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LA PRISE EN CHARGE DES BESOINS ESSENTIELS

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Table des MatièresIntroduction ................................................................................................................................................................................................................................... 19◗ Une prise en charge nécessaire au bien-être des enfants..................................................... 19

La pyramide des besoins d’Abraham Maslow .......................................................................................... 19L’importance des horaires et rythmes ....................................................................................................................23

◗ Faire le lien avec les animateurs .................................................................................................................................................24L’animateur référent ....................................................................................................................................................................................24Les familles reconstituées ou cocon ...........................................................................................................................25

◗ Le suivi médical ...............................................................................................................................................................................................................25Connaître l’enfant ................................................................................................................................................................................................25La distribution des médicaments .....................................................................................................................................26Le suivi des selles .................................................................................................................................................................................................27Le cahier de soins et de surveillance santé ..................................................................................................27Répondre à des maux ................................................................................................................................................................................27

Conclusion ....................................................................................................................................................................................................................................... 28Pour aller plus loin ......................................................................................................................................................................................................... 28Bibliographie ............................................................................................................................................................................................................................. 28

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IntroductionNous avons tous des besoins primaires et secondaires à satisfaire, toi comme tout le monde. Ces besoins sont nombreux mais sont tous essentiels. Pris en considération, ils vont permettre des conditions de vie agréables pour tous.

Abraham Maslow est théoricien. Il a hiérar-chisé les besoins par ordre d’importance en 5 niveaux. Ce chapitre te permettra de com-prendre l’importance de sa théorie et l’appli-cation que tu pourras en faire au quotidien. Le chapitre abordera également les rythmes de vie des enfants à respecter, la place de ton équipe d’animation dans cette prise en charge et comment gérer le suivi médical au quotidien.

◗ Une prise en charge nécessaire au bien-être des enfants

La pyramide des besoins d’Abraham MaslowQu’est-ce qui fait qu’un enfant se sent bien ? Quelles sont les conditions nécessaires à ce bien-être ? En partant de la pyramide de Maslow 1, tu vas pouvoir prendre en considération les besoins que tout enfant a et mettre des choses en place pour y répondre.

Maslow part du principe que les besoins sont hié-rarchisés en cinq niveaux. Nous pouvons agir sur les besoins « supérieurs » (liens sociaux, estime de soi…) uniquement si les besoins primaires (besoins physiologiques et de sécurité) sont satisfaits.

Prendre en considération les besoins de l’enfant, c’est placer la notion de respect au centre de la re-lation. Reconnaître à un enfant porteur de handicap une capacité d’agir, c’est déjà réduire sa déficience aux yeux du monde, faire diminuer l’importance de son handicap au bénéfice de l’enfant.

Besoin de se nourrir, de s’hydrater 2 Dans la pyramide des besoins de Maslow, se nourrir et s’hydrater sont considérés comme des besoins prioritaires. S’ils ne sont pas rencontrés, aucune évolution n’est possible et les autres besoins de la pyramide ne pourront être satisfaits. Indépendamment de l’aspect de « nécessité biolo-gique » évident que représentent ces besoins, il est important que les repas soient de réels moments de plaisir et de détente.

Quelques exemples d’attentions à avoir pendant les repas :• Place l’enfant se déplaçant en chaise roulante

sur une chaise (si c’est possible).• Veille à ce qu’il ait à une position confortable à

table.• Délimite l’espace : set de table…• Vérifie si l’alimentation est adéquate (elle peut

varier en fonction de certaines pathologies). Attention aux allergies, aux régimes spécifiques, aux aliments moulus...

• Respecte le rythme de l’enfant : le temps consacré au repas, même s’il est long, n’est pas perdu.

• Respecte les horaires alimentaires habituels de l’enfant.

• Si un enfant n’est pas autonome pour l’alimen-tation, Pense à lui donner à boire régulièrement et à utiliser le matériel spécifique (pailles, butées, canards…).

• Utilise, dans la mesure du possible, le matériel de l’enfant.

• Favorise, dans la mesure du possible, l’autonomie de l’enfant.

2 Voir chapitre 6 « Aide aux enfants ».1 La pyramide des besoins est une repré-sentation pyramidale de la hiérarchie des besoins, une théorie de la motivation éla-borée à partir des observations réalisées dans les années 1940 par le psychologue Abraham Maslow.

BESOINS PHYSIOLOGIQUESFaim, soif, sexualité, respiration,

sommeil, élimination

BESOIN DE SÉCURITÉEnvironnement stable et prévisible,

sans anxiété ni crise

BESOIN D’APPARTENANCE

Amour et affection des autres

BESOIN D’ESTIME

Reconnaissance et appréciation des autres

BESOIN

d’accomplis - sement de soi

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Besoin d’hygièneLes moments d’hygiène sont beaucoup plus effi-caces s’ils ne sont pas considérés comme une corvée. Il s’agit d’un moment privilégié de détente et de discussion avec l’enfant.

À TON TOUR, QUELQUES PISTES :

➔ Veille toujours à une bonne installation, une position sûre, confortable, pour l’en-fant comme pour l’animateur. N’hésite pas à demander à l’enfant s’il est à l’aise et s’il se sent en sécurité. Une chaise ou un tabouret peut être ajouté si besoin.

