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Résumés Organisation : S. Cordier, D. Harmand, S. Occhii Colloque du 6 juin 2007 Centre d’Étud ? de Rherche sur l Paysag, Département de Géographie, Université Nancy 2 Hommage à André Weisrock AFEQ - FLAG - GFG

Colloque AFEQ 2007

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Livret résumé du colloque de l'AFEQ en 2007

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RésumésOrganisation : S. Cordier, D. Harmand, S. Occhietti

Colloque du 6 juin 2007

Centre d’Études et de Recherche sur les Paysages, Département de Géographie, Université Nancy 2

HommageàAndréWeisrock

AFEQ-FLAG-GFG

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Résumés

COLLOQUE AFEQ - GFG - FLAG

HOMMAGE À ANDRÉ WEISROCK

GÉOMORPHOLOGIE ET QUATERNAIRE DU MAROC

RELATIONS ENTRE FORMATIONS FLUVIATILES ET VARIATIONS CLIMATIQUES

NANCY – UNIVERSITÉ

Université de Nancy 2 –Campus Lettres Sciences Humaines

CERPA, Département de Géographie

Mercredi 6 juin 2007

Bâtiment A (salle A027 – amphi Deléage)

Colloque organisé sous l’égide :

de l’Association Française pour l’Étude du Quaternaire

du Groupe Français de Géomorphologie

du Fluvial Archives Group

PRÉSIDENT D’HONNEUR : PIERRE ROGNON

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Colloque du 6 juin 2007

Comité scientifique :

AÏT HSSAINE A. : Université d’AgadirAKDIM B. : Université de Fès-SaïssBRIDGLAND D. : Université de DurhamCARCAUD N. : Université d’AngersCOLBACH R. : Service géologique LuxembourgCORBONNOIS J. : Université du MaineCORDIER S. : Université de Paris 12DECAULNE A. : CNRS Clermont-FerrandDESHAIES M. : Université de Nancy 2FRECHEN M. : Leibniz Institute-HanovreHARMAND D. : Université de Nancy 2LIMONDIN N. : CNRS, BellevueLOSSON B. : Université de MetzOCCHIETTI S. : Université de Nancy 2ROGNON P. : Université de Paris 6SERRAT P. : Université de Nancy 2THORP M. : Université de DublinVANDENBERGHE J. : Université d’AmsterdamWAGNER J.-F. : Université de TrèvesWAHL L. : Université de Nancy 2WEISROCK A. : Université de Nancy 2ZÖLLER L. : Université de Bayreuth

Comité d’organisation :BAILONI M. : Université de Nancy 2DESHAIES M. : Université de Nancy 2HARMAND D. : Université de Nancy 2HECKER A. : Université de Nancy 2JACOPIN R. : Université de Nancy 2LOSSON B. : Université de MetzOCCHIETTI S. : Université de Nancy 2SERRAT P. : Université de Nancy 2WAHL L. : Université de Nancy 2WEISROCK A. : Université de Nancy2

Photos couverture :Photo du haut : côte atlantique au sud de Safi (Maroc). Cliché S. OcchiettiPhoto du bas : le complexe proglaciaire du Pré J’Espère (Le Tholy, Vosges). Cliché D. Harmand (1995)

Université de Nancy 2

Campus Lettres et Sciences Humaines23, Boulevard Albert 1er

BP 1339754015 NANCY CEDEX

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Résumés

Remerciements

L’Association Française pour l’Étude du Quaternaire, le Groupe Français de Géomorphologie et

le Fluvial Archives Group s’associent au Comité scientifique et au Comité d’organisation pour

remercier tous les organismes et associations qui ont apporté leur soutien financier, notamment

l’Université de Nancy 2 (Conseil scientifique, UFR des Sciences Historiques et Géographiques

et Musicologie, Département de Géographie), le Conseil Régional de Lorraine, la Communauté

Urbaine du Grand Nancy et le Conseil Général du Département de Meurthe et Moselle. Ces

remerciements s’adressent également à Dominique Brion et Nicolas Prévôt du CERPA (Centre

d’Études et de Recherche sur les Paysages) pour leur support à la préparation de ce livret des

résumés et à des posters, ainsi qu’à Mark Bailoni pour la compilation et la mise en page.

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Le professeur Weisrock et ses étudiants lors d’un voyage d’étude au Maroc en 1997 (cliché D. Brion)

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Résumés

HOMMAGE À ANDRÉ WEISROCK

par Pierre ROGNON

Professeur émérite à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris)

Brève rétrospective sur une carrière scientifique bien remplie

Le Colloque du 6 juin 2007 réunit les amis et collègues d’André Weisrock afin d’évoquer sa carrière et de rappeler les deux grands thèmes de ses recherches.

A. Weisrock est avant tout connu internationalement pour ses recherches sur le Sud-Maro-cain : sa thèse d’État sur le Haut Atlas atlantique, étude géomorphologique, que j’ai eu le grand plaisir de « patronner », en est la pièce maîtresse. Elle a été soutenue en 1980 à Paris et publiée en 1993 dans les Notes et Mémoires du Service Géologique du Maroc. Le choix de ce sujet n’a pas été facile, car beaucoup de géomorphologues français s’étaient déjà partagé les régions les plus intéressantes du pays et il restait, à côté du Haut Atlas, si spectaculaire, étudié par Jean Dresch, l’Atlas atlantique encore très peu connu…. A. Weisrock a longuement parcouru « son » terrain au cours d’enquêtes minutieuses, sans négliger aucun des trois aspects classiques de la géomorpho-logie : la géomorphologie structurale, relativement simple en comparaison du Haut Atlas central, la géomorphologie littorale, bien plus originale à cause des rapports complexes entre eustatisme et tectonique qui l’ont conduit à préciser la chronologie marocaine pour toute cette région, et enfin la géomorphologie climatique, fondée sur l’étude des terrasses, des croûtes calcaires et des dunes, qui deviendra l’axe principal des ses travaux postérieurs.

De proche en proche, A. Weisrock a ensuite élargi systématiquement ses recherches sur les ter-rasses, les cônes et les dunes en encadrant sept thèses de doctorants de l’Université d’Agadir sur la plaine du Souss (M. Bouzalim, 1987 ; L. Chakir, 1997 ; A. Charif, 2001 et S. Tannouchi-Bennani, 2003) et sur le littoral des Chtoukas (A. Ouammou, 1993 ; M. Barrada, 1996 et B. Adèle, 1998). Ce choix très cohérent de sujets proches dans l’espace a permis de constantes comparaisons, a donné une grande homogénéité à l’ensemble de ces travaux et a permis à A. Weisrock d’en tirer des publications de synthèse où ses thésards ont toujours été associés.

À partir de 2001, A. Weisrock s’est un peu écarté de cette stratégie pour aller étudier, avec une équipe très interdisciplinaire, comprenant des spécialistes des datations, des préhistoriens et certains de ses thésards ou collègues, les coupes de l’Oued Assaka, récemment découvertes au Sud-Ouest d’Ifni (toujours à moins de 180 km d’Agadir !). Ces coupes, étudiées avec une ex-trême minutie, représentent le site du Quaternaire le plus complet de tout le Sud-Marocain, avec une sédimentation continue de près 40 unités de dépôt couvrant toute la période depuis 90 000 BP jusqu’à l’Holocène inférieur. Les résultats seront publiés dans quatre articles collectifs de la revue Quaternaire, entre 2002 et 2006, et représentent une magnifique synthèse paléoclimatique qui termine en apothéose plus de vingt ans de recherches méthodiques et passionnantes sur le Sud-Marocain.

D’autre part, nommé Professeur à l’Université de Nancy en 1987, André Weisrock a repris parallèlement des recherches sur la Lorraine et les Vosges qu’il avait commencées à la fin des années 60. Comme au Maroc, il propose des sujets de thèses à ses étudiants nancéiens sur la morphologie des vallées, les terrasses et les grèzes de Lorraine (N. Carcaud, 1992 ; M. Deshaies, 1994 ; A. Taous ,1994 et S. Ghanimi, 1999). En cela, il reste fidèle à la géomorphologie à laquelle

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il a consacré l’essentiel de ses recherches, et s’en écarte à peine, vers 2000, pour aborder l’analyse de formes « anthropiques » liées à l’exploitation minière au Luxembourg (A. Storoni, 2000 et M. Deshaies, 2005).

Finalement, en 2006, il totalisait 145 articles, presque toujours publiés et signés en équipe. On constate cependant un très grand déséquilibre entre 111 publications sur le Maroc et 34 sur l’Est de la France, ce qui traduit à quel point il a été en permanence attiré par le Sud-Marocain, même après son retour en Lorraine où il retrouvait ses racines familiales.

Passionné pour la recherche, André Weisrock a eu aussi bien d’autres activités au cours de sa carrière. En particulier, il a assuré de nombreuses fonctions administratives à l’Université de Nancy : la présidence de la commission de spécialistes (1986-1998), la direction du Labora-toire de géographie physique de Nancy (1987-1992), puis celle de l’UFR des Sciences historiques et géographiques (1992-1997) et parallèlement, celle de la Revue géographique de l’Est (1989-2001). Mais ces tâches administratives qu’il a assurées avec une grande conscience profession-nelle, n’ont guère pesé en comparaison du temps qu’il a consacré à la formation de ses étudiants et à l’encadrement sur le terrain des jeunes chercheurs. Il a toujours aimé enseigner et pas seulement dans les Universités. André Weisrock est en effet un cas, extrêmement rare, d’un enseignant ayant l’expérience des trois niveaux qui constituent l’Éducation nationale. Il a commencé, en effet, à exercer en 1954, dans les écoles primaires des Vosges (1954-1967), puis, après avoir passé le CAPES, puis l’agrégation (1968-1969), il a enseigné dans les lycées lorrains puis marocains, pour obtenir enfin, après son doctorat d’État un poste d’assistant, puis de maître-assistant à l’Université de Nancy. Mais même une fois arrivé dans l’Enseignement supérieur, il a dû, au nom de la mobi-lité, quitter Nancy pour l’Université de Lyon III pendant trois ans, puis pour l’Université du Mans qui venait d’être créée et où il a passé encore quatre ans, avant d’être nommé enfin Professeur titulaire à Nancy.

En conclusion, on est frappé par le fort contraste entre l’unité de ses activités de chercheur, menées avec une grande rigueur scientifique selon une méthode originale, entièrement consacrées à la géomorphologie du Sud-Marocain, sa terre d’adoption, et à la Lorraine où étaient ses origines et, au contraire, la grande diversité de ses expériences pédagogiques dans l’Éducation Nationale qui révèlent sa très grande capacité d’adaptation.

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Programme et Posters

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PROGRAMME DE LA JOURNÉE DU 6 JUIN 2006

(Amphithéâtre Deléage - salle A027 - Bâtiment A)

08h00 / 08h30 : ACCUEIL DES PARTICIPANTS

08h30 / 09h00 : OUVERTURE DU COLLOQUE

Thème 1 : GÉOMORPHOLOGIE ET QUATERNAIRE DU MAROC

SESSION N°1 : MORPHOGENÈSE QUATERNAIRE EN MILIEU ARIDE ET DATATIONS ISOTOPIQUES

(Président de Séance : André WEISROCK)

09h00 / 09h20 : Ali Aït-Hssaine : Évolution morphologique plio-quaternaire de la dépression du Souss d’après les enregistrements fluviatiles et éoliens.

09h20 / 09h40 : Jean-Paul Fizaine et Patrice Gamez () : Le karst de la rivière souterraine de Wit Tamdoun à Tazentout (Haut-Atlas atlantique, Maroc).

09h40 / 10h00 : N. Mercier, C. Hatté, M. Fontugne, J-L. Reyss, H. Valladas, J-P. Brugal A. Ouammou et A. Weisrock : 14C, U/Th and OSL dating of Upper Pleistocene travertine and fluvio-lacustrine interbedded sequences at Sidi Messaoud (Wadi Noun, Southwestern Morocco).

10h00 / 10h20 : Ludwig Zöller : Quaternary Pedostratigraphy of Lanzarote Island and first chronometric approach.

PAUSE CAFÉ

SESSION N°2 : PROCESSUS HOLOCÈNES ET ACTUELSEN MILIEU ARIDE

(Président de Séance : David BRIDGLAND)

10h40 / 11h00 : Saidi M.E., Rhannif R. et Occhietti S. : La crue de 1995 de l’Ourika, Maroc : événement extrême en contexte semi-aride montagnard. Conséquences morphogénétiques et aménagements préventifs.

11h00 / 11h20 : Bruno Comentale, Loïc Menanteau et Driss Nachite : Géomorphologie et remblaiement récent de la plaine de Martil (Région de Tétouan, Maroc septentrional).

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Résumés

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11h20 / 11h40 : Souad Tannouch-Bennani : La coupe d’Aït Abouad, une terrasse alluviale holocène du Souss Moyen (Sud-Ouest marocain).

11h40 / 12h00 : M. Chaibi, F. Sabatier, M. Maanan, R. Benabbou et A. Charif : Modélisation du transport éolien dans le système dune-plage de la baie d’El Haouzia (côte atlantique marocaine).

12h / 12h20 : Irene Marzolff et Johannes B. Ries : Gully Erosion on Quaternary Sediments in Morocco, Spain, and Burkina Faso - Monitoring of Processes and Development.

Thème 2 : RELATIONS ENTRE FORMATIONS FLUVIATILESET VARIATIONS CLIMATIQUES

SESSION N°3 : DES MILIEUX TROPICAUX AUX MILIEUX TEMPÉRÉS

(Président de Séance : Manfred FRECHEN)

14h00 / 14h20 : David Bridgland : The role of climatic fluctuations in fluvial systems evolution in temperate, cold and arid regions (data from IGCP 449/518/FLAG Focus 1).

14h20 / 14h40 : Jean-Baptiste Rigot : Influence structurale et rôle des sociétés dans l’évolution hydrodynamique de la rivière Poulvar et de la plaine de Tang-i Bulaghi (Fars, Iran) à l’Holocène.

14h40 / 15h00 : Éric Fouache, Claude Cosandey, Lucie Cez, Kosmas Pavlopoulos et Josette Renard : Contexte géomorphologique du bassin de Sparte et ressources en eau du site Néolithique de Kouphovouno (Péloponnèse, Grèce).

15h00 / 15h20 : L. Lespez, M. Rasse, Y. Le Drezen, C. Tribolo et A. Ballouche : Signal climatique et hydrosystèmes continentaux 40-50 ka BP en Afrique de l’Ouest, l’exemple du Yamé (Pays Dogon, Mali).

PRÉSENTATION DES POSTERS

PAUSE CAFÉ

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SESSION N°4 : QUATERNAIRE NORD-EUROPÉEN

(Président de Séance : Albert PISSART)

16h30 / 16h50 : M.N. Alekseev et V.A. Drouchits : Distribution fluvial formations on Russian Arctic shelf (on materials of the Atlases “Shelf Regions of Eurasia for Mesozoic and Cenozoic “ and “ Geology and Mineral resources of the Russian shelf areas”.

