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Chroniques de la moyenne Besbre

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Page 1: Chroniques de la moyenne Besbre
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CHRONIQUES DE LA

MOYENNE BESBRE

Si tu as l 'impression d 'avoir quelque chose à dire, il ne te reste p lus que le recours au livre...

H.V.

Page 3: Chroniques de la moyenne Besbre

Il a été tiré de cet ouvrage 100 exemplaires numérotés de un à cent,

le tout const i tuant l 'édi t ion originale.

© Editions du CHEMIN DE RONDE, 1993 Tous droits réservés pour tous pays. ISBN : 2.909789.012

Page 4: Chroniques de la moyenne Besbre

Henri VIALLET Correspondant pour Lapalisse et le Val de Besbre

CHRONIQUES DE LA

MOYENNE BESBRE

Sélection de chroniques et d 'art icles parus dans le journal La Tribune-Le Progrès

87 photos et dessins de l'auteur

EDITIONS DU CHEMIN DE RONDE Route de Marcenat - 03260 Billy

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PREMIER VOLUME

La documentation historique est tirée de l'ouvrage

de Messieurs A. De la Faige et Roger de la Boutresse : Les fiefs du Bourbonnais

édité en 1896 chez Plon et Nourit

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Présentation

J e suis entré au service de la presse régionale, par le canal du Patr iote, journal né de la résistance, édité à Saint- Etienne, et qui, malheureusement, n 'a pas survécu très longtemps à l'élan d 'enthousiasme qui avait présidé à sa création.

Il fut, cependant, durant quelques années, le plus diffusé des titres couvrant, depuis Saint-Etienne, les régions du Bourbonnais, de Bourgogne et de la Loire.

Le début de ma collaboration remonte de ce fait, à septembre 1949, date à laquelle je fus « embauché » pour couvrir la région digoinaise, où je demeurais à l 'époque.

Revenu au pays trezellois, après quelques années passées en Bourgogne, puis en Rhône-Alpes, j'ai continué à entretenir des relations avec le journal, par l ' intermédiaire de Gaby Selaquet, un ami d'enfance, faisant carrière de journaliste professionnel à Saint-Etienne, au Patr iote d 'abord, à La Tribune ensuite.

A dater des décennies cinquante, j'ai pu publier quelques échos de la vie régionale, et tenir nos amis lecteurs au courant, en particulier, de l'activité de nos clubs sportifs, et du succès grandissant de la prestigieuse carrière du regretté René Fallet, sous des signatures diverses et fantaisistes (Le Flâneur, le Bibliophile, le Supporter).

Tout naturellement, l'âge de la retraite venu, je décide de renouer des relations plus concrètes avec « La Tribune ».

Gaspard Bardet, l 'une des plus prestigieuses plumes du réseau de correspondants locaux du journal, assurant depuis Saint-Léon, la couverture de la région, désirait se retirer définitivement. Jean Renaud, chef de l'agence de Vichy, m'offrait la redoutable responsabilité de le remplacer. Nous étions en novembre 1980.

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La démission de Jacques Leroux, correspondant à Lapa- lisse, en décembre 1981, donnait à Bernard Zellmeyer, le nouveau chef de l'agence de Vichy, l'idée de me confier ce nouveau secteur, en attendant qu'il trouve à Jacques, son remplaçant.

Ce provisoire a duré jusqu'à la fin février 1988, et durerait probablement toujours, sans la redoutable incapacité du pseudo-manitou lyonnais de la presse, de rester maître chez lui. Le 1 mars 1988, l'édition de l'Allier de « La Tribune » cessait de parvenir aux points de vente habituels et aux abonnés, sans que même les collaborateurs du journal n'en soient prévenus autrement que par une circulaire de « La Montagne » aux abonnés, les avisant qu'à dater du 1 mars, ils recevraient le journal clermontois en lieu et place de leur quotidien habituel.

Il en reste que, durant sept années, de novembre 1980 à février 1988, j'ai eu le privilège de vivre une expérience particulièrement enrichissante, au contact des associations et collectivités, sur le périmètre presque parfait du Contrat de Pays de Lapalisse Jaligny, Le Donjon, essayant de suivre au plus près, leur vie, et m'efforçant de porter à la connaissance de la population qui nous faisait l'amitié de nous lire, de plus en plus importante au fil des semaines, le plus rapidement et le plus objectivement possible, les détails de l'activité de notre belle région.

J'ai rassemblé quelques articles et photos prises sur le terrain, qui témoignent du désir des municipalités, des associations, des collectivités, de rendre agréable aux popula- tions qui y résident ou la traversent, cette région de la Moyenne Besbre.

Il va de soi que ces documents, d'amateur, réalisés dans « le feu de l'action », n'ont bien sûr aucune prétention artisti- que ou littéraire.

