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20 ANS DE COOPÉRATION INTERNATIONALE POUR LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE CIC-ANGKOR KH/2013/CLT/RP/61 Phnom Penh, novembre 2013 Original: Français

CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

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20 ANSDE COOPÉRATION

INTERNATIONALE POUR

LA CONSERVATION

ET LE DÉVELOPPEMENT

DURABLE

CIC-ANGKORKH/2013/CLT/RP/61Phnom Penh, novembre 2013Original: Français

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Cet ouvrage constitue le catalogue de l’exposition « 1993-2013, 20 ans du CIC-Angkor »,

conçue pour le 20e anniversaire du CIC-Angkor et qui a été présentée lors de la 37e session

du Comité du patrimoine mondial à Phnom Penh, en juin 2013, et de la 3e Conférence

intergouvernementale sur Angkor à Siem Reap, en décembre 2013.

CIC POUR

ANGKOR

1993 > 2013

20 ANS

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120 ANS DU CIC-ANGKOR

20 ANSDE COOPÉRATION

INTERNATIONALE POUR

LA CONSERVATION

ET LE DÉVELOPPEMENT

DURABLE

COMITÉ INTERNATIONAL DE COORDINATION POUR LA SAUVEGARDE ET LE DÉVELOPPEMENT DU SITE HISTORIQUE D’ANGKOR (CIC-ANGKOR)

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2 20 ANS DU CIC-ANGKOR

5/ PRÉFACES6 Irina BOKOVA,

Directrice générale de l’UNESCO7 Son Exc. Dr. SOK An, Président de la 37e session du Comité du patrimoine mondial et de l’Autorité nationale APSARA

9/ AVANT-PROPOS DES CO-PRÉSIDENTS DU CIC- ANGKOR10 Serge MOSTURA, Co-président du CIC-Angkor, Ambassadeur de France au Cambodge11 KUMAMARU Yuji,

Co-président du CIC-Angkor, Ambassadeur du Japon au Cambodge

TABLE

DES MATIÈRES

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320 ANS DU CIC-ANGKOR

13/ INTRODUCTION 14 A Sur le CIC-Angkor 15 B Le CIC-Angkor et l’UNESCO16 C Rôle et fonctionnement du CIC-Angkor 18 D Liste des experts ad hoc 20 Liste des Co-présidents du CIC-Angkor

23/ AUTORITÉ NATIONALE APSARA 24 La création de l’Autorité nationale APSARA

27/ CHAPITRE 1 / DIX ANS DE SAUVEGARDE (1993-2003)28 A Projets de recherche 30 B Programme de préservation, de restauration et de mise en valeur des monuments32 C Programmes de maintenance 33 D Formation 34 E Participation des populations

37/ CHAPITRE 2 / UNE DÉCENNIE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE (2003-2013)38 Pourquoi parler de développement durable dans le cadre du CIC-Angkor ? 40 Liste des projets mis en œuvre de 2003 à 2013 53 Projets de développement durable 71 Projets de recherche, de conservation et de restauration 111 Projets alliant la conservation et le développement durable 119/ ANNEXES 120 Repères chronologiques 122 Textes fondateurs du programme international d’Angkor122 Inscription d’Angkor sur la Liste du patrimoine mondial124 Déclaration de Tokyo, 13 octobre 1993126 Déclaration de Paris, 15 novembre 2003128 Recommandations de la Deuxième Conférence internationale pour la sauvegarde et le développement durable du site historique d’Angkor, 2003130 Règlement intérieur du CIC

136 Liste des membres du secrétariat permanent du CIC-Angkor 138 Remerciements

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4 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Ta Reach - Angkor Vat

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520 ANS DU CIC-ANGKOR

PRÉFACES

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6 20 ANS DU CIC-ANGKOR

l’UNESCO milite pour la pleine reconnaissance de la culture comme accélérateur de développement durable.

Innovant dans son approche, le programme international pour An-gkor l’est aussi depuis le départ dans son mécanisme de mise en œuvre, avec la création du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’An-gkor (CIC-Angkor) dont l’UNESCO assure le secrétariat perma-nent. Je saisis l’occasion d’en saluer les créateurs, le Cambodge, la France et le Japon, et tous les États membres associés dont l’enga-gement est un symbole fort de la solidarité morale et intellectuelle chère à l’UNESCO.

La sauvegarde de tout site historique requiert une approche globale, couvrant toutes les dimensions du patrimoine, du bâti, des documents et des traditions qui leur donnent sens. Depuis l’inscription du site sur la Liste du patrimoine mondial en 1992, l’UNESCO promeut cette vision élargie du patrimoine à Angkor, fondée sur la préservation, l’aménagement du site respectueux de son environnement et le développement porté par les com-munautés locales.

L’UNESCO est garante des actions de la communauté interna-tionale pour la mise en valeur de notre patrimoine commun, et nous continuerons de nous mobiliser sans relâche, pour proté-ger et promouvoir ce site de valeur exceptionnelle universelle. À travers cette publication scientifique, nous célébrons un anni-versaire et nous voulons aussi rendre hommage à tous celles et ceux qui ont porté ce projet et dont la détermination continue de nous inspirer.

Angkor est le lieu d’une aventure humaine et scientifique extraor-dinaire, et l’action pour la sauvegarde et le développement de ce site culturel exceptionnel restera comme un exemple éclatant de solidarité internationale.

Mis en œuvre il y a vingt ans à la suite de la déclaration de Tokyo, à l’appel de feu le Roi-Père NORODOM Sihanouk, le Programme international pour Angkor se distingue par son approche nova-trice, associant étroitement les opérations de sauvegarde aux ef-forts en matière de développement durable.

La richesse du patrimoine du Cambodge donne la pleine mesure du rôle de la culture pour l’identité des peuples, la connaissance de leur histoire et la maîtrise de leur destin. L’attachement des Cam-bodgiens à ces temples millénaires a joué un rôle décisif dans la réconciliation et la reconstruction du pays.

Au cours des deux dernières décennies, les efforts consentis pour la protection des sites ont également permis le développement de la région, la formation des professionnels, la création d’emplois, etc. Ils ont accompagné, et parfois accéléré, le développement économique et social du Cambodge. Cette orientation stratégique a pris sa pleine dimension en 2003 avec la Conférence de Paris sur le thème du développement durable puis par la création d’un groupe d’experts sur ce sujet.

Angkor est ainsi devenu en 20 ans, un laboratoire vivant des liens entre la culture et le développement durable, faisant la preuve du potentiel du tourisme durable, de l’artisanat, de la pleine mobilisa-tion des communautés locales pour le rayonnement et la cohésion de toute une société. Les expériences menées à Angkor sont une source d’inspiration pour d’autres sites du patrimoine mondial et c’est en s’appuyant notamment sur l’exemple d’Angkor que

IRINA BOKOVA DIRECTRICE GÉNÉRALE DE L’UNESCO

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720 ANS DU CIC-ANGKOR

De fait la superficie du site inscrit est considérable : 401 Km2 (soit sensiblement 40 000 ha). Ce site, fleuron de la Liste, est d’une complexité unique en son genre. Il est à la fois : un site archéolo-gique, un ensemble de monuments historiques, une forêt, un pay-sage culturel, un système hydraulique ancien, un cadre authentique de vie et d’activités rurales, un riche conservatoire de culture imma-térielle, enfin une destination touristique mondialisée.

Par ailleurs notre tâche se complique par la double pression exer-cée sur l’intégrité du site d’Angkor :

a. l’une, endogène, provenant des habitants qui, au nombre de plus de 100 000, vivant dans 112 villages et hameaux dispersés à l’intérieur du site, cherchent de façon constante à étendre leur loge-ment : ce qui menacerait le site archéologique ;b. l’autre, exogène, liée au voisinage de la ville de Siem Reap, chef-lieu de la province et lieu d’accueil et de séjour des touristes : l’ex-tension urbaine rampante risque de s’orienter vers les limites du site éco-historique.

Nous sommes conscients des défis comme l’est, avec nous, la co-présidence du C.I.C., assurée vaillamment par la France et le Japon.Pendant la décennie qui s’annonce sous d’heureux auspices, nous veillerons tous à ce que la situation globale des zones protégées reste satisfaisante, tout en accordant toute l’importance qu’il faut à la pression due au développent touristique et en assurant au mieux la gestion durable du site, nous ne perdons jamais de vue l’essentiel : les valeurs qui ont justifié l’inscription d’ANGKOR sur la Liste du Patrimoine mondial reposent en grande part sur l’authenticité des monuments et l’intégrité du site.

Notre effort commun visera à préserver cette authenticité et à sau-vegarder cette intégrité.

La protection pérenne d’ANGKOR s’impose à l’ensemble des Cam-bodgiens comme une tâche collective et un devoir individuel. Telle est (outre la référence identitaire et le témoignage de la fierté na-tionale) la signification de la présence de la silhouette du temple d’Angkor Vat sur notre drapeau national.

Ainsi s’explique également la constante sollicitude dont ce site prestigieux a fait et continue de faire l’objet, de la part des plus hautes instances de l’État, depuis deux décennies. Feu le Roi-Père, Sa Majesté NORODOM Sihanouk, prit, dès 1991, l’initiative de pro-poser l’inscription d’ANGKOR sur la Liste du patrimoine mondial (UNESCO). Son successeur, Sa Majesté NORODOM Sihamoni, a daigné accepter, au lendemain de Son intronisation d’être le prési-dent d’honneur du Comité international de coordination (C.I.C.) pour Angkor et Il se tient, périodiquement, au courant des travaux menés sur le site.

Le Gouvernement royal, sous la conduite de Son Excellence le Pre-mier Ministre, Samdech Techo HUN Sen, soutient sans cesse la mise en œuvre des programmes de conservation et de développement durable à Angkor et dans sa région, en priorité Siem Reap.

De son côté, la communauté internationale, partenaire de l’Autorité nationale APSARA, gestionnaire du site inscrit sur la Liste du Patri-moine mondial, reste pleinement engagée sur le terrain et les pro-jets qui s’y développent ont, à ce jour, atteint le chiffre impression-nant de 58 et plus, relevant de 15 pays. Et nous savons, d’ores et déjà, que nous n’allons pas en rester là… Mais, à ANGKOR, la situa-tion du patrimoine est complexe et sa gestion réunit de multiples approches, des techniques et des technologies avancées, des com-pétences larges et variées.

SON EXC. DR. SOK ANPRÉSIDENT DE LA 37E SESSION DU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL ET DE L’AUTORITÉ NATIONALE APSARA

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8 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Ta Prohm

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920 ANS DU CIC-ANGKOR

AVANT-PROPOS DES CO-PRÉSIDENTS DU CIC-ANGKOR

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10 20 ANS DU CIC-ANGKOR

SERGE MOSTURA, CO-PRÉSIDENT DU CIC-ANGKOR, AMBASSADEUR DE FRANCE AU CAMBODGE

Au-delà du bilan, l’anniversaire des 20 ans est également l’occa-sion de réfléchir à de nouveaux développements.

Il apparait pertinent de maintenir une structure d’appui interna-tionale au regard de nombreux défis que le Cambodge doit en-core relever, il semble tout aussi nécessaire de redoubler les ef-forts qui concourent à conforter les compétences et l’autonomie de l’Autorité nationale APSARA dans la gestion et l’animation du site. C’est l’avenir.

Le CIC-Angkor, fort de la passion d’une communauté de cher-cheurs internationaux pour un site extraordinaire, continuera d’apporter son expertise primordiale mais c’est au Cambodge et aux Cambodgiens que doit finalement incomber toute la respon-sabilité d’Angkor.

Le présent ouvrage marque 20 ans d’inscription du site d’Angkor au patrimoine mondial et de la création du CIC-Angkor. Témoi-gnage de la richesse historique et culturelle de ce site universel-lement reconnu, il met aussi en lumière le dynamisme de tous ceux qui ont la charge, la gestion et l’animation du site aussi bien dans le domaine de la recherche et de la restauration archéolo-giques que de sa mise en valeur touristique.

L’anniversaire de la deuxième décennie du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor (CIC-Angkor) est un moment de bilan. De-puis 20 ans, le CIC-Angkor avec le concours de l’UNESCO a par-faitement joué son rôle. Il faut ici saluer toutes celles et ceux dont l’expertise et la conviction ont forgé la réussite du CIC-An-gkor au fil des années.

L’engagement du gouvernement royal du Cambodge avec celui, au quotidien, de l’Autorité nationale APSARA, est aujourd’hui le plus fort garant de la pérennité des actions entreprises et un véritable motif de fierté des partenaires du Cambodge.

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1120 ANS DU CIC-ANGKOR

Ce vingtième anniversaire nous offre l’occasion de faire un bilan des réussites et de réfléchir sur la manière de traiter des défis existants et à venir lors de la prochaine décennie. Une meilleure harmonie entre la sauvegarde du site et le développement durable, qui est la thématique principale du CIC-Angkor, y prend toute sa dimension. La gestion des impacts causés par l’augmentation exponentielle du nombre de touristes et une meilleure gestion de l’eau pour pouvoir prévenir tout dommage provoqué par le changement climatique seront aussi des défis monumentaux à relever. D’autres théma-tiques, telles la promotion de l’engagement communautaire et la mise à niveau des compétences et des techniques de conservation (y compris l’utilisation de technologie innovante, l’amélioration de la formation et le renforcement des capacités), doivent aussi être prises en compte.

En s’attaquant à tous ces défis par une approche collective et inter-nationale, le rôle du CIC-Angkor devrait continuer à monter en ré-gime pour montrer la voie à suivre et ainsi chercher à améliorer sa coordination. Le Japon en collaboration avec les autres partenaires se met à disposition pour continuer à œuvrer passionnément pour le CIC-Angkor, à gérer sur le long terme les efforts de conservation et le développement durable du site d’Angkor et de ses environs.

Nous espérons sincèrement que l’effort de préservation et de développement que nous avons mis en œuvre permet de garan-tir au site d’Angkor sa place de référent spirituel dans un pays en plein développement et qu’il continuera à attirer les visiteurs du monde entier.

L’année 2013 marque le 60e anniversaire de la mise en place des relations diplomatiques entre le Japon et le Cambodge. Pendant toutes ces années, les deux pays ont cultivé des liens amicaux et de coopération à différents niveaux. C’est notamment une fois la paix revenue au Cambodge que le Japon a pris la place de premier pays donateur. Nous avons soutenu le développement du Cambodge qu’il soit politique, économique, social ou autre afin de garantir au pays une progression constante et de passer de la reconstruction au développement.

Le patrimoine culturel reste au cœur de la coopération japonaise au Cambodge. C’est dans cet esprit de préservation des monuments d’Angkor, parmi les trésors culturels les plus exceptionnels du Cam-bodge, et afin de restaurer la fierté et la solidarité des Cambod-giens que le Japon a accueilli la Conférence de Tokyo sur la préser-vation des monuments d’Angkor lorsque fut adoptée la Déclaration de Tokyo en 1993. Par la suite le Comité international de coordina-tion pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor (CIC-Angkor) fut établi. Depuis cette date le Japon et la France ont eu le privilège d’être les coprésidents de ce Comité.

Le CIC-Angkor se réunit depuis lors deux fois par an et fédère les représentants du gouvernement royal du Cambodge, dont l’Auto-rité nationale APSARA, et les délégués des autres pays partenaires qui s’engagent dans la coopération ainsi que les experts cambod-giens et internationaux qui ont ou continuent à œuvrer pour sauver et préserver les monuments historiques d’Angkor. L’on peut ainsi affirmer que l’une des plus grandes réussites du CIC-Angkor en 2004 a été son enlèvement de la Liste de l’UNESCO des sites du patrimoine mondial en péril.

KUMAMARU YUJICO-PRÉSIDENT DU CIC-ANGKOR, AMBASSADEUR DU JAPON AU CAMBODGE

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12 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Porte sud d’Angkor Thom

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1320 ANS DU CIC-ANGKOR

INTRODUCTION

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14 20 ANS DU CIC-ANGKOR

B Sur le CIC-Angkor

Pourrait-on jamais parler du bonheur, comme parlent d’Angkor ceux qui y sont attachés ? L’on évoque le mythe comme le mys-tère d’un site qui universellement fascine. Mais comment comprendre la sollicitude, sinon l’affection dont l’entourent, depuis vingt ans, les pays accourus, nombreux, à son chevet, depuis les temps où son territoire était infesté de mines, sa forêt en péril, ses monuments presque à l’abandon ?

Ils sont venus, ils sont toujours là ; et d’autres ne cessent de les rejoindre. Le Comité international de coordination pour An-gkor (CIC-Angkor) a sa part dans l’extraordinaire succès de cette entreprise grandiose. Étant là depuis la Conférence fondatrice de Tokyo, je dois à la vérité de dire que, si ce Comité a été consolidé, dès ses premiers pas, s’il a connu de premières réalisations déci-sives pour son devenir et si deux décennies n’ont pas altéré le dynamisme de son action, c’est qu’il a eu la chance insigne d’être parrainé avec constance, efficacité, dévouement même.

Du côté français, deux personnalités, l’une du ministère des Affaires étrangères, l’autre du ministère de la Culture et de la Communication, se sont engagées pleinement, dès l’abord en faveur d’Angkor, et continuent, par bonheur, de le faire. Leurs noms (Francine d’Orgeval et Bruno Favel) sont connus de tout le monde au sein du CIC-Angkor. Puissent-ils longtemps encore, donner comme ils le font, une belle image de la France !

Du côté japonais, ce sont aussi deux personnalités dont l’action a pu être décisive. D’une part, Son Exc. M. Yukio Imagawa, premier Co-président du CIC-Angkor qui a porté, si je puis dire, le CIC-An-gkor sur les fonts baptismaux. D’autre part, Son Exc. M. Katsuhiro Shinohara, qui, fait exceptionnel, a présidé de 2001 à 2003 les sessions techniques du CIC-Angkor, puis de 2007 à 2009 les ses-sions plénières.

Il est évident que la Liste des bienfaiteurs du CIC-Angkor est longue et qu’il ne s’agit ici que d’un florilège.

à notre

Longue vieCIC-Angkor !

M. Bruno Favel, M. Mounir Bouchenaki et

Mme Francine d’Orgeval décorés par Son Exc. M. Sok An

M. Yukio Imagawa M. Katsuhiro Shinohara

AZEDINE BESCHAOUCHMEMBRE DE L’INSTITUT DE FRANCESECRÉTAIRE SCIENTIFIQUE PERMANENT DU CIC-ANGKOR

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1520 ANS DU CIC-ANGKOR

A Le CIC-Angkor et l’UNESCO

tembre 1989, lors d’une rencontre au Siège de l’UNESCO, à Paris,

avec Federico Mayor, Directeur général de l’Organisation, S.A.R le

Prince NORODOM, en sa qualité de Chef de l’Etat, a adressé une

requête officielle demandant à l’UNESCO d’assurer la coordina-

tion des efforts internationaux en faveur de la sauvegarde des

monuments d’Angkor.

Le Royaume du Cambodge, les deux pays particulièrement im-

pliqués dans la sauvegarde du site, la France et le Japon, et

l’UNESCO ont travaillé à un mécanisme novateur qui associe

sauvegarde et développement et rassemble régulièrement l’en-

semble des intervenants à Angkor afin de mieux servir le

Royaume du Cambodge et s’assurer de la transmission des sa-

voirs auprès de la jeune génération professionnelle cambod-

gienne.

Avec le Professeur Azedine Beschaouch, à qui je témoigne l’ex-

pression de mon admiration, j’ai eu l’honneur et le privilège de

servir le Comité international de coordination pour Angkor depuis

sa création et je puis conclure qu’une vision commune claire et

éthique, une volonté politique sans faille de toutes les parties, une

mise en œuvre collégiale et une solidarité humaine motivée par la

même passion pour Angkor ont été les conditions requises du

succès de ce modèle de coopération internationale qui, finale-

ment, œuvre pour la paix.

A l’occasion de la célébration des 20 années de création du Comi-té international de coordination pour Angkor, les mots d’André Malraux résonnent encore dans nos mémoires. Ces mots pronon-cés à I’UNESCO, le 8 mars 1960, lors de la cérémonie de lance-ment de la première campagne internationale pour la sauvegarde des monuments de Nubie a nourri par la suite tous les grands programmes internationaux de sauvegarde menés par l’UNESCO.

« Pour la première fois, l’humanité a découvert un langage univer-sel de l’art. Nous en éprouvons clairement la force, bien que nous en connaissions mal la nature. Sans doute, cette force tient-elle à ce que ce Trésor de l’Art dont l’humanité prend conscience pour la première fois, nous apporte la plus éclatante victoire des œuvres humaines sur la mort… Si l’UNESCO tente de sauver les monu-ments de Nubie, c’est qu’ils sont immédiatement menacés; il va de soi qu’elle tenterait de sauver de même d’autres grands vestiges, Angkor ou Nara par exemple, s’ils étaient menacés de même».

L’élan de la Nubie a inspiré notre détermination et ce texte pré-monitoire scellait le passage à l’action en faveur d’Angkor.

Avant la création du CIC-Angkor, de nombreuses activités prépa-ratoires ont été menées par l’ensemble des acteurs impliqués à Angkor : des réunions et missions techniques d’experts, l’élabora-tion d’un dossier d’inscription sur la Liste du patrimoine mondial, un plan de gestion environnementale et de zonage... Le 1er sep-

ANNE LEMAISTREREPRÉSENTANTE DE L’UNESCO AU CAMBODGE

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16 20 ANS DU CIC-ANGKOR

PHILIPPE DELANGHESPÉCIALISTE DE PROGRAMME CULTURE À L’UNESCO

Fonctionnement

Le CIC-Angkor se réunit deux fois par an, en session plénière et en session technique.

La session plénière du Comité examine les questions de politique générale, détermine les priorités et approuve les nouvelles propositions de projets. Elle est organisée normalement une fois par an, au niveau des ambassadeurs. La session technique, quant à elle, est également organisée une fois par an. Elle est consacrée au suivi des différents projets, des activités et des recherches effectuées par les opérateurs intervenant sur le site d’Angkor.

En outre, deux groupes d’experts ad hoc (pour la conservation et pour le développement durable) sont opérationnels. Leur mandat est d’examiner toutes les questions techniques et d’orienter la mise en œuvre des projets sous forme de recom-mandations. Composée de quatre experts pour le groupe de conservation et trois experts pour le développement durable, ils fonctionnent de façon totalement indépendante.

Enfin, des réunions quadripartites sont organisées périodique-ment entre la France, le Japon, le gouvernement royal du Cam-bodge et l’UNESCO en vue d’examiner les questions relatives au CIC-Angkor.

Rôle

Le CIC-Angkor est un mécanisme international de coordination de l’assistance offerte par différents pays et organisations à la sauvegarde et au développement du site historique d’Angkor.

Afin de remplir sa tâche, le CIC-Angkor est tenu informé des projets scientifiques ou des travaux de développement entrepris sur le site et dans la région de Siem Reap-Angkor. Il veille à la cohérence des différents projets et définit, lorsque nécessaire, les normes techniques et financières requises. Il appelle l’atten-tion des parties concernées lorsque le besoin s’en fait sentir.

Le CIC-Angkor définit la mise en place de procédures destinées à favoriser la compréhension, l’évaluation et le suivi des projets scientifiques, de conservation ou de développement proposés pour le site d’Angkor.

Le CIC-Angkor coordonne l’élaboration d’un document métho-dologique sur l’éthique et la pratique de la conservation d’Angkor (conservation, mise en valeur, développement) : la Charte pour Angkor.

CHAU SUN KÉRYAPORTE-PAROLE ET CONSEILLÈRE POUR L’AUTORITÉ NATIONALE APSARA

C Rôle et fonctionnement du CIC-Angkor

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1720 ANS DU CIC-ANGKOR

Réunion du CIC-Angkor, 2009

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18 20 ANS DU CIC-ANGKOR

PIERRE-ANDRÉ LABLAUDE est architecte D.P.L.G., diplômé du Centre d’études supérieures d’histoire et de conservation des monuments anciens, ancien Architecte en Chef et Inspecteur général des Monuments Historiques ; il a développé depuis de nombreuses années une spécificité patrimoniale rare, celle portant sur la conservation et la restauration des jardins et paysages historiques. Membre de la Commission Nationale des Monuments Historiques, il est également l’auteur de nombreuses publications et exerce par ailleurs une activité d’enseignement du patrimoine en France et à l’étranger. Il assure également, depuis 1995, un certain nombre d’expertises pour le ministère français des Affaires étrangères ou pour l’UNESCO et intervient régulièrement à ce titre, à l’international, sur différents monuments et sites inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial.

GIORGIO CROCI est Professeur d’ingénierie structurelle à l’université La Sapienza à Rome, où il a reçu son diplôme en ingénierie civile en 1960. Depuis 1994, il est membre du groupe ad hoc de l’UNESCO pour la préservation des temples d’Angkor. Coordinateur d’un groupe internatio-nal d’experts, il a rédigé un document intitulé « Recommandations pour la conservation et la préservation des monuments d’Angkor », devenu « Charte pour Angkor ». De 1995 à 2005, il a présidé le Comité scientifique international pour l’analyse et la restauration des structures du patrimoine architectural au sein de l’ICOMOS (Conseil international des monuments et des sites). À l’heure actuelle, il en est le président d’honneur. Par ailleurs, il est expert international pour l’UNESCO (Plateau des Pyramides ; Tour de Pise ; Axoum ; etc.). L’Académie d’architecture (Paris) lui a décerné en mars 2000 la médaille d’argent de la personnalité ayant le plus activement contribué à la conservation du patrimoine mondial. Il a reçu en 2008 la médaille d’or nationale italienne du mérite culturel et historique, de la part du président italien Giorgio Napolitano.

MOUNIR BOUCHENAKI est Docteur en archéologie et histoire ancienne. Il a été élu en qualité de Directeur général de l’ICCROM (Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels) en novembre 2005 et jusqu’en 2011. Il a occupé auparavant, au sein de l’UNESCO entre 1982 et 2005, les fonctions de Directeur de la Division du Patrimoine Culturel, Directeur du Centre du Patrimoine Mondial et de Sous-Directeur général pour la Culture. Il a également exercé les fonctions de Directeur des Beaux-Arts, Monuments et Sites au sein du ministère de l’Information et de la Culture en Algérie entre 1974 et 1982. Depuis 2005, il est membre du groupe d’experts ad hoc pour le CIC-Angkor.

B I O G R A P H I E S

LE GROUPE DES EXPERTS AD HOC POUR LA CONSERVATION

D Liste des experts ad hoc

Le groupe des experts ad hoc

pour la conservation a com-mencé ses travaux dès le début du CIC-Angkor. Il a ainsi animé des discussions ouvertes entre les équipes d’archéologues et d’architectes venant de divers pays. Il a gagné sa légitimité en visitant le site à de nombreuses reprises lui permettant de poser des questions et dispenser ses avis. Comptant sur le soutien de l’Autorité nationale APSARA, ce groupe a ainsi permis au CIC-Angkor d’établir un véritable consensus sur les méthodes et philosophies de conservation utilisées à Angkor. Le groupe

des experts ad hoc pour le dé-

veloppement durable fonc-tionne quant à lui depuis 2006. Ses compétences portent sur le développement au sens large, que ce soit la gestion du tou-risme, la planification urbaine ou encore l’agriculture.

Anciens membres du groupe d’experts ad hoc :

Hiroyuki SUZUKITetsuji GOTOPierre GRARDFrançois HOULLIER

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1920 ANS DU CIC-ANGKOR

KENICHIRO HIDAKA est Professeur d’histoire de l’architecture pour le programme doctoral d’études culturelles mondiales à l’université de Tsukuba (ville de Tsukuba, Japon), dont il est le directeur. Diplômé d’un doctorat en architecture de l’université de Tokyo, il dirige depuis 1990 le Surveying Project of Hagia Sophia (le projet de relevés de Sainte Sophie) à Istanbul en Turquie, dont les résultats partiels ont été publiés et récompensés du prix annuel des historiens de l’architecture de Tokyo. Membre actif de l’ICOMOS-Japon, il est membre votant pour le Japon au Comité scientifique international de l’analyse et restauration des structures du patrimoine architectural (ISCARSAH). En 2009, succédant au Professeur Hiroyuki Suzuki, il devient membre du groupe d’experts ad hoc pour le CIC-Angkor.