16h50 / 17h10 : Nicole Limondin-Lozouet, Pierre Antoine, Patrick Auguste, Christine Chaussé et Marie-Claude Jolly-Saad : Enregistrements des phases interglaciaires pléistocènes dans les formations fluviatiles du Nord de la France par les malacofaunes.

17h10 / 17h30 : Nathalie Carcaud : Genèse des paysages fluviaux en Loire océanique depuis le Finiglaciaire weichsélien.

17h30 / 17h50 : C. Castanet, M. Garcin, J. Burnouf, M. Lamothe, C. Camerlynck, A.L. Cyprien et N. Carcaud : Response of the middle Loire River to climatic, environmental and social changes during the last 20 000 years (Val d’Orléans, France).

17h50 / 18h10 : M. Frechen, D. Ellwanger, M. Hinderer, J. Lämmermann-Barthel, I. Neeb et A. Techmer : Late Pleistocene Fluvial Dynamics in the Upper Rhine Graben and the Hochrhine Area.

18h10 / 18h30 : G. Nicoud, F. Arnaud, C. Tardy et G. Laroche : Les chenalisations graveleuses postglaciaires dans la moyenne vallée de l’Isère (Alpes françaises du nord).

18h30-19h00 : CLÔTURE DU COLLOQUE & INFORMATIONS SORTIE AFEQ

DINER DE GALA (RESTAURANT EXCELSIOR DE NANCY)

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Résumés

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POSTERS

Les posters seront affichés pendant toute la durée du colloque et dans les jours suivants dans la Salle d’exposition de la Bibliothèque universitaire. Ils feront l’objet d’une courte présentation de 3 minutes très précises. Une série de posters sur les milieux physiques (géologie, géomorphologie, karst et végétation) et sur les paysages régionaux de Lorraine sera également affichée.

POSTERS : MAROC

- Carozza J.-M., Laville E., Delcaillau B. et Amrahr M. : Évolution géomorphologique quaternaire d’un piémont en dissection : le front sud du Haut-Atlas central (bassin de Ouarzazat).- Chakir L. et Weisrock A. : Morphogenèse de cônes en région semi-aride : exemple de l’oued Beni Mhammed, province de Taroudannt, Maroc.- Charif A., Weisrock A., Ait Malek H., Ridaoui M. et Chaibi M. : Le problème de l’ensablement dans la plaine du Souss (Maroc), s’agit- il d’un phénomène hérité ou d’une réactivation anthropique ?- Fardi J. et Occhietti S. : Formations continentales du piémont nord du massif des Kebdana, Maroc nord-oriental : observations préliminaires.- Irzi Z. et Occhietti S. : Évolution quaternaire et formations du littoral méditerranéen de la région de l’Oriental, Maroc- Mouhiddine M., Azougagh M., Lfered M. et Fassi D. : Datation des niveaux holocènes de la zone atlantique marocaine par les séries uranium : cas des Doukkala-Abda.- Raynal J.-P. et Occhietti S. : Âge de l’Atérien de la région de Rabat, Maroc atlantique : données de l’aminochronologie- Ridaoui M., Charif A., Chaibi M., Weisrock A. et Aït Malek H. : Impact du contexte géomorphologique sur l’ensablement de la plaine du Tafilalt (Sud-Est marocain).

POSTERS : ZONES TEMPÉRÉES ET FROIDES

- Bertoni-Machado C., Fariña Richard A., Sánchez-Bettucci L. et Sánchez G. : Taphonomie et géochronologie des sédiments fluviales néogènes du Sud-ouest de l’Uruguay.- Beck T. et Corbonnois J. : Le transport sédimentaire actuel de la Moselle amont, comparaison de deux méthodes d’évaluation.- Cordier S., Frechen M. et Harmand D. : The Pleistocene terraces of the Moselle and Rhine fluvial systems in the Rhenish Massif : new correlations and compared evolutions.- Decaulne A., Harmand D., Occhietti S. et Rochel X. : Dynamique des versants à éboulis du Massif des Hautes Vosges.- Develle A-L., Walter-Simonnet A-V., Bossuet G., Begeot C., Rossy M., Ruffaldi P. et Simonnet J-P. : Retombées de cendres volcaniques durant le Tardiglaciaire et l’Holocène – Quelques exemples d’enregistrements dans les Vosges.- Harmand D. : Données nouvelles sur les formations fluviatiles de la vallée de la Sarre (France, Allemagne).- Kulinicz E. : Les alluvions anciennes au nord-ouest des Vosges : dépôts fluvioglaciaires antérieurs au Saalien.- Wahl L. : Analyse morphologique et cartographie des névés temporaires dans les Hautes-Vosges.

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Évolution morphologique plio-quaternaire de la dépression du Souss d’après les enregistrements fluviatiles, pédologiques et éoliens.

Aït Hssaine A.Département de géographie, Université Ibn Zohr, Agadir, Maroc. [email protected]

La dépression du Souss est comblée par des sédiments d’origine fluviatile, fluvio-lacustre et éolienne. Ces sédiments constituent de bonnes archives pour la reconstitution des conditions pa-léotectoniques, paléoclimatiques et paléohydrologiques.

Le déchiffrage de ces archives indique qu’au Plio-Quaternaire, la compétence des oueds était élevée, parallèlement à une tectonique active et à une altération poussée. L’action éolienne était aussi très forte, surtout à proximité du littoral. Cet état de fait a continué au Pléistocène inférieur et a commencé à fléchir dès la fin du Pléistocène moyen, pour s’affirmer à nouveau au Pléistocène supérieur et surtout après l’Holocène moyen.

Au cours du Plio-Quaternaire, des phases d’arrêt de sédimentation ont permis la formation de sols qui s’intercalent dans la masse sédimentaire et indiquent l’existence de phases de biostasie. L’ensemble s’insère dans le cadre des changements climatiques globaux. La chronologie de ces sols reste toutefois encore approximative.

Actuellement, les processus de morphogenèse active prospèrent au détriment de la pédogenèse. Ces processus s’amplifient dans une ambiance rhexistasique marquée par la péjoration du climat et par l’action anthropique.

Mots-clés : Géomorphologie, pédologie, Plio-Quaternaire, Souss, Maroc atlantique

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Distribution of fluvial formations on the Russian Arctic shelf (from materials of the Atlases “Shelf Regions of Eurasia for Mesozoic and Cenozoic” and “

Geology and Mineral resources of the Russian shelf areas”

Alekseev M.N., Drouchits V.A.Geological Institute, Russian Academy of Sciences, Pyzhevskiy Lane 7, Moscow 119017 , Russia.

At the end of 2004 living many years investigations of Russian continental shelf as a part of Eurasian shelf were completed. This research were carried out оn subjects “Structure and stages of Russian shelf evolution; chronological and structural regularities of the mineral resources dis-tribution on the shelves. Two atlases: palaeogeographic atlas “Shelf Regions of Eurasia for Me-sozoic and Cenozoic” and atlas “Geology and Mineral Resources of the Russian Shelf Areas” were complied as a result of these investigations Study of geological structure and evolution of Eurasian shelves for Mesozoic and Cenozoic has given possibility to reconstruct the development of Eurasian continental margins through the last 230 Ma, that is since the Late Triassic up to Qua-ternary The key stages of the distribution land and shelf seas, the change of outer shelf edge loca-tion were distinguished. In Neogene and especially in Quaternary on the total basement of active geodynamic processes the glacial eustatic ocean level changes were rather strong. They formed sediments of different genesis, and also coastal topography. The recent outline of the Arctic both seas and shelves, in general, were formed only in Early Neopleistocene.

Geology and geomorphology of the arctic shelf areas show the existence of large fluvial sys-tems through the whole region. Huge information touching fluvial formations is concentrated in the Arctic Islands.

In the Western Arctic, thanks the glacial events, the fluvial formations distributed in rather deep depressions or on the boundary area. There were the dammed lakes in mouths of large rivers.

In the Eastern Arctic, sediments of both glacial and interglacial epochs were preserved much better. Fluvial systems formed in periglacial conditions during the Quaternary This environment saved different genetic types of sediments and different mineral concentrations. There are river valley fragments as the recent straits Blagovetsheskogo and Zarya, narrow long bays of islands, and also sediments in bottom of straits Lapteva and Sannikova. On seismic data, the Lena river valley can be traced up to the shelf edge.

At the present time, fluvial sediments are subject of active study in the Arctic shelves. A prob-lem of global scientific and economic importance is that of climate changes and related fluctua-tions of the World Ocean level. Data inferred from glaciological phenomena on shelves, islands and coasts, as well as cryostratigraphy and permafrost evolution may be applied to forecast of environmental changes in future. Shelf placers present now a great commercial interest.

Key words : Arctic, shelf, fluvial formations

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Le transport sédimentaire actuel de la Moselle amont, comparaison de deux méthodes d’évaluation.

Beck T.1, Corbonnois J.2

1 [email protected] Département de Géographie, Université de Metz, CEGUM2 Département de Géographie, Université du Maine, GREGUM

Le transport par charriage a été estimé sur trois sites caractéristiques de la Moselle à la sortie des Vosges (aval d’Epinal, secteur compris entre Gripport et Bayon).

Une première estimation du débit solide est obtenue par le biais d’une approche morphologique effectuée à partir de trois séries de mesures topographiques du lit mineur (profils transversaux ef-fectués entre 2002 et 2004 ou entre 2003 et 2005 en fonction du site) selon une méthode largement utilisée dans le cas des rivières à fond caillouteux (Martin and Church, 1995, Brasington et al., 2000, Eaton and Lapointe, 2001, Fuller and al., 2003, Martin, 2003, Martin and Ham, 2005…). Par ailleurs, des modélisations hydrodynamiques (progiciel TELEMAC 2D) ont été réalisées à l’échelle des sites élargis, afin de permettre une deuxième quantification reposant sur l’emploi de formules de transport solide issues de la bibliographie. Ces modélisations sont effectuées à partir de levés topographiques du lit mineur (2003), des données issues d’un Modèle Numérique d’Élé-vation (MNE) du lit majeur (1998) et des mesures complémentaires (jaugeages, pose d’échelles à maxima, levés de laisses de crues…). Elles ont permis de quantifier, au droit des profils levés dans le cadre de l’approche morphologique et pour différentes phases hydrologiques, les variables (dé-bit, tirant d’eau, pente de la ligne d’énergie,..) nécessaires à l’application des formules de Meyer-Peter et Müller, de Bagnold et de Martin (2003, 2005).

L’objet de la communication est de présenter les deux méthodes mises en œuvre et les résultats obtenus sur l’un des sites.

Mots-clés : Moselle amont, transport sédimentaire, approche morphologiques, formules de transport par charriage.

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Taphonomie et géochronologie des sédiments fluviatiles néogènes du Sud-Ouest de l’Uruguay.

Bertoni-Machado C.1, Fariña R. A.2, Sánchez-Bettucci L.2, Sánchez G.2

1 UFRGS, CNPq/CAPES, Av. Bento Gonçalves, 9500 CEP 91509-900 Porto Alegre, RS, Brasil.2 Dpto. de Geología, Facultad de Ciencias, Universidad de la República, Iguá 4225, Montevideo, Uruguay (leda@

fcien.edu.uy).

Les Formations Camacho, Raigón et Libertad affleurent dans trois localités (Barrancas de Mau-ricio, Arazatí et Balneario Kiyú), sur la côte du département de San José, au Sud-Ouest de l’Uru-guay. Très importantes en raison de leur contenu fossilifère, elles sont attribuées respectivement au Miocène supérieur- Pliocène (sédiments marins de la Fm. Camacho), au Pliocène – Pléistocène inférieur (la Fm. fluviatile Raigón) et au Pléistocène inférieur – moyen (Fm Libertad). Dans ce travail, nos avons étudié la taphonomie de la Fm. Raigón qui est formée de sables à granulométrie variée, incluant quelques lits d’argile et de matériel grossier. Cette formation a les caractéristiques sédimentaires propres à un système fluvial en tresse, avec des lentilles de gravier et des éléments architecturaux caractéristiques de type GB (barres de gravier), SB (formes de fond sableuses), DA (formes d’accrétion vers l’aval) et FF (dépôts fins de plaine d’inondation). Les 383 spécimens de vertébrés trouvés dans le faciès sableux appartiennent à 19 genres et 13 taxons supérieurs de mam-mifères, d’oiseaux, de reptiles et de poissons marins. Ces derniers apportent la preuve d’une sédi-mentation à proximité de la mer. Les fossiles proviennent d’individus adultes de tailles différentes. Les os trouvés sont désarticulés, avec des petites fractures mais sans être trop burinés ou abrasés, en accord avec l’hypothèse d’une courte exposition avant l’enfouissement, et se répartissent dans les trois groupes de Voorhies. En raison de ces histoires taphonomiques différentes, l’utilisation des os pour définir des âges précis doit être faite avec précaution. Les dépôts de la Fm. Raigón ont une polarité magnétique normale. Dans le contexte stratigraphique général de la région, la Fm. Raigón a été déposée au cours de la zone magnétique de Gauss (de 3,2 à 2,4 millions d’années). Cette chronologie est compatible avec celle attribuée au contenu fossilifère, mais beaucoup de détails doivent être résolus.

Mots-clés : taphonomie, formation fluviatile, polarité magnétique, Uruguay

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The role of climatic fluctuations in fluvial systems evolution in temperate, cold and arid regions (data from IGCP 449/518/FLAG Focus 1)

Bridgland D.Department of Geography, Durham University, UK

The idea is well established that river activity over glacial-interglacial timescales, and in par-ticular the formation of river terraces, has been largely driven by the very significant climatic fluctuations that have taken place. The data collected as part of the projects listed in the title allow a number of aspects of this theme to be explored and developed. The first is the degree to which rivers have formed terraces in complete synchrony with glacial – interglacial fluctuation: cases are seen of more than, less than and equal numbers of terraces in comparison with climate cycles since the ‘mid-Pleistocene revolution’. The second is the timing of incision phases within the climate cycles, with conflicting evidence from different river systems, some suggesting warming-limb and some cooling-limb downcutting events. The once popular idea that terraces are peculiar to tem-perate or cooler regions can be largely rejected, although the climatic triggering that has occurred in such regions will have made for exemplary terrace formation. Terrace staircases do not occur, however, in cratonic regions, where the ancient, relatively cold crust is seemingly insufficiently dynamic for the required uplift (inherent in terrace formation) to have occurred. A question yet to be fully answered is the extent to which humidity versus aridity cycles can act as climatic triggers comparable with temperature cycles, particularly in areas remote from the Quaternary glacial and periglacial zones.