Je vous remercie de vous y être intéressés, et je suis heureux si vous y avez pris plaisir.

Henri VIALLET

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LA MOYENNE BESBRE, QU'EST-CE QUE C'EST ?

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D'abord, la BESBRE ?

C' est une petite rivière, qui naît dans les Bois Noirs, aux confins des départements de l'Allier, de la Loire et du Puy-de-Dôme et qui, durant quelques cent trente kilomètres, musarde au pied des Monts de la Madeleine pour se diriger vers la Loire qu'elle rejoint pour s'y perdre, à Diou, après avoir traversé Lapalisse, Trezelles, Chavroches, Jaligny, Vaumas et Dompierre. Sans grande histoire, sinon qu'au temps de leur mode, elle a actionné bon nombre de moulins, contribuant à l'alimentation des campagnes bourbonnaises jusqu'à la dernière guerre, aidant dans une certaine mesure à atténuer les rigueurs des privations.

Il en reste quelques-uns, témoins de cette prospérité. Pour combien de temps encore ?

Sans histoires non plus, cette BESBRE. Elle n'a jamais alimenté la chronique à la faveur de ses

caprices, et si quelquefois, ses riverains ont eu à se plaindre de ses excès, cela n'a jamais approché les allures de catastro- phe. Comme tout couloir naturel, sa vallée, reliant du sud au nord la Montagne Bourbonnaise à la Sologne Bourbonnaise à mi-distance des vallées de la Loire et de l'Allier, est le siège des principales activités économiques de cette partie centre- est du Bourbonnais, bénéficiant de toutes les ressources qui font la richesse de chacune des régions qui l'entourent : Limagne bourbonnaise à l'ouest, Nord Forez et Brionnais à l'est.

La Moyenne Besbre est donc tout naturellement la partie de la vallée qui s'étend de Lapalisse au sud à Jaligny au nord, englobant à l'est le pays du Donjon et à l'ouest la Forterre, c'est-à-dire les plaines de Cindré, Boucé et Montaigu-le-Blin.

Soit le périmètre approximatif des communes qui se sont associées pour participer en commun au développement économique de cette petite région, au sein du Syndicat

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intercommunal d'aide au développement - SIAD - des pays de Lapalisse, Jaligny, Le Donjon.

Sa situation géographique au plan national : 300 kilomè- tres de Paris, 200 de Lyon, 50 de Roanne, par la N. 7, la Route du Soleil, 180 de Saint-Etienne, 90 de Clermont-Ferrand, 90 de Montluçon, constitue un privilège supplémentaire pour le pays.

Les richesses naturelles de la Moyenne Besbre

Architecturales

La Moyenne Besbre justifie pleinement son appellation de Vallée des Châteaux.

Du Moyen Age, avec son chapelet de forteresses chargées des souvenirs historiques de la province, Chavroches, Mon- taigu, Chambord, Puy Fol, Cindre entre autres.

De la Renaissance dont le joyau est évidemment le château des comtes de Chabannes-Lapalice, magnifique spé- cimen de l'architecture française de son époque, toujours propriété de la famille de ses bâtisseurs, dont la visite commentée est l'une des plus intéressantes et des plus enrichissantes de tous les châteaux de son âge, y compris ceux du Val de Loire.

Plus de vingt demeures historiques jalonnent des circuits du plus haut intérêt.

Richesses culturelles et artistiques

Le pays de Lapalisse, Le Donjon, Jaligny a donné naissance ou asile à nombre d'artistes, peintres ou écrivains, dont le plus célèbre est sans conteste René Fallet, trop tôt disparu, mais qui a néanmoins laissé quelques-uns des chefs- d'œuvre de la littérature moderne, et dont le souvenir hante encore pour longtemps, à la fois les rives de la Besbre et les tables des estaminets de ses bourgs.

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Richesses agricoles

La Moyenne Besbre est l'une des aires les plus prospères de production de bovins charollais, de dindes et volailles fermières, joyaux de la gastronomie internationale, dont les produits reçoivent chaque année les reconnaissances officiel- les aux concours spécialisés de Moulins, Varennes-sur-Allier, Jaligny, Lapalisse et même au concours général de Paris.

Ressources touristiques

La présence en Moyenne Besbre des contreforts nord des Monts du Forez et de la Madeleine permet d'offrir des paysages tourmentés où prolifèrent les sites aux points de vue magnifiques.

On découvre aussi bien les Vals d'Allier et de Loire que la chaîne des Puys, voire la chaîne des Alpes par temps favorable, aidé par l'implantation de tables d'orientation (Le puy Saint-Ambroise à Saint-Léon par exemple, au Petit Poucet).