JEAN-MARIE FURT a suivi une double formation en droit et gestion, couronnée par un doctorat et une agrégation, avant de commencer une carrière d’universitaire tout en exerçant des fonctions de conseiller en développement touristique. Il a dans ce cadre publié de nombreux ouvrages sur les rapports entre patrimoine et tourisme, tout en participant, à la demande des territoires, à l’élaboration de schémas de développement, plans de gestion et études diverses sur l’économie du tourisme et le management territorial durable. Il est membre de nombreux conseils scientifiques d’organismes œuvrant pour la protection des espaces naturels et le développemement culturel. Il assume depuis 2007 sa fonction d’expert pour le développement durable au sein du groupe d’experts ad hoc du CIC-Angkor.

BERNARD HUBERT est directeur de recherche émérite à l’Institut national de recherche agronomique (INRA) et Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Après une formation en écologie, il a élargi ses travaux en s’intéressant aux rôles des activités humaines. Il a cherché à comprendre la contribution des sciences sociales aux questions liées aux sciences de la vie. Cette expérience l’a conduit à devenir Directeur du Département des systèmes agraires et du développement de l’INRA de 1994 à 2003, puis Directeur scientifique à la Direction « Société, Économie, Décision » de l’INRA, de 2003 à 2007. De 2007 à 2010, il a dirigé le Groupement d’Intérêt Public « Initiative française pour la recherche agrono-mique internationale » (entre l’INRA et le CIRAD) (FI4IAR). Depuis avril 2009, il préside Agropolis International à Montpellier. Depuis 2010, il est expert pour le « développement durable », représentant la France auprès du CIC-Angkor.

SHINJI TSUKAWAKI est Professeur de géoscience à l’Institut de la nature et des technologies de l’environnement de l’université de Kanazawa au Japon. En tant que sédimentologue et géologue marin, il étudie le développement géologique des îles japonaises. Il travaille depuis 1992 au Cambodge, où il mène des recherches scientifiques sur le développement géo-environnemental et la pérennité de la biodiversité du lac Tonlé Sap, sur la pollution environnementale et la dégradation du parc archéolo-gique d’Angkor. Il a pour objectif de concevoir un environnement pérenne et équilibré entre le patrimoine culturel, l’environnement naturel et les communautés locales. Shinji Tsukawaki est Docteur en science de la géologie et paléontologie de l’université de Tohoku au Japon. Il a été nommé expert ad hoc auprès du CIC-Angkor en 2012.

LE GROUPE DES EXPERTS AD HOC POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

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20 20 ANS DU CIC-ANGKOR

LISTE DES CO-PRÉSIDENTS DU CIC-ANGKOR

Page 23: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

2120 ANS DU CIC-ANGKOR

CO-PRÉSIDENCE FRANÇAISE

Ambassadeurs(Co-présidents des sessions plénières)

1. Philippe COSTE (1991-1994)

2. Gildas LE LIDEC (1994-1998)

3. André LIBOUREL (1998-2003)

4. Yvon ROÉ D’ALBERT (2003-2007)

5. Jean-François DESMAZIÈRES (2007-2010)

6. Christian CONNAN (2010-2012)

7. Serge MOSTURA (2012-)

Conseillers de coopération et d’action culturelle(Co-présidents des sessions techniques)

1. Gilles CARASSO (1994-1998)

2. Jacques GÉRARD (1998-2002)

3. Dominique DORDAIN (2002-2006)

4. Dominique FRESLON (2006-2010)

5. Catherine MANCIP (2010-2012)

6. Romain LOUVET (2012-)

CO-PRÉSIDENCE JAPONAISE

Ambassadeurs(Co-présidents des sessions plénières)

1. Yukio IMAGAWA (1991-1996)

2. Shohei NAITO (1996-1997)

3. Masaki SAITO (1997-2000)

4. Gotaro OGAWA (2000-2003)

5. Fumiaki TAKAHASHI (2003-2007)

6. Katsuhiro SHINOHARA (2007-2009)

7. Masafumi KUROKI (2009-2013)

8. Yuji KUMAMARU (2013-)

Ministres(Co-présidents des sessions techniques)

1. Kenji YAMAMOTO (1997-1999)

2. Eiji YAMAMOTO (1999-2001)

3. Katsuhiro SHINOHARA (2001-2004)

4. Susumu INOUE (2004-2006)

5. Norio MARUYAMA (2006-2009)

6. Hiroshi KAWAMURA (2009-2012)

7. Yoshihiro HIGUCHI (2012-)

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22 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Tour à visages - Bayon

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2320 ANS DU CIC-ANGKOR

L’AUTORITÉ NATIONALE APSARA

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24 20 ANS DU CIC-ANGKOR

La création de l’Autorité Nationale APSARA

L’avenir du Cambodge repose en grande partie sur Angkor, à la fois région géo-graphique, site archéologique et concept culturel. Des éléments essentiels à lasurvie de la Nation se renconttrent à ce carrefour de civilisations, anciennes etmodernes. Le patrimoine angkoorien renferme un potentiel économique et humainde tout premier plan, susceptibble de créer les conditions favorables et de fournirles moyens nécessaires à une pprotection effective du patrimoine khmer pour lesgénérations futures. Mais c’est seulement dans le cadre d’un développement du-rable que le patrimoine cultureel pourra être efficacement protégé et mis en va-leur. Le grand défi que le gouvernement royal ne cesse de relever est donc detransformer des intérêts diveergents, voire conflictuels, en ressources perma-nentes qui serviront les besoinss de la région d’Angkor, et en fait de la Nation. C’est pour cette raison que, le 19 févrrier 1995, le gouvernement a créé l’APSARA, Auto-rité pour la protection du site eet l’aménagement de la région d’Angkor.

La création de l’APSARA repréésentait le premier pas concret du gouvernementvers un développement durable qui va de pair avec la protection et la promotiondu patrimoine culturel. Au-delà de Siem Reap et Angkor, le principe de cettecréation constituait un exemplee de réforme fondamentale. L’APSARA, instrumentadapté à la gestion moderne et issue du fonds culturel khmer, a été conçue pourfonctionner dans le cadre gouvernemental, avec une structure interministériellemotivée par la volonté de fairee évoluer les pratiques administratives vers un par-tenariat fructueux et efficace aavec la communauté internationale.

Depuis lors, cette Autorité est reesponsable à Angkor de l’élaboration et de l’exécu-tion des plans de protection, de conservation et de développement, ainsi que dela coordination des opérationss aux plans national et international. Ce cadre juri-dique et institutionnel instituait ainsi une situation nouvelle. Désormais, le Cam-bodge jouait un rôle actif dans lla gestion d’Angkor en tant que patrimoine nationalet mondial pour les générationns futures, répondant de la sorte à l’appel de sonpeuple par la voix de son Roi, aainsi qu’à celui de la communauté internationale.

Vue aérienne de Pre Rup

Balade à dos d’éléphant - Porte sud

d’Angkor Thom

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2520 ANS DU CIC-ANGKOR

VANN MOLYVANNANCIEN PRÉSIDENT DE L’AUTORITÉ NATIONALE APSARA

Lors de sa création en 1995, l’Autorité nationale APSARA possédait six départements. Cinq étaient placés sous l’autorité d’un Directeur général adjoint : Département de l’Administration centrale, Département des Monuments et de l’Archéologie, Département du Développement tou-ristique d’Angkor, Département du Développement économique et so-cial dans la zone de Siem Reap/Angkor, Département de l’Urbanisme et du Développement urbain dans la zone de Siem Reap/Angkor. Le si-xième était placé sous la supervision directe du Président directeurgénéral : Département de la Recherche et de la Culture khmère. L’admi-nistration centrale était placée directement sous la direction du Prési-dent directeur général. Elle comprenait les unités juridiques, de gestion, des finances, des ressources humaines et de la formation.

Un autre objectif prioritaire constituait la formation approfondie desnationaux dans tous les domaines de la recherche, de la conception et de la gestion, champs d’opération à part entière de l’APSARA. Le manque de personnel qualifié au Cambodge était malheureusement bien réel, etun tel effort de formation était tout-à-fait indispensable pour la gestion d’Angkor et des divers aspects du patrimoine khmer en général. L’APSA-RA s’est alors engagée à incorporer dans chaque phase de ses projets, de l’élaboration à la réalisation finale, des dispositions pour les pro-grammes de formation. C’est dans cette optique que les opérations de coopération internationale en cours sur le terrain intègrent cette dimen-sion indispensable. Au sein de l’APSARA même, les structures et les mé-thodes de travail ont été conçues de manière à permettre un transfert progressif des compétences aux nationaux.

L’effort pour la formation débouchera sur une génération de jeunes profes-sionnels cambodgiens capables d’assumer toutes les tâches spécialisées qui se présentent aujourd’hui et de trouver des solutions aux défis futurs.

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26 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Fouilles archéologiques - Phnom Kulen (ADF)

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2720 ANS DU CIC-ANGKOR

CHAPITRE 1 DIX ANS DE SAUVEGARDE

(1993-2003)

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28 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Du point de vue de la sauvegarde et du développement, un effort considérable a été consenti pour inventorier le patrimoine archéo-logique khmer. L’EFEO a réalisé un inventaire complet des 6 000 objets des collections entreposées dans la Conservation d’Angkor. Elle a également dressé un inventaire systématique des sites ar-chéologiques situés dans la zone sud d’Angkor.

D’autres travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour l’aména-

gement et la mise en valeur touristique du site, tant à l’échelle des sites et des monuments que du territoire :

fouilles archéologiques des fours de poterie de Tani, conduites par l’Institut de Nara, l’Université de Sophia et l’Autorité na-

tionale APSARA, ont abouti à la réalisation d’un projet spéci-fique d’aménagement et la mise en place d’un musée, pour permettre aux visiteurs de découvrir l’industrie de la céra-mique à Angkor ;

Angkor Thom, les recherches conduites par l’EFEO, complétées par les résultats des fouilles archéologiques de l’équipe de JSA à Prasat Suor Prat, boule-versent notre connaissance de l’urbanisation ancienne de la ville d’Angkor Thom ;

études menées par l’Université de Sydney traitent de l’urbani-sation de ce vaste territoire. Elles apportent ainsi un nouveau regard sur les anciens modes de vie et implantations des habi-tants de cette région.

Du point de vue scientifique, les programmes de restauration se sont accompagnés d’une forte volonté d’approfondir les connais-sances existantes sur l’histoire des monuments restaurés. Cela est particulièrement évident pour les programmes conduits par l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), à la Terrasse du Roi

Lépreux, au Perron Nord de la Terrasse des Eléphants et au Ba-

puon, qui ont permis de considérablement affiner la chronologie de ces trois édifices. C’est également vrai au Bayon, où l’équipe du Japanese Government Team for Safeguarding Angkor (JSA) a conduit de nombreuses fouilles archéologiques, et accordé une attention toute particulière à l’étude de la signification des visages sculptés sur les tours.

Ce travail a trouvé son prolongement dans l’organisation annuelle, de 1996 à 2004, du Symposium international pour la sauvegarde du Bayon. Avec d’autres initiatives, telles que l’organisation du colloque Angkor et l’Eau, en 1995, la création du Centre interna-

tional de documentation sur Angkor, en 1997, et celle d’un Centre

pour les études khmères (CKS), en 1999, ces efforts ont contribué à faire naître un véritable forum scientifique d’échanges, permet-tant un partage d’expériences entre experts aux compétences très diversifiées.

A Projets de recherche

Page 31: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

2920 ANS DU CIC-ANGKOR

Ut wisi enim ad mienim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ecvea.

Restauratiopn de la bibliothèque nord du Bayon (JASA)

Page 32: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

30 20 ANS DU CIC-ANGKOR

a eu à cœur de terminer les chantiers abandonnés en 1972 en raison de la situation politique. La restauration de la Terrasse du

Roi Lépreux, lancée dès 1993, s’est terminée en 1996, celle du Perron Nord de la Terrasse des Eléphants en 1999. L’immense chantier du Bapuon, initié en 1993/94, s’est achevé en 2011.

L’équipe gouvernementale japonaise pour la sauvegarde d’An-

gkor (JSA) a démarré son programme d’intervention en no-vembre 1995. Il comprenait la restauration de la bibliothèque nord du Bayon, terminée en 1999, l’élaboration d’un plan direc-teur de sauvegarde de ce monument, finalisé en 2005, la restau-ration de la tour N1 des Prasat Suor Prat, et la restauration de la bibliothèque nord d’Angkor Vat, qui ont débuté en 1999 et se sont achevées en 2005.

Grâce à des financements du fonds-en-dépôt italien auprès de l’UNESCO, le bureau d’étude romain Ingegneria Geotecnica e

strutturale (Italie) est intervenu, dès 1996 sur le temple de Pre Rup. L’Autorité nationale APSARA a participé à hauteur de 60 000 USD.

La Royal Angkor Foundation (Hongrie) est intervenue quant à elle sur le temple de Preah Ko, de 1994 à 1996, grâce à des finance-ments du gouvernement allemand. L’équipe du German Apsara Conservation Project (Allemagne) a travaillé sur le même temple pour en restaurer la plate-forme en grès, mener des opérations de conservation de la pierre, étudier la polychromie et consolider une nouvelle tour.

Entre 1995 et 1999, l’équipe de la Indonesian Team for Safeguar-ding Angkor (Indonésie) a pris en charge successivement la res-tauration de trois portes du palais royal : la porte sud-est, la porte nord-est et la porte est.

La restauration du temple de Chau Say Tevoda a débuté en 1998 et s’est achevée en 2008. Elle est conduite par l’équipe du Chinese Team for Safeguarding Angkor (Chine).

Les monuments d’Angkor ont été laissés dans un total abandon durant près de vingt ans. Ainsi, de 1972 à 1991, à l’exception des travaux menés à Angkor Vat par l’Archaeological Survey of India

(1986-1991), et au Bayon par une équipe technique de Pologne (1987–1991), aucune équipe internationale n’est intervenue sur le site. Quant à la Conservation d’Angkor, elle ne disposait d’aucun moyen pour reprendre les opérations de sauvegarde. Cependant, dès 1991, plusieurs missions d’expertise internationale ont permis d’identifier les urgences et de préparer le lancement des pre-miers chantiers de restauration.

Le programme de préservation, de restauration et de mise en valeur du site monumental d’Angkor, présenté par les autorités cambodgiennes lors de la Conférence intergouvernementale de Tokyo, proposait de répondre à cette situation exceptionnelle. Il a connu, assez rapidement, un succès considérable et durable.

La sauvegarde de monuments insignes

De fait, en dix ans, la communauté internationale s’est fermement engagée auprès des autorités cambodgiennes pour financer des programmes de restauration, de préservation et de mise en va-leur des monuments. Quatorze monuments majeurs ont été pris en charge durant cette première décennie par onze pays, faisant d’Angkor le plus grand chantier archéologique en activité dans le monde.

Le World Monuments Fund est revenu à Angkor, dès 1991, en lan-çant un programme de conservation du temple de Preah Khan. Son intervention s’est ensuite étendue avec le lancement de pro-grammes similaires à Ta Som et Neak Poan.

Très attachée à reprendre rapidement ses activités sur le site pour des raisons historiques, l’École française d’Extrême-Orient

B Programme de préservation, de restauration et de mise en valeur des monuments

Neak Poan

Page 33: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

3120 ANS DU CIC-ANGKOR

Ingegneria Geotecnica e Strutturale

(Italie) a pris en charge la restauration des gradins de la douve ouest d’Angkor Vat, qui se sont écroulés sur une soixantaine de mètres en 1997. Les travaux, commencés en 2002, ont été co-fi-nancés par l’UNESCO (Fonds du Patrimoine Mondial) et l’Auto-rité nationale APSARA.

Enfin, en sa qualité de maître d’ouvrage, l’Autorité nationale

APSARA a organisé, en juin 2003, le premier séminaire de coor-dination scientifique et de recherche sur le temple d’Angkor Vat.

L’année 2001 a été marquée par le lancement du projet de conservation de Banteay Srei mis en œuvre par une équipe suisse, Bantey Srei Conservation Project. Il a eu pour objectifs la protection, la connaissance et la mise en valeur du monument et de ses abords.

L’Archaeological Survey of India (Inde), a signé un protocole d’accord avec l’Autorité nationale APSARA en 2002, et porté son effort sur la conservation d’un temple emblématique : Ta Prohm.

Le temple qui suscite le plus d’attention reste celui d’Angkor Vat, devenu au fil des années un véritable chantier international, sur lequel interviennent cinq équipes différentes.

par l’Institut Géographique National (France), d’un réseau de surveillance topométrique du massif central. En 1996, l’entreprise INDELEC (France) a posé des paratonnerres sur chacune des cinq tours de ce massif central.

-tionnels d’Angkor Vat est prise en charge, dès 1997, par l’équipe de la Fachhochschule de Cologne (Allemagne).

Vat par l’équipe de JSA (Japon) ont débuté en 1999.

restaurée par l’EFEO en 1969. Dès 1994, l’Université de Sophia

(Japon) s’est proposée de mener à bien la restauration de la par-tie nord de cette même chaussée. Le projet a été mis en œuvre à partir de 2000 et s’est achevé en 2007, grâce à des financements japonais privés.

World Monuments Fund a lancé, en 2001, une étude sur la stabilité structurelle de la galerie du barattage de la mer de lait.

Restauration

d’un bas-relief

(APSARA/SCU

/GIZ)

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32 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Le site d’Angkor compte une quarantaine de monuments majeurs et de nombreux autres de grand intérêt. La préservation d’un tel ensemble monumental ne peut pas s’envisager seulement du point de vue de la mise en œuvre de programmes de restauration de grande envergure, même si ceux-ci sont rendus nécessaires par le piètre état de conservation de nombreux édifices. Elle passe nécessairement par un effort préalable de diagnostic de leur état de conservation et de planification de mesures régu-lières d’intervention de maintenance.

De fait, la nécessité d’établir un schéma directeur de préservation des monuments et de mettre en place un programme de mainte-nance a été soulignée dès les débuts du programme international.

Une unité de maintenance a été mise en place, dès 1997, pour conduire des opérations légères sur les monuments : étaiements, arrachage de la végétation, etc.

À partir de 2000, une unité d’archéologie préventive a été créée au sein de l’Autorité national APSARA, autour des domaines d’in-tervention suivants :

concernant des projets d’aménagement du territoire de grande envergure, qui touchent soit au milieu subaquatique (Baray occidental et port de Phnom Krom) soit aux tertres et aux bassins (aéroport).

C Les programmes de maintenance

Travaux de rénovation de la route - Ta Prohm

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3320 ANS DU CIC-ANGKOR

La volonté de la communauté internationale, clairement expri-mée dans la Déclaration de Tokyo, d’aider le peuple cambodgien souverain à assurer la sauvegarde et le développement du site d’Angkor ne s’est jamais démentie. Elle s’est traduite par les me-sures suivantes :

1. Mise en place d’une composante formation dans toutes les

opérations bilatérales ou multilatérales conduites à Angkor ; 2. Grâce à l’attribution de bourses de stage, des cadres cambod-

giens de l’Autorité nationale APSARA et des équipes de conser-vation ont suivi des formations courtes à l’étranger (Allemagne, Indonésie, France, Japon, etc.) ou auprès d’organisations inter-nationales (ICCROM, SPAFA, etc.) ;

3. Une réforme des enseignements universitaires à la faculté d’ar-chéologie et à la faculté d’architecture de l’université royale des Beaux-Arts (RUFA) a été lancée de 1993 à 2007, par le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Cambodge et l’UNESCO grâce aux fonds japonais auprès de l’UNESCO ;

4. L’attribution de bourses d’étude a permis à de nombreux étu-diants en archéologie et en architecture d’obtenir un diplôme de maîtrise ou de troisième cycle à l’étranger (Université franco-phone d’Alexandrie - Egypte, Etats-Unis, France, Japon, etc.).

D Formation

Afin de recruter un personnel de qualité, l’Autorité nationale AP-SARA, en collaboration avec l’ICCROM, l’UNESCO et le SPAFA, a mis en place, en 1999, le Cours de Tanei. Ce programme interdis-ciplinaire se déroulait sur cinq mois et offrait à 20 participants une formation et des diplômes de l’enseignement supérieur. Les meilleurs d’entre eux ont été recrutés par l’Autorité nationale APSARA, qui s’est chargée de mettre en place les programmes ultérieurs de Ta Nei.

L’Autorité nationale APSARA a bénéficié par ailleurs de la pré-sence d’un Architecte des Bâtiments de France et d’un archéo-logue de l’Institut national de recherches archéologiques préven-tives (INRAP), dont l’une des missions essentielles était de dispenser une formation pratique de haut niveau aux jeunes archi-tectes, archéologues et ingénieurs du Département des monu-ments et de l’archéologie.

Formation aux mesures architecturales

Visite de terrain - Pagode Preah Enkosei

Page 36: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

34 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Angkor est un site vivant. Dès 1993, le plan quinquennal d’urgence des autorités cambodgiennes prévoyait d’associer les populations du parc à la sauvegarde de leur environnement culturel et naturel, volonté réaffirmée en 1994 par le classement de la province en zone de développement socio-économique et culturel.

Les enjeux sont nombreux :

en terme de déforestation et d’urbanisation du site ;

-qués par un développement économique accéléré.

Le premier projet développé avec les habitants du parc date de 1995. Il a été mis en œuvre, jusqu’en 2000, par une équipe de Volontaires des Nations Unies. Une ONG locale a ensuite été créée afin de poursuivre ce travail.

À partir de 1999, l’Autorité nationale APSARA a mis en place une cellule chargée de mener des études sociologiques et ethnolo-giques auprès des populations du parc archéologique d’Angkor.

En 2003, l’UNESCO a organisé, en collaboration avec l’Autorité nationale APSARA, un projet pilote de formation d’éducateurs. Leur mission était de préparer les populations du parc aux trans-formations sociales, culturelles et économiques provoquées par un développement touristique rapide, mais aussi de sensibiliser la population, les touristes et les professionnels du tourisme à la protection du patrimoine. La mise en place du projet a été confiée à une association française, AIDéTouS.

Cérémonie religieuse - Angkor Vat

E Participation des populations

Page 37: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

3520 ANS DU CIC-ANGKOR

1/ Balade en charrette

à bœufs (APSARA)

2/ Programme d’hygiène

Phnom Kulen (ADF)

1 2

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36 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Vue aérienne de la forêt innondée - Tonlé Sap

Page 39: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

3720 ANS DU CIC-ANGKOR

CHAPITRE 2UNE DÉCENNIE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

(2003-2013)

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38 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Au Cambodge et plus particulièrement à Angkor, le développe-ment durable trouve un écho particulier à travers l’explosion ré-cente du tourisme. Synonyme de changement, le tourisme est au cœur de profondes contradictions : souvent considéré comme un « mal nécessaire » qui gêne ou détruit des activités tradition-nelles plus nobles, un « tourisme durable », qui repose sur des notions morales ou éthiques, laisse quant à lui peu de place à une mise en œuvre pratique. De même, le tourisme est une source fi-nancière non négligeable, qui permet de préserver et de soutenir des sites ou des populations paradoxalement menacés par le tourisme lui-même.

En l’absence de solution idéale pour répondre à ces contradic-tions, des solutions ponctuelles techniques peuvent toutefois être appliquées : gestion des flux de visiteurs, fermeture momen-tanée de certaines parties du site, développement de nouveaux circuits ou régulation par les prix. Mais il s’agit avant tout de poursuivre un travail de fond autour de trois pistes d’action :

1. Soutenir le rôle du CIC-Angkor, à condition que tous les projets soient présentés en amont et fassent l’objet d’un véritable suivi;

2. Intégrer les activités et toutes les parties prenantes qui entrent en jeu dans un projet en évitant les oppositions frac-tales (résidents-touristes, valorisation-développement, etc.);

3. Penser le développement avec une vision élargie de l’espace et du temps en observant que certains projets évoluent lente-ment mais sûrement, et en raisonnant en termes de territoire touristique (site, ville, lac) plutôt qu’en termes de site.

Il faut considérer la notion de développement durable comme un moment dans l’histoire de la pensée… économique

Au croisement entre une réflexion sur les relations entre les so-ciétés et les préoccupations environnementales, la notion de dé-veloppement durable est proposée en 1987 par les Nations Unies et s’inscrit dès lors dans l’histoire de la pensée économique. Selon ses trois piliers que sont la viabilité économique, la durabilité éco-logique et l’équité sociale, il s’agit alors non pas de penser ce qui est bon pour les générations futures, mais de ne pas créer des situations qui deviennent irréversibles et contraignantes. Cette notion de développement durable, qui se veut normative, consi-dère que les limites des ressources naturelles ne sont pas dans la nature, mais dans les techniques et les formes d’organisation so-ciale avec lesquelles ces ressources sont générées.

Pourquoi parler de développement durable dans le cadre du CIC-Angkor ?

BERNARD HUBERT ET JEAN-MARIE FURTEXPERTS AD HOC POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Page 41: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

3920 ANS DU CIC-ANGKOR

Ut wisi enim ad mienim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit lobortis nisl ut aliquip ex ecvea.

