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16/11/2012 1 Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris Comment relancer la production et l’utilisation de protéines végétales françaises à partir de protéagineux et de soja ? Introduction à la journée Antoine HENRION, Président de l’UNIP avec la contribution de Jean-Claude CHIBARIE (Pdt GIE des sélectionneurs de soja) 1 Les légumineuses à graines : une offre variée de protéines 2 points communs déterminants : graines riches en protéines et cultures autonomes en azote 3 groupes d’espèces et des voies de valorisation différentes : Les protéagineux = le pois sec, la féverole et les lupins doux. Utilisations des graines en l’état en alimentation animale et en alimentation humaine Le soja = classé en oléagineux dans la réglementation. Utilisation essentiellement en alimentation animale après transformation (trituration, extrusion..) mais aussi humaine Les « légumes secs » = pois chiche et lentille, utilisation des graines en l’état en alimentation humaine. Surfaces beaucoup plus modestes.

Colloque legumineuses à graines 21novembre 2012

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1

Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Comment relancer la production et l’utilisation de protéines végétales françaises à partir de

protéagineux et de soja ?

Introduction à la journée

Antoine HENRION, Président de l’UNIPavec la contribution de Jean-Claude CHIBARIE (Pdt GIE des

sélectionneurs de soja)

1

Les légumineuses à graines : une offre variée de protéines

• 2 points communs déterminants : graines riches en protéines et cultures autonomes en azote

• 3 groupes d’espèces et des voies de valorisation di fférentes :

– Les protéagineux = le pois sec, la féverole et les l upins doux. Utilisations des graines en l’état en alimentation animale et en alimentation humaine

– Le soja = classé en oléagineux dans la réglementation. Utilisation essentiellement en alimentation animale après transformation (trituration, extrusion..) mais aussi humaine

– Les « légumes secs » = pois chiche et lentille, utilisation des graines en l’état en alimentation humaine. Surfaces beaucoup plus modestes.

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2

Un atout : des complémentarités territoriales entres les différentes légumineuses en France

Adéquation plante/pédo-climat, printemps/hiver, sec/irrigué, demande marché régional : un panel étoffé de 4 cultures pour y répondre

Pois 182 000 ha (2011) Féverole 90 000 ha (2011)

Lupin 3 000 ha (2011)Soja 42 000 ha (2011)

Un déficit considérable en protéines• Matières riches en protéines (MRP) : tourteaux d’oléagineux et protéagineux

indispensables pour compléter les céréales et complémentaires entre eux pour les acides aminés

• En France, 40 à 50 % des MRP sont importées malgré le développement des tourteaux

d’oléagineux (colza, tournesol) : plus de 3,5 Mt de tourteaux de soja importés par an !

• L’Union Européenne importe plus de 70 % de ses besoins en MRP soit 20-25 Mt de

tourteaux + 15 Mt de graines de soja chaque année

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Introduire des légumineuses dans la rotation : des services environnementaux incontestables

• Un forte réduction des quantités d’engrais azotés : pas d’apport d’azote sur la légumineuse, moins sur la culture suivante:– Amélioration des bilans environnementaux

• Une amélioration du rendement de la culture suivante

• Diversification de la rotation : – coupure des cycles parasitaires et des adventices :

complémentarité naturelle avec les céréales

– biodiversité augmentée (ex: cultures mellifères comme la féverole)

Une présence faible et en réduction dans la sole de grandes cultures (3.7 % en 2010,

1.9 % en 2012)

Effets réglementaires

Dégradation de la compétitivité relative / d’autres cultures

Des surfaces de protéagineux et soja en baisse depuis plus de 10 ans

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Des rendements irréguliers qui décrochent

Production en forte baisse : des effets de masse critique sur l’aval

• Impact sur l’incorporation en alimentation du bétail :– Offre en graines (protéagineux, soja extrudé..) insuffisante et en

forte baisse

– Matières premières « délaissées »

• Impact sur la filière de transformation de la graine (soja): – arrêt de la trituration industrielle des graines françaises en raison

d’un volume trop faible

– sous-utilisation et maintenance minimale des unités de traitement de la graine (extrudeurs)

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Une émergence de nouveaux débouchés à plus forte valeur ajoutée

• Un export significatif en pois et féveroles (en alimentation animale et humaine)

• En France, l’utilisation en alimentation animale reste dominante sur toutes les espèces, malgré le recul de la production

• Des débouchés en alimentation humaine en hausse en France (soja (soyfoods), ingrédients (pois et lupin) et à l’export (féverole Egypte)

Journée de présentation des plantes riches en protéines

Palais Bourbon – 25 janvier 2012

Répartition de l’utilisation de la production française (hors semences), campagne 2011/2012

Source : UNIP, ONIDOL

Journée de présentation des plantes riches en protéines

Palais Bourbon – 25 janvier 2012

• Un débouché non limitant en alimentation animale

• Des semenciers qui sélectionnent des variétés adaptées à la France

• Un engagement de la Recherche Publique (INRA) surtout sur pois

• Des organismes interprofessionnels et instituts techniques engagés : organisation en filières et techniques de production (UNIP, CETIOM, ARVALIS, ONIDOL)

• Un intervenant privilégié (SOFIPROTEOL) pour investir dans les entreprises du secteur.

• Des acteurs qui se regroupent : GIEs de sélection, GIS BV, GIS GC-HP2E

• Une capacité avérée des agriculteurs et des organismes collecteurs pour produire en filière et respecter un cahier des charges

• Des dynamiques territoriales : régions qui s’engagent à encourager la production de protéines locales, du végétal à l’animal.

Protéagineux et soja : capacité de relance des acteurs français

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Quel avenir pour les légumineuses à graines, quels leviers d’action ?

• Quels leviers techniques pour régulariser et augmenter les rendements ?

• Comment valoriser économiquement ou/et réglementairement les avantages environnementaux ?

• Quelle place relative aux débouchés « ingrédients/alimentation humaine » par rapport aux débouchés en alimentation animale ?

• Comment coordonner des actions en filière du producteur à l’utilisateur avec le collecteur comme maillon déterminant et central ?

Quel avenir pour les légumineuses à graines, quels leviers d’action ?

• Comment la recherche publique et privée peut-elle contribuer encore plus fortement au redéploiement des légumineuses à graines en France ?

• Quelles tailles critiques de production pour sécuriser les utilisateurs ?

• Quel accompagnement politique, réglementaire pour impulser un nouveau départ ?

-> les interventions et échanges de la journée devraient nous permettre d’affiner les constats et d’apporter de sérieuses pistes de réflexions

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Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

A la recherche du pois perdu….

Pascal CERNEAUDirecteur Scientifique SANDERS

Innovation et Formulation

13

Plan

• Quelques mots de Sanders• Le pois chez Sanders• Utilisation du Soja vs pois, lupin, féverole dans les

espèces• Le pois économique• Forces et Faiblesses des légumineuses françaises

14

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Filière Glon porcs

Une large présence sur le marché agroalimentaire

Filière Glon volailles

Filière Glon œuf

3 filières organiséesde la

nutrition animalejusqu’à

l’alimentation humaine

1boeuf

SUR 5

1oeufSUR 4

1porc

SUR 10

1poulet

SUR 8

1lapinSUR 4

Les filières

du Groupe Glon

contribuent à produire

en France :

en quelques chiffres…

3,4 millions de tonnes d’aliments commercialisées en France et à l‘international

27 000 éleveurs partenaires

918 millions d’euros de CA

9 entreprises Sanders en France et Dom-Tom8 concessionnaires

Une proximité régionale

23 sites industriels certifiés GBPAC

SOURCHES, La Ferme d’Innovations et de Recherches

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Plan

• Quelques mots de Sanders

• Le pois chez Sanders• Utilisation du Soja vs pois, lupin, féverole dans les

espèces• Le pois économique• Forces et Faiblesses des légumineuses françaises

Le pois,une matière première qui sait se faire apprécier

• Le pois a dépassé dans les années 1985/2000 ses vieux démons:� Facteurs anti-trypsiques

� Tanins

• Son utilisation est liée à sa disponibilité par rapport aux autres Matières Premières

Surfaces de protéagineux en France

0

50

100

150

200

250

300

350

400

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011(estim.)

1000 ha

Pois

Féverole

Lupin

Sources : UNIP d'après ONIGC/FranceAgriMer (déclarations PAC) jusqu'en 2009 et SSP pour 2010 et 2011 (avril 2011)

95

247

60

150

6,52

110

88

3

204

108

5

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

2 004 2 005 2 006 2 007 2 008 2 009 2 010 2 011 2 012

% de chaque source de proteines(Colza+Pois+Soja+Tournesol = 100%)

Colza Pois Soja Tournesol

Sou

rces

San

ders

/Grd

Oue

st 2

012

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10

Des évolutions différentes entre protéines…

19

0%

50%

100%

150%

200%

250%

300%

350%

400%

450%

2 004 2 005 2 006 2 007 2 008 2 009 2 010 2 011 2 012

Evolution d'utilisation de chaque Source de proteines

2004=100

Colza

Pois

Soja

Tournesol

L’important n’est pas le SANS Soja,

mais le PLUS de Légumineuses Françaises

(Pois, Soja, Féverole, Lupin..)