Ressources touristiques encore, avec la présence très voisine de quelques-uns des plus célèbres parcs animaliers et d'attractions européens - Le Pal - ou régionaux - Les Gouttes.

Variété des paysages, où voisinent les plaines céréalières de la Forterre, les bocages de la Sologne bourbonnaise et les vallons doucement inclinés d'où s'écoulent les modestes affluents de la Besbre.

Richesses piscicoles aussi

Les amateurs disciples de Saint-Pierre auront le loisir de traquer le brochet, la perche, la carpe, et même l'ombre fantasque et la capricieuse fario sur les parcours de 1 et 2 catégorie qu'offrent la Besbre et ses affluents avec le concours des A.P.P. locales.

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Richesses archéologiques

Avec la profusion de vestiges des civilisations les plus anciennes, sur les sites de Chatelperron, Lapalisse et de la Montagne bourbonnaise.

Richesses gastronomiques enfin

Par la présence en Moyenne Besbre de quelques-unes des meilleures tables bourbonnaises, où il est loisible de déguster, soit la cuisine de tradition régionale, soit la cuisine la plus sophistiquée, avec le même bonheur pour l'amateur le plus difficile. Les hôteliers et restaurateurs du périmètre se sont constitués en Association de Promotion Touristique et d'Aménagement Hôtelier du Val de Besbre qui se fixe pour but de recevoir dans les meilleures conditions, une clientèle désireuse de mieux connaître cette région, en mettant à sa disposition le maximum de moyens d'hébergement et d'in- formation.

Puisse cette modeste présentation vous donner l'envie de « pratiquer » la Moyenne Besbre.

Les quelques articles qui suivent ont été, pour la plupart, publiés en leur temps dans le journal La Tribune et tentent de vous faire vivre, et qui sait de vous donner envie de vivre avec le même plaisir que nous avons pris nous-mêmes, cette « Moyenne Besbre » que nous sommes très nombreux à aimer.

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A propos de la Besbre et de ses caprices

D a n s ma présentation de la Besbre, j'ai dit à son propos, que si elle s'était quelquefois permis des « familiari- tés » à l'égard de ses riverains, auxquels elle avait, à l'occasion, humecté les orteils, ce qui n'est jamais agréable, évidemment, ses débordements n'avaient jamais pris des allures de catas- trophe.

J'ai, depuis, eu connaissance, grâce à des documents aimablement mis à ma disposition par monsieur le comte Gilbert de Chabannes, « d'écarts de conduite » de la part de notre sympathique Besbre qui amènent à vérifier le proverbe qui invite à se méfier de l'eau qui dort. En effet, le 5 octo- bre 1707, une crue, provoquée par on ne sait quel cataclysme, détruisit complètement le quartier de l'Ile Saint-Jean, empor- tant les maisons à l'emplacement actuel du magasin Chabert et celles situées en aval du pont qui traversait alors la rivière, fait de six arches en maçonnerie. Il ne resta que l'arche Est. Les cinq autres furent arrachées et s'effondrèrent dans le lit.

Les moulins qui existaient déjà à l'emplacement actuel du moulin de la ville furent épargnés.

Il n'existe pas de documents relatant une catastrophe de telle ampleur survenue depuis, ce qui donne à penser que cette crue-là, fut l'unique, et c'est heureux ainsi, que les riverains eurent à supporter.

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d o c u m e n t b i b l i o t h e q u e n a t i o n a l e

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Chroniques de la Moyenne Besbre

L a Moyenne Besbre se présente comme l'écrin de quelques très belles demeures historiques. Suivons, si vous le voulez bien, le circuit qui nous conduit à chacune d'elles, avec un très rapide aperçu de leur passé.

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Lapalisse

U ville antique, Lipidiacus Lubie s'étendait jadis au fond de la vallée de la Besbre.

Plus tard, Le Chatelard, La Motte-des-Noyers et la hauteur que couronne la ville jadis close de Lapalisse, sont aux mains d'une seule famille. Peu de documents sont connus de cette période.

Il faut attendre une charte de 1165 pour rencontrer le nom de Lapalisse dans l'énumération des biens de Mauzac, en Auvergne (église de Saint-Prix, et chapelle de Lapalisse).

En 1213 est cité un Guillaume de Lapalisse, vassal et commensal du Sire de Bourbon.

J e a n n e d e C h a t i l l o n , e n 1 4 2 7 , v e n d i t L a p a l i s s e à J e a n I

duc de Bourbon, qui le revendit aussitôt à Jacques I de Chabannes, grand maître de France, compagnon d'armes de la Pucelle, sous les murs d'Orléans. Jacques I mourut en 1453, et lui succéda son fils Geoffroy, auquel succéda Jac- ques II, maréchal de France, tué à Pavie en 1524.

