travaillé dans ce cadre à la protection et la valorisation de divers sites antiques. Entre 1986 et 2013, elle a dirigé le Musée Antiquarium de Pyrgi. Depuis 2002, elle est à la tête du Musée National Cérétain, de la nécropole de la Banditaccia et a sous sa responsabilité le territoire de Cerveteri. Rita Cosentino a particulièrement œuvré dans le domaine de la didactique muséale et pour la production de textes destinés à des supports multimédia.

On lui doit un très grand nombre d’articles scientifiques et de publications sur des découvertes et matériaux archéologiques issus des fouilles dans le territoire de Cerveteri, jusqu’à l’Antiquité tardive. Elle a également écrit ou contribué à de nombreux ouvrages de vulgarisation scientifique sur des thèmes variés, parmi lesquels Sul vino. Dagli Etruschi ai giorni nostri (Rome, 1997). Son dernier livre, Caere ed il suo territorio: Lavori in corso, est en cours d’impression.

16 h 15

Discussion

16 h 45 Conclusionspar Giovanni Colonna

Giovanni Colonna a dirigé la fouille du sanctuaire de Pyrgi depuis son début en 1957 et à plein titre de 1981 à 2007. Assistant de Massimo Pallottino à Rome en 1958, il a été attaché comme Inspecteur à la Surintendance des Biens archéologiques d’Étrurie méridionale à partir de 1964. Il a été professeur d’étruscologie et de l’Antiquité italique à Bologne de 1972 à 1980, puis à « La Sapienza » de Rome de 1981 à 2007, avant d’y être nommé professeur émérite. Il est notamment membre de l’Accademia Nazionale dei Lincei, membre étranger de l’Académie royale suédoise de Lettres, Histoire et Antiquités, correspondant de l’Institut des Inscriptions et Belles-Lettres, membre honoraire de l’Archaeological Institute of America, Phil. doct. h.c. de l’Université de Lund, vice-président de l’Istituto Nazionale di Studi Etruschi e Italici.

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Buste féminin de la tombe des Têtes votives, nécropole de la Banditaccia © SBAEM Di Fulvio Fugalli

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Actualité de la recherche archéologique

Vendredi 14 février / 12 h 30Temple et culte à Alalakh, une capitale régionale de l’Âge du Bronze (Turquie) par Aslihan Yener, Université de Koç

Lundi 24 février / 12 h 30Nouvel atelier de potier d’époque abbasside à Raqqa (Syrie)par Véronique François, CNRS, Laboratoire d’archéologie médiévale et moderne en Méditerranée, Aix-en-Provence

Lundi 17 mars / 12 h 30La topographie religieuse d’Alexandriepar Jean-Yves Empereur, CNRS, Centre d’Études Alexandrines

Colloque

Samedi 22 février / 10 h - 18 hVoués à Ishtar. Syrie, janvier 1934 : André Parrot découvre Mari

En lien avec « Le Grand Palais Royal de Mari : orientations d’une recherche de 1934 à nos jours », présentation salle d’actualité des Antiquités orientales (4 décembre – 26 mai)

En lien avec l’exposition de l’Institut du Monde Arabe (22 janvier – 4 mai)

L’Œuvre en scène

Mercredi 26 février / 12 h 30La coupe à l’Afrique du trésor de Boscoreale, un chef d’œuvre de l’argenterie romainepar Cécile Giroire, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines

En lien avec l’exposition « Moi, Auguste, empereur de Rome » du 19 mars au 13 juillet 2014 aux Galeries nationales du Grand Palais

Informations : 01 40 20 55 55et sur www.louvre.fr

Réservation : 01 40 20 55 00

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Programmation : Monica Preti assistée d’Isabelle Haquet

Les hôtes et hôtesses d’accueil de l’Auditorium sont habillés par

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Prochainement

Coupe à emblema © RMN - musée du Louvre / Hervé Lewandowski