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Colombie NAFER DURÁN Roi du Vallenato Colombia NAFER DURÁN King of Vallenato | Rey Vallenato

Colombie NAFER DURÁN€¦ · Le vallenato L'extraordinaire diversité de la Colombie, qu'ils'agissedesesclimats,desagéographie, desonenvironnement,desanature,saflore, sa faune,

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Colombie

NAFER DURÁNRoi du Vallenato

Colombia

NAFER DURÁNKing of Vallenato | Rey Vallenato

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Colombie | Colombia • NAFER DURÁN • Roi du Vallenato | King of Vallenato

Collection fondée par Françoise Gründ et dirigée par Pierre BoisEnregistré les 17 et 18 avril 2008 en concert au Théâtre Equestre Zingaro (Aubervilliers) dans le cadre du 12e Festival del’Imaginaire. Notice originale, Lolita Acosta. Prise de son, mixage, prémasterisation, traduction française, Pierre Bois.Traduction anglaise, Frank Kane. Photographies, Marie-Noëlle Robert. Illustrations de couverture, Françoise Gründ.© et 2008 Maison des Cultures du Monde.INEDIT est une marque déposée de la Maison des Cultures du Monde fondée par Chérif Khaznadar (direction, Arwad Esber).

1. La chimichagüera (paseo) - comp. Nafer Durán ..................... 6’08”2. La brasilera (merengue) - comp. Rafael Escalona .................... 4’38”3. El chanchullito (paseo) - comp. Nafer Durán .......................... 4’46”4. Fidelina (son) - comp. Alejandro Durán ................................... 4’04”5. Clavelito (paseo) - comp. Nafer Durán .................................... 5’08”6. El estanquillo (paseo) - comp. Nafer Durán ............................ 4’13”7. Los celos de La Maye (merengue) - Rafael Escalona ............... 3’39”8. La cachucha bacana (tambora) - comp. Alejandro Durán ....... 3’10”9. Sin ti (paseo) - comp. Nafer Durán ......................................... 5’27”10. 039 (paseo) - comp. Alejandro Durán .................................... 5’22”11. Déjala venir (puya) - comp. Nafer Durán .............................. 5’26”12. Alicia adorada (son) - comp. Juancho Polo Valencia ............. 4’27”13. Strophes improvisées/Improvised verses/Versos improvisados

(paseo) - Álvaro Mendoza & Nafer Durán .............................. 4’47”

Nafer Duránchant/singing/canto& accordéon/accordion/acordeón

Álvaro “El Ñame” Mendozachant/singing/canto & guacharaca

Jorge Luis “El Pella” Zuletacaja

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Álvaro “El Ñame” Mendoza

Jorge Luis “El Pella” Zuleta

Nafer Durán

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L e document que vous avez entre les mainsest une pièce de collection. En effet, bien

qu'il soit reconnu comme l'un des chanteurs-compositeurs les plus importants et les plusactifs de la Vallée d'Upar, cela fait des annéesque Nafer Durán n'a pas eu l'occasiond'enregistrer le répertoire des derniers ménes-trels de cette région, les juglares. Son interpré-tation de ses œuvres ou de celles de composi-teurs emblématiques de la culture populairevallenata comme Rafael Escalona, AlejandroDurán, Juancho Polo Valencia et Julio de laOssa, confère à ce disque une valeur histo-rique. Certes, bien d'autres merveilleuxauteurs-compositeurs manquent dans cedisque, mais la Maison des Cultures duMonde a souhaité, à l'occasion de sa présenceau douzième Festival de l'Imaginaire, rendreun hommage spécial à Nafer Durán et à sonimmense talent. Plus encore, ce CD resteradans les mémoires car il fut enregistré auThéâtre Équestre Zingaro lors d'un concert oùles artistes jouèrent et chantèrent leur propremusique, à la façon des juglares d'autrefois.Nafer Durán chante et joue de l'accordéon.Jorge Luis “El Pella” Zuleta l'accompagne autambour caja. Álvaro “El Ñame” Mendozatient le râcleur guacharaca, un tube de bois

frotté avec une fourchette en métal, il chantequelques chansons et double la voix de Duránde ses improvisations spontanées, commecela se fait dans les parrandas, ces fêtes tradi-tionnelles accompagnées de musique. Leursvoix sont naturelles ; tout comme leur jeu ins-trumental, elles ne sont le fruit d'aucune for-mation académique mais sont un héritagefamilial appris à la maison comme l'onapprend à marcher.

Le vallenatoL'extraordinaire diversité de la Colombie,qu'il s'agisse de ses climats, de sa géographie,de son environnement, de sa nature, sa flore,sa faune, et l'importante mixité raciale quicommença dès l'invasion du territoire parColomb au XVe siècle, sont à l'origine du richeéventail de coutumes, de modes d'expression,de conceptions de la vie et de comportementsqui constituent la culture de ce pays.Mais c'est sur la côte atlantique que l'on peutmesurer toute l'exubérance du melting potlatino-américain. La mer des Caraïbes a donnéà son peuple sa nature franche et ouverte, sonesprit enjoué et créatif empreint d'une touchede mélancolie qui s'exprime dans les dansestelles que la cumbia, le bullerengue et le porro,

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dans les chants de vaqueros et les diversesformes de musique vallenata : paseos,merengues, puyas et sones.Le terme vallenato fut utilisé pour la premièrefois en 1531 par l'écrivain Juan deCastellanos, plusieurs années avant la fonda-tion de la ville de Valledupar, pour désignerles habitants de la vallée. Le peuple vallenatoconstitue une communauté ethnique variéequi, tout au long de son histoire, a su créer destraditions originales et authentiques et lespréserver grâce à l'isolement géographique desa région et à la pugnacité avec laquelle sespremiers occupants, les Chimila, défendirentleur territoire, la grande Vallée d'Upar, situéeau nord de la Colombie, entre la SierraNevada de Santa Marta à l'ouest, les collinesde Los Motilones et Perijá à l'est, le désert deLa Guajira au nord et la rivière Magdalena ausud-ouest.Les instruments de musique qui ont survécudans les communautés indigènes conduisentà penser que les Chimila pratiquaient lamusique pour des raisons esthétiques maisaussi pour communiquer avec leur dieux et lanature. Le vallenato ou música vallenata aconservé deux témoignages de cette culture :le râcleur guacharaca et le rythme de puya.Les premiers étrangers qui entrèrent encontact avec les Chimilas étaient des esclavesnoirs échappés des plantations de sucre deSanta Marta. Ils apportaient le rythme demerengue et un tambour, le tambor, accordéavec des liens et des cales en bois, comme

l'étaient les premiers tambours de vallenato ;de nos jours la peau d'animal est remplacéepar une membrane en acrylique tendue aumoyen d'un cerclage métallique et d'étriersréglables.Les Espagnols, les Français et les Italiensfurent les premiers Européens à s'installerdans la Vallée d'Upar. Ils apportaient avec euxguitares, violons, dulzainas (hautbois), harmo-nicas et une caisse claire redoblante qui devintavec l'accordéon le premier instrumentimportant lors des colitas, fêtes populaires quidonnèrent leur nom à un genre musical aumilieu du XIXe siècle.Les musiciens de la Vallée d'Upar qui chan-taient et dansaient des tamboras et des pajari-tos entre El Paso et Plato, des chicotes entreValledupar et Fonseca, des gaitas chimila, descumbiambas et des merengues entre Becerril etCodazzi ou encore, dans toute la région, ladécima apprise des Espagnols, furent attiréspar les facultés d'adaptation de l'accordéon àleur langage musical, par ses possibilités mélo-diques et rythmiques et par son clavier debasses.L'accordéon fut adopté simultanément danstoutes ces régions et c'est à lui que l'on doitl'unification du vallenato et de ses quatrerythmes constitutifs : la puya, le merengue, lepaseo et le son.Le vallenato est donc l'héritier de l'histoire “tri-ethnique” du peuple de la Vallée d'Upar, maisen tant que phénomène populaire limité à unezone géographique, on peut le qualifier d'art

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vernaculaire. Un art qui ne s'est pas figé, ni ins-titutionnalisé. Il change en permanence et doità ce dynamisme de rester vivant et actuel.La comparaison entre les paroles de chansonsdu début du XXe siècle qui décrivent leslongues chevauchées qu'imposait la distribu-tion du courrier et celles de ce nouveau sièclequi parlent de téléphones mobiles etd'Internet, montre à quel point le vallenatoest fonctionnel et comment il s'identifie à lavie sociale et spirituelle d'une communauté.Les changements s'opèrent de l'intérieur versl'extérieur sans en altérer l'essence mais, bienau contraire, en l'assumant.Nombreux sont ceux qui ont tenté de déter-miner avec précision quand et où l'accordéona été introduit. Ce problème étant insoluble,je préfère mettre l'accent sur le phénomènesocial et culturel que représente l'adoption etl'adaptation de l'accordéon diatonique par lepeuple vallenato.Le plus ancien accordéon diatonique dont onse souvienne est un instrument appelé leMoruno à un clavier. Il fut suivi par l'Espejito(petit miroir) qui était décoré de trois miroirset de branches peintes dans le style d’un tissuappelé Toutankhamon ; certains lui donnèrentd'ailleurs ce nom. En 1925 débarqua le Regalà un clavier et deux basses, puis le Tornillo deMáquina, dont la facture était plus élaborée.1932 vit le retour du Moruno, décoré de coli-bris et d'aras, ce qui lui valut le surnom deGuacamayo (colibri). En 1935 arriva le premierHohner, à deux claviers et quatre basses et, en

1938, un second à deux claviers et huit basses.Cet accordéon est celui que Tomás Nieves andPablo Galindo offrirent au début des annéesquarante à Lorenzo Morales Herrera qui le sur-nomma La Blanca Noguera (le noyer blanc). Ilcoûtait 27 pesos. À cette époque, il y avaitdéjà une rivalité et des piquerías (joutes poé-tiques) mémorables entre Lorenzo Morales etEmiliano Zuleta Baquero. Les concitoyensd'Emiliano, à La Jagua del Pedregal, lui offri-rent un accordéon à deux claviers qui avaitcoûté 20 pesos et qu'il surnomma La Morena(la brune). C'est avec cet instrument qu'ilcomposa sa célèbre chanson “La gota fría”.On peut en citer d'autres aux surnoms inspi-rés par leurs caractéristiques : Marca Venao,Acordeón de Cuchara, de Tembladera, deAumento, de Cambio, de Palanquita, deTrompito, Barrilito, Club Segundo, Melodión,Similá y Colibrí.Plus tard la marque Hohner mit sur le marchéun accordéon appelé Club Tercero et équipé dedeux manettes permettant de changer detonalité. Mais ce n'est que dans les années cin-quante qu'arriva l'instrument idéal, le CincoLetras, modifié artisanalement après sa sortied'usine, et capable de jouer au choix danstrois séries de tonalités : si-mi-la, la-ré-sol etsol-do-fa.Les accordéons venaient soit de Barranquillavia Puerto Colombia, soit de Santa Marta viala zone bananera et ses ports d'embarquement,ou encore de Riohacha et des autres ports dela Guajira. Ils étaient vendus à Valledupar

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dans le magasin La Nueva Paciencia de JacobLúquez ou dans celui de Manuel GermánCuello Gutiérrez, La Favorita.Dans son livre Vallenatología, ConsueloAraujonoguera définit empiriquement troisécoles de vallenato :L'école Vallenata Vallenata, dans les villessituées entre Riohacha et Becerril et entreVillanueva et El Copey, une région dontl'épicentre est la ville de Valledupar. On yinterprète des gaita, des chicotes, des poèmeschantés narratifs et romantiques et les quatreformes vallenata : puya, paseo, merengue et son.L'école Vallenata Bajera qui inclut les villessituées entre Santa Marta et Tamalameque etentre La Jagua de Ibirico et Plato, et dont lecentre est El Paso. On y entend principale-ment des chants de vaqueros, des merengueset des sones.L'école Vallenata Sabanera dans les savanes deBolívar, aujourd'hui le département deCórdoba et Sucre, entre San Jacinto et Ayapelet entre Pedraza et Lorica, avec pour épicentreSincelejo. Cette école est le fruit du rayonne-ment de la musique vallenata vers une régionoù prédominaient les chants de vaqueros, lagaita, la décima et la tambora. Plusieurs musi-ciens vallenatos s'y installèrent : SebastiánGuerra, Carlos Araque, Luis Felipe etAlejandro Durán, Alfredo Gutiérrez Vital,Calixto et Eliécer Ochoa Campo et GermánSerna. Cet essor et ce rayonnement du valle-nato lui permirent de se faire connaître bienau-delà de ses frontières.

Dans les années cinquante, le vallenato estméprisé par la petite bourgeoisie de vieillesouche qui le considère comme vulgaire. Il estalors banni des salons de son temple le plusprestigieux : le Club Valledupar. Le règlementdu club est très strict à ce sujet et ne seraamendé que quelques années plus tard.En effet, deux compositeurs célèbres, RafaelEscalona et Tobías Enrique Pumarejo, enchoisissant de s’exprimer à travers lesformes du vallenato, vont réussir à l’imposerjusque dans la haute société et le faire accé-der au statut officiel de musique du peuplevallenato.En 1982, Rafael Escalona, Pedro García Díaz,Emiliano et Alfonso Zuleta Díaz, ainsi que lepercussionniste Pablo López Gutiérrez, firentpartie de la grande délégation culturelle etartistique qui accompagnait Gabriel GarcíaMárquez à la réception de son Prix Nobel delittérature. À cette occasion, l'écrivain déclaraque son chef-d'œuvre Cent ans de solitude étaitun vallenato de 350 pages.En 1996, l'écrivain fut invité pour une tour-née de deux mois dans vingt-quatre villes deFrance et de Belgique. Il était accompagné parSergio Luis Rodríguez Ávila, Jeune Roi duVallenato, et les Niños : John Suárez au tam-bour et Elkin Medina à la guacharaca.Le 8 décembre 1999, Los Niños del Vallenatoet leur chef, Andrés “El Turco” Gil, furentinvités à la Maison Blanche par le présidentBill Clinton pour animer la traditionnelle fêtedu sapin de Noël.