Key words : river terraces, Quaternary, palaeoclimate, uplift

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Genèse des paysages fluviaux en Loire océanique depuis le Finiglaciaire weichsélien

Carcaud N.UMR ESO 6590, Université d’Angers, 35 rue de la Barre, 49000 Angers, [email protected]

Les travaux de recherche engagés depuis plus de 10 ans en Loire océanique visent à mieux comprendre les agents et processus ainsi que les rythmes de construction des paysages fluviaux observés aujourd’hui.

L’espace d’étude correspond aux plaines et aux plateaux de l’Ouest de la France (Massif ar-moricain et marge occidentale du Bassin parisien). Ces travaux de géoarchéologie fluviale ont été engagés dans le bassin de la Loire, entre Tours et Nantes, sur un ensemble complexe à aborder compte tenu du contexte morphoclimatique régional et de la situation distale au sein du bassin versant.

Les méthodes employées sont celles de la géoarchéologie. Il s’agit de tenter une approche interdisciplinaire, associant archéologues, géographes, historiens et palynologues. De plus, les recherches croisent les échelles spatio-temporelles : du site archéologique au secteur de bassin, du temps « court » (temps des Sociétés) au temps « long » (temps de l’environnement).

Les recherches ont permis d’identifier quatre étapes dans l’édification des paysages fluviaux actuels : i) la charnière Finiglaciaire weichsélien/Tardiglaciaire est envisagée comme une phase de tressage et d’exhaussement du lit fluvial ; ii) la fin du Tardiglaciaire et le début de l’Holocène correspondent à la phase de métamorphose fondamentale vers un style fluvial mixte et d’indivi-dualisation des Vals ; iii) la première partie de l’Holocène est une période de stabilité dynamique durant laquelle la métamorphose fluviale progresse, en particulier vers le domaine armoricain ; iiii) pendant la seconde partie de l’Holocène, la vallée connaît des contrastes hydrodynamiques.

L’interprétation fait appel à trois temporalités. Le «temps des métamorphoses» (Finiglaciaire et Post-glaciaire weichsélien), multimillénaire, permet d’expliquer la mise en place des Vals comme une lente adaptation de l’hydrosystème au réchauffement climatique post-glaciaire. Le «temps des interactions» (Néolithique moyen/fin de l’Age du Fer) analyse l’irrégularité des écoulements durant la Protohistoire comme un fait d’interaction entre les Milieux et les Sociétés en donnant un rôle prépondérant au déterminisme climatique. Pour le «temps des forçages» (époque gallo-romaine et périodes historiques), l’hydrosystème est perçu comme un anthroposystème fortement modifié par les aménagements.

Ces travaux ont été financés par le PCR « Géoarchéologie de la Loire moyenne et de ses marges » et par la Zone Atelier Loire (ZAL).

Mots-clés : Loire océanique, géoarchéologie, paysages fluviaux, rythmes et agents dynamiques.

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Evolution géomorphologique quaternaire d’un piémont en dissection : le front sud du Haut-Atlas central (bassin de Ouarzazat)

Carozza J-M.1, Laville E.2, Delcaillau B.2, Amrhar M.3

1 Université L. Pasteur, Strasbourg, [email protected] Morphodynamique côtière et continentale, Caen

3 Université Cadi Ayyat, Marrakech

Le Haut Atlas central est une chaîne intracontinentale qui constitue une barrière topographique majeure, limitant vers le sud le domaine de la déformation alpine. Cependant, l’origine et la per-sistance de ces reliefs restent discutées. En particulier, le rôle de la tectonique récente Pléistocène dans l’acquisition du relief actuel reste difficilement évalué. L’étude du piémont du front sud du Haut Atlas central au cours du Pléistocène a été menée à partir de travaux de terrain, du traitement des modèles numériques de terrain et d’images satellites et des anomalies du réseau de drainage. Ces différents éléments permettent de proposer un schéma d’évolution structural et géomorpho-logique.

Au cours du Pléistocène, la migration de la déformation vers le sud entraîne la déformation de la zone « sub-atlasique », le démantèlement du piémont mio-pliocène et l’édification de cônes al-luviaux de piémont quaternaire. Cinq générations de cônes étagés sont reconnues. L’étude de leur géométrie (étagement et profils en long) ainsi que de l’organisation sédimentaire interne, montre la permanence d’une déformation de faible amplitude se traduisant par des flexures ou plus excep-tionnellement des déformations faillées. Cependant, l’amplitude de ces déformations reste faible en comparaison de l’étagement des formes qui reste le paramètre dominant de l’évolution de ce piémont en voie de dissection.

Mots-clés : Haut Atlas, piémont, tectonique récente, géomorphométrie, incision

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Response of the middle Loire River to climatic, environmental and social changes during the last 20 000 years (Val d’Orléans, France)

Castanet C. 1 Garcin M. 2, Burnouf J. 1, Lamothe M. 3, Camerlynck C. 4, Cyprien A.L. 5, Carcaud N. 6

1 Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, UMR CNRS 7041 ArScAn – Equipe Archéologies Environnementales, 21 Allée de l’Université, 92023 Nanterre Cedex, France, [email protected]

2 Bureau de Recherches Géologiques et Minières / Aménagement et Risques Naturels, 3 Av. Cl. Guillemin, BP 6009, 45060 Orléans Cedex, France.

3 Université du Québec à Montréal, Département des sciences de la Terre et de l’Atmosphère, Laboratoire de luminescence Lux, C.P. 8888, Succ. Centre-Ville, Montréal H3C 3P8, Canada.

4 Université Pierre et Marie Curie (Paris 6), UMR CNRS 7619 Sisyphe, 4 Place Jussieu, 75252 Paris Cedex 05, France.

5 Université de Nantes, UMR CNRS 6566, Laboratoire d’Ecologie et des Paléoenvironnements Atlantiques, BP 92208, 44322 Nantes Cedex, France.

6 Université d’Angers, UMR CNRS 6590 ESO, Laboratoire CARTA (Centre Angevin de Recherche sur les Territoires et l’Aménagement), 35 rue de la Barre, 49000 Angers, France, [email protected]

In the study of fluvial systems responses to climatic, environmental and social changes, the re-construction of the middle Loire River dynamics during the last 20 000 years constitutes a regional example of Western Europe. Fluviatile records were preserved in the Loire River alluvial plain (width: 8 Km / length: 50 Km). Hydrosedimentary flows come from a catchment area (36 000 Km2) extending partly on the French Central Massif and the Southern Paris Basin. The nature, the depositional processes and the diagenetic evolution of the deposits are characterized by an integrated approach [physiography, morpho-stratigraphy (core drillings, gravel pits, sedimentary archives in and out archaeological sites), sedimentology, geophysic, pedology, palynology, and archaeology]. The chronostratigraphic frame was established on the basis of OSL and radiocarbon datings.

Lithologic and/or erosive major discontinuities, associated to shifts of fluvial patterns, are iden-tified. A first interpretation of the fluvial dynamics arisen since the Late Pleniglacial is purposed. The allocyclic variations of hydrosedimentary flows caused by climatic and environmental chan-ges are discussed. A positive sedimentary balance and multichannel patterns during the Late Ple-niglacial suggest an important solid flow rates. This last one is correlated in the erosive episode recorded at the level of the upstream basin (French Central Massif). Periglacial climatic conditions cause a continuous permafrost development in the alluvial plain. During the Late Pleniglacial / Lateglacial transition, an aggradation of the plain is purposed. Before or during the Allerod, an hydrosedimentary flows change causes a downcutting. A fluvial system response to the climatic warming of the Bolling and the Allerod phases is purposed. The Lateglacial / Holocene transition is characterized by a downcutting phase correlated in the fast climatic warming of Preboreal and an episode of vegetation development. The first half of the Holocene is characterized by a quiet relative of the Middle Loire River hydrosystem. During the Suboreal and the Subatlantic periods, the whole alluvial plain knew several episodes of hydrosedimentary reactivations. The Loire River fluvial dynamic was then under geodynamic and anthropogenic control. The dialectic of societies – fluvial environments interactions were ever since within the Anthroposystem.

Key Words : Fluvial dynamic, Holocene, Weichselian, Geoarchaeology.

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Modélisation du transport éolien dans le système dune-plage de la baie d’El Haouzia (côte atlantique marocaine)

Wind transport Modelling in the beach-dune system of the El Haouzia bay (Moroccan Atlantic coast)

Chaibi M.1, Sabatier F.2, Maanan M.3, Benabbou R. 4, Charif A. 1

1 Université Cadi Ayyad, Faculté Polydisciplinaire de Safi, Département des Sciences Naturelles et de Géographie, Equipe GEGEL, Route Sidi Bouzid, BP: 4162, Safi, Maroc.

2 Centre Européen de Recherche et d’Enseignement en Géosciences de l’Environnement (CEREGE), Aix-en-Provence, France.

3 Université de Nantes, Géolittomer, LETG UMR 6554 – CNRS, France. Université de Provence.4 Université Chouaib Doukkali, Département des Mathématiques et d’Informatiques, El Jadida, Maroc.

Les accumulations sableuses qui constituent les plages et le cordon dunaire sont soumises aux actions conjuguées de la mer et du vent. Les échanges dans le système dune-plage s’effectuent en général grâce aux processus aérodynamiques. Les processus de formation d’un cordon dunaire dans la zone étudiée correspondent à la mobilisation des sédiments déposés au niveau des plus hautes mers par le vent. Pour transporter les sédiments, le vent doit souffler à des vitesses suffisam-ment élevées. Ces matériaux s’accumulent dès qu’ils sont arrêtés par des obstacles, principalement la végétation et les irrégularités topographiques dans les zones dunaires.

Les mesures du transit sableux par piégeage in situ ont pour objectif de : (1) quantifier le transit sédimentaire qui sera réalisé avec des pièges à sables, simultanément avec la mesure des para-mètres dynamiques et météorologiques (direction et vitesse du vent), (2) déterminer les seuils de mise en mouvement des sables, (3) valider et vérifier quelques formules de transport existantes pour déterminer celles qui pouvaient être utilisables pour calculer le transport éolien sur le littoral d’El Jadida.

Cette démarche a été fréquemment appliquée sur plusieurs littoraux dans le monde (Sarre, 1988, Davidson-Arnott et Law, 1996, Suanez, 1997, Pedreros, 2000, Sabatier et al., 2002), mais pas encore sur un littoral marocain.

La plage d’El Jadida (zone d’El Haouzia) se présente sous forme d’une côte sableuse, compo-sée par le système dune-plage qui caractérise la baie d’El Jadida. Son existence et l’interaction de toutes les unités morphologiques sont liées aux agents morphodynamiques, marins et éoliens. Ces derniers érodent et redistribuent le stock sédimentaire sur toute la côte. Les échanges sédimen-taires se font parallèlement à la côte par la dérive littorale et les vents NE et perpendiculairement par les courants de retours et par les vents de mer.

L’utilisation de pièges à sables a aussi été valorisée par une comparaison des valeurs du trans-port mesuré avec celles de transport calculé à partir de formules semi-empiriques. En utilisant les données de vents de la station d’El Jadida, située à 30 m d’altitude, ainsi qu’une longueur de ru-gosité (Zo) de 0,1 mm, identique à celle de Arens (1997), nous obtenons une erreur approximative de 30% avec la formule de Bagnold (1941) et un coefficient d’ajustement légèrement modifié (K = 1,2).

Le transport éolien a pu être quantifié à partir de la formule de Bagnold calibrée sur le site et en utilisant des données de vents de 2 stations météo. Il apparaît qu’un important transit depuis la plage aérienne vers la dune est possible sur la plage d’El Haouzia. Un transit parallèle au rivage se-rait possible mais aucune accumulation sédimentaire (dune) en «fin de transit» n’a été observée.

Mots-clés : Transport éolien, dune, plage, littoral, modélisation, Maroc atlantique

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Morphogenèse de cônes en région semi-aride :exemple de l’oued Beni Mhammed, province de Taroudannt, Maroc

Morphogenesis of fans in semi-arid region:example of Beni Mhammed wadi, province of Taroudannt, Morocco

Chakir L.1, Weisrock A.2

1 Université Ibn Zohr, Département de géographie, B.P. 29/S, Agadir, Maroc, [email protected] Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex, [email protected]

Sur le piémont méridional du Haut-Atlas occidental, l’étude morphosédimentaire des cônes de déjection déposés par l’oued Beni Mhammed révèle la mise en place de trois grandes générations, allant des formations anciennes du Plio-Villafranchien aux formations actuelles de l’Holocène. La première génération, formée de petits cônes bordiers, a été déposée avant le déplacement latéral et l’encaissement du réseau hydrographique qui devient ainsi très puissant (réunion des oueds Aït Mekhlouf et Beni Mhammed). Ce nouveau cours d’eau donne naissance au cône principal qui s’étend jusqu’à la vallée du Souss. La troisième génération de cônes s’édifie après l’incision du cône principal, par l’alluvionnement d’un grand adventice qui s’est fait de façon progradante vers l’aval. Les caractères morphologiques des cônes, tels que leur taille, leur forme et leur pente, sont déterminés par les caractéristiques de leurs bassins versants et en particulier par la lithologie de l’arrière-pays. Celle-ci définit la nature des débris, le processus de sédimentation et enfin la concentration du matériel constitutif des cônes. Mais leur forme dépend aussi de la place disponi-ble sur le piémont. Les cônes de l’oued Beni Mhammed sont allongés parce que gênés par leurs grands voisins (Irguitene et Aoukourta).

Mots-clés : région semi-aride, piémont, cône de déjection, oued, vallée du Souss, Haut-Atlas, Maroc.

On the southern piedmont of the western High-Atlas, the morphosedimentary study of alluvial fans formed by the Beni Mhammed wadi shows the existence of three main generations of deposits. Their ages included ancient formation of the Plio-Villafranchian to current formation of the Holocene. The first generation, constituted of small fans on the front of the mountain, has been deposited before the lateral moving and the entrenchment of the drainage pattern that became (reunion of the wadis Aït Mekhlouf and Beni Mhammed). This new very powerfull wadi gives birth to the main fan that extends up to the Souss valley. The third generation of fans is built after the incision of the main fan, by the alluviation of a high secondary fan that has been formed in a prograding down-stream way. Morphological fan characteristics such as their area, their shape and their slope are determined by the characteristics of their watershed and, in particular, by the lithology of the inner land, which defines the nature of the stone fragments, the sedimentation process and finally, the concentration of the constituent materiel of fans. But their shape also depends on the available area on the piedmont. The fans of Beni Mhammd wadi are elongated, because they are blocked by their main neighbors (Irguitene and Aoukourta).

Keywords : semi-arid region, piedmont, alluvial fan, wadi, Souss valley, High-Atlas, Morocco.

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L’ensablement dans la plaine du Souss : phénomène hérité ou réactivation anthropique ?

Charif A.1, Weisrock A.2, Ait Malek H.3, Ridaoui M.1, Chaibi M.1

1 Equipe de recherche Géomorphologie, Environnement et Gestion du Littoral, (GEGEL), Laboratoire Environnement Littoral et Marin (ELMar/L11B007), Université Cadi Ayyad,

Faculté Polydisciplinaire, Safi, Maroc.2 Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex.3 Université Sidi Mohamed Ben Abdallah, Faculté Polydisciplinaire, Taza, Maroc.

