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CHEMIN D’ÂME AU-DELÀ DU VOILE

CHEMIN D’ÂME AU-DELÀ DU VOILE - Editions Persée · 2018. 6. 25. · CHEMIN D’ÂME AU-DELÀ DU VOILE. Monique Masset Chemin d’âme au-delà du voile Récit Éditions Persée

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CHEMIN D’ÂME AU-DELÀ DU VOILE

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Monique Masset

Chemin d’âme au-delà du voile

Récit

Éditions Persée

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Mais que de choses sont arrivées. Tant de belles choses, du bonheur…

De nombreuses années ont passé depuis cet événement. Quelquefois la déception, puis le bonheur revenaient. Il y a tant de choses à dire, je vais commencer par le début.

Dans le courant de l’année 1972, je suis arrivé sur cette terre. Avec beaucoup de projets et une mission importante. Qui bien sûr étaient sortis de ma tête momentanément vu mon incarnation.

À présent, je sais que tout reste dans l’inconscient. Durant notre vie sur terre, Nous sommes poussés par notre âme qui elle, sait ce que nous avons à accomplir.

Quelquefois, nous ne comprenons pas bien cela sur la terre. Nous ne l’acceptons pas. Mais ce qui doit se faire, se fera toujours. Cela pour notre plus grand bien.

Nous devons quitter ce monde afin de pouvoir nous sou-venir. Alors tout devient clair et évident. Nous sommes alors heureux de ce que nous avons accompli.

Ma jeunesse jusqu’à quatre ans a été normale, entre mon père et ma mère. Mon père était un homme courageux et fier. Il faisait au mieux pour sa famille.

Ma maman était différente. Très libre dans sa tête, très jeune aussi. Ne sachant pas encore vers quoi elle se diri-

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geait. Allant d’un endroit à un autre, sans parvenir à trouver ce qu’elle recherchait. N’ayant aucun souvenir de ses choix. C’était très difficile pour elle et cela lui donnait quelquefois un caractère irascible. Pourtant son cœur était plein d’amour. Mais elle ne comprenait pas ce qu’elle devait faire de tout cela.

Je me souviens d’avoir passé de bons moments avec ma maman. J’étais souvent avec elle.

Mon père travaillait beaucoup. Il était plus fatigué, alors je me promenais avec maman. Nous étions si proches déjà, sans nous en rendre compte bien entendu.

Pour nous, nous étions mère et fils simplement. Sans nous rendre compte de ce qui nous reliait vraiment. La vie s’est déroulée ainsi calmement jusqu’à l’âge de mes quatre ans. Date à laquelle le premier changement s’est produit.

En effet à cette époque, j’étais un petit garçon turbulent. Qui avait beaucoup de mal à écouter et à obéir. Heureusement ce n’était pas tout le temps le cas. Car maman ne savait plus que faire. Elle ne comprenait pas ce qui se passait.

Pourtant j’étais toujours le même. Mais certaines choses me manquaient. J’avais envie que l’on s’occupe plus de moi. Je ne savais pas le faire comprendre. Alors je me faisais un peu remarquer comme tous les enfants.

Cela étant, un autre événement est venu se greffer. Le décès de mon père.

Ce jour-là a été si je puis dire une journée tornade. Le matin j’étais parti avec maman pour l’hôpital. Le médecin ayant décidé de m’opérer des amygdales. Du fait des otites que je faisais à répétition.

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Dans l’après-midi nous sommes rentrés à la maison. Tout allait bien. Tout s’était bien passé. J’étais sous l’effet des nar-cotiques et la douleur était supportable. Je fus installé dans le canapé. Maman voulait m’avoir sous les yeux. J’étais content d’être près d’elle.

Vers les seize heures, papa est rentré du travail comme d’habitude. Assez fatigué et soucieux. Après s’être servi une tasse de café. Il est venu nous rejoindre. Et là je l’ai vu s’af-faisser au sol. Je n’ai rien compris, maman non plus d’ail-leurs. Mon père était de nature gaie et aimait plaisanter. Nous avons pensé à une petite plaisanterie de sa part.

À cette époque un voisin rendait souvent visite à maman. Il a réagi différemment. En fait il avait compris ce qui se passait. Papa faisait un malaise important. Maman était téta-nisée, ne sachant que faire ni où donner de la tête. Après un appel au secours, l’ambulance est arrivée et a emmené mon père. C’était la dernière fois que je le voyais.

Maman l’accompagnait et je suis resté sous la surveillance de notre voisin.

Après toutes ces émotions, je me suis installé dans le canapé. Mais mon esprit galopait. Je savais qu’il se passait quelque chose de grave, mais quoi ?

Après quelques heures interminables, maman est revenue. Seule, décomposée. Je la regardais. On aurait dit qu’elle ne me voyait pas. Puis elle a repris ses esprits. Papa était parti. Il ne reviendrait plus.