➔ Veille à laver et à désinfecter les sanitaires, baignoires et douches régulièrement et à avoir du matériel propre (voiturettes, lunettes, appareil dentaire…).

➔ Vide les poubelles de langes régulièrement.➔ Veille à ce que la salle de bain reste propre.➔ Sois attentif au respect de l’intimité et de

la pudeur de l’enfant. Il est préférable que les animatrices s’occupent des filles et les animateurs des garçons.

➔ Veille à avoir tout le nécessaire à disposi-tion (matériel, linge...) avant de commen-cer une toilette.

➔ Dans la mesure du possible, laisse l’enfant ou le jeune préparer lui-même le néces-saire, il se prend ainsi en charge et déve-loppe son autonomie.

➔ Evite de mélanger les affaires personnelles des enfants. Chaque enfant a son matériel.

➔ Reste attentif aux refroidissements. Ne laisse pas l’enfant nu trop longtemps, veille à couvrir les parties du corps au fur et à mesure de la toilette (si toilette au lavabo).

➔ Veille à l’hygiène vestimentaire : veille à changer de linge très souvent, faire le point régulièrement du linge propre res-tant (lessives à prévoir).

➔ Mets le linge humide à sécher et le linge souillé à laver.

➔ Veille à l’hygiène dentaire (des bains de bouche si le brossage n’est pas possible).

➔ Aide l’enfant à prendre soin de son look, de l’image qu’il dégage, à se coiffer, se ma-quiller, se raser…

Besoin d’éliminationParce qu’ils ne bougent pas beaucoup, les enfants en chaise roulante ont souvent des problèmes de constipation. Il est important d’être vigilant afin d’éviter les douleurs dues aux ballonnements et les occlusions intestinales.

À TON TOUR :

➔ Réalise une fiche pour surveiller la fré-quence des selles de chaque enfant.

➔ Si l’enfant a des difficultés pour aller aux toilettes, donne lui des aliments qui favo-risent l’élimination (fruits, eau...) avant de recourir aux médicaments (jamais sans avis médical).

➔ Informe-toi sur la fréquence des selles auprès des parents ou de l’institution.

➔ N’oublie pas de mettre régulièrement l’enfant aux toilettes même s’il porte des langes et demande lui de te prévenir quand il a besoin d’y aller.

➔ Ne mets pas de lange la journée à un en-fant qui n’en porte que la nuit, même s’il y a de nombreux « accidents ». Les pertur-bations dues aux changements de lieu de vie, de cadre... en sont souvent la cause : propose-lui plus régulièrement d’aller aux toilettes que les autres et rassure-le.

Besoin de sommeilCertains enfants ont besoin de plus de sommeil que d’autres. Les pathologies (épilepsie, crises...) peuvent être aggravées à cause de la fatigue.

À TON TOUR :

➔ Prépare la répartition des chambres à l’avance, veille à regrouper les enfants en fonction de leur sexe, âge et rythme de sommeil.

➔ Sois attentif aux signes de fatigue (bâil-lements, enfants plus dépressifs ou plus agressifs...).

➔ Permets à certains enfants d’aller au lit, même si les activités ne sont pas terminées.

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Besoin de se mouvoirLa mobilité permet de découvrir des choses, de faire et de se sentir comme les autres, d’aider le transit intestinal, de favoriser le bien-être global. Il est donc primordial de favoriser le mouvement de l’enfant dans la mesure du possible et ce, dans un cadre sécurisé.

À TON TOUR, QUELQUES PISTES :

➔ Un enfant se déplaçant en chaise roulante peut et doit être sorti de sa chaise (mais avec prudence et en utilisant les gestes de manutention corrects tant pour l’enfant que pour l’animateur). Il peut par exemple être assis par terre. Et s’il ne tient pas assis, installe-toi derrière lui pour lui servir de dossier et le soutenir.

➔ Reste attentif aux appareillages néces-saires à la mobilité de l’enfant (corsets…) et veille à les remettre de la bonne manière.

➔ Veille à trouver une place pour chacun dans toute activité incluant des déplace-ments (le prévoir dès le début). La chaise roulante ne peut pas être un obstacle à une activité, qui doit alors être adaptée afin de permettre à l’enfant de participer (exemple : prévoir de la cyclodanse3 lors d’une activité de soirée dansante).

➔ Veille à la disposition des meubles et des objets car cela est important pour les enfants qui ont un handicap visuel. Évite de les déplacer afin que l’enfant puisse se mouvoir de manière autonome.

Besoin de se vêtir - dévêtirVeille à vêtir les enfants en fonction des conditions climatiques. Un enfant dans une chaise roulante bouge moins, et a plus vite chaud ou froid.

À TON TOUR :

➔ Pluie : prévois un poncho (ou en fabriquer un avec un grand sac).

➔ Soleil : prévois un chapeau, de la crème solaire et un grand foulard pour protéger les zones les plus exposées.

➔ Froid : prévois une couverture pour les jambes et les pieds ainsi qu’un bonnet et des gants.

3 La cyclodanse est une discipline sportive et artistique qui permet aux personnes

en chaise roulante d’accéder aux plaisirs de la danse, notamment en dansant en

duo avec une personne debout.