Des formations sableuses actives se développent aujourd’hui dans la plaine du Souss, sur le littoral, le long des oueds et au contact du front anti-atlasique. Le climat, de type aride, reste sans aucun doute un des facteurs déterminants qui peuvent expliquer les transformations que connaît la région actuellement. Il a été le facteur essentiel du processus de formation des dunes depuis le Moghrébien jusqu’à l’Holocène (A. Weisrock et al., 2002), mais n’est plus le seul aujourd’hui.

La sécheresse prolongée des années quatre-vingt, la croissance démographique, l’explosion ur-baine et l’installation de barrages le long de l’oued Souss ont entraîné l’abaissement considérable des nappes phréatiques. Les sols sont asséchés et facilement érodés. Les accumulations sableuses se développent, malgré les tentatives effectuées pour freiner l’avancée du sable, mais l’ensable-ment est en général délaissé jusqu’à l’invasion des routes principales et des champs de culture, ce qui rend les mesures trop tardives et inefficaces. Les diverses techniques érigés par les populations locales et les autorités pour arrêter les dunes ne font en fait que les ralentir, et sont plutôt une solu-tion très provisoire qu’un remède durable. La compréhension du système éolien global de la plaine du Souss est en fait un préalable à une action concertée pour un développement durable.

Mots-clés : Dunes, sécheresse, nappe phréatique, ensablement, Souss

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Géomorphologie et remblaiement récent de la plaine de Martil (région de Tétouan, Maroc septentrional)

Comentale B.1, Menanteau L.1, Nachite D.2

1 Géolittomer - UMR 6554 CNRS, Université de Nantes.2 Laboratoire de Cartographie et de Gestion environnementale et marine,

Université Abdelmalek Essaâdi, Tétouan.

La plaine de Martil constitue un exemple des petites plaines littorales qui s’ouvrent sur la fa-çade méditerranéenne de la chaîne du Rif. A l’aval de la « cluse » de Tétouan par laquelle l’oued Martil franchit la dorsale calcaire du Haouz, à l’issue d’un parcours de 60 km, s’étend une petite plaine de forme triangulaire qui remblaie un ancien golfe pliocène et qui représente de nos jours un ensemble de zones humides, de drainage difficile, en arrière d’un cordon sableux qui l’isole de la mer Méditerranée.

Elle est marquée par l’instabilité du cours de l’oued Martil, dont plusieurs embouchures fossiles (passes) sont présentes le long du littoral. Au cours du XXe s., les méandres de l’oued Martil ont été recoupés dans le cadre d’une politique de rectification de son lit et d’assèchement agricole de la plaine. Celle-ci se prolonge vers le nord où elle reçoit les apports de l’oued Alila, au pied des reliefs du Cabo Negro.

L’objet de l’étude est de présenter les étapes du remblaiement historique de la plaine, par le biais de l’analyse de la physiographie, de la télédétection (aérienne et satellitaire), de l’étude de carottages in situ et des données géoarchéologiques. Le site punique de Tamuda, à présent situé à 10 km à l’intérieur, en rive droite de l’oued Martil, était en effet réputé accessible par les navires de mer.

L’étude du remblaiement récent de la plaine littorale de Martil (d’origine naturelle et anthro-pique) permet de replacer celle-ci dans le cadre des travaux menés ces dernières décennies au pourtour du bassin méditerranéen.

Mots-clés : plaine littorale, remblaiement récent, hydrographie, Rif, Maroc méditerranéen

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The Pleistocene terraces of the Moselle and Rhine fluvial systems in the Rhenish Massif : new correlations and compared evolutions

Cordier S.1, Frechen M.2, Harmand D.3 1 Département de Géographie, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université Paris XII-Val de Marne, 61 avenue du Général de Gaulle, 94010 Créteil, France, [email protected] , tél. +33 1 45 17 11 76

2 Leibniz Institute for Applied Geosciences (GGA) , Section Geochronology and Isotope Hydrology, Stilleweg 2, 30655 Hannover, Germany, [email protected]

3 Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines, BP 13397, 54 015 Nancy cedex, [email protected]

The River Moselle is one of the main tributaries of the Rhine, connecting the Vosges Massif, the Paris Basin and the Rhenish Massif. Research on fluvial archives preserved along both valleys led to the recognition of well-developed terrace staircases, whose formation is the result of climate and tectonic forcing. The chronostratigraphical framework of these terraces was recently improved by applying luminescence dating methods, enabling a more reliable correlation of terraces for the River Moselle and the River Rhine, especially in the Rhenish Massif.

The Moselle fluvial archives were morphologically, sedimentologically and chronologically studied in the Paris Basin and in the southwestern Rhenish Massif (downstream from Trier, Ger-many). They include eight middle and lower terraces. While the youngest terraces respectively correlate with the last four cold stages (MIS 8, 6, 4 and 2), the oldest are allocated to the Early Middle Pleistocene.

Most of these terraces (except for the Early Weichselian Pleniglacial) can be correlated with the five middle and two lower terraces recognized in the Middle Rhine. Minor differences in the elevation of contemporaneous terraces give evidence that incision periods may be linked to une-qual uplift rates in both valleys. The Neuwied Basin (Middle Rhine area) experienced a similar evolution like that of the Moselle during the Middle and Upper Pleistocene. In contrast, the Middle Rhine valley was more uplifted between 600 and 350 ky, contemporaneous with the development of an intensive volcanic activity in the Eifel.

Keywords : fluvial terraces, Moselle, Rhine, Pleistocene

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Dynamique des versants à éboulis du Massif des Hautes Vosges

Decaulne A.1, Harmand D.2, Occhietti S.2, Rochel X.2

1 CNRS UMR6042 – Geolab, Laboratoire de Géographie Physique et Environnementale, 4 rue Ledru, 63057 Clermont-Ferrand cedex 1.

2 Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines, BP 13397, 54 015 Nancy cedex.

Le présent projet de recherche dans le Massif des Hautes Vosges étudie les dynamiques de mise en place et les caractéristiques des dépôts de pente issus de l’éboulisation.

Un bref coup d’œil au versant lorrain des Vosges révèle la présence ubiquiste de larges tabliers d’éboulis à granulométrie hétérogène. En particulier, les flancs des vallées glaciaires des bassins supérieurs de la Vologne et de la Meurthe sont riches de fragments granitiques colonisés par une couverture végétale plus ou moins dense et atteignant des stades de stabilisation variables.

Éboulisations, éboulements et écroulements sont probablement à l’origine de ces dépôts de pente continentaux, à la suite du désenglacement progressif des vallées dans une ambiance périgla-ciaire qui subsiste encore saisonnièrement au moins. Bien que la question de l’extension maximale des glaciers weichséliens soit encore débattue dans la région, la localisation de la zone d’étude dans les hautes vallées vosgiennes garantit une exposition « récente » des versants aux phénomènes de détente, aux processus sédimentaires produisant des débris et à ceux les redistribuant ensuite sur la pente. Des dépôts glaciaires sont probablement remaniés sur ces mêmes versants.

Malgré une couche superficielle à débris anguleux et à structure ouverte donnant une impres-sion de fourniture massive en éléments grossiers, la masse présente une structure bi-couche, la partie interne de l’éboulis étant partiellement colmatée par une matrice non triée.

Les éboulis vosgiens n’ayant pas encore fait l’objet d’une étude spécifique, six directions d’in-vestigation sont envisagées :

(i) datation relative des dépôts depuis l’aval vers l’amont du glacier, qui devrait mettre en évidence des phases de mise en place différents corollaires au retrait des glaces ; l’utilisation du marteau Schmidt permettra sans doute de telles investigations en utilisant les caractéristiques d’al-tération des fragments rocheux constituant l’éboulis ;

(ii) en utilisant le même outil, la datation relative des dépôts depuis l’aval jusqu’à l’amont du versant fera probablement apparaître un gradient chronologique du matériau le plus vieux jus-qu’aux débris les plus récents ;

(iii) les faciès des dépôts (morphométrie des dépôts, structure, fabrique, stratification, grano-classement…) seront comparés à ceux provenant d’autres milieux périglaciaires ;

(iv) la dynamique propre du talus sera également étudiée pour comprendre la réorganisation des débris après leur sédimentation et les modes de déplacement ;

(v) la colonisation végétale à la surface des éboulis révèlera des zones de stabilité et d’instabi-lité et mettra également en lumière ses capacités de drainage ;

(vi) enfin, un intérêt tout particulier sera porté aux modes de redistribution des dépôts sur les talus, qu’ils soient dominés par la simple gravité, une dynamique de coulées de pierres sèches, une dynamique avalancheuse ou de coulée de débris.

Mots-clés : versant, éboulisation, Hautes Vosges

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Retombées de cendres volcaniques durant le Tardiglaciaire et l’Holocène – Quelques exemples d’enregistrements dans les Vosges

Develle A-L.1, Walter-Simonnet A-V.1, Bossuet G.2, Begeot C.2, Rossy M.1, Ruffaldi P.2, Simonnet J-P.2

1 EA 2642, Département de Géosciences, Université de Franche-Comté, Besançon, France,[email protected], [email protected], [email protected]

2 CNRS UMR 6565, Laboratoire de Chrono-Ecologie, Université de Franche-Comté, Besançon, France.

L’établissement d’une chronologie précise des différents évènements climatiques du Tardigla-ciaire et de l’Holocène nécessite l’emploi de différents moyens de datations. Parmi ceux-ci, la téphrochronologie apparaît comme un outil permettant à la fois une datation précise et une syn-chronisation à l’échelle régionale de ces évènements (Davies et al., 2002; Lowe, 2001; Turney et al., 2003). Dans le cadre de l’étude de l’enregistrement des variations du climat en Europe de l’ouest durant les 20000 dernières années, des niveaux de tephras ont été détectés dans des rem-plissages lacustres et palustres dans le Massif Vosgien. Certains niveaux sont visibles à l’œil nu ; d’autres ont été détectés grâce à la mesure de susceptibilité magnétique. Les caractérisations miné-ralogiques et géochimiques confirment la présence du Laacher See Tephra (émis par le Massif de l’Eifel en Allemagne il y a environ 12880 ans BP) et de deux autres dépôts de cendres volcaniques durant le Dryas Récent, dont l’origine doit encore être confirmée.

Les analyses géochimiques réalisées sur les échardes de verre volcanique du Laacher See Tephra montrent que le tri des particules durant leur transport modifie la composition chimique globale du dépôt de cendres.

Mots clés : Tardiglaciaire, Laacher See Tephra, susceptibilité magnétique, échardes de verre volcaniques, caractérisation minéralogique et géochimique

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Formations continentales du piémont nord du massif des Kebdana, Maroc nord-oriental : observations préliminaires

Fardi J., Occhietti S.Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex, [email protected]

Le massif des Kebdana est une ride anticlinale déversée vers le Sud, à l’Est de la lagune de Nador. Le cœur de la structure est composé de calcaires dolomitiques, calcaires et marnes du Ju-rassique, partiellement ennoyé d’épaisses unités plissées du Miocène et de lambeaux de charriage. La face Sud, massive, domine la plaine de la Moulouya. Le versant Nord forme un glacis entaillé par des vallons et ravins. La moitié Ouest de ce piémont se termine dans le bassin de Bou Areg et la lagune de Nador. La moitié Est, objet de cette étude, est réduite à une frange de 2 à 8 km de large par l’érosion : le glacis est tronqué par la Méditerranée sous forme de falaises de 25 à 70 m de haut. Un ensemble de systèmes dunaires prolonge le massif et son versant nord vers le Nord-Est et l’Est jusqu’à Ras Kebdana (cap de l’Eau). La disposition stratigraphique des unités montre que le glacis est composite. Les marnes régressives fossilifères post-orogéniques du Miocène sont recouvertes par des conglomérats et brèches du Pliocène adossés au massif montagneux et par des épandages de versant du Pléistocène tronqués par la falaise côtière. Ces épandages sont consti-tués d’une alternance de lits silto-sableux roses à éléments figurés disséminés et de lits de rudites hétérométriques à galets peu émoussés. Une croûte calcaire, de 40 à 50 cm d’épaisseur, coiffe le glacis. Des paléo-ravins, comblés de sables éoliens partiellement cimentés, s’emboîtent dans ce dispositif. Certains vallons majeurs, incisés dans le dispositif, présentent des terrasses alluviales étroites, au fond du vallon, incisées par les oueds actuels. Contrairement à la côte méditerranéenne à l’Ouest de la lagune de Nador et du cap des Trois Fourches, la falaise du piémont des Kebdana , observée sur 20 km, ne présente pas de témoins de paléorivages du Quaternaire. Les plages de galets, alimentées par les oueds et le démantèlement des falaises, sont récentes. L’âge des forma-tions continentales roses attribuées au Pléistocène reste à préciser. Elles sont antérieures au vaste complexe dunaire de Ras Kebdana qui serait postérieur à l’Interglaciaire Ouljien (Eémien).

Mots-clés : Pléistocène, formations continentales, massif des Kebdana, Maroc

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Résumés

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Le karst de la rivière souterraine de Wit Tamdoun à Tazentout(Haut-Atlas atlantique, Maroc)

Fizaine J-P.1, Gamez P. ()2

1 Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines, BP 13397, 54015 Nancy cedex.2 Université de Metz, CEGUM

La rivière souterraine de Wit Tamdoun (ou A Ouit n’ Doun) détient le record du plus long déve-loppement connu en Afrique du Nord (supérieur à 10 Kilomètres).

Elle se développe sous le plateau de Tasroukht qui culmine à 1.789 m au Taourirt Moulay Ali (à environ 40 Km au NE d’Agadir). Le plateau de Tasroukht fait partie de la bordure orientale du Haut-Atlas atlantique ; il se situe au nord de la grande plaine du Sous.

Explorée depuis 1950, son développement reconnu s’est accru au fil des différentes expéditions, dont une, réalisée par des spéléologues lorrains. Les résultats de cette exploration du système kars-tique de Wit Tamdoun, effectuée en 1983 en relation avec les travaux du professeur Weisrock, n’avaient pas encore été publiés.

Il s’agit d’un système karstique actif qui se développe dans les calcaires dolomitiques du Rau-racien inférieur et qui présente une série de galeries plus ou moins anastomosées, peu étagées (puissance de la couche karstifiable de l’ordre de 50 m.) et dont la morphologie est tributaire de l’encaissant et du régime hydrodynamique.

Le développement du karst est favorisé par le gradient hydraulique, une humidité importante quoique contrastée (variabilité des précipitations comprises entre 156 à 930 mm/an à Imouzzer-des-Ida-Ou-Tanane) et par l’ampleur de la fracturation (direction préférentielle NNE).