Devatas - Porte sud d’Angkor Thom

Page 42: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

40 20 ANS DU CIC-ANGKOR

LISTE DES PROJETS MIS EN ŒUVREDE 2003 À 2013

Page 43: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

4120 ANS DU CIC-ANGKOR

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

(Cambodge)

Centre d’interprétation sur l’habitat khmer

Education au patrimoine

Établissement des plans d’utilisation des sols et enregistrement des terrains

Réhabilitation du Baray nord (Jayatataka)

Réhabilitation du Baray occidental

Réhabilitation du système hydraulique angkorien

M. KHUON [email protected]

Dr. HANG Peou [email protected]

54

55

56

57

58

59

Aménagement et gestion des eaux à Angkor et Siem Reap

M. Pierre CLEMENT [email protected] Dr. HANG Peou [email protected]

60

(France)

L’École du Patrimoine : formation professionnelle régionale au métier du patrimoine (Cambodge, Laos, Vietnam)

Mme SISOWATH MEN [email protected]. Sylvain ULISSE [email protected]

61

et du Commerce (Nouvelle-Zélande)

Projet de participation communautaire à la gestion des ressources naturelles d’Angkor (APNRM&L)

M. KHUON Khun-Neay,[email protected] M. Brent [email protected]. Jady [email protected]

62

ÉQUIPE CONTACTACTIVITÉS PAGE

Page 44: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

42 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Recherche environnementale dans la région d’Angkor et ses environs (ERDAC)

Recherche environnementale et écologique sur le lac Tonlé Sap et les systèmes fluviaux associés (EMSB)

Dr. Shinji TSUKAWAKI [email protected]. HANG Peou [email protected]

64

65

Japan International Cooperation Agency JICA (Japon)

Projet d’accroissement de l’approvisionnement en eau courante de la ville de Siem Reap

M. SEAK [email protected] M. Uchida [email protected]

68

Action internationale de formation pour la conservation et la restauration des biens iconographiques

Pr. Giovanni RIZZO [email protected] [email protected] SUN Kérya [email protected]

69

-vation et la restauration des biens culturels ICCROM

Programme de formation archéologique au temple de Ta Nei

Projet de recherche et de conservation des sites du Patrimoine mondial

Mme Pilar [email protected] M. Simon [email protected]

66

67

(Australie)

Cadre de gestion du patrimoine d’Angkor (Angkor HMF)

Dr. HANG Peou [email protected] Dr. Georgina LLOYD [email protected] M. Blaise KILIAN [email protected]

63

Page 45: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

4320 ANS DU CIC-ANGKOR

(Inde)

Conservation et restauration du complexe du temple de Ta Prohm

M. D.S. [email protected]

72

Recherche sur les sites de métallurgie et de fonte

Recherche sur l’art rupestre dans le Grand Angkor

73

74

M. KHIEU Chan [email protected]

M. HENG Than [email protected]

et la coopération – SDC (Suisse)

Conservation du temple de Banteay Srei Mme CHAU SUN [email protected]

75

Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit – GIZ (Allemagne)

Unité de Conservation de la pierre et programme de formation (SCU)

M. LONG [email protected] Josephin [email protected]

76

Restauration du temple du Mebon occidental

Dr. HANG [email protected] M. Pascal [email protected]

77

PROJETS DE RECHERCHE, DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION

ÉQUIPE CONTACTACTIVITÉS PAGE

Page 46: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

44 20 ANS DU CIC-ANGKOR

82

-giques préventives – Inrap (France)Cambodia Airports (Cambodge)

Archéologie préventive à l’aéroport de Siem Reap

M. Pierre BÂ[email protected]. KHEK [email protected]

83

Institute of Southeast Asian Studies (Singapour)

Fouilles du site de production des céramiques glaçurées brunes à Torp Chey

Dr. EA [email protected] Dr. John [email protected]

84

Ingegneria Geotecnica e Strutturale (Italie)Restauration du temple d’Angkor Vat

Restauration du temple de Pre Rup

M. Valter Maria [email protected]. Philippe [email protected]

79

80

sur les biens culturels de Nara (Japon)

Conservation du Prasat Top occidental

Dr. Hiroshi SUGIYAMA [email protected] Dr. Tomo ISHIMURA [email protected] Mme. Yuni SATO [email protected]

81

culturels de Tokyo (Japon)

Projet conjoint de recherche sur la conservation et la protection du temple de Ta Nei

Mme FUTAGAMI Yoko [email protected] SATO [email protected]

Robert Christie Research Centre - USYD

Hungarian Indochina Company - HUNINCOArchaeology and Development Foundation - ADFJapan-APSARA Safeguarding Angkor - JASAWorld Monuments Fund - WMF

Khmer Archaeology LiDAR Consortium (KALC)

M. IM Sokrithy [email protected] Dr. Damian [email protected]

78

Page 47: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

4520 ANS DU CIC-ANGKOR

Recherches archéologiques sur le Grand Angkor

Pr. Roland [email protected]

86

(Chine)

Angkor - CSA (Chine)

Conservation et restauration du temple de Chau Say Tevoda

Conservation et restauration du temple de Ta Keo

M. LIU [email protected]. JIN [email protected]

87

88

EFEO (France)

Atelier de conservation-restauration de sculpture du Musée national du Cambodge

De Yaçodharâçrama à Angkor Thom, archéologie de la capitale d’Angkor : recherche en archéologie urbaine

Mission archéologique à Koh Ker

Mission archéologique franco-khmère sur l’aménagement du territoire angkorien (MAFKATA)

Projet Yaçodharâçrama : étude archéologique et épigraphique des âçrama de Yaçovarman Ier

Restauration du temple du Bapuon

M. Bertrand [email protected]

89

M. Jacques [email protected]

M. Eric [email protected]

M. Christophe [email protected]

M. Dominique [email protected] Julia [email protected]. Alan [email protected]

M. Pascal [email protected]

90

91

92

93

94

de l’UNESCO au Japon - NFUAJ (Japon)

Centre d’éducation communautaire à Angkor

Projet de restauration des représentations de nagas et de shinghas sur la chaussée et la galerie extérieure du Bayon

M. NONG [email protected]

95

96

des Beaux-Arts (Thaïlande)

(Thaïlande)

Projet de la Route royale (LARP)

M. IM Sokrithy [email protected] Dr. SURAT [email protected]

85

Page 48: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

46 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Japan/APSARA Safeguarding Angkor JASA (Japon/Cambodge)

Sauvegarde du temple du Bayon d’Angkor Thom

Pr. Takeshi [email protected]@angkor-jsa.org M. Philippe [email protected]

98

(Japon)

Recherche et conservation à Banteay Kdei

Recherche, restauration et conservation à Angkor Vat

M. Satoru [email protected] [email protected]

100

101

German Apsara Conservation Project GACP (Allemagne)

Conservation des bas-reliefs à Angkor Vat

Conservation d’objets d’art à Koh Ker et Beng Malea

Conservation du stuc à Angkor

Étude et préservation de la polychromie et des peintures murales dans les temples en brique à Angkor et Koh Ker

Projet de conservation du Bakong (reliefs en grès, stuc et brique)

Projet de conservation du lingam de Phnom Bok

Projet de conservation au Prasat Kravan (reliefs en grès, inscriptions, bas-reliefs intérieurs, polychromie)

Projet de conservation et restauration à Preah Ko

Recherche et conservation sur les sculptures de Srah Damrei, Phnom Kulen

Pr. Dr. Hans [email protected]

97

et environnementale – GEOLAB (France)

(France)

CNRS (France)

Accélération de la détérioration des grès de Ta Keo consécutive au dégagement du temple de la forêt

Pr. Marie-Françoise ANDRÉ [email protected]

99

Page 49: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

4720 ANS DU CIC-ANGKOR

Royal Angkor Foundation RAF (Hongrie)

Projet à RoluosM. Janos [email protected]

102

World Monuments Fund WMF (États-Unis d’Amérique)

Restauration dans les temples d’Angkor Vat, du Bakheng et de Preah Khan

Mme CHEAM [email protected] M. Glenn [email protected]

106

Angkor Inscription Survey (AIS)Pr. T.S. [email protected] 103

Des rizières au pura : la genèse du projet Angkor

Ateliers de sculpture du projet Angkor : Roluos, Angkor Thom, Phnom Dei

Dr. Dougald O’[email protected]

Dr. Martin [email protected]

104

105

pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor - CIC-Angkor

Charte pour AngkorM. LIM Bun [email protected]

108

Page 50: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

48 20 ANS DU CIC-ANGKOR

PROJETS ALLIANT LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Archaeology and Development Foundation ADF (Royaume-Uni)

Programme du Phnom KulenM. Jean-Baptiste [email protected]

112

Group of companies (Suisse)Restauration du Vihear et des fresques de Vat Bakong

113

M. KHUON [email protected]. Vittorio [email protected]

Consolidation et restauration de l’embarcadère du bassin de Srah Srang

M. KHUON [email protected] M. Philippe [email protected]

114

Hungarian Indochina Company HUNINCO (Hongrie)

Projet à Koh Ker

Dr. István [email protected] Dr. Zsuzsanna [email protected]

115

Living With Heritage

Dr. Eleanor BRUCE eleanor.bruce@syndey edu.auDr. Ian JOHNSONian.johnson@ sydney.edu.auPr. Roland FLETCHER [email protected]

117

tchèque)École tchèque de restauration au temple de Phimeanakas

M. Michal [email protected]

116

ÉQUIPE CONTACTACTIVITÉS PAGE

Page 51: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

4920 ANS DU CIC-ANGKOR

Page 52: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

50 20 ANS DU CIC-ANGKOR

ZONE 1ONE

NE 2ZONZONE 22

0 1 2 3 4 3 5 km

BANTEAY SREI34 Km

Aéroport

BARAY OCCIDENTAL

BARAY ORIENTAL

8

12

18

207

16

6

13

17

19

14

10

4

9

2

5

11

3

15

22

SIEM REAP

ÉQUIPES PRÉSENTEÉQUÉQUIPES PRPES PR SENTRÉSENTESDANS LES PRINCIPAUXNS LES LES P NCPRINCIPAUXMONUMENTS DU SITEMENTT DU SITETS DU SITED’ANGKOR

21

Page 53: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

5120 ANS DU CIC-ANGKOR

TA NEI

National Research Institute for Cultural Properties, Tokyo (Japon)

CHAU SAY TEVODAChinese Government Team

for Safeguarding Angkor (Chine)Chinese Academy

of Cultural Heritage (Chine)

ANGKOR THOMÉcole française d’Extrême-Orient

TA PROHM Archaeological Survey of India

PREAH KHAN World Monuments Fund

TERRASSE DES ÉLÉPHANTS École française d’Extrême-Orient

TERRASSE DU ROI LÉPREUXÉcole française d’Extrême-Orient

SRAH SRANG APSARA/

UNESCO-UNESCO-Fond-en-dépôt Jet Tour

BAYON APSARA

Japanese Government Team for Safeguarding Angkor/UNESCO-Fond-en-dépôt japonais

BANTEAY KDEI

Sophia à Angkor (Japon)

PRASAT SUOR PRATJapanese Government Team for Safeguarding Angkor/UNESCO-Fond-en-dépôt japonais

SIEM REAPAPSARA

AÉROPORT DE SIEM REAPAPSARA

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

ROLUOSAPSARA (Cambodge)

German Apsara Conservation Project (Allemagne)

BAKHENG World Monuments Fund (USA)

PRASAT TOP OCCIDENTAL APSARA

Nara National Research Institute for Cultural Properties (Japon)

BANTEAY SREIAPSARA

and Cooperation

PRE RUP Ingegneria Geotecnica e Strutturale/

UNESCO-Fond-en-dépôt italien

TA KEO Chinese Government Team

for Safeguarding Angkor (Chine)

CNRS (France)

BAPUON École française d’Extrême-Orient

MEBON OCCIDENTALAPSARA

École française d’Extrême-Orient

ANGKOR WAT APSARA

Japanese Government Team for Safeguarding Angkor/ UNESCO-Fond-en-dépôt japonais

Sophia à Angkor (Japon)

World Monuments Fund

UNESCO-Fond-en-dépôt italienGerman Apsara Conservation Project

2

4

5

6

7

8

3

9

1

ROLUOS1

Page 54: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

52 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Soleil couchant sur Angkor Vat

Page 55: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

5320 ANS DU CIC-ANGKOR

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Page 56: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

54 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

e Centre d’interprétation sur l’habitat khmer

Afin de préserver l’architecture traditionnelle de l’habitat khmer à Angkor, l’Autorité nationale APSARA a créé, au sein du parc archéologique d’Angkor, un Centre d’interprétation sur l’habitat khmer. Celui-ci est un lieu d’information sur les communautés vivant dans cette zone, leurs conditions de vie et leur habitat traditionnel, lequel représente un élément majeur du paysage culturel d’Angkor. Surtout, le Centre et son aménagement in-diquent à la population locale comment exploiter leur terrain pour améliorer leur vie quotidienne.

Dans ce Centre, les villageois peuvent obtenir maintes informa-tions qui leur permettent d’améliorer leurs conditions de vie. Le personnel technique de l’Autorité nationale APSARA peut les aider à reproduire chez eux les aménagements qu’ils observent au Centre.

Durée : 2006 - 2012

Aire d’intervention : Village de Rohal, Sangkat de Nokor Thom, Ville de Siem Reap

Financement : Autorité nationale APSARA, gouvernement de Nouvelle-Zélande

Budget total du projet : 60 183 USD

Plan général du Centre

Pavillon d’exposition

Éxposition des maquettes

Page 57: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

5520 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

r Éducation au patrimoine

Le projet d’éducation au patrimoine a pour finalité d’inclure les villageois du parc archéologique d’Angkor dans le processus de préservation de leur lieu de vie. Il comprend quatre principaux volets: éducation des jeunes, participation des villageois, forma-tion des moines bouddhistes, et d’autres activités telles que la formation de guides touristiques, et une collaboration avec l’ONG SIPAR pour l’édition d’une collection de livres intitulée « Promenade à Angkor ».

Durée : 2009 - 2012

Financement : Autorité nationale APSARA, Fédération nationale des associations de l’UNESCO au Japon, ministère des Affaires étrangères et du Commerce de Nouvelle-Zélande

Budge total du projet : 175 238 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : Éducation des jeunes en 2009: 9 400 élèves et 161 professeurs Éducation des jeunes en 2012: 3 500 élèves, 144 professeurs, 1 000 élèves-professeurs Séminaire pour les moines en 2005: 270 participants Séminaire pour les moines en 2012: 253 participants Séminaire pour les moines en 2013 : 116 participants Formation des villageois en 2012-2013 : 1 040 villageois

Personnel du projet : 25 membres du personnel de l’APSARA

Visite des monuments

Sensibilisation des villageois

Séminaire des moines, 2005

Éducation au patrimoine

Page 58: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

56 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

t Établissement des plans d’utilisation des sols et enregistrement des terrains

Ce projet vise à repérer, identifier et mesurer chacune des par-celles de terrain et, par la suite, à les regrouper selon les catégo-ries d’utilisation. Des titres d’occupation sont délivrés aux villa-geois qui exploitent légitimement les parcelles depuis longtemps. En effet, l’ensemble des zones protégées 1 et 2 appartient à l’État, mais selon la loi Nº 70 SSR du 16 septembre 2004, les villageois peuvent continuer à y vivre et transmettre leur droit à leurs héritiers.

L’inclusion de ces activités dans le projet Angkor Participatory Natural Resource Management and Livelihoods (APNRM&L), de la Nouvelle-Zélande, a permis au projet de se moderniser. Une étude photographique aérienne a ainsi été réalisée pour l’en-semble des zones de protection 1 et 2.

Les plans d’utilisation des sols et les plans des parcelles sont établis pour les villages de Rohal, Srah Srang Nord, Srah Srang Sud, Phloung et Leang Dai. Actuellement, le projet s’étend aux dix villages concernés par le projet soutenu par la Nouvelle-Zélande. L’Autorité nationale APSARA a l’intention d’étendre le projet à d’autres villages du parc archéologique d’Angkor.

Durée: 2006 – à ce jour

Financement : Autorité nationale APSARA, gouvernement de Nouvelle-Zélande

Budget total du projet: 193 000 USD

Personnel du projet: 8 membres du personnel de l’APSARA

Enregistrement des parcelles

Plan d’utilisation des sols des villages de Rohal et Srah Sang nord

Plan d’utilisation des sols

par méthode participative

Enregistrement des parcelles par méthode participative

Page 59: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

5720 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

u Réhabilitation du Baray nord (Jayatataka)

Ce n’est que récemment qu’un ingénieur hydraulique cambod-gien a découvert le système ancestral utilisé pour remplir le Ba-ray nord du site d’Angkor, asséché depuis le XVIe siècle. Le retour de l’eau dans ce baray doit permettre d’atteindre les objectifs suivants :

créer un nouveau circuit de visite, afin de diversifier l’offre touristique du site ;

-gique d’Angkor, en leur fournissant un modèle de partage des ressources en eau qui permette d’alimenter leurs besoins domestiques et agricoles, tout en bénéficiant de l’exploita-tion touristique du baray ; et

des monuments dans la région et recharger la nappe phréa-tique afin d’équilibrer l’exploitation incontrôlée des eaux souterraines dans la ville de Siem Reap.

Durée : Juin 2007 - à ce jour

Financement : Gouvernement royal du Cambodge

Budget total du projet : 3 600 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 6 ingénieurs hydrauliciens, 1 architecte, 5 archéologues, 1 ingénieur agricole, 1 ingénieur développement rural

Personnel du projet : 20 employés, 160 ouvriers cambodgiens

Vue sur les bassins de Neak Peaon

Baray nord : canaux et digues (Google Earth)

Vue sur le Baray nord depuis l’embarcadère est du Preah Khan

Page 60: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

58 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

i Réhabilitation du Baray occidental

Pour restaurer cet unique réservoir datant du XIe siècle, l’Autorité nationale APSARA réalise les activités suivantes :

reconstitué et restauré en 2011 pour assurer son remplissage au niveau maximum de stockage soit 56 Mm3 ;

-thodes de construction originales de la digue ;

parties endommagées de l’ensemble des digues avant d’y réaliser les réparations urgentes nécessaires ;

un plan de plantation d’arbres, d’herbe et d’entretien des arbres existants, assurant ainsi l’esthétique du paysage. Le bourrelet de la digue permet de déterminer la hauteur origi-nale de la digue et doit être réhabilité avec soin ; et

-vrir le baray, son environnement et les villages alentour. Deux plate-formes ont été construites sur les digues et présentent des panneaux d’information détaillés. Une passerelle en bois relie désormais le canal d’arrivée d’eau au nord-est du baray : il est utilisé par les visiteurs et les villageois pour circuler sur les quatre digues, soit sur plus de 22 km sans interruption.

Durée : 2007 – à ce jour

Financement : Gouvernement royal du Cambodge

Budget total du projet : 11 000 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 6 ingénieurs hydrauliciens, 1 architecte, 3 archéologues, 1 ingénieur agricole, 1 ingénieur développement rural

Nombre de Cambodgiens participant au projet : 90 ouvriers, 20 membres du personnel de l’APSARA

Restauration de la digue ouest

Vue sur 560 m de la digue ouest du Baray occidental après restauration

Plate-forme et panneaux d’information pour les visiteurs

Page 61: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

5920 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

o Réhabilitation du système hydraulique angkorien

Le Département de la Gestion des Eaux de l’Autorité nationale APSARA a conduit les étapes de préparations théorique et pratique nécessaires à la réhabilitation de l’ancien système hy-draulique angkorien, afin que le paysage culturel et l’environne-ment restaurés retrouvent leur rôle essentiel de protecteur des monuments. L’Autorité nationale APSARA a soutenu financière-ment et techniquement ce programme long et difficile. Certaines structures hydrauliques sont nouvelles et 17 kilomètres de canaux anciens et de digues ont été réhabilités dans le but de protéger les temples d’Angkor, l’aéroport international de Siem Reap et la ville des inondations en 2012 et 2013.

Le projet a confirmé qu’à l’apogée de l’Empire angkorien, l’ingé-nierie hydraulique de la capitale fonctionnait de manière effi-cace, cohérente et systématique. Ce projet sert de modèle de conservation et de réhabilitation : remettre en route le système hydraulique de l’époque angkorienne semble constituer une manière efficace, peu coûteuse et durable de contribuer au développement de la région d’Angkor-Siem Reap et d’y réduire la pauvreté.

Durée : Mars 2012 - mars 2013

Financement : Gouvernement royal du Cambodge

Budget total du projet : 1 900 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 8 ingénieurs hydrauliciens, 1 architecte, 3 archéologues, 8 techniciens

Personnel du projet : 20 membres du personnel de l’APSARA, 233 ouvriers cambodgiens

Sens du débit du système hydraulique angkorien

Ouvrage hydraulique pour la gestion de l’eau - Spean Thom

Ancien pont ayant joué un rôle central dans la gestion de l’eau à l’époque

angkorienne - Spean Thom

Page 62: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

60 20 ANS DU CIC-ANGKOR

L’Autorité nationale APSARA a mené un important programme d’aménagements hydrauliques, avec principalement la remise en eau du Baray nord, la construction d’une trentaine de vannages qui permettent de contrôler les écoulements, la rénovation de canaux anciens et l’installation de stations de mesures (météoro-logie, niveaux d’eau et débits).

L’Autorité nationale APSARA souhaite maintenant améliorer et optimiser la gestion du système, ce qui nécessite l’installation d’un système de télémétrie pour les stations de mesure (accès aux mesures à distance depuis un poste informatique situé dans les bureaux de l’APSARA), la télégestion de certains vannages (gestion à distance depuis les bureaux de l’APSARA).

L’Association des Amis d’Angkor a fait réaliser en 2012, par le bureau d’études Hydratec, une première étude qui a montré la pertinence de ce projet et a confirmé sa faisabilité.

Suite à celle-ci et à une mission à Angkor en juin 2013, les parte-naires français vont, à partir de 2014 : homogénéiser les stations de mesure pour permettre une maintenance plus aisée, installer un système de télémétrie pour l’ensemble du réseau de mesure, faire réaliser des études complémentaires (hydraulique, eaux souterraines, assainissement), réaliser les travaux de mise à niveau des stations de mesure.

La Convention entre les partenaires cambodgiens et français sera signée à Siem Reap en décembre 2013.

Durée : Février 2012 - pour une durée de 4 à 5 ans

Financement : Autorité nationale APSARA (Cambodge) - SIAVB : Syndicat intercommunal pour l’assainissement de la vallée de la Bièvre (France) - SIAAP : Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (France) - AFD : Agence française de développement (France). Délibération en cours - AESN : Agence de l’eau de Seine Normandie (France). Délibération en cours - VEOLIA Eau (France)

Budget total du projet : 7 000 000 USD (30% APSARA, 70% par des bailleurs extérieurs en cours de recrutement)

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 5 ingénieurs hydrauliciens, 2 archéologues, 6 techniciens, 30 ouvriers

Personnel du projet : 43 Cambodgiens, 12 à 15 internationaux

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)ASSOCIATION DES AMIS D’ANGKOR (FRANCE)

Aménagement et gestion des eaux à Angkor et Siem Reap

Mesure du débit de la rivière de Siem Reap avec Qliner

Station météorologique

à Kraing Kroch - Parc

archéologique d’AngkorStation météorologique - Phnom Krom,

Tonlè Sap

Page 63: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

6120 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) ÉCOLE DU PATRIMOINE (CAMBODGE) AMBASSADE DE FRANCE AU CAMBODGE (FRANCE) ÉCOLE DE CHAILLOT (FRANCE)

L’École du Patrimoine : formation professionnelle régionale (Cambodge, Laos, Vietnam)

L’École du Patrimoine, établissement public sous la tutelle du ministère cambodgien de la Culture et des Beaux-Arts, a été créée en 2007 avec le concours de la France. Elle a pour objectif la formation permanente d’architectes, d’archéologues et de conservateurs se spécialisant dans la conservation et la restaura-tion architecturale, urbaine et paysagère.

Formation d’extension régionale, elle vise le recyclage de spécia-listes en maîtrise d’ouvrage, en maîtrise d’œuvre et en adminis-tration du patrimoine au Cambodge, au Laos et au Vietnam. L’École de Chaillot (France) a été chargée de l’approche scienti-fique et pédagogique du projet. Entre 2007 et 2010 (trois promotions), 50 étudiants ont été diplômés.

Un nouveau projet pour la période 2011–2015 a été mis en place, en coopération avec la France. Il s’inscrit dans la continuité du programme de formation précédent. Basé sur une série d’ate-liers portant sur des cas concrets, le contenu pédagogique permettra la formation de formateurs susceptibles d’enseigner à leur tour auprès d’architectes, d’archéologues, d’urbanistes et d’administrateurs de sites patrimoniaux.

Durée : 2007 - à ce jour

Financement : Ministère français des affaires étrangères, ministère français de la Culture et de la Communication, ministère cambod-gien de la Culture et des Beaux-Arts, Autorité nationale APSARA

Budget total du projet : 475 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 50 étudiants, 25 participants

Personnel du projet : 4 Cambodgiens, 1 international

Conférence dans la salle de cours

de la Conservation d’Angkor,

décembre 2012

Exercice sur site, Mebon Occidental, décembre 2012

Visite du chantier de restauration de la galerie du barattage de la mer de lait,

Agnkor Wat (WMF), Décembre 2009

Visite de site, Spean Memai,

décembre 2012

Page 64: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

62 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DU COMMERCE (NOUVELLE-ZÉLANDE)

Projet de participation communautaire à la gestion des ressources naturelles d’Angkor (APNRM&L)

La mise en œuvre du projet se fait en deux étapes :La phase I : Mai à novembre 2009 dans deux villages. La phase II : Septembre à octobre 2013 dans huit villages.

À travers le développement économique durable, l‘objectif du projet est la réduction de la pauvreté tout en protégeant et sauvegardant le site du patrimoine mondial et l’environnement du parc et de ses communautés. Le projet comprend trois volets :

-rité nationale APSARA) ;

-phie de l’utilisation des sols au niveau des communes ; et

Une étude de base de 255 familles effectuée dans les villages cibles a identifié les priorités des communautés pour le projet : sécurité alimentaire, mise en place de nouvelles activités de subsistances, accès à l’eau et à l’énergie, et nécessité d’améliorer les relations avec l’Autorité nationale APSARA.

Durée : Septembre 2010 - Décembre 2012

Financement : Autorité nationale APSARA, Nouvelle-Zélande

Budget total du projet : 1 500 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : Plus de 2 000 participants aux activités d’éducation au patrimoine

Bénéficiaires du projet : 15 723 villageois

Personnel du projet : 34 Cambodgiens, 2 internationaux

Agriculture

Station des panneaux solaires

Circuit de charrettes à bœufs

Artisanat

Page 65: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

6320 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) UNESCO/FONDS-EN-DÉPÔT AUSTRALIEN (AUSTRALIE)GODDEN MACKAY LOGAN – GML (AUSTRALIE)

Cadre de gestion du patrimoine d’Angkor (Angkor HMF)

Le projet relatif au Cadre de gestion du patrimoine d’Angkor (AHMF) fait l’objet d’une coopération entre le gouvernement royal du Cambodge, le gouvernement australien et l’UNESCO. Le projet est mis en oeuvre conjointement par l’Autorité nationale APSARA, Godden Mackay Logan Heritage Consultants et coordonné par l’UNESCO. Il fournit une étude de cas des « meilleures pratiques » en matière de gestion du patrimoine mondial, en vue de la conser-vation des valeurs du patrimoine naturel et culturel d’Angkor. Le projet couvre de nombreux domaines :

cadre global de la gestion du patrimoine d’Angkor ;Renforcement des capacités de l’Autorité nationale APSARA ;

Plan de gestion du tourisme à Angkor (TMP) ;carte des risques monumentaux, environ-

nementaux et socioculturels ; et

notamment par l’introduction de la gestion intégrée du site grâce à la mise en œuvre de quatre projets pilotes qui illustrent et testent les différentes composantes du projet.

Durée : 2010 - 2014

Financement : UNESCO/Fonds-en-dépôt australien et cambod-gien, contribution unilatérale du gouvernement royal du Cambodge

Budget total du projet: 1 662 200 USD

Nombre de cambodgiens formés : 8 membres du Comité technique du AHMF formés à la gestion intégrée du patrimoine, 14 agents de l’Autorité nationale APSARA formés à la cartographie des risques structurels, 12 agents de l’Autorité nationale APSARA formés à la cartographie des risques sociaux et environnementaux

Nombre de Cambodgiens participant au projet : 60 membres du personnel de l’Autorité nationale APSARA

Personnel du projet : 1 cambodgien, 9 internationaux

Visite environnementale - Baray nord

Équipe des formateurs et du personnel

à Beng Mealea

Cérémoine religieuse de la communauté locale pour bénir les nouveaux bateaux

de tourisme au Baray nord appelé Community tour of Baray Reach Dak

Formation à la mise en place

de la carte des risques

monumentaux - Enceinte

d’Angkor Thom

Page 66: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

64 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)UNIVERSITÉ DE KANAZAWA (JAPON)

e Recherche environnementale dans la région d’Angkor et ses environs (ERDAC)

Les problèmes de pollution et de déterioration de l’environnement ont rapidement empiré dans le site du patrimoine mondial d’Angkor et ses environs. Ces problèmes représentent maintenant de graves dangers pour la conservation des temples d’Angkor, pour la santé des populations qui vivent sur le site et pour la pérennisation de la riche biodiversité de toute cette zone y compris le lac Tonlé Sap.

Le programme ERDAC a commencé par une phase de trois ans (2006-2009) de mesures des niveaux de pollution et de destruc-tion de l’environnement dans la zone monumentale d’Angkor, en se basant sur les résultats des relevés de l’atmosphère, de l’eau et de l’environnement forestier. Le programme s’est ensuite attaché à déterminer les causes de la pollution atmosphérique et aquatique en se basant sur les résultats de recherches menées sur le terrain et sur les analyses effectuées en laboratoire (à partir de 2009). Le projet tente maintenant de concevoir ce que serait un environne-ment harmonieux et sans pollution de la zone du patrimoine mon-dial d’Angkor. L’équipe se compose de trois groupes principaux de recherche : le groupe sur l’environnement atmosphérique, celui sur l’environnement forestier puis sur l’environnement aquatique, lui-même décomposé en plusieurs sous-groupes (hydrologie, géosciences et biodiversité). Ils effectuent des recherches sur le terrain dans la zone monumentale d’Angkor en coopération étroite avec l’Autorité nationale APSARA.