Le « Plus grand homme de guerre qui fut en France » fut enterré en son château de Lapalisse le 9 avril 1524. Les successions qui suivirent, nous conduisent à Claude Maximi- lien de la Guiche, fondateur de l'Hôpital de Lapalisse.

C'est en 1724 que Gilles Brunet d'Evry, intendant des Finances à Moulins, alors propriétaire de Lapalisse obtient l'érection de ses possessions en marquisat. En 1731, il revend son marquisat à François Antoine de Chabannes-Pionsat, de la branche de Jacques I de Chabannes, seigneur de Lapalisse.

Depuis cette date, le château, revenu à la famille la plus prestigieuse des différents propriétaires, appartient et est habité par les descendants de cette lignée.

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Il est correspondant des laboratoires d'hydrobiologie de Roumanie, du Québec, du Brésil, du Japon, d'Argentine, du Liban, du Portugal, et des laboratoires français, évidemment, comme Toulouse, Biarritz, Lyon, Bordeaux, Clermont-Fer- rand. Il reçoit des étudiants du monde entier, désireux d'aborder la spécialité.

En 1978, il soutient à l'université de Bordeaux une thèse sur les recherches écologiques et systématiques sur le phyto- plancton du lac de Cazaux-Sanguinet, éditée entre autres par la Faculté des Sciences de l'Université de Clermont-Ferrand pour les annales de la station biologique de Besse-en-Chan- desse. Cet ouvrage lui vaut en 1979 le prix décerné par le Comité d'environnement de la Côte Aquitaine.

Actuellement, il travaille sur les algues très rares et nouvelles en France, en collaboration avec le professeur A. Conte, du laboratoire de cryptogamie du Muséum d'His- toire Naturelle de Paris.

Archéologie

Parallèlement à ces études du milieu aquatique, la découverte par une équipe de plongeurs du Bordeaux Etu- diants Club, du site sous-lacustre de Losa, consécutive à la mise à jour accidentelle en 1971 de vestiges gallo-romains lors de travaux terrestres, l'intéresse naturellement. Il est appelé à coordonner les travaux du Centre de recherches et d'études scientifiques de Sanguinet et à participer à la reconstitution et à l'exposition du site de Losa au sein d'un conseil scientifi- que présidé par le professeur Etienne de l'Université de Bordeaux.

N.D.L.A. : Quand vous saurez qu'il est également membre du conseil d'administration du parc naturel des Landes, vous connaîtrez un peu mieux Paul Capdevielle, dont les responsables de la pêche en Besbre (moyenne) seraient bien inspirés de prendre exemple pour essayer de régénérer le milieu piscicole régional au lieu de continuer à se donner bonne conscience en dépensant l'argent des cartes de ses adhérents en alevinages aussi illusoires qu'inefficaces, du fait de la complète destruction du milieu aquatique et de son invasion par les prédateurs aussi denses que le sont devenus les hotus en particulier.

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A ce propos, qu'en est-il de l'idée lancée au printemps 1989 de la possible reconstruction, même sommaire, des « écluses » détruites, pour permettre la réfection naturelle et partielle de l'ancien lit de la Besbre, qui en faisait un joyau de la pêche en France ?

Il est bon de rappeler que, dans les années 50, si mes souvenirs sont bons, l'idée avait déjà couru, à la société de pêche, de racheter les écluses de Chavroches et le bief qui en découle, pour faire un bassin d'élevage.

A l'époque, un entrepreneur ami de la société se propo- sait de réaliser les travaux, avec l'accord du propriétaire du terrain, pour une poignée de millions anciens. Trois ou quatre au plus. C'était sans compter sur le remarquable esprit d'économie des responsables financiers de l'Amicale, qui, dans le but de préserver les ressources de la collectivité, pour quoi faire de mieux ? ont préféré en référer aux autorités compétentes en matière de dispense de subventions. Le Génie rural au moment, je crois.

Résultats : des études poussées, appuyées de soi-disant respect de normes réglementaires, des devis d'un montant astronomique, près de 30 millions au lieu des 4 réclamés par l'entreprise locale, et bien entendu, le naufrage corps et biens du projet qui aurait peut-être, en ce temps-là, préserver la Besbre d'une à peu près complète destruction biologique.

Aujourd'hui, les pêcheurs auraient peut-être une rivière encore présentable. Et la société de pêche cantonale ne serait pas moins riche, financièrement, mais beaucoup plus fière de son territoire piscicole.

Quoique, je ne suis pas certain que dans son inconsciente autosatisfaction, elle ne soit pas parfaitement comblée de son réservoir à hotus, constitué dans la plus grande partie de son parcours d'un chapelet de trous de sablières où quelques habitués se rabattent sur la prise de très belles carpes, au demeurant.

