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Chapitre II : LA CONSOMMATION INTRODUCTION : Dans ce chapitre nous traiterons que de la consommation finale des ménages. Cette consommation finale porte sur des biens et/ou des services. Sur les biens elle porte sur des biens non durables (détruit au premier usage) ou durables (sujets à l’usure ou à l’obsolescence). La consommation finale a comme objectif de satisfaire des besoins économiques, sans augmenter la production. L’approche microéconomique de la consommation est plus ancienne, elle commence à la fin du 19 ème siècle avec l’approche des marginalistes, elle étudie la rationalité de l’agent économique qui est un individu représentatif. L’approche macroéconomique est plus récente, elle date des travaux de Keynes (1883-1946) 1936 : Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie. Keynes veut critiquer les théories économiques existantes qu’il considère comme inefficaces pour résorber le chômage. Jusqu’en 1936 courant dominant et le courant microéconomique et Keynes propose une approche macroéconomique de la consommation dans cette œuvre. Etude de la logique collective dans la consommation. Thèse du « no bridge » pas de pont entre macro/micro. Dans les années 80 les macroéconomistes chercheront les fondements microéconomiques de la macroéconomie. Rationalité collective qui s’impose sans qu’on s’en rende compte dans la vision macroéconomique. Pour Keynes, la variable clef de l’économie est la demande effective ( « effective demand » demande économiquement significative). C’est une demande globale (demande de l’ensemble des biens et services, pas sur un marché particulier), une demande solvable (accompagnée d’un pouvoir d’achat), c’est la demande anticipée par les entrepreneurs (influence de A.Marshall qui insistait beaucoup sur les entrepreneurs), prévision de court terme. Demande effective : 1

Chapitre II La consommation Macro

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Page 1: Chapitre II La consommation Macro

Chapitre II : LA CONSOMMATION

INTRODUCTION :

Dans ce chapitre nous traiterons que de la consommation finale des ménages. Cette consommation finale porte sur des biens et/ou des services. Sur les biens elle porte sur des biens non durables (détruit au premier usage) ou durables (sujets à l’usure ou à l’obsolescence). La consommation finale a comme objectif de satisfaire des besoins économiques, sans augmenter la production. L’approche microéconomique de la consommation est plus ancienne, elle commence à la fin du 19ème siècle avec l’approche des marginalistes, elle étudie la rationalité de l’agent économique qui est un individu représentatif. L’approche macroéconomique est plus récente, elle date des travaux de Keynes (1883-1946) 1936 : Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie. Keynes veut critiquer les théories économiques existantes qu’il considère comme inefficaces pour résorber le chômage. Jusqu’en 1936 courant dominant et le courant microéconomique et Keynes propose une approche macroéconomique de la consommation dans cette œuvre. Etude de la logique collective dans la consommation. Thèse du « no bridge » pas de pont entre macro/micro. Dans les années 80 les macroéconomistes chercheront les fondements microéconomiques de la macroéconomie. Rationalité collective qui s’impose sans qu’on s’en rende compte dans la vision macroéconomique. Pour Keynes, la variable clef de l’économie est la demande effective ( « effective demand »  demande économiquement significative). C’est une demande globale (demande de l’ensemble des biens et services, pas sur un marché particulier), une demande solvable (accompagnée d’un pouvoir d’achat), c’est la demande anticipée par les entrepreneurs (influence de A.Marshall qui insistait beaucoup sur les entrepreneurs), prévision de court terme. Demande effective :- demande de biens de consommation des ménages qui dépend du revenu et de la propension à consommer - demande de biens d’équipement des entreprises (investissement en capital fixe) dépend du taux d’intérêt. La demande effective va entrainer les projets des entrepreneurs des « plans de productions » , puis l’embauche et le volume d’emplois et le chômage. Jusqu’à Keynes on avait une économie de l’offre, puis avec Keynes => économie de la demande. (Mais Malthus avait aussi une économie de la demande) à l’opposé de JB.SAY qui insistait sur l’offre avec lois des débouchés.

Consommation = c’est un processus de destruction de biens qui permet de satisfaire des besoins économiques sans augmenter la production.

