Thème 2 – Idéologies et croyances en Europe de la fin du XIXème siècle à nos jours

Chapitre : Médias et opinion publique dans les crises

politiques en France.

Objectifs du chapitre:

- caractériser les interactions entre les médias et l'opinion publique dans le cadre d’un régime démocratique qui a connu des crises, dont l’une a même provoqué sa disparition de 1940 à 1945.

- Montrer que l'émergence de l’opinion publique est indissociable de l’avènement la démocratie. C’est avec les Lumières qu’apparait le modèle de l’opinion publique contemporaine ancrée dans un espace public d’essence démocratique. Au cours des XIXe et XXe siècles, le triomphe de l’opinion publique s’appuie sur la reconnaissance des libertés individuelles et collectives.

- Mettre en évidence le fait que l’opinion publique est liée au développement des médias : elle s’affirme au XIXe siècle tandis que le développement de la presse ouvre un espace favorable aux débats contradictoires, favorisant la formation de l’opinion publique tout en étant le reflet de cette opinion. La diversification des médias au XXe siècle renforce l’importance de l’opinion publique et la confronte à de nouvelles problématiques.

- Comprendre que l’histoire des relations entre médias et opinion publique s’inscrit dans le champ du politique. Dans le contexte des Lumières puis des révolutions européennes est apparue la croyance en une opinion publique souveraine. Il devient primordial pour le pouvoir de connaître l’état de l’opinion. Dans les années 30, la mise au point de la technique des sondages (George Gallup aux États-Unis) permet de bénéficier de moyens d’appréciation de plus en plus précis. Après la Seconde Guerre mondiale, le sondage devient un véritable discours sur le monde politique et finit par apparaître comme la mesure de l’opinion publique.

- mettre en évidence le fait qu'à la fin du XXe siècle, la démultiplication de la parole des citoyens via Internet remet en cause le concept même d’opinion publique au sens d’expression collective, dans la mesure où l’espace public y devient le lieu de l’expression de chacun.

- Mettre en évidence le fait que les crises politiques sont un observatoire privilégié pour souligner le rôle des médias à la fois dans l’expression et dans la formation de l’opinion publique. Les pouvoirs politiques peuvent être tentés de renforcer l’usage voire le contrôle des médias. Le

développement de la radio, de la télévision puis d’Internet et de la téléphonie mobile ont induit un poids croissant de l’opinion qui suscite des craintes: risque de dissolution du corps social, de dérives populistes, de personnalisation du pouvoir associée à une démocratie du public qui privilégie un tête à tête entre l’opinion et les politiques, démocratie d’émotion encouragée par la dramatisation médiatique..

Les interrogations suivantes peuvent servir de fils directeurs :

Comment les médias participent-ils à la formation et à l’expression de l’opinion publique ? Quel est le rôle du contexte politique dans l’évolution des relations entre l’opinion publique et les médias ?

Introduction

Accroche

Alfred Sauvy : « Bien informés les hommes sont des citoyens, mal informés ils

deviennent des sujets »

Ce point de vue de Sauvy permet de souligner le pouvoir des médias capable

d’influencer l’opinion publique. Quel est leur rôle lors des crises politiques cad -

période de tension politique et de mobilisation publique au cours de laquelle le

système de gouvernement est l’objet d’une remise en cause ?

Présentation des notions

- Médias : ensemble des techniques et supports de diffusion massive de l’information et de la culture (presse, radio, cinéma, TV, Internet). - Opinion publique : Jugements et convictions considérés comme émanant de la majorité de la population

Depuis le XIXème siècle, les médias français se diversifient et se transforment en fonction des progrès techniques. Souvent considérés comme un 4ème pouvoir, leur degré de vitalité et d'indépendance sert de baromètre de l'état de santé de la démocratie.

Problématique :

Dans quelle mesure les médias contribuent-ils à la formation et à l’expression de l’Opinion publique lors des crises politiques en France ?