Mais les pêcheurs sportifs, ceux qui font la fortune des parcours de la Haute Sioule, et qui contribueraient, comme par le passé, à celle de la Moyenne Besbre, comment les ramènera-t-on ?

Là est la question !

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Paul Capdevielle. A son bureau.

Préparant une projection au Centre de Recherches et d'Etudes scientifiques de Sanguinet.

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La « Lillie » et « Gégène » ont passé la main...

U n e page de l'histoire locale se tourne. « Gégène » et « La Lillie » passent la main, pour jouir

d'une retraite bien méritée. Comme chacun le sait, « Lillie » et « Gégène » ont cessé

l'exploitation de leur commerce varennois depuis quelques semaines.

Les membres des sociétés locales, reconnaissants des services rendus se sont réunis pour leur offrir un cadeau souvenir. Cette réunion vient s'ajouter aux nombreuses marques de sympathie et d'estime déjà témoignées, tant par les sociétés que par la municipalité.

Varennes-sur-Teche. La Tribune du 1/11/85.

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Lucien Ray

P a r m i les « figures » qui ont compté pour ceux qui les ont connues, Lucien Ray est évidemment l'une des plus remarquables de la génération « à cheval » sur ce demi-siècle.

Fils de mineur de « La mine », entendez par là que ses parents étaient de ceux qui ont vécu l'aventure de la prospé- rité relative des mines de Bert-Montcombroux, il se consacre à l'enseignement. Il sort de « Normale » à la fin des années trente, juste avant la guerre de 39/45, durant laquelle il est d'ailleurs mobilisé.

Comme il était de coutume à cette époque pour les jeunes attirés par le sport, et il en était, c'est vers le football qu'il se dirige naturellement.

Sa vivacité, son adresse, en font rapidement l'une des vedettes de cette spécialité. Il côtoie très tôt le gratin de « l'assoce » bourbonnais, puis auvergnat.

Tour à tour, son école, puis l'U.S. Jaligny, alors le fin du fin de la spécialité, bénéficient de sa virtuosité.

Durant la guerre et l'occupation, il apporte son concours à l'E.S. Montcombroux au sein de laquelle il côtoie quel- ques-uns des équipiers qui sont restés légendaires dans l'histoire de cette sympathique formation.

Il enseigne alors à Sorbier. Nommé à Avrilly, en bordure de Loire et du canal latéral,

en même temps qu'il apporte naturellement son appui tech- nique de footballeur au sommet de son art à l'U.S. Marcigny toute proche, il trouve dans le cadre exceptionnel de cette petite commune, les conditions idéales pour laisser s'exprimer son tempérament d'amoureux de la nature. Il faut préciser et admettre que, côté amour de la nature, il était plutôt proche de Raboliot.

Proche seulement ! N'allez pas croire !

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Vous dire que les gardes particuliers des immenses propriétés de son coin le considéraient aussi chaleureusement, ce serait pousser le bouchon un peu loin. Il n'en reste pas moins que tout se passait sportivement, si l'on peut dire.

Ce n'était pas le gars à massacrer le gibier sans discerne- ment, pour le profit. Pas question. Lui, quand il chassait « chez autrui », c'était pour le plaisir de faire quelque chose qui n'était pas permis. Pour le plaisir du risque, en quelque sorte.

Et quand je dis pour le plaisir du risque, ce n'est pas un euphémisme.

Témoin cette aventure qui nous est arrivée un jour de printemps.

Il nous avait donné rendez-vous, à René Fallet, mon amie et moi, avec la promesse de tirer un garenne sur la plaine de la rive droite de la Loire, juste en face de la terrasse de son école. Ce qui n'était pas prévu, c'est que ce jour-là, la Loire serait à « plein chantier », entendez par là, à deux doigts de la crue.

Qu'à cela ne tienne, on était au bal, il fallait danser. Nous voilà donc partis, tous les quatre, récupérer le

bateau, une grande barque plate, qu'il avait coutume d'utili- ser pour traverser.

— Tu oublies ton fusil. Comment veux-tu tirer les lapins ? — Mon fusil ! il nous attend de l'autre côté. Je ne le porte

jamais avec moi. Là-bas, c'est défendu. Il fallait bien l'inconscience de notre jeunesse de l'époque

pour entreprendre un tel périple. Traverser la Loire presque en crue, avec une barque longue comme une nuit d'hiver, et à la bourde, qui plus est... et je ne vous en dis pas plus !

Et je ne vous dis pas non plus ce qu'a représenté le retour.

Pour aller, nous partions du bord haut, pour arriver sur la grève.