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Page 2: Chapitre II La consommation Macro

Demande effective (économiquement significative)

Volume de l’emploi

Demande GlobaleDemande SolvableDemande de court termeDemande anticipée

Ensemble des débouchés prévus par les entreprises

Demande de bien de consommation (satisfaction des besoins)

Demande de bien d’équipement (investissement)

Contribue à une production

Ménages

Projet de production des entrepreneurs pour un équipement donnée

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Page 3: Chapitre II La consommation Macro

§ 1. LA FONCTION KEYNESIENNE DE CONSOMMATION

Fonction keynésienne et non pas fonction de Keynes car dans la TG Keynes a abandonné toute économie mathématique, pas de fonctions de consommation mais explications et après Keynes on a construit la fonction de consommation en reprenant les explications de Keynes. Fonction keynésienne construite à partir des explications de Keynes. Fonction de consommation est une fonction de comportement c’est à dire une fonction mathématiques qui décrit le comportement de l’ensemble des consommateurs(agents). On peut mathématisé le comportement humain. Relation mathématiques particulière avec le comportement humain, dans le cas de la fonction de consommation on explique le comportement de l’ensemble cad un comportement de groupe. Dans la fonction de consommation relations mathématiques entre différentes variables. Pour la consommation il y a que deux variables :- consommation globale => variable expliquée/ variable endogène - revenu global/national => variable explicative/ variable exogène En étudiant la fonction de consommation on va déduire la fonction d’épargne. Chez JM.KEYNES la fonction d’épargne se déduit de la fonction de consommation.

Holisme méthode rationalité appliquée sur des groupesIndividuel méthode rationalité individuelle

A. PRESENTATION ALGEBRIQUE & FONCTION D’EPARGNE

Consommation finale nationale : CRNDB : Y.disp = Revenu primaire : YEconomie bipolaire ou bi-sectorielle => deux pôles ménages et entreprisesEconomie fermée pas d’Etat => pas d’impôts pas de revenu de transfert pas de services public

- Absence d’administrations publiques- Pas impôts- Pas de revenus- Pas de transferts

Soit RDB = Solde des revenus primaire

Fonction de consommation : C = f (Y) -> fonction du 1er degrés de forme affineC = aY + b Avec : b -> si Y=0 C=b -> minimum vital / consommation incompressible C.0a -> 2 concepts : les propensions à consommer -> tendances Propension moyenne à consommer : PMC -> part du revenu que la collectivité consacré à la consommation PMC = C/Y = aY +C.0 / Y = a + C.0 / YPropension marginale à consommer : PmC : lorsque le revenu augmente c’est la part de l’augmentation du revenu consacré à la consommation ∆Y > 0 on aura ∆C >0 PmC = ∆C / ∆Y = C2 – C1 / Y2 – Y1Or C= aY + C.0

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Page 4: Chapitre II La consommation Macro

Pmc = f’ (Y) ou dC/dYdC/dY = a -> coefficient directeur de la droite de consommation = PmC PmC = c ou c’

Fonction de consommation : C = c’ + C.0

Précisions   :

- Fonction de consommation affine -> c’ constant interprétation de KEYNES (chap8 et chap9 de la TG) Les facteurs objectifs sont des facteurs économiques et à court terme il y a stabilité de ces facteurs, pas de changement brutal (chap8) et les facteurs subjectifs sont extra économiques plutôt psychologiques comme l’inquiétude par exemple (chap9). Pour une population donnée globalement ces facteurs sont stables. Keynes en conclue une stabilité de la propension à consommer. Dans la fonction c’est la proportion marginale qui va être stable mais propension moyenne pas stable. Lecture restrictive, cette stabilité appliquée uniquement à la propension marginale.

- c’ < 1 -> augmentation de revenu pas intégralement répercutée dans la consommation. PmC = ∆C / ∆Y -> ∆Y >0 ∆C >0 mais ∆C < ∆Y ∆C / ∆Y < 1 à la limite c’=1 signifie que l’augmentions de revenu est intégralement affecté à la consommation. Première proposition de la loi psychologique fondamentale -> en moyenne et la plupart du temps les hommes tendent à accroitre leurs consommations à mesure que les revenus croissent mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement des revenus.

- propension moyenne a consommer c’ + C0 / Y => si Y augmente avec c’ et c0 constant alors PMC diminue. Lien avec l’épargne par la deuxième proposition de la loi psychologique fondamentale -> en générale une proportion de plus en plus importante du revenu est épargné à mesure que le revenu réel croit. Cad qu’une proportion de moins en moins importante du revenu est consommée => baisse de la PMC. Keynes considère l’épargne (S) volontaire ‡ épargne forcée => Keynes considère l’épargne comme un résidu c’est ce qui reste du revenu après consommation -> épargne n’est pas le résultat d’un calcul mais un résidu. Revenu soit consommer / soit épargner.S = Y – C S = (1 – c’) Y – C0 fonction d’épargne déduite de la fonction de consommation PmS = 1 – c’ = s’ -> propension marginale à épargner -> constante <1 PMS = 1 – c’ – C0 / Y Lorsque Y augmente => PMC diminue et PMS augmenteAutre forme Y = C + S / 1 = C/Y + C/SPMC + PMS = 1 donc avec augmentation de Y PMC diminue et PMS augmente Remarque : Pms => s’ < 1On sait 0 < c’ <1-1 < -c < 0