Coût

Compétitivité

Retournement de Marché

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Plan

• Quelques mots de Sanders• Le pois chez Sanders

• Utilisation du Soja vs pois, lupin, féverole dans les espèces

• Le pois économique• Forces et Faiblesses des légumineuses françaises

Globalement, les protéagineux sont bien connus et utilisés…

• Des taux d’incorporation plutôt importants� Jusqu’à des 35% de pois en porcs ou ruminants

� 20% de féveroles chez certains monogastriques…

• Des valeurs énergétiques intéressantes, souvent supérieures aux tourteaux

• Des teneurs en acides aminés bien pourvues en Lysine� Plus faibles en méthionine et tryptophane

• Des facteurs anti-nutritionnels bien connus� Des variétés qui en sont dépourvues

� Des travaux déjà anciens

• EN BREF, techniquement …C’est quand on veut!

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La poule et les protéagineux…

• Par rapport aux Tourteaux:� Apport en énergie égal voire supérieur

� Apport en protéines inférieur

� Equilibre Energie/Protéine proche du besoin de la poule….

0 10 20 30 40 50

FORMULE PONDEUSE

POIS

FEVEROLE

LUPIN

SOJA

COLZA

TOURNESOL HP

DRECHE MAÏS

BLE

MAÏS

Protéine (%)

0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500

FORMULE PONDEUSE

POIS

FEVEROLE

LUPIN

SOJA

COLZA

TOURNESOL HP

DRECHE MAÏS

BLE

MAÏS

EM Ponte (kcal)

Point Fort Points faibles

0.0% 1.0% 2.0% 3.0% 4.0% 5.0% 6.0% 7.0%

POIS

FEVEROLE

LUPIN

SOJA

COLZA

TOURNESOL HP

DRECHE MAÏS

Lysine Dig / Protéine

0.0% 20.0% 40.0% 60.0% 80.0%

POIS

FEVEROLE

LUPIN

SOJA

COLZA

TOURNESOL HP

DRECHE MAÏS

Méthionine d vol/Lysine d vol

0.0% 10.0% 20.0% 30.0% 40.0% 50.0%

POIS

FEVEROLE

LUPIN

SOJA

COLZA

TOURNESOL HP

DRECHE MAÏS

Tryptophane d vol/Lysine d vol

Exemple en Volailles…

• Des protéagineux bien pourvus en Lysine

• …qu’il faut compléter notamment en Méthionine et Tryptophane.

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Le porc et les protéagineux….

• Une utilisation largement pratiquée:� Exemple à Sourches : 2x100porcs (2001) avec 5 et 35% de pois

– Niveau énergétique – protéïque – acides aminés équivalents

Et le lapin….

• Au niveau performances..

• Comme au niveau sanitaire

• Des taux de 10% de féveroles et 8% de lupins sont bien acceptés

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Plan

• Quelques mots de Sanders• Le pois chez Sanders• Utilisation du Soja vs pois, lupin, féverole dans les

espèces

• Le pois économique• Forces et Faiblesses des légumineuses françaises

Taux d’incorporation en fonction du prix• Rentre dans :

� Les formules poulets à partir de blé +70€

� Les formules porcs à partir de blé + 50 €

� Les formules pondeuses à partir de blé + 40€

-> Mais pour un gain limité (évaluation en base 100)

0,00%

2,00%

4,00%

6,00%

8,00%

10,00%

12,00%

14,00%

16,00%

Pois à blé+20€

Pois à blé+30€

Pois à blé+40€

Pois à blé+50€

Pois à blé+60€

Pois à blé+70€

Sanspois

PONDEUSE PORC FINITION POULET FINITION

90

92

94

96

98

100

102

104

Pois à blé+20€

Pois à blé+30€

Pois à blé+40€

Pois à blé+50€

Pois à blé+60€

Pois à blé+70€

Sans pois

PONDEUSE PORC FINITION POULET FINITION

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Plan

• Quelques mots de Sanders• Le pois chez Sanders• Utilisation du Soja vs pois, lupin, féverole dans les

espèces• Le pois économique

• Conclusions: Forces et Faiblesses des légumineuses françaises

Forces et Faiblesses des protéagineux en nutrition animale

• Forces � Leur niveau énergétique

� Leur teneur en protéines voire très concentrée et particulièrement en lysine

� Leur capacité à une bonne tenue du granulé (pois)

• Faiblesses� Leur déséquilibre en Mét et Try� Leur teneur possible en FAN:

� FAT et tanins pour Porcs/Vol� Vicine/Convicine pour

Pondeuses

� Une pulvérulence importante en farine

• Opportunités� Une excellente source de

protéines françaises avec les tourteaux métropolitains non OGM

� Une bonne diversification des sources Energie ET Protéines

� Un + pour l’Economie Planète.

• Menaces� Leur niveau de disponibilité et

donc l’offre� Leur prix vis-à-vis du blé ou

du tourteau de soja� La pureté des offres quant

aux variétés avec encore des FAN

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16

Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Merci de votre attention…Pascal CERNEAU

31

Et les légumineuses à graines françaises..Et les légumineuses à graines françaises..Et les légumineuses à graines françaises..Et les légumineuses à graines françaises..

c’est quand vous voulez!c’est quand vous voulez!c’est quand vous voulez!c’est quand vous voulez!

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Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Les attentes des industriels en alimentation humaine

Bruno Géhin

ROQUETTE Frères

33

Plan

1. Les légumineuses à graines transformées par l’industrie

agro alimentaire en France

2. Les attentes spécifiques des transformateurs

3. Synthèse

4. Forces/Faiblesses-Opportunités/Menaces (SWOT)

5. Conclusion

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Les légumineuses (secs) françaises transformées pour l’alimentation humaine

△ lupin

◆ Pois

☆☆☆☆ Fève

△△△△

☆☆☆☆

soja

La fève

Travaillée à sec pour l’obtention de farines traitées ou non

Utilisation des produits de fèves• Produits de panification depuis 150 ans

– Farines• Améliorant/goût• Activité enzymatique

• Plats de viande et plats cuisinés– Protéines texturées

(NB: + Farines pour la nutrition animale, extrudées ou non et fermentation)

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La fève

Attentes premières de l’industrie:Performances agronomiques/ Sécurité

d’approvisionnement/ innovation

Réduire les variations de rendement et donc de prixAssurer une production suffisanteBooster le développement et les nouveaux débouchés pour

ne pas rester lié à un marché à l’ export principal (Egypte)

Le lupinContexte:• Une filière spécifique mise en place en France par la transformation

du lupin blanc

Utilisation des produits de lupin • Produits de panification, produits de viande :

– propriétés fonctionnelles (texture; couleur…)• Nutrition particulière

– Ex. produits sans gluten

Attentes spécifiques de l’industrie : Agronomie et compétitivitéRendements variables et restant faiblesSélection et agro équipement: désherbage difficile à maitriser

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Le pois

Contexte :

Part croissante de la production française à destination du Food (export + transformation industrielle)

Une vraie filière Française

• Position majeure de la France dans la production mondiale du pois sec pénalisée par les variations de production et le poids de la production Canadienne

• Transformation :Une part non négligeable de la production Française– 2 casseries

– Une amidonnerie + 1 en Belgique

– Une unité de transformation (Farine- texturation-extrusion)

Le pois

Attentes spécifiques de l’industrie

• Sécurisation et régularité de l’approvisionnement

• Sécurisation des rendements et du revenu des agriculteurs

• Amélioration variétales

• Résistance aux maladies

• Régularité des caractéristiques

• Composition de la graine

• Taux de protéine (fraction la plus recherchée)

• Image du pois sec

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21

UCN2010 – 01 / BGE

41CONFIDENTIAL

Exemple de Roquette : Bioraffinerie de pois: La valeur apportée en premier lieu par les protéines

Un investissement dédié pour la purification et le séchage des protéines en 2007

Importance du % de protéine des pois

La filière soja en France

5 Unités transforment des graines de soja essentiel lement FrançaisesFabrication de Produits B to C

• Lait de soja• Tofu • Dessert• Plats végétariens…

Une filière Française avec ses spécificités• Non OGM-Bio• Proximité avec les agriculteurs• B2C, lien direct avec le consommateur

Attentes spécifiques de l’industrie• Sécurisation de l’approvisionnement• Image: Maintenir sa spécificité vs groupes multinationaux• Graines: Composition et aspects spécifiques (goût..)