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En 2002, l'Enquête de la culture nationale com-mandée au Centre national de consultancepar le ministère de la culture de Colombierévèle que le vallenato est la musique àlaquelle les Colombiens s'identifient le mieux.Les premiers enregistrements de vallenatoproprement dit furent réalisés dans les annéesquarante par Guillermo Buitrago, puis parJulio Bovea et ses Vallenatos.Des biographes publièrent les récits de vie depersonnalités telles que Miguel Canales, JuanaArias ou La Maye. Leur vie privée en souffritmais ils devinrent des héros adulés par le peuple.L'étude de l'évolution du vallenato à travers lechant et les instruments de musique révèle :- que les tamboras se transformèrent en paseosavant de disparaître. Les plus anciensexemples qui illustrent ce phénomène sont :“La perra”, “La candela viva” et “Mi compadrese cayó”, adaptés à l'accordéon par AlejandroDurán, le frère aîné de Nafer.- La guacharaca, d'origine chimila, qui audébut du XXe siècle mesurait 80 centimètres etétait râclée avec une côte de cervidé mesuremaintenant une trentaine de centimètres etest râclée avec une petite fourchette de métal.- Le tambour indigène prit le nom de caja ; lespièces de bois et de corde servant à l'accorderfurent remplacées par un dispositif en métal,et la peau par une membrane en acrylique.- Enfin l'accordéon devint l'instrument prin-cipal.Mais c'est surtout l'esprit aventureux etnomade de ses musiciens qui permit au valle-

nato d'essaimer dans tous les départementscaribéens et quelques autres régions deColombie.Le processus de consolidation du vallenato entant que symbole régional débute dans lesannées quarante et coïncide avec l'essor del'industrie phonographique. Le disque, laradio, la cassette, et aujourd'hui le CD, lavidéo, le mp3 et Internet jouent un rôle fon-damental dans ce développement.Aujourd'hui comme autrefois, le vallenato esttoujours chanté. Que ce soit la politique, lareligion, l'amour, le travail, les événementstragiques, les animaux – particulièrement lecheval, il n'est pas de sujet qui ne puisse êtremis en musique et chanté.En revanche, le vallenato n'est pas fonda-mentalement lié à la danse. Il remplit avanttout une fonction narrative et sociale. Onpeut ainsi trouver dans les anciennes pro-vinces de Padilla et de Valledupar (départe-ments de Cesar, Guajira et sud de Magdalena)une forme de joute chantée appelée piquería.Chaque juglar, n'ayant pour arme que sonintelligence et son talent, se mesure à l'autredans un duel virtuose de vers improvisés.Comme dans d'autres provinces de Colombieoù la joute poétique se pratiquait, les grandsmaîtres de la piquería apparurent au début duXXe siècle et tous étaient illettrés. Citons parexemple “Chico” Bolaños et Luisito Pitre ouToño Salas et Lorenzo Morales avec lesquelsle légendaire Emiliano Zuleta Baquerocontroversa jusqu'à sa mort.

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Examinons maintenant, avec l'aide du musi-cien Rafael Fernández Padilla, les quatrerythmes du vallenato, la puya, le merengue, leson et le paseo.La puya est considérée comme le premierrythme que jouèrent ensemble l'accordéon, letambour et la guacharaca. À l'époque oùl'accordéon arriva en Colombie, au milieu duXIXe siècle, les Indiens de la Sierra Nevada deSanta Marta imitaient sur leurs flûtes gaita deschants d'oiseaux au rythme vif tout en dan-sant sur deux rangs face à face. Mains à hau-teur de poitrine, doigts pointés en avant, ilssimulaient en rythme des coups portés vers lesdanseurs opposés. C'est de cette figure dedanse que vient le mot puya, point. La diffé-rence entre la puya indienne et celle du valle-nato réside principalement dans le fait quecette dernière est chantée et a donc un texte.Mais la structure rythmique et mélodique n'apas fondamentalement changé. Dans la puyaaborigène, le motif mélodique comprend deuxmesures à 6/8. La première mesure est compo-sée de six doubles croches, d'une croche etd'une noire (6/8 xx xx xx e q ). Les six doublescroches évoquent le pas de l'oiseau. Le motifde la puya vallenata est lui aussi de deuxmesures à 6/8, chacune composée de deuxgruppettos de croches (6/8 e e e e e e). La dif-férence tient plus dans le déploiement devirtuosité mélodique, particulièrement dansles parties improvisées à l'accordéon,l'instrument offrant des possibilités tech-niques supérieures à la gaita, et dans la pré-

sence du chant qui est la contribution afri-caine. Quand les Indiens descendirent de laSierra vers la vallée, ils rencontrèrent lesnoirs qui accompagnaient leurs chants autambour. Le temps passant, la puya aborigènese mélangea à ces chants pour former la puyavallenata. Quand l'accordéon fut introduit,ce rythme était le plus populaire ; ce fut doncle premier que l'on adapta à cet instrumenten raison des limites sonores de ses anches àcette époque. Comme la puya était une imi-tation d'oiseau, la plupart des puya vallenata,surtout celles du XIXe siècle, font référence àdes animaux. Ce n'est que plus tard, à lademande des festivals, que des compositeurscomme Wiston Muegues s'orientèrent vers lasatire sociale. Curieusement, la puya est lerythme qui s'est le moins répandu et qui estle moins enregistré. Lors des concours, elledemeure néanmoins le principal critèred'évaluation de la virtuosité et de la versatilitédes concurrents.L'origine du merengue vallenato donne lieu àune polémique permanente. Certains leconsidèrent comme une adaptation dumerengue dominicain en raison de leur simila-rité rythmique. D'autres comme l'héritagemodifié d'une population africaine amenée enesclavage dans la province de Santa Marta etaux Antilles, les Muserengue, dont le nom seserait transformé en murengue puis merengue.Selon Padilla, le merengue vallenato est unrythme à 6/8 qui dériverait de rythmes ori-ginellement à 2, 3 ou 4 temps, ce qui expli-

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querait sa complexité 1. L'essor du merengue acoïncidé avec l'apparition de l'accordéon,grâce notamment à “Chico” Bolaños etOctavio Mendoza au début du XXe siècle. Lestextes peuvent être romantiques, mais enrègle générale ils parlent de la région, de lafamille ou d'amitié.Le son vallenato, tout comme la puya malheu-reusement, tend à disparaître. Il en existe peud'enregistrements et on ne le joue guère dansles bals. C'est un rythme lent à deux temps danslequel l'accordéoniste accentue le jeu de bassesau point d'éclipser parfois complètement lamélodie. Certains croient à tort que le son valle-nato vient du son cubain. Leurs structures ryth-miques sont pourtant très différentes. On leconfond aussi parfois avec le paseo, quatrièmerythme du vallenato. Il fut un temps en effet oùle son et le paseo étaient identiques. Leurs diffé-rences s'accentuèrent dans les années cinquantequand, notamment grâce au disque,l'accordéon devint l'instrument principal etremplaça définitivement la guitare. En effet, sila gaita était autrefois l'instrument principaldans la puya et le merengue, c'était la guitareespagnole qui jouait se rôle dans le son et lepaseo. L'un des effets de l'assimilation de

l'accordéon fut donc le développement du jeudes basses dans le son, marquant ainsi sa diffé-rence avec le paseo. Contrairement aumerengueet à la puya, le son n'était pas joué dans toute laVallée d'Upar, il n'était connu que dans les envi-rons de Valledupar et les villages situés le longde la Magdalena, ceux le plus influencés par laculture européenne, son lyrisme poétique et samétrique décimale. Les interprètes de son lesplus réputés étaient : Pacho Rada, AlejandroDurán, Juancho Polo Valencia, LorenzoMoralesand “Chico” Bolaños. La plupart des sones ontété composés entre 1920 et 1950.Le paseo vallenato est une pièce à quatre tempsfortement syncopée (basses : 4/4 q q e q | ).Selon le folkloriste Manuel Zapata Olivella :“Ces narrations musicales nourries d'évé-nements politiques, religieux, professionnels,d'histoires d'amour, sont divulguées orale-ment lors des parrandas, comme une gazette,et transmises de bouche à oreille par les chan-teurs populaires qui racontent les événementstristes et heureux de la vie du peuple provin-cial. Ce chanteur de paseos et de merengues,frère du payador2 de la pampa, du joropo3 desLlanos, du barde homérique, est un composi-teur spontané ne sachant, dans la plupart des

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1. L’ethnonyme muserengue – ni aucun autre semblable – n'apparaît dans aucune classification ethnique ou lin-guistique africaine. Selon Paul Austerlitz (Merengue, Dominican Music and Dominican Identity, Temple UniversityPress, Philadelphie, 1997), le merengue serait une forme pan-caribéenne résultant de l'introduction de la contre-danse dans l'île de Saint-Domingue par les Français et de son métissage avec divers éléments africains. Il se seraitrépandu dans toute la Caraïbe y compris en Colombie. [Toutes les notes sont de l'éditeur]2. Poète-chanteur de la pampa argentine.3. Forme musicale, poétique, chorégraphique et festive des grandes plaines de Colombie et du Venezuela.

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cas, ni lire ni écrire la musique, et qui, dansdes improvisations à l'inspiration parfoisdéconcertante, raconte l'histoire rurale trans-mise par tradition orale de génération engénération”. Le paseo est le rythme de dansepar excellence dans le vallenato. Son nomvient du fait qu'il peut être dansé comme unepromenade au rythme de la musique. Desquatre rythmes, c'est le plus récent, il n'a pasplus de 70 ans. On peut le jouer vite ou lente-ment. Le paseo rapide est difficile à distinguerdu merengue alors que le lent peut êtreconfondu avec un son. Des quatre rythmes,c'est aussi le plus exposé à la modernité, à lafusion, aux processus transculturels quil'éloignent de plus en plus de sa forme et deson expression originales, de sa connotationculturelle et de son contexte social.L'image de l'accordéoniste solitaire, allant devillage en village monté sur son burro pourrépandre les nouvelles, convient bien à cesbardes qui firent vivre les sones et les paseos,tel le mythique Francisco el Hombre queGabriel García Márquez qualifiait de “camé-léon monolithique”.L'accordéon arriva par le Venezuela ou lePanama, les deux pays des Caraïbes les plusproches de la côte septentrionale de laColombie, et passa par des villes commeBarranquilla, Santa Marta, Cartagena etRiohacha. C'est pourtant à Valledupar, à plusde 200 km de la côte, que finalement ils’installa. Comme en témoignent le vieilaccordéoniste Lorenzo Morales : “Au début

l'accordéon jouait tout seul, sans accompa-gnement. Les vaqueros de cette époque, pen-dant leur longue journée de travail, chan-taient en jouant de l'accordéon. Ils chantaientseuls, pas seulement pour se distraire, maisaussi pour conduire le troupeau. On dit queces chansons sont les ancêtres des sones et despaseos du vallenato. Avant qu'ils n'utilisentl'accordéon, il servait seulement à jouer lesmorceaux qui avait été apportés d'Europe aveclui, valses, mazurkas, fox trots. Avec le temps,les trois instruments se sont réunis pour for-mer le trio que l'on connaît aujourd'hui”.Vous avez donc dans les mains cette “tripho-nie” dans son expression la plus authentique.Un CD qui nous offre la voix et l'accordéon del'incomparable juglar Nafer Durán accompa-gné par le guacharaquero et chanteur Álvaro“El Ñame” Mendoza et le tambour de JorgeLuis “El Pella” Zuleta.

Nafer Durán DíazJuglar, accordéoniste et compositeurNafer Durán Díaz est né le 26 décembre 1932à El Paso, un petit village de la vallée de laCesar, une région importante pour la musiquevallenata puisque c'est là, dans ses haciendas,que naquit le son. Nafer Durán grandit avecses frères dans ce village, autrefois peuplé devaqueros et de fermiers, écoutant les tamboraschantées par leur mère Juana Díaz etl’accordéon de leur oncle Octavio Mendoza,“El Negro Mendo”, et de leur père NaferDonato Durán Mojica.

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Passionné de musique, Nafer suit les traces deson frère Alejandro, premier Roi de la Légendedu Vallenato en 1968. Il s'installe en ville, aban-donnant la vie rurale, le travail aux champs etses longues promenades dans la savane. Juglardans l'âme, il se consacre à la musique, jouantdans les festivals de folklore ou les parrandas desgrands propriétaires terriens.En 1976, il remporte la couronne de neu-vième Roi du Vallenato, ce qui lui donnel'occasion d'enregistrer pour la première foisavec le fameux chanteur Diomedes Díaz. Cedisque comprenait déjà des chansons deNafer, notamment “El chanchullito” (plage 3de ce CD) et “Herencia vallenata”.Son chef-d'œuvre est le paseo “Sin ti” (plage 9),où il révèle sa maîtrise du mode mineur. C’estlui qui l’a introduit dans le vallenato, sur unesimple intuition car il n'a jamais reçu de for-mation musicale académique. Parmi ses autresœuvres, on peut citer “El dedo chiquito”, “MiPatria chica”, “El estanquillo” (plage 6), “Elrezo”, “La zoológica”, “Déjala venir” (plage11), “Mi lamento”, La chimichagüera” (plage1), “Teresita” et “Ariguaní”.En 1983, il se présente pour une seconde cou-ronne au célèbre Festival de la Légende duVallenato, Mais le jury composé de GabrielGarcía Márquez, Enrique Santos Calderón,Rafael Rivas Posada, Miguel López et LeandroDíaz, le déclare hors-concours.Nafer a peu tourné – a fortiori à l'étranger –, ilest resté à l'écart des grandes salles deconcerts, et a peu enregistré, mais il transmet

son héritage à ses descendants. Ses enfants,ses nièces et neveux suivent ses traces etaujourd'hui, grâce à une initiative du gouver-nement, des douzaines d'enfants peuvent étu-dier au sein d'un programme qu'il a mis enplace avec l'Académie Andrés “Turco” Gil demusique vallenata.Nafer Durán est un des derniers véritablesjuglares. Son premier voyage à l'étranger futcette série de concerts organisés à Paris lors du12e Festival de l'Imaginaire au cours de laquelleil a enregistré ce CD. À son retour à Valleduparle 28 avril 2008, la Chambre des Représentantsle nomme Grand Chevalier de l'Ordre de laDémocratie, il reçoit l'hommage de ses compa-triotes d'El Paso et de l'assemblée du départe-ment de Cesar, et le Colegio Nacional Loperenale fait Bachelier ès Arts Honoris Causa.Nafer Durán passera à la postérité commel'inventeur d'un style bien à lui et comme le Roide la gamme mineure. Son œuvre comprendplus d'une centaine de compositions dans tousles rythmes régionaux. Il est le doyen d'unegénération de précurseurs dans la musique val-lenata et le père de plusieurs jeunes artistes.

Álvaro “El Ñame” MendozaGuacharaquero et chanteurHéritage musical, influence de son environne-ment, choix personnel ont conduit El Ñame àconsacrer sa vie à la culture vallenata. Sa car-rière artistique s'est forgée dans les festivals devallenato de la région et plus particulièrementsur la grande scène du Festival de la Légende

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du Vallenato où, douze années durant depuisson prix du Meilleur Guacharequaro en 1996,il joua un rôle important comme chanteur etguacharaquero aux côté de plusieurs Rois duvallenato. Il a également remporté le premierprix au Festival Cuna de Acordeones, àVillanueva (Guajira) aux côtés de NavínLópez, et à San Juan Nepomuceno (Bolívar)avec Miguel Ahumada. “El Ñame” a fait partiede plusieurs délégations artistiques officielles,notamment à l'Exposition de Lisbonne en1998. En 1997 il accompagna le président

Ernesto Samper lors d'une visite officielle enEspagne. En 2006 il participa à la tournée duFestival international Cervantino deGuanajuato, Mexique. Il a également accom-pagné l'accordéoniste Harold Rivera lors duprogramme “La Isla de los Famosos” enRépublique dominicaine et été invité par lesambassades de Colombie dans plusieurs pays,notamment Cuba, le Panama, l'Afrique duSud, le Venezuela.