À TON TOUR :

➔ Respecte le rythme de chacun le soir, mais aussi le matin (réveil progressif avec petits jeux calmes en fonction de chacun).

➔ Accompagne l’enfant vers son sommeil : activités calmes pour terminer la journée.

➔ Sécurise l’enfant (par exemple raconte une histoire, mets un objet familier près de lui).

➔ Respecte les habitudes et le rituel de la maison.

➔ Prévois un matelas ou des coussins par terre si l’enfant bouge beaucoup. Ne le mets pas en haut sur un lit superposé (surtout s’il est épileptique).

➔ Veille à mettre dans les chambres un en-fant moins autonome avec un enfant plus autonome.

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Besoin de sécurité 4 Un enfant porteur de handicap n’a pas toujours conscience du danger et des risques qu’il peut en-courir. Il t’appartient d’être particulièrement attentif à mettre des règles claires et à s’assurer qu’elles soient bien comprises par les enfants. Certains handicaps tel que l’autisme ont un besoin essentiel de cadre pour se sentir en sécurité, cette étape est donc primordiale.

À TON TOUR :

➔ Pose clairement les limites du bâtiment et des alentours.

➔ Condamne les fenêtres et les balcons dangereux.

➔ Vérifie les systèmes incendie et les portes de secours.

➔ Mets des choses en place si l’enfant a tendance à quitter les lieux sans en avertir tes co-animateurs ou toi (barrières fer-mées, accès verrouillés, accompagnement spécifique…).

➔ Lors des activités, reste attentif aux soins spécifiques (eau pour les drains…) et aux éventuels chocs (prévoir des casques vé-los, des ballons en mousse…).

➔ Choisis consciencieusement le matériel à utiliser pour qu’il soit adapté à l’activité et au public.

➔ Dans le cas où un enfant pousse la chaise roulante d’un autre enfant, veille à faire respecter des consignes de sécurité (ne pas courir, toujours mettre les freins à l’arrêt, descendre une bordure en arrière pour sécuriser l’enfant en chaise…).

➔ Par une attitude responsable, montre à l’enfant qu’il est en sécurité.

Besoin de communicationIl est impossible de ne pas communiquer. La com-munication peut être verbale et/ou non verbale : par exemple avec le regard, les gestes, l’attitude, les silences ou encore les sourires, les mimiques, les mouvements corporels… 50 à 90% de la communication est non verbale…

À TON TOUR 5 :

➔ N’hésite pas à dire à l’enfant que tu ne l’as pas compris plutôt que de faire semblant.

➔ Sois « vrai » et agis sans façade et sans pré-tention, sois « toi » dans la relation avec l’autre.

➔ Adopte une attitude d’acceptation bien-veillante de l’autre où il ne se sent pas jugé sur ce qu’il est.

➔ Veille à ne pas infantiliser l’enfant.➔ Reste cohérent entre le verbal et le non

verbal.➔ Place-toi de manière à être dans le champ

de vision de l’enfant : place-toi à côté, ou face à face, baisse-toi s’il est en chaise roulante…

➔ Détecte et utilise les moyens de communi-cation propres à l’enfant. Prends le temps nécessaire pour communiquer avec lui.

Besoin d’estime et de reconnaissanceCertains enfants monopolisent plus l’attention de l’équipe en fonction de leur degré d’autonomie et des soins à leur donner. Il est important de veiller à prendre le temps avec tous les enfants, même ceux qui semblent être plus autonomes (en tous cas physiquement). Ils ont peut-être besoin de moins de soins, mais d’autant d’attention.

De plus, chaque enfant a besoin d’estime de soi, d’être reconnu pour ce qu’il est et ce qu’il fait. On peut aider « l’autre », porteur de handicap ou non, à l’auto-nomie si on le considère comme partenaire, comme personne capable d’apprentissage, de dialogue...

À TON TOUR :

➔ Dialogue le plus possible avec l’enfant afin de partir de son ressenti, de ses besoins et de ses compétences pour accomplir les choses.

➔ Ne fais pas à la place de… mais accom-pagne toujours l’enfant pour qu’il puisse réaliser lui-même les choses dans la mesure de ses capacités. Inutile de le mettre devant un défi trop important, il pourrait en retirer un sentiment d’échec et de dévalorisation.

4 Voir chapitre 6 « Aide aux enfants ».5 Plus d’informations détaillées dans le

chapitre 4 « Communication ».

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L’importance des horaires et rythmesLors d’un séjour de vacances durant lequel on vit plusieurs jours avec un groupe (d’enfants ou de jeunes porteurs de handicap), chacun a envie de trouver sa place tout en gardant des moments d’intimité.

Ce type de séjour demande beaucoup d’énergie et la fatigue peut vite se faire sentir. Tant pour tes co-animateurs et toi que pour les enfants, la fatigue est un ennemi. Toi, elle t’empêche d’être patient et à l’écoute des besoins, qualité indispensable face aux enfants ! Quant à l’enfant porteur de handicap, la fatigue engendre bien souvent des sautes d’hu-meur, des coups de cafard, de l’irritabilité, des crises de nerfs, la multiplication des crises d’épilepsie (chez les enfants qui en souffrent) ...