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• Amont: Production à un prix compétitif • Approvisionnement : Sécurité alimentaire et traçabilité• Graines: Caractéristiques en phase avec une haute

performance industrielle• Innovation et image pour une offre en phase avec les

attentes des consommateurs

Priorité: Une vision claire sur la pérennité et laperformance de la filière Française à long terme :

Attentes des industriels de l’alimentation humaine

– Des Productions agricoles rentables à court terme

– «Origine France » compétitive à long terme

Soutien aux agriculteursAmélioration des performances agronomiques

Sélection variétale

Amont: Prix compétitifs des matières premières françaises

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– Traçabilité– Contaminants– Pureté de la matière première

Ex : absence d’OGM; céréales (gluten)

Bonnes pratiques et équipements ad’hocpour récolte, transports manipulation et stockage des graines

Approvisionnement :Sécurité alimentaire et origine

Innovationsélection variétale orientée

Procédés de de transformation et applications

Performance industrielle et qualité des produits

Composition des graines– Composition chimique et aspect stables des graines transformées– Couleur et performances en application– Caractéristiques des différentes fractions – Augmentation % des fractions les plus recherchées

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CommunicationImage moderne des protéagineux

Image qualitative et durables des filières françaises

En phase avec les attentes consommateurs

Image des protéagineux et leurs produits Perception des filières

UCN

Illustration : Image du pois sec en alimentaire

• Un constituant de l’alimentation reconnu depuis des millénaires– Pour des aliments performants (ex. NL) mais non associé

au « plaisir » comme les protéines animales

– Compliqués à préparer

… décalage face aux tendances actuelles

« SNERT »Pendant la

« Elfstedentocht »

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La filière Française des légumineuses à graine SWOT (1)

• ForcesMatières premières

• Légumes, traditionnelles

• Source de protéine végétale

• Une agriculture durable

• Des productions adaptées aux conditions pédoclimatiques en France

Filière •Courte, et tracée

•Identifiée France

FaiblesseAgriculture• Présence faible dans l’assolement

• Performances agronomiques :– irrégularité/impact météo– maladies–Baisse des rendements (pois)

Filière :

• Prix d’accès à la matière premièrevariable dépendant d’ export

•Diminution des efforts de sélection

Image• Graines (pois fève, lupin)• Filière (soja)

SWOT (2)

• OpportunitésDemande consommateurs • Végétal• Non GM• Nutrition-Santé• Protéines « durables »• Recherche de nouveaux produits alimentaires à base de protéines végétales /fibres

Objectifs politiques • Plan protéine• Réduction empreinte

environnementale• Biodiversité

• MenacesApprovisionnement•Disponibilité locale en diminution pour les protéagineux

Filières et lobby Américains •Pois (N);Soja (N&S)…OGM

Investissements ou transfert pour transformations industrielles sur d’autres zones•Europe :Centre (lupin) et sud (Fève, soja)•Chine (pois)•Amérique du Nord (pois)

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Conclusion: L’approche filière , la base pour mett re en place une production pérenne des légumineuses à gr aines

• Les légumineuses en alimentaire: Une réelle opportunité pour l’agriculture Française qui dispose de forces indéniables

• Ses faiblesses peuvent être dépassées par des actions de soutien aux agriculteurs à la recherche (dont la sélection) et l’innovation ainsi qu’une communication spécifique

• Une impulsion forte et une action rapide permettron t d’amoindrir l’impact des menaces potentielles

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Page 27: Colloque legumineuses à graines 21novembre 2012

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27

Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

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La culture des protéagineux est-elle un facteur clef de

succès dans la stratégie de Vivescia ?

Hauchard Sylvain, Président Région Nord de VIVESCIA

Localisation de VIVESCIA

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28

Les Hommes

12 000 adhérents : 8 500 adhérents

actifs, dont 3 000 éleveurs

2 500 clients agriculteurs

8000 collaborateurs (coopérative,

métiers de l’agriculture et dela transformation)

8 000 clients viticulteurs

Un leader régional45 % de part de

marché collecte sur son territoire

L’acteur régional de référence

4 millions de tonnes

collectées

240 silos decollecte

6 % des tonnages français, 20 % de l’orge de brasserie

SAU : 1 milliond’hectares

Leader régional dela nutrition

animale

Leader françaisde la production

de semencescertifiées (20 %)

Page 29: Colloque legumineuses à graines 21novembre 2012

16/11/2012

29

Nos positions de leaders sur les filières

Un groupeleader et

international

2ème producteur européen en Boulangerie Pâtisserie

2ème maïsiereuropéenLeader

français dela meunerie

Leadermondial du

malt

1er collecteurde céréalesen France

138 sociétés, 4 continents,

25 pays, 80 usines

Chiffres clés du groupe

• Chiffre d’Affaires– 4 Milliards d’euros

• EBE– 230 millions d’euros

• MBA– 170 millions d’euros

• Fonds Propres– 750 millions d’euros

Agriculture 37%

Transformation 63%

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30

Notre vision en action

Vision

Mission

Piliers

Générer plus de valeur & de meilleurs revenus pour les agriculteurs, tout en maximisant le retour de leurs

investissements.

Créer & produire des solutions agri industrielles d urables répondant aux attentes des clients et la société

1 – Le TerritoireNotre accès aux productions

agricoles

2 – La filière bléNotre accès aux consommateurs

3 – La filière orgeNotre accès au monde

Cahier des charges

16/11/2012 60

� émissions de GES� couverts agronomiques � fertilité du sol

� consommation énergétique

ENERGIE

SOL

BIODIVERSITE

� Réduire les IFT� Réseau d’observation

Restaurer l’écosystème

agricole

Restaurer l’écosystème

agricole

� Itinéraire cultural� Résidus et pathogènes

QUALITE SANITAIRE

CLIMAT

EAU

� Espèces et variétés

SOCIETE

� Rôles de l’exploitation et de l’agriculteur dans la société

L’agriculture durable dans Vivescia

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16/11/2012

31

Une équipe expert IAE dédiée, pour donner des solutions aux adhérents

• Pratique du non labour les + et les -.

• Des assolements adaptés au TCS.

• Les couverts adaptés pour faire une demi récolte en + (fourrage et méthanisation).

• Associations de légumineuses à graines avec d’autres espèces.

• Le méteil en élevage.

• Expérimentation longue durée.

• Partenariat avec les instituts et les parties prenantes externes.

• Liens avec les besoins en recherche de l’agri industrie.

• Comment répondre aux exigences réglementaires de demain ?

• Que faire pour produire plus avec moins ?

Les légumineuses à graines : des atouts et des risques

Les risques

Agronomiques

• Risques climatiques :o sensibilité au gel (pois d’hiver), o sensibilité à la sécheresse et aux fortes températures en fin de cycle (pois de printemps, féverole)

• Risques parasitaires :aphanomyces, cécidomyies (pois)nématodes, bruche (féverole)

• Récolte parfois difficile (pois)

Économiques• Marge brute irrégulière :o variabilité des rendements o volatilité des courso pas de marché à terme

Des atouts

Agronomiques

• Espèce différente (légumineuses):diversité de l’assolement, coupure dans la rotation• Bons précédents • Contrôle des mauvaises herbes facilité dans la rotation : cultures de printemps, matières actives différentes

Économiques et environnementaux

• Azote : pas d’apport sur la culture et dose réduite sur la culture suivante• Autres intrants : globalement peu• Débouchés variés : alimentation animale, alimentation humaine• Aides spécifiques

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32

Localisation sur le territoire de Vivescia

Une baisse importante des emblavements en15 ans

Evolution des surfaces en protéagineux en Champagne Ardennes

0

20000

40000

60000

80000

100000

1995

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

Sur

face

s en

ha

pois

féverole

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16/11/2012

33

Résultats économiques 2010Nbre exploitatio

nsRDT Prix unitaire

Primes couplées

Produit Brut/ha

2010

Blé 1056 8,81 166,39 0 1466

Orge de printemps 874 7,09 150,04 0 1064

Colza 921 3,8 359 0 1364

Pois 524 4,93 190,42 136 1075

Féveroles 192 3,69 183,28 142 818

2010

Blé

Orge de printemps

Colza

Pois

Féveroles

Engrais Semences Phytos Charges Prop Marge Brute

220 75 176 471 995

171 84 99 354 710

213 40 206 459 905

91 169 156 416 659

63 96 185 344 474

Source CDER

Résultats économiques 2011

Nbre exploitations RDT Prix unitairePrimes

coupléesProduit

Brut/ha

2011

Blé 666 8,68 175,27 0 1521

Orge de printemps 573 5,49 177,37 0 974

Colza 602 4,23 411,25 0 1740

Pois 204 3,77 219,88 179 1008

Féveroles 95 4,74 223,34 159 1218

Engrais Semences Phytos Charges Prop. Marge Brute

258 80 178 516 1005

194 90 96 380 594

257 43 205 505 1235

88 157 131 376 632

62 90 208 360 858

Charges opérationnelles

2011

Blé

Orge de printemps

Colza

Pois

Féveroles

Source CDER

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16/11/2012

34

Projet crédits carbone légumineuse

• Objectifs– valorisation économique de l’amélioration des impacts environnementaux (ici

réduction des émissions de gaz à effet de serre) des exploitations agricoles • Cahier des charges ?

– Si la part de légumineuses de l’agriculteur dans so n assolement est supérieure à la référence départementale, alors cel a donne droit à des crédits carbone, après fourniture de pièces justifi catives.

– Référence départementale.

• Comment ?– Grâce à une méthodologie permettant aux 10 coopératives partenaires de

valoriser, sous forme de crédits carbone , les réductions d’émissions de gaz à effet de serre consécutives à l’introduction de légumineuses dans les rotations.

– Travail administratif important (signature d’une convention et la possession d’une copie du dossier pac de l’adhérent engagé), et une valorisation d’environ 10€/ha.

Départements concernés 77 10 52 51 89 8 55 2 88

% de légumineuses de la référence 7.85% 4.51% 1.79% 9.87% 2.80% 4.45% 0.66% 4.65% 0.38%

Les légumineuses à graines, un facteur clé de succè s pour Vivescia, oui, mais ?

• Faiblesses – Pas cultivable sur l’intégralité

du territoire.– Risque rendement.– Absence d’une filière forte.

• Opportunités– Création d’une filière

légumineuses à graines avec les filières aliments.

– Soutien des pouvoirs publiques.