Durée : 2006 – à ce jour

Financement : Subventions pour la recherche scientifique de la Japan Society for the Promotion of Science (JSPS), subven-tions pour la recherche stratégique de l’université de Kanazawa

Budget total du projet : 400 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 10 à 20 hydrologues et hydrogéologues

Personnel du projet : 20 Cambodgiens, 20 internationaux

Installation d’un enregistreur de pression d’eau dans le bassin de Srah Srang

Recherche sur l’écologie de la flore dans le parc archéologique d’Angkor

Enquêtes ichtyologiques dans

la douve d’Angkor Vat

Installation d’une station météo-

rologique au mont Kulen

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6520 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)UNIVERSITÉ DE KANAZAWA (JAPON)

r Recherche environnementale et écologique sur le lac Tonlé Sap et les systèmes fluviaux associés (EMSB)

Afin d’évaluer le mécanisme qui pérennise la biodiversité et le système écologique unique du cycle d’eau douce du lac Tonlé Sap et de ses environs, une équipe de scientifiques cambod-giens et japonais a lancé, à la fin de l’année 2003, le programme de l’Évaluation du mécanisme de pérennité et de la biodiversité (EMSB). C’est un sujet à traiter d’urgence en raison de l’impor-tance de cette zone pour la conservation de la biodiversité, en parallèle avec son potentiel majeur de développement écono-mique, les pressions grandissantes d’exploitation des ressources naturelles et une occupation des sols non adaptée. L’équipe a effectué des recherches lors des saisons de basses et de hautes eaux dans le lac et ses alentours et a ainsi étudié le changement annuel de l’environnement aquatique et les fluctuations de l’éco-système qui en sont induites. L’équipe a aussi pu démontrer que les plaines et les forêts inondées autour de la zone constamment en eau du lac jouent un rôle crucial pour pérenniser la riche bio-diversité de celui-ci. Le programme EMSB est le premier pro-gramme de recherche systématique et scientifique sur le Tonlé Sap, et qui porte sur la biodiversité du lac lui-même.

Durée : 2003 – à ce jour

Financement : UNESCO/MAB-IHP Fonds-en-dépôt, subvention pour la recherche scientifique de la Japan Society for the Promo-tion of Science (JSPS), programmes du Centre d’excellence du XXIe siècle (21st Century COE [Centre of Excellence] Programmes) des universités de Kanazawa et Hokkaido

Budget total du projet : 500 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : Environ 10 hydrologues, spécialistes des plantes, géologues et archéologues

Personnel du projet : 10 Cambodgiens, 23 internationaux

Recherche sur l’écologie de la flore dans la zone de la forêt inondée

du lac Tonlé Sap

Échantillonnage d’insectes aquatiques dans la zone de la forêt inondée

du lac Tonlé Sap

Observations météorologiques

sur le lac Tonlé Sap à l’aide

d’un anémomètre portable

Échantillonnage d’organismes

benthiques sur le lac Tonlé Sap

à l’aide d’une bouteille

Ekman-Berge

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66 20 ANS DU CIC-ANGKOR

CENTRE INTERNATIONAL D’ÉTUDES POUR LA CONSERVATION ET LA RESTAURATION DES BIENS CULTURELS (ICCROM)

e Programme de formation archéologique au temple de Ta Nei

À Ta Nei, de 1999 à 2000, plusieurs membres de l’Autorité natio-nale APSARA ont bénéficié de cette formation professionnelle. Douze ans plus tard, l’ICCROM renouvelle ce programme de for-mation avec l’Autorité nationale pour Preah Vihear, nouvellement fondée.

Les activités de recherches conduites par l’ICCROM et l’Autorité nationale APSARA ont permis, pour la première fois, de réutiliser les techniques traditionnelles khmères de sculpture et de construction à partir des bas-reliefs du temple du Bayon. Ce tra-vail a été caractérisé par une coopération très étroite avec d’autres projets internationaux, en particulier avec JASA, CSA et l’EFEO.

Durée : 1999 - 2000 et 2012

Financement : Gouvernement du Japon

Budget total du projet : 100 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 20 participants dont des architectes, des archéologues et des ingénieurs. 16 d’entre eux ont été employés par l’APSARA.

Les participants du programme de formation de Ta Nei I, 1999-2000

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6720 ANS DU CIC-ANGKOR

CENTRE INTERNATIONAL D’ÉTUDES POUR LA CONSERVATION ET LA RESTAURATION DES BIENS CULTURELS (ICCROM)

r Projet de recherche et de conservation des sites du Patrimoine mondial

Des recherches ont été effectuées dans la bibliothèque du Phnom Bakheng, dont la signification est d’importance pour la population locale : il s’agit d’un des plus anciens bâtiments du site encore en usage. Les données recueillies permettent de comprendre comment l’utilisation des temples a évolué au fil des siècles. La participation de la communauté a rendu ces recherches particulièrement stimulantes. Échanger avec les « anciens du village » et les chefs spirituels (les achar) a conduit à réévaluer le rôle de la communauté locale: réelle partie prenante au processus, elle est aussi une source d’informations et de connaissances inestimable.

Durée : Octobre 2008

Financement : Autorité nationale APSARA, Autorité nationale pour Preah Vihear, World Monuments Fund

Budget total du projet: 32 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 28 participants formés parmi lesquels des archéologues, des architectes et des administrateurs

Exercices pratiques avec les leaders de la communauté locale

Les participants sur le site du temple du Bakheng

Séance en cours avec l’équipe

enseignante de l’ICCROM

Participant venant de la communauté

religieuse locale lors d’une séance

de cours pratiques au Musée

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68 20 ANS DU CIC-ANGKOR

RÉGIE DES EAUX DE SIEM REAP (CAMBODGE)JAPAN INTERNATIONAL COOPERATION AGENCY - JICA (JAPON)

Projet d’accroissement de l’approvisionnement en eau courante de la ville de Siem Reap

Depuis 1996, le gouvernement du Japon fournit son assistance pour l’élaboration d’un réseau d’approvisionnement en eau cou-rante de la ville de Siem Reap pour compenser les carences. En effet, l’augmentation de la population et du nombre de touristes a eu un impact majeur sur les infrastructures dont le développe-ment est devenu indispensable pour répondre durablement à cette croissance. La ville de Siem Reap est confrontée à une pénurie d’approvisionnement en eau courante, qui affecte aussi bien les résidents que les touristes ou les commerces. Cette insuffisance a amené un pompage à grande échelle de la nappe phréatique qui pourrait avoir des conséquences graves sur le site patrimonial d’Angkor et freiner le développement de la région de Siem Reap-Angkor.

Le gouvernement japonais, à travers son agence de mise en œuvre, l’Agence internationale de coopération du japon (JICA), s’est donc attaqué au problème en proposant au gouvernement royal du Cambodge de construire un réseau d’alimentation en eau courante dont la capacité se porterait à 8000 m3 /jour (envi-ron 1 500 millions de yen de prêt). Ce projet s’est terminé en 2006 et a permis d’alimenter 22 400 habitants. Afin d’agrandir ce réseau pour qu’il soit accessible à tous les habitants et de pouvoir éradiquer le pompage incontrôlé de la nappe phréa-tique, la JICA a prévu une assistance supplémentaire avec pour objectif d’augmenter la capacité d’alimentation à 60 000 m3 /jour pour la ville de Siem Reap. Ce projet s’ajoute au prêt de 60 millions de yen accordé pour appuyer l’expansion et l’améliora-tion du système d’approvisionnement en eau existant.

Durée : 2012 - 2018

Financement : Prêt du Japon sous forme de prêts d’Aide Publique au Développement (ADP)

Budget total du projet : Environ 7 100 millions de yen

Échange de note ; cérémonie de signature entre le gouvernement royal du

Cambodge et l’Ambassade du Japon, 29 mars 2012

Accord de prêt ; cérémonie de signature entre le gouvernement royal du

Cambodge et la JICA, 29 mars 2012

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6920 ANS DU CIC-ANGKOR

UNIVERSITÉ DE PALERME (ITALIE)

Action internationale de formation pour la conservation et la restaura-tion des biens iconographiques

Ce projet a débuté en octobre 2011 avec pour objectif la transmis-sion aux participants cambodgiens de savoir-faire relatifs à la conservation et la mise en valeur du patrimoine culturel. Le projet prend en compte l’enseignement technique, le développement de la formation universitaire, la formation des participants et la com-munication envers les populations locales.

Les résultats attendus sont les suivants: Enseignement technique : formation d’une équipe de techni-ciens cambodgiens à la conservation du patrimoine culturel, avec pour finalité la maîtrise théorique et pratique des opérations de base pour le processus de conservation, l’acquisition de compé-tences pratiques, l’entretien des objets restaurés, et l’autonomie lors de la prise de décision sur le processus de conservation ; Enseignement universitaire : mise en place de cours à l’Univer-sité de Phnom Penh dans les domaines de la conservation, l’ex-ploitation et la valorisation du patrimoine culturel ; Formation d’enseignants : création de modalités d’enseigne-ment dans les universités cambodgiennes et au sein de

l’APSARA ; etCommunication : sensibiliser la population locale à la connais-sance des valeurs culturelle et économique du patrimoine natu-rel et archéologique cambodgien.

Le projet doit permettre la restauration de plus de cent objets (en pierre, bois et métal) sélectionnés dans les réserves de la Conserva-tion d’Angkor.

Durée: 2011 - 2014

Financement : Gouvernement italien, ministère italien des Affaires étrangères, université de Palerme, APSARA

Budget total du projet : 550 000 USD, APSARA : 50 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 15 archéologues, 4 architectes, 1 comptable, 2 assistants logistique

Personnel du projet : 22 Cambodgiens, 24 formateurs internationaux

La salle de cours et les coordinateurs

de l’équipe italienne de l’université de

Palerme

Les experts ad hoc du CIC-Angkor

visitent l’exposition sur les objets restaurés

avant la conférence du CIC, 4 juin 2012

Bannière du projet

Empreinte du pied

du Bouddha provenant

de la collection de

la Conservation.

État après restauration.

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70 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Équipe GACP - Prasat Kravan

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7120 ANS DU CIC-ANGKOR

PROJETS DE RECHERCHE, DE CONSERVATION ET DE RESTAURATION

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72 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Gopura de la 4e enceinte occidentale, face ouest (pendant les travaux)

Salle de danseuses, face occidentale (pendant les travaux)

Chaussée reliant les 3e et 4e enceintes, face ouest (après les travaux)

ARCHAEOLOGICAL SURVEY OF INDIA – ASI (INDE)

Conservation et restauration du complexe du temple de Ta Prohm

Le projet du Ta Prohm a commencé officiellement en février 2004 avec pour objectif la mise en valeur de l’authenticité et de l’intégrité du temple.

L’Archaeological Survey of India a établi un inventaire documen-tant chaque pierre et les divers éléments de l’ensemble du temple. La technique de l’anastylose qui a été choisie consiste à remonter les parties démembrées tout en exécutant des activi-tés de conservation et de restauration, et en veillant à respecter au maximum l’intégrité et l’authenticité du monument.

À l’heure actuelle, la restauration de quatre des cinq emplace-ments sélectionnés a été menée à bien : la galerie de la troisième enceinte côté oriental de l’aile sud, la chaussée reliant les troi-sième et quatrième enceintes côté occidental, le gopura de la quatrième enceinte ouest et le gopura d’entrée de la cinquième enceinte côté occidental, et les murs en latérite de part et d’autre. Les travaux dans la Salle des danseuses sont en cours.

Durée : Février 2004 - à ce jour

Financement : Gouvernement de la République d’Inde

Budget total du projet : 7 591 112 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 2 architectes, 6 archéologues, 1 chef de chantier/contremaître, 2 iconographes, 5 chef-maçons, 119 ouvriers qualifiés

Personnel du projet : 193 Cambodgiens, 5 internationaux

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7320 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

e Recherche sur les sites de métallurgie et de fonte

Les travaux de recherches des sites anciens de métallurgie rentrent dans le cadre du projet Living Angkor Road (LARP), une collaboration entre l’Autorité nationale APSARA et la Thaïlande. À partir de 2005, l’équipe du LARP a commencé un travail de cartographie de plus de cent sites répartis au Cambodge (Siem Reap, Oddar Meanchey, Kampong Thom, et Preah Vihear) et d’environ 85 sites situés au nord-ouest de la Thaïlande (région de Buriram et de Surin).

Deux fouilles archéologiques ont été creusées sur un ancien site de fonderie au village de Khvav, commune de Khvav, district de Chikreng, province de Siem Reap, et sur la partie méridionale de l’ancienne route qui reliait Angkor au Bakan (le Préah Khan de Kampong Svay).

Le programme avait pour but de mener les premières études archéologiques sur les sites de métallurgie au Cambodge, ainsi que de sauver des sites archéologiques majeurs de la destruc-tion et d’approfondir les études anthropologiques sur l’ethnie des Kuy Dek, les communautés de métallurgistes.

Durée : 2009 - 2010

Financement : Autorité nationale APSARA

Budget total du projet : 9 500 USD

Nombre de personnes formées : 11 Cambodgiens, 2 internationaux

Personnel du projet : 11 Cambodgiens

Fouille d’un site à Khvao

Artefacts : tuyères et débris des murs du fourneau

Sensibilisation de la communauté

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74 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)

r Recherche sur l’art rupestre dans le Grand Angkor

L’objectif de ces travaux est de localiser les sites d’art rupestre en lien avec les sites religieux de grotte (typiquement boudd-hiques mais aussi hindous) plus récents situés au Cambodge. Les sites d’art rupestre des monts Kulen permettent d’effectuer de très bonnes études de cas puisqu’ils semblent avoir été le théâtre des premières manifestations d’activités rituelles, et non simple-ment utilitaires.

Ces travaux ont aussi pour but de documenter l’art rupestre au Phnom Kulen, ainsi que l’observation et le relevé du paysage et la découverte de nouveaux sites d’art rupestre ; expliquer l’histoire et l’importance de la zone par des études anthropolo-giques ; étudier les possibilités de datation de l’art rupestre et déterminer le style d’art rupestre et leur séquence, ainsi qu’élaborer des recommandations pour la conservation et la gestion de ces mêmes sites.

Durée : 2009 – à nos jours

Financement : Autorité nationale APSARA

Budget total du projet : 1 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 7 stagiaires de l’Autorité nationale APSARA

Personnel du projet: 7 membres du personnel de l’APSARA, 2 internationaux

Relevés de l’art rupestre avec le professeur Paul Taçon

de l’université de Griffith, Australie

Trois exemples de l’art rupestre

au Phnom Kulen

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7520 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)AGENCE SUISSE POUR LE DÉVELOPPEMENT ET LA COOPÉRATION SDC (SUISSE)

Conservation du temple de Banteay Srei

Les objectifs principaux du projet de conservation de Banteay Srei consistaient à préserver le temple et à effectuer des recherches sur le patrimoine culturel cambodgien en vue de sa conservation. Inscrits dans la durée, les travaux de préservation de ce chef-d’œuvre exigent une attention technique constante pour le proté-ger contre ses deux menaces principales : les visiteurs et la nature. Un suivi constant est effectué à cette fin et des interventions sont menées au besoin.

Les recherches ont porté entre autres sur l’identification des causes des désordres de l’ouvrage, l’établissement d’une documentation, d’un état des lieux et d’une recherche archéologique en vue d’expli-quer les facteurs de dégradation pesant sur le temple. Le projet a aussi analysé les flux de visiteurs qui représentent un risque supplé-mentaire pour le temple. Les premières mesures prises ont permis d’atténuer ces menaces par la création d’itinéraires, la pose d’une signalétique, ainsi que la formation des guides et des gardiens. En outre, un plan d’optimisation des flux de visiteurs a abouti à la construction d’un parvis, ouvert au public depuis 2010.

Le projet du parvis de Banteay Srei est conçu de manière à mettre en valeur le monument dans son écrin de verdure et à permettre aux visiteurs de profiter d’un environnement verdoyant et paisible, tout en bénéficiant des services d’accueil dès leur arrivée sur le site.

Durée : 2002 - 2005

Financement : Agence suisse pour le développement et la coopération, Autorité nationale APSARA

Budget total du projet : 750 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 12 étudiants en archéologie et architecture

Personnel du projet : 28 Cambodgiens, 8 internationaux, 8 étudiants en archéologie et architecture en programme d’échange

Centre d’interprétation

Vue générale du temple

Restauration du dallage à l’intérieur du temple

Page 78: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

76 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)DEUTSCHE GESELLSCHAFT FÜR INTERNATIONALE ZUSAMMENARBEIT - GIZ (ALLEMAGNE)

Unité de conservation de la pierre et programme de formation (SCU)

La GIZ soutient depuis mars 2007 les activités de l’Autorité natio-nale APSARA en vue d’établir une Unité de conservation de la pierre (SCU) au sein de l’Autorité. S’appuyant sur une longue expérience dans le domaine du renforcement des capacités, la GIZ peut ainsi renforcer les compétences locales.

La publication du manuel Skills for Stone Conservation in Angkor (les « Compétences pour la conservation de la pierre à Angkor ») et l’élaboration d’un programme de formation permettent ainsi le ren-forcement des capacités dans le domaine de la conservation de la pierre afin de répondre à la forte demande en restaurateurs haute-ment qualifiés. La formation a débuté en mars 2013 et se déroule sur deux ans alternant les cours de théorie en salle avec des exercices de terrain. La formation concerne les personnes qui ont peu ou au-cune expérience de la conservation de la pierre et qui seront ensuite amenées à travailler sur le terrain dans les temples.

L’objectif principal du projet est de former des conservateurs de la pierre possédant une compréhension holistique du processus de détérioration de la pierre, un entendement pratique des méthodes de conservation appropriées et une connaissance des mesures pré-ventives et d’entretien disponibles. À l’heure actuelle, l’on dénombre vingt Cambodgiens en phase de formation dispensée par des ex-perts en conservation du pays. Les autres activités de la SCU sont la coordination et la mise en œuvre de traitements de conservation, l’établissement de la documentation, et l’offre d’un service de consultant aux projets internationaux de conservation de la pierre ainsi que le développement des capacités.

Durée : Mars 2007 - février 2013 (étendue jusqu’à décembre 2015)

Financement : Autorité nationale APSARA, Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit

Budget total du projet : 500 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 3 conservateurs de la pierre, 20 étudiants toujours en formation

Personnel du projet : 23 Cambodgiens, 2 internationaux

Long Nary, expert en conservation,

explique les types de dégradations aux

apprenants, Angkor Vat

Étudiants qui remplacent des têtes en

ciment par des répliques toutes neuves

en grès, Porte Sud d’Angkor Thom

Restauration d’un fronton sculpté

Étudiants formés aux relevés

sur une balustrade de naga,

Angkor Vat

Page 79: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

7720 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT (FRANCE)

o Restauration du temple du Mébon occidental

Le Mébon occidental est une composition architecturale, jadis à vocation cultuelle d’obédience vishnouite, implantée sur un îlot situé au centre géométrique du Baray occidental d’Angkor, grande étendue d’eau aménagée au XIe siècle dans la partie ouest du parc archéologique d’Angkor.

Le projet de restauration envisagé est un nouveau défi technique et scientifique pour l’équipe franco-cambodgienne qui réunit l’EFEO et l’Autorité nationale APSARA. Tout en assurant la sau-vegarde et la restauration d’une œuvre architecturale unique, il permettra de transférer des compétences en faveur de l’Autorité nationale APSARA, en favorisant une approche interdisciplinaire (archéologie, restauration et mise en valeur).

L’originalité de cette restauration est à souligner en raison de sa complexité technique, s’agissant notamment de l’assèchement de l’îlot afin de créer une zone tampon permettant de travailler en milieu asséché pendant les périodes d’inondation du baray, et des problématiques globales du chantier qui inscrivent ce pro-gramme au sein d’une vaste opération de réhabilitation du baray occidental menée simultanément par l’Autorité nationale APSARA. À l’issue de cette restauration, sera créé un nouveau circuit de visites du parc archéologique d’Angkor.

Durée : Avril 2012 – avril 2016

Financement : ministère français des Affaires étrangères, ministère français de l’Enseignement supérieur et de la Re-cherche, ministère français de la Culture et de la Communica-tion, École française d’Extrême-Orient

Contributions du gouvernement royal du Cambodge : Autorité nationale APSARA

Budget total du projet: 2 560 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 1 architecte, 2 archéologues, 5 dessinateurs, 112 charpentiers, maçons et ouvriers

Personnel du projet : 120 personnes

Construction de la digue de protection du chantier

Temple protégé par une digue provisoire pendant la restauration

Façade orientale

avant le démontage Pavillon axial, enceinte orientale

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78 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Khmer Archaeology LiDAR Consortium (KALC)

Au début de l’année 2012, huit équipes (APSARA, EFEO, USYD, SCA, HUNINCO, ADF, JASA, WMF) et l’Autorité nationale APSARA se sont unies pour créer le consortium du LiDAR pour l’archéologie khmère (KALC). Le KALC a pour objectif d’utiliser une technique nouvelle de balayage au laser par le ciel (le LiDAR) des zones sous canopée forestière du nord-ouest du Cambodge. Des projets de cartographie archéologique ont effectivement été réalisés précé-demment dans la région d’Angkor, qui utilisaient des données pro-venant de reconnaissances aériennes ou satellitaires, mais la végé-tation empêchait de pouvoir discerner les traces de paysages angkoriens urbains de l’époque, toujours reconnaissables en sur-face de nos jours. L’instrument LiDAR permet de voir à travers la végétation et de rendre des modélisations en trois dimensions ex-traordinairement détaillées du sol sous couvert forestier.

Les opérations d’enregistrement aérien ont été menées en avril 2012. Elles ont survolé la zone d’Angkor, du Phnom Kulen et de Koh Ker couvrant une surface de 370 km2. Il n’a fallu que deux mois pour pouvoir récupérer les données enregistrées par le Li-DAR. Les données acquises ont complètement bouleversé la re-présentation des espaces urbains dans de nombreuses zones et ont généré des avancées d’importance majeure dans la re-cherche. Le KALC est un travail singulier de recherche collabora-tive unique à Angkor et représente le programme archéologique le plus étendu au monde ; c’est aussi la première fois que cette technologie est utilisée dans le domaine de l’archéologie en Asie. Une deuxième campagne est en phase de planification.

Durée : 2012

Sources de financement : 1. Autorité nationale APSARA, 2. École française d’Extrême-Orient (EFEO), centre de Siem Reap, 3. Université de Sydney, Robert Christie Research Centre (USYD), 4. Cambodia Airports, 5. Hungarian Indochina Company (HUNINCO), 6. Archaeology & Development Foundation, Programme du Phnom Kulen (ADF), 7. Japan-APSARA Safeguarding Angkor (JASA), 8. World Monuments Fund (WMF).

Budget total du projet : 210 000 US USD

LiDAR attaché à l’hélicoptère pendant le vol - Angkor, avril 2012

Ravitaillement de l’hélicoptère par Phil Butterworth, pilote - Preah Vihear

Discussion entre les repréentants de l’Autorité nationale APSARA,

le personnel de l’université de Sydney et la compagnie PT McElhanney, avril 2012

Page 81: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

7920 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) INGEGNERIA GEOTECNICA E STRUTTURALE (ITALIE)UNESCO/FONDS-EN-DÉPÔT ITALIEN

e Restauration du temple d’Angkor Vat

Ingegneria Geotecnica e Strutturale (IGeS) a réalisé des projets en divers emplacements d’Angkor Vat, notamment la restaura-tion de gradins de la douve, la stabilisation du gopura ouest et du pavillon ouest du Bakan. Les étaiements provisoires posés sur le site en 1999 ont été enlevés afin de libérer l’accès à la montagne sacrée. La balustrade de la terrasse cruciforme a été restaurée en enlevant le béton et les étriers en fer posés lors d’une restauration antérieure. La voûte du gopura ouest et les colonnes endommagées du portail ont été consolidées et achevées.

Des pluies diluviennes en septembre 1996 ont provoqué un effondrement sur 60 mètres des gradins ouest de la moitié sud de la douve d’Angkor Vat. IGeS a mis en œuvre une restauration complète.

Durée : 2001 - à ce jour

Financement : UNESCO/Fonds-en-dépôt italien, Autorité nationale APSARA

Budget total du projet : 882 000 USD

Phase I : 565 000 USD, APSARA: 67 000 USD

Phase II : 200 000 USD, APSARA: 50 000 USD

Personnel du projet: commun avec le projet de restauration de Pre Rup

Restauration de la berge de la douve,

travée supplémentaire, 2012-2014

Taille de la surface de nouveaux

inserts de bloc de grès sur les marches

supérieures des escaliers

Vue panoramique de la première travée restaurée de la berge de la douve, en 2009-2011, et des travaux en cours, 2012-2014

Aire de dépôt des blocs

supérieurs de l’escalier

Page 82: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

80 20 ANS DU CIC-ANGKOR

INGEGNERIA GEOTECNICA E STRUTTURALE (ITALIE)UNESCO/FONDS-EN-DÉPÔT ITALIEN

r Restauration du temple de Pre Rup

L’équipe, comprenant de jeunes professionnels cambodgiens, a mené une analyse détaillée du comportement structurel des dix tours principales. En se basant sur les résultats de diverses études et des programmes de recherche et de surveillance en continu, l’équipe a commencé les travaux de consolidation. Ceux-ci ont concerné les fondations et les structures supérieures afin de restaurer, pour chaque tour, l’intégrité structurelle et la capacité de réaction de l’ouvrage aux charges appliquées. Au niveau des fondations, les connexions entre les assises des murs ont été renforcées par une structure rigide.

Les tours restaurées sont utilisées par les habitants des villages voisins dans la pratique de leur culte et sont appréciées par les nombreux touristes qui visitent le site.

Durée : 1995 - 2003

Financement : UNESCO/Fonds-en-dépôt italien, Autorité nationale APSARA

Budget total du projet : 227 469 USD

Nombre de Cambodgiens formés suite aux ateliers d’orientation : 8 architectes, 3 ingénieurs, 9 archéologues

Personnel du projet : 25 Cambodgiens (5 architectes et 3 ingénieurs), 3 internationaux

Vue de l’ensemble du site

Linteau effondré remis à sa place d’origine

Page 83: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

8120 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE SUR LES BIENS CULTURELS DE NARA (JAPON)

Conservation du Prasat Top occidental

L’Institut national de recherche des biens culturels de Nara, en collaboration avec l’Autorité nationale APSARA, a entrepris l’étude détaillée du Prasat Top ouest en 2002, notamment à l’aide de fouilles archéologiques, de relevés d’architecture et d’analyses scientifiques. Ces travaux de recherche ont révélé l’instabilité des structures des ouvrages en pierre. Le projet de conservation et de restauration a été lancé en 2011.

L’équipe a effectué le démontage du sanctuaire sud jusqu’au soubassement et a terminé un remontage préparatoire de la structure supérieure en mars 2013.

Lors des opérations de démontage, un relevé géotechnique a également été entrepris afin d’étudier et d’analyser l’état du sol du soubassement du sanctuaire sud. Divers tests ont été effec-tués : essais de pénétration standard, tests sur la composition granulométrique des sols, essais de charge et mesure de l’humi-dité du sol.

Financement : Gouvernement du Japon

Budget total du projet : 180 000 USD par an

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 3 archéologues, 1 architecte, 1 grutier, 10 ouvriers

Personnel du projet : 15 Cambodgiens, 5 internationaux

Sculpture des pierres

par des artisans

Démontage du sanctuaire sud

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82 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE SUR LES BIENS CULTURELSDE TOKYO (JAPON)

Projet conjoint de recherche sur la conservation et la protection du temple de Ta Nei

1. Étude environnementale et biologique sur la détérioration de la pierre (depuis 2001)

L’objectif de cette étude est de mieux comprendre l’impact de la microflore (lichens, mousses ou algues) sur la surface des monu-ments de la zone d’Angkor, et de prendre des mesures appro-priées pour combattre la détérioration de la pierre. L’étude sur la relation entre la détérioration et la biocolonisation a révélé que les mousses présentes sur la surface de la pierre avaient bien un rap-port avec les altérations causées par les intempéries sur le subs-trat rocheux. Un environnement propice à une croissance impor-tante de mousses risque d’entraîner la détérioration du grès même si la présence des mousses n’accélère pas les altérations. Le contrôle du microenvironnement pourrait permettre de freiner la biodétérioration de la pierre.

2. Formation sur les mesures architecturales au temple de Ta Nei (depuis 2012)

Le développement des ressources humaines s’est également fait au moyen d’une formation en relevés d’architecture au temple de Ta Nei, avec pour objectif de transférer au personnel cambodgien des compétences de base et les connaissances exigées pour cette opération.