Se pose donc cette question ; comment le séjour peut-il être aménagé afin qu’il soit adapté au rythme de chacun, équipe d’animateurs et enfants ? Chacun doit pouvoir vivre le séjour « à son rythme ». A ce niveau, des éléments peuvent être mis en place pendant mais aussi avant le séjour.

Avant le séjourL’attention au cadre de vie de l’enfantL’enfant porteur de handicap connait, dans son lieu de vie, un rythme et des principes éducatifs bien spécifiques, qui ne seront pas toujours les mêmes que ceux proposés lors d’un séjour. Son environne-ment, qu’il soit institutionnel ou familial, lui offrira un contexte tantôt protecteur, tantôt stimulant. Certains rythmes seront très structurés (dans les ins-titutions par exemple), et d’autres plus souples.

La rencontre avec les parents de l’enfant ainsi que la lecture de la fiche santé sont des étapes nécessaires afin d’avoir une première approche de son milieu de vie. Tes co-animateurs et toi pourrez alors adapter les activités. Vous pourrez également prévoir des temps de dialogue avec l’enfant pour échanger sur ce qu’il aime et pouvoir proposer des activités qui lui correspondent.

Mais le cadre de vie habituel n’empêche pas la dé-couverte et l’exploration. Sortir de son cadre de vie est souvent bénéfique. Ça permet à chaque enfant de faire de nouvelles rencontres, de se confronter à d’autres activités qui lui offriront de nouveaux défis à relever. Un chemin vers le développement de l’autonomie et de la confiance en soi. Ton équipe d’animation devra prendre en compte des éléments primordiaux tels que la sécurité, le bien-être et le respect des capacités des enfants.

La préparation d’activités variéesDans l’élaboration du planning, il est important de varier les activités extérieures/intérieures, reposantes/fatigantes, en petits/grands groupes, les excursions… Préparer les activités bien avant le séjour est un gain d’énergie considérable et te permettra de gagner du temps pour être plus proche des enfants.

Pendant le séjourLe matinDès le début de la journée, ton équipe d’animation peut organiser des moments de petit-déjeuner adaptés au groupe. Vous aurez le choix entre :

• Le lever étalé : des animateurs désignés préalable-ment se lèvent les premiers et préparent quelques activités calmes (livres, petits jeux…). Chaque enfant peut se réveiller à son rythme (avant une certaine heure convenue afin de concilier vie col-lective et besoins personnels).

• Le petit-déjeuner entre animateurs : avant le réveil des enfants, entre animateurs, vous pouvez vous retrouver plus tôt et prendre le petit-déjeu-ner ensemble avant d’aller effectuer les levers. Ce temps vous permettra de faire le point sur la nuit écoulée et sur d’éventuelles difficultés que l’anima-teur de garde, s’il y en a un, aurait rencontrées.

• Le petit-déjeuner sous forme de buffet : le prin-cipe du « déjeuner buffet » permet à chacun de se servir en fonction de ses goûts, dans un créneau horaire précis. Dans la mesure où le buffet peut s’avérer difficilement accessible aux enfants selon leur handicap, vous devrez rester attentifs à appor-ter l’aide nécessaire à ceux qui en auraient besoin. L’horaire du petit-déjeuner peut être retardé en fin de séjour pour permettre aux enfants de dormir un peu plus tard.

• Certains enfants ont besoin d’être lavés et changés avant de passer à table, tout le monde ne doit pas nécessairement se retrouver autour du petit-déjeuner en même temps. Cela permet de prendre plus de temps avec les enfants qui en ont plus besoin et de ne pas les brusquer.

L’aménagement des temps libres et autonomesPour vous, les animateurs, et pour les enfants, les moments de temps libres ou en autonomie sont essentiels.

« L’activité autonome est l’activité […] conduite par les enfants eux-mêmes ; elle dépend de leur ini-tiative propre et est liée à leurs intérêts propres. Et même si cette activité reste déterminée, à la base, par le cadre posé par l’animateur, elle va pouvoir

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prendre place et se développer. L’activité autonome s’exprime dans les explorations, les expériences, la création, la construction, qu’elles soient verbales, imaginaires ou matérielles. Elle s’exprime aussi par la détente, par la possibilité de pouvoir bénéficier de moments de solitude et de concentration pour « explorer le monde »6 ».

Certains enfants aimeront rester seuls, d’autres souhaiteront faire une balade, certains resteront en ta compagnie ou en compagnie des autres anima-teurs, d’autres encore ne quitteront pas des mains le ballon ou les livres.

Le tout est de bien « organiser » ce temps libre. Ça peut sembler paradoxal mais ça ne l’est en fait pas du tout ! Même pendant les temps libres, l’en-cadrement, la sécurité, le bien-être et le respect doivent être garantis. Il faut donc un minimum d’organisation pour permettre à tout le monde de souffler en toute sérénité.

Les tableaux des chargesToute « vie collective » est rythmée par une certaine organisation. Beaucoup de choses sont à répartir au sein de ton équipe : les veilles de nuit, les toilettes, les ALS (Activités Libres Suggérées), les surveillances des siestes, les sanitaires… en plus de toutes les ani-mations ou activités.

Pour contourner d’éventuels conflits, et pour garan-tir au groupe un cadre agréable, la répartition des rôles doit être la plus précise possible. Préparer un tableau des charges permet d’équilibrer les tâches entre vous sur la durée du séjour.