– L’alimentation humaine en ingrédient gluten free.

• Menaces– Suppression des primes

spécifiques.– Une variabilité du climat qui

s’accroît et donc du rendement des légumineuses à graines très sensible.

• Forces– Sa faible consommation

d’intrant donc d’énergie.– Biodiversité.– Baisse des émissions de gaz

à effet de serre.– Une protéine pour la filière

non OGM.

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16/11/2012

35

Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Compétitivité des protéagineux et du soja dans les assolements

Le cas du soja illustré par:

François de La PERRIERE

Directeur de la production et de la commercialisation TERRES D’ALLIANCES (Bourg-en-Bresse, Ain)

69

Les données historiques du soja dans l’Ain

• 1981: premiers essais

• 1987: 12 000 ha, collecte de 25 000 tonnes par Terre d’Alliances et 30 000 tonnes sur le département

• 1992: disparition de l’aide directe aux oléagineux, baisse drastique des surfaces qui varient depuis de 1500 à 2000 ha/an

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Les données techniques

Constat:

• Là où il y de bons résultats en maïs, il y a de bons résultats en soja.

• Le rapport rendement maïs/rendement soja varie de 3.3 à 3.5 et il est relativement constant que ce soit en sec ou en irrigué.

• Le désherbage est bien maitrisé.• Le soja = excellent précédent mais ( + 8 qx/ha en

moyenne).• Culture de rupture pour la Chrysomèle.

Données économiques

• Un gain sur les intrants:– Economie d’Azote: 150 €/ha

– Gain sur la culture suivante de maïs 150 €/ha

• Un produit brut qui décroche:– En irrigué:

• 125 qx/ha de mais => 2300 €/ha• 35 qx/ha de soja => 1600 €/ha

– En sec• 100 qx/ha de mais => 1840 €/ha• 28 qx /ha de soja => 1280 €/ha

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Données économiques

• Une marge brute toujours inférieure pour le soja

– En irrigué

• Marge brute inférieure d’environ 400 €/ha

– En sec

• Marge brute inferieure d’environ 300 €/ha

Données économiques

• Equivalence économique

– Pour faire la même marge brute en soja qu’en maïs:

• En irrigué il faut que le soja soit payé 570 €/t pour un maïs à 190 €/t

• En sec il faut que le soja soit payé 550 €/t pour un maïs à 190 €/t

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Données économiques à l’échelle d’une unité locale de transformation du soja

• 1° une unité d’extrusion existante d’une capacité de 12 000 tonnes/an

• 2° une difficulté découlement car produit trop riche en huile.

• Etude de faisabilité technique en collaboration avec le CETIOM et L’ONIDOL: choix entre extrusion/pression et maturation(cuisson)/pression;

• et évaluation économique

Données économiques à l’échelle d’une unité locale de transformation du soja

Sources données : Terres d’Alliances, Etude ONIDOL/CETIOM/ La mécanique Moderne

s

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39

Soja, en résumé du point de vue d’un OS

• Forces– Un plus technique– Un plus écologique– Besoin de protéines végétales– Une vraie valeur

technologique– Un vrai savoir faire

• Faiblesses– Un manque de compétitivité

avec le maïs– Un manque de soutien politique– Peu ou pas d’usine de

trituration– Pas de valorisation suffisante

par rapport à l’OGM

• Opportunités– Production non OGM

– Production protégée (IPG etc)

– Faire baisser l’emprunte carbone

• Menaces– Disparition de la recherche

variétale

Conclusion

• La culture du soja souffre de la concurrence du maïs– Par rapport au rendement: le maïs produit 3.5 fois plus que le

soja

– Par rapport à son prix: le soja vaut actuellement 2.3 fois celui du mais

• La culture du soja non OGM souffre de la concurrence du soja OGM– L’écart entre les deux varie de 40 €/t à 90 €/t, il ne faudrait pas

qu’il soit inférieur à 70 €/t

• La transformation de la graine n’apporte pas de solution économique réelle.

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40

Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Perspectives de développement pour la production française

C. HuygheDirecteur Scientifique Adjoint Agriculture

INRA

79

Le nouveau contexte agricole et les défis à relever

Les protéagineux dans une agriculture économiquement performante, respectueuse de l’environnement et

socialement acceptable

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Le besoin de production: gérer la pénurie

• Nourrir 9 milliards d’individus, � Avec une augmentation de la consommation de produits carnés

� Avec une contrainte forte sur la disponibilité des terres

� Avec une contrainte environnementale croissante

� Avec une augmentation de la demande pour des usages non-alimentaires

• La situation européenne� Le premier marché alimentaire solvable du monde

� Des conséquences de l’augmentation de la demande mondiale par les tensions sur les prix des matières premières, et notamment les protéines

• Les options� Limiter les pertes

� Augmenter l’efficience des intrants

� Augmenter les rendements utiles

• Un atout considérable� Personne ne remet aujourd’hui en cause l’importance de l’agriculture et d’un soutien public à

l’agriculture

• Une interrogation forte� Le partage entre les protéines végétales et protéines animales en alimentation humaine

Source: IFPRI, Octobre 2012

• Une demande croissante de viande dans les pays en développement

• Centré sur le développement de monogastriques• Peu de développement de la consommation

carnée dans les pays développésD’où • Fortes tensions mondiales sur le marché des

protéines végétales pour la complémentation des rations

• Probabilité de croissance de la consommation de protéines végétales dans les pays développés

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La prise en compte de l’environnement

• Une demande croissante de la société• Des demandes à des pas de temps différents• A court terme: réduire l’impact sur les milieux

� Maîtriser la pollution par les nitrates

� Limiter la présence de pesticides dans les eaux. Le plan Ecophyto 2018 crée une configuration totalement nouvelle

� Préserver la biodiversité

• A moyen terme: une crise de ressources

� La ressource en eau (ressource renouvelable sur un cycle long)

� La ressource en phosphore

� La ressource en énergie fossile� L’efficience énergétique (énergie produite/énergie fossile consommée) de l’agriculture est

faible (2-4 en production végétale; 1 en production laitière ; <<1 en production de viande)� Inventer des modes de production efficients (légumineuses,…)� Produire de la ressource énergétique renouvelable

La prise en compte de l’environnement (suite)

• A long terme: Le changement climatique� Quel sera-t-il ?

� Augmentation de la température et augmentation des aléas (variation inter-annuelle)� De nombreuses inconnues susceptibles de remettre en cause les orientations à court et moyen terme

– Evolution des flores pathogènes– Emergence de nouveaux ravageurs et de nouvelles races– Modification de la biodiversité ordinaire : conséquences sur les paysages et sur certains services

écosystémiques (pollinisateurs)

� Comment s’y adapter ?� L’introduction de nouvelles productions (animales et végétales) peut être une source d’adaptation au

changement climatique (mais pas pour toutes les productions)� Faut-il introduire des espèces exotiques (moins bien adaptées). A quel moment s’opère le

basculement?� La diversification des productions est-elle une option ? Elle augmente l’incertitude et donc l’aversion.

� L’agriculture peut-elle jouer un rôle dans le phénomène de mitigation ?� Réduire les émissions de GES à partir de l’agriculture

– CO2 et consommation énergétique directe– Méthane et fermentation entérique des ruminants– Protoxyde d’azote: fertilisation et mode d’occupation des sols

» Documenter avec précision les facteurs d’émission et les sources de variation

� Bien identifier la répartition des émissions dans le processus de production : la définition du périmètre est essentielle.

� Atténuation par capture du CO2

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La prise en compte de l’environnement : essentiellement une crise de la ressource

• La troisième prospective du SCAR (Standing Committee for Agricultural Research) publiée en 2011� Le défi de la rareté (rythme de changement et incertitude; ‘contradiction’ entre excès et

pénurie

� Les transitions et les conséquences pour la recherche

� http://ec.europa.eu/research/agriculture/pdf/scar_feg3_final_report_01_02_2011.pdf

� Un changement drastique est nécessaire au regard de la demande alimentaire et de sa production

� Efficience d’utilisation de la ressource et définition d’un optimum� Conservation des ressources� Diversité et rôle des acteurs pour mettre en œuvre des systèmes résilients

Les protéagineux dans les systèmes de culture

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En grandes cultures: utilisation en pure• La qualité intrinsèque des graines de protéagineux répond

globalement aux attentes du marché– Une diversité des espèces pour des demandes diverses

• La grande faiblesse des protéagineux– Un plafonnement des rendements, lié pour partie au déplacement des zones de

production en dehors des bassins les plus fertiles et ceci pour échapper à la pression des bioagresseurs

– Une variation inter-annuelle très forte: la période floraison – formation de la graine est très sensible aux conditions climatiques

• Les objectifs prioritaires :– Rendement: améliorer le potentiel– Rendement: améliorer la tolérance aux stress biotiques et abiotiques– Rendement: réduire les variations de rendement

• Longueur du cycle/Architecture/Phénologie

• Mais– La tendance à l’allongement des cycles par développement des cultures d’hiver

est-elle pertinente ? (On allonge la durée d’exposition à l’aléa climatique)– Exemple de l’IAD avec recherche de cycles très courts avec 2 cycles par an

En grandes cultures: utilisation en association avec des céréales

• Comment fonctionne une association ?