Nous vivions à cette époque dans un petit appartement. Il n’était pas possible d’y mettre beaucoup de monde. Alors pour mon bien et afin que je n’assiste pas à la suite de tout

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cela, elle m’a ramené à l’hôpital. Elle a expliqué la situation au personnel soignant, qui a accepté de me garder trois jours, le temps que tout soit terminé.

Pauvre maman, si jeune et déjà dans la souffrance et les soucis. J’étais trop petit pour comprendre ce qu’était une famille. Je voyais et j’entendais, mais je ne savais pas mettre une raison ni une compréhension à tout cela. Maman était là. C’était le principal.

À ce moment, je ne savais pas encore que j’allais être séparé de ma maman pendant deux ans.

Après l’enterrement, je suis rentré à la maison. Nous étions seuls tous les deux. Tout était sens dessus dessous. Les visiteurs étaient passés. Je n’ai pas besoin de vous expliquer comment cela se passe dans ces moments-là.

À l’époque les funérariums n’étaient pas encore vraiment d’actualité. Maman avait décidé de reprendre papa à la mai-son. Ce qui a causé beaucoup de bouleversements. Il fallait installer papa dans l’unique chambre à cette époque. Et tout le reste des personnes étaient entassées dans l’unique pièce du bas, qui nous servait de cuisine, salon, salle à manger, tout en un comme on dirait aujourd’hui.

Enfin pour revenir à notre retour à la maison, maman ne savait que faire. Elle était épuisée par tout cela. Le monde, la maison en désordre pour ne pas dire sens dessus dessous. Je me souviens quand nous sommes rentrés dans la chambre. Elle s’est laissée glisser au sol, a regardé autour d’elle avec désespoir. Tout avait été si vite, trop vite. Il allait falloir le temps pour récupérer et retrouver un sens à la vie.

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Cette morosité a duré quelques jours. Elle n’avait pas envie de rester seule à la maison. Alors elle voyageait d’une amie à l’autre. Elle savait que cela ne pouvait pas durer ainsi. Il allait falloir prendre des décisions. Car les moyens n’étaient plus les mêmes. Elle savait qu’elle allait devoir changer de chemin. Mais lequel ??

Ce n’est pas toujours évident de changer de route aussi brutalement. Il y a des choses à comprendre bien sûr. Mais il faut le temps et elle n’avait hélas pas le temps. Il fallait trou-ver une solution. Les usines avaient fermé leurs portes depuis un moment déjà. Sans bagage aucun que peut-on faire ? Il fallait trouver et rapidement.

Ce ne fut pas très long, par personnes intermédiaires, elle avait compris que sa porte de sortie était l’hôréca.

Mais comment faire avec les horaires. Un petit garçon de quatre ans et seule. Bien sûr, ses amies pouvaient l’aider. Mais elle savait que cela ne pouvait pas durer très longtemps. Elles avaient chacune leur vie et ce n’est pas toujours facile de concilier le tout.

J’étais perdu à cette époque. Je n’avais plus de points de repère. Je ne voyais plus mon papa. Maman pleurait souvent. S’énervait très vite quand j’étais trop turbulent. Elle ne savait plus que faire pour me calmer. Elle était beaucoup trop jeune pour comprendre ces choses.

Elle faisait ce qu’elle pouvait. Un jour à bout de force, elle a fait venir le médecin, qui lui a conseillé de me mettre quelque temps dans un établissement. Afin de pouvoir me rééquilibrer. Je ne savais pas ce qui m’attendait. J’écoutais sans comprendre. Pauvre maman, quel dilemme pour elle.

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D’un côté la culpabilité et de l’autre la possibilité d’avancer. De travailler et de ne dépendre de personne. Elle ne pouvait pas m’expliquer. J’étais trop petit pour comprendre, mais je la sentais malheureuse.

En définitive, elle a pris la décision que le médecin lui avait proposée. Elle m’a expliqué que j’allais aller quelque temps dans une maison, jouer avec d’autres enfants. Que j’y serais très bien et qu’elle pourrait venir me voir très souvent.

Elle a fait les démarches nécessaires. Et nous sommes par-tis pour cette maison d’enfants. Je sentais qu’elle était triste, tracassée. Car elle non plus ne savait pas très bien où nous allions en réalité.

Quand nous sommes arrivés là-bas tout paraissait calme. Il y avait un grand parc avec de beaux arbres. Je regardais partout. Je devais m’imprégner des lieux. J’en avais besoin. Au fond, une grande bâtisse de pierres un peu triste sans cou-leur, que le soleil égayait de ses rayons. Il faisait beau et nous faisions en sorte tous les deux de trouver cela normal.

Maman a été reçue par un responsable de l’établissement. Ils ont eu une conversation pour expliquer les règles à res-pecter, les heures et jours de visite, les vêtements etc.

Puis, je suis resté avec maman un moment. Nous n’avons pas parlé. C’était trop dur, aucun mot ne sortait. Je lui serrais la main et elle faisait de même avec moi.

Ensuite elle est partie, je l’ai regardée de loin. Elle me fai-sait de grands signes. Je savais qu’elle pleurait. Mais c’était comme ça, il fallait l’accepter.