LOLITA ACOSTA

1. La chimichagüeraPaseo de Nafer Durán

Pays de Chimichagua 4

Je le dis à mes amis, je ne puis l'oublierQuand je me rappelle ma “madame”Oh ! J'ai envie de pleurerOh ! J'ai envie de pleurerQuand je me rappelle ma “madame”Qu'y a-t-il ma négresse ? Que t'arrive-t’il ?Je meurs de chagrin, oh mon cœurJe suis finiLa terre chimichagüeraCelui qui ne connaît pas la terre chimichagüeraignore la souffranceCe qui me console, c'est de n'avoir pas pris decoupsPays de ChimichaguaJe dis à mes amis qui poussent des cris

Quand je me rappelle ma “madame”Oh! Naferito a le mal du paysOh! Naferito a du chagrinQuand je me rappelle ma “madame”

2. La brasilera (La Brésilienne)Merengue de Rafael Escalona

Je l'ai rencontrée un matinElle est arrivée au pays par l’avionQuand on me l’a présentée, elle a dit qu'elleétait brésilienneC’est sûr, elle a traversé la frontièrePour entrer dans mon cœurJ'ai souffert quand elle est partieMais grâce à elle j’ai comprisQue ce sont les yeux d’une femmeQui disent si elle est amoureuseEt celui qui est resté, qui est resté,

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4. Ville du département de Cesar.

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Rafael, il s'est retrouvé tout tristeDans les eaux de l'Orénoque,Tout près de l'AmazoneIls racontent qu'Escalona marchaitPlus désespéré qu'un fouMais mon amour est plus tourmentéQue les eaux de l'Amazone

3. El chanchullito (La petite tromperie)Paseo de Nafer Durán

Mon absence te tourmentePourquoi donc, ma brunetteTu veux me garder prèsDe toi, de ta lumièreTu dois comprendreQue ça nous fait du mal à tous les deuxArrête de faire l'imbécileFais attentionCar on nous surveilleMême si nous ne faisons rien de malIls vont nous attraperIls vont te tourmenterÀ la maison, ils sont aux aguetsIls ont même peur de ton miroirNous nous aimonsEt bientôt nous nous retrouveronsSi une peste ne nous tue pasNous mourrons vieux

4. FidelinaSon de Alejandro Durán

Je vais chercher mon accordéonPour te faire écouter ma rengaineEt je vais jouer ce son, ay ay ayPour que tu prennes du bon temps, FidelinaElle m'a envoyé direQu'elle ne t'a jamais écrit ay ay ay ayCar elle ne peut pas venir ay ay ay ay

5. Clavelito (Le petit œillet)Paseo de Nafer Durán

Quand je chante ce son 5

Cela me rappelle ma bruneÇa me rend triste et j'ai envie de pleurerUne nuit je buvais à la santé de mon amourTout enthousiaste de la voirEh ! Naferito, ne te laisse pas mourirCe petit œillet ne peut pas être pour toiLorsqu'elle m’a dit adieu j’ai beaucoup pleuréCette brune m'a brisé le cœurSon amour semblait si sincèreElle m'a fait souffrirEt seul me console le son de l'accordéon.Eh ! Naferito, tu ne vas pas mourirCe petit œillet ne peut pas être pour toiCe son me déprime, je vais arrêter de le jouerLaisser mon cœur se calmerCette brune, je dois la sortir de mon espritSon souvenir me met en colère

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5. “Son” est utilisé ici comme un terme générique, mais la chanson est sur un rythme de paseo.

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6. El estanquillo (L'estaminet )Paseo de Nafer Durán

Je suis rentré furieuxContre la patronne de l'estaminetJ'avais perdu mon argentMes poches étaient trouéesÀ la porte de l'estaminetIl y a un écriteau bien lisibleVérifiez vos pochesAvant de commander de l'alcoolJe suis rentré furieuxContre la patronne de l'estaminetJ'avais perdu mon argentMes poches étaient trouées

7. Los celos de La Maye (La jalousie de LaMaye)Merengue de Rafael Escalona

Maye m'a dit d'appelerQu’elle voulait me voirBon, je suis venuEt elle m'a dit d'appeler encore une foisCalme-toi Maye, laisse Rafael tranquilleJe ne vais pas aller me ruiner dans la rueEt de toute façon je reviens toujoursOn dira que c'est insenséCe que je vais raconter :Hier j'ai salué une nonneEt elle m'a dit : Va, fais-toi curé !Calme-toi Maye, laisse Rafael tranquilleJe ne vais pas aller me ruiner dans la rueEt de toute façon je reviens toujours

8. La cachucha bacana (La casquette élé-gante)Tambora d’Alejandro Durán

Ecoute ce que dit AlejoAvec sa musique triste :Y a-t’il plus beau que le guacharaqueroAvec sa casquette éléganteJaime oui, Jaime oui,Jaime oui et Alejo nonAvec ma musique triste,Je ne sais pas ce qui se passeAvec ma casquette éléganteQuand je taquine les fillesJaime oui, Jaime oui,Jaime oui et Alejo nonEcoute-moi attentivementIl faut que tu saches, ma bruneMaintenant ils me voient tout à l’enversComme un canoë sur le sableJaime oui, Jaime oui,Jaime oui et Alejo non

9. Sin ti (Sans toi)Paseo de Nafer Durán

Laisse ma triste musique parler à ton cœurDire ce que je ressens sincèrementJe n'ai plus ni paix ni patienceJe suis triste et fou d'amour pour toiJe ne puis vivre sans toiMon cœur est désespéréNe le fais pas souffrir plus encoreCar la douleur me taraude

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Tout est de ta fauteOh! Si tu le laisses mourirCe sera de ta fauteJe ne sens aucune joie dans mon cœurJe suis seul, triste, obsédé par toi, mon amourLa douleur est si viveÀ l’idée que tu m’a déjà oubliéJe ne puis vivre sans toiMon cœur est désespéréNe le fais pas souffrir plus encoreCar la douleur me taraudeTout est de ta fauteOh! Si tu le laisses mourirCe sera de ta faute

10. 039Paseo d’Alejandro Durán

Quand je partais en voyageMa brune m’accompagnaitQuand nous avions rejoint la routeElle me laissait en pleurantOh! Que ça fait mal, que ça fait malDieu me vienne en aideLe 039, 039, 039 l'a emportéeMa brune est partie en pleurantEt ça me fait malIl l'a emportée ce damné busCe 039Oh! Que ça fait mal, que ça fait malDieu me vienne en aideLe 039, 039, 039 l'a emporté

Comme les hommes peuvent pleurerComme elle pleurait ma bruneEn souvenir, elle m'a laissé une photoOh! Que ça fait mal, que ça fait malDieu me vienne en aideLe 039, 039, 039 l'a emportée

11. Déjala venir (Fais-la venir)Puya de Nafer Durán

Ma femme a une prièreQu'elle me répète sans cesseElle se fait des idéesOh! Pauvre vieuxFais-la venir tant que je suis iciÀ Ariguaní 6 et je lui répondraiPour faire taire leurs doutesJe dis à mes amis :Demain j'irai trouver l'IndienPour voir s'il peut m'aiderFais-la venir tant que je suis iciÀ Ariguaní et je lui répondrai

12. Alicia adorada (Alicia adorée)Son de Juancho Polo Valencia

Comme Dieu n'a pas d'amis sur terreComme il n'a pas d'amis il va au cielJe le prie tant, oh!Il ne m'envoie que des malheursOh! Pauvre de moi, Alicia, Alicia adoréeJe pense à toi dans toutes mes parrandas

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6. District du département de Magdalena sur le Rio Ariguaní.

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Oh! Pauvre de moi, Alicia, Alicia chérieJe me souviendrai de toi toute ma vieAlicia, ma compagne, quelle tristesse !Alicia, ma compagne, quelle douleur!Il ne lui reste que la nostalgieEt seulement jusqu'à Valencia, Oh!Oh! Pauvre de moi, Alicia, Alicia adoréeJe pense à toi dans toutes mes parrandasOh! Pauvre de moi, Alicia, Alicia chérieJe me souviendrai de toi toute ma vieIci à Flores de MaríaOù tout le monde m'aimeJe regarde les femmes, Oh!Et je ne vois pas mon AliciaOh! Pauvre de moi, Alicia, Alicia adoréeJe pense à toi dans toutes mes parrandasOh! Pauvre de moi, Alicia, Alicia chérieJe me souviendrai de toi toute ma vie

13. Strophes improviséespar Álvaro Mendoza et Nafer Durán sur l’air dupaseo “La margentina” de Julio de la Ossa

Á. M. : C’est une réalitéMes paroles sont vraiesPour la reine de la cultureCelle qui s'appelle Arwad

Á. M. : Je chante avec éléganceDieu bénisse ce momentJe remercie la FranceD'avoir invité la Colombie

Á. M. : Je suis un modèle de vertuC'est le destin que Dieu m'a accordéIl y a des hommes meilleurs que moiEt des femmes meilleures que toi

N. D. : Je viens aussi dire à tousÀ toutes les personnesAdieu, France et ParisLa Colombie s'en va

N. D. : Le nègre Durán leur ditLui qui chante la véritéUne autre fois peut-êtreJe reviendrai vous voir

Á. M. : Tout en chantantL'enthousiasme me gagneDemain en partantLe chagrin m'envahira

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You are holding a precious gem in yourhands. For many years there has been no

record of the history of Vallenato told inmusic by the voice of one of its last juglares(minstrels), perhaps the most important andactive of those who remain as professionalsinger-songwriters of the Upar Valley.The historical value of this CD lies in NaferDurán’s interpretations of his own composi-tions and those of our authors indissolublylinked to the history of Vallenato folk culture,such as Rafael Escalona, Alejandro Durán,Juancho Polo Valencia and Julio de la Ossa. Ofcourse there are many wonderful authors andsingers who were not included on this CD.The Maison des Culture du Monde wanted topay a special tribute to Nafer Durán, one ofthe least recorded musicians, in recognitionof his enormous talent and his presence at the12th Festival de l'Imaginaire.This CD is all the more memorable because itwas recorded live at his performances at theZingaro Equestrian Theatre, in the manner ofan authentic juglar, meaning, as in the MiddleAges, a singer who plays and sings his ownmusic. Durán does this, playing the accor-dion, accompanied by Jorge Luis “El Pella”Zuleta playing the caja (drum), and Álvaro “El

Ñame” Mendoza who scrapes the guacharaca(wooden tube played with a metal fork), singsa few songs and also sings along with Durán,without following any printed text, sponta-neously, as at the most authentic Vallenatoparrandas (parties with music). These are nat-ural voices that have received no training,which is also true for their music playing. Alegacy from their families, learned at home,like learning to walk.

Vallenato MusicColombia’s great diversity of climates, topog-raphy, environment, nature, flora and fauna,and the substantial racial mixing that beganwith the invasion of its territory by Columbusin the 15th century, led to a rich andimmense variety of customs, modes of expres-sion, ways of looking at life, ways of beingand feeling, which have shaped its culture.But it is on the Atlantic coast that the exuber-ance of the racial melting pot of LatinAmerica is felt in all of its frenzy. TheCaribbean Sea gave its people their open andfrank nature, their creative and fun-lovingspirit, along with a touch of melancholy seenin their dances such as the cumbia, bullerengueand porro, their cowboy songs and in the

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ColombiaNAFER DURÁNKing of Vallenato

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Vallenato music with its paseos merengues,puyas and sones.The term “Vallenato”, referring to the inhabi-tants of this valley, was used for the first timein 1531 by the writer Juan de Castellanos,years prior to the founding of the City ofValledupar.The Vallenato people is an ethnographic com-munity with multiple nuances which,through the dynamic of its history, createdand maintained original and authentic tradi-tions, favored by the physical isolation thatcharacterizes the region and by the ferocitywith which the first settlers, the Chimila,defended their territory, the extensive UparValley, bounded by the Sierra Nevada de SantaMarta (west), the hills of Los Motilones andPerijá (east), the La Guajira desert (north) andthe Magdalena River (southwest).Limiting ourselves to the surviving musicalinstruments used by the indigenous commu-nities, we can conclude that the Chimila peo-ple loved music for esthetic reasons and alsoused music to communicate with their godsand with nature and to praise them. Themusic known as Vallenato inherited theguacharaca as a musical instrument and thepuya rhythm from them.The first outsiders to come into contact withthe Chimilas were the blacks who escapedfrom the sugar plantations of Santa Martaseeking freedom. In musical terms, theyinherited from them the merengue rhythmand as a musical instrument the tambor

(drum) tuned with wedges of wood, as wasthe Vallenato drum at the beginningalthough today its membrane, which is madeor acrylic rather than animal skin, is fastenedwith a metallic frame and adjusted with nutsand bolts.The Spanish, French and Italians were the firstwhite Europeans who came to the Upar Valleywith their guitars, violins, dulzainas (oboes)and harmonicas, and the redoblante (sidedrum), which was the first musical instru-ment that became prominent alongside theaccordion at the Colitas, a social event of thefolk culture that also became as a type ofmusic with the arrival of the accordion in themiddle of the 19th century.The musicians of the Upar Valley, whobetween El Paso and Plato sang and dancedtamboras and pajaritos, between Valleduparand Fonseca chicotes, and between Becerriland Codazzi, Chimila gaitas and cumbiambasor merengues, as well as the décima taught bythe Spanish, which had taken root in theentire region, were attracted by the ease withwhich the recently arrived accordion adaptedto the notes that were familiar to them, butwith much greater melodic and rhythmicadvantages, and the possibility of playing basskeys with it.The adoption of the accordion was simultane-ous in all of these areas, and it then played aunifying and defining role in what are nowknown as the four rhythms of the Vallenatomusical genre: puya, merengue, paseo and son.