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Les effets de la diversité : les hypothèses

Il faut étudier cela pour l’ensemble des processus,les cycles des éléments et les interactions trophiques

NulleCompétition et dominance

Complémentarité et facilitation

Pro

cess

us d

’eco

syst

ème

Nombre d’espèces

M2 Poitiers, 8 décembre 2010

Number of functional groups

0 1 2 3 4

% in

fect

ion

per

mod

ule

5

10

15

20

25

30

35

Nombre de groupes fonctionnels

% d

’infe

ctio

n pa

r m

odul

e

Taux d’infection individuel par les pathogènes fongiques

Rottstock et al, ms

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En grandes cultures: utilisation en association avec des céréales

• Où en sommes-nous ?– Beaucoup de travaux de recherche (Inra, Esa,…)

– Une mise en pratique limitée, à l’exception de l’agriculture

• Les potentialités :– Produire plus avec moins d’azote

– Meilleure maîtrise des maladies (et des adventices)

– Amélioration de la qualité des produits de récolte

• Freins– Difficulté (voire incapacité) à maîtriser la composition du mélange récolté

• Refus des filières et de la collecte.

• Il faut repenser l’ensemble de la chaine

– Un temps d’apprentissage obligatoire

• Besoins de recherche– Définir des règles d’assemblage des variétés et des espèces basées sur les traits

fonctionnels

– Développer des variétés dédiées: aptitude à l’association, architecture et phénologie

– Organisation des filières pour gérer des lots hétérogènes

– Valorisation économique de cette production et des services environnementaux produits

En grandes cultures: Introduire de nouvelles espèces et rechercher de nouveaux usages

• Le disponible actuel est déjà considérable– Quid des espèces et variétés destinées à l’alimentation humaine (lentille, pois chiche, pois)

– Nouveaux marchés ?

• Le développement des usages en alimentation humaine– Il existe un marché en alimentation humaine à l’export

– Quid du marché national?• Utilisation des graines de protéagineux pour la production d’ingrédients• Utilisation en consommation directe après transformation

• Comment répartir l’effort de recherche (y compris R&D) sur les différentes espèces ?

– Le progrès génétique sur une espèce est indispensable à son développement

– Renforcer les efforts de recherche en technologie• Sans doute trop d’efforts consacrés à l’alimentation animale

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Les légumineuses dans les systèmes fourragers

Que peut-on apprendre de cette situation ?

Les évolutions des ventes de légumineuses fourragères

• Une expansion considérable des volumes de ventes de semences

• Utilisées dans les associations• Effet sur la production et sur la teneur en protéines du

fourrage récolté• Difficulté à maîtriser la composition botanique

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Variation des ventes de semences durant les 30 dernières années

Les évolutions des ventes de légumineuses fourragères

• Trèfle violet et jachère dans les années 1990• Déclin de la luzerne pure en déshydratation et maintien en pure dans les

autres zones de production• Forte augmentation de l’utilisation des associations

– Economie d’azote

– Qualité du fourrage produit et réduction des besoins de complémentation protéique

– Augmentation de la quantité de fourrage produit

– Possibilité de conservation des légumineuses en mélanges et de meilleure valorisation des protéines

• Relation entre WSC/CP et efficience d’utilisation de l’azote par les ruminants• La plupart des légumineuses sont dépourvues de sucres solubles• L’exception du sainfoin (Onobrychis viciifoliae)

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Les associations pour maintenir la production de biomasse en augmentant la teneur en protéines du

fourrage récolté

Type de prairieLégumineuses dans

les couverts

Production matière digestible (t/ha) (5 années)

Production matière

azotée (t/ha)

Digestibilité moyenne

(% MS)

Teneur en MAT

moyenne (% MS)

RGA fertilisé - 31,4 5,3 77,9 13,3Dactyle (D) fertilisé - 37,2 6,9 72,5 13,5Fétuque élevée (FE)fertilisé

-

36,0 6,5 69,4 12,6RGA+TB 67 % 35,3 8,9 78,6 19,9RGA+D+FE+TB 52 % 39,1 9,4 75,0 18,0Association 8 espèces (1) 52 % 35,1 8,5 75,7 18,3

La difficulté de stabiliser la composition botanique d’un mélange a longtemps été un frein au développement

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Comprendre les raisons du développement

• Pas d’études sur les raisons du développement récent des légumineuses fourragères. On ne peut qu’émettre des hypothèses.

• Un cadre réglementaire sur les mélanges qui a évolué en 2004.• Un contexte de prix très favorable à la recherche d’autonomie en protéines

et en azote– Intrants pour fertilisation azotée minérale– Augmentation du prix du tourteau de soja

• Une meilleure maîtrise de la gestion des associations (réduction du nombre de situations d’échec)

• La mise en évidence d’un effet positif de mélanges complexes sur la stabilité des rendements, en situations séchantes.

� Un ensemble vaste d’éléments de progrès, sans éléments générateurs de rupture

Conclusion

• Quelles perspectives de développement ?• Un ensemble de déterminants et non un déterminant majeur unique

– Une réflexion conjointe de la performance économique et environnementale à l’échelle du système de culture

– Importance croissante de la problématique de réduction des émissions de GES– Une préoccupation croissante sur les ressources non renouvelables (un

indicateur important des services issus de l’agriculture), avec son corollaire, le prix

• Prix de l’engrais azoté

– Une augmentation de la demande mondiale de protéines végétales– Une nécessité impérative de réduire la fluctuation des rendements; l’amélioration

de la résistance aux maladies et la meilleure identification du risque y contribuent

• Mais des options – La longueur du cycle végétatif ?– Quel poids donner à l’utilisation en alimentation humaine ?

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Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Merci de votre attention

102

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52

Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Les leviers agronomiques pour le redéploiement des

protéagineux et du soja

Benoit Carrouée, UNIP

Pierre Jouffret, CETIOM

Françoise Labalette, ONIDOL

Marie-Hélène Jeuffroy, INRA

103

Protéagineux et soja : des caractéristiques communes…

• Fixation symbiotique de l’azote : pas d’engrais azotés (+++)

• Plantes autogames (multiplication facile) (+ / -)

• Grosses graines (multiplication +/- coûteuse) (--)

• Effet précédent / céréales et colza (Rdt et/ou dose N) (+++)

• Assez peu d’intrants phytosanitaires (spécialement soja) (+)

• Levier pour la maîtrise des adventices (diversité des dates de semis et des matières actives et/ou désherbage mécanique) (++)

• Pas de charges de mécanisation spécifique (++)

• Possibilité de cultiver une deuxième culture (culture d’été après pois ou soja en deuxième culture)

• Variétés non OGM (au moins en France pour le soja) (++)

� Marge brute de la culture < autres cultures (---)

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53

… et quelques différences

Situation actuelle protéagineux soja

Aide couplée Oui (100 à 180 €/ha)

Non

Visibilité des prix à terme (Non) (Oui : indirect)

Transformation technologique (antitrypsiques) Oui Non

Inoculation au semis Non Oui (premiers sojas)

Cycle cultural Hiver-printemps été

Choix culture hiver ou printemps Oui Non

Irrigation ou pluie nécessaire en été Non (rarement) Oui, souvent

Au global, des complémentarités en terme d’adaptation pédo-climatique : palette d’espèces et de types adaptés aux différentes régions françaises

Autonomie en azote et effets précédents : des bénéfices économiques immédiats

• Azote en cours de culture : � économie de 140 à 180 kg N / ha par rapport à la majorité des

autres cultures (= 140 à 180 €/ha contexte actuel)

• Effet sur la culture suivante� Sur blé (tendre ou dur) : + 6 à +10 q/ha et – 20 à – 40 kg N/ha en

général pour un précédent protéagineux ou soja comparé à un précédent paille (~ 200 € / ha dans le contexte actuel)

� Sur colza et maïs : peu de gain de rendement, mais – 30 à – 50 kg N/ha, comparé à un précédent céréales (blé ou orge pour le colza, maïs pour le maïs)

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Diversité des assolements : des bénéfices économiques à moyen terme

plus difficiles à chiffrer

Introduction d’une nouvelle culture dans des rotations peu diversifiées =

1. Réduction des charges herbicides à terme liée aux décalage des dates de semis et aux alternances de matières actives (au moins pour les protéagineux ; ex sur le vulpin : ~ 20 €/ha sur l’ensemble des cultures, soit ~ 100 € /ha rapporté à la surface de pois *)

2. Réduction de la pression de certaines parasites,

• soit ponctuelle à l’échelle de la parcelle (parasites transmis par le sol : ex piétin échaudage pour le blé, nématodes..)