À cette époque, lointaine à présent, nous étions déjà très unis sans vraiment le savoir. Nous étions reliés l’un à l’autre

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par certains liens, que nous aurions eu beaucoup de difficul-tés à comprendre.

Alors ma vie a commencé là-bas. En attendant les visites de maman.

Le temps pouvait être court et quelquefois très long. J’étais bien entouré. Les personnes qui s’occupaient de moi étaient gentilles, quoique sévères quelquefois. Il le fallait sûrement car nous étions nombreux.

On nous a donné des vêtements aux couleurs de l’établis-sement. Je dois vous dire que ce vert était franchement laid et triste. Mais on s’habitue à tout. Nous étions tous habillés pareil. Ce n’était pas plus mal. Je me suis habitué à cette vie. Cela faisait pour moi en un sens une grande famille. Je n’avais plus que maman au dehors. Papa était parti. Quant au reste n’en parlons même pas

Je n’ai jamais eu d’autres visites que maman. Une fois, elle est venue avec un ami. Il avait l’air gentil, mais je ne l’ai pas revu après. Ce n’était pas important, c’était maman que je voulais voir. J’avais avec le temps mille questions qui se bousculaient dans ma tête. Beaucoup de doutes aussi. J’aurais voulu m’endormir dans ses bras certains jours, mais elle n’était pas là.

Quand le jour des visites arrivait qui était toujours un dimanche, Il y avait effervescence. Tout le monde était prêt et attendait avec impatience le début de l’après-midi.

Nous étions réunis tous dans une salle, sur la scène. Chaque parent à l’appel de son nom devait répondre, et nous allions les rejoindre. On pouvait aller se promener et s’asseoir dans le parc, quand le temps le permettait.

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Sur cette scène, j’avais l’impression d’entendre tous les cœurs battre d’une façon effrénée, que d’émotions dans ces moments privilégiés. Mais que de tristesse quand la salle se vidait et que quelques-uns restaient sur la scène n’ayant pas eu de visite. Je sais ce que l’on ressent à ce moment, car je l’ai vécu quelquefois où maman n’est pas venue. Je n’ai jamais su pourquoi mais je ne lui en voulais pas et j’attendais la prochaine visite.

Le temps a passé ainsi doucement. Une année c’est long et c’est court, pour un enfant. Le temps est relié à ce qu’il vit. Certains moments peuvent être très longs. Je m’étais déjà for-tement calmé, j’étais plus sociable moins turbulent et j’étais devenu obéissant. Maman a même eu peur à ce propos. Elle s’est renseignée afin de savoir si l’on me donnait des médica-ments car pour elle mon calme n’était pas normal. Je n’avais pas de médicaments. C’était un travail effectué là-bas dans la gentillesse. Mais je suis incapable de l’expliquer.

Je suis resté deux ans là-bas. Ils ont décidé que tout allait bien et maman a demandé à me reprendre. J’avais six ans quand je suis revenu chez maman.

À partir de ce moment-là ma vie a complètement changé. Il fallait que je me réadapte à la vie extérieure. J’étais devenu un peu timide et réservé pour mes six ans. J’avais déjà par-couru un bout de chemin de ma vie.

Je suis rentré à l’école primaire.Pour moi c’était nouveau, comme pour tous les enfants,

cela me plaisait. Les premiers jours, j’avais quand même une question en tête. Maman viendrait-elle me chercher ou

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devrais-je rester là ? Je n’étais pas encore sorti totalement du conditionnement de mes deux ans passés là-bas.

Après une semaine, j’étais rassuré. Maman était là et je ren-trais à la maison tous les soirs, comme mes petits camarades.

C’était différent, il fallait apprendre, retenir, faire des devoirs. C’était comme un jeu pour moi. Je ne voyais pas l’importance de l’école, mais j’étais bien, j’étais rassuré. Maman était contente de m’avoir près d’elle et tout allait bien.

De son côté les choses avaient un peu évolué aussi, mais elle devait se battre chaque jour. Elle avait quitté l’hôréca et travaillait à l’entretien dans des commerces. Hélas pour elle ce travail se faisait une partie de la nuit et elle ne savait comment m’expliquer. Je pense qu’à ce moment-là on s’est compris sans paroles car elle allait travailler et je restais seul en attendant qu’elle revienne. J’ai toujours été très sage.

Je voulais adoucir sa peine de devoir me laisser. Mais il fallait travailler, elle n’avait pas le choix après, cela s’est sta-bilisé et tout est rentré dans l’ordre.

Nous avons déménagé souvent. Nous ne restions que très peu de temps sur place. Je dirais que maman avait la bou-geotte mais cela m’amusait.

J’aimais les changements moi aussi et si maman le déci-dait cela devait être bien, alors je suivais les yeux fermés. Toutes ces petites choses m’ont préparé à mon adolescence. J’étais stable, je ne crois pas l’avoir déçue. Nous étions deux et ne faisions qu’un. Nous ne savions pas encore ce que nous réservait l’avenir.