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The Vallenato is thus the legitimate child ofthe tri-ethnic history of the Vallenato people.Our guacharaca, drum and accordion music isvernacular, and as a folk phenomenon it existswithin a geographic area. But our folk musichas not become rigid, it is not institutional-ized. It is always changing and its great dynam-ic strength keeps it alive and up-to-date.We need only compare the lyrics of songsfrom the early 20th century that speak of jour-neys on burros to deliver the mail with thoseof this newmillennium which speak of mobiletelephones and the Internet. In this regardVallenato music is functional, it identifieswith the social and spiritual life of the com-munity. The changes move from the inside tothe outside, but without altering the essence,quite the contrary, by acknowledging it.Many people have made a great effort todetermine the precise moment and the exactplace at which the accordion arrived in con-temporary Vallenato ensembles. I prefer tofocus on the importance of the social and cul-tural phenomenon of the adoption and adap-tation of the accordion by the Vallenato peo-ple rather than the historic moment of itsarrival, which is very difficult to determine.The oldest of the accordions that peopleremember is the accordion called the one key-board Moruno. It was followed by the Espejito,which had three mirrors and a cover of paint-ed branches designed in a manner similar to afashion fabric called Tutankhamen, so thisaccordion was also known by this name. In

1925 the Regal with a keyboard and two basskeys appeared. Then came the Tornillo deMáquina, more highly developed that the pre-ceding ones. 1932 saw the return of theMoruno, like the current ones, although it hadsome painted hummingbirds and macaws onits sides, which led to its being called theGuacamayo (macaw) accordion, with two key-boards and four bass keys. In 1935 came thefirst Hohner, with two keyboards and fourbass keys, and in 1938, with two keyboardsand eight bass keys. This accordion was theone which, between this year and 1943,Tomás Nieves and Pablo Galindo gave toLorenzo Morales Herrera and which henamed La Blanca Noguera (white walnut tree).It cost 27 pesos. At the same time, there wasalready a rivalry and memorable piqueria (ver-bal jousting) between Lorenzo Morales andEmiliano Zuleta Baquero. His countrymenfrom La Jagua del Pedregal gave him an accor-dion that cost 20 pesos, also with two key-boards and which Emiliano called La Morena,on which he composed the famous “La gotafría”.Other types of accordions known to andnamed by our musicians based on some oftheir characteristics included: the MarcaVenao, the Cuchara Accordion, the TembladeraAccordion, the Aumento Accordion, Barrilito,the Trompito Accordion, Club Segundo,Cambio, Palanquita, Melodión, Similá y Colibrí.Later on there appeared a Hohner accordioncalled Club Tercero which had two levers for

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adjusting the keys. Later on these levers wereconverted into buttons, and in about the 1950’scame the instrument of maximum perfectionfor the Vallenatos: the Cinco Letras, which areaccordions that are modified by hand, oncethey have left the factory, with three series oftone keys: B E A, A D G and G C F.From Barranquilla, through Puerto Colombia,from Santa Marta, through the Banana Zoneand its ports of embarkation, and fromRiohacha and the other ports of the Guajira,came accordions that were sold in Valledupar:by Jacob Lúquez in his store “La NuevaPaciencia” and Manuel Germán CuelloGutiérrez at “La Favorita”.Consuelo Araujonoguera in her bookVallenatología empirically defined threeVallenato schools. Let us examine their char-acteristics:Vallenata vallenata school of the townsbetween Riohacha and Becerril and fromVillanueva to El Copey, with Valledupar as theepicenter. It features the gaita, the chicote andpoetic and romantic narration in the songs ofthe juglares with simultaneous developmentof the four Vallenato airs: puya, paseo,merengue and son.Vallenata bajera school includes the townslocated between Santa Marta andTamalameque and from La Jagua de Ibirico toPlato, with El Paso as the epicenter. It featuresmostly cowboy songs, merengue and son.Vallenata sabanera school including the townsfrom San Jacinto to Ayapel and from Pedraza

to Lorica, with its epicenter in Sincelejo, inthe sabanas of Bolívar, today Córdoba andSucre, new Departments. This arose by theextension of our music outside of its originalsetting, towards a region where cowboysongs, the gaita, the décima and the tamboraalso predominate, and with the arrival ofVallenato musicians such as: SebastiánGuerra, Carlos Araque, Luis Felipe andAlejandro Durán, Alfredo Gutiérrez Vital,Calixto and Eliécer Ochoa Campo andGermán Serna. It was this growth and devel-opment that led to Vallenato music becomingknown well beyond its original boundaries.In the 1950’s, Vallenato music was identifiedwith things vulgar and for that reason theoldest petit bourgeois class of the time stig-matized it, banning its playing from thesalons of its most prestigious social temple:the Valledupar Club. The rules of the afore-said club were very clear in this regard, a situ-ation that was corrected some years later.Rafael Escalona and Tobías Enrique Pumarejowere creators who moved away from thecanons of their social status and choseVallenato music. Thanks to them it was ableto enter the highest social spheres and return“institutionalized” as specific to the Vallenatopeople.In 1982, Rafael Escalona, Pedro García Díaz,Emiliano and Alfonso Zuleta Díaz, with thedrummer Pablo López Gutiérrez, were amongthe large cultural delegation which, that win-ter, accompanied Gabriel García Márquez

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when he received the Nobel Prize forLiterature. On that occasion the author statedthat his masterpiece, One Hundred Years ofSolitude, is a 350-page Vallenato.In 1996, the Young Vallenato King, SergioLuis Rodríguez Ávila, accompanied by hischildren, Johm Suárez as drummer and ElkinMedina as guacharaquero, accompanied theauthor of this text to twenty-four cities inFrance and Belgium to take part in various fes-tivals, gatherings, fairs and summer folk festi-vals over the course of a two-month tour.In 1999, Los Niños del Vallenato and theirmaestro, Andrés “El Turco” Gil, were speciallyinvited to the White House by President BillClinton to provide entertainment onDecember 8 for the traditional Christmas treelighting ceremony.In 2002, the National Culture Survey assignedby the Ministry of Culture of Colombia to theCentro Nacional de Consultoría, revealed thatVallenato was the music with which mostColombians identify themselves.The first Vallenato airs to be recorded as suchwere due to Guillermo Buitrago, and thenBovea and his Vallenatos.Personalities such as Miguel Canales, JuanaArias and La Maye lent their names to tellingthe history of their lives. Their privacy wasnot respected but in this way they becameheroes loved by their people.Analyzing the evolution and developmentof the singing and the organological instru-ments of Vallenato music we find that:

- The tambora songs turned into paseos beforedying out. Ancestral examples of this phe-nomenon are: “La perra”, “La candela viva”and “Mi compadre se cayó”, adapted to theaccordion by Alejandro Durán.- The guacharaca, of Chimila origin, which, atthe beginning of the last century measured 80centimeters and was scraped with a deer rib,now measures 30 centimeters and is scrapedwith a metal fork.- The drum of our indigenous peoples took onthe feminine name caja and the strings andwood to tune the drum skin were replacedwith metal parts. The skin is no longer of ani-mal hide but rather acrylic.- The accordion allowed for the rhythmic andmelodic structuring of the four Vallenato airs.But it was unquestionably the adventurous,roving and nomadic spirit of our juglareswhich allowed for the grouping under thename Vallenato of a music which is now dis-persed over a wide area which now encom-passes all of the Caribbean Departments ofColombia and other regions of the country.This phenomenon of consolidation as therepresentative music of the region, in the caseof the contemporary era of Vallenato Music,arose in the 1940’s, when, at the same time,the phonograph industry began to develop.Records, radio stations, radio theaters, victro-las, pick ups, phonographs, radiolas, radios,radio recorders and today CD’s, videos, MP3and Internet have played and are playing afundamental role.

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In Vallenato today, as in the past, everythingis sung. Political, religious, amorous, working,tragic events, animals (especially the horse),everything can be set to music and told insinging. Today it is the form of singing thatidentifies Colombia for the world.None of the Vallenato airs have fixed dances.The Vallenato fulfills a sociological and narra-tive function. For this reason it is also neces-sary to mention that in the region of theVallenatos, the former provinces of Padillaand Valledupar, now included in the depart-ments of Cesar, Guajira and the south ofMagdalena, there is a form called piquería,which is a musical or sung argument ofimprovised poetry, during which the versifiersbattle each other with verse, each one tryingto demonstrate his skill and agility in chal-lenging and responding to his opponent in amusical duel in which the only legitimateweapons are intelligence and talent.The greatest masters of the Vallenato piqueríahave been illiterate and, like the most famousexponents of this specialty within the region-al folk traditions, appeared as of the beginningof the century: “Chico” Bolaños and LuisitoPitre; Toño Salas and Lorenzo Morales, withwhom the legendary Emiliano Zuleta Baquerocarried out an active dispute until his death.It has been said many times in this text thatthe four Vallenato rhythms are: the puya, themerengue, the son and the paseo, but we didn’texplain or describe them. Let us try to with thehelp of the musician Rafael Fernández Padilla:

The Vallenato puya is said to be the first rhythmthat the accordion, drum and guacharacaplayed together. When the accordion arrivedin Colombia in the middle of the 19th centu-ry, the Indians of the Sierra Nevada of SantaMarta imitated the singing of some birds withaboriginal gaitas in a fast rhythm. They dancedto this music in rows, lifting up their openhands, parallel and at chest height, with theirfingers pointing forward, simulating a repeatedpoking of the person dancing in front of themfollowing the rhythm of the performance. Thename puya (point), came from this practice.The difference between this puya and the cur-rent one is that it had only rhythm andmelody, whereas the puya known today haslyrics and singing. The rhythmic and melodicparameters of the aboriginal puya are the sameas those of the current puya. Its melodic pat-tern is two measures in 6/8. The first measure iscomposed of six sixteenth notes, an eighth noteand one quarter note (6/8 x x x x x x e q ). Thesix sixteenth notes give the effect of the pace ofbird. The rhythmic and harmonic pattern ofthe current puya is two measures, each onecomposed of two gruppettos of eighth notes(6/8 e e e e e e ). Rafael Fernández Padilla con-cludes that the puya performed to the gaitas ofthe indigenous peoples of the Sierra Nevada isthe same as that performed by the currentVallenato ensembles. The only difference isthe deployment of the virtuosity from amelodic standpoint, which the accordionistsuse in what they call improvisation. This is

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due to the fact that the reed or gaita is limitedfrom a sound extension standpoint comparedwith the accordion. And the singing in today’spuya, as we said, is a contribution of theblacks. When the Indians came down fromthe Sierra into the Valley they met the blacks,who accompanied their songs playing onlydrums. As time passed, the aboriginal puya andthe songs of the blacks merged to form thecurrent Vallenato puya. At the time of thearrival of the accordion, this rhythm was themost popular one and was thus the first one towhich the accordion was adapted due to thesonorous limitation of the reed. Since initiallythe puya was an imitation of animal songs bythe indigenous people, most of the puyas,especially those of the last century, refer toanimals. The encouragement from theVallenato festivals led composers such asWiston Muegues to orient their inspirationtowards this rhythm with playful creationscommenting on current social situations.Nevertheless, the puya is the rhythm that hasbeen disseminated and popularized the least,or it could be that it is the one that is least pre-sent in published recordings. However, atcompetitions held at festivals, it is the defin-ing criterion in judging the versatility and vir-tuosity of the competitors.

The origin of the Vallenato merengue presents uswith an irresolvable controversy. Some peoplesay that it is merely an adaptation of theDominican merengue because of its rhythmicsimilarity and the synonymy of the term andare unaware of the fact that, in the 16th and17th centuries, blacks brought as slaves came tothe province of Santa Marta and to the Antilles,bringing their culture with them wherever theyarrived. The various groups of blacks who cameto the Upar Valley included the Muserengue1,whose songs were assimilated by the aboriginalpeoples, leading to the transformation over timeof the African word muserengue to murengue andfinally merengue. Rafael Fernández Padilla statedthat the merengue is in six-eight, that this is aderived rhythm, and that the original rhythmsare in four, three and two, whence the com-plexity of this original Vallenato rhythm. Onthe other hand, it is necessary to remember that,throughout the region, merengue also meantentertainment involving drums and reeds, andnot just a fixed kind of music. It is also said thatthe merengue existed as a clearly defined type ofsong. Its ascension began with the arrival of theaccordion, especially due to “Chico” Bolañosand Octavio Mendoza at the beginning of the20th century. The texts of the songs inmerenguerhythm occasionally refer to romantic situa-

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1. African ethnic and linguistic classifications do not mention this name nor any similar term. According to PaulAusterlitz (Merengue, Dominican Music and Dominican Identity, Temple University Press, Philadelphia, 1997), themerengue is a pan-Caribbean form resulting from the introduction of the contredanse to the island of SantoDomingo by the French and its blending with African elements. It is thought that it then spread throughout theCaribbean, including Colombia [all footnotes are publisher's annotations].

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tions, but their nature is above all linked toregional, family or friendship experiences.The Vallenato son is a rhythm which unfortu-nately, and like the puya, is barely heard nowa-days. It is dying out. Very few recordingsinclude it. And, at dance parties, few peopleplay it. It is a slow 2/4 rhythm in which theaccordionist can show off playing the bass keys,which is very typical and almost exclusive toVallenato folk music. The role of the bass keys,played by the left hand, is such that sometimesthe melody on the right hand cannot be heardanymore. Some people erroneously say, alsobecause the terms are the same, that theVallenato son comes from the Cuban son. Whenwe analyze the rhythmic patterns of each ofthem we see that this is not the case. TheVallenato son can be confused with theVallenato paseo, a fourth of the rhythms of thismusic. They are clearly very similar forms ofmusic. Also, when the word paseo is not used todesignate a particular rhythm of the Vallenato,they are both called Vallenato sones. There wasa time when the son and the paseo were thesame thing. The difference appeared in the1950’s, when the accordion took on a majorrole, especially in record making, replacing theguitar, the instrument with which theVallenato songs initially become popular. Justas the reed or gaita were the first native instru-ments used to perform the puya and themerengue, for the son and the paseo it was the

Spanish guitar. The assimilation of the accor-dion as an instrument of the region occurred inthe meeting with these rhythms, leading to amore obvious and individualized playing of thebass keys, and this marked the differencebetween the son and the paseo. The son, unlikethe merengue and the puya, was not present inall of the sub-regions of the Upar Valley.Initially, it was only know in the areas close toValledupar and in the villages along theMagdalena River, which were more influencedby European cultures and the lyricism of itspoetry and the decimal composition. The mostoutstanding performers of sones were: PachoRada, Alejandro Durán, Juancho Polo Valencia,Lorenzo Morales and “Chico” Bolaños. Most ofthe sones were composed between 1920 and1950. There are few masters of it today.The Vallenato paseo is in four, and is strong-ly syncopated (bass : 4/4 q q e q | ). In describ-ing it, the concept of folklorist Manuel ZapataOlivella is especially useful. He says: “Political,religious, amorous, and working events, theyall go into these musicalized narrations thatare divulged at the parrandas the way onemight publish a newspaper and spread byword of mouth among folk singers, therebytelling the story of the emotive life of thehappy or sad events that fill the existence ofthe provincial people. This singer of paseosand merengues, the brother of the payador2 ofthe Pampas, of the joropo3 of the Llanos, of the

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2. Minstrel of the Argentinian Pampa.3. A musical, poetic and dance form as well as a social event in the large plains of Colombia and Venezuela.

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Homeric bard, is a spontaneous composerwho, in most cases, does not know how toread or write music, who puts into improvisa-tions, sometimes of disconcerting inspiration,the rural history that passes by oral traditionfrom one generation to another.” In Vallenatomusic, this is the danceable rhythm par excel-lence. Its name is indeed derived from the factthat it can be danced as if one were walking,just like walking to the rhythm of the music, afeature that fully appears in the dancing of theVallenato paseo. It is the youngest of theVallenato rhythms, no more than 70 years old.Depending on the performance speed it can besaid that there are fast and slow paseos. Thefast one is hard to distinguish from themerengue whereas the slow one can be con-fused with a son. This rhythm is also the onemost overwhelmed by modernity, exposing itto fusions and processes of transculturationthat are constantly moving it further from itsorigin, feeling, cultural connotation and socialcontext.The image of the solitary accordionist,mounted on a burro, going from village to vil-lage, delivering news like a talking newspaper,is the figure closest to that of the juglar whobrought to life the Vallenato sones and paseos,like the mythical Francisco el Hombredescribed by Gabriel García Márquez as the“monolithic chameleon”.Even if the accordion entered throughVenezuela or Panama, the two Caribbeancountries closest to the north coast of

Colombia, and even if it went through citiessuch as Barranquilla, Santa Marta, Cartagenaand Riohacha, it was in Valledupar, more than200 kilometers from the coast, that the accor-dion established itself. As attested by olderaccordionists such as Lorenzo Morales: “Theaccordion was played alone at the beginning,with no accompaniment from other instru-ments. The cowboys of that time, during theirlong work days, accompanied their songs withthe accordion. They sang alone, not just forentertainment, but also to guide the herd. It issaid that these cowboy songs are the ancestorsof the Vallenato sones and paseos. Before theaccordion was used to accompany cowboysongs, it was only used to play the Europeantunes that it brought with it such as waltzes,mazurkas and fox trots. With the passing oftime, these three instruments came togetherto form the trio that we know today.”You are holding in your hands this “tripho-ny” in its most authentic expression. A CDwhich offers the voice and the accordion ofthe incomparable juglar Nafer Durán accom-panied by guacharaquero and singer Álvaro “ElÑame” Mendoza and drummer Jorge Luis “ElPella” Zuleta.