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Page 5: Chapitre II La consommation Macro

0 < 1-c < 1

PMC = c’ + C0/YPmC = c’PmC < PMC

Vision Keynésienne novatrice à l’époque vision dominante est celle de E.FISHER (économiste de Chicago), il avait une vision microéconomique de l’épargne -> modèle des choix inter temporels cad il fait de la microéconomie en intégrant le temps, en intégrant le temps il intègre l’épargne. On épargne pour plusieurs raisons. Pour Fisher, on épargne pour une consommation différée dans le futur. Pour Fisher les consommateurs grâce à l’épargne auront une consommation future plus élevée puisque l’épargne est rémunérée. La vision qui dominait à l'époque de Keynes était celle donnée par Irvin Fisher (Ecole de Chicago), il avait une vision microéconomique de l'épargne : il développe le modèle des choix inter temporel, il intègre des périodes & intègre donc l'épargne. Pour lui, on épargne pour consommer plus demain, c'est une consommation différée dans le futur. Grâce à l'épargne, les consommateurs auront une consommation future différente, plus élevée car l'épargne est rémunérée. Le volume d'épargne dépendra du taux d'intérêt? S'il est faible, l'épargne sera faible. A l'inverse, si le taux d'intérêt est élevé, le taux d'épargne sera élevé. D'où un arbitrage C/S. Alors que pour Keynes, l'épargne (S) est un résidu.

B. REPRESENTATION DES FONCTIONS DE CONSOMMATIONS ET D’EPARGNE

Schéma de la droite à 45°

C = f (Y) = c’Y + C0

S = g(Y) = (1-c’) Y – C0

CF DROITE

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Page 6: Chapitre II La consommation Macro

Remarques : - PMC >PmC , cause = C0 , PMC = PmC si C et S partait de l’origine -> fonction linéaire et où C0 = 0 d’où C = c’Y et S = 1 – c’Y PMC =c’Y/Y=c’=PmCPMS=(1-c’)Y/Y=1-c’=PmS - c’ constant -> pb interprétation TG car à la fin Keynes note que la propension marginale à consommer diminue lorsque le revenu augmente. => dC/dY >0 mais d2C/dY2 < 0 -> fonction concave. ( CF DROITE ) raison de commodité d’utiliser une fonction affine.

C. REMISE EN CAUSE DE LA FONCTION KEYNESIENNE DE CONSOMMATION

Tests empiriques/économétriques. Tester la fonction keynésienne -> premiers tests aux Etats-Unis débuts 2nd Guerre Mondiale. 1920-1940 séries trimestrielles représentant revenu des ménages américains et consommation des ménages. 80 points sur le schéma sur 20années. (CF NUAGE DE POINTS)

Droite de régression a peu près la forme de la fonction keynésienne -> test stat = confirmation du modèle keynésien. Recommencement après le 2nd Guerre mondiale, spécialiste -> S.KUZNETS (économètre américain) il veut reprendre l’idée des tests statistiques sur la fonction keynésienne. Il va réaliser deux types de tests : coupes instantanées « cross-section» 1date et ‡ groupes de ménages a une

époque donnée a partir de la hiérarchie des revenus - étude de court terme.

séries chronologiques « time-séries» ensemble des ménages de la période 1869-1939 70ans chaque année niveau de revenu global et niveau de la consommation globale des ménages.

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Page 7: Chapitre II La consommation Macro

Résultats : Lorsque il fait des études de courts termes de coupes instantanées sur des groupes de ménages suivant la hiérarchie des revenus, ça confirme l’analyse keynésienne -> représentation est la fonction keynésienne. K.POPPER -> la démarche générale des savants n’est pas de confirmer les propositions, et c’est beaucoup plus intéressant de chercher des cas où la proposition ne fonctionne pas. -> démarche de KUZNETS. Etude de long terme de KUZNETS sur des séries chronologiques -> situation favorable au départ car période 1869-1939 période de croissance économique hormis crise de 1929 , période d’augmentation du revenu. Selon Keynes, lorsque le revenu augmente la PMC diminue, la PMC devrait donc diminuer, hors d’après KUZNETS elle est stable de ≈ 0.9. PMC = PmC -> fonction linéaire. Sur du long terme fonction de consommation linéaire et non pas affine. (CF GRAPH.)