Les circulations aquifères actuelles résultent de la configuration géologique et stratigraphique mais également du régime des précipitations et de la condensation au contact des masses d’air de l’Atlantique tout proche et du domaine atlasique.

De même, certains spéléothèmes, liés à l’hydrologie et de forme peu courante (fistuleuses à base discoïdale piriforme), témoignent des paléo-écoulements et des anciens niveaux de base, antérieurs à une vidange partielle du réseau karstique.

Mots clés : karst, spéléologie. Atlas atlantique, Maroc

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Colloque du 6 juin 2007

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Contexte géomorphologique du bassin de Sparte et ressources en eaudu site Néolithique de Kouphovouno (Péloponnèse, Grèce)

Fouache E.1, Cosandey C.2, Cez L.3, Pavlopoulos K.4, Renard J.5

1 EA 435 Géonat et UMR 8591, Université de Paris 12, [email protected] UMR 8591.

3 EA 435 Géonat, Université de Paris 12.4Université Harokopio d’Athènes (Grèce).

5 UMR 7041, Université Blaise Pascal, Clermont Ferrand II.

Un seul site Néolithique est connu dans le bassin de Sparte. Il s’agit du Tell de Kouphovouno situé au sommet d’une colline très surbaissée au centre du bassin. Dans le cadre de la mission archéologique de Kouphovouno, dirigée par Josette Renard, notre objectif était de reconstituer le fonctionnement hydrologique du bassin de Sparte et d’identifier les ressources en eau disponibles à l’échelle du bassin du site de Kouphovouno.

Les contextes géomorphologique et tectonique, la répartition des alluvions quaternaires, s’avè-rent déterminants pour expliquer la localisation de ces ressources.

Le bassin de Sparte, long de 25 km, orienté NNW/SSE, correspond à un fossé d’effondrement tectonique dissymétrique toujours actif, dont la formation s’est amorcée au Pliocène pour culmi-ner au Pléistocène moyen. La bordure occidentale du bassin, dominée par le Taygète, est limitée par par un impressionnant escarpement de faille dont le miroir est localement visible en de nom-breux points. Sur la bordure orientale du bassin le soulèvement tectonique a été beaucoup moins énergique. Là, la faille est masquée par les alluvions du fleuve Eurotas. Les dépôts lacustres plio-quaternaires dits “ Levantins ”, qui constituent l’essentiel du remplissage du bassin et forment des collines et des buttes au centre du bassin, témoignent de l’occupation précoce de ce bassin par un lac. Ce lac a progressivement disparu lorsqu’ au Quaternaire, suite à un fonctionnement tectonique en extension, il a été drainé vers la mer par l’Eurotas.

À l’échelle du Quaternaire, les torrents affluents de la rive droite de l’Eurotas ont édifié des cônes de déjection imposants.

Les données hydrogéologiques montrent que seules les alluvions quaternaires abritent une nap-pe pérenne puissante, alimentée par les pluies sur les montagnes bordant le bassin de Sparte drai-nées par l’Eurotas. Mis à part les résurgences karstiques localisées au pied du miroir de faille du Taygète, les rares sources du bassin sont localisées dans les ensellements topographiques situées entre les collines constituées de dépôts Plio-Quaternaires plus imperméables qui affleurent au cen-tre du bassin. Ces ensellements correspondent à des points de débordement de la nappe.

Aujourd’hui les torrents affluents de la rive droite de l’Eurotas, qui ont édifié des cône de dé-jection imposants, sont encore fonctionnels pendant toute une partie de l’année, en équilibre avec la nappe, mais à sec en été.

Le site de Kouphovouno correspond à une position topographique surélevée, donc à l’abri des crues brutales de piémont, proche d’une source pérenne et à proximité immédiate d’un petit cours d’eau, le Parori. Si ce cours d’eau n’est plus pérenne, il s’y maintient un sous-écoulement per-mettant un accès facile à l’eau, d’autant plus que durant la période d’occupation du site calée sur l’optimum Holocène, les conditions climatiques étaient probablement plus humides. La présence d’une source à faible distance du site a pu constituer un élément positif, mais il est difficile d’affir-mer qu’elle a été utilisée tant que des fouilles n’y seront pas conduites.

Mots-clés : Néolithique, Géomorphologie, Holocène, Néotectonique, Aquifères, Grèce

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Résumés

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Late Pleistocene Fluvial Dynamics in the Upper Rhine Grabenand the Hochrhine Area

Frechen M.1, Ellwanger D.2, Hinderer M.3, Lämmermann-Barthel J.3, Neeb I.2, Techmer A.1

1 Leibniz Institute for Applied Geosciences (GGA-Institut), Section S3 Geochronology and Isotope Hydrology, Stilleweg 2, 30655 Hannover, Germany, [email protected]

2 Regierungspräsidium Freiberg, Landesamt für Geologie, Rohstoffe und Bergbau Baden-Württemberg, Albertstr. 5, 79104 Freiburg, Germany.

3 Institut für Angewandte Geowissenschaften, Technische Universität Darmstadt, Schnittspahnstr. 9, 64287 Darmstadt, Germany.

During the Pleistocene, the Rhine glacier system acted as a major south – north erosion and transport medium from the Swiss Alps into the Upper Rhine Graben, which has been the main sediment sink forming low angle debris fan. Only some aggradation resulted in the formation of terraces. A luminescence dating approach, including single aliquot regenerative protocols (SAR) and multiple aliquot additive dose protocols of both potassium-rich feldspar and quartz, has been applied to set up a more reliable chronological frame of Upper Pleistocene and Holocene fluvial activity in the Upper Rhine Graben, Southern Germany. In the southern part of the URG, the Pleni-glacial fan deposits have been reworked partly in a braided river system. Climatic induced changes in fluvial activity led to a distinct stepwise progradation of coarse sediments downstream, which takes place in form of fluvial fans, which developed from preceding fluvial fans. Intensification of fluvial aggradation led to erosion of the older terrace sediments into the fan. OSL age estimates of intercalated sand lenses in the upper 4 m of the fluvial sediments yielded Middle Pleniglacial, Late Glacial and early Holocene deposition ages. These OSL age estimates indicate an erosion of the terrace sediments and re-deposition of the eroded sediments north of the Kaiserstuhl-Colmar line. The lowering of the River Rhine course led to an increased erosion of the Younger Dryas fan.

The fluvial sediments from the Bremgarten section situated near to the city of Freiburg yielded OSL age estimates of 1.9±0.2 ka and 1.4±0.2 ka, which is in good agreement with a radiocarbon age of 510±45 BP (Hv 25359) from a trunk postdating the deposition of the fluvial sand. These chronological results give evidence for a short period of major erosion and re-sedimentation of fluvial sediments between 500 and 600 years before present. This time period very likely corre-lates with the beginning of the Little Ice Age lasting from about 1450 to 1850 AD. The OSL age estimates are in excellent agreement with the stratigraphical concept of sedimentary dynamics of the Upper Rhine Graben. The dating of deposition ages is the only means to correlate the patchy distributed sedimentary unit.

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Colloque du 6 juin 2007

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Données nouvelles sur les formations fluviatiles de la vallée de la Sarre (France, Allemagne)

Harmand D.Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex, [email protected]

La Sarre, principal affluent de la Moselle issu des Vosges gréseuses draine un bassin versant inscrit dans les formations du Bassin triasique lorrain (principalement le synclinal de Sarreguemi-nes-Zweibrücken, Est du « bassin de Paris »), du Bassin permien de Saar-Nahe et le socle dévonien de l’Hunsrück (Massif schisteux rhénan). Les levés de terrain effectués au Sud de Sarreguemines (vallée supérieure), les forages carottés du Land de Sarre (vallée moyenne) et les coupes observées dans la vallée inférieure ont permis de réviser le schéma du dispositif alluvial (constitué tradition-nellement de 4 à 6 terrasses ou « Horizonte », Fischer, 1957).

Ainsi, 10 formations alluviales ont été distinguées dans la vallée supérieure de la Sarre, davan-tage dans les vallées moyennes et inférieures. Parfois très épaisses (jusqu’à 15 m) et généralement constituées de lithofaciès sableux alimentés principalement par le Buntsandstein, les alluvions de la Sarre s’enrichissent en éléments grossiers issus du socle de l’Hunsrück dans les vallées moyen-nes et inférieures. Parfois, les unités grossières envahissent parfois toute la formation alluviale (Kanzem).

Les profils longitudinaux reconstitués se raccordent en aval avec ceux de la vallée de la Moselle définis par Cordier (2004) et permettent de proposer une chronologie pour la mise en place des dif-férentes formations alluviales. La régularité des profils semble infirmer l’existence de mouvements différentiels récents le long de la vallée de la Sarre. Les datations OSL et ESR attendues permet-tront d’effectuer des raccords plus précis vers l’amont, avec les cônes de piedmont des Vosges du nord et les formations alluviales du bassin de la Meurthe, et vers l’aval, avec les nappes alluviales (antérieures et postérieures à la capture de la Haute Moselle) de la vallée de la Moselle moyenne et inférieure. D’autres recherches futures dans le bassin de la Moselle effectuées en collaboration avec l’Université de Trèves pourront ainsi permettre également de préciser les corrélations entre les phases de remblaiement et d’incision dans les bassins de la Moselle et du Rhin.

Mots clés : formations alluviales, terrasses, Sarre

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Résumés

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Évolution quaternaire et formations du littoral méditerranéende la région de l’Oriental, Maroc

Irzi Z.1, Occhietti S.2

1 Université Mohammed Ier, Faculté de Sciences, laboratoires des Géoressources Appliquées- Oujda, Maroc.2 Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex.

L’étude du littoral méditerranéen oriental du Maroc, compris entre le Cap des Trois Fourches à l’ouest et les monts du Kiss à l’est (frontière Maroc-Algérie), permet de comprendre l’incidence des variations géodynamiques et des modifications climatiques sur la sédimentation littorale. Ce littoral comporte des environnements variés : des falaises vives et mortes, des plages, des embou-chures fluviatiles et un complexe lagunaire. Ces environnements sédimentaires ont enregistré des pulsations eustatiques au cours du Quaternaire. Cette zone côtière qui s’étend sur 122 km de long se présente sous la forme de baies ouvertes à la mer : la baie de Saidia à l’Est et la baie de Nador à l’ouest. La baie de Saidia est une zone littorale de 22 km de long limitée par le Cap Milionia à l’est (Algérie) et le Cap de l’Eau à l’ouest. Elle comprend dans sa partie médiane l’embouchure du plus grand fleuve du Nord du Maroc, la Moulouya, qui comporte des chenaux abandonnés et un che-nal actif dont la morphologie est contrôlée par les vagues et la dérive littorale. Cette embouchure sépare deux plaines côtières : - La plaine de Sareg à l’Est (12 km), adossée au mont des falaises d’Ouled Mansour néogènes est composé de cinq barres littorales d’âge holocène, s’étendant sur 2 km de large. La plage de morphologie rectiligne est limitée par des dunes bordières fixées par la végétation (Forêt à Juniperus lycia). L’avant plage comporte quelques barres pré littorales. - La plaine d’El Halk à l’Ouest, formée d’une seule barre littorale plus récente, de largeur ne dépassant pas 1 km. Du côté mer, elle est limitée par des dunes barkhanoïdes, une plage et des barres pré littorales. Au Sud, elle est adossée à une falaise morte de 13 m d’altitude au niveau d’Akemkoum El Baz et 46 m au niveau de Cap de l’Eau. Cette falaise est formée de dépôts d’âge Pléistocène constituées de calcarénites avec des paléosols et des niveaux encroûtés très diversifiés. Au moins six pulsations marines y ont été observées. Le littoral de la baie de Nador s’étend sur 100 km du Cap de l’Eau à l’Est au Cap des Trois Fourches à l’Ouest. Cette baie englobe : - au centre, le complexe lagunaire de Nador qui est un véritable modèle de système à île barrière transgressive. Ce complexe lagunaire est formé de trois domaines physiographiques : une bordure continentale constituée des sédiments continentaux de la plaine de Bou Areg, la lagune de Nador de type res-treint avec une superficie de 115 km2 et une profondeur ne dépassant pas 8 m (c’est la plus grande lagune du Maroc) et, enfin, l’île barrière de 25 km de long qui est un corps sédimentaire composé de dépôts d’âge Quaternaire (Pléistocène et Holocène) comportant la passe actuelle et les passes reliques. L’île barrière présente une morphodynamique complexe ; en effet, la partie SE est liée à un domaine réflectif modéré alors que sa partie NW est liée à un domaine dissipatif modéré,- à l’Est une côte à falaise vive adossée au piémont du massif des Kebdana, qui s’étale de Cap de l’Eau à Kariat Arekman et qui culmine au niveau de Boufadis à 70m d’altitude. Cette falaise est formée de dépôts quaternaires assez variés : des calcarénites, des paléosols, des croûtes calcai-res, des épandages deltaïques et des sables éoliens. Ce secteur côtier est entrecoupé par plusieurs émissaires à écoulement épisodiques.- à l’Ouest la zone côtière de la presqu’île des Trois Fourches est constituée de falaises vives très abruptes. Les formations quaternaires forment des terrasses marines perchées sur la côte occidentale de la presqu’île. Parfois, ces falaises abritent de petites plages dans des anses.

Mots clés : formations quaternaires, côte méditerranéenne, dynamique littorale, Maroc

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Colloque du 6 juin 2007

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Les alluvions anciennes au nord-ouest des Vosges : dépôts fluvioglaciaires antérieurs au Saalien

Kulinicz E.Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex. [email protected]

Entre Sarrebourg et Epinal, à la périphérie nord-ouest des Vosges, de nombreux sédiments et formes ont été décrits par différents auteurs sous des appellations variées : alluvions anciennes, cônes de piedmont, terrasses. Les âges attribués à ces alluvions anciennes variaient du Mindel au Pliocène. L’inventaire systématique de ces données, complété par des levés de terrain, a permis de différencier plusieurs faciès et formes de relief. Les faciès comprennent des alluvions grossières à galets, des graviers peu classés, des sables et parfois des lits de silt. Les structures sédimentaires, relativement perturbées par le tassement dû à la dissolution ou à l’altération d’une partie du maté-riel initial, sont soit apparemment massives, soit à stratification entrecroisée ou parallèle indiquant un réseau en tresse, avec des structures d’affaissement, de cryoturbation et parfois de chenalisation majeure. Le pendage est très faible. La composition lithologique observée, à dominante de quartz et quartzite, est fortement appauvrie par rapport à la composition initiale, comme l’indique la pré-sence de galets résiduels de grès ou de granite complètement altérés. Le matériel est globalement très lessivé. Les formations ont l’aspect soit de dépôts fluvioglaciaires proximaux et distaux, soit de dépôts fluviatiles. Dans la majorité des cas, une couverture à dominante silteuse, de moins de un mètre à plusieurs mètres d’épaisseur, coiffe ces unités et comble parfois des chenaux incisés dans le matériel grossier sous-jacent. Elle inclut différents types de matériel : loess, lehm, alluvions fi-nes, altérite et dépôts remaniés avec éléments plus grossiers. Trois types de formes sont associés à ces formations anciennes : sandur au pied du contrefort vosgien (à Grandvillers), terrasse et épan-dage fluvioglaciaires en inversion de relief par rapport à la topographie actuelle du Muschelkalk (bassin de la Sarre Blanche) et système de hautes terrasses alluviales proximales et distales (axes fluviatiles de la Moselle et de la Meurthe). Ces deux derniers types ont des altitudes relatives, entre la base des alluvions et les lits mineurs actuels, de 55 à 85 m et une pente de 0,6 à 1,28 %. Ils sont associés par corrélation latérale avec les terrasses fluviatiles M6 à M8 de la Moselle, en Lorraine et Allemagne. Ces alluvions anciennes sont par conséquent les témoins probables des deux phases froides du Glaciaire Elster (Mindel, SIO 12 et 14) et peut-être de phase(s) plus ancienne(s). Elles impliquent un englacement sur les Vosges du Nord, dont les reliefs culminent à plus de 1000 m (massif du Donon).