Nafer Durán DíazJuglar, accordionist and composerNafer Durán Díaz was born on December 26,1932 in El Paso, a small village of the CesarValley which is deeply linked to the history ofVallenato music. Its cattle ranches were the

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birthplace of the son. In this village locatedbetween the Cesar and Ariguaní Rivers, ini-tially inhabited by cowboys and farmers,Nafer Durán grew up alongside his brothersand also hearing the tambora songs of theirmother Juana Díaz, and the sounds pulled outof the accordion by his uncle OctavioMendoza, better known as “El Negro Mendo”,and by his father Nafer Donato Durán Mojica.With his musical passion in full ardor, follow-ing in the footsteps of his brother Alejandro,who in 1968 was crowned as the First King ofVallenato Legend, he moved to the city, leav-ing behind the rural way of life, the work inthe fields, and his walks through the savannasand river beds that he loves so much. But hisjuglar’s soul went with him and he devotedhimself in Valledupar and other cities to per-forming at folk festivals and for parrandas ofmillionaire landowners.In 1976 he won the famous crown to becomethe Ninth Vallenato King and this triumphbrought with it the opportunity to record hisfirst record as the first accompanist ofDiomedes Díaz, the famous singer who thuslaunched his stunning career as a star ofVallenato music. This record included songsof Nafer such as “El chanchullito” (track 3 onthis CD) and “Herencia vallenata”.His masterpiece is the paseo “Sin ti” (track 9),in which he proudly displays his masterfuluse of the minor mode, an innovation inVallenato folk music which he intuitivelyintroduced. Nafer Durán received no formal

musical training of any kind. His contribu-tions to Vallenato music include songs suchas: “El dedo chiquito”, “Mi Patria chica”, “Elestanquillo” (track 6), “El rezo”, “La zoológi-ca”, “Déjala venir” (track 11), “Mi lamento”,La Chimichagüera” (track 1), “Teresita” and“Ariguaní”.When in 1983 he tried to win a second crownat the most famous Vallenato music festivalin Colombia, the Festival of the VallenatoLegend, the Jury composed of Gabriel GarcíaMárquez, Enrique Santos Calderón, RafaelRivas Posada, Miguel López and LeandroDíaz, decided to declare him outside of thecompetition.Although he has stayed away from major con-certs halls and has not undertaken concerttours – and still less tours abroad – and hasmade very few recordings, he is transmittinghis music to his descendents. His children,nieces and nephews are following in his foot-steps and nowadays, thanks to a governmentinitiative, dozens of children have the oppor-tunity to study in a program developed joint-ly with the Andrés “Turco” Gil VallenatoMusic Academy.Nafer Durán is one of the last juglares. His firsttrip abroad was for the occasion of recordingthis CD in April 2008, when he was invited tothe 12th Festival de l'Imaginaire, withColombia as the guest country of honor.For this reason, when he returned home toValledupar on April 28, 2008, he received therank of “Grand Knight” of the Order of

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Democracy from the country’s House ofRepresentatives. He was a guest of honor ofhis fellow countrymen in El Paso, in whosehonor during the same month the PedazoAccordion Festival was held. He received anhomage from the Departmental Assembly ofCesar and, lastly, the Loperena NationalCollege awarded him a Bachelor of ArtsHonoris Causa.Nafer Durán will be remembered as the cre-ator of his own style for which he received thetitle of King of the Minor Scale. His opusincludes more than one hundred composi-tions in all of the regional rhythms. He is theelder survivor of a generation of precursors ofVallenato music and the father of manyyoung artists.

Álvaro “El Ñame” MendozaGuacharaquero and singerThe artistic career of this man who by musicallegacy, the influence of his environment andpersonal choice dedicated himself to promot-ing Vallenato culture, was forged at theVallenato festivals held throughout the region

and above all on the main stage of the Festivalof the Vallenato Legend, where, for twelveconsecutive years, “El Ñame” played animportant role accompanying many VallenatoKings as singer and guacharaquero. He was alsoa winner at the Festival Cuna de Acordeones,in Villanueva (Guajira), and with MiguelAhumada, in San Juan Nepomuceno (Bolívar).As a singer and guacharaquero, “El Ñame” hastaken part in many artistic delegations at theinvitation of the National Government, forexample, the ExpoLisboa in 1998. He accom-panied former President Ernesto Samper onone of his official visits to Spain in 1997. In2006 he took part in the traveling program ofthe Cervantino International Festival ofGuanajuato, Mexico. He was on the program“La Isla de los Famosos”, accompanying theaccordionist Harold Rivera in the DominicanRepublic. As part of the cultural programs ofthe Embassies of Colombia he has been inCuba, Panama, South Africa and Venezuela,among other countries.

LOLITA ACOSTA

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1. La chimichagüeraPaseo. Lyrics & music: Nafer Durán

Land of Chimichagua4

I tell my friends that I can’t forget itWhen I remember my madameOh! It makes me want to cryWhat’s happening my black one? What’s hap-pening with you?I’m dying of grief, oh heartI’m finishedLand of ChimichaguaIt doesn’t bring grief to he who doesn’t know itBut the consolation that stayed with meThat only I was spared the blowBut the consolation that stayed with meThat only I was spared the blowLand of ChimichaguaI say to my friends who cry out loudWhen I remember my madameOh! Naferito becomes homesickOh! Naferito was full of griefWhen I remember my madameWhat’s happening my black one? Oh heartI’m dying of grief. What’s happening with you?I’m dying of grief, I’m finished

2. La brasilera (The Brazilian Woman)Merengue. Lyrics & music: Rafael Escalona

I met her one morningWhen she arrived by airplane in my country

When they introduced her to meShe said she was BrazilianIt’s clear that she crossed the borderTo come into my soulIt hurt me when she leftBut she made me understandThat the eyes of a womanSay when she really loves someoneBut the one who stays, who staysRafael was left sadIn the waters of the Orinoco,Very near the AmazonThey said that Escalona was walkingMore desperate that a crazy personBut my love is more stormyThan the waters of the Amazon

3. El chanchullito (The swindle)Paseo. Lyrics & music: Nafer Durán

My absence torments youI don’t know why, little dark oneYou want to keep me closeTo the light of your presenceYou must take into accountThat it harms both of usStop being a foolYou must be carefulWe are being watchedEven if it is to not let goThey will catch usAnd they will bother youAt your house they are on the lookoutThey fear even your mirror

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4. A city of the department of Cesar.

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As we love each otherWe will come together quicklyIf we are not killed by a plagueWe will die of old age

4. FidelinaSon. Lyrics & music: Alejandro Durán)

I’m going to get my accordionSo that you listen to my routineAnd I’m going to play this son ay ay ay aySo that you can have a good time, FidelinaShe sent me to sayThat she didn’t even write to you ay ay ayBecause she can’t come ay ay ay

5. Clavelito (Carnation)Paseo. Lyrics & music: Nafer Durán

I remember my dark oneWhen I sing this son 5

It makes me sad and makes me want to cryOne calm night I was toasting my loveAnd I was excited just from seeing herHey, Naferito, you are not going to dieThis carnation cannot be for youI made a stream of tears when she said goodbyeThis little dark one who broke my heartWith her love so trueShe made me sufferAnd only the tune of my accordion consoles meHey, Naferito, you are not going to die

This carnation cannot be for youThis sonmade me sad and I will stop playing itTo calm the suffering of my heartBecause I cannot remember this dark oneBecause it fills me with grief if I rememberher loveHey, Naferito, you are not going to dieThis carnation cannot be for you

6. El Estanquillo (The small pub)Paseo. Lyrics & music: Nafer Durán

I return and I feel griefWith the lady who runs the pubThe money is lostAnd the pocket was rippedOn the door of the pubThere is a very clear sign:Check your pocketBbefore you ask for liquor,I return and I feel griefWith the lady who runs the pubThe money is lostAnd the pocket was ripped

7. Los celos de La Maye (Maye’s jealousy)Merengue. Lyrics & music: Rafael Escalona

Maye ordered me to callBecause she wants to see meNow I’ve come from thereAnd she ordered me to call another timeCalm down MayeLeave Rafael in peace

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5. “Son” here is a generic term, the song is a paseo.

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I won't go and ruin myself in the streetI always come back the sameThey will say that it’s crazyWhat I’m going to tell them now:Yesterday I said hello to a nunAnd she told me go become a priestCalm down MayeLeave Rafael in peaceI won't go and ruin myself in the streetI always come back the same

8. La cachucha bacana (The posh hat)Tambora, Lyrics & music: Alejandro Durán

Listen to what Alejo saysWith his grieving notes:Who like the guacharaqueroWith his posh hatJaime yes, Jaime yes,Jaime yes and Alejo noWith my grieving notesI don’t know what’s happening to meWith my posh hatIf I tease the girlsJaime yes, Jaime yes,Jaime yes and Alejo noBe careful with me on thisSo that you know, dark girlAnd now they see that I’m rolling overLike the canoe in the sandJaime yes, Jaime yes,Jaime yes and Alejo no

9. Sin ti (Without you)Paseo. Lyrics & music: Nafer Durán

With my sad music I come to tell your soulWhat my sincere heart is feelingI have no more patience, no more peaceI am sad and crazy because of loving youI can’t exist without youMy heart is in despairDon’t let it suffer moreBecause it’s hurting and groaningIt’s all your faultOh! If you let it dieI don’t feel happiness in my heartI am alone, sad, thinking of you, my loverThis pain became so big for meThinking that you forgot me so quicklyI can’t exist without youMy heart is in despairDon’t let it suffer moreBecause it’s hurting and groaningIt’s all your faultOh! If you let it die

10. 039Paseo. Lyrics & music: Alejandro Durán

When I was travelingI was traveling with my morenaAnd when we arrived at the roadShe left me there cryingOh! How it hurts, and how it hurtsBless my soul!039, 039, 039 took her away

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My black girl went away cryingAnd that hurt meIt took her away, the damned truckThat 039Oh! How it hurtsOh! How it hurts, and how it hurtsBless my soul!039, 039, 039 took her awayHow men can cry!How she cried my dark one!Oh! She left me a photoSo that I would remember herOh! How it hurtsOh! How it hurts, and how it hurtsBless my soul!039, 039, 039 took her away

11. Déjala venir (Let her come)Puya. Lyrics & music: Nafer Durán

My woman has a saying for meShe applies it to me all the timeShe makes various assumptionsOh! Poor manLet her come as I am hereI will answer her in Ariguaní 6

So that they are no left with doubtsI tell my friends:Tomorrow I’m going where the Indian isTo see if he will safeguard meLet her come as I am hereI will answer her in Ariguaní

12. Alicia adorada (Adored Alicia)Son. Lyrics & music: Juancho Polo Valencia

As God has no friends on earthAs he has no friends he goes in the airI beg him so much, Oh!He always sends me misfortuneOh! Poor me, Alicia, adored AliciaI think of you at all of my parrandasAlicia, my companion, what sadness!Alicia, my companion, what pain!And just to Valencia, Oh!She left nostalgia for himOh! Poor me, Alicia, adored AliciaI think of you at all of my parrandasOh! Poor me, Alicia, Alicia belovedI’ll remember you all my lifeThere in Flores de MaríaWhere everyone loves meI notice the women, Oh!And I don’t see my AliciaOh! Poor me, Alicia, adored AliciaI think of you at all of my parrandasOh! Poor me, Alicia, Alicia belovedI’ll remember you all my life

13. Improvised versesPaseo. Lyrics: Álvaro Mendoza & Nafer Durán.Music of “La margentina”: Julio de la Ossa

Á. M. : It is a realityMy words are true

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6. A district of the department of Magdalena on Ariguani River.

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For the queen of cultureThe one named ArwadDirector of cultureThe one named Arwad

Á. M. : I sing with graceMay God bless this timeI thank FranceFor having invited Colombia

Á. M. : I am the master of virtueThe destiny God gave meThere are men better than meAnd women better than you

N. D. : I also come to sayTo everyoneFarewell, France, and ParisColombia is taking its leave

N. D. : The black Durán says to themHe who sings the truthMay there be another opportunityI’ll come back to visit

Á. M. : As I was singingI feel enthusedTomorrow when I’ll leaveI’ll feel sorrow

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T iene usted en sus manos una joya decolección. Hace muchos años no se logra-

ba hacer un recorrido por la historia del valle-nato narrada en episodios musicales en la vozde uno de sus últimos juglares, quizás el másimportantes y vigente de los que sobreviven ala vida profesional actual de los cantautoresdel Valle de Upar.El valor histórico de esta producción es lainterpretación que hace Nafer Durán de suobra y de otros autores indisolublemente liga-dos a la historia del folclor vallenato, comoRafael Escalona, Alejandro Durán, JuanchoPolo Valencia y Julio de la Ossa. Por supuestoque queda por fuera de esta producción unportento de autores y canciones. Pero, ha que-rido la Casa de las Culturas del Mundo rendirhomenaje a éste, uno de los menos divulga-dos músicos, en reconocimiento a su grandio-so talento y a su presencia en el 12º Festival del'Imaginaire.Pero lo que hará mayormente memorable estedisco es el hecho de haberse registrado envivo su actuación en el Théâtre équestreZingaro, a la manera del auténtico juglar,entendiéndose por éste, igual a que como enel medioevo, aquel aedo que toca y canta supropia música. Durán lo hace, tocando su

acordeón, y le acompañan, tocando la caja,Jorge Luis “El Pella” Zuleta, y friccionado laguacharaca, Álvaro “El Ñame” Mendoza,quien canta a la vez algunas canciones y lehace coro al maestro, sin seguir un libreto,espontáneamente, como en la más auténticaparranda vallenata. Voces naturales, que nohan recibido ninguna educación, como hasido su formación y crecimiento musical. Unaherencia que les llega de familia, que se apren-de en la casa, como se aprende a caminar.