Remarques sur la démarche de KUZNETS : - dans le 1ère série il étudie le Court terme, mais des groupes de ménages hors pour KEYNES il faut étudier l’ensemble des ménages et non pas des groupes. Résultats keynésiens mais méthode que partiellement keynésienne. - dans la 2ème phase sur les études de long terme, la méthode est partiellement keynésienne, elle est keynésienne parce qu’elle considère l’ensemble des ménages cette fois, mais ce n’est pas keynésien car étude sur le long terme. Hors pour Keynes il faudrait du court terme.- Toutes les études statistiques sont faites sur des données rétrospectives/passées hors pour Keynes les variables significatives sont des variables anticipées/prospectives. Cela est difficile car il faudrait faire des enquêtes d’opinions. Réponses   : A.SMITHIES 1949 a une réponse (aux dualités)en terme de revenu absolu. Il dit que la fonction de long terme n’existe pas ce n’est qu’une construction statistiques. Pour lui il existe que les fonctions de court terme qui sont conformes à l’analyse de KEYNES parce que les agents prennent leurs décisions en considérant le court terme et non le long terme , la fonction de long terme est une construction statistiques c’est le point centrale des fonctions de court terme. Pour lui les fonctions de court termes se déplacent vers le haut parce que le niveau de vie s’améliore -> augmentation du niveau de vie (CF COURBE LIMITES)

Réponse facile, qui n’a pas suffit a arrêter les débats bien au contraire, on va essayer d’expliquer coexistence de consommation de court terme et consommation de long terme. Explication de Keynes pertinente mais à préciser -> la consommation dépend du revenu mais pb au niveau de la variable revenu, on a mal définît le revenu.

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Page 8: Chapitre II La consommation Macro

§ 2. APPROFONDISSEMENT DU CONCEPT DE REVENU

Ces travaux vont essayer d’articuler la fonction de court terme et celle de long terme.Trois hypothèses :- revenu relatif- revenu permanent année 50’ 70’- cycle vital

A. L’HYPOTHESE DU REVENU RELATIF

1949 J.DUESENBERRY propose cette hypothèse durant la période des 30Glorieuses (J.Fourastie). Contrairement à Keynes il part de la réalité et non un modèle théorique et part d’une étude statistique qu’il avait faite sur la consommation des ménages américains. Aspect ethnique, étude de deux groupes de ménages, ménages blancs ‡ ménages de couleurs. Revenu de 8000$/an , à revenu identique les ménages blancs consomment plus que les ménages de couleurs. Et c’est le contraire pour l’épargne. Sachant que le revenu est identique, Cblancs/8000 > Ccouleurs/8000 PMCblancs> PMCcouleurs

Sblancs/8000 < Scouleurs/8000 PMSblancs < PMScouleurs

Réponse psycho sociologique qui repose sur les groupes de références. Les hommes se comparent et s’incèrent dans des groupes. La consommation dépend d’une comparaison entre le revenu et le revenu moyen du groupe de référence. -> Hypothèse du revenu relatif. Le groupe des ménages blanc est le premier groupe de référence, le groupe des ménages de couleur le second groupe de référence. Avec 8000$/an chez les ménages de couleur vous conduit au sommet de la hiérarchie. Tandis que pour les ménages blanc c’est une position moyenne. Les lois de Keynes sur la psychologie fondamentale s’applique dans un groupe de référence. Lorsque la situation du ménage s’améliore à l’intérieur du groupe (dans ménages couleurs par exemple), sa PMC diminue et sa PMS augmente. La PMC des ménages blancs restent moyenne et celle à épargner aussi. Explication = référence au gout. Deuxième hypothèse : il y a un phénomène temporel. Les ménages ont de la mémoire et se rappelle leurs consommation passées et se rattache au niveau de consommation le plus élevé atteint dans le passé. Il y a une rigidité les ménages vont chercher à maintenir ce niveau autant qu’ils peuvent. La consommation est rigide à la baisse. Nous avons là un effet de cliquet ou de crémaillère, « ratchet effect ». Cet effet de mémoire montre que les ménages sont attachés au niveau de consommation. Avec ces deux hypothèses DUESENBERRY va expliquer les droites de CT et LT. (CF GRAPH)

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Phénomène d’asymétrie dans son explication hausse de revenu considérés comme définitive tandis que les baisses de revenus considérées comme provisoire, lorsque le revenu augmente phénomène de revenu relatif ménage se réfère à un nouveau groupe et adhère a un statu social plus élevé. Si baisse du revenu effet de cliquet ajustement sur la fonction de CT. Effet de revenu relatif // Effet de cliquet .Il n’est pas le seul à intégrer un effet de mémoire, déjà proposée par d’autres économistes.