La soiréeMême si une veillée est prévue, il ne faut pas « obliger » l’enfant à y participer s’il a besoin de som-meil. Et pour donner l’occasion à chacun de pouvoir vivre les activités de soirée, il est préférable qu’elles ne commencent pas trop tard.

Le temps du coucherLe temps de se coucher est arrivé et, avec lui, les petits rituels et habitudes de mise au lit.Tout d’abord, il est important de respecter la « courbe d’animation » qui a pour principe de varier rapi-dement les activités (jeux et chants) et surtout de sensibiliser l’équipe d’animation à ne pas terminer sa veillée sur un chant hyper-dynamisant si l’on prépare les enfants au coucher. Il est important d’en tenir compte surtout que les enfants porteurs de handicap ont davantage de difficultés à contrôler leurs émo-tions et à se calmer quand il faut aller au lit.

De plus, il est essentiel de savoir quelles sont les habitudes du soir pour chaque enfant. Et pour cela, le plus simple est de se référer à la fiche santé ou d’entrer en contact avec les parents.

On sait qu’il n’est jamais évident de dormir dans un nouvel endroit, inconnu, loin du cocon familial. Chez l’enfant porteur de handicap, les émotions liées aux changements de rythme, de rituels et d’habitudes, peuvent être beaucoup plus fortes.

◗ Faire le lien avec les animateursLorsqu’avec une équipe d’animation, tu t’occupes d’un groupe d’enfants, il est intéressant d’organiser un suivi individuel de chaque enfant, pour l’accom-pagner au quotidien, lui offrir des repères et un cadre structurant. Cet accompagnement aidera l’en-fant à se sentir en sécurité dans ce nouveau cadre. Cela te permettra également de mieux anticiper ses besoins, de favoriser les échanges dans le groupe et aussi de construire une relation privilégiée.

Différentes formules d’accompagnement sont possiblesL’animateur référentIl s’agit d’un animateur qui va s’occuper prioritaire-ment d’un ou deux enfants. Ces moments « d’ac-compagnement individuel » sont importants pour les soins. L’animateur ne doit en revanche pas être référent 24h sur 24 (à éviter lors des activités et des animations).

6 CAFFARI Raymonde, « Entre garderie parking et surstimulation, l’importance du temps libre », Colloque « T’es pas en classe, tu fais quoi ? », FRAJE, 2005 cité dans « Un référentiel psychopédagogique pour des milieux d’accueil de qualité » Livret III, « A la rencontre des enfants », ONE, 2007, p.16.

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➔ Avantages : meilleur encadrement et accom-pagnement de l’enfant (toilettes, repas, effets personnels, médicaments...).

➔ Risque : L’enfant peut être surprotégé et ne pour-ra pas créer de contacts avec d’autres. Attention également à la sollicitation perpétuelle de l’ani-mateur référent si l’enfant a un problème ou un besoin (exemple : décharge de la part des autres animateurs « c’est pas le mien ! »). Un animateur peut être épuisé par les exigences d’un enfant. Il peut également arriver que le courant ne passe pas entre les deux personnes.

➔ Vigilance : une bonne communication et une solidarité en équipe permettront de contourner ces risques.

Les familles reconstituées ou coconIl s’agit souvent de deux animateurs ayant en charge quatre enfants (nombreuses variantes possibles). Les animateurs sont idéalement un homme et une femme. Le nouveau groupe ainsi créé peut avoir un nom spécifique (en fonction du thème…). Ce groupe peut aussi se former en fonction des chambres (2 ou 3 animateurs sont référents d’une chambre).

➔ Avantages : les animateurs ont l’occasion d’évo-luer avec le groupe. Ce modèle donne par ailleurs la possibilité au groupe d’aménager son cadre de vie. Plusieurs activités peuvent être faites simultanément et on a la possibilité de réunir la « famille » par petites tables lors des repas (meil-leur suivi du régime alimentaire, vigilance par rapport au rythme de chacun, échanges en petits groupes donc repas moins bruyants, moins d’agi-tation entre les tables…). Le groupe est pris en charge constamment (organisation des pauses) et il peut se créer une complicité.

➔ Risque : création d’un mini-groupe dans le groupe.

➔ Vigilance : il faut être attentif à maintenir une bonne communication et une solidarité en équipe pour contourner ce risque.

◗ Le suivi médicalIndépendamment de ses goûts, ses envies, ses ha-bitudes, le suivi médical de chaque enfant nécessite vigilance, précision et rigueur !Le premier relais reste les parents de l’enfant. Avant l’activité, il est nécessaire d’être en possession de la fiche santé de l’enfant et qu’une rencontre ou un échange ait eu lieu afin de préciser et détailler sa prise en charge.

Connaître l’enfantBien connaître l’enfant et disposer d’informations à son sujet est essentiel pour un accueil respectueux et bientraitant. C’est un élément primordial de sécurité pour ton équipe et pour l’enfant lui-même, afin que soient pris en compte ses compétences, ses limites et son état de santé. C’est aussi grâce aux informations connues que ton équipe pourra apporter les soins adéquats et veiller à un bon encadrement. Aucun pa-rent n’est dans l’obligation de fournir l’ensemble des informations relatives à son enfant. Il est donc très im-portant de travailler la confiance et le partenariat afin que la prise en charge soit cohérente et complète.