Durée : 2001 - à ce jour

Financement : Institut national de recherche sur les biens culturels de Tokyo (NRICPT)

Budget total du projet : 560 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 3 archéologues, 2 architectes formés ; 1 grutier, 10 ouvriers

Personnel du projet : 13 Cambodgiens, 19 internationaux

Formation sur la prise de relevés architecturaux

Relevé de la dureté de la pierre et sa microflore dans un microclimat

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8320 ANS DU CIC-ANGKOR

Fouille archéologique sur le site de Tuol Ta Lo

Relevés en cours sur le site

de Trapeang Lpeou

Fouille d’une structure archéologique

sur le site de Tuol Ta Lo

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHES ARCHÉOLOGIQUES PRÉVENTIVES - Inrap (FRANCE)CAMBODIA AIRPORTS (CAMBODGE)

Recherches archéologiques préventives à l’aéroport de Siem Reap

Sur la base d’un partenariat noué en 2004, Cambodia Airports, une société de VINCI Airports, signe en 2011 avec l’Inrap et l’Auto-rité nationale APSARA une nouvelle convention portant sur un programme archéologique quinquennal consacré à l’étude de plu-sieurs sites angkoriens sur le domaine de l’aéroport de Siem Reap.

Un projet de recherche exceptionnel : le nouveau programme archéologique appréhende dans une approche globale les temples, leurs bâtiments annexes, les habitations et l’espace foncier. Leur étude exhaustive contribuera à une connaissance fine de l’habitat angkorien, ses formes et son évolution entre les IXe et XIVe siècles.

Une démarche d’aménagement responsable : l’ensemble du projet s’inscrit dans un contexte de développement économique et touristique de Siem Reap, rendant indispensables les aména-gements de l’aéroport. Les fouilles archéologiques préventives ont pour vocation d’intégrer la dimension patrimoniale dans les projets d’expansion des infrastructures.

Des objectifs de transfert des compétences, de formation et

de diffusion : le projet comporte une formation à l’archéologie préventive destinée aux étudiants de l’université royale de Phnom Penh et un projet d’exposition consacré aux découvertes pour sensibiliser le public au patrimoine archéologique.

Un partenariat original : le programme archéologique est mis en œuvre grâce à un partenariat étroit entre trois acteurs clés : l’Au-torité nationale APSARA assure la maîtrise d’ouvrage et le contrôle scientifique de l’opération, Cambodia Airports soutient le projet de recherche, en assure le financement et la restitution des découvertes, l’Inrap porte le projet scientifique et coordonne les interventions de terrain et les actions de formation.

Durée : 2011 - 2015

Financement : Cambodia Airports

Budget total du projet : 2 800 000 EUR

Nombre de Cambodgiens participant au projet : 1 archéologue coordinateur du projet, 6 archéologues, 1 secrétaire comptable, 3 chefs d’équipes, 60 ouvriers pour les fouilles, 1 agent d’entretien

Personnel étranger du projet : 1 archéologue-chef de projet (Inrap), 2 archéologues adjoints (Inrap et indépendant), 1 géoarchéologue (Inrap), 1 topographe (Inrap), 2 céramologues (CNRS - programme CERANGKOR)

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84 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Fouilles au four numéro 2 de Torp Chey

Étudiants d’Asie du Sud-est en visite au four numéro 2 de Torp Chey

Étudiants d’Asie du Sud-est en visite au site d’Angkor

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) INSTITUTE OF SOUTHEAST ASIAN STUDIES (SINGAPOUR)

Fouilles du site de production des céramiques glaçurées brunes à Torp Chey

Ce site de four avait été identifié en 2007 par le Dr Ea Darith alors qu’il étudiait les temples situés le long de la partie orientale de l’ancienne route d’Angkor. Les fouilles ont mis au jour le four le plus important découvert jusqu’alors en Asie du sud-est. Les analyses des fragments de grès ont confirmé que ceux qui pro-viennent du four sont similaires à ceux trouvés sur le temple de Torp Chey situé à quelques 60 mètres au nord du four. Cela ten-drait à suggérer que le temple de Torp Chey date de la fin du XIIe début XIIIe lors du règne du roi Jayavarman VII.

De nécessaires recherches complémentaires sont à mener le long de l’ancienne route qui relie Beng Mealea au Bakan (le Preah Khan de Kompong Svay) afin de mieux saisir l’importance de cette route à l’époque par rapport aux autres ouvrages. Des fouilles complémentaires sur le site sont aussi indispensables pour mieux comprendre la nature du site, la vie des communau-tés à cette époque et les relations entre les fours, les temples et les ouvrages hydrauliques.

Durée : 2011 – 2012

Financement: Institute of Southeast Asian Studies

Budget total du projet : 19 910 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 5 étudiants de l’université royale des Beaux-Arts, 20 ouvriers

Personnel du projet : 5 Cambodgiens, 4 internationaux

Page 87: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

8520 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) UNIVERSITÉ DE SILPAKORN, DÉPARTEMENT DES BEAUX-ARTS

(THAÏLANDE)ACADÉMIE ROYALE MILITAIRE DE CHULACHOMKLAO (THAÏLANDE)

Projet de la route royale (LARP)

Ce projet met en œuvre une recherche archéologique transfronta-lière sur les routes royales qui rayonnent de la capitale d’Angkor, au Cambodge, vers l’est, l’ouest, le nord-ouest et le nord-est et vers les villes provinciales de l’Empire khmer et des royaumes voisins.

Les objectifs du projet sont les suivants : a) cartographie du réseau routier actuellement connu ; b) identification et description des in-frastructures localisées le long de ces routes : ponts, canaux, temples, vestiges de maisons d’hôtes, hôpitaux, établissements humains et sites industriels anciens ; c) approfondissement de nos connais-sances de l’histoire et de la civilisation angkoriennes ; et d) dévelop-pement de nouveaux thèmes à étudier sur l’histoire angkorienne.

Résultats : Identification des caractéristiques de la Route royale et des structures qui lui sont associées (pont en pierre, dharmasala, aménagement hydraulique) ; cartographie du réseau routier actuel-lement connu, des établissements humains, du paysage et des sites industriels anciens ; approfondissement des connaissances sur l’im-portance du patrimoine au sens large de la civilisation angkorienne ; identification des multiples communautés villageoises considérées elles aussi comme un patrimoine vivant ; continuité de la relation entre le passé et la civilisation khmère contemporaine ; création d’ou-tils d’éducation au patrimoine pour améliorer les relations entre les pays de la région (cinq rencontres ont été organisées en Thaïlande et au Cambodge permettant aux jeunes étudiants des deux pays d’échanger leurs connaissances sur la culture).

Durée : 2005 - 2008 et 2009 - 2013

Territoires concernés : Le Cambodge et la Thaïlande

Financement : Autorité nationale APSARA, Fonds de recherche thaïlandais, Friends of Khmer Culture Inc.

Budget total du projet : 185 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 20 étudiants de la faculté d’archéologie de l’université royale des Beaux-Arts de Phnom Penh

Personnel du projet : 8 Cambodgiens, 6 internationaux

Plan général des routes royales

Fouilles archéologiques

du pont au village Kaul,

district d’Angkor Chum,

province de Siem Reap

sur la route

d’Angkor/Phimay

Enquêtes

dans les villages

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86 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE) UNIVERSITÉ DE SYDNEY (AUSTRALIE) ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT - EFEO (FRANCE)

Recherches archéologiques sur le Grand Angkor

Le Greater Angkor Project (GAP - Projet du Grand Angkor ) est un programme de recherche multidisciplinaire qui étudie le déclin de l’urbanisme à Angkor au Cambodge. Le projet se concentre plus particulièrement sur la relation entre la zone importante occupée par Angkor du XIIe au XVIe siècle, le défri-chage des terres pour cultiver le riz et les dégâts écologiques régionaux de l’époque et d’aujourd’hui.

Angkor, la capitale khmère peu dense fondée au IXe siècle a été abandonnée à une date encore inconnue pendant ces cinq cents dernières années. La manière, la rapidité et la date de sa déchéance restent aussi méconnues. Le projet cherche à identifier (1) l’organisation spatiale et sociale de l’ancien Angkor lors du premier millénaire av.J-C. et (2) le fonctionnement du complexe urbain afin de diagnostiquer (3) pourquoi et quand celui-ci a été abandonné, et divulguer (4) les transformations du XVIe au XIXe siècle qui ont formé le paysage contemporain faisant suite à trois mille ans de continuum culturel.

Durée: 2001 - 2014

Financement: Australian Research Council Discovery Project

Budget total du projet : 230 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 2 archéologues, 3 étudiants de l’université royale des Beaux-Arts, 20 ouvriers

Personnel du projet : 32 personnes

Membres de l’équipe du Projet du Grand Angkor - Bam Penh Reach

Image de reconnaissance AIRSAR d’une partie du centre d’Angkor

Page 89: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

8720 ANS DU CIC-ANGKOR

CHINESE ACADEMY OF CULTURAL HERITAGE (CHINE) CHINESE GOVERNMENT TEAM FOR SAFEGUARDING ANGKOR - CSA (CHINE)

e Conservation et restauration du temple de Chau Say Tevoda

Les travaux de restauration et de conservation de Chau Say Tevo-da ont commencé par des travaux d’ingénierie en mars 2000. Entre autres, l’équipe a inventorié les pierres éparpillées, remis en place et consolidé les fondations, installé un système de drainage, remis d’aplomb le massif central, renforcé les structures architec-turales, réparé et assuré la conservation de pierres endommagées ou cassées et des éléments décoratifs. Lors de cette restauration, la CSA a pu assortir et réparer plus de 3 000 fragments de pierres tombés et les reposer à leur emplacement d’origine.

Ces travaux de conservation ont duré près d’une décennie. Les menaces pesant sur le temple ont été écartées et ses désordres traités. La plupart des éléments architecturaux effondrés ont été remis à leur emplacement d’origine, les pierres endommagées et cassées ont été réparées et consolidées. Le temple a désormais retrouvé ses caractéristiques architecturales d’origine.

Durée : 1998 - 2008

Financement : Ministère des Finances de la République Populaire de Chine

Budget total du projet : 1 700 000 USD

Personnel du projet : 1 Cambodgien responsable des techniques de conservation, 12 membres chinois, 30 ouvriers qualifiés cambodgiens

Anastylose de la bibliothèque sud

État de conservation du monument une fois le programme de restauration terminé

Étude de

la reconstruction

du plan du temple

de Chau Say Tevoda

Page 90: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

88 20 ANS DU CIC-ANGKOR

CHINESE ACADEMY OF CULTURAL HERITAGE (CHINE) CHINESE GOVERNMENT TEAM FOR SAFEGUARDING ANGKOR - CSA (CHINE)

r Conservation et restauration du temple de Ta Keo

L’Académie chinoise du patrimoine culturel et l’équipe du gou-vernement chinois pour la sauvegarde d’Angkor (CACH–CSA) ont commencé la restauration et la conservation du temple de Ta Keo en 2007. L’équipe de la CSA a principalement mené des re-cherches interdisciplinaires exhaustives portant sur la recons-truction architecturale, l’étude archéologique, l’ingénierie struc-turelle et géotechnique et les sciences de la conservation. La CSA a aussi mené une analyse de l’ensemble du temple, élaboré un plan directeur pour la conservation et la restauration de cer-tains éléments de ce temple-montagne.

En 2010, l’équipe a commencé la mise en œuvre des travaux d’ingénierie, marquant ainsi le démarrage de la phase des tra-vaux de restauration. Ces travaux, toujours en cours, concernent l’angle sud-ouest de la tour d’angle de la plateforme du deu-xième étage, et le gopura méridional, à l’intérieur. Ces travaux sont menés en consultation avec le groupe d’experts ad hoc du CIC-Angkor.

Durée : 2006 – à ce jour

Financement : Ministère des Finances de la République Populaire de Chine, ministère du Commerce de la République Populaire de Chine

Budget total du projet : 7 700 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 20 ouvriers qualifiés

Personnel du projet : 1 Cambodgien, 29 membres chinois

Assemblage d’une colonnette au gopura intérieur méridional

Remise en place des éléments

à leurs emplacements d’origine

au gopura extérieur méridional

Démontage de la tour de l’angle

sud-ouest, deuxième niveau

Page 91: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

8920 ANS DU CIC-ANGKOR

ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT - EFEO (FRANCE)

e L’atelier de conservation- restauration de sculpture du Musée national du Cambodge

L’École française d’Extrême-Orient (EFEO) est depuis plus d’un siècle un acteur essentiel dans le programme de restauration des monuments angkoriens et dans le développement des études khmères. C’est en 1907 que l’EFEO se voit confier l’inventaire et la préservation du site d’Angkor. À la demande du gouvernement royal du Cambodge, qui lui a réaffecté son ancien terrain, l’EFEO a rouvert son Centre en 1992 et relancé plusieurs programmes de recherche et chantiers de restauration.

L’EFEO a renoué ses liens avec le Musée national du Cambodge à Phnom Penh à partir de 1996 en y établissant un atelier de conser-vation-restauration de la statuaire en pierre, dans le cadre d’une coopération avec le ministère de la Culture et des Beaux-Arts du Royaume du Cambodge.

Au-delà de la conservation-restauration, l’atelier contribue à la connaissance et la mise en valeur des collections. Il est ainsi à l’ini-tiative de nombreuses expositions. Depuis peu, l’atelier procède, avec l’aide de l’UNESCO, au récolement, à la documentation et nu-mérisation des anciens fonds photographiques du Musée national.

Les travaux s’étendent aux collections en provinces et dans d’autres pays de la région. De 2004 à 2010, une importante collaboration s’est développée avec le musée de sculpture cham de Da Nang et le musée d’histoire d’Hô-Chi-Minh-Ville. Des ateliers ont été mis en place et de nombreuses sculptures ont été restaurées et redispo-sées. Une nouvelle collaboration a débuté en 2010 avec le musée du site de Vat Phu, au Laos.

Durée : Avril 1999 - à ce jour

Financement : École française d’Extrême-Orient, ministère français de la Culture et de la Communication, ministère français des Affaires étrangères, mécénats

Budget total du projet : 200 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 12 archéologues, 1 architecte issus de l’université royale des Beaux-Arts de Phnom Penh

De nombreux étudiants en archéologie et étudiants internationaux en conservation ont effectué des stages.

Musée national du Cambodge,

exposition “Bouddha

post-angkorien”, 2000

Estampages

d’inscriptions, 2009

Restauration

d’une statue

de Krisna

Govardhana

provenant du

Phnom Da,

2005

Travaux sur

un lion cabré (fin XIIe)

du Preah Khan de

Kompong Svay

pour le musée

de Preah Vihear,

2013

Page 92: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

90 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Ce programme archéologique, soutenu par l’EFEO et le minis-tère français des Affaires étrangères et mené en collaboration avec l’Autorité nationale APSARA, est une contribution à l’his-toire de la capitale des rois khmers à Angkor Thom, site central d’Angkor, d’une surface de 10 000 000 m2, recouvert par la forêt. Ce programme a permis : (1) de montrer qu’Angkor Thom recou-vrait bien un espace urbain ancien ; (2) de qualifier le dépôt ar-chéologique qui en constitue le sol urbain ; (3) de restituer le plan de la ville dans son dernier état ; et (4) de commencer à identifier ses principaux éléments constitutifs : rues, canaux, voies d’eau, édifices.

Le programme se poursuit aujourd’hui en étant centré sur la question de la formation de la capitale, des conditions de sa naissance à son abandon. L’objectif est de déterminer et de mettre en perspective les grandes étapes de l’évolution histo-rique d’Angkor Thom en caractérisant les organisations spatiales successives qui l’ont constituée.

La découverte et la datation de nouvelles structures urbaines clés, mises au jour en particulier lors des fouilles conduites au sein du Palais royal et sur le système d’enceinte d’Angkor Thom, indiquent aujourd’hui qu’Angkor Thom n’est pas une « ville neuve » quasiment entièrement créée par Jayavarman VII à la fin du XIIe siècle, mais un ensemble urbain dont le début de la for-mation peut être rapporté à la fin du IXe siècle, soit à la date de l’établissement de Yaçodharapura par le roi Yaçovarman Ier.

Durée : Septembre 2000 – à ce jour

Financement : École française d’Extrême-Orient, ministère français des Affaires étrangères, ministère français de la Culture et de la Communication, ministère tchèque des Affaires étrangères (2009), laboratoire français Archéologie et Territoires (Tours, France), divers fonds

Budget total du projet : 400 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 5 archéologues, environ 100 ouvriers

Personnel du projet : 2 Cambodgiens, 6 internationaux

Fouilles archéologiques

au Palais royal d’Angkor Thom

(EFEO/MAFA)

Fouilles archéologiques

dans la citadelle d’Angkor Thom

(EFEO/MAFA)

Restitution du plan

d’Angkor Thom

(J. Gaucher/EFEO/MAFA)

ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT - EFEO (FRANCE)

r De Yaçodharapura à Angkor Thom, archéologie de la capitale d’Angkor : recherche en archéologie urbaine

Page 93: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

9120 ANS DU CIC-ANGKOR

ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT - EFEO (FRANCE)

t Mission archéologique à Koh Ker

Les travaux se sont concentrés sur le temple royal du Prasat Thom. De façon très spécifique, les pavillons d’entrée du sanc-tuaire abritaient des groupes sculptés en ronde-bosse, qui comptent parmi les réalisations les plus abouties de l’art khmer. La fouille et le dégagement de très nombreux fragments de sta-tuaire ont permis d’avoir une vision beaucoup plus précise de l’organisation de ces groupes sculptés, aboutissant à une com-préhension inédite de la population divine du temple.

Les travaux menés sur la statuaire de Koh Ker ont, de manière plus générale, permis : de développer une expertise mobilisée dans le cadre de la lutte contre le trafic des antiquités ; de docu-menter un certain nombre de pièces dans les collections (à commencer par celles du Musée national du Cambodge) dont l’iconographie et/ou la provenance n’étaient pas identifiées jusqu’à présent ; d’initier des travaux de restauration sur des œuvres majeures.

Durée : 2009 – 2012

Financement : École française d’Extrême-Orient, appui logistique de l’Autorité nationale APSARA, mécénats

Budget total du projet : 50 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 5 archéologues, 50 ouvriers (nombre maximum en 2009)

Personnel du projet : 9 Cambodgiens, 5 internationaux

Restitution 3D du pavillon d’entrée II Est du Prasat Thom (groupe sculpté :

grez-production ; architecture et illustration : Olivier Cunin)

Fouilles de la «tombe de l’éléphant blanc», à l’Ouest du Prasat Thom (mars 2009)

Réalisation de carottages sur

la «tombe de l’éléphant blanc»,

à l’ouest du Prasat Thom

(mars 2010)

Campagne de numérisation 3D des sculptures

du pavillon d’entrée III Est du Prasat Thom

(source : HGS MathComp, Université

d’heidelberg)

Page 94: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

92 20 ANS DU CIC-ANGKOR

ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT - EFEO (FRANCE

u Mission archéologique franco-khmère sur l’aménagement du territoire angkorien (MAFKATA)

La Mission archéologique franco-khmère sur l’aménagement du territoire angkorien vise à préciser l’histoire et les différentes phases de l’apparition des premiers aménagements que la civili-sation angkorienne a opérés dans la région d’Angkor, entre les VIe et IXe siècles.

Elle est intégrée au programme de l’unité de recherche de l’EFEO « Construction des Centres de civilisation » et est menée en complément du Greater Angkor Project, collaboration entre l’EFEO, l’université de Sydney et l’Autorité nationale APSARA.

Après les premières campagnes réalisées depuis 2000 sur six sites de la région du Baray occidental, dont certains ont révélé d’exceptionnels vestiges préhistoriques, les travaux se sont por-tés, de 2004 à 2009, sur la région de Roluos puis, depuis 2010, sur ces deux régions. Sont étudiés les environnements de certains temples potentiellement caractéristiques des occupations anté-rieures ou contemporaines à l’établissement du Bakong et de Ak Yum, et révélateurs des premières phases d’occupation et de la genèse des premières capitales angkoriennes dans la région.

Ces travaux apportent ainsi un éclairage inédit sur une période encore peu connue de l’histoire d’Angkor, tout en posant les bases de notre connaissance de l’évolution de l’urbanisme et de l’aménagement territorial à Angkor.

Durée : 2000 - à ce jour

Financement : ministère français des Affaires étrangères, École française d’Extrême-Orient, divers fonds

Budget total du projet : 240 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés: Environ 200 ouvriers, 20 archéologues

Personnel du projet : Entre 40 et 90 personnes suivant les campagnes

Fouille d’une nécropole préhistorique à Koh Ta Meas dans le Baray

occidental, 2005

Équipe de fouille lors de la mise au jour d’un palais royal à Prei Monti

(Roluos), 2008

Découverte du temple

de Poy Ta Chap dans

la digue du Baray

occidental, 2013

Après ouverture mécanique de tranchées

diagnostiques et fouille manuelle, relevé des

vestiges découverts à Prei Monti, 2008

Page 95: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

9320 ANS DU CIC-ANGKOR

ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT - EFEO (FRANCE)

i Projet Yaçodharâçrama : étude archéologique et épigraphique des âçrama de Yaçovarman Ier

Au delà de l’étude des caractéristiques physiques et fonction-nelles des âçrama, ce projet vise à affiner nos connaissances his-toriques sur le royaume du Cambodge à une époque charnière de sa constitution. Il permettra notamment de préciser la portée de l’influence du Royaume, de cartographier les différentes divinités qui y étaient établies et donc de constituer une cartographie politique et religieuse du pays khmer à la fin du IXe siècle.

Durée : 2000 - 2014

Financement : École française d’Extrême-Orient, université de Chicago, ministère français des Affaires étrangères

Budget total du projet : 150 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 2 archéologues, 1 topographe, 1 céramologue, 50 ouvriers

Personnel du projet : 3 Cambodgiens, 7 internationaux

Prasat Ont Mong, dégagement de

l’édicule à stèle de l’âçrama bouddhique

(fin du IXe siècle), 2012

Vue aérienne du Prasat Komnap sud : identification des principales

structures et étude géoradar réalisée par Till F. Sonnemann (2010)

Prasat Komnap sud, fouille du sanctuaire principal de l’âçrama vishnouite

(fin du IXe siècle), 2012

Plan de localisation

des âçrama d’Angkor

et de province

Page 96: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

94 20 ANS DU CIC-ANGKOR

ÉCOLE FRANÇAISE D’EXTRÊME-ORIENT - EFEO (FRANCE)

o Restauration du temple du Bapuon

Engagée en 1995, la restauration du Bapuon a été réalisée par l’École française d’Extrême-Orient (EFEO), en partenariat avec l’Autorité nationale APSARA. D’un point de vue technique, le projet visait à poursuivre et à terminer les travaux engagés par la Conservation d’Angkor durant les années 1960.

Les grandes phases du chantier ont été rythmées par des procé-dures complexes de déposes préventives des protections de latérite mises en place entre 1970 et 1972, afin de fouiller les remblais jusqu’à la côte requise permettant d’entreprendre la construction des structures de consolidation munies de leurs dispositifs drainants.

Le temple, négligé pendant plusieurs siècles, a enfin retrouvé sa splendeur que les visiteurs peuvent admirer depuis la fin de l’année 2011.

Durée : 1995 - 2011

Financement : ministère des Affaires étrangères, École française d’Extrême-Orient

Budget total du projet : 8 375 000 EUR

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 2 archéologues, 1 architecte formés ; 5 dessinateurs, 292 charpentiers, maçons et ouvriers

Personnel du projet : 300 personnes

Restauration de la cour orientale, premier niveau

Vue du site de restauration

Gopura occidental,

deuxième niveau

Motif achevé du gopura

septentrional, deuxième niveau

Page 97: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

9520 ANS DU CIC-ANGKOR

FÉDÉRATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE L’UNESCO

AU JAPON – NFUAJ (JAPON)

e Centre d’éducation communautaire à Angkor

La Fédération nationale des associations de l’UNESCO au Japon (NFUAJ) est le fer de lance de la mise en place de programmes d’éducation non formelle dans les pays en développement depuis 1994 et ce par l’intermédiaire de l’UNESCO.

En avril 2006, le programme s’est étendu, et a commencé à gérer ses activités depuis son bureau prenant le nom de Angkor Commu-nity Learning Center Project (ACLC) pour mettre à disposition des programmes multifonctionnels et non formels par l’intermédiaire du Centre d’éducation communautaire (CLC) et des programmes de développement économique et social complémentaires au niveau des communautés locales.

Deux CLC ont été construits dans le parc archéologique d’Angkor aux villages de Kauk Srok et Leang Dai.

À Siem Reap, la NFUAJ a mis en œuvre des projets en relation avec le site du patrimoine mondial d’Angkor depuis 2009, car de nom-breux Cambodgiens et notamment les élèves des écoles primaires n’ont pas l’occasion de pouvoir visiter le site d’Angkor. Ainsi, pour sensibiliser les enfants cambodgiens à respecter leur patrimoine matériel et immatériel, la NFUAJ a publié, avec le soutien technique et professionnel de l’Autorité nationale APSARA, le premier livre pilote de coloriage pour les enfants des écoles primaires en parte-nariat avec l’Autorité nationale APSARA et le département provin-cial de l’Éducation et de la Jeunesse de Siemp Reap.

Durée : 2006 - à ce jour

Financement : Donateurs privés, associations de l’UNESCO, entreprises et organisations privées du Japon

Budget total du projet : 1 990 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : Environ 16 000 personnes formées grâce aux activités de renforcement des capacités, d’alphabétisation et de formation professionnelle

Personnel du projet : 7 Cambodgiens, 3 internationaux

Musique et danse traditionnelles

Projet CLC

Artisanat

Élevage d’animaux

Page 98: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

96 20 ANS DU CIC-ANGKOR

FÉDÉRATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE L’UNESCO AU JAPON – NFUAJ (JAPON)

r Projet de restauration des représentations de nagas et de shinghas sur la chaussée et la galerie extérieure du Bayon

La NFUAJ collabore également avec JASA et la Joined Support Team for the Safeguarding and Development of Angkor Site (JST) dans le cadre de la restauration des statues en pierre du Bayon, en particulier la mise en œuvre de travaux d’urgence. Ainsi, la restauration et les travaux de remise en place des sta-tues en pierre de nagas et des lions font partie des priorités en raison de leur état particulièrement détérioré et de l’éparpille-ment des pièces autour de leurs emplacements d’origine.

Durée : 2012 - 2014

Financement : Donateurs privés, associations de l’UNESCO, entreprises et organisations privées du Japon

Budget total du projet : 50 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 1 architecte, 4 ouvriers

Personnel du projet : 5 Cambodgiens, 1 expert international

Restauration de nagas et de shinghas

Page 99: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

9720 ANS DU CIC-ANGKOR

GERMAN APSARA CONSERVATION PROJECT - GACP (ALLEMAGNE)

Conservation des bas-reliefs et de la polychromie des décorations à Angkor, Kulen et Koh Ker

Les travaux du German Apsara Conservation Project (GACP) ont pour objectif de protéger et de préserver les bas-reliefs en grès, les sculptures, les décors en stuc et polychromes d’Angkor Vat et d’autres sites situés au Cambodge. Le projet a trois objectifs :

1. La documentation scientifique des bas-reliefs d’Angkor Vat et des recherches sur les grès, la brique, le stuc et les décors poly-chromes des sanctuaires en brique, leur altération causée par les intempéries, ainsi que des recherches sur les matériaux de conser-vation adaptés et des techniques de traitement pour la conserva-tion durable de l’édifice ;

2. La mise en œuvre d’interventions de conservation et de pro-

grammes d’entretien sur le long terme ; et

3. La formation de conservateurs cambodgiens en conservation des matériaux de construction poreux et des sculptures ainsi que des échanges scientifiques avec des professionnels de la conser-vation du monde entier.

Les scientifiques qui travaillent avec le GACP ont mis au point des produits et des techniques pour la conservation des différents ma-tériaux de construction et des sculptures (grès, brique, stuc et peintures murales). La priorité demeure la formation de conserva-teurs cambodgiens à un niveau scientifique international.