Les limites   : -> limite analytique : le mécanisme n’est pas le même pour la hausse et la baisse, il a recours à deux hypothèses effet du revenu relatif et effet de cliquet soit une asymétries dans l’explication alors que les économistes voudraient une seule hypothèse pour expliquer hausse et baisse son analyse manque d’unité. -> son analyse est pertinente dans une économie en croissance mais difficilement soutenable dans une récession durable. -> effet de cliquet dure à tenir en cas de récession durable. -> De plus il n’explique pas la partie de droite de l’évolution de CT. Pas tellement gênant, on peut récupérer les choses. Sur la partie de « droite », il suffit de rajouter une nouvelle hypothèse lorsque le revenu augmente, on considère cette hausse comme provisoire dans une premier temps donc on s’ajuste sur la courbe de CT(partie droite de la courbe) -> hypothèse de modération. Puis lorsque cette hausse se confirme -> alors on la considère comme définitive et on s’ajuste sur la fonction de LT le ménage repart de (Y1 ; C1) et ajustement sur la consommation de longue période. Première fois qu’on explique consommation CT consommation LT. Mais limites à l’explication.

B. HYPOTHESE DU REVENU PERMANENT.

Hypothèse de M.FRIEDMAN en 1957 analyse sur la fonction de consommation avec beaucoup de travaux statistiques. Prix Nobel 1976. Economiste américains très célèbre dans les année 1960 chef de file de l’école de Chicago et passe bcp à la télé. Friedman et un anti keynésien alors que dans les années 60 triomphe du keynésianisme. Puis avec arrivée de REAGAN il devient une référence. FRIEDMAN pas satisfait par explication de DUESSENNBERRY, et il a fait un nouvelle constatation statistique que la consommation des ménages est stable alors que le revenu des ménages peut connaître de fortes fluctuations. Statistiquement fluctuation de revenu et conso stable. Il veut trouver un seul critère pour expliquer la hausse et la baisse du revenu. Il a constaté que statistiquement la consommation des ménages est stable alors que le revenu est plutôt instable.

- modèle théorique : hypothèse du revenu permanent- modèle empirique : modèle d’anticipation adaptative

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- articulation court terme / long terme

- modèle théorique : hypothèse du revenu permanent Friedman école de Chicago inspiré de Fisher (fondateur de l’école de Chicago 1887 1947) c’est un micro économiste -> choix du modèle inter temporel temps réintroduit comme période et l’individu quand il prend ses décisions tient compte des périodes futures et des périodes présentes. Les décisions de l’agent se prennent en tenant compte de la période présente et des périodes futures (le temps), Friedman va transposer cette idée à la consommation. Les décisions de consommation des consommateurs sont prises en tenant compte du revenu présent et des revenus futurs anticipés -> revenu permanent : perspective de tout les revenus, revenus présents et anticipés. Revenu permanent noté Yp = revenu anticipé sur la longue période. Pour Friedman c’est le rendement de la richesse globale de l’individu. La richesse globale peut être un patrimoine non humain : des biens physiques, des actifs physiques, des actifs financiers ou un patrimoine humain = toutes les compétences les qualités possédées. La valeur de la personne est très difficile à mesurer. On la mesure en disant que le capital humain est un stock qui procure un revenu et le revenu est le salaire. Salaire = flux de la richesse que vous constituez. Dans le modèle théorique on est au niveau des concepts et revenu permanent = c’est le rendement de la richesse. J.HICKS (Nobel en 72) auteur qui aime rapprocher les modèles de pensée. Il fait une synthèse. Il donne une autre définition du revenu permanent. Pour HICKS le revenu permanent est le montant maximum de ressources que l’agent peut consommer tout en maintenant sa richesse intacte. Illustration -> épitaphe de La Fontaine. Consommation > Revenu permanent. Modèle théorique de Friedman :Ct = ß Yp

t ß coefficient d’ajustement Ct consommation Yp

t revenu permanent a l’epoqueFonction de consommation de longue période linéaire. PmC = PMC = ß