Une fois les données de santé en votre possession, il est important de les respecter et de les utiliser uniquement dans le cadre de l’accompagnement et des soins apportés à l’enfant. En tant qu’animateur volontaire, tu n’es pas soumis au secret profession-nel, par contre tu es tenu à un devoir de réserve et de confidentialité.

Dans le respect de la loi sur la vie privée, aucune de ces informations ne peut faire l’objet de discussions en dehors de l’organisation des soins et des adapta-tions en animation. De même, ces informations ne pourront en aucun cas être divulguées, à l’exception du corps médical contacté dans le cadre de soins apportés à l’enfant. Déontologie et confidentialité sont de mise.

Outre les données médicales, il est également im-portant d’être informé de ce que l’enfant aime faire, ses habitudes, ses compétences, son degré d’auto-nomie (déplacements, habillage, activités…). Si les informations transmises lors de l’inscription à l’activité ne sont pas suffisamment complètes ou restent trop généralistes, un contact avec le parent pour mieux connaître l’enfant est essentiel. Cela te permettra, entre autres, d’avoir des précisions sur le degré d’autonomie de l’enfant.

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Le coordinateur pourra, par exemple, réaliser un tableau reprenant les éléments essentiels des fiches santé (goûts, habitudes, conscience du danger, mé-dicaments, allergies…).

Celui-ci pourra être présenté à ton équipe lors de la première réunion de préparation et rester visible tout au long des préparations des activités. Pendant le séjour, il pourra être affiché dans un local qui vous est réservé.

La distribution des médicamentsPour chaque traitement particulier, il est important de faire un suivi précis.

Une feuille récapitulative par enfant permet en un coup d’œil de savoir quel médicament il doit prendre et à quel moment. Cette information est généralement reprise sur la fiche médicale complé-tée avant le séjour.

Cette formule donne l’occasion à n’importe qui de vérifier si chacun a bien eu ses médicaments.

Certains médicaments doivent se prendre en res-pectant un timing très précis. Ce type de tableau permet d’indiquer des modifications dans l’horaire et le respect de l’efficacité du médicament. Une astuce est de faire sonner un petit « bip » (GSM, montre…) pour la prochaine prise (surtout si celle-ci tombe en pleine activité).

Pendant le séjour, il est utile de prévoir un pilulier par enfant pour faciliter l’organisation.Les médicaments pour les traitements particuliers doivent être bien distincts des produits de la boîte de soins.Dans ton équipe, il est intéressant de désigner un responsable « pharmacie ». Il s’occupera de distri-buer les médicaments à chaque enfant tous les jours et tiendra à jour la fiche de distribution. En outre, cette personne peut également coordonner la boîte de soins (sa mise en ordre, la réalisation des premiers soins…).

Il peut aussi arriver que ce soit « l’animateur réfé-rent » de l’enfant qui s’occupe de l’administration de son traitement.

Il s’avèrera ainsi utile d’avoir des réponses notamment aux quelques questions suivantes : • L’enfant a-t-il un appui sur ses pieds ? Sait-

il faire seul ses transferts ? Sait-il faire ses lacets ?

• Sait-il se laver ? Lorsqu’il est couché sur le dos : Sait-il se retourner ? Sait-il se relever ?

• Sait-il tenir sur une chaise sans dossier ?

Nom de la personne Bernadette Héléchouette

Nom du médicament Gaviscon Dose ½ mesure

Heures de distribution

Date Matin Avant Midi Midi Après-midi Goûter Souper …

Lundi 28/07 X X

Mardi 29/07 Déjeuner tardif

Pas avant 14h30

Mercredi 30/07 X X

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Le suivi des sellesLorsqu’un enfant change de cadre (loin de ses pa-rents, autre alimentation, habitudes différentes…), il y a des risques de constipation. Pour éviter des problèmes de santé, il est important de vérifier qu’il va à la toilette régulièrement. On peut ajouter un suivi des selles dans le tableau du suivi des médicaments (« besoin d’élimination »).

Le cahier de soins et de surveillance santéUn bon réflexe est de garder une trace écrite de tous les soins prodigués à l’enfant durant l’activi-té. Ces renseignements sont très précieux lors de l’intervention d’un médecin. Ils lui permettront en effet de connaître l’évolution des soins donnés et de poser un diagnostic précis. Cette trace écrite per-mettra également d’informer les parents sur le suivi médical à la fin de l’activité. Elle pourra ainsi fournir la preuve, en cas de complications ultérieures, que tout le nécessaire a bien été fait.

Répondre à des mauxLorsqu’un mal (blessure, douleur…) survient, ton rôle d’animateur n’est pas de te substituer au méde-cin ! Au moindre doute, ce dernier reste le premier contact. Il est impératif de ne surtout pas pratiquer l’automédication. Un médicament est un produit qui agit sur tout le corps (par la circulation du sang), ses répercussions peuvent être dangereuses.

De plus, un médicament ne guérit ni le rhume, ni le stress, ni l’éloignement familial. Derrière un mot se cache peut-être un message qu’il convient parfois d’approfondir. La gestion des soins, c’est aussi laisser un espace à l’enfant pour qu’il puisse raconter ce qu’il vit et créer une relation de confiance dans un cadre rassurant et bientraitant.