Mots-clés : Alluvions anciennes, fluvioglaciaire, Vosges, Elster

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Signal climatique et hydrosystèmes continentaux 40-50 ka BP en Afrique de l’Ouest, l’exemple du Yamé (Pays Dogon, Mali)

Lespez L.1, M. Rasse M.2, Le Drezen Y.1, Tribolo C.3, Ballouche A.4

1 Géophen-LETG UMR CNRS 6554, Université de Caen-Basse-Normandie.2 Université de Rouen - Département de Géographie.

3 LSCE-UMR CEA/CNRS, Gif-sur-Yvette.4 Paysages & Biodiversité, Université d’Angers.

Les recherches sur l’évolution paléoclimatique en Afrique et ses conséquences sur l’hydrologie continentale et la distribution du couvert végétal à la fin du Quaternaire sont maintenant nom-breuses. Cependant, elles s’appuient essentiellement sur des enregistrements marins et lacustres et nous connaissons peu de choses encore sur la réponse des systèmes fluviaux aux évolutions des paléoenvironnements depuis 40 ka BP. L’étude de la vallée du Yamé (Mali), affluent de rive droite du Niger, et du site d’Ounjougou en particulier, soulignaient le potentiel de ce site pour reconsti-tuer les dynamiques d’un système fluvial en Afrique de l’Ouest soudano-sahélienne (Rasse et al., 2005, 2006). De nouvelles investigations permettent de proposer une chronostratigraphie globale du remplissage de la vallée et de discuter la succession des dynamiques hydrosédimentaires en relation avec les variations climatique entre 40 et 5 ka BP.

La recherche s’appuie sur le relevé précis de plus d’une cinquantaine de coupes et le suivi systé-matique des limites stratigraphiques sur toute la longueur du fond de vallée étudié. Elle a permis de mettre en évidence la succession des séquences sédimentaires de la fin du Pléistocène et de l’Holo-cène et d’en fixer précisément la chronologie grâce à des datations C14 et OSL. L’analyse des faciès sédimentaires (stratigraphie, granulométrie, micromorphologie) permet d’étudier précisément dix périodes dans le fonctionnement du système fluvial dont trois relèvent du Pléistocène et sept de l’Holocène Ancien et Moyen. Les enregistrements sédimentaires du Pléistocène sont maintenant bien calés chronologiquement (Tribolo et al, soumis). Dans l’intervalle 40-30 ka, l’unité U5 ter-mine une période de sédimentation (commencée vers 60 ka en réalité) caractérisée par un remanie-ment régulier par les eaux de ruissellement des particules éoliennes déposées sur le plateau. La fin du Pléistocène supérieur (30-15? Ka) est représentée par deux formations aux caractéristiques bien différentes. U6 témoigne d’une forte reprise par des hydrosystèmes compétents, sans doute couplée à des conditions paléoclimatiques beaucoup plus humides que l’Actuel, tandis que le dernier maxi-mum aride pourrait être représenté par U7, conservée très localement, montrant principalement l’édification de dunes vives à peine sollicitées par les écoulements saisonniers.

Après une vigoureuse phase d’incision principalement attribuable au Tardiglaciaire, la sé-dimentation alluviale reprend au début de l’Holocène. Elle se caractérise par la mise en place de deux unités alluviales grossières. Dans un premier temps (HA1), les formations témoignent d’écoulements puissants à forte mobilité et charge sédimentaire. Ensuite, le passage vers HA2-

3-4 correspond à une baisse notable du transport sédimentaire et à l’affirmation progressive de l’enregistrement de la saisonnalité dans les faciès sédimentaires. Cela traduit le passage vers un système fluvial plus apaisé qui peut s’expliquer par la reconquête végétale et par des fluctuations hydro-climatiques qui deviennent d’ampleur plus modeste. L’analyse chronostratigraphique pré-cise des rythmes sédimentaires de l’Holocène permet d’identifier des transformations non négli-geables dans le fonctionnement du système fluvial qui sont discutées en relation avec l’impact des variations climatiques majeures (Pléniglaciaire, « Ogolien », Tardiglaciaire, Optimum holocène) et des événements climatiques (8200, 7000, 4500-3500 cal. BP) identifiées en Afrique de l’Ouest soudano-sahélienne.

Mots-Clés : Système fluvial, Pléistocène, Holocène, Afrique de l’Ouest

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Colloque du 6 juin 2007

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Enregistrements des phases interglaciaires pléistocènes dans les formations fluviatiles du Nord de la France par les malacofaunes

Limondin-Lozouet N.1, Antoine P.1, Auguste P.2, Chaussé C.1, Jolly-Saad M-C.3

1 UMR 8591, LGP 1 Pl. A. Briand F-92195 Meudon cedex, [email protected] UMR 8018, UFR de Géographie, UST Lille 1, F-59655 Villeneuve d’Ascq Cedex

3 Centre Henri Elhaï, Université Paris-X, 200 Avenue de la République, F-92001 Nanterre

Les travaux de stratigraphie et de géomorphologie développés au cours des 20 dernières années sur les systèmes fluviatiles du Nord de la France ont permis de démontrer la relation directe entre la cyclicité climatique et la construction des systèmes de terrasses (Antoine, 1990; Antoine et al., 2000, Chaussé, 2003 ; Chaussé et al., 2004). L’interprétation climato-sédimentaire des séquences alluviales et la chronostratigraphie des terrasses ont par ailleurs été largement corroborées par de nombreuses datations radiométriques (ESR et U/Th). Cependant, l’enregistrement des phases d’optimum climatique au sein des séquences fluviatiles restait à démontrer, en effet, les résul-tats obtenus par l’étude de différents bio-indicateurs (pollens, grande faune) dans la vallée de la Somme, rendaient compte d’environnements encore assez ouverts, attribuables à des phases de transition de type interstade ou début d’interglaciaire.

Plus récemment l’étude des successions malacologiques de la séquence de Soucy dans la vallée de l’Yonne a mis en évidence une phase forestière pouvant correspondre à la fin d’un intergla-ciaire (Limondin-Lozouet, 2001). Cependant, la première identification d’un optimum de période tempérée a été réalisée sur le site de Saint-Acheul où de nouveaux travaux ont permis d’accéder à un niveau de tuf calcaire contenant une malacofaune particulièrement riche en taxons forestiers (Antoine et Limondin-Lozouet, 2004). Ces premiers résultats ont conduit à développer l’approche malacologique pour la reconnaissance des optimums interglaciaires, car les coquilles sont bien conservées et abondantes dans les dépôts de tuf calcaire qui constituent les témoins les plus fré-quents de ces épisodes climatiques en milieu fluviatile.

Dans le cadre du programme Sitep (Eclipse CNRS-INSU) deux dépôts de tuf calcaire, localisés dans les vallées de la Seine et de la Somme, ont fait l’objet d’études détaillées (Limon-din-Lozouet et al., 2006 ; Antoine et al. 2006). Ces formations, datées respectivement des stades isotopiques 11 et 5, présentent une extension spatiale limitée, mais se développent sur des épais-seurs importantes (plusieurs mètres) ce qui a permis la reconstitution détaillée des phases tempé-rées pléistocènes. L’évolution des assemblages malacologiques de La Celle et Caours se décline en trois phases majeures. À la base des tufs, un épisode illustre le début du réchauffement climatique, puis une phase d’optimum est identifiée par le développement de riches malacofaunes forestières et en sommet de séquence, les assemblages témoignent du retrait partiel de la couverture arbo-réenne. L’identification des optimums climatiques par les malacofaunes est par ailleurs corroborée dans les deux cas par les données floristiques et les grands mammifères.

Ces successions de malacocénose à haute résolution ouvrent la possibilité de repositionner par comparaison, un enregistrement plus ponctuel au sein d’une phase interglaciaire. Enfin des cortè-ges spécifiques propres à chaque interglaciaire pléistocène sont déterminés permettant le dévelop-pement des référentiels biostratigraphiques (Limondin-Lozouet et Antoine, 2006).

Mots-clés: Fluviatile, climat, France, Pleistocène

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Résumés

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Antoine P., 1990. Chronostratigraphie et environnement du Paléolithique du Bassin de la Somme. Publication du Centre d’Etudes et de Recherches Préhistoriques (CERP), Numéro spécial 2, 231 p.

Antoine P., Lautridou J.P., Laurent M., 2000. Long-Term Fluvial archives in NW France: Response of the Seine and Somme Rivers to Tectonic movements, Climatic variations and Sea level changes. Geomorphology, 33, 183-207.

Antoine, P., Limondin-Lozouet, N. 2004: Identification of stage 11 Interglacial tufa deposit in the Somme valley (France): new results from the Saint-Acheul fluvial sequence. Quaternaire 15, 41-52.

Antoine P., Limondin-Lozouet N., Auguste P., Locht J.L., Galehb B., Reyss J.L., Escudé E., Carbonel P., Mercier N., Bahain J.J., Falguères C., Voinchet P., 2006. Le tuf de Caours (Somme, France) : mise en évidence d’une séquence éemienne et d’un site paléolithique associé. Quaternaire, 17 (4) , 281-320.

Chaussé, C., 2003. Les nappes alluviales de la basse vallée de l’Yonne, approche géométrique et chronostratigraphique. L’apport de l’étude de la nappe de Soucy à la compréhension des occupations du Paléolithique inférieur de Soucy. Thèse, Université des Sciences et Technologies de Lille 1, 444 p.

Chaussé, C., Voinchet, P., Bahain, J.J., Connet, N., Lhomme, V., Limondin-Lozouet, N., 2004. Middle and Upper Pleistocene evolution of the river Yonne valley (France). First results. Quaternaire 15 (1-2), 53-64.

Limondin-Lozouet, N., 2001. Une malacofaune nouvelle du Pléistocène moyen à Soucy (Yonne - France) : biogéographie et paléoécologie. Géobios 34 (3), 303-313.

Limondin-Lozouet N., Antoine P., Auguste P., Bahain J.J., Carbonel P., Chaussé C., Connet N., Dupéron J., Dupéron M., Falguères C., Freytet P., Ghaleb B., Jolly-Saad M.C., Lhomme V., Lozouet P., Mercier N., Pastre J.F., Voinchet P., 2006. Le tuf calcaire de La Celle-sur-Seine (Seine et Marne) : nouvelles données sur un site clé du stade 11 dans le Nord de la France. Quaternaire, 17 (2), 5-29.

Limondin-Lozouet N., Antoine P., 2006. A new Lyrodiscus (Mollusca, Gastropoda) assemblage at Saint-Acheul (Somme Valley): reappraisal of Stage 11 malacofaunas from Northern France. Boreas, 35, 622-633.

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Gully Erosion on Quaternary Sediments in Morocco, Spain andBurkina Faso - Monitoring of Processes and Development

Marzolff I.1, Ries J.B.2 1Department of Physical Geography, Johann Wolfgang Goethe University,

Frankfurt am Main, Germany, [email protected] of Physical Geography, University of Trier, Trier, Germany, [email protected]

Gullies in quaternary sediments are typical erosion forms in semi-arid and arid landscapes all over the world where high morphological activity and dynamics can be observed. The contribution of gullying to total soil loss by erosion has recently been subject of much discussion in geomor-phology. The main reason for the shortage of quantitative data is the lack of adequate methods for the documentation and monitoring of gully development.

The research project MoGul (Large-scale Monitoring of Gully Erosion in Semi-Arid Lands-capes) at Frankfurt and Trier University investigates the various types, development and depen-dencies of gullies as well as geomorphological processes involved in gullying at test sites fol-lowing a transect from Northern Spain to Morocco and West Africa. The research methods include large-scale aerial photographic surveys, mapping of the regional surroundings and experimental measurements of surface runoff and infiltration capacity, with strong emphasis on monitoring and modelling of gully development with photogrammetry and GIS.

Investigations on short-term gully change are mostly realised using field methods for quantifi-cation of linear headcut retreat rates. The lack of image resolutions corresponding to the magnitude and dynamics of gully erosion usually prevents the use of remote sensing data, which in contrast to field measurements allow for the rapid and spatially continuous coverage of a site. The objective of this paper is to present an overview of the first results of the MoGul project on gully monito-ring which employs large-scale aerial photography taken from remote-controlled platforms. The resulting high-resolution images (pixel sizes <10 cm) are employed for photogrammetric and GIS analysis in order to quantify gully development with linear, areal and volumetric measures at va-rious sites on quaternary sediments of Spain, Morocco and Burkina Faso.

Linear headcut retreat rates for 12 gullies were analysed in order to investigate their relation to patterns of runoff and infiltration behaviour in the gully headcut surroundings. Retreat rates for South Moroccan sites (0-0.31 m a-1) were found to be lower than those obtained for Spanish gullies (0.07-0.51 m a-1); however, by far the highest maximum retreat was observed in the West-Afri-can Sahel (3.16-9.85 m a-1). Infiltration measurements, runoff coefficients and erosion rates show differing ranges but always high variability for the study regions. Ranges of minimum and maxi-mum values for the soil erosion parameters results in the same ranking of study regions as ranges for maximum linear headcut retreat, indicating a clear association between runoff behaviour and gully headcut retreat with respect to their spatio-temporal variability. 2D change quantification with detailed maps derived from the large-scale aerial photography provide additional information about the differences in headcut retreat behaviour which cannot be described by linear measures, illustrating the benefits of high-resolution aerial photography for monitoring and understanding gully erosion processes.

Keywords : Gully erosion, monitoring, large-scale aerial photography, infiltration, runoff, Spain, Morocco, Burkina Faso.