Mais pour revenir, il fallait partir de la grève pour accoster sur le bord haut. Ceux qui savent se rendent compte. Ce ne fut pas du gâteau !

Trois fois il fallut rebrousser chemin en arrivant sur l'empierrement qui devait nous servir de quai. Vous dire que nous étions fiers, ballotés comme fétus au milieu de la rivière serait peut-être s'avancer un peu.

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Il nous a fallu remonter la barque sur plusieurs centaines de mètres, en amont de notre point d'arrivée, afin que le courant, très violent, bien entendu, nous jette littéralement sur la berge visée.

Bref, on s'en est tiré, du moment que je suis là pour le raconter.

Débarqués et rassurés, Fallet, dont c'était la « période chasseur », assez brève du reste, lui pose alors la question.

— Comment se fait-il qu'un gars comme toi chasse avec un « Simplex » (le Simplex était le fusil à un seul coup de la Manu).

Réponse laconique. — Tu comprends, je ne chasse que là où c'est défendu.

Alors, il est très rare que je puisse avoir l'occasion de tirer deux fois avant que le garde ne se pointe. Inutile donc de faire les frais d'une arme importante.

Elémentaire mon cher René !

Et le fusil qui nous attendait de l'autre côté ? Pourquoi ? — Je le laisse toujours sur place. Camouflé dans une haie

ou un tronc creux, protégé dans une toile huilée. — Ça évite de donner l'éveil aux gardes s'ils me surveil-

lent quand je pars de la maison. Simple et logique ! Une autre anecdote. C'était la fin de l'été. Début septembre et de la saison de

chasse. Je passais en fin de journée sur la route du Donjon, à

l'aplomb de « La Mine ». Garée sur le côté, une 201 que je crois reconnaître pour

être la sienne. Je m'arrête pour voir. A l'intérieur, la tenue de ville soigneusement rangée sur

le dossier du siège. Un coup de klaxon discret, pour l'appeler. Rien. Pour seule réponse, deux chasseurs, armés jusqu'aux

dents, débouchent de la terre proche, et m'interpellent. — C'est-il que vous connaissez cette auto ? — Il m'a semblé que c'était celle d'un copain. Je l'ai

klaxonné pour lui dire bonjour. — Nous aussi on l'attend. C'est la voiture de Lucien Ray,

et il chasse en fraude sur nos terres. Alors on voudrait lui dire deux mots.

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Moi, je repars « la queue basse », mais pas spécialement étonné. Je connais mon homme.

A notre rencontre suivante, je lui raconte le fait. - C'est toi qui m'a klaxonné ? Je t'en remercie. J'ai cru

sur le moment que c'étaient les gardes-chasse que j'avais vus me cherchant. Je me suis tapi dans les fourrés jusqu'après leur départ.

- Mais ils m'ont attendu jusqu'à la nuit noire, ces cons-là. Ils m'ont obligé à rentrer à « point d'heure » !

C'était aussi ça, Lucien Ray. Et à la pêche donc ! Les a-t-il arpentées les berges de la Loire. De jour comme

de nuit, l'épervier dans le panier, et les plaques de tourteaux dans le sac.

Il faut dire que côté pêche, il était toujours « réglo ». Toujours en possession de sa carte, aussi bien pour la ligne que pour l'épervier.

Médire sur la façon de s'en servir, légalement parlant, je ne sais !

Mais sur la technique de l'utilisation de ce filet. Alors là ! Chapeau !

Un véritable artiste. Un virtuose. Pas une maille qui ne péchait. Un lancer parfait, quelles que soient les conditions.

Rasant la surface du fleuve pour éviter d'être vu par les poissons sur les coups d'amorce, ou plus décontracté quand on pêchait de nuit, en Loire ou au canal.

Un régal que ce spectacle, pour moi qui, malgré ses leçons n'ai jamais pu lancer plus loin que mes nez de savates.

Et, sur le plan « domestique » si l'on peut ainsi s'expri- mer. Un camarade d'un agrément incomparable. Toujours disponible pour faire plaisir. Demandez à tous ceux qui l'ont approché. Ils vous le confirmeront.

En a-t-il distribué, des sandres de ses pêches ? En a-t-il fait mangé des carpes ou des anguilles, qu'il

passait ses nuits à attendre derrière ses « calées » braquées dans les « batis » en amont d'Avrilly ou sur les grèves d'Arcy.

Et des écrevisses ? A la nasse au canal, ou sur les coups d'amorce, il fallait

que ça aille bien mal pour, qu'à la demande, il n'arrive pas à satisfaire les amis.

Avec ça, toujours d'humeur égale.

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Toujours son petit air goguenard et sa façon de traiter par l'ironie, ses innombrables emmerdements.