Durée : 1995 - à ce jour

Financement : Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne, ministère allemand des Affaires étrangères (German Federal Foreign Office)

Budget total du projet: 6 000 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : 54 conservateurs

Personnel du projet : 24 Cambodgiens, 5 experts internationaux, 17 experts internationaux sur une base ad hoc

Injection pour la conservation

des bas-reliefs d’Angkor Vat

Chantier des travaux - Bakong

Nettoyage des inscriptions au

Prasat Kravan

Page 100: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

98 20 ANS DU CIC-ANGKOR

JAPAN/APSARA SAFEGUARDING ANGKOR – JASA (JAPON/CAMBODGE)UNESCO/FONDS-EN-DÉPÔT JAPONAIS

Sauvegarde du temple du Bayon d’Angkor Thom

L’équipe du gouvernement japonais pour la sauvegarde d’Angkor (JSA), avec le soutien administratif du Centre international de coo-pération du Japon (JICE) et l’UNESCO, a mené en deux phases (de 1994 à 2005) un important projet de conservation et de restaura-tion sur la bibliothèque nord du Bayon, les tours du Prasat Sour Prat et la librairie nord d’Angkor Vat, un relevé architectural du Bayon et diverses activités de recherche, dont l’établissement du Plan direc-teur de conservation et de restauration du Bayon, ainsi qu’un pro-gramme de formation à l’intention d’experts cambodgiens.

La troisième phase (2005–2011), une coopération entre JASA et l’UNESCO, avait principalement pour but de transférer progressive-ment la direction des opérations aux experts cambodgiens. Le tout était axé sur la restauration de la bibliothèque sud, étude sur la méthode de conservaion des bas-reliefs des galeries extérieures sud et la stabilité structurelle de la tour centrale.

La quatrième phase a démarré fin 2012 et devrait être terminée d’ici 2017. Elle porte sur la stabilisation des fondations et le renforce-ment de la structure supérieure de la tour centrale, la conservation des bas-reliefs intérieurs, la restauration de la toiture et des zones considérées à risque, ainsi que sur l’aménagement architectural et paysager de la façade orientale.

Durée : 1994 - 2017

Financement : UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais pour la préservation du patrimoine culturel mondial

Budget total du projet : Phase I à phase III: 23 869 765 USD Phase IV (estimation) : 2 500 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et qui travaillent avec JASA : 4 architectes, 3 archéologues, 1 informaticien, 5 conducteurs de véhicules lourds, 72 ouvriers

Personnel du projet : Phase I à phase III : environ 350 experts cambodgiens ont participé aux activités de JSA/JASA, et près de 1 100 interventions d’experts internationaux ont été menées (les délégations des experts internationaux ont été financées par l’UNESCO/Fonds-en-dépôt japonais, Grant-in-Aid for Scientific Research (KAKENH) et d’autres fondations)

Insertion de nouveau grès

Essai de pénétration sur le sol de fondation de la bibliothèque sud

Travaux de démontage

de la bibliothèque sud

Page 101: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

9920 ANS DU CIC-ANGKOR

LABORATOIRE DE GÉOGRAPHIE PHYSIQUE ET ENVIRONNEMENTALE - GEOLAB (FRANCE)UNIVERSITÉ BLAISE PASCAL DE CLERMONT-FERRAND (FRANCE)CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - CNRS (FRANCE)

Accélération de la détérioration des grès de Ta Keo consécutive au dégagement du temple de la forêt

Les décors du temple de Ta Kéo sont affectés par une sévère détérioration des grès qui touche jusqu’à 90% des linéaires sculptés. Le projet de recherche sur les causes de cette détério-ration conduit par les chercheurs français de GEOLAB depuis 2006 s’est appuyé sur des relevés photogrammétriques et mi-croclimatiques, sur l’utilisation d’un fonds iconographique de l’EFEO et du Musée Guimet, et sur l’étude des mêmes décors sculptés à Ta Keo et dans des temples demeurés sous la forêt. Ces recherches ont démontré que la détérioration des grès a décuplé depuis le dégagement du temple de Ta Keo de la forêt dans les années 1920 : l’exposition directe des décors sculptés au soleil et à la mousson a multiplié les cycles d’humectation et de dessiccation de la pierre monumentale, provoquant la dégrada-tion mécanique rapide des grès par écaillage et desquamation. Dans les autres sites, la forêt tropicale a préservé les grès d’An-gkor en agissant comme un parasol et un parapluie protégeant la pierre contre les agressions atmosphériques.

Durée : 2006 - 2012

Financement : CNRS, université Blaise Pascal, Institut universitaire de France, ministère français des Affaires étrangères, Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand

Budget total du projet : 280 000 USD

Nombre de participants formés : Contribution à la formation continue de 75 jeunes architectes, conservateurs et archéologues du Sud-Est asiatique pendant les cycles de formation du CRFMP (2008-2010) et le séminaire théorique et pratique UNESCO-IGeS (2011)

Personnel du projet : 4 Cambodgiens membres du personnel de l’APSARA, 7 internationaux

L’utilisation du laser

scanner courte

portée permet

la modélisation 3D

de la détérioration

des grès - Face est

Sévère

détérioration

des grès provoquée

par leur exposition

directe au soleil

tropical et

aux pluies de

mousson - Ta Keo

Comparaison de clichés pris entre

1905 et 2008 : reconstitution du scénario

de la détérioration des grès et mise

en évidence de sa dramatique accélération

après le dégagement du temple de

la forêt dans les années 1920

Cartographie 3D des zones

détériorées et photographie

multi-dates : d’énormes

cicatrices d’érosion

se sont formées depuis

le dégagement du temple

de la forêt, effaçant toute

trace de l’ornementation

Page 102: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

100 20 ANS DU CIC-ANGKOR

MISSION INTERNATIONALE DE L’UNIVERSITÉ DE SOPHIA À ANGKOR (JAPON)

e Recherche et conservation à Banteay Kdei

La Mission internationale de l’université de Sophia a commencé ses recherches archéologiques à Banteay Kdei en 1989. Les fouilles archéologiques menées de 2000 à 2001 ont permis à l’équipe de mettre au jour 274 statues bouddhiques, dont 271 en grès et trois plus petites en bronze. Ces statues sont exposées au Musée Preah NORODOM Sihanouk Angkor à Siem Reap.

Une formation sur le terrain a été menée lors des recherches ar-chéologiques conduites à Banteay Kdei. Environ 20 étudiants des facultés d’archéologie et d’architecture de l’université royale des Beaux-Arts de Phnom Penh ont été sélectionnés pour suivre cette formation au rythme de deux ou trois fois par an. Au total 56 sessions ont eu lieu jusqu’à 2013.

Fin 2011, l’université de Sophia a construit le Centre Sophia An-gkor pour l’éducation au patrimoine culturel, centre d’informa-tion destiné aux villageois et aux enfants. Il sert de maison d’hôte et de base pour le programme de formation.

Durée: 1989 à 2013

Découverte des statues bouddhiques, 2001

Travaux d’entretien, 2007

Écoliers en visite au musé, 2009

Financement, budget et personnel du projetcf. page 101

Page 103: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

10120 ANS DU CIC-ANGKOR

MISSION INTERNATIONALE DE L’UNIVERSITÉ DE SOPHIA À ANGKOR (JAPON)

r Recherche, restauration et conservation à Angkor Vat

De 1996 à 2007, la Mission internationale à Angkor de l’université de Sophia a entrepris la restauration et la conservation de la chaussée ouest d’Angkor Vat. Suite à une requête du gouvernement royal du Cambodge, la mission a mis en œuvre les premiers relevés de la chaussée ouest dès décembre 1993. C’est en 1996 qu’a commencé la formation de professionnels et d’ouvriers cambodgiens. Le dé-montage a démarré de manière officielle en 2000. En octobre 2007, c’est un total de 5 000 pierres qui avaient été reposées.

Les travaux de restauration ont mis au jour le niveau de connais-sance technique extraordinaire qui existait lors de la construc-tion initiale, notamment des méthodes de drainage de l’eau de pluie. En novembre 2007, la phase 1, qui couvre 100 des 200 m de la chaussée ouest, a été menée à terme. Une cérémonie de clôture des travaux a été organisée en présence du Vice-premier ministre Son Exc. M. Sok An et de 2 400 villageois.

Durée : 1996 - 2007

Financement : Université de Sophia (Japon), divers dons individuels ou de fondations telle que Aeon 1% Club (Japon), Assistance de prêt pour les projets culturels locaux, gouvernement du Japon, Autorité nationale APSARA, gouvernement royal du Cambodge

Budget total du projet : 4 000 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : - 1 500 étudiants en archéolo-gie et en architecture assistant aux cours donnés à l’université royale des Beaux-Arts de Phnom Penh (mars 1991 – mai 1997) - 500 étudiants en archéologie et en architecture lors des cycles de formations sur site à Angkor (mars 1991 – septembre 2013) - 200 habitants pour la formation au patrimoine culturel (février 2008 – septembre 2013) - 2 300 élèves des écoles primaires pour l’éducation au patrimoine culturel (août 2009 – septembre 2013)

Personnel du projet : 85 Cambodgiens (3 architectes, 3 archéologues, 3 chauffeurs, 1 administrateur, 45 ouvriers, 30 tailleurs de pierre), 20 internationaux

Démontage de la chaussée occidentale, 2000

Stagiaire cambodgien,

2000

Compactage du sol de la chaussée occidentale,

2005

Page 104: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

102 20 ANS DU CIC-ANGKOR

ROYAL ANGKOR FOUNDATION - RAF (HONGRIE)

Projet à Roluos

La Royal Angkor Foundation (RAF) fait partie des fondateurs du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor.

Le premier Système d’information géographique (SIG) pour An-gkor a été élaboré par la RAF avec l’UNESCO lors de l’établisse-ment du Plan de zonage et de gestion de l’environnement (ZEMP 1993-1996).

La Fondation a mené des recherches en coopération avec le NASA/Jet Propulsion Laboratory et le World Monuments Fund (1995 – 1996) pour collecter et analyser les données de télédétec-tion sur Angkor et pour la restauration du temple de Preah Ko.

Durée : 1992 – 2010

Financement : Ministères hongrois et allemand des Affaires étrangères, UNESCO, NASA/JPL

Budget total du projet : 1 216 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 3 archéologues, 18 professeurs, 52 ouvriers

Personnel du projet : 108 personnes

Sanctuaire dédié à Dharanindra-

devi avant intervention, 1994

Un tailleur de pierre

récemment formé, à l’œuvre

sur une colonne, 1994

Linteau de la tour centrale est,

façade occidentale, 1994

Le même sanctuaire une fois

restauré, 1994

Page 105: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

10320 ANS DU CIC-ANGKOR

UNIVERSITÉ DE BONN (ALLEMAGNE)

Angkor Inscriptions Survey (AIS)

Le projet Angkor Inscriptions Survey (AIS) a démarré en février 2007. Ses objectifs principaux sont les suivants :

des emplacements et de l’état des inscriptions qui restent à trouver sur les temples des anciennes capitales khmères de la région d’Angkor (Roluos, Angkor et Koh Ker) et sur le temple associé de Banteay Chhmar.

spécifiques et de mesures de conservation des inscriptions.-

tance des inscriptions en les réexaminant et en expliquant leurs contenus et objectifs grâce à de nouvelles traductions, des docu-mentaires et des films éducatifs ainsi que des publications. Ce programme de sensibilisation est l’une des méthodes de protec-tion des inscriptions pour prévenir tout dommage accidentel.

De juillet 2008 à juin 2009, l’AIS a enrichi sa documentation pas-sant de 133 à 215 inscriptions. En 2010, l’inscription localisée sur le temple du Preah Khan de Kampong Svay a été analysée et une nouvelle traduction rédigée.

Le Manuel sur l’interprétation de Banteay Chhmar, actuellement en cours de finalisation aux Etats-Unis, a été achevé et présenté au ministère de la Culture, Phnom Penh, en 2012. Deux inscriptions du Vieux-Khmer et un stèle inédit en Sanskrit (K.1318), tous de la ré-gion de Banteay Chhmar, ont été documentés et traduits en 2013.

Durée : 2007 – à ce jour

Financement : Boner Foundation for Fundamental Research, université de Bonn, donateurs privés

Budget total du projet : 88 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés: 5 assistants ad hoc formés à la détection et à l’éclairage des inscriptions pour établir une documentation iconographique détaillée à l’aide d’un générateur

Personnel du projet : 5 assistants cambodgiens, 1 assistant international

Prasat Kravan,

Angkor :

Temple central,

dormant est du pilier

méridional.

Inscription K. 270 (1),

lignes 01-34.

Datée de 843 et 893

Saka (921 et 971

ère chrétienne).

Khmer ancien.

Région de

Banteay Chhmar,

Banteay Meanchey:

Partie supérieure

d’une stèle portant

inscription.

Découverte

en 2012 près de

Banteay Chhmar.

Stèle 2, face A,

lignes 01-10 sur

un total de 41 lignes.

Khmer ancien.

Page 106: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

104 20 ANS DU CIC-ANGKOR

UNIVERSITÉ DE SYDNEY (AUSTRALIE)

e Des rizières au pura : la genèse du projet Angkor

L’objectif principal de ces travaux de recherche est d’examiner la complexité socio-politique émergeante au Cambodge et en Thaïlande avant l’apogée de l’État Angkorien. Le projet a pour but de trouver les preuves des indicateurs de la transformation socio-politique tels que le contrôle des échanges commerciaux et des réseaux, la transformation et la croissance des établissements, la montée du militarisme, l’obtention d’un statut par le déploiement de surplus et l’accès privilégié aux ressources vitales.

En complément, les travaux examineront les dynamiques de changement des populations, en particulier la santé, la mobilité et les liens génétiques entre les habitants des sites situés dans le cœur ancestral d’Angkor et sa périphérie. L’objectif est d’établir une distinction entre les facteurs qui diffèrent en nature ou en degré entre les deux régions et d’évaluer leurs relations aux dif-férents niveaux et ampleurs de la formation d’un État en Thaïlande et au Cambodge.

Durée: 2011 - 2014

Financement: Australian Research Council Discovery Project

Budget total du projet : 100 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 1 archéologue, 2 conservateurs

Personnel du projet : 4 personnes

Personnel de l’Autorité nationale APSARA et de l’université de Sydney

supervisant une fouille archéologique de 64 m2 - Phum Lovea, 2012

Une des nombreuses tombes préhistoriques découvertes lors des deux

campagnes de fouille - Phum Lovea, 2012

Page 107: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

10520 ANS DU CIC-ANGKOR

UNIVERSITÉ DE SYDNEY (AUSTRALIE)

r Ateliers de sculpture du projet Angkor : Roluos, Angkor Thom, Phnom Dei

Les sculptures d’Angkor ont été reconnues sur la Liste du patri-moine mondial de l’UNESCO comme faisant partie des plus belles créations du génie humain. Les sculptures khmères en grès et en bronze se distinguent par la précision de la taille et les canons classiques de beauté. Durant plus de huit siècles, les souverains des empires khmers ont investi copieusement dans les représen-tations des dieux en cohérence avec leur capacité de répondre à un besoin spirituel et de donner une légitimité politique. En outre, les techniques de taille de la pierre utilisées étaient souvent parmi les plus innovantes techniquement à leur époque. Cependant, les méthodes de travail et les activités des équipes d’artistes créa-teurs de ces œuvres restent méconnues.

Pour la première fois en Asie du Sud-est un projet international multidisciplinaire effectue des recherches sur les sites des ateliers de sculpture. Trois sites sont concernés : Roluos, au sud-ouest du temple de Bakong ; derrière la Terrasse du roi Lépreux ; et Phnom Dei au nord d’Angkor Thom.

Durée: 2011 – 2012

Financement: Australian Research Council Discovery Project

Budget total du projet : 30 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 4 archéologues, 6 étudiants de l’université royale des Beaux-Arts, 25 ouvriers

Personnel du projet : 40 personnes

Une statue incomplète mise au jour lors de la fouille de l’atelier de sculpture

à proximité du palais royal d’Angkor Thom

Fouilles près du

temple de Bakong

à Roluos qui ont

révélé des ouvrages

certainement

associés à un atelier

de tailleurs de

pierre situé à

cet emplacement

au IXe siècle

Page 108: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

106 20 ANS DU CIC-ANGKOR

WORLD MONUMENTS FUND – WMF (ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE)

e Restauration à Angkor Vat

C’est en 1998, à l’invitation de l’Autorité nationale APSARA, que le World Monuments Fund (WMF) a commencé à effectuer des rele-vés dans la Galerie du barattage de la mer de lait d’Angkor Vat afin de traiter les problèmes d’humidité apparaissant clairement à la surface de ce bas-relief. À la fin de l’étape d’investigation, le WMF a démarré un programme de démontage, de conservation et de re-montage des pierres de toiture avec pour objectif d’empêcher les infiltrations d’eau et de restaurer l’impressionnant système de drai-nage conçu à l’origine par les constructeurs khmers. Les travaux ont été terminés en décembre 2011. En réponse à des demandes de l’Autorité nationale APSARA et fidèle aux recommandations émises par les experts ad hoc du CIC-Angkor, le WMF travaille actuelle-ment à la repose du plafond en bois de la galerie et à la réinstalla-tion des statues et des sculptures d’apsaras sur la toiture.

Durée : 1998 - 2013

r Restauration au Phnom Bakheng

Cela fait pratiquement dix ans que le WMF a commencé ses tra-vaux au Phnom Bakheng. Les premières étapes ont consisté à ef-fectuer des relevés et à organiser des ateliers d’interprétation sur l’importance de ce temple. Ces dernières années, le projet s’est concentré sur la stabilisation structurelle de l’ouvrage, son étan-chéité, la conservation de la pierre, et sur les fouilles archéolo-giques nécessaires. Le WMF a amélioré les passages piétonniers pour faciliter l’accès au temple. À l’heure actuelle, le projet porte sur l’élévation est du temple. En 2010, le WMF a organisé un ate-lier afin de traiter des besoins de la conservation des sanctuaires en brique. Les travaux du WMF au Phnom Bakheng vont au-delà de la conservation physique et traitent aussi des problèmes de gestion touchant l’ensemble du site. En 2011, le WMF a organisé un atelier d’une semaine avec des représentants de l’Autorité na-tionale APSARA et de l’UNESCO afin d’examiner les besoins les plus pressants en matière d’accueil et de qualité de visite du site.

Durée : 2004 - 2016

Phnom Bakheng

Galerie du barattage de la mer de lait à Angkor Vat

Financement, budget et personnel du projet cf. page 107

Page 109: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

10720 ANS DU CIC-ANGKOR

WORLD MONUMENTS FUND – WMF (ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE)

t Restauration au Preah Khan

Le World Monuments Fund a mis en œuvre un programme com-plet afin de stabiliser l’ensemble de ce complexe monastique et de mettre en valeur le monument, tout en assurant la sécurité des visiteurs venus en découvrir l’architecture et les sculptures exceptionnelles. En complément de ses activités de conserva-tion, le WMF a mis en place une campagne de restauration des garudas situés sur les murs de l’enceinte extérieure du temple. Le WMF a aussi créé en 2008 un centre d’accueil en réaména-geant un bâtiment de chantier désaffecté. Les visiteurs peuvent ainsi s’informer sur l’histoire du Preah Khan et les travaux de res-tauration. En 2010, le WMF a publié l’ouvrage The Preah Khan Monastic Complex, qui met en relief l’importance culturelle du site et illustre le programme de conservation entrepris par le WMF en collaboration avec l’Autorité nationale APSARA.

Durée : 1990 - 2013

Financement : Dons de particuliers, de fondations, de sociétés, gouvernement des États-Unis d’Amérique

Budget total du projet : 9 250 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés : Des dizaines de Cambodgiens ont participé aux formations. En complément de ces formations dans le cadre de leur travail, des formations plus approfondies ont été dispensées à 6 architectes, 1 ingénieur et 1 archéologue

Mise en œuvre d’un plan de conservation et de stabilisation pour le pavillon

singulier à deux niveaux, travaux en cours

Préparation du liant utilisé

pour le réassemblage

des pierres

Remise en place d’une pierre

dans sa position initiale

Page 110: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

108 20 ANS DU CIC-ANGKOR

COMITÉ INTERNATIONAL DE COORDINATION POUR LA SAUVEGARDE ET LE DÉVELOPPEMENT DU SITE HISTORIQUE D’ANGKOR (CIC-ANGKOR)

Charte pour Angkor

La Charte pour Angkor fait reconnaître l’importance des re-cherches en cours et l’évolution constante des méthodes et des matériaux de conservation. Sa rédaction a commencé en 2002 par un groupe interdisciplinaire de professionnels qui œuvrent dans la conservation du patrimoine et qui, au cours des 20 dernières années, se sont intéressés tout particulièrement aux questions complexes que pose la sauvegarde d’Angkor.

La Charte recommande que tout projet de conservation et/ou de restauration comprenne les actions suivantes :

La planification : elle inclut une première prise de contact, des visites préalables sur le site, la définition des buts et des objectifs, la mise au point d’un plan de travail, l’élaboration d’un budget et d’un planning et la répartition des tâches ;

La documentation : il s’agit de réunir toutes les informations disponibles sur l’histoire de l’ouvrage à conserver ou à restaurer, son iconographie, sa construction, les interventions de conserva-tion et restauration antérieures, une étude sur l’impact social et la préparation de plans et de fiches sanitaires ; une documenta-tion et un suivi photographiques, un état des lieux, une cartogra-phie et une étude des matériaux, des techniques d’exécution, et des facteurs responsables de la dégradation. Cette phase appelle aussi la mise au point du plan des futures recherches (l’anamnèse) ;

Le diagnostic et l’évaluation de la sécurité : en se basant sur les informations collectées et sur l’analyse de la structure, les causes des désordres et des dégradations et les conditions de sécurité doivent être examinées et évaluées au cas par cas ;

Le traitement : les mesures doivent être adaptées et garantir la sécurité et la pérennité de l’ouvrage ; et

Les contrôles : des contrôles de qualité doivent être effectués pendant et après les travaux de conservation/restauration, avec un programme d’entretien prévu sur le long terme.

Visite des experts ad hoc au temple de Kok Châk

Soutènement provisoire de la structure de toiture - Angkor Vat

Page 111: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

10920 ANS DU CIC-ANGKOR

Vivier - Phum Thma Chruogn, mai 2013 (ADF)

Page 112: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

110 20 ANS DU CIC-ANGKOR

Nettoyage des douves d’Angkor Vat

Page 113: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

11120 ANS DU CIC-ANGKOR

PROJETS ALLIANT LA CONSERVATION ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Page 114: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

112 20 ANS DU CIC-ANGKOR

ARCHAEOLOGY AND DEVELOPMENT FOUNDATION - ADF (ROYAUME-UNI)

Programme du Phnom Kulen

Le programme du Phnom Kulen est mis en œuvre depuis 2008 par l’Archaeology and Development Foundation (ADF), orga-nisme de charité basé à Londres et associé à l’ONG locale Inte-grated Solutions Asia Cooperation (ISAC).

Le programme, en collaboration avec l’Autorité nationale APSA-RA, allie l’archéologie au développement durable en engageant les populations locales et en répondant à leurs besoins immé-diats tout en préservant leur patrimoine. La zone, classée parc national du Mont Kulen, revêt depuis toujours une importance archéologique, culturelle et religieuse pour les Cambodgiens. Environ 4 000 villageois vivent sur le plateau. Le programme a pour objectif de mener des recherches et de conserver le patri-moine archéologique, de former des archéologues cambod-giens et, enfin, de sensibiliser les populations locales à la ri-chesse et à la singularité de leur patrimoine culturel. Le programme s’attaque aussi aux difficiles conditions écono-miques des habitants en mettant l’accent sur la sécurité alimen-taire, la mise en place d’activités génératrices de revenus et la protection de la foret du Parc National du Phnom Kulen. Ponc-tuellement, ADF soutient le système éducatif local et les villages par la construction d’infrastructures

Durée : Janvier 2008 – à ce jour

Financement : donateurs privés et institutionnels

Budget total du projet : 820 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 50 étudiants de la faculté d’archéologiede l’URBA, 7 archéolo-gues diplômés, des ouvriers des villages du Phnom Kulen pour les fouilles, 24 ouvriers de l’Autorité nationale APSARA et de nombreux paysans à travers les activités génératrices de revenus, 6 facilitateurs de santé pour le programme d’hygiène et de nutrition

Personnel du projet : 13 Cambodgiens, 2 internationaux (et 3 à mi-temps)

Programme d’hygiène et de nutrition

Phnom Kulen, mai 2013

Enquête de village - Phnom Kulen,

juillet 2013

Sondages sur le site du Palais Royal - Phnom Kulen, mars 2012

Opération de déminage

des sites archéologiques

Phnom Kulen,

janvier 2008

Page 115: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

11320 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)RESTAURATEURS SANS FRONTIÈRES - RSFHOLCIM GROUP OF COMPANIES (SUISSE)

Restauration du Vihear et des fresques du Vat Bakong

Les galeries du Vihear du Vat Bakong sont décorées de scènes magnifiques de la vie du Bouddha et d’autres faits relatés uniques. Ces peintures réalisées dans les années 1940 par une petite équipe de peintres locaux n’ont pas été endommagées par les Khmers Rouges. La restauration se devait de respecter une méthodologie propre à toute intervention à effectuer dans une zone du patrimoine mondial.

Cas unique dans l’histoire des monuments post-angkoriens au Cambodge, un monument bouddhique endommagé n’a pas été démoli par les moines pour en construire un nouveau. Au contraire, la structure a été entièrement restaurée selon son état d’origine alors qu’en même temps les peintures murales étaient déposées puis restaurées par l’équipe de Restaurateurs sans frontières (RSF), en association avec les équipes cambodgiennes de l’Auto-rité nationale APSARA, de l’université royale des Beaux-Arts (URBA) et d’un bonze de la pagode de Bakong.

Durée : 2007 - 2011

Financement : Autorité nationale APSARA, HOLCIM Group of Companies

Budget total du projet : 460 000 USD

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 2 étudiants de l’URBA, 1 bonze, 1 agent de l’Autorité nationale APSARA

Personnel du projet : 13 membres du personnel de l’APSARA, 20 membres internationaux de RSF

Vue générale du Vihear après restauration

Restauration des peintures

État de vétusté du Vihear

et des peintures murales

Cérémonie de dévoilement de la plaque

commémorative à la fin des travaux

Page 116: CIC-Angkor: 20 ans de coopération internationale pour la

114 20 ANS DU CIC-ANGKOR

AUTORITÉ NATIONALE APSARA (CAMBODGE)UNESCO/FONDS-EN-DÉPÔT DE JET TOUR

Consolidation et restauration de l’embarcadère du bassin de Srah Srang

Le projet a pour objectif principal de consolider et restaurer l’em-barcadère du bassin de Srah Srang (780 mètres de long et 380 mètres de large). Le bassin de Srah Srang se trouve juste en face du temple de Banteay Kdei. Entre ces deux monuments, il existe une esplanade qui à l’origine les reliait, mais aujourd’hui les sépare. Un réaménagement de cette esplanade, avec une route de contournement, s’avère nécessaire.

Par ailleurs, le groupe Srah Srang–Banteay Kdei est entouré par trois villages: Rohal, Srah Srang Nord et Srah Srang Sud. Les habi-tants de ces villages participent à ce projet de conservation et de mise en valeur et bénéficient des retombées du tourisme.

Deux autres activités s’ajoutent ainsi aux travaux de conservation proprement dite :

Volet communautaire : travaux reliant les villages de Rohal, Srah Srang Nord et Srah Srang Sud (en synergie avec le projet de développement communautaire financé par la Nouvelle-Zélande) ; Volet d’aménagement pour les visiteurs : aménagement d’un parvis au sud et d’un parking d’appoint au nord de Banteay Kdei ; aménagement de pistes cyclables et de promenades autour de Srah Srang et de circuits pédestres entre Srah Srang et Batchum, Srah Srang et Pre Rup, Srah Srang Nord, Rohal et Ta Prohm ; circuit de charrettes à bœufs à Rohal, Srah Srang Sud et Kravan.