- modèle empirique : les anticipations adaptatives Il s’agit d’estimer Yp idée de Friedman, il peut être estimé à partir des revenus courants en faisant une construction statistique. Hypothèse : dans des conditions normales sauf exception il y a continuité entre passé présent futur. Les revenus futurs anticipées on va les établir à partir d’une extrapolation des revenus passés -> continuation de la tendance. Phénomènes d’oubli (Effet de mémoire oublie) -> dans cette suite les revenus qui proviennent d’un passé proche on plus de poids que ceux qui reviennent d’un revenu lointain, plus on remonte dans le passé moins les revenus ont d’impact sur les revenus anticipés. Phénomène de correction/révision du revenu permanent comparaison entre le revenu permanent anticipé à la période précédente et le revenu courant perçus à l’époque t. A chaque période ce revenu permanent est révisé : on va comparer le revenu permanent qu’on avait autrefois en t-1 avec ce revenu courant que l’on a ajd effectivement perçu à l’époque t cad Yt. Processus adaptatif de correction des anticipations.

Ph. CAGAN 1956 est le premier a écrire sur les anticipations adaptatives.

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Page 11: Chapitre II La consommation Macro

Estimation du revenu permanent à partir du modèle des anticipations adaptatives : Yp

t – Ypt-1 = ( Yα t - Yp

t-1 ) -> Yp

t – Ypt-1 = correction du R permanent en t-1 pour parvenir à Yp

t (on compare le revenue de période t avec le revenue de t-1)-> ( Yα t - Yp

t-1 )= Yt revenu courant à l’époque t comparaison réalisée en t avec précision en t-1 -> erreur d’anticipation en t-1-> = coefficient de correction anticipée.α-> Yt = Revenu courant effectivement perçu

Remarque :Anticipation de t-1 parfaite = elle s’est réalisée Yp

t-1= Yt avenir parfaitement anticipée. Anticipation parfaite donc report de l’anticipation Yp

t-1 – Yt = 0 Yp

t = Y pt-1 report d’anticipation

Si compris entre (0α  ;1) = 0 pas de correction des anticipationsα (Yα t- Yp

t-1) = 0 Yp

t = Y pt-1 report d’anticipations correction incapacité à corriger

=1 correction parfaiteα Yp

t - Y pt-1 = Yt - Yp

t

Ypt = Y t

Ypt - Y p

t-1 = FORMULES :

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Page 12: Chapitre II La consommation Macro

- articulation court terme / long termeC0= constantCt-1= varie Friedman va reprendre l’articulation court terme long terme, il va approfondir les relations entre les variables permanentes et les variables courantes. Il va approfondir rapports entre statistiques et économie. Cas des corrections parfaites est rare. Lorsque α =1 => Yp

t - Y pt-1 = Yt - Yp

t.

Revenu transitoire en moyenne égale à 0. Sinon il est imprévisible ce qu’il y a de régulier dans le revenu transitoire doit être intégré au revenu permanent. Il élargît son propos. Dans toutes les variables économiques on trouve une variable permanente et une variable transitoire. Consommation courante = Consommation permanente + Consommation transitoire. Ct= Cp

t+ CTt E(CT)=0

Pas de corrélation entre revenu permanent et revenu transitoire, entre consommation permanente et consommation transitoire, entre consommation transitoire et revenu transitoire. Il y a corrélation entre revenu permanent et consommation permanente. Remarque dans la fonction de long terme, Ct = ß Yp

t rapprochement consommation courante et revenu permanent possible car consommation transitoire est négligeable par contre revenu transitoire non négligeable. Consommation transitoire négligeable car statistiquement consommation courante est régulière. Par contre revenu transitoire non négligeable car revenu courant erratiques car fluctuations revenus courants. C(p) = f(Yp)C=f(Yp)Application de l’explication au schéma : CF SHEMA

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Page 13: Chapitre II La consommation Macro