I / De l'affaire Dreyfus au régime de Vichy : divisions de l’opinion publique autour des valeurs républicaines à travers les médias

Dans quelle mesure la presse, particulièrement, a-t-elle exercé une forte influence auprès de l'opinion publique avant la Seconde guerre mondiale ? Typologie de presse Des JOURNAUX D’INFORMATION, grands quotidiens populaires = les + diffusés : journaux assez neutres, sans opinion politique claire ; ils cherchent davantage à s’adapter aux attentes de leurs lecteurs qu’à les influencer. Ils privilégient les faits divers et le divertissement.

Exemple: Le Petit Journal, le Petit Parisien

Des JOURNAUX D’OPINION = journaux politisés : moins diffusés mais très influents. Conséquence : un mouvement politique crée son journal pour son lectorat militant. -L’Humanité fondée en 1904 par Jean Jaurès et la SFIO (72000 exemplaires en 1912)

-L’Aurore créée en 1897 = journal des radicaux. Georges Clemenceau.

-La Lanterne : anticlérical (33 000 ex)

-Le Journal des Débats ou Le Temps (36000) au centre.

-Le Figaro = journal de droite (37 000)

-La Croix quotidien catholique (140 000 ex)

-La Libre Parole d’Edouard Drumont : journal antisémite (47 000 ex)

-L’Action française fondée par Charles Maurras et Léon Daudet. Journal nationaliste, royaliste et antisémite.

A- L 'impact de la presse écrite lors de l'affaire Dreyfus et de la crise du 6 février 1934 sur l'opinion publique 1- L'affaire Dreyfus, une crise politique qui favorise l'émergence d'une opinion publique sous l'influence de la presse d'opinion

Synthèse: En publiant une lettre ouverte au Président de la République à la Une de l'Aurore, Zola affirme le rôle de la presse dans la mobilisation politique. Elle déclenche une mobilisation des intellectuels et interroge les valeurs républicaines. Certaines thématiques comme le nationalisme, l'antisémitisme, l'anticléricalisme sont mises en avant dans les débats.

- La presse nourrit les divisions au sein de la pop : 2 conceptions politiques véhiculées par les journaux s’affrontent - Les dreyfusards combattent pour réparer une erreur judiciaire au nom de la justice et de la vérité

- Les antidreyfusards leur opposent la raison d’Etat et la nécessaire défense de l’armée. - La presse antidreyfusarde contribue à enraciner dans l’Opinion Publique les stéréotypes antisémites : pour les nationalistes réunis autour de Charles MAURRAS, Dreyfus symbolise « l’anti-France » du fait de son origine juive.

Cet âge d’or de la Presse et de la constitution d’une opinion publique ont été marqués par une rupture, celle de la 1ère Guerre Mondiale.

I / De l'affaire Dreyfus au régime de Vichy : divisions de l’opinion publique autour des valeurs républicaines à travers les médias

Dans quelle mesure la presse, particulièrement, a-t-elle exercé une forte influence auprès de l'opinion publique avant la Seconde guerre mondiale ?

A- L 'impact de la presse écrite lors de l'affaire Dreyfus et de la crise du 6 février 1934 sur l'opinion publique

2- La crise du 6 février 1934

Synthèse: De 1918-1939, la presse se modernise et se réorganise (création d'une charte de déontologie en 1918: ensemble de règles et de conduites éthiques qui guident une activité professionnelle). L'apparition des totalitarismes, la crise économique, les tensions internationales favorisent son dynamisme ainsi que de celui de son concurrent, la radio. La conquête de l'opinion publique est plus que jamais indispensable dans ce contexte difficile. Le 6 février 1934, Paris connait une journée d'émeutes antiparlementaires (37 morts + 2000 blessés). La presse de gauche diffuse la thèse de la menace d'un coup d'Etat fasciste. Celle d'extrême-droite accentue sa rhétorique antisémite, nationaliste, antiparlementaire. Cette crise favorise la formation du Front Populaire mené par Léon Blum en 1935. Après la victoire du Front populaire aux élections législatives en 1936, la presse d’extrême droite antiparlementaire pousse au suicide le ministre de l’Intérieur Roger Salengro, membre du gouvernement de Léon Blum : « S’ils n’ont pas réussi à me déshonorer, du moins porteront-ils la responsabilité de ma mort ». Salengro avait mis en œuvre la loi sur la dissolution des ligues d’extrême-droite. Alors les