Música VallenataLa gran diversidad de climas que tieneColombia, de topografías, ambientes, natura-leza, vegetal y animal, y esa gran mezcla derazas originada por el proceso de invasión a suterritorio iniciado por Colón en el siglo XV,dejaron como resultado una rica e inmensavariedad de costumbres, modos de expresarse,maneras de ver la vida, formas de ser y de sen-tir, que conforman, en suma, su cultura.Pero es en la costa del Litoral Atlántica, dondela exhuberancia de ese crisol de razas que esAmérica Latina se siente en todo su furor. Elmar Caribe le da a su gente su carácter abiertoy franco, creativo, fiestero pero a la vezmelancólico vigente en sus danzas como la

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ColombiaNAFER DURÁNRey Vallenato

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cumbia, el bullerengue y el porro, en sus can-tos de vaquería y en la música vallenata consus paseos merengues, puyas y sones.El pueblo vallenato es una comunidad etnográ-fica de múltiples matices que, a través de ladinámica de su historia, creó y mantiene tradi-ciones originales y auténticas, evento que se viofavorecido por el aislamiento físico que caracte-rizó a esta región y por la ferocidad con que losprimitivos pobladores, los Chimila, defendie-ron su territorio, el extensísimo Valle de Upar,delimitado por la Sierra Nevada de Santa Marta,la serranía de Los Motilones o Perijá, el desiertode La Guajira y el río Magdalena.El término “vallenato”, para referirse al habi-tante de ese valle, aparece usado por primeravez en 1531 por el escritor Juan deCastellanos, años antes de que se fundara laciudad de Valledupar.Si nos atenemos a la supervivencia de los ins-trumentos musicales que encontramos enmanos de las comunidades indígenas, pode-mos concluir que el pueblo Chimila amaba lamúsica y encontraba en ella no sólo un goceestético sino que la música la empleaban paracomunicarse con sus dioses y con la naturale-za y hacerles alabanzas. De ellos, la músicaque se conoce como Vallenato, heredó la gua-characa, como instrumento musical, y elritmo de la Puya.Los primeros foráneos en hacer contacto losChimilas fueron los negros que escapaban delas haciendas paneleras de Santa Marta enbusca de libertad. En lo musical, de ellos here-

damos el ritmo del Merengue y como instru-mento musical el tambor templado con cuñasde madera, como era la caja vallenata en unprincipio pero que hoy su membrana, quetampoco es de cuero animal sino acrílica, essujetada por una armazón metálica ajustadacon pernos y tuercas.Españoles, franceses e italianos fueron los pri-meros europeos blancos en arribar al Valle deUpar con sus guitarras, violinas, dulzainas oarmónicas, y el redoblante, que fue el primerinstrumento musical en lucirse al lado delacordeón en las Colitas, un evento social de lacultura popular que nació, además, comoespecie musical, con la llegada del acordeón amediados de ese siglo XIX.Los músicos de ese Valle de Upar, que entre ElPaso y Plato cantaban y bailaban tamboras ypajaritos, que entre Valledupar y Fonseca lohacían con chicotes, y entre Becerril yCodazzi, con gaitas chimilas y cumbiambas omerengues, además de que en toda la regiónse había enraizado la décima enseñada por losespañoles, se sintieron atraídos por la facili-dad con que en el recién llegado acordeón seacomodaban las notas que les eran familiares,pero con mucha más ventaja melódica y rít-mica, al poderse marcar en él los tonos bajos.La adopción del acordeón en todas estaszonas fue simultánea, por lo que el acordeóncumplió entonces un papel unificador y defi-nitorio de los que hoy se conocen como loscuatro ritmos del género musical Vallenato: lapuya, el merengue, el paseo y el son.

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El Vallenato es pues hijo legítimo de la histo-ria de la trietnicidad del pueblo vallenato.Nuestra música de guacharaca, caja y acorde-ón es vernácula, y como hecho folclórico estácircunscrita a la zona geográfica descrita.Pero nuestro folclor musical no se queda quie-to, es decir, no se institucionaliza, cambia per-manentemente y su gran fuerza dinámica lomantiene vigente, en una palabra: actualizado.No es sino comparar las letras de las cancionesde principios del siglo XX que hablaban de losviajes en burro del servicio de Correo con lasde este nuevo milenio que hacen mención delteléfono portátil y la Internet. Por ello lamúsica vallenata es, al mismo tiempo, funcio-nal, o sea que se identifica con la vida social yespiritual de la comunidad. Por ello los cam-bios se dan de adentro hacia fuera; sin alterarla esencia, todo lo contrario, reconociéndola.A muchos preocupa saber el momento precisoy el lugar exacto de la llegada del acordeón alconjunto vallenato contemporáneo. Yo prefie-ro darle importancia al hecho social y culturalde adopción y adaptación del acordeón por elpueblo vallenato, más no al momento históri-co de su llegada, que es bien difícil precisarla.El más antiguo de los acordeones de que setenga memoria es del acordeón llamadoMoruno de un teclado. Le siguió el de Espejito,que tenía tres espejos y un empaste de ramosdibujado de manera similar a una tela demoda llamada Tutankhamen, por lo que esteacordeón también fue conocido con este nom-bre. En 1925 se conoció el Regal de un teclado

y dos bajos. Y vino el Tornillo de Máquina,más desarrollado que los anteriores. En 1932volvió el Moruno, como son los actuales, perotenía en las tapas unos chupaflores y unas gua-camayas pintados, por lo que le llamaron acor-deón Guacamayo, de dos teclados y cuatrobajos. En 1935 apareció el Hohner, primero, dedos teclados y cuatro bajos, y en 1938, de dosteclados y ocho bajos. Ese acordeón fue el queen entre ese año y 1943, Tomás Nieves y PabloGalindo le regalaron a Lorenzo MoralesHerrera y él lo bautizó como “BlancaNoguera”, el cual costó 27 pesos. Para lamisma época, y ya existiendo la rivalidad omemorable piqueria entre Lorenzo Morales yEmiliano Zuleta Baquero, sus coterráneos deLa Jagua del Pedregal le regalaron un acordeónque costó 20 pesos, también de dos teclados yque Emiliano bautizó “La Morena”, en el cualcompuso la célebre “La gota fría”.Otros tipos de acordeón conocidos y bautiza-dos por nuestros músicos atendiendo algunade sus características fueron: el Marca Venao,el Acordeón de Cuchara, el Acordeón deTembladera, el Acordeón de Aumento,Barrilito, Acordeón de Trompito, ClubSegundo, de Cambio, de Palanquita,Melodión, Similá y Colibrí.Más adelante se conoció un acordeón Hohnerllamado Club Tercero que tenía dos palanqui-tas para graduar los tonos. Después esas palan-quitas las convirtieron en botones, y ya cerca alos años cincuenta apareció la máxima perfec-ción para los vallenatos: el Cinco Letras que

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son los acordeones que ellos adecuan artesa-nalmente, después de salidos de fábrica, a trestonos: SI MI LA, LA RE SOL y SOL DO FA.De Barranquilla, a través de Puerto Colombia;de Santa Marta, a través de la Zona Bananeray sus puertos de embarque, y de Riohacha ydemás puertos de la Guajira, se proveían deacordeones quienes mercadeaban con ellos enValledupar: Jacob Lúquez en su almacén “LaNueva Paciencia” y Manuel Germán CuelloGutiérrez en “La Favorita”.Consuelo Araujonoguera en su libro“Vallenatología” definió, empíricamente, tresescuelas en el Vallenato. Vamos a conocer suscaracterísticas:ESCUELA VALLENATA VALLENATA: La de laspoblaciones comprendidas entre Riohacha yBecerril y de Villanueva a El Copey, con epi-centro en Valledupar. Caracterizada por lagaita, el chicote y la narración poética yromántica en el canto de sus juglares y dondese desarrollaron simultáneamente los cuatroaires vallenatos: puya, paseo, merengue y son.ESCUELA VALLENATA BAJERA: Comprendidapor las poblaciones localizadas entre SantaMarta y Tamalameque y de La Jagua de Ibiricoa Plato, con epicentro en El Paso. Dominadapor el canto de vaquería, el merengue y el son.ESCUELA VALLENATA SABANERA: Circunscritaentre las poblaciones de San Jacinto a Ayapel yde Pedraza a Lorica, con epicentro enSincelejo, en las sabanas de Bolívar, hoy deCórdoba y Sucre, nuevos Departamentos. Estasurge por extensión de nuestra música fuera de

su escenario original, hacia una región dondeigualmente predominaban el canto de vaque-ría, la gaita, la décima y la tambora, y a dondellegaron músicos vallenatos como: SebastiánGuerra, Carlos Araque, Luis Felipe y AlejandroDurán, Alfredo Gutiérrez Vital, Calixto yEliécer Ochoa Campo y Germán Serna.Esa misma masificación y desarrollo es lo queha hecho que la Música Vallenata sea conoci-da más allá de sus fronteras de origen.En los años 50 la música vallenata se identifi-caba con lo vulgar, por lo tanto, la más ranciaclase pequeñoburguesa de la época la estigma-tizó vetando su interpretación en los salonesde su máximo templo social: el ClubValledupar. Los Reglamentos del mencionadoclub fueron muy claros en este sentido, situa-ción que fue corregida años más tarde.Rafael Escalona y Tobías Enrique Pumarejofueron creadores que, apartándose de loscánones que les imponía su condición social,optaron por la música vallenata y gracias aellos ésta pudo penetrar hasta las altas esferassociales y retornar “institucionalizada” comopropia del pueblo vallenato.En 1982, Rafael Escalona, Pedro García Díaz,Emiliano y Alfonso Zuleta Díaz, con el cajeroPablo López Gutiérrez, hicieron parte de lanumerosa delegación artística y cultural queen el invierno de ese año acompañó a GabrielGarcía Márquez a recibir el Premio Nóbel deLiteratura. Ocasión en la que el galardonadoafirmó que su obra cumbre, “Cien años desoledad”, “es un vallenato de 350 páginas”.

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En 1996, el Rey Vallenato Infantil, Sergio LuisRodríguez Ávila, en compañía de los niños:Johm Suárez como cajero y Elkin Medinacomo guacharaquero, asistieron en compañíade la autora de este escrito, en veinticuatrociudades de Francia y Bélgica, a diversos festi-vales, encuentros, ferias y fiestas folclóricas deverano, en una gira de dos meses.En 1999, “Los Niños del Vallenato” y su maes-tro, Andrés “El Turco” Gil, fueron los invita-dos especiales de la Casa Blanca, por parte delpresidente Bill Clinton, para amenizar, el 8 dediciembre, la tradicional ceremonia de encen-dido del árbol de Navidad.En el 2002, según la Encuesta Nacional de Culturaencargada por el Ministerio de Cultura deColombia al Centro Nacional de Consultoría, elvallenato fue elegido como la música que máshace sentir identificados a los colombianos.Los primeros aires vallenatos en ser grabadoscomo tales se deben a Guillermo Buitrago, yluego a Bovea y sus Vallenatos.Personajes como Miguel Canales, Juana Ariasy La Maye prestaron sus nombres para contarla historia de su vida. La privacidad, en ellosno fue respetada pero por esto mismo se con-virtieron en héroes amados por su pueblo.Uno de los animales que mayormente sonprotagonistas de los cantos vallenatos, hansido los caballos. Los encontramos en: “El ala-zanito” de Tobías Enrique Pumarejo; “El caba-llo blanco” de Fortunato Fernández”; “Elcaballo pechichón” de Sebastián Guerra y “Elcaballo liberal” de “Pacho” Rada.

Al analizar la evolución y desarrollo del cantoy de los instrumentos organológicos de lamúsica vallenata encontramos que:Los cantos de tambora se convierten en pase-os antes que perecer. Especies ancestrales deeste fenómeno son: “La perra”, “La candelaviva” y “Mi compadre se cayó”, vertidos alacordeón por Alejandro Durán. La guachara-ca, de origen chimila, que a principios delsiglo pasado medía 80 centímetros y se fric-cionaba con una costilla de venado, hoy mide30 centímetros y se fricciona con un trinchemetálico. El tambor de nuestros indígenastomó el nombre femenino de caja y las cuer-das y maderas para templar el parche fueronsustituidas por piezas metálicas. Además elparche ya no es de cuero animal sino acrílico.El acordeón permitió la estructuración rítmicay melódica de los cuatro aires vallenatos.Pero, indudablemente, fue el espíritu aventu-rero, andariego y trashumante de nuestrosjuglares, lo que permitió agrupar bajo la deno-minación de Vallenato, una música que sehallaba dispersa en una amplia zona que hoycobija a la totalidad de los Departamentos delCaribe colombiano y otras regiones del país.Este fenómeno de consolidación como lamúsica representativa de la región, para elcaso de la era contemporánea de la MúsicaVallenata, surgió en los años 40 del siglo pasa-do, cuando, simultáneamente, comenzó elauge de la industria fonográfica. Por lo tanto,el disco, las radioemisoras, los radioteatros, lasvictrolas, los pick up, tocadiscos, radiolas,

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radios, radiograbadoras y hoy los Cds, videos,el MP3 y la Internet cumplieron y cumplenun papel fundamental.El vallenato de hoy, como el de antes, todo locanta. Los sucesos políticos, religiosos, amoro-sos, laborales, trágicos, todo, todo se musicali-za, todo se publica cantado. Y hoy es la can-ción que identifica a Colombia ante elmundo.Ninguno de los aires vallenatos tiene unadanza estipulada. El vallenato cumple puesuna función sociológica, narrativa. Por eso esnecesario también hacer mención de lo queen el país de los vallenatos, las antiguas pro-vincias de Padilla y de Valledupar, compren-didas hoy por los departamentos del Cesar,Guajira y el sur del Magdalena, se conocecomo la Piquería, que es un contrapunteomusical o canto de versificación improvisada,durante la cual los versificadores se baten aversos tratando, cada cual, de demostrar suhabilidad y agilidad para desafiar y respondera su contrincante en un duelo musical dondelas únicas armas válidas son la inteligencia yel talento.Los mayores cultores de la piquería vallenatahan sido analfabetas y como los más célebresexponentes de esta especialidad dentro delfolclor regional aparecen, desde principio desiglo: “Chico” Bolaños y Luisito Pitre; ToñoSalas y Lorenzo Morales, con quienes mantu-vo hasta su muerte una disputa vigente ellegendario Emiliano Zuleta Baquero. Con elprimero, por ver cuál de las dinastías pesa

más: si la de los Salas o la de los Zuleta, sien-do ambos hijos del mismo vientre. Y conMorales, por aquello de “La gota fría”, can-ción que en 1986 fue declarada PatrimonioAntológico por la Sociedad Hispanoamericanade Autores y Compositores, con sede enMiami, mientras que la radio Sueca, en surevista Hit 95, la catalogó como el sucesomusical de Latinoamérica en Europa, al ladode “ La diosa coronada”, paseo vallenato delcompositor invidente Leandro Díaz.Mucho se ha dicho en este escrito que los cua-tro ritmos del Vallenato son: la puya, elmerengue, el son y el paseo, pero no loshemos explicado ni descrito. Intentémoslocon la ayuda del maestro en Música RafaelFernández Padilla:De la Puya Vallenata se dice que fue el pri-mero que el acordeón, la caja y la guacharacainterpretaron juntos. Cuando el acordeónllegó a Colombia, a mediados del siglo XIX,los indios de la Sierra Nevada de Santa Martaimitaban el canto de algunos pájaros con gai-tas aborígenes en un ritmo rápido. Esta músi-ca la bailaban haciendo hileras, llevando lasmanos abiertas, paralelas y a la altura delpecho, con los dedos apuntando hacia ade-lante simulando que puyaban repetidamentea quien danzaba adelante siguiendo el ritmode la ejecución. De ahí el nombre de Puya. Ladiferencia de esa puya con la actual es que esaera sólo ritmo y melodía en cambio en laactual hay letra y canto. Los parámetros rít-micos y melódicos de la puya aborigen son los