Les règles d’or : • Suis précisément et scrupuleusement le

traitement indiqué dans la fiche santé.• Ne pratique pas l’automédication.

Au moindre doute, le médecin est la per-sonne à contacter.

• Ne change pas la médication sans avis médical.

• Pense à recueillir auprès du parent des informations claires et précises : un médi-cament à prendre « si nécessaire » est une information vague.

• N’administre aucun médicament sans attestation du médecin, ou au moins des parents de l’enfant.

Nom de la personne Date Symptômes

présentés Soins donnésRésultat des soins évolution

Nom du soignant

Léon Jémal 17/07/03 Genou éraflé

Nettoyage avec eau et savon. Désinfection au Cédium, pansement.

A renouveler Nina

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LA PRISE EN CHARGE DES BESOINS ESSENTIELS2C IP RETAH

ConclusionPrendre en charge l’animation d’enfants porteurs (ou non) de handicap est une responsabilité impor-tante et doit faire l’objet d’une attention constante au bien-être physique et psychologique de chacun. L’amusement, le plaisir, le fun, au cœur de l’anima-tion, ne sont possible que si un cadre sécurisant est installé.

Tout le monde est différent, que ce soit au niveau de ses besoins, de ses rythmes ou de ses envies, s’adap-ter à chacun est la clé d’une animation inclusive et bientraitante !

Pour aller plus loin Carnet réflexe : carnet rédigé par la Croix-Rouge Jeunesse, en collaboration avec Résonance, Jeunesse & Santé, les Stations de Plein Air, les Scouts, les Guides et le Patro.www.ocarina.be

Bibliographie • CAFFARI Raymonde, « Entre garderie parking et

surstimulation, l’importance du temps libre », Colloque « T’es pas en classe, tu fais quoi ? », FRAJE, 2005 cité dans « Un référentiel psychopé-dagogique pour des milieux d’accueil de qualité » Livret III, « A la rencontre des enfants », ONE, 2007.

• MASLOW Abraham, « La pyramide des besoins », Années 1940.

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Nous avons tous des besoins primaires et secon-daires à satisfaire. En tenir compte permettra des conditions de vie agréables pour tous. Attention, des nombreuses pistes sont abordées dans le cha-pitre, nous n’en citerons que quelques-unes dans ce récap. N’hésite pas à consulter le chapitre pour en avoir plus d’idées.

◗ Les différents besoins physiologiquesLe besoin de se nourrir et de s’hydrater est considé-ré comme un besoin prioritaire. Indépendamment de l’aspect de « nécessité biologique » évident que représentent ces besoins, il est important que les re-pas soient de réels moments de plaisir et de détente.

Comment tu peux y être attentif ? • Veille à ce que l’enfant ait à une position

confortable à table.• Vérifie si l’alimentation est adéquate en étant

notamment attentif aux allergies• Favorise, dans la mesure du possible, l’autonomie

de l’enfant➔ Le besoin d’hygiène : Les moments d’hygiène

sont beaucoup plus efficaces s’ils ne sont pas considérés comme une corvée. Il s’agit d’un mo-ment privilégié de détente que tu peux passer avec l’enfant.

Comment tu peux y être attentif ? • Veille à une bonne installation, une position

confortable, pour toi comme pour l’enfant.• Sois attentif au respect de l’intimité et de la pu-

deur de l’enfant. Il est préférable que les anima-trices s’occupent des filles et les animateurs des garçons.

• Veille à avoir tout le nécessaire à disposition avant de commencer une toilette.

• Reste attentif aux refroidissements. Ne laisse pas l’enfant nu trop longtemps.

➔ Le besoin d’élimination : les enfants en chaise roulante bougent peu et ont souvent des pro-blèmes de constipation. Sois y attentif afin d’évi-ter les douleurs.

Comment tu peux y être attentif ? • Réalise une fiche pour surveiller la fréquence des

selles de chaque enfant.

• Si l’enfant a des difficultés pour aller aux toilettes, donne-lui des aliments qui favorisent l’élimination avant de recourir aux médicaments (jamais sans avis médical).

➔ Le besoin de sommeil : Certains enfants ont besoin de plus de sommeil que d’autres.

Comment tu peux y être attentif ? • Sois attentif aux signes de fatigue.• Permets à certains enfants d’aller au lit,

même si les activités ne sont pas terminées.• Respecte le rythme de chacun le soir,

mais aussi le matin.➔ Le besoin de se mouvoir : La mobilité permet

de découvrir des choses, de faire et de se sentir comme les autres et de favoriser le bien-être global. Il est primordial de favoriser le mouve-ment de l’enfant dans la mesure du possible et ce, dans un cadre sécurisé.

Comment tu peux y être attentif ? • Avec prudence, pense à sortir un enfant en chaise

roulante de sa chaise.• Veille à trouver une place pour chacun dans toute

activité incluant des déplacements.➔ Le besoin de se vêtir – dévêtir : veille à vêtir les

enfants en fonction des conditions climatiques. Un enfant dans une chaise roulante bouge moins, et a plus vite chaud ou froid.