• soit diffuse à l’échelle territoriale (insectes, maladies)

* Etude Inra Dijon dans le cadre du programme Casdar Pois-colza-blé 2007-2011

Evolution des rendements(moyennes corrigées* France)

Ratios rendement

Blé / Pois ou Fév. ~ 1.7

Soja / Maïs ~ 3.3 en

moyenne nationale mais

~ 3.0 en situation

comparable / irrigation

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55

Principaux facteurs explicatifs des évolutions de rendements

� Causes des irrégularités ?� Protéagineux : printemps chauds et secs, plus rarement semis tardifs ou

pluies et verse à maturité

� Soja : étés secs (20 à 50 % soja non irrigués), plus rarement sclérotinia ou automne très pluvieux

� Baisse tendancielle du pois ?� évolution du climat (printemps chauds et secs plus fréquents)

� délocalisation vers des terres moins profondes (grâce à la résistance à la verse)

� maladies racinaires (Aphanomyces sur pois de printemps)

� progrès génétique rendement ralenti pendant 10 ans par la nécessité d’améliorer la résistance à la verse nécessaire

� Tendance d’amélioration sur soja (et féverole) (progrès génétique et technique : inoculation, désherbage, irrigation) malgré développement significatif de la part de la production en bio (15-20 % en féverole, 12-15% en soja � « pèse » sur la moyenne)

Les modifications de zones de culture expliquent une part des évolutions des rendements moyens nationaux ou régionaux

Rendements seuils de rentabilité du pois dans les a ssolements régionaux (synthèse d'une étude Arvalis-Unip, contexte 2003-2007)

Régions Picardie Beauce Barrois Lauragais

solslimons

profondslimons argileux

+/- profondsargilo-calcaire

superficielcoteaux

argilo-calcaire

cultures dominantes blé - colza blé - colza blé - colzablé dur -tournesol

rendements seuilsq/ha

52-55 48-51 44-47 27-32

� Féverole : déplacement vers nord France � jusqu’à + 8 q/ha entre rendement brut et rendement corrigé / délocalisation régionale

� Pois et Soja : effet inverse (déplacement vers des sols moins profonds ou secteurs moins irrigués)

� Le seuil de rentabilité varie fortement suivant le potentiel de rendement des autres cultures . Exemple en pois : 45 q/ha = satisfaisant dans certaines régions, insuffisant dans d’autres :

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56

Le cadre d’analyse de l’intérêt économique des protéagineux et du soja

1. Objectif de production de matières premières pour approvisionner différents marchés, en alimentation animale et humaine � volumes � systèmes de grande culture

2. Le prix est une donnée :� La rareté ne fait pas le prix

� Compétition avec d’autres matières premières, importées ou de substitution

3. Réglementation évolutive � Contexte actuel et prospective

Analyse objective de la rentabilité des protéagineux dans les assolements

• Malgré une marge souvent « en queue de peloton » l’insertion du pois est rentable dans certains systèmes dominants de grande culture, grâce à l’amélioration des performances du blé (à condition de bien prendre en compte cet effet sur le blé !).

Exemple issu d’une étude de cas en Eure-et-Loir avec insertion du pois entre deux blés dans un assolement issu de la rotation Colza-Blé-Blé-Orge

Marges semi-directe en €/ha

ColzaBlé

assolé

Blé de

blé

Orge br

d'hiver

Pois

de pr

Rendement moyen 5 ans 38 84 75 78 48 en €/ha en %

moyenne 2005-2009 (avec prime pois = 50 €/ha)

450 540 380 430 370 + 16 + 4%

résultats 2012 (provisoires)

avec rendements < moyenne,

prix élevés et prime pois 180 €/ha

950 1000 780 850 760 + 17 + 2%

Effet de l'insertion du pois

sur la marge de l'assolement

Conclusion dans cet exemple : marge du système avec pois légèrement améliorée avec la prime pois (serait légèrement dégradée sans la prime)

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Conclusion sur l’intérêt économique des protéagineux dans les système à base de colza - blé - orge

dans le contexte actuel et passé récent (avec prime protéagineux couplée)

� Remplacement d’une culture existante rarement rentable (marge par culture souvent inférieure)

� Insertion souvent rentable grâce à l’effet précédent (effet très fort en contexte de prix élevé)

• Marge des assolements avec pois ou féverole inséré entre 2 blés plus élevée en moyenne que l’assolement témoin avec blé / blé (idem avec féverole ou soja selon les régions)

� Paradoxe : la surface de blé / sur blé se maintient à un niveau très élevé en France ~ 1Mha, = 15 à 40 % des surfaces de blé suivant les régions

• Marge des assolements avec pois ou féverole insérés avant un colza dans la rotation colza-blé-orge : équivalente à court terme, ou améliorée en cas de problème de résistance aux herbicides

� potentiel de surface important et effet favorable sur le bilan environnemental du colza, mais pratique innovante peu répandue

Synthèse des études réalisées dans le cadre du programme Casdar Pois-colza-blé 2007-2011

Cas de la féverole et du lupin

• Féverole : potentiel de rendement équivalent au pois en sol profond du nord de la France ; culture peu adaptée aux sols séchants et climats continentaux ; effets agronomiques similaires ; existence d’un créneau de marché mieux rémunéré (export Egypte)

� Aire de culture plus limitée que le pois, mais compétitivité possible dans les systèmes de culture avec betterave (dans la limite du volume exportable)

• Lupin : potentiel de rendement et aire de culture plus limités (sols non calcaires et climat océaniques)

� Aire de développement limitée à l’ouest France, dans un cadre contractuel (industries alimentaires) ou en autoconsommation

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Soja : Une rentabilité variant selon les contextes de prix et la réglementation

• ���� En culture principale , le soja est actuellement pénalisé dans les systèmes à irrigation dominante. Il se maintient surtout sur le marché alimentation humaine ou/et Bio et dans les systèmes de cultures diversifiés (avec contrainte en eau d’irrigation).

� Prix des graines : Les prix élevés sont plutôt défavorables au soja par rapport aux cultures à haut rendement (maïs…), surtout en l’absence de contrainte d’irrigation (monoculture de maïs)

� Coût des intrants : Une augmentation forte du coût de l’énergie et de l’engrais azoté favorise le soja (ni azote, ni séchage).

� Rapport de prix des graines

� Le rapport de prix soja / maïs doit être supérieur à 2,5 pour que le soja irrigué soit rentable par rapport au maïs irrigué.

� Un rapport de prix soja / tournesol supérieur à 1 favorise le soja , en particulier quand prix des graines élevés.

� Réglementation : impact des contraintes de diversité nouvelle PAC ?

• ���� En double culture , l’introduction du soja dérobé présente actuellement un intérêt économique, particulièrement dans les systèmes à irrigation dominante ; mais un travail supplémentaire.

Menaces et leviers d’action

• Incertitudes réglementaires (devenir de l’aide couplée protéagineux dans la future PAC ?)

� Valorisation des effets environnementaux bénéfiques des légumineuses dans la réglementation (1° et/ou 2° pilier PAC)

� Conditionnalité diversité des cultures ?....

• Incertitude sur les rendements :� Progrès génétiques pour réduire la sensibilité aux stress (cf

programme PeaMust, programme soja sous contrainte hydrique…)

• Incertitudes sur les prix� Contractualisation / indicateurs de prix à terme

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Amélioration variétale : de fortes synergies en recherche publique et privée en France

• Pois : 6 sélectionneurs + prog. Inra dont 3 avec pois d’hiver

• Féverole : 3 sélectionneurs + prog Inradont 2 avec féverole d’hiver

• Soja : 2 sélectionneurs + prog. Inra

• Lupin : 1 sélectionneur

GIE de sélection animé par l’Unip

GIE de sélection animé par l’Onidol

Principaux financements en France : - Royalties sur semences certifiées

- Subventions publiques : FranceAgriMer, MAP, UE + région (soja)

- CVO interprofessionnelles (UNIP, ONIDOL, CETIOM et FASO)

Leviers techniques sur la conduite des cultures

• Préservation des solutions phytosanitaires : problème des cultures « mineures » / coûts d’homologation � Nouvelles procédures d’homologation par groupe d’espèces (pois �

féverole, lupin, pois chiche, lentille)

• Rôle des instituts techniques : évaluation des innovations (variétés et phytosanitaires) ; mise au point d’itinéraires techniques (ex : dates de semis, irrigation sous contrainte…) et d’outils d’aide à la décision (ex : gestion du risque aphanomyces sur pois, bruche sur féverole)

• Rôle des organismes collecteurs et chambres d’agriculture : diffusion et accompagnement des innovations techniques

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Bénéfices environnementaux et santé humaine :(1) une série d’impacts étroitement corrélés à la quantité d’azote minéral

fabriquée et apportée à l’échelle du système de culture (+ séchage et irrigation)

Consommation d’énergie

Gaz photo-oxydants (NO,

NO2…)

Gaz acidifiants (NH3)

Gaz à effet de serre (CO2, N2O)

Particules fines (PM 2.5)

Bénéfices environnementaux (2) : une tendance positive sur l’eutrophisation, l’écotoxicité et la biodiversité

• Fuites en nitrates / eutrophisation– Risques + élevés après légumineuse compensés par

risques réduits après la culture suivante– Suppression des risques de pollution à distance (NH3 �

NO3) et des pollutions ponctuelles (ruissellement, bordures)

• Produits phytosanitaires / écotoxicité : – tendance positive liée au choix des produits et la réduction des

herbicides (permis par la diversité des rotations)

� Réduction des impacts sur la biodiversité végétale

A retenir : convergence d’effets positifs ou neutres

sur tous les critères étudiés en ACV

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61

Valorisation des bénéfices environnementaux• Par la réglementation ?

– Pas de critère « Légumineuses » ni « Azote minéral » au niveau de l’UE dans les discussions en cours

– mais options ouvertes via la subsidiarité au niveau national ou via les IAE* ou les équivalences MAE* */ conditionnalité

* Infrastructures agro-écologiques** Mesures agro-environnementales

• Par le marché ?– Crédit carbone (projet domestiques légumineuses) : impact

limité dans le contexte actuel (~ 10 €/ha) mais intéressant à l’échelle territoriale et peut augmenter avec le marché carbone

– Affichage environnemental sur produits alimentaires : évolutions en cours ; quel impact ?