Durée : 2009 – à ce jour

Financement : Autorité nationale APSARA, Jet Tours (via le Centre du Patrimoine Mondial), Nouvelle-Zélande

Budget total du projet : - Autorité nationale APSARA : 50 000 USD - Jet Tours: 77 820 USD - Nouvelle-Zélande: 20 500 USD

Personnel du projet : 10 membres du personnel de l’APSARA

Fouilles archéologiques

Travaux de démontage de l’embarcadère

Circuits pédestres et en charrettes à bœufs

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HUNGARIAN INDOCHINA COMPANY – HUNINCO (HONGRIE)

Projet à Koh Ker

L’objectif principal du projet Koh Ker est d’assister les efforts de l’Autorité nationale APSARA pour la sauvegarde et la mise en valeur de la zone de Koh Ker en vue d’une possible inscription sur la Liste du patrimoine mondial. Les deux premières années du projet Koh Ker ont été dédiées à l’établissement de relevés, le but étant d’établir un fond de plan à entrées multiples et ainsi de fournir des informations détaillées sur le contexte archéologique au sens large. Un volet inscriptions a aussi été rajouté au projet HUNINCO. Un programme de relecture des inscriptions, basé sur des estampages précédents de l’EFEO et sur une nouvelle docu-mentation établie par l’HUNINCO, a été lancé grâce au concours d’épigraphes français et cambodgiens renommés. La Royal An-gkor Foundation a été le partenaire scientifique de l’HUNINCO de 2008 à 2010. C’est le Hungarian Southeast Asian Research Institute qui, depuis 2011, assure l’organisation et le contrôle scientifique du projet Koh Ker.

Les fouilles archéologiques systématiques du Prasat Krachap de Koh Ker, commencées en mars 2011, ainsi que l’étude détaillée et la publication épigraphique de Koh Ker et la participation au projet LiDAR de relevé et de traitement des données de Koh Ker, sont des activités menées en coopération entre la Hungarian In-dochina Company, l’Autorité nationale APSARA et le Hungarian Southeast Asian Research Institute.

Durée : 2008 – à nos jours

Financement : HUNINCO

Budget total du projet : 572 000 USD (2008-2011), 3 000 000 USD (2011-2015)

Nombre de Cambodgiens formés et/ou participant au projet : 3 archéologues, 1 épigraphe, 10 ouvriers

Personnel du projet : 36 personnes

Élèves qui participent au programme communautaire

Mission archéologique à Koh Ker en 2011 : Tranchée au pied de la porte

occidentale du Prasat Krachap

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ÉQUIPE TCHÈQUE GOPURA II (RÉPUBLIQUE TCHÈQUE)

École tchèque de restauration au temple de Phimeanakas

De 2007 à 2011, l’équipe du gopura a restauré une statue de lion retrouvée en plusieurs fragments tout autour du temple. La sta-tue a été remise à son emplacement d’origine sur la façade occi-dentale du temple. En complément, l’équipe du gopura a termi-né la restauration d’une statue de lion, plus petite, située sur la partie méridionale du temple. La moitié de la statue qui man-quait a été remplacée par un moulage en pierre artificielle. Une fois la statue recomposée, elle a été reposée sur la partie septen-trionale du temple.

L’équipe a aussi nettoyé et restauré des fragments de statues de lions et d’éléphants retrouvés dans la partie orientale du temple. L’équipe est constituée de trente apprenants, dont certains sont des agents de l’Autorité nationale APSARA, des sculpteurs et des peintres locaux. Ce programme incluait aussi un volet de forma-tion à la restauration et conservation de la pierre.

Durée : 2007 - 2011

Sources de financement : Coopération et développement de la République tchèque, Fondation Maitrea, Fondations Lux et Lapis, Regina and Petr Hodny, Jiri Nekovar, Michal et Katerina Blazek

Budget total du projet : 70 000 USD

Personnel du projet : 30 stagiaires cambodgiens, 5 internatiomaux

État de l’escalier avant et après les travaux de restauration

État des lions avant et après les travaux de restauration

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UNIVERSITÉ DE SYDNEY (AUSTRALIE)

Living with heritage

La conservation du patrimoine mondial dans les pays en déve-loppement doit trouver un équilibre entre les exigences des acti-vités de préservation, le développement économique et l’équité sociale. Afin de gérer correctement ces défis, il faut comprendre les interactions dynamiques entre l’environnement naturel, le patrimoine culturel et la société contemporaine. Angkor, le grand site du patrimoine mondial au Cambodge, symbolise ces défis. Une équipe mixte internationale et cambodgienne va établir un système en temps réel de suivi de l’information spatiale pour gérer le site et Angkor va constituer un cas d’école. Cette nou-velle méthode intègre les recherches anciennes et futures, les valeurs communautaires, les politiques nationales et les meil-leures pratiques reconnues internationalement pour la gestion du patrimoine. La recherche, la gestion et la gouvernance sont ainsi fédérées pour accommoder les exigences conflictuelles afin de pouvoir vivre avec son patrimoine.

L’objectif du projet est de créer un système versatile de suivi pour pister, visualiser et comparer les changements dans le temps à différentes échelles. Les gestionnaires de sites du patri-moine mondial pourront ainsi jouir d’un nouvel instrument pour mettre en œuvre les politiques patrimoniales et réussir un déve-loppement durable qui tienne compte des besoins et des aspira-tions des communautés.

Durée : 2004 - 2009

Financement : Australian Research Council, Industry Partners

Budget total du projet : 1 200 000 USD

Évaluation des terres, de la végétation et d’autres types d’occupation des sols

Enquêteurs délimitant les zones d’accès au temple de Pre Rup

Concertations avec les communautés pour définir les stratégies de développement

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Village lacustre - Tonlé Sap

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ANNEXES

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Le naturaliste français Henri Mouhot redécouvre Angkor

23 octobre 14 décembre

Activités de la Conservation d’Angkor : fouilles et recherches, conservation et restauration, documentation

Signature des accords de Paris, qui marquent le règlement politique global du conflit duCambodge

Inscription du site d’Angkor sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO

REPÈRES CHRONOLOGIQUES

30 novembre 12-13 octobre 9-11 septembre

Début des travaux de l’École française d’Extrême-Orient à Angkor

A l’occasion de la seconde table ronde sur Angkor, organisée au siège de l’UNESCO (Paris), requête officielle de S.A.R. le Prince NORODOM Sihanouk, Président du Conseil national suprême et Chef d’État du Cambodge demandant à l’UNESCO d’assurer la coordination des efforts internationaux en faveur de la sauvegarde des monuments d’Angkor

Appel du Directeur général de l’UNESCO à la communauté internationale : « Sauvez Angkor ! »

Première Conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement du site d’Angkor, tenue à Tokyo

18631908/1975 1991 1992

1907 1991 19931991

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Etablissement du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor, sous la co-présidence de la France et du Japon, l’UNESCO assurant le secrétariat permanent. Première session plénière du Comité à Phnom Penh

5 juillet 6 décembre

Promulgation de la loi sur la protection du patrimoine culturel

Angkor retiré de la Liste du patrimoinemondial en péril

Adoption de la Charte pour Angkor

21-22 décembre 25 janvier

Novembre 5 décembre

1993 1996 2004 2012

1995 2006 2013200314-15 novembre

Création de l’Autorité nationale APSARA

2e Conférenceintergouvernementale pour la sauvegarde et le développement du site d’Angkor tenueà Paris

Création du groupe d’experts ad hoc pour le développement durable

3e Conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement du site d’Angkor tenue á Siem Reap

19 février

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122 20 ANS DU CIC-ANGKOR

EXTRAIT DU RAPPORT DE LA SEIZIÈME SESSION DU COMITÉ DU PATRIMOINE

MONDIAL - SANTA FÉ, USA (7/14 DÉCEMBRE 1992)

Biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

AngkorLe Comité a pris note du rapport présenté par Monsieur Azedine Beschaouch, Président du Comité du Patrimoine Mondial. Compte tenu de la situation très particulière du Cambodge, placé depuis les Accords de Paris, en octobre 1991, sous l’administration provi-soire des Nations-Unies, le Comité a décidé de renoncer à cer-taines conditions requises par les orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine Mondial et sur la base des critères (I), (II), (III) et (IV), a inscrit le site d’Angkor, avec ses ensembles monumentaux et sa zone archéologique, tel qu’il est décrit dans le « Périmètre de protection » accompagnant le rapport de l’ICOMOS, sur la Liste du Patrimoine Mondial.

Le Comité a souligné que cette action ne doit pas être interprétée comme créant un précédent pour la procédure d’inscription mais plutôt comme une réponse à une situation exceptionnelle.

Par conséquent, pour assurer la protection du site pendant une période de trois ans (1993 - 1995), le Comité a décidé qu’une étude approfondie spéciale sera effectuée sur le site d’Angkor et que des rapports sur l’état des monuments et du périmètre de protection seront présentés périodiquement au Bureau et au Comité ; le pre-mier rapport devant être présenté à la session de juillet 1993 du Bureau suivi par un autre auprès du Comité au cours de sa dix-sep-tième session en décembre 1993.

Dans le souci permanent de faire face aux problèmes urgents de conservation avec célérité et efficacité, le Comité a inscrit le site d’Angkor sur la Liste du Patrimoine Mondial en péril et a demandé, sur la recommandation de l’ICOMOS, aux autorités concernées de prendre les mesures nécessaires pour que soient remplies les conditions suivantes :

a) Législation de protection adéquate promulguée ;b) tablissement d’une agence nationale de protection avec personnel adéquat ;c) Établissement de limites permanentes basées sur le projet du PNUD ;d) Définition de zones tampons significatives ;e) Établissement de la surveillance et de la coordination de l’effort international de conservation ».

Inscription d’Angkor sur la Liste du patrimoine mondial

« La seizième session ordinaire du Comité du Patrimoine Mondial s’est tenue à Santa Fé, Nouveau Mexique, Etats-Unis d’Amérique, du 7 au 14 décembre 1992. Y ont assisté les membres suivants du Comité : Allemagne, Brésil, République Populaire de Chine, Chypre, Colombie, Egypte, Espagne, Etats-Unis d’Amérique, France, Indo-nésie, Italie, Mexique, Oman, Pakistan, Pérou, Philippines, Répu-blique Arabe de Syrie, Sénégal, Thaïlande et Tunisie.

Les Etats suivants Parties à la Convention et qui ne sont pas membres du Comité étaient représentés par des observateurs : Algérie, Australie, Bangladesh, Bélize, Bulgarie, Canada, Fédéra-tion de Russie, Finlande, Grèce, Guinée, Japon, Pays-Bas, Pologne, République Fédérale tchèque et slovaque, Saint-Siège et Suisse.

Des représentants du Centre international d’études pour la conser-vation et la restauration des biens culturels (ICCROM), du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et de l’Union mondiale pour la nature (UICN) ont assisté à la réunion à titre consultatif (...).

TEXTES FONDATEURS DU PROGRAMME INTERNATIONAL D’ANGKOR

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Bayon

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des élections libres et démocratiques et qu’ainsi la coopération internationale sur le site et la région d’Angkor puisse être renfor-cée. Nous nous félicitons également de l’annonce par le Gouverne-ment du Royaume du Cambodge de mesures tant législatives qu’organisationnelles destinées à assurer la protection du site, la prévention du pillage, le maintien de la sécurité dans la région et une conduite efficace d’opérations de préservation, de restaura-tion et de développement.

3/ En tenant cette conférence, nous répondons à un appel du Gouvernement du Royaume du Cambodge. Nous reconnaissons l’urgente nécessité d’une aide internationale pour prévenir toute autre dégradation et détérioration des monuments d’Angkor. Ces efforts internationaux devront être conduits de façon coordon-née pour sauvegarder et préserver les monuments et le péri-mètre historique dans leurs dimensions culturel, socio-écono-mique et écologique.

4/ Nous tenons cette Conférence afin de mobiliser ces efforts inter-nationaux. Nous avons examiné les différents moyens d’assistance pour assurer la préservation et le développement de la zone d’An-gkor et un grand nombre d’entre nous ont, pour cette coopération future, annoncé des financements substantiels et une assistance technique. Une liste des participants qui ont annoncé, durant la conférence, leur volonté de contribuer par un moyen ou par un autre, figure en annexe, tout comme les déclarations des participants.

5/ Nous manifestons notre profonde reconnaissance pour l’action conduite à ce jour par l’UNESCO en faveur de la sauvegarde des monuments d’Angkor et pour la reconnaissance du site comme patrimoine de l’humanité. Cette profonde gratitude s’exprime éga-lement à l’égard des pays, des organisations et des fondations qui, en dépit de conditions difficiles, ont pris et continuent à prendre des mesures pour prévenir la dégradation des monuments et pour lancer des travaux de restauration sur le site d’Angkor. Une men-tion particulière de ces pays, organisations (notamment le PNUD) et fondations, est faite dans la liste en annexe. En développant l’assistance internationale, nous prendrons en considération l’ap-proche de développement régional qu’entend privilégier le Gou-vernement du Royaume du Cambodge et pour laquelle le plan de zonage et de gestion de l’environnement (ZEMP) pourrait, après examen par les Autorités nationales, constituer une contribution utile à l’élaboration d’un plan directeur pour la région.

Nous, Représentants de l’Allemagne, de l’Australie, de la Belgique, de Brunei, du Cambodge, du Canada, de la Chine, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, de la Fédération de Russie, de la France, de la Hongrie, de l’Inde, de l’Indonésie, de l’Italie, du Japon, du Laos, du Luxembourg, de la Malaisie, de la Norvège, des Pays-Bas, des Phi-lippines, de la Pologne, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, de Singapour, du Sri Lanka, de la Suède, de la Suisse, de la Thaïlande, du Viêt-nam, de la Communauté euro-péenne, de la Banque Asiatique de Développement, du Centre In-ternational pour la Conservation et la Restauration des Biens Cultu-rels (ICCROM), du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), de l’Organisation des Ministres de l’édu-cation de l’Asie du Sud-est et du Centre régional pour l’archéologie et les beaux-arts (SEAMEO/SPAFA), de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) et du Programme des Nations Unies pour les Volontaires (VNU), partici-pant à la conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor, qui s’est tenue à To-kyo les 12 et 13 octobre 1993, convenons de ce qui suit :

1/ Nous reconnaissons que les monuments d’Angkor, symbole na-tional du Cambodge et de son peuple, constituent l’un des patri-moines culturels mondiaux les plus importants en Asie et que la coopération internationale pour la sauvegarde et le développe-ment de la région d’Angkor et de ses monuments revêt une impor-tance particulière pour la reconstruction nationale.

2/ Nous reconnaissons que c’est au peuple cambodgien souverain qu’il revient en premier lieu d’assurer la sauvegarde et le dévelop-pement du site historique d’Angkor et qu’à cet effet nous l’aide-rons à mener à bien et à poursuivre cette tâche. Nous rendons hommage à Sa Majesté Samdech Preah NORODOM Sihanouk, Roi du Cambodge, pour son action en faveur de la réconciliation natio-nale. Son engagement personnel a également contribué de façon essentielle à la mobilisation internationale autour du site et de la région d’Angkor. Nous nous félicitons qu’un nouveau gouverne-ment du Royaume du Cambodge ait pu être mis en place après

DÉCLARATION DE TOKYO 13 OCTOBRE 1993

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11/ Nous convenons que le Comité de coordination devra com-prendre des représentants du Royaume du Cambodge, des pays et organismes intéressés. Les organisations non gouvernemen-tales et fondations concernées pourraient y être invitées en qualité d’observateur.

Il est proposé à Sa Majesté Samdech Preah NORODOM Siha-nouk, Roi du Cambodge, de bien vouloir en être le Président d’honneur. Il sera co-présidé par la France et le Japon et son Secrétariat sera assuré par l’UNESCO. Nous convenons que toute décision du Comité de coordination devra être soumise à l’agré-ment et à la coopération du Gouvernement du Royaume du Cambodge. Les participants sont d’avis que ce Comité de coor-dination doit être le mécanisme international tel que prévu par la résolution 3.13 adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO à sa vingt-sixième session.

12/ Nous convenons d’établir, chaque fois que nécessaire, des groupes de travail ou tables rondes composés d’experts nom-més par les pays et les organisations qui participent au Comité de coordination.

13/ Nous convenons de tenir une deuxième Conférence, en temps opportun, afin d’examiner les progrès réalisés et de débattre de la nécessité de nouvelles actions.

DÉCLARATION ADOPTÉE LORS DE LA PREMIÈRE CONFÉRENCE

INTERGOUVERNEMENTALE POUR LA SAUVEGARDE ET LE DÉVELOPPEMENT

DU SITE D’ANGKOR - TOKYO, JAPON (12 ET 13 OCTOBRE 1993)

6/ Nous marquons également notre haute appréciation du rôle des organisations non gouvernementales, internationales et natio-nales, ainsi que des communautés locales, dans la préservation du site et nous exprimons le souhait qu’elles poursuivent et déve-loppent leurs efforts.

7/ Nous reconnaissons que chaque pays et organisation disposent, selon les circonstances, de ses propres voies et moyens de coopé-ration et qu’il lui appartient de décider de ce qui doit être fait afin de mobiliser au mieux l’assistance internationale.

8/ Nous lançons un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte son soutien au Gouvernement du Royaume du Cam-bodge dans sa lutte contre le pillage et le trafic illicite des biens culturels dont continue d’être victime le patrimoine du Cambodge.

9/ Nous exprimons notre disponibilité, en réponse aux demandes de la délégation cambodgienne, à prévoir systématiquement dans les programmes de réhabilitation et de promotion des monuments et du site d’Angkor, des actions de formation de personnels cam-bodgiens aux différents niveaux requis. Nous encourageons le né-cessaire transfert de savoir-faire entre les experts internationaux et leurs homologues cambodgiens. Nous sommes également d’avis qu’il est important que, le plus rapidement possible, les autorités et services cambodgiens soient à même d’assurer la maîtrise d’ou-vrage ainsi que la maîtrise d’œuvre des travaux à effectuer.

Nous avons pris note du souhait de la délégation cambodgienne que, sans préjudice des études indispensables à mener, les inter-ventions de ses partenaires se traduisent rapidement par la réalisa-tion de travaux sur le terrain. Nous exprimons notre volonté de tenir compte de ces différentes demandes dans nos programmes d’interventions.

10/ Nous décidons d’établir à Phnom Penh, au niveau des Ambas-sadeurs, un comité de coordination (le Comité) qui constituera le mécanisme international pour coordonner les aides offertes par les différents pays et organisations comme indiqué au paragraphe précédent. Pour assurer son rôle de coordination, le Comité sera systématiquement informé des détails des travaux entrepris sur le site et la région. Il veillera à la cohérence des différents projets et définira, lorsque cela s’avérera nécessaire, des normes techniques et financières et appellera l’attention de toutes les parties concer-nées chaque fois que cela sera requis.

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3/ Nous reconnaissons que le mécanisme du Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor a permis de remplir les objectifs de la Déclara-tion de Tokyo (13 octobre 1993) avec succès. Nous remercions vive-ment la France et le Japon qui ont assumé la responsabilité de la co-présidence ainsi que l’UNESCO qui a assuré avec constance et grande efficacité le Secrétariat du CIC ;

4/ Nous félicitons vivement les autorités cambodgiennes et plus particulièrement l’Autorité APSARA, pour les efforts déployés ces dernières années en faveur de la sauvegarde et du développement d’Angkor. Nous les encourageons à renforcer les ressources hu-maines de l’Autorité APSARA ainsi que ses ressources financières, dans des délais les plus rapprochés possibles, par des mesures sta-tutaires, juridiques et administratives appropriées, afin que cet éta-blissement public puisse assumer pleinement son rôle de parte-naire de la communauté internationale, de maître d’ouvrage permanent et, parfois, de maître d’œuvre des travaux à réaliser ;

5/ Comme suite à la Déclaration de Tokyo du 13 octobre 1993, nous nous félicitons de la pluralité et de la qualité des actions qui ont été menées en faveur de la connaissance, de la sauvegarde et du déve-loppement du site éco-historique d’Angkor et exprimons notre pro-fonde gratitude à l’égard des pays, des organisations et des institu-tions scientifiques qui ont contribué à la sauvegarde des monuments et à la préservation du site. Nous les invitons à accorder à la re-cherche archéologique, épigraphique et historique un intérêt accru et des moyens appropriés;

6/ Nous affirmons, de nouveau, notre volonté de poursuivre la coopération internationale dans le cadre du Comité International de coordination pour la sauvegarde et le développement du site d’Angkor en renforçant le rôle de l’Autorité APSARA au sein de ce mécanisme et en préservant l’approche intégrée et pluridiscipli-naire du Comité ainsi que l’esprit de concertation qui caractérisent son activité ;

7/ Nous invitons les pays, les organisations internationales et les institutions scientifiques qui ont contribué à la sauvegarde des mo-numents à participer à l’élaboration d’un document méthodolo-gique sur l’éthique et la pratique de la conservation à Angkor (conservation, mise en valeur et développement), dont les prin-cipes doivent s’inspirer des « Recommandations » présentées pen-

Nous, les représentants de l’Allemagne, de l’Australie, de la Bel-gique, du Cambodge, du Canada, de la Chine, de la Corée du Sud, du Danemark, de l’Egypte, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amé-rique, de la Fédération de Russie, de la France, de la Grèce, de la Hongrie, de l’Inde, de l’Indonésie, de l’Italie, du Japon, du Laos, du Luxembourg, de la Malaisie, du Mexique, de la Norvège, de la Nou-velle-Zélande, des Pays-Bas, des Philippines, de la Pologne, du Por-tugal, du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, du Sri Lanka, de la Suède, de la Suisse, de la Thaïlande, de la Tunisie, du Vietnam, de la Banque Asiatique de Développement, de la Banque Mondiale, de l’Organisation des Nations Unies pour l’Ali-mentation et l’Agriculture (FAO), du Fonds Monétaire International (FMI), du Centre International pour la Conservation et la Restaura-tion des Biens Culturels (ICCROM), du Conseil International des Musées (ICOM), du Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS), de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), de l’Organisation des Ministres de l’Education de l’Asie du Sud-Est et du Centre régional pour l’Archéologie et les Beaux-Arts (SEAMEO/SPAFA), de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) et du World Monuments Fund, par-ticipant à la deuxième Conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le développement durable du site historique d’An-gkor et de sa région, tenue à Paris les 14 et 15 novembre 2003, convenons de ce qui suit :

1/ Nous rendons hommage à sa Majesté Samdech Preah NORO-DOM Sihanouk, Roi du Cambodge et Président d’honneur du Comi-té international de coordination pour Angkor, pour son engage-ment personnel en faveur de la sauvegarde et du développement du site et de sa région ;

2/ Nous rendons hommage à l’action du gouvernement royal pour son implication soutenue dans ce programme ;

DÉCLARATION DE PARIS 15 NOVEMBRE 2003

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13/ Nous rappelons le nécessaire transfert de savoir-faire entre les experts internationaux et leurs homologues cambodgiens et en-courageons toutes les équipes internationales à contribuer à la promotion de la formation universitaire et de la recherche. De même, nous invitons l’Autorité APSARA à coordonner l’ensemble des initiatives qui seront prises dans le domaine de la formation sur le terrain ;

14/ Nous encourageons la mise en commun des connaissances et informations relatives à Angkor par un soutien actif et permanent au Centre international de documentation pour Angkor (APSARA/UNESCO) et appelons tous les intervenants à y déposer régulière-ment les documents relatifs à leurs travaux passés et en cours ;

15/ Nous nous félicitons de la mise en sécurité du site d’Angkor tant au niveau du déminage que de la lutte contre le pillage archéolo-gique. Toutefois, nous lançons un appel solennel à toute la commu-nauté internationale afin qu’un véritable réseau de solidarité uni-verselle puisse se constituer également dans la prévention du pillage des autres sites du Royaume du Cambodge ;

16/ Nous nous réjouissons de constater que le mécanisme de coo-pération internationale qui a fait ses preuves pour la connaissance, la conservation et le développement d’Angkor, site du patrimoine mondial, serve de référence pour d’autres actions similaires à tra-vers le monde. Nous veillerons à ce que ce mécanisme puisse conti-nuer à renforcer les activités, les projets et les programmes cam-bodgiens mis en œuvre au service de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et de l’affirmation de l’identité culturelle ;

17/ Nous convenons de tenir une troisième conférence, en temps opportun, afin d’examiner les progrès réalisés et de débattre de la nécessité de nouvelles actions. Cette Conférence pourrait se tenir au Royaume du Cambodge.

PARIS, 15 NOVEMBRE 2003

dant la présente Conférence par le groupe de travail ad hoc, des orientations pour un tourisme solidaire et durable, ainsi que du pro-jet de Charte du Bayon, en cours de préparation par l’équipe gou-vernementale japonaise pour la sauvegarde d’Angkor (J.S.A.) ;

8/ Nous accueillons chaleureusement les nouveaux partenaires du Royaume du Cambodge et les invitons à harmoniser, dans le cadre du CIC, leurs propositions de projets en vue de la préservation du patrimoine, la protection de l’environnement et le respect des po-pulations locales ;

9/ Nous affirmons la nécessité d’orienter nos efforts dans une perspective de développement durable qui s’inscrive dans le cadre du suivi du Sommet de Johannesburg sur le Développe-ment durable (septembre 2002), de la «Déclaration» du Prési-dent Chirac et celle du Premier Ministre Koizumi, prononcées à cette occasion ainsi que du discours du Millénaire du Secrétaire général des Nations-Unies.

10/ Nous reconnaissons qu’un tourisme éthique et durable peut, en outre, contribuer au dialogue entre les cultures et les civilisations, à la reconnaissance des valeurs de la diversité culturelle et au renfor-cement de la solidarité et de la paix ;

11/ Dans cette optique, nous reconnaissons la nécessité de déve-lopper dans la zone de Siem Reap / Angkor un tourisme éthique et durable qui puisse devenir un outil véritable de lutte contre la pau-vreté. Nous soulignons l’importance d’associer les populations lo-cales, dans cette zone et dans les environs du Tonlé Sap, à la pro-motion de cette politique, afin de mettre en valeur la diversité de leurs ressources culturelles tant matérielles qu’immatérielles, et leur faciliter l’accès d’une part à l’éducation et à la formation, d’autre part à l’emploi et à une vie culturelle enrichissante ;

12/Afin d’assurer le développement durable, nous recommandons que les projets de développement dans la province de Siem Reap/Angkor soient examinés dans tous leurs aspects, notamment éco-nomiques, sociaux et environnementaux, dans le cadre des réu-nions périodiques du CIC. Le Comité du Patrimoine Mondial sera informé de la planification de ces projets, dans le respect des orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du Patrimoine Mondial ;

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2/ En matière de formation, le transfert progressif de compétences et la transmission des savoirs aux jeunes professionnels cambod-giens, dans le domaine de la conservation du patrimoine, doit être assuré dans les différents domaines liés à la gestion du site d’Angkor. Il s’ensuit que tous les projets conduits sur le site par les équipes internationales doivent comprendre une com-posante de formation des jeunes experts cambodgiens, en vue de renforcer les aptitudes de l’Autorité APSARA.

3/ En matière d’expertise, il est recommandé qu’un mécanisme de consultation et de coordination entre l’Autorité APSARA et l’Université Royale des Beaux-arts (Faculté d’Archéologie et Facul-té d’Architecture et d’Urbanisme) soit établi.

4/ En matière de mise en valeur du site, la priorité doit être l’éta-blissement d’un schéma directeur de gestion de l’ensemble du site d’Angkor, dans le cadre d’une approche globale de l’envi-ronnement, qui porte une attention particulière aux questions de l’eau, de la forêt, de la population et du tourisme.

5/ Il convient en outre de procéder à une réflexion sur le pro-blème de la médiation culturelle et scientifique, la connaissance et la pratique des publics nationaux et internationaux, dans la perspective d’un tourisme durable respectueux des monuments et du patrimoine culturel d’Angkor.

6/ Dans le secteur de la recherche, la priorité doit être donnée à la mise en œuvre d’approches pluridisciplinaires, archéologique épigraphique, historique, ethnologique et environnemental, qui contribuent à la connaissance approfondie du site d’Angkor ainsi qu’à sa conservation.