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Résumés

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14C, U/Th and OSL dating of Upper Pleistocene travertineand fluvio-lacustrine interbedded sequences at Sidi Messaoud

(Wadi Noun, Southwestern Morocco)

Mercier N.1, Hatté C.1, Fontugne M.1, Reyss J-L.1, Valladas H.1,Brugal J-P.2, Ouammou A., Weisrock A.3

1 Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, Avenue de la Terrasse, 91198 Gif-sur-Yvette2 UMR 6636, MMSH, Rue du Château de l’Horloge, BP 647, 13094 Aix-en-Provence

3 CERPA, Université de Nancy2, BP 33-97, 54015 Nancy

The Sidi Messaoud site, at the northern border of the western Sahara, provide a sedimentary infilling of strong importance for the knowledge of the Upper Pleistocene, with a total exposure of 40 m of thickness due to a deep Holocene incision. New stratigraphic, dating and faunal records are exposed in this study, with primarily aim of chronological evidence and problems associa-ted with 14C, U/Th and OSL dating of travertines and alluvium. However, we also discuss the stratigraphic and palaeoenvironmental implications of this results for the last 120 000 y. B.P. in southwestern Morocco.

The comparative results of 14C, OSL and U/Th dates, regarding the stratigraphic locations, al-lowed to see five well separate groups:

1) At the top of the infilling, six 14C dates on Melanopsis collected in the travertines range between 24,450 +/- 0,480 and 17,895 +/- 0,295 ky. BP. Six U/Th dates on the same travertines fall between 39,2 +4,9/-4,7 and 33,1 +/- 1,1 ky. BP. As well as in the whole table of results, the 14C ages are notably younger as the correspondent U/Th ages. An unique result of OSL dating on the silts located just below these travertines give an intermediate age of 28,2 +/- 2,5 (low water content) or 31,2 +/-2,7 ka yr. BP (estimated 20% of water content).

2) The beginning of the well developed channel bed deposits is illustrated by a 14C date on Me-lanopsis at 30,050 +/-0,720 ky. BP and a OSL date on sands located just below at 30,0 +/-2,5 or 33,1 +/-2,7 ky. BP, both in very good accordance, but not really with the four results of U/Th dating on associated travertines, which range between 51, 4 +13,3/-13,9 and 39,5 +2,6/-2,5 ky. BP.

3) The top of the main silt accumulation (level 17) shows concordant results: between 38,600 +/-0,300 and 28,690 +/-0,620 ky. BP for four 14C dates, between 39,5 +/-3,3 and 34,1 +/-2,6 for two OSL dates, and 39 +1,6/-1,5 ky BP for a U/Th date on a lacustrine limestone.

4) At the base of the main silt accumulation, the ages are older than the limits of the 14C method. Three OSL dates are here very concordant, between 51,6 +/-5,2 and 44,5 +/-3,8 ky. BP, and the U/Th age of a travertine is 68,2 +4,4/-4,3 ky. BP.

5) The last group concerns only U/Th measurements. Two were made on a dam travertine, with ages of 83,3 +8,2/-7,6 ky. BP and 109 +/- 7 ky. BP. Three measurements were made on samples collected at the level 17, but close to the valley slope. The location of these old travertines of 69,6 +/- 2,1 to 127 +12,2/-11,6 ky. BP allows to believe that they are remnants of an older infilling sys-tem which took place in the valley before its nearly whole erosion. A tooth of Equus sp. is more older again (198 +15/-13 ky. BP) and evidently reworked.

Keywords: OSL, Radiocarbone and U/Th Dating, Upper Pleistocene, Morocco

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Datation de niveaux holocènes de la côte atlantique marocaine(Doukkala-Abda) par les séries uranium

Mouhiddine M.1, Azougagh M.2, Lfered M.2, Fassi D.3

1 Laboratoire de Géomorphologie Faculté des Lettres et Sciences Humaines Ben M’Sik CasaBlanca.2 Laboratoire de Physique Nucléaire Faculté des Sciences Rabat

3 Laboratoire de Géomorphologie Faculté des Lettres et Sciences Humaines Rabat

La fiabilité de la datation des coquilles de mollusques fossiles par les méthodes de déséquilibres radioactifs dans les familles de l’uranium naturel a toujours été considérée comme suspecte. Géné-ralement ce sont les échanges de l’uranium avec le milieu extérieur qui sont mis en cause.

Le présent travail à un double objectif : le premier en est l’étude de certains paramètres liés à l’uranium qui semblent influencer l’âge obtenu par ces méthodes au niveau de la coquille fossile. Cette étude consiste en une comparaison multiple des coquilles fossiles prélevées dans les mêmes sites par rapport aux coquilles actuelles et en leurs datations. La comparaison a été effectuée selon l’analyse microstructurale par Microscopie électronique à balayage (MEB), l’analyse minéralogi-que par Infrarouge transformé de Fourier (IR-TF), la teneur en éléments mineurs par Inductively Coupled plasma (ICP), l’analyse des éléments traces (uranium et thorium) par Inductively Coupled plasma spectrométrie de masse (ICP-MS) et la teneur en matière organique (AAT) par chromato-graphie liquide haute performance (CLHP). La spectrométrie α a été utilisée comme technique de mesure pour la datation.

Le deuxième objectif est d’utiliser les âges validés pour confirmer les âges de deux niveaux marins étudiés, au sein du Mellahien , sur la côte atlantique.

Mots-clés : U/Th datations, Mellahien, Maroc atlantique

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Résumés

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Les chenalisations graveleuses postglaciaires dans la moyenne vallée de l’Isère (Alpes françaises du nord)

Nicoud G., Arnaud F., Tardy C., Laroche G.EDYTEM, CNRS-Université de Savoie, 73376 Le Bourget du Lac cedex, [email protected]

Des données de reconnaissance mécaniques et géophysiques en vue de géologie appliquée, ac-cumulées depuis une trentaine d’années permettent d’avoir une vision d’ensemble de l’évolution du remplissage alluvial de la vallée de l’Isère depuis 15000 ans. Se dégagent ainsi :

• un alluvionnement lacustre généralisé sur l’ensemble de la vallée de l’Isère depuis les ter-rasses fluvio-glaciaires de Vinay à l’aval, jusqu’au delà d’Albertville à l’amont. Il comprend essen-tiellement des matériaux fins d’épaisseur hectométrique, à l’exception des zones d’apports détri-tiques grossiers au débouché des cours d’eau, avec les paléodeltas de l’Isère, du Bréda et du Drac pour les plus importants. La côte du plan d’eau associé était alors voisine de 300 m.

• une intense érosion régressive des sédiments lacustres, enregistrée à l’amont de Grenoble et correspondant à un abaissement du plan d’eau aux alentours de 240 m.

• un comblement des chenaux associés à l’encaissement par des alluvions fluviatiles grossiè-res dont la base est particulièrement riche en bois flottés (5 m à St Jean de la Porte - Savoie). Vers l’amont, les alluvions fluviatiles recoupent les alluvions deltaïques grossières. La puissance du comblement fluviatile varie de 30 m à Albertville à 15 m dans le Bas Grésivaudan.

• plus récemment, une nouvelle phase d’érosion régressive a été enregistrée à l’aval de Gre-noble et correspond à la vidange totale du lac résiduel.

De nombreuses dates 14C permettent de préciser la chronologie des événements. En particulier, le début du comblement graveleux a pu être daté de la fin du Bølling (13700 +/- 400 cal. BP) grâce aux bois qui jalonnent sa base. La chenalisation de l’Isère est donc antérieure à cette date et pourrait correspondre à la période de réchauffement relatif du Bølling. Cette première phase de comblement graveleux s’est poursuivie au moins jusque vers 7400 cal. BP. Le comblement des chenaux créés par la dernière phase érosive contient des bois datés de 2200 +/- 200 cal. BP à l’aval de Grenoble. Cette incision pourrait correspondre à la période relativement sèche du Bronze final et son remplissage à la dégradation climatique de la transition Bronze/Fer.

Mots-clés : vallée alpine, lacustre, fluviatile, incision, Bølling, Bronze final

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Âge de l’Atérien de la région de Rabat, Maroc atlantique :données de l’aminochronologie

Raynal J-P.1, Occhietti S.2 1 Université de Bordeaux 1, UMR 5199 PACEA, IPGQ, bâtiment B18, avenue des Facultés, 33405 Talence, cedex.

[email protected] GEOTOP, Université du Québec à Montréal, Canada et Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A.

Sur le littoral atlantique du Maroc, près de Rabat, plusieurs grottes (Dar Es Soltan 1 (éponyme initial du Soltanien, équivalent du Weichsélien) et 2, El Harhoura I et II et El Mnasra) présentent une disposition stratigraphique analogue : à la base, des sables bioclastiques au sommet desquels, à Dar Es Soltan 2, ont été découverts des restes humains (considérés comme atériens), puis des dépôts continentaux à vestiges de l’Atérien et de l’Ibéromaurusien; et au sommet, des dépôts en grande partie anthropiques (Néolithique). Des coquilles marines, des genres Patella et Mytilus, et continentales, Helix et Rumina, ont été prélevées dans les dépôts, en tenant compte des perturba-tions stratigraphiques d’origine anthropique et de la colonisation en profondeur des gastéropodes continentaux. Cette colonisation pose un problème majeur de datation. Ainsi, l’unité dite «até-rienne» de Dar Es Soltan II contient Patella datée de 37 220 ± 290 BP (TO-2045) et Helix daté de 16 090 ± 90 BP (TO-2046). Une autre colonisation secondaire du niveau atérien de la grotte d’El Harhoura 1, vers 25 ka, doit également être suspectée : des datations par thermoluminescence plus anciennes ayant été produites pour ce niveau à «pointe marocaine» (BOR 56 : 41 160 ± 3 500 et BOR 57 : 32 150 ± 4 800 BP).

Les mesures du taux d’épimérisation de l’isoleucine de Patella des niveaux atériens des trois sites Dar Es Soltan I et II et El Mnasra ont permis des estimations d’âge par comparaison avec le cadre aminostratigraphique du Maroc établi à partir d’un ensemble de sites des côtes atlantique et méditerranéenne, dans des contextes variés (grottes, paléodunes, paléorivages et paléoversants). Les courbes de calibration avec le 14C établies offrent deux hypothèses de lecture, basse et haute. L’hypothèse basse situe les différents niveaux atériens entre 45 et 60 ka alors que l’hypothèse haute présente une fourchette de 55 à 75 ka. Les restes humains de Dar Es Soltan II, déjà consi-dérés comme plus anciens que les niveaux atériens inférieurs de Dar Es Soltan I et El Mnasra, occuperaient donc une position chronologique autour de 60/70 ka. Cette estimation haute n’est au demeurant pas surprenante : les niveaux atériens de la grotte de Mugharet El Aliya, près de Tanger, ont été récemment datés entre 35 et 60 ka BP. et il est clair aujourd’hui que l’Atérien émerge d’un substrat moustérien de débitage Levallois riche en racloirs, dont la position chronologique au sein des stades isotopiques 6 et 5 est très nettement établie par les travaux récents de biostratigraphie et des dates RPE obtenues pour le site classique du Djebel Irhoud. La variabilité synchronique (ré-gionale) et diachronique de l’Atérien, de l’apparition des objets pédonculés aux faciès terminaux à pièces foliacées ou à pointes sahariennes dont la contemporanéité avec les industries solutréennes anciennes ibériques a été à maintes reprises évoquée, appelle désormais de plus amples investiga-tions.

Mots clés : Atérien, Maroc, remplissages de grottes, aminostratigraphie

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Résumés

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Impact du contexte géomorphologique sur l’ensablement de la plaine du Tafilalt (Sud-Est marocain)

Ridaoui M.1, Charif A.1, Chaibi M.1, Weisrock A.2, Ait Malek H.3

1 Equipe de recherche Géomorphologie, Environnement et Gestion du Littoral, (GEGEL), Laboratoire Environnement Littoral et Marin (ELMar/L11B007), Université Cadi Ayyad,

Faculté Polydisciplinaire, Safi, Maroc.2 Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54 015 Nancy cedex.3 Université Sidi Mohamed Ben Abdallah, Faculté Polydisciplinaire, Taza, Maroc.

La plaine du Tafilalet, qui comprend la plus grande palmeraie du Maroc, est l’une des régions les plus aride du pays où le problème de l’ensablement, souci séculaire, se pose avec une grande ampleur. Les conséquences de ce fléau sont lourdes et se traduisent par la perte de terrains de cultu-res et des dégâts au niveau des infrastructures hydro-agricoles et routiers.

la plaine du Tafilalet forme le niveau de base des oueds Ziz et Rhériss, émissaire du Haut-Atlas calcaire, d’une part, et une dépression d’érosion, résultant du déblaiement au cours du quaternaire de la couverture secondaire et tertiaire d’autre part.

Ce cadre physique est encadré au Nord et à l’Est par les rebords d’érosion ou Kreb des Hamadas crétacé et tertiaire, à l’Ouest et au Sud par les massifs anciens du domaine anti-atlasique. La diver-sité des formations géologiques (meubles dans leur majorité) a conjugué leur érosion hydrique et surtout éolienne qui est renforcée par :

1- Un climat aride, qui se caractérise par la sécheresse et l’irrégularité des précipitations,

2- Une ouverture directe sur le désert « la marge septentrional du grand Sahara ».

Le problème de l’ensablement est conditionné par des facteurs paléogéographiques opposant la montagne (Haut Atlas), en tant qu’amont hydrographique, et le désert en tant qu’amont éolien.

Ces diverses conditions ont joué un rôle prédominant dans l’ensablement du Tafilalet.

Au terme de ce travail, il est apparu possible et utile de mettre en évidence le contexte géomor-phologique pour répondre à ce phénomène.

Mots-clés : Plaine du Tafilalet, ensablement, palmeraie, sécheresse

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Influence structurale et rôle des sociétés dans l’évolution hydrodynamique de la rivière Poulvar et de la plaine de Tang-i Bulaghi (Fars, Iran)

à l’Holocène.

Rigot J.-B.33, Grande rue de la Croix Rousse 69004 Lyon, tél : 0472870781, [email protected]

Cette communication présente les premiers résultats d’une étude consacrée à l’histoire hydro-dynamique de la rivière Poulvar et de ses relations avec la plaine intérieure de Tang-i Bulaghi (région de Shiraz, Iran), à l’Holocène.

L’étude a été menée en 2005 dans le cadre de la mission archéologique franco-iranienne de « Shiraz » dirigée par R. Boucharlat (Archéorient, MOM, Lyon) et sous l’égide du centre de re-cherche Persepolis-Pasargades. Un des objectifs de la mission était de réaliser des fouilles de sauvetage dans la plaine de Tang-i Bulaghi avant son ennoiement partiel par la construction d’un barrage. En parallèle il a paru souhaitable d’avoir une idée plus précise de l’évolution du paysage dans la région à l’Holocène et en particulier d’étudier la dynamique de la vallée du Poulvar et l’évolution de la plaine de Tang-i Bulaghi, dont des témoignages archéologiques signalaient une occupation ancienne.

Méthodologie : l’étude se fonde principalement sur les données géologiques, sur la morpholo-gie de la vallée et de la plaine ainsi que sur l’analyse sédimentaire des nappes alluviales (granulo-métrie, calcimétrie, datations 14C).