+ valorisation de l’approvisionnement local et du « non OGM » en alimentation animale ?

Autres leviers liés à l’évolution des systèmes de culture

• Développement du « non labour », du « bio » et des conduites de culture « intégrées »� Besoin de + de diversité des assolements, et de légumineuses en

particulier

• Agrandissement, assolements en commun� Besoin d’étaler les chantiers de travaux pour l’optimisation du

matériel et de la main d’œuvre : effet favorable sur légumineuses à condition d’une récolte facile (résistance à la verse !)

• Développement des deuxièmes cultures (favorisé par la réglementation couverture du sol) pour la production de fourrage, de biomasse énergie, ou de graines (ex : soja, sarrazin…) Intérêt des cultures à cycle court et peu de résidus de culture

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62

Conclusion • Diversité des types de culture = un atout pour s’intégrer dans différentes

régions/systèmes et une contrainte / dispersion des moyens.

• Des caractéristiques agronomiques intéressantes pour les systèmes de culture émergents (réduction des intrants et/ou du travail du sol, deuxièmes cultures)

• Un impact économique peu incitatif en général sur la rentabilité des systèmes de culture (tendance légèrement positive – avec l’aide couplée – dans les systèmes de culture avec blé / blé, souvent neutre ailleurs, voire franchement négative dans le cas des monocultures de maïs sans contraintes d’irrigation et avec prix élevés)

• Des effets bénéfiques marqués sur l’ensemble des critères environnementaux, liés principalement à la réduction de la consommation d’engrais azotés

• Un frein important lié à l’irrégularité des rendements (protéagineux) et aux progrès génétiques moins rapides que d’autres grandes cultures

124

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63

Génétique des protéagineux :acquis récents et projet

d’investissement d’avenir « Peamust 2012-2019 »

J. Burstin, G. Duc, M-L. Pilet-Nayel

INRA

UMRs Agroécologie et IGEPP

125

La sélection des protéagineux: une sélection récente

• Cultures qui avaient presque disparu du paysage agricole jusque dans les années 80

• Intérêt lors du premier choc pétrolier et PAC favorable à lancer la sélection de ce type variétal en Europe

• Contexte réglementaire moins favorable et compétition des autres culture

• Regain d’intérêt dans le contexte du changement climatique et du développement de l’agriculture durable

Surfaces de protéagineux dans l'UE (1000 ha)

0

2 00

4 00

6 00

8 00

10 00

12 00

14 00

16 00

19 82 1987 1992 199 7 200 2 2 007

Pois

Féverole

Lupin

Protéagineux

Evolutions de la PAC

Surfaces de protéagineuxdans l’UE (1000 ha)

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64

Des enjeux importants• Retrouver la confiance des agriculteurs

Stabiliser le rendement

• Sécuriser les débouchés

D’où les priorités de recherche en génétique

30

35

40

45

50

55

60

1992 1997 2002 2007 2012

Pois

Féverole

Séminaire UNIP/INRA "Construction d'idéotypes de protéagineux" Paris, le 11 octobre 2011

L'ascochytose du pois due à Mycosphaerella pinodes

La pourriture racinaire du pois due à Aphanomyces euteiches

Maladie aérienne Maladie tellurique

Symptômes sur feuilles, tiges, gousses et graines surtout sur

pois d’hiver

Nécroses racinaires entraînant des symptômes aériens surtout sur pois de printemps. Pas de fongicide possible!

Des cibles nombreuses

bruches, pucerons, sitonesen lien avec Ecophyto 2018

risques émergeants

Insectes parasites

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65

Des cibles nombreuses

Dégâts sur protéagineux d’hiver en lien avec le niveau de froid et le risque de désendurcissement

Risques de gel Risques de sécheresse et coup de chaud au stade reproducteurRisques plus importants sur protéagineux de printemps que d’hiver

Perte de plantes et de rendement

Avortements d’organes reproducteurs,acquisition des ressources C, Net rendement déprimés

Des cibles nombreusesAdapter les caractéristiques de qualité de

graines aux débouchés de l’alimentation animale ou humaine (composition, taille , couleur, état sanitaire,..)

Réduction des facteurs antinutritionnels en alimentation animale (anti-trypsiques, vicine/convicine, tannins …)

Améliorer le rendement en maintenant une bonne teneur en protéines

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16/11/2012

66

Des avancées significatives

• Identification de sources de variabilité par le criblage de larges collections de ressources génétiques

• Analyse des déterminants génétiques et mise au point de marqueurs pour la sélection

• Proposition d’un idéotype de pois d’hiver

Une variabilité génétique pour la résistance aux stress chez le pois

Aphanomyces

5.0

Echelle de notation (test en conditions contrôlées – 1900 accessions testées)

Résistant

PI180693, 90-2131

Baccara, Caméor

Sensible Sensible Résistant

Chaux-des-Prés 2012 – Dégâts le 10 février 2012(Test multilocal au champ:250 accessions testées)

Gel

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67

Une variabilité génétiquepour la composition de la graine

Une diversité de composition dans les ressources génétiques

Des variétés- De pois et féverole à faibles teneurs en tanins pour les

animaux monogastriques- De féverole à faibles teneurs en vicine/convicine pour les

volailles et l’homme- Des pois à faibles teneurs en inhibiteurs trypsiques (IT)- Des marqueurs de SAM pour IT et vicine/convicine

relation % protéines-%amidoncollection pois lisse (prog UE Eclair)

R2 = 0,568635

45

55

65

19 21 23 25 27 29

% amidon

% p

rote

ines

relation % de protéines - % de légumines pour quelques génotypes de pois lisses

17

19

21

23

25

27

0,20 0,25 0,30 0,35

% légumines

% p

roté

ines

175

176

Athos

Baccara

179

Connaissance des régions génomiques impliquées (QTL)

I IVII VIIII V VII

Résistance à AphanomycesPilet-Nayel et al., 2002, 2005 ;

Hamon, 2011, soumis

QTL de tolérance au gelLejeune-Hénaut et al., 2008

Résistance à l'ascochytosePrioul et al., 2004; Giorgetti, in prep

pour la résistance aux stress

Possibilités de sélection assistée par marqueurs

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68

pour le développementdes racines et nodules,l’acquisition de l’azote, le % de protéinesBourion et al 2010

LGII LGIVLGIII LGV LGVIILGI

RacinesNodosités Développement

Fixation symbiotiqueQuantité d’N totale% N grainesRendement en graines

Acquisition N et rendement

Connaissance des régions génomiques impliquées (QTL)

Possibilités de sélection assistée par marqueurs

Plus de marqueurs pour une sélection plus efficace

De nouvelles technologies (Illumina, KASPAR) pour un génotypage SNP haut-débit à moindre coût(Illumina : 96 à plusieurs milliers de SNP dans une réaction unique)

Une facilité d’utilisation dans les programmes de Sélection Assistée par Marqueurs (SAM)

Informations de séquences et découverte de SNPs nécessaires avant utilisation

Deulvot et al, 2010

B.Vallée, unpublished

En cours,ANR GENOPEA

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69

Exploiter les plantes modèles pour identifier les gènes d’intérêt chez

les plantes cultivées

P. sativumCrop

M. truncatula

Model

V. faba

Espèces cultivées à grosses graines

Espèce sauvage à

petites graines

Conservation de l’ordre des

gènes entre les génomes

Bordat et al, G3, 2011

Identification de positions de gènes chez les espèces cultivées

• Cible stratégique partagée INRA x sélection privée

• Des protéagineux d’hiver à enracinement plus profond et avec une phase reproductrice plus précoce, esquivant plus probablement les stress de chaleur-sécheresse de printemps

• Un pois d’hiver semable précocément à l’automne et résistant aux principaux stress de l’hiver (gel, maladies)

Un idéotype pour les protéagineux d’hiver

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Stress froid cumulé (en °°°°C cumulés) entre 1987 et 2009

Dijon

Auxerre

Charnay-lès-Mâcon

Nevers

Estimation par modélisation des risques de gel sur pois entre 1987 et 2009

Evolution des températures moyennes annuellesen Bourgogne de 1961 à 2007

Un modèle de prédiction des dégâts de gel Construit sur une série de 22 années climatiques en Bourgogne projet PSDR Profile