Car il en a eus. Comme tout le monde. Au moins. Ceux qui le connaissent bien, comme nous, savent que sa

manière de traiter « l'autorité » comme si elle n'existait pas, ne lui a pas valu que la tranquillité.

Ne nous étendons pas sur ce que lui seul avait le courage de résoudre par le mépris et la dérision.

Même, et aussi pour ça, Lucien restera dans nos mémoi- res comme l'une des figures de notre petit univers.

Il nous a quitté en ce début de mai 1991. Subitement. Dans son jardin.

Germaine, sa charmante épouse, l'a découvert sans vie. Il est retourné à sa terre natale de « La Mine », accompa-

gné par la foule de ses amis.

Lucien Ray, à genoux au centre en bas, entre Tarin et Michel Tissier. Debout de droite à gauche : René Fallet, Charlot Pejoux, « Poulouc » et Zazou.

C'était pour un tournoi de sixte au Bouchaud vers la fin des années 50.

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Probable cadre de la Moyenne Besbre séduit Louis de Funès

D e p u i s ce jeudi, le Bourbonnais cher à René Fallet, ce Bourbonnais du Val de Besbre, compte un supporter de plus.

Dans notre numéro du 25 avril dernier, nous vous avions annoncé l'arrivée en Moyenne Besbre de J.P. Constantini, assistant de Jean Girault, l'un des metteurs en scène favoris de Louis de Funès, venu, à la demande de la vedette des Gendarmes repérer des sites propices au tournage de La Soupe aux choux, d'après le dernier roman de Fallet.

Le travail de Jean Patrick Constantini a porté ses fruits. Les recherches, portant sur certains paysages de Sorbier,

de Thionne, de Trezelles, de Jaligny, ont enthousiasmé de Funès à tel point qu'il a tenu à venir lui-même faire la connaissance de notre pays.

Il faut rappeler que de Funès est réalisateur du film, en même temps que principal acteur.

Arrivé jeudi en début de matinée, à l'aéroport de Vichy, en compagnie de Jean Girault, co-réalisateur, d'Edmond Richaud, chef opérateur, de Michel Leroy premier assistant réalisateur, de Bernard Bouyx, régisseur général, il rejoint sur le terrain Sydney Bettex décorateur, et J.P. Constantini, assistant réalisateur, chargés des repaires sur place, qui les ont précédés de 24 heures, pour procéder aux dernières études.

La première étape est Jaligny, et la première visite pour Guy Rocher, dont le magasin doit servir de cadre à une scène.

C'est ensuite au « bistrot », chez l'Aimée, où spontané- ment, il accepte l'offre de Dédé Berthomier de choquer le verre de l'amitié.

Thionne, et la maison de la « Lisa » retiennent longue- ment son attention et suscitent à tel point son enthousiasme, que la caravane doit interrompre brutalement la visite pour

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respecter le rendez-vous étape de « l'Orisse », où le repas (de fort belle facture) nous attend.

A peine le temps de rejoindre au livre d'or, Rika Zarai, Fallet et Maurice Thevenoux, que nous voilà à Trezelles où les petites maisons de « La Grange » sont visitées et photogra- phiées sous tous les angles, avec un de Funès en gilet noir de travail et casquette rappelant à s'y méprendre, au vélo près, le « P'tit José » de joyeuse mémoire.

Varennes-sur-Tèche traversé, Sorbier nous reçoit, où de vieilles maisons des Villards sont soigneusement examinées.

Retour à Chavroches

Le village des Lerets retient longuement son attention avant que le groupe ne s'extasie sur le pittoresque de la place de la poste et le calme du quartier de l'église.

La visite du parc d'attraction du Pal clôt une journée qui, de toute évidence, laisse à Louis de Funès une impression très favorable de notre région.

A plusieurs reprises, au cours de sa visite, il m'a exprimé son plaisir et sa joie de découvrir des contrées aussi calmes, aussi tranquilles, où dit-il, il doit faire aussi bon vivre.

J'aurais à cœur de terminer sans vous livrer mes impres- sions sur ce « Monsieur », devenu par le fait de réalisations que chacun apprécie selon son goût, l'un des « monstres sacrés » du cinéma français, et par contre-coup de la télévision, après avoir été l'une des vedettes de la scène.

Rappelez-vous Oscar, entre autre, qui s'est joué des années durant à la Porte Saint-Martin, et la bande des Bran- guignols de Robert Dhéry.

J'ai trouvé en Louis de Funès un homme absolument charmant, d'un abord très facile par tous, d'une discrétion tranchant catégoriquement avec ses rôles les plus connus, courtois et prévenant à l'égard de ses compagnons, toujours à l'écoute de leur avis, d'un calme et d'une placidité qui m'ont conduit à déduire que, hormis le braconnier de Ni vu, ni connu, peut-être, tous ses rôles vedettes étaient vraiment des « rôles de composition ».