Les premiers résultats, qui concernent surtout la vallée du Poulvar, sont originaux au regard du contexte géographique. Située en domaine montagnard semi-aride, à 1800 m d’altitude, la rivière circule, sur le tronçon que nous avons étudié, dans une vallée profonde et relativement étroite. Or on observe, dans cette vallée, d’épaisses nappes alluviales emboîtées (jusqu’à 16 m d’épaisseur au moins), constituées essentiellement de silts. Des dates 14C signalent une mise en place à l’Ho-locène ancien pour la première formation (8000 ans BP) et à l’Holocène récent pour la seconde (1000 ans BP).

Ces observations mettent en évidence le rôle de la structure géologique sur la dynamique flu-viale dans la région. En effet, alors qu’on aurait dû s’attendre à une sédimentation grossière durant l’Optimum climatique holocène, en raison d’un retour des précipitations dans un contexte semi-aride et dans une vallée étroite de montagne, on observe une forte épaisseur de dépôts fins. Cela est dû à la configuration originale de la vallée, construite par antécédence et coincée entre deux plaines alluviales à ses extrémités. La rivière a hérité, à l’amont, du matériel résultant de l’érosion linéaire dans la plaine ; à l’aval, la plaine de Tang-i Bulaghi et celle de Persepolis, ont favorisé la remontée du niveau de base de la vallée, diminuant du même coup le débit de la rivière et favori-sant le stockage des particules. L’édification et l’évolution de la plaine intérieure de Tang-i Bula-ghi est pour beaucoup dans ce phénomène, en contribuant, par un apport incessant d’alluvions, à ralentir l’écoulement de la rivière Poulvar.

En ce qui concerne la nappe de l’Holocène récent, qui peut atteindre 6 m d’épaisseur, l’hypo-thèse la plus probable est celle d’une conjonction entre un retour de conditions légèrement plus arrosées et une mise en valeur de la plaine de Pasargades, en amont, à partir de l’époque Achémé-nides.

Mots-clés : Dynamique fluviale, Holocène, Iran, Semi-aride

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La crue de 1995 de l’Ourika, Maroc : événement extrême en contexte semi-aride montagnard. Conséquences morphogénétiques

et aménagements préventifs

Saidi M.E.1 , Rhannif R.2 , Occhietti S.2

1 Faculté de Sciences et Techniques, Marrakech, Maroc.2 Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex.

La crue catastrophique (vallée dévastée et des centaines de pertes humaines) du 17 août 1995 de l’oued Ourika, sur le versant Nord du Haut Atlas, résulte de la conjonction de nombreux fac-teurs liés au climat et au milieu physique: convection d’une masse d’air chaude continentale au contact d’une masse d’air océanique d’altitude fraîche et humide (flux des Canaries) à l’origine d’un orage violent (pluie de 100 mm en 1 h) sur l’amont du bassin versant abrupt (de 4001 à 1220 m); un substratum imperméable (roches cristallines en amont, argilo-silts permo-triasiques en aval); convergence du réseau hydrographique vers une vallée étroite en plus d’un important matériel continental disponible (éboulis et cônes de déjection) favorisant une charge solide forte et un écoulement hyperconcentré (10 à 35 % de particules). Tout cela a généré une crue extrême avec des vitesses importantes, un débit de pointe très élevé et une période de montée extrêmement courte (de 20 m3/s à plus de 1000 m3/s en 20mn), dans un contexte de haute vulnérabilité humaine (période touristique estivale pour la population de Marrakech en quête de fraîcheur).

Bien qu’avec des intensités variables, ce type d’événement extrême, en contexte semi-aride montagnard, est répétitif. A l’aide d’un logiciel de traitement statistique, nous avons ajusté un certain nombre de lois mathématiques à un échantillon de crues de l’Ourika. Le résultat obtenu montre que les hauteurs de ces crues sont relativement importantes pour une superficie drainée de l’ordre de 503 km². En comparant ces crues à celles observées sur des bassins voisins du versant sud du Haut Atlas, nous avons pu dégager le caractère violent des crues de l’Ourika, surtout en utilisant le coefficient de gravité de Pardé.

Les dégâts occasionnés par la crue du 17 août 1995 étaient proportionnels à sa puissance. Le paysage est devenu méconnaissable, le cours d’eau a changé de lit suite aux nouveaux apports et obstacles de blocs, galets, graviers et sables, les prises et les ouvrages d’eau endommagés, les cô-nes de déjection déplacés, certaines berges érodées et la section incisée par endroit.

Un certain nombre d’aménagements ont été entrepris pour palier à la vulnérabilité et atténuer les effets de ce type de crue. Un système d’alerte et d’annonce de crues est installé en amont du bassin. Le lit de l’oued est recalibré en essayant de corriger certains rétrécissements; des seuils de béton et des gabions brisent le flux des affluents de l’Ourika. Par ailleurs, des terrasses reboisées atténuent le ruissellement sur certains versants. Ces infrastructures sont l’objet d’une évaluation de leur efficacité.

Mots clés : Ourika, crue, paysage, aménagement.

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La coupe d’Aït Abouad,une terrasse alluviale holocène du Souss Moyen (Sud-Ouest marocain)

Tannouch Bennani S.Université de Nancy 2, CERPA, Département de Géographie, BP 3397, 54015 Nancy Cedex

[email protected]

À l’emplacement de la terrasse d’Aït Abouad, juste en face de la confluence de l’oued Senagha (affluent haut-atlasique), le lit majeur de l’oued Souss est étroit (150 m de largeur). Cette étroitesse est due d’un côté à l’étalement du cône de déjection de l’oued Issen, aux charges fluviatiles char-riées jusqu’à l’oued Souss par les eaux de l’oued Senagha, et de l’autre côté par une formation car-bonatée qui protège la rive gauche de l’oued Souss. Cette formation carbonatée d’origine lacustre constitue la base de la basse terrasse de la rive gauche de l’oued Souss. Au dessus, la terrasse est polyphasée et la datation 14C sur charbons de bois montre que son sommet est très récent : 10720 ± 150 ans BP (réf. Gif- 10802), ce qui place ce niveau au sommet du Soltanien supérieur, ou à la base de l’Holocène.

L’étude sédimentologique de la partie récente de la coupe d’Aït Abouad met en évidence l’exis-tence de quatre séries sédimentaires qui ont pour point commun la finesse du matériel. On dis-tingue trois genres de matériaux et de milieux de dépôts : un matériel carbonaté -encroûtement carbonaté- : concrétions en billes, croûte zonaire qui concerne la base ; le matériel principalement sableux et éolien daté à 10720 ± 150 ans BP ; et un matériel plus fin, fluviatile, dont le dépôt s’est effectué dans des milieux à énergie très faible, ayant favorisé leur décantation. La dynamique éolienne des niveaux sableux (bien triés) concerne donc l’Holocène inférieur et précède une dyna-mique fluviatile à faible énergie d’eaux calmes, Holocène moyen.

Mots clés : Terrasses alluviales, Holocène, Souss, Maroc.

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Analyse morphologique et cartographie des névés temporairesdes Hautes Vosges

Wahl L.Nancy-Université - Université de Nancy 2, C.E.R.P.A., Campus Lettres et Sciences Humaines,

BP 13397, 54015 Nancy cedex.

Le Massif vosgien, malgré son altitude modeste, permet l’édification de névés temporaires sur le versant oriental de la ligne de crête principale des Hautes Vosges entre 1200 et 1300 mètres. La présence de croupes sommitales dépourvues de végétation arborescente (Hautes chaumes) permet à la neige d’être balayée par le vent et de s’accumuler sur les parties sommitales des cirques gla-ciaires situées en position d’abri. Ces accumulations se font sous forme de corniches ou de névés. On dénombre environ une trentaine de sites de formation potentiels entre le Lac Blanc et le Ballon de Servance. Les névés et corniches se reforment toujours aux mêmes endroits, ce qui permet de les localiser avec exactitude. Une cartographie détaillée de leur emplacement a été réalisée pour le massif du Hohneck.

En fonction de la physionomie du versant, il se formera soit un névé, soit une corniche. Les névés sont généralement plus épais et disparaissent plus tardivement (début juillet pour le névé du Schwalbennest au Kastelberg). Sous l’effet de la masse du névé, on aura la formation de « faux sentiers à vaches » sous la forme de gradins très étroits. Des crevasses et fissures analogues aux rimayes des glaciers peuvent apparaître au niveau des névés les plus consistants. Les corniches de neige tendent à s’ébouler et à basculer dans le vide en donnant naissance à des avalanches de blocs qui détruisent partiellement la végétation arborescente et mettent la roche mère à nu en favorisant l’érosion des versants. Une cartographie détaillée des risques d’avalanche a été dressée pour les secteurs allant des Trois Fours au Rotenbachkopf.

La persistance des névés et des corniches est fonction de leur épaisseur. Cette dernière dépend de la quantité de neige tombée au cours de l’hiver et de la direction des vents observés lors des principales chutes. Les névés constituent un bon indicateur de l’enneigement observé au cours de l’hiver précédent. Une réduction de la part des précipitations solides corrélée à une augmentation moyenne de la température de 2 à 3°C pourrait réduire leur extension et persistance au cours du XXIème siècle.

Mots clés : neige, névé temporaire, avalanche, cirque glaciaire, Hohneck

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Résumés

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INDEX

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Index des auteurs

Aït-Hssaine A. : 15Aït- Malek H. : 25, 45Alekseev M.N. : 16Amrahr M. : 21Antoine P. : 38Arnaud F. : 43Auguste P. : 38Azougagh M. : 42Ballouche A. : 37Beck T. : 17Begeot C. : 29Benabbou R. : 23Bertoni-Machado C. : 18Bossuet G. : 29Bridgland D. : 19Brugal J-P. : 41Burnouf J. : 22Camerlynck C. : 22Carcaud N : 20, 22Carozza J-M. : 23Castanet C. : 22Cez L. : 32Chaibi M. : 23, 25, 45Chakir L. : 24Charif A. : 23, 45

Chaussé C. : 38Comentale B. : 26Corbonnois J. : 17Cordier S. : 27Cosandey C. : 32Cyprien A.L. : 22Decaulne A. : 28Delcaillau B. : 21 Develle A.-L. : 29Drouchits V.A. : 16Ellwanger D. : 33Fizaine J-P. : 31Fardi J. : 30Fariña R.A. : 18Fassi D. : 42Fontugne M. : 41Fouache E. : 32

Irzi Z. : 35Jolly-Saad M.-C. : 38Kulinicz E. : 36Lämmermann-Barthel J. : 33Lamothe M. : 22Laroche G. : 43Laville E. : 21Lespez L. : 37Le Drezen Y. : 37 Lfered M. : 42Limondin-Lozouet N. : 38Maanan M. : 23Marzolff I. : 40Menanteau L. : 26Mercier N. : 41Mouhiddine M. : 42Nachite D. : 26Neeb I. : 33Nicoud G. : 43Occhietti S. : 28, 30, 35, 44, 47 Ouammou A : 41Pavlopoulos K. : 32Rasse M. : 37Raynal J-P. : 44Renard J. : 32Reyss J.-L. : 41 Rhannif R. : 47Ridaoui M. : 25, 45Ries J. B. : 40Rigot J-B. : 46 Rochel X. : 28Rossy M. : 29Ruffaldi P. : 29Sabatier F. : 23Sánchez G. : 18Sánchez-Bettucci L. : 18Saidi M.E. : 47Simonnet J-P. : 29Tannouch-Bennani Souad : 48Tardy C. : 43Techmer A. : 33Tribolo C. : 37

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Résumés

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Index des noms de lieuxAfrique de l’Ouest : 37, 40Agadir : 31Aït Abouad : 48Aït Mekhlouf : 24 Akemkoum El Baz : 35Albertville : 43Algérie : 35Alila : 26Allemagne : 27, 29, 34, 36Aoukourta : 24Alpes : 43Arctique : 16Atlantique : 42, 44Atlas Atlantique : 31Arazati : 18Ballon de Servance : 49Balneario Kiyú : 18Barrancas de Mauricio : 18Bassin de Sarre-Nahe : 34Bassin parisien : 20, 22, 27, 34Bayon : 17Beni Mhammed : 24Blagovetsheskovo : 16Bou Areg : 30Boufadis : 35Bréda : 43Bremgarten : 33Burkina Faso : 40Cabo Nogro : 26Cahours : 38Canaries : 47Cap de l’Eau : 30, 35Cap des Trois Fourches : 35Cap Milionia : 35Dar Es Soltan : 44Djebel Irhoud : 44Dogon (Pays) : 37Donon : 36Doukkala-Abda : 42Drac : 43Eifel : 27, 29El Haouzia : 23El Jadida : 23El Halk : 35El Harhoura : 44

France : 38Granvilliers : 36Grèce : 32Grenoble : 43Grésivaudan : 43Gripport : 17Haouz : 26Haut-Atlas : 21, 23, 45, 47, 48Hohneck : 49Hunsrück : 34Irguitene : 24Imouzzer-des-Ida-Ou-Tatane : 31Iran : 46Isère : 43Issen : 48Kanzem : 34Kariat Arekman : 35Kastelberg : 49Kebdana : 30, 35Kiss : 35Kouphovouno : 32Kreb des Hamadas : 45Laacher See : 29Lac Blanc : 49La Celle : 38Lapteva : 16Lena : 16Loire : 20Lorraine : 36Mali : 37Maroc : 15, 21, 23, 24, 26, 30, 31, 35, 40, 41, 42, 44, 45, 47, 48Marrakech : 47Martil : 26Massif armoricain : 20Massif central : 22Massif schisteux rhénan : 27, 34Méditerranée : 26, 44Meurthe : 28, 36Moselle : 7, 27, 36Moulouya : 30, 35Nador : 30, 35Nantes : 20Neuwied : 27Niger : 37

Persépolis : 46Poulvar : 46Rabat : 44Ras Kebdana : 30Rhériss (Oued) : 45Rhin : 27, 33Rif : 26Rotenbachkopf : 49Russie : 16Sahel : 40Saarschleife : 34Sahara : 41, 45Saint-Acheul : 38Saint-Jean-de-la-Porte : 43Sannikova : 16Sarre : 34, 36Sarrebourg : 36Sarreguemines : 34Savoie : 43Schwalbennest : 49Seine : 38Senagha : 48Shiraz : 46Sidi Messaoud : 41Somme : 38Soucy : 38Souss (plaine) : 15, 24, 25, 48Sparte : 32Suisse : 33Tafilalet : 45Tamuda : 26Tang-i Bulaghi : 46Taourirt Moulay Ali : 31Tasroukht : 31Taygète : 32Tétouan : 26Trèves : 27, 34, 40Trois-Fourches : 35Trois Fours : 49Tours : 20Uruguay : 18Vinay : 43Vologne : 28Vosges : 17, 27, 28, 29, 36, 49Wit Tamdoun : 31