7/ Afin de promouvoir les échanges entre les différents acteurs, il est recommandé que le Centre International de Documenta-tion (APSARA/UNESCO) soit renforcé, avec le soutien de l’UNESCO, et que soit introduite une procédure de dépôt obliga-toire, au CID, de tous les rapports réalisés sur des activités mises en œuvre à Angkor.

8/ Il est demandé à l’UNESCO d’assister l’Autorité APSARA dans la préparation d’une réglementation pour ce Centre et de contribuer à la mise en place d’un laboratoire central de conservation du pa-trimoine, sous l’égide de l’Autorité APSARA.

La deuxième conférence internationale pour la sauvegarde et le développement durable du site historique d’Angkor et de sa ré-gion considère que le mécanisme du Comité international de Coordination (CIC) a démontré son efficacité et sa pertinence pour travailler tant en situation de post-conflit dans le secteur de la gestion du patrimoine culturel, que pour la réconciliation au Cambodge.

La Conférence constate également, avec satisfaction, que la com-munauté internationale –Etats, organisations non gouvernemen-tales, institutions scientifiques et éducatives– continue d’apporter son expertise et son soutien financier au développement harmo-nieux du site culturel d’Angkor.

A. Sauvegarde, recherche et mise en valeur

1/ En matière de conservation, la priorité absolue devrait être don-née aux activités de maintenance du site d’Angkor. Compte tenu de l’étendue considérable de ce site du patrimoine mondial (401 km2), il est essentiel que se développe un échange permanent des connaissances et des résultats de la recherche scientifique, entre les partenaires internationaux et les acteurs nationaux, dans le res-pect des principes éthiques et des meilleures pratiques en matière de conservation pérenne du patrimoine. Il est recommandé que le secrétariat du CIC, avec son groupe d’experts ad hoc et en liaison avec l’Autorité APSARA, coordonne l’élaboration des orientations pour la conservation et la restauration des monuments d’Angkor.

RECOMMANDATIONS DE LA DEUXIÈME CONFÉRENCE INTERNATIONALE POUR LA SAUVEGARDE ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DU SITE HISTORIQUE D’ANGKOR

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12920 ANS DU CIC-ANGKOR

également Siem Reap et le Tonlé Sap, ainsi que les activités rurales, tenant en compte les conséquences pour le développement du pays dans son ensemble. Ce développement contribue à la diversi-fication des activités liées au tourisme et à la culture et s’intègre dans la région économique du grand Mékong.

5/ L’Autorité APSARA a montré son dynamisme et sa volonté de gérer de nombreuses questions ayant trait à la planification écono-mique, à l’aménagement des espaces et à la mise en place des services. Elle doit bénéficier d’un renforcement de ses moyens et de ses ressources humaines, en particulier en matière de gestion. Elle doit aussi mieux définir la spécificité de ses rôles et renforcer sa coopération en harmonie avec les autres partenaires publics, en particulier dans la Province de Siem Reap.

6/ La présence tant de l’initiative publique, notamment à travers l’Autorité APSARA et la Province de Siem Reap, que d’initiatives privées, doit permettre de traiter le besoin d’équipements collectifs et l’exploitation d’activités commerciales et économiques. Cepen-dant il appartient aux autorités publiques de veiller à une régulation équilibrée des partenariats entre publics et privés, ainsi qu’à la transparence des procédures (foncières, environnementales et fi-nancières).

7/ La diversité des investissements à venir, la nécessité de coor-dination en matière de gestion des ressources naturelles et de réduction de la pauvreté, ainsi que la gestion des programmes rendent indispensables les échanges d’information entre les di-vers partenaires. Il est notamment recommandé que les pro-grammes sociaux, économiques et environnementaux soient dis-cutés dans le cadre du CIC, afin d’en valider la cohérence.

PARIS, 15 NOVEMBRE 2003

9/ En matière de lutte contre le trafic illicite de biens culturels, les activités conduites avec succès, durant les dix dernières années, à Angkor, site du patrimoine mondial, dans ce domaine, devront être étendues à l’ensemble du patrimoine culturel cambodgien, et en particulier aux sites isolés.

10/ En matière de protection juridique, les efforts devront se concentrer sur les modalités d’application des sous-décrets récem-ment adoptés, relatifs au commerce des biens culturels.

11/ Il est recommandé de soutenir vigoureusement les actions et de contribuer activement à l’établissement d’un inventaire de tous les biens culturels cambodgiens, ce qui constituera un outil de lutte contre le trafic illicite.

12/ Il est également recommandé que les autorités provinciales et les communautés locales, collaborent, dans l’intérêt de la préserva-tion de leur propre patrimoine culturel, à la prévention du trafic de biens culturels cambodgiens.

B. Développement durable et lutte contre la pauvreté

1/ Les programmes de développement doivent mieux protéger les populations pauvres des impacts sociaux et humains néga-tifs, et contribuer à la redistribution de la richesse économique, notamment par des infrastructures de santé et d’éducation, et les services de base (eau potable, électricité, équipements sani-taires, traitement des déchets urbains, etc.).

2/ L’objectif d’éradication de la pauvreté et la réduction des inéga-lités sociales implique également l’appui au lancement de nouvelles activités économiques, en faveur des populations urbaines et ru-rales, assurant leur participation effective et le respect de leurs ri-chesses culturelles.

3/ La croissance des flux de population et de visiteurs entraîne des dégradations de l’environnement, tel que l’eau, la forêt ou l’espace urbain et rural. Cette croissance et les risques majeurs encourus par les ressources nécessitent la mise en œuvre de programmes coor-donnés et durables de protection et de gestion.

4/ Les programmes de développement durables doivent être envi-sagés selon une vision économique et une approche régionale, impliquant non seulement Angkor, site du patrimoine mondial, mais

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130 20 ANS DU CIC-ANGKOR

RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CIC-ANGKOR

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13120 ANS DU CIC-ANGKOR

ARTICLE 1 : PRINCIPES DIRECTEURS DE L’ACTION/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Conformément à la Déclaration de Tokyo, 1993, le CIC a été établi en vue d’assurer un mécanisme international de coordination de l’aide apportée à la sauvegarde et au développement du site d’An-gkor par différents pays et organisations.

Les principes du CIC énoncés dans la Déclaration de Tokyo ont été confirmés et complétés par la Deuxième conférence intergouverne-mentale pour la sauvegarde et le développement durable du site historique d’Angkor et de sa région (Paris – 14 et 15 novembre 2003).

Conformément à la Déclaration de Paris, 2003, le CIC encourage la coopération internationale en faveur de la connaissance, de la sau-vegarde et du développement durable du site éco-historique d’An-gkor, dans le cadre d’une approche intégrée et pluridisciplinaire réservant un rôle renforcé à la partie cambodgienne, en sa qualité de maître d’ouvrage, et privilégiant l’esprit de concertation entre les divers intervenants.

Le CIC oriente ses efforts non seulement en faveur de la conserva-tion mais aussi dans une perspective de développement durable qui s’inscrit dans le cadre du suivi du Sommet de Johannesburg sur le développement durable (septembre 2002), de la « Déclara-tion » prononcée à cette occasion par le Président de la Répu-blique française et le Premier ministre du Japon, ainsi que du dis-cours du Millénaire du Secrétaire-général de l’Organisation des Nations Unies.

Le CIC est conscient de la nécessité de développer, dans la zone de Siem Reap-Angkor, un tourisme éthique et durable qui puisse devenir un outil véritable de lutte contre la pauvreté.

Le CIC encourage l’association des populations locales, dans la zone de Siem Reap-Angkor et dans les environs du Tonlé Sap, à la conservation du site et au développement de sa région, notam-ment par la promotion d’un tourisme éthique et durable, afin de mettre en valeur la diversité de leurs ressources culturelles, tant matérielles qu’immatérielles, et de leur faciliter l’accès d’une part à l’éducation et à la formation, d’autre part à l’emploi et à une vie culturelle enrichissante.

LE COMITÉ INTERNATIONAL DE COORDINATION POUR LA SAUVEGARDE ET LE DÉVELOPPEMENT DU SITE HISTORIQUE D’ANGKOR

ADOPTÉ LE 1ER DÉCEMBRE 2008, MODIFIÉ LE 31 MAI 2009

Le Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor (CIC) a été créé par la Conférence intergouvernementale pour la sauvegarde et le déve-loppement du site historique d’Angkor et de sa région (Tokyo – 12 et 13 octobre 1993), conviée en réponse à l’appel lancé par Sa Ma-jesté NORODOM Sihanouk Varman du Cambodge pour l’inscrip-tion d’Angkor sur la Liste du patrimoine mondial et conformément au besoin urgent d’une assistance internationale coordonnée pour la sauvegarde et la préservation du site monumental, qui prenne en compte ses dimensions culturelle, environnementale, socio-économique et écologique.

Le CIC constitue un partenariat international qui reconnaît le site d’Angkor, symbole national du Cambodge, comme l’un des patri-moines culturels les plus précieux au monde.

Le CIC reconnaît la souveraineté du Cambodge sur le site d’Angkor et sa responsabilité pour la sauvegarde et le développement du-rable du site et de sa région.

Le Cambodge, État partie de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, et notamment l’Autorité pour la protection du site et l’aménagement de la région d’Angkor, dénommée l’Autorité nationale APSARA, en sa qualité de maître d’ouvrage, respecte les normes du Comité du patrimoine mondial pour la sauvegarde et le développement durable du site d’Angkor.

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132 20 ANS DU CIC-ANGKOR

lemagne, l’Australie, la Belgique, Brunei, le Cambodge, le Cana-da, le Danemark, l’Égypte, l’Espagne, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Laos, le Luxembourg, la Malaisie, le Mexique, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, les Philippines, la Pologne, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, la République de Corée, la République popu-laire de Chine, Singapour, le Sri Lanka, la Suède, la Suisse, la Thaïlande, la Tunisie, le Vietnam, l’Union européenne, la Banque asiatique de développement (BAD), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds moné-taire international (FMI), le Centre international pour l’étude pour la conservation et de la restauration des biens culturels (ICCROM), le Conseil international des musées (ICOM), le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), l’Organisa-tion mondiale du tourisme (OMT), l’Organisation des ministres de l’éducation de l’Asie du Sud-Est et le Centre régional pour l’archéologie et les beaux-arts (SEAMEO / SPAFA), l’Organisa-tion des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Programme des Nations Unies pour le développe-ment (PNUD), le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) et le World Monuments Fund (WMF).

Les États qui n’étaient pas participants des Conférences interna-tionales de Tokyo et Paris peuvent demander à participer au CIC en tant qu’observateurs. Conformément à la Déclaration de To-kyo, des organisations non gouvernementales, des fondations, des associations et des personnes ayant un intérêt dans la sau-vegarde et le développement durable du site historique d’An-gkor peuvent être exceptionnellement invitées à assister aux réunions du CIC, en tant qu’observateurs. Les demandes de par-ticipation doivent être obligatoirement adressées au Secrétariat qui les soumettra à l’approbation préalable des Coprésidents et de l’Autorité nationale APSARA en Session quadripartite.

ARTICLE 4 : PRESIDENCE D’HONNEUR/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Le CIC est placé sous la Présidence d’honneur de Sa Majesté le Roi-Père NORODOM Sihanouk Varman du Cambodge auquel les Conférences intergouvernementales de Tokyo et de Paris ont ren-

Le CIC encourage la formation des ressources cambodgiennes au service de la conservation et du développement durable du site historique d’Angkor, notamment le renforcement des ressources humaines et financières des autorités compétentes, le nécessaire transfert du savoir-faire entre les experts internationaux et leurs homologues cambodgiens, la collecte systématique, au profit de la partie cambodgienne, de toute documentation sur Angkor, la pro-motion de la formation universitaire et de la recherche (notam-ment archéologique, épigraphique et historique) ainsi que la mise à leur service de moyens appropriés.

Le CIC encourage la mise en sécurité du site d’Angkor, tant au ni-veau des hommes (déminage) qu’au niveau du patrimoine (lutte contre le pillage archéologique et le trafic de biens culturels).

ARTICLE 2 : ROLE/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Le CIC est un mécanisme international de coordination de l’assis-tance offerte par différents pays et organisations à la sauvegarde et au développement du site historique d’Angkor.

Afin de remplir sa tâche, le CIC est tenu informé des projets scien-tifiques ou des travaux de développement entrepris sur le site et dans la région de Siem Reap-Angkor. Il veille à la cohérence des différents projets et définit, lorsque nécessaire, les normes tech-niques et financières requises. Il appelle l’attention des parties concernées lorsque le besoin s’en fait sentir.

Le CIC définit la mise en place de procédures destinées à favori-ser la compréhension, l’évaluation et le suivi des projets scienti-fiques, de conservation ou de développement proposés pour le site d’Angkor.

Le CIC coordonne l’élaboration d’un document méthodologique sur l’éthique et la pratique de la conservation d’Angkor (conserva-tion, mise en valeur, développement).

ARTICLE 3 : MEMBRES DE DROIT ET OBSERVATEURS/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Les membres du CIC sont les participants des Conférences inter-gouvernementales de Tokyo (1993) et de Paris (2003) soit : l’Al-

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13320 ANS DU CIC-ANGKOR

- faire rapport, devant le CIC, du suivi des recommandations formulées au cours des réunions précédentes ;- publier un rapport général des réunions du CIC. Le rapport de la Session technique est publié en deux langues : français et anglais. Le rapport de la Session plénière est publié en trois lan-gues : khmer, anglais, français, et comprend également le rap-port annuel d’activités de l’Autorité nationale APSARA.

ARTICLE 7 : LA SESSION PLENIERE

/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

La Session plénière, coprésidée par les ambassadeurs de France et du Japon, se réunit en principe une fois par an. Le Cambodge y est représenté par un membre du Gouvernement Royal.

La Session plénière détermine les grandes orientations politiques du CIC en présence des ambassadeurs, ou de leurs représentants, et des institutions membres du CIC, ayant pouvoir de décision. Ces membres peuvent apporter leur soutien aux projets présentés en leur octroyant un financement ou une assistance technique. La Session plénière adopte les recommandations proposées par la Session technique, décide des questions à traiter en prochaine Session technique et approuve les nouveaux projets scientifiques et de développement proposés pour le site d’Angkor.

Les intervenants de droit à la Session plénière sont les membres du CIC tels que mentionnés à l’article 3 du présent règlement inté-rieur. Une invitation signée par les Coprésidents leur est adressée. Les autres participants sont informés par le Secrétariat.

Seuls les participants dont la liste a été approuvée par la Session quadripartite peuvent faire des présentations lors la Session plé-nière. Des observateurs pourront toutefois se joindre aux discus-sions de la session.

ARTICLE 8 : LA SESSION TECHNIQUE/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

La Session technique, coprésidée par les représentants de l’Am-bassade de France et de l’Ambassade du Japon, se réunit en prin-cipe une fois par an. Elle porte sur des questions techniques spéci-fiques proposées par la Session plénière ou des thèmes

du hommage pour Son action et Son engagement personnel en faveur de la réconciliation nationale et de la sauvegarde d’Angkor.

Un Haut Représentant de Sa Majesté NORODOM Sihamoni, Roi du Cambodge, est systématiquement invité à participer aux réunions du CIC.

ARTICLE 5 : COPRESIDENCE/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

La coprésidence du CIC est assurée par la France et le Japon, représentés par leurs ambassadeurs respectifs au Cambodge. Pour les Sessions techniques, les ambassadeurs peuvent se faire représenter.

ARTICLE 6 : SECRETARIAT/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Le Directeur général de l’UNESCO fournit une assistance morale, administrative et matérielle au CIC par la constitution d’un Secré-tariat permanent qui est coordonné par le Représentant de l’UNESCO au Cambodge.

Le Secrétariat est animé par une personnalité désignée par l’UNESCO pour assumer la fonction de Secrétaire scientifique. Le Secrétaire scientifique doit posséder les qualités diplomatiques et scientifiques nécessaires liées à la fonction.

L’Autorité nationale APSARA met un(e) représentant(e) à la dispo-sition du Secrétariat du CIC pour participer à ses travaux et assurer la liaison avec la partie cambodgienne.

Le rôle du Secrétariat est le suivant :- assurer la préparation, l’organisation et la logistique des réu-nions du CIC ;- adresser les invitations pour les participants aux réunions du CIC ;- établir l’ordre du jour des réunions en concertation avec les Coprésidents;- se charger de la rédaction, de la diffusion, du suivi de la mise en œuvre des recommandations faites au cours des réunions du CIC ;

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134 20 ANS DU CIC-ANGKOR

ment un caractère organisationnel. Elle approuve :

- les demandes de participation aux Sessions plénières et tech-niques du CIC en tant qu’observateurs ;

- la liste des participants qui feront une présentation lors de la prochaine réunion du CIC.

La Session quadripartite peut être organisée sur demande ex-presse de ses membres, en cas de nécessité, pour évoquer des problèmes précis appelant une concertation spéciale, en séance ordinaire ou en séance extraordinaire.

ARTICLE 10 : GROUPE D’EXPERTS AD HOC/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Un groupe d’experts ad hoc est désigné pour assister le CIC dans l’étude des aspects scientifiques et techniques des projets pro-posés et des questions techniques relatives au site d’Angkor et à ses monuments.

Les compétences du groupe d’experts ad hoc couvrent les do-maines de la conservation (archéologie, architecture, ingénierie, etc.) et du développement durable (anthropologie, environne-ment, économie, tourisme, etc.).

Les membres du groupe d’experts ad hoc sont désignés par les Coprésidents et le représentant du Cambodge, sur proposition du Secrétaire scientifique. Toutefois, ils sont indépendants et aucune contestation de leurs conclusions ne peut être présentée à titre personnel.

Ce groupe constitue un organe du CIC devant lequel il fait rap-port des visites d’évaluation de sites organisées préalablement aux réunions. Seuls les Coprésidents et les membres du Secréta-riat sont autorisés à accompagner les experts ad hoc durant leurs visites.

Les rapports établis par les experts ad hoc font partie intégrante du rapport général du CIC publié par le Secrétariat.

En cas d’urgence avéré, le groupe d’experts ad hoc peut être immédiatement saisi par le Secrétariat pour rendre les avis tech-niques nécessaires permettant aux autorités compétentes de

scientifiques et techniques présentés et débattus par les équipes nationales ou internationales et relatifs au site d’Angkor et à ses monuments. La Session technique élabore un projet de recom-mandations qui est soumis à la Session plénière pour adoption définitive.

Les intervenants de droit à la Session technique sont les membres du CIC tels que mentionnés à l’article 3 du présent règlement inté-rieur. Une invitation signée par les Coprésidents leur est adressée. Les autres participants sont informés par le Secrétariat.

Seuls les participants dont la liste a été approuvée par la Session quadripartite peuvent faire des présentations à la Session tech-nique. Des observateurs peuvent toutefois se joindre aux discus-sions de la session.

Des intervenants occasionnels peuvent faire des présentations lors de la Session technique. Le contenu de leur présentation doit por-ter sur le site d’Angkor et les régions placées sous la responsabilité de l’Autorité nationale APSARA. Les intervenants occasionnels doivent obligatoirement adresser une demande, accompagnée d’un résumé, en français ou en anglais, au Secrétariat.

La demande sera soumise à l’approbation préalable des Coprési-dents et de l’Autorité nationale APSARA en Session quadripartite. L’accord éventuel donné aux demandes d’interventions sera noti-fié par le Secrétariat.

La version complète des présentations doit obligatoirement par-venir au Secrétariat au plus tard 30 jours avant la réunion du CIC.

Tous les intervenants sont tenus de respecter le temps qui leur est imparti dans l’ordre du jour, et les dépassements de parole doivent avoir reçu l’accord préalable des Coprésidents.

ARTICLE 9 : LA SESSION QUADRIPARTITE/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

La Session quadripartite, composée des Coprésidents et des re-présentants du Cambodge et de l’UNESCO, est organisée en comi-té restreint uniquement et sans observateurs.

La Session quadripartite se tient régulièrement avant chaque réu-nion du CIC, à une date fixée par ses membres, et prend générale-

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13520 ANS DU CIC-ANGKOR

bodge par l’intermédiaire de l’Autorité nationale APSARA.

Après consultation, les deux coprésidents peuvent autoriser le ver-sement de dons ou de contributions extraordinaires pour le finan-cement des activités du CIC.

ARTICLE 13 : INFORMATION DU PUBLIC/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Un communiqué de presse est diffusé à l’issue de chacune des deux sessions annuelles. Une conférence de presse peut être orga-nisée à l’issue de la Session plénière annuelle.

ARTICLE 14 : RÉVISION DE CE RÈGLEMENT INTÉRIEUR/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Le règlement intérieur du CIC est soumis exclusivement à l’appro-bation des deux Coprésidents. Ces derniers peuvent autoriser le Secrétariat à en communiquer copie pour information aux membres de droit du CIC.

Les Coprésidents peuvent prendre l’initiative de réviser ce règle-ment intérieur (amendement et/ou adjonction).

prendre les mesures adéquates. Le Secrétariat est tenu d’infor-mer les Coprésidents. Sauf autorisation des Coprésidents ou de l’Autorité nationale APSARA, nul ne peut avoir accès au contenu des avis techniques rendus par le groupe d’experts ad hoc.

ARTICLE 11 : ETUDES ET RECHERCHES SUR LE SITE D’ANGKOR/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Les monuments et la civilisation d’Angkor font souvent l’objet de projets de recherche. Les demandeurs doivent remplir les condi-tions suivantes :

1/ Autorisation de recherche :

- les chercheurs indépendants désirant effectuer des recherches dans les domaines de l’archéologie, de l’architecture, de l’anthro-pologie, de la sociologie, de l’ethnologie et tout domaine relatif à la culture et à la civilisation angkoriennes, doivent obtenir une autorisation préalable de l’Autorité nationale APSARA, laquelle en informe le CIC.- seuls les projets universitaires ou d’institutions spécialisées de grande envergure sont présentés au CIC pour approbation sur la base d’une évaluation des experts ad hoc.

21/ Résultats de recherche :

- tous les chercheurs, individuels ou appartenant à un corps uni-versitaire ou institutionnel, ont l’obligation de fournir une copie des résultats de leurs recherches à l’Autorité nationale APSARA qui en garde le droit d’usage à l’exclusion des droits scientifiques.

ARTICLE 12 : FINANCEMENT DES ACTIVITES/ / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / / /

Le fonctionnement et l’organisation du CIC sont cofinancés par :

- les contributions versées par les deux Coprésidences – la France et le Japon – dans les limites de leurs dotations budgétaires respectives, auprès du bureau de l’UNESCO à Phnom Penh ;

- le budget régulier de l’UNESCO (Secteur de la Culture);

- la contribution régulière du Gouvernement Royal du Cam-

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136 20 ANS DU CIC-ANGKOR

LISTE DES MEMBRES DU SECRÉTARIAT DU CIC-ANGKOR

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13720 ANS DU CIC-ANGKOR

Azedine BESCHAOUCH est secrétaire scientifique du CIC-Angkor depuis 1993. Archéologue et gestionnaire du patri-moine, il a été élu deux fois Président du Comité du patrimoine mondial et plu-sieurs fois Rapporteur. Le Professeur Bes-chaouch était membre du Comité du pa-trimoine mondial de 1979 à 1993. Depuis 1997, il est membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, France.

Anne LEMAISTRE a suivi une double for-mation, juridique et patrimoniale. Elle a travaillé de 1988 à 1991 au Pérou sur les projets de sauvegarde du patrimoine culturel de la région, de 1993 à 2004 au Programme international de sauvegarde et de développement du site d’Angkor, avant d’être nommée en 2011 représen-tante de l’UNESCO au Cambodge.

Philippe DELANGHE a fait des études de maîtrise en histoire, archéologie et an-thropologie. Il a rejoint pour la première fois le Bureau de l’UNESCO de Jakarta, Indonésie, comme expert associé pour la culture au début de l’année 1994, puis as-sure le rôle de spécialiste de programme pour la culture à Jakarta, à Amman et depuis 2007 à Phnom Penh.

CHAU SUN Kérya est titulaire d’un mas-ter I et II en « médiation et ingénierie culturelle et touristique dans les terri-toires ». Elle a été décorée en 2011 de la médaille d’Officier dans les arts et les lettres. Elle représente l’Autorité natio-nale APSARA au sein du Secrétariat per-manent du CIC-Angkor depuis 2005.

Blaise KILIAN a obtenu le diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris en 1996; un DEA en économie internationale et un diplôme en langue khmère. Entré au Bureau de l’UNESCO à Phnom Penh en 2006, il intègre aussitôt le Secrétariat per-manent du CIC-Angkor.

LIM Bun Hok possède un diplôme en linguistique et en conservation du patri-moine bâti. Il a travaillé dans des organisa-tions à vocation médicale et culturelle avant de s’engager auprès du Secrétariat du CIC-Angkor, depuis 2006. Sa connais-sance de la langue française en a fait un interprète apprécié auprès du gouverne-ment royal du Cambodge.

PROM Chak a suivi des études en géolo-gie avant de débuter sa carrière au minis-tère cambodgien de l’Industrie, tout en soutenant une association locale spéciali-sée dans les arts vivants. Il rejoint le bu-reau de l’UNESCO à Phnom Penh en 2000 en tant que Volontaire et rejoint le secré-tariat du CIC-Angkor en 2007.

Anciens membres du Secrétariat permanent du CIC-Angkor

Richard A. ENGELHARDTKhamliène NHOUYVANISVONG Bruno LEFÈVREÉtienne CLÉMENTTeruo JINNAITamara TENEISHVILI Sébastien CAVALIERKeiko MIURA

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138 20 ANS DU CIC-ANGKOR

REMERCIEMENTS

Même si l’on devait oublier la rhétorique et laisser de côté les convenances de la diplomatie, la liste des re-merciements remplirait quand même de longues pages.

Tant de personnalités (en particulier, les présidents suc-cessifs des sessions plénières et des sessions tech-niques), de très nombreux experts (dont certains, de l’EFEO, des Universités Waseda et Sophia, du GACP, de l’ASI... sans oublier le Professeur Claude Jacques, le Pro-fesseur Ang Choulean, sont là depuis deux décennies), les experts ad hoc du CIC-Angkor, le Secrétariat du CIC-Angkor, les Responsables du Bureau de l’UNESCO à Phnom Penh (les Représentants au Cambodge et les membres successifs de la Section Culture), tous ont grandement contribué au succès de l’action menée à Angkor depuis vingt ans.

Leur partenariat avec l’Autorité nationale APSARA a été exemplaire et le demeure.

Ils mériteraient tous de figurer sur les tablettes d’hon-neur de l’entreprise inoubliable de conservation, valo-risation et développement durable d’Angkor.

Il va sans dire que ces remerciements s’étendent à tous les pays et toutes les institutions scientifiques et cultu-relles qui ont contribué à l’essor d’Angkor.

1 ALLEMAGNE

2 AUSTRALIE

3 CAMBODGE

4 CHINE

5 ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

6 FRANCE

7 GRANDE BRETAGNE

8 HONGRIE

9 INDE

10 INDONÉSIE

11 ITALIE

12 JAPON

13 NOUVELLE-ZÉLANDE

14 POLOGNE

15 RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

16 SINGAPOUR

17 SUISSE

18 THAILANDE

19 ICCROM

20 ICOMOS

21 PNUD

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13920 ANS DU CIC-ANGKOR

BUREAU DE L’UNESCO Á PHNOM PENH

Tel: (+855) 23 72 30 54 / 23 72 50 71 / 23 21 72 44

Fax: (+855) 23 42 61 63 /23 21 70 22

E-mail: [email protected]

P.O. Box 2938, Bd. Samdech Sothearos, Phnom Penh, Cambodge

Retrouvez la brochure sur :http://www.unesco.org/new/en/phnompenh

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Équipe de coordination :Lim Bun Hok

Blaise Kilian

Prom Chak

Anne-Julie Peycam

Jocelyne Cumunel

Traduction:Lionel Courty

Graphisme, mise en page :Prom Khom

Impresssion :JSRC

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