Par contre, j'ai vu et entendu un adaptateur-réalisateur de roman (car il est aussi l'adaptateur) soucieux de coller et de respecter au plus près, l'esprit et la lettre de sa source. A

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tel point qu'il semble connaître par cœur le roman de Fallet, comme un acteur de théâtre connaît son rôle quand le rideau se lève.

J'en suis très heureux pour René Fallet, qui, me parlant dernièrement de l'adaptation à l'écran du Beaujolais nouveau est arrivé, se demandait pourquoi « ils » avaient conservé même le titre, tant le film n'avait que peu de rapport avec son livre.

A titre d'indication, le tournage devrait commencer dès le début juillet.

De l'animation en perspective pour notre « Val de Besbre ».

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L e p r o c h a i n « F a l l e t » s e r a B o u r b o n n a i s

L e dernier roman de René Fallet est articulé autour d'aventures amoureuses dont les protagonistes sont Angevins. Titre : L 'Angevine.

Sa sortie en librairie, le 13 janvier prochain, suscite déjà un engouement de bon augure pour le tirage.

Il est issu de ce qu'il appelle lui-même « la veine wisky ». Malgré un état de santé plus ou moins brillant, mais

plutôt moins que plus, notre ami, parodiant Cyrano, nous avouait, à la fin de l'été :

— J'ai la plume qui me démange, et une idée me poursuit. — J'ai déjà traité de l'amour « mondain », dans un certain

nombre de mes romans. J'ai abordé bon nombre des aspects de la vie de mes amis les « bounoumes » bourbonnais (à ce propos, il en existe encore avec des bérets plats, des vieilles casquettes et des sabots de bois) qui aiment le « canon » sans en être déshonorés, qui parlent avec l'accent et les formes du terroir, n'en déplaise à Dominique Jamet, et qui valent sûrement les play-boys imbibés de liqueurs de luxe et les « Marie-Chantal » du XVI (1). Mais je n'ai jamais abordé les « amours rurales ». Or, il en a existé, j'en ai connues.

D'attachantes, de savoureuses. Et il en existe sûrement toujours. J'ai décidé que ce serait le sujet de mon prochain ouvrage.

— Aussi, dès à présent, je réfléchis. Je prends des notes. Je cherche des noms. Il me faut des noms d'ici. Comme pour les autres.

— Je veux raconter la vie sentimentale des copains de Claude Ratinier, du Cicisse Cherasse, du Blaise Poulossière, du Baptiste Talon, et de Jean-Marie Pejat (2). « Passe que » tout « marioles » qu'ils soient, ils boivent des canons d'accord, mais ça leur arrive comme aux autres, d'être amoureux. C'est pas dans les studios de luxe qu'ils ont leurs rendez-vous, mais

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derrière un tombereau, dans la pièce de luzerne, entre deux raies de maïs, ou dans les allées du bois, « à la Pierre que danse ».

— Y a pas que les P.D.G. ou les cadres supérieurs qui s'éclipsent pour retrouver leur amoureuse. Les bounoumes, au lieu d'aller acheter des cigarettes chez Régis, ça leur arrive aussi de s'éclipser dans les « visiots » des bords de Besbre, et d'affronter, cul au vent, les moustiques voraces, le temps de prouver à la voisine la sincérité des sentiments qu'on exprime, en d'autres lieux, par des sourires et des clins d'œil complices.

— J'ai déjà presque situé mon homme. Il sera domestique dans une ferme. Dans un élevage avicole par exemple ! Il y en a pas mal dans le coin.

Un travail de « gredot » quoi. Tout simplement. J'ai laissé René à son monologue. — Où vas-tu à présent ? — Je « vas » faire un tour de cimetières. Pour choisir le nom de mon vieux gars. Encore du bon temps en perspective. Mais dans deux ou trois ans. A moins que la démangeaison de sa plume ne soit trop

insupportable.

N.D.L.A. Il n'y a malheureusement jamais eu de « pro- chain Fallet ».

(1) En référence à la deuxième émission « Droit de réponse ». (2) Ratinier, Cherasse, Poulossière, Talon, et Pejat sont les héros de La Soupe aux choux et Les Vieux de la vieille.

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Hiver 57-58

A la pêche aux brochets au « Bâti des Mouneaux ». Vers et Fallet se « remontent » à la prune.

A « l'Ormont » de Mercy.

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par

Achevé d'imprimer en mai 1993 IMPRIMERIE LIENHART à Aubenas d'Ardèche

Dépôt légal mai 1993 N° d'imprimeur : 6260

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87 dessins et photos Une sélection de chroniques et d'articles parus dans la presse