Importance du niveau de froid et de l’endurcissement

�Semis Initiation

floraleFloraison

Pluies automnales

Risques de gel hivernal Stress de fin de cycle

���

Pois d’hiver actuel

Initiationflorale

� �Semis

���

Floraison

Pois d’hiver "réactif" à la photopériode

Floraison :gènes à effet majeur

Hr Lf

L’idéotype de pois d'hiveren construction

Résistances durables Anthracnose Aphanomyces

Accumulation de N dans les graines

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16/11/2012

71

PeaMUSTAdaptation Multi-STress et

Régulations biologiques pour l’amélioration du rendement et de la

stabilité du pois protéagineux

• Cible : schémas de sélection, prototypes végétaux et sources de

résistance alternatives permettant la stabilisation du rendement (+ 5-7

q/ha en moyenne) en maintenant un bon niveau de qualité des graines

• Enjeux scientifiques : Un stress arrive rarement seul … acquérir de

nouvelles connaissances sur la résistance « multi-stress ». Développer

des méthodes de sélection plus efficaces, valorisant les interactions

avec les éléments bénéfiques de l’environnement

•Moyens : Combiner progrès génétique et agronomique dans le

contexte du changement climatique, des systèmes de culture et des

nouvelles réglementations. Besoin de tolérances aux stress biotiques et

abiotiques majeurs

PeaMUST

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72

PeaMUSTWP1

Intégrer les résultats des projets en cours visant à développer des ressources génomiques chez les protéagineux et en particulier le pois

dans les schémas de sélectionSélection génomique et modélisation de la stabilité

Excès d'eau

Sécheresse Déficit hydrique

Gel hivernal Gel sur fleurs

Azote

Rayonnements

Fortes températures

Maladies - ravageurs

Verse

Maturitéflorale floraison remplissage flor remplissage

Semis Initiation Début Début Fin Fin

PeaMUSTWP2 Améliorer la SAM de résistances durables par la recherche des gènes sous-

jacents : • s’appuie sur les acquis localisant les QTL des caractères d’intérêt• analyse la synténie aux loci de résistance entre le pois et la féverole

Diversité, combinaisons, conservation, durabilité des QTL de résistance Clonage QTL et recherche de variabilité d’intérêt par des méthodes de génétique réverse

Bruche du poisGelAphanomyces

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73

PeaMUSTWP3 Améliorer la tolérance aux stress biotiques et abiotiques majeurs En utilisant les découvertes majeures sur :- les diversités d’architectures aériennes ou racinaires - sur les régulations biologiques des interactions entre plantes et micro-

organismes symbiotiques Identification des meilleures combinaisons (plante x facteurs contrôlant

la nodulation et la mycorhization) qui apportent une tolérance aux maladies fongiques, à la sécheresse et au gel

PeaMUST

1 Progéniteurs pour la sélection génomique

ANR ImmunitAe

PhD N. Tayeb

FP7 AbStress

WP1. Analysegénome-entierde la tolérance

multi-stressSélection génomiquestabilité du rendement

WP2. Génomique translationnellede la résistance

aux principaux stressClonage etvalidation

WP3. Architecture et résistancemulti-stress

Explorer les régulations biologiques

11 2 2

3

ANR Archidemio

BreedWheatAmaizing

2

3 Comparaison de gènes candidats, pyramidage de gènes d’intérêt

Effets d’allèles aux QTL dans des lignées élites

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16/11/2012

74

PeaMUST

WP8. Dissémination, transfert technologies & formation

WP7. Gestioncommunication interne & audit

ANR GENOPEA

PEAPOL

ANR ImmunitAe

PhD N. Tayeb

FP7 Legume Future

FP7 AbStress

WP4. ValidationfonctionnelleRessources génétiquesnaturelles,

Variabilité induite

WP5. Evaluationsocio-économique

des impactsMéthodes etprototypes

WP1. Analysegénome-entierde la tolérance

multi-stressSelection génomiquestabilité du rendement

WP6. Bio-informatiqueGestion, analyse

et intégration de données

WP2. Génomique translationnellede la résistance

aux principaux stressClonage /validation

WP3. Architecture et résistancemulti-stress

Explorer les régula-tions biologiques

4

11 2 2

3

5 6

ANR Archidemio

BreedWheat

Amaizing

PeaMUST - moyens• Moyens humains: Permanents: 1255 personne.mois soit 104.5 personne.anNon-permanents: 680 personne.mois soit 56.7 personne.an

• Budget global de 18 M euros dont 5.5 M Euros de subventionDéblocage des fonds > Signature de l’accord entre l’ANR et l’INRA en attente

• Partenariat :INRA : Dijon, Mons, Rennes, Versailles-Grignon, Montpellier, ToulouseCNRS: MontpellierUniversités: Amiens, Grenoble, OrsayEntreprises de sélection: RAGT 2n, Momont, AO, Limagrain, UnisigmaEntreprise de biotechnologie: Biogemma, Novozymes, WelienceEntreprise de transformation: RoquetteInstituts techniques: Arvalis Institut du Végétal, UNIP, SNES-GEVESPole de compétitivité: Vitagora

• Des plateformes d’expérimentation et technologiques

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75

PeaMUST – Principaux délivrables- Nouvelles lignées de pois issues de sélection génomique et évaluation du

gain génétique

- Marqueurs et gènes associés aux principaux QTL de résistance/tolérance au gel, à la bruche, à Aphanomyces chez le pois et la féverole

- Nouveaux prototypes architecturaux améliorant la tolérance aux stress

- Nouvelles combinaisons plante-symbiotes racinaires améliorant la tolérance aux stress

- Diversité d’alléles aux gènes candidats impliqués dans la tolérance aux stress

- Outils pour le choix de cibles et de méthodologies en sélection

- Des résultats de génomique (séquence, marqueurs, cartes…) pour aider la sélection

Les perspectives

• Séquençage du génome du pois• Génomique comparative pour la résistance durable aux stress• Innovation variétale en protéagineux d'hiver• Idéotypes dans de nouveaux systèmes de culture

Nombreux projets en cours ou déposésINRA, ANRs, Genoscope, CASDARs, UNIP, GSP, Arvalis ,UE-FP7

De l’interdisciplinaire• pour des variétés s’insérant dans des systèmes de

culture durables, valorisant les atouts environnementaux• pour des variétés permettant des usages durables en

alimentation animale et humaine

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76

Colloque légumineuses à graines - 21 novembre 2012, Paris

Les défis de la sélection

Claude TABEL, RAGT

151

Les protéagineux : des espèces orphelines ?

• Pois protéagineux : 135 000 ha

• Fèverole : 61 000 ha

• Soja : 42 000 ha

• Lupin : 3 000 ha

• ……

• Blé tendre : 5 millions ha

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16/11/2012

77

Les axes de sélection

Pois

• Rendement

• Régularité du rendement

• Résistance à la verse

• Résistance maladies ( Aphanomyces…)

• PMG

Les axes de sélection

Soja

• Rendement

• Protéines

• Tolérance à la sécheresse

• Résistance à la verse

• Résistance aux maladies (Sclerotinia)

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78

Les axes de sélection

Fèverole

• Rendement et sa régularité

• Aspect du grain (Export alimentation humaine)

• Résistance à la verse

• Protéines et digestibilité (alimentation animale)

• Résistance maladies et insectes ( Bruches…)

• PMG

Des défis agronomiques

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16/11/2012

79

Les différentes phases de la sélection

Les phases de l'amélioration des plantes(% effort de recherche)

0

20

40

60

80

100

12019

50

1970

1990

1995

2008

2010

Observation

Expérimentation

Transgénèse

Génomique

Les phases de l'amélioration des plantes(% effort de recherche)

0

20

40

60

80

100

12019

50

1970

1990

1995

2008

20101950

1970

1990

1995

2008

2010

Observation

Expérimentation

Transgénèse

Génomique

Observation

Expérimentation

Transgénèse

Génomique

Observation

Expérimentation

Transgénèse

Génomique

Le financement de la recherche

• Le coût des programmes de sélection

– « grandes espèces » : 2 millions €/an environ

– « petites espèces » : 5 à 10 fois moins…

– L’appui de la filière (Cetiom, Onidol, Sofiprotéol, Unip)

• L’importance des semences de ferme

• Les conséquences

– Une concentration inéluctable

– L’abandon par certains acteurs

Page 80: Colloque legumineuses à graines 21novembre 2012

16/11/2012

80

Des exemples

Pois et Fèveroles

• Années 80 : AgriObtentions, Blondeau, Cambier, Clause, Cebeco, Desprez, Lemaire, Momont, Nickerson, Serasem, Unisigma, …

• 2012 : AgriObtentions, Desprez, Lemaire, Limagrain, Momont, RAGT, Unisigma

Soja

• Années 80 : Asgrow, Coopérative Occitane, Coop Mathieu, NK, RAGT, Saint-Jeannet Lasserre, Tourneur…

• 2012 : Euralis, RAGT

La problématique des semences de ferme

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

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Semences - Utilisation de semences de fermeen % des quantités utilisées pour les semis

Féverole Pois protéagineux Soja

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Les enjeux pour la sélection

• Des cibles essentielles, partagées par toutes les espèces

– Rendement, régularité, tolérance à la sécheresse, aux maladies…

• Disposer des méthodes et outils modernes de sélection

• Renforcer les partenariats à tous les niveaux– Public/Privé– Privé/Privé– International

• Exploiter au mieux les connaissances générées et les acquis des autres espèces

SWOT

• Forces1. Réponse au besoin de protéines

végétales en Europe2. Fixation d’Azote3. Coupure dans les assolements4. Gain pour la culture suivante5. IFT très faible dans le cas du soja6. Non allergène

• Faiblesses1. Compétitivité inter-espèces2. Aphanomyces pour le pois3. Rationalisation chez les OS4. Sensibilité stress hydrique et

thermique5. Récoltabilité

• Opportunités1. Mesures environnementales et

diversification des rotations 2. Non OGM 3. Développement des marchés

Alimentation humaine et Export4. Développement de nouvelles

techniques ( marqueurs…) inspirées des travaux menés sur d’autres espèces

• Menaces1. Prix / Soja importé2. Efforts de sélection sur les

espèces majeures3. Développement continuel des

semences de ferme4. L’absence de soutien public

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