Décision économiques prisent à partir de la fonction de LT chez Friedman qui est elle même non observables directement. ‡ Chez Keynes ou les décisions sont prisent à partir de la fonction de CT. Opposition CT / LT chez Friedman. Critique des politiques keynésiennes. Dans le système capitaliste les variables significatives sont les variables permanentes de long terme mais variables non observables. Variables stables et régulières. Cad que pour Friedman le capitalisme derrière les apparences de fluctuations économiques est un régime stable fondamentalement. Car on observe que les variables courantes. Statistiquement il paraît instable mais en réalité il est très stables et très régulier car variables significatives = variables permanente qui sont stables. Erreurs du keynésianisme observé des variables courantes qui sont instables et irrégulières. Et ils disent que l’état doit intervenir pour corriger ces irrégularités. Ces politiques économiques keynésiennes qui visent à corriger ces irrégularité de stabilisation ne marcheront jamais pour Friedman car variables courantes déterminés par variables transitoires. Elles tiennent compte de la réalité, des variables transitoires qui rendent les statistiques immaîtrisables. Et ces politiques ne sont pas nécessaires parce que mouvement de fond régulier. Pour Friedman les keynésiens n’ont rien compris puisqu’ils s’attachent à des variables courantes qui vont tenter de rendre régulière et on peut craindre que l’intervention de l’état ne fasse que augmenter ces irrégularités. Cette intervention n’est pas requise parce que mouvement de fond (variables permanentes)= régulier. L’hypothèse du revenu permanent est une hypothèse économique. Problème d’interprétation chez Friedman du revenu permanent. Au départ c’est le revenu futur anticipé mais par la suite lorsqu’il oppose variables transitoires et permanentes on a l’impression qu’il change de sens qu’il devient une régularité statistique. Dans le modèle théorique c’est un revenu anticipé, or dans l’articulation CT/LT avec introduction des variables transitoires on a l’impression que le revenu permanent à changer de sens on insiste moins sur le caractère à anticiper on dit que c’est la composante statistiquement régulière du revenu courant. Rapprochement des deux concepts en disant que la composante statistiquement régulière du revenu courant = revenu futur anticipé.

C. L’HYPOTHESE DE HALL (1978) ET LES ANTICIPATIONS RATIONNELLES DU CYCLE VITAL.

Hall va reprendre le modèle de Friedman, mais avec une autre hypothèse d’anticipation -> anticipation rationnelles : au départ idée de J.MUTH en 1961. Idée de base : il a conscience que les anticipations adaptatives sont trop mécaniques et H font aussi appel à leur intelligence donc pour MUTH une anticipation rationnelle fait appel à l’intelligence qui se manifeste par la raison. C’est les anticipations qui vont tenir compte de l’intelligence humaine soit les agents tiennent compte de la rationalité économique dans leurs anticipations. Les anticipations adaptatives sont trop mécaniques, il faut détecter des erreurs.On suppose que les individus utilisent leur raison et de l’information disponible. On suppose aussi les entreprises parfaitement informées et connaissent les lois économiques.Les prévisions économiques sont diffusées par les médias. Les anticipations sont rationnelles, les agents analysent ces anticipations

naturellement. MUTH et WALLACE forment l’école des anticipations rationnelles avec le revenu.

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Page 14: Chapitre II La consommation Macro

Ils utilisent les anticipations rationnelles avec le revenu permanent.

Idée reprise en macro économie à partir des années 70 par R.LUCAS, SARGENT, WALLACE, BARRO -> école de Chicago, école des Nouveaux Classiques parce que leurs conclusions sont les mêmes des économistes classiques (pré keynésiens. On suppose que les agents sont bien informés cad bonne accès aux sources d’informations et connaissent la théorie et les prévisions économiques. Les prévisions sont médiatisées. Marchés sont concurrentiels. Les prévisions des agents sont calquées sur les prévisions théoriques. On considère que la réalité va être conforme aux prévisions, prévisions économiques se réalisent à une erreur aléatoire près imprévisible. En posant tte ces hypothèse -> conclusion non interventionnistes, politiques économiques peu efficace. R.HALL à l’idée d’appliquer les anticipations rationnelles au revenu permanent, conclusion décevante, il considère que la consommation de LT est régulière et que celle de CT on peut rien dire elle évolue autour de celle de LT. La conso de CT est une marche aléatoire pour HALL, tandis que celle de LT est régulière. Cad qu’elle fluctue autour de celle de LT mais fluctuation imprévisible. Ct = (1+g)Ct-1 + £t

Avec £t -> erreur aléatoireG -> taux de croissance.

D. L’HYPOTHESE DU CYCLE VITAL

F.MODIGLIANI -> Nobel en 1985 va dvlp cette hypothèse ainsi que A.ANDO. Mis au point dans les années 60. Ils intègrent des variables patrimoniales dans la fonction pour consommer. C’est un comportement rationnel.

Cycle vital -> point départ fonction de consommation Ct = C’ Y*t + b At-1

Y*t -> revenu de l’activité en t = salaire ou revenu de l’entrepreneur.