journaux Action française et Gringoire l’accusèrent notamment d’avoir été un déserteur pendant la IGM. Après l'émotion suscitée par sa mort, une loi est promulguée le 18 décembre, visant à aggraver les peines frappant la diffamation par voie de presse.

I / De l'affaire Dreyfus au régime de Vichy : divisions de l’opinion publique autour des valeurs républicaines à travers les médias

Dans quelle mesure la presse, particulièrement, a-t-elle exercé une forte influence auprès de l'opinion publique avant la Seconde guerre mondiale ?

B- L'instrumentalisation des médias lors des deux conflits mondiaux

Synthèse: Pendant la IGM = une importante censure : toute information militaire, tout commentaire défavorable au gouvernement, avéré ou ambigu, passe sous la coupe de la censure. - 4 août 1914 : loi sur la « censure préventive ». Les autorités soucieuses d'assurer les bases de l'Union sacrée dans l'opinion contrôlent et censurent le contenu des publications. Certains journaux participent à la propagande, à l'image du Petit Parisien qui déclare en octobre 1914 que « les invulnérables poilus ne craignent plus les mitrailleuses allemandes ». Néanmoins au fil du conflit, une presse contestataire se développe, comme Le Canard enchainé, qui dénonce les abus de la propagande et les mensonges d'Etat de façon satirique. Au cours de la IIGM, la liberté de la presse est supprimée mais progressivement la presse clandestine résistante (Combat, Libération, Le Monde...) s'active face à la presse collaborationniste de Vichy. Par ailleurs la radio est devenue un média populaire donc un véritable enjeu politique. 1922: 1ère radio privée à Paris, RADIOLA 1939: 60% des foyers français sont équipés d'un poste radio donc média populaire. Les émissions radiophoniques sont transformées en instrument de propagande et de luttes idéologiques entre les deux camps qui s'affrontent (le régime de Vichy et la Résistance). Malgré

les tentatives de brouillage et les interdictions du régime de Vichy, l'audience des émissions telles que Les Français parlent aux Français, diffusées à la BBC augmente.

II/ La révolution audiovisuelle, symbole de la transformation des médias, face au contrôle de l'Etat après 1945

Quel rôle les nouveaux médias de masse ont-ils joué dans la conquête de l'opinion publique lors des crises politiques d'après-guerre? A- Les médias, outil de contrôle de l'opinion par le pouvoir politique

Synthèse: Après la IIGM l'audience de la radio continue de croitre. Le gouvernement, cherchant à contrôler ce média de masse, impose le monopole de la radiodiffusion sur le territoire national. Par ailleurs le traitement de l'information passe aussi par la diffusion des Actualités françaises1

1 Les Actualités françaises désignent à la fois une société d’Etat et le nom des émissions

d’informations diffusées dans les salles de cinéma entre 1945 et 1969.

Bref rappel historique :

Les Actualités françaises anciennement appelées le Pathé Journal sont le nom des émissions

d’informations diffusées dans les salles de cinéma entre 1945 et 1969.

Il s’agit d’un concept développé par le producteur de cinéma Charles Pathé qui créa en 1908 la

société France Actualités chargée de le mettre en œuvre. Le concept fut repris par d’autres

producteurs de cinéma comme Gaumont.