Comment tu peux y être attentif ? • Prévois un poncho pour la pluie.• Prévois un chapeau, de la crème solaire

et un grand foulard pour le soleil.• Prévois une couverture pour les jambes et les

pieds, un bonnet, des gants pour le froid.➔ Le besoin de sécuritéLes enfants porteurs de handicap ne sont pas toujours conscients du danger. Assure-toi que les règles émises sont claires et comprises par tous les enfants.

Comment tu peux y être attentif ?• Pose clairement les limites du bâtiment

et des alentours. • Par une attitude responsable, montre à l’enfant

qu’il est en sécurité.➔ Le besoin de communicationIl est impossible de ne pas communiquer !

Synthèse

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Comment tu peux y être attentif ? • N’hésite pas à dire à l’enfant que tu ne l’as pas

compris plutôt que de faire semblant.• Sois « vrai », agis sans façade et sans prétention.• Veille à ne pas infantiliser l’enfant.➔ Le besoin d’estime et de reconnaissanceChaque enfant a besoin d’estime de soi, d’être re-connu pour ce qu’il est et ce qu’il fait.

Comment tu peux y être attentif ?• Dialogue le plus possible avec l’enfant• Ne fais pas à la place de mais accompagne l’en-

fant pour qu’il fasse lui-même les choses. ➔ Le rythme d’une journéeLe matin, différentes adaptations sont possibles :• Le lever étalé : les enfants peuvent se réveiller à

leur rythme, des animateurs désignés préala-blement s’occupent des enfants en faisant des activités calmes.

• Le petit déjeuner entre animateurs : les anima-teurs peuvent se retrouver autour d’un petit dé-jeuner, pour prendre du temps ensemble et faire le point sur la nuit.

• Le petit déjeuner buffet : chacun peut se servir selon ses goûts dans un créneau horaire précis.

• Retarder l’heure du petit déjeuner permet aux enfants de récupérer un peu en fin de séjour.

Pendant la journée, organise le temps.Faire un tableau des charges, permet de répartir les tâches au sein de l’équipe.

Préparer des activités, permet de varier les rythmes et les activités, extérieures/intérieures, reposantes/fatigantes, en petits/grands groupes.

Avoir des temps libres permet de souffler un peu. C’est essentiel pour les enfant et les animateurs. Un encadrement, la sécurité et le bien-être doivent néanmoins être garantis.

Les soirées ne doivent pas être obligatoires, il faut pouvoir laisser un enfant dormir s’il en a besoin. Pour que chacun puisse participer aux activités du soir, il faut les commencer tôt.Le coucher est un moment clé. Sois attentif aux signes de fatigue que l’enfant pourrait montrer : bâillement, énervement, demande spontanée , pleurs… Il est important de savoir quelles sont les

habitudes du soir de chaque enfant. Réfère-toi à sa fiche santé ou pense à en parler avec ses parents. ➔ Accompagner l’enfantPour accompagner l’enfant au mieux, tu dois évidemment avoir sa fiche santé complétée ainsi qu’avoir eu un contact avec ses parents ou tuteurs pour préciser sa prise en charge. Avec tes co-ani-mateurs, vous aurez le choix entre différentes for-mules d’accompagnement des enfants :• L’animateur référent : tu t’occupes prioritairement

d’un ou deux enfants. Sois attentif à ne pas surpro-téger l’enfant ou être épuisé par ses exigences.

• Les familles reconstituées ou cocon : tu t’occupes d’un groupe de 4 enfants avec un autre anima-teur. Idéalement, pour recréer un cadre familial, un duo homme/femme est privilégié. Sois attentif à ce que le cocon ne s’isole pas en créant un mini groupe au sein du groupe.

➔ Le suivi médicalLe suivi médical de l’enfant nécessite rigueur, pré-cision et vigilance. Lis attentivement la fiche santé de l’enfant et prends contact avec ses personnes de référence pour détailler la prise en charge de celui-ci.

Les règles d’or : • Suis précisément et scrupuleusement le

traitement indiqué dans la fiche santé.• Ne pratique pas l’automédication. Au

moindre doute, contacte le médecin.• Ne change pas la médication sans avis

médical.• Pense à recueillir auprès du parent des

informations claires et précises : un médi-cament à prendre « si nécessaire » est une information vague.

• N’administre aucun médicament sans attestation du médecin, ou au moins des parents de l’enfant.

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Synthèse

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Le cahier des soins et surveillance de santé. Note tous les soins faits à un enfant durant une activité. En cas de complication, ce suivi facilitera le travail du médecin.

Exemple de modèle de cahier des soins et de sur-veillance santé :

Lorsqu’un mal survient, ton rôle d’animateur n’est pas de te substituer au médecin ! Au moindre doute, ce dernier reste le premier contact. Il est impératif de ne surtout pas pratiquer l’automédication.

De plus, un médicament ne guérit ni le rhume, ni le stress, ni l’éloignement familial. La gestion des soins, c’est aussi laisser un espace à l’enfant pour qu’il puisse raconter ce qu’il vit et créer une relation de confiance dans un cadre rassurant et bientraitant.

Nom de la personne Date Symptômes

présentés Soins donnésRésultat des soins évolution

Nom du soignant

Léon Jémal 17/07/03 Genou éraflé

Nettoyage avec eau et savon. Désinfection au Cédium, pansement.

A renouveler Nina

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