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ÉMOTIONS DE FEMME

ÉMOTIONS DE FEMME - Editions Persée

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ÉMOTIONS DE FEMME

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Éditions Persée

ÉMOTIONS DE FEMME

Poèmes

Catherine BERTHOLD

Page 4: ÉMOTIONS DE FEMME - Editions Persée

© Éditions Persée, 2016

Pour tout contact :Éditions Persée — 38 Parc du Golf — 13856 Aix-en-Provence

www.editions-persee.fr

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Pour Karine,Pour Julien,Mes enfants,

Mes premiers lecteurs.

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« Voici des fruits, des fleurs et des branches,Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous,Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches,Et qu’à vos yeux si purs l’humble présent soit doux. »

Paul VERLAINE

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LA VEILLEUSE DE NUIT

C’est un fait, je ne dors pas la nuit,C’est ainsi, mon karma, c’est inouï,Je médite, je dessine, j’écris, je prie,Je suis pour vous la Veilleuse de nuit.

Je vois tous vos rêves et cauchemars agités,Je sens tous vos pauvres corps surmenés,Alors je vous envoie de douces pensées,Et des poussières de sable étoilées.

Pour ramener dans vos rêves du velours,Et dans vos corps la gaieté des troubadours,Au creux de vos yeux, du soleil pour le jour,Au fond de vos cœurs, le bel et puissant amour.

L’aube pointe le bout de son nez,Il est temps pour moi de vous laisser,Mais avant cela, vous tous, sachez,Que l’amour est bien là, regardez !

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LE RESTE DE MA VIE

Il me reste moins de temps à vivre que de celui vécu,Je ne veux plus m’embarrasser de sentiments déchus,J’ai souffert de sentiments amers, je n’en veux plus,J’ai eu mal, mal-aimée, bafouée, tant d’amour perdu.

Pour le reste de ma vie, je veux du rire, de la joie,Et en l’être humain croire encore, avoir la foi,Regarder la beauté, m’émerveiller, monde sacré,Plonger dans mon océan intérieur, et puis m’aimer.

Ouvrir mon cœur, de moi à toi, parce que c’est bon,Offrir un sourire à lui, à la vie, comme un bonbon,Un bonbon acidulé, plein de douceur, tout fondant,Un bonbon cadeau que l’on offre, d’un cœur aimant.

Pour le reste de ma vie, je ne veux plus de bruit,Ou alors juste un peu, de celui qui réjouit !Le clapotis de l’eau, le bruissement du vent,Mais surtout, et plus que tout, le rire des enfants.

À la fin de ma vie, non, vous ne pleurerez pas,Parce que j’aurai aimé, beaucoup, à petits pas,J’aurai dansé et aussi chanté sous la pluie,Je n’aurai pas peur du silence, plus de bruit…

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ET SI…

Et si une goutte de rosée pouvait nous aider,Aider à comprendre, qu’il est mieux d’aimer,Et si une fleur jolie, pouvait être accueillie,Accueillie comme un cadeau, une accalmie…

Et si le rire des enfants pouvait ouvrir les mains,Comme si tous enfin donnaient de leurs mains,Et se tenant par la main, se tenaient par des sourires,Sourires qui se déverseraient en éclats de rire…

Et s’il suffisait de pardonner tout, à tous,Enfin plein de remous, partout, dessus dessous,Des remous du cœur, des tempêtes d’amour,Des tornades de joies, pour tous, toujours…

Et si quelques mots de poésie aidaient la Vie,C’est un peu naïf, désuet, je sais mon ami,Mais je veux croire à du mieux, à l’abandon,Et si les hommes étaient Amour et juste bons ?

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PAPA

Tout doucement sans prévenir, il a oublié,Des petits rien, c’est l’âge, a-t-on pensé !Puis de grands pans de vie sont tombés,C’est terrible, chercher, ne plus se rappeler !

Heures difficiles, jour après jour, il s’isolait,Ne comprenant pas, les yeux vagues il restait,Sa tête se vidait tel un vase ébréché, cassé,La maladie le dévorait, vicieuse, elle s’installait.

Un jour il est tombé, n’a pu se relever,Il ne connaissait plus ses enfants, muré,Sans faire de bruit, doux, il nous a quittés,J’ai crié : non ! Pourquoi tu m’as laissée ?

Je suis entrée dans une église, j’ai su, il était là,Tout près de moi, il veillait, avait toujours été là !J’ai enfin compris et j’ai ri, enfin tu es bien là,Où que j’aille, tu es là, dans mon cœur, Papa…

* * *