Les années 1930 constituent l'âge d'or des actualités cinématographiques, qui deviennent la source

d'information privilégiée pour les classes populaires. Par conséquent à travers ce média populaire, le

cinéma, qui diffuse des informations, les enjeux de contrôle et de propagande sont importants pour

l’Etat. D’ailleurs les directeurs de journaux filmés sont obligés de « remettre au gouvernement »

une copie de leur production. France Actualités devient une société d’Etat en 1945 et est rebaptisé

« Les Actualités françaises ».

dans les salles de cinéma. Elles véhiculent souvent le message officiel du pouvoir comme lors de crises politiques de 1958. Impossibilité pour les médias de parler de « guerre d'Algérie », des tortures sinon poursuites judiciaires. L’euphémisme employé pour désigner la guerre d’Algérie est « les évènements en Algérie ». La télévision s'installe peu à peu dans le paysage médiatique dans les 1950’s. Elle devient laa source d'information dominante dans les 1960's. Il est évidemment contrôlé par le gouvernement grâce à la RTF2(remplacée par l’ORTF en 1964).

II/ La révolution audiovisuelle, symbole de la transformation des médias, face au contrôle

de l'Etat après 1945

Quel rôle les nouveaux médias de masse ont-ils joué dans la conquête de l'opinion publique lors des crises politiques d'après-guerre ?

B- Mai 1968, crise politique et limites du contrôle des médias

Synthèse: On désigne par le nom de Mai 68 une vaste révolte spontanée, de nature à la fois culturelle,

sociale et politique, dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l'impérialisme et,

plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place. Enclenchée par la jeunesse

étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de

population sur l'ensemble du territoire, elle reste le plus important mouvement social de

l'histoire de France du XXe siècle.

Convaincu qu'elle exerce une influence importante sur l'opinion, De Gaulle utilise très souvent la télévision. Cette mainmise du pouvoir sur l'ORTF fait l'objet de vifs débats et de contestations en mai 19683.

2 Créée en 1949 la RTF était placée sous le contrôle direct de l'État, par l'intermédiaire du ministère de l'Information. « La presse est contre moi, la télévision est à moi », déclarait le général de Gaulle en décembre 1962. En 1964, il est décidé de réformer la RTF afin de lui donner de une plus grande autonomie. Elle est remplacée par l’Office de Radiodiffusion-télévision française (ORTF). Mais la main mise du gouvernement persiste. En effet les membres du conseil d’administration de l’ORTF sont nommés par le gouvernement et ils peuvent être révoqués à tout moment.

. 3 Au mois de mai 1968, l’ORTF est sous contrôle et reste à distance des événements qui ont débuté le 22 mars à l’Université de Nanterre, gagné le quartier latin, puis le monde ouvrier, et bientôt l’ensemble de la société. Jour après jour, l’ORTF se veut rassurante. Elle est accusée par le public de mensonge, de partialité, de collusion avec le pouvoir et la police, en bref d’être un instrument d’aliénation de la population. Certes, l’ORTF, en particulier les journaux télévisés regardés par 70 % de la population, rendent compte des événements et de la violence,

La censure est de ++ contournée par les radios périphériques (Europe 1 en Allemagne, RTL au Luxembourg)

III/ L'ère de la communication et de la culture d'écran depuis les années 1970 Comment les nouveaux modes de communication modifient-ils les rapports entre l'opinion publique, les médias et la vie politique? A- Libéralisation des médias audiovisuels et avènement de la société de communication

Après 1968, la liberté de l'information audiovisuelle devient un enjeu sociétal pour la démocratie française. Les radios pirates dites radios libres se développent à tel point que le gouvernement socialiste sous la présidence de François Mitterrand en 1982 adopte une loi sur la liberté de communication audiovisuelle. Ainsi après la disparition de l’ORTF en 1974, on assiste à la fin du monopole d’Etat sur la radio et la TV. Mais la communication tend à supplanter l'information. Les hommes politiques font de plus en plus appel à conseillers en communication pour maîtriser les outils médiatiques. Médias et hommes politiques multiplient les sondages censés mesurer l'opinion publique. La technique est loin d'être infaillible comme l'atteste l'arrivée au 2ème tour des élections présidentielles de Jean-Marie Le Pen en 2002. Dans tous les cas, comme le rappelle Pierre Bourdieu, les techniques d’élaboration de sondage d’opinion peuvent être contestables4.