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mismos que los de la puya actual. Su patrónmelódico es de dos copases en una cuadraturade seis por ocho, una alteración por armadurade clave y fa sostenido, lo que indica que lamelodía está escrita en sol mayor. El primercompás está compuesto en su relación detiempo por seis semicorcheas, una corchea yuna negra. Las seis semicorcheas dan el efectodel ritmo del pájaro. El patrón rítmico y armó-nico de la puya actual es de dos compasescompuestos cada uno por dos gruppettos decorcheas; como cada corchea vale mediotiempo encontramos tres tiempos en cadacompás y es por lo que el músico RafaelFernández Padilla concluye que la puya inter-pretada en las gaitas de los indígenas de laSierra Nevada es la misma interpretada por losactuales conjuntos vallenatos. La única dife-rencia es el despliegue del virtuosismo desdeel punto de vista melódico, que los acordeo-nistas utilizan en lo que llaman improvisa-ción. Esto se debe a que el carrizo o gaita eslimitado desde el punto de vista de la exten-sión sonora comparado con el acordeón. Y elcanto, como dijimos, en la puya actual, que esun aporte negroide. Cuando los indios baja-ban de la Sierra al valle se encontraban con losnegros, quienes acompañaban sus cantossolamente con tamboras. Con el pasar deltiempo, la puya aborigen y los cantos negroi-des se fueron fusionando hasta crear la actualPuya Vallenata. A la llegada del acordeón, esteritmo era el más popular y por lo tanto fue elprimero al que el acordeón se adaptó debido a

la limitación sonora del carrizo. Debido a queal principio la puya era una imitación de can-tos de animales por parte de los indígenas, lagran mayoría de las puyas, en especial las delsiglo pasado, hacían referencia a los animales.El estímulo recibido por los festivales vallena-tos hizo que compositores como WistonMuegues orientaran su inspiración hacia esteritmo con creaciones jocosas sobre situacionesde orden social actual. Sin embargo, la puya esel ritmo de menos divulgación y populariza-ción. O sea, el que menos se incluye en lasproducciones discográficas. Sin embargo, a lahora de las competencias en los festivales, esel definitorio para calificar la versatilidad yvirtuosismo de los concursantes.El origen del Merengue Vallenato nos enfren-ta a una polémica de nunca acabar. Quienesafirman que éste no es sino una adaptacióndel merengue dominicano se basan en susimilitud rítmica y en la sinonimia del térmi-no y desconocen que a la Gobernación deSanta Marta, tanto como a las Antillas, duran-te los siglos XVI y XVII, llegaron negros traí-dos como esclavos aportando su culturadonde quiera llegaran. Entre los tantos gruposde negros que llegaron al Valle de Upar estabael de los muserengues, cuyos cantos fueronasimilados por los aborígenes originándoseuna mezcla que trascendió, se diseminó y sepopularizó como expresión raizal en el Vallede Upar de los siglos posteriores, provocándo-se al tiempo la evolución del vocablo africanomuserengue a murengue y finalmente a

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merengue. Afirma el maestro RafaelFernández Padilla que musicalmente hablan-do, el merengue tiene una cuadratura de com-pás de seis por ocho, que es un compás deri-vado, ya que los compases originales son decuatro tiempos, de tres y de dos, de allí lacomplejidad de este ritmo original vallenato.Pero, por otro lado, es necesario recordar que,como merengue, en toda la región, se cono-cieron también los jolgorios amenizados contamboras y carrizos, y no sólo una músicadeterminada. Se dice que así mismo existió elmerengue como una especie de canto clara-mente definido. Al llegar el acordeón se iniciósu auge, especialmente en las manos de“Chico” Bolaños y Octavio Mendoza a princi-pios del siglo XX. Los textos de las cancionesen ritmo de merengue pocas veces se refierena situaciones románticas; su naturaleza másque todo está ligada a vivencias regionales,familiares o de amistad.El Son Vallenato es un ritmo que, desafortu-nadamente, al igual que la puya, casi no seescucha. Está en vía de desaparición. Son esca-sas las producciones discográficas que loincluyen. Y, en las fiestas de baile, poco se eje-cuta. Es un ritmo lento en donde el acordeo-nero se luce con la ejecución de los bajos, algomuy típico y casi que exclusivo del folclorvallenato. Es tal el protagonismo de los bajosque, a veces, sólo se escuchan estos. Tan com-pleja ejecución lleva al acordeonero a tenerque hacer, al mismo tiempo, dos ejecuciones:la de los bajos y la de los pitos que llevan la

melodía. Erróneamente dicen algunos, tam-bién por asociación de términos, que el sonvallenato proviene del son cubano. Al analizarlos patrones rítmicos de cada uno de ellos sederrumba esta afirmación. El son vallenato sipuede llegar a ser confundido con el paseovallenato, el cuarto de los ritmos de esta músi-ca. Evidentemente son músicas muy pareci-das. Inclusive, cuando la palabra Paseo no seempleaba para designar un ritmo en particu-lar del Vallenato, a ambos se denominabansones vallenatos. Hubo una época entoncesen que el son y el paseo fueron la misma cosa.La diferencia se vino a ver en la década de los50, cuando el acordeón tomó gran fuerza,especialmente en las producciones discográfi-cas, reemplazando en protagonismo a la gui-tarra, instrumento en el cual se popularizaroninicialmente los cantos vallenatos. Así comoel carrizo o gaita fueron los primeros instru-mentos autóctono en que se interpretaban lapuya y el merengue, para el caso del son y elpaseo lo fue la guitarra española. La asimila-ción del acordeón como instrumento propiode la región por parte de los músicos se da alencontrar éstos, en ella, una ejecución másnotoria e individualizada de los bajos y estofue lo que permitió marcar con mayor clari-dad la diferencia entre el son y el paseo. Elson, a diferencia del merengue y la puya, noestuvo presente en todas las subregiones delValle de Upar. En un principio sólo se conocióen las zonas cercanas a Valledupar y en lospueblos ribereños del río Magdalena, más

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influenciadas por las culturas europeas y ellirismo de su poesía y la composición decimal.Los más destacables intérpretes de sones valle-natos fueron: Pacho Rada, Alejandro Durán,Juancho Polo Valencia, Lorenzo Morales y“Chico” Bolaños. La época en la cual se com-puso la gran mayoría de los sones va desde1920 hasta 1950. En la actualidad tiene pocoscultores.El Paseo Vallenato, musicalmente hablando,tiene una cuadratura de compás de cuatrotiempos, compás partido, compasillo, y esfuertemente sincopado. Para su descripción esespecialmente útil el concepto del folclorólo-go Manuel Zapata Olivella, quien dice: “Lossucesos políticos, religiosos, amorosos, labora-les, todos caben en estas narraciones musica-lizadas que se publican en las parrandas comose publicara un periódico y que vuelan deboca en boca de los cantadores populares, his-toriando de tal modo la vida emotiva de lascontingencias alegres o tristes que llenan laexistencia de los provincianos. Hermano delpayador pampero, del joropo de los Llanos,del rapsoda homérico, este cantador de pase-os y merengues, compositor espontáneo queen la mayor parte de los casos no sabe escribirmúsica ni leerla, deja en sus improvisaciones,a veces de desconcertante inspiración, la his-toria lugareña que pasa por tradición oral deuna generación a otra”. Del vallenato este esel ritmo bailable por excelencia. Su nombre sederiva justamente del hecho de poderse bailarcomo si se paseara, lo que es igual a andar al

ritmo de la música, característica que se da aplenitud en la danza del paseo vallenato. Es elmás joven de los ritmos del vallenato, conuna vigencia que no va más allá de los 70años. Dependiendo de la velocidad en la eje-cución se puede decir que existen paseos rápi-dos y paseos lentos. El rápido es algo difícil dedistinguir del merengue y el lento se puedeconfundir con un son. También es este aire, elmás apabullado por la modernidad, haciéndo-lo susceptible a fusiones y procesos de trascul-turización que cada día lo ponen más lejos desu origen, sentimiento, connotación culturaly de su contexto social.La experiencia del acordeonero solitario,montado en un burro, andando de pueblo enpueblo, llevando las noticias como periódicohablado, es la más cercana figura a la delJuglar aquel que le dio vida a los sones y pase-os vallenatos. A la del mítico Francisco elHombre descrito por Gabriel García Márquezcomo el “camaleón monolítico”.Aunque el acordeón haya entrado porVenezuela o por Panamá, los dos países delCaribe más cercanos a la costa norte deColombia, y aunque haya pasado por ciuda-des como Barranquilla, Santa Marta,Cartagena o Riohacha, fue en Valledupar, amás de 200 kilómetros del litoral, donde elacordeón se asentó. Así lo confirman testimo-nios de antiguos acordeoneros como LorenzoMorales: -”El acordeón se tocaba solo en unprincipio, no tenían acompañamiento de nin-gún otro instrumento. Los vaqueros de aque-

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lla época, en sus largas jornadas de trabajo,acompañaban sus cantos con el acordeón.Ellos cantaban solos, no solamente para dis-traerse, sino también para guiar el ganado. Sedice que estos cantos, los cantos de vaquería,son los antecesores de los sones y paseos valle-natos. Antes de que el acordeón acompañaralos cantos de vaquería, lo único que se inter-pretaba con este instrumento eran los aireseuropeos que él trajo consigo tales como val-ses, mazurcas y fox-trot. Con el pasar deltiempo se fueron uniendo entonces los tresinstrumentos pasando a conformar la trifoníaque conocemos actualmente”.Trifonía, en su más auténtica expresión, queusted tiene en sus manos en esta produccióndiscográfica que trae la voz y el acordeón delindiscutible juglar Nafer Durán acompañadodel guacharaquero y cantante Álvaro “ElÑame” Mendoza y del cajero Jorge Luis “ElPella” Zuleta.

Nafer Durán DíazJuglar, acordeonero y compositorNafer Durán Díaz nació el 26 de diciembre de1932 en El Paso, un pequeño poblado delvalle del Cesar que está hondamente vincula-do a la historia de la música vallenata. En sushaciendas ganaderas se originó el Son, uno delos cuatro ritmos en que se ejecuta el vallena-to, como una derivación de los cantos devaquería, gritos o jaleos con los cuales losvaqueros arrean el ganado.Allí, en ese pueblo situado entre los ríos Cesar

y Ariguaní, habitado desde un principio porvaqueros y agricultores, creció Nafer Durán allado de sus hermanos oyendo también loscantos de tambora de su madre Juana Díaz, ylos sones arrancados al acordeón por su tíoOctavio Mendoza, más conocido como “ElNegro Mendo”, y por su padre Nafer DonatoDurán Mojica.Con la vena musical en pleno hervor, siguien-do la huella de su hermano Alejandro, quienen el año 1968 fue coronado como el PrimerRey de la Leyenda Vallenata, se trasladó a vivira la ciudad dejando atrás su vida silvestre, eltrabajo en el campo, sus paseos por las saba-nas y los playones que tanto ama. Pero sualma de juglar se fue consigo y se dedicó enValledupar y otras ciudades a animar fiestaspopulares y parrandas a los hacendados millo-narios.En el año 1976 también él ganó esa famosacorona que lo distingue como Noveno ReyVallenato y con este triunfo llegó para él lahora de grabar su primer disco como primeracompañante de Diomedes Díaz, el famosocantante que inició así su fulgurante carrerade estrella de la música vallenata. En ese discoaparecen canciones de Nafer como “ El chan-chullito” presente en este CD y “Herenciavallenata”.Su obra cumbre es el paseo “Sin ti”, en cuyaejecución hace gala de un manejo magistraldel tono menor, una innovación en el folclorvallenato introducida por él, intuitivamente.Nafer Durán no posee formación musical aca-

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démica a ningún nivel. Otros aportes suyos alfolclor vallenato son canciones como: “Eldedo chiquito”, “Mi Patria Chica”, “El estan-quillo”, “El rezo”, “La zoológica”, “Déjalavenir”, “Mi lamento”, La chimichagüera”,“Teresita”y “Ariguaní”.Cuando en 1983 intentó obtener una segundacorona en el más renombrado festival demúsica vallenata en Colombia, el Festival dela Leyenda Vallenata, el Jurado integrado porGabriel García Márquez, Enrique SantosCalderón, Rafael Rivas Posada, Miguel López yLeandro Díaz, determinó declararlo fuera deconcurso y darle el triunfo a un excelenteacordeonista nacido en las sabanas de Bolívarcomo lo es Julio Rojas.Aunque se ha mantenido alejado de los gran-des escenarios, sin participación alguna engiras artísticas, mucho menos con salidas alexterior, y con un número de grabacionesescaso, el venero de música lo transmite a tra-vés de su descendencia. Hijos y nietos lesiguen los pasos, y en la actualidad, gracias auna acción del gobierno, decenas de niños tie-nen la oportunidad de ser sus alumnos en unprograma desarrollado conjuntamente con laAcademia de Música Vallenata Andrés “Turco”Gil.Nafer Durán es uno de los últimos juglares. Suprimera salida al exterior fue precisamentepara la que se registra en esta producción dis-cográfica, en abril de 2008, convocado al 12ºFestival de l'Imaginaire, cuando Colombia fueel país invitado de honor.

Por esta razón, al regresar a su tierra, enValledupar, el 28 abril de este año, fue conde-corado con la Orden de la Democracia en elgrado de “Gran Caballero” por la HonorableCámara de Representante de la República;agasajado por sus paisanos, en El Paso, encuyo honor se realizó este mismo mes elFestival Pedazo de Acordeón; recibió unhomenaje por parte de la AsambleaDepartamental del Cesar y, finalmente, elColegio Nacional Loperena le entregó el títu-lo Honoris Causa de Bachiller en Artes.Nafer Durán será recordado como el creadorde un estilo propio por el cual se ha ganado eltítulo de Rey del Tono Menor. Sus obrassuman más de cien composiciones en todoslos ritmos regionales. Es el sobreviviente demayor edad de una generación de precursoresde la música vallenata y padre de un semille-ro de artistas. Está, además, considerado comoun ciudadano ejemplar, un hombre de buencomportamiento, y no sólo como un bastiónpara la difusión y preservación del patrimoniocultural de la música vallenata como expre-sión del folclor colombiano.