At-1 -> patrimoine accumulé en fin de période t-1 C’ -> proportion marginale portant sur Yt

*

b -> coefficient : 0 < b < 1 = portion du capital à consommer

Friedman intégré le patrimoine, car revenu permanent = rendement du patrimoine, Modigliani et Ando vont plus loin, pour eux le patrimoine est consommable, on est pas obligé de l’accumuler sans fin, à moment donné on peut revendre son patrimoine. Revenu de l’activité = une partie du revenu global ‡ revenu de la propriété. Revenu global = revenu de l’activité + revenu de la propriété Y*

t = a Yt Yt = partie de R total. Ct = aC’Yt + b At-1 Consommation de CT. Fonction affine PmC = ac’ <1PMC = Ct/Yt == ac’ + ( bAt-1/Yt) -> 2em proposition de la loi Psycho fondamentale cad quand revenu augmente, PMC diminue.

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Page 15: Chapitre II La consommation Macro

Passage à consommation de long terme :Individu peut consommer son patrimoine, soit à LT proportionnalité entre revenu global et patrimoine. Lien entre Yt et patrimoine At = accumulation du revenu.At > Yt At/Yt=k>1

Transformation de la fonction de consommation de CT : Ct = aC’Yt + b At-1 Or à LT At = k YtPassage à long terme -> résonnement sur tendance générales => abandon des périodes et indices de périodes. Soit : C = ac’Y + bASoit C= ac’Y+bkYC= (ac’+bk)Y -> consommation de LT fonction linéairePmC = ac’+bk b très petitbk<1 et ac’+bk <1 PmC de LT > PmC de CT(ac’ + bk ) > ac’C de LT plus pentue que C de CTEt à LT PMC = PmC = ac’+bk

Modèle de cycle vital : parce que en réalité on considère que les décisions économiques se prennent en tenant compte du futur. Mais l’agent tient compte de toute sa vie pour prendre ses décisions. Phénomène démographique vont jouer, phénomène d’âges. Au départ le modèle de base de cycle vital va représenter le cas d’un individu isolé, qui n’a pas d’ascendant ni de descendant cad pas d’héritage à recueillir et ne laisse pas d’héritage derrière lui. Les décisions économiques sur sa vie vont être découpées en trois périodes   :- la jeunesse -> agent inactif pas de revenu ni d’activité ni de patrimoine donc sa PMC C/Y va être élevé car Y est faible ->0 Consommation financé par emprunt.

- période d’activité -> il perçoit un revenu consommation augmente très peu. C augmente faiblement et Y fortement. PMC diminue. Donc forte épargne -> remboursement emprunt de jeunesse et accumulation d’un patrimoine.

- vieillesse -> inactif pas de retraite organisée donc individu revend son patrimoine pour payer sa consommation. Y faible soit PMC remonte. Et revend patrimoine pour consommer de tel sorte que son patrimoine soit égale à 0 le jour de son décès car pas d’héritiers.

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Page 16: Chapitre II La consommation Macro

Conséquences démographiques globales, lorsque forte population ou âgée alors forte propension à consommer. Si population d’âge moyen faible propension à consommer. Population inactive alors propension a consommer augmente et diminue avec la croissance donc compensation possible avec la croissance économique.

Au niveau du modèle individuel, CF SHEMA

Difficulté liée à l’incertitude sur le jour du décès => Pb de calcul du patrimoine optimal. Il faut aussi que revenu de l’individu soit assez élevé pour qu’il puisse se réaliser un capital qui lui permet de survivre sur la fin de vie.

En pratique, il y a des facteurs sociaux et institutionnels qui se rajoutent.

Facteurs sociaux : individus non isolés et transfert inter générationnels phénomène d’héritage agent ne souhaite pas avoir un patrimoine nul le jour du décès. Pb d’incertitude lié au décès disparaissent car but est de laisser un patrimoine -> ne pas consommer patrimoine durant vieillesse soit il vit sur les revenus de la propriété durant vieillesse car il souhaite laisser héritage à descendants. Les revenus de la propriété se substituent aux revenus de l’activité. Csq sur la propension a consommer dans période de vieillesse -> propension a consommer ne se modifie pas. Y ne change pas, donc C/Y n’augmente pas.

Facteurs institutionnels : existence de système de retraite par répartition ‡ retraite par capitalisation. Si système par répartition il doit y avoir un équilibre années par années, cad personne retraité ne sont pas obligé de vivre du revenu de la propriété. 3em type de revenu -> retraite et revenu de transfert. => Ménages pas obligés d’épargner autant que si retraite par capitalisation ou pas de retraite.

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