B- Crise des médias depuis l’avènement d’Internet ?

Le déclin de la presse quotidienne se poursuit depuis les 1970’s. Elle doit faire face à des difficultés financières liées à des baisses des ventes. Depuis la fin des années 1980, les journaux

mais ils privilégient le point de vue gouvernemental. Dans ce qui a été conservé des journaux télévisés de la période du 2 au 14 mai, sur 13 à 15 h d’informations, on totalise deux heures consacrées aux événements dont 1 h 30 de parole officielle. La grève des journalistes de l’ORTF contre cet assujettissement à l’Etat se solde par des licenciements. Source : irice.univ-paris1.fr 4 « On omet fréquemment dans les questions ou dans les réponses proposées une des options possibles ou encore

on propose plusieurs fois la même option sous des formulations différentes. »

gratuits absorbent de plus en plus une partie du marché de la publicité à la fois vitale et contraignante pour la presse écrite5. Ainsi en raison des contraintes économiques (souci de rentabilité, obsession de l’audimat) la question de l’indépendance de la presse se pose. La dénonciation de l’uniformisation de l’information, les accusations de conflit d’intérêt entre journalistes, hommes politiques et grandes entreprises provoquent une certaine méfiance de l’opinion publique à l’égard des médias traditionnels.

Si les quotidiens survivent c’est en partie grâce aux subventions de l’Etat, le seul garant du pluralisme de l'information.

L'essor des NTIC à l’image d'internet6 au début des 1990's bouleverse le monde des médias

traditionnels obligé de s'adapter à l'ère du numérique en étant notamment plus flexible

(proposition du podcasting, TNT...). Le monde politique utilise ce nouveau média pour conquérir

de nouveaux électeurs (réseaux sociaux, blogs…) De même les rapports entre les médias, le

monde politique et l’opinion publique sont aussi parfois troublés par certaines dérives (rumeurs,

fausses nouvelles, théories conspirationnistes ou complotistes…).

Conclusion :

Au moment où s’affirme la IIIe République, la presse est le média de masse dominant

(n’oublions pas toutefois les tracts et les affiches). La presse joue un rôle central lors des

crises politiques.

Mais dès la seconde moitié du XXe siècle, la donne médiatique a changé. Si la presse joue

toujours un rôle très important lors des grandes crises politiques, elle n’est plus le seul

média de masse à intervenir en la matière : radio, télévision et Internet contribuent aussi à

l’«hypermédiatisation » des crises politiques. Ainsi ces divers médias auraient une

influence sur la formation de l'opinion publique.

Or en 1973 Bourdieu estimait que « L’opinion publique n’existe pas. (…) On omet

fréquemment dans les questions ou dans les réponses proposées une des options possibles

ou encore on propose plusieurs fois la même option sous des formulations différentes. »

5. voir schéma Les médias, qui possède quoi ?

6 2000-2011 passage de 8 millions d’internautes à plus de 45 millions d’internautes en France

Les propos de Jim Morrison semblent donc toujours être d’actualité : « celui qui contrôle

les médias, contrôle les esprits ».

Alors comment surmonter ce déterminisme nuisant à la démocratie et à l’esprit critique ? -

Garantir l’existence de médias pleinement libres et indépendants

Ainsi parfois instrumentalisés par des acteurs politiques et économiques notamment lors

des crises politiques, les médias traditionnels contribuent à la formation et à l’expression

d’une opinion publique aux contours très flous. Toujours aussi puissants et influents, ils

doivent néanmoins faire face à la concurrence des médias modernes (réseaux sociaux,

internet) qui proposent une recherche de l'information plus individuelle où chacun peut la

relayer et devenir un véritable acteur citoyen. Dans tous les cas le devoir d’esprit critique de

chacun reste un enjeu primordial.