Álvaro “El Ñame” MendozaGuacharaquero y cantanteLa trayectoria artística de quien por herenciamusical, influencia del medio y decisión per-sonal optó ser un cultor del vallenato, se forjóen los festivales vallenatos que se celebran entoda la región, pero ante todo, en el máximoescenario del Festival de la Leyenda Vallenata,

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donde, por doce años consecutivos, “ElÑame” ha ocupado lugares prominentesacompañando, como cantante y guachara-quero, a un sinnúmero de Reyes Vallenatos. Asaber:En 1996 obtuvo el máximo galardón como elMejor Guacharaquero, acompañando a CiroMezaEn 1997 fue el cantante y guacharaquero de“El Cocha” Molina, al momento de ganar lacorona de Rey de Reyes1998, con Juan José Granados, quedaron ensegundo puesto1999, con “Chemita” Ramos Navarro, queda-ron en tercer puesto2000, ganador del festival con “Chemita”Ramos Navarro2001, con Navín López, quedaron en tercerpuesto2002, ganador del festival con Navín López2003, ganador del festival con Ciro Meza2004, ganador del festival con Harold Rivera2005, con Nemer Tetay, quedaron en tercerpuesto2006, con Manuel Vega, quedaron en segun-do puesto

2007, fue finalista con Ciro Meza en elConcurso Rey de ReyesAdemás, acompañando a Navín López, fueronganadores del Festival Cuna de Acordeones,en Villanueva (Guajira), y a Miguel Ahumada,en San Juan Nepomuceno (Bolívar).Como cantante y guacharaquero, “El Ñame”ha hecho parte, por invitación del gobiernoNacional, de numerosas delegaciones artísti-cas, como por ejemplo, la que fue aExpoLisboa en 1998; la del ex presidenteErnesto Samper, en uno de sus viajes oficialesa España, en 1997; en el año 2006 participóen la programación itinerante del FestivalInternacional Cervantino de Guanajuato,México; estuvo en el programa “La Isla de losFamosos”, acompañando al acordeoneroHarold Rivera en República Dominicana. Y endesarrollo de programaciones culturales de lasEmbajadas de Colombia ha estado en Cuba,Panamá, Suráfrica y Venezuela, entre otrospaíses. En abril de 2008, acompañó a NaferDurán, como cantante y guacharaquero, en el12º Festival de l'Imaginaire en París.

LOLITA ACOSTA

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1. La chimichagüeraPaseo. Letra y música: Nafer Durán

Tierra de Chimichaguale digo a mis amigos yo no la puedo olvidarTierra de Chimichaguale digo a mis amigos yo no la puedo olvidarCuando recuerdo a mi madama¡ay! me dan ganas de llorarCuando recuerdo a mi madama¡ay! me dan ganas de llorar

¡Ay! me dan ganas de llorarcuando recuerdo a mi madama¡Ay! me dan ganas de llorarCuando recuerdo a mi madama

¿Qué te pasa negra? ¿Qué te está pasando?¿Qué te pasa negra? ¿Qué te está pasando?Me muero de pena, oye corazónme estoy acabandoMe muero de pena, oye corazónme estoy acabando

Tierra chimichagüerano le da guayabo a aquel que no la conoceTierra chimichagüerano le da guayabo a aquel que no la conocePero el consuelo que me quedaque solo a mi no me da golpePero el consuelo que me quedaque solo a mi no me da golpe

Tierra de Chimichagua

le digo a mis amigos que lo lloran a gritosTierra de Chimichaguale digo a mis amigos que lo lloran a gritosCuando recuerdo a mi madama¡ay! se enguayaba NaferitoCuando recuerdo a mi madama¡ay! se enguayaba Naferito

¡Ay! se enguayaba Naferitocuando recuerdo a mi madama¡Ay! se enguayaba Naferitocuando recuerdo a mi madama

¿Qué te pasa negra? ¿Qué te está pasando?¿Qué te pasa negra? oye corazón¿Qué te está pasando? oye corazónMe muero de pena ¿Qué te está pasando?Me muero de pena, me estoy acabando

2. La brasileraMerengue. Letra y música: Rafael Escalona

Yo la conocí una mañanayo la conocí una mañanaque llegó en avión a mi tierray cuando me la presentaronme dijo que era brasilera

Seguro cruzó la fronterapara venir a meterse en mi almaSeguro cruzó la fronterapara venir a meterse en mi almaA mí me dolió que se fueraa mí me dolió que se fuera

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pero ella me dio a comprenderque los ojos de una mujerdicen cuando quiere de veras

Pero el que se queda, se quedatriste se quedó RafaelPero el que se queda, se quedatriste se quedó Rafael

En las aguas del Orinoco,en las aguas del Orinocomuy cerquita del Amazonasdijeron que andaba Escalonamás desesperado que un loco

Pero mi amor es más tormentosoque las aguas del AmazonasPero mi amor es más tormentosoque las aguas del Amazonas

3. El chanchullitoPaseo. Letra y música: Nafer Durán

Te mortifica mi ausenciano sé por qué morenitaTe mortifica mi ausenciano sé por qué morenita

Me quieres tener cerquitaa la luz de tu presenciadebes de tener en cuentaque a los dos nos perjudicadebes de tener en cuentaque a los dos nos perjudica

Déjate de pendejádebes de poner cuidadoDéjate de pendejádebes de poner cuidadoque nos tiene vigiladosaunque sea por no dejar

Nos van a coger pillaosy a ti te van a fregarNos van a coger pillaosy a ti te van a fregar

En tu casa están pendientesle temen hasta a tu espejocomo los dos nos queremosnos unimos prontamente

Si no nos mata una pestenos vamos a morir de viejosSi no nos mata una pestenos vamos a morir de viejos

4. FidelinaSon. Letra y música: Alejandro Durán

Voy a coger mi acordeónpara que escuches mi rutinaVoy a coger mi acordeónpara que escuches mi rutinaY voy a hacer este son ay ay ay ayes para que te diviertas, FidelinaY voy a hacer este son ay ay ay ayes para que te diviertas, Fidelina

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Fidelina, Fidelinaella me mandó a decirFidelina, Fidelinaella me mandó a decir

Que siquiera le escriba ay ay ay ayporque no puede venir ay ay ay ayQue siquiera le escriba ay ay ay ayporque no puede venir ay ay ay ay

5. ClavelitoPaseo. Letra y música: Nafer Durán

Recuerdo a mi morenacuando yo canto este sonpor eso me enguayabo y me dan ganas delloraruna noche serena yo le brindaba mi amory yo me entusiasmaba nada mas con su mirar

Oye, Naferito, no te vayas a morirque ese clavelito no puede ser para tiOye, Naferito, no te vayas a morirque ese clavelito no puede ser para tiFormé arroyo de lágrimas cuando me despedíde esa morenita que me parte el corazóncon su amor tan sinceroella me ha puesto a sufrirque sólo me consuela la lira de mi acordeón

Oye, Naferito, no te vayas a morirque ese clavelito no puede ser para tiOye, Naferito, no te vayas a morirque ese clavelito no puede ser para ti

Me enguayaba este son y lo dejaré de tocarpara calmar las penas que sufren mi corazónporque de esa morena yo no puedo recordarporque me da guayabo si recuerdo de su amor

Oye, Naferito, no te vayas a morirque ese clavelito no puede ser para tiOye, Naferito, no te vayas a morirque ese clavelito no puede ser para ti

6. El EstanquilloPaseo. Letra y música: Nafer Durán

Vuelvo y paso por la penacon la dueña del estanquilloVuelvo y paso por la penacon la dueña del estanquillo

Se ha perdido la moneday estaba roto el bolsilloSe ha perdido la moneday estaba roto el bolsillo

En la puerta del estanquillohay un letrero muy claro:En la puerta del estanquillohay un letrero muy claro:consulte con el bolsilloantes de pedir el trago,consulte con el bolsilloantes de pedir el trago

Vuelvo y paso por la penacon la dueña del estanquillo

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Vuelvo y paso por la penacon la dueña del estanquillo

Se ha perdido la moneday estaba roto el bolsilloSe ha perdido la moneday estaba roto el bolsillo

7. Los celos de La MayeMerengue. Letra y música: Rafael Escalona

Maye me mandó a llamarcomo que me quiere verMaye me mandó a llamarcomo que me quiere ver

Actual vine yo de alláy ya me mandó a llamar otra vezActual vine yo de alláy ya me mandó a llamar otra vez

Tranquilízate Mayedeja a Rafael tranquiloTranquilízate Mayedeja a Rafael tranquilo

Que no me gasto por la calleyo siempre regreso lo mismoque no me gasto por la calleyo siempre regreso lo mismo

Van a decir que es locuralo que les voy a contar ahora:Van a decir que es locura

lo que les voy a contar ahora:ayer saludé a una monjame dijo métete a curaayer saludé a una monjame dijo métete a cura

Tranquilízate Mayedeja a Rafael tranquiloTranquilízate Mayedeja a Rafael tranquilo

Que no me gasto por la calleyo siempre regreso lo mismoque no me gasto por la calleyo siempre regreso lo mismo

8. La cachucha bacanaTambora. Letra y música: Alejandro Durán

Oye lo que dice Alejocon su nota apesarada:quién como el guacharaquerocon su cachucha bacanaquién como el guacharaquerocon su cachucha bacana

Jaime sí, Jaime sí,Jaime sí y Alejo no

Con mi nota apesaradayo no sé lo que me pasaCon mi cachucha bacanasi vacilo a las muchachasCon mi cachucha bacana

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si vacilo a las muchachas

Jaime sí, Jaime sí,Jaime sí y Alejo no

Pónganme cuidado en estopara que lo sepas morenaPónganme cuidado en estopara que lo sepas morenay ahora ven que me revuelcocomo el cayuco en la arenay ahora ven que me revuelcocomo el cayuco en la arena

Jaime sí, Jaime sí,Jaime sí y Alejo no

9. Sin tiPaseo. Letra y música: Nafer Durán

Con mi nota triste vengo a decirle a tu almaCon mi nota triste vengo a decirle a tu almalo que está sintiendo mi sincero corazónya no tengo paciencia, ya no tengo calmasólo vivo triste y loco por tu amor

Sin ti no puedo estarmi corazón se desesperano lo dejes sufrir másporque le duele y se quejatoda la culpa la tienes tú¡ay! si lo dejas que se mueratoda la culpa la tienes túsi lo dejas que se muera

Ya yo no siento alegría en mi corazónYa yo no siento alegría en mi corazónsólo vivo triste pensando en ti, mi amantey se me hace extensivo este dolorpensando que ya tan pronto me olvidaste

Sin ti no puedo estarmi corazón se desesperano lo dejes sufrir másporque le duele y se quejatoda la culpa la tienes túsi lo dejas que se mueratoda la culpa la tienes tú¡ay! si lo dejas que se muera

Sin ti no puedo estarmi corazón se desesperano lo dejes sufrir másporque le duele y se quejatoda la culpa la tienes túsi lo dejas que se mueratoda la culpa la tienes tú¡ay! si lo dejas que se muera

10. 039Paseo. Letra y música: Alejo Durán

Cuando yo venía viajandoviajaba con mi morenaCuando yo venía viajandoviajaba con mi morena

Y al llegar a la carretera

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allí me dejó llorandoY al llegar a la carreteraallí me dejó llorando

¡Ay! es que me duele¡Ay! es que me duele y es que me duele¡Válgame Dios!039, 039, 039 se la llevó

¡Ay! es que me duele¡Ay! es que me duele y es que me duele¡Válgame Dios!039, 039, 039 se la llevó

Mi negra se fue llorandoy a mí esa cosa me dueleMi negra se fue llorandoy a mí esa cosa me dueleSe le llevó el maldito carroaquel 039Se le llevó el maldito carroaquel 039

¡Ay! es que me duele¡Ay! es que me duele y es que me duele¡Válgame Dios!039, 039, 039 se la llevó

¡Cómo lloran los muchachos!¡Cómo llora mi morena!¡Ay! ella me dejó un retratopara que me acordara de ella¡Ay! ella me dejó un retratopara que me acordara de ella

¡Ay! es que me duele¡Ay! es que me duele y es que me duele¡Válgame Dios!039, 039, 039 se la llevó

11. Déjala venirPuya. Letra y música: Nafer Durán

Mi mujer me tiene un rezoMi mujer me tiene un rezome lo aplica a cada ratotiene varios presupuestos¡ay! el pobre del muchachotiene varios presupuestos¡ay! el pobre del muchacho

Déjala venir que yo estoy aquíle contestaré en AriguaníDéjala venir que yo estoy aquíle contestaré en Ariguaní

Para que no les quede dudaPara que no les quede dudayo les digo a mis amigos:mañana voy donde el indiopara ver si me aseguramañana voy donde el indiopara ver si me asegura

Déjala venir que yo estoy aquíle contestaré en AriguaníDéjala venir que yo estoy aquíle contestaré en Ariguaní

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12. Alicia adoradaSon. Letra y música: Juancho Polo Valencia

Como Dios en la tierra no tiene amigocomo no tiene amigo anda en el aireComo Dios en la tierra no tiene amigocomo no tiene amigo anda en el aire

Tanto le pido y le pido ¡ay hombe!siempre me manda mis malesTanto le pido y le pido ¡ay hombe!siempre me manda mis males

¡Ay! pobre mi Alicia, Alicia adoradayo te recuerdo en todas mis parrandas¡Ay! pobre mi Alicia, Alicia queridayo te recordaré toda la vida

Alicia, mi compañera, ¡qué tristeza!Alicia, mi compañera, !qué dolor!Alicia, mi compañera, ¡qué tristeza!Alicia, mi compañera, !qué dolor!y solamente a Valencia ¡ay hombe!el guayabo le dejóy solamente a Valencia ¡ay hombe!el guayabo le dejó

¡Ay! pobre mi Alicia, Alicia adoradayo te recuerdo en todas mis parrandas¡Ay! pobre mi Alicia, Alicia queridayo te recordaré toda la vida

Allá en Flores de Maríadonde todo el mundo me quiere

Allá en Flores de Maríadonde todo el mundo me quiereyo reparo a las mujeres ¡ay hombe!y no veo a Alicia la míayo reparo a las mujeres ¡ay hombe!y no veo a Alicia la mía

¡Ay! pobre mi Alicia, Alicia adoradayo te recuerdo en todas mis parrandas¡Ay! pobre mi Alicia, Alicia queridayo te recordaré toda la vida

13. Versos improvisadosPaseo. Letra: Álvaro Mendoza y Nafer DuránMúsica de “La margentina”: Julio de la Ossa

Á. M.: Esta es una realidadmi palabra si es seguraEsta es una realidadmi palabra si es segurapara la reina de la culturala que la llaman Arwaddirectora de la culturala que le llaman Arwad

Á. M.: Yo canto con eleganciaque Dios bendiga la horaYo canto con eleganciaque Dios bendiga la horalas gracias le doy a Franciapor invitar a Colombia

Á. M.: Yo soy dueño de virtuddestino que Dios me dio

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Yo soy dueño de virtuddestino que Dios me diohay hombres mejores que yoy mujeres mejor que tú

N. D.: También les vengo a decira toditas las personasTambién les vengo a decira toditas las personasadiós, Francia, y de Parísya se despide Colombiaadiós, Francia, y de Parísya se despide Colombia

N. D.: Les dice el negro DuránLes dice el negro Duránel que canta la verdadpueda que en otra oportunidadyo los vuelva a visitaren otra oportunidadyo los vuelva a visitar

Á. M.: Así como yo cantabayo me siento entusiasmadoAsí como yo cantabayo me siento entusiasmadomañana cuando me vayayo me siento enguayabado

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Situation de la Vallée d’Upar en Colombie | Location of Upar Valley in Colombia

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Vallée d’Upar | Upar Valley

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